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"Au bonheur d'Elise"
formation
23 janvier 2015

Comment obtenir et maintenir la certification BCBA ou BCaBA ?

Information publiée sur le site d'Olivier BOURGUEIL : ABA : Principes et applications

Extrait :

"Février 2013 :

Encore de nouvelles règles à venir ... Voir la newletter de février 2013.

Je tente de tout faire apparaitre dans le tableau ci-dessous.

A noter aussi que pour les supervisieurs, le curriculum est aussi disponible.

 

Octobre 2012 :

Nouvelles règles concernant la supervision. Elles se mettent en place progressivement et seront définitivement obligatoires à partir du 31 décembre 2014.

Tous les détails dans la newsletter de septembre 2012 du BACB.

En résumé, un superviseur BCBA/BCBA-D devra :

- suivre un module de formation supplémentaire (accrédité par le BACB) sur les compétences liées à la supervision

- passer un module d'entrainement en ligne sur le site du BACB (disponible sur le site en septembre 2013) - ce même module devra être validé par le supervisé, avant le début de la supervision

- suivre 3 heures de crédits d'éducation continue (CEUs) sur les compétences des superviseurs.

 

Dans le tableau suivant est représentée la séquence par laquelle quelqu'un désirant être certifié doit passer :

(Tous les détails sont disponibles sur le site du BACB : www.bacb.com, ils sont susceptibles de changer)

tiret VIVRE FM

Lire la suite de l'article sur le site d'Olivier BOURGUEIL

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22 janvier 2015

Autisme : appel à projets équipements, lieux d'accueil pour adultes

=> Sur le site de la Fondation Orange

Depuis 1991, la Fondation Orange soutient la cause de l’autisme. Par ses actions elle participe à une meilleure connaissance de l’autisme et à l’amélioration des conditions de vie des personnes autistes et de leur famille.

Chaque année la Fondation Orange lance des appels à projet avec des thématiques phares.
Pour le 1er trimestre 2015, la Fondation Orange souhaite concentrer son action sur l’accueil des personnes adultes autistes.

Vous êtes en cours de création ou d’extension d’un établissement pour adultes autistes ou vous avez des projets d’équipement d’établissements, vous pouvez déposer un projet à la Fondation Orange.
Pourront être déposés les projets concernant :

  • L’équipement ou l’aménagement de structures pour adultes : Les équipements doivent être clairement identifiés, répondre aux besoins de la population accueillie, leurs usages précisément expliqués, les objectifs clairement définis. L’équipement doit contribuer à favoriser les capacités adaptatives (autonomie personnelle ou sociale, communication et socialisation), les activités physiques et les apprentissages. Les structures peuvent être aussi des structures de loisirs spécialisées dans l’accueil de personnes autistes. Pour des équipements nécessitant des connaissances techniques ( ex : les équipements numérique) une formation doit être prévue.
  • Pour les nouveaux établissements, la formation et la supervision des équipes :
    • Les formations doivent être en lien avec l’évolution des connaissances et les recommandations de la HAS et de l’ANESM).
    • La formation demandée doit être complémentaire à la formation prévue et apporter un complément significatif, une supervision peut être prévue.
    • Le plan de formation devra être joint à la demande.

Ces équipements doivent participer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec autisme, être en support de leurs activités quotidiennes et permettre d’augmenter le panel des activités des lieux d’accueil. Les projets doivent aussi avoir une finalité en terme d’apprentissage et favoriser une ouverture vers l’extérieur.

  • dépôt du dossier au plus tard le vendredi 20 février 2015
  • comité de sélection le jeudi 16 avril 2015

 

ATTENTION ! N’oubliez pas de valider vos dossiers !

22 janvier 2015

Rappel : Autisme & nouvelles technologies le 16 mars 2015 à Paris - Espace Reuilly - Gratuit !

Autisme & nouvelles technologies : le projet MICHELANGELO
Journée organisée par l'ISIR - Institut des systèmes intelligents et de robotique, l'UPMC Sorbonne universités, l'IFRH - Institut fédératif de recherche sur le handicap et l'AP-HP - Assistance publique Hôpitaux de Paris, en collaboration avec le CRAIF
le 16 mars 2015 à Paris (Espace Reuilly, 21 rue Hénard, 12ème)
Journée gratuite, inscription obligatoire.
Le programme
Inscription en ligne

Le programme -> autismenouvelletechno_1
Inscription en ligne

1 novembre 2014

Une journée de formation continue sur l'autisme, offerte par l'association Autisme Charente-Maritime

article publié sur le site de l'association Autisme Poitou Charentes

Le : 31 oct 2014 - 14:49

C'est une grande première.
Mercredi 5 novembre à partir de 8h30, plus de 200 personnes de l'Education Nationale (instituteurs, professeurs de collèges et lycées, Auxiliaires de Vie Scolaire,
Psychologues et médecins scolaires...) du département vont bénéficier d'une journée de formation continue sur l'autisme​,​
offerte par l'association Autisme Charente​-​Maritime :

​MIEUX COMPRENDRE L'AUTISME : POUR UNE SCOLARISATION ET UN ACCOMPAGNEMENT ADAPTE​S
par EDI Formation.
L'association Autisme Charente​-​Maritime prend en charge intégralement les frais de cette formation.
La Ville de Rochefort met à disposition gratuitement la salle de l'Auditorium du Palais des Congrès.
L'inspection ASH (Adaptation et Scolarisation des élèves Handicapés) a largement diffusé cette information​

C'est un véritable succès ! Si bien que Monsieur Bordignon, l'inspecteur ASH, a pris contact avec les services du palais des congrès pour envisager la retransmission dans
une autre salle.​:​t rop compliqué à mettre en oeuvre, il a du se résoudre​à limiter les inscriptions.
A l'heure où l'on nous parle du 3ème plan autisme qui reste concrétement insuffisant, voilà une action​partenariale bien concrète, qui permettra de lever le voile sur un
handicap encore méconnu.​
Les 2 jours qui précèdent, la formation "autisme et problèmes de comportement" à destination des parents​, des professionnels libéraux et des institutions​, fait également le plein.
L'Autisme et les troubles apparentés touchant 1 personne sur 100 à 150, il y aurait en Charente-Maritime environ 4000​personnes autistes.
Les "dommages collatéraux" atteignent donc un grand nombre de personnes : parents, fratrie, école...​et la vie des familles est fortement bouleversée.
Une des​première​s​des difficultés rencontrée​s​par les parents est de faire accepter son enfant à l'école... seuls 15 à 20% des enfants avec autisme sont en effet scolarisés,
alors que 70% ne présentent aucune déficience intellectuelle.

Pour plus d'informations :
http://autisme-charente-maritime.blogspot.fr/search/label/C.a%20FORMATIONS
http://web17.ac-poitiers.fr/ASH/?formation-autisme
http://ediformation.fr/
Une petite vidéo sympa et courte pour voir que l'autisme n'est pas toujours ce qu'on croit (même si ce n'est pas toujours cela non plus)
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-petit-journal/pid6515-emis...
Et des films incontournables qui ont fait le buzz
"Le Cerveau d'Hugo" passé sur France 2 http://www.youtube.com/watch?v=6ASAHKoFqVQ
et "Le Mur, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme" de Sophie Robert http://www.dragonbleutv.com/documentaires/2-le-mur-ou-la-psychanalyse-a-...

​Bien cordialement​

Sandra RONDET
Présidente Autisme Charente-Maritime
Adresse postale :
AUTISME CHARENTE-MARITIME
37 Rue Pujos
17300 ROCHEFORT

Tél. : 06.98.80.53.94
http://autisme-charente-maritime.blogspot.fr/
Page FACEBOOK : https://www.facebook.com/Autisme17

24 octobre 2014

CHU Limoges - Recrutement de 60 assistants d'éducation en autisme

Publication sur le site du CHU de Limoges

 

Dans le cadre du 1er centre expert autisme français (Intervention intensive précoce pour tous enfants dépistés avant 5 ans dans la Région).

Compétences requises
  • Un bon contact avec les très jeunes enfants
  • Un esprit créatif et dynamique
  • Des capacités d’expression « théâtrale »
  • Une capacité d’observation objective et d’organisation.
  • Diplomatie, tact et empathie pour gérer des interactions intimes avec la famille et avec les aidants professionnels (crèche, assistante maternelle…)
  • Permis B (Déplacements sur les lieux de vie)
Métiers concernés

AMP ; Aide Soignante ; TISF ; Aide Puéricultrice ; CESF ; Moniteur Educateur ; Educateur de jeunes enfants ; Educateur Spécialisé ; Psychologue…

Chaque professionnel exercera dans le cadre de cette mission des compétences spécifiques à son domaine de formation et d’expertise.

Caractéristiques particulières :

  • lieu d’exercice : milieu de vie de l’enfant
  • ce poste correspond à une mise à disposition
  • maintien du salaire du poste d’origine

Candidatures à adresser à :

CHU de Limoges

A l’attention de M. Michel SENIMON

Directeur du personnel, des relations sociales et de la formation / Direction des Ressources Humaines

2 av. Martin Luther King

87042 LIMOGES Cedex

ou par mail : florence.baudry@chu-limoges.fr

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24 octobre 2014

La formation est essentielle info publiée dans la newsletter du CRAIF

Stage théorique autisme et stratégies éducatives – Les adultes,

formation organisée par EDI Formation du 17 au 21 novembre 2014 à Paris et animée par Martine FOUBERT, psychologue. Coût : profession libérale : 600 € - prise en charge par l’employeur : 710 € (les consulter pour les autres tarifs). Contact : EDI Formation (21 avenue Cévoule, 06220 Golfe Juan, tél : 04 93 45 53 18, courriel : edinfos@wanadoo.fr).

tiret VIVRE FMProgramme

 

23 octobre 2014

Adultes autistes : les grands oubliés

article publié sur le site d'Autisme Poitou Charente

Le : 13 août 2014 - 10:39

 
Auteur(s) :
Caroline Sédrati-Dinet
Personnes handicapées
 
Adultes autistes : les grands oubliés
 
Alors qu’ils représentent les deux tiers des personnes autistes, les adultes se voient rarement proposer des solutions de prise en charge satisfaisantes : le manque de places est patent et l’accompagnement souvent inadapté. Des modalités de suivi existent cependant, reste à les développer.
« C’est un problème majeur qui revêt une dimension tragique : en France, on n’a jamais anticipé qu’un enfant autiste devenait un adulte autiste », affirme Danièle Langloys, présidente d’Autisme France. De fait, les adultes autistes représentent environ les deux tiers des personnes autistes. Or, paradoxalement, « si des progrès existent en direction des enfants et des adolescents, on voit très peu d’avancées en direction des adultes », poursuit Danièle Langloys.
« Jusqu’à présent et avec raison, les efforts ont surtout porté sur la précocité du diagnostic et la prise en charge des enfants. Il faudrait désormais mettre l’accent sur les adultes », prône dans le même sens Olivier Masson, directeur du centre ressources autisme (CRA) du Nord-Pas-de-Calais et président de l’Association nationale des CRA.
L’urgence porte avant tout sur la création de solutions d’accueil.
« Le taux d’équipements pour adultes étant inférieur à celui des enfants, il n’est pas rare que les jeunes adultes subissent une rupture de prise en charge à l’issue de leur parcours dans les structures pour enfants – ce qui peut avoir des conséquences sociales et humaines catastrophiques », pointe Olivier Masson. La difficulté concerne aussi bien les autistes relativement autonomes, pour lesquels un établissement et service d’aide par le travail (ESAT) peut être une option satisfaisante, que ceux très dépendants qui sont orientés principalement en maison d’accueil spécialisée (MAS) et en foyer d’accueil médicalisé (FAM).
« Nous essayons d’aiguiller nos jeunes en fonction de leur potentiel, de leurs désirs et des attentes des familles. Mais, malgré nos recherches actives, nous n’avons en général rien à leur proposer ou bien pas ce qui correspond – un externat, par exemple, alors qu’il faudrait un internat –, ce qui débouche souvent sur une orientation par défaut, en fonction des places disponibles », témoigne Laurence Genet, directrice de l’institut médico-éducatif (IME) Jeune Appédia à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine).
« La question des choix de vie a beau être cruciale, les options sont très limitées, notamment si l’on veut maintenir une proximité géographique avec la famille et même lorsque nous avons travaillé l’orientation très en amont, confirme Stéphane Durand, directeur de l’IME Alternance à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine).
Il faut être en alerte constamment pour savoir s’il y a des ouvertures de places ou si des places se libèrent. »
Preuve de la pénurie, la moindre création de places génère immédiatement une file d’attente importante.
« Il y a eu 240 candidatures pour l’ouverture, en avril dernier, de six places dans le cadre de l’extension du FAM Le Cèdre bleu, à Chaville [Hauts-de-Seine] », note Laurence Genet. Idem pour l’ouverture programmée en 2015 d’un FAM géré par Autisme Nord :
« Il y a déjà 160 adultes sur liste d’attente alors que seules 32 places sont prévues », se désole Danièle Langloys.
« On considère que 90 % des adultes autistes sont sans solution appropriée », estime la présidente d’Autisme France. Certains jeunes adultes sont maintenus dans leur structure dans le cadre de l’amendement Creton – qui permet, depuis 1989, à un jeune adulte handicapé de continuer à être accueilli au-delà de 20 ans dans un établissement pour enfants s’il n’a pas d’alternative (1).
« Mais faire se côtoyer des jeunes de 13 ans et des jeunes adultes de 23 ans n’est bénéfique ni pour les uns ni pour les autres », reconnaît Stéphane Durand.
 
EXIL FORCÉ
 
Autre piste envisagée, faute de mieux : se tourner vers la Belgique, qui a développé un grand nombre d’établissements pour personnes handicapées à quelques kilomètres de Lille.
« Etre obligé d’exiler son enfant pour qu’il soit pris en charge est toutefois une violation éhontée de la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, qui affirme que celles-ci doivent pouvoir vivre dans la dignité à proximité de leur famille », relève Danièle Langloys.
« Au-delà de l’éloignement géographique, le fait d’être acculé à placer son enfant à l’étranger est vécu comme un traumatisme de plus par la famille », complète Jean-Luc Vincent, directeur de l’IME Armonia à Limeil-Brevannes (Val-de-Marne). D’autant que la Belgique n’est pas l’Eldorado attendu : non soumises aux normes françaises, certaines structures ne proposent aucune garantie sur le niveau des prestations.
« S’il existe des établissements de qualité, d’autres peuvent être qualifiés d’“usines à Français” dans la mesure où ils n’ont vu le jour qu’en réponse au manque de places en France. Faute d’un accompagnement spécifique, la maltraitance par défaut n’y est pas rare : lorsque les résidents sont trop agités, la solution de facilité consiste à prescrire des médicaments. Or la famille est loin et n’a pas toujours les moyens de demander des comptes », explique Danièle Langloys. Certes, les pouvoirs publics se sont saisis du dossier : un accord-cadre franco-wallon s’applique depuis le 1er mars dernier (2). Il devrait permettre de recenser les personnes handicapées françaises en Belgique et de réaliser des inspections communes dans l’objectif de rapprocher les normes avec celles de la France.
« Mais aucune réunion de suivi n’a pour l’instant été mise en place », pointe Danièle Langloys.
Certains n’ont d’autre choix que de rester dans leur famille. Avec un risque d’épuisement pour l’entourage et de déperdition de compétences pour les personnes concernées, en particulier lorsqu’elles ont pu bénéficier d’un accompagnement adéquat jusque-là :
« S’il n’y a pas de relais immédiat, l’effet de l’énergie déployée pendant l’enfance se perd », observe Olivier Masson. C’est ce qui est arrivé à Amélie, 19 ans, souffrant d’un autisme sévère associé au syndrome de Prader-Willi (3), dont la situation a été largement médiatisée cet automne : après avoir été obligée de quitter l’IME dans lequel elle résidait depuis son enfance, les structures contactées par la famille, y compris en Belgique, ont refusé d’accueillir la jeune femme en l’absence de place disponible ou du fait de sa pathologie. En octobre dernier, dans le cadre d’une procédure d’urgence, la justice a enjoint à l’agence régionale de santé d’Ile-de-France de trouver une offre de soins adaptée dans un délai de quinze jours. L’affaire a eu un mérite : en novembre, le gouvernement annonçait la mise en place d’un dispositif de gestion des situations critiques tout en chargeant le conseiller d’Etat Denis Piveteau de proposer des évolutions de la réglementation et de l’organisation de l’accompagnement des personnes handicapées. Ce dernier a remis ses conclusions le 20 juin dernier (4).
Une autre partie se retrouve en hôpital psychiatrique.
« Non seulement cette solution n’est pas adaptée – un hôpital psychiatrique n’est pas un lieu de vie –, mais certains adultes autistes y subissent des périodes de contention longues, ce qui est dramatique », dénonce Danièle Langloys. Le pire reste le cas des autistes orientés en unités pour malades difficiles (UMD) spécialisées dans le traitement des patients souffrant de pathologies mentales présentant un danger potentiel pour eux-mêmes ou pour autrui.
« L’UMD de Bordeaux Cadillac reconnaît – c’est la seule à donner des chiffres – qu’elle accueille 10 % d’adultes autistes ! Que font-ils dans ces structures censées être provisoires alors qu’ils n’ont jamais violé ni tué ? », dénonce Danièle Langloys, qui observe que les démarches pour les faire sortir sont longues et complexes.
« Les moyens utilisés en longs séjours, loin d’être négligeables, pourraient être redéployés vers des solutions plus adaptées », observe Céline Poulet, directrice générale adjointe à la Fédération nationale des associations gestionnaires au service des personnes handicapées (Fegapei).
 
RUPTURE D’ENCADREMENT
 
Pour ceux qui ont la chance de bénéficier d’une place dans le secteur médico-social « adultes » en France, tout n’est pas rose pour autant. En premier lieu, la transition entre les structures pour enfants et celles pour adultes est souvent vécue comme un arrachement :
« Les compétences développées dans le secteur “enfants” sont très mal prises en compte dans le secteur “adultes” », déplore Olivier Masson.
« Les personnes avec autisme ont besoin de s’entraîner toute leur vie pour ne pas perdre leurs acquis. Or la plupart des établissements pour adultes ne proposent plus les outils de communication dont les jeunes bénéficiaient jusque-là : c’est comme si on leur retirait la parole », pointe Céline Poulet. Cette rupture s’explique par un taux d’encadrement en baisse et par des qualifications professionnelles moindres : alors qu’on trouve principalement des moniteurs-éducateurs et des éducateurs spécialisés chez les enfants, ce sont surtout des aides médico-psychologiques et des aides-soignants qui sont recrutés pour les adultes.
« Etant donné le fossé entre les modalités d’accompagnement des enfants et des adultes, on voit immanquablement apparaître une augmentation des troubles du comportement », observe Jean-Luc Vincent. Selon lui, le passage pourrait pourtant se faire bien plus en douceur – en multipliant les partenariats entre structures par exemple.
« Lorsqu’un jeune quitte notre IME, il serait bon d’accueillir chez nous un professionnel de son futur établissement pour que ce dernier puisse ensuite faire référence à ses an­ciennes habitudes de vie et, inversement, de détacher un salarié de l’IME dans le nouvel établissement pour aider le jeune à s’intégrer sur place. Mais cela suppose des financements supplémentaires… »

Il préconise également la création d’internats séquentiels pour les jeunes adultes – une formule souple qui a l’avantage d’organiser, selon un planning déterminé au cas par cas, des temps de vie en établissement et dans les familles (avec par exemple une semaine d’internat par mois).

Signe que les structures pour adultes sont loin de répondre à leurs besoins singuliers, beaucoup finissent par en être exclus. C’est le cas lorsqu’ils sont accueillis dans des établissements qui ne sont pas dédiés uniquement aux autistes. Ce qui reste la situation majoritaire puisque seuls 16 % des établissements médico-sociaux présentent des modalités d’accueil spécifiques. Motif généralement invoqué lors de l’exclusion : ces publics ne s’adaptent pas à la vie collective.
« La collectivité reste, pour les personnes autistes, une difficulté majeure dans la mesure où elles ne sont ni dans la communication ni dans les interactions sociales. Elles peuvent buter sur un détail qui leur déplaît – une voix, une couleur de vêtement… – et se montrer agressives. Il n’est pas normal non plus qu’on demande à ces adultesde s’adapter : c’est à l’établissement de le faire, comme l’affirment d’ailleurs les recommandations de l’ANESM [Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux] de 2009 [5] », explique Danièle Langloys.
 
ADAPTER L’ESPACE
 
Dans ces conditions, la création de petites unités de vie se révèle incontournable.
« Pour ces personnes qui ont du mal avec les interactions sociales et que les établissements trop importants mettent en difficulté, cette formule apporte un mieux-être évident », constate Olivier Masson.
« Il faut absolument aller dans ce sens. Sinon les personnes ont tendance à se perturber les unes et les autres – par exemple, un résident très sensible aux odeurs va avoir beaucoup de mal à en supporter un autre qui s’urine régulièrement dessus », renchérit Laurent Petit, directeur du Centre pour adultes avec autisme en Poitou à Vouneuil-sous-Biard (Vienne). Géré par le groupement de coopération sociale et médico-sociale d’Autisme France, ce FAM fonctionne avec quatre maisons de six usagers, organisées de façon à tenir compte de la singularité de chacun pour faciliter le vivre ensemble – la coexistence d’un autiste qui crie beaucoup avec un autiste sourd posera forcément moins de difficultés. Une nécessité pour cette structure qui a fait le choix d’accueillir des adultes autistes exclus partout ailleurs et dont l’unique alternative est souvent l’hôpital psychiatrique.
La MAS Notre-Dame-de-Philerme à Sallanches (Savoie), qui accueille également des adultes autistes très dépendants, mesure, elle aussi, l’intérêt de l’organisation en petits groupes. L’institution, créée en 1997, a réalisé d’importants travaux d’aménagements entre 2009 et 2011 : désormais, les résidents logent dans quatre appartements de cinq chambres avec un fonctionnement de type familial.
« Dans l’ancienne grande maison, un adulte en crise pouvait entraîner, par un effet boule de neige, des troubles chez les autres résidents. Aujourd’hui, l’ambiance est beaucoup plus sereine », observe Loïc Surget, le directeur.
L’aménagement doit toutefois être assorti d’un accompagnement adéquat, le plus personnalisé possible. A cet égard, l’existence d’institutions dédiées aux seuls autistes revêt « l’immense intérêt de concentrer les professionnels dotés de compétences spécifiques : ils savent comment faire pour que les personnes se sentent en sécurité, ce qui limite les réactions imprévisibles, y compris les phénomènes de violence », souligne Danièle Langloys. Ces derniers peuvent en effet être largement endigués par un planning d’activités précis et des rituels de transition et par des outils de communication et de socialisation adaptés.
L’apaisement est également notable lorsque l’accès aux soins est facilité : « Certains troubles du comportement trouvent leur source dans une souffrance somatique non repérée, tels un abcès dentaire, une migraine, des problèmes digestifs… », relève Olivier Masson. Or, non seulement les personnes autistes sont rarement en capacité de nommer leur douleur, mais elles peuvent ressentir le fait d’être touchées (par un médecin, un stéthoscope…) comme une intrusion insupportable. D’où l’intérêt de structures qui, tel le centre expert autisme adultes de Niort, proposent une investigation somatique et des soins spécifiques. Mais elles restent exceptionnelles.
Il faut aussi admettre qu’ils ont des pulsions sexuelles comme tout un chacun, avance Danièle Langloys. Là encore, lorsqu’elles sont prises en considération, les troubles s’atténuent. Un sujet tabou qu’il semble difficile d’écarter en établissement :
« Les adultes autistes n’ont aucun repère par rapport à la sexualité, notamment parce qu’ils n’ont pas eu d’échanges sociaux à ce sujet avec leurs pairs. Aussi voit-on dans des MAS et des FAM des hommes qui s’en prennent à leur pénis simplement parce qu’ils ne savent pas comment gérer la frustration qu’ils ressentent », observe Danièle Langloys.
Pour les adultes plus autonomes, les difficultés ne sont pas moindres. Si les ESAT sont théoriquement une solution intéressante, non seulement il existe peu de places dédiées aux autistes, mais il reste difficile de trouver un hébergement associé. Obstacle supplémentaire : les conditions de travail y sont souvent peu adaptées, en particulier concernant le bruit, souvent intolérable pour ce public. Quand bien même la dépendance est faible, le FAM et la MAS restent donc, bien souvent, la seule voie proposée. Il serait alors souhaitable que les adultes puissent au moins être orientés « vers des structures qui correspondent à leurs centres d’intérêt », avance Stéphane Durand. Or les établissements créés autour d’une thématique spécifique – tel le FAM Alternote, à Antony (Hauts-de-Seine), consacré à la musique – sont rares.
« Il faut absolument sortir de la logique actuelle de filières et diversifier les solutions d’accompagnement pour que les personnes concernées aient la possibilité de faire des choix en fonction de leurs besoins individuels », affirme Céline Poulet.
« Nous devons réfléchir à des alternatives plus souples, ce qui suppose de changer de paradigme, renchérit Olivier Masson.
En France, nous avons trop tendance à privilégier les solutions institutionnelles lourdes. Or, non seulement ces dernières ont un coût non négligeable, mais elles vont à l’encontre de ce dont une partie de ces adultes aurait besoin, à savoir des petites unités, de l’habitat en diffus avec des équipes de soutien, voire, sur le plan de l’accès au travail, des formules de “job coaching” pour les profils de type Asperger
[6] ou sans déficience intellectuelle. »
Encore peu utilisé en France, le « job coaching », qui permet de soutenir les personnes dans leur environnement de travail, est une piste intéressante. En témoignent les résultats de l’expérimentation menée par le CRA du Nord-Pas-de-Calais, qui a permis à douze jeunes autistes Asperger, qui étaient en décrochage professionnel malgré des niveaux d’études parfois élevés, d’être suivis pendant un an dans le cadre d’un partenariat avec un centre de rééducation professionnelle : six ont trouvé un emploi en milieu ordinaire, deux en milieu adapté et deux reprennent une formation qualifiante.
 
DES SOLUTIONS PERSONNALISÉES
 
Ce type de soutien pourrait s’articuler à un service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) ou un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah), tel que celui qui a été créé à Tarbes en 2008. Géré par l’Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales (Adapei) des Hautes-Pyrénées, ce Samsah apporte à cinq jeunes adultes Asperger vivant en appartement individuel un soutien dans la vie quotidienne (repas, sorties…), sur le plan médical et dans le cadre de leur travail en ESAT grâce à l’appui d’une équipe pluridisciplinaire.
« Mais il n’y en a que sept qui sont dédiés à l’autisme en France, et ils restent peu dotés », déplore Danièle Langloys.
Une des solutions idéales, selon Céline Poulet, passe par la mise en place de plateformes favorisant les parcours de vie :
« On pourrait imaginer un regroupement de petits pavillons auxquels seraient rattachés un Samsah et un service d’accueil de jour : en fonction de leur évolution, lesadultes accueillis pourraient passer d’un pavillon à l’autre tout en bénéficiant du Samsah pour l’organisation de sorties individualisées ».

Une telle formule suppose toutefois une remise à plat de l’offre médico-sociale. Le chantier n’en est qu’à ses prémices.

Améliorer le diagnostic : une priorité « Les enfants et les jeunes adultes avec autisme sont en général bien identifiés – encore que souvent tardivement – mais ce n’est pas le cas des adultes plus âgés : il y a vingt ou trente ans, le diagnostic n’était ni aussi précis ni aussi pertinent qu’aujourd’hui », explique Olivier Masson, président de l’Association nationale des centres ressources autisme (ANCRA). Dans ce contexte, certains adultes avec autisme n’ont jamais été diagnostiqués et, inversement, d’autres sont repérés à tort comme autistes depuis des années.
D’où l’intérêt de l’unité de diagnostic mobile mise en place par le centre d’évaluation savoyard de l’autisme à Chambéry, soutenue par l’agence régionale de santé (ARS) de Rhône-Alpes et la maison départementale des personnes handicapées de Savoie – son action pourrait d’ailleurs être étendue prochainement à d’autres départements de la région. Autre initiative allant dans le même sens : le repérage systématique des adultes avec autisme porté par l’ARS du Nord-Pas-de-Calais et réalisé depuis septembre dernier par le CRA du Nord-Pas-de-Calais d’abord dans les établissements sociaux et médico-sociaux, puis en psychiatrie.
« Le chantier du diagnostic est d’autant plus important qu’en fonction des résultats, il faudra adapter les établissements et former les professionnels », estime Olivier Masson.
 
 
Notes
 
(1) Voir notre enquête sur le sujet, ASH n° 2787 du 14-12-12, p. 28.

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(2) Il a été signé le 21 décembre 2011 – Voir ASH n° 2851 du 14-03-14, p. 48.

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(3) Maladie génétique qui se caractérise à la naissance par une diminution du tonus musculaire (hypotonie) et des difficultés à s’alimenter.

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(5) « Pour un accompagnement de qualité des personnes avec autisme ou autres troubles envahissants du développement » – Disponible sur www.anesm.sante.gouv.fr.

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(6) Les adultes souffrant du syndrome d’Asperger se caractérisent par des difficultés d’interaction sociale sans trouble du langage ni déficit du développement cognitif.
21 octobre 2014

Autisme : Pau accueille une formation unique en France

article publié dans La République des Pyrénées

 
Par Marie-Pierre Courtois

Publié à 06h00
Mise à jour : 11h18

Une première en France pour 20 étudiants du service de formation continue de l'université de Pau.

Une première en France pour 20 étudiants du service de formation continue de l'université de Pau. (N. Sabathier)

La rentrée a été singulière pour vingt étudiants, les premiers à suivre la formation d'accompagnement à l'autisme proposée à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.

Sa création a été discrète et pourtant c'est une première en France : "Aucun autre diplôme universitaire ne concerne directement l'accompagnement" précise Christian Sottou, président de l'association Autisme Pau Béarn. L'Université de Pau et des Pays de l'Adour propose depuis cette rentrée une formation de 126 heures sur douze mois (deux jours par mois) entièrement dédiée à l'accompagnement des personnes avec autisme au terme de laquelle les étudiants seront titulaires d'un diplôme universitaire.

Pau en tête en France

Assurés par des professionnels, par exemple psychologues au sein du Service d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) "Les Petits Princes" à Pau ou employés du Centre de ressource autisme, les cours ont démarré à la mi-septembre pour vingt étudiants pionniers. "Ils ont été sélectionnés parmi 40 postulants, alors que les conditions d'inscription étaient délicates : nous n'avons eu que quelques jours début juin pour faire savoir que cette formation ouvrirait à la rentrée 2014" explique Christian Sottou.

Autisme Pau Béarn s'était rapproché de l'Université en 2010, avec le projet de la création d'une licence professionnelle.

Fondée sur les préconisations de la Haute autorité de santé en terme de diagnostic précoce et d'accompagnement spécifique, cette formation, qui n'existe qu'à Pau, est l'axe majeur du plan autisme Aquitaine.

Une convention avec l'Éducation nationale

Dans le même temps, une convention elle aussi unique en France a été élaborée avec l'Éducation nationale pour soutenir et développer la scolarisation des enfants autistes (1) via un plan local proposant des formations et des outils éducatifs adaptés aux professeurs des écoles.

La professionnalisation, notamment à travers l'ouverture du diplôme universitaire, représente selon le président d'Autisme Pau Béarn un espoir pour toutes les familles que leurs enfants soient mieux compris et accompagnés.

(1) 20 % seulement d'entre eux sont scolarisés en France alors que ce taux avoisine les 80 % dans d'autres pays européens.

21 octobre 2014

AUTISME : Les formations doivent être conformes aux recommandations de la HAS rappelle le collectif Egalited

Suite à plusieurs témoignages, revenant tous les ans, au sujet des enseignements en IFSI (Instituts de Formation en Soins Infirmiers), le collectif Egalited a écrit à tous les IFSI de France (avec copies aux Ministres concernés) pour leur enjoindre de vérifier la conformité de leurs cours aux recommandations de la HAS.

https://drive.google.com/…/0B7s8QJ-76JxVanJxaWNQUW1CdW…/view

20 octobre 2014

Courrier à la HAS et à l'ANESM -> Mise au point des recommandations adultes avec autisme

Publié sur le site d'Autisme France

Courrier à la HAS et à l’ANESM, pour obtenir des recommandations à destination des adultes qui soient à la hauteur des enjeux

Lire le courrier

 
16 octobre 2014

28 novembre 2014 Journée de formation au modèle d'intervention précoce de Denver

Journée de formation au modèle d’intervention précoce de Denver (Early Start Denver Model, ESDM) pour jeunes enfants avec autisme.

L’ESDM est une méthode d’intervention précoce, validée internationalement, recommandée par l’Haute Autorité de Santé pour les très jeunes enfants présentant un trouble du spectre autistique dès l’âge de 18 mois.

Promouvoir des modèles internationaux de qualité dans la prise en charge de l'autisme et favoriser le développement et la diffusion des savoirs validés est une priorité pour les organisateurs.

Il s’agit de la première formation en Ile de France ouverte aux professionnels et aux parents.

DENVER Plaquette et bulletin Formation ESDM Versailles 28-11-2014.pdf

13 octobre 2014

CQFD : Nadia Chabane, directrice du Centre cantonal vaudois de l'autisme - SUISSE

Lumineux !!! (jjdupuis)
Rencontre avec Nadia Chabane
Nadia Chabane, la nouvelle directrice du Centre cantonal vaudois de l’autisme. [Eric Déroze - CEMCAV-CHUV]

Nadia Chabane, la nouvelle directrice du Centre cantonal vaudois de l’autisme. [Eric Déroze - CEMCAV-CHUV]

Tous les vendredis, "CQFD" reçoit un homme ou une femme de science pour parler de son travail et de ses recherches.

Aujourd'hui, Cécile Guérin a invité Nadia Chabane, la nouvelle directrice du Centre cantonal vaudois de l’autisme.

tiret VIVRE FMEcouter

 

Le Centre cantonal vaudois de l'autisme est le premier du genre en Suisse, fruit du partenariat entre l'Université de Lausanne et le Centre hospitalier universitaire vaudois avec le soutien de la Fondation Hoffmann et de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.

Nadia Chabane, clinicienne reconnue à l'Hôpital Robert Debré à Paris et auteure de nombreuses publications dans le domaine des soins et de la recherche sur les bases biologiques de l'autisme a pris la tête de cette nouvelle entité. (source: CHUV)

12 octobre 2014

Le changement, pas sans conduite

Journée Autisme UNAPEI

Déployer les recommandations, on l’a vu, cela demande beaucoup d’énergie, cela suppose aussi de former les professionnels, certes, mais cela nécessite surtout une organisation au cordeau, un management dynamique. La conduite du changement, c’est le cheval de bataille de Séverine Recordon-Gaboriaud. Et cette directrice de la Maison pour l’autisme dans les Deux-Sèvres d’expliquer en quoi la formation ne doit pas être sans supervision éducative annuelle, en quoi la lisibilité des enjeux et des risques est capitale pour les équipes.
« Faire bouger les lignes », c’est l’injonction que s’est donnée Yann Zenatti, directeur général de l’Adapei du Morbihan, qui a raconté non sans humour comment il a fallu avancer pas à pas pour « rompre avec les représentations psychanalytiques », convaincre l’association de l’urgence à rattraper un « très lourd retard » dans l’autisme, synonyme de maltraitance. Parce que les stratégies éducatives sont exigeantes en temps comme en méthode de travail, elles bousculent des habitudes confortables. D’où l’idée de commencer par convaincre les cadres pour lever les résistances et créer un « effet d’entraînement ».

10 octobre 2014

Tina, une jeune autiste privée d'école sur décision administrative

article publié sur la rep.fr

Pour occuper sa fille Tina, déscolarisée, Lucia (à gauche), prend des cours de dessin quotidiens. - JB Dos Ramos

Pour occuper sa fille Tina, déscolarisée, Lucia (à gauche), prend des cours de dessin quotidiens. - JB Dos Ramos

À 16 ans, Tina bénéficie d’un suivi réduit à peau de chagrin. Si la situation de cette jeune fille atteinte d’autisme est préoccupante, le cas n’est pas isolé.

Alors que le président de la République François Hollande était hier en déplacement à Angoulême pour dresser un bilan sur le Plan autisme, Tina, 16 ans, était chez elle. Comme chaque jour depuis la rentrée. Cette jeune Amilloise atteinte d'autisme est pour la première fois de sa vie, écartée du circuit scolaire classique. Le verdict de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH*) est tombé en avril dernier, froid comme une lame, sur la tête de ses parents : la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées a rejeté la demande de Tina pour intégrer un ULIS dans un lycée professionnel et renouveler son accompagnement par une auxiliaire de vie scolaire (AVS).

Évincée, malgré des évaluations positives

C'est l'incompréhension dans la famille : « Elle a toujours été en milieu ordinaire, d'abord à l'école de Viroy, puis au collège Schuman (à deux pas de chez elle) », témoigne Lucia, sa maman. Une évaluation de suivi de scolarisation, réalisée par l'équipe éducative de sa classe de SEGPA et le Service d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD), dresse un bilan positif de la scolarité de la jeune fille.

Un stage de probation à l'établissement régional d'enseignement adapté (EREA) d'Amilly avait également été concluant, à condition que la jeune fille soit encadrée. Tous les voyants semblaient au vert pour Tina, avant d'intégrer son CAP Maintien et hygiène des locaux. Mais la commission en a décidé autrement (voir ci-dessous).

De recours en réclamations, de passages en commission en appels téléphoniques, Lucia n'a eu de cesse de plaider la cause de sa fille jusqu'à la rentrée. « On ne voulait pas qu'elle se retrouve sans rien à la maison, sans accompagnement. Et c'est ce qui se passe. Les gens qui ont pris cette décision n'ont même pas pris la peine de rencontrer Tina ! Ils ne savent pas ce que c'est qu'une jeune autiste coupée de l'école. Tina a de plus en plus de troubles du comportement, elle devient "sauvage" », se lamente Lucia.

La MDPH a préconisé un placement dans un Institut médico-professionnel (IMPro). Ce type d'établissement donne aux adolescents handicapés un complément de formation générale et une formation professionnelle adaptée.

Si la famille aurait préféré un milieu plus « ordinaire », elle s'est fait une raison. Seul souci : plus une place n'est disponible à l'IMPro de Montargis. Lucia n'envisage pas une seconde d'éloigner Tina de sa famille en l'envoyant dans n'importe quelle structure en France.

Elle a suivi plusieurs formations autour du trouble mental de sa fille et en connaît les enjeux. « Toute ma vie tourne autour de Tina », explique celle qui ne travaille pas pour s'occuper de sa fille. « Ce n'est pas un choix. C'est obligatoire. Il faut comprendre ce que c'est que de vivre avec un enfant autiste. C'est une cécité de la communication. Tina souffre en plus d'hyperacousie : elle ne supporte pas le moindre bruit ».

Un devis de 19.000 € pour un suivi psychologique

Hormis deux heures hebdomadaires avec le SESSAD, Tina est laissée à la charge de ses parents : « On lui fait prendre des cours de dessin pour compenser, mais tous les jours, c'est 900 euros par mois. On a fait faire un devis auprès d'un cabinet de psychologues à Paris : 19.000 € pour 10 mois. Qui peut se permettre ça ? Le handicap, c'est pour les riches ! », lance sa maman avec amertume.

(*) La MDPH est une structure au service des personnes handicapées du Loiret. Elle est notamment chargée de leur proposer un plan personnalisé de compensation du handicap, d'attribuer les demandes de droits et prestations.

Jean-Baptiste Dos Ramos

1 septembre 2014

Journée UNAPEI "Relever le défi des bonnes pratiques professionnelles pour accompagner au mieux les personnes autistes"

information publiée sur le site de l'unapei

Le 25 septembre, à Paris, l’Unapei organise une journée nationale qui réunira de nombreux spécialistes. Des exemples concrets permettront d’illustrer la mise en œuvre au quotidien des recommandations de l’HAS et de l’ANESM

L’avancée des connaissances scientifiques et médicales issues de la recherche sur les troubles du spectre de l’autisme ont permis ces dernières années un meilleur accompagnement des personnes, ainsi que de leurs familles. Des interventions globales investissent ainsi les établissements et services tout en modifiant en profondeur les pratiques professionnelles.

Cette journée donnera la parole à des professionnels du terrain de différentes disciplines qui ont fait le choix d’accueillir des personnes avec autisme et de mettre en place ou d’améliorer un accompagnement spécifique au regard des recommandations de bonnes pratiques professionnelles de l’HAS et de l’ANESM dont l’application sont au cœur du troisième plan autisme.

EN PRATIQUE

3 juillet 2014

Autisme : ce qui change avec le numérique - conférence ITASD 2014 Paris - 3 & 4 octobre 2014

article publié sur le site de la Fondation Orange

les inscriptions sont ouvertes

La 2ème conférence internationale sur les technologies innovantes au service de l’autisme se déroulera à Paris les 3 et 4 octobre 2014 à l’Institut Pasteur. Cette année, la conférence abordera la manière dont les outils numériques peuvent améliorer le quotidien des personnes avec autisme. Des experts présenteront des solutions concrètes pour relever les défis auxquels doivent faire face les autistes et leur entourage. Le but de cette conférence internationale est de rassembler des personnes avec autisme, des scientifiques, des éducateurs, des professionnels, des aidants et des familles : il s’agit de créer un espace de dialogue et d’échange des meilleures pratiques.

ITASD 2014 Paris sera l’occasion de parler des dernières découvertes en terme de recherche dans le domaine du numérique et de l’autisme. Les familles ainsi que les professionnels pourront y partager leurs besoins et leurs expériences. L’objectif est de fournir des solutions concrètes aux personnes avec autisme, aux familles et aux éducateurs dans le domaine du numérique. Des ateliers pratiques seront proposés aux participants afin de les aider à choisir les outils numériques les plus adaptés aux besoins de leurs enfants.

Cette conférence est organisée par la Fondation Orange, la Fondation Adapta, Autism Speaks et l’Institut Pasteur.


=> LE PROGRAMME

Cette conférence est offerte par les organisateurs, afin de permettre aux familles d’y participer gratuitement.

3 juillet 2014

Ile de la Réunion -> "Quelque chose de plus" : pour la cause de l'autisme

article publié dans Témoignages

Projection à 17 heures à la médiathèque de Sainte-Suzanne

, par Manuel Marchal

Le film ’Quelque chose de plus’ est projeté en présence de sa réalisatrice, Sophie Robert, cet après-midi à l’IRTS de Saint-Benoît et à la médiathèque de Sainte-Suzanne. C´est une initiative de l’association Autisme Bel Avenir présidée par Gélita Hoarau. Ce documentaire montre les avancées concrètes d’une prise en charge de l’autisme, l’ABA. A La Réunion, le taux de prévalence de l’autisme et des troubles envahissant du développement est de 7,5 pour 10.000, et de 17,3 pour 10.000 chez les moins de 19 ans.

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Gélita Hoarau, présidente de Autisme Bel Avenir
et Sophie Robert, réalisatrice.

Selon une étude de l’Agence régionale de Santé publiée l’année dernière, le taux de prévalence de l’autisme et des troubles envahissant du développement est de 7,5 pour 10.000 à La Réunion, soit environ 700 personnes. Chez les moins de 19 ans, le taux atteint 17,3 pour 10.000.
L’ABA est une prise en charge éducative, comportementale et développementale de l’autisme. A l’initiative de l’association Autisme Bel Avenir présidée par Gélita Hoarau, Sophie Robert présente actuellement dans notre île un documentaire qui permet de découvrir cette pédagogie. Des enfants sont filmés en situation, et chacun peut constater des progrès spectaculaires. Hier, c’était la première projection à La Réunion. La salle du Moulin à Café de la Ravine des Cabris était pleine, avec plus de 100 personnes, toutes très intéressées par le film et le débat qui a suivi.

"Quelque chose de plus" bouleverse en effet les dogmes en vigueur dans la prise en charge de l’autisme. Cela ne fait que quelques années que l’ABA a vraiment droit de cité, avec les établissements mis en place grâce au 2e Plan autisme. Le SACS géré par l’association Autisme Bel Avenir en fait partie.
Traditionnellement, c’est l’approche psychanalytique et une certaine psychiatrie qui étaient hégémoniques, avec comme effet un cloisonnement à vie dans des centres.

Dans un film précédent, "le Mur", Sophie robert avait pu lever le voile sur les raisons fondamentales de cette méthode de traitement. Dans ce documentaire, des psychanalystes ont pu exposer leur théorie selon laquelle l’autisme serait une psychose, résultat d’une mauvaise relation entre la mère et l’enfant. Sur la base de cette théorie, la vie dans une institution psychiatrique est la meilleure solution.
Trois psychanalystes avaient alors tenté d’empêcher la diffusion du film. En première instance, la justice avait décidé de censurer plusieurs passages du film. Mais en appel, les juges ont décidé de lever la censure, autorisant la diffusion intégrale du film. C’est par "le Mur" que Sophie Robert s’est intéressée à l’autisme.

L’ABA est une approche totalement différente. Elle permet aux enfants d’entrer dans la communication et même d’aller à l’école. Depuis l’année dernière, l’ABA est devenue obligatoire avec la mise en œuvre du 3e Plan autisme. "Quelque chose de plus" permet de faire connaître à un plus large public cette prise en charge qui donne des résultats positifs.

M.M.

3 juillet 2014

25 septembre à Paris Autisme -> Journée UNAPEI "Relever le défi des bonnes pratiques professionnelles ..."

information publiée sur le site de l'UNAPEI

Journée Unapei « Relever le défi des bonnes pratiques professionnelles pour accompagner au mieux les personnes autistes »

Le 25 septembre, à Paris, l’Unapei organise une journée nationale qui réunira de nombreux spécialistes. Des exemples concrets permettront d’illustrer la mise en œuvre au quotidien des recommandations de l’HAS et de l’ANESM

L’avancée des connaissances scientifiques et médicales issues de la recherche sur les troubles du spectre de l’autisme ont permis ces dernières années un meilleur accompagnement des personnes, ainsi que de leurs familles. Des interventions globales investissent ainsi les établissements et services tout en modifiant en profondeur les pratiques professionnelles.

Cette journée donnera la parole à des professionnels du terrain de différentes disciplines qui ont fait le choix d’accueillir des personnes avec autisme et de mettre en place ou d’améliorer un accompagnement spécifique au regard des recommandations de bonnes pratiques professionnelles de l’HAS et de l’ANESM dont l’application sont au cœur du troisième plan autisme.

EN PRATIQUE

25 juin 2014

Six Fours évènement Halle du Verger - Colloque Autime PACA

Le 25. juin 2014 à 22h54

article publié dans Ouest Var

C'est salle Scarantino, à la halle du Verger de Six-Fours que vient de se dérouler le colloque Autisme PACA, avec cette année pour partenaire l'association des Anysetiers, commanderie de Toulon.

Le président d'Autisme PACA, le président des Anysetiers et tous les intervenants

Le président d'Autisme PACA, le président des Anysetiers et tous les intervenants

Rénové en 1955 à l’initiative d’un groupe de hautes personnalités, l’Ordre International des Anysetiers, qui remonte au Moyen Âge est une association fédérative qui a pour but la création et le développement de relations amicales d’ordre scientifique, culturel et social entre ses membres et les sympathisants de l’association, l’étude et la recherche des qualités de l’anis dans tous ses emplois, l’aide aux organismes, groupements, associations et œuvres poursuivant une action d’entraide et de secours.
Aujourd'hui, les Anysetiers actifs sont près de 4500 dans le monde, répartis dans une centaine de Commanderies à travers une dizaine de pays principalement en Europe et dans les DOM TOM. Les nouveaux membres de l’Ordre sont parrainés sans distinction de race, de sexe de religion, de catégorie sociale ou d’appartenance politique. Toutes les branches d’activités professionnelles y sont représentées.
A l'instar des Rotarys et autres Kiwanis, cet ordre est un club service qui s’inscrit dans la capacité à rassembler des femmes et des hommes de bonne volonté, possédant au plus haut point les qualités de fraternité envers leurs pairs, de solidarité et de charité envers les plus démunis..
La commanderie de Toulon La Royale participe, tous les ans, à des dons ou matériels. Ces instants, souvent émouvants, permettent de découvrir et d’aider une ou plusieurs associations.

Et justement, en ce 25 juin, salle Scarantino, halle du Verger à Six-Fours, elle était partenaire d'une manifestation annuelle organisée par l'association Autisme PACA qu'a créé et préside Jean-Marc Bonifay, administrateur de l'ONG "Vaincre l'autisme". Il sait de quoi il parle puisque son grand-père était autiste, il est autiste lui-même et son fils est également atteint d'autisme.

L'autisme, un trouble du comportement encore mal connu

"Il faut savoir qu'il y a de multiples formes d'autisme. Je suis, moi, ce qu'on appelle un autiste Asperger (du nom du pédiatre autrichien Hans Asperger) avec un haut potentiel intellectuel, qui est une forme mieux intégrée que d'autres. La preuve, nombre de grands chercheurs et scientifiques américains sont autistes. Mon fils l'est aussi mais sous une forme plus dure.
Beaucoup de gens ont ce syndrome, quelquefois sans le savoir car il est mal connu et il y a encore trop de diagnostics erronés. Souvent, les gens pensent que ces gosses sont turbulents, mal élevés ou encore débiles et c'est quelquefois dur à entendre. Par exemple lorsque mon grand-père est revenu de la guerre, longtemps on a pensé qu'il était traumatisé par ce qu'il avait vécu. Aujourd'hui bien sûr, il y a eu des progrès mais l'autisme est encore très mal connu.
Il y a partout des autistes et vous en avez certainement autour de vous mais comme il y a de nombreuses formes, tous ne sont pas égaux devant cette maladie . Une naissance sur 1000 est concernée par l'autisme, 50% vient de prédispositions génétiques mais il y a aussi beaucoup d'autistes qui n'ont pas d'antécédents familiaux. En région PACA 30.000 cas ont été diagnostiqués.
C'est pour cela que, tous les ans, nous organisons un colloque sur un thème différent relié à l'autisme, avec des conférenciers, des intervenants, des autistes qui parlent de leur vécu et qui montrent que malgré le handicap, on peut s'intégrer dans la vie ".
A preuve Valentin Mérou qui est violoniste, Marie Bertaina, passionnée de philosophie, Nicolas Turquet de Beauregard, peintre et sculpteur qui étaient invités.
Nombre d'intervenants, psychiatres, chercheurs, maîtres de conférences, ostéopathe, neuro-psychiatres, psychologues sont intervenus durant cette journée ainsi que des adultes atteints d'Aspergers, parrainés par Mme Christine Philip, responsable de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INS HEA)

Un chèque pour aider l'association

A la coupure de midi, l'association des Anysetiers, Commanderie de Toulon la Royale, présidée par Serge Sapino, a remis à Jean-Marc Bonifay un chèque de 1000€ pour l'association, afin qu'elle se fasse mieux connaître en organisant des manifestations comme celle de ce jour
Un petit livret a été conçu, texte et dessins, par des autistes Asperger de Six-Fours, édité par l'association : "Je m'appelle Léo. Je suis un élève autiste de CM1". Il est distribué dans le cadre de "la cellule soutien à la scolarisation des élèves autistes et Aspergers".
Aujourd'hui, peu de structures peuvent encore recevoir les enfants et tout est à la charge des parents qui ont beaucoup de difficultés morales, physiques et financières. On ne peut donc que soutenir de telles associations et de telles manifestations qui font mieux connaître les tenants et les aboutissants et permettent aussi de faire avancer la recherche.

, le 25 juin 2014

25 juin 2014

Personne avec autisme : Hypersensible ou Hyposensible ?

article publié sur le site Participate !

L'hypersensibilité et l'hyposensibilité sont souvent présentes chez les personnes avec autisme. Une personne hypersensible réagira de manière excessive aux stimuli sensoriels ‘ordinaires'. Celle qui est hyposensible réagira peu ou pas du tout aux stimuli. Cette sensibilité peut toucher différents sens. Il est également possible que l'hyper et l'hyposensibilité s'alternent et que cette fluctuation ne touche qu'un seul sens.

L'hypersensibilité peut mener à deux types d'expériences différentes :

  • la confusion provoquée par certains stimuli sensoriels;
  • la fascination causée par certains stimuli.

Dans certains cas, parler de confusion comme conséquence à l'hypersensibilité est un terme faible. Un sifflotement peut, par exemple, être pénible pour une personne avec autisme. Il est, par conséquent, facile de comprendre que l'hypersensibilité puisse provoquer des crises de colère ou des réactions très angoissantes.

L'hyper et l'hyposensibilité peuvent concerner tous les sens et varier d'une personne à l'autre. Voici quelques exemples de comportements qui indiquent certaines sensibilités sensorielles :


Sens Hypersensible Hyposensible
Vue Ne supporter aucune lumière vive Être très attiré par les objets brillants
Ouïe Se couvrir les oreilles quand les gens parlent
entre eux
Aimer le bruit des sirènes
Toucher Ne pas aimer être touché Être ou paraître insensible à la douleur
Odorat Ne pas vouloir manger un aliment parce que l'odeur est ressentie comme insupportable Aimer les odeurs fortes et désagréables
Goût Sélectionner la nourriture Ingurgiter des choses non comestibles ou au goût très prononcé
Sens de l'équilibre Assis en hauteur, être angoissé de ne pas sentir ses pieds toucher le sol Tournoyer longtemps sans être pris de vertige
Proprioception Adopter des postures corporelles étranges Ne pas être conscient de certains signes corporels comme la soif

Pas de filtre ?

Dans les récits autobiographiques de personnes avec autisme, nous trouvons la plupart du temps la même explication aux expériences sensorielles. Elles ont l'impression de ne pouvoir contenir les stimuli de leur environnement. Autrement dit : le filtre capable de réprimer certains stimuli dans leur cerveau semble ne pas fonctionner correctement.

Quand notre cerveau ne fait aucune sélection par rapport à ce que nous observons, cela peut avoir toutes sortes de conséquences, par exemple :

  • être plus vite surchargé et fatigué ;
  • ressentir le monde comme très chaotique ;
  • voir des détails que les autres ne remarquent pas ;
  • remarquer immédiatement des changements dans l'environnement ;
  • ne plus reconnaître l'environnement parce qu'un détail a changé ;
  • ne pas pouvoir suivre une conversation parce que le bruit de fond ne peut être ‘éliminé'.
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