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"Au bonheur d'Elise"
ars
7 mars 2015

Autisme : Vinca Rivière et l'association Pas à Pas perdent leur procès face à Mediapart

article publié dans Médiapart

En avril 2012, je publiais sous le titre : « Autisme : un courrier embarrassant pour un centre toujours cité en exemple », une enquête révélant qu’un rapport de l’agence régionale de santé du Nord-Pas-de-Calais concluait que le centre Camus de Villeneuve-d’Ascq présentait des « dysfonctionnements » constituant « des facteurs de risques de maltraitante susceptibles d’avoir des répercussions sur les enfants accueillis ». Madame Vinca Rivière et l’association Pas à Pas déposaient plainte pour diffamation. Nous venons de recevoir les attendus du jugement : l’association Pas à Pas et Vinca Rivière sont déboutées et Mediapart est relaxé.
A l’audience du 24 octobre 2014, ce n’était pas seulement Mediapart qui était accusé. Une journaliste de la Montagne, Cécile Bergougnoux, et Fernando Ramos, le père de deux fillettes autrefois accueillies au centre Camus de Villeneuve d’Ascq, étaient aussi poursuivis pour diffamation. Tous deux ont, de même, été relaxés. Les plaignants n’ayant pas fait appel, ces jugements sont définitifs.

Mais revenons en aux faits : comme je l’écrivais, tout est parti d’un courrier adressé par Fernandos Ramos à l’ARS du Nord-Pas-de-Calais en juillet 2011 pour « ouvrir les yeux des pouvoirs publics sur les méthodes utilisées par le centre Camus de Villeneuve-d'Ascq ». Un centre bien connu du grand public puisqu’en 2008, l'acteur Francis Perrin eu carte blanche dans l'émission Envoyé spécial de France-2 pour présenter et défendre cette structure dont il était « le parrain », présenter et défendre la méthode utilisée (l’ABA, Applied Behavior Analysis, un programme de techniques de modification du comportement) et les professionnels qui prenaient en charge son fils Louis.

Or dans sa lettre envoyée en 2011 à l’agence régionale de santé (ARS), Fernandos Ramos se plaignait lui de récupérer « tous les soirs, [sa] fille avec de très nombreux bleus sur les bras et poignets » : en effet pour apprendre à l'enfant de ne plus jeter d'objet, une procédure dite « de blocage » était employée, consistant à lui serrer les bras le long du corps. Il racontait aussi dans son courrier que « la mère de [ses] filles de passage dans le Nord pendant les vacances d’avril est repartie en pleurant lorsqu’elle a vu la psychologue assise sur Alicia pendant 45min dans les toilettes pour ne plus qu’elle bouge. » Ou encore que sa fille avait été régulièrement consignée dans un coin d'une pièce murée par un matelas afin qu'elle ne se cogne pas, et dans le noir absolu, selon la procédure dite du “time out”.
 
Cette lettre a déclenché le 25 août et 9 septembre 2011 la visite de quatre membres de l'équipe d'inspection de l’ARS. Leur rapport remis cinq mois plus tard à leur hiérarchie et au centre Camus (et qu’obtint Mediapart), pointait de sérieux problèmes de fonctionnement et de formation du personnel, et surtout concluait que ce centre présentait des « dysfonctionnements » constituant « des facteurs de risques de maltraitance susceptibles d'avoir des répercussions sur les enfants accueillis »...  (Pour de plus larges extraits du rapport, l’enquête dans son intégralité est toujours disponible ici)

Forte de ces éléments, je demandais un entretien avec Vinca Rivière. Je fut reçue fin mars 2012 à Villeneuve-d'Ascq, dans le centre Camus, par la directrice du centre, Melissa Becquet, et Vinca Rivière. Au cours des deux heures d'entretien, elles ne firent montre d’aucune compassion à l’égard de Fernando Ramos et de ses deux fillettes, mais pour bien m’expliquer les procédures utilisées pour modifier les comportements, Vinca Rivière prit cet exemple. Je précise d’emblée qu’elle ne dit pas l’appliquer, mais qu’elle l’a « vu, en Hollande » :

« En analyse du comportement, il y a des procédures de punition par choc électrique. Tout le monde trouve ça scandaleux, mais c'est accepté par le gouvernement hollandais sous certaines procédures pour des troubles sévères et en derniers recours. Ce qu'on appelle “choc électrique”, on le présente en formation en faisant sucer une pile de 9 volts : ça picote la langue. Mais ça suffit à changer un comportement, je l'ai vu en Hollande, et l'efficacité en est démontrée depuis les années 50. La personne au comportement inapproprié (là, explique-t-elle, une femme qui se tapait violemment le menton – ndlr) porte en permanence à la taille une ceinture reliée à un émetteur placé sur sa cuisse. » À distance, « l'éducateur actionne le dispositif grâce à sa télécommande dès qu'elle émet le comportement. Ça produit effectivement un choc. Mais l'important est de voir que cette personne, qui ne pouvait plus rien faire, a diminué son comportement et a pu faire autre chose. On a des cas d'adulte qui ont acquis davantage d'autonomie avec ça. Cette punition-là, elle est efficace si le comportement diminue rapidement, sinon, ce n'est pas une bonne punition. Donc si ça ne diminue pas, on arrête, on va pas mettre du 80 volts !  Mais en France, dès qu'on parle de ça, on pense à Vol au-dessus d'un nid de coucou... », le film de Milos Forman.

Trois jours après la publication de l’enquête de Mediapart, le quotidien la Montagne publiait un entretien réalisé par Cécile Bergougnoux avec Fernando Ramos. Après son expérience à Villeneuve d’Ascq, ce dernier avait en effet déménagé dans sa région d’origine, près de Clermont Ferrand. Dans les pages du journal local, il revenait sur ce qu’avait vécu sa fille dans ce centre. Pour cet entretien, Cecile Bergougnoux et Fernando Ramos furent aussi attaqués pour diffamation par Vinca Rivière et l’association Pas-à-Pas.

Je fis citer à l’audience trois témoins : Claire Leconte, professeur émérite de psychologie de l’éducation (Université de Lille 3) ; Anne-Yvonne Lenfant, pédopsychiatre à Lille et ancien médecin coordonnateur de l’Unité d’évaluation diagnostique au centre ressource Autisme du Nord Pas de Calais ; et Moïse Assouline psychiatre, médecin directeur du centre Françoise Grémy et coordinateur du pôle autisme de l’association Elan Retrouvé. De leurs témoignages plein d’enseignement et surtout dépassionnés, je souhaitais qu’il fut surtout retenu ceci : que la maltraitance n’est pas forcément quelquechose de systématique ; que suivre au long cours ces enfants difficiles nécessite beaucoup d’expérience et peu d’orgueil ; et surtout qu’il faut toujours alerter dès qu’un professionnel dépasse les limites. Non pour obligatoirement le sanctionner, mais pour maintenir la vigilance de toute l’équipe soignante et ne laisser personne s’enfermer dans un comportement violent.

En 2011, Fernando Ramos avait souhaité alerter les seules autorités de santé en écrivant une lettre à l’ARS. Jamais, il ne chercha à me joindre pour incriminer le centre par voie de presse. Quand je réussis à trouver ses coordonnées début 2012 et que je l’appelais, il n’avait pas connaissance des suites données à son courrier ni a fortiori de l’inspection et du rapport qui s’en étaient suivis et que j’avais en ma possession. Si le tribunal l’avait condamné pour diffamation, ç’eut été un très mauvais signal envoyé à tous ceux qui alertent les autorités de tutelle après avoir constaté qu’un de leur proche n’est pas bien traité par les équipes à qui il a été confié.

A l’issue du procès, le tribunal a estimé que l’enquête de Mediapart poursuivait un but légitime et qu’elle avait été menée avec sérieux et prudence. Même constatation à l’égard de l’enquête de la Montagne.

