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"Au bonheur d'Elise"

9 juin 2011

article publié dans la-Croix.com le 6 juin 2011

La législation espagnole sur le handicap est très avancée

Les efforts pour intégrer les personnes handicapées sont bien réels en Espagne.

Mais si la scolarisation des enfants handicapés ne pose pas trop de difficultés, le constat est plus nuancé dans le monde du travail où l’on constate encore des discriminations.

« L’Espagne est l’un des pays dotés de la législation la plus avancée de l’Union européenne en matière de handicaps. Mais nous avons un problème car elle n’est pas totalement respectée », explique Mario García Sanchez, président de la Confédération espagnole des personnes handicapées physiques (Cocemfe). 

Francisco de Jesús Valverde, président de la fondation qui gère l’Observatoire national du handicap, approuve, et précise : « Nous avons atteint une conscience collective sur la nécessité des mêmes droits pour tous et l’amélioration continue de ces droits. »

En milieu scolaire, la loi de 1986 sur l’intégration scolaire a permis de faire un bond en avant. « Ce fut un moyen d’avoir du personnel qualifié dans les établissements scolaires pour accueillir des enfants handicapés », explique Francisco de Jesús Valverde. 

Du coup, 97 % des enfants handicapés sont scolarisés, la majeure partie dans un établissement normal, le reste dans des centres spéciaux. « Le problème c’est que les centres ne sont pas toujours adaptés, au niveau de l’architecture », regrette le président de la Cocemfe. 

Et si la scolarisation des jeunes âgés de moins de 12 ans est bien réelle, ce n’est pas forcément le cas après, insiste Francisco de Jesús Valverde.

Centres spéciaux d’emploi

Dans le monde du travail, le bilan est plus nuancé. « Les personnes handicapées se trouvent d’emblée en net désavantage car leur taux d’emploi est de 28 % face aux 60 % de la population en général et les femmes sont encore plus discriminées », avance Marío García Sanchez. 

Pourtant, dans un pays plongé dans une profonde crise économique, la progression de l’emploi des handicapés offre une lueur d’optimisme. Sur le premier trimestre 2011, le nombre de contrats a progressé de 8,1 % par rapport à la même période en 2010. 

« L’existence de centres spéciaux d’emploi, où plus de 50 % des employés sont handicapés, a permis de maintenir la croissance des créations de postes », précise Pilar Villareno, directrice exécutive du Comité espagnol des représentants des personnes handicapées (Cermi).

Accessibilité : des efforts importants

Reste la question de l’accessibilité pour les personnes handicapées. Francisco de Jesús Valverde estime que les efforts réalisés ont été importants. Il cite par exemple les feux de signalisation sonores, les multiples villes où les autobus publics sont équipés de rampes pour les handicapés moteurs, les ascenseurs au sein d’édifices publics.

Le gouvernement a d’ailleurs lancé en 2004 un plan pour l’accessibilité des lieux publics, qui doit s’achever en 2012. « Nous constatons de moins en moins de problèmes pour l’accès aux espaces et édifices publics », résume le président de la Cocemfe qui met en avant les efforts des administrations pour améliorer la circulation dans les villes pour les handicapés. 

Les difficultés les plus nombreuses se concentrent dans les logements privés : « Nous voulons que tous les propriétaires de logements dans un immeuble paient les travaux pour améliorer l’accessibilité. »

Pour la directrice du Cermi, l’Espagne possède une société civile très organisée et un réseau d’associations de personnes handicapées puissant. « Cela nous donne beaucoup de force au moment de réclamer nos droits. Nous ne demandons pas l’intégration, mais l’inclusion, car c’est la société qui doit faire les efforts. »

VALERIE DEMON

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/La-legislation-espagnole-sur-le-handicap-est-tres-avancee-_EG_-2011-06-07-622530

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6 juin 2011

article publié sur le site maville.com le 3 juin 2011

Actualité  
Finistère
Vendredi 03 juin 2011

« Retour sur mer » : le handicap met les voiles

Après avoir accueilli 200 passagers en 2007, « Retour en mer » propose cette année 1 200 places à bord de ses 14 bateaux, preuve du peu d'infrastructures nautiques adaptées au handicap.
Après avoir accueilli 200 passagers en 2007, « Retour en mer » propose cette année 1 200 places à bord de ses 14 bateaux, preuve du peu d'infrastructures nautiques adaptées au handicap.
Du 27 juin au 1er juillet, 1 200 personnes handicapées prendront la mer. Cap sur « Distro War Vor », en rade de Brest.
« Rendre la mer accessible à tous »... Un pari un peu fou, lorsque le foyer Menez Roual de Dirinon, lance la première édition de « Distro War Vor » en 2006.

Cette année-là, la Transat du Figaro fait escale à Brest. « On voulait permettre aux personnes en situation de handicap de participer à l'événement, se souvient Didier Dalla Vedova, fondateur de l'événement avec Nicole Guèdèspar (coordinateurs Mutualité santé social). Le nautisme est un milieu un peu fermé, qui manque de bateaux adaptés. »

450 places en 2008, 1 200 en 2011

Qu'à cela ne tienne, avec le concours des Genêts d'Or et du foyer Don Bosco, embarqués dans le projet, 200 personnes en situation de handicap prennent le large. Le succès est au rendez-vous, et les organisateurs décident d'étendre la voilure : 450 en 2008, 1 000 en 2009.

Cette fois, 1 200 places vont être proposées aux associations et structures, mais également aux individuels, à bord des 14 bateaux. À moteurs, voiliers et même fileyeurs, tous sont adaptés, grâce aux partenaires de l'opération et à la participation d'une cinquantaine de structures (associations des paralysés de France et des Papillons blancs, l'Epal, etc.) À la barre, pour mener à bien ces journées, pas moins d'une soixantaine de personnes engagées dans la cause.

Une cause qui, nouveauté cette année, a vu naître dans son sillage la première édition de « Distro en baie », du 26 au 28 mai. Cette fois, cap a été mis sur Douarnenez, où sept bateaux ont été affrétés pour permettre à 500 personnes de naviguer, selon le même principe que « Distro war vor ».

Laurence TEXIER.  Ouest-France  
5 juin 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 5 juin 2011

Le Programme TEACCH

Le Programme TEACCH

Le TEACCH, c’est quoi? Traitement et éducation des enfants avec autisme et autres handicaps de la communication.

Ce programme a été initié par Schopler et Reichler et nous vient « évidement » d’Amérique. Le principe émergent est simple: il s’agit de définir les stratégies éducatives envisageables pour l’enfant après une période d’observation. Dans la pratique, il s’agit de créer un environnement spécifique à chaque enfant. Il s’agira bien souvent d’un programme appliqué en CLIS, donc dans une classe spécialisée mais en milieu ordinaire.

Un enseignement structuré

Il concerne l’organisation physique de l’enseignement, les emplois du temps, les systèmes de travail individuel et le répérage visuel.

L’organisation physique de la classe est importante. Il y a une place pour chaque activité. La table de travail personnel tournée vers le mur avec d’un côté une étagère avec les travaux à faire en autonomie (qui sont préparés chaque jour en fonction du niveau de l’enfant) et de l’autre côté, une caisse ou l’enfant doit ranger son travail terminé.

Sur le côté de l’étagère est affiché l’emploi du temps de l’enfant exprimé en pictogrammes ou textuel pour toute la journée à l’école (travail à la table, repas, activités hors école, loisirs…).

Il y a aussi une table au milieu de la classe pour le travail scolaire avec l’institutrice ou l’éducatrice pour ceux qui apprennent à travailler et où se font les choses en commun, comme les jeux de société par exemple, ou les travaux manuels.

