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"Au bonheur d'Elise"
scolarisation
24 mai 2017

Sophie CLUZEL : Entretien avec Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Éducation nationale.

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24 mai 2017

Inquiètude pour la rentrée des élèves handicapés

[Inquiétude pour la rentrée des élèves handicapés]

Selon Le Monde, il n'y a quasiment plus d'enveloppe de contrats aidés (CUI). Or Emmanuel Macron a dit qu'il n'y aurait pas de loi de finance rectificative cet été, ce qui signifie pas de création de nouveaux postes d'AESH et pas de nouvelle enveloppe de contrats aidés. Cela veut dire que la rentrée pourrait être catastrophique pour les élèves handicapés.

Il manque déjà des milliers d'AVS dans toute la France et le gel forcé d...

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Plus de 60 % du budget 2017 a été consommé par le gouvernement Cazeneuve. Faute des fonds nécessaires pour la fin de l’année, 62 000…
lemonde.fr
23 mai 2017

Sophie Cluzel veut « rapatrier décemment » les enfants handicapés accueillis en Belgique

Sophie Cluzel veut « rapatrier décemment » les enfants handicapés accueillis en Belgique
Sophie Cluzel était interviewée par Jean-Jacques Bourdin, sur RMC dans la matinale du mardi 23 mai.

Publié le 23 mai 2017

Première interview de la nouvelle secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, ce matin, sur RMC. Sophie Cluzel a fait le point sur ses priorités : la scolarisation, l’exil des enfants handicapés en Belgique ou bien encore l’emploi accompagné.

Tous les élèves handicapés qui en ont besoin auront-ils une auxiliaire de vie scolaire (AVS) à la prochaine rentrée scolaire ? Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, n’a pas pu s’y engager, au micro de RMC, ce matin. « C’est une responsabilité du ministre de l’Éducation nationale », a-t-elle expliqué à Jean-Jacques Bourdin, qui l’interviewait.

Sophie Cluzel veut éviter « les ruptures de parcours » des élèves handicapés .

Combien manque-t-il d’AVS et où ?

Mais elle a rencontré Jean-Michel Blanquer, lundi 22 mai, pour « travailler vraiment activement pour préparer cette rentrée scolaire ». Ils vont commencer par dresser un état des lieux afin de savoir combien il manque d’AVS et dans quelles écoles.

Sophie Cluzel veillera également à ce que les élèves en situation de handicap puissent accéder à la cantine et aux centres de loisirs. Elle veut qu’il n’y ait « pas de rupture de parcours ».

« Il faut qu’on invente des solutions innovantes. »

Autre sujet abordé par Jean-Jacques Bourdin : la promesse d’Emmanuel Macron de créer « les postes et les structures pour que les enfants n’aient plus à aller à l’étranger ». 1 451 enfants étaient ainsi accueillis en Belgique, en 2015.

« C’est une priorité de rapatrier ces enfants décemment, a insisté Sophie Cluzel. Il va falloir créer des structures certes mais aussi on peut réfléchir différemment : on peut créer des vrais services d’accompagnement. (…) Il faut qu’on invente des solutions innovantes. »

Sophie Cluzel veut développer l’emploi accompagné

Sophie Cluzel a également annoncé qu’elle allait lancer le quatrième plan autisme avant la fin de l’année. Elle veut, par ailleurs, développer l’emploi accompagné, « un levier magnifique ». Mais aussi que les bailleurs sociaux « flèchent » mieux les logements adaptés.

« Les attentes et les besoins des personnes en situation de handicap et de leurs familles sont immenses, a conclu la secrétaire d’État, qui présidait, jusqu’à sa nomination, la Fnaseph, une fédération d’associations au service des élèves en situation de handicap. Je pense les connaître assez bien. Donc, je vais me bagarrer. » Signalé par Franck Seuret

À réécouter sur RMC, en replay (à partir de 37.30).

22 mai 2017

Autisme : les patients adultes sont les grands oubliés du 3e Plan

Rapport d’évaluation

Le 3e Plan Autisme s'achève avec un bilan négatif. Malgré les objectifs ambitieux, la prise en charge des enfants et adultes reste inégale et éclatée.

Autisme : les patients adultes sont les grands oubliés du 3e Plan
Dubova/epictura
Publié le 05.05.2017 à 18h16

Les combats idéologiques continuent de ralentir la prise en charge de l’autisme en France. Le 3e Plan Autisme, qui arrive à son terme, avait pourtant projeté d’y mettre fin. Ce sera resté un vœu pieux. Si une partie des objectifs a été atteinte, le bilan français reste mauvais. Le rapport d’évaluation du plan, rendu public ce 5 mai, ne laisse aucun doute à ce sujet.

Au rang des observations positives, la création d’instances de suivi de la prise en charge de l’autisme, aux niveaux national et local. Depuis 2013, la politique publique s’est structurée, soulignent les rapporteurs. Avec un financement de 205 millions d’euros, le programme orientait le cap vers 5 axes : le diagnostic précoce, l’accompagnement des malades, le soutien des familles, les efforts de recherche et la formation des différents acteurs. Ambitieux, mais imparfait.

L'école à la carte

En quatre ans, le Plan Autisme n’a pas réussi à coordonner le parcours des personnes autistes. On estime que 91 000 à 106 000 jeunes souffrent de ce trouble envahissant du développement en France. Leur prise en charge est cruellement inégale. A tel point que le rapport évoque un parcours éducatif, sanitaire, social et médico-social « éclaté ».

Le grand coupable, c’est le cloisonnement des différents secteurs impliqués dans le suivi des patients. Les listes d’attente ont également tendance à perturber l’orientation des jeunes.

Deux points noirs sont particulièrement pointés du doigt : les soins médicaux et la scolarisation. Difficile, pour un jeune autiste, d’accéder aux soins sans obstacles. L’école, quant à elle, est suivie à temps partiel, quand elle est possible.

Et pourtant, les enfants ne sont pas les grands oubliés du Plan Autisme. Les adultes, eux, sont toujours aussi isolés qu’en 2013. Le plan avait pourtant demandé un développement du diagnostic après 18 ans. C’est un échec. L’insertion professionnelle n’a pas eu plus de succès. Emplois accompagnés et logement inclusif n’ont pas été améliorés au cours des quatre ans.

LIENS SUR LE MÊME THÈME
Tirer les leçons de l'échec

La situation des adultes souffrant d’autisme est dramatique. Non seulement leur nombre n’est pas connu, mais on ne sait pas non plus combien d’entre eux sont au chômage. Un trou noir qu’a sévèrement épinglé Josef Schovanec dans un rapport récent.

Dernier écueil, et pas des moindres, l’évaluation de la prise en charge des personnes autistes. Le rôle des familles dans cette fonction a été mal pensé, souligne le rapport. Aucun outil n’a été développé pour assurer la transparence des mesures. Pas qu’une mesure d'appréciation des approches n’a été mise en place.

Le constat est simple : le 3e Plan Autisme a échoué à provoquer une impulsion nationale et à sortir l’autisme du secteur médico-social. Le retard français s’accumule toujours et la prise en charge pluridisciplinaire peine à s’organiser.

Le 4e Plan devra tirer les leçons de cet échec. Inclure les familles et les autres troubles neurodéveloppementaux : voilà les objectifs. Prévu pour le 1er janvier 2018, le plan aura tout intérêt à replacer l’autisme dans le domaine plus large du handicap. Pas sûr que cela suffise.

22 mai 2017

Handicap: Sophie Cluzel au gouvernement, l'espoir que les choses «bougent»

media
Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, avant son premier conseil des ministres, le 18 mai 2017 à Paris. REUTERS/Charles Platiau

Issue du monde associatif, elle fait partie des expertes de ce gouvernement. La nomination de Sophie Cluzel au tout nouveau poste de secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées suscite une lueur d’espoir parmi les associations, alors que la France est régulièrement accusée d’être en retard. Mais les attentes des 12 millions de personnes en situation de handicap sont énormes.

Si elle est une novice en politique, son nom était déjà bien connu dans le milieu des associations liées au handicap. Sophie Cluzel fait partie des onze membres du gouvernement issus de la société civile, conformément au souhait d’Emmanuel Macron.

« C’est un honneur. Je sais la tâche immense qui m’attend et je sais l’attente, les besoins, les aspirations des personnes handicapées, de leurs familles et de leurs proches », a réagi la nouvelle secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées après sa nomination dans un communiqué à l’AFP. Avant de lancer un appel à « toutes les associations et toutes les bonnes volontés pour accomplir cette mutation vers une société plus inclusive ».

Ce dimanche matin, Sophie Cluzel et Edouard Philippe ont d'ailleurs visité la « Maison partagée pour adultes handicapés et valides », dans le sud de Paris, note Alain Rochon, président de l'Association des paralysés de France. « C'est ça l'inclusivité », pointe-t-il.

Une militante associative

L’« inclusivité », le maître-mot pour toutes les associations qui traitent du handicap, c'est plus de 20 ans de combat pour Sophie Cluzel, mère de quatre enfants dont Julia, une jeune femme trisomique. A 56 ans, la secrétaire d'Etat a créé plusieurs associations œuvrant pour la scolarisation des enfants touchés par le handicap, comme Grandir à l’école, qui s’occupe spécifiquement de la trisomie 21 et le collectif SAIS 92, qui regroupe les parents d’enfants handicapés du département des Hauts-de-Seine. Depuis 2011, elle est présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH). Elle a aussi été administratrice de l’Unapei, une fédération d’associations françaises de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles.

Le CV d'une experte. De nature à rassurer les associations, qui se réjouissent de la nomination d’une des leurs. « Dans le monde du handicap, nous connaissons Sophie Cluzel depuis longtemps. Pour une fois, ce n’est pas une politique qu’il faudra former de A à Z, c’est quelqu’un qui a déjà roulé sa bosse », se félicite Danièle Langloys, présidente d’Autisme France.

« On est particulièrement contents de cette nomination, renchérit Servane Chauvel, déléguée générale de l’Arpejeh, qui accompagne la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés. D’abord parce qu’on la connaît, elle a notamment contribué à élaborer le Livre blanc ["Pour un accès effectif des jeunes en situation de handicap aux études supérieures et à l'emploi", ndlr] que nous avons adressé aux candidats. Et parce que c’est vraiment quelqu’un qui a l’expérience et surtout l’engagement. »

La Fédération des aveugles de France, par la voix de son président, Vincent Michel, s'enthousiasme également.

« Nous sommes prêts à nous engager avec cette équipe »

Des associations qui ont entendu l'appel lancé par la ministre à toutes les bonnes volontés.

« C’est confiants dans la détermination, l’engagement et la capacité d’indignation de la toute nouvelle ministre que nous répondrons à son appel », assure Cécile Dupas, présidente de Trisomie 21 France, en Une du site de l’association.

L'association des accidentés de la vie (FNATH) estime elle que le parcours de la secrétaire d’Etat est de « nature à permettre un travail constructif avec les associations de personnes handicapées, qui demandent une véritable co-construction de la politique du handicap. »

« Ce quinquennat part bien et nous sommes prêts à nous engager avec cette équipe », estime Alain Rochon de l'APF.

A (RE)LIRE → Le handicap, grand absent de la campagne présidentielle française

Seul son de cloche discordant, le Collectif Citoyen Handicap, qui a exprimé sa « vive inquiétude » dans un communiqué sur son compte Facebook. Elle dénonce un « conflit d’intérêts » de la nouvelle ministre.

