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"Au bonheur d'Elise"

29 octobre 2018

Vidéo. Neymar Jr. et Handicap International s'engagent pour l'éducation des enfants handicapés

 article publié sur l'ADN

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29 octobre 2018

Enfants autistes avec TDAH. Relations entre symptômes & fonction exécutive, théorie de l'esprit et problèmes de comportement

 

Enfants autistes avec un trouble de déficit d'attention avec hyperactivité. Relations entre les symptômes et la fonction exécutive, la théorie de l'esprit et les problèmes de comportement

Les mécanismes sous-jacents de la comorbidité entre le trouble du spectre de l'autisme (TSA) et le trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (TDAH) sont encore inconnus. Les déficits de la fonction exécutive (FE) et la théorie de l'esprit (ToM) ont été les processus cognitifs les plus étudiés.

http://autisme-info.blogspot.com

 

29 octobre 2018

Vidéo -> Autisme : Le cerveau social - Monica Zilbovicius, psychiatre, directeur de recherche INSERM

article Monica Zilboviciusuniverscience.tv

Ajoutée le 9 mars 2018
Le cerveau social existe-t-il? Comment se développent les zones du cerveau qui traitent la perception de la voix humaine chez les enfants atteints d’autisme? Des études montrent notamment qu’il peut suffire d’une seule mutation génétique pour brouiller la transmission des informations au cerveau, notamment en ce qui concerne la perception de la voix et des expressions. Monica Zilbovicius, psychiatre, directeur de recherche INSERM.

Un épisode du webdocumentaire "Le monde de l'autisme"

 

28 octobre 2018

Elise et Dora -> Travail à pied au centre équestre municipal de Neuilly-sur-Marne

P1090529

 

 

Dora est une belle petite jument encore craintive qui vient d'arriver sur le site.

Séance très fun sous la direction de Virginie GOVOROFF-REGNAULT secondée par Chloé HEILLES, bénévole à l'association

Voir d'autres infos sur la page Facebook de Trott'

Chloé est en GAP

Elise écoute les consignes

Il faut rassurer Doria qui vient d'arriver ...

cheveux au vent et en petite foulée ou au trot

 

28 octobre 2018

Extrait 20 heures France 2 ->Invité : le comédien Samuel Le Bihan plaide pour une plus large scolarisation des enfants autistes

samuel le bihan nous parle d'autisme journal france 2 28

 

 

article publié sur France info

 

 

 

FRANCE 2

Par France 2France Télévisions

Mis à jour le 27/10/2018 | 21:35 – publié le 27/10/2018 | 21:35

Père d'une petite fille atteinte d'autisme, le comédien Samuel Le Bihan se confie sur le plateau de France 2 sur son expérience et les moyens à mettre en œuvre pour une meilleure intégration des personnes autistes. Selon lui, la scolarisation des enfants atteints du syndrome est primordiale.

Vendredi 26 octobre, à l'Assemblée nationale, a été voté à l'unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l'autisme et la mise en place d'un parcours de soins pour les enfants diagnostiqués. L'autisme touche en France 1% de la population, soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. Le comédien Samuel Le Bihan, dont la petite fille de 7 ans est atteinte de ce syndrome, a écrit un roman sur le sujet pour sensibiliser l'opinion, intitulé Un bonheur que je ne souhaite à personne. Il raconte sur le plateau de France 2 comment il s'est rendu compte de la maladie de sa fille. "J'avais des doutes en la voyant grandir. Comme tous les parents, on lit des livres sur la croissance des enfants et je voyais que le langage ne venait pas, qu'elle ne montrait pas les objets du doigt...", explique-t-il.

"Il n'y a pas de déficience intellectuelle"

Aujourd'hui, seuls 20% des enfants touchés par l'autisme sont scolarisés. Pour viser une meilleure intégration des personnes autistes dans la société, Samuel Le Bihan préconise "un dépistage le plus tôt possible" ainsi que la mise en œuvre de "toutes les méthodes comportementalistes qui ont prouvé qu'on pouvait amener les enfants vers le langage, vers la communication, aller les chercher dans leur bulle et les ramener dans notre monde". La finalité est de "les amener à l'école", car "il n'y a pas de déficience intellectuelle", souligne le comédien. "Le combat est important, parce qu'un enfant à qui on apprend l'autonomie ne pèsera pas plus tard sur la société". Samuel Le Bihan est le vice-président de la plateforme Autisme Info Service.

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27 octobre 2018

Noah, 11 ans, autiste asperger et pianiste

Crédits : DR

 

Apprendre à jouer du piano aux enfants autistes c’est le pari de l’association Apte-Autisme. Noah, un élève, suit ces cours de musique. Nous l’avons rencontré. 

Paris 15ème, 10h45. Noah, autiste asperger, commence sa leçon hebdomadaire de piano chez Françoise Dorocq, la fondatrice d’Apte-Autisme, et son enseignante de piano. “Même Mozart ne peut pas faire mieux !” lance le garçon de 11 ans. Pour lui, il n’y a pas de pianiste meilleur que les autres : chacun à sa façon de jouer. Les lunettes sur le nez, le dos droit, l’enfant attaque sa leçon par des petits exercices d’échauffement.

