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"Au bonheur d'Elise"
12 mars 2012

article publié sur le site Soutenons Le Mur le 8 mars 2012

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Voici une copie du communiqué que nous a transmis le Collectif Autisme regroupant les plus grandes associations du monde de l’autisme en France en réaction  aux recommandations de la HAS et de l’ANESM sorties le 08 mars 201 :

Le Collectif Autisme note que seules sont recommandées par la HAS dans le cadre de l’accompagnement des personnes autistes les approches éducatives ayant fait la preuve de leur efficacité

Le Collectif Autisme, qui représente aujourd’hui la grande majorité des familles de personnes autistes en France, a pris connaissance du document de la HAS qui définit les interventions recommandées pour les enfants et adolescents autistes.

Il note que seules sont recommandées les différentes approches éducatives qui ont fait la preuve de leur efficacité comme le montre la littérature scientifique.

Il regrette que les approches psychanalytiques soient seulement qualifiées de non consensuelles alors qu’aucune étude scientifique ne valide ces pratiques et qu’elles ne correspondent en rien aux besoins des usagers, pourtant un pilier de la construction des recommandations.

Le Collectif autisme note que la HAS est formellement opposée au packing. Les familles veilleront donc à ce que seules les interventions recommandées fassent l’objet du financement public et qu’elles se développent rapidement pour répondre au libre choix des prestations, garanti par la loi de 2002 aux familles.

Le collectif sera particulièrement attentif à ce que des approches dites intégratives, sans aucun contenu, ne servent pas à imposer indirectement la psychanalyse ou la psychothérapie institutionnelle qui ne figurent pas dans les pratiques recommandées.

http://www.soutenonslemur.org/2012/03/08/communique-du-collectif-autisme-seules-les-approches-educatives-sont-recommandees-par-la-has-dans-le-cadre-de-laccompagnement-des-personnes-autistes/

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12 mars 2012

article publié sur le site Soutenons Le Mur le 10 mars 2012

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Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur, deuxième groupe d’information français (Nielsen/Médiamétrie), a publié le 10 mars 2012 un éditorial titrant « Traitement de l’autisme : une nouvelle défaite de la psychanalyse ».

Laurent Joffrin y évalue l’impact sur la psychanalyse des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) relatives à l’autisme. Il juge ainsi qu’ »une nouvelle étape vient d’être franchie dans le combat qui oppose depuis plusieurs décennies les psys d’obédience freudienne à leurs collègues non-psychanalystes« . Il développe l’argument que cet « événement d’apparence circonscrite » au milieu de l’autisme a une « importance intellectuelle et thérapeutique [qui] intéresse tout autant l’opinion dans son ensemble« . Il résume : « La Haute autorité de la santé vient en effet de désavouer de manière spectaculaire et publique les théories et les pratiques thérapeutiques inspirées de la psychanalyse dans le traitement de l’autisme. » Il évoque l’archaïsme des théories, la culpabilisation des familles et une théorie non-pertinente déjà mise à mal par le Livre noir de la psychanalyste.

Le directeur du Nouvel Observateur rappelle l’engagement du magazine dans le combat contre l’influence de la psychanalyse sur la société française : « L’Obs avait, il y a une dizaine d’années, joué un rôle important en rendant ce débat accessible au grand public par la publication des extraits d’un ouvrage polémique appelé « Le Livre Noir de la Psychanalyse ». Encore récemment, le philosophe Michel Onfray a fait scandale en donnant de Freud et du freudisme une vision très critique. Le rapport émanant de la Haute autorité est une nouvelle étape dans cette bataille. Dominante dans les années 70 et 80, souvent liée aux courants de pensée progressistes de ces années-là, dotée d’un prestige insigne auprès des générations influencées par mai 68, la psychanalyse, qui a imprégné la culture contemporaine mais qui s’affaiblit sous les coups d’une conception plus scientifique du psychisme humain, subit un nouveau et important recul. »

Le Nouvel Observateur ne s’arrête pas là. Dans « Autisme et psychanalyse : le scandale enfin mis au jour », publié le 9 janvier 2012, la journaliste Jacqueline de Linares se réjouit : « Les familles d’autistes n’ont peut être pas gagné la guerre, elles ont en tout cas emporté une bataille importante dans le combat qu’elles mènent contre le recours à la psychanalyse pour traiter le trouble de leurs enfants. Hier, la Haute autorité de santé a formulé ses recommandations le 8 mars pour la prise en charge de l’autisme. Le débat sur la psychanalyse, qui s’est emballé ces dernier jours, a eu le mérite de faire éclater le scandale de l’abandon en France des deux tiers des enfants atteints d’autisme.« 

La journaliste détaille le désaveu de la psychanalyse et du packing fait par la HAS.

« L’important pour les parents, c’est d’avoir entendu de la bouche du professeur Harousseau, président du collège de la HAS, que les « psychiatres devaient se remettre en question« , écrit-elle.

Elle fait sienne les propos de Philippe Evrard, neuropédiatre, du Comité de pilotage de ces recommandations : «  »Un tiers seulement des personnes autistes et leurs familles reçoivent l’aide personnalisée qui leur est nécessaire. Tout le reste est du bla-bla… La solidarité nationale française est gravement déficiente (à l’égard des autistes) ». Il a parlé de « scandale … qui devrait faire mettre en cause l’Etat français » (si la situation ne change pas). »" ».

Elle conclue : « Le débat qui enflamme la blogosphère et le quartier latin à Paris – certes légitime mais terriblement français avec multiplication de pétitions pour et contre – sur la légitimité de la psychanalyse à traiter l’autisme aura eu au moins cet immense mérite : faire éclater le vrai scandale sur l’immense état d’abandon dans lequel se trouvent une majorité d’autistes en France. Une honte nationale. »

Le Nouvel Observateur est reparti en guerre contre la psychanalyse.

http://www.soutenonslemur.org/2012/03/10/le-nouvel-observateur-est-reparti-en-guerre-contre-la-psychanalyse/

12 mars 2012

article publié sur le site Soutenons Le Mur le 3 février 2012

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Radio France International (RFI) a consacré un grand reportage le 01 février 2012 à l’Autisme Grande Cause Nationale 2012.

Le reportage contient notamment les interviews de :

  • Daniel Fasquelle, député UMP du Nord, président du Groupe d’Etudes Parlemantaires sur l’Autisme,
  • Valérie Létard, Sénatrice du Nord, auteur d’un rapport d’évaluation du plan autisme,
  • Marie-Dominique Amy, présidente de la CIPPA
  • Un infirmier travaillant pour le Jardin de Sésame à Paris
  • Marcel Hérault, Président de Sésame Autisme
  • Catherine Barthélémy, Psychiatre
  • Laurent Savard, humoriste auteur du spectacle « Le bal des pompiers », père de Gabin, un enfant autiste de 10 ans

La journaliste Anna Piekarec évoque, au travers les situations de Gabin et de Erwan, les retards de la France dans tous les aspects de la prise en charge. Elle se rend notamment à l’IME de la rue Archereau à Paris, gérée par Agir et Vivre l’Autisme, qui est une structure expérimentale pratiquant l’ABA. Plus tard dans le reportage, elle se rend également au « Jardin de Sésame », un MAS pour adulte, avec internat et externat, qui accueille des adultes présentant des troubles du comportement assez importants. Cependant, elle observe que les clients y resteront jusqu’à leur fin de vie, si bien qu’il n’y a « aucun espoir pour les 200 en liste d’attente ».

Daniel Fasquelle estime que la France est en retard et qu’il y a « beaucoup de travail devant nous ». Il raconte que des experts canadiens en visite en France ont déclaré: « La France en est encore à la préhistoire de la prise en charge de l’autisme ».

Valérie Létard attribue le retard au débat entre psychanalystes et tenant des techniques comportementalistes (ABA). Elle rappelle qu’une définition de l’autisme a été mise en place et que l’autisme n’est pas une psychose. De plus, elle estime qu’ »il fallait trancher ce débat » et que « la psychanalyse n’est pas le bon outil. Ce n’est pas la solution. On doit tourner la page. »

Marie-Dominique Amy, représentante des psychanalystes, évoque la nécessité d’une approche plurielle intégrant plusieurs disciplines. Selon elle, « il faut tenir compte des émotions internes » des autistes et de la « sensorialité ».

Marcel Hérault observe qu’il y a « trop d’adultes sans solutions » et que « beaucoup de parents sont au bord du suicide ».

Catherine Barthélémy reste convaincue que l’objectif est de guérir la « maladie ». Selon elle, la rééducation s’appuyant sur la plasticité cérébrale et certaines cibles médicamenteuses sont des pistes d’avenir.
Elle recommande une prise en charge précoce, pluridisciplinaire. Elle considère comme essentiel le fait de permettre l’accès des enfants à l’école, à un métier de façon à leur permettre d’avoir une vie la plus ordinaire possible.

La second partie de l’émission par de l’opposition entre thérapie psychanalytique et méthodes comportementalistes. La journaliste évoque notamment la proposition de loi de Daniel Fasquelle et « Le Mur » de Sophie Robert.

Accéder à la page de l’émission sur RFI

12 mars 2012

article publié dans Sciences et Vie le 9 mars 2012

Autisme: les méthodes cognitives officiellement recommandées

Créé le 08-03-2012 à 19h03 - Mis à jour le 09-03-2012 à 12h11    

Cécile Dumas
 
Par Cécile Dumas

Même si la psychanalyse échappe à une relégation totale, elle ne fait pas partie des interventions recommandées par la Haute autorité de santé pour la prise en charge des enfants autistes.

 
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Joshua Brooks, enfant autiste de 7 ans, travaille avec une tablette dans son école de l'Illinois (Etats-Unis). La tablette est un outil très approprié et très motivant, selon les enseignants qui travaillent avec ces enfants autistes.
(Bev Horne/AP/SIPA)

Joshua Brooks, enfant autiste de 7 ans, travaille avec une tablette dans son école de l'Illinois (Etats-Unis). La tablette est un outil très approprié et très motivant, selon les enseignants qui travaillent avec ces enfants autistes. (Bev Horne/AP/SIPA)

Vers une timide révolution des pratiques?

La Haute autorité de santé (HAS) a rendu jeudi 8 mars –avec deux jours de retard sur la date initialement prévue- un rapport très attendu sur la prise en charge de l’autisme en France. L’un des enjeux de ces recommandations était de définir la place de la psychanalyse dans le traitement de l’autisme, abandonnée ailleurs au fur et à mesure que les neurosciences ont permis de comprendre les causes biologiques de l’autisme et des troubles envahissants du développement (TED), mais encore très implantée en France.

Alors que des fuites publiées par le quotidien Libération le 13 février annonçaient que la psychanalyse ferait désormais partie des interventions «non recommandées», le rapport définitif ne va pas aussi loin : les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle (1) sont des «interventions non consensuelles».

Le packing : à ne pas faire

Autre avis très attendu : celui sur la pratique du packing, l’enveloppement de l’enfant autiste dans des linges humides et froids, notamment dans des cas d’automutilations. Ce type d’intervention est à bannir, explique la HAS dans un langage circonstancié (2). Cependant, elle ne s’oppose pas à la mise en place de recherches cliniques sur le packing. En clair, l’étude lancée par le Pr Pierre Delion à Lille, défenseur de cette intervention et tenant de la psychothérapie institutionnelle, pourra se poursuivre (à condition d’avoir suffisamment de familles volontaires).

Développer le langage et la communication

Que recommandent l’HAS et l’Anesm (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux), qui ont établi ce rapport conjointement ? De commencer avant 4 ans, et dans les trois mois qui suivent le diagnostic, «des interventions personnalisées, globales et coordonnées, fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale». Sont donc recommandés le programme TEACHH, le programme de Denver ou la méthode ABA : autant de méthodes comportementales anglo-saxonnes visant à développer la communication chez l’enfant autiste que beaucoup de psychiatres-psychanalystes français combattent.

Même si l’enfant ne parle pas du tout, il est essentiel de proposer «des interventions spécifiques visant la communication». Le rapport précise qu’il faut privilégier la scolarisation des enfants autistes dans des classes ordinaires.

Une vraie place pour les familles

Les deux organismes recommandent aussi que le projet d’interventions «soit élaboré en partenariat avec les parents et leur enfant». Pour la première fois, il est écrit noir sur blanc qu’il faut donner une vraie place à la famille, qu’elle doit être associée au projet et même participer aux interventions. Un point crucial pour toutes les familles d’enfants autistes qui se battent contre les difficultés de prise en charge et qui dénoncent le discours culpabilisant auquel ils se heurtent encore souvent («avez-vous vraiment désiré votre enfant?»), hérité de la psychanalyse et des conceptions de Bruno Bettelheim.

«Les caractéristiques psychologiques des parents ne sont pas un facteur de risque dans la survenue des TED» écrivent la HAS et l’Anesm dans leur définition. Se manifestant avant l'âge de 3 ans, l'autisme se caractérise par des problèmes d'interactions sociales, de communication, de comportement (avec des mouvements stéréotypés et répétitifs). Les antécédents de TED dans une famille sont le principal facteur de risque connu, avec le genre (les TED sont 4 fois plus fréquents chez les garçons).