Il y a un endroit (le tapis) réservé à l’accueil du matin (ritournelle du matin avec citation des prénoms chacun son tour) pour se dire bonjour. Il y a le coin ordinateur et le coin loisir (puzzles-livres- jeux de société…).

L’intégration

Les élèves sont intégrés dans les classes ordinaires pour ce qui leur convient le mieux (par exemple, dans la CLIS de Mathilde, le sport se fait avec les 6ème chez lesquels sont choisis des tuteurs). Par ailleurs, les élèves participent à la vie en communauté de l’école: repas au self, manifestations sportives, récréations, etc.

L’équipe éducative

Le principe du TEACCH c’est que l’enfant soit « rééduqué » tout au long de la journée. L’équipe se compose donc généralement d’un binôme (pour la CLIS de Mathilde, il y a une institutrice et une éducatrice spécialisée) qui sera en charge de maximum 6 enfants pour que le rapport 1 pour 3 soit respecté.

Le suivi permanent avec les parents

Il ressort du TEACCH que chaque enfant est différent et que chaque individu aura un programme adapté à ses besoins selon l’observation qu’on en aura fait.

Par exemple dans la CLIS de Mathilde, à chaque trimestre, est élaboré un projet éducatif qui prend en compte les acquis et progrès du trimestre précédent et présente les nouveaux objectifs pour le trimestre suivant.

Une réunion a lieu entre les parents et l’équipe éducative, où celle-ci explique comment elle pratique avec l’enfant et comment envisager la même application à la maison pour que l’enfant acquière indifféremment en chaque lieu le maximum d’autonomie (ce qui n’est pas encore le cas de Mathilde, qui cloisonne entre la maison et l’école pour certaines choses).

Le programme TEACCH s’applique aussi pour la formation professionnelle et l’intégration professionnelle.

Le TEACCH est un programme très visuel pour que les enfants arrivent à se repérer dans l’espace et le temps, ce qui les rassure et leur permet de passer à l’activité suivante sans surprise. L’utilisation de pictogrammes n’implique pas forcément la méthode PECS (communication par échange d’images).

Appliquer TEACCH à la maison

Chez moi, dans presque toutes les pièces, vous trouverez du TEACCH.

Dans la salle de jeu, où Mathilde passe le plus clair de son temps, il y a un grand tableau blanc avec à gauche le planning (photo de la maîtresse ou photo des intervenantes du SESSAD, repas, bain, ordi, aller se coucher…), à droite tous les pictos des activités et des ressentis (malade, fatigué, en colère) avec une bande phrase parce qu’elle utilise aussi le PECS.

Dans la salle de bain, le planning  c’est: oter les vêtements, le bain, shampoing, couper les cheveux, brossage des dents (il ne marche pas, celui-là, mais j’essaye à chaque fois…), mettre le peignoir, brosser les cheveux.

Dans sa chambre, une image pour chaque chose: culotte, brassière, t-shirt, pantalons, pull… ce qui lui permet de prendre chaque chose sans tout mettre en l’air dans le placard!

Dans la cuisine, sur le réfrigérateur: une photo de chaque chose qu’elle mange ou qu’elle boit, avec la bande phrase, ce qui lui permet de choisir ce qu’elle veut manger et boire. Elle ne l’utilise pas seulement au moment des repas. Si elle a soif dans la journée, elle donne le picto correspondant à ce qu’elle veut.

Quand Mathilde voit sur son planning la photo de ses intervenantes SESSAD, elle guette par la fenêtre si son taxi arrive…

http://autismeinfantile.com/prise-en-charge/methodes/teacch/le-programme-teacch/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

3 juin 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 3 juin 2011

Boîte à outils de l’enseignant ou AVS accueillant un enfant autiste dans sa classe

Boîte à outils de l'enseignant ou AVS accueillant un enfant autiste dans sa classe

former classroom (photo: Julie Facine)

Je travaille en ce moment avec une amie enseignante sur un projet de classe primaire ni CLIS ni classe classique – une sorte de classe adaptée à destination des enfants TED sans déficience intellectuelle, et avec une prise en charge comportementale à la maison.

J’essaie donc de mettre à sa disposition le plus d’éléments possibles, et de lui constituer une boîte à outils comportementale à laquelle se référer, en situation, rapidement et efficacement.

Je propose de partager avec vous cette boîte à outils:

  • Aménager ses techniques d’enseignement
  • Aménager l’organisation de la communication et des relations sociales dans la classe
  • Aménager les aspects sensoriels de la classe
  • Aménager le contrôle du comportement des élèves de la classe et de l’enfant autiste
  • Prendre le bus
  • Manger à la cantine
  • Rendre les choses encore plus visuelles
  • Gérer les temps de transition

Imprimez chaque billet, glissez le tout dans un porte-vue, et vous aurez, sur votre bureau de maîtresse, tout ce qu’il faut pour que nos enfants s’épanouissent dans vos classes.

N’hésitez pas à commenter, le but du jeu est vraiment que cette boîte à outils constitue une plateforme de préparation de rentrée pour les enseignants.

Les trucs et astuces comportementaux, je les tiens de divers ouvrages, sites internet, essentiellement, voire quasi uniquement publiés en langue anglaise. Une section sera consacrée aux sources.

J’espère que ce projet vous permettra de constituer votre livret au cours du mois de juin. Ainsi, vous partirez en vacances le cœur tranquille, avec un peu de lecture sous le bras!

http://autismeinfantile.com/prise-en-charge/scolarite/boite-a-outils-de-lenseignant-ou-avs-accueillant-un-enfant-autiste-dans-sa-classe/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

3 juin 2011

article publié dans la Nouvelle République.fr le 2 juin 2011

Autisme France gagne en appel

02.06.2011

Vouneuil-sous-Biard

La cour administrative d'appel vient, de façon inattendue, de donner une nouvelle orientation au conflit qui oppose depuis plus de trois ans l'association Autisme France et un de ses anciens salariés, par ailleurs délégué syndical Force ouvrière au moment des faits.
Alors que, jusqu'à présent, toutes les juridictions, pénale comme administrative, avaient donné raison au salarié, Thierry Chatry, accusé d'actes de violences sur les pensionnaires du centre pour adultes avec autisme de Vouneuil-sous-Biard, la cour vient de reconnaître sans ambiguïté la réalité de ces violences.
Le 11 avril 2008, le ministre du Travail autorisait le licenciement du délégué syndical en admettant qu'il avait à plusieurs reprises porté des coups à des pensionnaires particulièrement agités, comme en avait notamment témoigné dans un premier temps une collègue de Thierry Chatry. Cette décision du ministre inversait celle prise par la direction du travail de la Vienne, qui avait annulé le licenciement.

Violences gratuites

Par ailleurs, le tribunal correctionnel, saisi d'une plainte d'Autisme France contre Thierry Chatry l'avait non seulement relaxé, mais avait au surplus condamné l'association pour procédure abusive. Enfin, en avril 2010, le tribunal administratif de Poitiers avait annulé la décision du ministre, et par voie de conséquence le licenciement.
La cour administrative d'appel vient de prendre une décision diamétralement opposée. Les juges de deuxième instance considèrent, tout d'abord, contrairement au tribunal, que le témoignage de la collègue de Thierry Chatry est « dépourvu d'ambiguïté » ; si elle a par la suite atténué ses propos, c'est uniquement « par peur des représailles ».
Pour la cour, l'éducateur s'est livré à des « violences gratuites » en « méconnaissance délibérée de ses obligations ». Thierry Chatry, constate l'arrêt de la cour était « coutumier de comportements violent à l'égard des résidants ».

