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"Au bonheur d'Elise"
19 mars 2010

Jeudi 13 mai 2010 à 18h30 rendez-vous important à la FNAC de Vélizy

« L’autisme de mieux en mieux cerné »                           
Avec Monica Zilbovicius, docteur en psychiatrie à l’I²BM (CEA/DSV).

On estime à 300 000 le nombre d’autistes en France. Défini comme un « trouble envahissant du développement », l’autisme a longtemps été attribué aux mères. Désormais, l’autisme est considéré comme une maladie physiologique et les preuves s’accumulent dans ce sens, établissant l’existence d’anomalies cérébrale anatomiques et fonctionnelles. Localisées dans le lobe temporal, cette région très importante pour le langage, perturbé chez les enfants autistes, est aussi impliquée la détection des stimuli nécessaires à la vie sociale tels que le regard, les mouvements du visage et la compréhension des émotions de l’autre. Où en est-on des connaissances sur l’autisme ? Que nous apprennent-elles? Faisons le point.

 

Véritable invitation à la découverte, au dialogue et à la réflexion avec des chercheurs du CEA, ces conférences sont organisées une fois tous les deux mois à la Fnac Vélizy. Les thématiques abordées seront très variées : la grippe A H1N1, l’astrophysique, le calcul haute performance, la fabrication de diamants, les recherches sur l’autisme. L’accès à ces conférences est libre et gratuit.

http://www-dsv.cea.fr/en/le-centre-de-fontenay-aux-roses/communication/les-jeudis-du-cea-cycle-2009-2010

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18 mars 2010

Handicap et pauvreté : la France se mobilise le 27 mars !

jean_marie_barbier_handicapHandicap et pauvreté : la France se mobilise le 27 mars !
Publié le : 16/03/2010
Auteur(s) :   Emmanuelle Dal'Secco
Résumé : Le 27 mars 2010, le collectif 'Ni pauvre ni soumis' appelle à manifester dans 18 villes françaises pour réclamer un revenu minimum décent pour les personnes malades ou handicapées. Le point avec Jean-Marie Barbier, président de l'APF.

Handicap.fr : Quel sera votre slogan lors de la manifestation nationale du 27 mars prochain ?
Jean-Marie Barbier
: « Stop à la précarité ! Oui à la solidarité et à un revenu d'existence ! » C'est la deuxième édition de cet évènement, deux ans après le grand défilé de mars 2008. C'est comme fêter un anniversaire, même si entre les deux le sujet n'a pas beaucoup évolué.

H
: Qu'est-ce qui avait incité à la création de ce collectif en 2008 et à votre premier rassemblement ?

JMB
: Le président de la République était en train de ne pas tenir ses promesses ! Il avait promis 25 % d'augmentation de l'AAH (Allocation adulte handicapé) en 5 ans mais rien en 2007, 1% prévu en 2008. Quand vous avez 1% en 18 mois, vous avez toutes les chances de ne pas arriver à l'objectif fixé. Et puis il y avait un antécédent avec monsieur Chirac qui avait promis une baisse de l'impôt sur le revenu de 30 % qu'on n'a jamais vue. Alors disons que ce collectif, composé par 94 associations , a été mis en place pour maintenir une certaine vigilance et surtout réclamer un revenu d'existence équivalent au SMIC.

H
: Les actions de ce regroupement semblent avoir été efficaces, puisqu'au final, l'allocation AAH obtiendra bien ces 25 % d'augmentation ?
JMB : Oui, si l'effort est maintenu encore sur les deux prochains budgets ! Mais nous imaginons que le président osera tenir cette promesse et nous osons dire que notre collectif l'y aura beaucoup aidé !

H
: Alors pourquoi continuer à manifester ?

JMB
: Parce qu'avec 682 € par mois, ils sont 800 000 à vivre en dessous du seuil de pauvreté fixé à 909 € en 2010. Parce que cette augmentation ne s'applique pas au complément pour la vie autonome, et que, donc, les ressources de ceux qui en ont le plus besoin n'augmenteront pas de 25%. Parce l'AAH est calculée en fonction des revenus de votre conjoint et peut parfois être réduite à néant. Très concrètement, la personne handicapée vit à sa charge. Et c'est humainement intolérable !

H
: Sur quels autres points militez-vous ?

JMB
: Sur le système de santé en général que le gouvernement est en train de détricoter, à travers l'application de la franchise médicale, du déremboursement de certains médicaments ou de la hausse du forfait hospitalier fixé à 18 euros par jour pour être nourri et blanchi. Autant nous demander d'aller à l'hôpital avec nos sacs de couchage. Quant à la franchise médicale, elle n'est pas appliquée aux enfants sous prétexte qu'ils sont plus souvent malades et que cette mesure aurait fait hurler des millions de Français. Mais les personnes handicapées ne font-elles pas partie d'une population encore plus fragile ? Simplement, nous aurions été nettement moins nombreux à hurler... J'ai posé la question à madame Bachelot mais j'attends toujours sla réponse.