Et surtout, Fernandos Ramos a été relaxé. Il n’aura pas à payer les dommages et intérêts que les plaignants réclamaient à cet ouvrier coutelier : 10 000 euros.  

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4 mars 2015

Céline Boussié, Présidente de l'association Handignez'vous - lanceur d'alerte dans le secteur médico-social

Voilà la vidéo de la prestation de Céline Boussié ce matin sur LCI

Ajoutée le 4 mars 2015

LCI le 04 mars 2015 sur le sujet des lanceurs d'alerte

2 mars 2015

La capacité de l'IME revue à la baissse - Maison d'enfants Moussaron à Condom

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 28/02/2015 à 13:20

La Santé près de chez vous - Condom (32)
La capacité de l'IME revue à la baisse
La capacité de l'IME revue à la baisse

L'agence régionale de santé de Midi-Pyrénées annonce qu'elle a modifié la capacité d'accueil de la Maison d'enfants Moussaron, située à Condom qui «accueillera désormais 45 enfants en internat et 10 enfants en SESSAD conformément au dossier déposé par le gestionnaire»…

L'ARS rappelle que cette capacité était antérieurement de 85 places. On se souvient que l'IME Moussaron avait été au cœur d'une tempête médiatique suite à la diffusion sur M6 d'un reportage tourné en caméra caché. Les conditions d'accueil d'enfants lourdement handicapés étaient pointées du doigt et des familles avaient déposé plainte.L'enquête administrative diligentée par le ministère de la Santé avait révélé de «graves dysfonctionnements» et abouti à une administration provisoire de l'IME Moussaron de décembre 2013 à octobre 2014. L'ARS considère que «la nouvelle capacité d'accueil répond aux besoins de proximité» et souligne «le travail réalisé par l'administrateur provisoire» qui a «largement contribué à cette évolution».

Les syndicats s'étaient mobilisés pour défendre les 96 salariés, inquiets des conséquences pour l'emploi.

L'ARS Midi-Pyrénées «s'assure désormais du respect de l'ensemble des préconisations par un suivi étroit de l'établissement et un recueil régulier des indicateurs d'activité et de bonne pratique. Cette vigilance de l'ARS est maintenue plus particulièrement sur quatre axes d'amélioration : respect de l'agrément, actualisation concertée du projet d'établissement, développement des partenariats locaux et amélioration des conditions d'hébergement». Sur ce dernier point, l'autorité sanitaire indique que «les enfants sont aujourd'hui logés dans des conditions convenables de sécurité et de confort, dans l'attente d'aménagements ultérieurs à valider».

Un dossier à suivre, notamment côté emploi puisque la Maison d'enfants voit sa capacité d'accueil réduite de 30 places.

1 mars 2015

Autisme : Le centre TEDyBEAR accueille enfants et parents

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Publié le 27 février 2015

Amener les enfants atteints d'autisme vers l'autonomie, tout en accompagnant les parents et frateries, tel est l'objectif du centre TEDyBEAR, ouvert il y a quelques mois à Saint-Cloud. Son originalité : proposer une approche pluridisciplinaire et spécialisée "à la carte" pour chaque enfant. Rencontre avec Inès Thoze, sa directrice.

Pourquoi avez-vous créé ce Centre ?

Pour deux raisons. L’une générale : aujourd’hui 1 enfant sur 100 est touché et les parents sont confrontés à un manque de structures d’accueil dédiées, que le Plan Autisme n’a pas résolu.
L’autre raison était d’ouvrir en France un centre d’accueil pour les enfants de 4 à 10 ans qui offre des pratiques thérapeutiques fondées sur les méthodes développementales et comportementales comme le préconise la Haute Autorité de Santé.
A cet égard, l’Agence Régionale de Santé a reconnu le Centre TedyBear comme le premier centre privé médico-social de France proposant une approche pluridisciplinaire et spécialisée à la carte pour l’enfant avec autisme.

Comment définiriez-vous les spécificités de ce Centre ?

Le Centre innove sur plusieurs aspects. Tout d’abord, il s’agit d’un centre qui regroupe sur un même site un espace d’accompagnement pédagogique au quotidien et plusieurs spécialistes (orthophonistes, psychomotriciens, ostéopathes). Le but est de faciliter la vie des familles et d’optimiser la coordination entre les thérapeutes. De manière plus générale, le Centre vise aussi à soulager les parents et fratries en limitant les contraintes et en offrant divers services d’accompagnement.

Ensuite, le Centre propose une cohabitation de plusieurs méthodes différentes mais compatibles. Nos programmes d’intervention sont basés sur les connaissances les plus récentes en neurosciences et mis en place sous l’égide d’un comité scientifique de premier plan.

De plus, les programmes d’intervention sont combinés et adaptés à chaque enfant et à son évolution par rapport aux objectifs fixés. Ces programmes sont dirigés par le Professeur Jacqueline Nadel (Chercheur au CNRS et Responsable du Réseau Interdisciplinaire Autisme Science).

Notre action se résume par «Oui, ils peuvent !». Nous voulons le montrer et le leur montrer.

Quels sont vos besoins ?

Le Centre est ouvert et opérationnel. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui c’est de nous faire connaitre des parents qui sont en attente de solution de prise en charge pour leurs enfants.

​Le 4 mars à 9h, conférence de présentation du Centre avec le professeur Jacqueline Nadel

Pour y participer : 01 47 71 11 71

Plus d'informations sur le site Internet : Centre TEDyBEAR

Centre TEDyBEAR : 3-5 avenue Caroline, 92210 Saint Cloud, 01 47 71 11 71

28 février 2015

Colloque Affinity Therapy : ma contribution au communiqué d'Alliance Autiste

article publié dans l'Express

Voici ma contribution, avec le concours de Laetitia SAUVAGE, au communiqué de l’ONG Alliance Autiste dont nous sommes membres.

 

Aux pouvoirs publics (Etat, sécurité sociale, Agences régionales de santé, conseil régional..) qui contribuent au financement des institutions spécialisées, et hôpitaux psychiatriques de jour, des universités et de la formation continue des professionnels de santé.

Nous constatons la tenue d’un colloque sur l’autisme, intitulé Affinity Therapy, les 5-6 mars à Rennes.

Il est mis en avant par le terme  « Autisme, une révolution en marche aux USA ! »

Le contenu sera la présentation d’une thérapie supposément révolutionnaire, inventée  et promue par un journaliste américain, père d’un enfant autiste. Cette méthode s’appuie sur les intérêts spécifiques des enfants.

Les partenaires de ce colloque sont la Région Bretagne, la Métropole de Rennes, le Conseil Général d’Ile et Vilaine, l’Université de Rennes et l’Université européenne de Bretagne.

La présentation de ce colloque nous laisse perplexes

  • Sur les compétences professionnelles du comité d’organisation

Nous constatons que les professionnels psychanalystes sont hautement intéressés par cette « nouvelle » méthode.

De fait, les organisateurs du colloque sont pour la plupart des psychanalystes, proches des cercles freudiens et lacaniens, et occupant des fonctions haut placées dans les universités.

Pourtant ils n’ont pratiquement jamais rien publié sur le plan international. Il n’y a aucune preuve scientifique qui atteste de l’efficacité des approches qu’ils prônent, à savoir l’approche psychanalytique / psychodynamique de l’autisme[1].

Nous constatons qu’aucun spécialiste français reconnu pour ses recherches internationales sur l’autisme n’a été invité.

De même, aucune association de parents représentative n’a été invitée.

Nous constatons que le « Groupe Recherche Autisme » dont sont membres presque tous les membres du comité d’organisation n’est pas du tout référencé sur google : 0 occurrence.

De plus il est mentionné dans la présentation[2] que  « Le groupe de recherche travaille donc depuis plusieurs années à repérer sur le terrain ce qui oriente les cliniciens dans leurs démarches diagnostiques, puis d’agréger [sic] et développer les expériences institutionnelles menées à partir de la psychanalyse en France. Les différentes études confirmant qu’il s’agit là de l’un des axes majeur de l’accueil des enfants et adultes autistes en France, il semble important de mettre en lumière leurs résultats afin de mettre en évidence les apports de cet accueil. »

Nous sommes curieux de connaitre ces fameuses études, si elles existent.