Les notes sont jouées de la main droite, puis à gauche. Avoir conscience de soi, de son corps, n’est pas chose aisée pour les personnes autistes. La mère de Noah, Déborah, raconte par exemple que son fils peut avoir du mal à faire ses lacets. Pour cela, Françoise Dorocq explique qu’il faut beaucoup de travail pour que ses élèves jouent simultanément de leurs deux mains. C’est le prochain exercice de Noah : la binarité. Il entame le morceau “Gazouillis d’oiseau”. Le regard pivotant entre la feuille, où les notes de musiques sont notées, et les touches du piano, Noah a du mal à enchainer. Patiente, Mme Dorocq lui fait reprendre l’exercice, et lui montre doucement où poser ses doigts. Nullement déconcerté, le jeune garçon rejoue le morceau jusqu’à être satisfait de ce qu’il entend. L’air rieur, il ajoute : “Au moins vous ne payez pas le ticket de spectacle !”.

"Derrière l’instrument on ne voit plus les différences"

Le bonhomme est loin d’être intimidé par un public. Grâce à Apte-Autisme, Noah, tout juste rentré en classe de 6ème, donne des concerts dans des théâtres partenaires. Comme lui, plusieurs élèves de l’association se produisent dans des lieux tels que le théâtre du Ranelagh (Paris 16ème). Françoise Dorocq explique que “derrière l’instrument on ne voit plus les différences”. Diplômée en psychologie, cette enseignante se dit toujours autant émue de voir ses élèves monter sur scène.

L’un des traits de l’autisme, c’est la difficulté pour les personnes qui en souffrent de ressentir certaines émotions. Mais le fait de jouer sur une scène devant un public fait éclore un sentiment. Noah l’affirme, “c’est le trac”. Après une montée d’adrénaline, le jeune garçon ne ressent plus que du plaisir en jouant. Son enseignante qui a écrit un ouvrage sur le sujet, Autisme et Musique, indique qu’il est plus simple pour les autistes de communiquer avec la musique, qu’avec des mots. Mais des difficultés existent selon les types d’autisme. Un élève atteint d’autisme de Kanner (autisme sévère) a plus de difficulté qu’un autiste asperger à s’adonner à ces leçons de piano.

Noah et ses parents. Beaucoup d’amour dans cette photo. Crédits : DR

Malgré son âge, l’enfant est très mature en ce qui concerne la discrimination dont il est sujet. Noah se dit “triste” de la réaction de certaines personnes face à cette maladie. Le problème, selon lui, est l’ignorance de ce qu’est réellement l’autisme. Du haut de ses 11 ans Noah déclare : “Handicapés ou pas, on s’en fout : on est tous pareil”.

Originaire de Saint Denis, sa famille cherche à installer un piano chez eux afin que Noah puisse s’exercer quand il veut. Le garçon n’est pas certain d’y prendre autant de plaisir que lorsqu’il joue sous la tutelle de son professeur. Ses projets pour l’avenir ? “Faire de la guitare, ou peut-être apprendre à jouer du synthétiseur” répond l’intéressé.

27 octobre 2018

Compte rendu du colloque consacré à l'employabilité des personnes autistes Asperger au sein Ministère des Armées

27 octobre 2018

Autisme : soins en ergo et psychomot bientôt pris en charge

article publié sur Handicap.fr

Résumé : L'Assemblée vote une proposition en faveur du repérage précoce des enfants autistes, qui garantit l'accès aux bilans et interventions précoces effectués par les psychologues, ergo et psychomot dans le cadre d'un parcours coordonné.

Par , le 27-10-2018

L'Assemblée a voté le 26 octobre 2018 à l'unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l'autisme et la mise en place d'un parcours de soins pour les enfants repérés, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

Dans le cadre de la stratégie autisme

Ce dispositif s'inscrit dans le cadre de la stratégie pour l'autisme au sein des troubles du neuro-développement 2018-2022 (article en lien ci-dessous). D'après l'Inserm, l'autisme touche 1% de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. Le gouvernement s'est fixé comme objectif la mise en place d'un parcours de bilans et soins précoces des jeunes enfants, en amont du diagnostic, afin de prendre en charge de façon précoce les enfants atteints de troubles du neuro-développement et ainsi répondre aux problèmes d'errance diagnostique et de sur-handicap.

Des interventions précoces

"L'organisation actuelle du parcours, du repérage au diagnostic, ne permet pas ces interventions à moins d'avoir une assise financière personnelle suffisante pour recourir à des professions libérales non conventionnées", souligne le texte de loi. "La disposition votée vise à garantir l'accès aux bilans et interventions précoces, effectués par les psychologues, ergothérapeutes et psychomotriciens dans le cadre d'un parcours coordonné conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles sans attendre une confirmation de diagnostic", indique-t-il.

Rattraper 20 ans de retard

"C'est la première incarnation concrète de la stratégie nationale pour l'autisme et les troubles du neuro-développement", a salué le député Adrien Taquet (LREM). "Ce parcours de bilan et d'intervention précoce va permettre à la France de commencer à rattraper 20 années de retard et à la vie de dizaine de milliers d'enfants de notre pays de changer", a-t-il souligné. "Le diagnostic en France, c'est cinq ans en moyenne alors que l'Inserm estime qu'on peut commencer à repérer les premiers signes entre 18 et 36 mois. Ces quelques mois et quelques années où l'on ne diagnostique pas les enfants, alors que la plasticité du cerveau est la plus importante, sont terribles en terme de développement pour nos enfants", a poursuivi le député des Hauts-de-Seine.

Restes à charge de 3 000 euros

"Ce forfait va apporter aussi des réponses aux familles qui n'ont pas de moyens financiers suffisant pour avoir recours à des professions libérales non conventionnées. La Cour des comptes a pu estimer que le reste à charge était en moyenne de 3 000 euros", a-t-il conclu.

