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"Au bonheur d'Elise"
formation
28 septembre 2015

Connaissez-vous EDI FORMATION ?

 

Notre organisme - EDI FORMATION

Danièle ARTUSO, Fondatrice et Directrice d'EDI Formation depuis 1988, est auteure d'un ouvrage " L'aide au très jeune enfant atteint d'autisme " (2001) elle a participé en 1990 à la création d'un IME (06) Spécialisé en autisme, puis d'un SESSAD spécialisé en autisme en 2002, et a représenté les familles d'enfants handicapés pendant près de dix ans à la CDES des Alpes Maritimes, elle a également participé à la création d'un FAM spécialisé en autisme (06) en 2010.

http://ediformation.fr

 

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28 septembre 2015

Hommage à Aymeric Woimant et à Agnès, sa mère ... par Christine Philip

 

 

22 septembre 2015

Conférence-débat le 10 novembre 2015 à LANGON traitant de l'ABA avec Mme Karina Alt

conference_10_novembre_2015_couleur-page1

21 septembre 2015

LearnEnjoy : une entreprise pour aider les enfants autistes

article publié dans LA TRIBUNE

Confrontée à l’autisme de son fils, Gaele Regnault a fondé LearnEnjoy. Une entreprise sociale qui propose des outils pédagogiques et interactifs pour aider les enfants autistes dans leurs apprentissages.

17/09/2015 12:45

LearnEnjoy : une entreprise pour aider les enfants autistes

« L’objectif est de concevoir, de fabriquer en France puis de distribuer des manuels interactifs appropriés aux besoins des enfants autistes » Gaele Regnault

Décideurs en région : Parlez-nous de LearnEnjoy. Comment est né ce projet ?

Gaele Regnault : J’étais cadre supérieur dans un grand groupe, je m’occupais de marketing et de direction de projets. En 2007, un de mes enfants a été diagnostiqué avec une forme très sévère d’autisme. Face à ce challenge personnel, j’ai dû, comme des milliers d’autres parents en France, trouver des solutions pour l’aider dans son quotidien, mais aussi dans ses apprentissages. J’ai d’abord pris le temps de mettre en place, avec mes moyens personnels, une prise en charge adaptée, respectueuse de ses besoins spécifiques, de sa personnalité et de son niveau de développement. Mais, très vite, j’ai constaté qu’il y avait une pénurie d’outils pédagogiques adaptés à l’éveil de ces enfants. La France accuse un vrai retard en la matière.

 

Qu’est-ce que cela impliquait pour vous ?

Il fallait que je m’investisse. J’ai donc pris la décision de quitter mes fonctions pour me consacrer au lancement du projet « LearnEnjoy », dont l’objectif est de concevoir, de fabriquer en France puis de distribuer des manuels interactifs appropriés aux besoins des enfants autistes. J’ai regroupé, fédéré, les talents d’une équipe pluridisciplinaire expérimentée, composée d’enseignants, de psychomotriciens, d’orthophonistes, de psychologues. Je me suis également tournée vers un partenaire technologique, la société Happy Blue Fish, start-up membre de la French Tech Rennes Saint Malo pour réaliser nos outils numériques adaptés. Et en 2012, LearnEnjoy est né.

 

Que propose LearnEnjoy aujourd’hui ?

Nos équipes consacrent l’essentiel de leur énergie à former et à outiller des aidants familiaux, des professionnels en établissements spécialisés ou à l’école. Nous proposons des supports pédagogiques complets et abordables sur tablettes tactiles. Ces applications sont disponibles sur l’AppStore ou sur GooglePlay, pour que tous y accèdent indépendamment des barrières géographiques, intellectuelles ou économiques.

Notre deuxième pôle d’activité, essentiel au développement des bons usages, c’est la formation via notre organisme dédié. Nous dispensons des modules théoriques et offrons un accompagnement pratique en présentiel ou à distance par le partage de vidéos sécurisées.

Enfin, notre troisième pôle de compétences, c’est la recherche. Depuis les débuts de LearnEnjoy nous construisons et consolidons des partenariats avec des universités, avec des laboratoires. Nous travaillons notamment en partenariat avec l’Université de Paris Descartes et l’INS HEA.

 

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Avec plus de 30 000 utilisateurs, nous avons la nécessité de développer sans cesse de nouveaux modules. Nous travaillons en ce début d’été sur la solution de pédagogie différenciée du primaire, utile aux élèves autistes, mais à bien d’autres encore. Le développement produit passera aussi par la fourniture d’une application dédiée aux adultes avec handicap mental, trop souvent privés d’accès à l’éducation, à la citoyenneté. C’est un sujet qui nous tient à cœur. Enfin, nous avons le souhait de créer des emplois utiles, en France et de nous développer à l’international. La levée de fonds réalisée en janvier dernier pour financer l’investissement et le soutien des pouvoirs publics sont autant d’atouts pour que dans cinq ans nous puissions envisager la création d’une cinquantaine d'emplois directs, tout en apportant une innovation technologique majeure, avec un impact social majeur : l’accès à l’éducation pour tous, sans exception !

www.learnenjoy.com

20 septembre 2015

AURA 77 organise une journée sur l'insertion professionnelle des adultes avec autisme - 13 octobre Saint Thibault des vignes 77

logo aura 77 réseau de santé

13-10-2015 L' insertion professionnelle des adultes avec autisme en milieu protége et ordinaire Les particularités des personnes présentant des Troubles du Spectre de l Autisme (TSA) dans différents domaines comme les relations sociales, la communication, les comportements, la sensorialité, etc. constituent le plus souvent un frein pour leur intégration dans le milieu professionnel qu' il soit protégé ou ordinaire. Pourtant, les expériences montrent que les personnes avec TSA présentent des atouts indéniables pour une entreprise. Cette conférence, organisée par le Réseau de Santé AURA 77, vise à soulever les problématiques liées à l’accès à la formation et à l' emploi des personnes avec TSA ainsi que des pistes pour adapter l' environnement professionnel. Elle abordera les enjeux et les obstacles de la professionnalisation en milieu spécialisé et en milieu ordinaire en favorisant le partage d' expériences des dispositifs, entreprises et des personnes avec autisme ayant relevé le défi de l' insertion professionnelle.

