Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

"Au bonheur d'Elise"

23 novembre 2012

Autisme : la révolte des familles est à son comble écrivait Danièle Langloys début 2012 ...

Le mot de la présidente

Chers adhérents et partenaires d’Autisme France,

 

Danièle Langloys

L’actualité de l’autisme, grande cause nationale s’est retrouvée mise un peu en veilleuse, à cause des élections. Nous espérons que la nouvelle majorité sera attentive à l’urgence des problèmes non résolus et des monstrueux retards accumulés depuis plusieurs dizaines d’années.

Des promesses fortes en tout cas ont été faites sur l’inclusion scolaire et l’élaboration pour novembre d’un 3ème plan autisme en partenariat avec le comité national autisme réuni en mars, puis à nouveau en juillet.

Notre souci pour l’heure est double : la rentrée à venir et le sort des adultes.

 

Nombreuses sont les familles qui font remonter jusqu’à notre secrétariat des situations dramatiques : refus d’AVS, refus de redoublement, absence de PPS, exclusion d’ULIS au motif que l’adolescent ne s’est pas adapté alors qu’aucun aménagement n’a jamais été mis en œuvre pour lui, sabotage des rares expériences de scolarisation partagée IME/classe ordinaire ou IME/CLIS, faible place du mot inclusion dans les CLISet ULIS censées pourtant la rendre effective, absence totale de scolarisation dans l’immense majorité des IME, déjà rejetés par les familles pour leur projet éducatif non conforme aux recommandations HAS/ANESM de mars 2012, scandaleux gâchis pour les enfants autistes Asperger et tous ceux susceptibles de faire des apprentissages scolaires à peu près selon les exigences scolaires mais avec 2 ou 3 ans de retard : ce sont la majorité des enfants à qui sont fermées à peu près toutes les portes jusqu’à l’exclusion en IME, ce qui leur vaut d’être rayés des listes de l’Education Nationale, au mépris de la loi de 2005. La fin du parcours, c’est pour certains l’exclusion illégale de l’IME qui ne saurait bien sûr prendre en compte leur spécificité et leurs éventuelles difficultés de comportement largement nées de la méconnaissance de leur handicap, et parfois l’enfermement hospitalier.

La révolte des familles est à son comble* devant tant de violence faite aux enfants, tant d’incompétence et de discrimination.

Pourtant, il est possible de faire autrement et d’accompagner de manière novatrice et efficace des enfantsTED : aussi avons-nous choisi dans ce numéro de vous donner trois exemples, en forme d’espoir pour tous.

 

Nous avons déjà tout dit sur le sort dramatique des adultes : Autisme France a demandé à la HAS d’élaborer des recommandations de bonnes pratiques pour eux. Madame Létard a reconnu dans son rapport que tout restait à faire pour eux : il ne suffit pas de le faire, il faut passer à l’acte : diagnostiquer les adultes là où ils sont, réparer les années de maltraitance, contrôler les établissements qui les accueillent, leur donner les moyens de former leurs personnels et augmenter le taux d’encadrement, les sortir de l’hôpital où ils alimentent majoritairement les statistiques de contention et d’isolement, et subissent de lourdes médicamentations, parfois jusqu’au coma. Leur souffrance est inacceptable.

L’année 2012 a commencé avec de grands espoirs : il reste encore quelques mois pour les concrétiser. Nous attendons.

 

Danièle Langloys, Présidente
et le conseil d’administration d’Autisme France

* mis en gras par mes soins (jjdupuis)

 

Publicité
Publicité
23 novembre 2012

Un autre regard sur le handicap autistique : le cas des Etats-Unis

Une comparaison édifiante France - Etats-Unis présentée au congrès d'Autisme France
En gros 30 ans de retard du côté français et un coût économique et social incroyable :

http://www.autisme-france.fr/offres/file_inline_src/577/577_A_15249_3.pdf

23 novembre 2012

Autisme : les premiers espoirs d'une thérapie ultra-précoce

Autisme: les premiers espoirs d’une thérapie ultra-précoce LDD tangle_eye/morguefile
 
Une étude américaine originale laisse entrevoir de nouvelles possibilités d’actions thérapeutiques. A condition de pouvoir agir très tôt et que les parents collaborent.

L’autisme (ou plus précisément les troubles du spectre autistique – TSA) est une entité éminemment complexe. Elle fait l’objet de multiples débats et controverses quant à sa définition, ses origines et ce que doit être sa prise en charge thérapeutique. Il n’y a pas si longtemps (disons jusque dans les années 1980), une conception psychanalytique prévalait, du moins parmi les pays où la psychanalyse occupait encore une place importante dans le champ de la psychiatrie. Elle laissait entendre, schématiquement, que l’autisme (on ne parlait pas encore des TSA) était une des conséquences de trouble relationnels très précoces ayant existés entre la mère et l’enfant malade. Outre qu’elle ne fournissait aucune thérapeutique efficace cette approche avait pour conséquence notable de culpabiliser durablement les mères concernées et, plus généralement, les parents.

De nouveaux espoirs

Le développement d’un regard plus «biologique» sur les causes premières de ces pathologies a eu pour effet de bouleverser les conceptions des techniques thérapeutiques qui pouvaient être mises en œuvre pour aider les enfants atteints et, par voie de conséquence, leur entourage. C’est dans ce contexte que s’inscrit la publication des résultats préliminaires obtenus par une équipe de chercheurs de la Yale Child Study Center, Yale University, et du Koegel Autism Center, Santa Barbara (Californie). Leurs travaux sont exposés dans le Journal of Developmental Disorders Autisme. Ils fournissent, après d’autres développés dans le même esprit, de nouveaux et solides espoirs.    

Ces chercheurs ont travaillé sur un programme de traitement très précoce des TSA; un programme comportant à la fois des activités ludiques ciblées en fonction des troubles des enfants mais qui, aussi, a pour particularité  d’impliquer les parents. Dirigée par Fred R. Volkmar et Pamela Ventola les chercheurs expliquent que leur programme entraîne des modifications cérébrales chez les enfants concernés et qu’il permet d’obtenir chez ces derniers des améliorations significatives dans le comportement, la communication et la fonction cérébrale. Ils soulignent aussi de ce fait la nécessité d’une prise charge précoce des TSA.

Les résultats suggèrent que les systèmes cérébraux contrôlant la perception d’autrui et de l’extérieur répondent bien à ce type de thérapie comportementale précoce. Cette thérapie a été développée à l'Université de Californie. Elle a trois particularités principales : elle nécessite la formation des parents, utilise le jeu à des fins de motivation et a été adaptée pour être mise en œuvre auprès de très jeunes enfants, à partir de l’âge de deux ans. En pratique cette approche soulève donc la délicate question de l’opportunité d’un diagnostic précoce ; le plus souvent (et au mieux)  ce diagnostic n’est en effet porté qu’entre l’âge de trois à cinq ans.

Des images pour prouver les avancées

Les chercheurs américains ont, de manière originale, eu recours à l’IRM pour objectiver les évolutions dans l'activité cérébrale des deux enfants et qui avaient  suivi cette approche thérapeutique. Le Dr Pamela Ventola avait pour sa part préalablement identifié les objectifs comportementaux distincts pour chaque enfant. Puis elle avait  travaillé à renforcer leurs compétences de manière à la fois ciblée et ludique. Les chercheurs expliquent que ces enfants montrent des améliorations dans le comportement et qu’ils sont aujourd’hui capables de parler à d'autres personnes. De manière objective les examens par IRM et électroencéphalographie révèlent une activité cérébrale accrue dans les régions du système nerveux central connues pour être directement impliquées dans la  perception et la communication avec autrui.

On observera (avec raison) que ces résultats n’ont été obtenus que sur deux enfants, ce qui limite bien évidemment les extrapolations que l’on peut en faire. Pour autant ils fournissent des bases crédibles justifiant leur développement. Les chercheurs américains poursuivent ainsi leur recherche à plus grande échelle, et ce auprès de soixante enfants. Leur approche est certes fondée sur une conception homogène de cette pathologie;  mais elle nécessite toutefois une prise en charge adaptée et bien spécifique de chaque enfant. C’est dire que les TSA sont bien des pathologies particulières. Elles peuvent être perçues comme ayant des manifestations plus ou moins similaires mais elles ont pour origine une somme de dysfonctionnements multiples touchant les perceptions que ces enfants ont du monde extérieur à eux.