Une première promesse tenue

Lors du débat de l’entre-deux-tours face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron avait consacré sa carte blanche au handicap. « Je veux, pour toutes [les personnes] qui vivent en situation de handicap, avoir des solutions pragmatiques », avait-il déclaré. Il s’était ainsi engagé à créer « tous les postes d’auxiliaire de vie scolaire pour que les jeunes enfants en situation de handicap puissent aller à l’école » et « les postes et les structures pour que les enfants, en particulier les jeunes autistes, n’aient plus à aller à l’étranger pour pouvoir être en centre, lorsqu’ils sont obligés de l’être ». Le candidat d’En marche ! avait aussi réitérer son intention de revaloriser le montant de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de plus de 100 euros par mois. En conclusion, il avait dit vouloir faire du handicap « une des priorités de son quinquennat ».

Sophie Cluzel incarne désormais cette ambition. Formée à l’école supérieure de commerce de Marseille, depuis quelques années, Sophie Cluzel était devenue une interlocutrice privilégiée des pouvoirs publics sur ces questions. Elle a participé à l’élaboration de la loi pour l’égalité des droits et des chances, pour la participation et pour la citoyenneté des personnes handicapées de 2005. Et c’est à elle qu’avait été confiée en 2012 l’organisation du premier Grenelle de l’intégration des jeunes handicapées dans la société. L’occasion pour la cinquantaine d’associations réunies de saluer les progrès accomplis après la loi de 2005. Mais aussi de pointer les obstacles encore immenses.

Enfin une approche transversale ?

Et avec ce secrétariat d’Etat entièrement consacré au handicap, la majorité des associations saluent la concrétisation d’une première promesse de campagne. Même si elle regrette comme d’autres qu’il ne s’agisse pas d’un ministère (les secrétariats d’Etat sont moins autonomes, ils n’ont pas de budget propre et ne sont pas systématiquement conviés au Conseil des ministres hebdomadaire) Danièle Langloys, de France Autisme, comme les autres associations, se réjouit que ce ministère soit désormais rattaché au Premier ministre et plus au ministère de la Santé. Ce qui montre la volonté d’en finir avec une approche « centrée sur le sanitaire et le médical » et d’une volonté d’aller vers une politique transversale, globale.

La secrétaire d'Etat l'a d'ailleurs rappelé : le handicap « est un sujet transverse qui touche tous les domaines de la vie publique et l'engagement du président de la République de porter le secrétariat aux Personnes handicapées auprès du Premier ministre est le gage réel de cette transversalité », a d'ailleurs rappelé la nouvelle ministre.

Beaucoup d'urgences

Sophie Cluzel aura donc la tâche de mettre en œuvre les mesures qu’elle préconise depuis de longues années. Et il n'y a pas de temps à perdre. Taux de chômage deux fois plus élevés que chez les valides, allocation sous le seuil de pauvreté, retard dans l'accessibilité... L’Association des paralysés de France (APF) propose une « feuille de route » pour les 100 premiers jours du quinquennat : « Prise en compte des situations de handicap dans les réformes à venir dès cet été sur l’emploi, l’éducation et la santé ; mais aussi augmentation de l’AAH et réflexion sur le revenu d’existence ; élargissement du périmètre de la prestation de compensation du handicap et présentation d’une stratégie pour une accessibilité universelle », est-il écrit dans un communiqué. « On aimerait avoir des états généraux du handicap pour faire le bilan de la loi 2005 », ajoute le président de l'association.

Pas de blanc-seing des associations qui ne cachent pas leur frustration. « On est trop échaudé », avoue Danièle Langloys. Le dossier de l’autisme en France est explosif. Il n’y a jamais eu de volonté politique. On compte sur Mme Cluzel pour lancer le 4e plan autisme. »

Et de lister les priorités : « Première urgence, la formation. Tant qu’on n’aura pas ça, on n’avancera pas. Deuxième urgence : l’évolution de la politique de l’autisme. Il faut plus de contrôle de la mise en œuvre des "plans autisme". » Elle dénonce le « gaspillage d’argent public ». « La troisième urgence, poursuit-elle, c’est que l'on se donne les moyens de diagnostiquer les personnes autistes. La quatrième urgence, c’est de mettre l’argent du sanitaire dans l’Education nationale. Nos enfants doivent être scolarisés de façon spécifique. Dans les autres pays, les enseignants sont formés au handicap. On compte sur Mme Cluzel, qui a beaucoup investi sur l’éducation inclusive afin qu’elle plaide pour que l’éducation nationale fasse son travail et ne se défausse plus. »

A (RE)ECOUTER → Comment définir l'autisme ?

Rita Tataï aussi est partagée entre espoir et désillusions. « On a quarante ans de retard dans l’autisme ! », se désole la mère de Karim, 30 ans et autiste. Bien sûr, elle espère que les choses vont enfin « bouger ». Elle pointe, comme toutes les associations, les AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap, ex-AVS), mal payés et mal formés. Ce qu’elle espère de cette secrétaire d’Etat ? « Qu’elle va regarder dans les autres pays comment cela fonctionne et prendre le meilleur. En Italie, explique-t-elle, s’il y a 25 enfants par classe et que l’on intègre un enfant handicapé, l’effectif est abaissé à 20. Et l’enfant est accompagné par une institutrice, formée par l’Education nationale au handicap. Si l’on pouvait arriver à un tel système, ce serait super. Ici, les parents sont obligés de monter en haut d’une grue à la rentrée pour obtenir une AESH ! »

Mais elle craint les blocages. « En haut, ils donnent les impulsions, c’est comme le capitaine d’un bateau. Mais si à chaque étage, les mécaniciens ne réagissent pas vite, le bateau va mettre du temps à virer de bord. » Et le paquebot-administration est « très lourd », pointe-t-elle. Il faut parfois plusieurs mois pour obtenir une AESH.

« Avec Marie-Arlette Carlotti et Ségolène Neuville, les prédécesseurs de Sophie Cluzel, on a eu la chance d’avoir des ministres très engagées, acquiesce la présidente de France Autisme, mais elles n’étaient pas soutenues par leurs ministres de tutelle. Notre crainte, c’est que ça recommence : que Sophie Cluzel n’ait pas les moyens de faire des choses. »

Même si elle est consciente de l'ampleur des défis, Servane Chauvel de l’Arpejeh est optimiste. D'autant qu'une autre personnalité à l'Elysée pourrait mettre un coup de projecteur sur le handicap : Brigitte Macron. La première dame s’est en effet dite sensible à la question, et notamment à l’autisme.

A (RE)ECOUTER → La scolarisation des enfants handicapés

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22 mai 2017

Autisme : ce que veulent les familles - Extrait JT de 20 heures du dimanche 21 mai 2017

Quelles sont les attentes des familles autistes ? France 2 a recueilli plusieurs témoignages.

 


Autisme : ce que veulent les familles

France 2

avatar
France 2France Télévisions

Mis à jour le 21/05/2017 | 21:05
publié le 21/05/2017 | 21:05

L'autisme, un trouble du développement du cerveau qui touche un enfant sur 100. C'est le cas de Paul, huit ans, le fils de Thomas et d'Aurélie. Et Arnaud, 11 ans, le fils d'Anne-Sophie. Très souvent, le handicap isole, épuise et déstabilise l'équilibre familial. "C'est une bataille de tous les jours et de toutes les nuits. Forcément, il y a de jolis moments, car c'est votre enfant, mais ça bouleverse tout", explique Aurélie.

Prise en charge très tôt  

Quelles sont les mesures prioritaires pour ces familles ? "Prendre en compte qu'un enfant autiste doit être pris très tôt en charge dans le milieu ordinaire, mais accompagné avec quelqu'un d'extrêmement bien formé", souligne Anne-Sophie. Grâce à leur acharnement, ces deux familles ont réussi à faire progresser leur enfant. Aujourd'hui, elles attendent un geste de l'État pour ne plus se battre seules.

21 mai 2017

Sophie Cluzel, porteuse d'espoir

article publié sur trisomicmac

18 Mai 2017

Sophie Cluzel, une militante nommée secrétaire d’État aux personnes handicapées

SECRETAIRE D'ETAT  /
L'inclusion scolaire, une nouvelle priorité? On peut vraiment l'espérer avec Sophie Cluzel.  Mère d’une jeune femme trisomique, la nouvelle secrétaire d'Etat aux personnes handicapées n'aura pas à découvrir ou bûcher ses dossiers: elle les connaît.
Ex administratrice de l'UNAPEI, elle préside depuis 2011 la Fnaseph (Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap).
Depuis 1996, son association oeuvre pour ouvrir l’école et la société civile aux jeunes handicapés.

Son projet en matière d'inclusion scolaire ?
- Un accompagnant pour tous les enfants qui en ont besoin, dans, voire hors des murs, de l'école.
- Une professionnalisation de ces accompagnants.

Le handicap est aussi annoncé par le nouveau Président Macron comme une de ses priorités du quinquennat. Il s’est engagé à « donner accès à un(e) AVS à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin ». Il souhaite aussi offrir un vrai statut à ces emplois et les pérenniser. 

Alors, une prochaine rentrée sans exclusion ?
Rappelons que seuls 56% des élèves en situation de handicap sont scolarisés en classes ordinaires, un nombre qui a tout de même progressé de 24 % entre 2012 et 2015 d'après un rapport paru en janvier 2016

Quelles ont été les grandes avancées, en la matière, des vingt dernières années ?

Sans aucun doute, le concept d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) que nous avons imaginé et développé à partir de 1996 au sein de la Fnaseph. Nous avons été à l’origine de ce statut en élaborant son “cahier des charges”, repris dans son intégralité par une circulaire en 2003. Auparavant, on nous disait : « On veut bien scolariser votre enfant mais il nous faut un accompagnant. » Les familles supportaient la charge financière de ces emplois.

À force de militantisme, nous avons fini par faire reconnaître à l’État que les missions des accompagnants relevaient du service public. En 2003, 3 000 contrats privés ont ainsi été transférés à l’Éducation nationale. Puis, est venue la loi de février 2005 inscrivant l’obligation de scolarisation des enfants handicapés. Aujourd’hui, environ 80 000 personnes travaillent en tant qu’accompagnants.

Dernière étape en date pour nous, la parution en 2013 du rapport Komites sur lequel nous avons travaillé. Depuis, nous assistons à un début de réponse en termes de professionnalisation des AVS avec la création du Diplôme d’état d’accompagnant éducatif et social (DEAES) et la possibilité, pour ces accompagnants, d’obtenir un poste en CDI.

Sophie Cluzel, dans Faire Face, 19/09/16

21 mai 2017

La maman d’une petite fille handicapée écrit au nouveau président et la lettre devient rapidement virale!

article publié sur le site trop cute

Publié IL Y A 14 HEURES La maman d’une petite fille handicapée écrit au nouveau président et la lettre devient rapidement virale!

Caroline Boudet est la maman de Louise, une petite fille née handicapée en 2015. Dans une lettre adressée au président Emmanuel Macron, Caroline lance un cri du coeur pour les droits des enfants et des personnes handicapées. 

Voici la lettre devenue virale:

«Cher nouveau président de la République,

Elle, c’est ma fille, Louise. Elle a deux bras, deux jambes, et un chromosome en plus dans chacune de ses cellules. Cela fait d’elle un des 12 millions de citoyens français en situation de handicap.

