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"Au bonheur d'Elise"
29 mars 2016

Une campagne officielle pour changer le regard sur l'autisme

Mis à jour : 29-03-2016 16:28
- Créé : 29-03-2016 16:11

SANTÉ - Ségolène Neuville, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion présentait ce mardi matin sa campagne officielle pour sensibiliser l’opinion publique aux troubles autistiques. Au programme : court-métrage, site Internet immersif et collaborations avec les Youtubeurs pour “sensibiliser” et “changer le regard sur l’autisme”.
Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.

Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.

Photo:AFP

Un baise-main. C’est par ce geste, plutôt inhabituel, que Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, a été accueillie ce mardi matin lors de sa conférence de presse. Un baiser donné par un jeune musicien autiste du groupe de percussions des Chapiteaux Turbulents, composé de jeunes handicapés, chargés de lancer la manifestation. Un geste doux, avant une conférence qui n’a pas été exempte de reproches.

80 salles de cinéma

Ségolène Neuville a cependant réussi un tour de force : réunir autour d’elle bon nombre d’associations représentantes des familles d’autistes et élaborer une campagne conjointe. “Ce matin, ce n’est pas ‘ma’ campagne, souligne-t-elle d’emblée. C’est celle de l’ensemble des associations qui ont participé.” À ses côtés, Danièle Langloys, d’Autisme France, parle même de “petit miracle”. “C’est la première fois qu’une campagne officielle est lancée par les pouvoirs publics”, se félicite-elle.

Associations et institutions ont donc travaillé de concert pour lancer cette campagne, menée à  l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril. Résultat : un spot sur la vie d’un jeune autiste qui sera, dès ce mercredi, diffusé dans plus de 80 salles de cinéma à travers la France. Il est aussi complété par un site Internet immersif, qui propose aux internautes de se mettre dans la peau d’un jeune autiste. “Le tout sera complété, en septembre 2016, par un portail officiel regroupant toutes les informations, à destination aussi bien des professionnels que du grand public, a précisé Ségolène Neuville. L’autisme est très mal connu. L’idée est de déconstruire les préjugés.” Son spot a pourtant déclenché la polémique avant même sa sortie, en raison de l’absence de comédien autiste lors du tournage.


Elliot par affairessociales-et-sante

Une révolution “irréversible”

Les associations n’ont d’ailleurs pas manqué de profiter de la tribune pour dénoncer le cruel retard de la France dans la prise en charge des troubles autistiques. “Un énorme saut qualitatif doit être fait, a réclamé Vincent Dennery, du collectif autisme. Les professionnels ont encore des préjugés beaucoup trop forts”, tandis que Danièle Langloys a insisté, entre autres, sur les lacunes de la formation. Olivia Cattan, de SOS Autisme, en a quant à elle profité pour remettre à la secrétaire d’Etat un manifeste de dix propositions “coup de poing”. “Il faut montrer à l’ensemble du monde que les autistes ont une parole”, a-t-elle souligné. “Evidemment il y a du débat, parfois même des polémiques, a reconnu la ministre. Mais nous entamons une révolution qui est irréversible”.

Pas sûr, là encore, que toutes les associations l’entendent de cette oreille. À l’extérieur de la salle, l’association Vaincre l’autisme, qui n’était pas conviée à la conférence de presse, organisait une contre-manifestation. L’association, qui a créé les structures innovantes Futuroschool, protestait notamment contre la menace imminente de la fermeture de l’un de ses établissements. “Ségolène Neuville n’est pas venue nous parler, regrette son président, M'Hammed Sajidi. Et pour parler d’autisme, c’est dommage que la ministre de l’Education nationale ou celle de la Santé ne se soient pas déplacées.” Manière de souligner qu’en matière d’autisme, les choses sont encore loin d’être réglées.

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29 mars 2016

Pour rappel > la position du CESE en novembre 2012 sur le coût économique & social de l'autisme

 

Saisi par le Parlement, le CESE s'est exprimé sur le coût économique et social de l'autisme

L'autisme désigne un ou des troubles envahissants du développement (TED) affectant la personne en termes de communication verbale et/ou non verbale, d'interactions sociales et se manifeste par des centres d'intérêt restreint et des stéréotypies.

http://www.lecese.fr

 

29 mars 2016

Il y a 50 ans déjà ! ... Extraits de l'intervention de Lino Ventura à l'ORTF en 1965

29 mars 2016

L'exil forcé des enfants autistes en Belgique

le 29 mars 2016

La scolarisation des enfants autistes est synonyme de casse-tête pour les parents : places limitées dans les établissements spécialisés ou carrément introuvables en milieu scolaire classique. La solution ? Scolariser leurs enfants en Belgique.

Une faible scolarisation en France

Chaque année, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme le 2 avril, les associations montent au créneau pour dénoncer le manque infrastructures adaptées à la prise en charge de leurs enfants. En effet, seuls 20% des enfants atteints d'autisme sont scolarisés. Les autres sont orientés vers les hôpitaux psychiatriques ou les Instituts médico-éducatifs (IME), déjà saturés. Un non-sens pour Isabelle Resplendino, déléguée Belgique pour Autisme France : « Ils ne devraient pas se trouver dans ce type de structures. Leur place est à l'école, dans des classes ordinaires. C'est prouvé, la prise en charge éducative est meilleure pour l'enfant autiste qui apprend à être stimulé et à s'autonomiser ».

Certes, comme l’a récemment annoncé le ministère de l’Éducation nationale, 50 unités d’enseignement (UE) vont être installées en maternelle dès septembre prochain, chaque unité permettant la scolarisation de 7 enfants par classe. Une annonce bien loin des besoins réels des familles. Beaucoup se débrouillent autrement, notamment en franchissant la frontière belge. « Je n'ai pas eu le choix. Il n'y avait pas de places en IME en France. Les écoles primaires ne voulaient pas prendre ma fille, les personnels n’étant pas formés pour la prendre en charge» explique Nadia, 42 ans, mère d'une gamine de 10 ans qui effectue sa scolarité en Wallonie.