C’est dire aussi que loin d’être standardisée (ce que les tenants de la psychanalyse lui reprochent généralement), cette nouvelle approche thérapeutique des TSA se doit impérativement de prendre en compte les particularités individuelles. Elle doit aussi, autre considérable défi, parvenir à trouver les moyens de porter un diagnostic le plus précoce possible, ce afin d’augmenter les chances de succès. Il faut enfin impliquer au mieux les parents des enfants concernés pour qu’ils participent eux aussi directement à ce programme thérapeutique. On peut imaginer que ceci ne constituera pas le plus grand obstacle à vaincre pour que ces enfants parviennent à mieux s’ouvrir au monde qui les entoure.

23 novembre 2012

Des chercheurs de Montréal renversent l'autisme chez la souris

article publié dans LA PRESSE


Jeudi 22 novembre 2012 | Mise en ligne à 12h03

Une équipe de chercheurs des universités McGill et de Montréal ont identifié un mécanisme crucial en cause dans l’autisme, et sont mêmes parvenus à renverser les symptômes de la maladie chez des souris adultes, lit-on dans une étude qui vient de paraître dans Nature.

La découverte concerne spécifiquement des protéines nommées neuroligines, qui jouent un rôle très important dans la formation des synapses, c’est-à-dire les connections entre les neurones qui permettent à un signal de se transmettre d’un neurone à l’autre. On savait depuis quelques années qu’une ou des mutations des gènes responsables des neuroligines causaient souvent l’autisme, mais on ignorait de quelle manière tout cela fonctionnait.

L’équipe menée par Christos Gkogkas, chercheur postdoctoral à McGill, a donc conçu des souris auxquelles il manquait un gène, celui de la protéine 4E-BP2, qui interfère normalement avec les ARN-messagers de certaines protéines — l’ARN-messager étant la forme sous laquelle les «recettes de protéine» conservées dans le noyau ont transportées jusqu’aux parties de la cellule (les ribosomes) qui fabriquent des protéines. Plus précisément, 4E-BP2 empêche la cellule de «traduire» l’information de l’ARN en protéine. Ce «frein» biochimique ayant été enlevé, les souris de M. Gkogkas se sont donc mises à produire des quantités anormalement grandes de certaines protéines, dont les fameuses neuroligines.

Ces souris ont toutes montré des comportements dans la lignée de l’autisme, c’est-à-dire (grosso modo) des comportements répétitifs et une faible propension à entrer en contact avec autrui. Et en examinant leurs cerveaux au microscope, les chercheurs ont constaté que la surproduction de neuroligines avait en quelque sorte «surconnecté» les neurones entre eux — surconnection que l’on soupçonnait déjà d’être derrière l’autisme.

Pour être encore plus sûr de leur coup, les chercheurs ont également administré à leurs souris un médicament qui se fixe sur une partie du mécanisme de traduction de l’ARN-messager, de manière à compenser pour l’absence de la protéine 4E-BP2. Et non seulement cela a-t-il réglé le problème de l’hyperconnection entre les neurones, mais en plus le «traitement» a fait disparaître les symptômes de l’autisme chez les souris ! L’équipe de M. Gkogkas a aussi obtenu les mêmes résultats en utilisant de courts brins d’«ARN interférant» conçus pour empêcher la «traduction» du gène des neuroligines.

Il faut cependant préciser, a insisté auprès de Nature le directeur du groupe de recherche dont fait partie M. Gkogkas, Nahum Sonenberg, que l’on est encore loin d’un traitement de l’autisme. Le médicament qui a «guéri» les souris est en effet beaucoup trop toxique pour être utilisé sur des humains, et il y a un très grand nombre de mutations qui causent l’autisme (chacune représentant environ 1 % des cas). Il demeure possible que ces mutations causent toutes l’autisme par un mécanisme commun, ce qui permettrait de toutes les traiter de la même manière, mais ce n’est pas encore démontré.

22 novembre 2012

L'autisme livre un secret


Mise à jour le mercredi 21 novembre 2012 à 14 h 28 HNE
Représentation d'un neurone. À l'extrêmité, il est possible d'apercevoir les synapses. Représentation d'un neurone. À l'extrêmité, il est possible d'apercevoir les synapses.  Photo :  iStockphoto

Un lien central entre la protéinogénèse et les troubles du spectre autistique (TSA) a été découvert par des chercheurs de l'Université McGill et de l'Université de Montréal.

Cette découverte, dont le détail est publié dans la revue Nature, ouvre la voie à de nouvelles pistes de recherche qui permettront peut-être de comprendre les origines de l'autisme et même de le traiter.

La protéinogénèse est le processus par lequel les cellules produisent les protéines. Elle influe sur tous les aspects du fonctionnement de la cellule et du corps humain.

Les présents travaux menés sur des souris montrent que la production anormalement élevée d'un groupe de protéines neuronales, appelées neuroligines, entraîne des symptômes similaires à ceux observés chez les personnes qui présentent des TSA.

Ces travaux montrent aussi qu'il est possible de corriger les manifestations autistiques à l'aide de composés qui freinent la protéinogénèse ou de thérapies géniques ciblant les neuroligines.

Les travaux

Les chercheurs ont utilisé un modèle murin dans lequel un gène contrôlant l'initiation de la protéinogénèse avait été supprimé. La production de neuroligines a augmenté chez les souris étudiées. La synthèse anormale de neuroligines a provoqué une hausse de l'activité synaptique, ce qui a affecté l'équilibre entre l'excitation et l'inhibition synaptique des cellules cérébrales des rongeurs.

Le saviez-vous?Les neuroligines jouent un rôle important dans la formation et la régulation des jonctions synaptiques établies entre les cellules neuronales et le cerveau, en plus d'être essentielles au maintien de l'équilibre de la transmission d'informations d'un neurone à l'autre.

Des chercheurs avaient découvert en 2003 que des mutations de neuroligines étaient présentes chez les personnes souffrant de TSA. Le mécanisme moléculaire qui en est la source demeurait toutefois inconnu.

Les équipes québécoises sont les premières à établir une corrélation entre le contrôle traductionnel des neuroligines et la fonction synaptique altérée en lien avec les comportements autistiques chez les souris.

« Nous avons réussi à inverser les symptômes similaires aux TSA chez les souris adultes. Dans un premier temps, nous avons réduit la protéinogénèse en utilisant des composés conçus au départ pour traiter le cancer. Ensuite, nous avons utilisé des virus ne pouvant se répliquer pour freiner la synthèse excessive de neuroligines. » — Christos Gkogkas, auteur principal de l'étude
L'autisme en bref...
  • Un enfant sur 155 souffre de troubles du spectre de l'autisme.
  • Les symptômes de l'autisme apparaissent en général avant l'âge de trois ans.
  • Le trouble se manifeste quatre fois plus souvent chez les garçons que chez les filles.
  • Les TSA se caractérisent par un spectre, associé à des symptômes d'intensité faible à élevée, s'accompagnant d'un comportement répétitif et de difficultés liées à l'interaction sociale, à la communication et à l'apprentissage.
  • Le diagnostic nécessite un certain nombre de mesures et d'outils de dépistage.
Publicité
Publicité
22 novembre 2012

Colloque AUTISME 2012 au sénat - le jeudi 6 décembre 2012

information publiée sur le site de Madame Françoise Laborde, sénatrice de Haute Garonne
autisme senat colloque 061212
Le 6 décembre 2012, au Sénat
Un colloque pour une grande cause nationale sur laquelle je suis souvent sollicitée, l'autisme sera à l'honneur, durant ces débats.