Déjà sanctionné

La cour écarte tout lien entre la sanction qui a frappé Thierry Chatry et ses fonctions de représentant syndical. Avant même sa désignation par Force ouvrière, l'éducateur avait déjà fait l'objet de deux procédures disciplinaires. Après cette désignation, il avait également fait l'objet d'un avertissement pour propos menaçants à l'encontre de la direction et, déjà, pour comportement violent.
La cour d'appel précise enfin que la condamnation de l'association pour procédure abusive est sans influence sur la nature disciplinaire des faits reprochés à Thierry Chatry. Celui-ci devra payer 1.500 € à Autisme France au titre de ses frais de justice, sauf à se pourvoir en cassation devant le Conseil d'État.

Vincent Buche

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2 juin 2011

article publié sur le site de vousnousils le 1er juin 2011

Le tribunal d'Evry condamne 4 ex-salariés d'un institut pour jeunes sourds

Le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel d'Evry a condamné mer­credi quatre membres de l'ancienne équipe médi­cale et de direc­tion d'un centre pour jeunes sourds de La Norville (Essonne) à des peines d'amende et d'emprisonnement avec sur­sis, pour vio­lences et non-dénonciation.

L'une des éduca­trices, prin­ci­pale mise en cause dans cette affaire, a été condam­née à 2 ans d'emprisonnement avec sur­sis et l'interdiction défi­ni­tive d'exercer la fonc­tion d'éducatrice. Une autre éduca­trice a été condam­née à 8 mois d'emprisonnement avec sur­sis, sans interdiction.

Le tri­bu­nal a condamné l'ancien direc­teur de cet établis­se­ment à 10.000 euros d'amende, dont 5.000 euros avec sur­sis, pour non-dénonciation. Le pré­sident a reconnu le "conflit de loyauté" qui l'a agité, entre l'obligation légale de dénon­cer des faits qui lui avaient été rap­por­tés, et ses rap­ports avec les gens avec les­quels il travaillait.

L'une des deux chefs de ser­vice a été relaxée, et l'autre condamné à 6.000 euros d'amende, dont 3.000 euros avec sursis.

Les quatre per­sonnes condam­nées devront ver­ser aux familles qui se sont consti­tuées par­ties civiles des dom­mages et inté­rêts allant de 2.500 à 7.500 euros, et 1 euro de dom­mages et inté­rêts à l'association la Voix de l'Enfant, égale­ment par­tie civile dans ce dossier.

Ces cinq anciens membres de l'équipe médi­cale et de direc­tion du Centre médi­cal de pho­nia­trie et de sur­dité infan­tile de La Norville ont com­paru début mai durant trois jours devant le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel d'Evry pour des faits de vio­lence et non dénon­cia­tion, entre 2001 et 2005.

Il était repro­ché aux deux éduca­trices spé­cia­li­sées, âgées d'une cin­quan­taine d'années, des faits de vio­lence sur des enfants sourds et mal­en­ten­dants. Certains d'entre eux cumu­laient égale­ment d'autres handicaps.

L'une d'elle aurait vio­lenté quatre enfants, entre 2001 et 2003. Les vio­lences exer­cées par la seconde concernent huit enfants, entre 2002 et 2005.

L'une des deux éduca­trices conteste la tota­lité des faits, tan­dis que la seconde en recon­naît une par­tie, notam­ment des coups de pied aux fesses. Les deux chefs de ser­vice disent n'avoir pas été au courant.

L'ancien direc­teur de l'établissement admet avoir été alerté une pre­mière fois en 2003 par un groupe d'éducateurs, mais n'avoir pas signalé les faits aux auto­ri­tés. Il avait alors placé l'éducatrice concer­née sur un poste sans contact avec les enfants.

L'enquête avait fina­le­ment démarré en 2004, lorsqu'une ancienne sta­giaire avait saisi le pro­cu­reur de la République de l'Essonne pour révé­ler les faits dont elle avait été témoin.

Huit des anciens pen­sion­naires de l'établissement se sont por­tés par­tie civile, via leurs parents ou repré­sen­tants. Pour deux d'entre eux, les conseils géné­raux de l'Essonne et de Seine-et-Marne sont par­ties civiles, en qua­lité de repré­sen­tants de mineurs.

http://www.vousnousils.fr/2011/06/01/le-tribunal-devry-condamne-4-ex-salaries-dun-institut-pour-jeunes-sourds-507136

2 juin 2011

article publié dans l'Alsace.fr le 2 juin 2011

Une AVS et un parent d’élève témoignent

le 02/06/2011 à 00:00 par Frédérique Meichler

 

Cindy Meyer, auxiliaire de vie scolaire, se retrouve au chômage.Photos F.M.

Cindy Meyer, auxiliaire de vie scolaire, se retrouve au chômage.Photos F.M.

L’annonce de la suppression de 47 postes d’AVS-Co (auxiliaire de vie scolaire) a provoqué de vives inquiétudes. Le Snuipp-FSU 68 organise une manifestation le 8 juin devant l’inspection académique à Colmar. Témoignages.

 

Cindy Meyer est AVS-Co (auxiliaire de vie collective) dans une Ulis (unité localisée d’inclusion scolaire), classe spécialisée accueillant des enfants souffrant de déficiences intellectuelles. « Ce sont des enfants qui ont du mal à retenir et à comprendre, ils ont besoin de plus de temps pour les apprentissages, de stabilité et de sécurité affective. » Cindy Meyer a une certaine expérience dans ce domaine puisqu’elle est AVS depuis quatre ans. Payée au Smic, sur la base d’un contrat renouvelé tous les ans, elle a déjà vu son maigre salaire rétrécir lorsqu’on lui a imposé une réduction de son temps de travail à 80 %. Depuis peu, elle sait que son contrat n’est pas renouvelé (il aurait pu l’être pendant six ans) et qu’elle peut désormais pointer au Pôle emploi.

« Y aura-t-il quelqu’un pour me remplacer ? Quelle sera son expérience ? Ses compétences ? » Au fil des années, Cindy Meyer a tissé des liens avec les enseignants, participe à des projets transversaux… « Dans cette politique, on ne prend pas en compte les enfants et leur intérêt, déplore l’AVS, ni la relation de confiance qui s’est tissée avec les enseignants. Je travaille en symbiose avec eux, pourquoi vient-on détruire quelque chose qui fonctionne ? »

Le responsable de l’établissement où elle travaille a envoyé un courrier au rectorat pour tenter de sauver son poste. Il regrette le manque de reconnaissance du travail accompli, évoque « l’anéantissement d’une collaboration et d’un savoir-faire, d’une expérience […] Ce démantèlement entrave considérablement la stabilité et la continuité dont ces enfants en quête de repères ont tant besoin. »

« Nos enfants ont besoin de repères »

Carole Bernard est maman de deux enfants handicapés, âgés de 10 et 12 ans. L’aîné doit entrer au collège à la rentrée prochaine, le second est en Clis (classe d’intégration scolaire). « Ces enfants ont un niveau différent, une autonomie et des capacités différentes, ils ont besoin d’un accompagnement spécifique, de la part de personnel formé et compétent. Je milite pour la reconnaissance du métier d’AVS. Aujourd’hui, ce sont des personnels qu’on utilise et qu’on jette comme des Kleenex… Alors que nos enfants ont besoin de repères et de personnes motivées pour s’occuper d’eux, parce que c’est difficile. On va remplacer ces AVS qui sont motivés et expérimentés par des personnes précarisées, qu’on payera 20 heures par semaine au Smic… Ça intéressera qui ? » Carole Bernard voit dans ces nouvelles mesures d’économie de l’Éducation nationale une régression. « On n’arrête pas de faire des promesses sur l’intégration à l’école des enfants différents, on nous laisse croire à un tas de choses et après, on fait des pas de géant à reculons… » Cette maman très amère se dit « prête à entamer une grève de la faim » pour défendre la stabilité des AVS dans leur poste.