 

 

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19 septembre 2015

Formation eLeSI : e-Learning pour une société inclusive

 

 

13 septembre 2015

Chiens Mira pour autistes : un record à l'horizon

Valerie Banville Valerie Banville / La Presse Canadienne

MONTRÉAL – La Fondation Mira attribue désormais plus de 100 chiens par année à des enfants vivant avec un trouble du spectre de l’autisme et devrait atteindre un record de 125 guides canins en 2015.

Réorientant sa mission, l’organisme attribue de moins en moins de chiens à des personnes aveugles, puisque le besoin diminue. Par contre, les demandes de parents d’enfants autistes ne cessent d’augmenter.

Et pour cause: les chiens, souvent de gros toutous labernois, aident énormément les enfants, selon ceux qui participent au programme de la «Schola Mira», fait sur mesure pour les jeunes qui vivent avec un trouble de l’autisme.

«Le chien a aidé à surmonter bien des difficultés», estime Valérie Banville, dont le fils Jules a un chien Mira depuis six ans.

Mais surtout, «il est plus joyeux», constate sa mère, qui renouvellerait l’expérience sans aucune hésitation.

Car le chien aide sur plusieurs plans, notamment à réduire l’anxiété chez les enfants mais aussi chez les parents, qui vivent souvent avec un stress très sévère, explique le psychologue et directeur de la recherche et du développement chez Mira, Noël Champagne.

«J’ai été assommé par les résultats», explique-t-il lorsque questionné sur l’efficacité des fidèles bêtes.

«Il y a une différence significative chez ceux qui ont un animal», affirme le psychologue qui a effectué des recherches en analysant la salive des membres de la famille, afin d’en mesurer les niveaux de stress.

Le sommeil est aussi un facteur important. Les enfants sont souvent aux prises avec des terreurs nocturnes et ont de la difficulté à dormir. Le chien les calme, et les mauvais rêves diminuent.

«Les enfants dorment mieux et donc les parents dorment mieux, fait valoir le psychologue. Certaines mères sont complètement épuisées, d’autres ne sortent plus de chez elles.»

Et parfois, des enfants qui ne parlaient pas du tout se mettent à le faire au contact de l’animal, pour l’apprivoiser.

L’autisme est caractérisé par des troubles persistants au niveau de la communication et de l’interaction sociale et se manifeste parfois par des comportements restreints ou répétitifs, d’intensité variable.

«Mais le chien n’est pas une panacée, ce n’est pas un remède miracle», prévient M. Champagne, notant que certains enfants n’ont pas de réaction particulière en présence d’un chien. Les bêtes ont toutefois changé la vie de bien des familles.

«Moi je trouve ça extraordinaire, ne serait-ce que pour travailler l’anxiété, juste de pouvoir apaiser l’enfant», commente Karine Martel, une orthopédagogue dont la spécialité est de travailler avec les enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme.

Dans sa clinique Giraf à Longueuil, qui offre divers services aux familles, l’orthopédagogue a vu passer des petits aux prises avec des difficultés et a constaté des changements après l’arrivée des bêtes dans la vie de certains d’entre eux.

Jules, âgé de 15 ans, est l’un de ses élèves et il vient aux séances avec sa chienne Chaffee. «Il n’aimait pas quand les gens étaient trop proches de lui ou le touchaient. Je ne pouvais pas mettre mon bras autour du dossier de sa chaise quand on travaillait ensemble. Depuis qu’il a le chien, il accepte plus la présence des autres proche de lui», dit-elle.

Mme Martel explique aussi que les jeunes vont dans certains cas à l’école avec leur animal. Cela leur permet de socialiser avec les autres enfants, qui, curieux, viennent voir leur petit propriétaire à la récréation et bavardent avec eux, dit-elle.

La mère de Jules, l’écrivaine Valérie Banville, le décrit comme un jeune homme très charmant et de bonne humeur. Plus jeune, il faisait des crises, avait des difficultés de langage, tolérait difficilement le bruit, et a aussi vécu une phase de frustration, surtout quand il a commencé l’école: il allait se cacher dans les toilettes à la maternelle. Maintenant, les progrès sont tangibles, dit-elle, mais il n’a par contre pas vraiment de copain.

«C’est triste de voir un enfant qui n’a pas d’ami», souligne-t-elle doucement.

La plus grosse différence depuis l’arrivée de Chaffee? «Il est devenu vraiment plus joyeux, comme s’il trouvait un ami qui l’attendait après l’école», rapporte Mme Banville.

Mais aussi, «ça le rassure, le calme et diminue le stress», explique sa mère. Avant, il ne voulait même pas s’asseoir sur la chaise du dentiste, donne-t-elle en exemple.

Et puis, comme c’est Jules qui s’occupe du chien et le nourrit, «cela lui fait une responsabilité et ça le valorise. Et ça le fait se sentir spécial», ajoute-t-elle.

Chaffee, une labrador blonde, facilite les sorties en famille, au restaurant ou ailleurs, dit Mme Banville. «C’est comme si elle est la cheerleader.»