En savoir plus sur le programme et l'invitation

Organisé avec Mme Annie David, Présidente de la Commission des lois du Sénat, Mme Valérie LETARD, Sénatrice du Nord, et moi-même, ce colloque sera largement ouvert aux associations, aux familles, aux personnes autistes, aux responsables des établissements d’accueil, au corps médical,…

Après avoir dressé un constat de la situation, les échanges seront consacrés aux axes suivants de réflexion :
  • Un meilleur dépistage à tous les âges.
  • Une meilleure intégration : école, secteur médicosocial,SESSAD, IME, quels accompagnements ?
  • Emploi, logement, autonomie,vieillissement ? Les initiativesdes associations foisonnent, comment la collectivité peut-elle les accompagner et prendre le relais ?
  • La souffrance des proches et sa reconnaissance …
Cette journée se tiendra le jeudi 6 décembre 2012, au Sénat, salle Clemenceau.
Inscriptions :
par mail       colloque-autisme@senat.fr
par fax         01 42 34 37 63

En savoir plus sur le programme et l'invitation
22 novembre 2012

Journée du handicap à Vincennes - 1er décembre 2012

information publiée sur le site de la ville de Vincennes (94)

Journée du handicap

Le 1 décembre 2012

Forum, conférences, ateliers, parcours et démonstrations… Samedi 1er décembre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, la Ville et ses partenaires se proposent de sensibiliser chacun d’entre nous aux réalités du handicap. Une invitation placée sous le signe du respect des différences.

Contribuer à changer le regard sur les personnes handicapées, faire connaître les associations vincennoises œuvrant pour les personnes handicapées et/ou familles d’enfants handicapés, informer sur les aides possibles pour les personnes handicapées : autant d’objectifs qui sont au cœur de cette journée pratique, ludique et solidaire pour le handicap.

Organisé avec le Comité consultatif Tout Handicap et avec le soutien de nombreux partenaires, l’événement se propose de répondre à la fois aux attentes des personnes handicapées et de s’adresser à l’ensemble des habitants.

Tout au long de la journée, un forum réunira différents stands animés par les professionnels qui interviennent pour les personnes handicapées : en matière de vie quotidienne (Clubs Loisirs découvertes, Nouvel Horizon, Domusvi, AVAD, Unafam, Meuphine, Jaccede), de logement (Pact de Vincennes, ergothérapeute avec Escavie), d’emploi (direction des ressources humaines de la Ville, ESAT Le Trait d’Union-Institut du Val-Mandé, Sameth 94), de sport et de culture (associations O’Daas, Cercle d’escrime de Vincennes, Vincennes Plongée Passion, association SESAME bibliothèque numérique, Club Micronet Vincennes, Groupe des aphasiques d’Île-de-France), d’accompagnement (service social de la ville de Vincennes, Institut du Val-Mandé, Association des Paralysés de France, APEI Les Papillons Blancs de Vincennes, AGIRCARRCO).

Parallèlement, plusieurs conférences jalonneront la journée ainsi que des mises en situations et des démonstrations, avec la présence notamment de champions handisport d’escrime ou d’athlétisme.

Samedi 1er décembre, „de 9h30 à 17h, Hôtel de ville
53 bis, rue de Fontenay - voir sur le plan

Conférences et animations

  • Présentation des missions de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de 10h à 11h, salle Aimé-Mireur (hôtel de ville)
    par Mme Cardinal.
    Vous souhaitez vous renseigner sur l’accès au droit et les aides disponibles pour les personnes handicapées ? La MDPH vous informe sur l’actualité législative, les prestations ainsi que les étapes de la demande d’aide.
  • Animations autour du sport, de 11h à 12h30, salle des fêtes
    - Démonstration d’escrime handisport par le Cercle d’escrime de Vincennes, en présence de Robert Citerne, escrimeur handisport français qui s’est forgé l’un des plus importants palmarès mondiaux de l’escrime en fauteuil.
    - Parcours de basket-fauteuil proposé par l’association O’DAAS (Objectif diversification autour d’actions de sensibilisation).
  • Concert à 14h30, salle des fêtes
    par le Groupe des aphasiques d’Île-de-France.
    Venez à la rencontre de cette chorale composée de personnes atteintes d’aphasie (pathologie du système nerveux entraînant, entre autres, des troubles du langage), qui trouvent dans le chant un véritable traitement thérapeutique.
  • Conférence : Avoir un frère ou une sœur handicapé, quels enjeux, quel accompagnement ? de 15h à 16h30, salle Aimé-Mireur :
    par Céline Bruntz, psychologue clinicienne.
    Grandir avec un frère ou une sœur différent(e) de soi du fait du handicap suppose une construction différente de la fratrie classique ainsi que des difficultés de communication.
    Comment faire face à ces obstacles ? Quel comportement adopter ?
  • Et toute la journée, salle des fêtes :
    - Parcours cécité proposé par l’association O’DAAS : mettez-vous dans la peau d’un déficient visuel et tentez le parcours dans le noir, en présence de Aladji Ba, athlète malvoyant, et son guide, Denis Augé (médaillés de bronze au 400 m aux Jeux paralympiques de 2000 et 2004 et aux championnats du monde 2002).
    - Parcours fauteuil pour tenter de comprendre les difficultés quotidiennes auxquelles une personne en fauteuil doit faire face.
    - Atelier braille et jeux.
    - Exposition d’œuvres des enfants de l’institut médico-éducatif Bernadette-Coursol, proposée par l’association Les Papillons blancs de Vincennes.

À noter, le Centre médico-psychologique situé au 6, avenue P.-Brossolette proposera aussi le 1er décembre de 10h à 17h une journée portes ouvertes.
Parallèlement, l’auditorium de Cœur de ville accueillera, de 14h à 17h30, un colloque professionnel proposé par l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) du Val-de-Marne sur le thème "Mieux vaut penser le changement que changer le pansement".

Le saviez-vous ?
Dans le cadre d’actions de sensibilisation au handicap et en partenariat avec la Ville, l’Association des Paralysés de France intervient en novembre dans 7 classes de cours moyens à Vincennes afin de permettre aux enfants de prendre conscience des difficultés que peut rencontrer une personne à mobilité réduite.

22 novembre 2012

Conférence gratuite à Saint-Thibault des Vignes (77) le 13 décembre 2012

Dépistage et prise en charge précoces des troubles du spectre autistique
Comment diagnostiquer dès 18 mois, pour quelles interventions précoces ?

Organisée par AURA 77.

Avec la participation de :

Docteur Nadia CHABANNE, Pédopsychiatre, Hôpital Robert Debré

Docteur Sophie BADUEL, Psychologue,
Assistante du Professeur Bernadette ROGE,
Université de Toulouse, CERESA

Jeudi 13 décembre 2012
de 13h30 à 17h00
Centre socioculturel Marc Brinon
Rue des vergers 77400 Saint-Thibault les Vignes

Conférence gratuite
Inscription obligatoire avant le 10 décembre 2012

Voir le programme ICI

Et pour s'inscrire c'est tout simple via l'imprimé en ligne => GO !

22 novembre 2012

Congrès d'Autisme PACA le mardi 2 avril 2013 à Six-Fours

Affiche-congres-autisme paca-2013-mail

Le congrès d'APACA se déroulera salle Malraux à Six-Fours le mardi 2 avril 2013.

Le thème : "Autisme et communication"

En présence & avec la participation du Dr Monica Zilbovicius, marraine de l'association.

21 novembre 2012

"Freud sous coke" : l'influence de la drogue sur le père de la psychanalyse

article publié sur le site culturebox

Sigmund Freud en 1932.

Sigmund Freud en 1932. © AP/AP/SIPA

Sigmund Freud n'est pas le seul à s'être enthousiasmé en son temps pour les propriétés de la cocaïne. Mais sa longue addiction à cette drogue a influencé les thérapies et les théories du père de la psychanalyse, soutient David Cohen dans "Freud sous coke", qui paraît mercredi prochain chez Balland.

Freud, déjà accro à la cigarette et aux cigares, achète son premier gramme à 28 ans en espérant trouver des usages thérapeutiques de la cocaïne, notamment en tant qu'anesthésiant, et ainsi faire une découverte qui lui apporterait gloire et fortune, écrit l'auteur britannique, psychologue et membre de la Royal Society of Medicine. 

David Cohen n'est pas le premier à évoquer l'addiction du "médecin de l'âme" à la cocaïne. Mais il explore davantage les conséquences de cette "béquille" de Freud sur l'élaboration de ses théories.

La coca était une substance populaire à son époque
A la fin du XIXe siècle, les feuilles de coca étaient populaires parmi les élites européennes et américaines et utilisées en pharmacologie pour se donner un coup de fouet et soulager toutes sortes de maux, rappelle l'auteur.

