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"Au bonheur d'Elise"
9 octobre 2011

une journée nationale d'études organisée par l'IUFM des Pays de la Loire le 7 décembre 2011

Scolariser les élèves présentant un trouble du spectre autistique

En partenariat avec l’AFPSSU, l’ANAE et le CRERA


Lieu : IUFM Nantes date : mercredi 7 décembre de 9h00 à 17h00

 

Une journée nationale d’études est organisée par l’IUFM des Pays de la Loire en
partenariat avec l’AFPSSU (association française de promotion de la santé scolaire et universitaire), l’ANAE (approche neurologique des apprentissages de l’enfant) et le CRERA (centre de ressources autisme Pays de la Loire).

 

Le thème traité est celui de la scolarisationdes élèves présentant des troubles envahissants du développement et des troubles autistiques avec une approche plurielle : médicale, psychopédagogique, didactique et historique. Elle se déroule sur une journée à Nantes.

Au programme
Etat de la question et des connaissances sur les TED par Léonard VANNETZEL (directeur pédagogique de l'ANAE)
Scolariser les élèves avec autisme : quels moyens, quels projets, quelle démarche par Christine PHILLIP (INSHEA) ou Mme BARTHELEMY (Tours) 
Scolarisation et autisme en Pays de la Loire : la question du parcours scolaire par François TUFFREAU (Observatoire Régional de Santé) 
Présentation d'une application de communication avec tablette numérique
Présentation des dispositifs après la loi de 2005 : quelle place pour les élèves TED
Aménager le projet pédagogique des élèves avec TED par Gilles PORTRAIT (CRERA Pays de la Loire)
Quel langage, quelle communication avec les élèves TED
Expérience d'un Clis TED/autisme à Nantes.

Pour de plus amples reseignements :

http://www.anae-revue.org/

 

Pour compléter cette journée :

 

ANAE N° 115 - Troubles du spectre autistique et Troubles d'apprentissage

N° coordonné par le Pr J.-L. Adrient (Paris-Descartes)

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8 octobre 2011

article publié sur Six-Fours.net le 7 octobre 2011

Six Fours Handicap Autisme PACA a enfin un vrai lieu d'accueil

L’association autisme PACA, a inauguré son lieu d’accueil pour les apprentissages des enfants autistes et aspergers. Elus, magistrats, professionnels de la santé et naturellement des parents étaient présents au quartier Jaumard.

Jean-Marc Bonifay n'a pas caché son émotion lors de l'inauguration du lieu d'accueil destiné aux enfants autistes. Ici en présence des élus Jean-Sébastien Vialatte,Marion Nicolay et Joseph Mulé.

Jean-Marc Bonifay n'a pas caché son émotion lors de l'inauguration du lieu d'accueil destiné aux enfants autistes. Ici en présence des élus Jean-Sébastien Vialatte,Marion Nicolay et Joseph Mulé.

Avoir aujourd'hui un enfant autiste n'est pas une sinécure, au-delà du bouleversement familial, les obstacles sont nombreux encore dans notre société, comme pour la scolarisation en milieu "ordinaire" (manque d'AVS ou de volonté de certaines équipes éducatives pour accueillir ces élèves) ou la persistance de certaines approches psychanalytiques destructrices dans le milieu médical en sont les meilleurs exemples.
Un enfant sur 150 né en France serait porteur de troubles autistiques d'après l'INSERM, et le député-maire Jean-Sébastien Vialatte a rappelé que la région en recense 30.000 que l'autisme était "un trouble neuro-développemental". C'est donc avec soulagement et avec beaucoup d'espoir que l'association Autisme PACA a pu mettre en place ce lieu d'accueil et d'apprentissages, avec le soutien de la municipalité. Ce centre est totalement adapté pour ces enfants avec des outils pédagogiques qui ont fait leur preuve où les supports visuels ont toute leur place. Interviennent le psychologue Cyril Rolando, l'orthophoniste Anne Violet ainsi que Patricia Peugniez pour un atelier cirque ou Mélanie Laurentin (Arts&co) pour un atelier danse. Grâce au soutien du Conseil général l'association a pu aussi embaucher Béatrice Cordier, éducatrice de jeunes enfants.
Le président d'APACA Jean-Marc Bonifay avec émotion s’est adressé à l'assistance: "Je vous remercie de m'aider à les porter vers une autonomie future en travaillant sur les habiletés sociales, mais aussi sur les apprentissages fondamentaux. Il ne fait pas oublier qu'un enfant autiste n'a pas tous les codes de la société et il est essentiel de lui en fournir les clefs pour lui permettre d'avancer". Il a grandement remercié le député-maire Jean-Sébastien Vialatte et son premier adjoint Joseph Mulé: "J'insiste, car sans eux je n'aurais rien pu faire".
Il a remercié également les nombreux clubs services qui ont soutenu l'association: le Kiwanis Josephine Baker, le Kiwanis Six-Fours/la Seyne/Saint-Mandrier et le Kiwanis Bandol/Sanary ainsi que le Lions club Bandol/Sanary/Six-Fours. Ce projet a également pu voir le jour grâce à la participation de partenaire privées comme les ambulances l'Ourson bleu, Auchan La Seyne, Post'imprimerie ou la SA Orditec. Et lors de cette inauguration, le Kiwanis Sanary-Le Beausset Joséphine Baker a remis un chèque de 2 000 euros à l'association. Et comme une bonne nouvelle ne suffisait pas le maire a confirmé : "Comme je l'avais promis lors d'une remise de chèque à l'école primaire du Brusc, lorsqu'un club services fera un don, la mairie participera à hauteur égal. Nous subventionnerons ainsi l'association Autisme Paca à hauteur de 2 000 euros l'année prochaine. Je fais cela pour dire que seule, l'argent publique ne peut tout faire". Et le maire en a profité pour saluer la ténacité de Jean-Marc Bonifay: "Cest une personnalité rare qui n'abandonne jamais, qui a toujours le sourire et l'ouverture de ce centre lui doit beaucoup".

Trop peu de personnel et notamment au tribunal d’instance

Dans l'assistance il y avait de nombreux protagonistes liés au monde du handicap. Citons Sandrine Oblet (neuropsychologue) venue en représentante du Centre Ressource Autisme qui ouvrira au printemps 2012 à La Seyne, car jusqu'à présent les parents souhaitant établir un diagnostic pour leurs enfants devaient se déplacer à Nice ou Marseille. On retrouvait également des personnes du milieu associatif comme Paul Ben Haïm président du Haricot magique (accueil des enfants présentant des troubles sévères du développement liés ou non à un retard mental à Sanary) ou Isabelle Decitre de Dyspraxique mais fantastique (Var) qui organise samedi matin à Bandol une conférence sur les troubles de l'apprentissage dans le cadre de la journée nationale des Dys . Il y avait aussi de nombreux représentants du monde judiciaire; chose logique dans la mesure où les autistes ont à faire à cet univers dans de nombreuses étapes de leur vie, et le président d'APACA a à cœur de les sensibiliser sur le sujet. Les tribunaux statuent pour le placement des enfants autistes, les mises sous tutelle lorsqu'ils sont majeurs, les défauts de soins et depuis l'été dernier sur l’internement psychiatrique sans consentement. Etaient présents Jean-Paul Patriarche (vice-président du tribunal d'instance de Toulon), Sandrine Reffreger (directrice du service des greffes) et la membre bienfaitrice de l'association Caroline Rietsch, greffier chef.
Jean-Paul Patriarche a expliqué que « l’on s'occupe notamment des tutelles et on est très sensible aux handicaps. Par exemple pour l'autisme, à partir de 20 ans, il y a pénurie de centre dans la région, ce n'est pas facile pour les familles. On essaye de les guider mais notre région est particulièrement en dessous de la moyenne nationale". Les trois magistrats gèrent pas mois 7 000 dossiers qui englobent toutes les personnes mises sous tutelle, des jeunes aux personnes âgées.
Le président d'APACA dira en conclusion: Ces initiatives locales de proximité permettent aux enfants de rester en famille et dans leur villes ou canton, nous sommes fiers de contribuer à souder les familles et c’est une valeur phare d'Autisme PACA que vous partagez avec nous".

Le centre en quelques mots

Les activités ont lieu au centre de loisirs Jaumard et s'adresse aux 6-12 ans répartis par groupe, avec une méthode pédagogique totalement adaptée: « Le cerveau des enfants autistes fonctionnent différemment, nous en tenons compte pour les apprentissages. En effet, ils sollicitent plus que les autres les zones du cerveau dédiées à des traitements visuels spécifiques. On se retrouve donc bien devant des enfants "penseurs visuels" qui ont des capacités supérieures dans ce domaine, et en s'appuyant sur ce point fort, il est possible de compenser les difficultés, et d'éviter un échec dans les apprentissages » a expliqué Jean-Marc Bonifay. Citons la méthode des alphas ou la méthode PECS ou une pédagogie basée sur les supports visuels comme le Kamishibaï. Au de-là des activités à Jaumard qui ne visent pas à remplacer l'école mais apporter un plus, des groupes de parole seront organisés à la Maison des familles ainsi que des ateliers à Sanary lors des vacances scolaires. A noter que toutes ces activités sont gratuites d'où l'importance des aides apportées par les clubs services ou les collectivités.