Ce que propose la Belgique

Si la Belgique suscite un engouement, ce n’est pas seulement pour sa proximité géographique et sa francophonie. Depuis près de 50 ans, ce pays a fait le choix de l’enseignement spécialisé. Les écoles comptent très peu d'élèves ce qui permet à l'enseignant, aux orthophonistes et aux éducateurs d'adapter leur pédagogie aux besoins de l'enfant. Une approche qui contraste avec le fonctionnement français et qui semble ravir les parents, comme Hélène, 36 ans, dont le fils a effectué plusieurs séjours dans un IME en France : « Quand il est arrivé à l'école en Belgique à l'âge de 7 ans, mon fils ne parlait pas, il était complètement renfermé sur lui-même. L'école lui a permis de s'ouvrir et de gagner en autonomie : il arrive à se concentrer pour colorier sans s'énerver et à tenir sa cuillère. Ca peut sembler dérisoire mais c’est une énorme avancée ».

Actuellement, on compte 2 800 jeunes autistes français, pris en charge de la maternelle au lycée.La majorité d'entre eux (environ 1800) sont hébergés dans des établissements spécialisés et se rendent à l’école à pied ou en bus. Les autres font des allers-retours tous les jours entre la France et la Belgique. Une situation difficile mais indispensable comme l’explique Katia, 45 ans, enseignante, qui a dû s'installer en Wallonie pour suivre son enfant : « Au départ, rien n’était simple. J’ai dû retrouver un poste dans un nouveau pays. Mais je l'ai fait car je ne voulais pas que mon enfant soit coupé de son environnement familial. C'était important qu’il ne se sente pas isolé ». Quant aux parents qui habitent loin, les retrouvailles n’ont souvent lieu que le week-end. « Je suis obligée de faire 1200 km un week-end sur deux pour retrouver mon fils. A chaque fois que nous devons nous quitter le dimanche soir, je fonds en larmes. C'est terrible, j'ai l'impression de l'abandonner », confie Hélène qui habite en Auvergne.

L’État français pointé du doigt

Pour soulager un peu les familles, le gouvernement français subventionne, depuis des années, l’hébergement dans les structures belges conventionnées et le transport des élèves transfrontaliers. Mais, en octobre dernier, Ségolène Neuville a dit stop. La secrétaire d’État aux personnes âgées a annoncé que l’Assurance maladie ne financerait pas de nouveaux départs vers la Belgique. L’addition est trop lourde. A la place,15 millions d’euros vont être affectés à la création de places sur mesure, à proximité du domicile. Une somme dérisoire pour les associations en colère qui s’inquiètent du devenir des enfants autistes en France et estiment que cette somme couvrira à peine 300 places.

« Notre système est inadapté, on manque de personnel qualifié et de structures appropriées », s’insurge M’Hammed Sajidi, président de Vaincre l’Autisme. Une inquiétude d’autant plus persistante que la Futuroschool de Paris, fondée par l’association et présentée comme l’une des seules écoles françaises à proposer de nouvelles méthodes éducatives pour les enfants autistes risque de disparaître à la rentrée prochaine, faute de financements.

Ces parents témoignent

« Il a évolué de manière considérable »: David et Chrystelle parents d’un garçon de 6 ans  

Notre fils a été diagnostiqué autiste vers l’âge de deux ans. On ne savait pas comment gérer son handicap. A 3 ans, on l’a envoyé dans un jardin d’enfants en attendant une place dans un Institut médico-éducatif. Mais il ne progressait pas, il était isolé. On a donc décidé de se tourner vers la Belgique sur les conseils des associations. Notre fils a intégré un établissement spécialisé à quatre ans et demi. Et ça a été le jour et la nuit. Encadré par des orthophonistes et des enseignants, il participe à des ateliers de cuisine, apprend à aller aux toilettes. Il a évolué de manière considérable. On a pensé déménager en Belgique mais malheureusement on n’a pas trouvé d’emplois. Du coup, tous les 15 jours, nous faisons 600km pour aller le chercher le vendredi et le redéposer le dimanche soir.

« Les structures ne sont pas contrôlées »: Françoise, 53 ans, mère d’un garçon  de 10 ans

Quand on a dû scolariser notre enfant de 6 ans en Belgique, faute de place dans des structures spécialisées en France, ça a été une découverte. On ne savait pas vers quels établissements se diriger et lesquels étaient compétents. En Belgique, les structures ne sont pas contrôlées, on est obligé de faire confiance. A notre arrivée, il a fallu trouver une école et un centre d’hébergement pour la nuit car nous ne pouvions pas aller le récupérer tous les soirs. On a visité un centre en Wallonie où le staff médical était important. Ca nous a rassurés, mais on a vite déchanté. C’est une véritable usine. Le midi, il ne mange pas de vrais repas mais des tartines.  De plus, il n’y a pas de suivi médical. Il a fallu se battre pour avoir le bilan des orthophonistes. Plus grave, mon fils a passé plusieurs jours avec un bout d’éponge coincé dans le nez sans que personne ne le remarque. C’est moi qui ait dû l’emmener à l’hôpital en urgence. Comme il ne parle pas, je suis très inquiète, je ne veux pas qu’on lui fasse du mal. Je souhaite le changer d’établissement mais c’est impossible car la France ne veut pas le prendre en charge.

Avis d'expert: il faut un diagnostic précoce

Florent Chapel, co-auteur d’« Autisme : la grande enquête » (Ed les Arènes)

" La France accuse un retard exceptionnel. Pendant 50 ans, les professionnels de santé se sont trompés dans la définition de l’autisme. Ils ont considéré cette maladie comme un mal psychiatrique et ont refusé d’admettre son aspect neurologique et comportemental. Jusqu’en 2010, une partie du corps médical définissait encore ce handicap comme un trouble de la relation mère/enfant, quitte à prôner leur séparation totale. Cette erreur de définition a des conséquences déplorables sur la prise en charge et le traitement des enfants. La plupart se retrouvent cloitrés chez eux ou dans des structures inadaptées comme les Institut médico-éducatif (IME) qui n’ont pas pris ce virage comportemental. Pourtant un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettrait à ces enfants de s’en sortir et de ne pas finir dans des IME ou des hôpitaux psychiatriques. Aujourd’hui, 60 % des enfermements longs (plus de 30 jours) concernent des autistes. Le destin d’une personne autiste en France, c’est la camisole."

 

29 mars 2016

Autisme > Dépasser les préjugés

Clique sur l'image :

campagne autisme 2016 ministère

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29 mars 2016

Autisme > Très belle campagne du Ministère : N'hésitez pas à la consulter

 

Autisme : dépasser les préjugés

Afficher en plein écran (Touche [Echap] pour en sortir) " Violentes , capricieuses , insensibles, renfermées " ... les personnes autistes souffrent encore trop souvent de préjugés. A l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme du 2 avril 2016, Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion lance une action de communication auprès du grand public du 30 mars au 12 avril 2016.

http://social-sante.gouv.fr

 

29 mars 2016

Des familles dénoncent les pratiques illégales des MDPH

article publié dans Faire Face

Des familles dénoncent les pratiques illégales des MDPH
Près de 1 900 familles de personnes handicapées ont répondu au questionnaire mis en ligne par plusieurs associations.
Publié le 29 mars 2016

Les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ne respectent pas de nombreuses dispositions légales censées permettre un réel échange avec les familles. Ni les délais légaux pour l’instruction des dossiers.