H
: 35 000 manifestants à Paris en 2008, vous en espérez autant cette année ?

JMB
: Franchement, 35 000 personnes en situation de handicap, c'était un record planétaire. Les manifestants venaient de toute la France. Nous avions mis en place des moyens démesurés pour que cet évènement soit un succès. Nous avons affrété 5 avions, 13 trains et 700 cars et minibus et loué des dizaines de toilettes adaptées ! Mais, comme une telle logistique coûte cher, nous avons décidé, cette année, d'aller au plus près des gens. Nous espérons au moins 1000 manifestants par ville.

H
: Pourquoi avoir choisi le jaune et le noir pour votre collectif ?

JMB
: Il n'y a pas de symbolique particulière. L'idée, c'était de se démarquer des partis politiques, et personne n'utilise le jaune. Et puis, l'avantage, c'est qu'on nous repère facilement. Lors des grandes manifestations sociales de janvier 2009, qui ont mobilisé trois millions de Français, nous étions très visibles au milieu du cortège de « valides », bien accueillis et protégés. Nous avons distribué 20 000 autocollants que tous ont fini pas arborer fièrement. Preuve que notre combat ne concerne pas seulement les personnes handicapées. Et si le noir frappe l'imaginaire et renvoie à la colère, tant mieux ! N'avons-- nous pas décrété que 2009 avait été « L'année noire du handicap » car elle s'est terminée de façon catastrophique avec des principes qui laminent la loi de 2005 ?

H
: Quel bilan tirez-vous des 2 ans d'existence du collectif « Ni pauvre ni soumis » ?

JMB
: Vous savez, ce collectif, c'est du jamais vu. Nous n'avions jamais organisé de manifestations qui rassemblent plus de 8 ou 9 associations. C'est vraiment une logistique démentielle, surtout pour nos adhérents handicapés physiques. Le coût d'un manifestant varie vraiment selon son handicap. Alors, au risque de tirer un peu la couverture à nous, lorsque je vois le travail engagé par l'APF, nous pouvons en être fiers.

H
: La fédération des Apajh vient de saisir la Halde pour « Discrimination d'Etat », que pensez-vous de cette action ?

JMB
: Ce n'est pas dans les habitudes de l'APF car nous privilégions le dialogue. Mais cette démarche est néanmoins très singulière et on ne peut pas dire, sur le fond, que l'Apajh ait tort. Nous suivrons donc avec intérêt les suites données à cette affaire.

Informations complémentaires :
- Visiter le site ni pauvre ni soumis

16 mars 2010

1er Forum departemental sur l'autisme en Seine-Saint-Denis

 

1er Forum Départemental sur l'Autisme

l'Autisme en Seine-Saint-Denis, Quelles ressources ?"

Vendredi 2 avril 2010 de 10h à  19h

Salle Chanteloup
1 ave de Nonneville
Aulnay-sous-bois

                  

ENTREE LIBRE

            

Dans le cadre de la journée mondiale de l’autisme, la ville d’Aulnay-sous-bois accueille le premier forum départemental intitulé « l’autisme en Seine Saint Denis, quelles ressources ? ». Organisé en partenariat avec les villes de Saint-Ouen, Epinay-sur-Seine, Le Blanc-Mesnil, membres du Réseau Villes Handicap 93, et le Centre Ressources Autisme d’Ile de France (CRAIF)

Le Réseau Villes Handicap 93 regroupe des référents handicap de 10 communes du département             

             programme

15 mars 2010

École et Handicap

Dossier d'actualité n° 52 – mars 2010
École et Handicap : de la séparation à l’inclusion des enfants en situation de handicap

par Marie Musset et Rémi Thibert

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées s'inscrit dans un contexte international qui préconise l'éducation inclusive. Sont reconnus en particulier les droits à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près du domicile, à un parcours scolaire continu et adapté, à un accompagnement spécifique et à un aménagement des conditions d'examen. Les parents ont un rôle actif dans le processus. Cette loi jugée novatrice exige de repenser le fonctionnement des institutions et la formation des professionnels.   

L'école joue un rôle central pour rendre effectives les autres transformations mentionnées par la loi de 2005 dans l'enseignement supérieur, le monde du travail et l'environnement quotidien.   

En France, cette loi s'inscrit dans une démarche historique qui souligne le passage d'une logique de filières (séparation) à une logique de parcours (inclusion), dans lesquels l'école raisonne à partir des capacités de l'enfant et propose des réponses pédagogiques adaptées.