Cela fait surtout qu’elle aura plus de mal qu’un autre enfant, puis qu’un autre adulte, à mener une vie dite « normale ».

Lors du débat de l’entre-deux tours, vous avez choisi de consacrer votre carte blanche au handicap, et je vous en remercie, bien que je n’aie pas fait partie de vos électeurs au premier tour. C’était comme un début de main tendue vers ceux, qui, comme Philippe Croizon, appelaient en vain les candidats à l’Elysée à prendre en compte les électeurs en situation de handicap, totalement éloignés des débats.

Vous avez eu une carte blanche de deux minutes. Vous avez maintenant cinq ans pour faire réaliser à la France ce qu’elle a tant de mal à faire: se mettre « en marche! » vers l’inclusion réelle. Il y a beaucoup de travail. Mais si je peux être témoin de quelque chose, depuis la naissance de Louise et depuis la médiatisation qui avait accompagné un de mes posts facebook, c’est que nos concitoyens sont prêts. Les institutions? Beaucoup moins.

Louise et moi, on compte sur vous. Dans cinq ans elle aura commencé l’école. On compte sur vous, donc : pour qu’on n’ait pas à faire valoir son droit (loi 2005) à aller à l’école comme tout enfant. 

On compte sur vous pour qu’ensuite, elle puisse être accompagnée par un-e Auxilliaire de vie scolaire formé-e au handicap, bien rémunéré-e et avec un contrat non précaire.

On compte sur vous pour que je ne m’épuise pas à faire la navette pendant des mois entre la MDPH qui dépend du ministère de la Santé et des Affaires sociales, et l’Education nationale dont dépendent les postes d’AVS.

On compte sur vous, finalement, pour que ses débuts au sein de l’école de la République ne soient pas pulvérisés par les lourdeurs administratives de deux mille-feuilles aux budgets différents.

On compte sur vous pour ne plus lire de pétitions, d’articles de presse, de coups de gueule à propos d’enfant qui font leur rentrée sans AVS ou ne peuvent pas faire de sortie scolaire avec leur classe parce que cette même AVS n’a pas le droit de travailler hors périmètre et horaires scolaires.

On compte sur vous pour que les enfants autistes ne soient pas obligés de s’exiler en Belgique, pour que les personnes en fauteuil roulant puissent aller travailler en transports en commun partout en France, pour que handicapé soit de moins en moins synonyme de chômeur de longue durée, pour que les citoyens en situation de handicap soient enfin, pleinement et tout simplement, des citoyens français.

Alors, chiche, en marche ! (et avec des roues de fauteuil, même).»

18 mai 2017

Sophie Cluzel, une militante nommée secrétaire d’État aux personnes handicapées

Sophie Cluzel, une militante nommée secrétaire d’État aux personnes handicapées
Sophie Cluzel est la première secrétaire d'État chargée des personnes handicapées du quinquennat Macron.
Publié le 17 mai 2017

Sophie Cluzel est la nouvelle secrétaire d’État chargée des personnes handicapées. La présidente de la Fnaseph, une fédération d’associations au service des élèves handicapés, aura la responsabilité de mettre en œuvre les promesses d’Emmanuel Macron.

Voilà un membre du gouvernement qui n’aura pas besoin de potasser ses dossiers. Et pas seulement parce qu’elle est mère d’une jeune femme trisomique.

Sophie Cluzel, nommée ce mercredi 17 mai secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, préside depuis 2011 la Fnaseph, la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap.

Un rôle moteur dans la reconnaissance des AVS

Son association a joué un rôle moteur dans la reconnaissance par l’État du besoin de recruter des auxiliaires de vie scolaire, à la fin des années 90, comme elle le racontait dans un entretien accordé à faire-face.fr.

Puis dans l’évolution du statut de ces salariés chargés d’accompagner les élèves en situation de handicap. Un processus inabouti : le nombre d’AVS reste insuffisant et leur situation précaire.

Un AVS pour chaque enfant en ayant besoin

Emmanuel Macron a d’ailleurs fait de ce sujet une de ses priorités pour le quinquennat.  Il s’est engagé à « donner accès à un(e) AVS à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin ». De plus, il veut « pérenniser ces emplois, les stabiliser ».

Sophie Cluzel sera donc chargée de mettre en musique les mesures qu’elle réclamait depuis des années. Elle devra toutefois compter sur la bonne volonté du ministère de l’Éducation nationale, un acteur-clé.

Les engagements de Macron pour feuille de route

La secrétaire d’État n’a pas que cette réforme à mener à bien. Les engagements de campagne d’Emmanuel Macron lui serviront de feuille de route : améliorer l’accès à l’emploi, ne plus laisser aucune personne en situation de handicap sans solution d’accompagnement ou bien encore aider les aidants. Quelques-unes des ces promesses aux personnes handicapées recensées par faire-face.fr.

Quand la Fnaseph faisait des propositions aux candidats

La Fnaseph avait publié, durant la campagne, son catalogue de propositions aux candidats. L’association présidée par la nouvelle secrétaire d’État leur demandait notamment de faire évoluer la prestation de compensation du handicap enfant pour qu’elle « soit réellement adaptée à leurs spécificités ».

Elle réclamait plus de moyens pour les Maisons départementales des personnes handicapées. Parmi ses revendications figurait également en bonne place l’évolution du secteur médico-social vers le milieu ordinaire de vie.

Un cadre budgétaire contraint

Sophie Cluzel devra toutefois composer avec le cadre budgétaire imposé par Emmanuel Macron. Il a en effet affiché son intention de réduire les dépenses publiques de 60 milliards d’euros en cinq ans. Et le nombre de fonctionnaires devrait diminuer de 120 000. De quoi freiner quelques ardeurs. Franck Seuret

Un secrétariat d’État rattaché au premier ministre

« C’est l’une des nôtres. » Alain Rochon, le président de l’APF, se félicite de la nomination comme secrétaire d’État d’une militante des droits des personnes handicapées. Autre motif de satisfaction : son rattachement auprès du premier ministre, et non, comme c’était le cas jusqu’alors, au ministre des Affaires sociales et de la santé.

« On sort enfin du champ médical, commente Alain Rochon. Le gouvernement affiche ainsi sa volonté de mener une politique transversale du handicap. De plus, son rattachement au premier ministre donne plus de poids à ce secrétariat d’État. Cela peut avoir son importance dans les discussions avec le ministères des Finances et de la santé ou d’autres poids lourds. Mais nous jugerons sur pièces. »

16 mai 2017

Comment vivent les parents d’autiste ? - Emission Grand bien vous fasse !

Grand bien vous fasse !

mardi 16 mai 2017

par Ali Rebeihi

Comment vivent les parents d’autiste ?

Des parents souvent désemparés ...

Enfants autistes

Enfants autistes © AFP / SIA KAMBOU

Ce matin,nous vous proposons de partager le quotidien de parents d’enfants atteints de troubles du spectre autistique, communément appelés autisme.

En 2015, le tribunal administratif de Paris a condamné l’État pour ses « carences » dans la prise en charge des autistes. Nous verrons pourquoi l’État a été condamné. Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants autistes et leurs parents ?

Pourquoi l’Éducation Nationale accueille encore trop mal ces enfants ?

souvent contraints à exil en Belgique ou à un internement psychiatrique, alors que l’autisme n’est ni une maladie psychiatrique ni un trouble psychologique, selon la majorité des professionnels…

Je vous invite ce matin à comprendre la vie d’Antoine, de Gabin, de Boni et de leurs parents, nos invités ce matin. Si vous êtes parents ou grands-parents d’enfants atteints du troubles du spectre autistique, mais aussi frère ou sœur… Nous attendons vos témoignages par courriel, sur notre page Facebook, et au standard de France Inter au 01 45 24 7000.

En compagnie de :

16 mai 2017

Etat de Santé -> Autisme : la France peut-elle rattraper son retard ? - sur LCP en 2012


État de Santé : Autisme : la France peut-elle... par LCP

Etat de Santé

Autisme : la France peut-elle rattraper son retard ?

Diffusée le 01/11/2012

Émission mensuelle présentée par Elizabeth Martichoux

L'autisme concerne aujourd'hui un enfant sur 110 en France. il a même été déclaré « grande cause nationale 2012 ». Pourtant, la France est régulièrement épinglée pour sa mauvaise prise en charge.

« État de santé » vous emmène à la rencontre de Noam, un petit garçon autiste de 11 ans. Il fait du roller, il sait lire, écrire et va même à l'école, en CM1. Pourtant, il y a quelques années, sa maman Stéphanie n'aurait pas soupçonné de telles capacités. S'il a fait des tels progrès, c'est grâce à la Futuroschool.

Un centre d'accompagnement basé sur les méthodes comportementales telles que l'ABA. Des méthodes qui remettent en cause le traditionnel accompagnement psychanalytique contre lequel s'insurge de nombreux parents. Et leur combat ne s'arrête pas là! Ils s'insurgent aussi contre le manque de structures d'accueil pour les autistes en France.

Dans le second reportage, Séverine, une jeune maman célibataire se bat pour que son fils Dylan, 7 ans, continue de fréquenter la grande section maternelle et trouve enfin une place dans un établissement ABA.

Enfin, rencontre avec le député Daniel Fasquelle, auteur d'une proposition de loi sur l'autisme. Il accuse le retard de la France. Seuls 20% aujourd'hui des enfants autistes sont scolarisés en France contre 100% en Grande-Bretagne.

Albert Algoud, auteur et journaliste, est l'invité spécial d'Elisabeth Martichoux.

Plus connu sous sa casquette d'humoriste, cette fois, il confie son expérience en tant que père de Bonaventure, son fils de 22 ans, autiste.

16 mai 2017

Teddy, son fils handicapé, a été déscolarisé, elle demande réparation

article publié dans La République du Centre

Teddy, son fils handicapé, a été déscolarisé, elle demande réparation
Delphine Coslin a cessé de travailler depuis trois ans pour s’occuper de son fils. Elle lance un appel de détresse. © Orléans AGENCE

Une maman fleuryssoise se bat pour que son fils puisse bénéficier d’une prise en charge adaptée.

Teddy a 13 ans et demi. Il souffre de plusieurs maux : crises d'épilepsie, troubles du comportement, troubles psychomoteurs, crises d'angoisse. Depuis des années, sa mère, Delphine Coslin, une Fleuryssoise, se bat pour qu'il bénéficie d'une prise en charge adaptée. Elle a fait appel à une avocate et à la défenseure des droits de la préfecture.

« Manque
de coordination »

« Actuellement, Teddy n'a sa place nulle part », déplore-t-elle. Si elle ne nie pas la complexité de la prise en charge de son enfant, Delphine Coslin dénonce « beaucoup d'incohérences » et un « manque de coordination » de la part des différents acteurs. « Mon fils a été déscolarisé pendant deux ans et demi. »

D'abord victime de harcèlement scolaire, le jeune garçon se voit privé d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS) et d'outils pédagogiques adaptés par la MDPH (*) en 2016, au motif qu'une orientation en institut spécialisé a été prononcée.

Problème : l'institut en question ne peut accueillir Teddy à temps plein, faute de place et parce que la cohabitation avec les autres pensionnaires est compliquée. Delphine Coslin insiste donc pour que son fils poursuive une scolarité tant bien que mal au collège André-Chêne de Fleury. « Il étudie tout seul dans une salle informatique avec une AVS qui le fait travailler des cours du cned », explique-t-elle.

