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"Au bonheur d'Elise"
13 mars 2014

IME de Briec. Une monitrice spécialisée accusée de maltraitance

article publié dans Ouest France

Briec - 12 Mars
La mère d’un enfant autiste a déposé plainte contre une monitrice de l’institut médico-éducatif de Briec, près de Quimper, pour maltraitance morale. Une enquête est ouverte.

Information Ouest-France

Une monitrice spécialisée de l’institut médico-éducatif de Briec a été licenciée, il y a quinze jours en raison de son comportement. Elle est soupçonnée d’avoir maltraité un enfant handicapé. La maman de cet enfant a déposé plainte à la police de Quimper. Le dossier a été transféré à la brigade de gendarmerie de Châteauneuf-du-Faou qui est chargée de l’enquête. « Il ne s’agirait pas de coups portés mais plutôt de maltraitance psychique ou morale », explique les enquêteurs.

L’ARS alertée

Les collègues de la salariée mise en cause ont alerté la direction des Genêt d’Or, l’association qui gère la structure. Cette dernière a aussitôt contacté l’ARS (l’agence régionale de santé). « Nous avons été alertés par l’IME. Nous avons suivi le dossier et la direction de l’établissement a suivi la bonne démarche en licenciant cette monitrice », explique-t-on au service communication de l’Agence régionale de santé de Bretagne à Rennes. 

Nous avons, hier soir, contacté la direction de l’établissement qui n’a pas souhaité réagir. 

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13 mars 2014

Vidéo Marie-Arlette Carlotti - Point sur le handicap et la maltraitance - voir ou revoir

13 mars 2014

Quelque chose en plus - Autisme et ABA - Le nouveau film de Sophie Robert

Sous le haut parrainage de la Ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion.

tiret vert vivrefm topDiffusions en salle

 

affiche quelque chose en plus aba sophie robert

12 mars 2014

L'enfant et la douleur autistique. Entre pulsion et objet. - Bernard Golse

La définition du Larousse me parait claire et adaptée :

Autisme
nom masculin (allemand Autismus, du grec autos, soi-même)

Trouble du développement complexe affectant la fonction cérébrale, rendant impossible l'établissement d'un lien social avec le monde environnant.

Mais si cela ne vous suffit pas vous pouvez toujours lire ce que Bernard Golse et ses amis psychanalystes nous proposent comme explications ... Accrochez vous ! Je note au passage son appréciation sur le travail des équipes cliniques qui travaillent sur le syndrôme d'Asperger. Je vous laisse juge (jjdupuis)

tiret vert vivrefm tophttp://blogs.lexpress.fr/the-autist/files/2014/03/Golse-2014-2.pdf

11 mars 2014

Françoise Dolto sur la mort subite du nourrisson

article publié sur Freud quotidien

"Vous savez que la mort subite du nourrisson survient très souvent lorsqu’ils avalent leur langue, comme si la souffrance et la solitude les poussaient à vouloir retourner à la vie fœtale."

(Dolto, F. & Nasio, J.-D., L’enfant du miroir. Éd. Rivages, 1987, p. 12)

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11 mars 2014

Autisme -> plateforme collaborative pour trouver les applications mobiles adaptées

Publiée le 10 mars 2014

Applications-Autisme.com est une plateforme collaborative qui permet aux accompagnants et parents de personnes avec autisme de trouver les applications mobiles adaptées et ainsi favoriser leurs apprentissages.

Grâce à l'implication des professionnels du médico-social et des familles, Applications-Autisme.com référence aujourd'hui près de 100 applications utiles à l'accompagnement de personnes avec autisme et troubles du spectre autistique !

Développée par Auticiel en partenariat avec la Fondation Orange et l'Unapei.

http://applications-autisme.com/

)

11 mars 2014

La dure vie des familles d'autistes

tiret vert vivrefm topen 2004 !!! Mais les choses ont-elles radicalement changées ???? (jjd)

 

Diagnostic trop tardif, manque de structures d'accueil... Vivre avec un enfant autiste, c'est encore pour trop de familles, le parcours du combattant

12/5/04 - 00 H 00 - Mis à jour le 7/4/05 - 15 H 53

 

Parents-Enfants_2004_PE_20040512

Entretien : « Les parents sont des collaborateurs à part entière»

Témoignages : Deux parcours de vie

Quand Jérémie avait 4 ans, il ne parlait pas, n'avait pas de contact avec les autres, ne prenait pas part aux activités de sa classe, raconte Élisabeth, sa maman. « Il a d'abord été suivi par un psychiatre du centre de guidance, qui nous a clairement dit que "cela dépassait (ses) compétences". Nous avons alors trouvé une école privée qui a accepté de le prendre. Il a appris un peu à lire. Mais il ne décollait pas de sa maîtresse ou se roulait par terre en hurlant, si bien qu'on ne l'a pas gardé longtemps. Un autre médecin l'a envoyé dans un hôpital de jour à Paris, mais comme il y a très peu de place, les cas jugés trop lourds étaient éliminés.» « Il n'y a pas de place pour ces enfants, et il faut se battre très fort pour en avoir», dit-elle encore. Élisabeth a dû alors se rabattre sur une structure pour enfants « à problèmes» qui a accepté de le prendre jusqu'à l'âge de 13 ans, mais où, dit-elle, « les parents étaient particulièrement maltraités». « Nous n'avions aucune information sur ce qu'il y faisait, nous n'avions pas le droit de savoir. Et on nous faisait ce chantage tacite : c'est comme ça, ou vous prenez la porte.» Il a fallu attendre que Jérémie ait 14 ans pour qu'on fasse enfin le diagnostic. Il a alors eu la « chance» d'intégrer une structure parisienne pour adolescents et jeunes adultes où, à 23 ans, il est encore aujourd'hui.