Les parents ont la garde partagée de l’adolescent. Il va de chez un à l’autre, avec Chaffee: «Le chien offre une stabilité, dans les deux endroits», ce qui est un plus pour ces enfants qui ont besoin de routine et de constance.

Mais tout n’est pas facile pour les parents. La formation du chien prend du temps et représente un grand engagement pour les familles. La fondation Mira les entraîne mais un parent doit passer au moins une semaine, 24 heures sur 24, à la «Schola Mira». Et après, le chien ne peut être laissé seul: si l’enfant ne peut l’amener à l’école, par exemple, il se retrouvera dans le bureau de papa ou de maman le jour!

Sans Chaffee, «quelque chose aurait manqué», dit spontanément la mère de Jules. Elle admet toutefois ne pouvoir départager à quoi le progrès de son fils est dû, entre le travail des parents, des spécialistes, les efforts de Jules lui-même et la présence réconfortante du chien.

Le programme pour les enfants autistes, qui existe depuis 2003, est encore méconnu malgré les efforts. Et des commerçants refusent l’accès aux familles avec le chien — pourtant bien identifié — car ils ne comprennent pas son rôle, ayant l’habitude de faire des exceptions pour les non-voyants uniquement.

Méconnu auprès de la population, le programme ne l’est pas auprès des parents: il y a une liste d’attente d’environ 18 mois.

Selon M. Champagne, le nombre de cas d’autisme a monté en flèche ces dernières années. «Une catastrophe, dit-il. Du jamais vu.»

Et il a ainsi deux fois plus de demandes que la capacité de Mira à former et attribuer des chiens. «On devrait pouvoir diminuer les délais», ajoute M. Champagne, confiant, précisant que le nombre de chiens donnés à de jeunes autistes a déjà doublé, n’étant que de 50 il y a quelques années.

13 septembre 2015

D.U. Troubles Envahissants du Développement et Autisme

article publié sur le site de l'université de Nantes

Nature :
Diplôme d'établissement
Lieu de formation :
Nantes
Niveau à l'obtention du diplôme :
Niveau II
Faculté de Psychologie
Accessible en :
Formation continue

Ce diplôme s'inscrit dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé (3e plan autisme, mars 2012) visant la mise en œuvre d'interventions personnalisées globales et coordonnées  intégrant des approches éducatives, comportementales et développementales dont celles fondées sur l'analyse appliquée du comportement (ABA).
Il répond ainsi à une forte demande tant des familles que des structures d'accueil, et vise un public varié.

Publics visés par cette formation :

  • Secteur médico-social : éducateurs, éducateurs de jeunes enfants, psychologues, psychomotriciens, ...
  • Secteur éducatif : enseignants, AVS, conseillers d'éducation et d'orientation, intervenants en périscolaire,...
  • Secteur de la petite enfance : directeurs de crèche, éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices, ...
  • Secteur santé : médecins, infirmiers,...
  • Collectivités territoriales : professionnels des services éducation, jeunesse, petite enfance,...
  • Intervenants en libéral : orthophonistes, psychomotriciens, psychologues, ...
  • Bénévoles exerçant au sein d'associations relevant du champ de l'autisme.
  • Parents
Objectifs
  • Connaître les grandes étapes du développement normal de l'enfant et de l'adolescent et les mécanismes impliqués dans  les troubles envahissants du développement.
  • Connaître les différents milieux professionnels (fonctionnement, objectifs poursuivis, etc...) accueillant les enfants et les adolescents avec TED
  • Connaître les différents types de prises en charges éducatives et développementales proposées aux enfants et  adolescents avec TED
  • Connaître la méthode d'analyse appliquée du comportement

 

Compétences attestées

 

Date de la formation

 

Partenariats


22 août 2015

Très intéressant -> Comment gérer les comportements autistes

9 parties =>Gérer un manque de réactivité - Gérer les problèmes de langage et de communication - Gérer les crises et les colères - Éviter les comportements autodestructeurs - Réduisez l'anxiété - Découragez les injures et autres mauvais comportements - Gérez l'autostimulation - Gérer la sensibilité nutritive - Inclure une thérapie nutritive

 

"Extrait"

Partie 3 sur 9: Gérer les crises et les colères

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    1
    Il faut comprendre la raison derrière les comportements autodestructeurs. Les raisons possibles sont :
    • La frustration liée à un manque de communication. Imaginez avoir quelque chose d'important à dire, sans avoir la capacité de l'exprimer par des mots ou des phrases cohérentes. Le résultat est une forte frustration qui peut expliquer quelques comportements.
    • La surcharge sensorielle. Les individus autistes peuvent se sentir hyperstimulés quand il se passe trop de choses dans une pièce. Les lumières intenses et les bruits forts peuvent être contrariants et douloureux. Le résultat peut être un meltdown (qui ressemble à une crise de colère, mais qui n'est pas intentionnel) ou un shutdown (l'enfant est passif ou se replie sur lui-même).
    • L'envie de ne rien faire. Lorsqu'il se retrouve poussé à faire quelque chose contre sa volonté, l'enfant peut faire une crise.
    • Le dernier recours. Si un enfant a l'impression que vous ne respecterez pas la communication verbale ou alternative, il ou elle peut piquer une crise en pensant que c'est sa seule arme pour se faire entendre.
20 août 2015

Changer le regard sur l'autisme doit passer par la formation des professionnels

article publié sur VIVRE FM

Jeudi 20 Août 2015 - 10h00

Une semaine après le placement de trois enfants autistes en Isère, les associations sont toujours sur le pied de guerre. Elles réclament le respect des recommandations de la Haute Autorité de Santé et de la loi, pour tous.