« Je suis tout à fait consciente que le collège classique n'est pas adapté pour Teddy, mais il y a une obligation scolaire. Mon fils est trop handicapé pour le milieu ordinaire et pas assez pour le milieu du handicap. C'est un oublié. »

La Fleuryssoise dit avoir frappé à toutes les portes : inspection académique, MDPH, hôpital Daumezon ; passé « des centaines de coups de fil », en vain. « Je souhaiterais faire un recours en justice pour défaut de soins de l'État », avise-t-elle.

Au-delà, c'est surtout un cri de détresse qu'elle veut pousser. Celui d'une mère qui a cessé de travailler il y a trois ans pour s'occuper de son fils, pour lequel aucune structure dans le Loiret semble adaptée.

(*) Maison départementale des personnes handicapées.

Marion Bonnet

16 mai 2017

Handicap. Une classe de maternelle pour les enfants autistes a ouvert au Havre

article publié sur Normandie 76 actu

Depuis le 3 novembre 2016, sept enfants atteints de troubles autistiques sont accueillis au sein d’une unité pédagogique spécifique, à l’école Ancelot au Havre (Seine-Maritime).

Publié le 23 Jan 17 à 13:32
La convention actant ka création d'une unité d'enseignement spécialisée autisme a été signée, jeudi 19 janvier 2017.La convention actant la création d'une unité d'enseignement spécialisée autisme à l'école Ancelot, au Havre (Seine-Maritime) a été signée jeudi 19 janvier 2017. (Photo : DR)

Depuis le 3 novembre 2016, sept enfants âgés de 3 et 4 ans sont accueillis à l’école maternelle Ancelot, au Havre (Seine-Maritime), dans une classe maternelle adaptée et spécialisée autisme.

Sixième classe en Normandie, et deuxième en Seine-Maritime, après celle ouverte à Rouen, en 2014, cette unité pédagogique adaptée est le fruit d’un travail collectif, réunissant la Ville, l’Académie, des associations dédiées au handicap et l’Agence régionale de santé. Les interventions pédagogiques, éducatives et thérapeutiques sont menées par une équipe associant enseignant et professionnels médico-sociaux.

> LIRE AUSSI : Une première unité d’enseignement pour enfants autistes, à l’école Graindor de Rouen

Sept enfants âgés de 3 et 4 ans

Cette unité pédagogique d’accueil, implantée au sein de l’école maternelle Ancelot, permet à des enfants porteurs d’un trouble autistique ou autres troubles envahissants du développement d’être accueillis dans une unité d’enseignement en maternelle.

Sept enfants âgés de 3 et 4 ans bénéficient d’une pédagogie adaptée. Ils sont présents à l’école sur le même temps que les autres élèves pour les temps consacrés aux apprentissages et à l’accompagnement médico-social.

Un espace dédié à cette unité a été spécialement aménagé dans l’école, permettant ainsi aux jeunes enfants de s’inscrire dans l’établissement scolaire. Les récréations et la restauration sont partagées avec les autres élèves. La ligue havraise espère « un monde où l’inclusion sera banale » et se félicite que « l’école de la République s’ouvre à des enfants différents ».

>LIRE AUSSI : Son enfant autiste privé de sortie scolaire : le combat d’une mère

Les différents partenaires soulignent l’importance de la sensibilisation au handicap et de scolariser des élèves souffrant d’un handicap dans une école ordinaire, permettant d’ouvrir les horizons et de découvrir des univers nouveaux. Édouard Philippe, maire du Havre, insiste sur la prise en compte des doutes et inquiétudes.

"C’est facile de faire une loi, mais c’est plus difficile de l’appliquer. Des questions pratiques se posent. Il faut faire face aux doutes et aux inquiétudes. Cela exige de la dentelle, du cas par cas. La Ville a fait en sorte que ça se passe dans les meilleures conditions. C’est une première étape. Il faut que ça se développe et qu’on soit en mesure de répondre à la demande croissante qui sera formulée."

Cette deuxième unité pédagogique d’accueil innovante a été créée au sein de l’académie de Rouen, dans le cadre du troisième plan autisme 2013-2017. « La volonté nationale est d’en créer 30 par an, pendant trois ans, sur le territoire français, à destination d’enfants âgés de 3 ans, atteints de troubles autistiques », précise à Normandie-Actu Laurent Maire, inspecteur en charge de l’adaptation des élèves en situation de handicap (ASH) en Seine-Maritime.

École et handicap en Seine-Maritime
Pour l’année 2015-2016, la Seine-Maritime comptait au total 5 806 enfants en situation de handicap scolarisés. En milieu ordinaire : 2 597 dans le premier degré, 1 778 dans le second degré. En établissement médico-social et en hôpital : 1 431 tous âges confondus. « On peut noter par ailleurs un accroissement constant et important du nombre d’élèves dont le handicap est reconnu. Sur les dix dernières années (de 2006 à 2015), l’accroissement moyen est de 10 % par an dans l’académie de Rouen (9,6 % au niveau national) », indique le rectorat de l’Académie de Rouen.

Des outils adaptés

L’objectif de ce dispositif est d’accompagner des enfants, qui ne peuvent actuellement être scolarisés en milieu scolaire ordinaire, vers une inclusion dans une classe, avec l’accompagnement éventuel d’une assistante de vie scolaire.

"Il s’agit de faire de ces enfants des élèves, ce qu’ils ne sont pas à leur arrivée au sein de l’unité pédagogique."

Les enfants travaillent sur les mêmes compétences et ont un emploi du temps similaire à leurs autres camarades, scolarisés à Ancelot.

Seules les méthodes de travail de l’enseignante sont quelque peu modifiées, afin de répondre aux besoins propres aux enfants atteints de troubles autistiques : « Il est important de varier les rituels, de ne pas les enfermer dans une trop grande routine, d’instaurer et/ou de développer une communication », souligne Laurent Maire.

Des outils initiés pour favoriser un développement continu
Des pratiques spécifiques seront proposées à destination de l’équipe de l’unité pédagogique d’accueil, grâce à une supervision d’un personnel de Formavision, société spécialisée dans le domaine de l’autisme. De nombreux outils vont être initiés, suivant les préconisations de la Haute autorité de santé (HAS), tels que la méthode ABA (Analyse appliquée du comportement), qui permet un développement mesurable et continu chez les personnes relevant du spectre autistique, ou encore un outil de communication par échanges d’images, dans le but de développer une communication alternative.

14 mai 2017

Handicap - Le programme d'Emmanuel MACRON publié sur la page d'En Marche !

Programme publié sur la page d'En Marche

Nous avons trop longtemps pensé que l’on pourrait parler des personnes en situation de handicap sans parler aux personnes en situation de handicap.

Nous avons trop longtemps pensé que l’on pourrait parler des personnes en situation de handicap sans parler aux personnes en situation de handicap.

Plusieurs lois successives sont venues renforcer le droit à l’égalité formelle pour les personnes porteuses d'un handicap, et ce quelle que soit la nature de ce handicap. Mais cela ne suffit pas. Dans la vie réelle, les personnes porteuses de handicap rencontrent encore des difficultés pour suivre un parcours scolaire, pour accéder aux lieux publics, pour faire entendre leur voix, pour accéder aux biens essentiels que sont la santé, le sport, le logement, les loisirs, ainsi qu’à l’emploi.

Pour faire face à cette situation, nous avons trop longtemps pensé que l’on pourrait parler des personnes handicapées sans parler aux personnes handicapées. Nous avons pensé que l’on pourrait décider à leur place ce qui serait bon pour elles.

Notre conviction, c’est qu’il faut avancer non seulement pour les personnes handicapées, mais avec elles, comme membres à part entière et égale de notre société. C’est l’honneur de la France que de promouvoir ainsi une société plus inclusive, fraternelle et solidaire.

DIAGNOSTIC


  • Le handicap touche un grand nombre de Français.
  • Sur 100 Français : 20 ont un handicap, visible ou invisible, petit ou grand. 5 sont à mobilité réduite, 1 se déplace en fauteuil, 1 souffre d’un handicap mental, cognitif et psychique.
  • Le handicap change profondément la vie de toute une famille. Les personnes et leurs familles peuvent parfois se sentir exclues par la collectivité.
  • Si l’accès aux droits fondamentaux a été reconnu à tous, il n’est pas garanti dans les faits pour les personnes en situation de handicap.

L’accompagnement est encore insuffisant :

    • Une place dans la cité et en milieu ordinaire difficile à trouver.
    • Une accessibilité encore théorique : 40% des établissements publics sont en retard dans les travaux d’accessibilité.
    • Un chômage endémique : une personne avec un handicap a deux fois plus de risque d’être au chômage qu’une personne qui ne l’est pas. Et le nombre de chômeurs handicapés a doublé les 5 dernières années.
    • Une scolarisation compliquée : environ 20 000 enfants seraient non scolarisés.

PROPOSITIONS


  • Objectif 1 : Accroître la participation des personnes en situation de handicap à la vie sociale.
« J'ai peur pour mon petit garçon autiste. Que sa prise en charge soit difficile (manque de professionnels et de moyens), et que la société (emploi, relations sociales) le rejette quand il sera adulte. »

– Pauline, 25 ans, Eure et Loire – La Grande Marche

Nous organiserons l’accessibilité autour de la personne, plutôt que des structures.

L’objectif d’accessibilité, affirmé par la loi de 2005, est sans cesse repoussé, et seuls 40% des bâtiments qui devraient l’être sont aujourd’hui accessibles.

-> Nous donnerons la priorité à l’accessibilité des transports publics et de la voirie.

-> Nous accompagnerons les collectivités locales pour qu’elles fournissent une solution d’accessibilité à leurs habitants.

-> Nous investirons pour faciliter l’accessibilité numérique. Nous créerons une plateforme numérique collaborative pour généraliser des bonnes pratiques locales.

 

Nous changerons le regard sur le handicap.

-> ‘Changer de regard’ sur le handicap commence par ‘mieux connaître’ le handicap : nous instaurerons une sensibilisation systématique au handicap dans les écoles primaires et les collèges, en favorisant l’intervention de personnes concernées dans les classes.

-> Nous encouragerons la tenue d’actions collectives autour du handicap dans les administrations, les grandes entreprises publiques et les collectivités (séminaires, mécénat de compétence, collectes, partenariats, programmes d’aide).

-> Nous favoriserons des binômes entre personnes valides et handicapées dans les différents lieux de vie (école, travail, ville) fondés sur l’échange et la contribution effective de chacun. L’aide ne doit pas seulement passer par un professionnel ou la famille.

 

Nous simplifierons les démarches pour les personnes en situation de handicap.

-> Nous identifierons un référent facilement accessible pour chaque personne, qui permettra de renforcer l’accompagnement aux démarches.

-> Nous améliorerons la protection juridique des majeurs sous tutelle afin de répondre aux recommandations récentes du Défenseur des droits. Nous développerons les moyens des services des tutelles afin de permettre un encadrement individualisé de qualité de ces personnes.

 

  • Objectif 2 : Améliorer la vie au quotidien pour chacun.

Nous réduirons la pauvreté des personnes en situation de handicap.

« Une cousine s'est battue pour la création d'une structure adaptée au handicap de son fils. Je suis touché dans mon entourage par plusieurs cas d'enfants atteints par la maladie et je vois à quel point c'est compliqué de changer les choses ! »

– Aubin, 34 ans, Crespin – La Grande Marche

-> L'allocation aux adultes handicapés (AAH), pour une personne seule, est aujourd'hui d'environ 800€ par mois : nous la porterons au-delà de 900 par mois.