Des publicités reproduites dans le livre vantent le "Vin tonique à la coca du Pérou", "la cocaïne pour soigner le mal de dent" ou "pour éliminer les pellicules et fortifier les cheveux"...

Très vite, Freud en consomme de plus en plus, l'expérimente sur sa fiancée, ses amis, certains de ses patients, comme remède pour soigner les complications gastriques, la nymphomanie, la dépression ou encore la migraine. Il devient accro et ingèrera de grandes quantités de cocaïne pendant une quinzaine d'années, raconte l'auteur.

'Freud sous coke' de David Cohen

"Freud sous coke" de David Cohen © Editions Balland

Freud, "candidat parfait à l'addiction"
L'auteur soutient que l'épisode "cocaïne" n'est pas, comme certains semblent le penser, une erreur de jeunesse, mais un élément capital dans son élaboration de la psychanalyse.

David Cohen explore ainsi dans cet essai à la fois historique et polémique les zones d'ombre et les fragilités du personnage qui en font le candidat parfait selon lui pour l'addiction: dépressif, obsessionnel, sexuellement réprimé et malheureux.

Il examine les influences de la drogue sur "L'interprétation des rêves" de Freud et assure que la cocaïne y a joué un rôle important, tente de cerner l'emprise de ces substances dans l'élaboration des théories freudiennes.

L'auteur dresse aussi à la fin de l'ouvrage un panorama des liens qui existent entre drogue, psychologie et psychiatrie, parle entre autres de l'émergence du LSD, des narcotrafics et des politiques anti-drogue.     

"Freud sous coke" de David Cohen (Editions Balland - 416 p. - 23,90 euros - Parution le 24 novembre)

21 novembre 2012

Vivre Avec l'Autisme, quel Avenir ? par Scania de Schonen

Scania de Schonen

AUTISME France 17 novembre 2012

Vivre Avec l’Autisme, quel Avenir ?

Les recommandations de la Haute Autorité de Santé

Scania de Schonen, Laboratoire de Psychologie de la Perception, CNRS-Université Paris-Descartes

 

 

Accès au document très intéressant : ICI

et pour les pressés :

"CONCLUSIONS

le mieux qu’on puisse faire :


1. Pour commencer avant 4 ans : type Early Start Denver Model (ABA contemporain adapté au développement avec réponses pivots et essais discrets). Y compris analyse fonctionnelle pour comportements problèmes.

Pour commencer à 5 - 6 ans : ABA contemporain avec ou sans réponses pivots. Y compris analyse fonctionnelle pour comportements problèmes.

La scolarisation composée avec l’ABA contemporain est bénéfique. Les études montrent que l’organisation des interventions en milieu scolaire est possible et bénéfique.

2 . Selon l’âge, le diagnostic et le bilan: interventions spécifiques y compris les thérapies cognitivo –comportementales -TCC -(ex : anxiété ), et analyse fonctionnelle pour comportements problèmes.

3. Nécessité de formation universitaire du superviseur , des spécialistes et des intervenants qui doivent être formés aussi à l’intervention qu’ils utilisent.

4. Surveiller régulièrement tous les aspects médicaux, dentaires et ophtalmologiques avec des praticiens qui sachent examiner ces enfants."

21 novembre 2012

Journée scientifique université Paris Descartes le 1er décembre 2012

Information publiée sur le site de l'université Paris Descartes

Cette journée scientifique présentera les recherches de l'équipe "Psychopathologie du Développement: Autisme et handicaps" dirigée par le Pr.J.L. Adrien 

 
Elle est organisée par le Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé (Université Paris Descartes-EA 4057) et aura lieu à le :

  • Samedi 1er décembre 2012
    à l'Institut de Psychologie (Boulogne-Billancourt)
    Amphi Anzieu (sous-sol), 9h00-17h30.

 
Cette journée est en accès libre, ouverte aux étudiants avancés, enseignants-chercheurs et professionnels.

Téléchargement du Programme de la Journée

21 novembre 2012

"Histoire d'un conte défait" par Michel Onfray (éclairage sur la vraie histoire de Bruno Bettelheim)

Bruno-Bettelheim

Je vous livre le début (jjdupuis) :

"La plupart préfèrent les légendes qui sécurisent aux vérités qui angoissent. Mais cette façon de se laisser envahir par le mensonge apaisant sous prétexte qu’un plaisir ici et maintenant est préférable à un déplaisir qui conduirait plus tard à une jouissance supérieure et authentique signe assez notre époque vautrée dans l’hédonisme trivial. Les légendes activent en l’homme sa part infantile, régressive, son goût de croire aux histoires. Elles flattent en chacun la passion du Père Noël. Elles disent la préférence du mythe et des contes sur l’usage de la raison raisonnable et raisonnante.

La psychanalyse fournit un fort contingent de personnages qui prennent leur désir pour la réalité et flattent le goût du Père Noël. Je viens de terminer la lecture de Bruno Bettelheim ou la fabrication d’un mythe. Une biographie de Richard Pollak et n’en suis pas revenu de découvrir combien cet homme que la légende présente comme un déporté ayant vécu l’horreur des camps et souhaité composer dans son Ecole Orthogénique l’inverse des condition de détention qu’il avait connues a menti, falsifié, affabulé, se révélant sur ce point un digne émule de Freud – avec lequel il prétend avoir travaillé, ce qui ne fut pas le cas…"
=> l'article dans sa totalité ici

 

21 novembre 2012

Formation TEACCH organisée par la FEGAPEI

Stratégies éducatives pour adultes avec autisme : le programme TEACCH

Vous souhaitez connaitre le fonctionnement cognitif particulier des adultes avec autisme, les différents profils, et apprendre les stratégies d’enseignement envisageables pour permettre à la personne de mieux vivre au quotidien, d’apprendre des nouvelles compétences, de développer des domaines essentiels comme la communication et le comportement social.

Objectifs pédagogiques

  • Comprendre les caractéristiques cognitives de la personne avec un trouble autistique
  • Délivrer un enseignement individualisé, adapté aux personnes avec autisme
  • Favoriser l’apprentissage et la qualité de vie de la personne en s’appuyant sur l’adaptation de l’environnement à travers des repères spatio - temporels
  • Approfondir les domaines d’enseignements tels que le développement cognitif, l’autonomie, le comportement, la communication et les interactions sociales

Contenu

Jour 1

  • Conférence sur les caractéristiques de l’autisme et introduction à l’enseignement structuré
  • Conférence sur l’enseignement structuré et l’évaluation
  • Scénario : faire une évaluation
  • Conférence sur la structuration physique de l’espace
  • Scénario : travail sur la structuration physique Conférence sur l’utilisation de l’emploi du temps

Jour 2

  • Scénario : faire un emploi du temps
  • Conférence : structuration visuelle des activités
  • Scénario : créer des tâches visuellement structurées
  • Conférence sur les systèmes de travail/ d’activités
  • Scénario : créer un système de travail/ d’activités

Jour 3

  • Conférence et scénario sur la gestion des comportements
  • Conférence et scénario : créer des activités hors de la table

Jour 4

  • Conférence et scénario sur la communication
  • Conférence et scénario sur les stratégies d’enseignement

Jour 5

  • Conférence et scénario sur les loisirs et les compétences sociales
  • Quiz d’auto-évaluation
Les + de la formation
  • Conférences par thème (traduction simultanée)
  • Nombreux exercices pratiques (Ateliers : travaux pratiques et discussions en petits groupes)
  • Délivrance d’une attestation TEACCH pour le stagiaire
  • Formation UNIQUE en France sur l’éducation structurée de la division TEACCH
  • Formation animée par un spécialiste de l'autisme (Pro Aid Autisme)

Détails de la formation

Public :

Tout professionnels intervenant auprès d’adultes autistes en structure médico-sociales, sanitaires et éducatives, parents d’adultes autistes

Durée :

3 jours ou 5 jours

Coût par personne :

900 €* pour 3 jours, 1 200 €* pour 5 jours

Dates et tarifs => voir site FEGAPEI

 

*Nets de taxes
21 novembre 2012

Autisme : agir tôt chez l'enfant permet des progrès

Par figaro iconAdélaïde Robert-Géraudel - le 13/11/2012
Une équipe américaine vient de montrer qu'une intervention précoce sur le développement d'enfants atteints de troubles autistiques améliore non seulement les compétences sociales mais modifie aussi leur activité cérébrale.

