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"Au bonheur d'Elise"

19 décembre 2015

Les enfants autistes sont mieux pris en charge en Limousin

article publié sur France 3 Limousin

Un an après son ouverture, le centre expert sur l'autisme, basé à Limoges, a pris en charge une centaine d'enfants. Une classe dédiée aux enfants autistes a été ouverte dans une école de Limoges.

  • Par Gwenola Beriou
  • Publié le 17/12/2015 | 18:02, mis à jour le 17/12/2015 | 18:02
130 enfants ont été pris en charge au centre expert sur l'autisme. Une centaine fait l'objet d'un suivi. © France 3 Limousin

© France 3 Limousin 130 enfants ont été pris en charge au centre expert sur l'autisme. Une centaine fait l'objet d'un suivi.

Depuis la rentrée 2015, une unité d'enseignement spécialisée dans l'autisme a été ouverte au sein de l'école primaire Condorcet-Roussillon.
A terme, elle doit accueillir sept enfants autistes.
Au sein de la classe, ils sont pris en charge par une enseignante, mais aussi une éducatrice, une orthophoniste et une psychologue.
Ils ont aussi des moments de socialisation avec les autres enfants, comme pendant la récréation.

Au delà des prévisions

Créé à l'automne 2014, le centre expert sur l'autisme, rattaché au CHU de Limoges, a déjà pris en charge environ 130 enfants, dont une centaine fait l'objet d'un suivi.
C'est plus que les prévisions.
L'objectif est d'aider les enfants autistes dès le plus jeune âge pour qu'ils s'intègrent le mieux possible.


Premier bilan positif pour le centre expert sur l'autisme à Limoges

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18 décembre 2015

Un centre pour autistes tend les bras à Genève

article publié dans La Tribune de Genève

A Arzier, le Cube de Verre offre 20 à 25 places. Il a fermé cet été mais un partenariat public-privé pourrait le relancer.

Joseph et Anna Stutz ont beaucoup investi dans le Cube de verre, prêt à accueillir 20 à 25 jeunes résidents avec autisme.

Joseph et Anna Stutz ont beaucoup investi dans le Cube de verre, prêt à accueillir 20 à 25 jeunes résidents avec autisme. Image: DR

Un cadeau de Noël se profile-t-il pour les familles touchées par l’autisme? Peut-être. Alors que Genève est confronté à une grave pénurie de places en institution – une centaine de personnes souffrant de troubles psychiques sont logées à l’hôtel – un projet clés en main lui est proposé. Le Cube de Verre, institution privée située à Arzier et qui a fermé cet été, dispose d’une vingtaine de places. L’idée des propriétaires et d’un père de famille serait de le relancer par un partenariat public-privé à Genève. L’Etat se dit intéressé.

Fondé en 2001 par Anna Stutz-Berti, jeune mère qui devait subir une opération et ne savait pas à qui confier sa fille autiste, le Cube de Verre s’est occupé, au fil des ans, d’une centaine d’enfants lors de moments de loisirs, le mercredi, le week-end et pendant les vacances. En 2011, le centre a emménagé à Arzier dans une maison transformée et agrandie grâce à Joseph Stutz, le deuxième époux d’Anna, qui a investi une dizaine de millions dans l’aventure – et écrit un livre, Etre bien, pour la financer (www.livre-etre-bien.com). Le couple voulait créer un foyer pour jeunes adultes. Faute d’accord avec le Canton de Vaud, ce projet ne s’est pas réalisé et le Cube a fonctionné comme centre de loisirs.

L’enfant à son rythme

Dans ce domaine à 30 minutes de Genève, qui s’étend sur plus de 11 000 m2 et surplombe la mer de brouillard, on suivait la «voie du milieu»: une prise en charge individualisée combinant ce qu’il y a d’utile dans chaque thérapie et l’adaptant aux besoins de chacun, dans une perspective d’éveil, d’apprentissage et de loisirs. Placé au centre de l’attention, l’enfant se développe à son rythme: «Afin qu’il se sente à l’aise, on mise sur le plaisir et le jeu», résume Anna Stutz.

Salles de repos, de bricolage, de musique, de massage, de rythmique, mur de grimpe, trampoline et piscine ont fait le bonheur des enfants et de leurs parents. «Je n’ai vu cela nulle part ailleurs. Nos enfants étaient heureux, accueillis comme des individus à part entière, au-delà de leur handicap. Ils s’épanouissaient dans un lieu magique et structuré», témoigne Sophie Rida Ferchichi, mère de Noé, 9 ans. Pour elle comme pour d’autres parents, la fermeture du centre est «un choc et une déchirure».

Présidente de l’association Autisme-Genève, Marie-Jeanne Accietto ne tarit pas d’éloges sur le Cube de Verre: «Bien des professionnels se sont formés dans ce lieu, premier en Suisse romande à offrir une réponse spécifique aux enfants autistes. Anna Stutz a mis beaucoup d’énergie dans ce projet et l’a réalisé de manière extrêmement pertinente. Si on me demandait que faire pour l’autisme, je dirais: le Cube de Verre. Ce lieu a la taille idéale. Rien ne sert de construire d’immenses structures, ce centre est exactement ce qui conviendrait à de jeunes adultes.»

C’est ce que pensent aussi Filippo et Maria Passardi, parents de Rafael. Le centre de loisirs leur offrait «une véritable respiration, essentielle à l’équilibre de toute la famille». Ne se résignant pas à sa fermeture, Filippo imagine un partenariat public-privé: «Dès 18 ans, les jeunes pris en charge dans différents cantons sont renvoyés à Genève où ils sont remis, faute de place, à la garde de leur famille, hospitalisés en psychiatrie ou logés à l’hôtel. Comme foyer, le Cube pourrait accueillir 20 à 25 résidents.»

L’idée de ce père de trois enfants consiste à convaincre un mécène de racheter le centre (10 millions) en confiant l’exploitation à l’Etat (3 millions de coûts de fonctionnement par an). «De toute façon, l’Etat devra verser cette somme pour les autistes, plaide Filippo Passardi. Là, il bénéficie d’un lieu clés en main!»

Le président du Cube de Verre, Joseph Stutz, entrevoit une seconde option: si un mécène finançait le centre – et remboursait ses dettes – le Cube mettrait le foyer gratuitement à disposition de l’Etat de Genève, qui l’exploiterait selon ses critères. «Vaud a refusé de le reprendre parce que nous employions un éducateur pour un enfant; cela coûtait trop cher, mais l’encadrement peut être adapté en fonction des moyens.»