 

Nous adapterons le fonctionnement des établissements et services médico-sociaux aux besoins exprimés.

-> Nous instaurerons des évaluations systématiques de la satisfaction dans les établissements médico-sociaux.

-> Nous adapterons les règles de tarification des établissements et services médico-sociaux pour permettre une réponse individualisée et le maintien du lien avec les familles.

 

Nous faciliterons l’accès au logement social ou inclusif.

-> Les bailleurs sociaux devront identifier les logements adaptés pour les personnes handicapées et les personnes vieillissantes de leur parc (logements en rez-de-chaussée accessibles sans marche depuis le trottoir par exemple) et rendre cette liste transparente.

-> Les bailleurs sociaux devront proposer des solutions de relogement aux personnes handicapées et vieillissantes dont le logement social n'est plus adapté, ou bien faire des travaux dans ces logements (par exemple changer une baignoire en douche, adapter le mobilier de la cuisine,...).

 

Nous faciliterons la scolarisation des enfants handicapés.

-> Nous continuerons à encourager la scolarisation en milieu ordinaire des nombreux enfants aujourd’hui sans solution scolaire.

-> Nous donnerons accès à un(e) auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres.

-> Nous améliorerons le parcours des jeunes permettant l’accès aux diplômes, notamment au travers des adaptations numériques.

-> Nous améliorerons la vie des personnes handicapées autour de l’école, par exemple en assurant une meilleure accessibilité des activités de loisirs péri-scolaires, en organisant des séjours de vacances dédiés ou mixtes.

 

  • Objectif 3 : Nous améliorerons l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap.

En France, il y a 130 000 travailleurs handicapés et 500 000 personnes avec un handicap sont inscrites à Pôle emploi.

-> Nous ferons de la lutte contre la discrimination une priorité nationale. Nous développerons des opérations de contrôles aléatoires et imprévus à grande échelle. Nous désignerons les entreprises fautives. Les partenaires sociaux seront également mobilisés.

-> Nous prévoirons un abondement public pour le compte personnel d'activité des personnes handicapées et introduirons une labellisation spécifique pour les formations qui leur sont destinées, tenant compte des débouchés professionnels des formations.

-> Nous développerons et encouragerons les initiatives de tutorat dans l’entreprise.

-> Nous encouragerons les expérimentations tripartites (Pôle Emploi/associations/organismes de formation) pour favoriser l'insertion et la reinsertion des travailleurs handicapés.

 

  • Objectif 4 : Engager un effort particulier sur la prévention, les soins primaires ainsi que la recherche.

-> Nous poursuivrons et amplifierons les actions incitatives en faveur de l’accessibilité des cabinets médicaux, de la formation des médecins aux spécificités de l’examen de la personne handicapée. Nous poursuivrons l’inventaire pour la revalorisation des actes longs.

-> Nous financerons des appels à projet pour le développement d’appareils médicaux (mammographies, scanners...) adaptés et innovants.

-> Nous lancerons un plan d’évaluation des techniques et méthodes de prise en charge des handicaps (rééducation, réadaptation, réhabilitation cognitive et/ou comportementale) par des travaux encadrés par des enseignants chercheurs.

Ce plan visera à ne plus proposer que les techniques les plus efficientes. Nous soutiendrons également le développement de structures de recherche (écoles universitaires favorisant la collaboration de professeurs de Médecine Physique et de Réadaptation, en lien avec d’autres spécialités - par exemple l'ingénierie ou la physiologie.

 

  • Objectif 5: Aider les aidants.

Nous favoriserons les périodes de répit pour les aidants.

-> Nous permettrons le don de RTT entre collègues pour les personnes aidantes dans les entreprises

-> Nous prendrons en compte la situation des personnes aidantes dans le calcul de l’âge de départ à la retraite dans la réforme que nous conduirons.

-> Nous permettrons aux aidants de mieux se former ou d’être accompagnés, au moment de l’annonce du handicap d'un proche et de manière régulière.

Un « chèque bilan santé/social » leur sera proposé au moment de la découverte du handicap, et à période régulière. Un accompagnement psychologique pourra leur être proposé.

 

  • Objectif 6 : Le handicap au centre de notre action.

-> Définir de façon systématique des indicateurs d’inclusion pour chacune des politiques publiques menées. Il s’agit de partager, en amont, des objectifs clairs et précis dans tous les domaines pour mieux évaluer, en aval, l’impact des politiques publiques décidées.

Ainsi, tout projet de loi (par exemple dans le domaine des transports, de l’emploi et de la formation, des sports, etc.) fixerait des indicateurs d’inclusion en matière de handicap. Il en serait ainsi pour chacune des décisions prises, législatives ou réglementaires.

Il s’agit, en réalité, de repenser nos politiques publiques en se fixant des objectifs chiffrés, partout et systématiquement, afin d’entrer dans une culture de l’efficacité et du résultat pour renforcer notre cohésion sociale. Et pour faire de l’égalité des personnes en situation de handicap une réalité et un réflexe.

12 mai 2017

Beauvais : la première maternelle pour enfants autistes a fait sa rentrée

article publié dans Le Parisien

Corinne Fourcin|11 mai 2017, 18h12|0

Beauvais. La première unité d’enseignement maternel a ouvert ses portes pour offrir une prise en charge adaptée aux enfants autistes. LP/C.F.
Corinne Fourcin

Une frise de la semaine accrochée au tableau, un tapis confortable pour les histoires, un espace coloré pour jouer… Bienvenue à l’UEM, la première Unité d’enseignement maternel pour enfants autistes de l’Oise, qui vient d’ouvrir ses portes à Notre-Dame-du-Thil.

Agés de deux ans et demi à quatre ans, Paul, Nathaniel, Houdeyfa, Johan et Massyn sont les pionniers de ce nouveau dispositif visant à favoriser la scolarisation des enfants souffrant de troubles autistiques. « L’objectif, c’est de leur permettre de rejoindre le circuit scolaire ordinaire en CP », souligne Odile Guyard, directrice du pôle enfants et adolescents de la Nouvelle forge. C’est à cette association que l’Agence régionale de santé et l’Education nationale ont confié la gestion de l’UEM.

Une équipe pluridisciplinaire de huit adultes est mobilisée pour prendre en charge et faire progresser sept élèves orientés par la Maison départementale des personnes handicapées. Enseignant spécialisé, psychiatre, éducateur de jeunes enfants, psychologue, éducateur spécialisé, moniteur-éducateur et bientôt orthophoniste et psychomotricien.

Des aménagements spécifiques

« Les enfants autistes vivent dans leur bulle, rappelle Margaux Lecomte, psychologue. On va donc d’abord devoir travailler sur les interactions. » Puis viendra le temps des apprentissages.

Pour éviter la perte de concentration, chaque élève dispose de son poste de travail séparé de celui de son voisin par un paravent. « Nous allons aussi travailler sur la socialisation, la propreté, les règles », précise Anne Bourdon, enseignante spécialisée. Des apprentissages favorisés par les temps d’inclusion à l’école maternelle Elsa-Triolet, toute proche. Ce qui passe notamment par des récréations partagées.

Les parents sont étroitement associés au fonctionnement de l’UEM. « Nous avons suivi une formation avec les professionnels », souligne Mickaël, le père de Paul. « Je n’espère qu’une chose, c’est que mon fils soit bien dans sa peau, confie Linda, la maman d’Houdeyfa, dont la scolarisation en milieu ordinaire s’est mal passée. Aujourd’hui, il bénéficie d’une prise en charge adaptée. Il faudrait développer ces unités pour qu’elles profitent à tous les enfants autistes. »

  leparisien.fr
11 mai 2017

Ris-Orangis : la maison d’accueil pour enfants autistes verra bien le jour

article publié dans Le Parisien

Florian Garcia|10 mai 2017, 18h50|0
Lieusaint (Seine-et-Marne), la semaine dernière. Cinq jours après le début de sa grève de la faim, le président de l’association Ecolalies, Stéphane Bruzzi (ici aux côtés de son épouse, Fouzia), a obtenu l’accord de l’Agence régionale de santé pour l’ouverture de sa Maison d’accueil pour enfants autistes. LP/F.G.
Florian Garcia

Après une grève de la faim de cinq jours, le président de l’association Ecolalies a obtenu l’ouverture d’une structure pour enfants autistes.

Sa grève de la faim aura duré cinq jours. Ce week-end, à la suite d’une réunion avec l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France qui a validé son projet de maison d’accueil pour enfants autistes à Ris-Orangis, le président de l’association Ecolalies, Stéphane Bruzzi, a cessé sa diète.

Pour protester contre le manque de solutions d’accueil en Essonne et faire avancer son projet, le père de famille avait cessé de s’alimenter. « Mon mari a attendu d’avoir le compte rendu de la réunion de l’ARS pour mettre un terme à sa grève de la faim », révèle son épouse, Fouzia Bruzzi, également vice-présidente de l’association.

Comme le voulait l’association, la maison d’accueil pourra ouvrir ses portes dès le mois de septembre. « Nous avons obtenu l’autorisation de l’ARS, confirme Fouzia Bruzzi. Dans un premier temps, la structure sera implantée au sein de l’IME Jean-Paul à Évry. C’est une solution provisoire avant l’ouverture de nos locaux, à Ris-Orangis. »

D’ici un an et demi, l’association Ecolalies disposera de son propre site. « J’ai obtenu un accord de principe pour leur trouver un terrain, confirme le maire de Ris-Orangis, Stéphane Raffalli (PS). Je me suis engagé à faire construire un équipement avant de le mettre à leur disposition dans des conditions favorables ».

Dans ces locaux, Ecolalies continuera le travail amorcé au sein de l’IME d’Évry. « Les enfants iront à l’école de leur quartier comme n’importe quel élève, explique la vice-présidente. Mais sur le temps scolaire, ils seront accompagnés d’un intervenant de l’association qui aura la fonction d’auxiliaire de vie scolaire ».

Après la classe, les enfants seront pris en charge par l’association. Des psychologues, des ergothérapeutes et des orthophonistes prendront le relais « pour travailler sur l’autonomie, les troubles autistiques et les disciplines scolaires », ajoute Fouzia Bruzzi. Au total, chaque enfant disposera de 30 heures de prise en charge par semaine.

  leparisien.fr

10 mai 2017

Autisme : une vidéo aide les enfants à comprendre ce trouble

article publié dans Santé Magazine

Autisme : une vidéo aide les enfants à comprendre ce trouble
Autisme : une vidéo aide les enfants à comprendre ce trouble

L’autisme touche un enfant sur 100. Il est important de faire comprendre à tous que les autistes ne sont pas malades, mais simplement différents, afin qu’ils soient mieux acceptés dans la société.

Il y a environ 500.000 personnes souffrant d’autisme en France, et ce sont 8.000 enfants autistes qui naissent chaque année. L’autisme touche essentiellement les garçons : trois à quatre d'entre eux pour une fille.

Quelles sont les caractéristiques ?

L’autisme se développe dans la petite enfance (avant l’âge de 30 mois) et perdure à l’âge adulte. Les enfants qui en souffrent ont des altérations dans leurs interactions sociales, dans la communication en général (verbale et non verbale). Ils ont tendance à avoir des activités restreintes, stéréotypées, répétitives.

Une vidéo à voir 

La vidéo “Créer des choses merveilleuses” a été réalisée par Alex Amelines.

Créer des choses merveilleuses

Elle explique aux enfants que chacun d’entre nous a un cerveau qui fonctionne à sa manière et que, face aux nombreuses informations que le cerveau doit traiter quotidiennement, tout le monde ne réagit pas de façon identique. Chez certaines personnes, cela génère une sensation d’oppression, de stress, pouvant conduire à des comportements spécifiques. Ce n’est pas, pour autant, qu’il faut se moquer de cette personne ou l’ignorer. Au contraire, en s’y intéressant, on peut partager des choses différentes, en apprendre de nouvelles.

10 mai 2017

Périscolaire et AVS - Le Ministère persiste à ignorer la loi

10 mai 2017
Par Jean Vinçot
Blog : Le blog de Jean Vinçot

Malgré les décisions des juridictions administratives, le Ministère de l’Éducation Nationale persiste à reporter sur les communes le financement de l'aide humaine lors des TAP (temps d'activités périscolaires)

Le Conseil d’Etat avait considéré, dans un litige concernant la commune de Plabennec (décision du 20 avril 2011), que c’était à l’Etat de financer l’auxiliaire de vie scolaire nécessaire à la scolarisation d’un enfant handicapé, y compris en dehors du temps scolaire. La question concernait l’accompagnement nécessaire à la cantine.

Le besoin d’accompagnement en péri-scolaire fait l’objet d’une décision de la CDAPH. Malheureusement, bien des CDAPH refusent de statuer sur ce point. Il leur appartient pourtant de faire figurer dans le Plan Personnalisé de Compensation les mesures nécessaires à compenser le handicap, qu'elles relèvent ou non d'une décision de la commission. Ce n'est pas non plus à la commission de rentrer dans les considérations de savoir qui est le financeur des mesures prescrites.

C'est important que l'équipe de suivi de la scolarisation mentionne explicitement le besoin dans son compte-rendu.

Cette décision du Conseil d’État n'a pas été appliquée partout. Elle est fréquemment ignorée dans les discussions sur le sujet.

La question est devenue plus cruciale et d’actualité avec la réforme des rythmes scolaires, et la création – facultative – des TAP (temps d’activité péri-scolaire).

Dans un premier temps, l’article L.916-2 du code de l’éducation a été créé. Le Conseil Constitutionnel (décision du 24 avril 2003) a considéré que cela ne créait pas une nouvelle charge pour les communes, dans la mesure où les missions prévues à l’article L.916-1 n’étaient pas modifiées. En effet, le transfert de charges à une collectivité doit être compensée financièrement.Mais, dans un deuxième temps, la loi de finances pour 2014 a supprimé dans l’article L.916-1 du code de l’éducation les mots : « y compris en dehors du temps scolaire », ce qui conduisait à vider de son sens la décision du Conseil Constitutionnel.Le Ministère de l’Education Nationale a donc donné des consignes aux Inspections d’Académie, qui prenait en charge le temps d’accompagnement en péri-scolaire (que ce soit la cantine ou les TAP) en application de la décision du Conseil d’Etat. Désormais, sauf pour les contrats en cours, l’Education Nationale demanderait aux communes de payer le temps d’accompagnement péri-scolaire.

Cela représente un obstacle supplémentaire pour la scolarisation des enfants autistes : en effet, les parents sont contraints à un certain nomadisme scolaire pour trouver une école – publique ou privée – qui scolarise avec de la bonne volonté un enfant autiste.

Faire supporter la charge de l’accompagnement par une commune autre que de celle de résidence ne peut qu’engendrer des conflits.

Le Ministère a négocié avec la CNAF (Caisse nationale des allocations familiales) le financement de la prise en charge des élèves handicapés pendant le temps des activités péri-scolaires. Les communes peuvent obtenir une aide du fonds « publics et territoires » (circulaire CNAF n° 2015-004).

Mais, comme l'a rappelé le tribunal administratif de Rennes dans une décision du 30 juin 2016, l’article L. 917-1 dispose que : « Des accompagnants des élèves en situation de handicap peuvent être recrutés pour exercer des fonctions d’aide à l’inclusion scolaire de ces élèves, y compris en dehors du temps scolaire» . Il en déduit que cela « implique la prise en charge par l’Etat des mesures propres à assurer l’accès de ces enfants aux activités périscolaires, alors même qu’elles ne relèveraient pas, en tant que telles, de sa compétence, dès lors que ces mesures apparaissent comme une composante nécessaire à la scolarisation de l’enfant et qu’elles sont préconisées par la CDAPH « .

Dans sa circulaire du 3 mai 2017 sur les AVS, le Ministère de l'Education Nationale persiste. Il propose benoîtement aux collectivités territoriales de se rapprocher de l'Education Nationale pour avoir accès au « vivier des AESH ». La plupart des accompagnements étant le fait de personnes en contrat aidé, le « vivier » est déjà asséché par cette volonté d'ignorer la loi.


 Extraits du jugement du TA de Rennes – 30 juin 2016

Considérant qu’il ressort des pièces du dossier que le 23 juillet 2015, la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) d’Ille et-Vilaine a accordé à l’enfant S , scolarisée depuis le mois de septembre 2015 à l’école Jacques Prévert de Bruz, une aide individuelle par une auxiliaire de vie scolaire (AVS) du 1er septembre 2015 au 31 juillet 2016 sur le temps scolaire et périscolaire en précisant qu’il fallait tenir compte de la fatigabilité de l’enfant ; qu’en exécution de cette décision, le recteur de l’académie de Rennes a recruté Mme B. pour assister et accompagner S tout le temps scolaire et pendant les pauses méridiennes ; que M. B n’étant pas satisfait des conditions de prise en charge de sa fille, il a notamment demandé au recteur de l’académie et ce en exécution de la décision de la CDAPH du 23 juillet 2015, que l’auxiliaire de vie scolaire assiste également S pendant les temps de garderie, le matin entre 8h et 8h30 et l’après-midi entre 16h30 et 18h30, et pendant le temps d’activités périscolaires, ces dernières étant regroupées, à Bruz, le jeudi après-midi ; que, le 11 janvier 2016, le directeur académique des services de l’éducation nationale lui a indiqué que les temps d’activités périscolaires étant un service public facultatif mis en place par les communes, il incombait à la mairie de Bruz d’organiser la prise en charge de S au cours de ces périodes, à l’exception toutefois des pauses méridiennes, lesquelles sont financièrement prises en charge par les services de l’éducation nationale, dès lors qu’elles font un lien entre deux périodes scolaires ; que la requête de M. B doit être regardée comme tendant à titre principal à l’annulation pour excès de pouvoir de cette décision ; qu’en effet, si le requérant semble contester également, dans son mémoire introductif d’instance, une décision portant « refus d’apporter l’aide individualisée dont [sa] fille a besoin durant la récréation », l’existence d’une telle décision, contredite par l’administration en défense, n’est pas démontrée par le requérant ni ne ressort des pièces du dossier, et M. B , qui ne formule d’ailleurs dans ses écritures ultérieures aucune demande expresse d’annulation d’une telle décision, a abandonné dans son mémoire enregistré le 14 avril 2016 ses conclusions tendant à ce qu’il soit enjoint à l’administration d’assurer que S soit aidée en cour de récréation ;

Sur les conclusions à fin d’annulation :

Sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens de la requête :

2. Considérant qu’aux termes de l’article L. 112-1 du code de l’éducation : « Pour satisfaire aux obligations qui lui incombent (…), le service public de l’éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant. Dans ses domaines de compétence, l’Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés (…) » ; qu’aux termes de l’article L. 351-3 du même code : « Lorsque la commission mentionnée à l’article L. 146-9 du code de l’action sociale et des familles constate qu’un enfant peut être scolarisé dans une classe de l’enseignement public ou d’un établissement visé au 3° de l’article L. 351-1 du présent code à condition de bénéficier d’une aide individuelle dont elle détermine la quotité horaire, cette aide peut être apportée par un accompagnant des élèves en situation de handicap recruté conformément aux modalités définies à l’article L. 917-1. (…) » ; que l’article L. 917-1 dispose que : « Des accompagnants des élèves en situation de handicap peuvent être recrutés pour exercer des fonctions d’aide à l’inclusion scolaire de ces élèves, y compris en dehors du temps scolaire. Ils sont recrutés par l'Etat, par les établissements d'enseignement mentionnés au chapitre II du titre Ier et au titre II du livre IV de la deuxième partie ou par les établissements mentionnés à l'article L. 442-1. Lorsqu'ils sont recrutés par ces établissements, leur recrutement intervient après accord du directeur académique des services de l'éducation nationale. » ;

3. Considérant qu’il résulte des dispositions précitées des articles L. 351-3 et L. 917-1 du code de l’éducation que les missions des assistants d’éducation affectés à l’accueil et à l’intégration scolaires des enfants handicapés s’étendent au-delà du seul temps scolaire ;

4. Considérant qu’il incombe à l’Etat, au titre de sa mission d’organisation générale du service public de l’éducation, de prendre l’ensemble des mesures et de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l’éducation et l’obligation scolaire aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ; que cette obligation implique la prise en charge par l’Etat des mesures propres à assurer l’accès de ces enfants aux activités périscolaires, alors même qu’elles ne relèveraient pas, en tant que telles, de sa compétence, dès lors que ces mesures apparaissent comme une composante nécessaire à la scolarisation de l’enfant et qu’elles sont préconisées par la CDAPH ; que le requérant est, par suite, fondé à soutenir que l’autorité administrative a commis une erreur de droit en considérant que la compétence de la seule commune de Bruz sur la création et l’organisation des activités périscolaires faisait obstacle à toute prise en charge par l’Etat d’un accompagnant pour l’enfant S afin de permettre à celle-ci de suivre ces activités ; que la décision litigieuse doit, par suite, être annulée ;

Sur les conclusions à fin d’injonction :

5. Considérant qu’aux termes de l’article L. 911-1 du code de justice administrative : « Lorsque sa décision implique nécessairement qu'une personne morale de droit public ou un organisme de droit privé chargé de la gestion d'un service public prenne une mesure d'exécution dans un sens déterminé, la juridiction, saisie de conclusions en ce sens, prescrit, par la même décision, cette mesure assortie, le cas échéant, d'un délai d'exécution » ;

6. Considérant, en premier lieu, que l’annulation, au point 4 du présent jugement, de la décision litigieuse, pour erreur de droit, si elle implique nécessairement un nouvel examen de la demande de M. B par l’autorité compétente, n’implique pas nécessairement qu’il soit enjoint à celle-ci, ainsi que le demande le requérant, d’accorder à sa fille une durée d’aide individualisée lui permettant « de participer à toutes les activités scolaires et périscolaires », incluant selon lui les heures de garderie ou d’accueil de loisirs périscolaire, ainsi qu’ « aux activités mentionnées à l’article L. 212-15 [du code de l’éducation] » ;

7. Considérant, sur ce point, qu’il n’est pas établi et qu’il ne ressort pas des pièces du dossier que la CDAPH ait entendu prescrire, dans sa décision du 23 juillet 2015, une assistance de la jeune S par un accompagnant non seulement durant le temps scolaire proprement dit et durant les activités périscolaires prévues à l’article L. 551-1 du code de l’éducation, qui en sont le prolongement, mais aussi durant les heures d’accueil périscolaire de loisirs et de halte-garderie ; qu’en tout état de cause, l’accueil en halte-garderie, dont l’objet principal est d’assurer la garde d’enfants que leurs parents ne peuvent emmener et reprendre à l’école à l’heure d’ouverture de leur classe et immédiatement après la fin des activités scolaires, ne peut être regardée comme une composante nécessaire à la scolarisation d’un enfant, même lorsque celui-ci est handicapé et requiert à ce titre un traitement particulier ; qu’il ne peut être considéré, dès lors, que la mise à disposition d’une personne pour accompagner un enfant scolarisé handicapé durant les périodes de garderie serait au nombre des moyens nécessaires pour que le droit à l’éducation et l’obligation scolaire aient, pour cet enfant, un caractère effectif ;

8. Considérant qu’il résulte des points 5 à 7 que les conclusions à fin d’injonction de M. Brahime ne peuvent être accueillies ;

(...)