Une méthode d'intervention mise au point par l'équipe de Sally Rogers et Geraldine Dawson, de l'UC Davis MIND Institute en Californie (1) vient de faire ses preuves sur une petite population d'enfants atteints de troubles autistiques. L'intervention a amélioré à la fois le langage, le quotient intellectuel (QI), le comportement adaptatif et les compétences sociales des enfants.

La méthode dont il est question a été baptisée «modèle Denver d'initiation précoce» (Early Start Denver Model, ESDM). «C'est une intervention intéressante car elle est très hétérogène. Elle associe une approche comportementale avec un travail sur le développement ainsi que sur l'imitation», explique Eric Lemonnier, psychiatre responsable du Centre Ressources Autisme de Bretagne du CHU de Brest.

L'intervention a été réalisée par les professionnels de santé et relayée à la maison par les parents. Elle était à la fois précoce (initiée entre 18 et 30 mois) et intensive: 20h par semaine pendant deux ans. Elle comprenait des activités visant à augmenter la motivation à entrer en relations avec les autres et un entraînement particulier: celui de la reconnaissance des visages de quatre personnes de l'entourage de l'enfant (père, mère, frère ou sœur, thérapeute).

Un effet sur le fonctionnement du cerveau

Les chercheurs ont mené l'étude auprès de 48 enfants atteints d'autisme ou de troubles envahissants du développement non spécifiés. La moitié a bénéficié de l'ESDM, l'autre a été prise en charge avec une méthode traditionnelle.

A la fin de l'étude, des photos de visages féminins et d'objets (des jouets) ont été présentées aux deux groupes ainsi qu'à des enfants non autistes. Leur activité cérébrale (électro-encéphalogramme, EEG) était enregistrée.

Les enfants pris en charge de manière classique ont présenté les anomalies EEG de perception, d'attention et de traitement de l'information typiques des enfants atteints de troubles autistiques. A l'inverse, les enfants pris en charge par l'ESDM ont présenté une attention que les auteurs jugent, à l'électro-encéphalogramme, «normalisée». Aux modifications de l'EEG étaient corrélées une amélioration des comportements sociaux. Un résultat qui n'est «pas très surprenant», juge le Dr Eric Lemonnier. «Mais l'étude est élégante et il est parfois très difficile de prouver des évidences».

Vrais progrès et vraies limites

L'étude, publiée en ligne dans le Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry est encourageante mais ne doit pas cependant véhiculer de faux espoirs. «Elle montre que lorsqu'un enfant est repéré très précocement il faut intervenir et que lorsqu'on intervient, ça marche», commente le Dr Lemonnier. «Mais il est sans doute exagéré de parler d'activité cérébrale normalisée. On obtient, après l'ESDM, une activité du même type que celle d'un enfant non autiste, mais poussée à l'extrême. C'est un effet de l'entraînement. On ne normalise pas, on ne traite pas, on entraîne, sur un élément précis».

En outre, le spécialiste tient à souligner que ce type d'intervention, très précoce, se heurte à la difficulté actuelle de repérer les enfants concernés. «Je connais très peu de spécialistes capables de diagnostiquer un enfant autiste à 18 mois comme c'est le cas dans cette étude, précise le Dr Lemonnier. Aujourd'hui, en France, on identifie un enfant à risque autistique entre 24 et 30 mois». Des travaux sont en cours pour trouver des signes diagnostiques plus précoces.

(1) La méthode a fait l'objet de deux livres co-écrits par Sally Rogers, Geraldine Dawson et Laurie Vismara. L'un est à destination des professionnels de santé et l'autre, intitulé «An Early Start for Your Child with Autism : Using Everyday Activities to Help Kids Connect, Communicate and Learn», à destination des parents.

21 novembre 2012

Guide de scolarisation : enfant TED ou autiste publié par l'association Vaincre L'Autisme

Ce guide - développé par VAINCRE L’AUTISME grâce à la générosité du public, de ses partenaires, de ses adhérents et des familles concernées - a pour objectif de vous aiguiller et de vous soutenir dans les démarches de scolarisation de votre enfant TED ou autiste. Afin de faire respecter les droits de vos enfants, ce document vous renseigne également sur les démarches à suivre en cas de déscolarisation.

  Guide de scolarisation

 
21 novembre 2012

L'autisme, une explication de l'intérieur

Merci à mon amie Iman Chaïr, pour cet article. Effectivement la description des ressentis et du fonctionnement de la personne autiste vue de l'intérieur est intéressante. Je le ressens clairement dans les réactions de ma fille très instinctives ... cela explique aussi assez naturellement son aisance avec les animaux chiens ou équidés surtout et son attachement particulier vis-à-vis des peluches que l'on a d'ailleurs éliminées progressivement car trop "accaparantes" ...
Plus difficile à suivre la théorie des origines exprimées dans l'article ... Mais pourquoi pas ?!? Cela fait partie de la problématique des énigmes où chacun y va de sa propre explication. On peut aussi facilement imaginer que mes connaissances soient limitées sur la question.
Mais à la réflexion, le développement du cerveau sur le mode classique actuel étant perturbé chez une personne autiste, on peut très bien imaginer qu'il se fasse sur des bases plus primitives ou anciennes (jjdupuis)

article publié sur le site ATTALA

L’autisme, une explication de l’intérieur (fr)

November 6, 2012 By

English version

a. La perception infinie

Plutôt que de conclure à un manque d’empathie, un manque de compréhension du monde, un déficit de la communication, ou, même, comme il a souvent été évoqué, un besoin d’arrêter un monde qui va trop vite, il faut accepter de comprendre les symptômes. Les autistes ne vivent pas dans un autre monde, ils ne vivent pas dans un monde à côté, mais oui, ils voient le monde différemment. Ce n’est pas le monde qui va trop vite et qu’ils tentent d’arrêter, comme il a été suggéré, mais c’est bien leur perception sensorielle du monde qui est trop rapide et trop détaillée.

Leur ouïe, par exemple, mais les autres sens fonctionnent sur le même modèle, n’est pas meilleure, mais elle est constante. Cela signifie que si les autistes sont gênés par les sons, ce n’est pas parce qu’ils les entendent mieux, mais parce qu’ils les entendent tous, et surtout, tout le temps. En fait, un son très lointain nous parvient toujours, mais il est si affaibli que chez les personnes dites normales, il est automatiquement trié dans le tiroir des bruits de fond.
Chez un autiste, pour caricaturer, aucun bruit n’est un bruit de fond. Pour classer un son dans la catégorie bruits de fond chez une personne normale, il faut plusieurs choses : premièrement, ce doit être un son affaibli, et/ou deuxièmement, ce doit être un son qui revient souvent, donc un son qui a été traité dans le passé.
C’est là où est toute la différence : pour la sensorialité autiste, il n’y a que l’instant. C’est la perception de l’instant dans sa totalité qui est traitée par le cerveau, et ce, à chaque instant, instant après instant. Ceci a de nombreux avantages (perception réelle et non perception erronée), perception automatique du détail, originalité de la pensée, mais aussi, particulièrement à l’heure actuelle et de plus en plus, de nombreux inconvénients. Le cerveau est en surcharge. Les stimuli sensoriels sont partout, omniprésents. Non, le monde ne va pas trop vite pour les autistes, il est seulement surchargé.

Si une personne normale possède la capacité de mettre en bruit de fond la musique d’un centre commercial, la personne autiste n’en a globalement pas la possibilité (à moins de stratagèmes divers, comme le balancement ou ses dérivés). Son cerveau va être occupé à traiter ces informations, et comme elles ne sont généralement pas les seules (flux constant d’informations lumineuses/visuelles, odeurs et modifications atmosphériques), il est clair qu’il y aura peu de place pour les autres activités, ou même pour une simple clarté d’esprit, et que la personne autiste aura tendance à fuir ces situations.