La situation est très contrastée dans le monde et il est hasardeux de faire des comparaisons. Les législations évoluent, mais les conceptions de l'inclusion diffèrent. Certains pays (Italie, Europe du Nord) mènent une politique inclusive depuis les années 1960 ou 1970 ; dans d'autres (dont la France) l'inclusion remplace progressivement l'éducation spécialisée ; d'autres pays ont une conception restrictive de l'inclusion.

Une culture commune est désormais nécessaire ; la formation initiale et continue des enseignants doit absolument être repensée en établissant notamment des ponts entre le secteur médico-social, les institutions spécialisées et le système scolaire ordinaire.

En France, le terme de « besoin éducatif particulier » (BEP), hérité des instances internationales, tend à remplacer celui de « handicap », oblige l'école à questionner la pédagogie et à ne pas s'en tenir à l'approche médicale. Le champ d'action s'élargit alors et ne concerne pas seulement les enfants en situation de handicap. La relation entre inclusion et éducation pour tous (EPT) place aussi l'inclusion dans un champ plus large : si en France il est question d'« éducation inclusive », l'Unesco plaide pour une « éducation pour l'inclusion », ouvrant ainsi la finalité de l'inclusion à l'ensemble de la société et mettant en avant le rôle essentiel de l'éducation.

Extrait du site de l'Institut National de Recherche Pédagogique : http://www.inrp.fr/inrp   

14 mars 2010

Temple Grandin, le film

Le film est sorti sur les chaînes américaines. Il est unanimement salué par la critique.

Petit rappel (extrait encyclopédie wikipédia) :

Temple Grandin (née le 29 août 1947), professeur de l'Université du Colorado, est une spécialiste de renommée internationale en zootechnie. Propriétaire d'une entreprise de conseils sur les conditions d'élevage des animaux qui a fait d’elle une experte en conception d'équipements pour le bétail, Temple Grandin est également professeur en sciences animales de l'université de Fort Collins (Colorado).

Elle écrivit, après avoir visité un abattoir shehita , « J'ai des cauchemars depuis que j'ai visité l'usine de Spencer Foods en Iowa il y a quinze ans. Des employés portant des casques de football tiraient avec des lanières attachées au museau d'animaux à bout de souffle, maintenus par une chaine entourant une de leurs pattes arrières. Chaque animal terrifié était forcé, avec une tige électrique, de pénétrer sur une plate-forme avec un plancher glissant à 45 degrés. Les animaux glissaient alors, puis tombaient et les employés les élevaient dans les airs par la patte attachée. Comme je fixais cette abomination, j'ai pensé : Ça ne devrait pas se produire dans une société civilisée. Si l'enfer existe, j'y suis. Je me suis promise d'inventer un système plus éthique pour les animaux[1]» « Du point de vue du bien-être de l'animal, la considération première pendant l'abattage est surtout la méthode stressante et cruelle de rétention utilisée dans plusieurs abattoirs.[2] »

Elle est aussi mondialement connue pour ses différents articles parus dans la presse spécialisée sur les questions d’autisme (« transition from the world of school into the world of work », « an inside view of autism » etc.) et ses deux ouvrages autobiographiques. Temple Grandin est également une autiste de haut niveau dont l'itinéraire est exemplaire. À travers son expérience personnelle, elle tente de faire découvrir l’autisme de l’intérieur, de donner quelques éléments de compréhension tant aux proches qu’aux professionnels qui les côtoient. Ma vie d’autiste est son premier ouvrage, il est paru aux États-Unis en 1994

En savoir plus sur le film :

http://www.hbo.com/movies/temple-grandin/index.html

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12 mars 2010

Elise Dupuis invitée d'honneur au festival de Cannes ???????

Nous savons qu'elle a un talent fou !
Elle est encore inconnue du grand public ...
Mais tout est fin prêt pour cet évènement exceptionnel !

Merci Corinne ... sympa non ?

10 mars 2010

association nationale centres ressources autisme (ANCRA)

L'ANCRA (l'association nationale des centres ressources autisme) a développé un site qui donne un certain nombre d'informations intéressantes et notamment les coordonnées des centres ressources autisme.

J'ai parcouru rapidement mais cela m'a l'air très intéressant et qui plus est le site est bien fait :

http://www.autismes.fr/

9 mars 2010

Yolande Letur, présidente d'Autisme Jura

Les associations offrent des occasions de rencontres et d'échanges. Les informations circulent sur un mode informel. Chaque personne apporte sa part de richesse et continue de s'enrichir au fil du temps. Ces quelques mots ne sont qu'un pâle reflet de ma perception et surtout de mon vécu.