Il est également très étrange qu’un groupe de recherche qui travaille depuis plusieurs années sur le terrain n’ait aucune occurrence sur google

  • Sur le caractère « révolutionnaire » de cette méthode

Le terme de « révolution » laisse attendre une méthode résolument novatrice et prometteuse

Or, cette méthode est un mélange entre 3 thérapies (comportementale, cognitive et psychodynamique), pratique somme toute courante chez les praticiens formés à l’autisme. Rien de révolutionnaire là-dedans. Nous ne voyons pas non plus ce qu’il y a de révolutionnaire dans le fait de centrer une méthode sur les intérêts de l’enfant : en effet, l’éducation de tout enfant n’est-elle pas basée sur ses intérêts ? De plus, les interventions comportementalistes sont centrées entièrement sur les intérêts de l’enfant, considérant que la motivation est le moteur de tout apprentissage. Il n’y a absolument rien de nouveau dans cette considération.

Il est pour le moins surprenant de découvrir dans la présentation du colloque les termes « révolution », « approche et pratique contemporaine », « à la pointe des dernières recherches internationales », associés à des professionnels qui pratiquent l’approche psychanalytique de l’autisme : en effet, ainsi que l’on a pu le constater dans le film Le mur ; la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme[3]ces professionnels associent encore l’autisme à une psychose provoquée par une mauvaise relation maternelle, et pour eux le traitement consiste à les observer sans interagir. Ils n’ont pas fait évoluer leur pratique depuis les années 1970 : citons en exemple le président du colloque dans le film Le mur ; la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme Éric Laurent :

« Le dialogue avec les neurosciences, ce n’est pas seulement nous informer des résultats et de faire valoir que ça ne change pas ce qui est notre pratique fondamentale, l’orientation de notre pratique, c’est essayer de pouvoir faire vivre l’humanité sans avoir de trop grands espoirs dans les différentes bonnes nouvelles qui sont publiées tous les jours(…) »

Parmi les invités d’honneur il y a deux psychanalystes qui témoignent dans ce film, et JR Rabanel, un psychiatre psychanalyste que je vous invite à écouter[4] lors d’une formation dispensée sur l’autisme.

Notre sentiment est que, plutôt que d’être à la pointe de la recherche internationale, ces professionnels organisateurs sont à la pointe pour s’infiltrer dans chaque nouvelle stratégie qui leur permettrait de leur redorer le blason, un peu écorché par le film Le mur ; la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme  et par les recommandations de bonnes pratiques publiées par la HAS…

  • Sur l’esprit d’ouverture des psychanalystes membres du comité d’organisation

Nous reconnaissons à ces professionnels une parfaite habileté pour se montrer apparemment ouverts à toutes approches, écoutant soi-disant les autistes[5], tout en  se révélant exactement le contraire lorsqu’on examine leurs pratiques concrètes…

Citons l’invité d’honneur Alexandre Stevens, également dans le même film :

« Dans le monde francophone, l’envahissement des techniques cognitivo comportementales est un envahissement nouveau, récent mais très présent actuellement, la psychanalyse se bat contre cet envahissement. »

Capture d’écran (69)

Exemple de double discours

  • Sur les écrits de personnes autistes repris pour promouvoir la méthode

Par ailleurs, nous refusons que les écrits des « autistes de haut niveau », cités en p. 4 du dossier de présentation, soient récupérés pour cautionner ce type de pratique.  On pourrait de fait en citer bien d’autres, parmi lesquels Daniel Tammet, Temple Grandin, Liane Holiday Willey, ou pour n’en mentionner  qu’un parmi les français, Josef Schovanec, dont les témoignages vont résolument à l’encontre de la psychanalyse, dont ils sont plutôt des victimes !

Certains ont eu la chance d’être écoutés par des professionnels désireux de faire évoluer leur pratique (on pense par exemple  à la collaboration entre le Pr Mottron et Michelle Dawson[6]). C’est ce genre de témoignage, concret et constructif, que l’on souhaiterait voir relayer dans un colloque qui se présente à la pointe du progrès.

  • Sur les dépenses publiques allouées pour les pratiques psychanalytiques en institutions / hôpitaux de jour psychiatrique

Il est très déplorable que les pouvoirs publics soient dupes en s’associant à de tels « recyclages », alors que la situation des personnes autistes en France est juste dramatique.

Il est désastreux que les moyens publics soient aujourd’hui attribués à ces professionnels sans aucun contrôle de l’Etat, avec des budgets renouvelés chaque année sans aucune contrepartie et avec une opacité totale sur le financement de ces milliards d’euros[7], dépensés par la sécurité sociale.

Concrètement, la prise en charge dans ces institutions et hôpitaux psychiatriques de jour ne répond pas à la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS), s’agissant d’autisme[8].

Il est véritablement scandaleux que l’argent public soit gâché de la sorte, alors que parallèlement des parents s’épuisent à créer et gérer des centres éducatifs dans lesquels leurs enfants progressent mais sans aucun financement public.

En conséquence, nous exigeons que les pouvoirs publics cessent immédiatement de gaspiller l’argent dans de telles pratiques et redéploient les moyens financiers vers les pratiques qui répondent aux recommandations de la HAS, qui est une autorité publique.

Nous demandons que cesse ce véritable scandale qui conduit depuis des dizaines d’années à un gâchis humain provoqué par ce qui constitue une totale perte de chance pour nous.

[1] La recommandation HAS mentionne que « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur l’approche psychanalytique ».

[2] Dossier de presse page 2

[3] Ce documentaire expose le point de vue psychanalytique sur l’autisme, par la bouche de dix psychanalystes et d’un pédiatre proche des cercles lacaniens. Pour la première fois, ces professionnels expriment leurs théories dans un langage accessible aux profanes. Devant la caméra de Sophie Robert, ils exposent longuement leurs convictions intimes sur les causes de l’autisme : une psychose (folie) induite par une mauvaise relation maternelle, et les perspectives offertes par la prise en charge psychanalytique de ce trouble : le nihilisme thérapeutique, avec pour conséquence l’enfermement à vie en établissement psychiatrique.

[4] Extrait d’une conférence de Jean-Robert Rabanel – De quoi parlons-nous quand nous disons « autisme » ? à l’Institut du Travail Social de la Région Auvergne, le 11 avril 2013

[5] Des écrits de personnes autistes ont été psychanalysés et publiés dans un livre, « Ecoutez les autistes » par JC Maleval, psychanalyste et membre du comité d’organisation

[6]A. Pélouas, « Autisme, changer le regard », Le monde, 16/12/2011, URL :  http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/16/autisme-changer-le-regard_1619381_3244.html

[7] Le président du groupe parlementaire autisme a fait en 2012 une projection budgétaire permettant d’estimer à près de 13 milliards d’euros les économies totales potentiellement réalisables sur la durée de vie totale des 8000 enfants autistes naissant chaque année en cas de remboursement de 25h hebdomadaires d’accompagnement adapté pendant 16 ans (de 2 à 18 ans)

[8] La recommandation mentionne que « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur l’approche psychanalytique et  la psychothérapie institutionnelle »

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28 février 2015

Enfant handicapé : l'Etat pourrait être condamné

27/02/2015 05:46
Sabine et François Boutillier, avec leur avocat. - Sabine et François Boutillier, avec leur avocat. - dr
Sabine et François Boutillier, avec leur avocat. - dr

Neuville. Les parents d’Aurore, handicapée moteur, avaient dû pallier les manquements de l’État. Le tribunal pourrait reconnaître cette erreur.