Cela explique aussi pourquoi une personne autiste est négative au changement et l’exemple de l’horloge est très parlant dans ce cas. Pour les personnes normales, le bruit de l’horloge que presque chacun a chez soi est inaudible, à moins d’y prêter l’oreille, ou d’écouter. Pour l’autiste, écouter et entendre sont deux idées identiques. Alors le son résonne à chaque seconde. Evidement, il est capable d’apprendre, et au bout de plusieurs semaines, il aura appris à ne plus s’y intéresser. Si maintenant, vous changez d’horloge, il lui faudra à nouveau plusieurs semaines pour parvenir à mettre ce son en sourdine. Vous ne le remarquez peut-être pas, mais la vie est faite de son, d’odeurs, de textures et de lumière. L’autiste, qui perçoit le monde tel qu’il est, sans sourdine instinctive a besoin plus que quiconque, de la quiétude du monde pour penser et agir. Si les stimuli sensoriels changent sans arrêt, son cerveau, tout occupé qu’il est à traiter le changement, ne peux plus fonctionner convenablement pour le reste.
Ainsi, un enfant autiste qui déménage mettra plusieurs semaines ou plusieurs mois avant de se réhabituer aux sons des objets de sa maison, même si les meubles n’ont pas changés, la résonance est différente, et chaque son attirera son attention.
Cet exemple est clair, mais il en va de même pour les autres sens, à différents degrés selon les individus. Dans une société très bruyante, très riche en lumières, en odeurs, en textures, cette particularité du cerveau est évidement souvent un handicap.

Cette particularité explique beaucoup du comportement autistique. Elle explique pourquoi la communication est difficile, car le cerveau pense de manière sensorielle, donc à la vitesse de la lumière, et ne fait aucune traduction intérieure. Toute traduction est un effort supplémentaire, et elle se fait lentement. Le cerveau autiste ne parle pas. Il est ainsi beaucoup plus rapide, mais en apparence non communiquant. La communication est uniquement sociale, elle n’est pas évidente, et elle est contre-nature. C’est comme si la lumière devait ralentir, pour cela, il faudrait la piéger entre deux miroir. C’est cela que l’autiste doit faire pour communiquer, et cela est bien possible, si tant est que le cerveau ne soit pas saturé d’informations qui le forcent à fonctionner tout seul.

b. Le monde sans limites

Le cas de la théorie de l’esprit est également compréhensible. Vu de l’extérieur, il est très bizarre, mais vu de l’intérieur, il l’est moins. L’autiste « sent » le monde. Cette façon de l’appréhender lui en retire ses limites. Quand vous sentez un fruit, l’odeur pénètre en vous, un peu comme si vous le mangiez. Si vous le mangez, le fruit entre vraiment en vous, et il devient vraiment une partie de vous. Pour l’autiste, c’est pareil. Le monde entier est une partie de lui, puisqu’il ressent à l’infini. Ainsi les autres sont lui, et il est les autres, instinctivement, la limite n’est pas évidente, et elle doit-être apprise, et, de plus, tandis que la communication commune de l’autiste est moins instinctive, cette façon de ressentir le monde et les autres individus lui permet en fait d’entrer en communication sensorielle avec lui, comme une sorte de télépathie.
De nombreux animaux fonctionnent ainsi – n’y voyez rien de « primitif » -, et les bébés humains le font également. Il est d’ailleurs admis que les bébés n’ont pas conscience d’être une personne limitée avant l’âge approximatif de neuf mois. Il est également admis qu’ils sont des éponges à émotions. Ils ressentent, ils communiquent. Sans communiquer, certains animaux savent instinctivement et très rapidement ce que l’autre pense. Ceci existe chez les personnes dites normales dans les situations de crise, il suffit d’un regard bref pour communiquer. L’autre connaît notre pensée et notre action future et peut ainsi agir en conséquence. On transmet une image par le regard, et cette image fait ressentir nos propres sentiments à l’autre : les barrières tombent.

Ainsi, dans le test de la théorie de l’esprit que j’ai évoqué avant, le fait que l’autiste réponde que le chocolat est dans le réfrigérateur est un manque de théorie de l’esprit, vu de l’extérieur. Vu de l’intérieur c’est en fait justement une communication. L’autiste a communiqué sans rien dire, avec le petit garçon, car la communication orale est un ralentissement. Il ne vous répond pas ce que le petit garçon sait, il répond ce que lui sait, ou plutôt ce qui est. Son cerveau à pensé, c’est-à-dire, il a vu : le chocolat dans le réfrigérateur, le chocolat dans le placard. Ces deux images sont très rapides, pour penser avec des images que le petit garçon ne voit pas ce qu’il voit, c’est différent, il faut presque immédiatement avoir recours au mots. Un peu comme si je vous disais : concentrez-vous : vous ne voyez pas une horloge, vous ne voyez pas un canapé, vous ne voyez pas une table basse, vous ne voyez pas une télévision, vous ne voyez pas un tapis. Vous êtes contraints de voir les choses dans votre tête, et de vous dire que vous ne les voyez pas. Il n’est pas possible de voir que l’on ne voit pas, c’est insensé. Comme le cerveau autiste pense en images, et réagit rapidement, en répondant en images, à une question comme celle là, il aura plus tendance qu’une personne normale à répondre ce que lui voit, et à tenir pour établi que la communication entre le petit garçon et lui était faite et connue de tous.

Cependant, il est clair qu’une personne autiste adulte avec une intelligence normale réussira normalement ce test, et saura très bien répondre hors de son point de vue. De ce fait, le problème de la théorie de l’esprit n’explique en rien l’autisme, mais le fait que les autistes, en règle générale, aient plus de difficultés avec ce genre de test peut s’expliquer par leur autisme.

Tout ceci nous amène à un point : il est totalement faux de prétendre que les autistes n’ont pas d’empathie, et je crois que beaucoup d’autistes soufrent de cette description car ils ne s’y reconnaissent pas. Ils ont la même approche concernant les émotions des autres individus que pour le reste du monde. Ils les sentent, et ainsi, ils les vivent exactement comme ce qu’ils perçoivent de la personne. Ces sentiments que la personne autiste perçoit, provenant d’une autre personne, devienne ses propres sentiments.

Cela provoque deux choses : d’une part un nouveau surdosage de sensations, et d’autre part, une apparente subtilité moindre, car ils ressentent bien ces émotions, ils ne les voient pas et encore moins se les décrivent avec des mots, et il est bien connu que nous sommes moins rationnels sur nos émotions lorsque nous les ressentons que lorsque nous avons pris du recul dessus. Le surdosage de sensations les pousse également à éviter ces situations, ce qui provoque, vu de l’extérieur, le fameux manque d’intérêt pour les émotions des autres.

C’est ainsi que s’explique le célèbre évitement du regard. Les autistes n’évitent pas le regard parce qu’ils sont fabriqués ainsi, mais bien parce qu’il leur est désagréable. Il ne leur est pas désagréable à cause de son mouvement potentiellement rapide comme certains 1′ont évoqué, mais bien parce qu’ils rentrent dans l’intimité profonde d’une personne qui leur est plus ou moins étrangère, comme l’odeur du fruit, ils deviennent cette personne, car ils ressentent ce qu’elle ressent, et que ce sentiment, en plus d’être trop riche, les met mal à l’aise. C’est un peu comme sentir le fruit avant de le manger, là, c’est comme sentir les émotions avant de tuer. L’image peut paraître grotesque mais elle ne l’est pas, car c’est exactement ce qui se produit dans le monde animal, particulièrement à l’état sauvage: regarder dans les yeux est signe d’attaque, et de mort. En évitant le regard l’autiste dit : je respecte ce que tu es, et je ne te veux pas de mal. Violer l’intimité, c’est déjà tuer l’autre, et pour l’autiste, regarder dans les yeux, c’est violer l’intimité, car s’il le fait, il ressent ce que l’autre pense.

c. Manque d’empathie ou intimité ?