Mauro Poggia intéressé

Interrogé, le conseiller d’Etat Mauro Poggia est intéressé par le projet: «Il est indigne de notre part de ne pas trouver de places pour les personnes handicapées. Je ne comprends pas que l’on se soit à ce point déchargé sur les parents, comptant sur leur bonne volonté.» Le magistrat vient de trouver un financement pour placer quinze jeunes adultes à Genève. Mais les besoins sont grands. Quid du Cube? «Nous devons nous coordonner avec le Canton de Vaud. Ce projet est intéressant et il serait absurde de laisser ce centre vide. S’il y a une occasion, nous la saisirons.» (TDG)

(Créé: 17.12.2015, 19h37)
18 décembre 2015

Autisme : des expertes nuancent une étude récente

article publié sur la presse.ca

Publié le 18 décembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 06h18

Une étude publiée lundi par des chercheurs montréalais qui associe la prise... (PHOTO ARCHIVES, LA PRESSE)

Une étude publiée lundi par des chercheurs montréalais qui associe la prise d'antidépresseurs par une femme enceinte à un risque accru que son enfant soit atteint d'autisme a semé l'inquiétude chez de nombreuses patientes de l'hôpital Sainte-Justine. Or, ces femmes ne courent pas nécessairement 87% plus de risque de mettre au monde un enfant autiste, soutiennent des expertes.

«Je faisais ma clinique de grossesse à risque aujourd'hui et une cliente m'a avoué avoir lu ça et s'être mise à pleurer et se sentir coupable. Elle a arrêté lundi matin ses médicaments après l'avoir lu», s'inquiète Dre Louise Duperron, chef du département d'obstétrique-gynécologie du CHU Sainte-Justine, en entrevue avec La Presse dans l'établissement hospitalier.

Les infirmières de son service ont dû répondre à plusieurs appels de femmes enceintes inquiètes cette semaine, raconte-t-elle. Ce vent de panique au sein d'une «clientèle très fragile» la préoccupe au plus haut point. «Ce n'est surtout pas une raison d'avorter!», martèle la professeure adjointe à la faculté de médecine de l'Université de Montréal.

Il est également crucial que les femmes enceintes inquiètes ne cessent pas leur traitement sans avertir leur médecin, renchérissent Ema Ferreira, vice-doyenne aux études de premier cycle à la faculté de pharmacie de l'Université de Montréal, et la pharmacienne Brigitte Martin, assises à la même table. «[En général], c'est au moins la moitié des femmes qui arrêtent en apprenant qu'elles sont enceintes», déplore Mme Martin.

Cette étude publiée dans le Journal of the American Medical Association se base sur une cohorte de 145 456 enfants québécois nés entre 1998 et 2009. Les chercheurs ont découvert que 0,7% des enfants de cette population générale étaient atteints d'un trouble du spectre de l'autisme (TSA), contre 1,2% des enfants nés de femmes traitées avec des antidépresseurs pendant les 2e et 3e trimestres de leur grossesse. Cela représente 31 enfants autistes sur 2532 enfants nés dans ces circonstances. Cette proportion augmente toutefois à 1,87 en tenant compte du rapport de risque (hazard ratio). Or, la prévalence des TSA est d'environ 1% selon la communauté scientifique.

Pas de lien causal démontré

Brigitte Martin, responsable du Centre IMAGe, un centre d'information qui étudie les risques liés aux médicaments durant la grossesse, reconnaît qu'il existe un rapport entre la prise d'antidépresseurs et la possibilité d'avoir un enfant autiste. Or, aucune étude n'est encore venue démontrer l'existence d'un lien causal entre ces deux variables. «Qu'est-ce qui fait augmenter ce risque-là? Ici, les chercheurs proposent que ce soit les antidépresseurs. C'est possible, mais c'est très difficile à déterminer avec ces données-là. Mais c'est possible, il ne faut pas écarter cette possibilité. Mais c'est possible aussi qu'il y ait d'autres facteurs et que ce soit un mélange», explique-t-elle.

Selon l'experte, les résultats obtenus ne peuvent pas nécessairement s'appliquer à l'ensemble des Québécoises puisque les 4724 femmes de l'étude traitées par des antidépresseurs durant leur grossesse sont forcément différentes de la population générale. «Pourquoi? Parce qu'elles prennent des antidépresseurs. Mais pourquoi elles prennent des antidépresseurs? Parce qu'elles ont une pathologie sous-jacente. Si vous prenez le tableau qui compare les deux populations, elles sont très différentes en termes de tabagisme, de l'âge maternel et du niveau d'école complété. De prendre des antidépresseurs, c'est une de ces différences-là.»

Selon Brigitte Martin, Ema Ferreira et les deux autres signataires d'une «mise en contexte» publiée hier sur le site web du CHU Sainte-Justine, les chercheurs ont ajusté leurs données pour plusieurs variables, mais pas pour d'autres comme le tabagisme et la prise d'autres médicaments. Ils ont aussi fourni bien peu de données sur les variables génétiques. «Il se peut que les associations trouvées soient le fruit du hasard», soutiennent-ils. Les autres signataires sont Josianne Malo, pharmacienne au Centre IMAGe, et le pédopsychiatre Martin St-André, professeur agrégé de clinique à l'Université de Montréal et au CHU Sainte-Justine et responsable de la Clinique de psychiatrie périnatale et du jeune enfant.

Sollicitée par La Presse hier, une des auteures de l'étude, la Dre Anick Bérard, n'a pas accordé d'entrevue.

17 décembre 2015

Congrès Autisme France 2015 reporté au 23 janvier 2016 à BORDEAUX

information publiée sur le site d'Autisme France

Congrès Autisme France 2015

Autisme On ne lâchera rien

Ce ne sont pas les chantiers qui manquent

 

Initialement prévu au Palais des Congrès de Paris le Samedi 14 novembre 2015

 

Reporté au Samedi 23 janvier 2016

Salle Athénée « amphithéâtre Joseph Wresinski » 496 places

Place Saint Christoly

BORDEAUX

   

Le plan autisme 3 a permis depuis deux ans quelques avancées : elles restent limitées et précaires, malgré un investissement ministériel fort. Ce congrès sert à rappeler que nous ne laisserons pas sans suite les avancées du plan et que nous gardons nos exigences pour que l’actualisation des pratiques, souhaitée par les familles comme par les professionnels, puisse se poursuivre. Nous nous trouvons devant une série de chantiers que nous devons faire avancer avec rigueur et détermination, en concertation étroite avec les professionnels engagés à nos côtés.

 

Nous faisons le choix en 2015 de mettre l’accent sur :

     - Le diagnostic et l’intervention précoces

     - L’importance cruciale de l’évaluation fonctionnelle

     - La nécessité d’avoir des outils adaptés pour évaluer les besoins des enfants et adultes

     - La fluidité dans les parcours scolaires La qualité dans les établissements pour adultes.