À l'image d'un des fils de Rachel, les enfants autistes peuvent rapidement s'isoler dans un environnement perturbant (illustration/Laclauz CC)
À l'image d'un des fils de Rachel, les enfants autistes peuvent rapidement s'isoler dans un environnement perturbant (illustration/Laclauz CC)

Cela fait une semaine déjà que les trois enfants de Rachel sont placés séparément en famille d'accueil et en pouponnière après décision de justice. Le problème, c'est que les enfants sont atteints de trouble du spectre de l'autisme. Alors que le placement chez les grands parents avait été envisagé, le juge pour enfant n'a pas préféré donner suite.

C'est un drame pour ces jeunes a expliqué le médecin responsable du Centre Ressource Autisme de la région qui craint une décompensation réelle chez ces enfants. L'aînée, le temps où elle a été placée en foyer  n'a pas eu le droit de sortir plus d'une heure par jour à cause des violences commises par d'autres jeunes. Elle est placée depuis vendredi dernier dans une famille d'accueil. Le second de la fratrie, dont le trouble envahissant du développement a été diagnostiqué  il y a plus de trois ans, est devenu mutique et s'isole un peu plus de jour en jour.

Une histoire trop courante selon les associations pour qu'il s'agisse d'une simple erreur. Elles dénoncent le non respect des recommandations de la Haute-Autorité de Santé et de la loi. Ghislaine Lubart, présidente de l'association Envol Isère Autisme s'explique sur notre antenne :

Car à l'origine de ces signalements hasardeux, il y a l'absence de réelle expertise dans le domaine de l'autisme. Les professionnels, qu'ils soient du côté de l'Aide Sociale à l'enfance ou du côté de la justice, ne sont pas formés pour comprendre et diagnostiquer les troubles envahissant du développement. Un défaut de formation mis en cause par Ghislaine Lubart :

À savoir, près de 1% de la population seraient atteint de ces troubles, soit 660 000 personnes aujourd'hui en France. 

Alexis Van Wittenberghe

24 juillet 2015

Découvrir eLeSI - e-learning pour une Société Inclusive

23 juillet 2015

Autisme : Formation innovante gratuite sur le web ... journée de lancement le 18 septembre à l'UNESCO

[Déficience intellectuelle – Formation – Aidants] Dès septembre, L’eLeSI propose une formation accessible gratuitement sur le web pour les familles & pros proches des personnes ayant une déficience intellectuelle. Intéressés ? Participez à la journée de lancement le 18/09 à l’UNESCO ! Toutes les infos : http://bit.ly/1SyT4lP

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8 juillet 2015

DIU 2015-2017 : Données actuelles sur l'autisme et les troubles envahissants du développement

Information communiquée par le CRAIF (Centre de Ressources Autisme Ile de France)

DIU Données actuelles sur l’Autisme et les troubles envahissants du développement : diagnostic, prise en charge, recherche
organisé par les universités Pierre et Marie Curie, Paris Descartes et Paris Diderot


Diplôme en 2 années universitaires (2015-2016 et 2016-2017) à raison de 5 sessions de 2 jours par année (vendredi et samedi)
Cette formation est ancrée dans l’expérience des différents centres d’évaluation hospitaliers ou hospitalo-universitaires rattachés au Centre de Ressources Autisme Ile-de-France. Elle aborde tous les aspects de la clinique, de l’évaluation aux diverses approches thérapeutiques, mais aussi ceux de la recherche, en particulier dans le domaine de la génétique et de la cognition. La formation laisse une large part au partage d’expériences, à la présentation de vignettes cliniques et d’échanges en présence d’acteurs de terrain.


Public et prérequis : tous les professionnels concernés par les troubles du spectre autistique (Niveau de diplôme requis BAC +2)


Pour renseignements et inscription : Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Pitié-Salpêtrière. Dr. Didier Périsse - Secrétariat du DIU : Mme Le Mené – 01 42 16 23 32, catherine.lemene@psl.aphp

3 juillet 2015

Pr Nadia Chabane confirme : Une prise en charge précoce de l'autisme donne des résultats

SantéUnique en Suisse, le Centre cantonal de l’autisme ouvre à la rentrée. Il doit combler de graves lacunes. Rencontre avec sa directrice.

La professeure Nadia Chabane, directrice du Centre cantonal de l’autisme et responsable de la Chaire d’excellence Hoffmann dans le domaine des troubles du spectre de l’autisme.

La professeure Nadia Chabane, directrice du Centre cantonal de l’autisme et responsable de la Chaire d’excellence Hoffmann dans le domaine des troubles du spectre de l’autisme. Image: VANESSA CARDOSO

La Suisse doit absolument améliorer sa prise en charge des troubles du spectre autistique (TSA), qui touchent une personne sur cent. C’est la conclusion d’un rapport commandé par le Conseil fédéral, rendu public la semaine dernière («24 heures» du 27 juin). «Un excellent point pour mettre en avant les changements nécessaires à initier dans l’accompagnement des personnes autistes», relève la professeure Nadia Chabane. Cette pédopsychiatre parisienne nommée l’an dernier à la tête de la chaire autisme CHUV-UNIL a participé à la mise en œuvre du 3e Plan autisme en France. Elle milite depuis plus de vingt ans pour une détection précoce et un suivi intensif; deux aspects défendus par le rapport. Dès la fin du mois de septembre, le Centre cantonal de l’autisme prendra en charge enfants et adultes avec des stratégies thérapeutiques alignées sur les standards internationaux.