« Votre MDPH respecte-t-elle la loi ? » Pas vraiment, à en croire l’enquête menée par quatre associations et collectifs sur les Maisons départementales des personnes handicapées : « Les résultats sont globalement décevants. » Près de 1 900 familles de personnes autistes ou atteintes de troubles cognitifs ont répondu au questionnaire mis en ligne par Autisme France, Egalited, TouPI et Dys nos droits. Leurs réponses soulèvent « plusieurs points d’alerte ».

Le plan de compensation rarement envoyé aux familles

Sept fois sur dix, la MDPH ne leur a pas envoyé le plan personnalisé de compensation (PPC) élaboré par l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation. La loi de février 2005 est pourtant très claire : « Le plan de compensation est transmis à la personne handicapée (…) qui dispose d’un délai de quinze jours pour faire connaître ses observations. » Le PPC , assorti de ces « observations », est alors transmis, pour décision, à la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Cette étape reste pourtant « primordiale », notent les associations : « La famille peut ainsi corriger des choses qui n’auraient pas été comprises (…). Le respect de cette procédure toute simple peut permettre d’éviter les recours ultérieurs. »

Une demande sur deux de rendez-vous rejetée par les MDPH

La transmission du PPC est d’autant plus importante que moins de 30 % des répondants ont demandé à être reçus par l’équipe pluridisciplinaire (26 %) ou à assister à la session de la CDAPH durant laquelle leur dossier allait être examiné (29 %). Or, près d’une fois sur deux, ce droit, garanti par la loi, leur a été refusé.

Un délai supérieur à quatre mois, une fois sur deux

Le Code de l’action sociale et des familles stipule, par ailleurs, que les décisions de la CDAPH sur les dossiers qui lui sont soumis « sont, dans tous les cas, motivées ». Pourtant, 71 % des familles assurent que les MDPH ne se soumettent pas à cette obligation. Enfin, 51 % expliquent qu’elles ne respectent jamais ou rarement le délai légal de quatre mois pour l’instruction des dossiers. Les usagers doivent prendre leur mal en patience. Franck Seuret – Photo Jean-François Gornet

29 mars 2016

Elliot > Clip de sensibilisation du Gouvernement

29 mars 2016

L'invitée de la Matinale sur LCI : Olivia Cattan - 29 mars 2016

Interview sur LCI

Olivia Cattan, présidente de l'association SOS austime : "Quand Marisol Touraine déclare que les autistes sont pris en charge à 100%, c'est une faute lourde".

29 mars 2016

Communication de l'association Envol Loisirs

 
 
["Envol Loisirs"]
 
 
samedi 2 avril : journée mondiale de l'autisme
 
Nous vivrons tous en bleu le 2 avril.
Une belle programmation d'évènements avec
 
  • le Colloque organisé par l'APOGEI 94 à Créteil sur les approches actuelles de l'accompagnement des enfants et des adultes avec autisme et le rôle de la famille (94)
 
  • la Journée festive de la Ville de Paris au Parc Floral avec plein d'animations (75)
 
  • le Gala réunissant de nombreux artistes organisé par l'association le Hérisson à Ozoir La Ferrière (77)
 
sans parler de la Marche de l'espérance à Paris avec Vaincre l'autisme.
 
en savoir +
 
 
 
 
 
 
 
 
Alice sera avec nous le 16 avril au cinéma Le Kosmos.
 
A ne pas rater : Alice au Pays des merveilles. La séance ciné-ma différence de Fontenay sous bois vous accueillera à partir de 15:30 (film à 16h:00) pour une séance qui se terminera par un goûter...
 
en savoir +
 
29 mars 2016

Vidéo - Autisme en France, une enquête d'envergure qui dénonce le retard français

Interview sur LCI

Interview lumineux de Florent CHAPEL avec des arguments que chacun devrait pouvoir intégrer ... (jjdupuis)

28 mars 2016

Information de l'association Vaincre l'autisme

   
  
FuturoSchool : l’alternative d’excellence pour l’autisme en France
 
A l’occasion de la journée mondiale de l’autisme du 2 avril, VAINCRE L’AUTISME souhaite mettre à jour les résultats du rapport d’évaluation externe de FuturoSchool qui qualifie cette structure comme établissement d’excellence. Pour lire le rapport : cliquez ici
 
 
 
LA SITUATION EN FRANCE
Aujourd’hui en France, 1 enfant sur 100 est atteint d’autisme, soit 650 000 personnes, et les études récentes parlent même d’1 naissance sur 50. En effet, les critères de diagnostics étant mal adaptés aux filles, cette prévalence augmente et risque encore d’augmenter.
80% de ces enfants restent sans prise en charge, et pour ceux qui en ont, la plupart restent insuffisantes ou inadaptées. Beaucoup, encore aujourd’hui sont à la charge de leurs parents ou internés dans des hôpitaux psychiatriques. Les mères sont d’ailleurs souvent obligées de quitter leur emploi faute de prise en charge, et dans un contexte où 80% des parents d’enfants autistes sont divorcés, les conséquences économiques peuvent s’avérer lourdes et emmener à la précarité.
Pour ces carences de prise en charge, la France, qui accuse un retard de 40 ans, a été condamnée à deux reprises (par le Conseil de l’Europe  ainsi que par le Conseil Administratif de Paris).      

Face à ces constats, VAINCRE L’AUTISME ne se contente pas de revendiquer ou de constater la situation déplorable, mais propose une alternative pour répondre aux besoins du terrain : le concept FuturoSchool, école emblématique des méthodes de prises en charges éducatives et comportementales.
 