D. D., le 07 octobre 2011

http://www.six-fours.net/actualite/six-fours-handicap-autisme-paca-a-enfin-un-vrai-lieu-d-accueil-4336.html

8 octobre 2011

Recommandation de bonne pratique publiée sur le site de la HAS (Haute Autorité de Santé)

Autisme et autres TED diagnostic et évaluation chez l’adulte

Méthode

Recommandation pour la pratique clinique

Promoteur

Haute Autorité de Santé

Objectifs

Cette recommandation de bonne pratique a pour objectif d'améliorer le repérage des troubles et le diagnostic des TED chez l'adulte, quelle que soit sa situation : personne vivant à domicile accompagnée ou non par un service, personne accueillie ou hébergée dans un établissement médico-social, personne accueillie et/ou hébergée dans un service ou un établissement sanitaire. Le repérage passe par l’amélioration des connaissances des professionnels, quelle que soit leur qualification et leur lieu de pratique (sanitaire, médico-social ou social). Le but est d'offrir, sur la base d'un diagnostic fiable et d’une évaluation personnalisée, des aides et des services spécifiques à toutes les personnes adultes concernées par l’autisme et autres TED.

Recherche
documentaire

De janvier 2000 à mai 2010

Version

Document initial

Date de
validation
juillet 2011
7 octobre 2011

article publié sur Agora Vox le 7 octobre 2011

Quelles thérapies pour l’autisme ?

La Haute Autorité de Santé vient de clore une consultation publique portant sur la version provisoire des futures recommandations de bonnes pratiques de prise en charge de l'autisme. En complément, elle a publié également une version provisoire d'un argumentaire détaillé qui comporte une revue exhaustive de la littérature scientifique récente sur ce sujet, utilisée pour élaborer ce projet de recommandations.

Ce document doit encore être finalisé, selon les remarques faites au cours de la consultation publique ; on espère le document définitif au cours du premier semestre 2012.
 
Une bonne surprise à la lecture du document provisoire, c'est qu'enfin, on reconnaît l'importance d'une intervention éducative précoce et intensive, utilisant une approche cognitivo-comportementale de type TEACCH ou ABA. Il s'agit d'une revendication de longue date des associations de parents, qui se heurte toujours aujourd'hui à un blocage institutionnel lié à la prédominance de la vision psychanalytique obsolète de l'autisme dans nos institutions de prise en charge (hopitaux de jour, instituts médico-éducatifs, CMP, Sessad...). Dans ces recommandations provisoires, il est clairement recommandé : « Mise en oeuvre dans les 3 mois qui suivent le diagnostic de TED d’interventions individualisées, précoces, globales et coordonnées, débutées avant 4 ans, qu’il y ait ou non retard mental associé, selon une approche comportementale ou développementale de type ABA, modèle de Denver ou TEACCH ou selon une prise en charge intégrative, dont la thérapie d’échange et de développement ».
 
On y trouve aussi : « équipes formées et supervisées, taux d’encadrement d’un adulte pour un enfant, rythme hebdomadaire d’au moins 20-25 heures par semaine scolarisation comprise, fondées sur des objectifs fonctionnels à court terme, ajustés au cours d’échanges entre la famille, les professionnels qui mettent en oeuvre les interventions et ceux qui en assurent la supervision, visant au minimum l’imitation, le langage, la communication, le jeu, les capacités d’interactions sociales, l’organisation motrice et la planification des actions et les capacités adaptatives des comportements dans la vie quotidienne ».
 
Enfin, donc, on trouve noir sur blanc qu'il est recommandé pour aider les autistes des prises en charge avant tout éducatives, visant à leur apprendre les compétences qu'ils n'ont pas acquis naturellement comme les enfants neurotypiques. Enfin, aussi, on y recommande un volume hebdomadaire minimum de 20 à 25 heures scolarisation comprise, ce qui devrait éviter les sempiternels débats avec l'école ou la MDPH, qui sous prétexte de compassion, limitent au minimum les heures de scolarisation en incitant perpétuellement les parents à ne pas « sur-stimuler ces pauvres enfants ». Au contraire, les autistes sont des enfants qui se noient et qu'il faut aider à sortir la tête de l'eau afin qu'ils apprennent à nager – les laisser couler à cause d’une compassion déplacée serait le pire service à leur rendre.
 
L'argumentaire détaillé, même s'il est très épais et fastidieux à lire, démontre s'il en était besoin l'abondance d'études scientifiques sérieuses qui démontrent l'efficacité des prises en charge éducatives de type comportemental (ABA) et cognitif (TEACCH). Les détracteurs de ces approches ne pourront plus prétendre qu'on ne sait rien, que rien n'est prouvé – c'est faux, on sait très bien, et depuis longtemps, ce qui marche ou non, ce qui aide les autistes ou non.
 
Les parents et leurs associations auraient donc tout lieu de se réjouir de ce projet de recommandations qui a mis si longtemps à voir le jour ; rappelons qu'il devait être publié au début du Plan Autisme 2008-2010, il a donc environ 3 ans de retard ! Mais ce retard est imputable aux impitoyables actions de blocage menées en coulisse par les tenants de l'approche psychanalytique de l'autisme, qui ont beaucoup à perdre à la sortie de ce document. Donc mieux vaut tard que jamais...
 
Cependant, une lecture plus attentive amène certaines interrogations inquiétantes. En effet, le processus de production de ce document repose sur le « consensus formalisé », c'est à dire que pour que sorte une recommandation, suffisamment de personnes parmi celles ayant participé à l'élaboration du document doivent y trouver leur compte. Il s'agit d'une méthode utilisée par la HAS pour tenter de surmonter les divergences de vues irréconciliables entre psychanalystes, cognitivistes et familles ; mais cette méthode a ses effets pervers, comme on va le voir.
 
Reprenons la recommandation citée au début de cet article ; la fin est importante : « ...ou selon une prise en charge intégrative, dont la thérapie d’échange et de développement ». La « Thérapie Echange Développement » est une prise en charge qui ressemble un peu à du TEACCH qui serait axé principalement sur le jeu. Sa définition est : « La thérapie d’échange et de développement est décrite comme une psychothérapie centrée sur l’échange et le développement cognitif, affectif et émotionnel. Prototype des interventions précoces, la thérapie d’échange et de développement est un soin individuel réalisé sous la conduite d'un thérapeute spécialisé, qui permet à l'enfant de développer ainsi ses capacités de contact avec autrui, d'interaction et d'adaptation à l'environnement ». Elle a été mise au point au CHU de Tours par l'équipe du Pr Lelord, aujourd'hui dirigée par le Pr Catherine Barthélémy, par ailleurs présidente du comité de pilotage d'élaboration de ces recommandations. On comprend donc qu'elle soit recommandée, compte tenu de sa similitude avec les prises en charge éducatives validées par les études scientifiques de l'argumentaire.
 
 Mais que signifie donc « prise en charge intégrative » ? Pour cela, il va falloir nous plonger dans l'argumentaire détaillé. La page 83 donne comme définition : « Les prises en charge intégratives font l’objet d’une section distincte en raison de leur éclectisme. Elles empruntent leurs moyens à différents courants théoriques et adaptent leur utilisation au contexte de l’enfant, aux souhaits de sa famille et aux ressources des professionnels de différentes disciplines. Les interventions proposées dans le cadre de ces programmes sont multiples et variables. » Que faut-il en comprendre ? La phrase clé est « elles empruntent leurs moyens aux différents courants théoriques ». En effet, on constate depuis quelques années que le discours des professionnels de la mouvance psychanalytique a évolué en apparence, prônant une « synthèse » ou une « intégration harmonieuse » des « différents courants théoriques » de façon à répondre aux besoins de la personne autiste dans les différents domaines « éducatifs et thérapeutiques ». L'idée serait donc de mélanger par exemple du TEACCH et de l'ABA avec des prises en charge psychanalytiques, sans a priori, au bénéfice de l'enfant. Ce discours est évidemment très séduisant, tout d'abord pour les parents, perdus dans les querelles théoriques entre spécialistes, mais aussi et surtout pour les décideurs politiques chargés de distribuer les financements et encore plus perdus que les parents. Ces prises en charge dites « intégratives » parviendraient donc à réconcilier des spécialités qui s'opposaient jusqu'à présent.
 
D'un point de vue théorique, cela paraît bien hardi. Comment réconcilier en effet l'approche cognitivo-comportementale avec l'approche psychanalytique ? La première considère l'autisme comme un cumul de déficiences qu'il s'agit d'aider l'enfant à surmonter à l'aide d'une prise en charge éducative précoce et intensive, le plus tôt possible et le plus rapidement possible pour tirer avantage de la plasticité cérébrale chez le jeune enfant (d'où les 20 à 25h par semaine préconisées par le projet de recommandations). L'approche cognitivo-comportementale considère aussi qu'une grande partie des angoisses de la personne autiste vont disparaître à mesure que ses facultés de communication et sa compréhension de son environnement s'améliorent. A l'inverse, l'approche psychanalytique considère les angoisses comme la cause première des difficultés de la personne autiste et s'attachent donc à les diminuer, considérant qu'elle ne sera pas « psychiquement prête » pour de l'éducatif tant que les angoisses sont trop présentes. De plus, les tenants de cette approche ne cessent de recommander de ne pas « sur-stimuler » les enfants, préférant attendre « l'émergence du désir de communiquer » - en gros, l'autiste finira par parler quand il en aura l'envie... On ne peut donc échapper à un certain scepticisme quand à la faisabilité réelle d'une telle « intégration » des courants théoriques.
 
 Mais qu'en est-il, d'un point de vue pratique ? Quels sont les résultats obtenus par ces approches, qui sont uniquement mises en oeuvre dans les hôpitaux de jour français, par des psychiatres psychanalystes ? Le même argumentaire donne des réponses (pages 155-156) à cette question. On est d'abord frappé par la pauvreté de la littérature scientifique sur ces méthodes, alors que les hôpitaux de jour existent depuis des décennies : une seule étude réellement utilisable, publiée en 2007. Quels sont ses résultats ? « après 3 ans de prise en charge en service de pédopsychiatrie, l’échantillon d’enfants montre une augmentation du retard de développement d’autonomie de vie quotidienne et du développement de la cognition relative à la personne. En contraste, le rythme de développement de la communication et socialisation et de la cognition relative aux objets demeure stable bien que retardé. » Ce qui veut dire que, en moyenne, les compétences des enfants autistes pris en charge de cette manière, au mieux stagnent, au pire se dégradent.
 
Si le même document note que quelques établissements de ce type proposent néanmoins des prises en charge jugées de bonne qualité (intégrant des éléments éducatifs, comportementaux, et une intensivité suffisante), la plupart de ces prises en charge sont trop « éclectiques » et trop peu intensives pour pouvoir être réellement efficaces : « certaines d’entre elles s’apparentent alors à une juxtaposition de pratiques éducatives et de rééducations peu fréquentes mises en oeuvre avec des techniques très hétérogènes, ce qui n’est pas souhaitable pour l’enfant/adolescent autiste ».
 
Finalement, ces prises en charge dites « intégratives » font plus penser à un vaste fourre-tout dans lequel on trouve fréquemment le pire, rarement le meilleur, compte tenu des résultats disponibles. Pour beaucoup d'associations de parents, il s'agirait donc d'une sorte d'alibi servant à dissimuler, sous une couche peu épaisse « d'éducatif », une poursuite des pratiques psychanalytiques obsolètes et inutiles qui sont la règle dans 80% des hôpitaux de jour et IME accueillant des autistes. L'exception la plus notable étant l'hôpital de Tours où la Thérapie Echange Développement a été mise au point.
 
On voit donc maintenant plus clairement le danger du libellé de ces recommandations provisoires : en amalgamant la Thérapie Echange Développement aux pratiques inefficaces des hôpitaux de jour à dominante psychanalytique, sous une appellation consensuelle de « prise en charge intégrative », ce projet permettrait que la vie continue comme avant et que surtout, surtout rien ne change. Les quelques parents motivés et pugnaces qui se battent dans leur coin pour aider leur enfant en mettant sur pied de l'ABA ou du TEACCH avec quelques uns des rares professionnels disponibles, le plus souvent en payant de leur poche la majorité des coûts, pourraient continuer (tant que leur santé n'y aura pas été usée). Les autres, la majorité, faisant confiance au « docteur en blouse blanche », mettront leur enfant à l'hôpital de jour le plus proche, pensant sincèrement qu'on y fait du bon travail, évidemment, puisqu'il suffit de coller quelques pictogrammes sur les portes pour pouvoir dire que la prise en charge y est magiquement devenue « intégrative » !
 
Heureusement, ces recommandations, issues de plusieurs mois de tractations entre professionnels et associations, ont été comme prévu soumise à une « large consultation de tous les acteurs concernés ». Les associations de parents ont ainsi pu faire entendre leurs voix, et cette tentative d'escroquerie manifeste a été décelée et largement dénoncée par la plupart des représentants du monde associatif (dont le collectif Egalited). L'incohérence entre l'argumentaire, qui conclut au manque de données permettant de justifier ces prises en charge intégratives, et le projet de recommandations, qui les met en avant au même titre que l'ABA ou le TEACCH, est manifeste, et a été signalé à la Haute Autorité de Santé au cours de cette consultation.
 
Ces remarques, venues de tous horizons, sont aujourd'hui en cours d'examen par le groupe de pilotage de la HAS et de l'ANESM qui a la charge de publier ces recommandations. La version finale est prévue début 2012 ; espérons que le bon sens, l’honnêteté intellectuelle et la rigueur scientifique finissent par prévaloir et qu'enfin les parents d'enfants autistes puissent disposer d'une base fiable sur laquelle fonder leurs choix pour leur enfant, au niveau des documents équivalents disponibles dans les autres pays. Ce n’est qu’à cette condition que la situation pourra enfin évoluer favorablement pour les autistes français et leurs familles et que la France pourra enfin sortir par le haut de 50 ans de misérabilisme.
7 octobre 2011

article publié sur le portail de la Région Ile de France le 8 juillet 2011

L’autisme, grande cause régionale 2011

Avec un nouvel appel à projets, la Région encourage l’émergence d’initiatives bénéficiant aux personnes autistes ou à leur entourage familial.

 

Maison pour autiste Bagneux © Mairie de Bagneux

 

Renforçant sa politique en matière de handicap, la Région a fait de l’autisme sa grande cause régionale 2011. Elle lance ce 8 juillet un appel à projet destiné à encourager toute initiative bénéficiant aux personnes souffrant de ce grave trouble du comportement.

Qu’est qu’une grande cause régionale ? C’est un tout nouveau dispositif visant à susciter l’émergence de projets sur une problématique particulière érigée en grande cause régionale touchant les personnes handicapées, âgées, en situation d’exclusion ou en grande précarité. Sur un plan financier, il vaut aux projets concernés de bénéficier d'une aide régionale majorée de 5%.

450.000 Français touchés

L’autisme, qui se manifeste par une inadaptation à l’environnement social et familial et des problèmes (voire une impossibilité) de communication avec son entourage,  affecterait 5.000 à 8.000 nouveau-nés en France par an, et toucherait au total plus de 450.000 Français, selon la Haute autorité de santé. Or, à peine 10% d'entre eux bénéficient d'une réponse adaptée à leurs besoins.

Le choix de la Région de faire de cette maladie, dont on méconnait encore tous les mécanismes, la première de ses grandes causes régionale s'explique par les conclusions des Assises sociales régionales de 2010. Elles ont en effet mis en évidence le manque, en Île-de-France, de structures pour la prise en charge des autistes (on y répertorie 1.404 places pour les enfants et les jeunes au sein d’établissements médico-sociaux et 658 places pour adultes) et le défaut d’accompagnement des familles très souvent isolées.

Formations des médecins, aide à la parentalité, actions de recherche...

S’adressant aux associations œuvrant en faveur de Franciliens, l’appel à projet régional (ouvert jusqu’à la fin de l’année) peut retenir des actions très variées, lesquelles bénéficieront de subventions pouvant atteindre 20.000 euros. Cela pourra être, par exemple, des actions de formation et d'information en direction des personnels de santé (pédiatres, médecins…) ou des actions d’aides à la parentalité pour soutenir les familles souvent bien démunies face à cette maladie (la Région entend privilégier le soutien aux familles sans solution de structure d’accueil ou en situation de précarité sociale). La promotion des droits et de la citoyenneté des autistes, les actions favorisant l’accès à l’emploi, les animations sportives, de loisirs et culturelles sont aussi concernées par cet appel. Sans oublier tout ce qui relève de la prévention santé et de l’accompagnement social et éducatif des enfants et adolescents touchés.

Cette maladie n’ayant pas encore livré toutes ses clefs, les actions de recherche sont une autre cible de appel. La création de réseau et d’échange de pratiques et d’outils à vertu pédagogique permettant l’information, la formation et la sensibilisation des personnes retiendra ainsi l’attention de la Région. De même que les actions de mise en place de protocole de recherche, d’évaluation des programmes d’accompagnement de la personne autiste.

La Région engagée depuis 2004

Ce nouveau dispositif vient s’ajouter aux actions de la Région en faveur de la création de lieux de vie pour les autistes. Ainsi depuis 2004, la Région a financé 638 places pour enfants et adolescents et 1.300 places pour adultes à hauteur de plus de 20 millions d’euros. De plus, elle a soutenu 29 projets d’accompagnement social de ces personnes pour près de 460.000 euros.

Photo : maison pour autistes de Bagneux © Mairie de Bagneux

http://www.iledefrance.fr/lactualite/social-solidarite/sante-social-solidarite/lautisme-grande-cause-regionale-2011/

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7 octobre 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 27 septembre 2011

L’autisme en France: Bienvenue au pays de l’horreur

Autismo DiarioTraduction de l’article « Autismo en Francia: Bienvenidos al país de los horrores« .

Déjà au mois de mars nous nous étions faits l’écho de la situation extrêmement grave des personnes avec autisme et de leurs familles en France. Durant ces derniers mois, nous avons poursuivi la collecte d’informations, en contact avec divers activistes de France qui œuvrent pour les droits des personnes avec autisme. Selon l’information (de première main) transmise par ces personnes, la situation est si grave, voire gravissime,  que nous avons décidé de réaliser ce reportage sur la situation, en France,  des personnes avec autisme et leurs familles.  Nous aurions souhaité réaliser une liste reprenant, pour la France, [uniquement] les droits des personnes avec autisme qui s’amenuisent, mais comme ce sont quasiment tous, nous avons du y renoncer.

L’éducation

« Moi, si l’enfant ne fait rien de toute la séance, et que je somnole à côté de lui, ça m’est égal.  Je suis habitué à ça dans mon travail de psychanalyste ». Laurent Danon-Boileau

En France, un enfant qui a reçu un diagnostic d’autisme se voit pratiquement interdire l’accès à l’éducation. À peine 20 % des enfants autistes ont la possibilité d’accéder à l’école. Et ces 20% d’enfants « chanceux » correspondent en général aux enfants ayant reçu un diagnostic d’Asperger ou d’autisme de haut niveau de fonctionnement.  Mais, quoiqu’il en soit, cet accès à la scolarisation ordinaire ne l’est pas forcément à plein temps. Cette problématique s’applique également aux enfants ayant d’autres difficultés, comme les Troubles de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH), la dysphasie, etc.

Les « chanceux »: les 20% d’enfants « chanceux »  sont supposés aller en classe accompagnés d’une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) ou d’une EVS (Emploi de Vie Scolaire), et, s’ils s’en sortent bien, ils pourront poursuivre au collège ordinaire (dans le cas contraire ils seront déscolarisés).

Bien que cela paraisse évident, pour que l’enfant fasse connaissance de son AVS, il faut qu’une espèce d’alignement planétaire et cosmique se réalise! Que l’enfant se voie attribuer cette assistance est une question de pure chance et non pas de droit. L’autre problème est qu’un grand nombre de ces auxiliaires n’ont aucune formation et qu’elles changent chaque année. Si vous avez de la chance et gagnez le gros lot, c’est à dire une auxiliaire qualifiée, vous ne savez pas ce qui se passera l’année suivante, au mieux vous ne l’avez pas encore!    »Il y a autant de situations particulières que d’enfants: cela prendrait des années pour établir la liste des cas illogiques et scandaleux. Encore une fois il s’agit plus de chance que de droit, » nous commente-t-on depuis la France à ce sujet.

Nous avons également l’exemple du « Service d’Education Spéciale et de Soins A Domicile » ou SESSAD (c’est-à-dire des professionnels qui interviennent dans le milieu « normal » pour aider et conseiller les professeurs et ceux qui s’occupent de l’enfant). De la même façon que ce qui se passe avec les AVS et EVS, tout est question de l’endroit où vous vivez et de la chance que vous avez. Chaque SESSAD peut utiliser un modèle différent, c’est pourquoi nous trouvons autant de types d’assistance et de soutien que de SESSAD. De nouveau, vous entrez dans un système de roulette russe. Le problème quand on joue à la roulette russe, c’est qu’à un moment on se prend la balle!

À la frontière du Bien et du Mal: quand un enfant atteint l’âge de 7 ans, si l’équipe éducative estime qu’il ne suit pas le rythme adéquat, on enverra l’enfant dans un centre d’éducation spécialisée, ou dans un dispositif d’éducation spécialisée dépendant de l’un de ces centres, que cela plaise ou non à la famille. Cela s’applique non seulement à l’autisme, mais aussi à tout autre type de difficultés fonctionnelles.

L’éducation spécialisée

Les « Instituts Médico-Educatifs » ou IME sont les « présumés » Centres d’Education Spécialisée du pays du Cognac. De nouveau, vous devez vous en remettre à la chance, aux alignements planétaires et à l’horoscope chinois, puisque les IME sont un peu similaires aux SESSAD. Dans certains cas, les IME se résument à une prise en charge de type psychanalytique, aux techniques du parking, aux ateliers « pataugeoire » (vous mettez un enfant en maillot de bain dans une petite piscine gonflable pendant que deux thérapeutes observent son comportement dans l’eau: si l’enfant touche ses parties intimes ou pas, comment il évolue, ses gestes, ses expressions, et ils en tirent des conclusions à partir de ces observations) et autres barbaries d’un autre âge.  Si vous tombez dans un de ces IME, il vaut mieux que l’enfant reste chez lui!  Vous pouvez aussi trouver d’autres IME qui tentent de mettre en place d’autres stratégies éducatives. Cependant, le ratio enfant/soignant frôle généralement le 12/1, sans compter la qualification professionnelle de l’équipe d’intervention thérapeutique qui peut être la pire comme la meilleure. En réalité, les IME se transforment souvent en de vulgaires centres de détention pour enfants, mais avec permission de rentrez chez soi le soir.

L’autre problème est que si un IME fait du bon travail, il sature rapidement, les familles allant même jusqu’à déménager vers d’autres régions pour pouvoir accéder à ces places si rares.

Les « Hôpitaux de Jour », sont un peu comme une espèce de maison des horreurs. Un centre, lié au service psychiatrique d’un hôpital, où l’on maltraite quotidiennement les cas les plus sévères. De même, ces centres se gardent bien de donner une quelconque information sur le genre de prise en charge qui se pratique sur les enfants. Personne ne sait non plus, de façon certaine, et aucune étude sérieuse n’a été réalisée sur ce type de prise en charge, si cela donne des résultats. Comme il n’existe que peu, ou pas, de surveillance in situ du respect des bonnes pratiques de la part du Ministère de la Santé (bien qu’il existe des Agences Régionales de Santé),  les équipes de ces centres font ce qu’ils veulent, du moment qu’ils ne mettent pas en danger les enfants et tant qu’il n’y a pas de plainte des familles (en vérité, il est difficile de déposer une plainte circonstanciée quand on a si peu d’information). Un autre aspect incroyable de ces centres est que beaucoup d’entre eux, en suivant la voie psychanalytique, s’emploie à « étudier » toute la famille pour pouvoir démontrer que le problème vient d’elle, principalement de la mère!

Des professionnels qualifiés

Dans cet incroyable paysage, il y a très peu de professionnels bien formés et qualifiés. Il y a également peu de subvention pour la formation spécialisée dans ce domaine. En pratique, tout le soutien financier du gouvernement est destiné à ces centres dont nous venons de parler. Avec pour conséquence le départ vers des structures privées, donc très chères et loin des possibilités financières de la majorité de la population, des professionnels de qualité qui, au contraire de leurs « collègues », ne vivent plus en 1905.

Ce genre de structure, où l’on peut trouver des prises en charge reconnues au niveau mondial (ABA, TEACHH, PECS…), obtiennent à peine 10% des subventions destinées à l’autisme, ce qui a rendu mission impossible le développement de plans modernes et efficaces dans la prise en charge de l’autisme.

La famille

Au-delà de ce paysage si désolant, il y a des dizaines de millier de familles qui souffrent chaque jour de cette terrible situation. Ces familles sont confrontées à d’innombrables problèmes contre lesquels elles doivent lutter chaque jour, butant dans la plupart des cas contre une véritable « ligne Maginot » sociale et bureaucratique.

Quelle issue? Actuellement les familles françaises se trouvent dans des situations absurdes et qui échappent à toute logique, ce qui rend encore plus difficile la possibilité d’affronter la situation.

D’un côté, ils se retrouvent face à la malchance de ne pas avoir touché le « gros lot » dont nous parlions dans le reportage, et d’un autre côté ils doivent affronter des diagnostics plus que douteux et un modèle de prise en charge plus proche des méthodes du « Dr. Mengele » que des modèles adéquats. Dans beaucoup de familles, l’un des parents doit faire le choix d’abandonner son travail pour s’occuper de façon humaine de l’enfant. Ils doivent, à leur tour, se mettre au niveau nécessaire en un minimum de temps, sans autres moyens et sans capacité économique supplémentaire, pour se convertir en thérapeutes de leur enfant.  Sans oublier qu’ils sont confrontés au rejet social, à l’oubli bureaucratique et à la perte de leurs droits.

Peut être, si vous êtes une de ces familles aisées et trrrrèèèèès chanceuses, la « Maison des Personnes Handicapées » (MDPH) de votre département (il y en a plus de 80) sera quelque peu proactive et pourra vous épauler, à condition toutefois que vous soyez assez habile pour vous extraire du labyrinthe administratif et bureaucratique qui s’impose avant l’obtention d’aides et de compensations économiques. Si vous y arrivez, peut être obtiendrez-vous assez d’argent et d’aide pour parvenir à mettre en place quelques prises en charge. En fonction de l’endroit où vous vivez et de votre habileté, vous pourrez obtenir assez ou… rien. Ainsi, si vous n’avez pas les ressources économiques suffisantes, vous êtes condamnés à ne pas pouvoir donner à votre enfant les opportunités qu’il mérite et, ce faisant, les tensions au sein de la famille augmenteront d’autant plus.  Le sentiment de désarroi et le désespoir minent même les esprits les plus résistants.

Action directe: étant donnée cette terrible situation, les familles s’organisent et entament toutes sortes d’actions de protestation contre cet état de fait qui porte atteinte directement aux droits, à la liberté et à la dignité de milliers de citoyens français. Dans cette lutte pour la dignité, le respect, les droits et l’égalité, ils doivent pouvoir compter sur l’appui de la communauté internationale. Pour que, même en France, il existe une démocratie réelle.

Quelques données

Au jour d’aujourd’hui,  la technique de torture préférée des spécialistes français est peut être le packing. Et en plus ils se permettent de donner des formations, de monter des études, tout cela avec l’argent public,  bien évidemment. Si vous ne savez pas ce qu’est le packing, vous pouvez consulter la vidéo ci-dessous, dans laquelle vous verrez comment on enveloppe un jeune dans des draps humides et glacés, comme s’il s’agissait d’une momie,  laissant seulement le visage à découvert. Ce châtiment corporel et cette agression émotionnelle est supposée être une « thérapie » le saviez-vous ?

Plus d’informations sur les centres menant à bien une « étude » sur le parking sur le site web d’Autisme Infantile, vous pourrez ainsi éviter ces centres de façon à ce qu’ils ne torturent aucun de vos êtres chers.

Une autre des brillantes idées des psychanalystes français et de continuer à culpabiliser la mère pour l’autisme de son enfant. Nous traitons de ce sujet sur la théorie de Bruno Bettelheim et les mères frigidaires Dans l’article « ¿Madres Nevera? o ¿la frialdad de un hombre? Bruno Bettelheim« ,   »Des mère frigidaires? Ou la frigidité d’un homme, Bruno Bettelheim? ».

Dans la même lignée, ne manquez pas Madame Geneviève Loison, qui affirme que les mères ne sont rien de moins que des crocodiles! En dépit de son apparence de « Mamy Nova »1, cette dame a fait et continue à faire un mal considérable à toutes les personnes qui ont la malchance de passer entre ses mains. C’est pour cette raison que des familles françaises ont lancé une campagne à son encontre, sur le thème « Un crocodile pour Geneviève », (pour en savoir plus, allez sur la page Facebook d’Autisme Infantile).

Ceci n’est qu’un bref résumé de la situation actuelle. En réalité l’affaire est suffisamment grave pour qu’on lui réserve beaucoup plus d’espace, mais le but était de vous informer concrètement de cette réalité. Ce n’est certainement pas une situation réjouissante, bien que rendre visibles ces problèmes est de la responsabilité des médias, mais c’est ce qui se passe et c’est pour cela que nous avons voulu en rendre compte.  SI vous souhaitez en savoir plus sur ce thème, vous pouvez consulter les liens suivants (en français) :

http://autismeinfantile.com/informations/ailleurs/lautisme-en-france-bienvenue-au-pays-de-lhorreur/

7 octobre 2011

article publié par la Voix du Nord le 5 octobre 2011

Grand Corps Malade : « En tant que parrain de la MAS, j'ai désormais des responsabilités à assumer ! »

mercredi 05.10.2011, 05:16- La Voix du Nord

 Au côté de Philippe Petit, la «flamme» à la base de ce projet de MAS. Au côté de Philippe Petit, la «flamme» à la base de ce projet de MAS.

|  LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Hier, familles et résidents n'avaient d'yeux que pour lui... Grand Corps Malade, une empathie de tous les instants solidement accrochée aux lèvres, était à l'aise dans son costume de parrain de la MAS d'Oignies. Un parrain prêt à s'engager dans la durée et dont on a bien compris qu'il n'aurait laissé sa place pour rien au monde. Rencontre.

PAR PASCAL WALLART

Mine de rien, avoir choisi dès le départ un pseudonyme comme le vôtre vous a dès le début donné des responsabilités... On peut imaginer que si vous aviez conservé votre nom de Fabien Marsaud, vous ne seriez sans doute pas à Oignies aujourd'hui ? « Oui et non, ça ne m'aurait pas empêché d'être parrain de cette structure je pense. Ce n'est pas parce que j'ai un handicap que je me sens plus légitime comme parrain, Yannick Noah aurait pu être à ma place et apporter sa notoriété... Après cette notoriété, elle m'est tombée dessus sans que j'y prenne gare. Quand j'ai commencé mon petit art qu'est le slam dans des cafés, je ne m'y attendais pas... »

Vous l'avez laissé entendre, qu'être parrain de la MAS, c'est pour vous un engagement. Vous ne serez pas de ces parrains qui, une fois le ruban coupé, disparaissent à jamais : « Le mot parrainage n'est pas anodin pour moi, il implique des responsabilités, de faire corps avec le projet. J'ai auparavant déjà refusé pas mal de demandes de parrainage parce que je sentais que je n'aurais pas pu m'impliquer. Même si je n'habite pas dans le Nord, je m'engage à venir deux ou trois fois par an pour des spectacles plus grand public ou, plus dans l'anonymat, pour rencontrer les gens et les équipes. Si c'était marqué « avec le soutien de Grand Corps Malade », je serais juste venu couper le bouton et ça se serait arrêté là, mais je suis parrain et j'ai désormais des responsabilités à assumer... » 

Qu'est ce qui vous a convaincu ? La flamme de Philippe Petit et son parcours ? Le projet de la Maison ?

« A la fois le projet et le discours de Philippe Petit lorsqu'il m'a expliqué la philosophie de cette structure et sa volonté de l'inscrire au coeur de la ville. On sait que les structures pour personnes handicapées sont souvent en marge, loin de tout et ça devient un peu un mouroir à huis clos. Je sais de ce que je parle parce que ça je l'ai vu. On est sûr que ça ne sera pas le cas à la MAS d'Oignies, que ce sera un lieu de vie, très bien intégré au niveau architectural dans la ville... » > Votre ressenti après la visite des lieux ? « C'est vraiment une structure à taille humaine, et elle possède une balnéo qui n'a rien à envier aux plus grands centres de rééducation ! » > QUn spectacle des résidents a été organisé avant votre montée sur scène... : « Ça me touche vraiment et j'ai hâte de voir ça. Je n'en sais pas beaucoup plus sinon que je vais être spectateur à mon tour et l'idée me plaît plutôt ... » > Prenons un peu de distance avec le parrain : il en est où le slam aujourd'hui ? « Il y a bien sûr le slam intégré dans l'industrie du disque, et qui est suivi par les médias, mais le vrai slam, c'est celui qui propose à tout le monde de prendre la parole et il continue à vivre partout, dans les collèges comme dans les prisons. Et pas seulement en France, mais aussi en Belgique, en Suisse, au Québec, en Afrique... Et puis voir le slam récupéré par des profs de français lors d'ateliers, c'est pour moi très important !

Même si ça ne plaît pas à tout le monde si l'on se réfère à un débat avec Éric Zemmour où il avait tenté de vous infantiliser : « Pas étonnant puisqu'il veut infantiliser tout ce qui n'est pas pile dans ses idées. C'est quand même lui qui a dit que le rap était une sous-culture créée par une bande d'analphabètes, alors partant de là... » •

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Autour_de_Lens/Henin_et_Alentours/2011/10/05/article_grand-corps-malade-en-tant-que-parrain.shtml
7 octobre 2011

« C’Est Mon Ecole A Moi Aussi ! »

Marche pour la scolarisation des enfants en situation de handicap organisée par l’association « C’Est Mon Ecole A Moi Aussi ! ». L'association lance un grand appel à témoins.


Scolarisation des enfants handicapés par MDemessine

7 octobre 2011

article publié sur l'Ardennnais le 6 octobre 2011

Avis de parents d'une enfant en situation de handicap : «la profession doit être reconsidérée»

Publié le jeudi 06 octobre 2011 à 10H52 - Vu 26 fois

La famille Ballery s'est battue pour obtenir une AVS afin de permettre à Tatiana d'aller à l'école à temps plein.

La famille Ballery s'est battue pour obtenir une AVS afin de permettre à Tatiana d'aller à l'école à temps plein.

Papa d'une petite Tatiana porteuse de la trisomie 21, Bruno Ballery est un témoin privilégié du travail des AVS. Selon lui, « il y a un manque de considération de la profession ». Pour lui, l'auxiliaire de vie scolaire doit suivre l'enfant tout au long de sa scolarité.
« Une séparation n'est jamais évidente à gérer pour nos enfants handicapés, cela peut provoquer un blocage vis-à-vis de la nouvelle accompagnatrice. » Le père de famille attentif l'assure : « Une rupture de l'équilibre de l'enfant et tout s'écroule. Tous les acquis et les progrès obtenus sont perdus. Il faut tout reprendre à zéro. »
Bruno Ballery est aussi très critique sur l'organisation même du système d'attribution et de recrutement des AVS.
« Nous avions obtenu un avis favorable en juillet dernier de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) pour une auxiliaire de vie à temps plein. Mais il a fallu se battre pour l'obtenir sur le terrain. »
En effet, en septembre dernier, Tatiana n'avait toujours pas d'accompagnatrice désignée pour faire son entrée en maternelle. « Aujourd'hui, l'AVS est la clé de l'avenir de nos enfants. Elles sont là pour les aider, les faire progresser et passer en classe supérieure. »
Faut-il encore le rappeler, sans cet accompagnement, nombre d'instituteurs refuseraient la prise en charge des enfants en situation de handicap. « Et pour obtenir une AVS, il faut savoir se battre », reconnaît Bruno Ballery. Comme beaucoup de parents, la famille Ballery a plus l'impression d'être éreintée par les institutions et l'administration que par le handicap de son enfant.

I.D.S.

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/avis-de-parents-dune-enfant-en-situation-de-handicap-la-profession-doit-etre-re

6 octobre 2011

L' émission « Enquêtes de Régions » de France 3 Nord Pas-de-Calais, diffusée mercredi 5 octobre à 22h55

Une heure de témoignages et de reportages auprès de familles et de soignants. C’est au Centre Camus, situé à Villeneuve d’Ascq, que Christelle Sabarotsrecevra ses invités, parmi lesquels :

- Gersende Perrin, épouse de l’acteur Francis Perrin, qui défend la méthode ABA (Analyse appliquée du comportement) dont a bénéficié leur fils Louis, autiste.
- Des parents,
- Le chercheur Vinca Rivière, la pédopsychiatre Patricia Do Dang,

- Sylvia Spitalieri, directrice de l’école belge l’Arbre Vert,

témoigneront des difficultés et progrès constatés.

Avec Florence Itsweire, maman d’un adolescent autiste, nous verrons également qu’il demeure difficile, en France, d’envisager l’avenir.
Olivier Masson, directeur du Centre de ressources autisme Nord Pas-de-Calais, nous expliquera comment détecter au plus tôt cette maladie qui, malheureusement, n'est toujours pas correctement  prise en charge dans notre pays.

http://nord-pas-de-calais.france3.fr/emissions/enquetes-de-regions-70646548.html

6 octobre 2011

Etre né autiste en France - petite vidéo et textes de références

La France a 40 années de retard en matière de prise en charge de l"autisme.

De nombreux rapports ont été rédigés sur le sujet, diverses alertes ont été levées depuis bien longtemps.
Hélas la situation des familles confrontées à l'autisme est plus que jamais dramatique.
Face au lobby psychanalytique tout puissant en France et à l'indifférence la plus totale des politiques, les familles ne peuvent compter que sur leurs propres capacités à exercer un contrôle sur la situation pour essayer de s'en sortir.
Cette vidéo (un peu rapide) reprend différents éléments clés des rapports suscités, les textes et propos sont retranscrits tels quels.

Les sources sont consultables en intégralité via les liens ci-dessous :

- Avis n° 47 du CCNE du 10 janvier 1996 et n° 102 du 9 décembre 2007 sur la prise en charge des personnes autistes en France.
http://www.ccne-ethique.fr/docs/fr/avis047.pdf

- Loi n° 96-1076 du 11 décembre 1996 modifiant la loi no 75-535 du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médico-sociales et tendant à assurer une prise en charge adaptée de l'autisme.
http://www.inshea.fr/ressources/documents/07l_96-1076.pdf

- Rapport parlementaire de Jean-François Chossy d'octobre 2003 sur La situation de l'autisme en France.
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/034000590/0000.pdf

- Circulaire du 8 mars 2005, les recommandations de l'Anaes (aujourd'hui remplacée par la Haute Autorité de Santé) en 2005 et 2006 pour la pratique du dépistage de l'autisme.
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/recommandations_a...

- Loi 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006051257&am...

- Colloque international de l'INS HEA (vendredi 28 et samedi 29 mai 2010) par Jean-Claude Ameisen du CCNE.
http://www.dailymotion.com/swf/video/xf641w

- Code de l'action sociale et des familles (Version en vigueur au 3 mars 2011).
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006074069&amp...

- Rapport : Le plan autisme, un an après 28 mai 2009 (Ministère du Travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité)
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/DP_plan_autisme_un_an_apres.pdf

- Circulaire interministerielle N° DGAS /DGS/DHOS/3C/2005/124 du 8 mars 2005 relative à la politique de prise en charge des personnes atteintes d'autisme et de troubles envahissants du développement (TED)
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/15/SANA0530104C.htm

- Haute Autorité de la Santé : Etat des connaissances Autisme et autres troubles envahissants du développement.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_935617/autisme-et-autres-troubles-enva...

- L'évaluation des psychothérapies par l'INSERM (rapport de 2003).
http://www.inserm.fr/content/download/7356/56523/version/1/file/psychotherapi...

- DGAS, Direction Générale de l'Action Sociale, Ministère du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité : Rapport sur les Interventions éducatives et thérapeutiques proposées dans l'autisme (juin 2007).
http://www.techniques-psychotherapiques.org/Reseau/PoleAutisme/Interventions/...

6 octobre 2011

la voile avec Envol Loisirs à Saint Maur (94)

P1050208Depuis la rentrée de septembre, Elise participe chaque samedi après-midi au séances de voile organisées par l'association Envol Loisirs. C'est à chaque fois avec un bonheur renouvelé que les enfants et leur famille se retrouvent au :

Club de voile VGA
En face du 65-69 quai de la Pie
Coté quai de la Marne.
(Grand portail Vert)
94100 ST Maur des FossésP1050218

Grâce à Thierry Peltier le responsable de l'activité,  de Patrick son ami, voisin & bénévole et de bien d'autres ... accompagnés par les professionnels de la VGA Voile et du Navi-club RATP... C'est un vrai bonheur de voir nos enfants tirer quelques  bordées sur la Marne paisible en cette période de l'année ... Mais le spot est très technique et il faut savoir capter le vent ...

 

P1050221Sur le quai les parents en profitent pour mieux se connaître et les échanges vont bon train ... N'oublions pas notre ami le soleil fidèle au rendez-vous.


 Bateaux :

- Caravelle : loisirs – ballade en groupe

- Vent d’ouest : dynamique et encadrement individuel

 

Bref de supers moments ! Grâce à Envol Loisirs ... une association dynamique qui propose bien d'autres activitésP1050225

 P1050227P1050230

5 octobre 2011

article publié sur MaxiSciences le 4 octobre 2011

Autisme : découverte d'un mécanisme génétique potentiellement responsable

Info rédaction, publiée le 04 octobre 2011
Autisme : découverte d'un mécanisme génétique potentiellement responsable

Selon une étude publiée hier, des chercheurs américains sont parvenus à identifier un mécanisme génétique qui pourrait expliquer l'autisme.

C’est en manipulant génétiquement des souris présentant des symptômes similaires à ceux d’enfant autistes que des chercheurs américains ont découvert un mécanisme génétique dans ce trouble. En effet, d’après l’étude publiée hier dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS), le fait d’hériter d'un nombre de copies moindre de certains gènes se traduirait par des symptômes ressemblant à ceux provoqués par l'autisme chez les enfants.

Depuis 2007, et grâce au Professeur Michael Wigler du Cold Spring Harbor Laboratory (CSHL), on sait que certains enfants autistes ont une petite partie de certains gènes sur le chromosome 16 qui sont effacés. Cette partie affecte 27 gènes dans une région du génome appelée 16p11.2, rapporte romandie.com. Ainsi, comme l’explique Alea Mills, professeur au CSHL et auteur principal de l’étude, "nous avions ainsi les outils pour voir si des changements dans le nombre de copies de gènes trouvés chez des enfants autistes provoquaient les symptômes".

Des symptômes semblables

C’est donc en créant un modèle animal avec des souris rendues autistes avec une technique, dite d'ingénierie du chromosome, que les scientifiques ont démontré que le fait d'hériter d'un moins grand nombre de copies de ces gènes produit des symptômes ressemblant à ceux de l'autisme chez les enfants.
Les souris génétiquement manipulées pour créer la même anomalie dans la partie du chromosome 16p11.2 (c'est-à-dire l’effacement de certaines parties du gène) ont montré une variété de comportements ressemblant cliniquement à l'autisme chez les humains : hyperactivité, difficultés d'adaptation à un nouvel environnement, déficits de sommeil et comportements répétitifs.

Bien que certaines variations génétiques avaient déjà été identifiées chez des enfants autistes, c'est la première fois qu'un lien aussi direct est établi. La découverte fournit ainsi de nouvelles informations précieuses sur ce trouble du développement encore mal compris.

http://www.maxisciences.com/autisme/autisme-decouverte-d-039-un-mecanisme-genetique-potentiellement-responsable_art17446.html
5 octobre 2011

article publié sur Rue89 le 4 octobre 2011

Témoignage

En France, si votre enfant est autiste, ne comptez sur personne

Du diagnostic de notre fils Rodrigue, à la formation d'auxiliaires de vie scolaire, nous avons tout fait nous-mêmes.

Rodrigue, notre second fils, est né en 1999, et il y a tout de suite eu quelque chose qui n'allait pas. Il pleurait tout le temps. La nuit, il se réveillait toutes les heures. Nous pensions que cette situation allait être temporaire, mais elle a duré trois ans. Trois ans où ma femme et mois nous relayions toutes les nuits pour le calmer et l'endormir. C'était vraiment épuisant, et nous ne comprenions pas ce qui se passait.

« Des otites à répétition », c'était la seule explication que les médecins nous proposaient. Puis, de nouveaux problèmes sont apparus : il criait de manière très stridente, son regard était fuyant, il refusait de manger autre chose que des pâtes…

On suggère une psychanalyse pour ma femme

Nous avons consulté trois psychiatres. Aucun ne nous a donné de diagnostic. En fait, ils savaient, nous ne l'avons su que bien plus tard. Mais, sur le moment, ils ne nous ont rien dit : il ne fallait pas nous brusquer. Pendant plusieurs années, nous avons été baladés entre des consultations au centre médico-psychologique, qui en tant qu'organisme référent, avait suggéré :

  • une psychanalyse pour ma femme,
  • une heure de psychomotricité par semaine pour mon fils,
  • une heure de jeu en collectivité avec une éducatrice – qui ne comprenait rien à l'autisme –,
  • un peu d'école maternelle – dans une école qui ne voulait pas de notre fils.

Ça ne donnait rien, notre fils ne progressait pas.

Nous, ses parents, « ne lui donnions pas envie de parler »

Pour nous, qui avions une culture scientifique, quand il y avait un problème, on l'analysait, et on essayait de le résoudre. Là, nous nous trouvions face à des gens dont la logique était totalement opposée : pas de diagnostic, des hypothèses fumeuses et rien de concret. Il « fallait que notre enfant veuille la relation », « s'il ne parlait pas, c'est parce que nous ne lui donnions pas envie de parler », …

Bref, comme chez « Les Shadoks », s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

La psychologue scolaire ne connaissait rien à l'autisme, pas plus que la pédiatre, et l'école ne voulait pas savoir. Tout ce beau monde se renvoyait la balle. Il semblait admis qu'il n'y avait rien à faire, que l'idée même d'entreprendre quelque chose pour améliorer son état était saugrenue.

Nous nous sommes formés, grâce aux associations

Ce néant total, nous ne l'avons pas accepté. Tout d'abord, nous avons fait nous-mêmes notre propre diagnostic, en comparant les symptôme dont il souffrait aux descriptions cliniques sur des sites étrangers (américains et canadiens) : c'était l'autisme.

En mars 2004, nous avons découvert l'« ABA » (Applied Behavioral Analysis) lors d'une conférence de l'association Vaincre l'autisme (association qui s'appelait alors Léa pour Samy), qui avait invité le Dr Vinca Rivière. Cette rencontre a été un électrochoc, parce qu'il était justement question de diagnostic, d'organisation, d'action, d'amélioration, etc. C'était ce qu'il nous fallait.

L'ABA consiste à détailler l'éducation de l'enfant en apprentissages élémentaires, et à les enseigner de manière coordonnée et progressive. En l'absence de structure en France, nous nous sommes formés à l'ABA via des formations proposées par des associations françaises et suisses, l'université de Lille-III, et ABA Espana.

Sur les forums, comme des résistants devant un poste de TSF

Ce fut un moment magique, parce que, de petites victoires en petites victoires, nous avons appris et nous avons assuré la coordination d'une équipe de psychologues, éducateurs, orthophonistes et auxiliaires de vie scolaire (AVS). Tout n'était pas parfait, mais les progrès étaient vraiment visibles et rapides. Rodrigue avait alors 6 ans ; en un an de prise en charge, il a rattrappé deux ans et demi de développement.

En même temps que nous trouvions des informations utiles sur Internet, notamment sur des sites américains comme Autism Speaks, nous étions très actifs sur des forums de parents d'autistes. Nous avions l'impression de nous retrouver comme des résistants devant un poste de TSF.

Des parents qui racontaient leurs démêlés avec des psychiatres, un bestiaire de « mères trop fusionnelles », ou « trop absentes », de « pères transparents »… J'ai réalisé alors que nous, parents, détenons bien plus de savoir que les professionnels.

Il est en cinquième, a un QI de 110… malgré son autisme

En 2005, je suis devenu le secrétaire général bénévole de l'association Léa pour Samy. J'ai découvert la spécificité de la France, où :

  • l'autisme est transformé en « psychose infantile »,
  • il est normal de ne pas annoncer les diagnostics aux parents,
  • la majorité des professionnels considèrent que l'autisme est un trouble contre lequel on ne peut rien faire,
  • les avancées de la science sont niées sous la pression de lobbies,
  • la Sécu rembourse néanmoins les soins prodigués en Belgique…

Il nous a fallu beaucoup d'aplomb, d'énergie et d'argent pour sortir notre fils du destin que le système français lui promettait. Ma femme est devenue une professionnelle à part entière de l'ABA. Nous avons aussi formé sur nos propres deniers les auxiliaires de vie scolaire qui interviennent à l'école.

Notre fils a un QI de 110, selon l'évaluation américaine (sachant qu'en France, on lui avait évalué un retard mental). Il est en cinquième, avec une auxiliaire de vie scolaire. Son intégration à l'école tient surtout à la bonne volonté conjointe de quelques personnes qu'à un vrai système fait pour réussir.

Nous, parents, sommes très fiers d'avoir réalisé tout cela, quel qu'en soit le coût, mais aussi furieux. Nous ne rattraperons jamais ces premières années de sa vie passées entre les mains de professionnels incompétents.
Et que dire aux parents qui ne peuvent pas aujourd'hui, pour des raisons financières, ne serait-ce qu'envisager un traitement efficace ?

Illustration : « Les Shadoks » (Jacques Rouxel).

http://www.rue89.com/2011/10/04/en-france-si-votre-enfant-est-autiste-ne-comptez-sur-personne-224746

4 octobre 2011

article publié sur l'Essor Savoyard.fr le 22 septembre 2011

Du rififi chez les parents d'enfants inadaptés

"À qui le tour? "demande cette manifestante.

Jeudi 15 septembre, débrayage des salariés de l'Association de Parents d'Enfants Inadaptés de Chambéry, APEI. Plus de deux cents personnes, médecins, psychiatres, éducateurs et parents se sont rassemblées devant le siège social à Chambéry-le-Haut pour manifester leur colère et soutenir le docteur Stéphane Cabrol, pédopsychiatre, convoqué pour entendre ses motifs de licenciement.


L'association et son président Jean-Louis Baron ayant déposé plainte contre X pour maltraitance auprès du procureur.
Une histoire de pièce L'Institut Médico-Educatif (IME) de Challes-les-Eaux accueille et scolarise des enfants, suivis par le Docteur Cabrol, dont certains sont atteints d'autisme. Un seul enfant suit un protocole particulier. En cas de tension nerveuse, il récupère dans une salle. Salle connue et au vue de tous les parents. Ce local de 1,40 m sur 1,60 m est capitonné et possède une serrure. Juste avant la rentrée, la direction et M. Baron découvrent, au bout de plusieurs années, l'existence de cette pièce. Le président dénonce la non-conformité de cette pièce à la Haute Autorité de Santé, en condamne l'accès et fait ôter tous les verrous. « À chaque dérogation, nous devons prévenir cette instance, nous sommes soumis à des règlements médico-sociaux  », affirme cet ancien ingénieur et chef d'entreprise.
Un bref entretien 17 h 30, le docteur Cabrol arrive. Ce responsable du pôle de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de Savoie, responsable du CESA, Centre d'Évaluation Savoyard de l'Autisme (voir notre article du 5 mai 2011) est ému par les paroles de soutien de la foule venue le soutenir.
L'entretien préalable au licenciement dure une quinzaine de minutes. À sa sortie, le docteur adresse quelques mots : « Je conteste tous les griefs qui sont portés contre moi. Mon souci, c'est le dispositif mis en place, que l'on a construit ensemble depuis dix ans pour les enfants autistes.
Mon souci, c'est aussi les familles et les enfants. Mon poste, ce n'est pas le problème. La confiance, c'est l'avenir de demain
 ». Il serre la main de parents et part. Les manifestants occupent toujours la cour. Ils ont déployé une banderole « parce que Je est unique - singulier  ». D'autres arborent sur leur vêtement « A qui le tour ? ». Les professionnels s'inquiètent, les parents aussi. « Le licenciement est abusif et totalement injustifié. Je travaille avec le Docteur Cabrol depuis longtemps. La direction suspecte de la maltraitance. C'est incompris !
Qu'est ce que le président de l'APEI cherche ? Il a oublié pourquoi l'APEI existe !
 », lance Christian, un éducateur. «  Toutes les démarches du docteur Cabrol sont remises en cause. Elles sont pourtant mondialement reconnues », avance une maman qui craint pour la sécurité de son enfant. Un médecin d'Aix-les-Bains insiste : « C'est tout un dispositif qui s'écroule, nous allons revenir dix ans en arrière, avec une hospitalisation de ces enfants qui s'épanouissent dans ces structures ».
Les familles investissent le hall de l'APEI et veulent être reçues par la direction. Quand Jean-Louis Baron sort d'un bureau, il est interpellé par les parents et s'embourbe dans ses commentaires. Les parents en masse demandent sa démission !
« Vous portez une accusation lourde à un pédopsychiatre. En quelques semaines vous remettez en cause le travail de toute une équipe  », lance une jeune maman. « Notre vision n'est pas la vôtre », réplique le président. S'ensuivent des échanges où le président s'enferre : « Les dossiers des enfants sont aux quatre vents ». « C'est faux ! Les dossiers médicaux sont fermés à clé, dans l'infirmerie. Vous avez été les consulter un dimanche, l'alarme s'est mise en route », lance M. Palleau, l'ancien directeur de l'IME, tout juste à la retraite. M. Baron reconnaît avoir consulté les dossiers ce dimanche. M. Palleau poursuit : « Cette salle fait partie de l'approche ABA, ce n'est pas de la maltraitance. Elle était réservée à un seul enfant qui avait un protocole associé  ». Tous s'insurgent : « Pourquoi l'existence de cette salle n'a pas été discutée calmement et humainement avec le docteur Cabrol !
 » Les syndicats restent mobilisés, comme les parents. Reste à attendre les rebondissements de cette affaire et la suite donnée à l'entretien de licenciement.

MUGUETTE BERMENT

L'Essor savoyard

http://www.lessorsavoyard.fr/Actualite/Aix/2011/09/23/article_du_rififi_chez_les_parents_d_enfants_ina.shtml

4 octobre 2011

Petit reportage sur la kermesse de l'association Meuphine

P1050159Après un samedi consacré à l'équitation avec Trott'Autrement et à la voile avec Envol Loisir ... Ce sont là les activités habituelles d'Elise à cette époque de l'année...nous nous sommes rendus le 18 septembre à la kermesse organisée par l'association Meuphine dont les actions sont multiples :

"Avec Meuphine, changeons notre regard sur le handicap", c'est le slogan de l'association et tout un programme ...P1050172

Jour de fête donc avec des stands, un spectacle où petits et grands ont pris beaucoup de plaisir et un lâché de ballons qui restera dans les mémoires !!!

P1050190Lisou à beaucoup apprécié.

Malgré une météo mitigée ce fut un très bon moment de plaisir partagé.P1050193P1050165

Bravo à Nadine Vallet & Nathalie Paronneau  et toute leur équipe pour cette belle fête !

P1050188

3 octobre 2011

article publié par libération

Société Mardi dernier à 0h00

Menottage fatal pour un colosse autiste

RécitA Marseille, une enquête a été ouverte sur la mort d’un handicapé, lors d’une interpellation policière musclée.

2 commentaires

Par OLIVIER BERTRAND Correspondant à Marseille

 

Serge Partouche avait 48 ans. Il était autiste. Plusieurs fois par semaine, il se baladait dans le quartier Saint-Loup où vivent ses parents, à Marseille. Mercredi, une voisine a appelé la police pendant cette promenade. Elle trouvait le garçon menaçant. Trois agents sont venus pour l’interpeller, il ne se serait pas laissé faire, il a fallu le maîtriser. Quand ils se sont relevés, Serge était en état de mort clinique. Depuis, ses parents tentent de comprendre.

Simah et Yvette ont 79 et 77 ans. Ils habitent depuis cinquante ans la petite maison, que le père a agrandie lui-même, afin que Serge y trouve un peu d’autonomie à leurs côtés. Simah a été routier, docker et agent d’entretien dans un centre pour handicapés. Depuis sa retraite, il s’occupait de son fils, dont il est l’administrateur légal. Serge était presque mutique depuis la sortie de l’adolescence. «Parfois seulement, raconte le père, il m’appelait au réveil. Mais il ne disait jamais "papa". Il disait "Simah". Je l’entends encore le matin, dans mon lit : "Simah !" Alors on se levait et on partait boire un café.»

Stéréotypies. Là-bas, si un verre traînait, Serge le tapotait treize fois sur le comptoir, de plus en plus doucement. C’était l’une de ses stéréotypies, avec ces clenches qu’il pouvait actionner longuement dans le vide, ou ces arbres qu’il «plumait» pendant ses balades, en arrachant leurs feuilles. Il sortait parfois seul. Tout le quartier le connaissait.

Seule une voisine, disent les parents, entretenait des relations conflictuelles avec ce garçon différent, qui lui faisait peur. En juillet 2008 puis septembre 2010, le père a déposé une plainte puis une main courante. Il accusait la voisine de maltraiter son fils, de colporter des mensonges à son sujet, de dire qu’il se masturbait devant elle. Les policiers étaient venus une première fois en 2010, cela s’était bien passé, l’affaire avait été classée.

Un psychiatre avait témoigné que Serge ne présentait «pas d’agressivité ni d’anxiété particulière». Et Yannick Lefort, médecin traitant du garçon depuis huit ans, ajoute : «Serge n’était pas un schizophrène. Il était autiste, donc très replié sur lui-même. Il avait un cadre de conduite qu’il suivait sans en dévier. Je n’ai jamais été appelé pour une crise, un comportement violent. Mais en revanche il était imposant physiquement. Peut-être qu’il pouvait impressionner des gens qui ne le connaissaient pas.»

Mercredi, un infirmier est venu lui faire sa toilette comme chaque matin puis Simah l’a laissé sortir pour sa balade, vers 9 h 30. «Il prenait toujours le même chemin, raconte le père. Je l’ai accompagné au bout de l’allée du jardin et je me suis arrêté pour discuter avec le vieux d’à côté.» Quelques instants plus tard, Serge passait devant chez la voisine. Une toute petite maison carrée, avec un toit plat, des volets fermés derrière de lourdes grilles, une grosse chaîne pour cadenasser un portail par ailleurs fermé à clef.

Serge l’a-t-il effrayée en passant ? Etait-il «en crise», comme le disent les policiers ? «Il n’a jamais fait de mal à personne, répond la sœur de Serge. Il était peureux. Quand quelque chose n’allait pas, sa seule façon de faire une crise, c’était d’agiter les mains au bout de ses bras ballants en roulant des gros yeux.» Serge mesurait 1 m 90, pesait plus de 100 kilos. Les policiers ont-ils eu peur de ce grand costaud qui agitait les mains en silence tandis qu’ils approchaient ?

Le père a vu passer une voiture de police, puis une seconde. Il est allé voir ce qui se passait, mime ce qu’il a vu en arrivant. Son fils à plat ventre au milieu de l’impasse, la tête au sol, du sang coulant de son visage. Les mains menottées dans le dos et un policier à genoux sur lui, au milieu de sa colonne vertébrale. «Il lui comprimait complètement le diaphragme pendant que les deux policières lui tenaient les jambes, poursuit-il. J’ai dit à l’homme de descendre de son dos mais il ne voulait pas. Quand il s’est enlevé, il a vu que Serge ne respirait plus. Il s’est mis à courir en criant "Oh putain ! Oh putain !" Une des policières s’est mise à pleurer.»

«Antécédents». Serge est mort dans l’après-midi. Depuis, la voisine se terre chez elle et les policiers se retranchent derrière l’enquête préliminaire ouverte par le parquet. «Nous attendons les résultats de l’autopsie pour savoir si ce monsieur avait des antécédents médicaux, indique Jacques Dallest, procureur de la République. Ensuite, il faudra établir si tous les gestes utilisés pour l’interpellation étaient appropriés. Les policiers ne savent pas toujours à qui ils ont affaire. Au moment du menottage, il peut y avoir un danger.» L’enquête a été confiée à l’inspection générale de la police nationale.

http://www.liberation.fr/societe/01012362223-menottage-fatal-pour-un-colosse-autiste

3 octobre 2011

article publié sur le site de l'association Participate!

Le manque de cohérence centrale

Au début des années 90, les travaux de Frith trouvent écho dans la communauté scientifique et on entend de plus en plus parler de problèmes de cohérence centrale chez les personnes avec autisme. Le point de départ est la supposition selon laquelle, curieusement, les individus ayant un développement ordinaire ont tendance à interpréter les stimuli de manière globale, en tenant compte du contexte. En revanche, les personnes avec autisme ont davantage tendance à voir le monde de façon fragmentée. Elles établissent moins vite une cohérence dans ce qu'elles observent. En raison du manque de cohérence centrale, elles perçoivent le monde comme un chaos. Ces personnes cherchent la sécurité dans des actes répétitifs et sont en quête de routines et de structures. Elles s'en tiennent à ce qu'elles connaissent et sont réticentes face aux changements. Elles ont également des difficultés à transposer dans une nouvelle situation ce qu'elles ont appris dans une autre situation.

Cette théorie est intéressante dans la mesure où elle ne met pas seulement l'accent sur les difficultés des personnes avec autisme mais aussi sur leurs capacités égales voire supérieures aux personnes ordinaires. On peut, par exemple, expliquer les bons résultats d'enfants avec autisme au subtest des cubes dans les tests d'intelligence WISC par le fait que, dans le dessin, ils observent directement les cubes séparément et qu'ils ne sont pas gênés par la perception ‘forme' d'un motif global. En effet, nous avons tendance à observer de manière globale et à négliger par conséquent les détails. Bien que la problématique de la cohérence centrale soit richement documentée par l'expérience clinique, certaines réserves s'imposent. Les conclusions des chercheurs ne vont pas toujours dans le même sens.

Conclusion

Les théories cognitives sur l'autisme nous ont permis de mieux comprendre le processus de pensée des personnes qui ont ce handicap et leur symptomatologie. Il reste cependant de nombreuses imprécisions et des questions non résolues. À l'heure actuelle, aucune théorie n'est universelle et spécifique et ne parvient à expliquer tous les symptômes secondaires du syndrome. Une telle théorie n'existe probablement pas. Il semble plutôt que nous ayons affaire à un ensemble de déficits cognitifs, qui interagissent ou non et qui provoquent le phénotype que nous appelons autisme. Les scientifiques ont encore du pain sur la planche : il est nécessaire de poursuivre les recherches relatives aux précurseurs de la théorie de l'esprit, les fonctions exécutives, la cohérence centrale et toutes les interconnexions entre ces processus cognitifs. Jusqu'à nouvel ordre, l'autisme reste un mystère en grande partie irrésolu.

http://www.participate-autisme.be/go/fr/definir_l_autisme/les_theories_sur_l_autisme/le_manque_de_coherence_centrale.cfm

3 octobre 2011

article publié sur le site de l'association Participate!

L'autisme et l'empathie

Qu'est-ce que l'empathie ? Il s'agit de la capacité à comprendre les sentiments des autres sans les vivre soi-même. Pour cela, il faut :

  • pouvoir adopter la perspective et le point de vue des autres ;
  • prendre part et comprendre leurs états d'âme ;
  • pouvoir réagir de manière émotionnellement adaptée.

Ces trois exigences sont plus difficiles pour les personnes avec autisme que pour les autres.

Tout d'abord, les personnes avec autisme ne reconnaissent pas suffisamment les expressions émotionnelles des autres. Elles perçoivent moins le visage comme un ensemble et associent souvent les émotions aux détails de l'expression émotionnelle. Si vous reconnaissez la colère seulement quand le détail ‘moustache' est présent, vous ne voyez pas que votre maman est fâchée car elle n'a évidemment pas de moustache. Si vous ne voyez pas cela, alors, vous ne pouvez pas vous mettre dans la peau de votre maman et il vous est donc impossible de faire preuve d'empathie envers elle lorsqu'elle est en colère. De même, vous pouvez difficilement consoler quelqu'un si vous ne reconnaissez pas sa tristesse.

Il arrive parfois qu'une personne avec autisme manifeste bel et bien de la compassion (elle reconnaît un sentiment chez une autre personne), mais elle ne comprend pas réellement ce que l'autre ressent.

http://www.participate-autisme.be/go/fr/definir_l_autisme/l_autisme_et_l_empathie.cfm
3 octobre 2011

le 8 octobre 2011 est la 1ère journée nationale de l'accessibilité

Pour en savoir davantage sur la journée http://informations.handicap.fr/art-news-handicap-2011-737-4245.php

Signalons deux rendez-vous qui peuvent vous intéresser :

A l’occasion de la parution aux éditions Albin Michel de

 

                     “Le Garçon de la lune” de Ian Brown

                  (L’amour d’un père pour son fils handicapé)

                                Préface de Jean Vanier

 

                     et de “Tous fragiles, tous humains”

avec les contributions de Marie-Hélène Boucand, Jean-Paul Delevoye,

Guillaume de Fonclare, Bruno Frappat, Julia Kristeva, Michela Marzano,

Jean-Marie Petitclerc, Bruno Tardieu et Jean Vanier.

                   Ouvrage publié sous la direction d’Erik Pillet.

 

Venez rencontrer Jean Vanier et Ian Brown, le jeudi 6 octobre à 19h

  au Centre Culturel Canadien, 5 rue de Constantine Paris VIIème

                              (Métro et RER Invalides)

 

Et retrouvez Ian Brown et d’autres intervenants pour une rencontre

            débat autour du handicap, le samedi 8 octobre à 16h

à l’Espace Daniel-Sorano, 16 rue Charles Pathé 94300 Vincennes

              (Métro Château de Vincennes et RER Vincennes)

     dans le cadre de la journée organisée par les Papillons Blancs

 

Pour plus d’informations sur ces deux ouvrages, veuillez consulter ce lien

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