Vous défendez une approche comportementale de l’autisme. Ici, comme en France, c’est l’approche psychanalytique qui a longtemps prévalu.
Il n’y a plus de raison de débattre aujourd’hui. Il a été reconnu que l’autisme est un trouble du développement cérébral et non un trouble de la relation entre la mère et l’enfant. Vous pouvez être le meil­­leur parent du monde et avoir un enfant autiste. C’est parfois difficile à faire admettre sur le terrain. Il y a dix ans, c’était la guerre ouverte en France. Il n’était pas question d’envisager le recours à une vision plus neurobiologique de l’origine du trouble. Aujour­d’hui, les professionnels sont plutôt demandeurs de pratiques plus modernes. J’ai le même sentiment en Suisse romande.

Il y a encore du travail, à en croire les familles qui dénoncent une psychiatrisation de l’autisme et des diagnostics tardifs.
La réalité est très hétérogène. Des choses excellentes se font mais il y a encore un manque de formation. Le défi est de créer un réseau formé: pédiatres en premier lieu, pédopsychiatres, psychiatres, neuropédiatres, généticiens, généralistes, mais aussi éducateurs, personnel de crèche, enseignants en enfantine, maîtres professionnels…

Les causes sont-elles exclusivement génétiques?
Il y a un terrain de vulnérabilité génétique, oui. Entre 30 et 100 gènes interviennent dans l’autisme, ce qui explique que l’on ait des cas si différents.

Qu’en est-il des facteurs environnementaux, souvent pointés du doigt?
Pour l’instant, rien n’est scientifiquement prouvé, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas. Il faut encore étudier l’impact environnemental. Seules la grande prénatalité, les infections virales ou la prise d’antiépileptiques pendant la grossesse ont été clairement identifiées comme risques environnementaux. L’âge du père à la conception est également une variable importante. Il a été démontré que plus il est âgé, plus il y a de risques pour l’enfant d’avoir un TSA.

Encouragez-vous la scolarisation de ces enfants?
Oui, et j’ai découvert ici une réelle volonté de les intégrer dans le milieu scolaire. Maintenant, il faut faire en sorte que les très jeunes enfants qui vont entrer à l’école aient le maximum d’outils pour affronter la situation. Pour cela, il faut qu’ils soient clairement accompagnés dans leur socialisation et que l’enseignant ait un minimum de compétences dans ce domaine. Tous les enfants autistes ne pourront pas faire une scolarité complète, mais nous souhaitons qu’ils acquièrent un savoir pratique leur permettant d’accéder à l’autonomie: compter la monnaie, lire un plan de métro…

Comment?
Grâce à une détection très précoce. Il faut démarrer la prise en charge entre 1 an et demi et 4 ans, quand la plasticité du cerveau est maximum. Si on stimule l’enfant pendant cette période cruciale, il y a alors une chance de diminuer le handicap et de maximiser les capacités de socialisation et d’apprentissage.

Quel traitement fonctionne le mieux?
Les approches dites comportementales et développementales sont aujourd’hui mises en avant dans les bonnes pratiques cliniques. C’est-à-dire travailler sur le comportement de l’enfant pour améliorer son autonomie, sa socialisation et sa communication. Le modèle d’excellence chez les très jeunes enfants est celui de Denver. Il intègre vingt à vingt-cinq heures de stimulation par semaine. Nous travaillons avec les enfants les premiers éléments de la communication et de l’interaction, par exemple regarder quelqu’un dans les yeux ou savoir faire une demande.

Quels sont les résultats?
Les travaux scientifiques menés sur ce modèle montrent son efficacité. Il y a une réelle amélioration sur la communication, les fonctions intellectuelles et la capacité d’apprentissage. A condition, bien sûr, d’avoir l’adhésion des parents, qui sont de véritables partenaires. Ce sont eux qui vont «travailler» à la maison avec l’enfant à l’aide de ces outils. Il faut donc les former à les utiliser.

Peut-on espérer des médicaments?
C’est une piste d’avenir. Aujour­d’hui, les médicaments sur le marché atténuent les symptômes liés aux troubles du comportement: agitation, agressivité, automutilation… On peut imaginer des médicaments qui travaillent sur les zones impliquées dans la socialisation et l’interaction. Mais la pharmacologie ne fera jamais tout. Une démarche d’accompagnement globale est nécessaire.

Les familles attendent beaucoup de vous.
Quand il y a beaucoup d’attente, il peut y avoir beaucoup de déception. Soyons clair: je n’ai pas de baguette magique. Nous parlons d’un travail de longue haleine, sur cinq à dix ans, pour modifier notre regard sur ces troubles et favoriser toute démarche scientifiquement prouvée améliorant le parcours de vie de ces personnes. (24 heures)

(Créé: 03.07.2015, 06h55)
1 juillet 2015

Aide Sociale à l'Enfance : la machine à broyer les mamans d'enfants autistes

Loin de moi l’idée de nier que certains enfants puissent avoir besoin d’être protégés de parents malfaisants. Cependant, depuis déjà plusieurs années, paraissent des articles, rapports (y compris de l’IGAS) et documents pour mettre en évidence les dysfonctionnements de l’Aide Sociale à l’Enfance, énorme business de 8 milliards d’euros : signalements abusifs, enfants enlevés à leurs familles, méconnaissance du handicap, familles détruites, enfants traumatisés…

Le Conseil de l’Europe a aussi fait un rapport. Un psychiatre vient même récemment de dénoncer une « machine à placer ». Le Défenseur des Droits s’est ému il y a peu de l’absence de projet pour l’enfant, pourtant réglementaire, dans toutes ces procédures. J’ai pour ma part dénoncé ces violences faites aux enfants et aux familles au Défenseur des Droits et dans un rapport alternatif au Comité ONU des Droits de l’Enfant. Rien n’y fait : la machine à broyer continue impitoyablement à saccager des familles.