 

Programme détaillé du Congrès

 

visuel_23.01.16-web
 

 

Inscription

Paiement en ligne sécurisé par Carte Bancaire

 

► Paiement sur place possible (pas de CB)

► Paiement par chèque ou virement : Bulletin à télécharger, à nous retourner accompagné de son règlement à Autisme France - 1175 avenue de la République - 06550 LA ROQUETTE-SUR-SIAGNE

 


Plans d'accès et visuel
   
 

athenee-municipal plan

Salle municipale

Athénée Père Joseph Wresinski

496 places

 

Plan d'accès automobile
 

 

 

Itinéraire Bus et TRAM Parking le plus proche :

Parking Saint - Chrisloly

Centre ville
place Pey Berland
33000 Bordeaux
16 décembre 2015

Le goût des merveilles : Virginie Efira, Benjamin Lavernhe, la belle rencontre

 article publié dans culturebox

Par @Culturebox Rédacteur en chef adjoint de Culturebox

Mis à jour le 14/12/2015 à 18H16, publié le 14/12/2015 à 17H42

 Benjamin Lavernhe, Virginie Efira

 Benjamin Lavernhe, Virginie Efira

"Le goût des merveilles", le nouveau film d'Eric Besnard sort en salles ce mercredi 16 décembre. Cette "histoire d'amour" en Drôme provençale entre une jeune veuve et un autiste Asperger met en scène Virginie Efira et Benjamin Lavernhe. Un film où se mêlent humour et émotion et qui porte un autre regard sur l'autisme.

Trois ans après "Mes héros" avec Josiane Balasko et Gérard Jugnot, Eric Besnard nous revient avec "Le goût des merveilles" et  le sentiment d'avoir réalisé "plus une histoire d'amour qu'une comédie romantique..." "C'est un film sur le regard, précise le scénariste de "Entre amis", sur l'évolution du regard que l'on porte sur les gens". "Au début on a un regard sur quelqu'un. Cette personne ne change pas mais c'est le regard de Virginie Efira qui change"

Reportage : N. Hayter / S. Gorny / A. Dupont / J. Nieto-Toro / J. Raynal


"Le goût des merveilles" d'Eric Besnard

 

"Le goût des merveilles" devrait permettre de changer le regard du public sur l'autisme. Voilà qui réjouit Josef Schovanec le philosophe et chercheur, lui même autiste Asperger qui vient de publier "L'amour en Autistan".


Il a particulièrement apprécié le long travail de documentation sur l'autisme du réalisateur. "On le voit dans les rituels, la façon de regarder ou ne pas regarder l'autre". Une façon de souligner la performance d'acteur de Benjamin Lavernhe ("Elle l'adore", "La marche"). " Il y a une musique de la langue à trouver, confirme ce dernier. Il faut trouver la comédie avec la musique de cette phrase"

 


Virginie Effira va délaisser la comédie pour "Elle" un thriller adapté du roman "Oh" de Philippe Djian, où elle joue pour l'occasion sous la direction du réalisateur culte Paul Verhoeven.

Synopsis :
Au cœur de la Drôme provençale, Louise élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, elle manque d’écraser un inconnu au comportement singulier. Cet homme se révèle vite différent de la plupart des gens. Et sa capacité d’émerveillement pourrait bien changer la vie de Louise et de sa famille.

"Le goût des merveilles"  d'Eric Besnard avec Virginie Efira et Benjamin Lavernhe
Sortie en salles mercredi 16 décembre 2015

 

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15 décembre 2015

C'est évident ... mais pas pour tout le monde !

autisme hugo horiot on l'est ou pas

15 décembre 2015

Autisme -> Formations aidants familiaux - CRAIF recherche de formateurs et des parents témoins

Formation des aidants familiaux en Ile-de-France
Le CRAIF avec le COPIL régional composé d’associations de familles a remporté l’Appel à Projet de la CNSA « Formation des aidants familiaux ».
Cette formation est à destination des aidants familiaux (parents, fratries, grands-parents, oncles-tantes, personnes proches de la famille).

Sur chaque département, 10 jours de formation sont prévus. Chaque jour de formation sera assuré par un professionnel et par un parent qui témoignera de son expérience. Ces jours de formation auront lieu le samedi, d’avril à novembre 2016, avec 20 participants maximum par journée.

A ce titre, le CRAIF cherche des formateurs et des parents d'enfant(s) avec autisme pour témoigner de leur parcours, en binôme avec le formateur.

 Proposez votre candidature en tant que formateur
 Proposez votre candidature en tant que parent témoin
en savoir +
15 décembre 2015

Courez voir -> Le goût des merveilles : une comédie romantique pas commes les autres !

 article publié sur France tv info

France 3 vous fait découvrir ce film qui raconte la rencontre entre une jeune veuve et un homme atteint d'autisme.


"Le goût des merveilles", une comédie romantique pas comme les autres

 

FRANCE 3

Mis à jour le 14/12/2015 | 17:24 , publié le 14/12/2015 | 17:24

Depuis la mort de son mari, Louise vit sa vie comme elle peut. Entre l'exploitation familiale, ses deux enfants, et la solitude, rien n'est simple. Puis un jour, elle fait la rencontre de Pierre, un homme un peu envahissant au début mais qui va rentrer progressivement dans la vie de Louise et de sa famille. C'est l'histoire du dernier film d’Éric Besnard, "Le goût des merveilles", avec Virginie Efira et Benjamin Lavernhe.

L'évolution du regard

Pour le réalisateur, "c'est plus une histoire d'amour qu'une comédie romantique, pour moi, et c'est l'évolution du regard. (...) C'est comment, au début, on a un regard sur quelqu'un, cette personne ne change pas, et par contre le regard du personnage de Virginie Efira change complètement". Pour évoquer cette différence, Éric Besnard a choisi de parler d'autisme, et notamment du syndrome d'Asperger, un mélange d'isolement, d'hypersensibilité, et de génie intellectuel.

15 décembre 2015

Le beau-père de Timothée, autiste, placé en garde à vue par la police lyonnaise

article publié dans l'Express

 

Le beau-père de Tim (résidant en Irlande avec Maryna, Timothée, et sa sœur, tous résidents irlandais) est revenu quelques jours en France afin de régler quelques affaires.
Hier (14 décembre) il a été arrêté par les policiers et mis en garde à vue  au commissariat de Lyon 1er.

Les policiers lui ne lui ont pas permis d’appeler Maryna.

garde à vue

Fin septembre, Maryna avait fui le pays avec son fils Timothée (16 ans, autiste) afin de le protéger d’une décision judiciaire le mettant en danger  : en effet, Tim revenait alors d’un « séjour » de 9 jours de détention en hôpital psychiatrique (attaché au lit et ingestion de fortes doses de neuroleptiques).

Malgré un communiqué de l’ONU condamnant cet internement en Hôpital Psychiatrique, la juge des enfants avait, sans demander l’avis de Timothée, confirmé sa décision antérieure, dont les conséquences directes ont été l’institutionnalisation (IME) suivi de l’Hôpital Psychiatrique.

Dès le lendemain de sa fuite (en Irlande), les policiers et gendarmes débarquaient chez elle en France (dans l’Ain) et fouillaient la maison de fond en comble pour dénicher Timothée, interrogeant son mari pour savoir où Timothée était.

Le reste de sa famille les a alors rejoints en Ferry, à Cork.

Les 13 et 14 janvier 2016, la France sera auditionnée par le comité des droits de l’enfant de l’ONU : elle va devoir répondre à une question précise posée par le comité sur la situation de Timothée.

liste de points-extrait - http://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CRC/Shared%20Documents/FRA/CRC_C_FRA_Q_5_20949_F.pdf

liste de points-extrait – http://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CRC/Shared%20Documents/FRA/CRC_C_FRA_Q_5_20949_F.pdf

 

Informations complémentaires

Additif sur la situation de Timothée, adressé au comité des droits de l’enfant de l’ONU

Pétition (64 000 signatures)

Page de soutien facebook

Articles sur cette affaire

14 décembre 2015

Vidéo -> Interview with Hugo Horiot by Aunt Aspie - Rudy Simone -

Ajoutée le 28 nov. 2015

Author and actor Hugo Horiot is interviewed by fellow author, actor and musician Rudy Simone. (In English, for French subtitles click cc.) We discuss his best-selling book, his next book, autism in France and what's next on his agenda. Click here to visit my site and purchase book. http://www.help4aspergers.com/pb/wp_d...

13 décembre 2015

VIDEO -> La neurosplasticité expliquée aux enfants

article publié sur le site Apprendre à éduquer

par · 24 octobre 2015


Voici la façon dont Julie Bazinet (auteur du livre Eduquer les enfants avec la psychologie positive) explique la neuroplasticité aux enfants :

Nous avons beaucoup de chemins dans notre cerveau (des circuits neurologiques) et la majeure partie du temps, nous utilisons les mêmes, par habitude. Si ce chemin mène vers la joie ou d’autres émotions positives, c’est parfait.

Mais lorsque nous empruntons trop régulièrement le chemin qui mène vers la peur, la colère, la tristesse ou d’autres émotions négatives, nous avons un problème car cela déclenche trop souvent notre système d’alarme et nous rend malheureux.

Il est possible de s’entraîner à créer de nouveaux circuits qui mènent le plus fréquemment possible vers la joie et nous aident à développer les hormones du bonheur.

Si nous voulons un corps musclé et en bonne santé, il faut s’entraîner en faisant de l’exercice physique et il en est de même pour le cerveau. Il faut l’entraîner afin de le muscler lui aussi.

 

Cette vidéo illustre bien le concept de neuroplasticité aux enfants :

Un signal voyage le long d’un nerf. Ce signal atteint un trou (ou une synapse). Il peut alors emprunter un des deux chemins.

 

Le chemin choisi ici cause de la souffrance. Si ce chemin est emprunté de nombreuses fois, le cerveau se reconstruit lui-même pour rendre le voyage du signal plus facile. C’est ce qu’on appelle neuroplasticité.

De la même manière, si on emprunte beaucoup un nouveau chemin, le cerveau se reconstruit rapidement lui-même pour rendre ce nouveau voyage plus facile.

On a intérêt à utiliser les « bons » chemins plus souvent pour obtenir la vie qu’on souhaite :).

 

Pourquoi il est important d’expliquer la neuroplasticité aux enfants ?

Carol Dweck, psychologue américaine spécialiste de la motivation, a fait une découverte :

  • un enfant qui a pour croyance que son intelligence est fixée et statique dès la naissance croit que le succès n’est qu’une question de quantité d’intelligence reçue et que, s’il échoue, c’est parce que sa « quantité » d’intelligence n’est pas suffisante. Ces enfants détestent les défis et sont mêmes découragés de penser par peur de l’échec.

 

  • un enfant qui croit que son intelligence peut se développer par un entraînement mental et s’améliorer par ses efforts et son travail obtient de meilleurs résultats. C’est ce que Carol Dweck appelle la « mentalité de croissance ».

Développer une mentalité de croissance peut faire la différence face à une difficulté. – Julie Bazinet

Retrouvez Carol Dwek dans cette vidéo : Comment aider les enfants qui se découragent (vite) face aux difficultés ?

12 décembre 2015

Le scandale de l'ASE 38 ... c'est pour demain ... Isère ... Misère !

Clic sur l'image pour mieux comprendre !

ASE 38 dimanche 13 décembre 2015

12 décembre 2015

Votre MDPH respecte-t-elle la loi ?

article publié sur Des mots grattent

samedi 12 décembre 2015

Cette enquête est menée conjointement par Autisme France, Egalited, TouPI et Dys nos Droits et les résultats seront communiqués à la CNSA, au Secrétariat d'Etat en charge des personnes handicapées et pourront être communiqués aux MDPH.

Nous souhaitons évaluer quelles sont les MDPH qui respectent ou non la loi. Nous vous invitons à répondre à cette enquête :

Vous pouvez répondre à notre questionnaire si vous ou votre enfant êtes concerné par le handicap, quel que soit le handicap.

Merci à TouPI qui a pris cette initiative.

mdph

Publié par à 20:37

12 décembre 2015

Autisme -> Conférence Karina ALT-FARES Paris 15ème organisée par l'association RIAU - 7 janvier 2016

Information publiée sur la page facebook de l'association

l'association RIAU organise une conférence :

Comportements problèmes et échanges par Karina ALT- FARES (superviseuse ABA) le 7 janvier 2016 de 10 h à 16 h.

pause de 12 h à 14 h

déjeuner libre

-> 22 rue de la Saida 75015 Paris.

La conférence est ouverte à tous, gratuite sur inscription.

10 décembre 2015

Des soldats autistes jouent des rôles clés dans l'armée israélienne

article publié dans The Times of Israel

Les participants au programme Roim Rakhok, dont beaucoup ont des compétences de concentration exceptionnelles, analysent des données visuelles, déchiffrent des photos satellites

9 décembre 2015, 14:31 Mis à jour : 9 décembre 2015, 19:27
Un soldat de Roim Rachok,

JTA – Assis devant un ordinateur au centre de la plus grande base militaire d’Israël, un soldat fixe l’écran, se déplaçant pixel par pixel sur une photo satellite, distinguant les détails et identifiant des schémas.

 

Il y a quelques années, N.S., qui est autiste, pensait que l’armée israélienne ne le prendrait pas. N.S., qui comme les autres soldats ne peut pas donner son nom à cause du protocole de l’armée, a passé son enfance dans des salles de classe normales, où il s’est concentré sur l’étude du cinéma et de l’arabe, mais s’attendait à manquer son incorporation – un rite de passage obligatoire pour la plupart des Israéliens de 18 ans.

Maintenant, après plus d’un an de service militaire, N.S. est un colonel qui passe huit heures par jour à faire ce que peu d’autres soldats peuvent faire : utiliser son attention exceptionnelle aux détails et sa concentration intense pour analyser des données visuelles en amont des missions.

Les soldats autistes peuvent exceller à cette tâche parce qu’ils sont souvent expert pour détecter des schémas et maintenir leurs concentrations pour de longues périodes de temps.

« Cela me donne l’opportunité d’aller à l’armée dans une position importante où je sens que je contribue, dit-il. Je suis vraiment débordé. Je suis perfectionniste. Je veux que tout soit parfait. »

N.S. fait partie des 50 soldats et stagiaires à Roim Rachok, « voir loin » en hébreu, un programme destiné à incorporer l’enfant israélien sur 100 qui est diagnostiqué comme autiste, selon les statistiques de la Société israélienne pour les enfants autistes.

Basé à l’unité de renseignements 9900 de l’armée israélienne, qui cartographie et analyse des données visuelles, les soldats de Roim Rakhok élucident les photos de reconnaissance aérienne pour fournir des informations aux soldats en amont des missions.

D’autres possibilités permettent d’entraîner les candidats à être des électriciens militaires, qui gèrent des outils comme des lunettes à vision nocturne, ou des techniciens optiques, qui travaillent avec des binoculaires.

« Il y a un agenda pour montrer que les personnes dans le spectre [autistique] ont des capacités et peuvent faire des choses », a déclaré T.V., un ancien fonctionnaire du ministère de la Défense qui a cofondé Roim Rakhok en 2012.

« Une grande partie [du travail] est de remarquer des changements et la répétition d’une certaine routine. »
Les diagnostiques d’autisme augmentent en Israël. Selon la Société israélienne pour les enfants autistes, il y a environ dix fois plus d’enfants autistes que d’adultes. Dans le passé, dit T.V., ces enfants seraient entrés à l’armée à 18 ans et auraient reçu des tâches subalternes, frustrantes.

Roim Rachok aide les personnes autistes à intégrer l'armée israélienne et leur permet de servir à des positions clés (Crédit : courtoisie de l'armée israélienne)

Roim Rachok aide les personnes autistes à intégrer l’armée israélienne et leur permet de servir à des positions clés (Crédit : courtoisie de l’armée israélienne)

Les participants de Roim Rakhok assistent à un cours de trois mois au collège académique Ono, près de Tel Aviv, où ils reçoivent une formation sur leur service militaire et une introduction à la vie dans l’armée.

En plus de l’analyse de photos ou de l’optique, les stagiaires apprennent à suivre des ordres, ne pas perdre de temps et travailler en équipe.

Rivital est la mère d’un soldat de Roim Rakhok qui est passionné par la guerre civile américaine.

« C’est un enfant avec une intelligence et des capacités vraiment extraordinaires, mais la compréhension sociale et l’obéissance à des règles sociales ont toujours été dures, dit-elle. Il a parcouru un long chemin. Cela lui va comme un gant ».

Après trois mois de plus d’entraînement à la base, les participants sont incorporés et placés dans l’unité 9900 – parfois en étant le seul soldat autiste de l’équipe.

Avant qu’ils n’arrivent, leurs camarades soldats et les commandants ont reçu une formation pour travailler avec des personnes autistes, et chaque équipe rencontre un conseiller toutes les semaines pour discuter de la dynamique du groupe.

N.C., un autre soldat autiste, dit qu’il sort régulièrement manger dehors avec ses camarades. D., un lieutenant en second qui commande à un autre soldat Roim Rachok, dit que son équipe travaille habituellement sans souci. Mais quand D. a commencé à remplacer le précédent commandant, le changement a posé problème à ce soldat et à causé un déclin dans son travail.

« Il était très proche de son ancien commandant, a dit D. Cela a été très dur pour lui, donc il a régressé. Je l’avais stressé, donc il était moins concentré, ne sachant pas de qui il devait prendre ses ordres. »

Après leur décharge, les soldats Roim Rakhok feront face à de nouveaux défis pour trouver un travail qui corresponde à leurs capacités. Mais le service militaire aura donné à ces soldats autistes une expérience à surmonter des obstacles, comme accepter un environnement changeant ou élaborer une stratégie pour achever une tâche complexe.

« Les compétences générales que les gens apprennent pendant leur service ne sont pas moins importantes que la profession elle-même », a déclaré Benjamin Hazmi, directeur académique de Beit Issie Shapiro, une organisation israélienne qui milite pour les droits des handicapés.

« L’armée est la première rencontre des gens avec l’autorité, avec un programme. »

N.S., le soldat de Roim Rachok, dit qu’il veut être monteur de films après l’armée. En attendant, il a déclaré se sentir privilégié de faire partie de ce que la plupart des Israéliens de son âge considèrent comme une obligation.

« Le jour où j’ai été enrôlé, j’étais très excité, a dit N.S. J’étais vraiment comme eux, je suis une part inséparable de la société israélienne. »

9 décembre 2015

Interview. Josef Schovanec et l'amour au pays des autistes

article publié sur culturebox francetvinfo
Mis à jour à 12h24, publié le 09/12/2015 à 12H20
Josef Schovanec sur le plateau de France2
Josef Schovanec sur le plateau de France2 © France2/culturebox
Trois ans après "Je suis à l'Est" qui l'avait fait découvrir au grand public, Josef Schovanec, autiste Asperger publie "De l'Amour en Autistan" chez Plon. Un livre de rencontres, d'itinéraires de vies qui renverse certaines idées reçues sur l'autisme. Josef Schovanec était l'invité du 13 heures de France 2.
Docteur et chercheur en philosophie et sciences sociales, parlant sept langues, Josef Schovanec est "une personne avec autisme atteinte du syndrome d'Asperger." comme il se définit lui-même.

Avec lui, on découvre l'autisme avec d'autres yeux. Son premier livre, "Je suis à l'Est" en 2012 avait rencontré un vif succès. Il a été suivi de : "Éloge du voyage à l’usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez" toujours chez Plon.

Invité d'Elise Lucet dans le 13 heures de France 2, il est venu présenter son nouvel ouvrage "De l'Amour en Autistan". "L'Autistan c'est le pays des gens autistes avec un petit parfum de rêve et d'Asie Centrale". Comme Josef Schovanec a beaucoup d'humour, il s'empresse d'ajouter : "Ce n'est pas une cellule terroriste, par les temps qui courrent il faut le préciser !". L'esprit de Jodef Schovanec est là, dans ce recul qui lui permet de proposer chaque dimanche matin sur Europe 1, une visite guidée de l'Autistan. 


Josef Schovanec au 13 heures de France2

S'il a écrit ce livre, c'est "pour créer un électrochoc et montrer la vie intérieure des gens autistes, car pendant longtemps on a cru que cette vie était pauvre, stérile". Il a rencontré pour celà plusieurs autistes, "des gens fabuleux", qui lui ont permis de renverser cette idée reçue.

Dans son livre qui n'est pas un roman, il est question d'amour physique mais aussi d'amour du savoir et des livres. Josef Schovanecd retrace des itinéraires de vie extraordinaires comme celui de cet homme dont la langue maternelle est le latin. "Le véritable amour c'est de découvrir l'autre"

L'ouvrage est un éloge de la différence : "Une société dans laquelle on serait le clône de l'autre serait une société très triste. On a besoin de gens bizarres, de gens divers, de saveurs pour nos sociétés tellement tristounettes".

Et puis Josef Schovanec ajoute, un brin malicieux : " C'est une provocation de ma part, j'ai choisi (comme témoins) une majorité de filles avec autisme parce que l'on oublie toujours l'autisme au féminin". Il a rencontré une fille: Jessica qui rêve de créer une sorte de camp de vacances... en Somalie. "Son  projet de vie c'est de rendre la Somalie paisible". "Vestiaires : aider les gens qui souffrent de non-autisme"

Josef Schovanec participe à la série de France 2 "Vestiaires", dans laquelle les personnes handicapées ont une mission : "aider les gens qui se croient valides, qui souffrent de non-autisme et qui sont un peu tristounets. Il faut les aider !" conclut-il. 
© Plon
© Plon
Josef Schovanec, "De l'Amour en Autistan" 
Plon. 240 pages, 17€90

Par Jean-Michel Ogier

Rédacteur en chef adjoint de Culturebox

9 décembre 2015

Des chiens d'éveil pour aider les enfants autistes

Olivier et Inayo, une amitié partie pour durer.
Olivier et Inayo, une amitié partie pour durer. 
Quatre familles suivent un stage intensif auprès des animateurs de l'association. Elles repartiront avec un chien d'éveil, qui doit accompagner les enfants atteints d'autisme.

D'Handichiens, on connaît surtout les chiens d'assistance, qui aident les personnes en situation de handicap dans leurs tâches quotidiennes. Les chiens d'éveil sont différents. « En accompagnant les gens souffrant d'un trouble psychique, ils favorisent le développement du langage et de la motricité, ainsi qu'une meilleure canalisation de l'énergie », résume Sophie Lasne, responsable des chiens d'éveil au centre alençonnais.

Chacune des quatre familles actuellement en stage compte un enfant souffrant d'un trouble du spectre autistique. À chaque famille, son référent, qui doit pouvoir assumer de manière autonome la prise en charge de l'animal. Une semaine n'est donc pas de trop pour se familiariser avec les bêtes, et permet souvent « de belles rencontres entre des personnes qui ont les mêmes difficultés ».

« Projet familial »

Les chiens ont beau n'avoir été attribués que mardi, les résultats sont bluffants. « Des enfants que les animaux angoissaient font une totale confiance à leur compagnon, les plus taciturnes se mettent soudainement à parler... on parle souvent de la magie du chien, et ce n'est pas pour rien », se réjouit Sophie Lasne.

Venu de Paris avec sa femme Shirley et ses trois enfants, Jacques s'avoue conquis. « Mon fils, Tsione, a été diagnostiqué à 3 ans. J'espérais lui offrir un chien, parce qu'il adore ça, et c'est en cherchant l'animal le plus adapté que je suis tombé sur l'association. » Après deux ans d'attente, il est ravi d'entamer ce qu'il appelle « un vrai projet familial. En tant que parents d'un garçon autiste, on doit parfois partager notre temps de manière inéquitable entre nos enfants. L'arrivée d'Iroise (le golden retriever qui leur a été confié, NDLR) devrait aider chacun à retrouver sa place. »

Quand Jacques a mentionné sa démarche à des spécialistes de l'autisme, beaucoup ont été séduits. D'autres ont parlé d'une « perte de temps ». Lui ne regrette absolument pas son choix : « Il m'a suffi de voir à quel point Tsione était calme, couché à côté du chien. C'est quelque chose que l'on ne pouvait pas imaginer avant. »

9 décembre 2015

Baisse de la prestation de compensation du handicap : la colère des bénéficiaires

article publié sur le site de France tv info

En France, 225.000 personnes bénéficient de la prestation de compensation du handicap (ou PCH). Pour beaucoup, cette aide est indispensable pour se nourrir, se laver ou même travailler. Toutefois, certaines personnes handicapées ont vu le montant de leur PCH diminuer sans explication. 

 

Par

Mis à jour le 08/12/2015 | 17:15 , publié le 08/12/2015 | 17:15

Sarah est myopathe. Tous ses muscles sont atrophiés. Elle ne peut donc pas effectuer seule les petits gestes du quotidien. Chaque jour, une auxiliaire de vie lui vient en aide. "J'ai besoin d'elle pour tous mes transferts et tout ce qui va nécessiter un peu d'effort physique. S'habiller par exemple, c'est un effort physique. Il faut me baisser, attraper mes pieds, lever les bras, passer un T-shirt par la tête."

Une aide divisée par quatre du jour au lendemain

Depuis 10 ans, la jeune femme bénéficie d'une prestation de compensation du handicap, qui lui permet justement de couvrir les frais de cette aide à domicile. Mais, du jour au lendemain, son montant a été presque divisé par quatre. Avant, Sarah disposait d’un montant lui permettant de financer huit heures d'aide par jour. Maintenant, elle ne peut plus financer que deux heures et vingt-deux minutes : "Résultat, le soir, je ne peux plus sortir de chez moi pour faire des courses ou aller à des activités extérieures", se désole-t-elle.

Jusque là, Sarah était parfaitement autonome. Professeur de français, elle avait même son propre appartement. Mais à 30 ans, elle se retrouve à nouveau tributaire de ses parents. Pour elle, "c'est un gros retour en arrière. L'autonomie, la vie d'adulte que j'avais réussi à construire, elle n'existe plus. Parce que je suis à nouveau dépendante. Et le plaisir, les loisirs, le sortir de chez soi, ça aussi ça n'existe plus. C'est essentiel moralement et aussi physiquement, ça fait partie de la vie. C'est une façon de vivre dignement et d'être bien."

Faute d'aide, les proches obligés de prendre le relais

Les parents de Sarah ont donc pris le relais. Ils l'aident à faire les courses, la conduisent chez le médecin. Ils ont aussi accepté de financer une heure par jour d'aide à domicile. Un somme non négligeable : 250 euros par mois après réduction fiscale. Pour la jeune femme, on marche sur la tête. "S'il n'y avait  pas mes parents, je ne pourrai plus aller travailler. C'est un système assez absurde puisque je serai une charge supplémentaire financièrement pour l'Etat, si je n'avais pas d'emploi."

Des budgets de plus en plus serrés pour les départements

Comment expliquer cette baisse ? La prestation de compensation du handicap est une aide individualisée. Elle est attribuée au cas par cas et financée à 60% par les départements, qui n'ont pas toujours le même sens des priorités.

Selon Malika Boubekeur, conseillère nationale sur les politiques de compensation à l'Association des Paralysés de France (APF), "il y a aussi un fait national qui lui est objectif, c'est la pression budgétaire que rencontrent aujourd'hui les conseils départementaux. Et la prestation de compensation fait partie, avec les deux autres allocations, le RSA (revenu de solidarité active) et l'APA (allocation personnalisé d’autonomie), des allocations de solidarités qui aujourd'hui mettent un certain nombre de département dans de grandes difficultés."

Parce qu'elle conteste l'évaluation de ses besoins en aide humaine, Sarah a formulé un recours devant le tribunal du contentieux. Confrontée à d'autres cas similaires, l'Association des Paralysés de France a créé un baromètre pour mieux évaluer le dispositif de compensation.

9 décembre 2015

Le handicap France : l'autre réalité de l'enfance

Il y a des sujets que la classe politique française a du mal à aborder, des sujets lourds qui électoralement parlant ne sont pas considérés comme payants.
Le handicap à l’école en est un et il fait peur. Comme si le simple fait d’en parler pouvait le rendre contagieux.
La France pays des droits de l’homme dissimule donc sous le tapis une terrible réalité.
Près de 10% des enfants en âge d’être scolarisés relèvent d’un handicap au sens de l’éducation nationale et du ministère de la santé.
Cette notion de handicap (handicap physique, psychique, émotionnel) est extrêmement vaste. Cela a pour conséquences de ne jamais avoir de statistiques très précises et surtout de maintenir une grande ambiguïté sur le sujet.
En effet le handicap à l’école n’est pas que physique et visible, loin s’en faut.
Il faut savoir qu’un enfant ayant un QI de 180 et présentant des troubles du comportement en raison d’une surcharge émotionnelle dépendra d’une notification MDPH, (Maison Départementale des Personnes Handicapées) au même titre qu’un enfant handicapé moteur.
Il en va de même :
-d’un enfant atteint d’un TDAH (Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité 3% à 5% d’une classe d’âge).
-un enfant présentant des troubles envahissants du développement (TED)
-un enfant présentant des troubles DYS (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie)
-un enfant présentant des troubles du spectre autistique TSA.
La règle qu’il faut effectivement retenir c’est qu’à partir du moment où ces troubles gènent les apprentissages et/ou l’école, l’enfant est susceptible de rentrer dans le cadre du handicap.
Les besoins de tous ces enfants sont évidemment extrêmement différents, c’est une évidence.
Oui mais voilà ; l’égalitarisme forcené que l’on veut nous imposer dans tous les domaines de la société fait également des ravages chez nos enfants.
Les AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) ont la même formation, (souvent aucune), le même mode de recrutement, et le même type de contrat. (Précaire, le plus souvent un CDD de 6 mois)
L’État français n’ayant pas les moyens de ses prétentions d’omnipotence préfère donc exclure du système les enfants différents ou à besoins spécifiques.
Au mieux, l’état se cache derrière une pseudo-scolarisation à mi-temps, tiers temps, quart de temps mais surtout … pas tout le temps.
Cette situation indigne donne lieu à de nombreuses condamnations de la France et de l’Etat français.
La France est de plus en plus souvent condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour non-respect des droits de l’enfant.
La France est condamnée par le Conseil de l’Europe (février 2014) pour non-respect des droits de l’enfant et de la charte sociale européenne.
L’état français est condamné par les juridictions administratives françaises (TA de Paris juillet 2015) pour des carences dans la mise en œuvre des moyens nécessaires à la scolarisation des enfants.
Le conseil de l’Europe va même jusqu’à relever l’hypocrisie de l’état français qui, plutôt que de mettre en place les moyens nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants présentant un handicap en France, préfère payer des établissements scolaires en Belgique pour le faire. Mais rien ne change.
Pourtant des solutions de bon sens sont totalement envisageables mais toujours écartées au nom de faux principes : manque de moyens, sécurité, égalité, manque de formation des enseignants…
On cherche tous les arguments pour ne pas faire, plutôt que les solutions pour faire.
Ainsi par exemple, un enfant sans AVS par faute de moyen financier et non scolarisé à la demande de l’établissement scolaire, puisque sans AVS, pourrait tout à fait être scolarisé avec l’aide d’un de ses parents (qui le plus souvent ne peut pas travailler puisque son enfant n’est pas scolarisé).
On peut même envisager, qu’une tierce personne ayant des qualifications adaptées, soit rémunérée par les parents s’ils en ont les moyens ou un collectif de parents dans le cadre d’un AVS mutualisé.
L’école deviendrait non seulement réellement inclusive, mais aurait en outre plus de personnes adultes en son sein pour assurer la surveillance et la protection des enfants.
C’est une piste de réflexion, il y en a d’autres ; nombres de nos voisins européens y arrivent mieux que nous.
Trop longtemps, l’état français a caché l’étendue des dégâts sur nos enfants par idéologisme.
C’est notre système éducatif qui est inadapté et pas les enfants présentant un handicap, comme voudrait le faire croire certains syndicats d’enseignants.
Cependant l’éducation nationale n’a pas tous les torts.
Ainsi les prises en charges des troubles d’origine neurologique en France ont parfois plusieurs décennies de retard.
Tout un pan de la médecine psychiatrique française (école psychanalytique) s’acharne à traiter des troubles neurologiques chez les enfants, comme des troubles liés à des carences éducatives, affectives ou familiales, alors que les neuro sciences ont démontré qu’il n’en est rien.
Des milliards d’euros de soins inadaptés sont dépensés chaque année par la sécurité sociale.
Les moyens financiers sont donc là.
S’ils étaient employés à bon escient cela permettrait à des dizaines de milliers d’enfants d’être scolarisés normalement, en milieu ordinaire, dans de bonnes conditions et de recevoir des soins adaptés.
Il est temps de mettre un terme à un système d’exclusion généralisé qui s’auto génère et s’autofinance avec l’argent de la sécurité sociale. (Ecole, médico-social, Aide Social à l’Enfance)
L’UNICEF a d’ailleurs été particulièrement critique vis-à-vis de la France dans son rapport de juin 2015.
Elle pointe du doigt les trop nombreuses défaillances de notre système éducatif en général et plus particulièrement la prise en charge des enfants les plus fragiles.
A l’heure ou le « vivre ensemble » incantatoire gouvernemental est servi à toutes les sauces, peut-être serait-il enfin temps de prendre soin de nos enfants.
Ce scandale doit prendre fin.
Il faut cesser d’exclure ou de parquer dans des structures inadaptées des enfants qui n’ont rien à y faire en espérant que les parents affligés, ne se plaindront pas trop fort.
Il faut que les recours manifestement abusifs aux procédures de l’information préoccupante ou du signalement pour faire taire les parents et les associations de défense des enfants à besoin particulier soient sanctionnés. Aujourd’hui ce n’est pas possible.
L’accueil des enfants présentant un handicap à l’école ne doit plus être abordé par l’état français comme un service que l’on rendrait aux parents en accueillant leurs enfants mais réellement comme un droit de l’enfant a être scolarisé.
9 décembre 2015

Accompagner les jeunes autistes dans le sport

article publié dans LA PRESSE.CA

Publié le 07 décembre 2015 à 13h25 | Mis à jour le 07 décembre 2015 à 13h25

Rémi Jetté, garçon autiste de 8 ans, fait... (PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE)

Rémi Jetté, garçon autiste de 8 ans, fait des séances d'activité physique avec le kinésiologue spécialisé Jean-Charles Grellier. L'objectif ? Permettre un développement psychologique et moteur qui aidera l'enfant à mieux vivre avec l'autisme.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Marie Allard
La Presse

Assis sur une bicyclette, un garçon pédale, sans vraiment regarder devant lui. Monté sur des patins à roues alignées, Jean-Charles Grellier, entrepreneur en activités physiques adaptées aux enfants autistes, tient le vélo de l'enfant à l'aide d'une barre fixée à l'arrière.

« Beaucoup d'autistes, même adultes, ne savent pas faire du vélo, indique M. Grellier. Je ne leur mets pas de roulettes, ça les empêche d'apprendre l'équilibre. Ça change tout. L'apprentissage se fait rapidement. Certains enfants - je ne dis pas tous - peuvent apprendre le vélo en cinq séances. »

Le rôle d'éducateur de M. Grellier ne s'arrête pas là. Il le poursuit avec des ballons, à l'aréna, en piscine, etc. « Même s'ils ne savent pas nager, j'amène rapidement les enfants dans le grand bassin, dit-il. Je leur faire vivre la poussée d'Archimède, en étant toujours avec eux. On saute à l'eau en se tenant la main et ça remonte tout seul. Au bout d'un moment, ils ont confiance en moi. La relation, très importante, vient en premier. Après, c'est l'apprentissage. »

Son but n'est pas de former des athlètes. Plutôt de permettre à ces enfants autistes d'avoir « une certaine qualité de vie, une meilleure socialisation, un sentiment d'exister réellement », explique-t-il.

« ÇA RÉPOND À UN BESOIN »

« Ça répond à un besoin », constate Annick Lavogiez, coordonnatrice de projets à la Fédération québécoise de l'autisme. Isabelle Lehoux, mère de Rémi, un garçon autiste de 8 ans, peut en témoigner. « On a essayé les cours de natation réguliers, indique-t-elle. Même si les gens étaient vraiment aidants et coopératifs, ce n'était pas facile, vraiment pas facile. Ce n'était pas fait pour le mode d'apprentissage de mon fils. »

Lors des séances avec M. Grellier, « Rémi s'amuse et fait plein de découvertes, décrit Mme Lehoux. C'est sûr que comme parent, j'aimerais dire qu'il nage comme un poisson, mais ça prend du temps, avec nos enfants. À travers le sport, mon fils apprend à attendre son tour, à écouter les consignes. Son lien avec Jean-Charles est très fort. C'est vraiment, vraiment beau à voir. »

À LA RECHERCHE D'UN GYMNASE

Si à la belle saison, l'éducateur peut facilement faire bouger ses protégés, son travail se complique dès que le froid s'installe. M. Grellier est le bienvenu dans certaines piscines publiques, mais il n'arrive pas à trouver un gymnase à prix modique, avec de bons tapis. « Les installations sportives me réclament des tarifs exorbitants, de 90 $ à 220 $ l'heure pour une simple location de gymnase, se désole M. Grellier. C'estplus que mon salaire. Je demande un accommodement raisonnable, pour maintenir la santé des jeunes avec autisme. »

Impossible de diviser la facture entre plusieurs parents, comme l'entrepreneur offre des séances individuelles. « Je me vois beaucoup comme un spoutnik, qui en russe veut dire "compagnon de route", illustre-t-il. Je ne suis pas là comme un prof traditionnel, qui dit quoi faire. Les enfants sont des cosmonautes, ils se déplacent, moi, je leur renvoie des informations, je les guide. Je laisse les enfants libres et, à un moment donné, hop, j'impose une technique ou je favorise une situation pour qu'ils développent tel ou tel apprentissage. Je suis là pour les accompagner. »

« J'AI TOUJOURS CRU EN L'IMPOSSIBLE »

Détenteur d'une maîtrise en activités physiques adaptées de l'Université de Montpellier 1, M. Grellier a immigré au Québec il y a 11 ans. Il a travaillé auprès d'autistes à l'hôpital Rivière-des-Prairies et comme chargé de cours à l'UQAM, avant de lancer sa petite entreprise d'activité physique. « Dans les institutions, on me disait que j'étais très compétent, mais le système en soi me dérangeait, dit-il. On me demandait d'écrire des rapports, au lieu de faire de l'intervention. Aujourd'hui, je ne fais pas beaucoup d'argent, mais je suis heureux. »

Tout ce qui manque à son bonheur, c'est un gymnase qui lui ouvrirait ses portes. « Dans les institutions, en France, je m'occupais toujours des cas désespérés, raconte-t-il. Les gens qui travaillaient dans le milieu me disaient :  "Tu n'arriveras à rien faire avec cet enfant." Mais j'ai toujours cru en l'impossible. C'est comme ça qu'on arrive à changer les choses. »

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