« Nous sommes restés pendant treize ans dans l'incertitude et la suspicion, résume Élisabeth. Aucun médecin ne nous disait rien et, comme c'était notre premier enfant, nous n'étions pas sûrs de nous. À aucun moment, on ne nous a parlé d'autisme ; c'était un mot tabou. C'était le temps de la grande ignorance, terrible à vivre par les parents, car nous ne savions pas quoi faire. Et il fallait être costaud pour résister» « Je fais partie de la dernière génération de parents qui ont été maltraités, espère-t-elle. Aujourd'hui on dépiste mieux l'autisme, les médecins sont mieux avertis, on n'ose plus dire certaines choses aux familles...»

Des progrès ont été faits, il est vrai. L'autisme est désormais reconnu comme un handicap, et non plus comme un trouble psychologique. Les psychiatres sont mieux informés, les parents moins culpabilisés. On a pris conscience de la nécessité de faire un diagnostic précoce pour pouvoir mettre en place, le plus rapidement possible, un accompagnement et une prise en charge adaptés.

Mais, à en croire les associations de parents, il reste encore beaucoup à faire. En matière de diagnostic, d'abord. Il est encore trop rare en France qu'il soit posé suffisamment tôt (avant l'âge de 3 ans) : les médecins de ville, les pédiatres ne sont pas tous informés ; plusieurs « grilles d'évaluation» coexistent, même si l'élaboration d'un protocole scientifique d'harmonisation est en cours. Et il faut souvent attendre des mois pour avoir un rendez-vous dans un centre spécialisé.

Ce sont souvent les parents qui font le diagnostic eux-mêmes, parfois grâce à Internet. C'est en échangeant des informations avec des parents canadiens que Karima Mahi, maman de deux jumelles de 11 ans, a ainsi identifié un syndrome d'Asperger (forme particulière d'autisme) chez sa fille Adela. « Elle hurlait au moindre bruit, les aboiements d'un chien la mettaient dans tous ses états... Mais les médecins mettaient tout sur le compte de troubles psychiques, provoqués par son handicap moteur.»

Les parents font souvent le diagnostic eux-mêmes en échangeant des informations avec d'autres parents.

L'information, en effet, n'est pas passée partout. « Une part importante de la médecine officielle considère encore qu'il s'agit d'une maladie psychologique comme l'anorexie», souligne Évelyne Friedel, nouvelle présidente d'Autisme France. Son fils Thibaud, 8 ans, a d'abord été traité pour une surdité, et appareillé jusqu'à l'âge de 5 ans. « C'est mon prothésiste qui m'a dit : "Pour moi, il n'est pas sourd." On s'est aperçu depuis qu'il a une ouïe très fine.» Et c'est finalement aux États-Unis qu'elle a dû aller chercher le diagnostic.

Une fois le diagnostic posé, le jardin d'enfant pour enfants handicapés où il était alors n'a pas pu le garder, car Thibaud s'automutilait. « C'était l'exclusion de l'exclusion», dit-elle. « Grâce à l'info glanée à gauche et à droite, notamment sur Internet», Évelyne Friedel a découvert alors « Notre école», un IME créé par des parents il y a vingt ans, le premier à proposer une aide éducative à des enfants qui n'étaient jusque-là pris en charge qu'en psychiatrie. Avec 80 demandes pour une place qui se libère. « À ce moment-là, dit-elle, on devient très égoïste : on ne pense qu'à son enfant, on se dit : "Il faut qu'il gagne", et on oublie les autres.» Thibaud, finalement, a « gagné» : il a pu intégrer « Notre école» et a fait depuis des progrès considérables.

Mais Évelyne Friedel continue à se battre pour ceux qui n'ont pas eu cette chance. Recherche de prise en charge encore compliquée, listes d'attente trop longues... « La situation est chroniquement grave depuis vingt ans, s'insurge-t-elle. C'est un drame avec un grand "D". Nos enfants se voient privés d'un droit fondamental : le droit à l'éducation.» Avocate au barreau de Paris, elle est allée porter l'affaire devant le Conseil de l'Europe, qui vient d'épingler la France pour « non-respect de ses obligations éducatives à l'égard des personnes autistes».