Dans le cadre de l’autisme, c’est carrément une honte nationale, et encore l’expression est-elle faible. Les victimes sont essentiellement des femmes seules avec un ou plusieurs enfants autistes.

Jugez-en : en France, voilà ce qu’on peut observer en violation toujours impunie des droits des personnes :

- Une famille et le plus souvent une mère seule est dénoncée, et une information préoccupante  est enclenchée contre elle et envoyée au service départemental de l’Aide à l’Enfance : premier stade de l’engrenage infernal. Les PMI, CAMSP, CMP, Hôpitaux De Jour, le font, mais ce peut être aussi un enseignant, l’Education Nationale, un auxiliaire de vie scolaire, ou votre voisin. Les difficultés de comportement de certains enfants autistes, bien connues des parents, sont analysées par ceux qui ne se sont jamais donné la peine de s’informer, même a minima, sur les troubles du spectre de l’autisme, comme des carences éducatives. Ces services sont en général tous noyautés par une idéologie psychanalytique : les troubles de l’enfant viennent forcément de la mère, trop fusionnelle ou trop froide, selon l’humeur des professionnels, et si la mère souhaite obtenir un diagnostic de trouble neuro-développemental, c’est forcément qu’elle nie sa culpabilité : elle doit donc être dénoncée et sanctionnée. C’est à plus forte raison le cas, si, constatant que son enfant régresse dans les CAMSP ou hôpitaux de jour, elle souhaite en partir pour chercher en libéral des interventions efficaces et conformes aux recommandations de la Haute Autorité de Santé. En France, la psychanalyse est une dictature toute-puissante et impitoyable qui n’hésite pas à faire sanctionner ceux qui n’en veulent pas.

Cette information préoccupante vaut à la famille une intrusion dans sa vie privée, et l’assistante sociale a le droit de s’inviter partout, y compris à l’école, de faire des remarques, de porter des jugements. La famille ne connaîtra jamais les critères de jugement. L’assistante sociale fera un rapport dont la plupart du temps la famille n’aura jamais connaissance, sauf si elle prend un avocat, à ses frais, bien entendu. Il importe de rappeler que les travailleurs sociaux n’ont aucune formation au handicap, et que leur formation initiale est directement issue du catéchisme freudo-lacanien en vigueur dans quasiment toutes les formations initiales de ceux qui ont la prétention de s’occuper de nos enfants.

Vous croyez être dans une dictature totalitaire, mais non : c’est en France.

- Avec un peu de chance, le dossier sera classé sans suite, ce qui n’empêchera pas les mêmes qui ont déjà dénoncé de recommencer à dénoncer : des familles ont eu ainsi plusieurs informations préoccupantes à la suite.

Vous croyez être dans une dictature totalitaire, mais non : c’est en France.

- Malheureusement, les informations préoccupantes ont une suite le plus souvent : le signalement, et les familles entrent dans une procédure judiciaire où les dangers sont majeurs. Les mères seules sont les plus visées, et certaines sont elles-mêmes autistes. Elles se font imposer des expertises psychiatriques, dont bien sûr elles n’ont pas le droit de connaître le contenu, des enquêtes multiples, toujours à charge, qui sélectionnent ce qui va servir la thèse retenue a priori : la maladie de la mère qui veut à tout prix que ses enfants soient dans le champ du handicap. La formation des travailleurs sociaux est totalement noyautée par la psychanalyse et ils apprennent tous à raisonner en termes de culpabilité de la mère à la première difficulté de l’enfant. C’est ainsi que se développe en France, et seulement dans ce pays, une épidémie unique au monde de Syndrome de Münchhausen par procuration, dont sont accusées principalement des femmes seules : la littérature scientifique internationale n’a recensé que 277 cas dans le monde de personnes qui créent des troubles somatiques chez leurs enfants en les intoxiquant par exemple. En aucun cas il ne s’agit de troubles neuro-développementaux comme l’autisme, pour lesquels d’ailleurs la HAS explique clairement que les caractéristiques psychologiques des familles ne sont pas en cause dans leur survenue.

L’aboutissement de ces investigations lancées par la justice est le plus souvent dramatique : familles et mères montrées du doigt, calomnies qui tournent en boucle, engrenage monstrueux où tout ce que peut dire une personne se retourne systématiquement contre elle, enfants traumatisés, vie permanente sous la menace du placement des enfants. Les familles ou les mères ont six mois pour trouver un expert de l’autisme qui posera un diagnostic accepté par l’ASE, et les Centres de Ressources Autisme ont des délais d’attente de 2 ans en moyenne. La course contre la montre est donc perdue d’avance. Le pire est à venir : si la justice suit le rapport de l’assistante sociale et de l’expert psychiatre qui s’acharnent à accuser la mère de Syndrome de Münchhausen par procuration, et demande le placement des enfants, la mère seule, tenue d’amener ses enfants au tribunal, peut se les voir retirer à l’audience. De courageux avocats essaient d’éviter le pire aux familles : les victimes innocentes doivent donc payer pour faire valoir leur innocence.

Vous croyez être dans une dictature totalitaire, mais non : c’est en France.

Les familles concernées par l’autisme sont les Sans-Droits de notre République, dans l’indifférence la plus totale. France, tu me fais honte.

Danièle Langloys

Autisme France

26 juin 2015

Un plan pour la prise en charge des autistes lancé en Gironde

Mercredi 17 juin 2015 à 19h05

Le plan régional pour l'autisme a été présenté ce mercredi. Au total, deux nouvelles classes de maternelles et 45 places pour enfants et adultes dans des établissements spécialisés seront créées à la rentrée.