C’est bien là tout le problème. De nos jours, on confond respect de l’intimité et manque d’empathie. Aujourd’hui, pour combler notre propre vide d’émotions, on aime à regarder et détailler celles des autres tant et tant que s’en est devenu la norme. C’est une sorte de pornographie des émotions. Les gens ne se sentent vivre que s’ils expriment leurs émotions, et s’ils regardent les émotions des autres ; ils coupent leur intimité, car ils ont peur de vivre trop en eux-mêmes. Il faut avant tout s’assurer que l’on est pas fou, que les autres sont comme nous, et à force de vivre la vie des autres, personne ne vit plus rien.
Dès qu’ils s’approchent de l’émotion individuelle, on appelle cela dépression. Effectivement, il faut bien une phase de dépression, de désespoir, c’est-à-dire de remise en question métaphysique, il faut sortir des émotions des autres, pour pouvoir être soi-même, penser et ressentir. Cette maladie mortelle, ce désespoir, en prendra quelques uns, mais elle est nécessaire, sinon personne ne vit. En vérité, les gens qui savent être seul font peur, car ils renvoient l’individu que nous sommes à sa propre solitude, que lui ne peut supporter. C’est ici un grand paradoxe chez l’être humain, il est un animal social, mais le passage dans la solitude lui est nécessaire s’il veut vivre lui-même, comme son intelligence le lui demande. Or cette intelligence individuelle est une intelligence perceptive, et non communicante, c’est une élévation philosophique personnelle et individuelle, comme elle a si bien été décrite par Socrate à travers l’allégorie de la caverne. C’est aussi l’image européenne du labyrinthe : l’élévation individuelle est indispensable à la compréhension de ces chemins enchevêtrés dont la carte, pieds à terre, est insaisissable. Le héros que nous sommes essaiera pourtant, et se retrouvera face à la créature terrible au centre du labyrinthe (le désespoir, aux sens Kierkegaardien du terme, ou la dépression, dans son habit moderne), et, soit il sera tué, soit il s’élèvera alors, et deviendra lui même un individu.

Søren Kierkegaard

Søren Kierkegaard

Søren Kierkegaard, sans doute le philosophe le plus important des temps modernes…

Conclusion

L’autiste est un homme sauvage, un homme non domestiqué, et un homme qui ne peut pas être domestiqué. L’autisme peut se regarder à travers la sensorialité particulière des autistes. Un peu comme un ordinateur. Aussi performant qu’il puisse être, si toutes ses entrées sont utilisées, il sera saturé et effectuera chaque opération lentement, si tant est qu’il ne “bogue” pas… L’autiste se balance pour déconnecter ses ports, se défaire de certaines tâches et ainsi être opérationnel, au moins pour lui-même. Dans la société moderne, toujours plus riche en stimuli sensoriels et en changements, l’autiste est malade, et il n’est pas étonnant, que la proportions des personnes aux symptômes autistiques augmente. L’autiste dit : laissez-moi tranquille, arrêtez ce tohu-bohu! Ce n’est pas le monde qui va trop vite, se sont les stimuli sensoriels inutiles qui sont trop présents, trop riches, mais aussi les humains, qui sont trop nombreux.

C’est en effet cette sensorialité envahissante et cette pensée sensorielle qui est commune à tous les autistes. L’autiste communique avec le monde, et avec les êtres humains, mais en silence, et tout l’attire, à chaque instant. C’est pourquoi l’autiste ne regarde pas plus les personnes que les objets. Pourquoi le devrait-il ? Les personnes sont-elles vraiment tellement plus intéressantes ? Et pourquoi le seraient-elles ? À quoi bon ? Que va-t-il leur communiquer s’il n’a pas lui même observé le monde à sa facon avant ? Car il ne s’agit pas seulement de communiquer, mais il s’agit aussi de savoir quoi. L’autiste ne communique pas facilement (avec des mots) pour communiquer, car ce genre de communication lui demande trop, alors il parvient à faire cela que s’il a vraiment quelque chose à dire.

L’autiste n’est pas fait pour apprendre par les autres. Il est fait pour apprendre tout seul, à travers ses sens. Il est instinctivement un original. L’autre n’est pas directement source d’apprentissage, en tout cas pas plus qu’un objet, ou qu’un système. Il n’apprendra pas ce qu’on lui dira, il est nouveau au monde. Il est sauvage.

Oui, à la fois cette non-domestication, et ces particularités neurologiques, mais aussi et surtout cette sensorialité particulière, semble provenir du dernier « vrai » chasseur cueilleur européen (vous le savez, dans ma bouche, cette comparaison n’est pas négative), avant la véritable hybridation, c’est-à-dire avant que la civilisation et l’auto- domestication de l’homme ne commence à apparaître.
L’adjectif d’homme sauvage n’est aucunement péjoratif, et inversement l’apparition de la civilisation n’est pas en soi négative, elle a été nécessaire, comme nous tenterons de l’expliquer par la suite.

Cela n’engage que moi, mais je pense que le cerveau autiste est en quelque sorte décalé par rapport au cerveau néanderthalien. Le cerveau moderne dit classique est plus petit, est au centre des possibilités néandertaliennes, lors de l’hybridation, et après son équilibrage, seules les caractéristiques les plus nécessaires ont été conservées, dans la plupart des cas. Cependant, dans les cerveaux un peu plus gros, mais aussi surtout dans les gènes, ont subsisté des éléments de la morphologie neurologique néandertalienne, et ces éléments reviennent parfois, surtout lorsque les gènes de la taille et/ou du développement du cerveau le permettent. C’est ainsi que je pense en toute sincérité que le néandertalien type, avant hybridation, était, non pas directement autiste comme aujourd’hui, mais il était un génie, comme on le voit apparaître chez certains autistes à l’heure moderne. Ces autistes qui calculent instinctivement, par exemple, ont souvent par ailleurs de lourds handicaps et même paradoxalement une déficience mentale, car leur cerveau est à peu près de la même taille qu’un cerveau moderne, et il a donc fallu élaguer des capacités vitales.
Je pense que la communication des néandertaliens étaient plus sensorielle, bien qu’ils aient eu, bien sûr, le langage. Je crois seulement qu’ils y avaient moins recours qu’aujourd’hui. Le langage n’est pas si instinctif qu’on peut le croire. Le fait de créer un langage entre un groupe de personne, oui, mais il n’y a pas de langage universel avec lequel nous naissons. Dès qu’un groupe se forme (groupe d’adolescents, couple, famille, région, pays), le langage se modifie et le groupe acquiert peu à peu un langage plus intime, avec des mots que lui seul comprend. C’est un fait bien connu en linguistique, et ce fait là, tout universel qu’il est, semble bien être instinctif. Le langage est donc très intimiste, et de ce fait, très limité. Comment communiquer par les mots avec un autre groupe qui ne parle pas comme vous ? C’est terrible. Je crois que la perte du langage sensoriel, dit autistique, à cause de l’hybridation, mais la conservation de son instinct, est l’une des causes de l’apparition de l’art, de la musique et de la civilisation en Europe.

L’autiste est donc lui aussi, un néandertalien tronqué, mais qui laisse apparaître des caractéristiques néandertaliennes que les humains dit normaux n’ont pas. Parfois, l’apparition de ces caractéristiques entraine la perte d’autres, qui sont nécessaires. Pour faire un autiste, il faut des gènes néandertaliens. Il peuvent être très ancien, ou récents (hybridation moderne africain/européen). L’autisme européen, d’apparition très ancienne, est généralement plus stable (syndrome d’Asperger ou autisme de haut niveau), l’autisme dont l’origine de l’apparition est plus récente a une plus grande tendance à être instable.

20 novembre 2012

France Inter, radio de propagande à la gloire de la psychanalyse

Quand le service public fait de la propagande…

Je ne devais pas faire un article aujourd’hui… Mais hélas j’ai pensé à cette fameuse journée que France Inter, radio du service public, consacrait à Freud.

 

 

Il n’a pas été question d’autisme.

N’empêche, j’ai d’abord été sidérée que Freud ne soit présenté que de manière favorable.

Je trouve qu’il est malhonnête de dire des mensonges en les assénant sans laisser la moindre place au doute, sans que l’auditeur ait la possibilité de remettre en question ce qui est dit.

Je trouve qu’il est malhonnête de conditionner des gens à des fausses croyances. En fait j’appelle tout simplement cela de la propagande.

Je trouve plus que douteux la participation de Jean-Claude Ameisen à l’émission « La tête au carré » alors qu’il a été par le passé très critique vis à vis de l’approche psychanalytique de l’autisme.