 

J'étais un peu septique au départ, j'ai eu de la chance ... Si les activités d'Elise sont possibles c'est grâce à : A Bras Ouverts, Envol Loisirs, La Drôle de Compagnie, Trott'Autrement. Nous y trouvons non seulement un accueil d'une qualité incomparable mais aussi de nombreuses informations comme dans tout réseau. Après c'est comme dans toute relation humaine une affaire de d'affinité ... La mise en commun d'information, permet à tous d'en profiter, chacun apporte sa pierre ... et pour nos enfants un peu particuliers cela peut s'avérer intéressant. La bonne information c'est capital.

Pour illustrer mon propos et montrer que l'on regarde au delà de nos petits souliers, je voudrais aujourd'hui vous faire découvrir une personne que je ne connais pas mais dont Marilyne Lantrain, membre d'Envol Loisirs et du CCAS de Bry-sur-Marne, m'a beaucoup parlé. J'ai parcouru son site et c'est un exemple extraordinaire de ce dont nos enfants nous rendent capables ...

Yolande Letur, présidente d'Autisme Jura, parcourt les chemins de randonnée avec son fils Alain et un âne. Je vous laisse faire sa connaissance :

http://pagesperso-orange.fr/ane-bate/default.htm

Elle termine sa rubrique consacrée à l'autisme par ces mots essentiels :

"Mais tout autiste est capable d'apprendre !
Si l'on sait trouver le chemin qui mène à sa progression, en respectant les périodes d'avancée,
de maturation, de stagnation, voire de régression, sur un temps nécessairement long,
mais qui peut mener
à une certaine forme d'autonomie personnelle, domestique, sociale ou même professionnelle."

Merci Marilyne, et Bravo Yolande !

5 mars 2010

Mieux connaître Monica Zilbovicius, psychiatre directeur de recherche INSERM

Pour éclairer les articles précédents et vous permettre de mieux connaître Monica Zilbovicius, je vous propose quelques documents :

http://www.cea.fr/var/site/storage/original/application/c84d719f12e90da246155b686ecc2144.pdf 

Sa biographie : http://www.college-de-france.fr/media/actualites/UPL56997_biographie_m_zilbovicius.pdf

Son intervention au collège de France :

 

 

Voir la vidéo L’autisme : une pathologie mieux comprise grâce à l'imagerie cérébrale  sur www.cea.fr

 

Voir la vidéo L’autisme : une pathologie mieux comprise grâce à l'imagerie cérébrale sur http://portail.cea.fr/multimedia/Pages/videos/activites-du-cea/projet-labo-installation/autisme-une-pathologie-mieux-comprise-grace-imagerie-cerebrale.aspx

Je la remercie pour ses prises de position courageuses (jjdupuis).

4 mars 2010

article paru dans Libération du 23 septembre 2009

Préambule : Habituellement, je publie l'information brute. Mais, en cherchant sur le net des informations sur Monica Zilbovicius, j'ai trouvé une "pépite" qui illustre bien toute la difficulté de l'évolution actuelle qu'elle évoque pour l'accompagnement des personnes autistes.

Monsieur Golse dénonce "une époque qui n'est pas seulement antipsychanalytique, mais plus fondamentalement antipsychiatrique, voire antimédicale" ... partant de ce constat il n'explique en aucune manière l'origine de ces "anti" - théorie de la Mère frigidaire ou coupable (Bruno Bettelheim) etc. - il nous décrit comment à son sens les méthodes comportementalistes sont très surévaluées ...

Donc pas de repentance ni même de volonté affichée d'aide en direction des familles ... Mais plutôt un habile appel au ralliement. Derrière la psychanalyse ?

Mais nous parents savons pour certains les accusations dont nous avons fait l'objet, pour d'autres le désert que nous avons traversé ... Alors je pense qu'implication vaut mieux qu'exclusion et que si les apprentissages sont utiles pour tout le monde ils le sont davantage pour les personnes autistes ... et il est même acquis que le plus tôt est le mieux.

Monsieur Golse écrit que "l'autisme autistise" ... une nouvelle théorie psychanalytique ?  Je puis comprendre qu'il s'en inquiète pour lui-même. Pour ma part je suis totalement immunisé contre ce genre des discours.

                                                        (Jean-Jacques Dupuis)


Comme si l'autisme était contagieux 

Par BERNARD GOLSE Pédo-psychiatre et psychanalyste, hôpital Necker-Enfants malades

Nous vivons, décidément, une bien curieuse époque en matière d’autisme infantile, une époque qui n’est pas seulement antipsychanalytique, mais plus fondamentalement antipsychiatrique, voire antimédicale. Un certain nombre de parents d’enfants autistes considèrent en effet désormais que les troubles envahissants du développement sont d’ordre purement neurodéveloppemental, qu’ils répondent à un modèle causal linéaire et que, comme tels, ils n’appellent pas de mesure d’aide psychothérapeutique, mais seulement des approches éducatives, rééducatives et pédagogiques spécialisées.

En tant que responsable, à l’hôpital Necker-Enfants malades, de l’un des cinq centres d’évaluation et de diagnostic de l’autisme du Centre de ressources autisme Ile-de-France (Craif), à côté des services de pédopsychiatrie des hôpitaux Robert-Debré, la Pitié-Salpêtrière, Bicêtre et Sainte-Anne, je persiste à penser que l’origine des troubles envahissants du développement répond fondamentalement à un ensemble de causes multiples et variables selon chaque enfant, d’où la nécessité de recourir à une approche multidimensionnelle, une approche qui associe de manière adaptée à chaque cas, diverses mesures d’aide appartenant aux trois registres du soin, de l’éducation et de la pédagogie. Et ceci, sur le fond d’une intégration scolaire digne de ce nom, ce qui n’est pas encore le cas, tant s’en faut, en dépit de la loi de 2005.

Personnellement, je pense que certaines techniques éducatives spécialisées peuvent être les bienvenues, que certaines rééducations (orthophonique ou psychomotrice) sont, à un moment ou à un autre, toujours nécessaires, mais que les psychothérapies psychanalytiques ont encore une place importante à tenir, moins pour éclairer sur la cause intime de l’autisme, que pour nous aider à mieux comprendre le monde interne de ces enfants dont les souffrances sont immenses, et dont les progrès eux-mêmes ne vont pas sans faire surgir des angoisses qui doivent être continûment élaborées pour ne pas freiner l’évolution des enfants, et pour leur permettre de s’adapter à leurs nouveaux fonctionnements. Je plaide donc, encore une fois, pour une approche résolument multidimensionnelle de ces pathologies si douloureuses.

Au moment même où une vision intégrative commence à émerger, vision intégrative centrée, notamment, sur les troubles de la sensorialité des enfants autistes qui les empêcheraient d’accéder normalement à l’intersubjectivité (capacité de savoir que l’autre existe et capacité de savoir que soi et l’autre, cela fait deux), on voit certaines associations de parents attaquer et insulter gravement les pédopsychiatres, voire certains centres d’évaluation et de diagnostic de l’autisme qui, pourtant, travaillent tous en conformité absolue avec les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) en matière de dépistage précoce et de diagnostic des troubles envahissants du développement, comme vient de le rappeler énergiquement le Craif.

L’une de ces associations (association Léa pour Samy) prône, de manière caricaturale, la méthode ABA (Analysis Behaviour Applied ou «analyse appliquée du comportement») comme la seule méthode utile et validée, ce qui appellerait de multiples commentaires, car cette méthode de conditionnement est ancienne (en dépit de son aura de modernité), et parce que ses supposées validations demeurent encore très contestables et contestées. Mon propos n’est pas de polémiquer avec cette association qui vient d’ailleurs d’être déboutée par la ministre Roselyne Bachelot dans sa demande de moratoire envers le Programme hospitalier de recherche clinique sur la technique du «packing» (une technique de soin) mis en place par le professeur Pierre Delion (chef de service de pédopsychiatrie au CHU de Lille), dans des conditions légales et rigoureuses. Mon propos est de dire que toute méthode qui se présente comme la seule méthode légitime, se trouve, à mon sens, ipso facto, disqualifiée, car si le tout thérapeutique a échoué, le tout pédagogique et le tout éducatif échoueront de même.

Les enfants autistes ont du mal à généraliser leurs apprentissages, du mal à anticiper, et du mal à faire une synthèse de leurs diverses perceptions sensorielles.

Or, tout se passe un petit peu, aujourd’hui, comme si l’autisme était «contagieux», comme s’il amenait les professionnels à fonctionner eux-mêmes de manière autistique et clivée, en s’arc-boutant sur une méthode unique au détriment d’une véritable approche multidimensionnelle et intégrative. L’autisme autistise… et il fait le jeu d’un consensus plus ou moins implicite entre les médias et le grand public, pour évacuer toute forme de complexité qui nous confronte inéluctablement à la souffrance, à la sexualité et à la mort. Or, le développement psychique n’est pas simple, les troubles du développement ne le sont pas davantage, et vouloir le faire croire est une pure escroquerie.

En février, avec le service de neuro-imagerie de l’hôpital Necker-Enfants malades (professeur Francis Brunelle), nous avons participé à une séance de l’Académie nationale de médecine consacrée à une approche intégrative de l’autisme infantile, avec la présentation de résultats concernant un dysfonctionnement du lobe temporal supérieur qui peut désormais être compris à la fois dans l’optique des neurosciences et dans celle de la psychopathologie psychanalytique. Ce serait donc vraiment dommage de se laisser happer par des divisions haineuses et conceptuellement coûteuses, car les enfants autistes ont mieux à faire que de nous voir les imiter dans des querelles et des divisions interprofessionnelles à valeur de clivage, à l’image de leur propre fonctionnement.

http://www.liberation.fr/societe/0101592687-quand-l-autisme-autistise

2 mars 2010

Ostéopathie et handicap : des séances proposées par l'OPEP (Créteil)

Les séances peuvent s'adresser aux enfants autistes et TED :

Troubles de la concentration, régurgitations, constipation, hypertonie …

Pour soigner les maux liés au polyhandicap, l’association Ostéopathie Pour les Enfants Polyhandicapés (OPEP) propose des séances gratuites de soins chaque samedi matin.

Frais d’adhésion annuelle : 50 €.

Coordonnées :

OPEP
Ostéopathie pour les enfants polyhandicapés
17, rue de Paris
94000 Créteil
Tél. : 01.42.07.65.68
Port. :  06 21 55 42 78

http://www.magazine-declic.com/Polyhandicap-et-osteopathie-112008.html

22 février 2010

L’APAJH saisit la HALDE pour discriminations d’État

Contact presse
Saint-Cloud, le 16 février 2010

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a 5 ans. Au moment où nous devrions mesurer les progrès de l’intégration et de l’égalité, le regard porté sur les personnes en situation de handicap progresse, mais leurs droits reculent. Dans l’histoire de notre secteur, le mois de décembre 2009 restera comme un mois terrible, noir et ne respectant en rien les plus vulnérables d’entre nous.

Face à l’autosatisfaction du Gouvernement de ces derniers jours, l’APAJH ne peut plus accepter de telles attaques contre les droits fondamentaux et saisit la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité) pour faire constater ces discriminations d’État.

Face aux exclusions systématiques ou larvées liées au handicap, que ce soit dans l’accès aux biens et aux services, à l’emploi ou encore à l’école et malgré les avertissements, les rappels à l’ordre du secteur associatif du handicap, l’État, seul responsable, nie cet état de fait. L’exclusion de l’école, du travail, de l’accès à l’espace public, de l’accès aux soins, compromet tout projet de vie autonome auquel les personnes en situation de handicap aspirent légitimement.

L’attaque contre le projet personnalisé de compensation en est l’expression la plus manifeste.

Dans un contexte de crise économique qui nécessite une protection des plus fragiles et des plus précaires, l’État choisirait de se désengager des obligations édictées par la loi du 11 février 2005 posant les bases de l’intégration des personnes en situation de handicap dans tous les aspects de la vie de la cité. Parce que le « coût » de la solidarité nationale serait « insupportable» pour les Français, parce que « les caisses de l’État seraient vides », le Gouvernement choisirait de fait, de créer une citoyenneté à deux vitesses. Les principes fondateurs de la République une et indivisible ne sont pas respectés, l’égalité des droits recule, l’exclusion du handicap deviendrait une politique à part entière, conséquence d’« arbitrages budgétaires ».

Au regard de ces considérations et dans sa démarche citoyenne et républicaine, l’APAJH saisit la HALDE afin de faire constater ces discriminations d’État dont les seules conséquences sont la rupture d’égalité et le traitement défavorable des citoyens en situation de handicap. L’égalité des droits n’a pas de « coût ». L’APAJH demande de faire cesser cette politique d’exclusion qui viole les principes constitutionnels de la République.

Fédération des APAJH
Audrey Pugliérini - Attachée de communication
Tél. : 01 55 39 56 34 - Fax : 01 55 39 56 31
Email : communication@apajh.asso.fr - www.apajh.org

Plus d'infos ICI

16 février 2010

Reportage sur France 5 concernant l'ABA

Pour ceux qui l'auraient raté, vous pouvez visionner le reportage du magazine de la santé concernant l'ABA sur le site de Pas à pas Seine et Marne :

http://www.pasapas7 7sud.fr/video. html

14 février 2010

émission de France 2 sur l'équitérapie - 10 février 2010

Elise fait avec beaucoup de bonheur de l'équitation de loisirs avec l'association TROTT'AUTREMENT.

Même si à Trott'Autrement on préfère parler de thérapie avec le cheval, le petit reportage présenté dans l'émission "Comment ça va bien" présentée par Stéphane Bern montre une approche intéressante de cet accompagnement proposé aux personnes handicapées qui favorise leur épanouissement.

Cliquez ICI pour voir ou revoir l'émission.

13 février 2010

cahier des charges pour structures expérimentales

12 février 2010

la philosophie peut être une arme efficace

En cette fin de semaine, j'ai envie de vous rappeler cette magnifique citation de Senèque qui vient comme un encouragement à tous ceux qui bougent les lignes et innovent :

Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas.
C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.

12 février 2010

350 spectateurs pour Peau d'Ane - Les actualités de mars

(Communiqué d'Envol Loisirs)

Bonjour à tous,

Les frimas de l'hiver n'atteignent pas les cœurs volontaires d'Envol Loisirs : la "séance pas comme les autres" organisée par les rencontres internationales du cinéma de patrimoine à Vincennes a connu un grand succès avec 350 entrées dont la moitié de personnes handicapées venues avec leur établissement ou en famille. Les
bénévoles d'Envol loisirs (nous étions 6) avec ceux de Ciné-ma-différence, équipe de Paris, et du RICP se sont coordonnés pour accueillir le public. La séance s'est déroulée de façon merveilleusement tranquille. Le maire de Vincennes nous a invité pour l'année prochaine. Merci à tous et plus particulièrement à Marie-Pierre Dupagne et Monique pour leur engagement sans faille pour faire aboutir ce projet "pas comme les autres". Elles sont des nôtres.

D'ici le printemps, vous aurez à sortir les shorts et les chaussures de gymnastique pour des rencontres sportives qui s'organisent le jeudi 11 mars et samedi 13 mars à Fontenay sous bois
http://www.envol-loisirs.org/evènements/

Notre prochaine séance de ciné-ma-différence est programmée le samedi 20 mars à 15 heures au Kosmos à Fontenay sous bois avec la Princesse et la Grenouille, un grand Disney.
http://www.envol-loisirs.org/ciné-ma-différence-à-fontenay-sous-bois/le-20-mars-la-princesse-et-la-grenouille/

et n'hésitez pas à regarder les belles photos de la Drôle Compagnie sur leur activité danse/théatre
http://www.envol-loisirs.org/danse-théatre-à-champigny-sur-marne/

Bonne soirée ou belle journée (c'est selon l'heure à laquelle vous nous lirez)

Marie-Françoise LIPP
Envol Loisirs

9 février 2010

Handi-Répit à Créteil - une structure d'accueil temporaire

Source Vivre à Créteil (actualité année 2009) :

http://www.ville-creteil.fr/vac/vac-hp-actualites.htm

HANDICAP ACCUEIL 

Handi-Répit ouvre ses portes le 15 décembre à l’Échat : une structure d’accueil temporaire dédiée aux personnes handicapées.

C’est au rez-de-chaussée d’un immeuble de bureaux de Créteil-Échat que Handi-Répit Val-de-Marne ouvrira ses portes dès le 15 décembre.

Un projet qui se réalise pour répondre aux besoins des familles, porté par l’association parisienne La Vie à Domicile. Hélène Ripolli, initiatrice du projet, ne cache ni sa satisfaction, ni son ambition.

Il ne s’agit pas là d’ouvrir une structure d’accueil comme il en existe déjà, mais un pôle qui regroupera, sur un même lieu, trois dispositifs : une plate-forme d’accueil, d’écoute, de conseil et d’informations pour les parents d’enfants et adultes handicapés ; une “maison de répit” de 12 places d’accueil temporaire de jour et un service d’accompagnement temporaire à domicile.

“Les familles ont droit au répit, explique-t-elle. Il faut mettre en place des relais pour alléger leur charge, prévenir leur épuisement physique et psychologique, lutter contre leur isolement social.”                   

 

                     

                                                                           

Hélène Ripolli, initiatrice du projet, et Julie Benoit, la responsable de Handi-Répit.

                                                                         

Handi-Répit sera donc un lieu où ces familles pourront se ressourcer. Lieu d’échanges et d’écoute, où l’on cherchera une réponse adaptée, chaque cas, étant un cas particulier. Des réunions d’informations, de formation au handicap, des groupes de parole seront organisés.          

Outre cette plate-forme d’accueil, les locaux adaptés, aménagés sur plus de 300 m2, permettront de recevoir, du lundi au samedi, de façon temporaire, douze enfants et adultes handicapés*.         

Une équipe  pluridisciplinaire


                                                

“Nous accueillerons des personnes handicapées, âgées de 6 à 60 ans, quel que soit leur handicap, précise Julie Benoit, la responsable de Handi-Répit, à condition qu’elles ne présentent pas de troubles graves du comportement et ne nécessitent pas de soins constants. La prise en charge pourra se décliner du lundi au samedi, à la demi-journée et à la journée.” Une équipe pluridisciplinaire d’une dizaine de professionnels (travailleurs sociaux, auxiliaires de vie, éducateur, infirmière, psychologue, etc.) proposera des activités éducatives, manuelles, sensorielles, des ateliers, des sorties : des temps de stimulation et des moments de détente, en fonction des besoins et des demandes de chacun.

“Les locaux sont parfaitement aménagés précise Julie Benoit. Tout est rendu accessible aux personnes les plus handicapées : un rail, installé dans chaque pièce, facilite les transferts. Nous disposons d’une salle de détente avec une baignoire de balnéothérapie. Nous désirons aussi aménager une salle de stimulation équipée de matelas à eau, de luminothérapie, d’objets tactiles…” Moment de répit donné à la famille, cet accueil temporaire de l’enfant ou de l’adulte handicapé sera, pour lui, un temps de stimulation et de distanciation, propre à développer son autonomie. Pour compléter ce dispositif, Hélène Ripolli a pour ambition de pouvoir proposer rapidement un service d’accompagnement temporaire à domicile. “C’est ce qui manque cruellement actuellement : les familles ont besoin de pouvoir s’échapper, en toute confiance, le temps d’une soirée, d’une journée, d’un week-end… Il faut des aides à domicile qui puissent intervenir de jour comme de nuit.”      

         

*Les personnes handicapées bénéficient d’une prise en charge pour un accueil possible de 90 jours séquentiels ou continus par an. Un dossier doit être constitué à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), 7, voie Félix-Éboué. Tél. : 01 43 99 79 00.

                                  
 

Handi-Répit  Val-de-Marne
    9,  rue Georges-Enesco
      Pour toute information, contactez Julie Benoit au 01 53       70 41 95
      ou par mail : lavieadomicile@wanadoo.fr

4 février 2010

reportage à la télé sur l'aba ...

Les 4 premiers reportages (1 au 4 février)  sont accessibles sur le
site de l'émission.

Allez sur ce lien   :

http://www.france5. fr/magazinesante /W00443/4/ 118178.cfm

puis  cliquez sur le jour de votre choix :

"Emission du 1/02, avec Hervé  Guillemain, auteur de La méthode Coué
Voir la vidéo"
Lorsque vous avez la  vidéo mettez le curseur à 41:46 pour le sujet
concernant  l'autisme

"Emission du 2/02, avec Jean-Marie Pelt, co-auteur de l'ouvrage  Les dons
précieux de la nature
Voir la vidéo"
Lorsque vous avez la vidéo  mettez  le curseur à 40:50 pour le sujet
concernant l'autisme

Pour  les jours suivants jusqu'à vendredi 5 février reprenez le même lien
de départ,  cliquez sur l'émission du jour et jouez avec le curseur autour de
40 pour  trouver le début du sujet.

L'émission sur France 5 démarre à à 13h33, le  sujet sur l'autisme est vers
la fin. Vous pouvez voir  l'émission, sur son  site, pendant une semaine
après sa diffusion.

Lundi / Episode 1 : Présentation de la prise en charge A.B.A à travers l'histoire de Thomas et sa maman.

Mardi / Episode 2: Présentation des principes de l'ABA à travers le centre Camus (Eliot, Alex, Adelia...) et le travail de Vinca Riviere dans le Centre et à l'Université.

Mercredi/ Episode 3: Importance de la prise en charge précoce à travers l'histoire de Nathan, de ses parents et du témoignage des Perrin.

Jeudi/ Episode 4 : Importance de la prise en charge globale et d'une stimulation continue,à travers l'histoire de Nicolas, et de sa maman (Centre Camus, Ecole, Sport..)

Vendredi / Episode 5: l'autonomie quotidienne et à l'école, à travers la scolarisation de Nathan et le parcours de sa soeur Anaé.

NB ceci rectifie l'info que j'avais mise précédemment

3 février 2010

article paru dans evous Paris 14ème du 28 janvier 2010

Grande nouvelle : Un centre de loisirs pour enfants handicapés

Dès les vacances de février, ce centre situé à l’école élémentaire Maurice d’Ocagne accueillera 30 enfants de 6 à 13 ans dont 15 porteurs d’un handicap physique, sensoriel ou mental.
Une équipe d’encadrement renforcée permettra de mieux répondre aux exigences du handicap lourd comme l’autisme ou la trisomie.
La mixité entre enfants handicapés et enfants non handicapé a déjà montré son efficacité, car les enfants porteurs de handicap ont tendance à imiter les enfants non handicapés et permet des progrès inattendus.
Pendant que les enfants valides prennent conscience de la différence, et acquiert un esprit de tolérance.

Rappelons que le handicap léger des enfants leur permet d’accéder à tous les centres de loisir, contrairement au handicap lourd

Plus d’info, inscriptions :
Centre de ressources « Enfance handicapée ».
Tél. : 01.44.23.86.07, nathalie.emo@paris.fr

Ecole élémentaire Maurice d’Ocagne
7, avenue Maurice d’Ocagne  (14e)
Tél. : 01 45 39 35 40

http://www.evous.fr/Grande-nouvelle-Un-centre-de,1120166.html

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