 Sabine et François Boutillier vont pouvoir souffler. Le combat de ses parents, originaires de Neuville-de-Poitou, engagés pour défendre les droits de leur fille handicapée âgée de 12 ans, Aurore, vient de passer un cap important, hier matin, devant le tribunal administratif de Poitiers.

" Du jour au lendemain, nous nous sommes sentis abandonnés "

Le couple attaquait l'État pour avoir failli à garantir le droit à l'éducation pour chacun. Les conclusions du rapporteur public, Luc Campoy, ont été dans le sens d'une condamnation. Durant l'année scolaire 2009-2010, Aurore n'avait pas pu bénéficier d'un Service d'éducation spécialisé et de soins à domicile (Sessad). Ses parents avaient dû prendre le relais en la conduisant à des séances de kinésithérapie et d'ergothérapie en lieu et place du service. « Du jour au lendemain, ont-ils confié hier en présence de leur avocat, Me François Gaborit, nous nous sommes sentis abandonnés, livrés à nous-mêmes. Nous voulions préserver son épanouissement et on nous a imposé un choix entre sa scolarisation et sa rééducation. » Depuis sa naissance, Sabine et François ont tout fait pour que leur fille, malgré son handicap, se sente comme les autres. Parmi les autres, surtout.
 « Ce qui se passe aujourd'hui, c'est la reconnaissance d'un combat pour faire reconnaître les droits de notre fille et encourager les gens, les autres parents à ne pas baisser les bras, afin qu'il y ait une prise en charge permanente des enfants handicapés dans le département de la Vienne. C'est une petite fille sensible qui a à cœur de rester avec ses copains. Nous sommes très heureux que ses droits soient reconnus. »
Car il y a des fortes chances pour le tribunal suive les conclusions du rapporteur public. L'État pourrait être condamné pour ne pas avoir mis en place le service spécialisé d'éducation durant l'année scolaire 2009-2010. Sabine et François Boutillier pourraient toucher 2.360 € de préjudices matériels et moral ; Aurore, 4.000 € de préjudice moral. Le jugement sera rendu d'ici une quinzaine de jours. Une jurisprudence existait déjà dans ce cas. La famille pourrait la décliner localement.

repères

Le 23 janvier 2011, Sabine et François Boutillier écrivent à l'Agence régionale de santé (ARS) de Poitou-Charentes pour réclamer l'indemnisation des soins pour pallier l'absence de mise en place du Service d'éducation spécialisé et de soins à domicile (Sessad). Leur fille Aurore, handicapée moteur depuis sa naissance, en a besoin pour poursuivre sa scolarité normalement en classe de CE1. L'ARS ne répond pas. C'est ce qui a motivé cette procédure engagée devant le tribunal administratif de Poitiers en septembre 2012.

Xavier Benoit
16 février 2015

Autisme -> Connaissez vous AURA 77 qui intervient en Seine-et-Marne ?

Réseau de santé

Sensibiliser, coordonner, innover

Nous avons pour mission de faciliter l'accès aux soins et aux services des personnes avec autisme et troubles envahissants du développement en Seine-et-Marne. Notre volonté est de parvenir à une prise en charge globale et coordonnée de l'autisme, afin d'améliorer la situation des personnes à court, moyen et long terme.

Notre mission se décline en 3 axes majeurs qui sont la sensibilisation et la formation des professionnels de santé aux troubles envahissants du développement, dont l'autisme ; la coordination et le suivi global du parcours de soins des personnes avec autisme et TED; la mutualisation et la valorisation des savoir-faire entre partenaires.

Nos objectifs stratégiques se structurent à partir des objectifs du Plan Autisme 2008-2010 et du schéma départemental du handicap 2009-2014 de Seine-et-Marne :

  • Mieux former les professionnels et les familles
  • Améliorer le repérage des troubles et du diagnostic
  • Diversifier l'offre de soins et de services
  • Faciliter la continuité des parcours de vie

Réseau, vous avez dit réseau ?

"Les réseaux de santé ont pour objet de favoriser l'accès aux soins, la coordination, la continuité ou l'interdisciplinarité des prises en charges. Ils assurent une prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l'éducation à la santé, de la prévention, du diagnostic que des soins. Ils peuvent participer à des actions de santé publique. Ils procèdent à des actions d'évaluation afin de garantir la qualité de leurs services et prestations". Code de la Santé Publique, article L6321-1


Notre réseau de santé est financé par l'Agence Régionale de Santé d'Ile de France.

14 février 2015

Scandale dans les Pyrénées Orientales

logo autisme 66 esperanza

 

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Lettre Ouverte à Ségolène Neuville sur le défaut de financement des méthodes éducatives pour les enfants autistes.

 

Mme Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes Handicapées

Madame la Ministre,

Autisme 66 Esperanza, forte de plus de 300 adhérents, membre de l’Union Régionale Autisme France Languedoc Roussillon, poursuit son engagement pour les enfants autistes du département des Pyrénées Orientales. Elle interpelle notre communauté locale et régionale sur la nécessité d’inclusion en milieu ordinaire, sur l’aide aux familles pour le financement des prises en charge adaptées et recommandées par la Haute Autorité de Santé, sur l’information auprès du public et des professionnels de la santé des besoins spécifiques des enfants autistes et sur la création d’animation et de loisirs adaptés à leur égard.

Suite à vos nombreuses déclarations sur l’affirmation d’appliquer les prises en charge adaptées et recommandées par l’ANESM et la HAS, et le retrait de la psychanalyse dans le champ de l’autisme, nous vous interpellons sur un problème bien précis rencontré par des parents d’enfants autistes dans votre département d’origine.

En effet, le Centre Catalan des Sciences Comportementales (CCSC) a vu le jour en Mars 2014 suite à une forte demande des parents qui se trouvaient dans l’impossibilité d’avoir des prises en charge comportementales et décentes dans les différentes institutions existantes (SESSAD, IME, HDJ, CMP). Le constat était un manque de professionnels formés à ces méthodes dans les PO. Il existe une centaine de personnes formées en France et nous avons la chance d’avoir cinq d’entre eux au Centre Catalan des Sciences Comportementales.

Par manque de financement public, ce centre ne fonctionne qu’avec l’apport financier des parents d’autistes (1600 euros par mois). Souhaitant respecter les prescriptions du CRA Montpellier (méthodes éducatives et comportementales) les parents n’ont pas eu d’autre choix que de s’orienter vers cette structure privée unique dans la région Languedoc Roussillon. De plus les parents qui ont fait appel à la MDPH voient leur dossier gelé depuis plus d’un an.

C’est plus qu’un scandale ! C’est une honte ! La France doit défendre le plus faible, qui de plus faible qu’un enfant handicapé !

Les familles n’en peuvent plus ! Certaines vont rentrer dans la précarité si rien n’est fait immédiatement. Les parents sont prêts à monter au créneau et vont le faire sous peu. Certains prévoient des actions désespérées ou médiatiques. Autisme 66 Esperanza est prêt à diffuser ce scandale dans les médias locaux et nationaux.

En tant que Secrétaire d’État chargée des Personnes Handicapées, c’est pour vous et pour notre département, notre région, une opportunité de faire de ce centre un pilier de la diffusion des bonnes pratiques. Pourquoi ne pas faire du Centre Catalan des Sciences Comportementales un centre pilote avec un financement public ? En regroupant des professionnels reconnus et compétents pouvant former le tissu médico-social existants départemental et régional.

Nous vous demandons un RDV ou des mesures concrètes de toute urgence avant fin février. Les parents ne se bercent plus de promesses et nous ne pourrons plus les retenir très longtemps.

Dans l’attente de votre réponse rapide, veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.

Association Autisme 66 Esperanza

Cc : Mme le Préfet Chevalier / M. le Sénateur Calvet /Mme la Sénatrice Malherbe/ M. le Député Alyagas / M. le Député Siré/ M. le Député Cresta/ M. le Député Olive/ M. le Député Européen Alliot/ M. le Maire Mach/ M. le Maire Castex/ M. le Maire Pujol/ M. le Maire Villa/ M. le Maire Roque/ à l’assemble des maires du département des PO/ M. Doat, DDCS 66/ M. Herman, ARS 66/ Mme Langloys, Présidente Autisme France

12 février 2015

Autisme France -> Bilan de l'année 2014 - publié le 12 févvrier 2015

24 janvier 2015

Handicap : des cas critiques toujours sans solution, un an après un dispositif d'urgence

article publié dans La Libre.be 24 janvier 2015

Publié le 11 décembre 2014 à 17h20 Paris (AFP)

Fin 2013, le gouvernement lançait un dispositif visant à résoudre les cas les plus "critiques" de personnes handicapées n'ayant pas de solution d'accompagnement adapté. Un an après, des familles tirent un bilan très sévère de cette initiative.

En octobre 2013, les parents d'Amélie Loquet avaient saisi la justice afin d'obtenir une place en institut spécialisé pour leur fille de 19 ans lourdement handicapée, dont ils devaient s'occuper à domicile depuis un an.

Au lendemain d'un jugement en leur faveur, et afin d'éviter d'autres actions judiciaires de ce type, Marie-Arlette Carlotti, alors secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées, avait annoncé un dispositif d'urgence aux échelons départemental, régional et national. Il visait à trouver des solutions pour les cas les plus lourds d'enfants et adultes n'ayant pas de prise en charge adaptée (atteints d'autisme sévère, de handicaps mentaux, polyhandicaps...).

"Ce n'est pas grâce au dispositif Carlotti que j'ai trouvé pour début janvier une place pour ma fille. C'est grâce à mon énergie, mon réseau, parce que j'ai fait du bruit", assure à l'AFP Jeanne Auber, mère de Julie, une jeune fille de 23 ans porteuse d'un handicap complexe, dont le dossier faisait partie des "cas critiques" qui avaient été retenus.

"On nous a proposé une structure pour personnes de plus de 50 ans à pathologie psychiatrique", s'indigne Mme Auber.

Auteur du livre "Les exilés mentaux, un scandale français", ce médecin a publié il y a quelques semaines dans Libération une tribune pour dénoncer la situation et évoquer l'épuisement physique et moral de sa famille. Depuis plus de deux ans en effet, Julie vit à domicile dans le Val-de-Marne, une charge tellement lourde que ses parents avaient envisagé un temps de l'envoyer dans un établissement en Belgique.

C'est une structure des Hauts-de-Seine qui l'a finalement acceptée pour janvier. Il y avait "36 places pour 101 demandes", souligne Mme Auber.

- 'Peur' d'une mère -

L'Unapei, fédération de familles de personnes handicapées mentales, salue "l'énergie déployée dans un certain nombre de départements" mais se montre globalement critique.

Sur la dizaine de dossiers transmis aux agences régionales de santé (ARS) par la fédération, "8 ont trouvé une solution au bout d'un an", précise la directrice, Christel Prado. Mais "plusieurs sont encore sans solution, dont une situation extrêmement grave où la personne handicapée est très grande et corpulente, et où la maman a peur" face à ses accès de violence.

"On pourrait être obligés de retourner en justice", menace Mme Prado. Amélie Loquet pour sa part a obtenu une place "à 400 kilomètres", contraignant ses parents à déménager.

"Un peu moins d'une quarantaine de situations très critiques, les plus lourdes" sont remontées jusqu'à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), a précisé sa directrice, Geneviève Gueydan, mercredi devant l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). "Un tiers" seulement ont été résolues, tandis qu'une "réponse transitoire" a été donnée pour un autre tiers.

Au-delà des situations d'urgence, le conseiller d'Etat Denis Piveteau a remis en juin au gouvernement un rapport intitulé "Zéro sans solution", proposant des mesures pour éviter les ruptures de prise en charge. Marie-Sophie Dessaulle, ancienne directrice d'Agence régionale de santé, est chargée de conduire sa mise en oeuvre.

Jeudi lors de la Conférence nationale du handicap à l'Elysée, François Hollande a assuré que "l'objectif est qu'aucune famille, aucune personne ne se retrouve sans solution", "ne soit entravée dans son projet de vie".

Selon le relevé des conclusions de la Conférence, les premières mesures issues du rapport Piveteau seront appliquées "en 2015 avec les territoires volontaires, en vue d'une généralisation en 2017-2018". "La situation des enfants et des jeunes entrant dans l'âge adulte fera l'objet d'une attention prioritaire".

D'après l'Unapei, "13.000 enfants handicapés sont aujourd'hui sans solution éducative", et "6.500 enfants et adultes sont exilés en Belgique".

La fédération déplore aussi que "presque 6.500 jeunes (soient) maintenus au-delà de leurs 20 ans dans des établissements pour enfants" et que "30.500 personnes handicapées mentales vieillissantes" soient "sans accompagnement adapté".

23 janvier 2015

Autisme et stratégies éducatives - LES ADULTES

 

tiret VIVRE FMExtrait du site d'E.D.I. FORMATION (Voir les formations proposées en 2015)

 

9 au 13 mars 2015

Autisme et stratégies éducatives – LES ADULTES

Comprendre l’autisme pour une mise en œuvre concrète d’interventions pratiques adaptées. Comprendre pourquoi et comment.

Lieu : PARIS | Code stage : F2 | Session éligible : Autisme Formation

Infos & inscription

Mieux connaître EDI Formation

20 janvier 2015

Appel à projets pour le SESSAD autisme 94 : le tribunal décide d'annuler la décision de l'ARS

Communiqué de presse publié sur le site de TouPI

Un appel à projets avait été lancé en 2013 pour un nouveau SESSAD destiné à l’accompagnement d’enfants et adolescents autistes dans le Val de Marne. L’ARS Ile de France avait décidé en janvier 2014 de confier ce nouveau SESSAD à l’association gestionnaire ARISSE. L’association d'usagers TouPI, ainsi que deux mères d’enfants autistes du Val de Marne, Mouna Goubet et Thérèse Rousselot, avaient déposé en mars 2014 une requête au Tribunal Administratif de Paris pour demander l’annulation de cette décision. Le tribunal administratif vient de décider de répondre favorablement à notre requête et d’annuler la décision de l’ARS.

Prendre connaissance de la version intégrale du communiqué de presse :

=> 2015_01_20_CP_TouPI_Jugement_SESSAD_94

7 janvier 2015

La Démarche d'Evaluation et de Concertation Territoriale sur l'autisme en Île-de-France

LA DECT en 3 mots

DECT signifie Démarche d’Évaluation et de Concertation Territoriale sur l’autisme en Île-de-France.

L’EVALUATION, elle s’effectue par le diagnostic territorial partagé (DTP), c’est un recueil qui permet de croiser les informations et les analyses des différents acteurs pour aboutir à une évaluation partagée des besoins.

LA CONCERTATION, chaque acteur, institutionnel, professionnel, parent, association, usager, est impliqué dans la démarche et œuvre à une meilleure articulation et organisation des services et des parcours de soins.

LE TERRITOIRE, cette démarche est locale, pour être au plus près des réalités de chaque territoire. Elle aura lieu sur chaque département d’Ile de France.

Suite de la présentation →

Cette démarche est co-pilotée par l'Agence de Santé Régionale d'Ile-de-France, le CEDIAS CREAHI Ile-de-France et le Centre de Ressources Autisme Ile-de-France

19 décembre 2014

Autisme : améliorer diagnostic et prise en charge

Le 3e plan autisme, présenté en mai 2013 par la ministre de la Santé, commence à être appliqué en Bretagne. Le dépistage doit s'améliorer, ainsi que la prise en charge à tous les âges de vie, dès la classe maternelle.

Une classe qui n'accueille que des enfants diagnostiqués autistes a ouvert en novembre à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). C'est la première en Bretagne. On y compte sept enfants de 3 ans et autant d'intervenants. Objectif : « leur donner toutes les chances », affirme Anne-Yvonne Even, directrice adjointe en charge de l'offre médico-sociale à l'Agence régionale de santé (ARS) Bretagne. D'autres unités d'enseignement vont ouvrir dans les Côtes-d'Armor, le Finistère et le Morbihan d'ici 2017.

4 000 autistes handicapés en Bretagne

Cette classe est l'une des applications du 3e plan autisme 2014-2017, présenté par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. C'était en mai 2013. Le plan n'est présenté que maintenant en Bretagne, le temps d'avoir effectué « unetrès large concertation avec les acteurs et les partenaires, les professionnels de santé, bien sûr, mais aussi du social, de l'éducation... », explique Alain Gautron, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Bretagne. La somme de 8 millions d'euros a été accordée à la région.

Comment prendre en charge l'autisme, à tous les moments de la vie ? Cela débute par le diagnostic. « Les médecins généralistes, les parents, les associations, les professionnels vont être formés et sensibilisés aux premiers signes révélateurs », présente Alain Gautron. Il n'existe actuellement pas de test permettant de dépister la maladie.

Près de 4 000 autistes en Bretagne sont reconnus handicapés. Un trouble qui « change la vie d'une famille quand il y a des difficultés de prise en charge », énonce Alain Gautron. D'où dans les orientations bretonnes du Plan autisme la création de 50 places de Sessad (Service d'éducation spécialisés et de soin à domicile), le renforcement des Centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP) et centre médico psycho-pédagogiques (CMPP) ou encore l'ouverture d'une unité dédiée de six places en Maison d'accueil spécialisée... « Il faut plus de moyens humains », rappelle Alain Gautron.

Entre autres, la création d'un Centre de ressources pour l'autisme, un par région, est à l'étude, avec un appel à projets en cours. « Ce centre permet de mobiliser toutes les ressources professionnelles, d'harmoniser les pratiques », poursuit Alain Gautron. « Et de trouver le même langage sur l'autisme », ajoute Hervé Goby, directeur de l'offre de soins et de l'accompagnement.

« Plus on dépiste tôt, plus on prend en charge tôt. On ne guérit pas, mais on peut avoir une vie ordinaire, résume Alain Gautron,Un trouble mieux connu, c'est un trouble mieux accompagné. »

17 décembre 2014

Déceler l'autisme dès l'âge de dix-huit mois, Limoges en pointe sur le diagnostic

article publié sur Le Populaire - Limousin

Plus la maladie est décelée tôt, plus la capacité à récupérer les fonctions est importante - Raphaele Gigot

Plus la maladie est décelée tôt, plus la capacité à récupérer les fonctions est importante - Raphaele Gigot

Le premier centre expert autisme a ouvert le 1er octobre au CHU de Limoges. Il prend en charge les enfants âgés de 18 mois à six ans.

C’est une première en France. En avril, l’Agence régionale de santé du Limousin annonçait la création d’un centre expert autisme. Rattachée au pôle neurosciences du CHU de Limoges, cette structure a ouvert ses portes le 1er octobre. À ce jour, vingt-six enfants ont pu bénéficier d’un diagnostic. Huit ont été pris en charge. Une liste d’attente comprend déjà quarante-cinq enfants.

Rattraper le retard. « La France a trente ans de retard sur des pays comme les États-Unis ou le Canada, explique Philippe Calmette, directeur général de l’ARS. Il y avait une grande diversité d’écoles qui plaidaient chacune pour une certaine prise en charge. » Le centre expert autisme répond à deux objectifs : « constituer un pôle de référence » et assurer la formation de professionnels de la santé et de l’éducation. Comment fonctionne-t-il??

D’abord, repérer la maladie. « Le repérage de la maladie est un travail collectif », assure Philippe Calmette. Il est assuré par la famille, les professionnels de l’enfance, de santé ou encore l’école. Ensuite, le centre expert autisme prend en charge les enfants, âgés de 18 mois à 6 ans. « Plus l’autisme est décelé tôt, plus la capacité à récupérer les fonctions est importante », indique le Dr Geneviève Macé, à l’origine du centre expert autisme et docteur au CHU de Limoges. 

Un psychiatre et un psychologue établissent ensemble un diagnostic auprès de l’enfant. « En concertation avec une équipe pluridisciplinaire (orthophoniste, psychomotricienne, etc.), ils évaluent le degré de l’autisme », précise-t-elle. Utilisées depuis plusieurs décennies, notamment aux États-Unis et au Canada, les méthodes utilisées par le centre ont été reconnues par la haute autorité de santé.

 « Ce sont des techniques de rééducation cérébrale, une sorte de kiné du cerveau, qui permettent de refaire fonctionner les jonctions entre les neurones », détaille la praticienne. Elle ajoute : « L’autisme ne se guérit pas et l’accompagnement se fait tout au long de la vie. Cependant, toutes les formes peuvent être améliorées et cela passe par l’épanouissement de la personne. »

Un enfant, un objectif. L’équipe définit les objectifs de l’enfant pour deux mois. À l’issue de cela, puis tous les deux mois, une nouvelle analyse est effectuée. Et avec elle, de nouvelles préconisations. « Apprendre à répondre à l’appel de son nom, regarder une personne dans les yeux, prendre un objet que l’on lui tend, les objectifs sont précis et établis en fonction des compétences de l’enfant », affirme celle qui est aussi l’une des fondatrices de l’association Autisme France.

Dans le milieu de vie. Ensuite, un accompagnement intensif se met en place. L’enfant est confié à un assistant d’éducation en autisme, qui l’accompagne dans son milieu de vie à raison de vingt-cinq heures par semaine. « À son domicile, à l’école ou à la crèche, il lui apprend à apprendre », énonce Geneviève Macé. Cet accompagnement est prévu pendant deux ans suivant le diagnostic. « C’est une période cruciale : entre 18 mois et cinq ans, les gains sont plus significatifs », assure-t-elle.

Un recrutement international. Or, « la profession d’assistant d’éducation en autisme n’existe pas en France », affirme le Dr Laurence Tandy, directrice adjointe de l’appui à la stratégie et du droit des personnes, à l’ARS. D’où la nécessité de former les professionnels. Une soixantaine d’assistants ont ainsi été recrutés localement par l’ARS.

Le centre expert est placé sous la responsabilité du docteur Éric Lemmonier, spécialiste du neuro-développement. Si son recrutement s’est fait au niveau national -il vient de Bretagne-, ses futurs collègues eux viennent de contrées plus lointaines. Deux docteurs en psychologie canadiennes formeront les professionnels au diagnostic de l’autisme. Leur arrivée est prévue en mars. Des professionnels anglais, américains ou encore polonais ont aussi été recrutés. « Si les choses évoluent, il est encore difficile de recruter du personnel français formé et expérimenté en matière d’autisme », estime Geneviève Macé. 

À cela s’ajoute l’embauche d’orthophonistes, psychomotriciens, d’infirmiers. « La diversité de leurs compétences est liée à la diversité de l’altération des capacités des autistes », ajoute Geneviève Macé. Ils bénéficieront aussi d’une formation. « Tout cela prend du temps », justifie Laurence Tandy. Le centre devrait être pleinement opérationnel au premier trimestre 2015.

Marion Justinien

11 décembre 2014

Handicap : Hollande réaffirme la mobilisation, sans convaincre

article publié dans La Croix

11/12/14 - 05 H 55 - Mis à jour le 11/12/14 - 17 H 30

Le président de la République française François Hollande visite une exposition en marge de la Co...

Pool/AFP

Le président de la République française François Hollande visite une exposition en marge de la Conférence nationale sur le handicap au palais de l'Elysée, à Paris, le 11 décembre 2014

François Hollande a promis jeudi un point désormais annuel sur la politique en faveur des personnes handicapées, égrenant une série de mesures pratiques mais sans donner le coup d'accélérateur tant attendu par les associations, qui dénoncent année après année des retards criants.

"La politique du handicap est plus qu'une politique (...), c'est une ambition pour une société qui se grandit à mesure qu'elle se révèle accueillante, innovante et bienveillante", a souligné le chef de l'Etat en clôturant la 3e édition de la Conférence nationale du handicap, réunie sous les ors de la salle des fêtes de l'Elysée.

Et "cette ambition-là, je veux qu'elle soit portée par la conférence chaque année et pas simplement tous les trois ans", a-t-il enchaîné, précisant qu'il s'agirait "à la fois (de) juger des actions qui ont été menées et (de) porter de nouvelles initiatives".

François Hollande s'exprimait devant les partenaires sociaux ainsi que des responsables d'associations, d'établissements d'accueil ou de services départementaux.

La Fnath, association des accidentés de la vie, a aussitôt exprimé sa déception. "Au final, il n'en ressort que peu de mesures concrètes pour les personnes handicapées, qui attendent depuis des décennies que leur quotidien évolue", a-t-elle déploré, parlant d'"une impression de déjà-vu".

Déjà à la veille de ce rendez-vous jusqu'ici triennal, un collectif regroupant six associations de personnes handicapées avait donné le ton, exprimant son mécontentement en saisissant le Conseil d'Etat. Ce collectif juge "inacceptables" les nouveaux délais (3 à 9 ans de plus) accordés par le gouvernement pour rendre accessibles aux handicapés lieux publics et transports.

Le constat fait en 2012 était qu'"il n'y avait ni méthode, ni moyens, ni échéancier" pour être au rendez-vous de 2015, a cependant plaidé le chef de l'Etat.

Entre autres progrès, François Hollande a souligné que les villes accueillant les Euro 2015 et 2016 de basket et de football ont "fait en sorte que ces compétitions puissent être totalement accessibles aux personnes en situation de handicap". Il a par ailleurs mis en exergue l'accessibilité numérique, annonçant que pour l'élection présidentielle de 2017, le matériel de "propagande électorale" devrait être "accessible pour tout citoyen quel que soit son handicap".

- 'Garder le rythme' -

Sur un autre sujet ultra-sensible, le manque de prise en charge adaptée pour des milliers d'enfants et adultes handicapés, le président de la République a assuré que "l'objectif est qu'aucune famille, aucune personne ne se retrouve sans solution" ou "ne soit entravée dans son projet de vie".

Il s'est engagé à "au moins garder le rythme" des créations de places dans les établissements spécialisés (+4.000 par an).

Evoquant la scolarisation des enfants handicapés, il a annoncé qu'"à la rentrée 2015, au moins une unité supplémentaire d'enseignement en milieu ordinaire sera ouverte dans chaque département", leur nombre étant "ainsi porté de 200 à 300".

Un effort sera fait aussi selon lui pour l'accès des jeunes handicapés aux études supérieures: "d'ici trois ans, la totalité des universités devra avoir adopté un schéma directeur handicap", a déclaré M. Hollande, alors que seulement 10% des universités l'ont fait jusqu'à présent.

Il a également préconisé un accès des jeunes handicapés au service civique "facilité et étendu jusqu'à 30 ans", au lieu de 25 ans.

François Hollande a par ailleurs promis une "simplification" des prestations liées au handicap. Ainsi, "à partir de l'année prochaine", les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), pourront selon lui "décider d'accorder l'Allocation adulte handicapé pour une durée plus longue, jusqu'à cinq ans".

Le chef de l'Etat a également annoncé la création d'une "carte mobilité inclusion" pour remplacer à termes les deux cartes dites de "stationnement" et de "priorité".

Pour améliorer l'accès aux soins (dentaires, gynécologiques...) des personnes handicapées, "des objectifs spécifiques" seront fixés dans les contrats passés entre les Agences régionales de santé (ARS) et les maisons de santé pluridisciplinaires.

Concernant l'emploi, le président Hollande a fixé l'objectif de "triplement" du nombre d'accords relatif au handicap dans les entreprises "d'ici à trois ans" (10% actuellement).

3 décembre 2014

Autisme et droits - Document publié par Autisme France - Novembre 2014

29 novembre 2014

Autisme. Le docteur Lemonnier quitte Brest pour Limoges

Ce médecin était apprécié des familles. Mais sa personnalité atypique dérangeait... Il a quitté le CHRU de Brest pour le Limousin où il va diriger un nouveau centre.

"En septembre, j'ai été recruté par le CHU de Limoges pour diriger le Centre expert régional autisme, créée avec l'Agence régionale de santé du Limousin", explique le docteur Eric Lemonnier, 55 ans, pédopsychiatre spécialiste de l'autisme.

Il explique : "Nous allons redéfinir des parcours de santé et faire du diagnostic chez des enfants entre 2 et 4 ans. Je recrute une équipe de 80 personnes dont 60 assistants d'éducation et une quinzaine de « superviseurs ». Je travaille aux côtés de la docteure Geneviève Macé, spécialiste française de l'autisme. Je suis ravi !"

Avec Yehezkel Ben-Ari, un des plus grands chercheurs français, le docteur Lemonnier a co-réalisé une étude sur le bumétanide. Ce diurétique diminue les symptômes chez certains malades. Cette étude suscite de grands espoirs.

Diagnostic précoce et scolarisation

Mais au sein du centre de ressources autisme de Brest, qu'il a contribué à créer, rien n'allait plus avec certains collègues. De guerre lasse, il a été muté "à sa demande", dans un service de dermatologie de l'hôpital brestois où il se trouvait isolé.

Le Dr Lemonnier estime que l'autisme "n'a rien à voir avec la psychanalyse. C'est une maladie neuropsychologique". Il a développé le diagnostic précoce et a poussé à la scolarisation des enfants autistes.

26 novembre 2014

Saint Nazaire : Un établissement ABA pour de jeunes autistes

En janvier 2015 le groupe Jean-Zay hébergera dans les locaux rénovés, l'association Agir et Vivre l'autisme qui gérera un accueil éducatif pour 10 jeunes autistes de 2 à 7 ans en appliquant la méthode ABA.
Xavier Perrin, Thibault Guyonnet Duperat, Christelle Moyon et Fabrice Bazin annoncent l'ouverture de l'établissement pilote ABA pour les jeunses autistes
Xavier Perrin, Thibault Guyonnet Duperat, Christelle Moyon et Fabrice Bazin annoncent l'ouverture de l'établissement pilote ABA pour les jeunes autistes

En France, il naît environ un enfant autiste sur 150 selon les chiffres de l'INSERM. Ce trouble précoce du développement de l'enfant est d'origine  neurobiologique. Il est souvent diagnostiqué tardivement. Les formes sont très variables et on parle de troubles du spectre autistique.
Troubles des interactions sociales, difficultés de communication, comportements stéréotypés et répétitifs peuvent se cumuler. Il est donc impératif de disposer d'un diagnostic très précoce. Cependant les professionnels ne sont pas toujours formés. Pourtant le bébé manifeste très tôt ses différences. Ou plutôt ne manifeste pas, car c'est plutôt comme cela que les parents peuvent repérer les premiers symptômes. Le tout-petit ne prend pas de contact visuel, ne tend pas les bras, sourit très peu, ne vocalise pas, comme s'il n' avait pas d'intérêt pour le monde qui l'entoure.
Les enfant diagnostiqués avant trois ans peuvent bénéficier d'une éducation spécifique, recevoir les repères, compenser en partie leurs déficiences et développer leur compétences, et les parents adapter leur comportement.

ABA

L'analyse appliquée du comportement est une méthode qui existe depuis plus de 70 ans, mais elle vient seulement d'être reconnue officiellement en 2012 en France. La haute autorité de la santé ayant reconnu son efficacité. Jusqu'alors l'approche psychiatrique était privilégiée.
La méthode ABA s'appuie sur les sciences cognitives, l'enfant autiste a des capacités mais des difficultés à communiquer, le langage des signes est utilisé, ou des pictogrammes pour petit à petit lui apprendre les comportements adaptés en recherchant l'autonomie du quotidien, l'interaction sociale, le langage. En effet comme l'explique Thibault Guyonnet Duperat, « il n'y pas que l'école, il faut aussi savoir mettre ses chaussures, s'habiller tout seul, prendre le bus, supporter l'environnement». « Nous utilisons des ''renforçateurs'', « c'est ce qui fait plaisir à l'enfant ») explique Christelle Moyon administratrice et fondatrice de l'établissement de Nantes. Ainsi par exemple, si rester assis sur une chaise est difficile et que l'enfant refuse, pour une activité appréciée (regarder un DVD)  cela peut être acceptable, la proposition sera de faire l'activité assis.
Il existe neuf établissements ABA en France recevant environ 400 enfants, alors qu'aux alentours de Londres on en dénombre 80.
Pour l'instant les centres ABA sont considérés comme pilotes et nommés « expérimentaux ».

L'établissement de Saint-Nazaire

Il est considéré par l'agence régionale de la santé (ARS) comme une extension de celui de Nantes, créé en 2011 (grâce à des fonds privés). Il offre 10 places, (3 encore disponibles) pour des enfants de 2 à 7 ans. Un éducateur spécialisé est dédié à chaque enfant, des activités s'effectuent aussi à l'extérieur, les repas se prendront au restaurant du groupe scolaire.Les enfants sont reçus du lundi au vendredi mais la méthode ne peut bien fonctionner sans une grande implication des parents. Ceux-ci sont formés par l'établissement. Deux psychologues spécialistes de la méthode ABA mettront en place les programmes et donneront leur appui aux éducateurs.
Les enfants seront reçus du lundi au vendredi mais la méthode ne peut bien fonctionner sans une grande implication des parents. Ceux-ci sont formés sur place.

L'établissement n'est pas une « école », c'est un institut médico-éducatif pratiquant une méthode adaptée à l'autisme. L'établissement est public. La Ville de Saint-Nazaire a effectué des travaux (50 k€) et l'ARS règle un loyer et les charges (19 k€/an). C'est une volonté « d'inclure » les jeunes autistes dans la ville et de « partager » souligne Fabrice  Bazin*. Pour Xavier Perrin* , « c'est aussi offrir aux parents un choix pour leurs enfants ». Les locaux (environ 300 m 2) comportent des lieux dédiés au enfants et des bureaux ainsi que deux grands préaux, une cour et un parking.

Pratique :

Voir aussi ABA.org et http://agir-vivre-autisme.org/
Contact tél. : 06 02 28 50 44



* conseillers municipaux

Auteur : LY | 24/11/2014 |
17 novembre 2014

Ajaccio : Création d'une unité d'enseignement en maternelle pour enfants autistes

article publié sur CORSE NET INFOS

Rédigé par le Dimanche 16 Novembre 2014 à 18:32 | Modifié le Dimanche 16 Novembre 2014 - 21:5

Le troisième plan national autisme prévoit la création d’unités d’enseignement en maternelle pour enfants autistes associant enseignants et professionnels médico-sociaux. 700 places devront être créées sur la durée plan autisme 2013-2017, ainsi que l’ouverture d’une unité d’enseignement dans chaque région pour cette rentrée scolaire 2014. En attendant l’ouverture d’une unité d’enseignement par département, l’académie de Corse, grâce à la forte mobilisation de l’agence régionale de santé, du rectorat et de la Ville d’Ajaccio a invité la presse vendredi à la signature de la convention pour l’ouverture de la première Unité d’Enseignement en maternelle pour enfant avec autisme ou TED à l'École Saint-Jean d’Ajaccio.

Ajaccio : Création d'une unité d'enseignement en maternelle pour enfants autistes
Michel Barat recteur de l’Académie de Corse, Guy Monchaux DASEN de la Corse du Sud, Jean-Jacques Coiplet directeur général de l’ARS, Stéphane Sbraggia représentant la Ville, Hélène Cerlini présidente de l’association régionale spécialisée d’action sociale, d’éducation et d’animation (ARSEA), ont tout d’abord visité les locaux de la nouvelle unité et rencontré les personnels qui auront comme objectif d’améliorer l’intégration en milieu scolaire dès la petite enfance des enfants autistes. L’académie de Corse est celle qui scolarise le plus d’enfants handicapés et notamment en milieu ordinaire et qui compte le plus de personnel spécialisé sur le plan national. 

Qu’est-ce qu’une unité d’enseignement maternelle autisme ?
Ce dispositif permettra l’accueil des enfants de 3 à 6 ans ayant des troubles trop importants pour être scolarisés en classe ordinaire, même avec une auxiliaire de vie scolaire et l’appui des structures existantes. Il est une structure médico-sociale destinée à compléter la palette d’offre d’accompagnement à la scolarisation des enfants autistes, qui va du milieu scolaire ordinaire à la scolarisation au sein d’établissements médico-sociaux. Cette première unité d’enseignement a été créée en privilégiant l’extension d’un établissement ou d'un service médico-social existant, l’Association régionale pour la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence qui gère notamment l’IME les Salines. Une autre unité d’enseignement sera ouverte à la rentrée 2015 à Bastia, on en compte seulement une trentaine au plan national. 

L'école maternelle saint-Jean accueille l'unité spécialisée
Cette classe spécialisée a été  accueillie au sein de l’école maternelle Saint Jean grâce à la  municipalité d’Ajaccio qui a mis gracieusement à disposition les locaux, procédé aux aménagements nécessaires, fourni un matériel scolaire conséquent. Celle-ci accueillera jusqu’à 7 enfants qui seront présents à l’école sur le même temps scolaire que les autres élèves de leur classe d’âge, pour une durée maximale de 3 ans (de 3 ans à 6 ans). La rentrée s’est déroulée le 10 septembre 2014.
L’encadrement est assuré par une équipe alliant enseignants et professionnels médico-sociaux : un enseignant spécialisé, trois éducateurs spécialisés, un neuropsychologue, un psychomotricien, une aide médico-psychologique, une orthophoniste, un neuropédiatre, une infirmière. Ces professionnels sont supervisés dans leur pratique par un cabinet spécialisé dans la prise en charge éducative de l’autisme dans le cadre des bonnes pratiques définies par la Haute autorité de la santé.
 

Un financement de 280 00 euros de l'ARS
Des formations à destination des parents et des professionnels de l’unité d’enseignement et de l’école ont été programmées afin de favoriser un accompagnement personnalisé, global et coordonné. Un comité de suivi se réunira régulièrement pour évaluer cette structure novatrice et l’insérer dans le réseau des classes et des structures qui interviennent dans l’accompagnement de la personne avec autisme. L’unité d’enseignement bénéficie d’un financement de 280 000 € attribué par l’ARS de Corse et d’un poste d’enseignant spécialisé mis à disposition par l’Inspection académique de Corse du Sud.

Un plan autour de cinq grands axes
L’autisme a été reconnu comme un handicap en 1996 par la loi «Chossy». Placé dans la catégorie des troubles neuro-développemental, il entraîne différents types de déficiences qui nécessitent des réponses adaptées et individualisées. L’autisme se caractérise par de graves altérations du développement dans les domaines de la communication verbale et non verbale, des interactions sociales et des comportements, des intérêts et activités qui sont restreints et stéréotypés. La Haute Autorité de Santé (HAS) a estimé, qu’un nouveau-né sur 150 serait concerné par l’autisme et les troubles envahissants du développement.
Les propositions qui composent le 3ème plan autisme visent à répondre à la faiblesse criante de la prise en charge de l’autisme en France il a été construit autour de cinq grands axes :
-Diagnostiquer et intervenir précocement
-Accompagner tout au long de la vie
-Soutenir les familles
-Poursuivre la recherche
-Sensibiliser et former l’ensemble des acteurs de l’autisme
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