 

Mes ressentis

Ce que je ressens aujourd’hui c’est… Du manque de respect, je me sens trahie et je crois que je n’attends définitivement plus rien de ce pays.

Je ressens peut-être la même chose que ce que ressentirait une personne subissant une dictature détruisant sa famille, et qui entend à la radio une émission (ou plutôt des émissions) à la gloire des dictateurs, sans aucune possibilité de critiquer.

J’ai juste la nausée….

Des centaines de milliers de personnes ont souffert, et souffrent du monopole des pratiques psychanalytiques, qui règne encore et toujours en France, décimant des familles…. Car laisser un autiste sans prise en charge efficace conduit à des vies dévastées.
Aujourd’hui, leur souffrance est probablement aggravée, si ils ont eu connaissance de cette journée « noire ».
Le plus comique, c’est que c’est l’année de l’autisme.
Comique n’est pas le mot… Mais je suis trop cynique et amère ce soir pour en trouver un autre.

Et au fait… quelle est la raison de cette propagande ? Cette mise en condition à croire que la psychanalyse est rayonnante, que les psychanalystes sont soudés ?

J’ai ma petite idée…

20 novembre 2012

France Inter, Freud, Val et les autres ...

Mardi 20 novembre 2012
 

drapeau_francais.gif   Malédiction ! Je suis sûr qu’ILS le font exprès. Ce n’est pas possible autrement. ILS ont décidé de me gâcher la retraite. ILS me provoquent, ILS me cherchent. ILS ne savent plus quoi inventer pour me pourrir la vie. J’avais décidé de ne m’occuper que de mon jardin et de ne poster que les suites de la série « aphorismes, etc. ». Mais là, ILS sont allés trop loin. LEUR dernière trouvaille en date ? Organiser une journée entière de propagande, sans le moindre contradicteur, sur France Inter, radio du service publique financée, en partie, par nos (mes) impôts.

Au moment même où la HAS se montre très critique vis-à-vis de la psychanalyse et où l’on décrète l’autisme Grande Cause Nationale 2012, France Inter, toujours avec un siècle de retard sur cette question, semble décréter la psychanalyse, comme vous pourrez le voir dans un « détournement d'affiche » dans les documents qui suivent, Grande cause Nationale de l’an… 1912 !!!

Cette initiative (et c’est un signe des temps très encourageant, inimaginable il y a seulement 10 ans) a suscité beaucoup de réactions indignées, au point que le Médiateur de la station a cru bon demander à Philippe Val (le sieur qui expulsa Siné de Charlie Hebdo suite à une chronique de celui-ci à propos du fils Sarko ; le sieur mis à la tête de Radio France par le Président de mari de sa grande copine Carla, elle-même grande freudolâtre devant l’Éternel) de s’en expliquer, ce qu’il a fait de façon hallucinante en arguant, entre autres choses du même calibre, que les attaques contre la psychanalyse provenaient des gens que la liberté dérangeait et en tenant ce genre de propos : «  Le livre noir de la psychanalyse, un livre d’ailleurs à tonalité … avec des auteurs, disons assez louches… Euh… plutôt marqués à l’extrême-droite et une extrême-droite qui ne sent pas toujours très bon, mais apparemment cela n’a choqué personne », déclaration qui risque de lui coûter un procès en diffamation de la part des auteurs, pas le moins du monde d'extrême droite, de cet ouvrage paru aux éditions des Arènes sous la direction de Catherine Meyer, quoique le fait d'être proche de l'extrême-droite, parti légal qui fait 15% aux élections n'est pas considéré comme diffamatoire par la jurisprudence. La chambre de la presse est très libérale sur les appréciations politiques.

Encore un exemple de ce que j’avais appelé « Le pouvoir (pas le mois du monde occulte) des psychanalystes. »

 

Je ne peux m'empêcher de relever le "niveau" argumentatif du sieur Val lorsque, pour se défendre de ne pas avoir invité des contradicteurs, il demande si, au cas où il aurait organisé une journée consacré à Darwin, « l'autre grand génie du siècle » (Val dixit), il aurait dû inviter aussi des créationnistes. Vous rendez-vous de l'énormité? Darwin et Freud d'un côté, génies scientifiques incontestables, les créationnistes et les anti-freudiens de l’autre… Lamentable ! 

Je vous invite donc à prendre connaissance des « pièces à conviction ».

En premier lieu, le lien vers la page officielle de France Inter.

Puis, pour commencer, un très bon résumé de l’affaire, plein de liens que je vous conseille de prendre le temps d’ouvrir (dont l'enregistrement des propos de Val)

Une autre contribution intéressante.

Le post où figure l'affiche détournée dont je vous parlais.

La réponse de l'un des auteurs du Livre Noir.

Un chouette article dans la presse belge.

 

Affaire à suivre....

20 novembre 2012

Lettre de Dominique Yvon au Président de la République

article publié dans Médiapart

20 novembre 2012 Par Mercuriali

 

Monsieur le Président de la République

Je m'appelle Dominique Yvon. Je suis père de trois enfants porteurs de troubles envahissant du Développement, à différent niveaux de handicap cognitifs.
Je suis aussi physicien chercheur et membre du Kollectif du 7 janvier.
Depuis maintenant 7 ans, nous (notre famille) mettons en oeuvre, avec le soutien d'une association locale, un accompagnement educatif, sur base TEACCH, pour nos jumeaux, nos enfants les plus en difficulté.
Ces accompagnements ont été financés essentiellement sur nos salaires (ceux de ma femme et moi), avec néanmoins un soutien de l'AEEH très partiel.

J'apprend que un troisième plan autisme est en cours d'élaboration.
Je constate que les deux précédents ont eu bien peu d'impact sur la réalité de l'accompagnement des enfants jeunes et adultes autistes en France.
Un exemple parmi tant d'autres résumés par le Rapport Letard: il n'existe pas dans mon département de scolarisation permettant d'envisager une insertion professionnelle, pour mes deux jumeaux, en fin de parcours primaire.

J'apprend que les "usagers" ne sont pas représentés dans la commission plan autisme.
• Aucune personne adulte porteuse d'autisme: pourtant il en existe de très compétentes au bureau de l'association SATEDI par exemple.
• Aucun représentant d'association de parents. Pourtant par exemple, pas plus tard que ce week-end, le congrès de Autisme France réunissait plus de 1300 personnes. Cette association représente une centaine d'associations partenaires spécialisées dans l'accompagnement de personnes TED. Ses représentants sont très compétents.

Pourtant lorsque on entend réformer la réglementation des ?taxis?, les représentants des personnes impliquées sont convoqués, et participent aux négociations en tant que partenaires actifs et écoutés. On parle de concertation.

Que doit on comprendre?
Je ne vous apprend pas l'image déplorable qu'à la France à l'international en matière d'autisme (Condamnation du conseil de l'Europe).
Je ne vous apprend pas l'état désastreux des accompagnements pratiqués en France dans le domaine de l'autisme (Rapport Létard, Recommandations de la HAS).
Je ne vous apprend pas la rigidité extrême de nombreux professionnels de santé et haut fonctionnaires lorsque on parle de réformer les pratiques autour de l'autisme en France.

Tout ceci démontre que l'on ne peut confier aux seuls professionnels et haut fonctionnaires, à l'oeuvre depuis toujours, le soin d'organiser la réforme des pratiques autour de l'autisme en France.
Il est indispensable que cette réforme soit bâtie autour des besoins et avec les principaux intéressés, les personnes porteuses d'autisme et leurs parents.

Personne ne dit que c'est facile:
• Il est nécessaire de réformer rapidement la distribution des budgets utilisés à l'accompagenement de l'autisme en France, pour les rendre plus efficaces.
• Il est nécessaire de former une grande partie des personnels médicaux et médico-sociaux aux méthodes éducatives modernes.
• Il est nécessaire de changer les pratiques de l'Education Nationale Française vers une inclusion des enfants handicapés.

Personne ne dit que c'est facile. Mais c'est indispensable.
Et pour cela une volonté forte doit être impulsée par l'état dans l'intérêt des personnes porteuses de TED.

Oserez-vous faire le nécessaire?
Je l'espère.

Très Sincèrement
Dominique Yvon

Publicité
Publicité
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 397 946
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité