Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
27 avril 2016

Vidéo Autisme : La France est-elle à la traîne dans le diagnostic et la prise en charge ?

Interview de Monica Zilbovicius, psychiatre et directrice de recherche à l'INSERM


Autisme: La France est-elle à la traîne dans le... par BFMBUSINESS

Le 2 avril est la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Un Français sur cent est touché par ce trouble du développement, qui s'exprime le plus souvent par des problèmes de communication. Pourtant, la France semble être en retard en matière de dépistage et certaines familles de patients dénoncent une mauvaise prise en charge. Quelle est l'origine du trouble ? Comment le traiter ? Quels sont les éléments de prise en charge ? - Avec : Monica Zilbovicius, psychiatre et directrice de recherche à l'INSERM. - Votre santé m'intéresse, du samedi 2 avril 2016, présenté par Alain Ducardonnet, sur BFM Business.
Publicité
Publicité
27 avril 2016

Le pôle autisme Océan indien a été créé sous le parrainage de Josef Schovanec

article publié sur 1ère France TV info Réunion

Par Gilbert HoairPublié le 07/04/2016 | 15:21, mis à jour le 08/04/2016 | 11:19

Lors des journées de l’autisme, les représentants des associations des Seychelles, de l’Ile Maurice et de La Réunion  ont signé la convention créant le Pôle Autisme Océan Indien.

© Delphine Poudroux (Réunion1ere)
© Delphine Poudroux (Réunion1ere)

Ce pôle est ouvert aux autres associations de parents  d’enfants autistes des pays de l’Océan indien qui souhaiterait y participer.
 Le pôle a plusieurs objectifs :

  • Faire reconnaitre l’autisme comme un handicap spécifique dans chaque pays.
  • Quecet handicap bénéficie de moyens budgétaires, humains avec un encadrement de qualité.
  • Faire respecter les droits de ces personnes handicapées.
  • Développer l’entraide entre les associations membres du Pôle Autisme Ocean Indien.


Josef Schovanec

 
Un diagnostic difficile
 
A La Réunion il y aurait 5187 personnes autistes, une estimation compte tenu de la population.  Les cas i ne sont pas tous identifiés et  ne bénéficient pas toujours d’un traitement approprié.
Pour dédramatiser l’autisme, l’association réunionnaise a invité Josef Schovanec.
Il est autiste de haut niveau, philosophe et globe-trotter.
A 6 ans il ne disait aucun mot, aujourd’hui il parle 7 langues.
 
Il était l’invité de Philippe Dornier mercredi matin 6 avril

27 avril 2016

Un enfant autiste submergé par l'émotion au concert de Coldplay, le groupe lui répond

article publié sur My TF1 NEWS

Edité par
le 26 avril 2016 à 12h30 , mis à jour le 26 avril 2016 à 12h51.

 

Amériques

LA BELLE HISTOIRE DU JOUR - Luis Vasquez et son fils, atteint d'autisme, se sont récemment rendus au concert du groupe préféré du jeune garçon, Coldplay. Quelques jours après, le père de famille a posté une vidéo sur Youtube montrant la réaction très émue de son fils. Une séquence déjà vue plusieurs millions de fois, notamment par les membres du groupe...

La vidéo a déjà été vue plus de deux millions de fois en six jours. Samedi 16 avril, Luis Vasquez et son fils, atteint d'autisme, se rendent au concert de Coldpay à Mexico City. Il s'agit du groupe préféré du jeune garçon.

Lorsque le groupe commence à jouer sa célèbre chanson "Fix You", la mère de famille commence à filmer avec son téléphone la réaction de son mari et son fils. Sur les images, on peut voir le jeune garçon submergé par l'excitation, sautant et dansant dans les gradins. Il est rapidement rattrapé par l'émotion et ne peut contenir ses larmes. Lorsqu'il remarque la réaction émue de son fils, Luis prend son fils dans ses bras et lui chante la chanson à l'oreille.

"Vous devez voir ça !"

Trois jours plus tard, le père décide de poster la vidéo sur YouTube avec comme seule légende : "Quelque chose que ma femme et moi avons décidé de partager avec le monde entier". Avant de lancer un petit message au groupe britannique : "Vous devez voir ça ! Ca montre tout ! Les gars #coldplay s'il vous plaît vous devez voir ça !".

Et le message a été entendu. Trois jours plus tard, Coldplay partage la vidéo sur son compte Twitter :"Ce genre de choses donne un sens à ce qu'on fait". Il écrit ensuite en espagnol : "Bonjour Luis et ton petit garçon. Love". Un post retweeté plus de 12.000 fois.

This kind of thing makes it all worthwhile https://t.co/dy8Vm9naxh; Hola Luis y tu hijo hermoso! love cgwj&p


Une vidéo qui n'a pas non plus manqué de faire réagir la Toile, et notamment les internautes eux-mêmes atteints d'autisme. Dans des tweets relayés par le Dailymail, quelqu'un écrit : "Je dirai toujours à moi-même et aux autres personnes atteintes d'autisme : vous n'êtes pas autiste, vous êtes toujours vous-mêmes. Voyez les choses du bon côté. Je peux faire tellement de choses malgré mon handicap".

26 avril 2016

Des dysfonctionnements trop nombreux dans les centres autisme

21/04/2016 à 18h14 Mis à jour le 21/04/2016 à 18h14
French Health minister Marisol Touraine arrives at the Hotel Matignon prior to take part in the strategic committee for healthcare industries, on April 11, 2016 in Paris.  PATRICK KOVARIK / AFP
 
La ministre de la santé, Marisol Touraine, le 11 avril 2016. - PATRICK KOVARIK / AFP
Selon un rapport remis par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) ce jeudi, les centres autismes connaissent trop de dysfonctionnements pour être pleinement efficaces.
26 avril 2016

TRIBUNE : Il faut sortir des polémiques et des querelles idéologiques

Claude Bursztejn, pédopsychiatre et président de l’Association nationale des centres ressources autisme (Ancra), répond à la question « Comment améliorer la prise en charge des personnes autistes ? ».

Il existe aujourd’hui 26 centres ressources autisme (CRA). Ces structures ont été généralisées sur le territoire à partir de 2005 en étant le plus souvent adossées à des hôpitaux. Elles sont composées d’équipes pluridisciplinaires réunissant des psychiatres, qui sont le plus souvent des pédopsychiatres, mais aussi des psychologues, des orthophonistes, des psychomotriciens, des éducateurs, des travailleurs sociaux… Ces centres ont vocation à accueillir les enfants, les adolescents et les adultes ayant des troubles autistiques ou d’autres troubles envahissants du développement (TED). Leur mission est d’assurer un diagnostic précoce, mais aussi des actions de recherche, de formation, de conseils et d’expertise auprès des familles et des professionnels.

Aujourd’hui, de nombreuses familles se tournent vers ces structures pour la réalisation d’un diagnostic. Et, comme le note le rapport de l’Igas, les délais sont souvent excessifs. C’est un problème dont nous sommes conscients et chaque CRA va devoir s’organiser pour réduire ces délais.

Mais il faut aussi préciser que nos centres n’ont pas vocation à assurer tous les diagnostics en France. La tendance est qu’à l’avenir, ils se concentrent sur les cas les plus complexes et difficiles. Et qu’à moyen terme, les diagnostics les plus simples soient assurés par des équipes de proximité, qui seront formées. Mais tout cela prend du temps, il faut en être conscient. Nous devons aussi avancer pour améliorer la prise en charge des autistes adultes, car il est clair que la France a un retard important dans ce domaine.

Pour le reste, je ne souhaite pas alimenter de polémique avec les associations de familles. Il faut vraiment qu’on puisse sortir de ces querelles idéologiques entre certains parents et certains professionnels. Il est possible que, ici ou là, il existe encore des spécialistes bloqués sur des approches anciennes. Mais j’ai quand même le sentiment que la situation évolue en France. L’Igas prend certes acte du fait que la situation reste conflictuelle mais elle constate aussi que, sur le terrain, en région, les familles et les professionnels arrivent bien souvent à s’entendre et à travailler ensemble.

Aujourd’hui, les approches éducatives et comportementales sont reconnues au niveau international et, en France, par la Haute Autorité de santé (HAS). Nous estimons que ces approches ont leur place, doivent être financées et peuvent être très utiles pour certaines personnes. Et je n’ai pas le sentiment que les CRA freinent leur diffusion. Mais au regard de la diversité de ce que recouvre l’autisme, nous estimons que d’autres approches, notamment développées par la pédopsychiatrie, peuvent être possibles et utiles dans certains cas.

Recueilli par Pierre Bienvault
Publicité
Publicité
26 avril 2016

Le guide autisme pour les MDPH

25 avr. 2016
Par Jean VinçotBlog : Le blog de Jean Vinçot
La CNSA vient enfin de publier un guide à destination essentiellement des MDPH concernant l'autisme. En prendre connaissance peut permettre de mieux présenter les demandes. Cela permet de comprendre le raisonnement des équipes pluridisciplinaires des MDPH. Des extraits et remarques, à partir des problèmes rencontrés par l’association ou au sein d'une CDAPH.
Guide MDPH autisme Guide MDPH autisme
Le guide (138 pages) commence par une description du diagnostic et du fonctionnement des personnes avec TSA.

Le diagnostic doit se faire avec la CIM-10

Utile rappel page 10: «Tout diagnostic figurant en classification CFTMEA doit être mentionné en équivalent CIM-10 « 

Ce n'est pas tellement difficile : pour le RIMP (relevé informatisé médical en psychiatrie), les éditeurs de la CFTMEA fournissent un logiciel de conversion automatisé du diagnostic CFTMEA en CIM-10. A la MDPH, cela devrait être pareil : « psychose infantile » dans un certificat médical doit se traduire par « TED »= F84 et doit être introduit dans le système informatique.

P.13 : "C’est parmi les diagnostics de syndrome d’Asperger et de TED non spécifié (TED NOS) du DSM-IV que se trouvent le plus de cas non retenus par les critères DSM-5. "  Pas vraiment pour le Syndrome d'Asperger (SA) : 95% restent en TSA.[à revoir : note et 05.2014)

P.16 : l'explication sur les particularités sensorielles est intéressante. Elle signale bien qu'il ne s'agit pas de déficits, mais que cela peut représenter un handicap, exemples à l'appui.

P.19, il est rappelé que " 1 à 10 % ont un travail à temps complet " . Autant dire que les personnes autistes ont une restriction durable et substantielle pour l'accès à l'emploi en général (condition pour obtenir l'AAH si le taux est inférieur à 80%).

Ne pas attendre – ne pas attendre – ne pas attendre un diagnostic par le CRA !!!!

P.21, point essentiel, rappel p.23, p.47, p. 48 :

« Il n’est pas nécessaire d’attendre l’établissement d’un diagnostic formel (aussi bien nosologique que fonctionnel complet) pour préconiser une orientation vers des interventions personnalisées ou pour proposer et mettre en œuvre des mesures de compensation. Dès que des limitations d’activités sont identifiées et décrites, avec leurs répercussions dans la vie quotidienne de la personne, même si elles ne sont pas encore toutes connues, l’évaluation de la situation individuelle doit être enclenchée pour identifier des besoins et mettre en place des réponses adaptées.

Néanmoins, une suspicion de TSA peut ne pas être suffisante pour envisager la mise en œuvre de toutes les réponses de compensation proposées par les MDPH pour les personnes avec TSA. La démarche diagnostique nécessite ainsi d’être poursuivie et finalisée. « 

P.22 : « le Modified Cheklist for Autism in Toddlers (M-CHAT – Robins, Fein, Barton and Green, 2001) est un court questionnaire qui peut être donné aux parents d’enfants âgés de seize à trente mois et renseigné dans la salle d’attente « 

Version officielle : http://www.asperansa.org/m-chat/

P.26 : « Un diagnostic posé par un médecin libéral, utilisant des outils standardisés recommandés, est valide. Il est souhaitable qu’y soient joints plusieurs bilans fonctionnels. Il n’y a aucune nécessité à exiger une confirmation ou une nouvelle batterie d’examens par le CRA ou toute autre équipe pluridisciplinaire. « 

Il est également noté : « Le rôle des MDPH n’est pas de confirmer ou d’infirmer le diagnostic et les évaluations du fonctionnement. Elles peuvent néanmoins, en cas de diagnostic non conforme à la classification internationale, le « questionner » pour aider la personne et sa famille à s’orienter vers des équipes pluridisciplinaires en capacité de réviser/compléter le diagnostic tout en enclenchant des premières réponses au regard des altérations de fonctions identifiées. « 

En face d'un diagnostic de « psychose infantile », les équipes de MDPH devraient donc signaler à la personne ou à sa famille qu'il est nécessaire de s'adresser à des équipes qualifiées.

Je vois ce conseil essentiel pour le cas particulier des ITEP. Il y a 131 enfants avec un diagnostic de « psychose infantile » dans les ITEP de Bretagne, alors que les ITEP, prévus pour les troubles du comportement, sont officiellement déconseillés pour les TED. 35% des enfants en ITEP sont dans cette situation. Remettre en cause cet état de fait inacceptable aura des conséquences économiques : il y aura résistance au changement. Ce sont en général des enfants dont l'Education Nationale ne veut plus. Mais qui doivent y trouver leur place.

Les habiletés sociales et autres

P.36 : « Parmi les interventions proposées pour aider l’enfant/adolescent à développer ses habiletés sociales, sont recommandées : (...) •les interventions en séances individuelles et/ou en petit groupepermettant d’expérimenter des situations de partage, tour de rôle, attention à l’autre, reconnaissance et prise en compte des émotions, pensées et intentions de l’autre (théorie de l’esprit) afin d’aider l’enfant/adolescent à anticiper, prévoir, comprendre l’autre, généraliser et apprendre. "

P.39 : "Des programmes spécifiques et adaptés (groupes de compétences sociales, ateliers portant sur la vie affective et sociale), animés par des professionnels formés, peuvent également être proposés par les équipes d’interventions aux adolescent(e)s. "« 

Difficulté dans une MDPH : elle exige que les groupes d'habiletés sociales organisés par les associations respectent les règles concernant le regroupement des mineurs. Mais quelles règles ? Il ne s'agit pas d'activités de vacances ou de loisirs, il y a moins de 15 séances de deux heures par an, il n'y a pas plus de 7 personnes ...

P. 37 : « Les activités physiques et sportives, les activités musicales et les activités réalisées avec les animaux ne peuvent être considérées en l’état des connaissances comme thérapeutiques, mais constituent des pratiques pouvant participer à l’épanouissement personnel et social de certains enfants/adolescents avec TSA, selon leurs centres d’intérêt, s’ils bénéficient d’un accompagnement spécifique. »

Interventions recommandées

« La troisième partie présente les interventions personnalisées, globales et coordonnées visant le développement du fonctionnement d’une personne avec TSA et l’acquisition de comportements adaptés. Cette description des interventions est, en quelque sorte, une synthèse des recommandations de bonnes pratiques professionnelles publiées en 2012 par la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM). Par ailleurs, l’accompagnement par le job coaching pour l’accès et le maintien dans l’emploi ainsi que la guidance parentale pour un soutien aux parents et aux proches, dans le cadre de la mise en place d’interventions personnalisées par exemple, sont également décrits dans ce chapitre.

P 40 le job coaching.

P41 Guidance parentale, dont :

« favoriser des espaces de parole (individuels ou collectifs) pour les membres de la famille (parents, fratrie, autres membres…) qui en expriment le souhait et le besoin. "  Je note amèrement que c'est ce que faisait le CRA de Bretagne, et qui a été supprimé en janvier 2013 (cf. p.6).

Avec ce chapitre sur la guidance parentale, cela justifie les demandes de financement de formation des parents ou de guidance parentale à domicile. Ce qui est rappelé page 45.

PP 45-46 "Les autres dispositifs (de formation, de répit) susceptibles d’apporter un soutien aux familles font l’objet de la quatrième partie du guide. "

L'appréciation des besoins par la MDPH

p.52 : Vous trouverez la description des éléments qui permettront à l'équipe de la MDPH d'apprécier les besoins. L'entourage peut donner des informations : ce recueil d'informations a été organisé pour le handicap psychique dans certaines MDPH. Cette méthode pourrait aussi être utilisée pour des adultes TED, avec leur accord.

p.56 sont précisés les domaines des besoins. Puis " Cette démarche de mise en évidence des besoins par les équipes des MDPH doit être faite « hors contrainte de l’offre », sans présupposer les réponses possibles. C’est ce qui permettra l’élaboration d’un plan personnalisé de compensation mobilisant les solutions les plus adéquates, non seulement au regard des besoins de la personne, mais également au regard de ses attentes sans se limiter obligatoirement aux demandes explicitement formulées par la personne ou ceux qui l’accompagnent. La démarche d’évaluation n’est pas une finalité en soi : elle n’a de sens que dans l’objectif d’élaborer des réponses personnalisées de compensation du handicap. " La réponse de la MDPH se limite trop souvent aux demandes faites, alors qu'elle pourrait aussi indiquer les solutions qui ne dépendent pas d'elle.

P. 60 à 84, sont déroulées de nombreuses activités. Savoir bien répondre sur ces activités pourra notamment permettre d'accéder à la PCH.

P.99 : "Quand la CDAPH se prononce sur l’attribution de MPA [matériel pédagogique adapté], la description doit porter sur les caractéristiques et les fonctionnalités de l’outil en lien avec les besoins de l’enfant et non sur sa marque ou son modèle précis. " Le poids de l'appareil est souvent un problème : il faut donc faire attention à le préciser dans la demande.

Pour le complément de l'AEEH

Essentiel, p.101 :

« Les compléments de l’AEEH peuvent venir couvrir plus ou moins partiellement le financement de ces interventions. Lorsque les professionnels (éducateurs, psychomotriciens, enseignants…) ou autres tierces personnes interviennent auprès des jeunes, à domicile ou dans d’autres lieux de vie, sans prodiguer de soins médicaux ou paramédicaux, ces interventions doivent être prises en compte pour leur quotité d’ETP en tierce personne et non en frais. Les aspects relatifs aux soins médicaux ou paramédicaux seront pris en compte en frais puisque l’AEEH et les compléments peuvent couvrir plus ou moins complètement des soins non ou mal remboursés par la Sécurité sociale dès lors qu’ils sont en lien avec le handicap (frais de transport, consultation de certains professionnels libéraux non remboursée par la Sécurité sociale : psychologues, ergothérapeutes, psychomotriciens). Il est également possible de contribuer à financer une formation destinée aux parents qui en font la demande pour mieux connaître les TSA, mieux accompagner leur proche afin d’améliorer son bien-être et la qualité de vie familiale. « Distinction difficile entre l'embauche pour "tierce personne" et pour soins.

Sur (p.101) « De ce fait, lorsque le taux d’incapacité est inférieur à 50 %, en application des critères indiqués ci-dessus, l’AEEH ne peut être attribuée ; les frais ou répercussions professionnelles ne peuvent donc pas être pris en compte au titre d’un complément de l’AEEH « Cette phrase me pose un problème. D'abord, en cas de troubles autistiques, j'ai du mal à croire que le taux est inférieur à 50%. D'autre part, il existe une circulaire pour les troubles dys (29 mars 2004), qui permet d'attribuer un taux provisoire de 50% pendant un an pour tenir compte des frais occasionnés par des soins non remboursés.

Page 103, il est fait référence à un arbre de décision élaboré au niveau de la région Languedoc-Roussillon, réunissant le CRA, les MDPH et

actes colloque CNSA - CRA - MDPH actes colloque CNSA - CRA - MDPH
l’ARS, mais il n'est pas reproduit. On peut se référer cependant aux actes du 2ème colloque CNSA - CRA - MDPH, pp. 37-39. Extrait :

"Aujourd’hui, trois types d’équipe sont à disposition des familles. Premièrement, nous retrouvons des intervenants éducatifs qui disposent d’une formation globale sur l’autisme et, à des degrés divers, d’une formation spécialisée en matière d’interventions recommandées. Leur offre s’oriente généralement vers des interventions directes à domicile et leurs tarifs varient, pour les aides médico-psychologiques, de 15 euros à 30-45 euros. Deuxièmement, nous disposons d’une offre de psychologues plus variée que celle des intervenants éducatifs en Languedoc-Roussillon. Certains d’entre eux réalisent à la fois des bilans psychométriques, participent aux équipes éducatives et effectuent une guidance parentale. Leurs tarifs varient de 50 euros pour une visite à domicile à 200-250 euros pour un bilan psychométrique.Troisièmement, notre région compte des intervenants offrant des services généralistes d’aide à la personne. Ces intervenants affirment être spécialisés dans l’autisme, mais il est encore impossible de le vérifier. Aussi, la CNSA mène un projet Handéo pour essayer d’aboutir à une labellisation des services d’aide à la personne en matière d’autisme. Par ailleurs, les parents souhaitent parfois réaliser les interventions eux-mêmes."(09/2014)

Le guide s'appuie à juste titre sur les recommandations de la HAS, mais il ne tient pas compte de la jurisprudence.

PP. 104-105 est analysé l'accès à l'AAH en fonction des capacités d'accès à l'emploi. Les personnes autistes ont très peu accès à l'emploi à temps complet (de 1 à 10%). A mon avis, cela ne tient pas seulement à leur capacité, mais à la disponibilité de la société à leur permettre d'accéder à l'emploi. EDF et ERDF ne trouveraient aucun emploi compatible avec sa qualification à Eric, jeune avec syndrome d'Asperger licencié ? Ce n'est pas une restriction substantielle ? Nous luttons pour que les entreprises acceptent d'accueillir ces candidats : elles apprendront à utiliser leurs compétences particulières. En attendant, elles les rejettent : il ne faudrait pas en plus que les MDPH refusent l'attribution de l'AAH.

L'accès à la prestation de compensation du handicap (PCH)

 

Guide CNSA des éligibilités Guide CNSA des éligibilités
Sur la PCH, à noter p. 106 :

« Pour les situations relevant du champ des TSA, il ne faut pas négliger la prise en compte de la capacité de la personne à faire spontanément l’activité concernée :

si elle n’est jamais initiée sans aide (même s’il ne s’agit que d’une stimulation), la difficulté est absolue ;

si elle peut être spontanément initiée, mais que sa réalisation nécessite une présence humaine (stimulation ou surveillance) afin de finaliser l’activité et d’assurer un résultat satisfaisant, la difficulté est grave. »

L’attribution de la PCH nécessite, dans une liste de 19 activités, une difficulté absolue ou deux difficultés graves.

P. 109 : Charges spécifiques et/ou exceptionnelles « Concernant les interventions globales et coordonnées, cet élément peut permettre de prendre en charge les frais liés à la formation des parents, la supervision ou les interventions si les actes réalisés ne relèvent pas de l’élément aide humaine (actes essentiels, surveillance). "

Pour le taux de handicap, lire les pages 111 à 113.

26 avril 2016

Clip vidéo > Une école pour tous

Ajoutée le 7 avr. 2016

Pour Saint-Etienne, être solidaire doit être plus qu'une tradition, un devoir : la ville a la volonté de changer les regards et de permettre à toutes les personnes handicapées, quels que soient leur âge et leur handicap, de bien vivre au quotidien. Elle souhaite faire en sorte que chacun puisse se déplacer, se loger, se soigner, avoir accès à des loisirs et à une vie sociale. Elle a donc
donc soutenu la création de ce clip vidéo.

26 avril 2016

Une Toulousaine sélectionnée au concours Lépine

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 26/04/2016 à 03:52, Mis à jour le 26/04/2016 à 07:40

Innovation - High Tech - Invention

Estelle Ast, ici avec son fils Allan, diagnostiqué autiste depuis ses 2 ans./Photo DDM Xavier de Fenoyl

Estelle Ast, ici avec son fils Allan, diagnostiqué autiste depuis ses 2 ans./Photo DDM Xavier de Fenoyl

 

L'application WatchHelp – une montre connectée à un téléphone portable –, inventée par la Toulousaine Estelle Ast, maman d'un enfant autiste, a été sélectionnée pour le 115e concours Lépine qui se tient du 29 avril au 8 mai au Parc des expositions de Paris (porte de Versailles). Ce concours réputé qui récompense les inventeurs dans de nombreux domaines, créé en 1901, a déjà attribué, en 2015, la médaille d'or au Toulousain Eric Milard pour son astucieux système de meubles sur mesure. Baptisée Kinook, cette invention censée faciliter la vie des bricoleurs est un mélange entre le Mécano et le Légo. L'application imaginée par la Toulousaine «a déjà été téléchargée plus de 1 000 fois», a confié hier Estelle Ast qui a été contactée par le président du concours Lépine, au lendemain d'un reportage diffusé, le 7 mars, dans le JT de TF1. La mère d'Allan, diagnostiqué autiste depuis l'âge de 2 ans, se rend, dès jeudi, à Paris pour une semaine de concours.

De Ray Tomlinson à Estelle Ast...

Son application WatchHelp a toutes les chances de remporter un prix. L'application créée en avril 2015, téléchargeable sur la plateforme internet Google Play store, est gratuite pendant un mois, puis s'acquiert pour un montant modique de 2,90 euros. L'utilisateur doit également acheter la montre connectée, la ZenWatch 2 WI501Q, au prix de 175 euros. Pour la plupart des familles qui ont un enfant souffrant de d'autisme ou d'autres troubles cognitifs, c'est une petite révolution. Testée sur Allan,âgé de 11 ans et qui utilise la montre connectée depuis trois mois maintenant, l'application a changé le quotidien pesant de l'enfant, ponctué de nombreuses tâches à accomplir (s'habiller, se laver, faire son cartable, déjeuner, etc.). Désormais, Allan consulte sa montre qui enregistre les consignes envoyées par sa mère à tout moment de la journée : «Es-tu bien arrivé ?», lui envoie-t-elle de son smartphone. «Oui», répond aussitôt Allan en pianotant sur sa montre. Estelle Ast fait figure de pionnière en la matière. Au moment de révéler ce concept révolutionnaire destiné à favoriser l'autonomie des personnes atteintes de troubles cognitifs, Gilles Bouleau, présentateur du JT de TF1, avait comparé Estelle Ast à l'Américain Ray Tomlinson, l'un des ingénieurs informatiques les plus brillants du XXe siècle et précurseur du courrier électronique : «Comme les mails, l'invention d'Estelle Ast pourrait changer la vie de millions de personnes», a déclaré Gilles Bouleau. Pour faire la promotion de cette application originale, la Toulousaine s'est transformée en VRP, multipliant les interventions dans des structures d'accueil pour personnes atteintes de troubles cognitifs. «J'ai aussi beaucoup de retours concernant d'autres pathologies, explique Estelle Ast. Notamment des gens qui ont un enfant ou un proche atteint de trisomie 21 ou d'un traumatisme crânien et qui sont intéressés par cette application».

Gérald Camier

26 avril 2016

Un message en français de Temple Grandin et Rudy Simone > pour le mois de la sensibilisation à l'autisme

Au début du mois de sensibilisation à l’autisme, j’ai eu une conversation téléphonique avec Temple Grandin. Si vous ne la connais pas, je suis surprise. Elle est probablement la plus célèbre personne autiste dans le monde entier. Une scientifique de l’animal, chercheur et ingénieur, elle est aussi un écrivain éloquent et un conférencier qui a été dépeint habilement à l’écran par Claire Danes dans le film «Temple Grandin». Le film qui a remporté nombreux prix vous montre une vie fascinante au publique général, autiste ou non.

RW Temple headshot best_0

Temple et moi, nous nous sommes rencontrés parce que nous partageons un éditeur et j’ai eu la chance qu’elle écrit la préface de mon livre «Aspergers on the Job» («L’Asperger au travail» disponible en janvier 2017). Je l’ai aussi rencontré à un certain nombre de conférences aux États-Unis où l’on présentait. (Une chose que les gens ne savent pas à son sujet est qu’elle a un merveilleux sens de l’humour. L’un de mes souvenirs préférés de tous les temps se passe au déjeuner, en traîne de discuter Star Trek, le Lone Ranger et les Beatles, lorsque les «adultes» sont assis à l’autre extrémité de la longue table. Je lui ai demandé si elle n’a pas vraiment aimer les Beatles, comme elle nous l’indique dans le film. Elle m’a répondu: «J’ai adoré les Beatles. Je ne voulais pas lançe mon slip en concert!»)

Récemment, notre conversation a été basée sur le fait surprenant que certains pays (par exemple, en France) suivent encore largement les principes de la psychanalyse au sujet de l’autisme, et le fait que le traitement implique souvent la séparation des enfants de leurs mères, car ils croient encore que l’autisme dans la psychose infantile est causée par une mauvaise mère. Temple a généreusement écrit ces mots et m’a donné carte blanche pour les partager avec vous. Au style typique de Temple, ils sont courts, au point et sans bêtises:

“La science indique clairement que la base de l’autisme est forçemment génétique héréditaire. La recherche scientifique montre très clairement que la psychanalyse n’est pas un traitement efficace. Les traitements les plus efficaces sont les méthodes comportementales de la petite enfance. Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) est un trait constant qui peux inclure plusieurs caractères, dont le comportement social maladroit, une intelligence de haut-niveau, sinon l’individu peut être non-verbale avec un handicap sévère. Je suis allée voir de nombreuses entreprises de haute technologie et nous avons vu beaucoup de programmateurs en informatiques qui étaient susceptibles d’avoir un trait du spectre de l’autisme. Einstein ne parlait pas avant l’âge de 3 ans – aujourd’hui, il aurait probablement un diagnostic de TSA. Les personnes au niveau “doux” du spectre ont souvent des capacités supérieures en art ou en mathématiques.

Vous trouverez ci-dessous des références pour les quatre documents. Le premier document est une analyse des études jumelles qui suppose que “le spectre de l’autisme est due à des effets forts génétiques.” Cela montre très clairement que ce ne sont pas dus à une mauvaise maternage. Il y a aussi trois documents qui montrent les liens de l’autisme avec la créativité et les mathématiques. Les français sont des leaders dans la physique et le prochain grand physicien aura peut être un diagnostic de TSA. Rudy, vous pouvez utiliser cette lettre et cette référence pour montrer à la France que les gens ayant un TSA peuvent être ceux qui réussissent au projet ITER de l’énergie de fusion française, qui donne une source d’énergie propre. Pour trouver ces documents, écrivez les titres dans Google.”– Temple Grandin

Pour en savoir plus sur Temple Grandin, je recommande vivement son livre «Thinking in Pictures» («Penser en images et autres témoignages sur l’autisme» 1997). Voici quelques-unes des paroles de Temple au sujet de la sagesse que j’espère vous inspire et vous ravi:

Temple’s references:

Tick, B. et al. (2015) Heritability of autism spectrum disorders: A meta-analysis of twin studies.  Journal of Child Psychological Psychiatry, dpi:10.1111/jcpp.12499.

 Xin Wei et al. (2013) Science, technology, engineering and mathematics (STEM) participation among college students with autism spectrum disorder, Journal of Autism and Developmental Disorders, 43:1539-1546.

 Kasirer, A. and Mashel, N. (2014) Verbal creativity in autism: Comprehension and generation of metaphoric language in high functioning autism spectrum disorder and typical development, Frontiers in Human Neuroscience, dpi:10.3389/fnhum.2014.00615.

 Baron-Cohen, S. et al. (2001) The autism spectrum quotient (AQ) Evidence from Asperger Syndrome/high functioning autism, males and females, scientists and mathematicians, Journal of Autism and Developmental Disorders, 31:5-17.

25 avril 2016

Autisme : les hôpitaux psychiatriques bientôt inspectés

Autisme : les hôpitaux psychiatriques seront bientôt inspectés

Coline Garré
| 22.04.2016
- See more at: http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2016/04/22/autisme-les-hopitaux-psychiatriques-seront-bientot-inspectes_807181#sthash.IvvnZp3v.dpuf
Coline Garré
| 22.04.2016

article publié dans le Quotidien du Médecin

22.04.2016

La secrétaire d'État aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville, a tiré un bilan d'étape qu'elle veut encourageant du 3e plan autisme 2013-2017, lors du Comité national autisme qui s'est tenu ce 21 avril.

Les engagements pris en matière de formation en 2015 ont été tenus, a-t-elle indiqué, citant la réalisation de l'audit des instituts de travail social, la formation d'au moins 32 000 professionnels des établissements médico-sociaux, et l'élaboration d'un cahier des charges confié à l'organisme gestionnaire du développement professionnel continu (OGDPC).

Révision des maquettes universitaires et des centres ressources

Ségolène Neuville a indiqué que des « travaux sont engagés pour la révision des maquettes universitaires des médecins », sous la responsabilité de la communauté scientifique. Cette révision doit aboutir en 2017. « La balle est dans le camp des médecins et des professionnels spécialisés dans l'autisme », a-t-elle exhorté.

Le rôle et l'activité des centres ressources autismes (CRA) devraient aussi évoluer, en réponse au rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales, rendu en mars 2016 aux ministres. L'IGAS a en effet observé l'extrême hétérogénéité des structures, ainsi que de leurs relations aux maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH) et à l'Education nationale, des délais de 1 à 2 ans entre la demande d'un diagnostic et sa restitution, et des défaillances dans le diagnostic des adultes.

La ministre a annoncé qu'elle réunira toutes les parties prenantes autour d'une table d'ici à juin pour travailler en particulier sur la définition d'un délai raisonnable pour poser un diagnostic, souvent complexe, et sur le repérage des adultes. « Les CRA n'ont pas vocation à établir tous les diagnostics mais ils devront s'organiser pour développer davantage de liens avec les équipes de proximité » qui pourraient se charger des diagnostics les plus simples, a-t-elle ébauché.

Des pôles de compétences pour les professionnels libéraux

En matière d'accompagnement au quotidien, Ségolène Neuville a indiqué que 5 000 parents auront bénéficié au terme du 3e plan autisme d'une formation d'aidant, tandis que 10 unités supplémentaires d'enseignement en maternelle (UEM) seront ouvertes en d'ici à 2017 (pour atteindre un total de 110 UEM accueillant 770 jeunes).

La ministre a annoncé la création de « pôles de compétences et de prestations externalisées » pour remédier à la lourdeur financière des interventions de paramédicaux indépendants (psychologues, éducateurs, psychomotriciens). Concrètement, les professionnels choisis par les parents pourront passer une convention avec des établissements médico-sociaux, auxquels seront reversés les crédits de l'État pour les financer. Ce dispositif doit être formalisé dans une instruction et un cahier des charges envoyés la semaine prochaine aux ARS. Le financement repose sur les crédits encore non dépensés du plan autisme et éventuellement sur l'enveloppe de 15 millions d'euros déjà distribuée aux ARS pour éviter les départs en Belgique.

Pour apaiser l'inquiétude des familles sur des signalements et procédures de protection de l'enfance dont elles peuvent faire l'objet du fait l'autisme de leur enfant, un plan de sensibilisation à l'autisme conçu avec les ministres des Familles et de la Justice – ainsi qu'avec le Défenseur des droits – doit être lancé dès mai, notamment en direction des professionnels de l'aide sociale à l'enfance, mais aussi des experts auprès des tribunaux.

Proscription du packing

La ministre s'est montrée ferme sur l'application des bonnes pratiques (HAS/ANESM) dans les hôpitaux de jour de pédopsychiatrie. L'an passé, elle avait annoncé leur inspection par les référents autisme des ARS. « C'est un programme prévu sur 2 ans et démarrant par des visites préalables en 2016 pouvant faire l'objet de préconisations puis des inspections contrôles en 2017 », précise-t-elle. « À ce jour, aucune ARS n'a encore vraiment démarré son programme. Avec Marisol Touraine, nous demanderons aux ARS un bilan détaillé fin 2016 », a-t-elle ajouté.

Quant au packing, elle a affirmé sans ambiguïté que cette pratique ne doit plus être utilisée dans les établissements. Une circulaire envoyée aux ARS la semaine prochaine devrait faire figurer comme condition à la signature des contrats d'objectifs et de moyens (CPOM) la lutte contre la maltraitance, « et donc, l'absence totale de pratique du packing », a-t-elle dit.

Des adultes, toujours parents pauvres

« La réponse aux besoins des adultes autistes n'a pas été suffisamment prise en compte dans les différents plans », a reconnu Ségolène Neuville. Elle confie une mission à Josef Schovanec, Asperger, sur l'insertion professionnelle des adultes autistes.

Afin d'augmenter le nombre de places dans les établissements médico-sociaux (17 000 sont dédiées à l'autisme, sur 490 000 places tout handicap), la ministre demande aux agences régionales de santé d'accélérer le mouvement d'ouverture (1 584 prévues en 2016, pour 3 615 prévues dans le plan) en incitant les établissements à s'étendre (afin de ne pas être tributaires des appels à projet).

En guise d'annonces, enfin, Ségolène Neuville donne rendez-vous fin mai 2016 pour le bilan de la Conférence nationale du handicap. « Il reviendra au président de la République de fixer le cap d'une politique du handicap visant une société encore plus inclusive », a-t-elle conclu.

 

25 avril 2016

TRIBUNE : Les bonnes pratiques doivent être imposées aux professionnels, déclare Vincent Dennery

vincent dennery président collectif autisme

Vincent Dennery, président du Collectif Autisme, répond à la question « Comment améliorer la prise en charge des personnes autistes ? ».

La question des approches qui doivent être mises en œuvre dans le diagnostic et l’accompagnement des enfants autistes a été tranchée. Elle est le fruit d’un consensus de la communauté scientifique internationale déjà ancien. Celui-ci préconise des accompagnements précoces de type cognitif et comportemental et élimine définitivement les causes liées à la responsabilité des parents (en particulier de la mère), mise en avant par les psychanalystes.

La France était le seul pays à soutenir encore publiquement une approche psychanalytique. Nous avions besoin d’un cadre pour faire évoluer la situation. Il a été fixé en 2005 et 2012 par les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS), élaborées par un groupe d’experts, à partir d’études internationales incontestables. Il en résulte des protocoles et des outils pour le diagnostic qui devraient s’imposer aux centres ressources autisme (CRA).

Or le rapport de l’Igas montre bien que ces centres les appliquent de façon très variable. De nombreux enfants n’ont pas de bon diagnostic. Leurs parents sont en errance, sans aucune aide. Les CRA réputés, qui ont des équipes de professionnels compétents et utilisent les protocoles recommandés par la HAS, sont engorgés. Ils ne représentent qu’un tiers du total. D’où des délais très importants, entre 12 et 24 mois, pour obtenir un diagnostic correct.

Par ailleurs, beaucoup d’enfants sont vus en première intention dans des centres médico-psychologiques (CMP) ou dans des centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) par des professionnels qui n’ont reçu aucune formation actualisée en autisme et n’ont été formés qu’à l’approche psychanalytique. Il est pourtant démontré qu’avec un diagnostic et une prise en charge comportementale précoces, la trajectoire des enfants autistes peut être considérablement améliorée. Les professionnels qui refusent d’évoluer portent donc une lourde responsabilité.

Nous voulons que l’État et les familles disposent de leviers juridiques renforcés pour faire évoluer les pratiques. Le premier niveau serait d’obtenir du Conseil d’État que les recommandations de la HAS soient opposables, qu’elles s’imposent aux professionnels et offrent des voies de recours aux familles. Le second serait que l’État s’appuie sur le code de la santé publique, où il est dit que « le patient doit recevoir les soins les plus appropriés et bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacité est reconnue ». Des sanctions seraient envisagées en cas de non-respect.

Enfin, les agences régionales de santé qui financent les CRA devraient y exercer plus de contrôles et orienter les financements vers les bonnes pratiques. Nous demandons également une réforme de l’enseignement universitaire, car près de 75 % des universités continuent de dispenser des enseignements obsolètes sur l’autisme.

Recueilli par Christine Legrand
25 avril 2016

Les étranges correspondances entre l'autisme, les déficits de l'attention et les jeux vidéo

Dernière mise à jour 22/08/13 | Article
Les étranges correspondances entre l’autisme, les déficits de l’attention et les jeux vidéo
On est encore loin d’avoir pris la mesure de l’impact de l’entrée des mondes virtuels sur écran dans le quotidien des enfants et des adolescents. Un usage thérapeutique n’est peut-être pas à exclure.

C’est une observation peu banale que viennent de faire deux chercheurs américains. Elle a été publiée1 dans la revue Pediatrics. Micah O. Mazurek (Departments of Health Psychology and Psychological Sciences, University of Missouri) et Christopher R. Engelhardt (Thompson Center for Autism and Neurodevelopmental Disorders, Columbia, Missouri) y font état des liens qui existent entre la pratique des jeux vidéo d’une part, et les troubles du spectre autistique (TSA) et le déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) de l’autre.

Les chercheurs ont interrogé les parents de 56 garçons atteints de TSA, de 44 garçons atteints de TDAH, et de 41 garçons «témoins» (dont le développement était normal). Tous ces enfants étaient âgés de 8 à 18 ans (âge moyen de 12 ans). Ils ont demandé aux parents combien de temps passait leur fils à jouer à des jeux vidéo.

Plus de deux heures par jour

Une dépendance aux jeux vidéo de ces enfants et adolescents a été évaluée à l'aide du test Problem Video Game Playing Test (PVGT). Les symptômes de TDAH ont pour leur part été évalués avec l’échelle Vanderbilt Attention Deficit/Hyperactivity Disorder Parent Rating Scale (VADPRS) et ceux de TSA avec l’échelle Social Communication Questionnaire-Current (SCQ).

Au final, les chercheurs font une série de constats. Ils observent notamment que les garçons atteints de TSA passent beaucoup plus de temps que les enfants «normaux» à jouer à des jeux vidéo: en moyenne, environ une heure de plus par jour (soit 2,1 heures contre 1,2 heure). Les garçons atteints de TDAH ne diffèrent quant à eux pas considérablement des garçons à développement normal. Les chercheurs notent aussi que les ceux atteints de TSA et de TDAH sont plus susceptibles d'avoir accès aux jeux vidéo dans leur chambre. Ils réalisent aussi des scores plus élevés à ces mêmes jeux.

La thérapeutique par le virtuel

De manière paradoxale, les chercheurs observent encore que dans les groupes TSA et TDAH, la présence d'un nombre plus élevé de symptômes d'inattention est associée à des scores plus élevés dans des jeux de résolution de problèmes. Il apparaît encore que les enfants atteints de TSA préfèrent les jeux de rôle plutôt que les jeux de combat violents.

Les auteurs de cette étude ne mentionnent pas si c’est la grande place occupée par la pratique des jeux vidéo qui accroît le risque de troubles du développement ou si, bien au contraire, ce sont les caractéristiques de ces troubles qui incitent les enfants à jouer plus. Quoi qu’il en soit, le travail soulève une question importante: les «mondes virtuels» offerts par ces nouvelles techniques utilisées à des fins ludiques pourraient-ils constituer un «monde virtuel» dans lequel les enfants atteints d’une forme d’autisme trouveraient un substitut de communication sociale? La pratique de certains types de jeux est-elle de nature à réduire les troubles de l’inattention de ces enfants?

Contrôler ses accès de colère

Fin 2012 des médecins de l'hôpital pour enfants de Boston avaient annoncé avoir développé un jeu simple (sur le principe du biofeedback) baptisé Rage Control. Il visait à aider les enfants à apprendre à contrôler leurs émotions et leur colère. Le jeu a été mis au point à l’initiative du Pr Jason Kahn et du Dr Joseph Gonzalez-Heydrich, et était proposé comme une alternative à la psychothérapie pour des enfants impulsifs. Ce travail avait alors été publié dans la revue Adolescent Psychiatry.2

Rage controle consiste en substance à faire feu aussi vite que possible sur des vaisseaux ennemis tout en évitant, autant que faire se peut, de tirer sur les vaisseaux alliés. Pendant le jeu le rythme cardiaque des jeunes joueurs est enregistré et aussitôt affiché sur l'écran de son ordinateur. Et lorsque la fréquence cardiaque dépasse un certain seuil, les joueurs ne peuvent plus faire feu sur les vaisseaux ennemis. Pour pouvoir reprendre le combat ils doivent donc retrouver leur calme cardiaque.

Huiler les liens sociaux

Les spécialistes ont vérifié l’efficacité thérapeutique de la méthode en la testant sur deux groupes d’enfants, âgés de 9 à 17 ans, à QI normal, qui avaient été admis au service psychiatrique de l'hôpital et montraient des comportements anormalement coléreux. Après cinq parties seulement de Rage Control, les joueurs parviennent beaucoup mieux à stabiliser leur fréquence cardiaque et montrent sur une échelle spécialisée des «scores de colère» nettement diminués. L'intensité de la colère est réduite, de même que la fréquence des épisodes colériques et l’expression de cette colère envers autrui.

C’est aussi, plus généralement, la démonstration inattendue que nos écrans, aujourd’hui dangereusement envahissants et isolants, peuvent –bien utilisés– contribuer à huiler les liens sociaux.

1. On trouvera ici un résumé (en anglais) de cette étude.

2. Un résumé (en anglais) de ce travail est disponible ici.

24 avril 2016

Le point sur la prévalence de l'autisme

24 avril 2016

LE MUR Bonus n° 2 : Interview de la psychanalyste Marie-Christine LAZNIK sur l'autisme

 

laznik 2

Piqûre de rappel -> quand on aime on ne se lasse pas ... Pour mémoire : M.C. LAZNIK est aussi la grande prêtresse de l'association PREAUT ... (jjdupuis)

 

 

 

 

Ajoutée le 25 mai 2013

Le 8 mars 2012, la Haute Autorité de Santé émet un rapport qui écarte la psychanalyse du champ des thérapies recommandées dans l'autisme.
Association Lacanienne Internationale intente alors un recours devant le Conseil d'Etat pour tenter d'invalider la décision de la HAS.
En 1998, l'A.L.I. a fondé une association PREAUT destinée à faire de la recherche sur les signes précurseurs de l'autisme. La théoricienne de ce mouvement est la psychanalyste Marie-Christine Laznik.

Voici des extraits de l'interview accordée à Sophie Robert en 2010.

24 avril 2016

Le point sur l'héritabilité de l'autisme

23 avril 2016

Autisme : une association interpelle la ministre de la Santé - Association AEVE, méthode 3i

Je relaye ici l'information ... tout en indiquant que clairement, à mon sens, la méthode des 3i ne peut être qu'une méthode par défaut. La stimulation par des équipes de bénévoles & le prosélytisme ne sauraient remplacer des méthodes mises en oeuvre par des professionnels formés ... d'autant que l'on parle même de guérison ! (jjdupuis)

Le 21 avril 2016 à 09h02 - Mis à jour le 21 avril 2016 à 09h02 - par

L'association Autisme Espoir Vers l'Ecole (AEVE) adresse aujourd'hui une lettre ouverte à Marisol Touraine. Elle préconise un meilleur accès à la méthode développementale des 3i (intensive, individuelle et interactive) qui repose sur le jeu et l'échange.

Autisme : une association interpelle la ministre de la Santé

La France a 40 ans de retard sur la prise en charge de l'autisme . C'est face à ce constat affligeant que l'association Autisme Espoir Vers l'Ecole ( AEVE ) adresse ce 21 avril 2016 une lettre ouverte à la ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol Touraine. AEVE préconise depuis 10 ans la méthode des 3i (pour intensive, individuelle et interactive), une technique développementale et éducative. Celle-ci repose sur le jeu non-directif et l'échange ludique entre l'enfant et des bénévoles, en tête-à-tête. Cette interaction permet à l'enfant souffrant de troubles du spectre autistique (TSA) de reconstruire chacune des étapes développementales qu'il a occultées. Ainsi, depuis 10 ans, AEVE a suivi 449 enfants autistes, dont 51% ont réintégré un parcours scolaire classique après trois ans de méthode des 3i.

"Des situations objectives de maltraitance d'enfants"

Pourtant, cette méthode n'est pas suffisamment prise en compte dans les programmes de recherche hospitalo-universitaire, malgré la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) de "réaliser des recherches cliniques sur des méthodes émergentes", comme la méthode des 3i, alerte AEVE. Les parents qui font le choix de ces thérapies développementales pour leur enfant ne bénéficient pas, par conséquent, d'allocations financières. De plus, AEVE dénonce le choix gouvernemental de placer tous les enfants TSA en structure collective "qui conduit à des situations objectives de maltraitance d'enfants". L'association explique en effet que "les particularités développementales ou sensorielles de ces enfants ne sont pas prises en compte, alors qu'il est démontré [...] qu'ils sont soumis à une surcharge sensorielle insupportable dans tout lieu collectif, que ce soit la salle de classe ou la cour de récréation".

Rembourser les dépenses liées à la méthode des 3i

La lettre ouverte de l'association AEVE demande donc à la ministre de la Santé d'offrir une plus grande liberté de choix pour les familles, en fonction de leurs besoins et de leurs envies.

Concrètement, la méthode des 3i présente un très bon rapport coût/efficacité, puisqu'elle est "10 fois moins onéreuse que les méthodes cognitivo-comportementales [comme la méthode ABA ], et évite davantage la mise en institution à l'âge adulte", souligne AEVE. Un argument qui appuie la requête de l'association d'attribuer un caractère remboursable aux dépenses liées à la méthode des 3i (aménagement d'une salle de jeu pour l'enfant, formation des parents et suivi par un psychologue).

AEVE ne souhaite pas ici imposer la méthode des 3i, mais l'inclure à un large panel de choix pour les parents d'enfants autistes, souvent démunis et peu informés. Et permettre à des centaines d'enfants autistes de retrouver, pas à pas, le chemin de l'école et la joie de vivre.

>> A lire aussi :

Autisme : le spot de sensibilisation dérange

SOS Autisme lance l'alerte pour changer les mentalités

Infographie : tout savoir sur l'autisme

Autisme : la piste de la stimulation magnétique transcrânienne

23 avril 2016

Projet Leka- EDF Pulse, concours de projets innovants

Leka

VOTEZ Leka et aidez-nous à GAGNER 100,000€!! émoticône grin

Leka fait parti des 6 grands finalistes du concours EDF Pulse, dans la catégorie E-Santé! Pour nous aider à gagner 100K€, il suffit de voter Leka en cliquant sur l'image ci-dessous (ils ne demandent qu'un mail pour s'inscrire) & en partageant un maximum la page!! émoticône grin

Pour doubler votre vote, rendez-vous sur Twitter, en twittant: « Je vote pour ‪#‎Leka‬ @EDFPulse » émoticône grin

On compte sur vous!! émoticône heart

23 avril 2016

Discours de Ségolène Neuville Jeudi 21 avril 2016 - Comité National Autisme

 

Discours de Ségolène Neuville - Comité National Autisme - Bilan d'étape du Plan Autisme 2013-2017

Madame la Présidente du comité de suivi du Plan Autisme, Madame la Députée, Chère Annie Le Houerou, Monsieur le Secrétaire Générale du CIH, Cher Etienne Petitmengin,Madame la Directrice de la CNSA, Chère Geneviève Gueydan,Monsieur le Directeur de la DGCS, Cher Jean-Philippe Vinquant,Mesdames et Messieurs les Présidentes/présidents d'association de familles et

http://social-sante.gouv.fr

 

logo_republique_francaise

Discours de Ségolène Neuville - Comité National Autisme - Bilan d’étape du Plan Autisme 2013-2017

Jeudi 21 avril 2016 - Mairie de Paris

 

Seul le prononcé fait foi

 

Madame la Présidente du comité de suivi du Plan Autisme, Madame la Députée, Chère Annie Le Houerou,
Monsieur le Secrétaire Générale du CIH, Cher Etienne Petitmengin,
Madame la Directrice de la CNSA, Chère Geneviève Gueydan,
Monsieur le Directeur de la DGCS, Cher Jean-Philippe Vinquant,
Mesdames et Messieurs les Présidentes/présidents d’association de familles et de personnes avec autisme,
Mesdames, Messieurs les représentants des Centres ressources Autisme,
Mesdames, Messieurs les professionnels et représentants des secteurs médico-social, éducatif et sanitaire,
Mesdames, Messieurs ,

Nous sommes aujourd’hui réunis, comme c’est notre habitude chaque année, pour le comité national Autisme qui a pour objectif de faire le bilan d’étape de la mise en œuvre du Plan Autisme 2013-2017.

Je tiens d’abord à remercier chaleureusement Madame la Maire de Paris, Anne HIDALGO, de nous accueillir ici à la Mairie de Paris. C’est un symbole fort et important et je tiens à saluer les engagements de mandature pris par Madame la Maire concernant l’autisme. La Ville de Paris agit concrètement pour les enfants, les adultes et les familles concernées par les troubles du spectre de l’autisme. C’est particulièrement le cas dans les arrondissements où résident des familles en difficultés économiques, souvent des mamans seules. C’est pour cela que j’ai souhaité apporter mon soutien à un projet d’extension de places de SESSAD dans le 20ème arrondissement justement destiné à ces familles. Je tiens ici à confirmer l’engagement pris qui va se traduire concrètement par 300 000 euros de crédit de fonctionnement de la réserve ministérielle pour ces places de SESSAD spécialisé Autisme. Il y a bien d’autres projets à Paris qui est donc une ville qui fait de l’autisme une priorité citoyenne.

Je veux aussi bien entendu remercier l’ensemble des membres du comité – vous remercier car vous donner de votre temps et de mettez votre expertise au service de ce Plan pour faire avancer chacune de ses mesures. Le rythme est soutenu et le travail est de grande qualité.

C’est tous ensemble que nous faisons progresser la qualité des réponses aux attentes et aux besoins des enfants, des adultes et des familles.

Chacun dans son rôle, chacun à sa place mais tous ensemble, chacun dans ses responsabilités. Chacun face au changement à mettre en oeuvre en France concernant les troubles du spectre de l’autisme.

Notre responsabilité collective est de garder le cap fixé par le Plan Autisme et vous connaissez ma détermination sans faille. Ce cap c’est la qualité de ce qui est proposé concrètement au quotidien et dès les premiers signes détectés par les parents chez leur jeune enfant. La qualité des réponses pour aller vers plus d’inclusion, le droit des personnes et des familles et le respect des recommandations de bonne pratique sont les trois principes qui fondent mon action, pour l’autisme et pour l’ensemble des situations de handicap.

Comme chaque année donc, vous avez pu prendre connaissance et partager le bilan d’étape de la mise en œuvre du Plan.

Lors de mon intervention devant ce comité en avril 2015, j’avais pris l’engagement de mesures de renforcement de l’efficacité du Plan. Je veux donc ici faire le point sur les engagements pris et vous le dire d’emblée : tous ces engagements ont été tenus !

Je veux y revenir précisément.

En premier lieu, vous le savez, c’est par la formation initiale et continue que le changement des pratiques, des connaissances et de représentation de l’autisme se fera auprès des professionnels.

En 2015, j’ai annoncé plusieurs mesures à ce sujet : la formation initiale et continue des travailleurs sociaux, celle des professionnels de santé.

Concernant les travailleurs sociaux, l’audit des contenus de formation initiale des écoles et instituts de travail social a bien été lancé. 132 établissements sur 228 organismes recensés ont répondu et notamment la totalité des instituts régionaux qui concentrent l’essentiel des diplômes ciblés en priorité dans le cadre de l’audit des contenus. 26 auditeurs issus du comité national analysent en ce moment ces documents. Et nous aurons d’ici juin 2016 les résultats ainsi que la définition d’un plan d’amélioration des contenus chaque fois que cela sera nécessaire selon les établissements.

La formation des professionnels des établissements médico-sociaux connait aussi un plein développement. Ce sont plus de 30 000 professionnels qui ont été sensibilisés et formés depuis le début du Plan. C’est une estimation basse car elle ne tient pas compte de toutes les formations internes aux établissements et services médico-sociaux. Je vais donc demander aux ARS de me faire remonter d’ici l’été le nombre le type de formations financées au sein des établissements.

Concernant la formation continue des professionnels de santé, l’élaboration du cahier des charges en vue d’un appel d’offres spécifique de développement professionnel continu (DPC) est engagée. Une commission spécialisée conforme aux nouvelles dispositions législatives concernant le DPC, a été installée. L’objectif est que les organismes puissent être sélectionnés selon les nouvelles règles nationales du DPC pour l’automne 2016.

Mais il y aussi la question de la formation initiale des professionnels de santé et des psychologues. Des travaux sont engagés pour la révision des maquettes universitaires des 4

médecins et des paramédicaux. Ce travail est de la responsabilité de la communauté scientifique et dans le domaine de l’autisme particulièrement des professeurs des universités de psychiatrie et de pédopsychiatrie. Cette révision des maquettes, qui doit aboutir en 2017, est donc l’occasion donnée aux universitaires en psychiatrie et pédopsychiatrie de proposer les évolutions et ajustements qu’ils jugeront nécessaires compte tenu de l’évolution des connaissances scientifiques dans le domaine du neurodéveloppement et des troubles du spectre de l’autisme en particulier.

C’est de leur responsabilité et je sais que de nombreux professeurs des universités experts de l’autisme et reconnus par leurs pairs et par les familles sont prêts à y travailler très vite. Il y a la responsabilité des pouvoirs publics, et les responsabilités sont prises.

Il y a, je l’ai dit en introduction de mon propos, une responsabilité collective pour faire réussir ce Plan et concernant le domaine des enseignements universitaires, elle repose sur la mobilisation des médecins et professeurs pour rédiger notamment la nouvelle maquette de spécialité de pédopsychiatrie.

Notre responsabilité collective c’est aussi d’améliorer l’aide concrète au quotidien pour les enfants, les adultes et les familles.

L’aide concrète c’est garantir un diagnostic précoce, un soutien aux parents et un accompagnement conforme aux recommandations de bonne pratique de la HAS et de l’ANESM. 

Je veux vous dire plusieurs choses à ce sujet. Concernant l’accès au diagnostic pour les enfants et les adultes et le soutien concret aux parents, le rôle des Centres ressources Autisme est essentiel.

C’est parce que leur rôle est essentiel qu’une mission d’évaluation a été confiée à l’IGAS par Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé, le 6 septembre 2015 afin de faire le bilan et de les accompagner au mieux dans leur fonctionnement mais aussi de faire des propositions quant aux évolutions nécessaires dans le cadre du 3ème Plan autisme. Après 6 mois de concertation, de déplacements et d’analyses des différentes données existantes sur les centres ressources autisme (CRA), l’IGAS a remis son rapport le 9 mars 2016.

Je tiens à souligner la qualité du travail mené par l’IGAS et notamment la qualité de la concertation très large menée auprès des associations représentantes des familles et des 5

personnes concernées par les troubles du spectre de l’autisme (TSA) qui attendent beaucoup de leurs CRA.

Sur le fond, l’état des lieux partagé par tout le monde, et retranscrit dans ce rapport, n’est pas très surprenant. Cette mission IGAS était d’ailleurs une demande forte des parents et des associations, qui percevaient d’importantes disparités selon les régions. Le rapport conforte ces impressions en apportant des éléments précis et fiables.

Ce rapport va être mis en ligne dès ce soir, afin que chacun puisse l’étudier. Puis, je vais réunir toutes les parties prenantes autour d’une table, d’ici juin, pour discuter des propositions de l’IGAS, et des mesures à mettre en œuvre.

Il nous faudra évidemment garantir le délai raisonnable pour poser un diagnostic, et comment y parvenir. Il nous faudra aussi avoir une attention toute particulière concernant l’accès au diagnostic pour les adultes, il existe trop peu de ressources pour eux. Les formes d’autisme sont très hétérogènes et nécessitent pour les formes complexes ou atypiques des expertises pointues alors que d’autres diagnostics plus simples peuvent et doivent être faits par des équipes de proximité Les centres de ressource autisme n’ont donc pas vocation à établir tous les diagnostics, mais ils devront s’organiser pour développer davantage de liens avec ces équipes de proximité dans les départements. Il s’agira également de renforcer les échanges des CRA avec l’Éducation nationale, et les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH)…

Je suis convaincue que les personnes ayant des troubles du spectre de l’autisme, les familles et les associations ont une place active à prendre dans la réorganisation des CRA. Cela se fera en concertation, pas juste entre administration au ministère. En fait, nous allons faire pour ce rapport comme nous le faisons pour toutes les autres mesures du Plan Autisme : échanger et construire ensemble. C’est ma façon de faire et c’est notre engagement collectif en faveur et dans l’intérêt des enfants et adultes. 6

L’aide concrète et l’accompagnement c’est bien évidemment aussi et d’abord la scolarisation, l’inclusion sociale appuyée par les créations de services spécialisés et de places en établissement.

L’aide concrète aux parents passe notamment par la formation et la guidance parentale. C’est une avancée majeure de ce 3ème Plan et d’ici 2017 ce seront 5000 parents qui auront bénéficiés de ces formations. Il est essentiel que ces formations perdurent au-delà de ce 3ème Plan. Cela fera donc partie d’une offre concrète et pérenne proposée via la CNSA comme cela existe déjà dans d’autres domaines du handicap ou de la perte d’autonomie.

Concernant la scolarisation, et dès le plus jeune âge, les unités d’enseignement en maternelle sont un vrai succès. Les données que nous recueillons auprès des parents, des professionnels mais aussi des communes nous le disent. Pour autant, il faudra en faire une évaluation plus approfondie et c’est prévu. Devant ce succès, il a été décidé d’en ouvrir 110 d’ici juin 2017 au lieu des 100 prévus par le Plan. Ce seront donc au total 770 jeunes élèves ayant des troubles du spectre de l’autisme qui en bénéficieront. Ce n’est qu’un début et je sais que les attentes sont fortes pour démultiplier ces unités. C’est certainement un des enjeux majeurs de l’évaluation du 3ème Plan et des perspectives qui pourraient s’en suivre.

Le nombre d’enfants et d’adolescents scolarisés a progressé depuis 2008 passant de 12 000 à plus de 29 000 élèves en 2015/2016. Il est clair que c’est un progrès mais il faudra aller plus loin dans les années à venir en garantissant, en fonction du projet de chaque enfant, l’accompagnement spécialisé nécessaire et la diversité des formes de scolarisation dans le cadre de collaborations renforcées. C’est l’un des axes de réflexion déjà engagée avec la Ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem.

La qualité des projets de scolarisation et de compensation du handicap nécessitent une bonne connaissance de l’autisme par les équipes pluridisciplinaires des MDPH. Un guide pratique a donc été élaboré en concertation et est officiellement diffusé à compter d’aujourd’hui. Il faudra accompagner ce guide de formation concrète en fonction des besoins de chaque MDPH. 7

Il y a la scolarisation puis la formation et l’’insertion professionnelle. Je veux le dire et l’assumer, la réponse aux besoins des adultes autistes n’a pas été suffisamment prise en compte dans les différents plans. D’abord les adultes qui, compte tenu de leurs difficultés majeures, ont besoin d’un accueil en établissement spécialisé. Le Plan Autisme 2013-2017 prévoit des créations de places de maisons d’accueil spécialisé ou de foyer d’accueil médicalisé. Mais il est clair que nous avons encore des efforts importants à faire dans ce domaine.

C’est parce qu’il nous faut progresser rapidement que j’ai demandé à un expert de l’autisme et de l’insertion professionnelle des adultes autistes, Josef Schovanec, et qui vit lui-même avec une forme d’autisme de type Asperger, de mener une mission au sein de mon cabinet et de me faire des propositions concrètes. J’espère qu’il acceptera cette mission et j’aurais l’occasion d’en discuter avec lui dès la semaine prochaine.

L’accompagnement tout le long de la vie ce sont aussi les créations de services et de places. Quelques chiffres : il existe 490 000 places tout confondu en France. 17 000 sont identifiées au titre de l’autisme.

Les Agences régionales de santé sont en charge de la création des places prévues par le 3ème Plan. 3900 places créées depuis 2012. Les ARS prévoient d’en ouvrir 1 584 en 2016. Pour accélérer ce mouvement j’ai demandé, dans le cadre de la circulaire budgétaire de 2016 que les ARS vont recevoir d’ici quelques jours, de prioriser les ouvertures de places sans passer, à chaque fois que cela est possible, par les appels à projets.

Nous avons donc 17 000 places spécifiques existantes, plus les 3615 prévues par le Plan, mais il y a aussi de nombreux enfants et des adultes qui sont accueillis et accompagnés au sein d’établissements ou de services non spécifiquement dédiés à l’autisme. Ces établissements et services doivent tout autant garantir la qualité et le respect des recommandations de bonne pratique. Pour cela, un référentiel qualité a été élaboré et une instruction adressée aux ARS en décembre 2015 fixant les conditions d’attribution des crédits prévus par le Plan pour l’évolution des pratiques et du fonctionnement de ces établissements. Ce sont 38 Millions d’euros ! 8

L’offre médico-sociale spécialisée en autisme, ce sont aussi les 29 structures expérimentales ABA qui ont été financées dans le cadre du 2nd Plan Autisme. L’évaluation en a été faite et fait apparaître des écarts de fonctionnement voire de qualité.

Comme toutes les autres structures, ces structures expérimentales doivent donner toutes les garanties. Quand ces garanties ne sont pas au rendez-vous les mesures sont prises par les ARS comme pour tout autre établissement médico-social ou sanitaire. Ces 29 structures expérimentales doivent désormais se repositionner dans l’offre régionale spécialisée en autisme. Ce repositionnement passe par deux voies. D’abord, la continuité des parcours des enfants qui ont bénéficiés très jeunes de ces structures. Devenus adolescents, il convient que les structures expérimentales développent des prestations visant l’insertion sociale et professionnelle. La seconde priorité à donner à ces structures est de contribuer à la « réponse accompagnée pour tous ». Ces structures ont des moyens financiers conséquents et concentrent des expertises professionnelles importantes. Les éducateurs et psychologues de ces structures sont formés et experts dans les techniques éducatives et comportementales. Ils doivent donc accueillir et recevoir les situations les plus complexes notamment d’adolescents autistes qui présentent des troubles graves du comportement. Ce sont les orientations que je souhaite donner aux ARS afin qu’elles puissent engager le dialogue avec les associations gestionnaires de ces structures.

L’aide concrète aux familles c’est aussi faire cesser une inégalité financière dont vous m’aviez collectivement saisi en 2015. En effet, un des problèmes auquel les parents doivent faire face est effectivement l’insuffisance de prise en charge financière des interventions de certains professionnels indépendants : psychologues, éducateurs, psychomotriciens …

Nous mettons en place dès aujourd’hui un système très souple qui va permettre de financer et réguler ces interventions et ces professionnels choisis avec les parents, qui pourront passer une convention ou un contrat avec des structures médico-sociales. Ces contrats permettront donc d’organiser leur prestation au domicile à l’école…et de les payer en fonction des prestations directement délivrées aux enfants ou adultes autistes et aux parents. Les familles qui ont déjà recours à de tels professionnels pourront les proposer à ces pôles, pour qu’elles conventionnent et elles n’auront plus rien à payer.

Ce dispositif souple et innovant, appelé « pôles de compétences et de prestations externalisées », est inscrit dans les circulaires qui partent dans les Agences régionales de santé 9

dans les jours à venir. Comme cela va fonctionner avec un système simple d’appel à candidatures, sa mise en œuvre sera rapide.

Certains projets sont déjà prêts et devraient pouvoir commencer d’ici quelques semaines. Le financement a été prévu sur des budgets du Plan Autisme non encore dépensés par les ARS. Les coûts pourront aussi être prélevés sur les 15 millions d’euros qui ont été distribués dans les Agences régionales de santé, afin de trouver des solutions pour éviter des départs de personnes autistes dans des établissements en Belgique. Je fais du développement de ces pôles de compétences une priorité du Plan Autisme. C’est nouveau, utile, facile à mettre en place et attendu depuis longtemps par les parents.

C’était un engagement pris en avril 2015, nous y avons travaillé tous ensemble. L’engagement est tenu.

Autre sujet de préoccupation et d’inquiétude des familles, les signalements et procédures de protection de l’enfance dont des parents, souvent des mamans seules, font l’objet du fait de l’autisme de leur enfant.

J’ai eu l’occasion de m’exprimer à plusieurs reprises à ce sujet. Nous avons engagé un travail important pour aboutir à la mise en oeuvre concrète d’un plan d’action portant sur « la prise en compte des spécificités de l’autisme dans les prises de décision en protection de l’enfance ».

Ce plan d’actions est, à compter de ce jour, officiellement annexé au Plan autisme. C’est donc désormais la fiche-action 38 du Plan. Mais c’est une démarche interministérielle et je tiens à saluer l’engagement et l’implication des Ministres en charge des familles, de l’enfance et des droits des femmes, Laurence ROSSIGNOL, et de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Un comité spécifique, interministériel sera installé dès le mois de mai pour décliner ce plan et en assurer le suivi opérationnel. J’ajoute que le Défenseur des droits a été associé à son élaboration et en tant qu’autorité indépendante aura bien entendu toute liberté et faculté d’en suivre la mise en œuvre.

J’en viens maintenant aux inspections au sein des hôpitaux de jour de pédopsychiatrie. C’est un programme prévu sur 2 ans et démarrant par des visites préalables en 2016 pouvant faire l’objet de préconisations puis des inspections-contrôles en 2017. Ces inspections sont de la responsabilité des ARS comme c’est leur habitude et leurs prérogatives prévues par la 10

législation. Je veux le dire en toute transparence, à ce jour aucune ARS n’a encore vraiment démarré son programme 2016. Avec Marisol Touraine, nous demanderons aux ARS un bilan détaillé de ce programme d’inspection fin 2016.

Enfin, je veux apporter des précisions concernant la pratique du « packing » sur laquelle je me suis récemment exprimée et notamment devant la représentation nationale à l’Assemblée. Le sujet n’est pas tant de savoir si cette pratique fait polémique ou pas. Cette technique n’est pas recommandée par la HAS et l’ANESM. Et en tant que responsable politique et dans les fonctions qui sont les miennes, mon rôle est de garantir la qualité des interventions auprès des enfants et adultes autistes et donc la mise en oeuvre des recommandations de bonne pratique produite par nos deux agences en charge de la qualité des soins et des interventions médico-sociales. Je veux rappeler que L’organisation des nations unies (ONU) a estimé que le « packing » est un acte de maltraitance, et c’est aussi notre position. Cette pratique ne doit donc ne plus être utilisée dans les établissements. C’est pour cela que la circulaire adressée aux ARS dans les tous prochains jours indiquera clairement que la signature des contrats d’objectifs et de moyens des établissements médico-sociaux est strictement subordonnée au respect d’engagements de lutte contre la maltraitance, et donc à l’absence totale de pratique du « packing ».

Le cas échéant, cela doit donc faire l’objet des mesures appropriées par les ARS et prévues dans le code de l’action sociale et des familles (CASF).

C’est encore ici une question de responsabilité collective relative à la qualité, aux droits et à l’intégrité des personnes handicapées et des personnes autistes en particulier.

Concernant la qualité, je souhaite rappeler aux associations la proposition que je leur ai faite à plusieurs reprises de créer avec des experts professionnels un label qualité. Je n’ai pas reçu de propositions. Je la maintiens et je regrette que ce projet n’ait pas encore été proposé car il témoignerait d’une nouvelle étape de confiance et d’expertise partagée entre les personnes, les familles et les professionnels.

La responsabilité des pouvoirs publics, mon engagement, étaient aussi de lancer la première campagne gouvernementale de sensibilisation et de communication pour changer le regard porté par le grand public sur l’autisme.

C’est chose faite depuis le 2 avril 2016, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. C’est un franc succès et je remercie les associations, les professionnels, les YouTubers et les médias qui s’y sont associés.

Chacun à sa façon et en toute indépendance mais tous ensembles engagés pour dépasser les préjugés ! L’un des volets de la campagne du gouvernement est l’ouverture du site Internet national sur l’autisme. Ce sera bien un site du gouvernement et il ouvrira dans sa première version en octobre 2016.

Mesdames, messieurs, j’ai tenu à faire ce bilan précis car nous sommes dans la dernière année du Plan Autisme. Les avancées ont été majeures et c’est notre réussite collective. Les premiers résultats sont là.

Jamais aucun Plan Autisme n’a eu une telle ambition de changement.

Mais les besoins sont encore énormes et les choses ne vont pas assez vite. Il était attendu aujourd’hui des annonces ? La responsabilité politique passe d’abord par le fait de porter les ambitions de ce plan, de faire connaitre les résultats, d’assumer les réussites mais aussi les points faibles.

Notre responsabilité à tous ici est donc de préparer l’évaluation de 3ème Plan Autisme et je sais pouvoir compter sur l’ensemble des membres du Comité national Autisme.

Comme vous le savez, le Président de la République a tenu à ce qu’un point annuel de bilan de la Conférence nationale du handicap ait lieu. Ce rendez-vous annuel se tiendra d’ici la fin mai 2016. Il reviendra au Président de la République de fixer le cap d’une politique du handicap visant une société encore plus inclusive.

Le handicap et l’autisme en particulier est une priorité de l’action du Président de la République et du gouvernement. Le rendez-vous annuel de la CNH sera donc certainement aussi un rendez-vous important pour l’autisme en France.

Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre engagement et la qualité des travaux et des actions que vous menez.

Merci.

pdf Télécharger le discours au format PDF Téléchargement (188.5 ko)
pdf 3ème plan Autisme (2013-2017) - Rapport d’étape Mai 2013-Avril2016 Téléchargement (523.3 ko)
pdf Synthèse du rapport 3ème plan Autisme Téléchargement (199.8 ko)
23 avril 2016

Billevesées anti-HAS - du RHAAP aux 3i

article publié dans Médiapart

22 avr. 2016
Par Jean VinçotBlog : Le blog de Jean Vinçot

Dans les jours qui ont précédé le comité national autisme, une campagne médiatique est apparue, alliant curieusement les psychanalyses et Mme de La Presle (AEVE), promotrice de la méthode des 3i. Premier décryptage des arguments.

Dans les jours qui ont précédé le comité national autisme, une campagne médiatique est apparue, alliant curieusement les psychanalyses et Mme de La Presle (AEVE), promotrice de la méthode des 3i.

Les documents de base sont une tribune du Figaro et la pétition lancée par AEVE.

C'est curieux, parce qu'il y a d'un côté le RHAAP , nano-fédération de nano-groupuscules type« La Main à l'Oreille » . Et de l'autre côté, AEVE, qui mobilise effectivement plusieurs milliers de bénévoles.

Les argumentations sont tellement semblables que la coordination de la campagne est évidente.

Les parents qui se sont appuyés sur la méthode des 3i pour faire progresser leur enfant en restent sûrement sur le cul. Eux qui ont choisi la méthode des 3i faute de place dans des institutions appliquant des méthodes comportementales ou développementales, eux qui ont fui les hôpitaux de jour et les IME ghettos.

Les deux axes de la campagne sont :

  • « le refus des décisions gouvernementales du 3ème plan Autisme, imposant l’exclusivité des thérapies cognitivo-comportementales » = tout ABA

  • la « liberté de choix » des parents.

On nage en plein fantasme. Le tout ABA n'est pas plus imposé que le port du voile islamique à Pétaouchnok.

Et la campagne vise à imposer aux parents de se plier aux routines professionnelles et idéologiques : pas à leur permettre de choisir – dans des conditions économiques équivalentes - la solution idéale pour leur enfant.

Décryptage

« L'importance d'un diagnostic précoce est indiscutable, et la France, à ce niveau, pourrait être particulièrement en avance. Pour cela, il faudrait par exemple, prendre en compte certains travaux de PRÉAUT, une association qui a énormément travaillé sur ce sujet. En visionnant des milliers de films familiaux d'enfants devenus autistes, un signe précoce a pu être isolé par ces chercheurs. Ce signe devrait être enseigné à tous les pédiatres et faire partie de l'examen du nouveau né dès l'âge de 4 mois, puis aux examens de 9 et 18 mois, de manière à alerter dès que possible les spécialistes en cas de doute. Il ne serait pas nécessaire de financer un organisme spécialisé dans la formation, un film accessible sur internet suffirait à l'expliquer. »

Allez voir la vidéo : 4 enfants repérés à risque sur 9000. Performance nulle.

Utilisez plutôt le M-CHAT . Traduction officielle par Asperansa : http://www.asperansa.org/m-chat/

« Mais je voudrais donner l'alerte sur le risque pris par ceux, pouvoirs publics et réseaux, qui entendent les généraliser: c'est le choix qu'a fait le Québec il y a une douzaine d'années en adoptant sans partage la technique ABA, politique qui l'a conduit à l'échec. Aujourd'hui, la Belle Province se retrouve dans une situation encore plus difficile que celle de la France en ce qui concerne la prise en charge des personnes autistes. » (RHAAP)

« ces derniers, les ayant expérimentées dès 1975, changent de cap et s’ouvrent aux autres méthodes dont les développementales, se questionnant sur le nombre de personnes adultes dépendantes aussi élevé qu’en France malgré le choix de ces méthodes comportementales. » (AEVE)

« si ces pays «modèles» ont mis en œuvre une prise en charge efficace depuis 40 ans, ils doivent avoir nettement moins de personnes autistes adultes dépendantes que celles que nous pouvons dénombrer en France. En fait, les études sociologiques montrent qu'il n'en est rien. » (RHAAP)

Difficile d'être plus ridicule. Le Québec, comme l'Ontario, se retrouve avec la difficulté de n'avoir pu réaliser l'intervention comportementale intensive avant 6 ans pour tous les enfants. Il y a des débats sur la répartition des moyens en fonction de l'âge. Mais où trouver une étude qui indique une situation plus difficile qu'en France ?

Il y a malheureusement peu d'études sur les adultes autistes (2% de l'ensemble des études). Ce qui se remarque dans les pays étrangers, c'est la situation difficile des personnes de type Asperger, avec beaucoup de dépressions, de tentatives de suicides. Elles avaient pu s'adapter tant bien que mal au milieu scolaire. Mais à l'entrée dans la vie adulte, la réalité de leur différence leur pète à la figure. Et aucun accompagnement n'est prêt, contrairement à d'autres autistes où il y a une continuité de cet accompagnement.

En France, il n'y a pas de jaloux : tous les autistes sont mal lotis.

Ce que personne ne nie ?

« L'autisme est une maladie neuro-développementale, personne ne le nie, mais ça n'indique pas, malheureusement, quel serait le meilleur traitement, la meilleure prise en charge. »(RHAAP)

L'expression « personne ne le nie » est la meilleure preuve du fait que l'essentiel des professionnels le nie encore.

Dernièrement, dans un blog de Mediapart.

J'ai entendu Golse il y a 10 ans. Delion sur le site de Michel Balat. Botbol sur l'origine dans la dépression de la mère.

Mireille Battut, elle-même, au CNA, ne peut s'empêcher de parler de « diversité des étiologies et des situations cliniques ».

Sur le terrain, nous rencontrons des professionnels qui nous demandent : « c'est quoi, pour vous, un trouble neuro-développemental ? » - « Ah bon ! Et les schizophrènes ? » - « Mais Mme Michu, ils disent que c'est çà aussi ... » - «  Ils disent que c'est génétique, et çà les déresponsabilise. » - «  Génétique, mais c'est la voie ouverte à l'eugénisme ! ». Eugénisme est donc égal à nazisme, car Vinca Rivière a choisi pour avocat Gilbert Collard. CQFD.

A noter qu'AEVE accorde du crédit au vaccin comme origine de l'autisme.

Le destin et la mère

« Certains psychanalystes, comme ceux formés par Marie-Christine Laznik, prennent en charge les tout-petits, et parviennent à les détourner d'un destin autistique grâce à la précocité de leur intervention, en travaillant avec une méthode qu'elle a mise au point. Jamais ces professionnels ne se permettraient d'accuser une mère d'être responsable des problèmes de leur enfant, comme on le répète à longueur de blogs. » (RHAAP)

Il n'y a que l'auto-conviction de MC Laznik pour pouvoir croire à ce miracle du destin. Elle prétend pouvoir détecter le risque autistique à la maternité, si on la laissait y entrer. Et éliminer ce risque par quelques heures de mamanais (style « ainsi font font les petites marionnettes »).

Bien entendu, aucun moyen de vérifier cette prétention par la moindre étude.

Et MC Laznik fait partie de l'ALI, dont le pape est Charles Melman, qui attribue à la"prosodie du discours maternel" le développement de l'autisme.

« Jamais ces professionnels » ?? sauf leur pape et gourou pour commencer...

Et le Pr Botbol – réceptionniste de MC Laznik - qui continue à mettre l'autisme sur le compte de la dépression de la mère.

Miracle des 3i et des approches intégratives

« Les méthodes développementales comme celle des 3i ont permis à de nombreux enfants diagnostiqués autistes de rejoindre un cursus scolaire ordinaire sans AVS. Les approches intégratives associant différentes approches, donnent des résultats prometteurs » (RHAAP)

Aucune étude, bien sûr, ne prouve que les 3i permettent d'aller à l'école sans AVS. Mais le RHAAP y croit. Ou fait semblant, puisqu'il faut se concilier l'AEVE dans la lutte contre l'ABA.

Les « approches intégratives », c'est un pot pourri bien pratique. Aucune définition de ce que c'est. Aucune étude publiée, si ce n'est celle de Baghdadli, qui montre un retard de 8 mois accumulé chaque année.

Les résultats dits prometteurs sont annoncés depuis au moins 8 ans. Et jamais publiés, ni soumis à la critique scientifique. Comme l'étude sur le packing, d'ailleurs.

« Le soutien public aux méthodes présentant le meilleur rapport coût/efficacité,comme les 3i, méthode 10 fois moins onéreuse que les méthodes cognitivo-comportementales, et évitant davantage la mise en institution à l’âge adulte. » (AEVE) « ces derniers, les ayant expérimentées dès 1975, changent de cap et s’ouvrent aux autres méthodes dont les développementales, se questionnant sur le nombre de personnes adultes dépendantes aussi élevé qu’en France malgré le choix de ces méthodes comportementales. » (AEVE)

Je suis très curieux de connaître les études qui permettent de défendre cette comparaison.

La méthode des 3i étant basée sur le bénévolat – ce qui veut dire activité non rémunérée (j'enfonce une porte ouverte) – est donc bien moins onéreuse que d'autres méthodes avec des professionnels. Pourquoi la comparer aux TCC ? Pourquoi pas aux IME et aux hôpitaux de jour ? Mais ce serait se fâcher avec ces alliés de circonstance contre le 3ème plan autisme.

Où est le bouchon du monopole ?

AEVE réclame « La diversité des formations à l’autisme qui éviterait de créer un « marché de la formation » monopole du lobbying cognitivo-comportementale fonctionnant avec l’argent public. ». Le RHAAP a attaqué les logiques commerciales. On rêve ! Pour l'instant, ce en sont pas les formations psychanalytiques essentiellement qui sont financées par les pouvoirs publics ?

Les syndicats de travailleurs sociaux s'opposent à une évolution de leurs formations initiales, comme à des formations complémentaires autisme.

Le gouvernement laisse le soin aux professeurs de psychiatrie et de pédopsychiatrie de faire évoluer la formation des médecins. Le rapport de l'IGAS signale là un blocage.

Où est le risque de monopole ?

L'inclusion prise pour maltraitance

« Le choix de mettre encore tous les enfants TSA en structure collective, désormais scolaire, obligatoire (U.E.M et inclusion scolaire ) qui conduit à des situations objectives de maltraitance d’enfants : en effet, les particularités développementales ou sensorielles de ces enfants ne sont pas prises en compte, alors qu’il est démontré par le très grand nombre de témoignages ou d’études (étude U.S. récente sur le déficit de GABA) qu’ils sont soumis à une surcharge sensorielle insupportable dans tout lieu collectif, que ce soit la salle de classe ou la cour de récréation. » (AEVE)

Cette argumentation est parmi les plus dangereuses de l'AEVE.

L'AEVE préconise de façon systématique la déscolarisation.

Sans tenir compte du contexte, des possibilités à l'école, des situations intermédiaires. Sauf si les parents ont l'énergie de décider.

Comment oser dire que les particularités développementales et sensorielles des enfants ne sont pas pris en compte dans les UEM ? Alors qu'elles sont à la base de la conception de ces UEM.

Elles peuvent l'être aussi dans des classes ordinaires : cela impose des aménagements, et c'est un combat de tous les instants. Mais essayer et obtenir des aménagements, ce n'est pas de la maltraitance. Et c'est possible.

Cette argumentation est pain bénit pour ceux qui ne veulent pas de l'inclusion scolaire, ceux qui adorent les ghettos HDJ ou IME. Ceux qui démissionnent. Nous l'avons souvent entendu du côté psykk. Ou des enseignante figès.

Où on compare coût et efficacité

L'AEVE dénonce « La non prise en compte de la conclusion du rapport remis à la CNSA en février 2015 exprimant la faible efficacité des 29 structures expérimentales comportementales créées depuis 6 ans : en effet, « le nombre de sorties (en milieu scolaire) est relativement faible (3%) alors que la promesse était de 50% », malgré des moyens financiers pour certains 4 fois supérieurs aux établissements habituels et 10 fois supérieurs à ceux d’AEVE. »

Pour le RHAAP « Il est nécessaire cependant de les informer du fait que 28 centres expérimentaux ABA ont été financés par l'argent public ces dernières années, et que leur évaluation a mis en évidence leur efficacité décevante quant à la possibilité d'évolution de ces enfants vers un cursus scolaire normal. Ces établissements pilotes ne font pas mieux que les établissements classiques, malgré une dotation de 2 à 4 fois supérieure. »

La lecture du rapport sur les 28 centres expérimentaux n'aboutit pas aux mêmes conclusions.

Il n'y avait pas d'objectif de sortie en milieu scolaire de 50%. Le chiffre de 3% n'apparaît nulle part, à ma connaissance.

Et d'ailleurs, contrairement à la méthode AEVE, il n'y avait pas de sortie obligatoire du milieu scolaire, mais accompagnement dans le milieu scolaire.

La comparaison avec les établissements classiques ? Par rapport à quoi ? Un hôpital de jour ? Un IME ? Un SESSAD ? Quels objectifs et quels résultats des uns et des autres ?

Le RHAAP veut-il vraiment que quelqu'un compare l'efficacité des hôpitaux à ceux des centres ABA ?

Mais à quoi sert le RHAAP ?

Le gouvernement accepte de voir le RHAAP dans les instances du type Comité National Autisme. Mais où cette fédération de nano-groupuscules a-t-elle pu faire preuve de sa représentativité ?

Elle a été créée sur demande des professionnels, pour défendre leurs pratiques.

Elle regroupe essentiellement des professionnels, dont certains sont parents d'enfants autistes.

Elle n’organise pas des actions pour les personnes autistes ou leurs parents : elle intervient dans des actions de professionnels, comme caution.

Pascale Molinier et Christophe Dejours sont plus à même que moi d'analyser sa fonction. Du fait de leurs compétences en psychodynamique du travail, et de leur proximité avec ce milieu.

La prise en charge des personnes autistes peut être difficile, particulièrement si on a à sa disposition des outils complètement inopérants comme la psychanalyse. Il y a aussi les contraintes budgétaires des hôpitaux , les techniques managériales … Cela engendre une souffrance professionnelle. Pour se protéger de cette souffrance, les salariés doivent ériger un rempart psychique, une stratégie de défense collective. La psychanalyse, la psychothérapie institutionnelle, le collectif des 39 : quels remparts pour soigner son mal-être !

Tant pis si c'est une impasse … surtout pour les usagers.

23 avril 2016

Un plan d'action pour a prise en compte de l'autisme par l'ASE présenté

article publié dans la Gazette des Communes

Publié le 22/04/2016 • Par Isabelle Raynaud • dans : France

© Brandon and Kaja Geary / Flickr CC

Après le rapport du Défenseur des enfants et la polémique en Isère, les attentes sur la prise en compte de l'autisme par les services de l'aide sociale à l'enfance étaient grandes. La réponse reste vague.

 

« Jamais aucun plan autisme n’a eu un telle ambition de changement », a assuré la secrétaire d’Etat Ségolène Neuville lors de son bilan d’étape sur le plan autisme 2013-2017, le 21 avril 2016 devant le comité national autisme. Elle est revenue sur les engagements qu’elle avait pris en 2015 pour « faire le point » : « je veux vous le dire d’emblée : tous ces engagements ont été tenus ! », s’est-elle félicitée.

Dans les faits, si la plupart des points du plan ont connu des avancées (dépistage précoce, soutien aux famille, scolarisation…), la mise en route est parfois très récente.

La formation initiale des travailleurs sociaux est en cours d’audit pour déterminer si des besoins d’améliorations des contenus sont nécessaires. Si des carences existes, les jeunes diplômés qui sortent des écoles en juin ne seront donc toujours pas au niveau.

Le guide pratique pour aider les équipes pluridisciplinaires des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) n’est lui distribué que depuis le 21 avril, jour de l’annonce par la secrétaire d’Etat…

Concernant les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE), les attentes étaient importantes, autant de la part des familles que des agents. Les parents d’enfants autistes rapportent régulièrement des pressions pour accepter placements ou traitements, sous peine d’être signalés aux services sociaux qui seraient alors susceptibles d’ordonner le placement de l’enfant.

D’ailleurs, une violente polémique avait éclaté en août 2015 : 127 associations avaient lancé une campagne de soutien à une mère après le placement de ses trois enfants, dont l’un diagnostiqué autiste.
Les associations accusaient l’ASE de l’Isère de « placement abusif », ce que le département réfutait.

« Le département de l’Isère n’a pas d’autre possibilité que de respecter la décision du juge en opérant le placement », expliquait un communiqué, soulignant une situation « plus complexe ».

La secrétaire d’Etat s’était pourtant dit « choquée par ce que vit actuellement cette maman vivant à Grenoble », en janvier. Et alors que la décision de placement était contestée en justice et la décision pas encore rendue, elle ajoutait : « je ne commente pas [la décision pas encore prise]. Mais je suis surprise, et même choquée, qu’un magistrat puisse remettre en cause un diagnostic qui n’est pas de sa compétence. » La justice a finalement confirmé le placement. Mais la ministre n’a pas été plus loin dans sa prise de position.

Comité de suivi en mai

Un plan d’action portant sur « la prise en compte des spécificités de l’autisme dans les prises de décisions en protection de l’enfance », avec une fiche-action, a été ajouté au plan autisme. Elle précise :

« Au travers de l’ensemble de ces actions, il s’agit d’un point de vue opérationnel de pouvoir :

  • Mieux prendre en compte les spécificités de l’autisme dans les procédures de protection de l’enfance, depuis la manifestation d’une information préoccupante, jusqu’aux investigations judiciaires, une fois l’autorité judiciaire saisie ;
  • Renforcer les connaissances et l’appui aux professionnels en matière d’autisme (formations, outils partagés) ;
  • Favoriser les approches pluri institutionnelles et s’appuyer davantage sur les représentants des usagers et les associations pour accompagner les enfants autistes et leurs familles (hors et dans le champ de la protection de l’enfance). »

Un comité interministériel sera installé en mai pour assurer le suivi opérationnel.

Le Défenseur des droits pourra en suivre la mise en œuvre, a précisé Ségolène Neuville.

Le dernier rapport de la Défenseure des enfants, sous l’autorité du Défenseur des droits, était en effet consacré aux enfants en situation de handicap pris en charge par les services de la protection de l’enfance. 70 000 enfants suivis par l’ASE seraient handicapés : « ils sont « invisibles » dans les politiques publiques d’accompagnement du handicap, comme dans celles de protection de l’enfance, car oubliés des systèmes d’information existants, et donc ni quantifiés ni identifiés », affirmait alors Geneviève Avenard, la défenseure des enfants.


 

Focus

Si des annonces sont à faire, ce sera par François Hollande

Pour les grandes annonces, il faudra repasser. La secrétaire d’Etat Ségolène Neuville n’a fait aucune annonce pour les autistes ou leur famille. « La course en avant pour sans cesse annoncer de nouvelles mesures, sans le suivi sur l’application, c’est cela qui décribilise la parole politique », a affirmé la secrétaire d’Etat… Ajoutant néanmoins que la Conférence national du handicap, sous l’autorité de François Hollande, aurait lieu d’ici fin mai et que ce sera « un rendez-vous important pour l’autisme ». Pour les annonces, il faudra donc attendre la parole présidentielle.

Publicité
Publicité
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 399 514
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité