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"Au bonheur d'Elise"
25 février 2012

article publié dans destinationsanté.com le 24 février 2012

Autisme, l’hypothèse neurobiologique renforcée

[24 février 2012 - 11h14]
[mis à jour le 24 février 2012 à 16h37]

 

Grande cause nationale 2012, l’autisme reste très mal connu. S’agit-il d’une maladie, d’un handicap ? Les avis divergent. Une étude collaborative internationale confirmerait toutefois l’origine neurobiologique de l’autisme, que certains chercheurs englobent sous l’appellation générique de « trouble du spectre autistique » (TSA). Celle-ci se retrouverait dans une diminution des capacités de communication entre les neurones, ou synapses neuronales…

Une protéine située au niveau des zones où surviennent ces échanges est indispensable à cette communication. Or elle est produite sous l’action d’un gène particulier, le gène SHANK 2 dont il est dit qu’il « code » pour cette protéine. Dans le cas de l’autisme, ce gène porterait une mutation réduisant le nombre de synapses actives (en jaune sur notre photo), d’où une altération de la communication entre les neurones.

Réalisé par des chercheurs français en collaboration avec des confrères suédois et allemands, le travail publié dans la revue spécialisée Public Library of Science-Genetics éclaire ainsi d’un jour nouveau ce trouble complexe. « Ces résultats soulignent l’importance cruciale des gènes synaptiques dans les troubles du spectre autistique » nous explique le Pr Thomas Bourgeron, chef de l’unité Institut Pasteur-CNRS Génétique humaine et fonctions cognitives à l’Université Paris-Diderot.

Un diagnostic difficile

L’autisme est un trouble sévère et précoce du développement, qui se manifeste généralement avant l’âge de trois ans. Il consiste en un isolement et une perturbation des interactions sociales, associés à des difficultés de communication et d’expression verbale. Selon l’association Autisme France, la prévalence de l’autisme serait en forte augmentation aujourd’hui. Elle serait en effet passée de 1 cas pour 2000 naissances à 1 pour 50 en dix ans.

Cependant, en l’absence de marqueur biologique, son diagnostic est très difficile. L’autisme est généralement identifié autour de l’âge de six ans, ce qui d’après l’association « compromet sérieusement les chances d’une prise en charge efficace ».

Vers la fin de la psychanalyse ?

Concernant cette prise en charge justement, notre confrère Libération crée la polémique. Ce 13 février en effet, ce quotidien a publié des extraits du rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) portant sur les recommandations de bonnes pratiques dans la prise en charge de l’autisme. Un rapport non officiel, puisque sa version finale ne sera présentée que… le 6 mars prochain.

D’après notre confrère cependant, les experts de la HAS auraient écrit que « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur des approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle ».

Dans un communiqué publié dans les heures suivant la parution du quotidien, la HAS « regrette que les phrases citées se révèlent hors contexte ou inexactes au regard de la version actuelle du document ».

Source : Institut Pasteur – site de l’association Autisme France – Haute Autorité Santé ; interview du Pr Thomas Bourgeron, chef de l’unité Institut Pasteur-CNRS Génétique humaine et fonctions cognitives à l’Université Paris-Diderot, 13 février 2012

 

http://www.destinationsante.com/Autisme-l-hypothese-neurobiologique-renforcee.html

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25 février 2012

article publié dans lamontagne.fr le 23 février 2012

Rencontre avec Annick Jean, fondatrice de l’association Educautisme et maman de Louison

Lu 99 fois

Un mercredi sur deux, un atelier ouvert à tous les enfants, à l’école Notre-Dame-des-Oliviers à Murat, permet cette évolution en milieu ordinaire, souhaitée par nombre de parents. Lesquels attendent également beaucoup de cette année 2012 pour laquelle l’autisme est décrété grande cause nationale.</br>Credit : Centre France

Un mercredi sur deux, un atelier ouvert à tous les enfants, à l’école Notre-Dame-des-Oliviers à Murat, permet cette évolution en milieu ordinaire, souhaitée par nombre de parents. Lesquels attendent également beaucoup de cette année 2012 pour laquelle l’autisme est décrété grande cause nationale.
Credit : Centre France

Louison a 4 ans et demi. Diagnostiqué autiste à 2 ans. Sa maman témoigne d’un parcours jalonné d’obstacles pour qu‘il ait droit à une vie simplement ordinaire.

«Le jour où Louison a enfin pu partir à l'école avec son grand frère, Maël, celui-ci a dit : "c'est bon, maintenant, il n'est plus autiste". »

Lousion est toujours autiste, on ne guérit pas de l'autisme. Mais son parcours, à seulement 4 ans et demi, sa maman aimerait juste qu'il puisse servir. De motivation. Pour tous les parents dépassés. Pour bousculer les préjugés. « On avait remarqué que Louison avait des difficultés de communication. Il n'avait pas le même comportement que son frère aîné. Un jour, j'ai vu qu'il faisait comme un parcours rituel à la maison : là, on s'est dit qu'il y avait vraiment un problème… On a vu un pédopsychiatre mais, comme Louison avait passé les huit premiers mois de sa vie à l'hôpital, il a mis ça sur le compte de sa santé. Il nous a dit d'attendre. Mais plus le temps passait, plus son comportement devenait étrange… » Commence alors le parcours du combattant. Pour Louison. Pour ses parents. Car en France, l'autisme reste encore très méconnu. Diagnostiqué toujours trop tard : l'âge moyen du diagnostic est de 6 ans, alors que tout se joue entre 18 mois et cinq ans. Expliqué encore par les pédopsychiatres comme « un trouble relationnel avec la maman ».

« Une amie médecin m'a orientée sur cette piste. Elle nous a incités à aller voir un certain nombre de sites liés à l'autisme… De là, on a décidé de regarder les possibilités de prise en charge et on a vu que c'était le gros néant. On a contacté Autisme France mais tout de suite, on s'est rendu compte que ce serait difficile de trouver une place. On s'est tourné vers la Belgique puis la Suisse. »

 

Et c'est en Suisse que la famille va prendre la décision de déménager. « Notre priorité, c'était Louison. On est allé voir l'école, qui a vingt ans d'expérience dans ce domaine. Une école très cosmopolite, où il y a beaucoup de professionnalisme. Ils ont posé un diagnostic d'autisme profond. »

Annick était en congé parental, son mari kiné : la mobilité n'était pas un problème. La prise en charge financière, le non conventionnement entre les Sécus, ils sont également passés outre. Une telle école coûte 10.000 € par an, certes, mais les progrès de Louison n'ont pas de prix.

« Il est sorti de son petit monde à lui »

« Il a énormément progressé. Le verbal est venu très vite, le reste a suivi. On s'est dit qu'on avait fait le bon choix. Il est sorti de son petit monde à lui. Quand Louison a dit son premier mot, son frère, qui avait eu beaucoup de mal à cause du déménagement, a dit : "bon, ben c'est bon maintenant, il parle, on peut rentrer". On était parti pour deux, trois ans. On est revenu en France au bout d'un an, par rapport au projet de structure sur Saint-Flour (*). On s'était battu pour, avec Educautisme. »

De retour dans le Cantal, Annick et son mari doivent alors se battre pour que Louison ne perde rien de ce qu'il a acquis. Grâce au soutien d'une psychologue, ils ont pris eux-mêmes le relais. « On devait être à la hauteur de la structure qu'il quittait. » Soudés comme toujours autour de Louison. « À deux, c'est plus facile. Quand on a un enfant autiste, on fait le tri autour de soi. Certains en ont peur. D'autres nous disent "mais vous ne faîtes plus rien à deux". Mais si : nous, notre projet de vie à deux, c'est Louison. Il nous apporte tellement au quotidien. Chaque journée a son petit truc. Oui, vous avez un enfant différent mais c'est tellement enrichissant. » (*) Le pôle autisme à l'école Hugo-Vialatte.

La Traversée blanche. Les bénéfices de la 6 e édition, qui partira dimanche de Tiviers entre 13 h 15 et 14 h 30, seront reversés à Educautisme.

Séverine Perrier

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/cantal/saint-flour/2012/02/23/rencontre-avec-annick-jean-fondatrice-de-lassociation-educautisme-et-maman-de-louison-189723.html

25 février 2012

article publié sur le site Handicap.fr le 24 février 2012

Autisme : comprendre la polémique autour du film " Le Mur " - Information Handicap.fr

 

Autisme : comprendre la polémique autour du film ‘ Le Mur ‘ Autisme : comprendre la polémique autour du film " Le Mur "
Publié le : 24/02/2012
Auteur(s) : Handicap.fr - E.Dal'Secco http://www.handicap.fr
Résumé : Le documentaire " Le Mur, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme " a été censuré par la justice. Atteinte à la liberté d'expression ? Revenons sur ces 52 minutes qui ont mis le feu aux poudres.
 

En son temps, il y eu « The Wall », version Pink Floyd, mais, aujourd'hui, c'est un « Mur » à la française qui déchaine les passions. 4 ans d'investigation, 40 psychanalystes français interrogés, 60 heures de rushs... Mais il a suffi de 52 minutes pour mettre le lobby psychiatrique en émoi. « Le Mur, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme » est un film documentaire réalisé par Sophie Robert qui a déclenché bien plus qu'une vive polémique puisque la justice a fini par s'en mêler. Lors de sa sortie, en septembre 2011, il a fait un tabac. Devenu rapidement toxique...

Pour les parents : une maltraitance consentie

La documentariste s'est rendue dans les centres hospitaliers pour y interviewer psychiatres et psychanalystes, pour la plupart de vraies « pointures », qui emploient la psychanalyse dans l'accompagnement des enfants autistes. Avec l'idée, il faut le dire, clairement exprimée, de dénoncer les archaïsmes et aberrations de ce type de prise en charge. Elle se fait ainsi l'écho de nombreux scientifiques à travers le monde, mais également de la plupart des associations de parents d'enfants autistes qui déplorent une « réelle maltraitance ». Selon Mireille Lemahieu, membre du collectif « Ensemble pour l'autisme » qui réunit la majorité des associations de parents, dont Autistes sans frontières qui a cofinancé le film, « les psychanalystes tiennent des propos totalement déplacés et totalement antiscientifiques. » (Pour comprendre ce débat, lire « Autisme : la guerre est déclarée »).

Les psychanalystes crient au piège

Dans l'autre clan, certains interviewés crient au parti-pris et s'insurgent contre une propagande, sans rigueur et malhonnête. Les médecins confrontés à leur propos déclarent que les images ont été trafiquées, sorties de leur contexte. Même si de nombreux parents continuent à entendre ces mots, ces accusations, principalement à l'encontre des mères, au sein des cabinets où leurs enfants sont suivis... Même si certaines phrases énoncées peuvent difficilement prêter à confusion... Ce film ne serait donc qu'un montage grossier, un florilège de pièges successifs, une approche partielle de leurs compétences et de leurs engagements ? « Comment se fait-il que Pierre Delion (médecin psychiatre et psychanalyste français) ne soit pas interrogé sur ce qu'il prône, à avoir une pédopsychiatrie intégrative, associant les neurosciences, le cognitivisme, la psychanalyse, le comportementalisme ? », s'interroge les « 39 contre la nuit sécuritaire, » un collectif de psychiatres. Ce dernier reproche également au « casting » son manque d'éclectisme puisqu'aucun des membres de l'association de psychanalyse de la CIPPA (Coordination internationale entre psychothérapeutes psychanalystes s'occupant de personnes avec autisme) n'a été sollicité.

Sophie Robert condamnée

Sophie Robert est alors traduite en justice pour diffamation. Film sorti en septembre 2011, verdict le 26 janvier 2012 ! C'est presque une comparution immédiate... Le lobby psychiatrique révèle en cela son immense influence. Sophie Robert est accusée d'avoir réalisé un montage qui sort les propos des intervenants de leur contexte. Le tribunal de grande instance de Lille condamne la réalisatrice à supprimer les interviews incriminées, à retirer son film du site d'Autistes sans Frontières (pour sa part, l'association est relaxée) et à verser la somme de 12 000 euros par plaignant, soit 36 000 euros !

Cette décision de justice n'a pas laissé de marbre l'association internationale des journalistes qui, au nom de la liberté d'expression, dépose un recours auprès du tribunal de Lille. De nombreux medias s'émeuvent de cette censure. « Avec une telle jurisprudence, explique l'avocat de Sophie Robert, le documentariste n'a plus le droit de porter un regard dans son montage. Michael Moore (réalisateur américain de documentaires sans concession, ndrl) serait interdit en France ! »

La mobilisation s'organise...

Aux Etats-Unis, une mobilisation « pro Mur » ironise sur les archaïsmes à la française. Le New York Times s'empare du sujet, puis le International Herald Tribune (240 000 exemplaire) qui, le 20 janvier 2012, titre : « Furor over treating autism in France » (Folie furieuse au sujet du traitement de l'autisme en France). Lors d'un festival à New-York, le film est ovationné. A l'occasion d'une conférence de presse donnée aux Etats-Unis, Sophie Robert dénonce la « dérive sectaire du mouvement psychanalytique français et son emprise sur la société française », précisant toutefois que « tous les psychanalystes ne sont pas concernés par cette dérive, et que certains, au contraire, la dénoncent. » Une association et un site se sont créés « Soutenons le mur », ainsi qu'une page facebook. La diffusion du film a été interdite ; on le trouve pourtant sur ce site. A chacun de se faire sa propre opinion... En séance privée, sous le manteau !

http://informations.handicap.fr/art-infos-handicap-2012-811-4635.php

24 février 2012

article publié dans le quotidien du médecin le 24 février 2012

Autisme : un député dénonce des pressions sur la HAS


Daniel fasquelleDans une lettre adressée à Xavier Bertrand, le député UMP Daniel Fasquelle s’inquiète de « pressions remettant en cause l’indépendance de la Haute Autorité de santé » qui doit bientôt publier ses recommandations sur l’autisme.

Tandis que la Haute Autorité de santé (HAS) doit publier le 6 mars prochain ses recommandations de bonnes pratiques dans la prise en charge de l’autisme et des troubles envahissant du comportement chez les enfants et adolescents, le député UMP Daniel Fasquelle alerte sur des pressions que subirait la HAS et susceptibles de remettre en cause le contenu de ses recommandations. « Après avoir défini en janvier 2010 l’autisme comme un trouble envahissant du développement, l’écartant ainsi du champ des psychoses, la Haute autorité de santé s’apprêtait logiquement à présenter un rapport excluant les approches d’inspiration psychanalytique des pratiques recommandées », au profit de méthodes éducatives et comportementales. Or, « des faits laissent aujourd’hui penser qu’on cherche à faire pression sur elle pour qu’elle n’aille pas au bout de sa démarche », écrit le député dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Daniel Fasquelle déclare en effet être « en possession d’éléments » lui permettant « d’affirmer que la HAS est (…) victime de pressions, de la part des partisans de l’approche psychanalytique de l’autisme, visant à l’empêcher de publier ses recommandations en l’état et à lui faire réécrire dans un sens contraire à la définition posée en 2010 ». Selon le député, les récentes fuites dans la presse du contenu de rapport émanent d’une volonté de déstabilisation de la Haute Autorité qui a aussitôt démenti le caractère définitif de ce document transmis au quotidien « Libération ».

Des fuites anormales.

« Je constate que ce groupe de travail (de la HAS) était parvenu à un consensus », explique-t-il au « Quotidien ». « On a fait fuiter ces recommandations pour créer toute une agitation. (...) Aujourd’hui tout est fait pour que la Haute Autorité ne puisse pas statuer de façon sereine. Le fait que ce document ait été publié dans la presse est tout à fait anormal », poursuit le député qui assure ne pas avoir eu accès directement à ce rapport. Selon les sources de Daniel Fasquelle, la HAS aurait « déjà fait passer les pratiques psychanalytiques des pratiques non recommandées aux pratiques non consensuelles ». Auteur d’une proposition de loi visant à interdire les pratiques psychanalytiques dans l’autisme et président du groupe d’études parlementaire sur l’autisme, le député s’« inquiète vivement d’une telle remise en cause de l’indépendance de notre plus haute autorité de santé ». Il demande à Xavier Bertrand d’« intervenir immédiatement pour mettre fin à ces pressions et faire en sorte que la Haute Autorité de santé puisse finaliser son rapport en toute autonomie et dans la plus grande sérénité ». Pour le député, la HAS « ne doit pas se laisser perturber par des éléments extérieurs à la science et se laisser dicter ce qu’elle a à dire ». Si les recommandations de la HAS sur la psychanalyse devaient ainsi être réécrites, Daniel Fasquelle assure qu’il n’en restera pas là. « Je demanderai qu’on réunisse une commission d’enquête. J’ai des documents qui pourraient le cas échéant prouver ce que je dis », assure-t-il. De son côté, l’association « Vaincre l’autisme » entend mobiliser les familles d’enfants autistes en organisant le 6 mars à 10 heures une manifestation devant le siège de la HAS.

› DAVID BILHAUT

http://www.lequotidiendumedecin.fr/information/autisme-un-depute-denonce-des-pressions-sur-la-has

24 février 2012

article publié dans PSY COMPORTEMENTALISTE : Psychothérapeute TCC (Paris)

Psychanalystes, au Tribunal !

Pourquoi le psychanalyste doit-il répondre de ses actes ?

Parce qu’il est un être humain et que tout être humain doit répondre de ses actes. Mais aussi et surtout quand il est médecin, parce qu’un médecin a des obligations particulières envers ses patients.  Notamment, « dès lors qu’il a accepté de répondre à une demande, le médecin s’engage à assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science, en faisant appel, s’il y a lieu, à l’aide de tiers compétents ». Parce qu’un médecin « doit toujours élaborer son diagnostic avec le plus grand soin, en y consacrant le temps nécessaire, en s’aidant dans toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les mieux adaptées et, s’il y a lieu, de concours appropriés ». Parce qu’un médecin ne peut proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé (articles  33 du code de déontologie médicale,  R. 4127-32, R. 4127-33 et R. 4727-39 du code de la santé publique). Or, les études scientifiques (Schopler, 1971 ; Lovaas et Simmons, 1969) les plus abouties démontrent clairement la non-pertinence de l’approche psychanalytique dans le traitement de l’autisme (et c’est notamment le cas du rapport qui sera rendu public par la Haute Autorité de Santé le 6 mars prochain).

Ne pas tenir compte de ces preuves scientifiques, c’est très clairement ne pas assurer des soins fondés sur les données acquises de la science ni tenir compte des méthodes scientifiques les mieux adaptées. Proposer un traitement psychanalytique de l’autisme c’est proposer au patient un procédé illusoire. Ce sont des fautes déontologiques. Ce sont également des fautes tout court, au sens civil et pénal.

Comment le psychanalyste doit-il répondre de ses actes ?

Votre enfant a été diagnostiqué autiste mais l’explication qui vous a été donnée repose sur un fondement psychanalytique ? Vous souffrez de toute la culpabilité qui vous a été infligée ? Votre enfant a été orienté vers une structure de soins où il  a subi des traitements d’approche psychanalytique type  « packing » ? Il n’a fait aucun progrès, ne parle pas ?

Vous n’avez pas à supporter la fatalité au nom d’une prétendue science omnipotente. Trois solutions s’offrent à vous :

-        Aller devant le Conseil de l’ordre,

-        Aller devant les juridictions pénales,

-        Aller devant les juridictions civiles.

Porter plainte devant le Conseil de l’ordre des médecins c’est attaquer la qualité de la pratique du médecin psychanalyste qui ne respecte pas ses obligations déontologiques. Il s’agit d’une action utile pour faire avancer la pratique médicale et mettre un terme à des agissements peu scrupuleux. Les instances disciplinaires pourront sanctionner d’un blâme, un avertissement, une interdiction temporaire ou permanente d’exercer voire une  radiation du praticien. En outre, lorsque les faits révèlent une incompétence professionnelle, une injonction de formation pourra assortir la décision !

Porter plainte au pénal, c’est poursuivre le psychanalyste qui a commis une infraction pénale. C’est une action grave mais qui parfois ne laisse pas le choix. En effet,  le droit pénal est édicté au nom de la Société tout entière. C’est parce que certaines valeurs sont socialement protégées (par exemple l’intégrité du corps humain) que certains comportements sont prohibés et érigés en infractions (les violences dans notre exemple). Et c’est au nom de la Société que des peines viennent sanctionner ceux qui violent la loi pénale, ceux qui ne respectent pas les valeurs de la Société. Autrement dit, la responsabilité pénale d’un individu est, de prime abord, totalement indifférente au préjudice qui pourrait être subi par un autre individu : c’est avant tout la Société qui est atteinte par le comportement déviant et c’est pour cela que le contrevenant (délinquant ou criminel) sera poursuivi et jugé, indépendamment d’un éventuel préjudice subi par un tiers. L’action pénale est avant tout publique et elle suppose avant tout la commission d’une infraction pénale. S’agissant du traitement des autistes en institution la Cour de cassation (dans un arrêt déjà ancien du 2 décembre 1998 a ainsi été amenée à juger s’agissant de sanctions infligées à de jeunes pensionnaires autistes par le personnel éducatif d’une institution spécialisée, notamment l’administration de douches froides que  « ne peuvent constituer des mesures éducatives des traitements dégradants imposés à des êtres humains ». La Cour a ainsi considéré que des pratiques assimilables au « packing » constituaient des traitements inhumains et dégradants et sanctionné leurs auteurs pour violences sur mineurs (articles 222-13 et 222-14 du Code pénal). D’autres pistes pourraient être explorées, selon les traitements effectivement subis, que l’on songe aux actes de torture ou de barbarie (articles 222-1 et suivants du code pénal), risques causés à autrui (articles 223-1 s.), omission de porter secours (article 223-6), abus de l’état d’ignorance ou de faiblesse (article 223-15-2)… Tout est donc affaire de circonstances… Il est tout à fait possible pour la victime de demander réparation du préjudice personnel et direct subi du fait de l’infraction.

Engager la responsabilité civile du psychanalyste est une autre piste à explorer qui pourrait peut être davantage prospérer car comme en dispose l’article 1382 du code civil : « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer ». Ici nul besoin de démontrer l’existence d’une infraction, la seule faute suffit (la violation d’un devoir ou plus globalement du devoir général de ne pas nuire à autrui). Ainsi, le simple diagnostic erroné pourrait être considéré comme une faute. Les mauvais soins médicaux aussi. Resterait à déterminer le préjudice et le lien de causalité entre les deux. Ce préjudice, qui peut être matériel ou moral, pourrait même consister en une simple perte de chance, comme l’admet la jurisprudence (V. notamment, Civ. 1re, 21 nov. 2006, n°05-15.674 : constitue une perte de chance réparable la disparition actuelle et certaine d’une éventualité favorable). Il a ainsi été jugé qu’en raison de leur persistance dans un diagnostic erroné, des médecins sont responsables de la perte d’une chance, pour le patient, de subir des séquelles moindres (V. en ce sens : Civ. 1re, 8 juill. 1997, n°95-18.113) ou encore que la perte d’une chance d’être «soigné efficacement» subie par un malade décédé au cours d’un accident postopératoire ne constitue pas seulement un préjudice moral, cette perte étant celle d’une chance d’éviter la mort et les divers préjudices en résultant directement (V. Civ. 1re, 10 janv. 1990, n°87-17.091). Quid du jeune autiste qui faute d’avoir pu bénéficier d’un diagnostic et d’un traitement adéquats, fondés sur les données acquises de la science, aurait définitivement perdu la possibilité de pouvoir s’intégrer à la société ? Quid de la mère éplorée à qui le psychanalyste a fait comprendre que c’était de sa faute et qui s’est en outre vue privée de son enfant des années durant ? Quid de ces parents qui récupère un adulte dans un état végétatif après des années d’errance dans des institutions d’orientation psychanalytique ?

Maintenant, les psychanalystes doivent répondre de leurs actes !

http://www.psy-comportementaliste.fr/2012/02/22/tribunal-responsabilite-penale-civile-autisme-psychanalyste/

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24 février 2012

communiqué de l'association vaincre l'autisme

   
Bonjour à tous,
 
Suite à la rencontre de M. SAJIDI, Président de VAINCRE L’AUTISME, avec le Pr DELION, promoteur du Packing en France, le jeudi 16 février à Lille, une décision sera rendue par le Conseil Départemental de l’Ordre des médecins entre le 29 mars et le 15 avril.
Suite à la lettre adressée aux ministères, à l’ANESM et à la HAS en date du 17 février :                http://www.vaincrelautisme.org/sites/default/files/lettre_HAS_ANESM_MINISTERES_CNS_fevrier_2012.pdf)                          
 
Le mardi 6 mars, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) présenteront les Recommandations de bonne pratique sur l’autisme et les troubles envahissants du développement chez l’enfant et l’adolescent. « L’objectif sera de mettre en lumière les avancées les plus importantes pour les enfants et leur famille ainsi que pour les professionnels concernés des secteurs médico-social et sanitaire » (source : site de la HAS). Dans les débats publics actuels et sous les pressions exercées par les psychiatres psychanalystes sur la Haute Autorité de Santé (HAS) en vue de faire modifier les Recommandations de bonne pratique sur la prise en charge de l’autisme et les troubles envahissants du développement chez l’enfant et l’adolescent, il semblerait que la HAS soit sur le point de céder à ces pressions. Une modification aux conséquences graves et lourdes sur la santé des enfants autistes et leurs familles…
 
Cette modification, effectuée sous la pression du lobby de psychiatrie psychanalytique, renvoie la France à son retard historique et met en cause la crédibilité de la HAS.
 
VAINCRE L’AUTISME a en effet été alerté que dans les Recommandations à venir, la psychanalyse passe de « non recommandée » à « non consensuelle ». Le Collège de la HAS remet ainsi en cause les avis des experts et de la consultation publique, qui se sont majoritairement prononcés pour que la psychanalyse soit « non recommandée » concernant la prise en charge de l’autisme en France.
 
Pour les enfants atteints d’autisme et leurs parents, le moment est venu d’avoir gain de cause pour une vie meilleure, par l’accès au diagnostic précoce et une prise en charge adaptée. Veuillez prendre connaissance de la lettre adressée à la HAS ce jour :
 
Rassemblons-nous, mobilisons-nous ! Le mardi 6 mars sera la JOURNEE D’ACTION CONTRE LE PACKING à Paris. Le RDV de la manifestation est donné à 10h à :
 
Haute Autorité de santé
2, avenue du Stade de France
93218 Saint-Denis La Plaine Cedex
 
Un événement à l’action contre le Packing de sensibilisation se déroulera simultanément sur le Pont des Arts à partir de 10h.
 
Faites passer ce message, mobilisez-vous, mobilisez vos proches, sensibilisez les gens autour de vous (qu’ils soient concernés ou non)…
 
Inscrivez-vous par mail à : info@vaincrelautisme.org
 
A très bientôt,
 
VAINCRE L’AUTISME
 
VAINCRE L'AUTISME
51 rue Léon Frot 75011 Paris
Tél: 01 47 00 47 83 - Fax: 01 43 73 64 49
24 février 2012

Bravo encore Magali !

Share13

Magali Pignard, membre très actif du « Collectif Soutenons Le Mur et Défendons les Droits de la Personne Autiste en France », vient de se voir décerner le premier prix de « l’Autism Expert Lecture Series » par « Autism Today », site américano-canadien reconnu dans l’autisme (existe depuis 1998).

Ce prix récompense une vidéo très créative, diffusée sur Youtube, de Magali sur la situation de l’autisme en France. Magali est asperger et maman d’un enfant autiste non-verbal.

Bravo à Magali et Merci à « Autism Today »

 

http://www.soutenonslemur.org/2012/01/12/le-travail-de-magali-pignard-membre-du-collectif-prime-par-autism-today/

24 février 2012

article publié sur le site Soutenons Le Mur le 15 février 2012

Share9

France Inter a consacré son émission « Service Public » du 15 janvier 2012 à la question « Autisme: la psychanalyse en question » suite aux fuites de « non-recommandation de la psychanalyse dans l’autisme » de la Haute Autorité de Santé publiées dans Libération.

Invités :

  • Serge Hefez : Psychiatre et Psychanalyste. Il est psychiatre des hôpitaux, psychanalyste et thérapeute familial et conjugal.
  • Catherine Milcent :Psychiatre, Pédopsychiatre et mère d’une personne autiste de 32 ans, Co-fondatrice de l’ASAP.
  • Scarlett Reliquet : Co-auteure du livre « Ecouter Haendel » et mère d’un enfant autiste

L’émission peut être réécoutée en intégralité sur le site de France Inter.logo france inter


Voici le résumé des propos et quelques commentaires par Nathalie Radosevic, mère d’un enfant avec autisme.

Serge Hefez commence en faisant un état des état des lieux sur l’autisme et les chiffres et donne une définition.

Catherine Milcent n’aime pas le terme institution pour qualifier son IME « Les petites victoires ». 90 % d’autistes de type Kanner le compose, ainsi que 10 % d’autistes avec un retard mental dit modéré, dont Garance, la fille de Scarlett Reliquet. Cet IME pratique les méthodes comportementales et plus précisément, les méthodes de Skinner, un psychologue réputé « pour ses études sur l’apprentissage de tout être biologique et pas seulement l’humain ».

Scarlett Reliquet parle de son parcours dans le monde du handicap qu’elle décrit comme « un franchissement des étapes de ce handicap très particulier avec souffrance et une presque jubilation ». Scarlett Reliquet précise à plusieurs reprises ne pas être médecin et ne pas vouloir prendre le rôle de ceux qui sont là pour s’occuper du médical. Elle veut aborder son parcours d’une manière plus affective et littéraire que scientifique, car elle ne veut pas utiliser de terminologies complexes qui ne lui sont pas familières. A plusieurs reprises, elle insistera sur le fait qu’elle n’est pas médecin et que ce n’est pas son rôle de mère que prendre la place des médecins.

Serge Hefez semble aimer reprendre les termes utilisés précédemment par les autres invités, ainsi que rebondir en usant de ruses pour faire changer de visage sur la psychanalyse. Cependant, il oscille trop vite d’un extrême à l’autre pour sembler cohérent. Par exemple, il désigne les parents comme « les premiers partenaires de leur enfant à les soigner et les élever ». Il tente de rassurer l’opinion publique en disant que désormais, la psychanalyse ne culpabilise plus les parents et en particulier les mères, il déplore que certains le fassent, mais pas ses « sérieux » collègues, les Pr Bernard Golse et Delion et quelques uns qui sont pédopsychiatres et chefs de clinique.

Il assure que ces praticiens ont une approche « intégrative » en cela qu’  « ils intègrent les données de la génétique, de la neurobiologie, de découvertes que l’on fait chaque jour sur le cortex cérébral des enfants autistes et sont donc pour une approche diversifiée et plus adaptée à à chacun des problèmes que les autistes développent au niveau sensoriel, émotionnel, moteur et des relations ».

Une première intervention d’une auditrice, Frédérique, de Seine et Marne qui a un enfant de 15 ans. Elle explique que durant 5 ans les psychanalystes qu’elle a consulté, ainsi que la thérapeute familiale ne lui ont jamais parlé d’autisme. C’est au bout de ces 5 ans que la thérapeute familiale a évoqué un diagnostic « d’ex autisme secondaire », ce qui n’existe pas. Frédérique insiste pour que l’on ne considère pas l’autisme comme une maladie mais comme un handicap. Depuis, l’enfant a été diagnostiquée Asperger. Durant ces cinq années, aucune prise en charge éducative n’a été proposée à Frédérique pour son enfant. Elle qualifie la psychanalyse comme « une aide très floue pour survivre » et a contribué bien plus au malaise familial.

C’est en se basant sur les prochaines recommandations de la HAS qui doit intervenir en mars prochain que Catherine Milcent parle de la nécessité de diagnostiquer précocement les enfants autistes et donne des repères sur ce qui sera recherché au cours de ces diagnostics, il devra intervenir avant les 36 mois de l’enfant. Elle déplore elle aussi la perte de temps de ce diagnostic qui retarde, de ce fait, toute la prise en charge de soins de l’enfant.

Serge Hefez rebondit sur le fait qu’il est très partisan des thérapies comportementales, qui donnent des « résultats spectaculaires », mais déplore aussitôt le travail « très épuisant » pour les praticiens qui devront intervenir auprès de l’enfant et mobilise beaucoup de personnel, car il faut compter un intervenant par enfant. Il insiste sur le fait qu’à coté il faut absolument composer avec une approche « plus psychodynamique » qui est la méthode pratiquée par ses confrères Bernard Golse et Delion, qui se compose d’une approche sensorielle, de psychomotricité, d’orthophonie, mais aussi d’une approche relationnelle, car « ces enfants ont tout de même un psychisme. Ce ne sont pas des robots à qui il s’agit de faire changer le comportement ».

Il enchaîne sur le packing, dont il décrit les tentatives d’y mettre fin comme scandaleuses.

Sur la demande de Guillaume Erner, il définit le packing de manière brève, comme un envelopement dans des draps humides, « de certains enfants, mais pas tous », ceux qui s’automutilent et ont une « sensorialité particulièrement intense ».

Il cite en exemple Temple Grandin et veut faire passer la « squeeze machine » pour un traitement analogue à celui du packing. Il explique que « grâce à cet enveloppement, on créé un environnement qui les contient et qui contient leurs angoisses qui donne des résultats » et assure en signant « moi je l’ai vu de mes propres yeux ».

Selon lui, « [Autisme France] est montée de façon inexpliquée au créneau et viserait à faire interdire la méthode ».

Le reportage d’Antoine Ly :

« Le P’tit Club » est un centre de loisir adapté aux enfants avec autisme (ou TED, troubles envahissants du développement). Ouvert il y a 9 ans, au coeur de Paris, il peut recevoir des groupes d’une vingtaine d’enfants, le samedi et durant les vacances. Il y a un éducateur pour deux enfants. Agés de 4 à 12 ans, ils font de l’art plastique, de la cuisine ou encore de la musique. Des activités qui ont été  adaptées à ce handicape. « Le p’tit club » est subventionné par la Mairie de Paris et la région Ile de France. Les parents ne paient que 100 euros par trimestre (soit 10% du coût réel). Ce centre de loisir c’est un endroit qui fait du bien aux enfants autistes mais aussi aux parents.

Visite des lieux avec Alexandra ROUCHOUZE, coordinatrice du centre.

Catherine Milcent intervient en souhaitant revenir sur la pratique du packing qu’elle condamne. Cependant, elle n’en donne qu’une définition trop brève (« enveloppement dans des draps froids, etc »). Elle se justifie en disant « il y a toujours eu des choses faites sur le corps de l’autre, comme la purge, la saignée, les ventouses, les cataplasmes, etc etc etc etc » (au moins 5 etc ont été dits). Elle parle du packing comme d’une « chose intolérable » que les autistes ne peuvent pas contrôler, car si « les autistes aiment à se faire chaud ou froid en jouant, par exemple avec le jet de la douche en laissant tantôt couler de l’eau chaude et froide, autant on n’a pas le droit de faire ça sur le corps de l’autre ».

Deux intervenantes se succèdent au téléphone, deux, mamans qui racontent le peu de moyens dont disposent les parents concernant la question des prises en charge. L’une d’elle, Peggy, va jusqu’à donner des chiffres et parle d’inégalité de moyens des familles qui, si elles refusent la prise en charge traditionnelle psychanalytique vont devoir payer cher, car trop peu de place dans les circuits de structures qui utilisent les méthodes comportementales. Elle parle de 4000 places pour 8000 enfants autistes de plus chaque année.

Serge Hefez récupère aussitôt, presque soulagé de cette brèche, en s’exclamant « Oui, le vrai scandale est là il n’est pas ce qu’est la psychanalyse, mais dans la pauvreté en France des centres qui peuvent mettre les moyens et qui peuvent apporter des réponses et prendre le temps, parce que c’est beaucoup d’énergie pour sortir un enfant de ses symptômes et lui permettre une socialisation. Et je rejoins le combat de ces associations ».

Guillaume Erner explique qu’il reste peu de temps et demande à Catherine Milcent de parler des nouveaux traitements qui ont été découverts.

Catherine Milcent reprend la définition scientifique de l’autisme « trouble neuro-développemental d’origine neuro-génétique ou immunitaire dans certains cas. Donc neuro-immunitaire » Elle parle des axes des recherches génétiques qui ont été faits par la communauté scientifique internationale comme le M.I.T, ainsi qu’un prix Nobel, Marc Ber (pas sûre de l’orthographe). Apparemment, pour les autismes « monogéniques », il y aurait un traitement dans un proche avenir, il est qualifié de « révolution » mais de manière « modérée », au même titre que les neuroleptiques l’ont été pour le traitement des schizophrènes.

Conclusion de Serge Hefez et sa proposition de lecture du livre de Daniel Tammet « Embrasser le ciel immense », qu’il qualifie de « merveilleux, poétique » et de « best seller » en s’extasiant sur le fait que « bientôt nous pourrons faire des multiplications à 12 chiffres en associant les couleurs bleu, jaune et rouge, grâce à lui ».

Guillaume Erner conseille, lui le livre de Scarlett Reliquet, « Ecouter Haendel ».

L’analyse du Collectif

Si cette émission avait pour objectif de se faire une opinion sur l’utilisation de la psychanalyse dans l’autisme, les échanges n’ont pas permis de permettre au public d’y voir clair. Le choix d’opposer systématiquement comportementalisme et psychanalyse est néfaste, alors même que la psychanalyse est décriée et ne fait l’objet d’aucune recommandation dans l’autisme.

Les positions de Catherine Milcent apparaissent des positions de compromis qui défendent indirectement l’institutionnalisation inutile d’un grand nombre d’enfants. Elle aurait notamment pu développer une position plus clair sur la question gravissime du packing.

Serge Hefez confirme le prototype même du psychanalyste apparaissant dans les médias et essayant de sauver les meubles d’une profession en déroute. Il est prêt à se déclarer sympathisant associatif et partisan de la thérapie comportementale à condition que cela ne soit pas « trop épuisant » pour lui et ses confrères ! Il a clairement reçu l’ordre d’être dans la compassion et de prôner de compromis (approche intégrative).

Enfin, Scarlett Reliquet montre un visage de parent particulièrement passif. Le journaliste aurait mieux fait d’inviter une association plutôt qu’un simple parent pas forcément bien informé et qui répète à longueur d’émission qu’elle n’est pas médecin.

http://www.soutenonslemur.org/2012/02/15/france-inter-service-public-autisme-la-psychanalyse-en-question/

 

24 février 2012

article publié dans Le Nouvelliste (Canada) le 23 février 2012

Études nouveau genre sur le cerveau des bébés

 
Le professeur Sylvain Sirois et la post-doctorante Julie... (Photo: Sylvain Mayer)

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Le professeur Sylvain Sirois et la post-doctorante Julie Brisson en compagnie d'un bébé qui participe aux tests.

Photo: Sylvain Mayer

Brigitte Trahan
Le Nouvelliste

Les bébés seraient bien plus malins qu'on pourrait le croire. Certains scientifiques pensent que les poupons comprennent des notions de physique, comme le principe de la gravité, de l'inertie et de la solidité. Ils seraient aussi doués en biologie, car ils savent apparemment distinguer un mouvement naturel d'un mouvement artificiel.

Une équipe de chercheurs du département de Psychologie de l'UQTR entend toutefois revoir entièrement ces conclusions en utilisant des méthodes d'observation et d'analyse différentes et plus sophistiquées que celles qui avaient mené leurs pairs à en arriver à de tels résultats au cours des dernières décennies.

C'est que les idées actuelles sur le fonctionnement du cerveau des bébés sont basées sur une approche influente depuis déjà une trentaine d'années. Il s'agissait de «méthodes expérimentales au cours desquelles on familiarise des bébés avec un événement particulier et après, on leur montre des choses qui sont peu probables.

Selon ces méthodes, si le bébé regarde plus longtemps, on présume que c'est parce qu'il est surpris et si le bébé est surpris, c'est probablement parce qu'il comprend», résume Sylvain Sirois, professeur au département de Psychologie.

Le professeur Sirois et Julie Brisson, son étudiante au post-doctorat, estiment que cette façon d'avoir analysé le fonctionnement cérébral du bébé pose des problèmes méthodologiques. «On pense que la mesure la plus commune du combien-de-temps-bébé-regarde n'est peut-être pas la meilleure pour comprendre comment le bébé traite l'information», fait valoir le chercheur.

L'idée, dit-il, n'est pas tant de critiquer les façons de faire de ses prédécesseurs que de mieux caractériser les méthodes de traitement de l'information.

Dans le laboratoire de la Chaire de recherche du Canada en neurosciences du développement cognitif, dont Sylvain Sirois est titulaire, on utilise des ordinateurs et des appareils pouvant mesurer les mouvements involontaires de la dilatation des pupilles ainsi que l'activité électrique émise par le cerveau à l'aide, notamment, d'un petit casque muni d'électrodes.

Lorsque bébé se sent de bonne humeur, bien éveillé et disposé, cette expérience d'une durée de 20 minutes, tout au plus, peut être une partie de plaisir pour lui, surtout s'il est de ceux qui ne s'objectent pas à porter un petit chapeau.

Bien assis sur les genoux de papa ou de maman, il verra défiler devant lui diverses images ainsi que des choses qui vont apparaître dans la périphérie de l'écran, des jouets, par exemple, ou des visages.

Les moyens pris au laboratoire pour mesurer les réactions du bébé ne représentent aucun risque pour le petit sujet, promet le professeur Sirois.

Ce que les chercheurs veulent savoir, c'est jusqu'à quel point un bébé a la capacité d'anticiper et combien de temps il prend pour apprendre une séquence et prévoir l'apparition de la prochaine image.

Cet intérêt de savoir comment les bébés, en général, comprennent le monde qui les entoure pourrait permettre éventuellement à la science de trouver des moyens faciles d'utilisation pour dépister des problèmes de développement du cerveau dès le berceau, donc d'intervenir plus tôt qu'on arrive à le faire présentement, explique le chercheur.

D'ailleurs Julie Brisson concentre sa recherche sur les signes précoces de l'autisme, recherche qu'elle effectue auprès de bébés à risque d'autisme dans l'espoir que le diagnostic puisse être posé à 6 mois plutôt qu'à 2 ans.

Mais pour arriver à leurs fins, le professeur Sirois et Mme Brisson ont besoin de rencontrer des bébés en tous genres, beaucoup de bébés, âgés de moins de 10 mois, incluant des bébés à risque d'autisme. Les parents intéressés à participer aux recherches avec leur bébé doivent contacter le laboratoire au 819-376-5011, poste 4258.

Le professeur Sirois tient à préciser que les mesures réalisées avec les bébés n'ont aucune valeur diagnostique. «Aucun parent ne va repartir d'ici avec une quelconque suggestion que son bébé se développe normalement ou anormalement», précise-t-il. On participe finalement pour le plaisir et l'avancement de la science.

http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/actualites/201202/23/01-4498932-etudes-nouveau-genre-sur-le-cerveau-des-bebes.php

24 février 2012

article publié dans la Tribune de Genève - Mise en abyme le 17 février 2012

Les personnes autistes ont-elles besoin de psychiatres pour se "sentir mieux" ?

Lorsqu'une question aux apparences épineuses se pose, il faut aller chercher des réponses les plus objectives possibles, afin d'éviter l'écueil des emportements émotionnels, même si ces derniers peuvent se comprendre.

Attaquée de toute part, menacée par la Haut Autorité de Santé elle-même, la psychiatrie est malmenée en France et mise au ban des approches utiles pour les personnes autistes. Est-ce raisonnable ? Les psychiatres pourraient-ils tout de même aider nos enfants à se "sentir mieux" comme ils le prétendent ? Certains, comme le Prof. Golse, parlent d'accompagner l'enfant "dans sa sortie de la bulle autistique" , sortie si traumatisante à ses yeux ...

La question mérite d'être posée, en effet. Il y a déjà des réponses à ces questions:

1/ Les personnes autistes elles-mêmes ont écrit beaucoup de témoignages, riches en enseignements. De manière quasi unanime, elles disent que le psychiatre auxquelles elles ont été à un moment ou à un autre de leur vie confronté si il ne leur a pas fait de mal (heureusement !!!), il ne leur a pas été non plus utile. Beaucoup d'aspies parlent de ce rapport comme d'une discussion souvent protocolaire et sans intérêt. Temple Grandin nous rapporte l'anedocte qu'elle appréciait les M&Mns du psychiatre et que pendant ses deux ans de consultation, sa maman avait autant enrichi le psychiatre en question que le fabricant des M&Ms. Gunilla Gerland dit même que la pensée freudienne, malgré son intérêt intellectuel, était en réalité  dangereuse pour sa manière à elle d'être.

Je pense que les personnes autistes (et j'en connais beaucoup, beaucoup, beaucoup.... n'ont besoin d'aucun transfert et de contre transfert... grand dada des psys,  pas utile pour leur manière d'être...mais pour cela il faut comprendre l'autisme de l'intérieur... Je conseille à ce sujet la lecture du livre de Hilde de Clercq, Autism within....)

2/ dans le autres pays, depuis plus de 30 ans, la psychiatrie n'est plus du tout une référence ni du tout utilisée au niveau de la prise en charge des personnes autistes. Ces dernières s'en portent-elles moins bien ? La réponse est très simple à trouver... La prise en charge éducative leur suffit amplement et leur permet d'atteindre l'automomie sociale souhaitée. Certes, il reste des efforts à faire pour mieux assurer leur vie durant les mesures d'aménagements dont elles ont besoin, mais elles n'ont en tout cas  pas besoin de psychiatres, à moins qu'à leur autisme, ce qui peut arriver comme à n'importe quel autre commun mortel,  se rajoute une maladie psychiatrique.

Il faut rester dans son champ d'action. La psychiatrie doit s'occuper de problèmes psychiatriques. L'autisme n'en est pas.

3/ La personne autiste a besoin d'un suivi psychologique. Qui dirait le contraire ? Psychologique ne veut pas dire psychiatrique !  Ailleurs ce sont des psychologues et non des psychiatres (bien plus chers... et si peu adaptés avce leurs "grilles habituelles"  de lecture) qui assurent ce suivi... et si le psychologue est bien formé à comprendre "l'autisme d l'intérieur" et donc qu'il connaît les approches éducatives...il n'y a aucun souci pour aider l'enfant.... Il y a, ailleurs, des services d'Etat entiers qui fonctionnent de cette manière... sans souci!

4/ Les familles des personnes autistes sont une force et le vrai pilier de la personne autiste. Si la famille est opposée à une prise en charge psychiatrique (ou psychodynamique), le psychiatre doit-il imposer "sa" vérité -non corroborrée - à celle de la volonté des parents ? Je ne pense pas que cela soit très judicieux ni très efficace... Je ne pense qu'on puisse aider, selon des principes propres, MALGRE les autres et surtout malgré les parents et la personne autiste elle-même.

Ainsi, dans les autres pays, depuis fort longtemps, les deniers publics ont été concentrés sur les services aux familles, sur la prise en charge précoce, sur les mesures d'intégration et d'inclusion (scolaire et professionnelle) et  sur le développement constant des approches éducatives.

Pourquoi la France ou la Romandie devraient-elles faire autrement ? Par goût du particularisme ? Par goût des dépenses publiques ? Parce qu'elle croit, envers et contre toutes les évidences, avoir trouvé un nouveau chemin, celui du compromis ? Mais ce compromis, il sauve quoi ou qui exactement ?? L'enfant ou la psychiatrie elle-même par rapport à l'autisme ?

Nous sommes heureux de voir que sous la pression des associations, qui s'appuient sur des données scientifiques,  ces vingt dernières années, les psychiatres ont fait une nette évolution dans leur propos: beaucoup (mais pas tous encore...) admettent désormais l'origine biologique de l'autisme, ils reconnaissent des erreurs dans leur relation aux familles, ils préconisent aujourd'hui l'approche multidimensionnelle (éducative, comportementale et évidemment psychiatrique), ils sont favorable à l'inclusion.... ouhaooo vraiment ils ont fait des efforts considérables.

On va leur demander d'en faire un dernier, qu'en pensez-vous ? On va leur demander de regarder ce qui se fait ailleurs, si bien, depuis longtemps. Le nombrilisme a ses limites, surtout en période de crise budgétaire.

http://miseenabyme.blog.tdg.ch/archive/2012/02/17/les-personnes-autistes-ont-elles-besin-de-psychiatres-pour-s.html

23 février 2012

article publié dans Médiapart le 22 février 2012

AUTISME et PSYCHANALYSE

 

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"L'autiste n'est pas un handicapé mental, mais un sujet au travail pour tempérer son angoisse."

http://www.radio-a.com/index.php?option=com_content&view=article&id=161&Itemid=155&13996e5e045b936f38f0dce4e9388e43=4d79eba91d2327379878c98072b01f28

Cette affirmation est extraite d'un site dédié à la psychanalyse. En cela, la phrase respecte la Classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent, ( CFTMEA ), qui affirme que l'autisme est une psychose, non un handicap. La science, depuis quelques années, a commencé de montrer que les origines de l'autisme sont très diverses. Souvent elles se combinent pour former un ensemble de pathologies extrêmement complexes. Celles-ci peuvent être neurologiques, génétiques (à l'heure où je vous parle, on cite le chiffre de 25 %), et/ou métaboliques, immunologiques, etc. Ces connaissances apportent les premières pierres de la compréhension des pathologies autistiques.Elles interdisent désormais toute personne honnête et sérieuse de prétendre que l'autisme est une psychose. Refuser que la connaissance soit un pilier de toute réflexion sur les autistes (ou de toute pathologie par ailleurs) est de l'ordre du mensonge et de la tromperie intellectuelle. Cette attitude de la psychanalyse est à rapprocher de celle de l'Eglise quand elle soutenait que la terre était au centre du monde alors que la science commençait de démontrer la réalité physique du mouvement des astres.

Devant ces faits (des faits, je le répète, pas des hypothèses), les parents et les personnes concernées par la prise en charge du handicap autistique réfléchissent. Ils ne décident pas de partir en guerre contre la psychanalyse parce qu'ils se sont inventés un monstre repoussant. Ils le décident parce qu'ils se rendent compte que, malgré les connaissances, des hommes et des femmes représentant la psychanalyse continuent un peu partout en France (les témoignages sont très nombreux) à ne pas voir ou accepter les progrès scientifiques, qui montrent jour après jour que les causes de l'autisme sont exogènes à toute problématique psycho-sociale. De nombreux pays ont depuis longtemps ont intégré ces connaissances dans leurs pratiques, mais la France reste à la traîne pour une raison simple. Les pratiquants de la psychanalyse sont présents dans la majorité des instances publiques de soins et les parents ont affaire à des degrés divers à leur pouvoir. Ceci n'est pas une affaire de complot, qu'on ne se méprenne pas sur le propos. Il s'agit d'une réalité que chaque parent d'enfant autiste a pu traverser d'une manière ou d'une autre, le plus souvent de manière douloureuse. Que vous alliez vers un CMPP, un hôpital de jour, un IME et j'en passe, vous rencontrez très souvent des psychologues, des psychiatres, des psychanalystes, qui prennent en charge vos enfants au nom de théories, d' idéologies antiscientifiques, nous venons de l'expliquer et nous allons continuer de le faire. Si les psychologues et les psychiatres rencontrés s'appuyaient sur des connaissances, ils ne pourraient plus inclure, d'aucune façon, l'état psychique de la mère, de la famille dans l'équation de la problématique du handicap autistique. Ils continuent de le faire, les témoignages sont légions, et cela a pour résultat des culpabilisations, des remises en cause, et partant, des souffrances familiales injustes et inacceptables. C'est exactement comme si un de vos parents contractait un virus mortel et qu'on vous désignait pour partie responsable.

Une des phrases emblématiques des psychanalystes est celle-ci : "il faut attendre que le désir de l'enfant se manifeste". Combien de fois les parents d'autistes ont entendu cette phrase ? Celle-ci découle des théories psychanalytiques et, n'ayons pas peur de l'affirmer, elle est criminelle. Elle a permis de laisser croupir des milliers d'enfants autistes sans chercher un moyen de les éveiller à la vie, à la communication, à la socialisation. Ceci est une réalité. Pas un fantasme. Quand nous avons dû choisir un premier établissement pour mon enfant, ma femme et moi, le psychiatre directeur, charmant et doucereux comme on sait souvent l'être dans la profession (je parle de témoignages vécus, pas de calomnie), fait comprendre "qu'on observera l'enfant", "qu'on sera là pour surprendre son désir", "qu'on observera ses stratégies"....etc. Ensuite, nous avons été reçus, ma femme, mon enfant et moi, par une psychologue référente pour une place dans un autre établissement. Pendant les différents entretiens, celle-ci parlait à l'enfant à trois mètres de distance et, au cours de la conversation, faisait parler sa mère de sa grossesse, de sa situation psychologique pendant ce moment ("vous aviez beaucoup de travail ?" Vous étiez surmenée ?"). Primo, cette psychologue n'avait aucune connaissance de l'autisme. Si elle en avait eu, elle se serait approché de l'enfant, en imaginant que des déficiences visuelles pouvaient l'empêcher de discriminer ses traits de là où elle était. Secundo, elle n'aurait pas posé toutes ces questions sur la vie in-utéro de l'enfant. Le vécu psychique de l'enfant, celui de la mère ou de quiconque n'a rien à voir avec la survenue de l'autisme. C'est encore plus patent pour mon fils, qui est un cas très particulier d'enfant qui a eu une enfance normale à tout point de vue et qui a basculé dans le monde de l'autisme à l'âge de cinq ans. Un grand mal épileptique s'est déclaré et l'enfant qui avait un langage choisi, qui était gai, avait des copains, suivait allègrement sa maternelle, a connu un accident neurologique majeur, qui l'a transformé en un autre être. Un enfant avec un trop petit hippocampe. Des lésions. Un tracé électro-encéphalographique anormal. Une épilepsie majeure. Ce sont des faits. A partir de ces vérités qui expliquent en partie sa pathologie, parler aux parents de l'équilibre psychique de la mère est non seulement irrecevable, non seulement antiscientifique, mais aussi indécent, intolérable et criminel.

Mais le caractère dogmatique et idéologique de la psychanalyse ne s'arrête pas là. Il concerne non seulement les causes de l'autisme, nous venons de le voir, mais aussi la compréhension des manifestations autistiques et la prise en charge des enfants, découlant de son erreur première sur les causes. Examinons d'abord les manifestations autistiques. La psychologie enseigne :

" Les caractéristiques générales de l'autisme.(...) L'enfant paraît ne pas entendre. ne pas voir, une pseudo surdi-cécité (...) un désintérêt à l'égard des personnes (adultes comme enfants) , il se comporte comme si les autres n'existaient pas. (...) Le regard est périphérique. (...) Une absence de manifestation affective. (...) Un besoin d'immuabilité. Un besoin impérieux et tyrannique de l'autiste de maintenir l'environnement immuable (...) c'est comme si l'enfant voulait annuler la temporalité et rester dans le présent immédiat immuable. Dans le cas où cela n'est pas respecté on a droit à des crises de rage. (...) Les stéréotypies (...) autour des toilettes ils ont peur quand la chasse emporte l'intérieur de leur corps (angoisse de liquéfaction). "

http://www.delapsychologie.com/article-l-autisme-infantile-et-les-psychoses-de-l-enfant-49314278.html

C'est une vision simpliste et erronée de l'autisme qui nous est donnée d'entendre là. Certains enfants vous tournent le visage pour attirer votre attention (le mien passe un temps fou à vous fixer du regard). Si les autistes se comportaient toujours comme si les autres n'existaient pas, une flopée d'entre eux ne donneraient pas la main pour marcher, ne vous donneraient pas de baisers, ne vous demanderaient pas d'un geste de s'asseoir à côté d'eux, etc. etc. Quant aux besoins de maintenir l'environnement immuable, là encore, cela ne concerne pas de loin tous les autistes, qui sur une période donnée peuvent changer plusieurs fois d'habitudes de rangement, de placement de leurs jouets, des objets usuels, etc..  Enfin, il n'est que de voir l'excitation et le sourire de mon gamin quand il tire la chasse et voir partir ses grosses crottes pour être assuré de son angoisse. Tout ceci démontre que la psychanalyse a une méconnaissance totale de la grande diversité, de la grande pluralité des désordres autistiques. En permanence, elle porte un discours sur cette prétendue psychose à coups de généralités, ou de propos péremptoires imbitables et décontextualisés.

Ce dernier point est très important et nous conduit à la prise en charge des enfants. Nous allons distinguer ici les autistes dit de haut niveau, qui peuvent exprimer d'une manière ou d'une autre leur vécu (une petite minorité) de la grande majorité d'enfants dont le handicap mental est souvent très lourd. C'est de ces derniers dont il est question ici. Face au handicap, les médecins, les parents ou les éducateurs n'ont pas de solution miracle. Il n'existe pas encore de médicaments pour soigner leurs enfants. Si la science a commencé de leur expliquer les causes des désordres autistiques, elle n'a que peu de moyens de les aider dans les myriades de difficultés auxquelles ils sont confrontés. C'est pour cette raison que de nombreux thérapeutes ont travaillé année après année à des savoirs pédagogiques, et qu'ils ont fait émergé des méthodes pour améliorer la compréhension, la communication, la socialisation, entre autres, des handicapés. De multiples pratiques ont émergé (PECS, MAKATON, ABA, TEEACH font partie des plus connues d'entre elles). L'important pour les personnes qui s'occupent d'autistes, est de savoir si ces méthodes peuvent les aider à améliorer la vie de ces handicapés. Et des milliers de parents témoignent, jour après jour, de tous les profits qu'ils en ont obtenus. Les parents et les éducateurs sérieux les appliquant ne prétendent pas que telle ou telle détient la vérité. Dans la plupart des établissements qui les introduisent, il n'est pas rare qu'elles cohabitent. La méthode PECS a permis à des enfants sans langage de communiquer par le biais des images. Quel plaisir, quelle liberté pour un enfant de se saisir d'une image de tablette de chocolat pour obtenir ce qu'il désire ! La méthode Makaton a permis à  d'autres enfants qui n'ont pas cette aptitude visuelle de communiquer par signes, copiés sur le langage des sourds-muets. Tout ceci concourt à améliorer la vie des autistes. Leur communication, leur autonomie, leur liberté, en un mot leur bien-être. Aucune méthode, aucune pratique éducative reconnue ne jette le discrédit sur une autre. Les unes ou les autres sont plus ou moins adaptées à la problématique de chaque enfant.

Illustrons très concrètement comment les savoirs pratiques aident les enfants au quotidien :

L'enfant est devant sa tasse de chocolat du matin. Certains jours il boit goulument, certains autres, il reste devant elle sans agir. Heureusement que vous avez appris à initier le geste de l'enfant, en dépliant un peu son bras, ou en lui touchant juste le coude. Sans cette initiation, l'enfant partirait peut-être le ventre vide. Avec lui, votre enfant poursuit son geste et s'empare de sa tasse pour en boire une gorgée. Puis une autre...

L'enfant est assis, immobile, dans une pièce où se trouve un ballon, à quelques mètres de lui. Il ne va pas vers le ballon, il ne le cherche pas. Il reste assis dans son coin. Attendez que son désir survienne, il pourra se passer vingt ans et l'enfant ne jouera peut-être jamais au ballon. Maintenant, prenez le ballon, levez l'enfant et lancez le lui. Vous aurez peut-être la surprise de voir l'enfant se saisir de la balle et vous la retourner. Et jouer. Et sourire.

Vous avez proposé de nombreuses fois à votre enfant de jouer avec des images. Il a fini par les refuser avec violence. Mais depuis quelque temps, un éducateur vous a expliqué qu'il pouvait avoir des soucis visuels pour discriminer les images, alors vous avez fabriqué vous même, à l'aide de votre ordinateur, des images sensiblement plus grandes. Et votre enfant s'est calmé devant le jeu, puis se l'est approprié. Et l'agressivité de l'enfant a diminué. Puis elle a peut-être disparu.

Un jour, vous avez eu l'idée de faire le petit train dans toute la maison, vous êtes la locomotive et votre enfant le wagon. Vous avez essayé de multiples façons de jouer. Changer de cadence. Avancer en balançant. Et votre enfant a peut-être émis ses premiers rires. Une chose merveilleuse à entendre et qui est le gage d'un moment heureux.

Pour aider votre enfant à être plus autonome, l'ergothérapeute vous a appris a positionner le haut et le bas d'un pyjama pour en faciliter sa préhension par l'enfant. De fil en aiguille, votre enfant parviendra peut-être à s'habiller seul un jour.

On peut écrire un livre d'exemples. Une bibliothèque. Pour démontrer que seuls les éducateurs, les parents, seuls tous ceux qui vivent au contact des enfants autistes et ont acquis des savoirs-faire divers et variés sont à même de comprendre et d'aider les enfants à vivre la meilleure existence qui leur est possible de vivre.

Devant cet ensemble complexe de questionnements et de réponses, la psychanalyse ne s'embarrasse pas de nuances :

"pour les méthodes comportementales et cognitivo-comportementales la source du changement est située pour l’essentiel entre les mains de l’éducateur, secondé par les parents ; en revanche pour les méthodes qui prennent en compte la subjectivité, il s’agit de stimuler et d’accompagner une dynamique du changement inhérente à l’enfant. Les méthodes psychodynamiques font le pari d’une responsabilité du sujet qui peut conduire jusqu’à son indépendance

Jean-Claude Maleval " (professeur de psychopathologie et de psychologie clinique à l'université de Rennes-II)

http://laregledujeu.org/2012/02/15/8916/ecoutez-les-autistes/

NB : J'ai commenté l'article de Maleval, sur son blog. Pendant plusieur jours un message me précisait, en substance, que mon texte n'avait pas encore été contrôlé. Puis, un beau matin, c'est toute la page qui a disparu. Etonnant, non ?

Dans cet extrait nous avons un aperçu des méthodes "subjectivistes" que les psychanalystes emploient pour prendre en charge les enfants autistiques. Et après tout ce que nous avons exposé, entendre les psys parler d'une "dynamique de changement inhérent à l'enfant", "du pari de la responsabilité des enfants" comme de moyens sérieux d'aider les enfants autistes est scandaleux. L'enfant handicapé est empêché par de multiples mécanismes neuro-biologiques de vivre normalement. Pallier, contourner cette gêne, créer une dynamique de changement ne peut se faire, nous l'avons montré, qu'en apportant à l'enfant des solutions adaptées à sa situation. Les éducateurs ne font pas des paris de responsabilité, eux, ils savent qu'elle n'est aucunement en cause dans la pathologie de l'enfant. C'est une aberration et une insulte, à l'adresse de ces enfants privés de multiples libertés et capacités. Ces affirmations stériles sont typiques de tout le discours de la psychanalyse sur l'autisme. Alors que parents et éducateurs cherchent à améliorer la vie de leurs enfants en étant au plus près de la réalité vécue, les psychanalystes ont la prétention de connaître ce que vivent nos enfants dans leur intimité et le font savoir au travers un langage hermétique, supposé savant :

"Ils ne sont pas comme ils devraient être à leur âge. Ils font preuve d'un mode d'être caractérisé par un hors lien, isolé dans leur monde, un monde clos. Ils témoignent de leur indifférence dès lors que la parole ne se noue pas à l'imaginaire c'est-à-dire au corps et, dans ces conditions, le signifiant ne représente pas le sujet pour un autre signifiant. Ils vivent dans un monde différent de celui de l'interprétation et de la signification.­Pour faire advenir une position de sujet désirant, le registre du Réel, Symbolique et Imaginaire, doivent être noués. Il n'en est pas ainsi pour le sujet autiste pour qui le registre du réel est premier.Bien qu'ils soient baignés dans le champ du langage, ils sont hors discours. Tout l'enjeu, En-Je, est qu'ils puissent s'inscrire dans un lien social, qui leur soit propre et faire advenir un Je qui les représente en accueillant leurs trouvailles infimes et difficilement repérables dont ils font preuve.

Béatrice Radigois"

source : http://www.radio-a.com/index.php?option=com_content&view=article&id=161&Itemid=155&13996e5e045b936f38f0dce4e9388e43=4d79eba91d2327379878c98072b01f28

"S'il y a bien une caractéristique principale de l'autisme, qui correspond à l'étymologie du mot, c'est bien l'absence de relation avec autrui, son ignorance, son évitement, voire l'état d'agitation et de destructivité que parfois les tentatives d'entrer en contact suscitent. Si l'on entend l'Autre avec la polysémie que Jacques Lacan a donné à ce terme (Adulte tutélaire pour l'infans, Langage, Symbolique, Inconscient, altérité radicale), c'est à tout cela que l'autiste ne peut avoir accès. Pour lui, cet Autre n'existe pas car, comme l'expriment Rosine et Robert Lefort (2003), il n'est pas troué. Dit autrement, il n'y a pas de signifiant et de ce fait tout est réel (Balbo et Bergès, 2001), rien n'est symbolisé. Pour saisir ce que cela signifie, une brève explicitation est nécessaire. L'adulte tutélaire de l'enfant est inscrit dans l'ordre symbolique du Langage, est porteur d'une histoire et investit cet enfant de projets, d'attentes, de désirs; faisant donc de cet enfant qui arrive au monde (et avant même son arrivée) un être situé dans le fantasme et dans une lignée. Enfant idéal ou imaginaire, dit-on souvent, pouvant prolonger ou compléter ceux qui l'ont précédé, enfant vécu comme plénitude potentielle."

http://maurice.villard.pagesperso-orange.fr/autisme6.htm

Tout ce catéchisme ne s'appuie jamais sur la réalité observée mais sur tout un fatras de théorie sans cesse asséné par les psys avec des mots abscons, vides de sens. Disséquons ces mots : L'autisme se caractérise par "une absence de relation avec autrui, son ignorance..." On ne peut pas écouter pareille fadaise passer sans indignation. Les autistes connaissent tous des problèmes de communication, mais ils sont extrêmement variables d'une personne à l'autre. Certains autistes profonds sont à ce point empêchés de communiquer que leur regard, leur visage sont vides d'expression, et qu'ils ne peuvent établir aucune relation. Mais un grand nombre d'autistes communiquent à leur façon et ont une foule de relations. Je rencontre chaque jour des enfants très handicapés intellectuellement, qui me font des grimaces pour m'accueillir, qui me tendent l'index jusqu'à ce que j'y pose moi-même le mien en guise de contact. Mon propre enfant sans langage, avec une cognition très élémentaire, est en relation régulière avec les autres. Entre ses moments de repli, de jeu solitaire ou de stéréotypies, il cherche le regard, l'attention, de manière d'ailleurs si permanente parfois qu'elle en devient fatigante et étouffante. Mon fils aime beaucoup les câlins. Dans le même temps, certains contacts, certains touchers lui cause de l'irritation. Mon fils, toujours, aime faire des blagues. Par exemple, il vous lance le ballon assez haut pour que vous ne le rattrapiez pas et ça le fait rire. Dans certains cas, il trouve des moyens pour vous communiquer ses désirs. Ainsi, il tend un morceau de bois pour me dire qu'il a envie de faire un feu. Mais comme son handicap l'empêche de percevoir de manière complexe la relation sociale, l'altérité, il se sert (parfois) de mon corps comme d'un jouet, il malaxe mes joues, s'asseoit sur moi sans prévenir quand je lis, etc.

Nous le voyons bien, la relation à autrui est faussée, gênée par le handicap, mais, dans bien des cas, elle existe sous de multiples formes. Au lieu de partir de la réalité complexe du handicap, la seule réalité observable, les psychanalyses préfèrent leurs vieux discours idéologiques, dont les allégations sont fantaisistes, quand elles ne sont pas truffées de fausseté, nous venons de le voir. Dans le dernier extrait choisi, on le voit bien, on ne parle jamais de la vie complexe de l'enfant en relation avec le monde. Nous l'avons choisi car il représente bien tout le discours de la psychanalyse sur l'autisme. On emploie de grands mots pour dire que "l'adulte tutélaire de l'enfant est inscrit dans l'ordre symbolique de l'enfant... investit cet enfant... de désirs... faisant de cet enfant, avant même son arrivée, un fantasme... Enfant idéal ou imaginaire, dit-on souvent..." Ce discours est totalement artificiel. Il parle de symboles, de fantasmes, de désirs, d'angoisses, et leur confère chez les uns et les autres des dynamiques forgées par les théories psychanalytiques successives (Freud, Lacan, Klein, Bettelheim, etc.), auxquelles la science, n'a jamais apporté le moindre fondement mais qui au contraire, ont commencé d'être sérieusement invalidées par elle.

Nous terminerons cet exposé en évoquant le documentaire de Sophie Robert sur le sujet, intitulé "Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme". Il parle de lui-même et il reflète de manière terrible la démonstration de vacuité et de danger que représente la psychanalyse :

"Dès lors, que peuvent attendre les autistes de la psychanalyse? Les thérapeutes renommés interrogés dans le film donnent, avec une sincérité confondante, le sentiment d'être dans l'impasse. "Le plaisir de s'intéresser à une bulle de savon, répond l'un d'eux après un long silence. Je ne peux pas vous répondre autre chose." Un autre explique: "Avec un enfant autiste, j'en fais très peu. Très peu, ça veut dire quoi? Que je pose mes fesses, que je me mets à côté de lui et j'attends qu'il se passe quelque chose." Un troisième: "J'essaie d'apprivoiser l'enfant, je me tiens en retrait." Aucun ne cite la méthode du packing, pourtant basée sur des fondements psychanalytiques, mais sans doute trop décriée pour être mentionnée. Celle-ci consiste à envelopper l'enfant dans des couvertures froides et humides avec l'objectif de l'apaiser, un traitement considéré comme "barbare" par plusieurs associations."

http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/autisme-des-psychanalystes-attaquent-en-justice-une-documentariste_1052492.html

"Mais pire, on apprend que toujours selon ces professionnels, la mère reste la principale responsable de l’autisme de l’enfant (la « mère crocodile », « les dents de la mère ») de par ses pulsions psychiques incestueuses, et que c’est le « phallus du père » qui permet de l’en empêcher. Ou encore, que « mieux vaut un inceste paternel qu’un inceste maternel, parce qu’un père incestueux, ça donne une fille juste un peu débile, alors qu’une mère incestueuse ça fait un garçon psychotique »… On est à des années lumières des discours publics habituels des mêmes professionnels, qui repètent à qui veut les entendre que cela fait bien longtemps qu’on a abandonné l’idée de la culpabilité maternelle chère à Bettelheim et Mannoni."

http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/autisme-les-psychanalystes-dans-le-100754

Nous avons tenté, pas à pas, de démontrer que la psychanalyse n'a aucune légitimité à continuer de s'occuper de nos enfants autistes. Nous n'avons pas lancé d'anathèmes en l'air, nous n'avons pas invectivé dans la colère et dans le rejet gratuit. Nous avons argumenté précisément. Et de cette argumentation, de ce constat raisonné peut naître la colère. Celle de la science contre la croyance. Celle de l'objectivité contre celle de l'aveuglement. Que la psychanalyse raconte ses inepties à qui veut l'entendre, que chaque personne majeure décide d'y croire, c'est son entière liberté. Mais les parents d'enfants autistes continueront de se battre au nom de la raison pour qu'elle disparaisse du champ de la prise en charge publique de leurs enfants. Les superstitions, les croyances n'ont aucun droit de cité dans notre système de santé.

http://blogs.mediapart.fr/blog/camille-lefevre/220212/autisme-et-psychanalyse

23 février 2012

Publiée sur le site Lacan quotidien

PÉTITION INTERNATIONALE

POUR L’ABORD CLINIQUE DE L’AUTISME

à l’initiative de l’Institut psychanalytique de l’Enfant

(Université populaire Jacques-Lacan)

Les associations,

les professionnels impliqués à divers titres dans l’accueil, le soin et l’accompagnement des sujets autistes,

les parents dont les enfants sont accueillis en structure médicale ou médico-sociale,

les citoyens concernés, français ou non, tous signataires de cette pétition

-       demandent à ce que la psychanalyse, ses recherches et ses praticiens, cessent d’être diffamés par des allégations visant à les déconsidérer ;

-       souhaitent que les pouvoirs publics prennent en compte le souci légitime des familles, sans négliger pour autant le travail que, depuis des décennies, les équipes de professionnels accomplissent auprès des enfants et des adultes autistes dans le cadre des secteurs de psychiatrie, des consultations privées, des institutions médico-sociales. Ce travail bénéficie, dans de très nombreux cas, de la formation psychanalytique des intervenants ;

-       souhaitent que l’inquiétude des familles ne soit pas exploitée pour désigner des boucs-émissaires, ni dénigrer des professionnels engagés à promouvoir les institutions et les pratiques qui garantissent que l’enfant et sa famille seront respectés dans le moment subjectif qui est le leur;

-       considèrent qu’en France, la représentation nationale saura, dans sa sagesse, éviter de se prononcer sur un problème de santé publique qui, loin d’être négligé, est depuis longtemps pris en considération ;

-       appellent de leurs voeux la mise en place d’un plan capable d’assurer les moyens humains et structuraux nécessaires à la poursuite des soins et de l’accompagnement éducatif qu’appelle la situation singulière de chaque enfant et adulte souffrant d’autisme.

http://www.lacanquotidien.fr/blog/petition/

On pourra comparer à une autre prise de position intéressante : http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2012/02/18/23549363.html

 

Je rappelle ma prise de position sur le sujet  (extrait) :

"Trois évidences à ne pas perdre de vue

  • L'autisme est un handicap.
  • On ne peut pas en guérir.
  • Mais la personne peut progresser à tout âge.

La Psychanalyse

La psychanalyse à mon sens peut s'adresser à des personnes en état de communiquer et de payer ... si j'ai bien compris la démarche de la plupart des fondateurs de ses différentes écoles. On doit pouvoir entrer en psychanalyse et pouvoir en sortir ... Après cela repose sur le libre arbitre de chacun ... Je crois qu'elle peut apporter un certain soulagement à des personnes en difficulté ... mais pour cela il faut qu'elles soient en capacité d'adhérer et il me paraît évident que ce n'est pas le cas de la très grande majorité des autistes.

La "prise en charge" actuelle des autistes en France, ressemble encore actuellement à une prise d'otages. Dans notre exception française (avec l'Argentine) les autistes et leur familles sont dirigés vers le secteur médico- social dont ils dépendent. Ils sont ensuite pris en charge par des équipes bien souvent formées à la psychanalyse et orientés vers un hôpital de jour (avec des variantes) où les équipes reste majoritairement formées à la psychanalyse : pataugeoire, atelier contes etc. et non tournée vers les apprentissages "la fameuse théorie de l'émergence du désir" ...
La suite on la connaît ... pas vraiment de progression attendue ... pas vraiment de progression au final et des adultes qui finissent en hôpital psychiatrique où ils n'ont pas leur place.

Les seules familles qui manifestent des velléités de se soustraire au système vont à la rencontre de nombreuses difficultés et doivent pratiquement tout organiser en libéral. Bien souvent les coûts engendrés par la démarche ne sont que partiellement remboursés. Heureusement les associations et les nouveaux outils de communication sont là pour donner la marche à suivre : Egalited est vraiment très intéressant.

Ne pas confondre défense du secteur psychiatrique et défense de la psychanalyse

La lecture de certains articles habiles amèneraient à penser que l'on voudrait éradiquer la psychanalyse du système de soin. La mobilisation est déclarée sur ce thème ... une pétition circule ...

Je ne le pense pas. Encore une fois, la psychanalyse semble pouvoir apporter un réconfort à certains patients en demande ... et propose son interprétation au mal être de personnes  en difficultés. Pourquoi pas ... Si les individus adhèrent et s'en trouve soulagés.

J'ai pu noté que ce n'était en aucun cas une science exacte et que les courants de pensée étaient multiples ... à chacun d'apprécier. Elle a d'ailleurs toujours été controversée y compris en son sein avec la naissance de différentes écoles. Théories et controverses ont jalonnées sa "construction" tant il est vrai qu'il est difficile d'interpréter l'inconscient ... Maîtres et disciples ne s'accordent pas toujours.

Cette construction théorique, intellectuelle, d'ailleurs passablement intéressante, repose essentiellement sur des études de cas.

Mais clairement, je ne pense pas que la psychanalyse soit indiquée pour encourager une personne autiste à progresser ... elle est visiblement démunie comme le montre le film "Le Mur" et les interprétations successives ont conduit à bien des dérives ... mettant notamment les Mères en accusation.

Donc ne pas confondre les psychanalystes avec les médecins psychiatres qui ont bien sûr tout leur rôle à jouer pour soigner avec leur expertise reconnue des personnes handicapées qui peuvent être soulagées par des traitements validés là encore. Rappelons que les traitements doivent être régulièrement réévalués ... les effets secondaires sur le long terme étant souvent mal connus (bénéfices/risques)."

Lire article complet => http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2012/02/20/23525181.html

23 février 2012

"Au bout de l'impasse" Brigitte B.

au bout de l'impasseDescription sur Amazon :

"Le contenu : un diagnostic de psychose autistique a été posé sur Pierrot alors qu'il avait quatre ans. Sa mère, Brigitte, n'aura de cesse que de le ramener à la vie. Elle nous le raconte, avec force. Plus qu'un récit, ce livre nous entraîne avec elle dans son combat. Elle lutte, surmonte les obstacles avec hargne, tout en prenant le parti de suivre une analyse profonde avec un psychiatre psychanalyste tandis qu'une psychologue accompagne son fils. Nous entrons dans son monde intime qu'elle élargit en remontant à la source de ses ancêtres, un chemin parfois douloureux mais constructeur pour elle qui jusque là évoluait dans une identité floue. Son histoire lui deviendra moins énigmatique. Le jour où elle parviendra à mettre des mots sur le Secret, elle comprendra alors pourquoi son fils a éprouvé le besoin de se replier sur lui-même. Et Pierrot sortira de l'autisme... L'époque : l'histoire se passe de nos jours mais reste intemporelle dans son existence. L'écriture : bouleversante. Le combat de Brigitte habite le récit aussi sûrement que l'intensité habite la hargne. Pas de repos à la lecture, pas de répit à la vie ici narrée. Son style est vivant, direct et ne s'embarrasse d'aucune fioriture. Les mots disent les choses, qui disent les réalités, qui disent son histoire. A qui s'adresse-t-il ? La lecture est très aisée. Chacun y retrouvera au moins un peu de son histoire."

http://www.amazon.fr/AU-BOUT-LIMPASSE-Brigitte-B/dp/2746631652/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1329942289&sr=8-1

NB : Tapé Brigitte B. sur google : j'ai des pistes je vous tiens au courant avant la fin du siècle. A mon avis c'est de l'intox. Témoignage où "étude de cas intemporelle" démontrant comment il est possible de sortir de l'autisme grâce à la psychalyse de la Mère.  Pour des témoignages de parents bien réels, je vous invite à aller faire un tour sur le site d'autisme infantile ou  rejoindre Egalited sur fb (Jean-Jacques Dupuis)

23 février 2012

Ne manquez pas le spectacle "Le bal des pompiers" de Laurent Savard

Je l'ai vu avec mon épouse il y a quelques mois à Paris : rire et émotion assuré !

LE BAL DES POMPIERS aborde par l'humour le thème de la différence, celle de Gabin, enfant autiste et hyperactif (né le jour du fameux bal, fils de Laurent Savard, auteur et interprète du spectacle) mais aussi (et surtout) celle de tous ceux qui croisent son chemin. Pédiatre, psy, potes ... tous différents à l'insu de leur plein gré. Un spectacle salué par la critique !

"Aussi puissant et bouleversant qu'Où on va papa ? le livre de Jean-Louis Fournier (…) Autant de scènes dignes de l'émission Strip-Tease. C'est drôle, tendre, effrayant, émouvant" LE MONDE

« Laurent Savard mêle le rire à l’émotion pure (…) que l’on soit ou non concerné par le problème d’enfants différents » YouHumour

« L’un des spectacles qui fait le plus parler de lui actuellement en France (…) Ce one-man-show a d’entrée frappé fort coté critique et public. » SUD OUEST

Dans le Bal des Pompiers, Laurent Savard est accompagné au piano par Anaïs Blin (également comédienne) et mis en scène par Bruno Delahaye (réalisateur entre autres de "Livraison à domicile" avec Bruno Solo et Thierry Frémont)

Suivent tous liens utiles.

Nathalie Delacroix (Relations publiques /07.60.53.31.66)

PS: le Bal des Pompiers est un spectacle produit par la Cie Au Pied de La Lettre
(contact: Jade Lanza: 06.09.89.56.95 / www.cieaupieddelalettre.com)


http://www.bakchich.info/Le-show-ma...

http://informations.handicap.fr/art...

MAGAZINE DE LA SANTE (FRANCE 5) http://vimeo.com/21467482

http://autismeinfantile.com/ressour...

http://www.la-croix.com/Actualite/S...

http://www.sudouest.fr/2011/05/04/q...

TV5 MONDE http://vimeo.com/12679488

Toutes les lieux et dates sur facebook (colonne de droite) :

https://www.facebook.com/groups/253774646837/10150637091031838/

22 février 2012

article publié dans le monde.fr le 22 février 2012

Ni rituel psychanalytique ni réductionnisme génétique !

Point de vue | LEMONDE | 22.02.12 | 14h32   •  Mis à jour le 22.02.12 | 14h32

par Yehezkel Ben-Ari, neurobiologiste, Nouchine Hadjikhani, neuroscientifique et Eric Lemonnier, pédopsychiatre

Les débats homériques en cours sur les causes de l'autisme laissent perplexe toute personne un tant soit peu informée sur la réalité de cette maladie. Des conflits idéologiques, forts éloignés de la réalité médicale et biologique, semblent fleurir particulièrement dans l'autisme. Il convient de rappeler quelques faits qui ne sont pas contestables.

1. L'autisme est une maladie précoce qui prend naissance le plus souvent pendant la grossesse. On trouve plus de neurones dans certaines régions cérébrales des enfants autistes. La prolifération cellulaire ayant lieu exclusivement in utero chez l'homme, cette preuve ne peut être contestée. L'autisme est une maladie du développement cérébral avec la formation très tôt de réseaux neuronaux aberrants qui rendent difficile la communication des enfants autistes dès leur plus jeune âge.

2. L'autisme a parfois une origine génétique, mais l'environnement joue un rôle crucial. On a pu identifier des mutations génétiques dont l'expression chez l'animal cause des malformations et un "comportement autistique". Ces mutations, qui ont un impact sur la formation de connexions entre cellules nerveuses, entraînent dans le cerveau de l'embryon un cercle vicieux avec des effets délétères sur les régions atteintes.

3. Des études épidémiologiques montrent une bonne dizaine de facteurs de type environnementaux ayant un rapport avec l'autisme. Ainsi, une étude danoise des corrélations entre autisme et complications à la naissance montre plus de soixante facteurs périnataux liés à l'autisme, y compris une présentation anormale du bébé lors de la naissance, des complications de type ombilicale/placentaire, une détresse foetale, une lésion ou un trauma néonatal, une naissance multiple, une hémorragie maternelle, une naissance en été, un faible poids à la naissance, une petite taille pour l'âge gestationnel, une malformation congénitale, des difficultés de nutrition, une anémie néonatale, une incompatibilité ABO (les trois groupes sanguins) ou de type rhésus.

La probabilité d'avoir un enfant autiste augmente de façon significative quand deux facteurs sont réunis. Des toxiques tels que les métaux lourds et les pesticides ont aussi une incidence sur l'expression de la maladie. En résumé, l'autisme est une maladie développementale multifactorielle.

4. Une malformation cérébrale est un phénomène "biologique" qui ne nage pas dans l'éther et ne se guérit pas avec des mots. Parler de la responsabilité de la mère et de vouloir guérir les rapports avec son enfant fait fi de cette réalité biologique. Par exemple, l'ocytocine - une hormone libérée pendant la naissance et l'allaitement joue un rôle certain dans l'attachement mère-enfant. Imaginons que cette hormone marche moins bien chez une mère et son enfant ; va-t-on l'accuser d'en être responsable et va-t-on guérir ce rapport difficile avec des mots ou plutôt avec l'hormone déficiente ? Il faudrait rappeler que même les aspects affectifs qu'affectionnent les psychanalystes ont par essence un substratum biologique. La prétention des psychanalystes de guérir cette maladie avec des séances de psychanalyse ne tient pas, car on ne peut pas ignorer la biologie. Le manque de fondement scientifique de cette branche et le fait qu'elle s'affranchit du minimum de preuves statistiques auxquelles sont astreints tous ceux qui veulent développer des traitements est inacceptable.

De plus, non seulement les preuves d'une quelconque amélioration sont toujours attendues, mais de plus la méthode provoque des dégâts en culpabilisant les mères et en faisant prendre du retard à l'enfant pendant que celui-ci est privé d'une éducation qui pourrait l'aider à se développer. A l'autre extrême, le réductionnisme génétique procède d'une simplification abusive qui, tout en dédouanant les mères de leurs responsabilités, ne tient pas compte des facteurs environnementaux.

On a pu identifier des centaines de mutations associées à l'autisme, dont plusieurs sont aussi à l'origine d'autres maladies neurologiques. Il y a donc plusieurs gènes pour une même maladie et plusieurs maladies pour un même gène montrant la difficulté du diagnostic et rendant une thérapie génique illusoire. Cette double OPA sur une maladie et des parents dont le courage mérite plus de respect et d'admiration n'a pas lieu d'être. Cette maladie et son traitement posent un problème redoutable aux chercheurs, qui doit être abordé avec pragmatisme et sérieux. Les parents rapportent souvent avoir vécu la prise en charge de leur enfant comme une épreuve, d'une part par la culpabilisation maternelle qu'elle engendre, mais surtout en proposant une hiérarchie des priorités, souvent sans prendre en compte les objectifs essentiels d'autonomie et d'intégration. Les parents ont souvent à juste titre le sentiment d'être dépossédés de leur fonction parentale, incapables qu'ils seraient de faire des choix pour leur enfant.

Il faut avoir le courage de dire que cette maladie ne va pas être guérie au sens où on l'entend avec une aspirine. Des méthodes différentes peuvent permettre d'améliorer le quotidien des parents, tant mieux, c'est déjà cela ! La guéguerre entre droite et gauche n'a pas lieu d'être ici, marier la gauche avec la psychanalyse est aussi simpliste que prétendre que les approches comportementales sont de droite. Commençons par comprendre comment se construisent ces réseaux aberrants, comment réduire leurs effets nocifs sur les réseaux voisins et, surtout, comment arriver à réduire tout cela le plus tôt possible, et on aura avancé.

Cessons de promettre la guérison miraculeuse à partir d'un gène ou d'une molécule qui effacera les séquelles des malformations développementales. C'est en bloquant ces activités aberrantes avec des outils pharmacologiques que les promesses les plus sérieuses sont en cours de développement. En attendant, une approche à la carte sans menu fixe et sans hégémonie s'impose, mais elle doit être basée sur des méthodes qui ont fait leurs preuves.


Yehezkel Ben-Ari, neurobiologiste, président de l'association Vaincre l'autisme ; Nouchine Hadjikhani, neuroscientifique, membre du conseil scientifique de Vaincre l'autisme et Eric Lemonnier, pédopsychiatre au CHU Brest

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/02/22/ni-rituel-psychanalytique-ni-reductionnisme-genetique_1646803_3232.html

22 février 2012

RAPPORT Établi par : Pascal JACOB Président de Handidactique - I = MC2

Pour la personne handicapée :
Un parcours de soins sans rupture d’accompagnement
L’hospitalisation au domicile social ou médico-social

Extraits de la préface :

Etre handicapé n'est pas être malade

"La personne handicapée n'est pas une personne malade. La maladie se caractérise par son état transitoire, ou par la possibilité d'un retour à l'état initial. On peut être tétraplégique, s'enrhumer, et s'en remettre. L'atteinte virale n'est pas liée au handicap. Etre malade n'est pas un état, puisque l'on suppose en parlant de maladie une possible rémission. Comme avec le vieillissement, sur lequel la médecine n'a pas de prise, le handicap oppose aux professionnels du champ médical une résistance difficile à accepter : le patient ne ressortira pas de l'hôpital
libéré de son handicap, mais seulement traité pour sa maladie. Cela ne doit pas empêcher — bien au contraire — qu'on le considère comme tout autre patient, car sa fragilité est souvent plus grande."

(...)

"La continuité dont il est question ici (continuité des soins et de la vie à domicile, continuité entre les différentes compétences professionnelles) est porteuse d'espoir à l'échelle sociale : l'extension de la connaissance et de l'empathie pour autrui passe notamment par la compréhension du handicap dans notre société. S'ouvrir aux différences en tolérant la présence des personnes handicapées au sein du tissu social, en faisant venir à elles des professionnels dans une situation moins anxiogène pour chacun est un moyen trop peu
souligné de rencontre et de réciprocité.
Hospitaliser à domicile ne signifie pas exclure les personnes concernées de l'hôpital mais faire venir l'hôpital à elles. C'est au fond ce que chacun souhaite : le sujet concerné, sa famille et les professionnels qui gagnent en compréhension de sa situation. Pourquoi une personne qui a un handicap devrait-elle avoir une vie handicapée ? Si les soins et l'accompagnement peuvent se faire en bonne entente dans la continuité du style de vie adopté par la personne, pourquoi cette vie ne vaudrait-elle pas la peine d'être vécue, au même titre que tout autre ? Il n'existe pas de hiérarchie au sein des vies humaines. Ici encore, cette idée est partagée par les personnes elles-mêmes, leurs familles, leurs amis et ceux qui les côtoient au quotidien.

Tel est le message d'espoir porté par cette voix commune qui résonne en nous tous, une voix qui ne demande qu'à s'amplifier pour porter sa force sensible au sein de l'ensemble de notre société."


                                    Pierre Ancet
                                    Maître de conférences en philosophie, Université de Bourgogne

Pour prendre connaissance du rapport cliquez sur le lien :

http://www.sante.gouv.fr/IMG/pd/Rapport_Jacob_Pour_la_personne_handicapee_-_un_parcours_de_soins_sans_rupture_d_accompagnement_l_hospitalisation_au_domicile_social_ou_medico-social.pdf

 

22 février 2012

information publiée sur le site Autisme Suisse Romande

Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme - 2 avril 2012

Les associations œuvrant en faveur des personnes atteintes d’autisme

Asperger Romandie – Autisme Genève – Autisme Suisse Romande
Fondation de Vernand École pour Enfants Atteints d’Autisme Nyon
Le Cube de Verre – Le Foyer École pour Enfants Atteints d’Autisme (EEAA) Lausanne
Les Amis des Jalons – OVA Objectif Vaincre l’Autisme

vous invitent à la conférence

En collaboration avec :
CHUV EPFL

lundi 2 avril 2012 à 18h00 au Rolex Learning Center de l’EPFL, ainsi qu’au cocktail qui suivra.

ENTRÉE GRATUITE – Collecte libre à la sortie

Pour des raisons d’organisation, merci de vous inscrire avant le mardi 20 mars à l'aide du formulaire au bas de cette page.

Programme

17h30 Salle Forum Rolex : ouverture des portes
18h00 Conférence

Accueil
Mme Cristina Ferrari Balzaretti, Présidente du Comité d’organisation de la Journée mondiale
de sensibilisation à l’autisme.

La collaboration CHUV-EPFL dans le domaine de l’autisme
Prof. Pierre Magistretti, Directeur du Brain and Mind Institute de l’EPFL, Professeur à l’Université
de Lausanne, Directeur du Centre de Neurosciences de la Faculté de Biologie et Médecine.

Recherches scientifiques et génétiques en autisme : avancées et perspectives
Prof. Thomas Bourgeron, Professeur de génétique humaine à l’Université Diderot (Paris),
Directeur d’un laboratoire de génétique à l’Institut Pasteur à Paris.

L’autisme en voyage : découvertes de l’autre, décalages de soi, métissages de nous autres
M. Josef Schovanec, Docteur en Philosophie, ancien élève de Sciences-Po Paris, porteur du syndrome d’Asperger.

L’art d’être soi
M. Alexandre Jollien, Ecrivain et Philosophe.

Avec le soutien de :
Crédit Suisse d groupErnst & YoungKiwanis Clubs région Lausanne
Kiwanis Clubs région LausanneInlingua
19h45 Questions / Réponses
20h00 Cocktail
22h30 Fin de la manifestation

Animations sur place

Projection en boucle du film réalisé par MM. F. Berney et M. Berger pour les 25 ans d’autisme suisse romande : « Etre atteint d’autisme en 2010... témoignages en Romandie ».
Stands d’information des associations organisatrices, du CHUV et de l’EPFL.


 

Pour des raisons d’organisation, merci de vous inscrire avant le mardi 20 mars à l'aide du formulaire ci-dessous.

 

Cliquez ici pour télécharger le programme complet Cliquez ici pour télécharger le programme complet

http://www.autisme.ch/portail/index.php?option=com_ckforms&view=ckforms&id=10

22 février 2012

article pubié dans Romandie News le 22 février 2012

Autisme: la science cible les interactions entre gènes et environnement


VANCOUVER - Les chercheurs commencent à cerner les interactions entre gènes et environnement pouvant conduire à l'autisme, ce qui devrait faire avancer la compréhension de ce syndrome complexe de l'enfance, selon des travaux présentés lors d'une conférence internationale à Vancouver.

L'autisme est un trouble très complexe résultant de nombreuses variables qui impliquent des centaines de gènes, a expliqué le Dr Scott Selleck, biologiste moléculaire à l'Université de Pennsylvanie (est des Etats-Unis), lors de la conférence annuelle de l'association américaine pour l'avancement de la science (AAAS).

Ce symposium réunissait quelque 8.000 scientifiques de toutes les disciplines et de plusieurs pays, du 16 au 20 février à Vancouver au Canada.

Le défi est d'identifier les variations génétiques importantes liées à cette déficience mentale ainsi que les facteurs environnementaux clé, et de déterminer comment ils interagissent les uns les autres pour provoquer l'autisme, a poursuivi le Dr Selleck.

De nombreuses études ont déjà révélé que les duplications ou les délétions de groupes de gènes peuvent être liées à un risque accru de ce syndrome, rappelle Scott Selleck.

Il a expliqué que selon ces recherches, les régions du génome affectées par ce phénomène seraient particulièrement sensibles à des substances chimiques présentes dans l'environnement.

Nous devons poursuivre nos efforts dans cette direction pour déterminer si elles (ces substances) altèrent l'expression génétique de certains sujets vulnérables au stade de leur développement, a-t-il dit, ajoutant que cela est vraiment la grande question.

Un autre facteur clé est le moment où cette interaction se produit dans le développement du cerveau de l'enfant, a insisté ce chercheur.

Des études sur des cellules souches neuronales montrent qu'il existe des périodes critiques dans le développement de ces cellules cérébrales immatures, notamment lors de leur division et lorsqu'elles deviennent des neurones ou des cellules gliales.

Ce sont à ces moments cruciaux que l'impact de certaines substances chimiques pourrait avoir le plus d'effet, a insisté le Dr Selleck.

Des expériences menées sur des souris par Janine LaSalle, immunologiste à l'Université de Californie à Davis (ouest), ont montré que les effets d'un ignifugeant commercial sur le développement cérébral et les fonctions cognitives de ces animaux sont similaires à ceux de l'autisme.

Le produit anti-feu utilisé est présent dans les appareils électroniques, les moquettes, les meubles et la literie.

Pour cette expérience, Janine LaSalle a créé un modèle de souris génétiquement prédisposée au syndrome de Rett, trouble neurologique touchant les filles et associé à l'autisme.

Elle a pu ainsi déterminer si une exposition à ce produit anti-feu, à des doses comparables à celles auxquelles la population est exposée, pouvait provoquer des symptômes similaires.

Les souris femelles ont été soumises à cette substance avant leur conception (via leur mère), au stade foetal et pendant la lactation. Elles ont ensuite été testées jusqu'à l'âge adulte pour mesurer les effets à long terme de la substance.

Les résultats ont montré que cette exposition a eu des conséquences néfastes sur la sociabilité, la capacité d'apprentissage et la croissance de ces animaux, a expliqué le Dr LaSalle à Vancouver.

Le Dr Pat Levitt, un neurologue de l'Université de Californie du Sud et expert de l'autisme, a quant à lui démontré qu'être exposé au benzopyrène des gaz d'échappement des moteurs diesel réduisait la production de méthionine, une protéine essentielle pour la communication des neurones.


(©AFP / 22 février 2012 08h40)

http://www.romandie.com/news/n/_Autisme_la_science_cible_les_interactions_entre_genes_et_environnement220220120802.asp

22 février 2012

article publié dans libération le 27 janvier 2012

Des signes précoces de l'autisme détectés chez des bébés

L'étude a été publiée dans le journal spécialisé «Current Biology».
L'étude a été publiée dans le journal spécialisé «Current Biology». (Photo Joel Saget. AFP)
 
Des scientifiques britanniques se sont penchés sur l'activité cérébrale de nourrissons de six à dix mois.

Des signes d'autisme ont pu être détectés chez de très jeunes enfants, entre 6 et 10 mois, en mesurant leur activité cérébrale, selon une étude publiée ce vendredi dans le journal spécialisé Current Biology.

Un dépistage précoce de l'autisme, généralement diagnostiqué autour de deux ans, aiderait à la prise en charge de la maladie, qui affecte environ 1% de la population et se traduit par des difficultés à communiquer avec le monde extérieur.

L'étude s'est focalisée sur 104 bébés de 6 à 10 mois, dont la moitié présentaient un risque plus important de souffrir d'autisme parce qu'un ou plusieurs des frères ou soeurs aînés étaient déjà atteints du syndrome.

Sachant que les enfants autistes évitent souvent de regarder les gens dans les yeux, les chercheurs ont mesuré avec des capteurs l'activité cérébrale des bébés lorsqu'on leur présentait des visages les regardant directement ou au contraire les évitant.

L'étude a noté une différence significative des ondes cérébrales en fonction des deux types d'images lorsque celles-ci étaient présentées à des bébés à faible risque d'autisme, ou qui n'ont pas ensuite développé la maladie dans le groupe à risque.

En revanche, la réponse cérébrale des bébés qui ont ensuite été diagnostiqués comme autistes s'est révélée beaucoup plus neutre.

Le professeur Mark Johnson du Birkbeck College de l'Université de Londres, co-auteur de l'étude, souligne toutefois que le test n'a pas fonctionné «à 100%», certains enfants montrant des signe d'autisme alors qu'ils n'ont pas développé la maladie par la suite.

«Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer si des mesures de l'activité cérébrale comme celles utilisées dans notre étude peuvent jouer un rôle dans l'identification des enfants autistes à un stade précoce», a-t-il ajouté.

(AFP)

http://www.liberation.fr/c/01012386236-c

22 février 2012

article publié dans SCIENCE & pseudo-sciences

Autisme : tout ne marche pas !

par Jean-Paul Krivine

« Dans l’autisme, rien n’est validé, tout marche si on met le paquet, c’est l’intensité de la prise en charge qui compte » - Professeur Bernard Golse (propos rapportés par Libération1)

Bernard Golse est médecin, pédiatre, pédopsychiatre et psychanalyste membre de l’Association psychanalytique de France. Ses propos rapportés par le journal Libération sont surprenants (« Dans l’autisme, rien n’est validé, tout marche »). Ceci laisse entendre qu’aucune méthode de prise en charge de l’autisme n’aurait fait l’objet d’une évaluation positive. Et qu’à l’inverse, aucune méthode utilisée jusque-là ne s’avèrerait finalement sans effet. Il ressort le vieux « verdict du dodo »2.

On le sait, les partisans des approches psychanalytiques théorisent souvent l’impossibilité de toute évaluation de leurs pratiques thérapeutiques (la « santé mentale » n’est pas évaluable, ne peut être « normalisée », proclament-ils). Nous avons déjà souligné le côté paradoxal de cet argument3. Car si vraiment leurs approches sont non évaluables, comment peuvent-ils affirmer leurs succès thérapeutiques ? Et au nom de quoi, si la santé mentale ne s’évalue pas, ne pas accepter également d’autres pratiques, telles que la divination, le chamanisme, la religion... Sans évaluation, sans critères explicites, au nom de quoi rejeter les uns et pas les autres ?

Une position radicalement relativiste à l’opposé de la démarche scientifique

Mais plus fondamentalement, la pierre angulaire des progrès en médecine est bien l’évaluation selon les protocoles de l’« Evidence-based medecine », la médecine fondée sur les preuves4.

Les propos de Bernard Golse dans Libération visaient en réalité à répondre au journaliste qui s’interrogeait sur l’« utilisation de techniques comportementales ou de développement » dans la prise en charge de l’autisme. On le sait, le courant freudien s’est toujours largement opposé à ces approches, mais, devant leur succès, il devenait indispensable de mettre de l’eau dans le vin. Toutefois, plutôt que de le faire au nom de l’évaluation scientifique, de la validation, et de protocoles rigoureux, ce qui conduirait à terme à la probable mise au rebut des approches psychanalytiques, Bernard Golse adopte une sorte de position radicalement relativiste (tout se vaudrait, car rien ne serait validé).

Il existe des validations, tout ne marche pas

Malheureusement pour Bernard Golse, et heureusement pour les enfants autistes et leurs familles, mais aussi pour les professionnels de santé, il existe des résultats validés, des approches testées (voir encadré).

Ce que Libération et une partie de la presse veulent présenter comme une « guerre totale » entre deux écoles, guerre qui serait essentiellement « idéologique », est en réalité la simple avancée de la médecine scientifique qui juge sans a priori, sur la base des résultats, selon des protocoles éprouvés.

Aujourd’hui, la place de la psychanalyse dans la prise en charge de l’autisme est doublement remise en cause : la composante génétique de cette maladie est maintenant solidement établie, et l’évaluation de l’efficacité des différentes méthodes thérapeutiques avance à grand pas. À ce jour, aucune des approches d’inspiration psychanalytique n’a été validée.

Autisme : tout ne marche pas, il existe de nombreuses études

Voici une recension, sans prétention à l’exhaustivité, d’études portant évaluation de différentes méthodes de prises en charge de l’autisme, compilée par l’association Egalited (http://www.egalited.org/biblio.html) et complétée par Jean Cottraux, Psychiatre honoraire des Hôpitaux, avec une liste de méta-analyses, d’articles de revues et de recommandations.

Études

Anderson, S. R., Avery, D. L., DiPietro, E.K., Edwards, G. L., and Christian, W.P. (1987). Intensive home-based early intervention with autistic children. Education and Treatment of Children, 10(4), 352-366.

Bibby, P., Eiseseth, S., Martin, N. T., Mudford, O. C. and Reeves, D. (2001). Progress and outcomes for children with autism receiving parent-managed intensive interventions. Res Dev Disabil, 22, 425-447.

Birnbrauer, J. S., and Leach, D. J. (1993). The Murdoch early intervention program after 2 years. Behaviour Change, 10(2), 63-74.

Cohen, H., Amerine-Dickens, M., & Smith, T. (2006). Early intensive behavioral treatment : replication of the UCLA model in a community setting. J Dev Behav Pediatr, 27(2 Suppl), S145-55.

Dawson, G., Rogers, S., Munson, J., Smith, M., Winter, J., Greenson, J. et al. (2010). Randomized, controlled trial of an intervention for toddlers with autism : the Early Start Denver Model. Pediatrics, 125(1), e17-23.

Eikeseth, S. (2009). Outcome of comprehensive psycho-educational interventions for young children with autism. Res Dev Disabil, 30(1), 158-178.

Eikeseth, S., Smith, T., Jahr, E., & Eldevik, S. (2002). Intensive behavioral treatment at school for 4- to 7-year-old children with autism. A 1-year comparison controlled study. Behav Modif, 26(1), 49-68.

Eikeseth, S., Smith, T., Jahr, E., & Eldevik, S. (2007). Outcome for children with autism who began intensive behavioral treatment between ages 4 and 7 : a comparison controlled study. Behav Modif, 31(3), 264-278.

Eldevik, S., Eikeseth, S., Jahr, E., & Smith, T. (2006). Effects of low-intensity behavioral treatment for children with autism and mental retardation. J Autism Dev Disord, 36(2), 211-224.

Fenski.EC, Zelenski.S, Krantz, P. J., & McClannahan, L. E. (1985). Age at intervention and treatment outcome for autistic children in a comprehensive intervention program. Analysis and Intervention in Developmental Disabilities, 5, 7-31.

Handleman, J. S., Harris, S. L., Celiberti, D., Lilleheleht, E., & Tomcheck, L. (1991). Developmental changes in preschool children with autism and normally developing peers. Infant and Toddler Intervention, 1, 137-143.

Harris, S. L., Handleman, J. S., Gordon, R., Kristoff, B., and Fuentes, F. (1991). Changes in cognitive and language functioning of preschool children with autism. J Autism Dev Disord, 21(3), 281-290.

Harris, S. L., Handleman, J. S., Kristoff, B., Bass, L., & Gordon, R. (1990). Changes in language development among autistic and peer children in segregated and integrated preschool settings. J Autism Dev Disord, 20(1), 23-31.

Hastings, R. P., & Symes, M. D. (2002). Early intensive behavioral intervention for children with autism : parental therapeutic self-efficacy. Res Dev Disabil, 23(5), 332-341.

Howard, J. S., Sparkman, C. R., Cohen, H. G., Green, G., & Stanislaw, H. (2005). A comparison of intensive behavior analytic and eclectic treatments for young children with autism. Res Dev Disabil, 26(4), 359-383.

Lovaas, O. I. (1987). Behavioral treatment and normal educational and intellectual functioning in young autistic children. J Consult Clin Psychol, 55(1), 3-9.

Lovaas, O. I., Koegel, R. L., Simmons, J. Q., & Long, J. (1973). Some generalization and follow-up measures on autistic children in behavior therapy. Journal of Applied Behavior Analysis, 6, 131-166.

Magiati, I., Charman, T., & Howlin, P. (2007). A two-year prospective follow-up study of community-based early intensive behavioural intervention and specialist nursery provision for children with autism spectrum disorders. J Child Psychol Psychiatry, 48(8), 803-812.

McEachin, J. J., Smith, T., & Lovaas, O. I. (1993). Long-term outcome for children with autism who received early intensive behavioral treatment. Am J Ment Retard, 97(4), 359-72 ; discussion 373-91.

Perry, A., et al. (2008). Effectiveness of Intensive Behavioral Intervention in a large, community based program. Research in Autism Spectrum Disorders 2, 621-642.

Remington, B., Hastings, R. P., Kovshoff, H., degli Espinosa, F., Jahr, E., Brown, T. et al. (2007). Early intensive behavioral intervention : outcomes for children with autism and their parents after two years. Am J Ment Retard, 112(6), 418-438.

Sallows, G. O., & Graupner, T. D. (2005). Intensive behavioral treatment for children with autism : four-year outcome and predictors. Am J Ment Retard, 110(6), 417-438.

Sheinkopf, S. J., & Siegel, B. (1998). Home-based behavioral treatment of young children with autism. J Autism Dev Disord, 28(1), 15-23.

Smith, T., Buch, G. A., & Gamby, T. E. (2000). Parent-directed, intensive early intervention for children with pervasive developmental disorder. Res Dev Disabil, 21(4), 297-309.

Smith, T., Eikeseth, S., Klevstrand, M., & Lovaas, O. I. (1997). Intensive behavioral treatment for preschoolers with severe mental retardation and pervasive developmental disorder. Am J Ment Retard, 102(3), 238-249.

Smith, T., Groen, A. D., & Wynn, J. W. (2000). Randomized trial of intensive early intervention for children with pervasive developmental disorder. Am J Ment Retard, 105(4), 269-285.

Weiss, M. J. (1999). Differential rates of skill acquisition and outcomes of early intensive behavioral intervention for autism. Behavioral Interventions, 14, 3-22.

Meta-analyses

Spreckley M, Boyd R (2009) Efficacy of Applied Behavioral Intervention in Preschool Children with Autism for Improving Cognitive, Language, and Adaptive Behavior : A Systematic Review and Meta-analysis, J Pediatr, 154 :338-44.

Ortega JVR (2010) Applied behavior analytic intervention for autism in early childhood : Meta-analysis, meta-regression and dose–response meta-analysis of multiple outcomes, Clinical Psychology Review 30, 387–399.

Diggle TTJ, McConachie HHR. Parent-mediated early intervention for young children with autism spectrum disorder. Cochrane Database of Systematic Reviews 2002, Issue 2. Art. No. : CD003496. DOI : 10.1002/14651858.CD003496.

Revues et recommandations

Ludwig S, Harstall C : Intensive Intervention Programs for Children with Autism. HTA-8 : Series B Health technology assessment, Alberta Heritage Foundation for Medical Research, February 2001.

INSERM, Psychothérapie : trois approches évaluées, expertise collective (O. Canceil, J. Cottraux, B. Falissard, M. Flament, J. Miermont, J. Swendsen, M. Teherani, J.M. Thurin), INSERM, 2004 ; synthèse en ligne : www.inserm.fr/content/downlo...

Fuentes-Biggi J., dir.- Guida de buena pratica para el tratamiento de los trastornos del espectro autista, in : Revista de Neurologia, 2006, n° 7, vol. 43, pp.425-438 / traduction de Karina Alt : Guide de bonnes pratiques dans le traitement des Troubles du Spectre Autistique. Recommandations du Groupe d’Études sur les Troubles du Spectre Autistique de l’Institut de Santé Carlos III, 30 pages. http://satellite.satedi.org/IMG/pdf...

Myers SM and Plauché Johnson C : Management of Children With Autism Spectrum Disorders, Pediatrics 2007 ;120 ;1162 ; originally published online October 29, 2007. DOI : 10.1542/peds.2007-2362.

National Health Service (NHS). Scottish Intercollegiate Guidelines Network (SIGN) : Assessment, diagnosis and clinical interventions for children and young people with autism spectrum disorders. A national clinical guideline, July 2007.

National Autism Center (NAC) : Findings and conclusion. Addressing the need for évidence based practice guidelines for autism spectrum disorders. 2009 National Autism Center 41 Pacella Park Drive Randolph, Massachusetts 02368.

1 Libération du lundi 13 février 2012. http://www.liberation.fr/societe/01...

2 Depuis le célèbre article de Saul Rosenzweig « Some implicit common factors in diverse methods of psychotherapy » (American Journal of Orthopsychiatry, 6 : 412-415), qui date de 1936 (!), les psychologues qualifient de « verdict du dodo » l’affirmation selon laquelle toutes les psychothérapies se valent. Le dodo est un personnage de Lewis Carroll dans Alice aux Pays des Merveilles. Il organise une course dans laquelle le point de départ et la distance parcourue n’ont pas été prises en compte. À la fin de la course il déclare que « tous ont gagné et tous doivent recevoir un prix ». Signalé par Jacques Van Rillaer.

3 Lire : Les arguments des détracteurs du « Livre noir de la psychanalyse »

4 Lire : La naissance de la médecine scientifique (1)

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1824
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