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"Au bonheur d'Elise"
2 septembre 2012

article publié sur le blog de Franck Ramus FRblog le 29 août 2012

L'autisme: trouble mental ou handicap ?

L'affirmation selon laquelle "l'autisme n'est pas un trouble mental, mais un handicap" émane le plus souvent des familles, pour des raisons qui peuvent inclure:
  • Mauvaise image, connotation péjorative des termes de trouble mental ou maladie mentale, assimilés à la "folie"; connotation relativement plus neutre du terme handicap;
  • Rejet de la psychiatrie secondaire aux mauvais traitements infligés par des psychiatres et d'autres personnels de santé incompétents;
  • L'idée selon laquelle l'autisme n'est pas une pathologie mais une simple différence;
  • Le fait que les prises en charge ayant une certaine efficacité pour l'autisme sont perçues comme étant purement éducatives, et donc étrangères au champ médical.
Toutes ces raisons sont compréhensibles mais discutables. Ici je veux surtout soulever le fait qu'il s'agit d'une fausse alternative: on ne peut pas substituer le terme de handicap à celui de trouble mental, à moins de méconnaître la notion même de handicap.
 
En France, le handicap est désormais officiellement défini par la loi du 11 février 2005, comme suit (Article L 114): 
"Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant."
 
Il ressort de cette définition deux points essentiels:
  • Le handicap n'est pas une caractéristique intrinsèque à la personne, c'est une situation résultant conjointement de caractéristiques de la personne (les altérations de certaines de ses fonctions) et de caractéristiques de son environnement. Pour donner l'exemple le plus courant, une personne ayant une déficience motrice la conduisant à se déplacer en fauteuil roulant peut voir ses activités restreintes (c'est-à-dire être en situation de handicap) si ces activités se déroulent dans un environnement inadapté à la circulation en fauteuil roulant. L'adaptation de l'environnement peut considérablement réduire le niveau de handicap, à déficience égale. Il en est de même lorsqu'un déficit cognitif entrave certains apprentissages scolaires, engendrant un handicap, qui peut être réduit par une adaptation des modalités d'enseignement. Il en résulte qu'on ne peut pas dire que l'autisme est un handicap. L'autisme engendre de nombreuses situations de handicap, dans la plupart des environnements usuels (particulièrement dans les environnements sociaux), à des degrés variables en fonction de la sévérité de l'autisme, du profil de l'individu, et de l'environnement considéré.
  • La notion de handicap ne peut pas être utilisée comme une alternative à la notion de pathologie (trouble, déficit, déficience, maladie), puisque la pathologie (appelée altération de fonction dans la loi) est l'un des deux éléments nécessaires à la génération du handicap.
Il est parfaitement légitime de revendiquer la notion de handicap à propos de l'autisme. C'est d'ailleurs légal depuis la loi Chossy de février 1996, et la loi de 2005 constitue une avancée considérable en offrant aux personnes autistes, au-delà de la reconnaissance de leurs situations de handicap, la possibilité de compensations leur permettant d'accéder à des activités essentielles (notamment l'éducation).
En revanche on ne peut revendiquer la reconnaissance des handicaps engendrés par l'autisme en niant que l'autisme soit un trouble (une altération de fonction).
 
Cette incohérence étant soulignée, faut-il ranger ce trouble dans la catégorie des troubles mentaux? C'est un point sémantique mais surtout symbolique. Il est important de se détacher de la perception éventuellement négative que l'on peut avoir du terme trouble mental, et de comprendre qu'il est utilisé dans l'acception la plus large possible: il recouvre tout trouble affectant l'esprit et le cerveau humain. Ce qui recouvre non seulement la schizophrénie, les troubles de la personnalité ou la déficience intellectuelle, mais aussi bien sûr l'autisme, ainsi que bien d'autres affections, certaines bien moins sévères, comme la dyslexie ou la dyspraxie, pour lesquelles l'appellation trouble mental peut sembler tout aussi incongrue, mais compréhensible dans cette acception maximaliste.
 
En dehors de la perception négative du terme de trouble mental, on comprend bien que revendiquer la sortie de l'autisme du champ de la maladie mentale est avant tout une stratégie de la part des associations pour parvenir à arracher les enfants autistes des griffes des pédopsychiatres incompétents. Mais cette stratégie, aussi respectable qu'elle soit, ne peut être qu'une réponse temporaire à une situation conjoncturelle. A terme, si quelque chose doit évoluer, ce ne sont pas les classifications internationales des troubles mentaux, ce sont les pédopsychiatres et les psychologues français qui doivent se former à diagnostiquer et prendre en charge l'autisme conformément à l'état de l'art des connaissances scientifiques et médicales. Moyennant quoi ce débat sur l'appartenance de l'autisme au champ des troubles mentaux et de la psychiatrie n'aura plus lieu d'être.
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2 septembre 2012

information sur le site du Sénat

logo sénat

Éducation et scolarisation des élèves en situation de handicap en milieu ordinaire

14 ème législature

Question écrite n° 01641 de M. Marcel Rainaud (Aude - SOC)
 
publiée dans le JO Sénat du 23/08/2012 - page 1857

M. Marcel Rainaud attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la question de l'éducation et de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants et jeunes en situation de handicap.

Près de 20 000 enfants handicapés sont actuellement non scolarisés, et, pour ceux qui le sont, la scolarisation s'effectue souvent à temps partiel voire très partiel, dans des conditions d'accueil qui ne répondent pas toujours aux besoins (accessibilité de l'école, adaptation des enseignements et du rythme scolaire, formation des enseignants et du personnel non enseignant, financement des aides techniques, présence d'une aide humaine formée, coopération avec le secteur médico-social…).

De surcroît, il remarque, suite à une enquête menée par l'Association des paralysés de France, que 95 % des jeunes enseignants estiment qu'ils ne sont pas formés à l'accueil des enfants handicapés. Ou encore, que 55 % des principaux de collège et 52 % des directeurs d'école considèrent que la mise en place de formations particulières en direction de l'équipe éducative constitue une priorité pour améliorer la scolarisation effective des élèves dans leur collège ou école.

C'est pourquoi, attentif à ces questions, il souhaite connaître les projets concernant les auxiliaires de vie scolaire et, plus précisément, les éventuelles perspectives concernant le renforcement de la formation, la définition d'un cadre d'emploi, l'offre d'une stabilité du contrat, d'une rémunération non précaire. En outre, il souhaite savoir si ce dispositif de formation peut être ouvert aux instituteurs ès qualités.



En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale.

29 août 2012

communiqué de presse de l'UNAPEI en date du 29 août 2012

Scolarisation des enfants handicapés :

Des enfants qui ne comptent pas !

 

5 000 enfants handicapés à domicile, 20 000 enfants handicapés non scolarisés, 13 000 enfants handicapés sans solution, ...

Des sources différentes, des chiffres recoupés et imprécis, aucune statistique claire, en France les enfants handicapés privés de leur droit à l'éducation ne comptent pas.

 

L'Unapei appelle les familles à se manifester et saisir les tribunaux

 

Selon le rapport des sénatrices Claire-Lise Campion et Isabelle Debré sur la loi handicap de 2005 paru en juillet 2012, Il y aurait environ 5 000 enfants handicapés de 6 à 16 ans vivant à domicile et non scolarisés. Au total, en regroupant domicile et établissement, 20 000 enfants handicapés soumis à l'obligation scolaire seraient non scolarisés, les trois quarts étant cependant accueillis en établissements spécialisés et bénéficiant du soutien d'un éducateur, les autres vivant avec leurs parents et étant pour l'essentiel en attente d'une solution adaptée à leurs besoins éducatifs.

En 2008, la CNSA [1] dévoilait le nombre de 13 000 enfants handicapés privés de leur droit à l'éducation, contraints à rester à la maison faute de place en établissement adapté.

 

Combien d'enfants handicapés compte la France ? Combien sont-ils en âge d'être scolarisés ? Combien d'entre eux ne sont pas scolarisés ? Qui et où sont-ils ? Ils sont très nombreux, mais il est impossible de le quantifier.

De rapports en rapports, de plan autisme en plan autisme, tous alertent sur le manque de statistiques et préconisent des études pour proposer des solutions à la hauteur des besoins réels. Comment mener une politique d'éducation et du handicap efficace sans connaitre les besoins réels ?

 

Dans son réseau, l'Unapei recense 5000 enfants handicapés mentaux sur liste d'attente des IME [2] gérés par ses associations, qui sont donc à la maison sans aucune solution éducative. Où sont-ils dans les chiffres officiels ? 12% [3] des IME de l'Unapei ne sont pas dotés en enseignant de l'Education nationale, donc les enfants accueillis ne reçoivent pas d'éducation scolaire. Où sont-ils dans les chiffres officiels ?

 

« Quel avenir propose-t-on à un enfant qui est dès le plus jeune âge privé d'un droit fondamental ? Un très grand nombre d'enfants handicapés n'a pour seul horizon le regard de ses parents, sans lien avec l'extérieur. Accepterait-on qu'un enfant reste chez lui parce qu'il n'y a pas de place au collège ? Le fait qu'il n'y ait pas de chiffre, qu'on ne les recense pas, c'est dire aux familles que leurs enfants ne comptent pas. C'est intolérable » s'indigne Christel Prado, présidente de l'Unapei.

 

L'Unapei appelle les familles à saisir les tribunaux afin que cette injustice et ce manque de considération cessent.

 

L'Unapei demande au gouvernement une étude statistique sur le handicap en France.

Elle demande que le 3ème plan autisme soit à la hauteur des besoins réels.

La refondation de l'école devra prendre en compte les besoins singuliers de ces élèves particuliers et enfin considérer la nécessité absolue de se rapprocher de l'éducation adaptée pour éradiquer une fois pour toute cette injustice.

L'Unapei rappelle que l'éducation est un droit fondamental que l'Etat doit garantir à tous les enfants de la République.

 

À propos de l'Unapei

Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis :

Créé en 1960, l'Unapei est le premier mouvement associatif français œuvrant pour la représentation et la défense des intérêts des personnes handicapées mentales. Les associations affiliées à l'Unapei agissent pour répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées mentales, favoriser leur insertion et leur permettre de vivre dignement avec et parmi les autres.

L'Unapei est un mouvement national qui fédère 600 associations présentes au niveau local (Apei, Papillons Blancs, Chrysalide, Envol...), départemental (Adapei, Udapei, Association tutélaire) et régional (Urapei).

L'Unapei en chiffres :

·         180 000 personnes handicapées accueillies

·         60 000 familles adhérentes des associations affiliées

·         3 000 établissements et services spécialisés

·         75 000 professionnels employés dans les associations et les établissements

 

Plus d'informations sur : www.unapei.org

 

Contact presse : Coralie Langlais : 01 44 85 50 50 / c.langlais@unapei.org

              1


[1] Caisse nationale de solidarité pour  l'autonomie

[2] IME = Institut médico-éducatif

[3] Enquête de l'Unapei - juin 2011 - la collaboration entre IME, SESSAD et l'Education nationale réalisée sur un échantillon représentatif de 162 établissements répartis sur toute la France gérés par les associations de l'Unapei

27 août 2012

article publié sur le site de la fédération québécoise de l'autisme

Recherche des causes de l'autisme

L'étiologie de l'autisme est encore mal connue mais il semble y avoir consensus dans la communauté médicale pour admettre la multiplicité de ses causes et son origine organique (par opposition à l’hypothèse psychogénétique). L'évidence d'une prédisposition génétique a été prouvée. Les recherches se poursuivent actuellement pour déterminer l'existence et les causes d'anomalies qui pourraient expliquer l'apparition de troubles envahissants du développement. Précisons qu'il s'agit probablement d'une combinaison de différents facteurs encore mal définis.

Il se dégage trois approches scientifiques associées au déclenchement de l'autisme:

=> lire la suite ICI

 

27 août 2012

article publié dans le blog Autisme Information Science le 6 décembre 2011

Prozac May Lessen Autism Symptom in Adults

Traduction: G.M.

Le Prozac pourrait atténuer les symptômes d'autisme chez les adultes
L'étude montre que la moitié des patients traités ont eu une réduction dans les comportements répétitifs
Par Salynn Boyles
WebMD Health Nouvelles
Revu par Laura J. Martin, MD
pilules dans la main

2 décembre 2011 - L'antidépresseur Prozac semble être utile pour traiter un symptôme déterminant de troubles du spectre autistique - un comportement répétitif et compulsif.

Dans une étude récemment publiée portant sur des adultes autistes, la moitié de ceux qui ont pris du Prozac (fluoxétine) ont connu des baisses significatives dans les comportements répétitifs.

Des études antérieures réalisées par les mêmes chercheurs ont montré que l'antidépresseur était efficace pour réduire les comportements répétitifs chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA), même si une étude d'une autre équipe de recherche a échoué à montrer un effet avec l'antidépresseur Celexa (citalopram).
Le Prozac et le Celexa sont deux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).
La dernière étude montre que le traitement avec un ISRS peut avoir un impact positif sur un comportement répétitif et compulsif chez les adultes autistes, tout comme il le peut, chez les enfants, selon une étude chercheur Eric Hollander, MD, de l'Albert Einstein College of Medicine et Montefiore Medical Center à Bronx, NY

"Ce médicament améliore l'un des principaux symptômes de l'autisme chez les adultes, et cela peut faire une grande différence dans leur vie et celle de leurs familles», dit-il à WebMD.

Traiter un comportement répétitif
Les troubles du spectre autistique sont définis par les principaux symptômes : la difficulté à communiquer et dans les rapports avec les autres, des comportements répétitifs et des intérêts restreints.
Les routines ou les rituels rigides, et les mouvements répétitifs tels que le balancement ou de torsion des mains, sont communément observés chez les enfants et adultes atteints d'autisme.
Les antidépresseurs, en particulier les ISRS, sont parfois utilisés dans le traitement des adultes atteints d'autisme. Mais ils n'ont pas été largement étudiés et leur impact sur les comportements répétitifs n'avait pas été étudié du tout.
L'étude de 12 semaines par Hollander et ses collègues ont porté sur 37 adultes autistes avec des symptômes de comportement répétitif qui ont pris soit le Prozac ou un placebo.
Les dosages du Prozac ont été progressivement augmenté, selon la tolérance, à partir de 10 milligrammes jusqu'à 80 milligrammes par jour. Les comportements répétitifs ont été évalués en utilisant des mesures largement acceptées.
Par une telle mesure, 50% des participants à l'étude qui ont pris du Prozac ont montré une amélioration significative des symptômes répétitifs à la semaine 12, comparativement à 8% de ceux du groupe placebo.
L'étude est publiée en ligne le 2 décembre dans The American Journal of Psychiatry.

Traiter les symptômes de l'autisme de base avec des médicaments
Dans certains cas, le médicament a fait une différence significative pour les patients et membres de la famille, explique Hollander.
"Il y a beaucoup de détresse et d'incapacité fonctionnelle associée à d'étroits intérêts et à des comportements restrictifs», dit-il. «La déviation de la routine peut causer une agitation extrême et les explosions qui peuvent rendre très difficiles des choses comme aller au restaurant, à cheval et dans les transports publics».

Le Risperdal (risperidone), un médicament utilisé pour la schizophrénie est approuvé pour le traitement de l'irritabilité et l'agitation chez les enfants et adolescents atteints d'autisme. Fred Volkmar, MD, et chercheur sur l'autisme, affirme que le médicament semble également améliorer les comportements répétitifs et d'autres symptômes principaux chez de nombreux patients.

Volkmar dirige le Child Study Center de l'Université Yale, où il est également professeur de psychiatrie.

"La question demeure:« Est-ce que fluoxétine est meilleure que la rispéridone pour ce symptôme? ". "Il serait intéressant de voir les études comparant ces deux médicaments tête à tête."
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26 août 2012

article publié sur le site de l'AFIS (Association Française pour l'Information Scientifique)- Avril 2012

Chaque fois qu’il y a inquiétude ou détresse des patients ou de leurs familles, des explications charlatanesques fleurissent. Elles séduisent car elle nomment un responsable (l’environnement, l’alimentation, les vaccins, par exemple), ce qui peut rassurer, en laissant miroiter la possibilité d’un remède miracle, souvent aussi onéreux qu’inefficace. Voici ce que dit Bertrand Jordan de certaines de ces théories.

La « conspiration » des vaccins

Un lien entre vaccination et autisme a souvent été évoqué, et cette hypothèse se retrouve – présentée comme une vérité démontrée – sur nombre de sites Internet et d’ouvrages grand public à prétention médicale. Voici, par exemple, des extraits de la présentation d’un livre récent de Sylvie Simon, Autisme et vaccination : « L’autisme est devenu la nouvelle épidémie du siècle, mais les pouvoirs publics prétendent que son origine est génétique. Comment une maladie génétique peut-elle s’être multipliée par 12 en dix ans dans les pays développés, soit environ 1 cas sur 150 naissances ? » Notons l’argument de l’épidémie, dont nous avons vu la fragilité, et la conspiration censément ourdie par les « pouvoirs publics » en faveur d’une étiologie génétique. Un peu plus loin : « L’idée d’associer autisme et vaccins demeure encore impopulaire, cependant cette hypothèse gagne du terrain car environ 50 % des parents d’autistes signalent que le comportement de leur enfant a changé tout de suite après la vaccination. » On se réfère ici au vécu des parents, dont on connaît la fragilité en tant que donnée scientifique. De fait, la série initiale de vaccinations est pratiquée sur le nourrisson autour de l’âge de 12 mois, et les premiers symptômes de l’autisme sont repérables entre 12 et 18 mois : il peut donc bien y avoir des coïncidences, mais il ne faut pas confondre coïncidence et causalité.

Le gluten et la caséine : poisons pour le cerveau ?

Une autre hypothèse, qui a connu une vogue inversement proportionnelle à sa crédibilité scientifique, est celle d’un rôle de l’alimentation, notamment du gluten et de la caséine. Ces deux protéines seraient la source, à travers la digestion, de « peptides opioïdes » (présentant des analogies de structure avec des molécules psychoactives comme l’opium ou la morphine) qui passeraient dans le cerveau en raison d’une perméabilité intestinale accrue (peut-être favorisée par l’exposition aux métaux lourds comme, une fois encore, le mercure) et y exerceraient un effet toxique. En faveur, et sans doute à l’origine de cette théorie, le fait que l’intoxication à la morphine provoque souvent des comportements qui ressemblent à ceux de l’autisme. Mais, malgré les affirmations répétées de l’initiateur de cette théorie, le Norvégien Karl Reichelt, une analyse de l’ensemble des études menées ne démontre pas d’effet significatif d’un régime sans gluten et sans caséine. Celui-ci est par ailleurs très contraignant et dispendieux pour les familles, que ce soit pour des tests réguliers censés déceler la présence de peptides opioïdes dans les urines ou pour l’achat de produits alimentaires spéciaux vendus par des entreprises spécialisées. La croyance – assez répandue – en les bienfaits d’une telle approche risque aussi, bien sûr, de détourner les familles de s’engager dans des thérapies plus efficaces.

Bertrand Jordan, Autisme, le gène introuvable, Seuil 2012, page 57.
24 août 2012

campagne autisme PACA pour l'inclusion en société

21 août 2012

Scolariser les élèves autistes ou présentant des troubles envahissants du développements

Publié par le Ministère de l'Education Nationale, Direction générale de l'enseignement scolaire.

Le préambule est explicite :

"À partir de 19961, l’accès des personnes autistes et de leurs familles aux dispositifs du secteur médico-social, ainsi que la mise en place de synergies éducative, pédagogique, thérapeutique et sociale sont facilités. L’obligation de développer des ressources à la hauteur du besoin réel sera d’abord formalisée sur le plan général dans la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, puis sur le plan spécifiquement scolaire dans la circulaire interministérielle du 8 mars 2005 consacrée à l’autisme et aux troubles qui lui sont apparentés.


Les enfants et adolescents présentant de l’autisme ou un trouble envahissant du développement doivent être considérés comme des élèves à part entière.


Ce guide a pour objet de permettre aux enseignants de mieux connaître les caractéristiques de ces troubles et leurs conséquences en termes d’apprentissage, afin de les aider à mettre leurs capacités et leurs compétences professionnelles au service d’une pédagogie adaptée aux besoins de ces jeunes dans les meilleures conditions.
Il propose des repères, des ressources et des pistes d’adaptation pédagogiques.


Il constitue l’état provisoire des leçons tirées de l’expérience, et des discussions entre partenaires de travail – enseignants, éducateurs, orthophonistes, médecins, psychologues, chercheurs, familles, associations d’usagers… Destiné à faciliter la pratique pédagogique à l’écoute de l’usager, il devra nécessairement faire l’objet d’actualisations ou d’ajustements, en fonction des échos de son usage."

Lire le GUIDE => http://cache.media.eduscol.education.fr/file/ASH/57/5/guide_eleves_autistes_130575.pdf

20 août 2012

article publié sur le blog Théo m'a Lu Anne ! 20 août 2012

Handicap et regard des autres...

Tout d'abord un film:

Je n'avais pas prévu de m'installer devant le petit écran sauf que Anne avait déjà trusté la TV de notre bedroom donc je me suis résignée à regarder ceci en sa compagnie. Bien m'en a pris!


Le titre en français est simplement:"Gilbert Grape". Deux pointures du cinéma américain, tout jeunes et étonnants. Un Johnny Deep émouvant et tout à fait crédible en soutien de famille qui prend sur lui. Et quelle famille: une mère devenue obèse depuis que son mari s'est pendu dans la cave de leur maison, un jeune frère handicapé mental (joué par un Léonardo Di Caprio magistral et pourtant je ne suis pas fan), et deux soeurs (l'une qui entretient la maison depuis que la mère ne peut plus être délogée de son canapé et une autre qui a honte de sa famille).

Gilbert (Johnny Deep) veille sur son petit frère parce qu'il est sans défense et qu'entre les deux, s'est créée une relation très forte (trop?) qui empêche Gilbert de vivre totalement sa vie d'homme.


Jusqu'au jour où arrive Beky, tête brune et lèvres vermillon, tellement libre et compatissante.

Dans ce film, tout y est: le handicap, le regard des autres rarement indulgent, une famille qui se débat pour que cet enfant ne soit pas placé en institution, le quotidien d'une ville morne où tout le monde se connaît et se juge et un brin de poésie avec cette Becky, étoile filante dans la vie de Gilbert tiraillé entre son envie d'ailleurs et son amour pour ce frères si vulnérable et désarmant à la fois.

Donc à revoir ou à enregister lundi 20 août à 14h25 sur ARTE.

Si Becky manie avec naturel la compassion, un auteur, lui, a magnifiquement défini dans un récit poignant (devenu un classique) la frontière entre pitié et compassion. Là encore il est question de handicap.

Vous ne faites pas bien la différence alors lisez ceci:


Ne prêtez pas attention à la couverture du livre, elle n'a que peu de rapport avec l'histoire...

Autriche-Hongrie en 1913. Un jeune officier de l'armée autrichienne s'ennuie dans sa caserne. Il est par un heureux hasard invité à déjeuner chez un des hommes les plus riches et les plus enviés de la région. Il fait alors connaissance avec la famille Kekesfalva. Après le repas, on danse au salon. Deux jeunes filles sont présentes: Ilona, la nièce de Kekesfalva, fraîche et attirante et Edith, la fille chérie de la maison, malingre mais cultivée. Notre Anton Hofmiller valse avec Ilona mais il veut respecter les usages et décide d'inviter Edith également avant de se retirer. Mais voilà qu'Edith ne se lève pas de son fauteuil, se crispe, pleure...Parce que ce que Hofmiller ne pouvait pas savoir, c'est qu'Edith est paralysée, handicapée et ne peut donc pas danser!

Nous allons par degré assister à la longue descente aux enfers de notre jeune gradé qui revient le lendemain s'excuser; offre des fleurs. Il ne sait plus de quelle manière racheter ce qu'il considère comme une faute. Edith interprête cette visite et toutes celles qui suivront comme la naissance puis la confirmation d'un sentiment amoureux chez le jeune homme. Or il n'en est rien...Hofmiller ne l'aime pas et ne l'aimera jamais même si le médecin de famille, le père de le jeune fille et la cousine le prient de faire "comme ci", juste pour qu'Edith continue d'avoir une raison de vivre. Pris en tenaille, il va naviguer entre pitié, haine, lâcheté, vanité avant de...

Il faudra que vous le lisiez pour en connaître la fin. A la fois, c'est du Zweig, vous ne prenez pas beaucoup de risque. C'est excellent, bien enetendu!

Pour finir, n'oubliez pas ceci:


Parceque ceux-là aussi, il faut les regarder:


Demandez le programme...

http://www.france-paralympique.fr/pages/france-televisions-renforce-son-dispositif-pour-les-paralympiques/

 

La liste des disciplines est ici...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_paralympiques

Pour le coup-là, tous ces sportifs ont besoin du regard des autres!

Merci

LaMaman

19 août 2012

article publié sur le site de l'AFIS (Association Française pour l'Information Scientifique)- Avril 2012

Actuellement, nous assistons à une vive dénonciation, de la part des associations de parents d’enfants autistes, de l’implication des psychomotriciens dans des pseudo-thérapies très controversées que sont le packing et la pataugeoire1. Mais que sont ces méthodes et qui sont les psychomotriciens ?

Les psychomotriciens sont des paramédicaux et bénéficient d’un statut d’auxiliaires de médecine. Ils prennent en charge les troubles psychomoteurs, c’est-à-dire des troubles neurodéveloppementaux affectant l’adaptation du sujet dans sa dimension perceptivo-motrice tels que le Trouble de l’Acquisition de la Coordination (TAC) ou le Trouble Déficitaire de l’Attention associée ou non à l’Hyperactivité (TDA/H).

Le packing une thérapie ?

En psychomotricité, de surprenantes « thérapies » peuvent parfois être proposées aux enfants atteints de troubles du spectre autistique. Il en est ainsi du packing, également dénommé « enveloppement humide thérapeutique ». Basée sur des concepts psychanalytiques tels que le « Moi-peau »2, cette « thérapie » consiste à envelopper des enfants autistes dans des linges humides et froids (à 10°C) au prétexte de renforcer la conscience des limites de leur corps. Les partisans de cette méthode considèrent en effet que les enfants autistes présentent un vécu corporel fragmenté et des angoisses de morcellement. Leur objectif affiché est de lutter contre ces angoisses archaïques en permettant, via le packing, la constitution chez ces enfants d’une enveloppe psychique sécurisante. La constitution de cette « peau psychique » restaurerait un sentiment de continuité d’existence, et par là-même, une identité psychique.

l'ange blesséDans une lettre ouverte publiée en février 2011 dans la prestigieuse revue Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry3, 18 scientifiques, dont l’autorité dans le domaine de l’autisme est internationalement reconnue, condamnent avec force le packing. Voici la traduction de la conclusion de cette lettre : « Nous sommes parvenus au consensus que les praticiens et les familles du monde entier doivent considérer cette approche comme contraire à l’éthique. En outre, cette "thérapie" ignore les connaissances actuelles concernant les troubles du spectre autistique ; va à l’encontre des paramètres de la pratique basée sur les preuves et les directives de traitement publiés aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie, en Hongrie et en Australie ; et, selon notre perspective, présente un risque d’empêcher ces enfants et adolescents d’accéder à leurs droits humains fondamentaux de santé et d’éducation ».

L’implication des psychomotriciens dans le packing est actuellement dénoncée par des associations de parents d’enfants autistes4.

Elle n’est guère étonnante lorsqu’on connaît l’emprise de la psychanalyse sur l’enseignement de la psychomotricité dans la plupart des instituts de formation. Ainsi, sur le site des étudiants d’un centre de formation en psychomotricité, 90 % des auteurs cités dans la liste des ouvrages proposés pour le contrôle continu sont des psychanalystes5.

La pataugeoire-thérapie...

D’autres « thérapies » étranges peuvent être proposées dans le cadre de la prise en charge en psychomotricité des enfants autistes. Il en est ainsi de la pataugeoire-thérapie qui consiste en des jeux d’eau dans un bassin peu profond et contenant divers objets tels que des récipients et des balles. Certains dispositifs comprennent un tuyau d’arrosage et un miroir au mur.

Là encore, il s’agirait de construire une peau psychique chez l’enfant autiste mais cette fois-ci par la médiation de l’eau.

La psychomotricienne Anne-Marie Latour fait l’apologie de cette prétendue thérapie dans un ouvrage intitulé La pataugeoire : contenir et transformer les processus autistiques paru aux éditions Eres en 2007. Il est conseillé aux étudiants en psychomotricité dans de nombreux instituts de formation et la pataugeoire-thérapie est présentée dans des journées d’étude organisées par des associations de psychomotriciens. Ce livre a fait l’objet d’une critique détaillée d’une mère d’un enfant porteur d’autisme6

Cette pratique est proposée en 2012 en stage de formation continue par le Syndicat National d’Union des Psychomotriciens7 au même titre que le packing8.

Il serait temps d’évoluer...

L’évolution des connaissances scientifiques dans le domaine des troubles neurodéveloppementaux doit conduire les psychomotriciens à en tirer les conséquences pour optimiser leurs interventions thérapeutiques et abandonner les pseudo-thérapies fondées sur des conceptions psychanalytiques obsolètes.

À l’heure de la rationalisation de notre système de santé et du souci d’une bonne utilisation des financements publics, il est demandé aux acteurs de soins de s’engager dans un processus intitulé « Pratiques cliniques basées sur les preuves ». Les psychomotriciens ne peuvent déroger à cette règle. Ils doivent prouver l’efficacité thérapeutique de leurs pratiques professionnelles s’ils souhaitent être recrutés en tant que paramédicaux experts de la prise en charge des troubles psychomoteurs.

19 août 2012

article publié sur le site Le Social Business.fr

Specialisterne ou comment transformer l’autisme en avantage compétitif

 

L’entreprise Specialisterne est une compagnie danoise qui utilise les caractéristiques des personnes souffrant d’autisme comme avantage compétitif sur le marché !

Cette entreprise innovante propose des services tels que le test de logiciels, le contrôle qualité ou encore la conversion de données aux plus grandes entreprises au Danemark.

De plus, Specialisterne accompagne et forme les personnes autistes à s’adapter au monde de l’entreprise et à se conformer aux exigences du milieu professionnel. Elle leur propose un environnement de travail où il est « normal » d’être autiste et où le rôle du management est de créer le meilleur environnement possible pour ces personnes.

Image 9

Specialisterne fut créée par le visionnaire Thorkil Sonne. Son fils étant lui-même atteint du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, il connaît les particularités des personnes autistes mais également les difficultés qu’elles rencontrent face à l’emploi. Déterminé à trouver une solution aux problèmes que rencontrait son fils ainsi que près d’1% de la population, Sonne a décelé dans ces « dysfonctionnements » une formidable opportunité. C’est son expérience dans le secteur des nouvelles technologies qui lui a permis de prendre conscience de la valeur que les compétences spécifiques très poussées des personnes autistes – capacité à systématiser, propension aux routines répétitives, etc – pouvaient représenter pour un certain nombre d’activités.

Aujourd’hui, Specialisterne compte plus de 50 employés, dont environ 75% de personnes autistes, et travaille avec des entreprises danoises et internationales telles que Microsoft ou Oracle.

Mais Specialisterne ne se contente pas de fournir aux entreprises des services nécessitant une grande précision et une attention particulière aux détails au travers de son Business Centre. L’Enabling Centre propose aux employés des programmes d’entraînement leur permettant d’améliorer leurs capacités personnelles, sociales et professionnelles. Ces capacités sont en effet très peu développées chez les personnes autistes ce qui constitue une véritable barrière à leur intégration au sein de la société. Enfin, l’Academy Centre se concentre sur la diffusion du savoir inédit de Specialisterne : l’art de transformer les faiblesses en force grâce à une méthode de pensée positive.

En décembre dernier, Thorkil Sonne a créé la Specialist People Foundation à laquelle il a attribué la totalité des parts de Specialisterne, dont une filiale devrait prochainement voir le jour à Glasgow.

Voilà un exemple de social business qui devrait en inspirer plus d’un à changer de perspective et voir des opportunités inouïes dans les plus sérieux problèmes de notre temps.

Specialisterne fait l’objet d’une étude de cas de la Harvard Business School.
Pour en savoir plus : http://specialisterne.com/index.html

18 août 2012

article publié sur le site de Vivre FM le 18 août 2012

"Shameful", la honte, le documentaire choc réalisé Alex Plank et Noah Trevino sur l'autisme en France

L’autisme en France à nouveau sous les projecteurs, mais américains cette fois-ci. A l’instar du « Mur » de Sophie Robert, « Shameful » relance le débat sur les conditions de traitement des autistes en France. Au programme ; images chocs et interviews de parents désespérés... En salle, cet automne.

Shameful, le documentaire choc sur l'autisme en France
Shameful, le documentaire choc sur l'autisme en France

C’est un bilan négatif sur le traitement de l'autisme en France que dressent les deux jeunes réalisateurs américains. Alex Plank et Noah Trevino n’en sont pas à leur coup d’essai dans la réalisation ; la trentaine tous les deux, ils ont déjà fait séparément des documentaires.

"Shameful", un documentaire choc

De celui-ci, seules quelques images ont été diffusées : des plans de Paris - des célèbres monuments à une rue lambda, tout en passant par le Pont des Arts - et des prises de vue sombres, presque moyenâgeuses. L’ensemble sur une musique lancinante.

 

Paris, sous un filtre sombre rappelant un passé malheureux

 

La bande annonce est présentée par une voix de femme, sur un mode narratif. C’est un extrait d’une interview, très poignante, entre les réalisateurs et la mère d’un enfant autiste. Un enfant qu’elle a perdu, confrontée au traitement de la  psychanalyse, au manque d’aide et de réponse des experts, « My son eventually commited suicide», dit-elle dans la bande annonce.

Wrongplanet.net

A l’inverse de Noah Trevino, qui traite pour la première fois de l'autisme dans ses films, Alex Plank n’en est pas à son coup d’essai. Wrong Planet est un site internet dont la thématique principale est l’autisme. Alex en est le fondateur, il est aussi l’un des experts américains sur l’autisme. Il est peut-être plus connu pour son travail sur WrongPlanet que pour ses films.

 

Alex Plank, l'un des deux réalisateurs et fondateur de Wrongplanet.netNoah Trevino, l'un des deux réalisateurs

Shameful, le résumé Les psychanalystes, en France, ont décidé que l’autisme est un maladie psychologique causée chez l’enfant par les choix sexuels de la mère. La France refuse de donner aux familles la moindre aide morale et financière. Les deux réalisateurs ont voyagé à travers notre pays, filmant de nombreuses familles qui se battent pour obtenir de l’aide pour leurs enfants autistes.

 

Shameful analyse les terribles situations auxquelles les familles se trouvent confrontées. En cause : le manque de soutien financier du gouvernement et la désinformation publique des experts français. Seule solution, de nombreux parents ont dû envoyer leur enfants en Belgique pour recevoir les soins adéquats.

 

Une étude estime à 80 % le taux d’enfants autistes, qui en France, n’ont pas l’autorisation d’aller à l’école. Le film sortira dans les salles françaises à l'automne 2012.

Arthur Didier

 
18 août 2012

article publié dans le blog de chronimed le 18 août 2012

Directrice d'un programme de recherches dans le domaine prometteur de la neuro-imagerie, le professeur Mary L. Phillips rappelle le « développement remarquable de ces techniques » qui permettent, depuis une vingtaine d'années, une « connaissance affinée » de certaines anomalies structurelles et fonctionnelles de la « circuiterie » neuronale, auparavant quasi inaccessible à toute investigation directe ou indirecte, et assimilable à une opaque « boîte noire » pour le praticien.

Bien sûr, rappelle l'auteur, il n'est pas question de contester la prédominance générale de la clinique ni la nécessité cruciale de « maintenir des niveaux élevés de compétences cliniques » pour garantir « l'excellence » des futurs psychiatres.

Mais, faute d'examens biologiques fournissant (comme dans d'autres spécialités médicales) des informations de nature objective et quantitative, l'apport complémentaire de la neuro-imagerie doit être considéré comme un « outil utile » pour contribuer à relever « les grands défis cliniques rencontrés en psychiatrie », en identifiant des contextes organiques reflétant vraisemblablement certains « mécanismes sous-jacents de la pathologie. »

On espère ainsi que l'essor de ces techniques novatrices (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, tomographie par émission de positons, tomographie d'émission monophotonique...) permettra d'opérer un diagnostic différentiel entre des affections proches ou difficiles à distinguer par la seule démarche clinique (comme des troubles unipolaires ou bipolaires, en l'absence d'antécédents de manie avérés).

Les données de la neuro-imagerie pourraient permettre aussi d'étayer un pronostic dans certains troubles évolutifs selon l'accentuation ou la stabilisation des anomalies, et pour des sujets dont les parents sont affectés par une maladie psychiatrique à composante génétique, telle la maladie bipolaire, en confirmant le contexte de risque, par exemple en cas d'anomalies objectives de la substance blanche touchant des zones engagées dans la régulation des émotions.

À terme enfin, le suivi de certains traitements (comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) pourrait bénéficier de la neuro-imagerie, dans la mesure où certains critères (concernant en l'occurrence l'imagerie des régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions) constitueraient des « éléments de prédiction précis de la réponse aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine dans la dépression unipolaire. »


Phillips ML : Neuroimaging in psychiatry: bringing neuroscience into clinical practice. Br J. Psychiatry 2012 ; 201 : 1-3.


16/08/12
Dr Alain Cohen

17 août 2012

article publié dans l'express le 17 août 2012

Être autiste, c’est pas un cadeau…

Je repense à un échange que j’ai eu avec mon mari, pendant les vacances passées en camping… Julien, pas bien, pleurant un peu, gémissant, n’arrivant pas à se poser… Mon mari sur le lit, et moi le rejoignant, tous deux nous sentant bien impuissants.

Mon mari finalement me dit : « C’est pas un cadeau d’être autiste. »

 

Que répondre ? Bien sur, j’approuve… C’est vrai que ce n’est pas drôle, malgré tout le bien que je dis parfois sur ce fonctionnement différent. C’est pas drôle de se sentir décalé, incapable, déficient… D’en voir des preuves à longueur de journée.

On dit que les autistes n’ont pas conscience des autres… C’est faux. Et être autiste ne signifie pas être asocial.

Alors oui, j’approuve ce que dit mon mari mais, comment dire… Pour moi tout ça, c’était prévisible, presque inévitable.

J’ai mis beaucoup d’énergie pour faire comme les autres. J’avais réussi à avoir de la stabilité, un équilibre avec le travail dans lequel je galérais, mais bon, le sport faisait tout évacuer. Un cercle d’amis, toujours dans le sport. Ce cercle dans lequel j’ai connu mon mari.

 

Mais, un soir, couchés tous les deux dans notre lit, un peu comme on était couchés dans le lit dans ce camping, il évoque l’idée d’avoir un enfant. Je me sens immédiatement paniquer, lui disant mentalement :

« Non, pas moi. C’est impossible, regarde moi Michel, tu ne vois pas que je ne peux pas ? »

 

Mais non, lui voyait une femme en bonne santé, équilibrée. Rien d’étonnant, j’avais laissé derrière moi toutes ces difficultés, que je pensais « normales », des étapes dures, mais que tout le monde connait. Mais cette difficulté- là, cette responsabilité,  gérer une autre personne que moi… Je savais que je n’arriverais pas à imiter ce fonctionnement, sans m’expliquer pourquoi.

Je n’avais pas conscience que beaucoup de choses normalement intuitives, je les avais apprises, sans vraiment comprendre, juste pour faire comme tout le monde. Et là, c’était comme si je devais tout recommencer, repartir à zéro…

Alors j’ai fait comme à chaque fois que je rencontre un obstacle : le regarder bien en face et l’affronter.

 

Pendant toute ma grossesse, j’ai eu de grosses crises d’angoisses. Bien avant que Julien naisse, je savais qu’il ne serait pas comme tous les bébés que je voyais, interagissant avec leurs mamans.

Mon mari sait tout cela, je lui ai raconté… Je suis désolée pour lui, même si la différence lui a fait complètement changer sa vision du monde.

Oui, c’est vrai, être autiste n’est pas un cadeau.

C’est à nous maintenant de faire en sorte que Julien soit un petit garçon heureux, et je sais qu’on est sur la bonne voie…

 

 

17 août 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 17 août 2012

La vie c’est dur, mais la mort c’est pire

À tous les parents qui débarquent sur notre joyeuse planète, je voudrais dire ce que j’ai moi-même entendu dès le début, et qui nous a littéralement sauvé la vie, mes enfants, mon mari, et moi.

Oui, ça va être la bonne grosse galère.

Oui, entreprendre une prise en charge ABA intensive, je ne le souhaite à personne, même pas à la fille qui m’a piqué sous le nez la dernière robe Paul & Joe crème taille 40 des soldes.

Oui, ça vous semble pour l’instant probablement plus simple, dans l’ordre,

  • de recruter tout le village pour jouer avec votre môme,
  • de le priver de flamby et de coquillettes parce que le gluten et la caséine c’est LE MAL,
  • de faire confiance à ce gentil psy qui vous ouvre grand les portes de l’Hôpital de Jour du coin – « Il va tellement bien progresser à son rythme, ma p’tite dame ».

Bref, au tout début, on a tendance à se dire que ça va se tasser, que ça va aller, que le ptit bout va bien finir par grandir, qu’il faut se donner un peu de temps.

La vie avec un autiste est bien assez dure sans s’en rajouter avec des batailles interminables pour obtenir des professionnels, le fric qui va avec, appliquer à la lettre les procédures, construire des plans quinquénaux pour sa scolarité et les AVS assorties, ne rien lâcher, minute après minute, jour après jour, 24/7.

Oui, cette vie est dure, mais la mort sociale c’est pire.

Un enfant qui grandit, peu ou mal pris en charge, devient un adulte sans autonomie à la merci du premier venu, et dont le calme ne tient qu’aux cachetons.

Lorsqu’on a la chance – que n’ont pas eue les parents de la décennie précédente – d’obtenir un diagnostic à 3 ans, d’avoir – parce que d’autres se sont battus avant nous – accès à l’école pour nos gosses, lorsqu’on a accès à internet et donc à l’information, il faut monter au front, à fond, vite. Tout ce qui est pris n’est plus à prendre, et tout ce que l’on gagne avant 4 ans profite de l’extraordinaire plasticité cérébrale du tout petit.

Oui, cette vie sera chiante, mais foncez, ne vous posez aucune question. Si ça marche, vous aurez le temps de vous poser ces questions plus tard, et si ça fonctionne moins, au moins vous aurez gagné probablement l’autonomie personnelle, et les comportements fonctionnels de base.

Après 3 ans dans le milieu de l’autisme, je retiens que l’on regrette très rarement d’en avoir trop fait.

17 août 2012

article publié sur le blog Mise en Abyme le 10 avril 2010

L'autisme expliqué par le Professeur Mottron

En attendant d'avoir le plaisir d'accueillir le Professeur Mottron à l'occasion de notre prochain colloque, le 13 novembre prochain , à Genève, écoutons-le s'exprimer sur les causes de l'autisme,  la recherche qui s'opère dans ce vaste domaine, la pensée et la manière d'être des personnes avec autisme, leur adolescence, la difficulté des parents....

1. Causes de l'autisme


Conférence Web : Autisme 2/8 from Petits Trésors on Vimeo.

 

2. La pensée des personnes avec autisme

Conférence Web : Autisme 3/8 from Petits Trésors on Vimeo.

 

3. Être le parent d'un enfant avec autisme


Conférence Web : Autisme 4/8 from Petits Trésors on Vimeo.

 

4. L'adolescence...


Conférence Web : Autisme 5/8 from Petits Trésors on Vimeo.

 

5. La recherche sur l'autisme

Conférence Web : Autisme 7/8 from Petits Trésors on Vimeo.

 

6. Conclusion

Conférence Web : Autisme 8/8 - Conclusion from Petits Trésors on Vimeo.

 

Source: http://vimeo.com/user1585561/videos/sort:date

16 août 2012

article publié sur le blog de chronimed le 16 août 2012

Study reports 79% of diagnosis and/or treatment would have been different after the clinicians reviewed SPECT images . Can you name a medical profession that prescribes medication or treatment without looking at the organ it treats? Psychiatry is the unfortunate answer, but we’re changing that. Recently a new study titled “Specific Ways Brain SPECT Imaging Enhances Clinical Psychiatric Practice” was published in the Journal of Psychoactive Drugs, an authoritative peer-reviewed periodical containing timely information of a multidisciplinary nature for clinicians and other professionals in the drug abuse field. The study revealed how brain SPECT (single photon emission computed tomography) imaging can help clinicians more accurately diagnose and treat a wide variety of mental conditions by looking at the organ responsible for the decision-making, behaviors and overall cognitive functioning. Co-authored by Dr. Amen, Kristen Willeumier, Ph.D. and Joseph Anniballi, M.D., the study asked seven board certified psychiatrists to evaluate 109 patients’ files—without the SPECT images—and give their professional diagnosis and recommended treatment. After they saw the SPECT scans, 79% of the diagnosis and/or treatment would have been different. Additionally 22% of the patients showed unexpected brain injury, toxicity and 60% showed new targets for medication or supplements. The SPECT images help the clinician understand where the brain is not functioning properly so they can give a more accurate diagnosis and treatment offering. In our study, the use of SPECT neuroimaging modified the diagnostic thinking and led clinicians to make different, specific treatment recommendations in a high percentage of cases. Brain SPECT imaging is a form of neuroimaging that reveals the underlying physiology of emotional, behavioral and cognitive disorders such as anxiety, depression, ADD, memory loss, Alzheimer’s, addiction, autism, seizures, strokes, toxic exposure, and post-traumatic stress disorder. Posted on August 14, 2012 by AmenClinics

Google traduction :
L'imagerie SPECT étude enrichit CLINIQUE PSYCHIATRIQUE DE PRATIQUE
Étude rapporte 79% de diagnostic et / ou le traitement aurait été différent après les cliniciens examiné des images SPECT. Pouvez-vous nommer une profession médicale qui prescrit un médicament ou un traitement sans regarder à l'orgue qu'il traite? La psychiatrie est la réponse malheureux, mais nous remédions à cette. Récemment, une nouvelle étude intitulée «voies spécifiques du cerveau SPECT Imaging améliore la pratique clinique psychiatrique" a été publié dans le Journal of Psychoactive Drugs, une autorité par des pairs périodique contenant des informations en temps opportun d'une nature multidisciplinaire pour les cliniciens et autres professionnels dans le domaine de l'abus de drogues. L'étude a révélé comment le cerveau SPECT (single photon emission computed tomography) d'imagerie peuvent aider les cliniciens à mieux diagnostiquer et traiter une grande variété de troubles mentaux en regardant l'organe responsable de la prise de décision, les comportements et dans l'ensemble du fonctionnement cognitif. Co-rédigé par le Dr Amen, Kristen Willeumier, Ph.D. et Joseph Anniballi, MD, l'étude a demandé à sept psychiatres du conseil d'administration certifiée conforme à évaluer les dossiers-patients sans 109 le SPECT images et donner leur diagnostic professionnel et a recommandé un traitement. Après avoir vu les balayages de SPECT, 79% du diagnostic et / ou le traitement aurait été différent. En outre 22% des patients ont montré une lésion cérébrale inattendue, la toxicité et de 60% a montré de nouvelles cibles pour des médicaments ou des suppléments. Les images SPECT aider le clinicien à comprendre où le cerveau ne fonctionne pas correctement pour qu'ils puissent donner un diagnostic plus précis et offre un traitement. Dans notre étude, l'utilisation de la neuroimagerie SPECT modifié la pensée de diagnostic et conduit les cliniciens à faire différentes, des recommandations de traitement spécifiques dans un pourcentage élevé de cas. Cerveau imagerie SPECT est une forme de neuro-imagerie qui révèle la physiologie sous-jacente des troubles émotionnels, comportementaux et cognitifs tels que l'anxiété, la dépression, ADD, perte de mémoire, la maladie d'Alzheimer, la dépendance, l'autisme, des convulsions, accidents vasculaires cérébraux, l'exposition toxique, et le désordre de stress post-traumatique . Posté le 14 Août 2012, en AmenClinics
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16 août 2012

article publié sur le figaro.fr le 1er mai 2011

Dépister l'autisme en 5 minutes à l'âge d'un an 
 
Par figaro iconMartine Perez - le 01/05/2011
Un test de repérage rapide testé sur 10.000 enfants améliore diagnostic et prise en charge.

Actuellement, le diagnostic d'autisme de l'enfant est évoqué lentement, souvent après des mois, voire des années, d'errance médicale pour des familles désemparées. Ce retard au diagnostic constituerait une perte de chance pour ces jeunes malades en empêchant une prise en charge précoce qui, selon les médecins, permet d'améliorer le pronostic. «Il y a de plus en plus de preuves que les thérapies précoces ont un impact positif sur le développement du cerveau, explique le professeur Karen Pierce (centre d'excellence sur l'autisme, San Diego). L'opportunité de faire le diagnostic vers l'âge d'un an présente un potentiel énorme pour changer le devenir d'un enfant affecté par un tel trouble.»

Dans cet objectif, son équipe a mis au point un test de repérage de l'autisme de quelques minutes, et qui permet de discriminer rapidement les enfants présentant un retard de développement. Ce test a été effectué sur 10.479 nourrissons d'environ un an dans la région de San Diego. Le principe est basique: dans la salle d'attente du pédiatre, les parents remplissent en quelques minutes un questionnaire simple. Est-ce que votre enfant vous suit du regard? Est-ce qu'il réagit au son, à la voix? À certains mots? Quels gestes fait-il? Reconnaît-il les objets…

Un moindre coût

Bref, ces questions visent à connaître les manifestations de communication normales à cet âge. Tous les enfants pour qui le test -interprété par le médecin- objectivait un déficit important de communication étaient vus par les experts du centre d'excellence sur l'autisme de San Diego, puis réévalués tous les six mois jusqu'à ce que le diagnostic soit infirmé ou affirmé.

Les résultats publiés vendredi 28 avril sur le site Internet du Journal of pediatrics sont très intéressants. Sur les 10.000 enfants testés, 184 présentaient des anomalies importantes lors du premier test. Au final, seulement 32 ont été diagnostiqués comme souffrant d'une forme d'autisme, 56 présentaient un simple retard de langage, 9 un retard de développement...

Tous les enfants pour qui un diagnostic d'autisme a été porté ont bénéficié dès l'âge de 17 mois d'une thérapie. La grande majorité des pédiatres de San Diego qui ont participé à cette enquête ont décidé de continuer. «Ce programme de repérage pourrait être adopté par tous les cabinets de pédiatre, pour un coût nul, et offre une aide certaine aux enfants présentant un retard de développement», conclut le professeur Pierce.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/05/01/10843-depister-lautisme-5-minutes-lage-dun-an

15 août 2012

article publié dans le HUFFPOST HEALTHY LIVING le 14 août 2012

reform psychiatris

Flambée des enfants sur de puissants médicaments psychiatriques pour adultes
Posté le: 14/08/2012 04:54 pm



Un blog de mes récents décrit comment contraires à l'éthique et les activités illégales des compagnies pharmaceutiques ont entraîné la prescription de médicaments antipsychotiques toxiques pour les enfants. Maintenant, le «succès» de cette campagne a été documentée dans les Archives of General Psychiatry. Dans une comparaison entre les années 1993-1998 et 2005-2009, les prescriptions d'antipsychotiques pour 100 enfants (0-13 ans) a augmenté de 0,24 à 1,83. C'est une augmentation de plus sept fois. Étant donné que la plupart des prescriptions sont pour les enfants plus âgés dans cette tranche d'âge, le taux serait nettement plus élevé chez les préadolescents et 13 ans. Pour les adolescents (14-20 ans), l'augmentation était presque quintuplé.

Ce rapport vient à un moment poignant pour moi. À l'heure actuelle l'un de mes patients, un garçon de 7 ans je vais appelé "Joey", vient de rentrer d'être hospitalisés psychiatriques parce qu'il ne pouvait pas être retirée de la antipsychotique Risperdal en ambulatoire. La famille est venue me voir pour les aider à faire cet enfant hors des médicaments psychiatriques qu'il avait été prescrit par un autre psychiatre. Un garçon doux et aimable essentiellement, le retrait était une telle agonie pour lui qu'il est devenu incontrôlable violente. Pendant ce temps, il souffre déjà de la dyskinésie tardive, un trouble du mouvement persistantes et souvent permanente de l'exposition au médicament antipsychotique qui provoque des mouvements anormaux, y compris la déformation des grimaces et en désactivant les mouvements involontaires du torse et des jambes.

Joey est aussi une victime de la puberté précoce, presque certainement causée par le Risperdal. Bien que largement ignorée dans la littérature scientifique, selon Philadelphie avocat Sheller Steve, de nombreux cas de Risperdal induite par la puberté prématurée chez les garçons font leur apparition comme des cas juridiques.

Mon Joey patient est devenu dangereusement violent pour la première fois après une exposition à une médication antipsychotique, puis est devenu encore plus violent pendant le retrait. Vous pouvez assister à des réactions semblables dans une séquence étonnante d'un documentaire sur les enfants Nouvelles ABC accueil des États-Unis de grandes quantités prescrites de médicaments psychiatriques, y compris Brooke, aussi 7 ans, qui avaient été exposés à des médicaments depuis l'âge de 4. Quand elle a finalement été prise à un psychiatre qui a reconnu ce qui se passait pour elle, le médecin a observé, «La première chose que nous avons à méditer: Est-ce la cause de cette médecine ... Il doit toujours être un indice élevé de? soupçon quand nous utilisons ces agents. "

Contrairement à l'escalade des drogues stimulantes prescrits à des enfants pour attirer l'attention avec hyperactivité (TDAH), qui est dirigé par les pédiatres et les médecins de famille, psychiatres font plus de la prescription de médicaments antipsychotiques pour les enfants. Comme indiqué précédemment, le droguer des enfants avec des médicaments antipsychotiques est une conséquence directe de off-label (non approuvée) utilise promu par les compagnies pharmaceutiques, en collaboration avec les psychiatres et les chercheurs sans scrupules dans des rôles de leadership dans la profession. Les Archives of General Psychiatry nouvelle étude confirme que la plupart des prescriptions de médicaments antipsychotiques pour les enfants ont en effet été off-label pour les troubles de comportement perturbateur. Au lieu d'aider les parents et les enseignants à améliorer leurs méthodes de discipliner les enfants, les psychiatres sont la suppression de la vie mentale en général et le comportement de ces jeunes avec des médicaments antipsychotiques.

Un psychologue courageux, Jérôme Kagan, a récemment été interviewé par Spiegel sur l'épidémie de «maladie mentale» chez les enfants:

    
SPIEGEL: Les experts parlent de 5,4 millions d'enfants américains qui affichent les symptômes typiques du TDAH. Dites-vous que ce trouble mental est juste une invention?


    
Kagan: C'est exact, c'est une invention. Tout enfant qui ne va pas bien à l'école est envoyé pour voir un pédiatre, et le pédiatre dit: «C'est le TDAH; voici le Ritalin." ... Le problème est, si un médicament est disponible aux médecins, ils vont faire le diagnostic correspondant.

    
SPIEGEL: Donc, la crise de santé présumé chez les enfants est en fait rien d'autre qu'un épouvantail?

    
Kagan: Nous pourrions obtenir philosophique et nous demander: "Qu'est-ce que la maladie mentale veut dire?" Si vous faites des entretiens avec les enfants et les adolescents âgés de 12 à 19, puis 40 pour cent peuvent être classés comme anxieux ou déprimé. Mais si vous prenez un peu plus près et demander combien d'entre eux sont gravement compromis par la présente, le nombre réduit de 8 pour cent. Décrivant chaque enfant qui est déprimé ou anxieux comme étant mentalement malade est ridicule. Les adolescents sont inquiets, c'est normal. Ils ne savent pas ce collège pour aller à. Leur copain ou ta copine vient de eux s'est levé. Etre triste ou anxieux est tout autant une partie de la vie comme la colère ou la frustration sexuelle.

    
SPIEGEL: Qu'est-ce que cela veut dire que si des millions d'enfants américains sont à tort d'être déclaré malade mental?

    
Kagan: Eh bien, la plupart de tous, cela signifie plus d'argent pour l'industrie pharmaceutique et plus d'argent pour les psychiatres et les personnes effectuant des recherches.

    
SPIEGEL: Et qu'est-ce que cela signifie pour les enfants concernés?

    
Kagan: Pour eux, c'est un signe que quelque chose ne va pas avec eux - et qui peut être débilitante. Je ne suis pas le psychologue que pour dire cela. Mais nous sommes contre une alliance extrêmement puissant: les compagnies pharmaceutiques qui font des milliards, et une profession qui est intéressée.

Comme le Dr Kagan confirme, les enfants souffrent psychologiquement et développemental d'être diagnostiqués à tort comme «malade mental». Il y a aussi extraordinaires les risques médicaux de l'exposition aux antipsychotiques. Les Archives of General Psychiatry rapport mentionne que ces médicaments peuvent causer augmentation de la glycémie, le diabète, les lipides a augmenté (cholestérol), et l'obésité. Il ne mentionne pas que ces réactions indésirables considérablement augmenter le risque de maladie cardiaque plus tard, d'autant plus que ces médicaments peuvent aussi compromettre la fonction cardiaque.

L'étude omet aussi de mentionner la dyskinésie tardive, syndrome malin des neuroleptiques (une maladie fatale potentielle qui imite une maladie du cerveau virale), et une variété d'autres dangers causés par ces médicaments chez les enfants comme les adultes. Il ne mentionne pas que les études effectuées sur des patients schizophrènes traités par ces médicaments - ici, ici et ici, par exemple - continuent d'indiquer que les médicaments antipsychotiques sont toxiques pour les cellules du cerveau, et qu'ils sont associés à un retrait du cerveau.

Documenter la tendance croissante des prescriptions d'antipsychotiques pour les enfants et les jeunes est essentiel, mais pourquoi les auteurs de l'appel d'étude nouvelle pour d'autres essais cliniques pour tester l'innocuité et l'efficacité de ces médicaments chez les enfants? Pourquoi ne pas appeler à un moratoire sur la psychiatrie off-label droguer des enfants et des jeunes avec des médicaments antipsychotiques? La réponse réside peut-être dans les auteurs de nombreux liens financiers avec plusieurs sociétés pharmaceutiques internationales.

Dans la section financière des divulgations à la fin de ce rapport, une galerie coquins des sociétés pharmaceutiques sont énumérés, y compris Eli Lilly, Bristol-Myers Squibb, AstraZeneca, Boehringer-Ingelheim, GlaxoSmithKline, Novartis, Janssen / Johnson & Johnson, Pfizer, Schering-Plough , et plus encore.

Comme je le décris dans mon nouveau livre, Le retrait des médicaments psychiatriques: Un guide pour les prescripteurs, les thérapeutes, les patients et leurs familles, professionnels de la santé doit mettre fin à la psychiatrie droguer des enfants et de se concentrer sur les installations en développement et des approches pour aider les enfants comme les adultes de se retirer de ces médicaments aussi sûrement que possible. Une épidémie de lésions cérébrales et d'autres préjudices corporels pourrait être arrêté en réduisant les droguer des enfants et en encourageant leur retrait à l'abri de ces intrusions chimiques dangereuses dans leurs cerveaux, les esprits, et la vie.

Pendant ce temps, il n'y a pas de mystère sur ce que les enfants ont besoin de nous. Ils ont besoin de plus d'entre nous. Que l'enfant soit ayant difficulté à se concentrer à l'école ou de se comporter à la maison, si l'enfant éprouve des difficultés à socialiser ou à communiquer, et si l'enfant est donné aucun diagnostic psychiatrique ou un diagnostic sérieux - tous les enfants ont besoin de soins, l'attention éclairée, discipliné et dévoué des adultes dans leur vie. En tant qu'adultes, nous avons besoin de reprendre la responsabilité d'élever et d'éduquer nos enfants.

Peter R. Breggin, MD, est un psychiatre en pratique privée à Ithaca, New York, et l'auteur de dizaines d'articles scientifiques et plus de vingt livres. Son livre le plus récent est le retrait des médicaments psychiatriques: Un guide pour les prescripteurs, les thérapeutes, les patients et leurs familles. La première moitié du livre décrit une large gamme d'effets indésirables qui devraient conduire à la réduction de la drogue ou de retrait, et la seconde moitié décrit une approche d'équipe centrée sur la personne d'accomplir le retrait du médicament. Le site du Dr Breggin est www.breggin.com.

Pour de plus amples par le Dr Peter Breggin, cliquez ici.

(Version française imparfaite obtenue avec google traduction) jjdupuis

http://www.huffingtonpost.com/dr-peter-breggin/children-antipsychotics_b_1771152.html

14 août 2012

article publié sur le site de l'AFIS (Association Française pour l'Information Scientifique)- Avril 2012

Les approches scientifiques de l’accompagnement thérapeutique

par Maria Pilar Gattegno - SPS n°300, avril 2012

L’autisme est un trouble envahissant du développement déterminé par des altérations du système nerveux central et caractérisé par des anomalies des interactions sociales, des difficultés de communication, de symbolisation et des comportements bizarres et stéréotypés [1]. Ainsi, l’enfant avec autisme ne s’intéresse pas ou peu aux autres personnes de son entourage. Il ne cherche pas à les imiter, à faire comme elles. Il a tendance à rester seul et à s’occuper avec des jeux répétitifs et stéréotypés. Si on ne met pas en œuvre des mesures adéquates pour que cet enfant puisse apprendre, il va alors répéter inlassablement les mêmes actions et comportements. Le fait de ne pas intervenir auprès d’un enfant avec autisme et de prétendre qu’il doit avoir l’envie, le désir d’aller vers les autres, ne fait que renforcer ses comportements répétitifs et stéréotypés. Ainsi, une mauvaise prise en charge entraîne systématiquement un mauvais apprentissage et des difficultés ensuite pour accepter les contraintes du milieu ordinaire. Aussi, plus l’enfant bénéficie d’un accompagnement personnalisé à l’école, plus il aura de chances de travailler ensuite dans un milieu de vie ordinaire.

Cela est et devrait être la vraie raison qui pousse un professionnel à vouloir s’occuper d’enfants avec autisme. Certes, beaucoup de personnes présentant un trouble du développement ne vont pas pouvoir évoluer en milieu ordinaire. Les établissements spécialisés qui adoptent l’approche comportementale, cognitive et développementale et appliquent des programmes individualisés sur la base d’évaluations, leur seront adaptés et bénéfiques pour leur développement. Mais ces mêmes enfants vont rentrer chez eux le soir, le week-end, ils vont passer des vacances en famille. Et là encore, ils seront en milieu ordinaire. Les établissements spécialisés se doivent en effet de penser à la vie de l’enfant quand il est chez lui et de lui apprendre les gestes nécessaires utiles dans sa vie quotidienne. Les parents ont besoin d’être guidés, de voir précisément ce qui est fait pour leur enfant dans l’établissement qui l’accueille, d’avoir des programmes individualisés qu’ils pourront aussi appliquer dans le cadre de vie familial.

L’autisme entraîne donc des handicaps plus ou moins sévères qui affectent l’adaptation de la personne à son environnement. L’autisme ne se guérit pas, on ne « sort » pas de l’autisme, l’enfant n’a pas décidé de se retirer du monde parce que sa relation à la mère était pathologique. L’enfant avec autisme a des difficultés de régulation des compétences sociales, d’imitation, de communication. Aussi ne peut-il pas s’adapter à son environnement du fait de son handicap. 

Des programmes d’intervention comportementale évalués

À l’heure actuelle, il existe des programmes d’intervention comportementale et développementale qui visent à améliorer très nettement les conditions de vie des personnes présentant un trouble du développement.

Le programme TEACCH [2,3] (Treatment and Education of Autistic and related Communication Handicapped Children) est né des recherches menées par Eric Schopler et Robert Jay Reichler dans les années 60 à l’université de Caroline du Nord. Partant de leurs observations cliniques, ils postulent que l’autisme n’est pas la conséquence d’une pathologie parentale mais qu’il est probablement causé par un dysfonctionnement cérébral encore indéterminé : l’enfant naît autiste. Ni l’environnement, ni la personnalité des parents, ni le mode d’éducation ne seraient responsables de la pathologie autistique. Ces auteurs adoptent alors une attitude totalement opposée à celle préconisée jusqu’alors : plutôt que de séparer l’enfant de sa famille, les parents doivent faire partie intégrante du mode de prise en charge de leur enfant ; ils sont alors considérés comme des co-thérapeutes.

L’État de Caroline du Nord créa la « Division TEACCH » qui, en 1972, devint le premier programme de santé publique à l’échelle d’un État des États-Unis ayant pour but le diagnostic, le traitement et l’éducation des enfants autistes ainsi que la formation et la recherche dans ce domaine [4].

Les programmes ABA (Applied Behavior Analysis) ont été développés sur la base du « conditionnement opérant » de Skinner : voir encadré.

Le « conditionnement opérant » de Skinner

L’action, le comportement résultent de l’apprentissage. Il faut donc s’intéresser précisément aux conséquences du comportement, à l’action que va avoir l’environnement sur le comportement produit par une personne.

Ainsi, si le comportement est adapté, c’est que l’action de l’environnement l’est également. On va alors la renforcer d’autant plus. Si le comportement est inadapté, il faut modifier la conséquence qui renforce le mauvais comportement.

Le comportement est donc analysé très précisément en tenant compte de ce qui l’a produit (cause – antécédent) et de l’action qu’il a produite (conséquence). Les programmes ABA ont pour objectifs principaux d’atténuer les symptômes et d’améliorer les habiletés fondamentales (langage, jeu, interactions sociales, accès à la scolarité, autonomie). Il s’agit de traitements intensifs qui exigent de 20 à 40 heures par semaine. Ainsi, les enfants travaillent individuellement avec un professionnel ayant reçu la formation nécessaire. En outre, les programmes d’ABA efficaces comprennent un apprentissage de capacités orales. Ainsi, on utilise conjointement la méthode des comportements verbaux appliqués (Applied Verbal Behaviour – AVB). L’AVB est basée sur l’enseignement séquentiel ainsi que sur le renforcement des comportements verbaux et des capacités de communication.

Le programme IDDEES que nous avons élaboré se base sur la méthodologie de l’apprentissage ABA et TEACCH adapté à l’environnement scolaire et professionnel. Notre objectif est en effet de permettre aux enfants avec autisme de suivre une scolarité adaptée en milieu ordinaire pour pouvoir, à l’âge adulte, mener une vie digne et ainsi travailler et faire partie à part entière de notre société.

Qu’est-ce qu’une prise en charge selon la psychologie scientifique ?

L’encadré illustre le propos sur le programme IDDEES que nous mettons en œuvre1. Une prise en charge sérieuse suppose de bien connaître les particularités de développement et de fonctionnement des troubles envahissants du développement (TED) : les TED affectent chaque personne concernée durant toute sa vie ; le développement et le rythme de développement des personnes TED (Autisme, Syndrome d’Asperger, retard mental) sont différents, les signes se manifestent avec une intensité et un degré variable selon les personnes ; les signes évoluent et se modifient avec le temps (enfance, adolescence, âge adulte, personne vieillissante).

Une approche positive

Quand on travaille auprès de personnes avec TED, l’approche positive est indispensable. La personne avec autisme, malgré son handicap, a un potentiel qu’il est important de mettre en évidence si l’on veut l’aider de façon adaptée. Chaque personne est évaluée de façon individuelle ; les résultats sont comparés à ceux déjà obtenus. En fonction des progrès, ils pourront être comparés à une norme, aux autres enfants de sa classe d’âge. Cela est possible pour certains enfants qui peuvent suivre une scolarité dite normale. Dans ce cas, nous pourrons parler pour elle de normalisation. Elle n’aura plus besoin d’accompagnement mais d’un soutien psychologique et/ou basé sur l’apprentissage en dehors du cadre scolaire.

Le programme IDDEES : un exemple de prise en charge selon la psychologie scientifique

Dans un premier temps, il faut d’abord évaluer précisément le niveau de développement et les compétences adaptatives, mettre en évidence quelles sont les compétences de la personne et ses intérêts, identifier précisément quelles compétences sont à entraîner pour permettre une consolidation des acquis.

Un programme individuel pour chacun peut ainsi être rédigé. Il comporte un ensemble de conseils pour la mise en place d’une structure spatio-temporelle, les aides qui sont à apporter à la personne, l’apprentissage qui lui sera le plus adapté et les exercices à réaliser en situation individuelle et dans le cadre scolaire ou professionnel. Ce programme sera réévalué tous les ans et réajusté.

Des objectifs d’intervention précis et adaptés à chacun seront mis en place (apprendre à la personne à apprendre, à communiquer, à acquérir de l’autonomie, atténuer les symptômes et acquérir de nouvelles compétences). Des « accompagnants » interviennent à tous les niveaux, dans tous les lieux de vie de la personne, du réveil au coucher. Ils accompagnent l’enfant dans sa scolarité, les adultes dans le cadre de leur travail. Un psychologue Superviseur coordonne et réajuste les programmes. C’est la garantie pour les familles d’avoir une intervention durable et pérenne auprès de leur enfant.

Les troubles cognitifs spécifiques que présentent ces personnes font l’objet d’une prise en charge ciblée : la dysrégulation fonctionnelle et développementale, responsable des difficultés d’adaptation du fait notamment de la variabilité qui les caractérise ; le trouble des fonctions exécutives, responsable des difficultés que vont présenter les personnes TED en termes d’organisation, d’anticipation et de planification des activités, le trouble de l’attention conjointe, du jeu symbolique et de la théorie de l’esprit et les liens qui existent sur le plan développemental entre ces trois aptitudes permettant de comprendre et d’intervenir sur les difficultés sociales, de communication et de compréhension sociale et enfin, les troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire verbale à court terme, responsable des difficultés d’apprentissage que vont présenter les personnes TED (Adrien et Gattegno, 2011).

Une remédiation cognitive et sociale, méthode structurée qui vise à entraîner les fonctions cognitives et sociales nécessaires pour une meilleure adaptation au milieu de vie de la personne, va proposer des tâches et une stratégie pédagogique qui vont mobiliser les compétences acquises pour permettre de travailler les besoins.

De la difficulté des prises en charge adaptées en France

À titre d’exemple, voici le témoignage d’une maman qui est venue consulter au Cabinet ESPAS. La MDPH de Lille donne son accord pour que son enfant diagnostiqué autiste puisse bénéficier d’une prise en charge en Belgique. La MDPH donne en outre une allocation à la famille. Mais quand cette même maman demande une allocation pour que son enfant puisse bénéficier d’une intervention de type ABA à domicile, elle lui est refusée. C’est le cas pour la plupart des parents qui souhaitent que leur enfant bénéficie d’une prise en charge ABA ou IDDEES à l’école. Les parents sont souvent obligés de payer les professionnels de leur poche.

Par ailleurs, un enfant pris en charge en Belgique peut bénéficier d’un remboursement par la Sécurité Sociale pour les transports et cela peut s’élever à 1000 euros par mois. Ce qui signifie qu’entre l’allocation versée par la MDPH et le remboursement par la Sécurité Sociale, un enfant autiste pourrait aller à l’école en France, vivre en France avec sa famille en bénéficiant d’un accompagnement individualisé et une supervision par un psychologue spécialisé !

Conclusion

Les programmes centrés sur l’approche comportementale et développementale intensive, sont efficaces. Ils visent à réduire les comportements autistiques et à développer les compétences des enfants. Ils apprennent selon une méthodologie de travail très structurée. En France, on entend encore que ces méthodes n’ont pas fait leurs preuves. Il est regrettable qu’un pays comme le nôtre, dit civilisé, se refuse à reconnaître les bénéfices de ces méthodes, d’autant plus que de nombreuses recherches ont mis en évidence les évolutions positives des enfants ayant bénéficié de ce type de traitement. Les résultats de ces recherches ont été publiés dans des revues internationales de très haut niveau. À titre d’exemple, je citerai les références de ces recherches qui ont mis en évidence les bénéfices d’une intervention précoce, intense et durable sur le comportement et le développement de ces enfants2.

On ne trouve aucune recherche montrant les bénéfices de l’approche analytique sur le développement des enfants avec autisme.

En France, nous avons réalisé récemment une étude portant sur les bénéfices du Programme IDDEES qui a mis en évidence que l’intervention intensive de 17h à 35h par semaine permettait aux enfants présentant un trouble du développement de diminuer le retard mental, voire de le faire disparaître, de réduire les signes autistiques et de faire des gains de développement pour tous [5].

Il est donc temps que les pouvoirs publics adoptent ces méthodes d’intervention comme étant celles à pratiquer auprès des enfants présentant des troubles du développement. Nous ne pouvons plus accepter que des familles soient détruites par le handicap de leur enfant, et soient de plus obligées de quitter la France pour prétendre au droit à l’éducation (voir encadré).

Références

[1] American Psychiatric Association. Dsm IV-tr (2000/2003). Manuel Diagnostique et statistique des troubles mentaux. Paris, Masson.
[2] Schopler, E., Reichler, R.J. & Lansing, M. (2002). Stratégies éducatives de l’autisme et des autres troubles du développement. Paris : Masson. Schopler, E. & Rogé, B. (1998). « Approche éducative de l’autisme : le programme TEACCH, sa transposition en France », Psychologie Française, 43, 209-216.
[3] Schopler, E., Mesibov, G.B., Shigley, R.H. & Bashford, A. (1984). « Helping autistic children throughtheir parents : The TEACCH model », in Schopler, E., Mesibov, G (Eds), The effects of autism on the family, New York, Plenum, 1984, pp. 65-81.
[4] Mesibov G. (1995). Le défi du programme TEACCH, Paris. Pro Ed. Autisme.
[5] Gattegno M.P., Wolff M. et Adrien J.-L. (2011). « Expérience française d’accompagnement scolaire en milieu ordinaire ». In C. Philip, G. Magerotte et J.L. Adrien. Scolariser des élèves avec autisme et TED. Vers l’inclusion. Paris, Dunod.

1 Pour en savoir plus sur la méthode IDDEES :
www.espasiddees.fr.
Adrien J.-L. et Gattegno M.P. (2011). L’Autisme de l’enfant : évaluations, interventions et suivis. Bruxelles, Mardaga.
Gattegno M.P., Wolff M. et Adrien J.-L. (2011). Expérience française d’accompagnement scolaire en milieu ordinaire. In C. Philip, G. Magerotte et J.L. Adrien. Scolariser des élèves avec autisme et TED. Vers l’inclusion. Paris, Dunod.

2 Ben Itzchak, E. & Zachor, D.A. (2011). Who benefits from early intervention in autism spectrum disorders ?, Research in Autism Spectrum Disorders, 5, 345-350.
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http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1881

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