Le Snuipp-FSU 68 organise un rassemblement mercredi 8 juin à 14 h 30, devant l’inspection académique à Colmar, « pour dénoncer le non-renouvellement des AVS-Co ».

http://www.lalsace.fr/actualite/2011/06/02/une-avs-et-un-parent-d-eleve-temoignent

31 mai 2011

article publié sur le site maville.com le 30 mai 2011

Des parents d'autistes pour la méthode ABA


Samedi matin, au 37, rue Voltaire, une petite dizaine de parents d'enfants autistes s'est réunie.
Samedi matin, au 37, rue Voltaire, une petite dizaine de parents d'enfants autistes s'est réunie.
Ils veulent promouvoir cette méthode américaine et la création d'un centre semblable à celui de Quimper.
« Nous aimerions créer une association qui serait rattachée à Autisme Cornouaille. Notre objectif est de promouvoir la méthode ABA pour soigner les enfants autistes et qu'un centre spécifique soit créé à Brest », explique Isabelle Hoschtettler. Samedi matin, rue Voltaire, une petite dizaine de parents d'enfants autistes s'est réunie autour d'un café au sous-sol du temple de l'église réformée.

La méthode ABA a été initiée aux États-Unis il y a quarante ans pour prendre en charge ces enfants qui sont handicapés de la relation sociale et de la communication verbale et non verbale. « En France, elle est peu développée parce qu'elle choque. Elle est fondée sur le conditionnement des enfants : un bon comportement amène une récompense. Pourtant, elle est efficace », estime Isabelle Hoschtettler. Surtout, cette méthode aurait fait ses preuves auprès des jeunes autistes ayant une déficience intellectuelle. À Quimper, un centre ABA accueille huit enfants.

Cette mère de François, 5 ans, autiste, dénonce aussi le manque de place dans les structures d'accueil. « À l'hôpital de jour de Bohars, il y a vingt places, alors qu'une centaine d'enfants autistes attendent », déplore-t-elle.

C'était la première réunion du genre. « Nous faisons un état des lieux. Pour savoir ce que veulent vraiment les parents. » Isabelle Hoschtettler : « Nous organisons ce café au temple protestant parce que nous n'avons pas trouvé un autre local de disponible. Avec mon mari, nous sommes protestants. Mais ce café de parents d'enfants autistes n'a aucune connotation religieuse. »

Renseignements au             02 90 82 68 24      .

31 mai 2011

Rêve de Gosse avec les Chevaliers du Ciel

Le tour 2011 aura lieu du 03 au 11 Juin 2011.

Rêves de gosse est une opération qui se décompose en deux temps majeurs :

    1er temps : Une action remarquable
    2ème temps : Un baptême de l'air

Pour en savoir plus sur l'évènement :

http://www.revesdegosse.com/#/levenement/3280296

Extrait de "Vivement dimanche" avec Véronique Jannot, José Garcia et Jean-Yves Glémée diffusée le Dimanche 20 Mars 2011.

Et bien d'autres informations encore ... sur le site

30 mai 2011

article publié sur le site Autisme Agir Aujourd'hui

Action CLIS AUTISME 94

Nous regroupons plusieurs familles du Val-de-Marne touchées par l'Autisme/TED, dont les enfants sont soit descolarisés soit en voie de descolarisation suite l'absence de CLIS Autisme ou de personnel accompagnant qualifié.

Devant l'impossibilité

Nous réclamons l'ouverture d'une CLIS Autisme.

Nous demandons que la scolarisation de nos enfants se construise réellement suivant les recommandations formulées par la Direction générale de l'enseignement scolaire dans son guide "Scolariser les élèves autistes" et sa principale auteur, Agnès Woimant (maman d'un petit garçon autiste):

  • structuration spatio-temporelle,
  • outils visuels de communication et d'apprentissage de la lecture,
  • renforcement positif

Nous portons la demande de l'ouverture d'une clis autisme dans le val-de-marne.

Nous engageons toutes les familles concernées par ces situations douloureuses à nous contacter afin d'agir ensemble auprès des instances académiques et sanitaires.

par courriel
autismeagiraujourdhui@gmail.com
ou par téléphone
            06 87 08 98 07  
 
http://autismeagiraujourdhui.fr/actionClis94.html
30 mai 2011

Questions au Gouvernement - 25 mai 2011

Jean-Pierre Dupont, Député de Corrèze, s'adresse au Gouvernement au sujet du Plan autisme afin d'insérer à la société les enfants autistes (Questions au Gouvernement - 25 mai 2011).
Réponse de Marie-Anne Montchamp, Secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.


UMP Dupont Montchamp - Plan autisme par Groupe_UMP_AN

30 mai 2011

Vacances à Cap Coz du 21 au 28 mai 2011

P1040854Samedi matin, nous prenons la direction de Cap Coz pour une semaine en Bretagne avec une Elise très heureuse de partir en vacances ... Très bonne semaine ensoleillée même si les température ne sont pas super élevées par rapport à la moyenne nationale. De la relativité des choses ... De toute façon nous avons fait le déplacement pour découvrir la région ... et par beau temps en Bretagne c'est assez exceptionnel.P1040872

 

 

 

Au programme : des pointes, des baies, Bénodet, Concarneau, l'archipel des Glénan, Quimper, Pontaven etc. Nous pousserons même jusqu'à Brest pour découvrir la rue de Siam (la rue principale) en plein chantier conséquence des travaux nécessaire à l'installation du tramway. Le pont de recouvrance est lui aussi en travaux de rénovation ... aussi nous ne attardons pas outre mesure et partons à l'aventure en direction du Conquet pour revenir via Quimper (très belle ville où le centre ville est réservé aux piétons) ...


P1040884

Bref, nous partons le matin pour revenir en fin d'après-midi en flânant au gré de nos envies. Lisou nous motive pour le déjeuner "- C'est quand le restaurant ?" ou "- avec des frites" ... difficile de lui faire changer de cap dans la conversation ... Mais nous y parvenons néanmoins en haussant un peu le ton ... Non mais des fois !P1040901

Je peux donc vous assurer que la Bretagne est magnifique comme chacun le sait et que nous avons pris un bon bol d'air !

30 mai 2011

article publié sur le site de l'UNAPEI

Congrès Unapei - " La vie quotidienne avec son enfant handicapé mental "

Au programme du 51e Congrès de l’Unapei, six ateliers thématiques pour permettre à chacun d’échanger, et un grand débat. Rendez-vous à Besançon le 18 juin.

La matinée du samedi est consacrée à des ateliers thématiques qui proposent à chacun de s’exprimer et d’échanger autour de ses principales difficultés ou des solutions qu’il a pu trouver. Après une courte intervention d’un spécialiste, questions/réponses, exemples concrets d’actions menées, bonnes pratiques et conseils contribueront à faire avancer le sujet. Et, l’après-midi, à partir des questions soulevées par chaque atelier, les intervenants débattront lors d’une table-ronde.

Atelier 1 - Les premiers pas après l’annonce du handicap Choc du diagnostic, complexité des démarches médicales ou administratives, bouleversement de sa vie professionnelle et sociale, regard des autres, portes qui se ferment… la venue d’un enfant handicapé peut entrainer des bouleversements pour une famille. Comment faire face ? Quelles actions mettre en œuvre ? Où trouver des soutiens ?