L’ALTERNATIVE POUR LA FRANCE
FuturoSchool est une structure innovante qui mise sur la valorisation, l’épanouissement et le développement des enfants.  Elle propose des solutions alternatives aux enfants, avec notamment des interventions dans le milieu ordinaire, permettant à l’enfant de s’adapter aux différents milieux dans lesquels il évolue. Cette structure développe la pratique ABA (Analyse appliquée du comportement) ayant déjà fait ses preuves dans plusieurs pays.
Le rapport d’évaluation (ci-joint), réalisé par un Cabinet d’évaluation externe spécialisé dans le secteur médico-social, met clairement en lumière la capacité du concept à répondre aux besoins de la France en termes de prise en charge de l’autisme. En effet, FuturoSchool bénéficie à la suite de cette évaluation de la qualification d’établissement d’excellence avec une prise en charge de haute qualité. La satisfaction des usagers et des parents à l’égard de cette prise en charge est totale et est notamment possible grâce à des guidances parentales qui permettent l’implication des parents, grâce à une prévention de la maltraitance au sein de la structure ou encore grâce à des interventions préparées par des intervenants en formation continue.
De plus, cet établissement d’excellence a un coût inférieur à la moyenne, ce qui vient assoir le concept FuturoSchool comme une alternative économique et efficiente pour la France en matière de prise en charge de l’autisme.
 
LE PARADOXE POLITIQUE
Néanmoins, ce rapport d’évaluation révèle également des ressources non adaptées et des budgets insuffisants. En effet, malgré un coût inférieur à la moyenne, le budget perçu par l’Agence Régionale de Santé (ARS), et plus généralement par le Ministère de la Santé, ne permet pas de couvrir l’ensemble de dépenses liées au fonctionnement de la structure.
 
De fait, face aux conclusions plus que positives de ce rapport à l’égard de FuturoSchool, ainsi que face aux constats d’une carence de prise en charge de l’État français concernant l’autisme, VAINCRE L’AUTISME déplore le manque de cohérence dans les choix politiques qui sont faits au sujet des structures innovantes.
En effet, les politiques semblent hermétiques au financement de ces structures qui offrent une solution. VAINCRE L’AUTISME s’interroge : pourquoi ne développe-t-on pas plus de structures comme FuturoSchool ? Pourquoi l’argent public est-il toujours utilisé pour des établissements qui ne sont pas adaptés, alors que FuturoSchool offre totale satisfaction aux usagers et aux parents ?
 
Le système français ne fait qu’institutionnaliser les personnes autistes, il ne les laisse pas vivre dans le milieu ordinaire alors qu’il s’agit de la demande des familles. Ainsi, les personnes autistes pourraient devenir acteurs dans la société et non à sa charge : c’est là toute l’efficience de FuturoSchool.
 
Le dossier de presse ci-joint rassemble des témoignages des parents des enfants de FuturoSchool et approfondie cette question de l’excellence de l’établissement ainsi que la situation de l’autisme en France.
 
Pour lire le rapport : cliquez ici
 
Les conclusions de ce rapport sont le résultat du travail acharné de l'association pour faire reconnaître le concept FuturoSchool comme une prise en charge efficace et adaptée. Pour continuer ce combat, l'association a toujours besoin de vous :
 
 
N'oubliez pas : ensemble tout est possible! Nous vous remercions pour vous engagement, votre mobilisation et votre générosité. La cause de l'autisme a besoin de vous!
 
 
M’Hammed SAJIDI
Président
 
 
 
VAINCRE L'AUTISME
51 rue Servan 75011 Paris
Tél: 01 47 00 47 8301 47 00 47 83 - Fax: 01 43 73 64 49
28 mars 2016

Bernard Campan, sa fille surdouée : - Elle peine à s'intégrer et à communiquer

Bernard Campan face à Côme, le jeune garçon autiste et héros du téléfilm Presque comme les autres
 
Bernard Campan face à Côme, le jeune garçon autiste et héros du téléfilm Presque comme les autres


L'une des deux filles de l'acteur "a des points communs" avec le jeune héros autiste du téléfilm adapté du livre de Francis Perrin et dont l'ex-Inconnu est l'acteur principal.

Presque comme les autres. C'est le titre du téléfilm franco-belge dont Bernard Campan est l'acteur principal et qui sera diffusé mercredi soir sur France 2. L'histoire : Séverine et Christophe sont de jeunes parents amoureux. Très vite, ils doivent reconnaître que chez leur fils Tom, en dépit des propos faussement apaisants des pédiatres et médecins de tout poil, quelque chose ne va pas... Il faudra trois ans avant qu'un diagnostic d'autisme tombe. Malgré les nuits sans sommeil, la nourriture résumée à la bouillie, l'impossibilité de laisser leur enfant à quiconque, l'incapacité de Tom à exprimer sa douleur, ses sentiments, le couple reste uni. Même s'il arrive à Christophe de se réfugier dans une église, de boire plus que de raison. Même si plus personne ne veut entendre Séverine. Ils luttent pour comprendre. A force de détermination, ils ont trouvé une méthode pour sortir Tom de sa bulle.

Adapté du récit de Gersende et Francis Perrin (Louis, pas à pas), l'histoire vraie de l'acteur français et son épouse face à l'autisme sévère de leur fils aîné Louis (né en 2002), diagnostiqué dès l'âge de 3 ans, le film de Renaud Bertrand met en scène Bernard Campan dans un costume qu'il connaît bien. Lui aussi père de famille, le troisième membre des Inconnus est confronté à une forme proche de l'autisme : l'enfant surdoué. C'est ce qu'il révèle dans une interview accordée au Journal du Dimanche (édition du 27 mars), évoquant "des points communs" entre l'une de ses filles et Côme, le jeune héros autiste de Presque comme les autres. "Ma femme et moi avons un enfant dit à 'haut potentiel' ou 'précoce'. Avant, on disait un 'surdoué'. Il est, lui aussi, un peu marginal, il peine à s'intégrer, à communiquer et à partager son monde intérieur", confie l'acteur, papa de deux filles, Loan et Nina.

"Bouleversé" par le livre de Francis Perrin - dont le fils est aujourd'hui "tiré d'affaire" -, Bernard Campan dit avoir beaucoup appris au contact de son confrère. "Il m'a raconté le déni dans lequel il s'était enfermé, comment il a commencé à sombrer dans l'alcool, quand son épouse plus lucide avait fini par comprendre le mal dont leur enfant souffrait. C'était important pour pleinement m'investir", raconte l'acteur de 57 ans, que l'on retrouvera en 2016 au cinéma dans Un sac de billes.

Le 28 Mars 2016 - 12h24
28 mars 2016

Autisme : une association demande le remboursement de tous les soins prescrits par les médecins

article publié dans le Quotidien du Médecin

Coline Garré  21.03.2016

En amont de la Journée de l'autisme le 2 avril, l'association SOS Autisme entend remettre au président de la République et aux ministres de la Santé, de la Famille et du Handicap un manifeste et 10 propositions pour améliorer la prise en charge des personnes présentant des troubles du spectre autistique. « Notre pays accuse un retard de plusieurs décennies dues à de nombreux plans autisme qui ne sont pas appliqués », dénonce le manifeste. 