Marie-Claude Leclerc, espère voire la fin du placement des autistes en service psychiatrique  

Le troisième plan régional pour l'autisme découle du plan national. Il s'étale sur quatre ans, de 2013 à 2017. La première version présentée avait divisé associations et partenaires. Ils sont désormais réconciliés et prêt à attaquer l'"énorme chantier". Ce sont plus de sept millions d'euros qui vont être investis sur la région Aquitaine. 

Un projet à trois volets

La grande priorité de l'Agence régionale de santé, c'est l'information.

"Un enfant autiste girondin est diagnostiqué à trois ans et demi, il faudrait qu'il le soit deux ans plus tôt."

— Manuel Bouvard, directeur du centre de ressources d'Autisme en Aquitaine

Une campagne d'information sera menée pour le grand public, mais aussi pour les professionnels. Des formations ont commencé depuis le mois de mars, pour médecins et pédiatres fonctionnaires et libéraux. Le but est aussi de créer des équipes diagnostic de proximité pour les enfants, et d'équipes mobiles pour les adultes. 

En septembre, deux nouvelles classes de maternelle devraient être ouvertes, et deux instituts médico-éducatifs labellisés par l'Éducation Nationale. 

Des évaluations fin 2015

Autisme France travaillait depuis 2003 sur des grilles d'évaluation de la qualités des établissements et des services proposés aux autistes. 

"Ce n'est pas pour sanctionner, mais pour améliorer les pratiques. Nous voulons le faire au niveau national."

— Marie-Claude Leclerc, présidente du groupe Aquitaine d'Autisme France. 

Dans son viseur, les hôpitaux psychiatrique.

"Les autistes n'ont rien à y faire, cela les sur-handicape, ce n'est pas adaptés. En Gironde, 235 personnes autistes sont actuellement dans des hôpitaux psychiatriques, et normalement pour toute leur vie si nous ne faisons rien."

Mais elle le reconnaît, "en Aquitaine, nous sommes bien entendus. Les institutions sont plutôt ouvertes aux nouvelles pratiques. Pour ce débat, nous avons été conviés en tant qu'association et que parents, ce n'est pas le cas partout."

Selon les parents d'enfants autistes, la région Aquitaine est bien équipée - l'une des mères a déménagé dans la région uniquement pour cette raison - mais "la France reste très en retard sur les moyens donnés aux personnes atteintes d'autisme, par rapport à ses voisins européens, et par rapport à la Corée, au Japon et aux États-Unis", explique Marie-Claude Leclerc. Elle s'est donné jusqu'en 2017, année d'échéance du plan, pour mieux acompagner les autistes tout au long de leur vie.

25 juin 2015

Je vous invite à découvrir => A.B.A. à Toulouse - Maud Collinet

https://sites.google.com/site/abaautisme31/home

ABA Toulouse Collinet 1

L'A.B.A. (Applied Behavior Analysis) est l'analyse appliquée du comportement. Encore trop peu développée en France, l'A.B.A. est l'application des principe de la science du comportement humain. Ces principes nous permettent d'évaluer les enfants et de proposer des programmes d'intervention qui peuvent répondre aux problématiques des personnes atteintes d'autisme.
 
Depuis plus de 10 ans, je travaille auprès d'enfants et adolescents atteints d'autisme, et de leurs familles. J'ai travaillé auprès de ces enfants à leur domicile, au sein de leur école et également au sein de structures mettant en oeuvre les principes de l'A.B.A. (structures expérimentales). Une autre partie de mon travail est de proposer des formations, des supervisions de professionnels et de structures existantes voulant se former à ce type d'approche.
 
Parce que la France a un grand retard dans le domaine du handicap, et plus particulièrement dans la prise en charge de l'autisme, j'ai à coeur d'essayer de faire bouger les choses.
16 juin 2015

Rappel -> Autisme questions réponses - HAS & ANESM

Document à ne pas perdre de vue prenant en compte l'état actuel des connaissances révisables par essence

=> http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-03/questions_reponses_vdef.pdf

16 juin 2015

Des parents craignent une déscolarisation forcée de leurs enfants handicapés

article publié dans Le Figaro
Par Mis à jour le 16/06/2015 à 07:54
Publié le 15/06/2015 à 18:58
En France, au moins 13.000 enfants sont sans solution éducative, selon un chiffre officiel de 2008, dernier en date.

Un collectif de parents d'enfants en situation de handicap alerte sur le manque de places dans les établissements spécialisés de Seine-Saint-Denis, et plus gobalement sur l'ensemble du pays. Ils ont alerté François Hollande.

 

Ils ont écrit à François Hollande, au défenseur des droits et lancé plusieurs pétitions. En Seine-Saint-Denis, des parents se battent depuis plusieurs mois pour que leurs enfants en situation de handicap puissent poursuivre leur scolarité. Inscrits à l'EMP Henri-Wallon à Stains, un établissement qui accueille une cinquantaine d'enfants souffrant d'un handicap mental, une dizaine d'adolescents vont se retrouver sans solution dans les deux prochaines années, faute de place dans des établissements spécialisés dans l'apprentissage (les Impro ou institut médico-professionnel). Leurs parents ont beau envoyer des demandes d'inscription, les réponses sont souvent les mêmes: «Faute de place, votre enfant ne peut être accueilli», «votre enfant est placé sur liste d'attente».

Des courriers de ce type, Ouarda Loxa en a déjà reçu cinq. Sa fille Méline, âgée de 16 ans, devait intégrer en 2014 un Impro, une structure qui accompagne les adolescents de 14 à 20 ans pour leur apprendre un métier. Faute de place, elle a été maintenue à l'EMP Henri-Wallon, qui ne peut pas accueillir d'enfants au-delà de l'âge de 17 ans. «Du coup, sans réponse positive d'ici l'année prochaine, Méline se retrouvera sans structure adaptée à la rentrée 2016», regrette Ouarda Loxa, employée de mairie. «Elle devra rester à la maison et je devrais arrêter mon activité professionnelle, c'est insupportable... Nous avons bien pensé à déménager, mais ce n'est pas possible. Nous sommes en France, le gouvernement devrait être capable de créer suffisamment de structures adaptées».

«Je ne sais plus quoi faire, c'est le trou noir»

Naéma Benouada, 52 ans, est également désemparée. Sa fille Karima, âgée de 17 ans, va devoir quitter l'EMP Henri-Wallon fin juin. «Elle va se retrouver sans école à la rentrée, c'est de la déscolarisation forcée, je ne sais plus quoi faire, c'est le trou noir», s'inquiète cette commerçante qui a envoyé plusieurs demandes. Pour l'heure, elle a reçu trois refus et attend deux réponses. «C'est vraiment stressant. Pour elle, comme pour nous. Elle se demande si elle va pouvoir continuer à voir ses camarades».

Nordigne Issaad, le responsable d'Henri-Wallon, déplore cette situation qui se répète chaque année. «Quand on travaille avec un enfant arrivé à l'âge de cinq ans et qu'on le voit partir à 16 ans, sans structure adaptée, c'est très difficile à vivre», confie-t-il. «S'il n'y pas de continuité dans la prise en charge, il peut y avoir une régression terrible des acquis». Y a-t-il des alternatives possibles? «Aller en Belgique, avec tous les risques que cela comporte», répond le directeur de l'établissement. En 2014, près de 2800 enfants étaient scolarisés dans des écoles spécialisées en Wallonie.

«Les Instituts médico-éducatifs sont très très engorgés à cause du manque général de place dans les structures spécialisées (Esat, foyers de vie, etc.)», explique Sophie Cluzel, présidente de la Fédération nationale des associations au services des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH). Faute de place dans les établissements pour adultes, «on maintient les jeunes dans des structures qui ne sont plus adaptées à leur âge, ce qui bloque l'entrée des nouveaux arrivants. En fait, le manque de place s'accumule, c'est un vrai cercle vicieux», résume la responsable associative.

Selon l'association Unapei, qui regroupe plusieurs dizaines de milliers de familles, 6500 personnes seraient maintenues actuellement dans des établissements pour enfants, faute de place en milieu adulte. «C'est comme si vous disiez à tous les bacheliers: ‘Bravo, vous avez eu votre bac, mais il n'y a plus de place dans le supérieur pour vous, donc vous allez restés au lycée pendant trois ou quatre ans de plus'», explique sa présidente Christel Prado. «Qui accepterait ça? Personne. Mais quand vous êtes handicapés, vous n'avez pas le choix».

13.000 enfants sans solution éducative

Inquiets, une quarantaine de parents dont les enfants sont scolarisés à l'EMP Henri-Wallon sont réunis au sein d'un collectif «pour faire bouger les lignes». «Ces trois derniers mois, nous avons lancé des pétitions, écrit à François Hollande, à Ségolène Neuville, la secrétaire d'état chargée des personnes handicapées, mais nos courriers sont restés lettre morte», regrette Ouarda Loxa. D'autres élus locaux ont en revanche apporté leur soutien aux familles, à l'image de la député GDR Marie-George Buffet qui a alerté en mai dernier la ministre de la Santé Marisol Touraine, via une question écrite, restée à ce jour sans réponse. D'autres, avant elle, avaient déjà soulevé ce problème. La député PS du Finistère Chantal Guittet avait ainsi interrogé le gouvernement en 2013. L'élue avait indiqué, rapport à l'appui, qu'il manquait dans son département plus de 800 places, tout types d'établissement confondus.

En 2008, Nicolas Sarkozy avait lancé un plan de création de 50.000 places pour enfants et adultes sur cinq ans, répondant ainsi aux demandes des associations. Les objectifs n'étant pas atteints en 2013, le plan a été repoussé à 2016. «Pour le moment, seules deux tiers des places ont été créées. Il y a un manque de place criant dans ce pays. En plus de ce plan, il nous faudrait au moins 50.000 places supplémentaires pour satisfaire les demandes des familles», alerte Christel Prado qui rappelle qu'au moins 13.000 enfants handicapés sont sans solution éducative en France.

» LONG FORMAT - Face à l'autisme, des parents isolés

15 juin 2015

Congrès d'Autisme France -> Le 14 novembre 2015 au Palais des Congrès à Paris

 

logo Autisme France

on ne lâchera rien !

Ce ne sont pas les chantiers qui manquent

Le plan autisme 3 a permis depuis deux ans quelques avancées : elles restent limitées et précaires, malgré un investissement ministériel fort. Ce congrès sert à rappeler que nous ne laisserons pas sans suite les avancées du plan et que nous gardons nos exigences pour que l’actualisation des pratiques, souhaitée par les familles comme par les professionnels, puisse se poursuivre. Nous nous trouvons devant une série de chantiers que nous devons faire avancer avec rigueur et détermination, en concertation étroite avec les professionnels engagés à nos côtés.

Nous faisons le choix en 2015 de mettre l’accent sur :

  • Le diagnostic et l’intervention précoces
  • L’importance cruciale de l’évaluation fonctionnelle
  • La nécessité d’avoir des outils adaptés pour évaluer les besoins des enfants et adultes
  • La fluidité dans les parcours scolaires
  • La qualité dans les établissements pour adultes

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