Atelier 2 - Être accompagné pour être moins seul Le manque de solutions d’accueil, de conseils et de soutien contribue au sentiment d’être seul face au handicap. Vie centrée autour du handicap, problèmes conjugaux, complications professionnelles, relations amicales en délitement… peuvent en être des conséquences.. Dans ce contexte, rencontrer d’autres familles, participer à des réunions associatives sont des moyens pour renouer un lien social, partager des difficultés et bénéficier de conseils d’autres parents.

Atelier 3 - Quel parcours éducatif pour son enfant ? Au moment de scolariser son enfant, de nouvelles questions se posent : quels sont les droits de mon enfant ? Quelle solution sera adaptée ? Quel type de scolarisation ? Quels sont mes interlocuteurs ? Quels professionnels peuvent nous accompagner ? Comment va-t-il prendre sa place dans la famille ?

Atelier 4 - Des adolescents comme les autres. Vie affective, hygiène, autonomie… autant de sujets qui s’amplifient à l’adolescence et qui peuvent susciter des inquiétudes. Comment gérer la prise d’indépendance de mon enfant ? Quel type d’apprentissage mettre en place ? Comment et avec qui parler de vie affective et de sexualité ?

Atelier 5 - L’école et après ? Au moment où se dessine sa future vie d’adulte, de nouvelles questions se posent à tous les parents. Elles doivent être anticipées pour éviter des ruptures dans le parcours des jeunes voire même des impasses. Comment organiser le passage d’une structure pour enfant vers le monde du travail ou un établissement pour adultes ? Quand et comment réfléchir à ces changements et à la formation professionnelle ? Quels sont les acteurs clés de cette anticipation et quels sont les facilitateurs de ces transitions ?

Atelier 6 - L’association et les parents de jeunes enfants. Lieu d’accueil, d’écoute et de soutien, les associations de l’Unapei innovent et proposent des services pour répondre aux attentes, écouter et échanger avec les familles nouvellement confrontées au handicap de leur enfant. Explications et illustrations concrètes d’actions associatives existantes ou en devenir.

http://www.unapei.org/Congres-Unapei-La-vie-quotidienne.html
30 mai 2011

article publié sur le site du CRA (Centre de Ressources Autisme) Alsace

Journées Nationales d'étude sur l'Autisme

 

sous le patronage de Monsieur Xavier Bertrand

Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé

de Madame Roselyne Bachelot-Narquin,

Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale

 

AUTISME EN EUROPE - Quelles aides ? quels accompagnements

 

L’année 2011 doit voir la publication des recommandations sur les pratiques de soin, d’éducation et d’accompagnement pour les personnes avec autisme, élaborées sous l’égide de la HAS (Haute Autorité de Santé) et de l’ANESM (Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux).


Pour ses Journées Nationales, qui se tiendront à Strasbourg, Capitale Européenne, l’ANCRA (Association Nationale des Centres de Ressources Autisme) en partenariat avec le CRA Alsace, propose de partager les expériences de différents pays européens, notamment celles qui sont jusqu’ici peu diffusées en France.  


Les intervenants sollicités apporteront des éclairages sur les politiques mises en œuvre pour les personnes avec autisme et autres TED, ainsi que des témoignages sur des approches et dispositifs originaux.


Lors de ces rencontres seront envisagées les pratiques s’adressant à tous les âges de la vie, du petit enfant à l’adulte.    
Ce colloque international (traduction simultanée assurée) s’adresse aux professionnels, aux personnes avec autisme et autres TED, à leurs familles, ainsi qu’à tout public intéressé.
 
Il sera précédé, les 22 et 23 juin, par les journées annuelles de travail et de formation réservées aux personnels des Centres de Ressources et de leurs équipes associées.

 

APPEL A POSTERS : Une exposition de posters est prévue lors de ces Journées Nationales. Elle a pour objectif de valoriser le partage des pratiques, des expériences et des recherches entre les professionnels. 
Cet appel à posters est strictement limité aux participants inscrits aux Journées Nationales, aux équipes de terrain ou de recherche dont au moins un membre est inscrit.  Pour en savoir plus

D'ores et déjà vous pouvez télécharger le programme préliminaire (les thèmes abordés) ainsi que le bulletin d'inscription.

 

  Plaquette

http://www.cra-alsace.net/fr/ancra-2011.html

29 mai 2011

Trois postes à pourvoir à l'IME ECLAIR de Bussy Saint Georges

L'IME ÉCLAIR, IME expérimental ABA/VB, a actuellement 3 postes à pourvoir :

1. Un Directeur (Profil: de préférence psychologue ABA expérimenté, avec des capacités et expérience en gestion humaine).

2. Un psychologue ABA

3. Un éducateur (profil : éduc spé, moniteur, licence pro, éduc sportif.)

Démarrage possible en juin, juillet ou septembre 2011.

Description de notre IME :

Situé à Bussy Saint Georges, 25km de Paris, 20mn de Paris Nation (RER A).

Ouvert depuis octobre 2009, l'IME accueil 10 enfants âgés de 3-10 ans (extension prévue pour 15 enfants).

Nous avons 2 psychologues formées et expérimentées (nous cherchons donc le troisième), supervisés par Cherice Cardwell, BCBA, 2 jours par semaine. Diane Fraser, Dr BCBA supervise l'ensemble une fois par mois.

Nous avons une équipe pluridisciplinaire (éducateurs, psychomotricienne, orthophoniste).

Nous avons un chef de service administratif et une secrétaire comptable, un cabinet comptable, un commissaire aux comptes et un cabinet de conseil d'avocats.

Poste directeur :

Nous ne demandons pas de fournir des heures impossibles, et laissons le choix au candidat entre 70% (trois jours et demi par semaine) et 100% du temps de travail.

Le salaire est très attractif !!!

Poste psychologue :

Temps partiel possible, entre 70% (trois jours et demi par semaine) et 100% du temps de travail, salaire selon la convention 66 (3000-3200 euros)

Poste éducateur :

Temps plein, salaire selon la convention 66 (1700-2100 euros)

Adressez vos CV à Liora Crespin crespin.michael@wanadoo.fr

29 mai 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 29 mai 2011

Comment faire porter la voix des militants de la cause autistique?

Autisme Infantile

Que faites-vous le 8 Juin prochain?

Samedi dernier, un mouvement de protestation contre les différentes régressions du dispositif de scolarisation des enfants handicapés dans le cadre de la loi de 2005 était lancé par Handik.

Comme souvent (toujours?), quelques – trop pauvres – groupes de parents se sont mobilisés pour manifester leur colère devant les rectorats.

Il y a deux mois, pour la journée de l’autisme, nous étions peut-être 300 personnes défilant dans les rues de Paris, et, cerise sur le gâteau, un second groupe d’une vingtaine de parents manifestait au Trocadéro…

Nous nous étonnons de ne pas être entendus, de ne pas voir notre cause évoluer favorablement. Moi, je ne suis pas surprise, et j’aimerais ici lancer – de manière volontairement provocatrice – le débat: comment appliquer les basiques du marketing et de la communication à notre cause commune pour être entendus de nos cibles?

La balkanisation tu éviteras

Le nombre d’associations ne se compte plus, chaque enfant touché aura bientôt la sienne… Les collectifs Autisme n’ont de collectif que le nom, puisque quelques associations majeures n’y participent pas, ou que le nombre de participants est infime.

L’autisme et l’organisation est totalement balkanisée, et avec elle certains combats essentiels tels que l’accès de nos enfants à la scolarisation, à l’éducation et à l’autonomie, par des professionnels formés et compétents. Ces combats se diluent, se délitent et deviennent inaudibles.