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

27 octobre 2018

L'Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes

D'après l'Inserm, l'autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes (photo d'illustration).
D'après l'Inserm, l'autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes (photo d'illustration). | PHILIPPE HUGUEN / AFP

 

Un dispositif contribuant au repérage précoce de l'autisme et au développement d'un parcours de bilans et d'intervention pour les enfants repérés, a été voté vendredi, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

L'Assemblée a voté vendredi à l'unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l'autisme et la mise en place d'un parcours de soins pour les enfants repérés, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 

Ce dispositif s'inscrit dans le cadre de la stratégie pour l'autisme au sein des troubles du neuro-développement 2018-2022. 

D'après l'Inserm, l'autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. 

Le gouvernement s'est fixé comme objectif la mise en place d'un parcours de bilans et soins précoces des jeunes enfants, en amont du diagnostic, afin de prendre en charge de façon précoce les enfants atteints de troubles du neuro-développement et ainsi répondre aux problèmes d'errance diagnostique et de sur-handicap. 

Garantir l'accès

« L'organisation actuelle du parcours, du repérage au diagnostic, ne permet pas ces interventions à moins d'avoir une assise financière personnelle suffisante pour recourir à des professions libérales non conventionnées », souligne le texte de loi. 

« La disposition votée vise à garantir l'accès aux bilans et interventions précoces, effectués par les psychologues, ergothérapeutes et psychomotriciens dans le cadre d'un parcours coordonné conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles sans attendre une confirmation de diagnostic », indique-t-il. 

« C'est la première incarnation concrète de la stratégie nationale pour l'autisme et les troubles du neuro-développement », a salué Adrien Taquet (LREM). 

« Rattraper 20 années de retard »

« Ce parcours de bilan et d'intervention précoce va permettre à la France de commencer à rattraper 20 années de retard et à la vie de dizaine de milliers d'enfants de notre pays de changer », a-t-il souligné. 

« Le diagnostic en France, c'est cinq ans en moyenne alors que l'Inserm estime qu'on peut commencer à repérer les premiers signes entre 18 et 36 mois. Ces quelques mois et quelques années où l'on ne diagnostique pas les enfants, alors que la plasticité du cerveau est la plus importante, sont terribles en terme de développement pour nos enfants », a poursuivi le député des Hauts-de-Seine. 

« Ce forfait va apporter aussi des réponses aux familles qui n'ont pas de moyens financiers suffisant pour avoir recours à des professions libérales non conventionnées. La Cour des comptes a pu estimer que le reste à charge était en moyenne de 3 000 euros », a-t-il conclu. 

27 octobre 2018

La scolarisation des élèves en situation de handicap

 

La scolarisation des élèves en situation de handicap

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation de la citoyenneté des personnes handicapées a permis des avancées majeures dans la politique de scolarisation des élèves en situation de handicap. Le service public d'éducation doit veiller à l'inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction.

http://www.education.gouv.fr

 

27 octobre 2018

MATERNOPHOBIE de Sophie ROBERT sera projeté en avant première à l'Assemblée Nationale le 31 octobre 2018

 

Bande annonce de "Maternophobie" émission réalisée par Sophie Robert

il y a 10 mois2.5K views

dragonbleutv

Dragon Bleu TV

Bande annonce d'une émission de 85 minutes "Maternophobie" produite, réalisée et animée par Sophie Robert pour Océan Invisible Productions et Ninsun Project.

Sujet : "Syndrome de Munchausen par procuration" versus "syndrome d'aliénation parentale" : deux fantasmes psychiatriques utilisés dans les tribunaux pour condamner les parents/mères d'enfants différents et les mères d'enfants abusés sexuellement dans leurs démarche de protection de leur enfant. Objectif, les séparer de leur enfant pour le confier à une institution ou au parent abuseur. Les mères sont la cible, les enfants différents/handicapés, et les enfants abusés en sont les premières victimes.

Comment en est on arrivé à criminaliser l'amour maternel? D'où viennent ces théories d'un autre âge? Comment s'expriment t'elles aujourd'hui ? Comment s'en prémunir?
Avec : Caroline Colombel,
Me Sophie Janois, avocate en droit de la santé,
Véronique Gropl, présidente des Rencontres Internationales de l'autisme,
Maud Lacroix, présidente de l'association Petits Bonheur,
Ilel Kieser, psychologue spécialisé dans la protection de l'enfance et des victimes d'abus sexuels,
Pr Christophe Lançon, chef du service psychiatrie de l'hôpital de la Conception à Marseille.

27 octobre 2018

Paris : un chauffeur de bus demande à tous ses passagers de descendre pour permettre à un handicapé de monter

article publié sur France info

Le chauffeur a voulu punir les passagers qui refusaient de faire de la place au fauteuil.

L\'incident s\'est déroulé dans le 17e arrondissement de Paris.L'incident s'est déroulé dans le 17e arrondissement de Paris. (LOIC VENANCE / AFP)

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franceinfoFrance Télévisions

Mis à jour le 24/10/2018 | 20:22
publié le 24/10/2018 | 20:01

 

"Terminus, tout le monde descend." Un chauffeur de bus parisien a demandé, jeudi 18 octobre, à tous ses passagers de quitter le bus pour laisser la place à une personne en fauteuil roulant, rapporte le HuffPost. Selon l'intéressé, qui a raconté la scène sur Twitter, le chauffeur a pris cette décision radicale parce que "personne ne bougeait".

 

Contacté par le HuffPost, l'homme explique que les faits se sont déroulés dans le 17e arrondissement de Paris. "Personne n'a voulu bouger malgré la rampe d'accès. En voyant cela, le chauffeur de la RATP est vite intervenu. Il s'est levé et a dit : 'Terminus, tout le monde descend'. Les gens sont sortis, en râlant pour certains", raconte cet homme atteint de sclérose en plaques.

L'homme en fauteuil a ensuite été autorisé à monter. "Il nous a dit que le fauteuil roulant, 'tout le monde pouvait en avoir besoin un jour'", poursuit-il. Un geste civique salué sur les réseaux sociaux, où l'histoire est devenue virale.

26 octobre 2018

Une thérapie fait appel au rythme pour stimuler la parole chez les enfants autistes

26 oct. 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot


L'orthophonie standard peut ne pas être optimale pour les enfants autistes qui parlent peu ou pas du tout. Une nouvelle thérapie AMMT implique que les enfants récitent des mots d'une voix chantante tout en tapotant les syllabes sur des tambours réglés pour produire des sons élevés ou faibles

par Chloe Williams / 24 octobre 2018

Traduction de « Therapy taps rhythm to boost speech in autistic children | Spectrum »

 

Jeune fille avec l'enseignant dans une session d'orthophonie. FatCamera / iStock © FatCamera / iStock
Jeune fille avec l'enseignant dans une session d'orthophonie. FatCamera / iStock © FatCamera / iStock

Selon une nouvelle étude1, un nouveau type d'orthophonie pourrait améliorer les capacités verbales des enfants autistes qui parlent peu ou ne parlent pas. Les enfants présentant les traits les plus légers de l'autisme et ceux qui parlent avec le plus de consonnes et de voyelles en tireront le plus de bénéfices

La thérapie, appelée entraînement auditif-moteur de cartographie (AMMT [auditory-motor mapping training ]), implique que les enfants récitent des mots d'une voix chantante tout en tapotant les syllabes sur des tambours réglés pour produire des sons élevés ou faibles [high or low tones]. Après cinq semaines, la thérapie augmente le nombre de syllabes parlées par les enfants autistes à expression verbale minimale - ceux qui parlent peu ou pas du tout à l’âge de 5 ans - plus que l’orthophonie standard.

«C’est en soi quelque chose d’étonnant et de remarquable à certains égards, car il n’y a pratiquement aucune intervention pour ce sous-groupe particulier d’enfants autistes», déclare le chercheur principal Gottfried Schlaug, professeur agrégé de neurologie à l’Université de Harvard.

Environ 30% des enfants du spectre sont peu verbaux2. Certaines thérapies ciblent les facteurs pouvant contribuer aux difficultés de langage, telles que le manque d'attention conjointe ou le manque de motivation sociale; peu ont exploré le mouvement ou le contrôle moteur.

«Je pense que c’est une approche vraiment intéressante», déclare Connie Kasari, professeur de développement humain et de psychologie à l’Université de Californie à Los Angeles, qui n’a pas participé à la recherche. "Nous n'avons pas vraiment exploité le système moteur comme nous le devrions probablement."

Tapoter en langues

Les chercheurs ont affecté des thérapeutes pour administrer l'AMMT à 27 enfants de 3 à 10 ans, à l'expression verbale minimale, cinq jours par semaine pendant cinq semaines. Au début de l'étude, chacun des enfants parlait moins de 20 mots intelligibles et ne parlait pas en phrases mais était capable de faire au moins deux sons.

Le thérapeute a chanté des mots simples de deux syllabes, tels que «maman», «cookie» ou «bye-bye» à chaque enfant. Elle donnait à chaque syllabe un son faible ou élève et tapait simultanément un pad de batterie électronique avec un ton correspondant, encourageant l'enfant à faire de même. Elle a également montré à l'enfant l'image d'un objet représentant le mot cible et a demandé à l'enfant de dire le mot.

Onze autres enfants ont bénéficié de séances de thérapie au cours desquelles le thérapeute a simplement prononcé les mots sans chanter ni jouer du tambour.

Après cinq semaines, les chercheurs ont demandé aux enfants de dire 30 mots, dont la moitié avaient été pratiqués pendant la thérapie et dont la moitié étaient nouveaux. L'enfant devait essayer de répéter le mot et plus tard essayer de le produire lorsqu'il y était invité par une image.

Un groupe indépendant de chercheurs a également écouté les sons émis par les enfants. Ils ont mesuré la précision de chaque syllabe, en notant sa reconnaissabilité et sa similitude avec les sons qu'un adulte typique produirait.

Les enfants qui ont reçu correctement l'AMMT disaient 18% de plus de syllabes qu'au début de l'étude. En revanche, l’orthophonie standard a fait baisser le nombre de syllabes de moins de 1%. Les enfants qui ont reçu l'AMMT semblaient également parler plus et être plus interactifs qu'auparavant, selon les personnes qui s'en occupent.
Tremplin

Le succès de l’une ou l’autre des thérapies ne dépendait pas de l’âge, du sexe ou du quotient intellectuel non verbal de l’enfant. Quelle que soit la thérapie reçue, les enfants présentant les traits les moins sévères de l'autisme et la plus grande capacité d'imiter les sons de la parole se sont améliorés au maximum. Les chercheurs ont rapporté les résultats en septembre dans Autism Research.

Ces prédicteurs de succès ne sont pas surprenants, déclare Joseph McCleery, directeur académique du Centre Kinney pour l’éducation et le soutien aux personnes autistes à Philadelphie, qui n’a pas participé à la recherche. «Le plus significatif était cette capacité d'imitation parole-son, ce qui est très logique car les deux interventions étaient des interventions parole-son», dit-il.

Produire des syllabes est loin de produire un discours significatif, note McCleery. Néanmoins, l’AMMT peut aider les enfants à élargir leur répertoire de sons de la parole et - avec d’autres thérapies - des mots, des phrases et même des maximes [sentences]. Les chercheurs envisagent de tester la thérapie dans le cadre d’un essai clinique randomisé auprès de 40 enfants peu verbaux.

Références:

  1. Chenausky K. et al. Autism Res. Epub ahead of print (2018) PubMed
  2. Tager-Flusberg H. and C. Kasari Autism Res. 6, 468-478 (2013) PubMed
26 octobre 2018

Ministère des Armées - Une matinée dédiée à l’employabilité des personnes autistes Asperger

article publié sur le site du fiphfp

12.10.2018Actualité

Jeudi 11 octobre, s’est déroulée, au Ministère des Armées, en présence de Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, et de Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, une matinée consacrée à l’employabilité des personnes autistes Asperger. Marc Desjardins, Directeur du FIPHFP , et Hélène Berenguier, Directrice adjointe, ont assisté à ces échanges.

Des compétences adaptées aux métiers de la cyber-défense et de l’analyse d'images

A l’image de l’ensemble des troubles de l’autisme, le syndrome d’Asperger se caractérise par des difficultés dans les interactions sociales, associées à des intérêts spécifiques ou des comportements répétitifs. Il se différencie toutefois par l’absence de déficit intellectuel et de retard dans l’apparition du langage. Ces éléments rendent les personnes atteintes de ce syndrome particulièrement adaptées professionnellement à des domaines exigeant une attention particulière, comme l’informatique par exemple. Ces qualités en font d’excellents candidats dans les sujets de la cyber-défense et de l’analyse d’images (aériennes ou satellitaires).

Le projet d’intégration au sein du Ministère des Armées

Dans le cadre de son plan 2016-2018 pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, le Ministère des Armées a signé, en juillet dernier, une convention pour l’intégration des autistes Asperger avec l’association AFG Autisme et l’Université de Toulouse. Une démarche présentée à l’occasion de cette matinée de colloque.

L'intervention croisée d’une psychologue du travail spécialisée dans l’emploi des personnes Asperger et d’une personne ayant ce syndrome a illustré l’expérience d’insertion de personnes autistes Asperger au sein de l’armée israélienne a par ailleurs fait l’objet d’une présentation détaillée.

26 octobre 2018

Autisme : la stigmatisation sociale contribue à une mauvaise santé mentale

 

Autisme : la stigmatisation sociale contribue à une mauvaise santé mentale

Le stress lié à la stigmatisation sociale peut être la raison pour laquelle les personnes autistes ont plus de problèmes de santé mentale que la population générale, dissipant ainsi les théories du passé selon lesquelles la condition elle-même est à l'origine de cette détresse.

https://blogs.mediapart.fr

 

26 octobre 2018

Sophie Cluzel : «On ne devra plus prouver tous les 4 ans qu’on est handicapé !»

article publié dans Le Parisien

>Société|Propos recueillis par Elsa Mari| 25 octobre 2018, 10h15 | MAJ : 25 octobre 2018, 22h27 |15
Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées. LP/Frédéric DUGITpicto exclusif

Droits à vie, accès à la culture… La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel détaille les mesures annoncées ce jeudi matin par le Premier ministre lors du comité interministériel du handicap.

Dans une interview exclusive au « Parisien »- « Aujourd’hui en France », Sophie Cluzel révèle ce jeudi que les personnes handicapées auront le droit de voter et de se marier sans l’accord d’un juge. Elle détaille maintenant les autres mesures annoncées ce jeudi en comité interministériel du handicap.

Le Premier ministre a annoncé l’attribution de droits à vie. En quoi consiste-t-elle ?

 

Sophie Cluzel. Beaucoup l’ignorent mais aujourd’hui, lorsqu’on est handicapé en France, il faut le prouver ! Tous les quatre ans, on doit revenir chez son médecin, avec de nouveaux certificats médicaux, des bilans répétés. C’est une moulinette administrative insupportable alors que dans la plupart des cas, le handicap est avéré et, malheureusement, n’évoluera pas. Pour ces cas, on a donc décidé l’attribution de droits à vie. Le renouvellement de ce dossier permet de percevoir l’allocation adulte, qui concerne 1,1 million de Français ou d’obtenir la reconnaissance de qualité de travailleurs handicapés. On va alléger leur vie, leur accès à l’emploi. Les maisons départementales spécialisées (MDPH) qui s’occupent de les aider pourront se concentrer sur leur accompagnement. Ce décret sortira avant la fin de l’année.

Que ressentent les familles lorsqu’elles doivent prouver leur handicap ?

De l’incompréhension et de la colère ! On préférerait que l’on s’intéresse à des sujets plus importants pour nos enfants. Retourner chez le médecin, tous les quatre ans, est même humiliant. On a envie de dire, oui, je le sais que ma fille est trisomique, oui, je le sais que mon fils est autiste, aveugle. Pourquoi toujours nous le rappeler ? Aidez-nous plutôt à trouver une école, que ma boulangerie soit accessible en fauteuil. Ma fille (Ndlr : Sophie Cluzel est la maman de Julia, jeune fille trisomique de 22 ans) me dit souvent : Ils n’ont pas encore compris que j’étais trisomique ? Ça n’a pas changé, pourtant. Et il n’y a pas que Julia ! Chez certaines familles, cette pression administrative génère de la détresse. C’est violent et inutile.

Vous allez également rendre plus accessible la culture et le sport. Comment ?

C’est un chantier que nous avons commencé l’an dernier. On améliore la formation dans les conservatoires, on labellise des musées qui développent des audioguides, qui garantissent des conférences en langage des signes. On rend plus visibles les centres sportifs qui sont accessibles aux personnes handicapées.

Et concernant l’emploi ?

Les dix sites Internet les plus visités du service public, comme Pôle emploi, la CAF, sont accessibles à tous, aux déficients visuels et auditifs. On a aussi créé le « 114 », l’équivalent du « 15 » ou du « 17 », un numéro d’urgence dédié aux sourds. Les jeunes personnes handicapées seront encouragées à faire la journée de défense et citoyenneté (NDLR : journée d’appel) y compris s’ils vivent en établissements spécialisés. Une des nouvelles mesures, c’est aussi l’accès aux soins rendu difficile à cause d’un système de couverture sociale affreusement compliqué. On fusionne toutes les aides et les personnes handicapées auront un reste à charge bien inférieur. Nous allons également revoir l’intégralité de la liste de matériels à rembourser, comme les fauteuils roulants. On veut les mêmes droits pour tous !

26 octobre 2018

Façonner la recherche sur l'autisme par une participation significative 1/3

 

Façonner la recherche sur l'autisme par une participation significative 1/3

Les méthodes de recherche participative associent les chercheurs aux communautés concernées afin d'atteindre des objectifs communs. Ces méthodes peuvent donner des résultats significatifs pour la vie des gens et sont donc susceptibles d'avoir un impact positif. Afin de développer un cadre, une série de séminaires a été organisée et co-produite par des personnes autistes et non autistes.

https://blogs.mediapart.fr

 

25 octobre 2018

Déficiences intellectuelles : quand la génétique s’en mêle

article publié dans The Conversation 9 octobre 2018, 18:16 CEST

Objectif : lever la zone d'ombre sur les déficiences intellectuelles. Gift Habeshaw / Unsplash, CC BY-SA

Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la Science 2018 dont The Conversation France est partenaire. Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site Fetedelascience.fr.


Les déficiences intellectuelles (DI) représentent un ensemble de pathologies affectant le développement du cerveau et concerneraient 1 à 2 % de la population générale, soit 600 000 à 1,2 million d’individus en France, posant un véritable problème de santé publique.

En 2016, un rapport issu d’une expertise scientifique collective au sein de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) a souligné l’importance des enjeux concernant le dépistage, le diagnostic et l’état des connaissances sur les DI, et propose une série de recommandations et de propositions pour une meilleure prise en charge des patients et pour une organisation des passerelles entre soin et recherche.

Notre équipe de recherche basée à l’Université et au CHRU de Tours (iBrain, Inserm U1253), travaille sur les causes génétiques des DI, depuis le recrutement et l’examen clinique des patients jusqu’à l’analyse des gènes et des conséquences des mutations sur le développement neuronal. Grâce à des projets collaboratifs nationaux via les filières de santé AnDDI-Rares et DéfiScience, ainsi que des réseaux de recherche nationaux (HUGODIMS) et européens (GENCODYS), ces travaux ont permis d’obtenir de nouvelles avancées génétiques et moléculaires permettant de mieux comprendre les causes biologiques des DI.

Une constellation de gènes qui illustre la grande variabilité clinique

Les plus fréquentes et les plus connues des maladies génétiques avec DI sont la trisomie 21 et le syndrome de l’X fragile. Cependant, avec l’avènement des nouvelles technologies de séquençage haut débit de l’ADN qui permettent de décoder nos 20 à 25 000 gènes, l’architecture génétique des DI s’est révélée de plus en plus complexe, avec une grande hétérogénéité car des mutations ont été identifiées dans au moins 700 gènes. En outre, chacun de ces gènes concerne un nombre limité d’individus. L’identification de la cause d’une DI chez un patient est donc difficile mais est primordiale pour le conseil génétique.

Notre équipe a participé à un projet collaboratif international soutenu par l’Europe intitulé GENCODYS (Genetic and epigenetic networks in cognitive disorders). En regroupant l’expertise de cliniciens et chercheurs fondamentaux, ce projet rassemblant 16 équipes a produit des travaux de recherche majeurs et pionniers sur l’identification de nouveaux facteurs génétiques dans les DI (plus de 60 gènes découverts), et sur la caractérisation de mécanismes moléculaires affectant la morphologie et l’activité des synapses, ces sites de communication entre les neurones essentiels pour assurer une activité cérébrale fonctionnelle.


Schéma d’une synapse : lieu de connexion entre deux neurones. Fotolia, CC BY

Certaines de ces anomalies génétiques ou chromosomiques peuvent également causer différents troubles neuro-développementaux comme les troubles du spectre de l’autisme (TSA), la schizophrénie, et les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). On parle alors de comorbidité génétique.

En combinant des approches d’analyse de l’ADN et de mesure de l’activité du cerveau par électroencéphalographie chez des patients porteurs d’une mutation identique mais présentant une DI ou un TSA, nous avons récemment mis en évidence que cette variabilité clinique pouvait être expliquée par la contribution d’autres gènes, et être associée à une activité cérébrale distincte. Cette étude, publiée en 2016 dans Molecular Psychiatry, a permis de proposer un modèle intégré pour étudier les comorbidités génétiques retrouvées dans les DI et les TSA, et a démontré que des réseaux neuronaux distincts peuvent être impactés.

Les synapses glutamatergiques, des acteurs majeurs dans les DI

La formation des synapses et l’activité neuronale représentent des processus fondamentaux pour l’établissement des fonctions cognitives et de communication, ainsi que pour l’apprentissage et la mémoire. L’organisation structurale et la dynamique fonctionnelle des cellules neuronales, impliquant notamment l’activité synaptique, sont particulièrement touchées dans les DI.

Notre équipe étudie notamment les 1 200 gènes qui permettent la production de protéines localisées dans les structures synaptiques des neurones stimulés par le glutamate, neurotransmetteur (molécule chimique libérée par un neurone pour stimuler un autre neurone) majoritaire au sein du cerveau. Ces synapses glutamatergiques sont particulièrement touchées, sur les plans morphologique et fonctionnel, par des mutations situées dans ces gènes et associées à différents troubles neuro-développementaux.

Des analyses fonctionnelles sur des cellules neuronales permettent de modéliser le rôle normal et pathogène des mutations d’un gène candidat pour déchiffrer les mécanismes physiopathologiques perturbant le développement du neurone.

Cette stratégie nous a permis de découvrir la fonction d’un nouveau récepteur dont le gène, PTCHD1 (Patched Homolog Domain 1), est porteur de mutations chez des sujets présentant un trouble neuro-développemental (DI et/ou TSA). Ce travail, publié dans le journal Molecular Psychiatry en collaboration avec l’équipe du docteur Yann Hérault à Strasbourg, a révélé que la protéine PTCHD1 est un nouvel acteur dans les synapses glutamatergiques et a décrit que son inactivation chez la souris entraîne des modifications de la structure et de l’activité de ces synapses au niveau de l’hippocampe, une région du cerveau majeure pour la mémoire et l’apprentissage.

Ces travaux ont défini une nouvelle « maladie » des synapses (ou synaptopathie) causée par la déficience du gène PTCHD1. La compréhension des mécanismes physiopathologiques qui sous-tendent les DI est une étape essentielle pour proposer des stratégies thérapeutiques.

Des progrès essentiels pour des perspectives thérapeutiques

L’intégration des données de séquençage de l’ADN avec une caractérisation exhaustive de l’impact que des mutations découvertes dans les gènes codant les protéines synaptiques ont sur le développement neuronal, est une stratégie pertinente pour envisager le développement de nouvelles approches thérapeutiques.

Dans ce contexte, notre défi actuel consiste à combiner l’identification des défauts dans les protéines synaptiques associées aux DI avec la compréhension des mécanismes moléculaires responsables de leur physiopathologie.

Par ailleurs, la caractérisation de bio-marqueurs spécifiques, génétiques et métaboliques, constitue un enjeu majeur en santé publique et une priorité dans la recherche biomédicale sur les DI. Notre participation dans un projet collaboratif inter-régional soutenu par la Fondation Maladies Rares et le Groupement Interrégional de Recherche Clinique et d’Innovation (GIRCI) Grand-Ouest va prochainement débuter et utilisera des stratégies dites « multi-omiques » visant à améliorer le diagnostic de formes rares de DI.

25 octobre 2018

CIH : les 10 mesures annoncées par Edouard Philippe

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Le 2ème Comité interministériel du handicap du quinquennat Macron réunit les ministres concernés à Matignon le 25 octobre 2018. 10 principales mesures sont annoncées ou confirmées par Edouard Philippe.

Par , le 25-10-2018

Le 2ème Comité interministériel du handicap qui se tient à Matignon le 25 octobre 2018 a pour credo « Gardons le cap, changeons le quotidien ». Il réunit les ministres concernés par ce sujet autour d'Edouard Philippe. Le gouvernement a promis des mesures qui devraient simplifier le parcours administratif des personnes handicapées. Dans un communiqué, il expliquait vouloir faire « un point d'avancement sur les chantiers engagés depuis un an et ceux à venir : accéder à ses droits plus facilement, s'épanouir de la crèche à l'université, accéder à un emploi et travailler comme les autres, vivre chez soi et se maintenir en bonne santé et être acteur dans la cité. » Après que les ministres se sont réunis dès 8h15, Edouard Philippe a pris la parole devant la presse pour dévoiler les dix mesures de ce nouveau CIH, certaines déjà annoncées, d'autres inédites, qui viennent en complément des deux « chantiers phares », l'école et l'emploi.

Les 10 mesures du CIH 2018

1. Attribution à vie des principaux droits aux personnes dont le handicap n'est pas susceptible d'évoluer favorablement : l'allocation adulte handicapé, la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, la carte mobilité inclusion (article en lien ci-dessous).
2. Droit de vote inaliénable des personnes majeures sous tutelle.
3. Droit de se marier, se pacser ou divorcer, sans recourir à l'autorisation judiciaire, pour les personnes majeures sous tutelle (article en lien ci-dessous).
4. Garde d'enfants facilitée par un bonus inclusion handicap dans les crèches et la majoration du complément mode de garde pour les assistantes maternelles.
5. Attribution de l'allocation d'éducation de l'enfant en situation de handicap jusqu'aux 20 ans de l'enfant ou pour la durée des cycles scolaires (article en lien ci-dessous).
6. Couverture santé améliorée par la refonte des dispositifs d'aide à la complémentaire santé (fusion de la CMU-C et l'aide au paiement d'une complémentaire santé).
7. Accès aux soins facilité par la révision de la liste des produits et prestations remboursables et la clarification des modalités de prise en charge des soins en ville et en établissements médico-sociaux.
8. Gratuité ou accès aux tarifs sociaux dans les transports publics pour les accompagnants des personnes handicapées.
9. Obligation d'installation d'un ascenseur dans les immeubles collectifs neufs dès le 3e étage.
10. Soutien renforcé aux nouvelles technologies au service de l'autonomie et de la communication des personnes.

Les sujets qui fâchent…

En amont de cette réunion, les associations, rappelant que les personnes handicapées sont particulièrement touchées par la précarité, ont mentionné d'autres sujets jugés prioritaires. Le CDTEH (Comité pour le droit au travail des handicapés et l'égalité des droits) a dressé une liste des « questions qui fâchent » mais auxquelles ce CIH n'a pas répondu.  
– La désindexation de l'AAH, comme de l'ensemble des pensions et retraites, au moment où l'inflation repart.
– Le gel du plafond pour les allocataires de l'AAH en couple.
– La suppression programmée du Complément de ressources de l'AAH, au détriment des plus handicapés.
– La suppression de la prime d'activité pour certains pensionnés d'invalidité.
– La hausse des frais de tutelle, suite au désengagement de l'État.
– La baisse des aides au logement qui ne sera certainement pas compensée par la baisse des loyers.
– L'article de la loi ELAN qui prévoit de limiter le nombre de logements immédiatement accessibles dans la construction neuve.

Une CNH en régions

Sophie Cluzel en profite pour annoncer que le gouvernement a fait le choix de « décliner la Conférence nationale du handicap 2018/2019 sous la forme de plusieurs événements territoriaux » (article en lien ci-dessous). La secrétaire d'Etat au handicap part du principe qu'il « faut partir des initiatives territoriales, des expériences locales, de la vraie vie, des gestes du quotidien singuliers et universels qui contribuent, à la prise de conscience pour démontrer que c'est possible ».


 

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Sur Handicap.fr

24 octobre 2018

Les Pavillons : Elle se bat pour une meilleure prise en charge de son fils autiste

article publié dans Le Parisien

>Île-de-France & Oise>Seine-Saint-Denis|Hélène Haus| 22 octobre 2018, 14h51 |0
Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), août 2018. Hélène Ripolli a déposé plainte contre la maison d’accueil spécialisée des Pavillons-sous-Bois pour « violences habituelles sur personne vulnérable ». LP/H.H.

Hélène, qui a déposé plainte contre l’établissement où est accueilli son fils autiste, se bat pour que la structure revoie sa prise en charge des personnes handicapées.

Si la détermination devait s’incarner dans une voix, elle pourrait être la sienne. « Je le dis et je le répète : ce n’est pas à la victime de partir ! », martèle Hélène Ripolli. En août, cette retraitée a déposé plainte contre la maison d’accueil spécialisée (MAS) de l’AIPEI des Pavillons-sous-Bois - une structure associative hébergeant des patients atteints de troubles envahissants du développement - pour « violences habituelles sur personne vulnérable » envers son fils de 45 ans. Souffrant de troubles du spectre autistique, Arnaud avait été victime d’une fracture inexpliquée à l’annulaire début juin, puis d’une brûlure au second degré à la jambe fin juillet après avoir été aspergé d’eau brûlante sous la douche.

Depuis, cette ancienne directrice d’école de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) se bat pour garder une place dans l’établissement et y faire « le grand ménage ». « A la suite de ma plainte, la MAS a écrit à la Maison départementale des personnes handicapées du Val-de-Marne (MDPH 94) pour demander le transfert d’Arnaud vers un autre établissement, mais j’ai obtenu gain de cause. Ce n’est pas à lui de partir, où irait-il ? Il y a très peu de places dans les structures d’accueil », relate Hélène, qui n’y replacera tout de même pas son fils « tant que toute la lumière n’aura pas été faite sur les actes dont il a été victime ». « Il y a eu de graves erreurs dans sa prise en charge, il faut en tirer des leçons. »

Deux visites surprises de l’Agence régionale de santé

Depuis sa plainte, les choses ont un peu avancé. « L’Agence régionale de santé a effectué deux visites surprises dans l’établissement, qui ont donné lieu à une liste d’injonctions à suivre d’ici ce mardi 23 octobre », détaille la mère de famille qui en a été informée en tant que présidente du Conseil de la vie sociale.

Un organe permettant aux personnes handicapées et à leurs proches de veiller à la bonne administration de leur établissement. « Le CVS se réunit en assemblée pour questionner la direction sur divers sujets, mais depuis près de deux mois, elle empêche la tenue de toutes les réunions. C’est contraire à la loi ! », s’indigne Hélène qui, obstinée, a reconvoqué une nouvelle assemblée pour le 14 novembre.

Contactée, l’ARS a confirmé qu’elle avait bien fait deux visites dans l’établissement, mais a refusé d’en dire davantage tant que « la procédure » est « en cours ». Idem pour la MAS qui s’est refusée à tout commentaire durant la procédure judiciaire.

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