D E C I D E :

Article 1er : La décision du 11 janvier 2016 de l’inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’Education nationale d’Ille-et-Vilaine est annulée.

Article 2 : L’Etat versera à M. B une somme de 100 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

Texte complet : https://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=306109#p306109

Article L916-1 (version antérieure au 29/12/2013)

Des assistants d'éducation peuvent être recrutés par les établissements d'enseignement mentionnés au chapitre II du titre Ier et au titre II du livre IV pour exercer des fonctions d'assistance à l'équipe éducative en lien avec le projet d'établissement, notamment pour l'encadrement et la surveillance des élèves. Lorsqu'ils sont recrutés pour l'aide à l'inclusion scolaire des élèves handicapés, y compris en dehors du temps scolaire, leur recrutement intervient après accord de l'inspecteur d'académie. Ils peuvent également être recrutés par les établissements mentionnés à l'article L. 442-1, après accord de l'inspecteur d'académie, pour exercer des fonctions d'aide à l'inclusion scolaire des élèves handicapés, y compris en dehors du temps scolaire.

Les assistants d'éducation qui remplissent des missions d'aide à l'inclusion scolaire des élèves handicapés bénéficient d'une formation spécifique pour l'accomplissement de leurs fonctions, mise en oeuvre en collaboration avec les associations d'aide aux familles d'enfants handicapés. A l'issue de leur contrat, les assistants d'éducation peuvent demander à faire valider l'expérience acquise dans les conditions définies par les articles L. 2323-33, L. 6111-1, L. 6311-1, L. 6411-1 et L. 6422-1 du code du travail.

Les assistants d'éducation peuvent exercer leurs fonctions dans l'établissement qui les a recrutés, dans un ou plusieurs autres établissements ainsi que, compte tenu des besoins appréciés par l'autorité administrative, dans une ou plusieurs écoles. Dans ce dernier cas, les directeurs d'école peuvent participer à la procédure de recrutement.

Les assistants d'éducation sont recrutés par des contrats d'une durée maximale de trois ans, renouvelables dans la limite d'une période d'engagement totale de six ans.

Le dispositif des assistants d'éducation est destiné à bénéficier en priorité à des étudiants boursiers.

Par dérogation au premier alinéa, des assistants d'éducation peuvent être recrutés par l'Etat pour exercer des fonctions d'aide à l'inclusion scolaire des élèves handicapés dans les conditions prévues à l'article L. 351-3, ainsi que pour exercer des fonctions d'accompagnement auprès des étudiants handicapés inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur mentionnés aux titres Ier, II, IV et V du livre VII du présent code et pour lesquels une aide a été reconnue nécessaire par la commission mentionnée au premier alinéa de l'article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles.

Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret pris après avis du comité technique ministériel du ministère chargé de l'éducation. Ce décret précise les conditions dans lesquelles est aménagé le temps de travail des assistants d'éducation, en particulier pour ceux qui sont astreints à un service de nuit. Il précise également les droits reconnus à ces agents au titre des articles L. 970-1 et suivants du code du travail. Il peut déroger, dans la mesure justifiée par la nature de leurs missions, aux dispositions générales prises pour l'application de l'article 7 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat


Conseil d'État 
 
N° 345434 
Inédit au recueil Lebon 
4ème et 5ème sous-sections réunies 
M. Stirn, président 
M. Bruno Bachini, rapporteur 
M. Keller Rémi, rapporteur public
 
Lecture du mercredi 20 avril 2011

REPUBLIQUE FRANCAISE  -  AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

Vu le pourvoi, enregistré le 30 décembre 2010 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présenté par le MINISTRE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE ; le ministre demande au Conseil d'Etat :  
 
1°) d'annuler l'ordonnance n° 1004766 du 16 décembre 2010 par laquelle le juge des référés du tribunal administratif de Rennes, statuant sur le fondement de l'article L. 521-1 du code de justice administrative, a, d'une part, ordonné la suspension de l'exécution des décisions implicites par lesquelles l'inspecteur d'académie du Finistère a refusé de mettre à la disposition de l'enfant de M. et Mme Mikaël A un auxiliaire de vie scolaire pour des activités périscolaires à raison de 6 heures par semaine en application de la décision de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées du 29 juillet 2010, et, d'autre part, a enjoint à l'inspecteur d'académie du Finistère de réexaminer la situation d'Hannah A et de prendre une nouvelle décision dans le délai de quinze jours à compter de la notification de l'ordonnance ;  
 
2°) de rejeter la demande de suspension d'exécution présentée par M. et Mme A et la commune de
Plabennec
  
Vu les autres pièces du dossier ; 
 Vu le code de l'éducation ; 
 Vu le code de justice administrative ; 
 
Après avoir entendu en séance publique : 
- le rapport de M. Bruno Bachini, Maître des Requêtes,  
 - les conclusions de M. Rémi Keller, rapporteur public ; 
 
 Considérant qu'aux termes de l'article L. 521-1 du code de justice administrative : Quand une décision administrative, même de rejet, fait l'objet d'une requête en annulation ou en réformation, le juge des référés, saisi d'une demande en ce sens, peut ordonner la suspension de l'exécution de cette décision, ou de certains de ses effets, lorsque l'urgence le justifie et qu'il est fait état d'un moyen propre à créer, en l'état de l'instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la décision. (...) ;  
 
Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis au juge des référés que, par une décision du 29 juillet 2010, la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées a fait droit à la demande présentée par M. et Mme A tendant à l'accompagnement de leur fille Hannah par un auxiliaire de vie scolaire, en leur accordant une durée d'intervention hebdomadaire de 18 heures, à raison de 12 heures au titre du temps scolaire et de 6 heures au titre du temps périscolaire, pour la période allant du 1er septembre 2010 au 31 août 2012 ; que, par une décision implicite de rejet, l'inspecteur d'académie du Finistère a refusé de mettre en oeuvre cette décision en tant qu'elle prévoyait la prise en charge des 6 heures d'intervention hebdomadaire correspondant à la partie périscolaire de la mission de l'auxiliaire ;  
 
Considérant qu'aux termes de l'article L. 112-1 du code de l'éducation : Pour satisfaire aux obligations qui lui incombent (...), le service public de l'éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant. Dans ses domaines de compétence, l'Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés (...) ; qu'aux termes de l'article L. 351-3 du même code : Lorsque la commission mentionnée à l'article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles constate qu'un enfant peut être scolarisé dans une classe de l'enseignement public ou d'un établissement visé au 3° de l'article L. 351-1 du présent code à condition de bénéficier d'une aide individuelle dont elle détermine la quotité horaire, cette aide peut être apportée par un assistant d'éducation recruté conformément au sixième alinéa de l'article L. 916-1. / Les assistants d'éducation affectés aux missions d'aide à l'accueil et à l'intégration scolaire des enfants handicapés sont recrutés par l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale (...) ; qu'aux termes du premier alinéa de l'article L. 916-1 du même code : Des assistants d'éducation peuvent être recrutés par les établissements d'enseignement mentionnés au chapitre II du titre Ier et au titre II du livre IV pour exercer des fonctions d'assistance à l'équipe éducative, fonctions en lien avec le projet d'établissement, notamment pour l'encadrement et la surveillance des élèves et l'aide à l'accueil et à l'intégration scolaires des élèves handicapés
, y compris en dehors du temps scolaire (...) et qu'aux termes du sixième alinéa de ce même article : Par dérogation au premier alinéa, des assistants d'éducation peuvent être recrutés par l'Etat pour exercer des fonctions d'aide à l'accueil et à l'intégration des élèves handicapés dans les conditions prévues à l'article L. 351-3 (...) ; 
 
Considérant qu'il résulte des dispositions précitées des articles L. 351-3 et
L. 916-1 du code de l'éducationque les missions des assistants d'éducation affectés à l'accueil et à l'intégration scolaires des enfants handicapés s'étendent au-delà du seul temps scolaire ;  
 
Considérant qu'il incombe à l'Etat, au titre de sa mission d'organisation générale du service public de l'éducation, de prendre l'ensemble des mesures et de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l'éducation et l'obligation scolaire aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ; qu'à cette fin, la prise en charge par celui-ci du financement des emplois des assistants d'éducation qu'il recrute pour l'aide à l'accueil et à l'intégration scolaires des enfants handicapés en milieu ordinaire n'est pas limitée aux interventions pendant le temps scolaire ;  
 
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que le juge des référés du tribunal administratif de Rennes n'a pas commis d'erreur de droit en retenant comme étant propre à créer, en l'état de l'instruction, un doute sérieux sur la légalité de la décision litigieuse le moyen tiré de ce que l'inspecteur d'académie avait commis une erreur de droit en refusant à M et Mme A l'octroi des heures d'accompagnement périscolaire de leur enfant reconnues par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées au motif que ces activités ne relevaient pas du service public de l'éducation ; que, par suite, le MINISTRE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE n'est pas fondé à demander l'annulation de l'ordonnance attaquée ; 
 
D E C I D E : 
--------------
Article 1er : Le pourvoi du MINISTRE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE est rejeté. 
 
Article 2 : La présente décision sera notifiée au MINISTRE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE, à M. et Mme Mikaël A et à la commune de
Plabennec.  


Article L916-2

Les assistants d'éducation peuvent être mis à la disposition des collectivités territoriales pour participer aux activités complémentaires prévues à l'article L. 216-1 ou aux activités organisées en dehors du temps scolaire dans les écoles et les établissements d'enseignement conformément à l'article L. 212-15.

Une convention conclue entre la collectivité intéressée et l'établissement employeur dans les conditions prévues à l'article L. 216-1 précise les conditions de cette mise à disposition.

Article 72-2 de la Constitution

Les collectivités territoriales bénéficient de ressources dont elles peuvent disposer librement dans les conditions fixées par la loi.

Elles peuvent recevoir tout ou partie du produit des impositions de toutes natures. La loi peut les autoriser à en fixer l'assiette et le taux dans les limites qu'elle détermine.

Les recettes fiscales et les autres ressources propres des collectivités territoriales représentent, pour chaque catégorie de collectivités, une part déterminante de l'ensemble de leurs ressources. La loi organique fixe les conditions dans lesquelles cette règle est mise en oeuvre.

Tout transfert de compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales s'accompagne de l'attribution de ressources équivalentes à celles qui étaient consacrées à leur exercice. Toute création ou extension de compétences ayant pour conséquence d'augmenter les dépenses des collectivités territoriales est accompagnée de ressources déterminées par la loi.

La loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser l'égalité entre les collectivités territoriales.

Conseil constitutionnel - Décision n° 2003-471 DC du 24 avril 2003 (Loi relative aux assistants d´éducation)

« 6. Considérant, en second lieu, que le nouvel article L. 916-2 dispose : « Les assistants  d´éducation peuvent être mis à la disposition des collectivités territoriales pour participer aux  activités complémentaires prévues à l´article L. 216-1 ou aux activités organisées en dehors du temps scolaire dans les écoles et les établissements d´enseignement conformément à l´article L. 212-5 » ; qu´il résulte de ses termes mêmes que cet article se borne à permettre aux assistants d´éducation de participer, en dehors des missions pour lesquelles ils ont été recrutés, à des activités  organisées par les collectivités territoriales, qu´il s´agisse des activités éducatives, sportives et  culturelles complémentaires prévues, dans le cadre du temps scolaire, par l´article L. 216-1 ou des activités à caractère culturel, sportif, social ou socio-éducatif organisées, en dehors du temps scolaire, dans les conditions prévues par l´article L. 212-15 ; que cet article n´a ainsi ni pour objet ni pour effet de permettre aux collectivités territoriales de financer des emplois d´assistants d´éducation pour exercer les missions incombant à l´Etat prévues à l´article L. 916-1 ; »

LOI n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014 (1)

Article 124

I. ― Le code de l'éducation est ainsi modifié :
1° L'article L. 351-3 est ainsi modifié :
a) A la fin du premier alinéa, les mots : « assistant d'éducation recruté conformément aux modalités définies à l'avant-dernier alinéa de l'article L. 916-1 » sont remplacés par les mots : « accompagnant des élèves en situation de handicap recruté conformément aux modalités définies à l'article L. 917-1 » ;
b) A la seconde phrase du deuxième alinéa, les mots : « assistant d'éducation recruté dans les conditions fixées au premier alinéa de l'article L. 916-1 » sont remplacés par les mots : « accompagnant des élèves en situation de handicap recruté dans les conditions fixées à l'article L. 917-1 » ;
c) Les troisième et quatrième alinéas sont supprimés ;
2° Les deux dernières phrases du premier alinéa, la première phrase du deuxième alinéa et l'avant-dernier alinéa de l'article L. 916-1 sont supprimés ;
3° Le titre Ier du livre IX de la quatrième partie est complété par un chapitre VII ainsi rédigé :

« Chapitre VII

« Dispositions spécifiques relatives aux accompagnants des élèves en situation de handicap

 « Art. L. 917-1.-Des accompagnants des élèves en situation de handicap peuvent être recrutés pour exercer des fonctions d'aide à l'inclusion scolaire de ces élèves, y compris en dehors du temps scolaire. Ils sont recrutés par l'Etat, par les établissements d'enseignement mentionnés au chapitre II du titre Ier et au titre II du livre IV de la deuxième partie ou par les établissements mentionnés à l'article L. 442-1. Lorsqu'ils sont recrutés par ces établissements, leur recrutement intervient après accord du directeur académique des services de l'éducation nationale.
« Des accompagnants des élèves en situation de handicap peuvent également être recrutés pour exercer des fonctions d'accompagnement auprès des étudiants en situation de handicap inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur mentionnés aux titres Ier, II, IV et V du livre VII de la troisième partie du présent code et pour lesquels une aide a été reconnue nécessaire par la commission mentionnée à l'
article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles.
« Ils peuvent exercer leurs fonctions dans l'établissement qui les a recrutés, dans un ou plusieurs autres établissements ainsi que, compte tenu des besoins appréciés par l'autorité administrative, dans une ou plusieurs écoles. Dans ce dernier cas, les directeurs d'école peuvent participer à la procédure de recrutement.
« Ils peuvent être mis à la disposition des collectivités territoriales dans les conditions prévues à l'article L. 916-2 du présent code.
« Les accompagnants des élèves en situation de handicap bénéficient d'une formation spécifique pour l'accomplissement de leurs fonctions, mise en œuvre en collaboration avec les associations d'aide aux familles d'enfants en situation de handicap. Ils peuvent demander à faire valider l'expérience acquise dans les conditions définies aux articles
L. 2323-33, L. 6111-1, L. 6311-1, L. 6411-1 et L. 6422-1 du code du travail.
« Ils sont recrutés par contrat d'une durée maximale de trois ans, renouvelable dans la limite maximale de six ans. Lorsque l'Etat conclut un nouveau contrat avec une personne ayant exercé pendant six ans en qualité d'accompagnant des élèves en situation de handicap en vue de poursuivre ces missions le contrat est à durée indéterminée. Pour l'appréciation de la durée des six ans, les services accomplis à temps incomplet et à temps partiel sont assimilés à des services à temps complet. Les services accomplis de manière discontinue sont pris en compte, sous réserve que la durée des interruptions n'excède pas quatre mois.
« Les services accomplis en qualité d'assistant d'éducation pour exercer des fonctions d'aide à l'inclusion scolaire des élèves en situation de handicap sont assimilés à des services accomplis en qualité d'accompagnant des élèves en situation de handicap.
« Les accompagnants des élèves en situation de handicap sont régis par les dispositions réglementaires générales applicables aux agents contractuels de l'Etat prises pour l'application de l'
article 7 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat, sous réserve de dérogations prévues par le décret mentionné au dernier alinéa du présent article.
« Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret, pris après avis du comité technique ministériel du ministère chargé de l'éducation nationale. »
II. ― Jusqu'à l'entrée en vigueur du décret mentionné au dernier alinéa de l'article L. 917-1 du code de l'éducation, les assistants d'éducation exerçant des missions d'aide à l'inclusion scolaire des élèves en situation de handicap demeurent régis par le
décret n° 2003-484 du 6 juin 2003 fixant les conditions de recrutement et d'emploi des assistants d'éducation.
L'Etat peut proposer un contrat à durée indéterminée aux assistants d'éducation parvenus, à compter du 1er janvier 2013, au terme de six années d'engagement pour exercer des missions d'aide à l'inclusion scolaire des élèves en situation de handicap. Cette proposition est faite au plus tard au terme du contrat en cours des personnels concernés, qu'ils soient en fonction ou en congé prévu par les dispositions réglementaires qui leur sont applicables à la date d'entrée en vigueur de la présente loi.
Le contrat à durée indéterminée proposé en application du deuxième alinéa du présent II est régi par l'article L. 917-1 du code de l'éducation. Il prévoit une quotité de temps de travail au moins égale à celle prévue par le précédent contrat. Il peut prévoir de modifier les clauses relatives aux établissements d'enseignement où l'agent est susceptible d'exercer.
Lorsque l'agent refuse le contrat proposé, il est maintenu en fonction jusqu'au terme de son contrat en cours.

Article L916-1

Des assistants d'éducation peuvent être recrutés par les établissements d'enseignement mentionnés au chapitre II du titre Ier et au titre II du livre IV pour exercer des fonctions d'assistance à l'équipe éducative en lien avec le projet d'établissement, notamment pour l'encadrement et la surveillance des élèves. [Phrases supprimées]

A l'issue de leur contrat, les assistants d'éducation peuvent demander à faire valider l'expérience acquise dans les conditions définies par les articles L. 2323-33, L. 6111-1, L. 6311-1, L. 6411-1 et L. 6422-1 du code du travail

Les assistants d'éducation peuvent exercer leurs fonctions dans l'établissement qui les a recrutés, dans un ou plusieurs autres établissements ainsi que, compte tenu des besoins appréciés par l'autorité administrative, dans une ou plusieurs écoles. Dans ce dernier cas, les directeurs d'école peuvent participer à la procédure de recrutement.

Les assistants d'éducation sont recrutés par des contrats d'une durée maximale de trois ans, renouvelables dans la limite d'une période d'engagement totale de six ans.

Le dispositif des assistants d'éducation est destiné à bénéficier en priorité à des étudiants boursiers.

Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret pris après avis du comité technique ministériel du ministère chargé de l'éducation. Ce décret précise les conditions dans lesquelles est aménagé le temps de travail des assistants d'éducation, en particulier pour ceux qui sont astreints à un service de nuit. Il précise également les droits reconnus à ces agents au titre des articles L. 970-1 et suivants du code du travail. Il peut déroger, dans la mesure justifiée par la nature de leurs missions, aux dispositions générales prises pour l'application de l'article 7 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat.

9 mai 2017

Vidéo -> Barbara POMPILI à propos l'école inclusive sur LCP

9 mai 2017

Monsieur Macron, les enfants autistes ont besoin de vous, voici ce qu'ils attendent

article publié sur le Huffington Post

Je demande à notre nouveau Président du courage politique parce qu'il lui en faudra afin de faire avancer la prise en charge de l'autisme en France.

08/05/2017 16:15 CEST | Actualisé 08/05/2017 16:15 CEST
sdominick via Getty Images
Monsieur Macron, les enfants autistes ont besoin de vous, voici ce qu'ils attendent

Il y a 5 ans, Ruben avait 6 ans, je participais à la campagne de François Hollande et j'y croyais. Je croyais au travail des associations et de la société civile pour changer les choses. Aujourd'hui Ruben A 11 ans et que s'est-il passé dans notre pays en matière d'autisme? Pas grand-chose.

Quelques annonces médiatiques non suivies d'effets sur le terrain. De la colère, du désespoir, des enfants sans solution que l'on garde à la maison, que l'on met dans des centres loin de son pays parce que cela coûte moins cher à la sécurité sociale. Alors pour ces nouvelles élections, j'ai joué le jeu.

J'ai rencontré les candidats, proposé des mesures qui changeraient la vies de nos enfants. J'ai donné mes idées, celles de mon équipe composée de parents, de personnes autistes, de professionnels de la santé, de professeurs, d'entrepreneurs...Je les ai données à tous ceux qui ont accepté de nous recevoir. Nous avons travaillé collectivement avec de formidables associations avec Brigitte, celle qui est devenue hier soir la "première dame" de notre pays. Elle nous a écoutés avec bienveillance semblant prendre la mesure du chantier colossal qu'il restait à faire en matière de handicap.

Mais Ruben a justement 11 ans et il va rentrer au collège. Les enfants de toutes ces familles, de tous ces gens avec lesquels nous échangeons sur les réseaux sociaux ont grandi et sont dans une urgence qui ne peut plus être ignorée. Alors pour pour tous nos enfants, pour toutes ces mamans qui n'en peuvent plus épuisées de se battre, pour ses papas qui restent parfois et qui se battent aussi. Pour ces présidents d'associations, ces militants qui font des grèves de la faim ou qui montent sur des grues, pour tous ceux qui sont obligés de s'exiler... J'espère que ce travail effectué portera ses fruits. Et que cette militance bénévole servira la cause de tous.

Mais pardon de ne pas fêter allègrement les victoires politiques d'untel ou d'untel. Pardon si je n'ai plus en moi cette légèreté insouciante. Mais je ne serai plus jamais cette optimiste utopiste que j'ai été et qui se contentait de croire aux belles paroles politiques.

Aujourd'hui, et depuis hier soir, je demande des actes: Un Plan autisme d'envergure, l'application des mesures que nous avons écrites collectivement, et ce sans délai parce que nos enfants et leurs familles ne peuvent plus attendre.

Je demande à notre nouveau Président du courage politique parce qu'il lui en faudra afin de faire avancer la prise en charge de l'autisme en France. Je demande à notre Président de ne pas oublier ses citoyens autistes que l'on a privé de leurs droits. Je demande enfin à notre Président de relever un immense défi, rattraper les 40 années de retard de la France en matière de prise en charge de l'autisme.

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