D’autres combats urgents, tels que la place que réservera demain la société à une nouvelle frange d’autistes adultes éduqués correctement, selon les standards internationaux, ne sont même pas portés au débat (en effet, les adultes autistes Français sont étrangement silencieux).

Un positionnement « lisible » tu privilégieras

J’ai un peu de mal, personnellement, à comprendre quelle association fait quoi au sujet de l’autisme… Si je regarde le thème du sida, je comprends très vite que:

  • Act’up s’occupe du militantisme dur, coup-de poing,
  • Sidaction, joue le rôle de pompe à fric pour la recherche,
  • Aides joue un rôle institutionnel de relation avec les pouvoirs publics, les labos et avec les malades,
  • Sol en Si s’occupe de la problématique enfant/maman/sida.

Je crois, qu’en gros, j’ai fait le tour. Objectivement, si c’est clair pour moi qui n’ai pas le sida, ça doit l’être aussi pour le Ministre de la Santé ou pour le Ministre de la Recherche.

Essayons de faire l’exercice avec la cause de l’autisme:

  • Léa pour Samy, qui était dans le militantisme coup-de poing, est aujourd’hui Vaincre l’Autisme, et récolte des fonds pour la recherche avec la main droite, tout en essayant de maintenir des actions militantes –parfois avec un temps de retard sur le terrain – de la main gauche.
  • Autisme France, je crois, fait le lien avec les pouvoirs publics,
  • Collectif Autisme parle de scolarisation, mais quand une grosse action est lancée par le fer de lance de l’action militante scolaire, Handik, il ne relaie pas le mouvement (sachant qu’avec une base de données de plus de 10 000 signataires de la pétition, il y a quand même de quoi mobiliser les troupes)

Bref, je ne sais pas vous, mais moi, je suis un peu paumée, et encore je n’ai évoqué que 3 organismes.

La visibilité des actions tu privilégieras

Les manifestations, en dessous du millier de personnes, n’ont pas de répercussions. Les visites aux élus, organisées tous les 4 matins par toutes les associations/collectifs/groupes et groupuscules divers et variés, sont inefficaces et nuisent à la clarté du message. Personne n’a entendu parler vraiment de la journée de l’autisme, tout le monde a entendu parler du Sidaction, dommage! Le Sidaction est une machine marketing parfaitement huilée, professionnelle. Le travail de communication est orchestré autour de quelques actions phares et très soutenues.

Si tu es concerné, tu militeras

Ce qui me sidère par-dessus tout, c’est le manque de mobilisation des familles. Je le dis en toute sincérité: une fois que les familles ont obtenu la prise en charge qu’elles recherchent, le renseignement dont elles ont besoin, le coup de pouce sur un sujet ou l’autre, elles disparaissent du circuit militant.

Seule une poignée de parents, les mêmes d’un forum à l’autre, d’une association à l’autre même parfois, se mobilisent, au risque d’ailleurs de créer une nouvelle dictature du discours parental (après le discours psychanalytique dominant, le discours unique du côté des familles touchées), qui parfois va jusqu’à la confiscation des principaux concernés (les autistes adultes eux même).

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil du milieu associatif, bien sûr, mais c’est quand même de l’avenir de nos gosses – nos gosses, dont à part nous personne n’a rien à secouer – dont il s’agit! On ne parle pas ici d’associations de défense de bébés phoques (quoique peut-être les bébés phoques sont mieux défendus que nos bébés à nous)!

Un grand coup, pour une fois tu frapperas!

(Ça, ça ne fait pas partie des basiques, mais il me faut un cinquième point pour retomber sur mes pieds).

Le 8 juin prochain a lieu, à Beaubourg, à Paris, la Conférence Handicap au cours de laquelle sera remis le rapport tant attendu et, selon les bruits de couloir, si décevant du Sénateur Blanc.

Alors voilà une occasion unique: un rapport, un sénateur, Nicolas Himself, des ministres, des médias.

Et si, pour une fois, on frappait un grand coup? Je ne demande pas aux mamans de dire que Strauss Kahn les a violées pour attirer l’attention des médias, ou aux papas d’avouer qu’en fait ils sont bien les géniteurs du bébé de Carla, ou même de celui de Rachida.

Mais on pourrait bien faire un truc amusant, un gros baroud avec pistolets à eau, cornes de brume, sifflets, happenings, invasion de salle, enchaînement aux portes de Beaubourg, baignade à poil dans  la fontaine de Nikki de Saint Phalle – je ne sais pas moi, un truc qui claque, qui pète, qui marque notre énervement profond, notre rage! Un truc où on n’a pas besoin d’être mille pour qu’on en parle. Un truc qui pour une fois rassemble TOUTES les associations!

Alors? Comment faire de ce 8 juin un évènement qui marque le début d’une nouvelle ère du combat associatif autour de l’autisme?

http://autismeinfantile.com/informations/actualites/comment-faire-porter-la-voix-des-militants-de-la-cause-autistique/

29 mai 2011

article publié dans wordpress.com le 24 mai 2011

Handicap à l’école : les parents toujours en colère

Passé au second plan dans la lutte contre le harcèlement scolaire, l’accompagnement des élèves en situation handicap est pourtant loin d’être résolu. Des parents et associations on ainsi manifestés dans plusieurs villes samedi, dénonçant un abandon du gouvernement.

Des AVS à la place des EVS

Les villes changent mais le constat est le même, les enfants handicapés sont trop mal accompagnés.  À Rennes, Bordeaux, ou Toulouse les parents d’élèves et associations d’aide au handicap ont défilés et manifestés devant les rectorats. Regroupés sous le collectif Handik, ils ont ainsi dénoncés « la précarisation et l’appauvrissement du dispositif d’accompagnement Auxiliaire de Vie Scolaire ».

Pour tous, l’accueil et l’accompagnement des enfants est insuffisant. Assuré en majorité par des employés de vie scolaire (EVS), « des personnes recrutées via le Pôle emploi en insertion, ayant des statuts précaires avec des contrats de courte durée, et sans formation spécifique », comme le souligne un des manifestant bretons, l’accompagnement devrait être selon la loi handicap de 2005 assuré par un personnel qualifié en al personne des auxiliaires de vie scolaire (AVS).

Une politique qualifiée de hors- la loi par le collectif Handik puisque le tribunal administratif de Pau, allant dans le sens des associations et parents d’élèves, a demandé à l’État de tenir ses obligations.

Une rentrée appréhendée par les familles

Pour les familles et associations les démarches entreprise par les ministères de la santé et de l’éducation nationale n’augurent rien de bon, ces dernière laissant appréhender une nouvelle diminution des AVS mobilisables.

En effet une circulaire parue en mai au Bulletin officielle établit la mise en place d’un  rapprochement entre autorité académique et responsables des maisons départementales du handicap (MDPH) « afin de mettre en place les outils de régulation des prescriptions, de suivi et d’évaluation des activités des AVS ».

Les MDPH établissant actuellement le projet de vie scolaire de l’enfant handicapé et décidant des conditions d’attribution d’un AVS, les parents craignent une réduction du personnel mis à disposition, du nombre d’heures attribuées, ainsi qu’une diminution de la qualité des enseignements.

http://aujoulet.wordpress.com/2011/05/24/handicap-ecole-les-parents-toujours-en-colere/
29 mai 2011

article publié dans la-Croix.com le 26 mai 2011

La scolarisation des enfants handicapés connaît encore des ratés

Cinq ans après la loi de février 2005, qui imposait une obligation d’accueil scolaire pour les enfants handicapés, le bilan est mitigé.

Chaque lundi, treize élèves de l’Institut médico-éducatif de Montaudin se rend...

(ADRIEN MATTON)

Chaque lundi, treize élèves de l’Institut médico-éducatif de Montaudin se rendent au lycée Rochefeuille à Mayenne pour passer la journée dans une classe d’insertion sociale.

Si le nombre d’enfants scolarisés en milieu ordinaire a augmenté, les associations dénoncent un manque de moyens et une formation insuffisante des enseignants.

C’était en juin 2007 à Tours. Tout juste auréolé de son accession à l’Élysée, Nicolas Sarkozy avait tenu un discours mobilisateur lors du congrès de l’Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei).

« La moitié des enfants handicapés n’a pas accès à la même école que les autres enfants. Nous ne pouvons accepter ce qui n’est rien d’autre qu’une injustice », avait affirmé le chef de l’État. Il disait alors vouloir rendre « opposable » ce droit à la scolarité et donner ainsi la possibilité aux parents d’un enfant handicapé n’ayant pu être accueilli dans l’école de son quartier de saisir la justice.

L’obligation de scolarisation des élèves handicapés

En fait, cette obligation scolaire figure déjà dans la loi du 11 février 2005, qui impose à chaque école, collège, lycée, publics ou privés sous contrat, d’accueillir sans discrimination les élèves handicapés. 

Le principe est que l’élève est, de droit, inscrit dans l’établissement le plus proche de son domicile. Ensuite, il est bien sûr tenu compte de son niveau de handicap. Si ses besoins le nécessitent, l’enfant peut être orienté vers d’autres modes de scolarisation.

Alors que cette question de la scolarisation sera au cœur de la conférence nationale du handicap le 8 juin prochain, le bilan de la loi du 11 février 2005 apparaît en demi-teinte. « Des choses ont été faites mais on est bien obligé de constater que, aujourd’hui, 13 000 enfants restent sans aucune solution éducative et ne sont accueillis ni en milieu ordinaire, ni en milieu adapté », constate Christel Prado, la présidente de l’Unapei.

Au sein du gouvernement, on met en avant le fait que, en cinq ans, le nombre d’enfants handicapés scolarisés est passé de 145 000 à 197 000. En avril, à l’Assemblée nationale, Luc Chatel soulignait que, malgré un contexte budgétaire « difficile », les crédits alloués à l’accueil de ces élèves avaient augmenté de 13 % cette année. 

« Nous allons également créer 500 postes supplémentaires pour accueillir les enfants handicapés, et ouvrir 72 nouvelles classes dans le premier degré, 200 dans le second », ajoutait le ministre de l’éducation nationale.

Moins d’enfants handicapés scolarisés dans le supérieur

Dans une délibération adoptée le mois dernier, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) reconnaît que la loi de février 2005 a contribué à augmenter de « manière significative » la scolarisation des enfants handicapés, tout en constatant que celle-ci diminue fortement au fur à mesure de l’avancée dans le cursus scolaire.

La Halde relève ainsi que, parmi les élèves accueillis en milieu ordinaire, seuls 6 % sont scolarisés en lycée, et que moins de 5 % d’étudiants handicapés sont accueillis dans les universités. 

« Les chiffres du ministère montrent une amélioration mais ne donnent qu’une vision partielle de la réalité car ils ne prennent pas en compte le temps de présence effective à l’école », souligne Christel Prado. « Un enfant qui, par manque de moyens, n’est accueilli que deux ou trois heures par semaine à l’école sera comptabilisé comme un enfant scolarisé au même titre qu’un enfant accueilli à plein-temps, ajoute-t-elle. Pourtant, dans le premier cas, on peut difficilement parler d’une véritable scolarisation. »

Un manque d’auxiliaires de vie scolaire

L’Unapei constate aussi que de nombreux enfants se voient refuser leur entrée faute de pouvoir disposer d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour les accompagner. « Il y a un problème de professionnalisation de ce métier dont le statut reste précaire. Même si elles peuvent être motivées, certaines AVS jettent l’éponge quand elles trouvent un “vrai boulot” », constate Christel Prado. 

Même constat à  l’Association des paralysés de France (APF), où l’on constate que, depuis la rentrée 2010, des centaines d’enfants n’ont pas eu d’AVS. « Mais, dans certains cas, le problème réside surtout dans le manque de formation des enseignants au handicap », explique Bénédicte Kail, responsable du pôle enfance-famille à l’APF. 

« Aujourd’hui, dans beaucoup d’écoles, on refuse systématiquement tous les élèves qui n’ont pas d’AVS alors que, dans certains cas, leur niveau d’autonomie leur permettrait d’aller en cours sans problème. Par exemple, nous avons eu le cas d’une maman dont la fille a fait toute sa scolarité sans avoir eu besoin d’un accompagnement particulier. Et là, le lycée vient de lui dire que sa fille ne pourra pas être accueillie à la rentrée prochaine en terminale si elle n’a pas d’AVS. »

Pour Bénédicte Kail, c’est tout le problème de l’adaptation de l’école qui se trouve posé. « Aujourd’hui, que ce soit au niveau de la formation initiale ou continue, les enseignants n’entendent jamais parler de l’accueil d’un élève handicapé, souligne-t-elle. Rendre l’école accessible, c’est bien sûr augmenter le nombre des AVS mais aussi mener une réflexion plus large sur l’adaptation des méthodes et des outils pédagogiques à la réalité du handicap. »

PIERRE BIENVAULT

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/La-scolarisation-des-enfants-handicapes-connait-encore-des-rates-_NP_-2011-05-26-619088

20 mai 2011

article publié sur le site de vaincre l'autisme

"AFFAIRE SAMY : UN COMBAT POUR LA SCOLARISATION"

Samy est un jeune homme autiste de 20 ans scolarisé en classe ULIS d’un lycée Professionnel. Son parcours est une longue suite de péripéties orchestrée par le désengagement de l’Etat concernant la prise en charge adaptée des enfants autistes.

Pour VAINCRE L’AUTISME, une « prise en charge adaptée » consiste en l’intégration en milieu scolaire traditionnel. Cette intégration représente d’une part un stimulant vital pour la socialisation et d’autre part l’accès indéniable à l’éducation. Néanmoins, Samy, comme beaucoup d’autres personnes autistes, a subi de nombreux revers tels que des périodes de déscolarisation, l’incompréhension récurrente de beaucoup de représentants de l’Education Nationale ou même des tentatives d’exclusion du milieu scolaire.

Nous choisissons de citer le cas de Samy, car malheureusement, les difficultés qu’il rencontre sont le lot commun d’une majorité d’autistes aspirant à une éducation –certes adaptée à leur trouble- mais digne de ce nom !

Voici le récapitulatif du dernier revers en date enduré par Samy :

  • Le 13 janvier 2011, Samy porte des coups à sa professeure de sport, du fait d’une frustration accumulée et mal gérée par cette dernière. Elle avait refusé auparavant l’aide d’une intervenante FuturoSchool pour pallier à son manque de formation sur l’autisme. De plus, malgré les demandes incessantes de ses parents, Samy n’avait pas d’AVS.
  • Suite à cette agression (qui s’est révélée physiquement sans gravité) le Proviseur a interdit (par courrier) l’accès de l’établissement à Samy, afin « de préserver le fonctionnement du service public ». Or, cette décision ne prévoyant aucun délai, échéance, ni voie de recours, elle avait pour but mal déguisé d’exclure Samy définitivement du Lycée.
  •  Devant un tel abus et l’urgence de la situation, le père de Samy a saisi le Juge Administratif en référé par requête du 24 mars 2011 sur les moyens suivants :
    - Seul le Conseil de Discipline avait la compétence pour prononcer une sanction aussi lourde.
    - Une exclusion temporaire prononcée par un chef d’établissement ne peut pas excéder 8 jours.
    - Décision ni datée, ni motivée en référence au règlement intérieur et n’informant pas des voies et délais de recours.
  • Par ordonnance prise en référé du 14 avril, le Juge administratif a reconnu qu’il y avait un doute sur la légalité de la décision du Proviseur. En conséquence, il a suspendu cette décision et a enjoint au recteur « de réintégrer sans délai Samy » dans son lycée. Cette décision intervenant durant les vacances, il a été fait le nécessaire pour que l’Etablissement soit au courant de la prochaine réintégration de Samy. De plus un dispositif d’accompagnement de Samy a été mis en place.
  • Cependant, lors de la rentrée du 26 avril, alors que Samy et sa famille pensaient enfin voir le bout du tunnel, Samy n’est pas retourné en classe, mais s’est vu confiné avec son intervenante (à noter : toujours pas d’AVS) au CDI… Détournement tout à fait illégal de la lettre de l’ordonnance, car si l’accès à son établissement ne lui a pas été refusé, l’accès à sa salle de cours lui a été interdit ! Cette situation perdure jusqu’à ce jour. Les mises en demeures restent inefficaces.
  • Pour sa défense, le Proviseur a invoqué la tenue d’une CDAPH le 3 mai devant statuer sur la scolarisation de Samy, et donc traiter de la réintégration ou pas de Samy. Bien que cette opinion ai parut scandaleuse, au regard de l’ordonnance du 14 avril ainsi que de la décision de l’Inspection Académique du 1er septembre 2010 autorisant Samy à poursuivre sa scolarité pour l’année 2010/2011, nous nous attendions légitimement à ce que ce sujet soit abordé !
  • Entre temps, le 2 mai, le père de Samy a voulu porter plainte au commissariat, pour discrimination du fait de son trouble autistique et en raison de son âge. Cependant, le gardien de la paix a refusé –sur ordre de ses supérieurs- de prendre sa plainte, il a expliqué que la tenue de la Commission le 3 mai faisait obstacle au dépôt de la plainte du père de Samy, étant donné que celle-ci devait statuer sur la scolarisation de Samy. Il n’a pu faire qu’une main courante.
  •  Devant cette illégalité supplémentaire (l’article 15-3 du Code de Procédure Pénale faisant obligation à la police judiciaire de recevoir les plaintes des victimes d'infractions) le père de Samy a déposé plainte devant le Procureur de la République. Il y dénonce, d’une part la non-application de l’ordonnance et d’autre part, le refus de dépôt de plainte.
  • Le 3 mai, malgré les prévisions du proviseur et celle –incongrue- d’un gardien de la paix, il n’en fut rien : la présidente de la CDAPH nous annonça dès le début que le débat serait cantonné à des questions d’allocations et à son orientation future, sans que l’incident de janvier qui avait provoqué une déscolarisation de 3 mois, ne soit discuté. Alors même que ce sujet était justement le plus urgent.
  • Le 11 mai, la notification de la CDAPH vient porter un comble à la situation de Samy ! En effet, celle-ci décide de mettre un terme à son plan de scolarisation, sur la justification que la Commission lui a accordé une Prestation de Compensation du Handicap (PCH). La volonté de la CDAPH est claire : Samy ne retournera plus jamais au lycée.

Pourtant, il faut que les parents de jeunes autistes sachent que selon l’article L122-1 du Code de l’Education : « Tout élève qui, à l'issue de la scolarité obligatoire, n'a pas atteint un niveau de formation reconnu doit pouvoir poursuivre des études afin d'atteindre un tel niveau. L'Etat prévoit les moyens nécessaires, dans l'exercice de ses compétences, à la prolongation de scolarité qui en découle… »

Ainsi l’obligation de scolarisation ne s’arrête pas à 16 ans et la prise en charge éducative doit être possible tant que le jeune adulte n’a pas acquis un niveau de formation apte à l’insérer dans la vie sociale et professionnelle.

On observe ici la carence de l’Etat en la matière, qui au-delà de 20 ans ne veut plus assurer aucune scolarisation adaptée aux jeunes autistes et les envoient vers les CAT pour effectuer des activités d’échantillonnage, de comptage, de conditionnement…souvent peu épanouissantes. En effet, dans cette « affaire Samy » c'est la première fois que l'éducation nationale est confrontée à la problématique de la continuité de scolarisation des jeunes autistes après 20 ans. Alors que le fameux article L 122-1 du Code de l’Education garanti pourtant le droit à la scolarisation sans limite d’âge.

 

Vaincre l’Autisme, consciente de l’urgence d’offrir aux jeunes autistes, les moyens de leur intégration, de leur épanouissement et de leur réussite, agira dans l’esprit de cet article L 122-1 afin qu'une politique de suivi de scolarité soit mise en place par le Ministère de l’Education Nationale pour remplir son devoir selon les textes qui le lui imposent.

CONCLUSION :

Dans l’état actuel des choses, un référé liberté est en cours visant à faire reconnaitre :

  • l’atteinte à l’égalité et à l’égalité des chances dont est victime Samy, car celui-ci est privé de la possibilité de gagner en autonomie et de s’intégrer socialement comme il l’est permis aux autres personnes.
  • la violation du principe de non-discrimination du fait de l’état autistique et de l’âge de Samy.
  • l’atteinte au droit à l’éducation et au droit à la scolarisation car il ne peut aller en classe.
  • l’atteinte à la dignité de la personne humaine parce qu’en tant que personne vulnérable il ressent une souffrance et une détresse encore plus grande qu’une personne « normale » lorsqu’on lui assène chaque jour qu’il doit quitter le lycée, ce sous les yeux de ses camarades. Cette situation est constitutive d’un harcèlement et d’une atteinte à son intégrité psychique.

Ce Référé demande la réintégration au Lycée, au Recteur et à l’Etat de Samy, sous astreinte.

Une fois la requête déposée, la décision du Juge sera normalement connue sous 48 heures…

http://www.vaincrelautisme.org/content/affaire-samy-un-combat-pour-la-scolarisation

19 mai 2011

circulaire interministérielle en date du 15 avril 2011

CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE N°DGS/MC4/DGCS/DGOS/CNSA/2011/146 du 15 avril 2011 relative à la diffusion régionale du corpus commun de connaissances sur l’autisme et les troubles envahissants du développement (TED) par la mise en oeuvre de la formation de formateurs prévue à la mesure 5 du plan autisme 2008-2010.
Date d'application : immédiate
NOR : ETSP1110767C
Classement thématique : Handicapés

http://circulaires.gouv.fr/pdf/2011/04/cir_32984.pdf

Cette circulaire décrit le processus de formation de formateurs confié à l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) en vue de permettre aux professionnels d'acquérir ou d'actualiser les connaissances indispensables pour accompagner les personnes atteintes d'autisme ou de troubles envahissants du développement (TED).

Mis en place au titre de la mesure 5 du Plan Autisme 2008-2010, ce dispositif s'inscrit dans la continuité des orientations politiques définies dès 2005 en matière de prise en charge des personnes atteintes d'autisme et de TED.

L'objectif poursuivi est d'atteindre la formation de 250 formateurs fin 2012 :

  • L'annexe 1 détermine le calendrier des opérations de formation dans chaque région.
  • L'annexe 2 décrit le programme de formation, d'une durée de trois jours.
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