« On ne guérit pas de l'autisme, mais la précocité du diagnostic, associée à une prise en charge adaptée, suivant les préconisations de la Haute Autorité de santé (HAS), permet de faire progresser l'enfant au point d'avoir une vie "normale" », souligne l'association dans son manifeste.

Formation des médecins

SOS Autisme demande le remboursement intégral par la Sécurité sociale des soins prescrits par les médecins mais non remboursés (psychologues spécialisés en méthode ABA, psychomotriciens, ergothérapeutes). Seules les séances d'orthophonie sont remboursées. « La prise en charge correcte d'un enfant autiste se situe entre 2 000 et 3 000 euros par mois, dépenses impossibles pour la grande majorité des familles », dit le manifeste.

L'association demande la création de « spécialisations dans le domaine médical pour avoir davantage de médecins référents » (généralistes, pédiatres, radiologues, gastro-entérologue, dentistes), et améliorer le dépistage précoce, lit-on. « Certains médecins ne savent pas comment réagir face à un enfant autiste, ce qui est très difficile à vivre »

Parmi les autres propositions, SOS Autisme plaide pour la généralisation de l'accueil (au moins à mi-temps) des enfants autistes dans les écoles publiques, réclame des recrutements et une formation spécialisée des auxiliaires de vie scolaire, des filières universitaires plus nombreuses pour former les psychologues aux méthodes éducatives, ou encore des aides financières (part fiscale supplémentaire, majoration de l'aide pour le logement). 

Considérant que l'autisme est « le parent pauvre du handicap », l'association demande une meilleure prise en compte dans les administrations (y compris culturelles) et dans le monde de l'emploi. Elle propose la création d'un label autisme pour valoriser les entreprises vertueuses et une campagne d'information pour favoriser l'accès à l'emploi des personnes autistes.

Enfin, l'association relance à l'égard du grand public la campagne « Je suis autiste, et alors ? », diffusée à partir de ce 21 mars sur les principales chaînes de télévision puis dans les cinémas. 

 

28 mars 2016

Laurence Rossignol présente sa feuille de route sur la protection de l'enfance et tente de rassurer les départements

Protection de l'enfance | 25/03/2016

article publié dans le magazine Santé Social

par Catherine Piraud-Rouet enfant-parent-autorité parentale © Alekss-Fotolia.com

Laurence Rossignol a présenté la feuille de route de la loi sur la protection de l’enfance. Le projet pour l’enfant, créé par la loi de 2007, doit devenir un véritable instrument au service de l’intérêt supérieur du mineur. La connaissance et l’observation de l’enfance ainsi que la prévention doivent être renforcées. La ministre a tenu à rassurer les départements inquiets de la création du Conseil national de la protection de l’enfance affirmant leur rôle de chef de file et évoquant un État partenaire plus qu’un État tutelle. Une feuille de route appréciée par les acteurs même si des points de vigilance s’imposent.

Laurence Rossignol a présenté la feuille de route de la loi sur la protection de l’enfance à l’occasion des Assises du CNAEMO (Carrefour national de l’action éducative en milieu ouvert), le 23 mars. La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, est notamment revenue sur les deux enjeux majeurs de la loi promulguée quelques jours plus tôt.

Projet pour l’enfant : un référentiel commun, mais aucun modèle unique

Le projet pour l’enfant (PPE), créé par la loi de 2007, doit devenir un véritable instrument au service de l’intérêt supérieur du mineur. « Un groupe de travail mène actuellement une réflexion pour construire un cadre facilitateur pour les acteurs », a précisé la ministre. « Il y aura un référentiel commun, mais aucun modèle unique de PPE ne sera imposé », a-t-elle promis. Autres mesures phares : celles destinées à mieux accompagner les sorties de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Une étape encore trop souvent handicapée par le cloisonnement des interventions. Parmi les mesures annoncées, le versement au jeune majeur de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) « C’est une mesure à laquelle je suis particulièrement attachée », a réaffirmé Laurence Rossignol. Une fermeté affichée face aux polémiques ayant jalonné l’adoption de cette mesure, objet de la méfiance des départements par crainte d’un alourdissement de leurs charges.

« L’accompagnement par la feuille de route constitue une méthode très appréciable » - Gilles Séraphin, directeur de l’ONPE (Observatoire national pour la protection de l’enfance), ex-Oned

« Une loi mue par une vision globale et par une réelle démarche de concertation, avec des groupes de travail pluridisciplinaires réunis autour de chacun des treize décrets d’application prévus. L’accompagnement par la feuille de route constitue une méthode très appréciable. Nous accordons notre satisfecit au versement de l’ARS aux 18 ans des jeunes : tout ce qui pourra être fait pour soutenir ceux-ci dans l’accès à l’autonomie est bienvenu. À la condition, toutefois, de mettre en place un réel accompagnement, sous peine que cela devienne contre-productif. Ce pécule ne doit pas non plus entraîner la diminution du versement de l’aide aux majeurs : une mesure, donc, à suivre dans la pratique. »
Lire aussi la note d’actualité de l’ONPE.

La connaissance et l’observation en protection de l’enfance restent encore lacunaires

La ministre en a convenu : malgré la mise en place, depuis 2007, dans l’ensemble des départements, d’une cellule de recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes (Crip), « la connaissance et l’observation en protection de l’enfance restent encore lacunaires, ce qui limite les capacités de l’État et des départements à piloter et évaluer l’impact des politiques et dispositifs ». Laurence Rossignol a cité diverses mesures facilitatrices : clarification des conditions de saisine de l’autorité judiciaire ; fixation d’un cadre national pour l’évaluation de l’information préoccupante ; imposition d’un cadre de référence pour les visites en présence d’un tiers ; accompagnement effectif des retours au domicile des enfants confiés ; nomination d’un médecin référent pour la protection de l’enfance dans chaque département. Par ailleurs, la feuille de route ouvre des pistes pour lutter contre les violences institutionnelles (favoriser les approches bienveillantes dans les institutions, renforcer les contrôles…).

L’examen prénatal précoce sera inscrit dans le code de la santé publique

Dans la continuité de la loi de 2007, la période périnatale est identifiée comme très propice à la relation d’aide. L’examen prénatal précoce sera inscrit dans le code de la santé publique et les centres parentaux dans le code de l’action sociale et des familles. Un livret des parents sera envoyé par les CAF à tous les futurs parents d’un premier enfant, dès le 11 avril prochain. Enfin, les besoins de formation manifestés par les équipes éducatives ont été « entendus ».

Un État partenaire plus qu’un État tutelle

L’autre apport majeur de la loi du 14 mars 2016 réside dans la réaffirmation du rôle déterminant de l’État en protection de l’enfance, politique décentralisée depuis 1983.

Outil phare de cette nouvelle orientation : la création du Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE). Une instance de pilotage globale, placée auprès du Premier ministre, dont la composition sera fixée par décret et qui se réunira « a minima une fois par an en plénière ». Laurence Rossignol a tenté de calmer les inquiétudes persistantes dans les départements en évoquant « un État partenaire plus qu’un État tutelle ». Elle a réaffirmé le rôle des départements, « chefs de file incontestables de cette politique » et « bien évidemment présents aux côtés des différents services de l’État, des professionnels et des associations ». Une nouvelle gouvernance qui passera aussi par le rôle accru des observatoires départementaux de la protection de l’enfance et par le développement des logiques interministérielles.

« Quelques points de vigilance s’imposent » – Salvatore Stella, président du CNAEMO

« Nous sommes plutôt satisfaits de cette feuille de route, et notamment de la création du CNPE. Cet organe est essentiel pour gommer les fortes disparités existant entre les territoires et décloisonner les champs de la protection de l’enfance. Objectif : éviter les ruptures dans les parcours des jeunes. Quelques points de vigilance s’imposent. D’abord, dans l’accès des majeurs à l’autonomie : si la loi prévoit une prise en charge jusqu’à 21 ans, certains départements ne financent plus à partir de 18 ans. Il faudra assurer un réel suivi de terrain. Par ailleurs, nous assistons actuellement à un mouvement de balancier, avec une logique désormais très centrée sur le seul enfant. Il ne faudrait pas repasser à un paradigme totalement inverse et oublier les familles, indispensables à l’équilibre des jeunes et partenaires essentiels de l’action éducative. »

Références

Loi n° 2016-297 du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfant.

28 mars 2016

Parents d'enfants handicapés : financez votre formation !

article publié dans le magazine Déclic

18-03-2016

 Vous aimeriez apprendre à mieux communiquer avec votre enfant, savoir comment apaiser ses troubles du comportement, du sommeil ou de l’alimentation ? De nombreuses formations à destination des parents sont gratuites. Pour celles qui demandent une participation financière, on vous donne toutes les pistes pour alléger la facture.

Certains organismes, des associations ou des professionnels en libéral proposent des formations de quelques heures à plusieurs jours nécessitant parfois une participation financière pouvant aller de quelques dizaines à plusieurs centaines, voire milliers d’euros. Pour vous aider à financer votre projet, voici la marche à suivre.

On commence par

  • Solliciter la MDPH qui peut prendre en charge un partie du montant par le biais d’un complément d’AEEH ou par la PCH et son quatrième volet dédié aux « frais exceptionnels » (jusqu’à 75 % du montant total de la formation, dans la limite de 1 800 € sur trois ans).
  • Explorer d’autres pistes: mutuelles, assurances, fondations, Lions Clubs, Rotary, fonds social de votre entreprise, votre employeur, qui peut accepter que vous utilisiez votre compte personnel de formation (CPF), mairie de votre ville (CCAS).

 

Ce que vous devez fournir

Avant la formation

  • Tout ce qui peut présenter son contenu, ses objectifs, son coût (devis). Le plus: un certificat médical expliquant en quoi elle est complémentaire du suivi médical et paramédical déjà engagé.

Après la formation

  • Les justificatifs de toutes les dépenses engagées sur place (factures de péage, d’hôtel, de restauration, etc.). La MDPH prendra ou non en compte les frais de déplacement. Tout dépend de la politique du département.

 

Et si c’est refusé ?

  • Toutes les MDPH ne financent pas les formations à l’intention des parents (communication, stimulation sensorielle...).
  • Parmi les motifs de refus: la formation demandée n’est pas reconnue en France ou ses résultats n’ont pas été prouvés; la prise en charge médicosociale et paramédicale suffit; ce que vous demandez est proposé par les pros de l’établissement.
  • La MDPH doit dans tous les cas notifier son refus par écrit, et vous pouvez intenter un recours.
27 mars 2016

Autisme : l'incroyable retard français

article publié dans Le Figaro

Patrick Gaillardin/Look at Sciences

Un jeune autiste, atteint du syndrôme d'Asperger, avec une éducatrice dans un centre d'accueil de Saint-Vincent-sur-Jard (Vendée).


Par figaro icondamien Mascret - le 27/03/2016

L'état des lieux de la prise en charge de ces troubles est accablant pour la France.

Au premier regard, on se dit que la prise en charge de l'autisme n'est pas si mauvaise en France. Après tout, il y eut un rapport de l'Inserm, des recommandations de bonnes pratiques en 2012, et même un troisième «plan autisme», lancé en 2013. L'enquête menée ces deux dernières années par Florent Chapel, porte-parole du Collectif autisme, avec l'anthropologue Sophie Le Callenec, montre que l'on est loin du compte. Intitulé Autisme, la grande enquête, le livre aurait peut-être dû s'appeler «Les Sacrifiés de la République», tant le tableau brossé par les auteurs est accablant.

«D'abord il y a le problème du diagnostic , explique au Figaro Florent Chapel.  Certains parents doivent attendre cinq ou dix ans pour avoir un diagnostic, donc une prise en charge adaptée.» Car s'agissant d'un trouble où les interactions sociales sont perturbées, il y a bien nécessité d'une prise en charge précoce et intensive. Sinon, c'est la régression! Heureusement, des centres experts, comme ceux du réseau Fondamental mis en place par le Pr Marion Leboyer, ont ouvert la voie à une psychiatrie basée sur la science.

À la veille de la Journée mondiale de l'autisme le 2 avril, Ségolène Neuville va-t-elle rompre avec des années d'approximations dans la prise en charge des autistes en France? La secrétaire d'État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion aura sous peu toutes les cartes en main pour faire vraiment bouger la prise en charge de l'autisme en France. Aux rapports qui se sont succédé ces dernières années (Comité national d'éthique, Conseil économique et social, rapport Léotard) viendra s'ajouter celui de l'Igas, «dans les toutes prochaines semaines », assure-t-on dans l'entourage de sa ministre de tutelle, Marisol Touraine.

Mais a-t-on réellement pris la mesure des besoins? Florent Chapel ne le pense pas: «Le plan autisme 2013-2017 fait de la scolarisation un objectif prioritaire mais ne prévoit la création que de 700 places supplémentaires en unité d'enseignement en maternelle, soit 175 par an alors que 8000 enfants autistes naissent chaque année.» Sans parler de l'absence de remboursement des soins éducatifs et comportementaux nécessaires pour les autistes.

Et puis surtout, il reste le problème de fond des fondements psychiatriques et pyschanalytiques de la prise en charge. La prédécesseur de Mme Neuville, en charge du handicap, Marie-Arlette Carlotti, l'avait annoncé: «En France, depuis quarante ans, l'approche psychanalytique est partout, elle concentre tous les moyens. Il est temps de laisser la place à d'autres méthodes pour une raison simple: ce sont celles qui marchent et elles sont recommandées par la Haute Autorité de santé.» Sans la résistance des psychiatres français (lire ci-dessous), les recommandations de la HAS auraient dû faire basculer la situation.

Il suffit pourtant d'aller sur le site de l'Inserm où le Pr Catherine Barthélémy, chef de service honoraire du service de pédopsychiatrie au CHU Bretonneau de Tours, l'explique: «L'imagerie médicale a permis de mettre en évidence des anomalies cérébrales chez certains patients, notamment dans les régions du cerveau impliquées dans le langage et la cognition sociale. La biologie moléculaire a quant à elle conduit à l'identification de nombreux gènes dont l'altération semble conduire à une plus grande susceptibilité à l'autisme.»

«Le problème, explique Florent Chapel, c'est qu'il reste des grands pontes, la vieille garde prétorienne freudienne, qui sont encore empreints de l'idée qu'il s'agit d'une psychose infantile même s'ils n'osent plus dire que l'autisme est la faute de la mère.» Or, pour les parents qui n'ont pas les ressources nécessaires, il n'y a pas d'autre choix que de laisser leurs enfants dans les centres où la prise en charge est remboursée. Tant pis si les recommandations de la HAS n'y sont pas suivies. «C'est la loterie, si votre enfant est pris en charge dans des centres comme Robert Debré (Paris) ou CHU de Montpellier ça va, mais 80 % des CHU sont maltraitants pas par plaisir mais par incompétence », accuse Florent Chapel. Ségolène Neuville l'a confirmé le 23 janvier dernier à Bordeaux, lors du congrès Autisme France, membre du Collectif autisme, «les hôpitaux de jour de pédopsychiatrie feront bien l'objet d'inspections par les Agences régionales de santé en 2016. Au centre de ces inspections, le respect des recommandations, de toutes les recommandations de la HAS (du diagnostic aux interventions)». «Les inspecteurs des ARS auront-ils les compétences pour juger de la validité du jugement clinique à l'appui des pratiques examinées », s'inquiète le syndicat des psychiatres des hôpitaux dans un courrier adressé le 7 mars dernier à la ministre de la Santé. Ambiance!

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27 mars 2016

Robert de Niro envoie paître un documentaire sur les vaccins et l'autisme

 Créé : 27-03-2016 18:18

POLÉMIQUE - Robert de Niro a déprogrammé du festival du film de Tribeca "Vaxxed : from cover-up to catastrophe", un documentaire controversé, réalisé par Andrew Wakefield, sur le lien entre vaccination et autisme.
Robert de Niro connaît bien le problème de l'autisme, maladie dont souffre son fils Elliot. 

Robert de Niro connaît bien le problème de l'autisme, maladie dont souffre son fils Elliot. 

Photo: sipa

27 mars 2016

Autisme : SOS d'une maman en détresse

article publié sur VIVRE FM

Mardi 22 Mars 2016 - 06h30

Un sondage révèle que plus de 80% des Français sont conscients des discriminations que subissent quotidiennement les autistes, mais que seuls 25% d'entre eux sont capables de comprendre la richesse que ceux-ci peuvent apporter. Une campagne de sensibilisation de l'association SOS autisme, débutée hier, pointe du doigt ces préjugés.

Campagne de sensibilisation SOS autisme 2016
Campagne de sensibilisation SOS autisme 2016

 

Olivia Cattan est la maman d'un petit garçon , Ruben 10 ans, autiste. Ancienne journaliste, elle a du mettre sa carrière entre parenthèse afin de se consacrer pleinement à l'éuducation de son fils, étant donné notamment le peu de prises en charge des soins dont bénéficient les autistes dans notre société française. Olivia Cattan est présidente de l'association SOS autisme, et de plus en plus effarée par le système absurde et inique administratif, social, médical qui régit indirectement ou directement la vie des familles dont l'un des membres est autiste, elle a décidé de lancer une campagne de sensibilisation qui a débuté lundi, et qui s'intitule "je suis autiste. Et alors?". 

une maman et son fils tête contre tête

Une société civile prête à intégrer les autistes mais...

Le sondage IFOP/Fondation Jaurès/SOS autisme révèle que dans leur très grande majorité (81%) les Français sont prêts à accepter les autistes et à les intégrer dans leur paysage quotidien dont leur lieu de travail, et qu'ils  sont conscients que ces derniers  subissent de lourdes discriminations. Cependant si les Français semblent se situer dans une démarche volontariste, moins d'un quart d'entre eux ont à l'esprit le potentiel et la richesse dont les autistes sont porteurs, et reconnaissent ainsi ne pas être bien informés en matière d'autisme en particulier et du handicap en général (74%). En revanche, l'utilisation insultante du mot autiste est bien perçue et les Français en ont assez d'entendre ce terme proféré à tort et à travers. Rappelez vous du journaliste Pujadas qui déplorant l'annulation de Marine Le Pen dans son émission "Des paroles et des actes" déclarait "nous l'avons entendue, nous ne sommes pas autistes",  Alain Mainc parlant de "patrons autistes", ou encore José Bové  qualifiant "l'actuel gouvernement d'autiste"... 

...Un gouvernement et des politiques incapables de faire face à l'autisme

Mauvaise volonté? Incompréhension de la réalité de l'autisme? D'autres chats à fouetter? Comme l'a très clairement exprimé Olivia Cattan dans une interview qu'elle nous a consacrée "moi qui suis de gauche et ce n'est pas un secret,  je suis triste de ne trouver personne à gauche pour appuyer nos actions, et je dois reconnaître que ce sont les gouvernements de droite qui ont en matière d'autisme fait un peu bouger les choses. Du côté des intellectuels, c'est le même silence, aucun de nos intellectuels ne défend la cause de l'autisme, eux si prêts à s'emparer des sujets de société." Quant aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, en matière d'autisme, elles sont rarement appliquées . La prise en charge des enfants autistes qui pour la majorité d'entre eux nécessite des séances de psychomotricité, de thérapies comportementalistes, d'ergothérapie ne sont pas du tout remboursées par la sécurité sociale. Quant aux programmes d'intervention intensifs, ( ABA, TEACCS, PECS), ils demandent un engagement financier et  une formation individuelle que peu de familles peuvent s'offrir alors même que la HAS prône l'utilisation de méthodes de ce type-là "contre" la psychanalyse. Olivia Cattan estime que les dépenses liées à la prise en charge d'un enfant autisme sont de l'ordre de 3000 euros mensuels...alors que certaines familles vivent avec à peine 1300/1500 euros par mois, et souvent l'un des deux parents est obligé de mettre son activité professionnelle entre parenthèse ou de la suspendre définitivement lorsque l'autisme paraît.

un dessin d'une autruche qui se cache la tête dans le sable

Des situations ubuesques et le désepoir de plus en plus perceptible des associations 

Des grèves de la faim, des actions spectaculaires , lenteur du diagnostic,  exil obligatoire en Belgique,   la surdité de certaines instances,  le combat permanent que mènent les parents d'enfants autistes, et les autistes eux-mêmes  pour simplement "avoir le droit de vivre, le quotidien qui se transforme en véritable parcours du combattant... "Comment expliquer qu'il faille se déplacer à l'étranger pour faire diagnostique son enfant, ou  pour faire soigner une simple carie, comment expliquer que dans un pays comme la France qui nourrit en son sein  les meilleurs chercheurs au monde, personne n'est capable de s'emparer du dossier autisme...pourquoi? ". Olivia Cattan nous expliquait dans un cri du coeur "Je suis triste que nous associations ne puissions malheureusement pas en faire plus, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aides les parents en détresse, nous leur communiquons des adresses de bons spécialistes, nous les écoutons, nous essayons de les orienter, mais nous ne pouvons pas palier tous les défauts de l'Etat, il doit aussi faire sa part de travail, ... la plupart des parents d'enfants d'autistes qui s'adressent  à nous sont à bout". 

 

enfant fille seule recroquevillée sur la plage   Une campagne, des personnalités  et un manifeste 

SOS autisme a lancé cette campagne de sensibilisation dont l'un des objectifs principaux est de réduire les préjugés à l'encontre des personnes  autistes.  Des personnalités des médias, du monde du spectacle,  telles que Anggun, Pascal Elbé, Michel Cymès, Lambert Wilson, Juliette Binoche, Nelson Monfort, Chrisophe Barbier, Arié Elmaleh  ou encore Jean-Luc Moreau ont accepté de participer à cette campagne intitulée "je suis autiste. Et alors?", en prêtant leur concours à la réalisation de petits clips. En parallèle à cette diffusion, et suite aux résultats du  sondage, Olivia Cattan et SOS autisme vont rendre  au Président François Hollande, ainsi qu'aux Ministres de la Santé, de la Famille et du Handicap, un manifeste et dix propositions parmi lesquelles   l'accès gratuit de la prise en charge indispensable pour les enfants autistes (rappelons que  l'autisme ne se soigne pas, et n'est pas une maladie, ni une psychose mais un trouble développemental  et qu'un  un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée à ce trouble permettra à l'enfant une vie quasi "normale"), la spécialisation des médecins, et l'implication de l'Education Nationale principalement à travers la formation des AVS et leur pérénisation. 

Alyzée Van der Elst

27 mars 2016

Neurogenèse prénatale dans les troubles du spectre de l'autisme

article publié sur Autisme Information Science

27 mars 2016

Traduction: G.M.
 
Front Chem. 2016 Mar 15;4:12. doi: 10.3389/fchem.2016.00012. eCollection 2016.

Prenatal Neurogenesis in Autism Spectrum Disorders
Author information
1Department of Pathology and Laboratory Medicine, University of California at DavisSacramento, CA, USA; Institute for Pediatric Regenerative Medicine, Shriners Hospitals for ChildrenSacramento, CA, USA.

Abstract
An ever-increasing body of literature describes compelling evidence that a subset of young children on the autism spectrum show abnormal cerebral growth trajectories. In these cases, normal cerebral size at birth is followed by a period of abnormal growth and starting in late childhood often by regression compared to unaffected controls. Recent work has demonstrated an abnormal increase in the number of neurons of the prefrontal cortex suggesting that cerebral size increase in autism is driven by excess neuronal production. In addition, some affected children display patches of abnormal laminar positioning of cortical projection neurons. As both cortical projection neuron numbers and their correct layering within the developing cortex requires the undisturbed proliferation of neural progenitors, it appears that neural progenitors lie in the center of the autism pathology associated with early brain overgrowth. Consequently, autism spectrum disorders associated with cerebral enlargement should be viewed as birth defects of an early embryonic origin with profound implications for their early diagnosis, preventive strategies, and therapeutic intervention. 
Un corpus sans cesse croissant de littérature décrit des preuves irréfutables qu'un sous-ensemble des jeunes enfants dans le spectre de l'autisme montre des trajectoires inhabituelles de croissance cérébrale. Dans ces cas, la taille cérébrale typique à la naissance est suivie d'une période de croissance anormale et à partir de la fin de l'enfance souvent par une régression par rapport aux témoins non autistes. Des travaux récents ont démontré une augmentation anormale du nombre de neurones du cortex préfrontal qui suggère que l'augmentation de la taille cérébrale dans l'autisme est entraînée par un excès de production neuronale. En outre, certains enfants affectés présentent des plaques de positionnement laminaire anormales des neurones de projection corticale . Les neurones   de projection corticale et leur superposition correcte à l'intérieur du cortex nécessite le développement non perturbé de la prolifération de cellules progénitrices neurales , il semble que les cellules progénitrices neurales se trouvent au centre de la pathologie autistique  l'autisme associées à une sur-croissance cérébrale précoce. Par conséquent, les troubles du spectre de l'autisme associés à l'expansion cérébrale doivent être considérés comme des anomalies de naissance d'une origine embryonnaire précoce avec de profondes implications pour le diagnostic précoce, des stratégies de prévention et d'intervention thérapeutique.
PMID: 27014681
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