Pour Danièle Langloys, présidente d'Autisme France, ces recommandations constituent « une avancée indiscutable ». « Le fait que la psychanalyse ne fasse plus partie des pratiques recommandées est un point fort, même s’il subsiste une ambigüité, puisqu’elle n’est pas non plus dans la catégorie des non-recommandées» souligne-t-elle. «Il faudrait surtout que sur le terrain se manifeste une volonté politique forte pour appliquer ces recommandations, avec plus de moyens à la clef ».

 

C.D.
Sciences & Avenir.fr
08/03/12

  

(1) La psychothérapie institutionnelle est une technique de soins psychiatriques issue d’un mouvement apparu à l’issue de la Seconde guerre mondiale en France dans le contexte de la Libération. Il visait à améliorer la prise en charge des psychotiques. Les initiateurs de ce mouvement étaient marqués par la guerre d’Espagne, la Résistance ou la déportation. Elle est ainsi nommée en 1952 par deux psychiatres français, Georges Daumezon et Philippe Koechlin, mais le catalan François Tosquelles est considéré comme son fondateur.

(2) Extrait : «En l’absence de données relatives à son efficacité ou à sa sécurité, du fait des questions éthiques soulevées par cette pratique et de l’indécision des experts en raison d’une extrême divergence de leurs avis, il n’est pas possible de conclure à la pertinence d’éventuelles indications des enveloppements corporels humides (dits packing), même restreintes à un recours ultime et exceptionnel. En dehors de protocoles de recherche autorisés respectant la totalité des conditions définies par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP)14, la HAS et l’Anesm sont formellement opposées à l’utilisation de cette pratique.»

http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20120308.OBS3342/autisme-les-methodes-cognitives-officiellement-recommandees.html

11 mars 2012

article publié dans des mots grattent le mars


Des mots grattent: L'inclusion scolaire (vue par une maman)
 

Nous vivons depuis plusieurs années en Belgique francophone. Ici, comme dans d'autres pays, existent des classes réellement inclusives, c’est-à-dire des classes ordinaires (non spécialisées) dans des écoles ordinaires, où sont scolarisés plusieurs enfants à besoins spécifiques avec les autres élèves de la classe, sans séparation de fait, mais avec tout le soutien éducatif et paramédical nécessaire....

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11 mars 2012

article publié dans française nouvelles le 10 mars 2012

Qu’est-ce que le syndrome d’Asperger?

Le syndrome d’Asperger est une forme de l’autisme – il s’agit d’un trouble du développement qui a des répercussions sur la capacité de l’individu à communiquer et à socialiser, entre autres choses. Il commence dans l’enfance et persiste à l’âge adulte et affecte la façon dont la personne atteint “sens commun» des perceptions, ainsi que la façon dont ils traitent les informations relatives à d’autres personnes. Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger à trouver l’interaction humaine difficile, et peut interpréter la pensée créative et d’utiliser leur imagination de façon différente des autres.

Le syndrome de l’autisme et syndrome d’Asperger font tous deux partie des troubles du spectre autistique (TSA). Il s’agit d’une gamme de troubles liés au développement qui touchent les gens dans de nombreux de diverses manières et les différents degrés. Cependant, les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont tendance à avoir des vocabulaires moyenne ou au-dessus de la moyenne et atteindre les étapes de la parole en même temps que les enfants dans la population générale.

Contrairement à d’autres enfants (et adultes) avec un TSA, ceux avec l’AS (le syndrome d’Asperger) ont un QI moyen et sont à peu près autant de chances d’avoir des troubles d’apprentissage que ceux sans AS. Cependant, leurs besoins d’apprentissage peut être différent de d’autres enfants.

Le syndrome d’Asperger a été nommé d’après pédiatre autrichien Hans Asperger, qui, le premier décrit le trouble en 1944. Cependant, le syndrome n’a pas été reconnue comme un trouble unique, que plus tard.

Selon Medilexicon de dictionnaire médical , le syndrome d’Asperger est la suivante:

1. “Un trouble envahissant du développement caractérisé par une déficience grave et durable dans les aptitudes sociales et les comportements restrictifs et répétitifs et des intérêts, ce qui conduit à un fonctionnement social et professionnel avec facultés affaiblies, mais sans d’importants retards dans le développement du langage, mais des constructions de syndrome d’Asperger, autres que ceux dans le DSM comprennent l’ critères de dépréciation sociale moins dans l’autisme et dans les communications avec facultés affaiblies ».

2. “Un diagnostic DSM qui est établi lorsque les critères spécifiés sont remplies.”

Un enfant avec l’AS peut montrer des signes de la maladie au cours de la première année de vie. Les parents ou les soignants peuvent ressentir qu’il ya quelque chose d’inhabituel à propos de leur enfant – leurs habiletés motrices peuvent apparaître non coordonnée, la façon dont ils ramper ou marcher peut-être maladroite ou maladroit, ou juste un peu différent. Comme le bébé grandit dans un tout-petit, il peut y avoir une certaine quantité de maladresse.

Les experts disent que le syndrome d’Asperger est beaucoup plus fréquent chez les hommes que les femmes.

Le syndrome d’Asperger n’est pas une maladie, il est un syndrome. Un syndrome est un ensemble de symptômes qui se produisent avec une condition. Les personnes atteintes de SA ont la même espérance de vie que dans la population générale, et ne sont pas plus ou moins sensibles aux maladies ou infections que les autres. La probabilité de développer une dépression plus tard dans la vie est plus élevé pour ceux avec l’AS, mais cela est probablement une conséquence d’années de vie avec les contraintes et les angoisses qui viennent avec face à la vie dans un “non-AS” monde.

Sensibilisation à l'autisme de ruban-20051114
Ruban sensibilisation à l’autisme – la sensibilisation et la reconnaissance du syndrome d’Asperger ne cesse de croître

Quels sont les signes et symptômes du syndrome d’Asperger?

Quelle est la différence entre un signe et un symptôme? Un seul symptôme du patient ressent et décrit, comme un des maux de tête ou une vision floue, tandis qu’un signe peut être détecté par d’autres personnes, telles que l’inflammation, les pupilles dilatées, ou une éruption cutanée.

Le syndrome d’Asperger est un trouble du spectre large. Cela signifie que toutes les personnes ont les mêmes symptômes, ils varient énormément d’une personne à personne. Voici certains des signes les plus courants et les symptômes:

  • Intérêts obsessionnels. Certains enfants atteints du syndrome d’Asperger sont devenus des experts dans un seul objet ou sujet. Cela exclut souvent tout autre sujet. Cet intérêt compulsif peut varier de aspirateurs, les modèles de voitures, des trains, des ordinateurs ou même des objets aussi étranges que l’équipement de cuisine ou de tondeuses à gazon. Ces activités impliquent généralement la collecte, de numérotation ou inscription. Certains sont exceptionnellement compétents dans leur domaine d’intérêt choisi. Le sujet de conversation avec les autres se concentreront sur leur intérêt particulier. Ils peuvent parler sans cesse à ce sujet mais sans point apparente ou de la conclusion.
  • Discours officiel et / ou distincts. La parole peut être marquée par un manque de rythme ou intonations étranges. Cela peut sembler très monotone, plat ou exceptionnellement rapide. Les enfants atteints du syndrome d’Asperger manquent souvent de la capacité de moduler le volume ou la hauteur de leur voix pour correspondre à leur environnement. Certains parents et enseignants ont décrit un enfant avec l’AS qui résonne comme un «petit professeur», avec la livraison discours nettement formelle, et plus typique d’une personne beaucoup plus âgée.
  • Les routines. Dans un effort pour réduire la confusion, les personnes atteintes de SA peuvent avoir des règles et des rituels dont ils maintiennent méthodiquement. Ils sont anxieux et bouleversé si il ya une perturbation de l’ensemble de leurs modèles. Les parents et les adultes atteints de dire que la capacité à s’adapter au changement est là, même un changement de routine, aussi longtemps que la personne sait bien à l’avance. Un changement surprenant dans la routine peut parfois causer des troubles ou d’anxiété.
  • L’isolement social. Adultes et enfants atteints du syndrome d’Asperger sont souvent isolées en raison de leurs faibles compétences sociales et des intérêts étroits. Ils peuvent se replier et ne paraissent pas s’intéresser à d’autres personnes, apparaissant lointaine ou distant. Une conversation normale peut être difficile, en raison de inappropriée et / ou un comportement étrange. Il ya une tendance à ne parler de leur intérêt singulier. Se faire des amis, ainsi que leur maintien est souvent un problème.
  • Retard dans la motricité. Habituellement, les enfants atteints du syndrome d’Asperger ont des retards de développement des habiletés motrices, telles que pédaler sur un vélo, la course, attraper une balle, jouer à des jeux de balle, ou l’escalade. Ils sont souvent maladroits et mal coordonnés. Effectuer des tâches spécifiques détaillées, telles que ses lacets supplémentaires peut exiger façon effort.The ils marchent peut apparaître soit rigide ou gonflable.
  • Les compétences sociales et de la communication. Parfois, les gens atteints du syndrome d’Asperger ont de la difficulté à s’exprimer émotionnellement et socialement. Ils trouvent qu’il est difficile à comprendre et à interpréter les gestes, les expressions faciales ou le ton de la voix. Ils n’ont pas les compétences sociales de base la plupart des gens d’autres tiennent pour acquis. La capacité naturelle de savoir quand commencer ou terminer une conversation peut être faible. Ils ne sont pas facilement comprendre des blagues, l’humour, de figures de style et d’ironie. Plaisanteries de la petite (ou un adulte est trop) peut causer de la détresse et la confusion. Ils ne sont pas conscients des règles communément admises sociaux tels que la distance appropriée de se tenir près à une autre personne ou en choisissant des sujets de conversation appropriés. En outre, ils peuvent empiéter sur l’espace des autres personnels sans le vouloir.
  • Imagination. Les personnes atteintes de ce syndrome peuvent avoir des difficultés avec l’imaginaire social. Ils peuvent avoir du mal à imaginer d’autres issues à des situations. Faire semblant peut sembler inutile, impossible de le faire, ou ridicule. Sujets basés sur la logique, la mémoire et les systèmes sont plus intéressants (mathématiques, informatique et musique). Beaucoup d’enfants atteints du syndrome d’Asperger sont exceptionnellement doués ou qualifiés dans ces domaines particuliers.
  • Difficultés sensorielles. Chez certains individus, la sensibilité sensorielle est déformée. Un ou tous les sens (vue, ouïe, odorat, toucher, ou le goût) peuvent être modifiées. Les sens sont soit intensifiée ou sous-développés. Personnes atteintes du syndrome peut avoir des perceptions différentes de bruits, des lumières vives, les odeurs, les textures intenses alimentaires et des matériaux. Beaucoup de gens avec AS-dire que si ils savent un bruit ou une odeur qui va venir, ils peuvent faire face avec eux, bien – souvent, il s’agit d’une sensation inattendue qui provoque la détresse.
  • Conditions connexes. Dans la petite enfance, les enfants atteints du syndrome d’Asperger sont souvent très actifs. Plus tard, chez le jeune adulte, ils peuvent développer de l’anxiété ou la dépression. D’autres conditions liées au syndrome sont Attention Deficit Hyperactivity Disorder ( ADHD ), la dépression, troubles de tics (comme le syndrome de Gilles de la Tourette), les troubles anxieux, et le trouble obsessionnel-compulsif (TOC).

Quelles sont les causes du syndrome d’Asperger?

La cause exacte du syndrome d’Asperger est inconnue. La recherche suggère qu’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux peuvent tenir compte des changements dans le développement du cerveau. Le fait que le syndrome d’Asperger tend à fonctionner dans les familles suggère que d’une prédisposition à développer la maladie peut être héréditaire. Le syndrome peut être transmise de parent à enfant.

Certains gènes hérités des parents pourraient rendre une personne plus vulnérable à développer un syndrome d’Asperger.

Certains chercheurs indiquent que des facteurs environnementaux pendant la grossesse peut avoir un impact (infection virale ou bactérienne, tabagisme de la mère pendant la grossesse, l’âge du père, contamination de l’air et l’exposition aux pesticides).

Comment est-diagnostic du syndrome d’Asperger?

Il n’y a pas de test spécifique pour le syndrome d’Asperger. Des tests physiques, comme l’ouïe, analyses de sang ou de rayons X peut être utilisé pour exclure d’autres conditions sanitaires et de déterminer s’il existe un trouble physique causant les symptômes. Parce que c’est un trouble à large spectre, tous les AS de personnes ont des combinaisons variables de symptômes, le diagnostic précoce est souvent difficile.

Dans certains cas, cela peut retarder le diagnostic à l’âge adulte.

L’individu est directement évalué et observé. Dans le cas de diagnostiquer les enfants, les parents sont tenus de donner des informations détaillées sur les symptômes. Observations des enseignants sont également prises pour compte dans l’évaluation. Lors de l’évaluation des adultes, de nombreux professionnels tiens également à parler aux parents de la personne, les conjoints et les membres de la famille proche, afin de connaître leur histoire développementale.

Diagnostic aide les particuliers, leurs familles, amis, partenaires et collègues d’avoir une meilleure compréhension de leurs besoins et les comportements. Une fois que le syndrome est identifié, le soutien spécifique nécessaire peut être analysé.

Quelles sont les options de traitement pour le syndrome d’Asperger?

Actuellement, il ya moyen de renverser le syndrome d’Asperger. Mais il existe plusieurs thérapies et stratégies susceptibles d’améliorer le fonctionnement, réduire l’anxiété, et améliorer les comportements et la perception et la livraison de données et des événements. Avec la compréhension croissante du syndrome, les gens avec AS ont aujourd’hui une meilleure chance d’atteindre leur plein potentiel.

Une combinaison de thérapies, de l’enseignement de stratégies, et certains d’autres approches peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’une personne atteinte du syndrome d’Asperger. Problèmes et enjeux liés à des routines, des pensées obsédantes et comportements, les compétences de communication, l’inhibition, la dextérité, la maladresse, l’anxiété, etc peuvent être les suivants:

  • L’acquisition de compétences sociales plus appropriés – les individus apprend à interagir plus efficacement et avec succès avec d’autres personnes. L’approche se concentre sur la capacité de comprendre les sentiments des autres et réagir en conséquence. Cette formation apprend à lire et à réagir de façon appropriée aux signaux sociaux. Il est possible d’apprendre à améliorer son empathie.
  • Communication des compétences de formation. Cette formation contribue à développer la capacité d’entamer des conversations. Il peut s’agir de la parole et de la thérapie spécialisée de langue afin d’aider la manipulation des conversations normales. Apprendre à utiliser l’intonation dans le interrogative, les formes de discrimination positive, négative et impératif peut aider une personne avec l’AS considérablement. En outre, apprendre à interpréter le langage, verbal et non-verbale, afin de savoir comment réagir ou interagir correctement aide la personne à l’AS deviennent moins islolated.
  • La thérapie cognitivo-comportementale. Cette thérapie se concentre sur l’apprentissage à contrôler leurs émotions et de diminuer les intérêts et les routines répétitives obsessionnels.
  • Modification du comportement. Cela inclut des stratégies pour favoriser un comportement positif et de diminuer les problèmes de comportement.
  • L’ergothérapie ou physique. Cela peut être utile pour les personnes ayant des problèmes d’intégration sensorielle ou mauvaise coordination motrice.
  • Médicaments. Il n’y a pas de médicaments pour traiter le syndrome d’Asperger lui-même. Les médicaments peuvent être utilisés pour traiter les symptômes particuliers et co-existantes (dépression, l’anxiété, l’hyperactivité, le trouble obsessionnel-compulsif).
  • Médecine alternative. Certaines études suggèrent que les régimes spéciaux, tels que un régime sans gluten et de suppléments vitaminiques peuvent être bénéfiques. Les preuves anecdotiques suggèrent que la consommation régulière d’huiles de poisson peut aider avec l’anxiété, et certains problèmes cognitifs.

La formation et le soutien aux parents, aux soignants et autres membres du ménage est important. Parfois, les gens dans le ménage, généralement les parents, peut-être besoin de soutien émotionnel et psychologique eux-mêmes – surtout si le diagnostic n’a pas eu lieu au début.

Éducation et compétences académique – certains enfants atteints de SA bénéficient d’une approche pédagogique qui leur fournit non seulement avec certains types de soutien, tels que les notes d’organisation, les devoirs, les horaires, mais aussi certains des besoins d’apprentissage. Si l’approche est bien organisé, à long terme, et réalisée par des professionnels formés, l’enfant sera probablement bien faire dans un milieu scolaire ordinaire.

Bien que les caractéristiques essentielles du Syndrome d’Asperger sera là pour la vie, la majorité des enfants atteints de SA peuvent mener une vie heureuse et enrichissante, à l’âge adulte et la vieillesse. L’intervention précoce et de soutien de manière significative augmenter cette probabilité.

Pour la personne atteinte du syndrome d’Asperger, ainsi que les parents et les membres de la famille, la vie peut parfois se sentir seul et fatigant. La personne aux prises avec l’isolement social et d’autres choses que le trouble apporte, tandis que le reste de la maisonnée soit regarder impuissants, ou de s’impliquer dans des affrontements et les malentendus.

Un AS instant enfant du désespoir et de fureur apparente est facilement perçu comme une crise de colère par un gamin gâté lorsque cela se produit dans les lieux publics – ce qui peut être gênant pour l’enfant, et bouleversant pour le parent qui imagine tout le monde autour blâme trop d’indulgence et d’un manque d’une discipline ferme.

Heureusement, plus de gens connaissent le syndrome d’Asperger, et ses reconnaissances continue à se propager. Il ya beaucoup plus d’aide et de soutien aujourd’hui que même il ya dix ans.

L’individu avec l’AS, et son / sa famille et les amis proches bénéficier de la lecture sur AS. La plupart des problèmes se posent avec l’AS de l’ignorance (pas tous), et plus vous en savez, mieux vous comprendrez ce qui se passe, pourquoi et quelles sont les attentes à avoir, et aussi ce qu’il faut faire certaines choses.

Comme les enfants atteints de SA peut ne pas apparaître d’être aussi venir avec leurs émotions et les pensées, il est important que les membres de la famille à apprendre à lire les signes et les indices, et d’y répondre. Non seulement cela aide-t permet pas d’isoler l’enfant, mais il encourage également le développement de compétences communicatives.

Avec un œil attentif et la compréhension, les parents peuvent apprendre ce que fait un enfant avec de prospérer, et ce qui a l’effet inverse. Sauf indication contraire dit de le faire par un expert, d’éviter les situations qui peuvent perturber la détresse ou l’enfant. Assurez-vous que l’enfant est conscient de tout changement dans la routine, lui enseigner / elle ce acceptable et l’inacceptable est, à pratiquer et à fournir une rétroaction essentielle.

Si vous le pouvez, rechercher une école avec des professionnels bien formés qui ont une expérience avec des enfants atteints de SA. Parlez-leur de l’éducation de votre enfant, demandez-leur d’expliquer ce qu’ils ont à l’esprit pour lui / elle et quel soutien il pourrait y avoir.

Assurez-vous que certaines personnes, comme les entraîneurs sportifs, maîtres de scout, etc savez que votre enfant a AS. Si ils ne savent pas quoi faire, prendre une décision là-bas et puis – soit expliquer quelles sont les meilleures approches sont, ou enlever l’enfant et de trouver une autre activité.

Une obsession peut être merveilleux

La riboflavine penicillinamide
Un enfant avec l’AS qui a développé une passion pour les structures moléculaires

Certains parents ont réussi à canaliser un AS tendances obsessionnelles enfant, sur les thèmes qui pourraient éventuellement fournir lui / elle avec une carrière. Les exemples incluent la technologie d’information des mathématiques, les écosystèmes, et quelques autres sciences. Un enfant avec l’AS devient généralement fixés sur une gamme étroite de sujets – quelque chose que ceux autour de lui / elle peut trouver ennuyeux. Il ya des centaines de sujets, activités sportives et d’autres à choisir. L’exposition de l’enfant à un large éventail d’options, et une certaine quantité de votre propre engagement, peut aider à lui / elle quelque chose de sélection utile et productif pour lequel ils ont fini par avoir une passion.

http://www.francaisenouvelles.com/quest-ce-que-le-syndrome-dasperger/

11 mars 2012

article publié sur ARTE journal le 8 mars 2012

France : haro sur l'accompagnement psy des autistes

L'année 2012, année de l'autisme déclaré cause nationale, a débuté avec des débats très virulents sur le recours ou non à la psychanalyse dans la prise en charge de l'autisme.

Les psychiatres sont en émoi, ce jeudi, après la publication d'un rapport de la Haute Autorité de Santé qui estime que la pertinence de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle n'est pas démontrée dans l'accompagnement des personnes autistes. La Haute Autorité ne condamne toutefois pas ouvertement ces pratiques mais privilégie les méthodes éducatives et comportementales, basées sur l'apprentissage et la répétition des gestes du quotidien.

Voilà qui ne satisfait pas le député UMP, Daniel Fasquelle, qui a récemment déposé une proposition de loi visant à interdire l'accompagnement psychanalytique des personnes autistes. Également très déçues, les associations de parents d'enfants autistesqui se mobilisent depuis des années contre les psy.


Pour ARTE Journal, Hérade Feist et Alexis de Favitski ont rencontré l'une de ces familles qui a opté pour la méthode comportementale. Reportage

11 mars 2012

article publié sur le blog de Franck Ramus FRblog le 8 mars 2012

Recommandations de la HAS pour la prise en charge de l'autisme

Sources
Tout est là:
 
Résumé des principales recommandations
Pour faire court, résumé de la section 4.2 des recommandations sur les interventions (pp 24-27):
  • Interventions recommandées: ABA (grade B), Denver (grade B), TEACCH (grade C), thérapie d'échange et de développement (accord d'experts).
  • Interventions globales non consensuelles. L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur :
    • les approches psychanalytiques ;
    • la psychothérapie institutionnelle.
  • Interventions globales non recommandées
    • L’absence de données sur leur efficacité, le caractère exclusif de leur application et leur absence de fondement théorique ont conduit les experts, professionnels et représentants d’usagers, à ne pas recommander les pratiques suivantes (accord d’experts) :
    • programme Son Rise® ;
    • méthode des 3i ;
    • méthode Feuerstein ;
    • méthode Padovan ou réorganisation neurofonctionnelle ;
    • méthode Floortime ou Greenspan, en tant que méthode exclusive ; cette pratique peut être proposée au sein d’un projet d’interventions coordonnées (grade C) ;
    • méthode Doman-Delacato ;
    • recours au mélange gazeux dioxyde de carbone-oxygène associé à une méthode précédente.
    Cette position ne doit cependant pas entraver d’éventuels travaux de recherche clinique permettant de juger de l’efficacité et de la sécurité des interventions de développement récent.

Concernant le packing (p. 32):
"En l’absence de données relatives à son efficacité ou à sa sécurité, du fait des questions éthiques soulevées par cette pratique et de l’indécision des experts en raison d’une extrême divergence de leurs avis, il n’est pas possible de conclure à la pertinence d’éventuelles indications des enveloppements corporels humides (dits packing), même restreintes à un recours ultime et exceptionnel. En dehors de protocoles de recherche autorisés respectant la totalité des conditions définies par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), la HAS et l’Anesm sont formellement opposées à l’utilisation de cette pratique."

Mon analyse
Par rapport à la version qui avait été révélée par Libération le 13 février, la HAS a donc déplacé les approches psychanalytiques de la catégorie "non recommandée ou non consensuelle" à la catégorie "non consensuelle". Elle reste ferme sur le packing, hors protocole de recherche autorisé.

Le Huffington Post lève le voile sur les dessous des négociations qui ont abouti à ce compromis: selon Patrick Chelma, psychiatre et psychanalyste, contacté par le Huffington Post. "On nous a fait comprendre que, si nous voulions éviter l'interdiction totale de la psychanalyse appliquée à l'autisme, il fallait accepter l'interdiction du packing", explique-t-il.

Autrement dit, les recommandations finales de la HAS ne sont pas exclusivement basées sur les données scientifiques passées en revue par les experts qui ont écrit le rapport. Elles ont fait l'objet d'une négociation entre la HAS et certains psychanalystes: "cédez sur le packing, qui est devenu une pratique indéfendable publiquement, et on accepte de déformer les conclusions du rapport pour vous permettre de survivre encore un peu". Si l'on en croit les propos révélés par l'Express, le président de la HAS semble acquis à la médecine basée sur les preuves, mais concernant la formulation du qualificatif attribué à la psychanalyse, il a plié devant plus fort que lui. Devant qui? Faut-il croire que les pressions subies par la HAS sont venues via le cabinet du ministre de la santé, Xavier Bertrand, comme le suggère Libération?

A chacun de juger si la HAS a correctement rempli sa mission, et a réussi à laver son honneur après le scandale sur le précédent rapport sur l'autisme en 2010. (cf. le témoignage de Monica Zilbovicius)

Concernant le packing, je trouve la recommandation rationnelle: la recherche doit pouvoir continuer (je l'ai déjà défendu). Mais en attendant, étant données les inquiétudes sérieuses que soulève cette pratique, moratoire partout ailleurs. Je recommande aux associations d'en rester là et de laisser la recherche se faire.

http://franck-ramus.blogspot.com/2012/03/recommandations-de-la-has-pour-la-prise.html

11 mars 2012

Daniel Tammet au journal de 13h de France 2, le 12/02/09

11 mars 2012

article publié dans magicmaman.com le 9 mars 2012

La prise en charge des enfants autistes : ce qui change

Un premier plan autisme en 2008, le label « grande cause nationale 2012 », la publication, le 8 mars, de nouvelles recommandations pour la prise en charge de l’autisme : ça bouge du côté de l’autisme… et il était temps, a-t-on envie de dire. Pourquoi autant de retard ? Que préconise-ton aujourd’hui ? Le point avec le Pr Bernadette Rogé, psychologue et spécialiste de l’autisme à Toulouse.

Des décennies de retard à rattraper

Après des soupçons de fuites et de pression, des semaines de suspense quant au sort réservé à l’approche psychanalytique, la Haute Autorité de Santé a enfin rendu public, ce 8 mars, ses recommandations pour la prise en charge de l’autisme. Verdict : « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle ». A contrario, « les interventions seront fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale. »

Pour nombre d’observateurs, cette formulation est trop frileuse et laisse la porte entrouverte à la psychanalyse. L’on espère surtout que ces recommandations ne seront pas un vœu pieux, mais s’accompagneront de changements concrets. Car il est temps pour la France de rattraper son retard. Retard dû, selon de nombreux spécialistes dont fait partie le Pr Rogé, à « une fraction de médecins psychiatres d’orientation psychanalytique, réticents au dépistage précoce de l’autisme ainsi mais qu’aux prises en charge cognitives et comportementales ». Temps de mettre fin à un non-sens médical, une impasse. Car la prise en charge de type psychanalytique repose en effet sur ce pré-fondé : l’autisme est une psychose, c’est-à-dire un trouble psychique dû à un dysfonctionnement des interactions précoces entre le bébé et ses parents – en l’occurrence, la mère le plus souvent. Or la communauté scientifique est aujourd’hui unanime : l’autisme n’est pas une psychose, mais un trouble neuro-développemental.
« Dans l’autisme, le développement des grandes fonctions neurologiques est affecté. On ne connaît pas encore tous les mécanismes, mais on sait que certains gènes impliqués sont responsables de la communication entre les neurones. Le processus de « mort cellulaire programmée » qui a lieu durant la deuxième année de l’enfant est vraisemblablement en cause également », explique la spécialiste. Si l’enfant autiste est « dans sa bulle », ce n’est pas parce qu’il refuse le monde qui l’entoure suite à un quelconque traumatisme psychique, mais bien parce qu’il ne peut y accéder.


Une prise en charge inégale selon les régions

« Aujourd’hui, il faut être pragmatique, mettre en place des choses concrètes », insiste la psychologue. Car si aucun traitement curatif de l’autisme n’existe à l’heure actuelle, il est en revanche possible de développer les capacités de l’enfant, diminuer ses symptômes autistiques et favoriser son intégration au sein de la société.
L’enjeu est donc de taille. Et le challenge grand. Car pour arriver à de tels résultats, la prise en charge doit être individualisée, précoce et pluri-disciplinaire. Parce qu’il y a plusieurs degrés et plusieurs formes d’autisme (avec ou sans expression verbale, avec ou sans déficience intellectuelle, avec troubles du comportement associés, etc), l’étape d’évaluation est primordiale. Grâce à différents tests, les points forts et les points faibles de l’enfant, ses intérêts sont mis à jour, et sur la base de cette photographie à un instant T, une stratégie sur mesure est élaborée. Avec le rapport de la HAS, cette spécificité de la prise en charge de l’autisme est enfin couchée noire sur blanc.

Mais pour certains parents, bénéficier de ce suivi s’apparente à un vrai parcours du combattant : lourdeurs administratives, longues listes d’attente, sans compter les fortes inégalités d’une région à l’autre. « Dans le parcours classique, l’enfant est généralement dirigé en hôpital de jour où l’on pratique une approche globale, de groupe, mal définie. Souvent, les parents ne savent pas trop ce que l’on fait avec leur enfant. », déplore le Pr Rogé. Quelques structures cependant sortent du lot, et adoptent des approches innovantes, et c’est alors une chance pour les enfants de pouvoir en bénéficier.


Apprendre à apprendre

Toutes ces initiatives suivent le même objectif : aider l’enfant à « apprendre à apprendre »
Car ce que l’enfant « normal » apprend spontanément, par observation et imitation, l’enfant autiste doit apprendre… à l’apprendre. Apprendre à communiquer, à décoder le monde qui l’entoure, les expressions d’un visage ; apprendre l’autonomie ; apprendre à mettre de l’ordre dans un environnement perçu comme chaotique.

Pour ce faire, les professionnels possèdent différents outils de travail, qu’ils mixent souvent entre eux pour s’adapter au mieux à l’enfant et aux objectifs d’apprentissage fixés. Ces méthodes, pour la plupart développées aux Etats-Unis, sont encore peu reconnues en France. Petite victoire, dans son rapport la HAS valide – enfin - l’efficacité de certaines d’entre elles : ABA, TEACCH et la Thérapie d’échange et de développement.
Mais beaucoup de parents n’ont pas attendu ces recommandations pour mettre en place, de leur côté et souvent à leur frais, ce type de prise en charge, guidés et soutenus par d’autres parents, par le tissu associatif, les livres, le net.


Une intégration assistée avec un personnel formé

Autre axe de la prise en charge des enfants autistes : leur intégration dans un milieu ordinaire - crèche, école, mais aussi centre de loisirs, colos, halte-garderie… Les autres enfants sont de fabuleux modèles à suivre pour progresser, à condition que cette intégration soit bien accompagnée. C’est là le rôle des SESSAD autisme (Service d’Education Spéciale et Soins à Domicile), qui interviennent auprès des enseignants, des AVS (assistante de vie scolaire) et des parents afin de leur expliquer le « fonctionnement » de l’enfant, leur donner les outils pour l’aider à progresser, à être le plus autonome possible. Mais encore une fois, des inégalités géographiques existent, et les listes d’attente sont longues.
Pour autant, les SESSAD ne sont pas la panacée pour tous les enfants autistes. « Il y en a pour qui cela marche moins bien, ou pour qui ce n’est pas suffisant », tient à préciser la psychologue, qui prône la création d’une étape intermédiaire entre la classe ordinaire et l’IME : des classes intégrées en milieu ordinaire, soit 5-6 élevés encadrés par deux enseignants formés à l’autisme.
On l’aura compris : la route est encore longue avant que la prise en charge de l’autisme soit optimum, en France.

La prise en charge des enfants autistes : ce qui change - Magicmaman.com

11 mars 2012

article publié sur Europe1.fr le 8 mars 2011

Hugo : je suis "un rescapé de l’autisme"

 

Par Europe1.fr avec Eve Roger

Publié le 8 mars 2012 à 01h32 Mis à jour le 8 mars 2012 à 07h07

 
Un enfant sur 150 est concerné par ces troubles envahissant du développement (TED) selon l'HAS en 2010.

Un enfant sur 150 est concerné par ces troubles envahissant du développement (TED) selon l'HAS en 2010. © autiste 930

TEMOIGNAGE E1- Un autiste Asperger raconte comment il a refusé les thérapies psychanalytiques.

La prise en charge de l'autisme, la grande cause nationale de 2012, fait l'objet de violents débats. Jeudi, la Haute autorité de santé (HAS) doit trancher en publiant ses recommandations dans le traitement de ces troubles qui touchent entre 300.000 et 500.000 personnes en France. Depuis plusieurs mois, les partisans de la psychanalyse et supporters des méthodes éducatives et comportementales s'affrontent violemment sur les moyens d'améliorer le quotidien des personnes autistes.

Un enfant sur 150 est concerné par ces troubles envahissant du développement (TED), notait l'HAS dans un rapport de 2010. Selon les dernières études, l'autisme est quatre fois plus présent chez les garçons et ses formes sont multiples.

Jusqu'à 6 ans, il ne parlait pas

Hugo Horiot a 29 ans. Il est autiste "Asperger", une forme qui n'altère pas les facultés mentales. Jusqu'à l'âge de 6 ans, il ne parlait pas et a eu, jusqu'à l'âge de 14 ans, d'énormes difficultés relationnelles. Il se définit comme "un rescapé de l'autisme" grâce à sa mère qui a très vite refusé qu'il soit pris en charge par une psychanalyste.

"J'ai donné un coup de pied dans le château en plastique" :

 


"Un autiste a besoin d'être mis dans le monde... par Europe1fr

"On me mettait en face de jouets que je n'aimais pas : des peluches, des châteaux en plastique. J'ai donné un coup de pied dans le château en plastique. Je lui ai explosé son château en plastique qu'elle m'avait mis sous le nez. Et elle me dit : 'c'est pas bien. Tu donnes un coup de pied à ton papa", s'insurge Hugo au micro d'Europe 1. Pour lui, les méthodes psychanalytiques sont une "aberration".

"Elle me stimulait par le corps"

Il affirme s'en être sorti "grâce au combat qu'a mené ma mère". "Elle me stimulait par le corps. Elle essayait de rentrer dans mon monde, de comprendre ma logique, de se glisser dedans. Et surtout, elle a mis un point d'honneur à faire en sorte que je n'aille jamais en institution spécialisée", ajoute-t-il.

Aujourd'hui, son comportement ne laisse rien soupçonner et sa diction est parfaite. "Un autiste a besoin d'être mis dans le monde réel", conclut-il. "Il a les compétences pour en faire partie mais ça doit se faire avec un accompagnement de type comportemental", certifie-t-il.

http://www.europe1.fr/France/Hugo-je-suis-un-rescape-de-l-autisme-979903/index.html

11 mars 2012

article publié sur le blog de la COPPA le 10 mars 2012

CECI EST UNE PARODIE

Il s'agit de satirisme symbolique donc sans danger
pour la psychose, pour la névrose ou pour l'inconscient collectif.

Chers COPPAins,

Je puis désormais déclarer sans honte ni vergogne de toute moralité ambiante : les heures sombres de notre histoire, c’est maintenant!

Le cancer scientiste s’est désormais étendu à ce que je nommerai sans crépuscule ni idolâtrie : la Honte Autoritaire de Santé. Ces métastases totalitaires visent à éliminer toute la singularité des approches non plurielles exclusives de la souffrance de l’être, de sa liberté de penser à sa liberté de parole, ou devrais-je plutôt préférer proférer : sa liberté de déclarer.

Ainsi nous sommes rangés, catégorisés, tiroirisés, classifiés dans la rubrique des interventions “non consensuelles”. Il est vrai que nous ne sommes souvent pas tous d’accord entre nous, que les nombreuses scissions ont révélé quelques divergences, notamment sur :

  • La température des pataugeoires : celle de l’être parlant, de la tortue, de l’amibe ou de la momie freudienne.
  • Le sens de l’enroulement au cours de l’empaquetage : sens des aiguilles d’une montre, sens inverse des aiguilles d’une montre, sens du nœud borroméen ou encore selon le miroir de stade 4 je retire 5 et je rajoute 2 consonnes et une pincée de sel.
  • L’orientation du corps empaqueté : vers Vienne, vers Vienne mais dans le sens inverse ou vers Vienne en passant par Pluton.
  • Le nombre d’années de divan garanties (ADG) à exécuter chez une mère d’autiste standard, c’est à dire psychotique, incestueuse et dégénérée : 30, 50 ou perpétuité.

Cependant, lorsqu’il s’agit de l’essentiel, le consensus psychanalytique est unanimement partagé entre nous sans confiture ni contestation possible, donc : consensuel.

Voilà pourquoi je peux déclarer sans peine, et une fois n’est pas coutume qu’il il s’agit d’une atteinte grave à la démocratie. Il n’est pas surprenant de constater que les experts de la HAS ont été nommés à la fois par la scientologie, par des politiciens de droite et par des extra-terrestres, à savoir trois de nos peuples persécuteurs les plus féroces.

Mais nous n’avons que faire de ces recommandations de bonne pratique puisque la grande psychanalyse ne saurait se plier à des recommandations dictées par un dictat, si bonne que soit la pratique recommandée. Nous continuerons à ne nous autoriser que de nous même pour célébrer la psychose de l’enfant, cette psychose en voie d’extinction que nous sauverons tout en s’opposant à la transformation de mouflets symptomatiques en chimpanzés robotisés.

Ce rapport est rempli de haine, il dénature nos propos, les chiffres sont faux, les références sont tronquées! Laissez-moi vous dire que tout cela transpire l’antisémitisme masqué sans refoulement symbolique. Ce sont des méthodes d’un autre temps qui y sont vantées. Les nôtres résisteront car elles sont critiquées depuis des lustres éteints.

Les enfants psychotiques ont besoin d’une vision qui puisse faire acte autant qu’elle puisse faire sens, celle d’un cadre d’écoute du désir de la non expression décomplexifiée du choix du sujet. Il est essentiel d’écouter la parole de l’enfant, y compris lorsqu’elle ne s’exprime pas comme on pourrait l’avoir attendue telle qu’elle se présente à l’accoutumée, c’est à dire par surcroit télépathique. Nous préserverons encore et toujours cet espace privé, cet espace où quelque chose puisse s’entendre de ce qui fait la singularité toute subjective du sujet. L’énigme du désir de chacun n’est certainement pas détenue par un examen biolo-génétique ou radiologique, aussi onéreux soit-il, tout comme par des échelles d’évaluation de symptômes, car par ce symptôme, c’est l’inconscient qui communique du choix de faire face à sa condition distinctive du partage dominical de l’autre.

Enfin, jamais au grand jamais nous n’avons culpabilisé les mers tout comme nous ne culpabilisons jamais l’amer dans sa singularité, aussi acide soit-elle. Si la culpabilité se fait ressentir, c’est qu’elle a été choisie en dépit de ce en quoi nous ne croyons pas.

Si les parents les plus haineux et hystériformes de regroupent en meutes affamées, cela signifie qu’ils succombent à ce que nous appelons la projection et qu’ils accusent les psychanalystes de la toxicité dont ils sont eux-mêmes coupables, ou plutôt elles-mêmes.

Enfin, qu’une dernière chose soit claire : nous ne refusons jamais de partager l’espace de soin avec les méthodes éducatives, mais à l’étranger.

Misaupointement vôtre,

http://crocoppa.wordpress.com/2012/03/10/has-been/

11 mars 2012

article publié sur le blog de Daniel FASQUELLE, député du Pas-de-Calais le 8 mars 2012

Autisme : la HAS donne enfin raison aux parents

Les recommandations de bonnes pratiques de la HAS en matière d’accompagnement des enfants et adolescents autistes ont été rendues publiques ce jeudi 8 mars 2012. Dans ses recommandations, la HAS donne enfin raison aux parents, qui revendiquent depuis de nombreuses années la possibilité de recourir à des stratégies éducatives ou comportementales. Ces parents vont enfin pouvoir faire entendre et respecter leur choix, le seul efficace pour faire progresser leurs enfants. La HAS reconnaît également que la « pertinence » des approches psychanalytiques n’est pas démontrée. En conséquence, elle ne les range pas parmi les méthodes recommandées. Sur ces deux points, cette décision constitue un premier pas dans la bonne direction, et je m’en réjouis, ayant déposé en janvier une proposition de loi visant l’interdiction des pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des personnes autistes, la généralisation des méthodes éducatives et comportementales, et la réaffectation de tous les financements existants à ces méthodes. Cependant, je regrette que la HAS ait reculé sous les pressions corporatistes du lobby psychanalytique puisqu'elle a simplement choisi de classer les pratiques d'inspiration psychanalytique dans les "interventions globales non consensuelles". L’absence de données sur leur efficacité, à la différence des méthodes éducatives et comportementales,aurait du les faire figurer dans les pratiques non recommandées, au même titre que les régimes sans gluten, certains sédatifs et d’autres méthodes n’ayant pas fait la preuve scientifique de leur utilité. Une fuite dans la presse laissait pourtant sérieusement penser que ces recommandations iraient dans ce sens, fuite à la suite de laquelle de nombreuses pressions semblent avoir pesé sur l’institution, qui m’ont amené à interpeler Xavier Bertrand au sujet de l'indépendance de la HAS dans ce dossier, contrainte, malgré elle, à réécrire certains passages du rapport pour laisser la porte entrouverte à des pratiques pourtant inefficaces et culpabilisantes pour les parents. Je vais maintenant me battre en faveur de la généralisation, absolument nécessaire, des méthodes éducatives et comportementales, seules méthodes recommandées par la HAS et ayant fait la preuve de leur efficacité tant en France qu’à l’étranger. Il est également urgent de réorienter la formation des professionnels qui est à l'heure actuelle totalement inadaptée, de même que la recherche universitaire. J’ai saisi à ce sujet Louis Vogel, président de la conférence des présidents d’université, afin qu’il incite les présidents à revoir au plus vite le contenu de leurs formations en matière d’autisme en fonction des données les plus avancées de la science. Il est urgent que la France rattrape son retard sur le sujet, et qu'elle donne à nos concitoyens autistes la place à laquelle ils ont droit dans notre société.

http://danielfasquelle.blogspot.com/2012/03/autisme-la-has-donne-enfin-raison-aux.html

10 mars 2012

Réponse à Mireille Battut concernant son article publié le collectif des 39

Je veux tout d'abord vous remercier pour votre témoignage. Vous êtes sensible à la beauté, la poésie, la musique et votre publication montre une admiration sans bornes pour la culture en général.

"Moi j’ai choisi, sans hésitation. Plutôt idiot cultivé que singe savant." écrivez-vous en final.

Pourquoi pas ... C'est le choix que vous faites pour lui ... et bien entendu il est respectable.

Cependant, votre article laisse à penser que le singe pourrait parvenir à la même éducation qu'un homme si on l'y encourageait, le cas échéant par des méthodes contraignantes.

Je ne le pense pas.

Les capacités du cerveau humain, son adaptation possible et/ou souhaitable ne sont plus à démontrer et il nous faut bien faire le constat que les connaissances de l'individu moyen actuel dépasse largement celles des générations précédentes.

La faute sans doute à l'éducation obligatoire.

De même les outils dont l'homme s'est doté sont assez considérables et nous tous n'avons plus vraiment conscience des apports, des avancées, des progrès parfois imposés avec difficulté que la science nous a apporté avec bien entendu son lot d'effets pervers. Mais, reconnaissons-le, en général nous vivons mieux qu'au Moyen Âge ... que l'on peut bien-sûr considérer avec une certaine nostalgie je vous l'accorde surtout si l'on s'attribue de nobles origines.

La culpabilité dont vous faites état à propos de vos enfants est le fruit de notre culture judéo-chrétienne ... là encore, l'homme se différencie du singe ! Notons à ce propos que toutes les femmes savent maintenant - la science l'a démontré et dans ce domaine ne finit pas de nous étonner - comment sont conçus les bébés ... sans pour autant se sentir coupables ... Mais chacun son approche.

Pour ma part, je suis assez cartésien et philosophe. Je respecte le droit à la différence.

Permettez-moi d'imaginer un instant que votre choix soit le même pour votre deuxième enfant qui si j'ai bien compris est "neurotypique" : pas d'éducation ? pas d'école ? pas de socialisation ? et sans doute un petit sauvage très certainement merveilleux ...

Mais je suis sûr que vous ferez un choix différent et que, quelles que soient ses difficultés, vous l'aiderez à les surmonter pour lui permettre d'atteindre le meilleur niveau possible pour affronter la vie.

C'est quelque part ce que demandent la très grande majorité des parents pour leur enfant qui nait avec un handicap plus ou moins sévère ... et oui ils osent !

Sourd, aveugle, autiste .... ce sont des handicaps reconnus. Qui aurait parié que les aveugles seraient pour la plupart sortis des établissements il y a quelques années ? On peut sans doute parler d'une révolution grâce aux progrès de la science.

La HAS, ce jeudi 8 mars 2012, a tracé les perspectives, donné ses recommandations.... Mais l'effort qui reste à accomplir est immense en matière de révolution dans les esprits : au sein des équipes, dans la société en général et pour finir sur le terrain. Cela suppose un effort de formation sans précédent.

La connaissance s'élabore contre une connaissance antérieure. [Gaston Bachelard] Cette citation illustre parfaitement les débats passionnés autour de l'autisme ... C'est la citation que j'affiche sur mon blog. Elle n'a jamais été autant d'actualité.

Notez que les familles plutôt que de désespérer préfèrent pour la plupart un accompagnement de qualité ... peut-être un jour nous rejoindrez vous ?

La difficulté vient très largement du fait que les possibilités sont extrêmement restreintes faute de moyen et/ou d'idéologie. Ceci expliquant sans doute cela ...

Rassurez-vous, l'éducation, fut-elle basée sur des méthodes comportementales, n'empêche en rien le développement des goûts artistiques & l'accès à la culture. Mais votre vision globalement négative sur cette approche me paraît relever d'un certain conditionnement ... Je vous prie de m'excusez de ce terme mais je n'en vois pas d'autre.

Brillant article donc mais assez stigmatisant ... je me suis permis de souligner en "gras" certains passages.

Par ailleurs, concernant le coût des différentes méthodes d'accompagnement, je connais certaines structures dites "innovantes" qui fonctionnent avec un accompagnement type "un pour un" avec un prix de journée bien inférieur à celui des hôpitaux de jour ou autres structures du type. Comme vous le savez sans doute, le 12 octobre 2011, le Président de l'Assemblée Nationale, Monsieur Bernard Accoyer, a saisi le Conseil économique social et environnemental sur le sujet de l'autisme ... la publication des résultats est attendu dans le courant du second semestre 2012.

Je vous propose un lien à titre d'exemple vers une approche différente de la vôtre : http://www.autistessansfrontieres.com/sos_parents.php

Et pour finir voici comment j'en suis arrivé à partager mes convictions :
http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2012/02/20/23525181.html

Bien à vous

Jean-Jacques Dupuis
Père d'une jeune femme autiste
Absolument non coupable

Ci-après l'article publié dans le collectif des 39 :

"Mère d’enfant autiste : plutôt coupable qu’ABA

3 mars 2012
Par Collectif des 39

Une connaissance professionnelle, dont j’apprends qu’elle a un fils autiste de 28 ans me dit : toi, au moins, tu auras plus de chance pour la prise en charge de ton enfant de 4 ans. Je lui demande pourquoi. Parce que toi, on ne te dira plus que c’est ta faute, et ton enfant bénéficiera d’une prise en charge adaptée. Pour elle, c’est une évidence. Je n’en peux douter. Elle l’a vécu. C’était son premier enfant, et elle me dit qu’il lui a fallu quinze ans pour oser en mettre un autre en route. Voilà une cause entendue : on dit aux mères que c’est de leur faute. J’essaie, avec délicatesse d’en savoir plus.

Mais qui, et comment te l’a-t-on dit ? Oh, me répond-elle, une mère est forcément coupable. C’est vrai. Voilà une chose à quoi l’on n’échappe pas. Et il n’est pas besoin qu’on nous le dise ; nous le savons bien. Je suis coupable pour chacun de mes deux enfants. Pourquoi ne le serais-je pas pour celui des deux qui est autiste ?

Cependant, notre interrogation cruelle, lancinante de parent d’enfant autiste se situe au-delà de la culpabilité, au lieu de la Faute. La chance a voulu, dans mon cas, qu’une hospitalisation néonatale dramatique vienne prendre place en ce lieu, pour que je sois un tant soit peu allégée d’un tel fardeau. Mais je vois bien que ce bricolage vaut pour moi seule. Je n’ose imaginer dans quel état je serais si aucun candidat de nature extérieure ne s’y était présenté.
Heureusement pour toutes les familles en perdition, depuis quelque temps, des associations de défense des parents d’autistes (je ne peux en aucune façon les considérer comme des associations de défense des personnes autistes) ont lancé une grande campagne pour nous rassurer, nous parents, et peut être, aussi, rassurer l’ensemble de la société sur le fait que ce n’est pas de notre faute. Ouf !
Mais s’il n’y a pas de faute, il y a forcément une cause. Bien sûr, nous dit-on. La cause est génétique, sans aucun doute. Ah ! Et la génétique ça n’est pas de notre faute ?
Et, puisque la cause est génétique, le traitement est forcément comportementaliste. Ah bon ? Là, j’ai beaucoup plus de mal à suivre la logique du raisonnement, sauf à lui ajouter un renforçateur (c’est comme ça qu’on appelle la cerise sur le gâteau en langage comportementaliste) : il y a bien un fautif, c’est la psychanalyse.

En matière d’autisme, par la force des choses, j’en connais un rayon, et la recherche vaine et épuisante de la cause m’apparaît surtout comme une impasse. Je ne parle pas de la cause médicale, qui intéresse les chercheurs, mais plutôt de cette croyance fausse que si l’on trouve la cause on a automatiquement le remède. Hier, ma mère m’appelle en urgence, comme chaque fois qu’on parle de l’autisme à la télévision. Vite, sur la 3… un enfant, soigné par antibiothérapie de sa maladie, a vu son autisme régresser et disparaître. Encore la 3 ! La dernière fois, aux infos régionales, on nous avait annoncé la naissance d’une structure scolaire spécialisée, nouvel espoir pour les familles en région parisienne… en fait, 8 enfants accueillis dans un hangar prêté par la mairie, avec un psychologue et des parents bénévoles. Depuis que l’autisme est une grande cause nationale, toutes les bonnes volontés sont bienvenues. Toutes, sauf ces méchants psychiatres et psychanalystes, qui culpabilisent les mères. Eux, au contraire, il faut les fuir, et fuir tous les lieux où il risque d’y en avoir, même et a fortiori s’ils sont cachés au sein d’équipes pluridisciplinaires. Heureusement, l’association Autistes sans frontières est là pour nous indiquer la voie « ne mettez surtout pas votre enfant en Hôpital de jour, ni en IME », sauf s’il est débile profond.
 
Offrez-lui ABA, car il le vaut bien.
Contrairement aux zozos du hangar, les tenants de l’ABA, eux, ne sont pas des amateurs. Ils le disent et le clament sans ambages. Pas de doute : à raison de 40 heures par semaine, pendant 3 ans, nos enfants, pris en charge, pourront réduire leur handicap, au point de devenir quasiment « indécelables » dans un collectif d’autres enfants. On ne nous dit pas si c’est de loin ou de près.
 
La méthode ABA est pratiquée par des praticiens certifiés BCBA©. On imagine bien que ça coûte cher, malgré la mobilisation d’un nombre impressionnant de bénévoles et de parents. Les sites français sont très discrets sur ces questions. Aucun chiffre n’est fourni. Sur les sites américains et canadiens, en revanche, l’information est disponible : 50 000$ par enfant. Bigre ! Même en coupant les vivres à toutes les institutions psychiatriques et médico-sociales pour les réorienter exclusivement vers ABA, on voit mal la collectivité prendre en charge un tel coût. Mais moi, parent Ni coupable, NI responsable (c’est garanti par l’association Autistes sans frontières) je me dois d’offrir cette chance, SA chance à mon enfant. Malheur à ceux qui n’ont NI temps NI argent, NI l’énergie, NI la capacité d’engagement sans borne pour atteindre le graal : l’entrée de l’enfant à l’école, comme tous les enfants normaux. Mais il ne suffit pas d’entrer à l’école ; encore faut-il y rester. Pour quelques rares réussites, qui se seraient de toutes façons passées de l’ABA, combien d’échecs amers ? En tout état de cause, tous les témoignages d’autistes ayant eu un parcours scolaire et académique démontrent que l’intégration scolaire repose sur des ressorts de volonté intérieure du sujet, dont les autistes sont plus que tous autres capables, et non sur l’induction d’un comportement.
 
Quant à Louis, il pourrait être accepté à l’école maternelle avec une AVS, uniquement à temps partiel, dans une classe normale avec un enseignant pour 27 élèves. Sans garantie sur ce qu’il en tirerait. Aujourd’hui, j’ai choisi, en concertation avec le CMP de mon secteur, d’obtenir une admission de Louis à temps plein à l’hôpital de jour. Il y suivra une scolarité adaptée, avec deux éducateurs permanents pour 8 enfants, et le soutien de toute une équipe pluridisciplinaire. Cette intégration a été précédée d’une période d’observation et d’évaluation, assez éprouvante par sa longueur, qui permet néanmoins d’espérer que le projet sera le plus ajusté possible à ses capacités d’évolution.
 
Il paraît que si nous résistons à l’ABA, c’est que nous sommes arriérés, et dépravés par la psychanalyse. C’est vrai. Chez nous, ABA ne fait que commencer de nuire. Nous sommes un nouveau marché à conquérir. La fédération ABA France annonce sur son site (www.aba-france.com) que « l’ABA est une approche scientifique qui a pour objectif la modification du comportement par la manipulation » et qu’elle vise un « champ d’action aussi varié que l’éducation, les troubles du développement, la psychiatrie, les milieux professionnels, les troubles du comportement, la prévention routière, les addictions, l’autisme, l’hyperactivité, les phobies, le handicap, la dépression, la violence, la gériatrie, le domaine sécuritaire, l’aide à la parentalité, la déficience mentale, les troubles obsessionnels compulsifs, la communication, etc ». Un vrai programme de privatisation du soin et de la sécurité, et de constitution d’une industrie du « Care Service », comme elle fleurit aux Etats-Unis.


ABA a besoin de nous car, aux Etats-Unis, le conditionnement comportementaliste est déjà totalement Has-been, réservé à ces familles désespérées qui n’ont pas les ressources sociales leur permettant de s’acheter les services d’un Coach développementaliste évolué (Voir le « JumpStart Learning to Learn Program » de Bryna Siegel - www.autismjumpstart.org ), qui va leur concocter un mix sur mesure des méthodes existantes après un diagnostic élaboré des compétences de l’enfant (c'est-à-dire, l’équivalent de ce que nous avons gratuitement en France auprès des CMP et des centres d’évaluation).
 
Dans le monde anglo-saxon, il y a aussi une vraie communauté Autiste/Asperger, qui revendique de savoir pertinemment ce qui est bon pour elle, et qui vomit aussi bien les comportementalistes que les développementalistes. Merci à vous, Jim Sinclair, fondateur, avec Donna Williams du « Autism Network International » et du « Autistic Self Advocacy Network » (voir www.autreat.com) ; merci à vous Michelle Dawson, qui avez plaidé en 2004 devant la cour canadienne sur la non éthique de l’ABA, les empêchant de capter les fonds publics pour leur opération de malfaisance. Vous êtes mes héros, comme on dit pompeusement chez vous.


ABA les pattes !
●La première étape de la méthode ABA consiste à réduire les stéréotypes dont l’enfant est affecté. On peut voir sur internet des séquences qui me font l’effet d’un cérémonial barbare, proche du sacrifice. L’enfant pénètre dans une pièce où se trouvent une table et une chaise.
 
On l’assoit, les deux mains paumes ouvertes sur la table. Un adulte est devant, et un autre est derrière lui. L’adulte devant émet des demandes, tandis que celui qui est derrière veille à lui interdire toute échappée belle. Voilà, tout est en place. Ce que l’on va maintenant extraire, pour l’éradiquer, ce sont ces petits riens, ces signes, ces connivences, qui font notre communication, notre miel, notre langage, notre univers partagé.
On ne se bouche pas les oreilles. Quand Louis porte ses mains aux oreilles, ce n’est pas pour les boucher. Si l’on veut se boucher les oreilles, on presse dessus avec ses paumes. Louis place ses pouces sous les lobes et les remonte vers le pavillon. Il garde ainsi les paumes de ses mains libres pour orienter soit vers l’intérieur, pour s’entendre lui-même, comme le font les chanteurs, soit vers l’extérieur, ce qui lui permet une attention directionnelle et ciblée.
 
On ne court pas dans tous les sens en agitant frénétiquement les mains. L’écriture de Louis s’inscrit dans l’espace, qu’il parcourt joyeusement en courant en tous sens, décrivant différents tracés, lignes d’erre[1], transversales légèrement courbes, tours serrés ou plus lâches autour d’un point, lignes brisées et brusques changements sous l’emprise d’une inspiration nouvelle, bras levés, mains tendues vers le ciel, agitant un tambourin imaginaire. Chanson de geste. Litturaterre. Véritable proto-écriture, que d’aucuns qualifient d’hyperactivité. La délicatesse et la gaucherie mêlées qui émanent de sa personne le rendent profondément attachant.
 
On n’attrape pas la main de l’adulte mais on pointe le doigt pour désigner ce que l’on veut. Il est vrai que Louis ne connaît pas la politesse quand il conduit fermement ma main vers le frigidaire pour attraper son dixième yaourt de la journée. Ce même geste peut pourtant révéler une émouvante subtilité. Voici une anecdote pour l’illustrer. De retour après deux ans dans une maison de vacances, nous retrouvons dans la salle de bains la tortue Tomy que nous y avions laissée. J’avais coutume de tenir Maman tortue sur le bord de la baignoire ; Louis tirait bien fort bébé tortue, et quand je lâchais, les deux tombaient dans le bain en faisant plouf. J’arrive donc toute heureuse : « Louis, regarde, Maman et bébé tortue ». Dans un premier mouvement il tend la main pour tirer le bébé tortue, mais il a alors une réaction inattendue, il se ravise et va chercher ma main pour que je le fasse. Il semble quêter mon approbation pour s’autoriser à utiliser sa propre main. Cette même main dans la main lui sert d’accrochage pour affronter les transitions vers des lieux inconnus, et il sait maintenant la lâcher, de sa propre initiative quand il est rassuré.
 
Quand mon fils, solidement installé dans mes bras, se jette en arrière avec jouissance et délectation, je repense à Donna Williams, cette merveilleuse dame autiste, cette femme d’une intelligence et d’une sensibilité hors du commun qui a « bénéficié » dans sa plus tendre enfance de la plus grave maltraitance maternelle. Mon arbre préféré appartenait au parc. J’y grimpais et me suspendais par les genoux la tête en bas, en me balançant sur la plus haute branche que je pouvais trouver[2]. Il ne me déplait pas de penser que mes bras sont, pour mon fils, cette plus haute branche d’où il peut se suspendre. Jamais je ne trahirai la confiance inconditionnelle qu’il me témoigne, à tous les moments de sa vie, pour le livrer à des tortionnaires, fussent t’ils animés des meilleures intentions pour un meilleur des mondes social.
 
●La deuxième étape de la méthode ABA, consiste à introduire des apprentissages par la répétition à l’infini de chaque particule élémentaire d’une opération, sans aucune considération pour une finalité quelconque. J’imagine que s’ils devaient faire aimer Haendel à une petite fille[3], ils passeraient d’abord chaque note de la première mesure pendant un mois, puis la deuxième le mois suivant, sans jamais faire écouter l’air en entier. Elle aurait droit à un yaourt en récompense pour avoir supporté ce massacre.
 
Louis, comme beaucoup d’autistes, adore, depuis le berceau, la musique, surtout baroque, musique très complexe et élaborée, très construite. Cela ne m’a empêchée de le croire sourd, un moment, jusqu’au jour où il a donné – sans signe précurseur – son premier concert vocal à 20 mois, un répertoire impressionnant, au beau milieu d’une salle d’attente d’hôpital. Le spectacle était saisissant : il chantait avec aplomb, justesse et rythme, une main collée à l’oreille comme le font les muezzins, au point que le brouhaha ambiant sembla s’estomper.
 
Une intense beauté se dégageait de cette scène.
 
Merci Scarlett et Philippe Reliquet, parents de la petite Garance, vous pensez comme moi qu’il importe peu de savoir si c’est notre cerveau gauche ou notre cerveau droit qui nous ouvre à la culture, à la beauté, à la poésie.

Quand je lis les poésies ironiques, décalées, acérées, ébouriffantes, des au(ar)tistes du Papotin[4], je me dis seulement que j’aimerais atteindre leur degré d’idiotie. Moi j’ai choisi, sans hésitation. Plutôt idiot cultivé que singe savant.
 
Mireille Battut"


(Article publié sur Lacan quotidien : version d'origine)


[1] Hommage à Deligny

[2] Si on me touche je n’existe plus – Donna Williams

[3] Ecouter Haendel – Scarlett et Philippe Reliquet. – Editions Gallimard. A lire absolument.

[4] Toi et moi, on s’appelle par nos prénoms – Le Papotin, livre atypique – Marc Lavoine, Driss El Kesri – fayard

L'Analyse Appliquée du Comportement est développée depuis les années 1930, elle est issue de l’analyse expérimentale du comportement (EAB : experimental analysis of behavior) qui est une approche scientifique visant à découvrir les relations entre comportements et différents types de variables environnementales. Elle a pour objectif la modification du comportement par la manipulation des conséquences de celui ci dans l'environnement. Elle définit un ensemble de procédures qui permettent, notamment, à un enfant d’apprendre des comportements qui l’amèneront à une meilleure adaptation. Cette approche est reconnue efficace à tous les âges de la vie et dans de très nombreux domaines, aussi bien sur un plan préventif que curatif. Selon le service des départements de santé américain http://www.aba-france.com/index.php?option=com_content&view=article&id=2&Itemid=113
10 mars 2012

article publié sur le site Soutenons Le Mur le 3 mars 2012

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La rubrique « Allo Docteurs » du Magazine de la Santé sur France 5 du 8 mars 2012 était consacré aux recommandations de la HAS et avaient pour invité le Dr Cédric Grouchka, membre du collège de la Haute autorité de santé, ainsi que le Pr. Bernard Golse, chef de service de pédopsychiatrie à l’Hôpital Necker.

Le Dr Cédric Grouchka est très embarrassé et d’une langue de bois totale. Il essaie d’éviter de dire que la HAS désapprouve la psychanalyse. Il parle des caractéristique de l’autisme, des cause de l’autisme et des recommandations, en évitant le sujet de comportemental et psychanalyse, malgré l’insistance répétée de Marina Carrère d’Encausse et de Michel Cymès. A peine reconnait-il qu’ « il s’agit d’un tournant » mais indique que l’ »on ne peut pas avoir une approche exclusive« , ce qui laisse la porte ouverte au maintien des psychanalystes.

Le professeur Bernard Golse déclare : « La HAS est normalement une instance scientifique, et que là on a bien vu au cour des dernières semaines et les derniers mois, cela a été très difficile qu’elle échappe à jouer le rôle de caisse de résonance d’un certain nombre de pression  d’opinion. Alors ce que je veux rajouter c’est que, alors que la méthode ABA n’est pas du tout validée plus qu’autre chose, il y a en France une procédure en France sous l’égide de l’INSERM et sous l’égide de la fédération française de psychiatrie, une étude de validation des approches psychothérapiques individuelles chez les enfants autistes, qui est très prometteuse, qui a des outils quantitatifs et qualitatifs nouveaux, qui revoit les enfants très régulièrement tous les trois mois et on ne peux pas dire que les psychothérapeutes ou les psychanalystes d’enfant ne fasse pas un effort de validation. Personnellement,  j’attendrais que les partisans des approches ABA, TEACCH ou autre fasse les mêmes efforts dans leur domaine. »

Le Dr Cédric Grouchka prend Bernard Golse en défaut : « Sur les méthodes ABA ou TEACCH, elles sont évaluées. » Il justifie alors le « travail monumental de la Haute Autorité de Santé, avec 800 articles internationaux et 300 articles français, qui ont été analysés. » Il s’exclame « il y a des preuves d’efficacité des méthodes ABA et TEACCH dans la littérature internationale » et « la rigueur scientifique cela protège des pressions« . Il affirme que « les experts n’ont pas été influencés. » « Les recommandations ont été publiées exactement dans les mêmes termes que s’il n’y avait pas eu ce débat médiatique ces dernières semaines.«   Il est très clair. « Sur les 1000 articles analysés, pas un seul ne correspond à une évaluation de l’efficacité des approches analytiques dans le cadre de l’autisme« , mais il explique qu’il n’y a pas eu consensus des experts et que par conséquent la HAS a été dans l’impossibilité de recommander ou de ne pas recommander l’approche analytique et la psychothérapie institutionnelle.

Concernant le packing, « c’est pareil, on a aucune évaluation« . « Sur le packing en revanche, on demande une évaluation« , mais il explique qu’en l’absence d’évaluation ou de consensus d’expert, comme « le Haut Conseil de Santé Publique nous dit qu’il y a une présomption de risque, on ne peut pas exclure des risques pour la sécurité de l’enfant, et donc pour cette raison là, nous disons que nous somme formellement opposés à la mise en place du packing comme méthode, mais pas bien sûr dans le cadre de la recherche clinique. »

Marina Carrère d’Encausse rappelle en conclusion que « ces recommandations ne sont pas des obligations ni des interdictions, mais qu’elles influent le milieu médical« . Cédric Grouchka dit « bien sûr » et sourit et hausse les épaules à l’idée que les associations ait pu vouloir l’interdiction de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle.

Voir la vidéo sur le site de allodocteurs

http://www.soutenonslemur.org/2012/03/09/france-5-allo-docteurs-cedric-grouchka-membre-de-la-has-prend-bernard-golse-en-defaut/

9 mars 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 9 mars 2012

Autisme Infantile met le paquet!

Hier sont sorties les recommandations de la HAS. 58 pages, ni très claires, ni très nettes, que vous pouvez lire ici:

Autisme et autres troubles envahissants du développement: interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent

Vous l’avez déjà noté, sans doute: je ne saute pas de joie.

Oui, bien sûr, l’idée d’un Pierre Delion se fâchant tout rouge en apprenant que le packing a été sacrifié – pour permettre à la psychanalyse et à la psychothérapie institutionnelle de survivre – m’arrache un sourire. Bien sûr, voir les traitements éducatifs, comportementaux et développementaux en tête des recommandations est une avancée historique. Évidemment, je me réjouis de voir écrit noir sur blanc que quatre ans est un âge charnière dans l’efficacité d’une prise en charge.

Cependant, outre la persistance criminelle à laisser subsister la psychanalyse et la psychothérapie institutionnelle dans le traitement de l’autisme, au gré d’une catégorie providentielle « non consensuelle »,  le paragraphe traitant de la formation des professionnels m’affole. J’aurais imaginé que ce paragraphe soit le reflet de tout ce que j’avais lu dans les précédentes 45 pages…

Non. Les 145 professionnels réunis autour de ces recommandations ont oublié de mentionner la nécessité de créer des formations universitaires niveau Licence pro, Master, spécialisés dans les approches éducatives et comportementales et développementales. Que le modèle de Denver soit recommandé, c’est formidable, mais qui peut me citer le nom d’un ou deux professionnels capables de le mettre en oeuvre en France? Dois-je une fois de plus rappeler ici combien de psys ABA sortent chaque année de Lille 3?

Yaka-faukon prenne en considération la situation familiale et financière des familles.

Yaka-faukon privilégie l’intégration scolaire.

Yaka-faukon, mais commentkonfait?

On zigouille toute la clique psykk qui verrouille MDPH, CRA, universités, psychologie scolaire, milieux de l’enseignement , écoles de psychomotricité, etc.? Est-ce une nouvelle fois aux parents de prendre leur bâton de pèlerin et d’aller au combat?

Et puis, pour finir, je suis un peu enragée de relever le nom notre ami le roi de la bulle, Laurent Danon-Boileau, dans la liste des spécialistes qui se sont penchés sur le berceau de ces recommandations. Comment un type admettant  poser ses fesses à terre et parfois somnoler en séance avec un enfant autiste peut-il avoir un mot à dire à propos des recommandations de bonnes pratiques de prise en charge de l’enfant et l’adolescent TED/TSA?!

Je partage l’indignation de Danièle Langloys, bien plus que la joie d’autres parties prenantes. (lire ici l’échange vif entre le directeur de la HAS et Mme Langloys: « Vous allez encourager les psychanalystes à évaluer leurs âneries! »).

Je me dis que, pour tous les parents d’enfants autistes qui ne peuvent accéder à ce que recommande la HAS, ce doit être une torture de lire ce document, de lire que les pratiques recommandées ne leur sont pas accessibles. C’est juste infect. Bernard Golse, dans un récent entretien à Libération, nous a donné la solution:

« Dans l’autisme, rien n’est validé, tout marche si on met le paquet. »

Alors, Mr Harousseau (Directeur de la HAS), nous n’allons pas prendre les paris, et attendre un an de plus pour voir ce qui se passe, comme vous recommandez à Mme Langloys de le faire.

Nous allons mettre le paquet! Il parait que ça marche! À tous les coups!

Mettons-y le paquet!

Chers parents, nous vous invitons à envoyer un paquet – petit, grand, moyen, à votre convenance (vide et en version colis normal, car on en va pas non plus se ruiner) – à Monsieur Harousseau. Ça ne sera pas compliqué de prendre une boite à chaussures vide, ou une grande enveloppe si vous n’avez pas de paquet sous la main.

Voici l’étiquette d’expédition à télécharger avec l’adresse de la HAS:

Autisme Infantile met le paquet!Collez-la sur votre paquet ou votre grosse enveloppe.

Vous pouvez glisser à l’intérieur du paquet un ou plusiuers de ces messages à télécharger puis imprimer à votre convenance:

Messages loufoques à télécharger

Autisme Infantile met le paquet!

Autisme Infantile met le paquet!

Autisme Infantile met le paquet!

Autisme Infantile met le paquet!

Messages sérieux à télécharger

Autisme Infantile met le paquet!

Autisme Infantile met le paquet!

Autisme Infantile met le paquet!

Autisme Infantile met le paquet!

Voilà. Vous ne pouvez pas toujours vous déplacer pour manifester, alors manifestez votre volonté de voir s’appliquer les recommandations formulées en fonçant à la Poste. Pour que les actes suivent – parce qu’on n’a plus une année à perdren n’en déplaise à Monsieur Harousseau – et parce que, de toutes façons, ce sera toujours aux parents de se mobiliser et qu’il n’est plus temps de se laisser bercer d’illusions.

C’est l’année de l’autisme! Passons aux actes!

http://autismeinfantile.com/informations/actualites/autisme-infantile-met-le-paquet/

9 mars 2012

article publié dans Kollectif 7 janvier

Science et liberté d'expression : historique des évènements 2002 - 2012

2002

Jacques Bénesteau publie Mensonges freudiens : histoire d'une désinformation séculaire en Belgique suite au refus de 14 éditeurs français. Ce résultat d'un travail de recherche colossal qui s'appuie sur plus de 730 éléments de référence est ignoré par la grande presse littéraire française mais recevra pourtant en mars 2003 le prix de la société française d'histoire de la médecine (SFHM). Cet évènement sera suivi de plusieurs critiques d'Elisabeth Roudinesco, notamment une sous la forme d'un article dans «  les Temps Modernes » intitulé "Le club de l'Horloge et la psychanalyse : chronique d'un antisémitisme masqué" pour lequel Bénesteau lui intentera un procès en diffamation. Les juges ne sauront pas se prononcer sur le fond en raison de propos de l'accusée qu'ils jugeront insuffisamment précis : la procédure sera alors considérée comme juridiquement nulle. Cependant, les psychanalystes continueront à proclamer qu’ils ont gagné le procès.

 

2003, le 8 octobre

L'amendement proposé par le député et médecin Bernard Accoyer est adopté à l'unanimité par l'Assemblée Nationale. Celui-ci vise à réglementer l'usage du titre de psychothérapeute, et notamment à le limiter aux médecins et aux psychologues. Après plusieurs révisions, cet amendement devient la loi du 9 août 2004 qui dispose que la liste des personnes habilitées est étendue aux psychanalystes, alors que le titre de psychanalyste n'est protégé par aucun diplôme. Le décret ne paraîtra que le 9 Juin 2010,

Soit : 7 ans plus tard et permettra l'inscription au registre national des psychothérapeutes sous condition d'une formation théorique et pratique de psychopathologie. De cette formation seront partiellement dispensés les psychanalystes, à condition d’être inscrits dans une société de psychanalyse et d’avoir un master de psychologie ou l’équivalent, et ce malgré la non réglementation de leur titre.

 

2004, le 26 février

L'expertise collective de l'INSERM intitulée "Psychothérapies : trois approches évaluées" est rendue publique, trois ans après avoir été demandée par la Direction Générale de la Santé et deux associations de patients (UNAFAM et FNAPSY). Les résultats sont en défaveur de la psychanalyse dont l'efficacité se révèle notamment inférieure à celle des thérapies cognitives et comportementales. Invité par Jacques-Alain Miller au septième forum des psys qui se tient le 5 février 2005, le Ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy annonce que le rapport sera retiré du site officiel du Ministère de la Santé et que les psychanalystes n'en entendront plus parler. En fait, les portes ont claqué au ministère de la santé : le directeur de la santé William Dab a démissionné. Le directeur de l’INSERM a maintenu le rapport sur le site de l’INSERM, il a été traduit en anglais et a connu une publicité inespérée. Ce rapport a aussi pavé la voie au Livre Noir de la psychanalyse. Rétrospectivement Philippe Douste-Blazy a été une attachée de presse de premier plan et Jacques Alain Miller s’est tiré une balle dans le pied.

 

2005, le 1er Septembre

Un collectif de spécialistes de la psychanalyse (historiens, philosophes, psychiatres etc.) dirigés par Catherine Meyer publie Le livre noir de la psychanalyse : vivre, penser et aller mieux sans Freud, un ouvrage critique destiné au grand public et dont les récits sont solidement étayés par des démonstrations et des preuves vérifiables. Le jour même de sa sortie, Le Nouvel Observateur propose un dossier intitulé "Faut-il en finir avec la psychanalyse ?". Son rédacteur en chef François Joffrin déclarera par la suite qu'Elisabeth Roudinesco l'avait encouragé à "passer sous silence cet ouvrage", à "remplacer les extraits prévus par un long entretien avec elle", qu'elle avait refusé de débattre avec un quelconque auteur de ce livre qu'elle considérait comme "politiquement louche" et "à la limite de l'antisémitisme". Devant la levée de boucliers, Elisabeth Roudinesco a fini par dire que ce livre : «  n’avait aucune trace d’antisémitisme et qu’il pouvait aller au débat » . Le livre noir sera un best-seller (environ 40 000 exemplaires) et sera traduit en Chinois, Espagnol, Grec et Italien. Il fera scandale en Argentine où la communauté lacanienne est tout autant dominante que détestée des psychologues qui pratiquent les TCC.

 

2010, avril

Michel Onfray publie Le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne, un ouvrage critique rigoureux dans lequel il expose la religiosité psychanalytique et l'échec de Freud à constituer la science "dure" à laquelle il aspirait. L'auteur affirmera avoir été la cible d'insultes plus ou moins directes proférés dans les médias par les principaux représentants du mouvement psychanalytique : nazi, vichyste, pétainiste, compagnon de route des négationnistes, révisionniste, antisémite, défenseur de l'idéologie de l'extrême droite française… fils d’une femme de ménage racontant des ragots de femme de ménage sur la vie privée de Freud. Il accusera par ailleurs publiquement Elisabeth Roudinesco d’avoir passé un coup de fil au Président de la Région Normandie afin qu'il réduise, voire qu'il supprime les subventions du Conseil Régional à l’Université Populaire de Caen, créée et animée par le philosophe. Quelque mois plus tard, par l'intermédiaire d'une lettre ouverte adressée aux responsable de France Culture, un collectif de psychanalystes et d'enseignants demande l'interruption de la diffusion des conférences de Michel Onfray et qu'il soit mis fin au contrat qui le lie à la radio. Heureusement cette intervention sera sans effet et le livre d’Onfray, boosté par ce buzz,  sera un best-seller (environ 100 000 exemplaires vendus)

 

2011, Septembre

Après 4 ans d'enquête (45 interviews dont 27 filmées), Sophie Robert dévoile son documentaire Le Mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme dans lequel les psychanalystes sont invités à expliquer leurs théories et leurs pratiques en matière d'autisme. Estimant que leurs propos et leurs pensées ont été dénaturés, trois d'entre eux demanderont et obtiendront la saisie des rushes du film avant d'assigner Sophie Robert en justice et de réclamer l'interdiction du film ainsi que des dommages et intérêts s'élevant à 290 000 euro. Le 26 janvier 2012, Sophie Robert sera condamnée par le tribunal de grande instance de Lille pour "atteinte à l'image et à la réputation" de ces trois psychanalystes. Elle devra retirer du film les interviews incriminées et payer 36 000 euro aux plaignants ainsi qu'une astreinte de 100 euro par jour. Cependant le film sera un succès international présenté dans un congrès ABA à Philadelphie. Sophie Robert a fait appel et l’on attend la suite.

 

2012, le 13 février

Un journaliste de Libération se procure le rapport à paraître de la Haute Autorité de Santé sur les recommandations de bonne pratique dans la prise en charge de l'autisme. Le journal dévoile que les interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle sont classées dans la catégorie des "interventions non recommandées ou non consensuelles". Quelques semaines plus tard, après des négociations entre la HAS et des psychanalystes, la version définitive du rapport considère seulement ces approches comme "non consensuelles". Les médias considèrent que les psychanalystes ont perdu la bataille, mais les associations de parents continuent la guerre pour que les pratiques de TCC en particulier l’ABA soient mises en place dans le milieu scolaire et les psychanalystes définitivement écartés du soin de leurs enfants.

 

Romina Bianco et Esteve Freixa i Baqué. "Elisabeth Roudinesco ou comment utiliser les médias pour discréditer les opposants à la théorie freudienne". Les cahiers psychologie politique [En ligne], numéro 11, Juillet 2007. URL : http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=622

 

Esteve Freixa i Baqué. "Le pouvoir (pas le moins du monde occulte) des psychanalystes". Science & pseudo-sciences [En ligne], n° 293, hors-série Psychanalyse, décembre 2010. URL : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1540

 

Michel Onfray. "Roudinesco sur Onfray". Les ressorts du divan, 17 avril 2010. URL : http://onfray.over-blog.com/article-roudinesco-sur-onfray-48805922.html

 

Michel Onfray. La bêtise ne prend pas de vacances. Les ressorts du divan, 21 juillet 2010. URL : http://onfray.over-blog.com/article-la-betise-ne-prend-pas-de-vacances-54264098.html

 

Tribunal de grande instance de Lille. Ordonnance du jugement du 26 janvier 2012 condamnant Sophie Robert. URL : http://www.autistessansfrontieres.com/lemur-site-officiel.php

 

Eric Favereau. Autisme : les psys réduits au silence. Libération, 13 février 2012, URL : http://www.liberation.fr/societe/01012389570-autisme-les-psys-reduits-au-silence

 

Aude Lorriaux. Autisme : le packing condamné par la Haute Autorité de la santé. Le Huffington Post, le 08 mars 2012. URL : http://www.huffingtonpost.fr/2012/03/07/autisme-le-packing-interdit_n_1327493.html

Les scientifiques peuvent ils s'exprimer librement en France ?

https://www.facebook.com/notes/pour-une-psychiatrie-et-une-psychologie-bas%C3%A9es-sur-des-preuves/science-et-libert%C3%A9-dexpression-historique-des-%C3%A9v%C3%A8nements-2002-2012/105126596284509

9 mars 2012

article publié dans le nouvel observateur le 8 mars 2012

Autisme et psychanalyse : le scandale enfin mis à jour

Créé le 08-03-2012 à 18h30 - Mis à jour le 09-03-2012 à 08h59      4 réactions

Jacqueline de Linares
 
Par Jacqueline de Linares

Dans son rapport, publié le 8 mars, la Haute autorité de santé préconise l'approche comportementale et désavoue la psychanalyse.

 
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 autisme enfant autiste (AFP PHOTO/JOEL SAGET)

autisme enfant autiste (AFP PHOTO/JOEL SAGET)

Les familles d’autistes n’ont peut être pas gagné la guerre, elles ont en tout cas emporté une bataille importante dans le combat qu’elles mènent contre le recours à la psychanalyse pour traiter le trouble de leurs enfants. Hier, la Haute autorité de santé a formulé ses recommandations le 8 mars pour la prise en charge de l’autisme. Le débat sur la psychanalyse, qui s’est emballé ces dernier jours, a eu le mérite de faire éclater le scandale de l’abandon en France des deux tiers des enfants atteints d’autisme.

La psychanalyse désavouée

Les parents obtiennent enfin gain de cause car la Haute autorité de santé (HAS) recommande formellement un diagnostic précoce, et les approches éducatives et comportementales réclamées par eux depuis des années. Ces méthodes sont basées sur la répétition, l’élaboration de méthode de communication avec l’enfant par d’autres techniques que le langage (images, gestes…), les récompenses etc... La psychanalyse est quant à elle considérée comme "non pertinente" pour l’autisme. Cependant, la Haute autorité de santé n’est pas allée jusqu’au bout de ce que demandaient les familles. La psychanalyse est classée dans les pratiques "non consensuelles" mais pas dans les approches "non recommandées".

Dans les associations, on pense que l’intense lobbying dans lequel se sont lancés quelques cercles psychiatriques et psychanalytiques a atteint son objectif. Mais l’essentiel est dit par la HAS, et comme l’a expliqué le président du collège de la HAS "rien ne sera plus comme avant". D’autant que la HAS, insiste, tout au long du rapport pour que l’enfant soit au centre du processus, que les parents soient sans cesse étroitement associés au traitement. C’est très important. Pour certains parents, écartés de la prise en charge de leur enfant, le diagnostic a été porté à l’âge de huit ans, de dix ans. Certains psychiatres-psychanalystes revendiquaient même de ne pas formuler le diagnostic d’autisme aux parents, pour ne pas les fragiliser, ou ne pas figer la situation…

L’affaire du "packing"

Le "packing" est une vieille technique utilisée en psychiatrie pour calmer les malades en très grande agitation. Elle consiste à les envelopper dans des draps froids (10 degrés) pour les réchauffer progressivement avec des couvertures. Cette pratique révoltait les parents d’autistes. Elle n’est plus recommandée par la Haute Autorité de Santé, sauf dans le cas d’"essais cliniques autorisés".

Les progrès doivent être évalués

En tout cas, pour des milliers de familles qui ont galéré pendant des mois, voire des années avec leurs enfants dans des hôpitaux psychiatriques ou des psychiatres, tendances freudiennes, leur expliquaient en que leurs enfants avaient une "psychose", sans pour autant leur apprendre à communiquer, c’est un énorme soulagement. Tout comme pour ceux qui refusant l’établissement psychiatrique pour leur enfant, se voyaient poursuivre en justice pour défauts de soins.

L’important pour les parents, c’est d’avoir entendu de la bouche du professeur Harousseau, président du collège de la HAS, que les "psychiatres devaient se remettre en question". Par psychiatre, il faut entendre "de tendance psychanalytique", qui refusent toute évaluation de leurs actions. Or comme l’a expliqué Joelle André Vert, chef de projet qui a participé à l’élaboration des recommandations, des évaluations des progrès d’enfants autistes sont possibles. On ne guérira pas l’enfant autiste , mais on pourra mesurer l’évolution de son QI, de son langage, de sa communication verbale ou non verbale, l’autonomie dans sa vie quotidienne.

Le vrai scandale : deux tiers des autistes abandonnés

En présentant les recommandations de la Haute autorité de santé sur les bonnes pratiques en la matière, le professeur Philippe Evrard, neuropédiatre, du Comité de pilotage de ces recommandations l’a dit "Un tiers seulement des personnes autistes et leurs familles reçoivent l’aide personnalisée qui leur est nécessaire. Tout le reste est du bla-bla… La solidarité nationale française est gravement déficiente (à l’égard des autistes)". Il a parlé de "scandale … qui devrait faire mettre en cause l’Etat français" (si la situation ne change pas).

Et de raconter l’émotion du médecin qui sait "qu’il faudra deux ans dans un tiers des cas pour trouver une solution acceptable [pour l’enfant autiste NDLR] dont vous venez de poser le diagnostic". Deux ans, minimum dans le meilleur des cas. Le débat qui enflamme la blogosphère et le quartier latin à Paris – certes légitime mais terriblement français avec multiplication de pétitions pour et contre - sur la légitimité de la psychanalyse à traiter l’autisme aura eu au moins cet immense mérite : faire éclater le vrai scandale sur l’immense état d’abandon dans lequel se trouvent une majorité d’autistes en France. Une honte nationale.

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120308.OBS3336/autisme-et-psychanalyse-le-scandale-enfin-mis-a-jour.html

9 mars 2012

article publié dans le quotidien du médecin le 9 mars 2012

VIDÉO - Autisme : la HAS demande aux psychiatres d’évoluer

Dans le cadre de la présentation des nouvelles recommandations de bonne pratique de la HAS et de l’ANESM sur l’autisme et les autres TED chez l’enfant et l’adolescent, le Pr Jean-Luc Harousseau président du collège de la HAS est revenu sur la polémique soulevée par le député Daniel Fasquelle à propos de « pressions » subies par la Haute Autorité autour de la question des pratiques psychanalytiques. Le Pr Harousseau interpelle par ailleurs les psychiatres sur les modes de prise en charge décriés dans l’autisme.

http://www.lequotidiendumedecin.fr/information/video-autisme-la-has-demande-aux-psychiatres-d-evoluer?ku=7aBax56B-vBEA-9x8v-58D8-CEC6Ba58w5az#utm_source%3Dlequotidiendumedecin&utm_medium=email&utm_campaign=news_derniere_heure_qdm

9 mars 2012

article publié sur le blog de Michel Balat, Psychanalyse, Sémiotique, Eveil du coma

jeudi 8 mars 2012, par Michel Balat

PRISE DE POSITION DE Pierre DELION A LA SUITE DES RECOMMANDATIONS DE L’HAS SUR LES PRISES EN CHARGE DES TED/TSA

L’HAS s’oppose formellement à toute pratique d’enveloppement humide (packing), même à titre exceptionnel, à l’exception de la recherche entreprise (PHRC Lille). La sortie des recommandations de l’HAS est une catastrophe pour les enfants autistes qui bénéficient du packing et leurs parents. Cette décision prise par une autorité scientifique est contraire à la réalité scientifique, clinique et thérapeutique.

En effet, les éléments en présence sont les suivants :

— d’un côté,

— un soin pratiqué par des dizaines d’équipes de pédopsychiatrie françaises pour traiter notamment les automutilations de certains enfants autistes, en accord avec les parents des enfants concernés (je rappelle que le packing ne prétend pas guérir l’autisme, tout juste soigner des comportements-problèmes),

— une recherche menée dans le cadre d’un Programme Hospitalier de Recherche Clinique validé par des experts habilités et financés par le ministère de la Santé portant sur l’efficacité du packing dans les troubles graves du comportement des enfants TED/TSA,

— un avis favorable du Haut Conseil de la Santé Publique indiquant l’absence de risques de la technique et

— un avis favorable du Comité de Protection des Personnes sur les aspects éthiques de la technique,

— des articles référencés (encore peu nombreux) sur l’efficacité du packing.

— De l’autre,

— une campagne calomnieuse et diffamatoire, nationale et internationale, orchestrée par des associations de parents d’enfants autistes à partir de fantasmes (aucune plainte de parents n’est reçue à ce jour) et s’en prenant, bien au-delà du packing à la psychanalyse et à la psychothérapie institutionnelle, aboutissant à la publication dans le Journal of American Academy of Child and Adolescent Psychiatry d’une lettre d’opinion, "Against the packing", dénonçant cette technique sans aucun argument scientifique à l’appui, signée par plusieurs grands scientifiques,

— une reprise de ces désinformations par des politiques pressés d’en découdre avec la pédopsychiatrie, et

— une médiatisation trop partisane des éléments en présence.

L’HAS, en prenant cette décision contraire à ses objectifs scientifiques affichés, se disqualifie gravement et met les praticiens concernés par cette technique dans une difficulté supplémentaire vis-à-vis des parents des enfants actuellement pris en charge par la technique du packing qui en réclament la prorogation.

Elle empêche gravement la réalisation de la recherche entreprise en soumettant les chercheurs concernés à un paradoxe difficile à dépasser, puisqu’il les oblige à demander à des parents l’autorisation d’inclure leur enfant dans une recherche visant à prouver l’efficacité d’une technique qu’elle interdit par ailleurs.

Au-delà de l’indignation que ces recommandations soulèvent dans les milieux professionnels et chez les parents des enfants concernés qui n’ont pas eu leur mot à dire, contrairement aux détracteurs qui ont confisqué le débat, c’est toute la chaîne des décisions scientifiques qui est remise en question dans notre démocratie contemporaine. Cet état de fait ne pourra rester sans effets ni sans suites.

Pierre Delion, Lille, le 7 Mars 2012

http://www.balat.fr/PRISE-DE-POSITION-A-LA-SUITE-DES.html

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