Jean-Paul Dionisi, directeur de « Notre école», en acceptant les cas les plus difficiles a l'impression de jouer le rôle du « pompier qui cherche là où cela brûle le plus» ; il comprend le sentiment d'injustice et de révolte des parents. Malgré le plan d'urgence pour l'autisme, lancé il y a une dizaine d'années par Simone Veil, les progrès accomplis sont en effet beaucoup trop lents. On crée à peu près chaque année 200 à 400 places nouvelles, alors qu'il en manque plus de 80 000. À ce rythme-là, il faudrait attendre deux cents ans pour combler le déficit ! Et les familles, déjà pénalisées, ont du mal à accepter qu'on leur demande en plus de créer elles-mêmes des structures. « Vivre avec un enfant autiste, c'est épuisant, dit-il. Les parents ont besoin d'aide, de soutien. Ils auraient besoin d'être relayés le soir, le week-end, pendant les vacances. Les frères et soeurs souffrent aussi de la situation : quand un jeune autiste qui dort peu (ce qui est fréquent), passe une partie de la nuit à taper sur les murs, il y a de quoi péter les plombs.»

« La situation est dramatique. Il y a aujourd'hui des milliers de familles qui ne bénéficient d'aucune prise en charge»

Marcel Herault, président de Sésame autisme, fait un constat tout aussi accablant. « On n'a pas besoin de faire de catastrophisme pour dire que la situation est dramatique. Il y a aujourd'hui des milliers de familles qui ne bénéficient d'aucune prise en charge.»

En particulier quand leurs enfants atteignent l'âge adulte : la plupart d'entre eux ne trouvent que la Belgique comme terre d'accueil. De nombreux établissements ont été installés le long de la frontière, où les parents viennent « placer » leurs grands enfants souvent loin de leur domicile.

Mais la plupart des parents sont contraints de les garder chez eux, 24 heures sur 24, toujours sur le qui-vive, sans pouvoir les laisser seuls cinq minutes. « Beaucoup sont obligés de s'arrêter de travailler, dit-il. Ils se trouvent ainsi condamnés à vivre entre quatre murs, avec une personne qui crie, qui ne dort pas la nuit, qui a des problèmes de sphincter, se cogne la tête contre les murs, peut exploser à tout moment... Les enfants autistes étant très sensibles à l'énervement de leurs parents, on entre dans une spirale infernale, et la situation peut se dégrader très vite. Il arrive que tout le monde devienne fou.»

Certains parents, épuisés, craquent. Tel ce père qui avait enfermé, il y a quelques semaines, son fils dans un garage et menaçait de le tuer. Un fait divers tragique émerge parfois, mais la plupart restent dans le silence.

« Les autistes, on ne les voit pas, on ne les entend pas, souligne Élisabeth. Ce sont des drames cachés que vivent des familles entières.» Des milliers de drames qui se jouent dans l'ombre, et pour lesquels il est urgent de réagir.

 

12/5/04 - 00 H 00 - Mis à jour le 7/4/05 - 15 H 53

11 mars 2014

Portrait du jour : Isabelle Resplendino

Des mots grattent, blog d’Isabelle Resplendino

Sa chaine Youtube

 

Son engagement auprès des associations françaises :

Déléguée d’Autisme-France pour la Belgique

Collabore régulièrement avec les associations françaises suivantes :

Association Nationale de Défense des Personnes Handicapées en Institution

Collectif EgaliTED

Association pour les droits des personnes autistes près de la frontière belge

Son engagement auprès des associations belges :

Administratrice de l’Association des Parents pour l’Épanouissement des Personnes avec Autisme

www.participate-autisme.be

Représentante de la Concertation des 4 associations :

APEPA,

AFrAHM, (Association Francophone d’Aide aux Handicapés Mentaux)

APEM-T21, (Association de Personnes porteuses d’une Trisomie 21, de leurs parents et des professionnels qui les entourent)

AP³ (Association de Parents et de Professionnels autour de la Personne Polyhandicapée)

Représentante de la Fédération des Associations de Parents de l’Enseignement Officiel (plateforme commune avec l’UFAPEC, Union francophone des Associations de Parents de l’Enseignement Catholique)

Membre du Conseil Supérieur de l’Enseignement Spécialisé

Animatrice de la Commission Intégration de la Ligue des Droits de l’Enfant

Membre actif de la Ligue des Droits des Personnes Handicapées

Membre actif du Collectif d’associations « Grandir Ensemble »

Membre actif d’Ensemble pour une Vie Autonome

11 mars 2014

Les enfants autistes et leurs parents ont des droits

article publié sur le site de la ville de SECLIN
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Audrey Rizzon (à gauche) a organisé une journée d’informations juridiques à destination des parents d’enfants autistes, avec l’intervention de Me Sophie Janois, avocate spécialiste du droit de la santé et de l’autisme

L’association EPAJ 59, présidée par Audrey Rizzon, associée à EPAJ 08, présidée par Stéphanie Chassel, a organisé, vendredi 28 février, une journée d’informations juridiques et d’accès aux droits à destination des parents d’enfants autistes, dans la salle Ronny-Coutteure.

Cette journée a été animée par Maître Sophie Janois, avocate spécialisée dans le droit de la santé et de l’autisme, qui parcourt toute la France pour permettre aux parents de pouvoir faire valoir les droits de leurs enfants dans tous les domaines de la vie quotidienne : auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, auprès de l’Education Nationale pour la scolarisation des enfants, auprès des établissements médico-sociaux, etc… « Beaucoup de parents ont beaucoup de difficultés à faire respecter ces droits fondamentaux. Cette journée est donc très importante pour faire avancer les choses dans l’intérêt des familles et des enfants », constate Audrey Rizzon, soutenue par le maire, Bernard Debreu, et le conseiller délégué à la Santé et au Handicap, Robert Vaillant, venus saluer l’initiative.

10 mars 2014

La journée mondiale de l'autisme : le 2 avril 2014

Percujam nous montre la voie ... et j'adore !!! (jjd)

10 mars 2014

Des jeux vidéo sans manettes pour aider la personne autiste

article publié dans Handicap.fr

 

Résumé : Le jeu sur l'écran terminé, Sawyer et Michael, 10 ans, se congratulent. Que ces deux jeunes autistes se touchent n'était, il y a peu, pas si fréquent. Ils l'ont appris devant une console de jeu Xbox équipée de Kinect.
 
Par le 09-03-2014

 

ASHBURN (Etats-Unis), 07 mars 2014 (AFP) -

L'école élémentaire Steuart W. Weller d'Ashburn (Virginie), à quelque 50 km au nord-ouest de Washington, est l'une des écoles ou centres spécialisés des Etats-Unis à tester cet accessoire de console de jeu avec les jeunes autistes qu'ils accueillent.

Le système, lancé par Microsoft en 2010 pour les amateurs de jeux vidéo, permet de jouer sans manettes, en utilisant son propre corps grâce à un détecteur de mouvements. Sans avoir été conçu pour les autistes, le Kinect semble désormais, selon certains experts, une piste intéressante pour aider les jeunes souffrant de ces troubles du développement, plus ou moins aigus, qui touchent un enfant sur 88 aux Etats-Unis, un sur 100 ou 150 en France. Devant leur écran de télévision, Sawyer Whitely et Michael Mendoza, côte à côte, sautent, se penchent ou se baissent, des gestes que reproduisent leurs avatars lancés dans un canot virtuel sur une rivière bouillonnante. Et quand ils ont fini, les deux jeunes garçons se frappent mutuellement la paume des mains, à l'américaine. "Faire ce geste, se féliciter l'un l'autre, c'est quelque chose qu'on ne voyait pas souvent", dit à l'AFP Anne-Marie Skeen, leur institutrice spécialisée, "Sawyer, maintenant, l'utilise régulièrement avec nous. Il sait que c'est une façon de dire +bon boulot!+".

Les enseignants de Ashburn travaillent depuis deux ans, avec le Kinect, précisément sur ce déficit de communication qui caractérise l'autisme: "Les amener à se parler, à donner des instructions à un camarade, à suivre les instructions d'un autre", détaille Lynn Keenan, enseignante et formatrice spécialisée. Et "nous avons eu des résultats impressionnants", ajoute-t-elle, "parce qu'ils ont vraiment envie d'y jouer".

Outil, pas solution miracle

C'est cette motivation que retient lui aussi Dan Stachelski, qui dirige le Centre Lakeside pour l'autisme à Issaquah (Washington, nord-ouest). "Ils sont tellement motivés par le jeu qu'ils s'impliquent plus facilement, prennent des initiatives, et c'est ce qu'on veut les voir faire", dit-il.

Avec le jeu "Happy Action Theater" par exemple, qui demande de lancer des balles ou de frapper des pierres, l'enfant, via son avatar, "communique avec l'environnement sur l'écran", ajoute le président. Plusieurs enfants peuvent aussi jouer en même temps "et pour ces gosses qui ont des difficultés à partager le même espace, qu'ils le fassent est la première étape de ce que vous voulez les voir réussir", dit-il. Effectivement, "de nombreuses familles sont en train de tester le potentiel" du Kinect, ajoute Andy Shih, vice-président scientifique de l'association des familles Autism Speaks, qui note aussi l'avantage du faible coût, 150 dollars, de l'accessoire. Les résultats "semblent encourageants", dit-il, "mais nous manquons de données scientifiques, on n'en est qu'aux tout débuts". La "population (autiste) est tellement diverse", ajoute-t-il, "il y a des enfants qui parlent, d'autres qui ne parlent pas, certains ont des problèmes moteur, d'autres pas. Un seul outil ne peut pas être la solution miracle qui marchera pour tout le monde", ajoute M. Shih. Il ne s'agit donc pas d'un traitement mais d'un "outil qui facilite l'apprentissage", insiste M. Stachelski. Et pourrait même aider à établir un diagnostic.

Ainsi, des chercheurs de l'université du Minnesota ont installé des Kinects dans une crèche pour détecter des signes éventuels de la pathologie, comme une hyperactivité par exemple, à charge pour un médecin de suivre ensuite l'enfant. A Ashburn, Michael se régale surtout à sauter devant son écran, pour éviter les obstacles de la rivière : "C'est comme si on était dans le jeu, et on y est pas", constate-t-il, et puis, "j'aime les bateaux".

10 mars 2014

Un tiers d'autistes en moins

article publié dans l'Actualité

La dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le DSM-5, va faire diminuer du tiers le nombre de personnes considérées comme autistes. Une bonne nouvelle ? Analyse de Valérie Borde.

4 mar. 2014par 0

Sante_et_science

La dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le DSM-5, va faire diminuer du tiers le nombre de personnes considérées comme autistes, selon une nouvelle méta-analyse publiée par des chercheurs de l’université Columbia de New York dans le Journal of Autism and Developmental Disorders.

Le DSM-5 a beaucoup fait parler de lui à sa publication l’an dernier, car on craint que cette nouvelle bible de la psychiatrie fasse en sorte de faire exploser le nombre de personnes atteintes de divers troubles mentaux, pour le bénéfice de l’industrie pharmaceutique (voir ce billet à ce sujet, ainsi que le livrel Qui est fou ?)

Mais les nouveaux critères de diagnostic de l’autisme, plus restrictifs, risquent fort d’avoir l’effet inverse, avec comme possible conséquence une diminution du soutien accessible à des personnes qui en auraient pourtant besoin. C’est ce que craint Kristine Kulage, auteure principale de l’analyse, qui a compilé les résultats de 14 études sur les répercussions de cette nouvelle classification.

Depuis sa première description détaillée simultanée par Hans Asperger (en Autriche) et Léo Kanner (aux États-Unis), en 1943, l’autisme n’a cessé de changer de définition. À ce sujet, voyez aussi cette analyse très intéressante du psychiatre montréalais Beaudouin Forgeot d’Arc.

Retour en arrière

L’autisme a d’abord été considéré comme une forme de schizophrénie jusqu’à ce qu’en 1980, le DSM-3 en fasse un trouble bien précis, reposant sur six critères de diagnostic (par exemple, des difficultés de langage bien particulières) qui doivent être réunis.

Rapidement jugée trop restrictive, cette définition est élargie dans la version révisée du DSM-3R, publiée en 1987, selon laquelle une personne atteinte de «trouble autistique» peut présenter seulement quelques-uns de ces critères.

En 1994, le DSM-4 fait de l’autisme un des «troubles envahissants du développement», avec le syndrome d’Asperger, le syndrome de Rett et le trouble envahissant du développement non spécifié.

Le diagnostic repose dès lors sur de nombreux critères en matière d’altération des interactions sociales et des capacités de communication, ainsi que du caractère restreint, répétitif et stéréotypé de certains comportements et des centres d’intérêt. Le DSM-4 laisse beaucoup de latitude aux médecins pour évaluer l’importance des altérations.

Cet élargissement du diagnostic concorde avec une plus grande reconnaissance publique de ce qu’est l’autisme. Dans le même temps, le système de soutien aux enfants atteints, qui se développe, fait souvent du diagnostic un passeport sans lequel il est impossible de recevoir de l’aide.

La prévalence de l’autisme augmente alors en flèche. En janvier dernier, la ministre déléguée à la Santé et aux Services sociaux, Véronique Hivon, parlait même d’un tsunami au Québec, où le nombre de mineurs déclarés handicapés par un trouble envahissant du développement est passé de 3 474 en 2005 à 7 330 en 2012.

Dans le DSM-5, les cinq types de trouble envahissant du développement ont disparu pour être remplacés par une seule catégorie, le trouble du spectre autistique — qui, selon les auteurs, reflèterait mieux la grande diversité de la réalité clinique des personnes atteintes que les catégories rigides dans lesquelles les enfermait le DSM-4.

De nombreux psychiatres considèrent que la nouvelle définition reflète mieux les conclusions de la recherche (les données probantes) et qu’elle va mieux servir les personnes atteintes, les médecins et la science.

Toutefois, il semble clair que bien des enfants diagnostiqués avec le DSM-4 ne seront plus considérés comme atteints d’un trouble du spectre autistique avec le DSM-5. Cela concernerait 31 % des cas, selon Kristine Kulane.

Fait-on juste corriger une erreur, et va-t-on par ricochet rediriger les services vers ceux qui en ont le plus besoin ? Ne risque-t-on pas, au contraire, d’en échapper beaucoup avec cette nouvelle définition ?

Il faudra plusieurs années avant de pouvoir évaluer les effets de ce changement, qui n’a rien d’anodin.

Entre-temps, les familles tout autant que les psychiatres et les autorités de santé et services sociaux vont devoir s’adapter à cette nouvelle réalité, en étant bien conscients que personne ne détient la vérité absolue sur l’autisme — qui reste à ce jour un trouble encore fort mal compris, même si les connaissances ont beaucoup progressé.

* * *

À propos de Valérie Borde

Journaliste scientifique lauréate de nombreux prix, Valérie Borde a publié près de 900 articles dans des magazines depuis 1990, au Canada et en France. Enseignante en journalisme scientifique et conférencière, cette grande vulgarisatrice est à l’affût des découvertes récentes en science et blogue pour L’actualité depuis 2009. Valérie Borde est aussi membre de la Commission de l’éthique en science et en technologie du gouvernement du Québec, en plus d’être régulièrement invitée dans les médias électroniques pour commenter l’actualité scientifique. On peut la suivre sur Twitter : @Lactu_Borde.

9 mars 2014

La JOURNEE BLEUE est un évènement mondial de sensibilisation à l'autisme

La JOURNEE BLEUE - Journée mondiale de sensibilisation à l'Autisme

logo journée mondiale autisme oeil

mercredi 2 avril 2014

PARTOUT (pas de rassemblement, pas de déplacement requis !) - Là où vous conduisent vos occupations du jour !

Bonjour à tous,

Comme l'an dernier (et même celui d'avant !) voici l'évènement facebook pour la JOURNEE BLEUE, journée mondiale de sensibilisation à l'autisme.

LE 2 AVRIL

Pourquoi "LA JOURNEE BLEUE" ?
Le bleu est la couleur associée à l'Autisme. C'est donc une appellation symbolique.

Cette journée est simplement un jour de solidarité, de soutien et d'information concernant l'Autisme.

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LE PRINCIPE EST SIMPLE :

IL SUFFIT JUSTE DE PORTER
UN VETEMENT OU ACCESSOIRE BLEU
en symbole de solidarité.

(Pas de déplacement ou de rassemblement demandé. Portez cet habit ou accessoire tout au long de cette journée, au travail, chez vous, en faisant vos courses... en vacant à vos occupations habituelles !)
______________________________________________

Si vous en avez envie, n'hésitez pas à poster une photo de vous avec votre vêtement/accessoire bleu sur le mur de cet évènement !
Je vous y encourage trèèèèès vivement !

!!!!!!!!!!!!!

Important:
PARLEZ DE CETTE JOURNEE AUTOUR DE VOUS,

DIFFUSEZ CET EVENEMENT S'IL VOUS PLAIT.

C'est important pour beaucoup de personnes.

MERCI.


Orlane Dso.


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Info.
Qu'est-ce que l'autisme ?
L'autisme est un trouble du développement précoce dans lequel la communication et les interactions sociales réciproques sont perturbées ; la personne autiste manifeste des intérêts restreints et/ou s’adonne à des activités stéréotypées et répétitives.

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Info 2.
Nous avons, avec quelques proches, créé une association de soutien aux personnes autistes et à leur famille dans 94.
Son nom : Autisme et cetera (n'hésitez pas à aimer et visiter la page).
Nous travaillons en étroite collaboration avec l'association Sur les bancs de l'école qui nous apporte un important soutien.
N'hésitez pas à soutenir ces associations (et toutes les autres) dans leurs démarches auprès des structures, institutions et familles.

9 mars 2014

Pictogrammes pour encourager certains comportements et en interdire d'autres

article publié sur le site du CRA Languedoc Roussillon

Ce que je dois faire / Ce que je ne dois pas faire

Des pictogrammes pour interdire certains comportements et encourager les bonnes attitudes.

Publié vendredi 21 février 2014

Des planches de pictogrammes pour encourager certains comportements ("Ce que je dois faire") et en interdire d’autres ("Ce que je ne dois pas faire") dans des situations variées.

Exemples :
- Je joue calmement
- Je partage les jeux
- Je demande une pause
- Je demande de l’aide

- Je ne crie pas
- Je ne frappe pas
- Je ne mords pas
- Je ne tire pas les cheveux
 
 

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Pictogrammes - Comportements à encourager

PDF - 78.9 ko
Pictogrammes - Comportements à interdire
9 mars 2014

Les droits de l'enfant en Russie examinés par l'ONU

article publié par BICE (Bureau Internatinal Catholique de l'Enfance)

mercredi 26 février 2014

Les 23 et 24 janvier dernier, la délégation russe a présenté les avancées de son pays en matière de droits de l’enfant et répondu aux nombreuses questions des experts du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.

Handicap, justice juvénile et travail des associations au cœur des débats

Handicap des enfants en Russie

Mme Wijemanne, membre du Comité, a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre une éducation inclusive1 alors que 200 000 enfants en situation de handicap ne sont actuellement pas scolarisés et que de trop nombreux enfants sont placés en institutions. L’experte a également interrogé la délégation sur la surmédicalisation de ces enfants. En réponse, la délégation russe considère "l’éducation inclusive comme l’une des formes possibles pour l’éducation des enfants handicapés, mais pas la seule" et cite un programme d’éducation à distance grâce auquel 22 000 enseignants ont reçu une formation spéciale ainsi que des parents pour les aider à accompagner leurs enfants.

Pour en savoir plus : notre article "La face cachée des orphelinats en Russie"

Justice juvénile en Russie

Le Comité des droits de l’enfant s’est montré très préoccupé par la situation des enfants en conflit avec la loi. La Russie a dû s’expliquer sur le rôle joué par la campagne "anti-jeunes" menée par l’Eglise orthodoxe et qui pourrait ralentir l’adoption d’un système de justice juvénile spécifique.

Bien que la délégation ait présenté les mesures adoptées dans ces domaines en faveur d’une meilleure prise en compte de l’intérêt de l’enfant, la Russie a reconnu qu’elle doit faire des efforts pour instituer un système de justice juvénile conforme aux standards internationaux.

Enfin, l’experte Renate Winter est intervenue sur le rôle de la société civile et les difficultés rencontrées par les ONG depuis l'adoption de la loi de 2012. La Russie a aussi été questionnée sur l’indépendance du médiateur et sur son accessibilité aux enfants.

Le Comité des droits de l’enfant se saisit des recommandations exprimées par le BICE

Le BICE avait soumis au Comité en juin 2013 un rapport alternatif élaboré avec l’organisation russe Malenkaya Strana. Les préoccupations exprimées dans ce document ont été amplement relayées dans les conclusions du Comité.

Relations avec la société civile

Alors que le BICE encourage la Russie à favoriser le dialogue avec les représentants de la société civile, il se félicite que le Comité exhorte l’Etat d’abroger la loi de 2012 qui oblige certaines ONG à s’enregistrer en tant "qu’agents étrangers".

Pour un système de justice juvénile spécifique et adapté aux enfants

Préoccupé par la situation des enfants en conflit avec la loi en Russie, le BICE plaide pour la mise en place d’un système de justice juvénile conforme à la Convention relative aux droits de l’enfant. Le Comité abonde dans ce sens et recommande notamment d’accélérer l’adoption de lois sur l’établissement de tribunaux pour mineurs avec du personnel spécialisé, de passer à une approche réparatrice et d’élaborer des mesures visant la réadaptation et la réinsertion complètes pour tous les enfants en conflit avec la loi.

Lutte contre les abus sexuels et les mauvais traitements

La violence contre les enfants est l’une des préoccupations majeures du BICE et du Comité. A cet égard, ce dernier a recommandé d’interdire toute forme de châtiment corporel dans toutes les situations et notamment à la maison et dans les institutions prenant en charge les enfants. Des mesures institutionnelles doivent aussi être mises en place afin de prévenir l’exploitation et les abus sexuels et fournir une réhabilitation aux victimes.

Améliorer le respect des droits des enfants en situation de handicap

Une attention particulière a été portée aux enfants en situation de handicap : le Comité recommande d’empêcher le placement de masse en institution notamment grâce à un meilleur soutien aux familles de ces enfants et l’accès à une éducation inclusive. De plus, le Comité recommande d’adopter le projet de loi sur l’inspection des institutions accueillant des enfants ainsi que de contrôler les diagnostics relatifs aux handicaps mentaux des enfants.

Documents de l'ONU

En parallèle a eu lieu également l’examen du Chili sur les droits de l’enfant : découvrez ici les principales conclusions.

1L’éducation inclusive implique de partir du droit de tous les enfants à une éducation de qualité et non des “besoins” décrétés de certaines catégories d’enfants, qui sont relégués dans des dispositifs qui les isolent des autres.

9 mars 2014

Teaser d'un documentaire consacré à la psychanalyse : La théorie sexuelle

Des idées brillantes qui je pense intéresseront toutes les femmes ... (jjdupuis)

9 mars 2014

LE MUR - L'autisme à l'épreuve de l'Education Nationale

De Magali Pignard

le mur l'autisme à l'épruve de l'éducation nationale

7 mars 2014

Autisme France -> Lettre à la Ligue des Droits de l'Homme - à propos du soutien au film à ciel ouvert

article publié sur le blog "Des mots grattent"

Lettre à la Ligue des Droits de l'Homme
                                                        Ligue des Droits de l'Homme
                                                        138, rue Marcadet
                                                        75018 Paris
                                                                                                                          Paris, le 4 mars 2014

 

Objet : Votre soutien au film documentaire « A ciel ouvert », de Mariana Otero
  

 

 
Mesdames, Messieurs,
 
Nous avons pu lire que la Ligue des Droits de l’Homme soutenait le film « à ciel ouvert » de Mariana Otero.
 
Autisme France et les parents d’enfants avec autisme sont très choqués qu’un organisme de défense des Droits de l’Homme puisse ainsi faire la publicité d’un film prosélyte sur la psychanalyse prétendant s’appliquer à ce qui serait la « psychose infantile ». Nous rappelons que cette appellation issue de la CFTMEA, classification franco-française, n’est absolument pas reconnue par la communauté scientifique internationale, et que la Haute Autorité de Santé et la CNSA mettent en avant dans leurs documents la CIM, classification internationale de l’OMS.
 
Les enfants du Courtil présentent de l’autisme et/ou une déficience intellectuelle, et/ou sont issus de milieux défavorisés, mais ils sont tous considérés par l’équipe des professionnels du Courtil comme « psychotiques », l’équipe n’est pas là pour les éduquer, mais pour « les accompagner dans leur folie »…
 
Comment peut-on encore accepter ces concepts archaïques et révolus en 2014 ? Que faites-vous du droit à l’éducation, à l’inclusion dans la société ?
 
Vous trouverez ici des propos issus d’une conférence donnée par des responsables du Courtil à propos de l’autisme :
 
Vous trouverez ici le témoignage édifiant d’une famille dont le fils a passé un an et demi au Courtil :
 
Vous trouverez sur ce forum la critique d’un spectateur du film, (pseudonyme « Pifpof »), postée le Mardi 7 Janvier 2014 à 02h06 :
 
Pour rappel, la psychanalyse ne fait pas partie des pratiques recommandées pour les interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Des centaines de milliers de familles françaises vivent des drames car elles n’ont pas ou pas eu accès aux programmes recommandés, les seuls à pouvoir assurer à leurs enfants le soutien éducatif nécessaire : la dignité d’être humain, c’est de pouvoir accéder à la communication, à la compréhension de son environnement, aux interactions avec les autres, la dignité c’est de devenir autonome.
 
Nous ne comprenons pas pourquoi la Ligue des Droits de l’Homme fait de la publicité pour une pratique, fondée sur une croyance, qui ne repose sur aucune démarche scientifique validée et ne respecte pas les droits des enfants autistes. Nous pensons que vous avez été peut-être été abusés par un discours séduisant, comme l’UNAPEI l’a été, dont la Présidente a publié un erratum en haut de la page 2 de sa lettre d’information du 10 février 2014.
 
Nous attendons de vous qui luttez pour les droits de l’homme et du citoyen, un engagement majeur pour défendre l’accès aux droits des personnes autistes : droit au diagnostic, droit à l’éducation, droit à la scolarisation, droit à la vie citoyenne la plus ordinaire possible. Cela procède d’une démarche humaniste que de rechercher la dignité de l’homme par l’apprentissage de l’autonomie, l’éducation, l’accès à la citoyenneté et, selon la déclaration de l’UNESCO en 1977, « la possibilité de participer pleinement à toutes les activités de la Communauté, offertes à ceux qui n’ont pas de handicap ».
 
L’attente d’une utopique « émergence du désir », basée sur le postulat que le handicap serait « le choix du sujet » n’est qu’un délaissement et une excuse à cette inaction et au refus d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de son rôle d’éducateur. Stanislas Tomkiewicz a dit aussi : « La pire maltraitance que l'on peut faire à une personne autiste est de ne pas l'éduquer et de la laisser croupir dans son autisme ».
 
Nous vous remercions de votre attention et espérons que vous prendrez en compte l’émoi que l’appui de votre respectable institution au film de propagande a suscité auprès des familles concernées.
 
Danièle Langloys, Présidente
Isabelle Resplendino, Secrétaire-adjointe, Déléguée aux Français de Belgique
7 mars 2014

Autisme : Le retard français est phénoménal !

article publié dans hopital.fr

[Hopital.fr] - Huit mois après sa présentation, le 3e Plan autisme peine à être mis en œuvre, et le Conseil de l’Europe vient de nouveau de condamner la France pour discrimination à l’égard des enfants autistes. Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, exprime l’exaspération des familles.

Hopital.fr : Comment expliquer cette énième condamnation de la France par le Conseil de l’Europe ?

D. Langloys : C’est la 5e condamnation de la France depuis 2004, toujours pour les mêmes motifs : discrimination des personnes autistes, défaut d’éducation, de scolarisation et de formation professionnelle. Ces manquements ont une raison principale : la vision archaïque de l’autisme qui a prévalu chez nous pendant 40 ans, celle d’une maladie psychiatrique due à un problème dans la relation à la mère, et donc abordé sous l’angle de la psychanalyse… Les pays anglo-saxons ont une approche bien plus pragmatique de l’autisme, et mettent en œuvre les mesures éducatives et d’accompagnement adaptées aux difficultés des enfants. Tandis qu’en France, on préfère encore bien souvent investir dans des âneries psychanalytiques plutôt que dans la création de services adaptés et de proximité pour l’intervention précoce et la scolarisation, par exemple les SESSAD (service d'éducation spécialisée et de soins à domicile). Mais ce serait encore mieux si l’Education Nationale se donnait les moyens de scolariser nos enfants avec le soutien nécessaire dans l’école.

Hopital.fr : Le 3e Plan autisme, annoncé en mai 2013 et qui prévoit notamment la création de 3 400 places d’accueil supplémentaires en maternelle d’ici 2017, est-il une réponse adaptée aux besoins ?

D. Langloys : La ministre déléguée aux Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a eu le courage de s’élever contre la dictature de la psychanalyse, mais elle semble peu soutenue. Créer dans chaque rectorat, d’ici 2015, une unité d’enseignement spécialisée en école maternelle pour quelques enfants autistes, c’est une bonne chose. Mais dispose-t-on des équipes éducatives compétentes ?  Et qu’est-ce que 700 places au total quand 6 000 à 8 000 enfants autistes naissent chaque année ?

Développer l’intervention précoce auprès de ces enfants est indispensable, mais le retard accumulé dans ce domaine est phénoménal.

Hopital.fr : En quoi la situation des adultes autistes est-elle également très préoccupante ?

D. Langloys : Les chiffres donnés dans l’introduction du 3e Plan autisme sont éloquents : 68% des enfants et 90% des adultes n’ont pas d’accompagnement spécifique à leur handicap. Il s’agit là d’une vraie maltraitance par défaut. Or, les deux tiers des personnes autistes n’ont pas de retard mental associé, et seraient donc à même de mener une vie relativement autonome ! Seuls 6 SAMSAH (service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapées) existent en France. On ne laisse aucune chance aux adultes autistes.

Propos recueillis par Catherine Holué

7 mars 2014

L'AUTISME en images

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