Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
8 mars 2016

Handicap : des Lot-et-Garonnais portent plainte contre le ministère de la Santé

Loris, entouré de ses parents et de Yolande Raulet. Les deux mamans ont porté plainte contre l’Agence régionale de santé et le ministère de la Santé. Loris, entouré de ses parents et de Yolande Raulet. Les deux mamans ont porté plainte contre l’Agence régionale de santé et le ministère de la Santé. ©

Thierry Breton

Leurs enfants handicapés n’ont de place nulle part. Des familles montent au créneau

Le casque vissé sur les oreilles, le portable à la main, Loris, 13 ans, à l'air d'un enfant comme les autres. « Il a l'air, oui », souffle Myriam Mazari, sa maman. Depuis deux ans, son garçon est en « surmaintien » dans une école primaire agenaise. Atteint d'un trouble du comportement et d'une maladie génétique détectée sur le tard, il fait partie de ces enfants qui n'ont plus leur place dans un milieu scolaire ordinaire. Mais qui ne trouvent pas leur place dans une structure adaptée, faute de places. A l'image de beaucoup de parents, Myriam Mazari et Frédéric Jacquot vivent un véritable parcours du combattant.

« Ce que l'on nous propose, c'est une scolarisation en milieu normal, l'an prochain en 6e ! Il arrive à peine à écrire, c'est le mettre en échec ! »

Comme Yolande Raulet il y a quelques mois, ils ont déposé une main courante contre l'Agence régionale de santé et le ministère de la Santé, au début du mois de février. « Il n'y a pas de place dans l'Institut médico-éducatif qui serait le plus approprié pour lui, celui de Montpezat-d'Agenais. Ce que l'on nous propose, c'est une scolarisation en milieu normal, l'an prochain en 6e ! Il arrive à peine à écrire, c'est le mettre en échec ! »

La famille pense à le déscolariser en septembre si aucune solution n'est trouvée. « Le problème est que l'IME de Montpezat est en capacité d'accueillir plus d'enfants. Mais il n'a pas l'agrément de l'Agence régionale de santé », s'insurge Yolande Raulet, qui a bataillé pendant des mois pour que son fils, Clément, intègre ce même établissement.

« Orientation optimale »

« Malheureusement, des familles en arrivent parfois à cela », regrette Sophie Borderie, présidente de la Maison départementale des personnes handicapées. La mission de la MDPH est d'orienter l'enfant vers la structure qui sera la plus adaptée, « l'orientation optimale ». Mais oui, « il y a carences de places ». Car si l'orientation est faite par la MDPH, c'est l'Agence régionale de santé qui donne les agréments et le nombre de places aux établissements. « Les budgets sont toujours plus restreints ! Sur le dos des enfants », se désespèrent les parents.

« Aujourd'hui, nous orientons vers des établissements. Demain, la loi nous permettra d'orienter les enfants vers des dispositifs, ce sera plus souple pour trouver, avec les parents et les professionnels, en prenant en compte le projet de vie des familles, des solutions adaptées », détaille Thierry Fabre, le directeur de la MDPH.

 « Nous avons l'impression de déranger l'institution, l'administration »

Des mots bienveillants, une théorie qui, face à la détresse, voire la souffrance des familles pèsent peu. Et inquiètent. « Il y a dans la loi de santé l'article 21 bis contre lequel nous nous sommes élevés et qui, selon nous, donne la main aux MDPH pour orienter les personnes en situation de handicap non en fonction des choix de vie et besoins mais en fonction des places disponibles », analyse Céline Boussié, présidente de l'association Handi'Gnez-vous.

Sans voir la véhémence de la lanceuse d'alerte, ce que reprochent les familles, ce n'est pas seulement ce manque de places. C'est l'image que leur renvoie la société. En tant que parents d'enfants différents, « nous avons l'impression de déranger l'institution, l'administration ».

Cela peut aller très loin. « Dans le précédent établissement scolaire, personne ne comprenait pourquoi Loris ne progressait pas, tout en étant toujours très agité. C'était forcément de notre faute, à nous parents… Une enseignante a même fait un signalement ! » La famille est mise hors de cause. « Mais cela nous a fait beaucoup de mal ». Depuis, il a changé d'établissement. Mais septembre se profile et Loris, presque adolescent, n'a plus sa place dans cette école primaire.

Cellule pour les 20/25 ans

200 jeunes sont sur les listes d'attente des structures adaptées. Qui ont toutes leurs limites. Notamment sur la question de l'âge de ces jeunes handicapés, qui, pour beaucoup, ne sont plus des enfants. « Nous avons une jeune femme de 27 ans, toujours en IME, avec des enfants de 8 ans. » Pour tenter de trouver des solutions, la Caisse nationale de la solidarité et de l'autonomie [qui finance la MDPH à hauteur de 480 000 euros, la moitié de son budget, NDLR] a demandé aux MDPH de mettre en place une cellule spécifique pour les 20-25 ans. « Pour anticiper au maximum les problématiques des enfants qui grandissent. » Des parents qui vieillissent aussi, et, tous les jours, cherchent une place dans la société pour leurs enfants différents.

Publicité
Publicité
8 mars 2016

Contention et enseignement spécialisé : rétablir quelques vérités

mardi 8 mars 2016

article publié sur Des mots grattent

Pour ceux qui n'ont pas pris le temps de lire la circulaire de la ministre de l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles reprenant l’avis n° 150 du Conseil Supérieur de l’Enseignement Spécialisé concernant les mesures de contention et de mise en isolement et s'arrêtent au sensationnel des médias : cette circulaire demande à tout faire pour éviter la contention, et de ne s'y résoudre qu'en cas de danger physique imminent, quand toutes les méthodes de désescalade, de prévention et de gestions de comportements-problèmes ont échoué.
Elle demande de prévenir en amont les parents de la possibilité de prendre les mesures adéquates en cas de danger, de les informer de l'application de la mesure, et de consigner cette application par écrit, d'en référer à un regard extérieur. La jurisprudence nous apprend que la non-assistance à personne en danger l'emporte sur les autres législations, nationales et internationales. Les faits divers récents dans les écoles spécialisées n'ont apparemment pas suivi ce protocole, d'où ce nécessaire rappel.
Last but not least : que ce soit dans cet avis, ou dans les recommandations générales du Centre de l'égalité des chances, du Délégué général aux droits de l'enfant et du Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme où je représentais les familles lors de leur rédaction, j'ai personnellement fait écarter toute possibilité d'envisager la contention comme moyen thérapeutique, afin de faire barrage à la méthode du packing que voulait importer le psychiatre Pierre Delion en Belgique.
8 mars 2016

Sangles, camisoles, tranquillisants ... : les profs ont droit à plusieurs recours pour maîtriser les élèves difficiles

article publié sur La Meuse.be

À la suite des événements dans une école de Havré, en région montoise, Joëlle Milquet, la ministre de l’Enseignement vient de faire paraître une circulaire définissant les mesures de contentions et d’immobilisation que peuvent appliquer les professeurs vis-à-vis de leurs élèves.


De nouvelles méthodes pour «
maîtriser
» les élèves difficiles

Photo News

De nouvelles méthodes pour « maîtriser » les élèves difficiles

Après des faits de violence sur des élèves autistes survenus dans une école de l’enseignement spécialisé à Havré, Joëlle Milquet fait paraître une circulaire pour mieux armer les professeurs. Nos confrères de la DH nous apprennent que ces mesures comprennent 4 techniques : la première, la technique physique (contrôle manuel pour entraver la liberté de mouvement), la technique mécanique (sangles, camisoles, lits clos, orthèse…), contention chimique (antipsychotiques, tranquillisants, hypnotiques, sédatifs…) et pour finir, l’isolement.

La circulaire précise qu’elles doivent rester « exceptionnelles » et ne peuvent être utilisées en cas de « risques réels et imminents » et non « hypothétiques ». Ces techniques, qui peuvent paraître abusives, ont été recommandées par le Conseil supérieur de l’enseignement spécialisé. La DH nous apprend que ces méthodes sont déjà employées dans des établissements s’adressant à des élèves manifestant des troubles ou atteint d’autisme.

Dans l’enseignement général, ces méthodes devront « amorcer un débat pour permettre aux enseignants, en connaissance de cause, d’effectuer le meilleur choix possible. »

Se pose alors la question de la formation. Les enseignants du général devront-ils suivre des cours de self-défense ? La question reste entière.

8 mars 2016

L'Etat condamné à prendre le décret relatif au fonds départemental de compensation du handicap

article publié sur Localtis.info

HandicapPublié le mardi 8 mars 2016

Dans un arrêt du 24 février 2016, le Conseil d'Etat condamne l'Etat pour n'avoir pas mis en place le fonds départemental de compensation du handicap, pourtant prévu par l'article 64 de la loi Handicap du 11 février 2005 (devenu l'article L.146-5 du code de l'action sociale et des familles / CFAS). Plus précisément, saisi par l'Association nationale pour l'intégration des personnes handicapées mentales (Anphim), le Conseil annule "la décision implicite par laquelle le Premier ministre a refusé de prendre le décret d'application prévu au deuxième alinéa de l'article L.146-5 du code de l'action sociale et des familles". Il estime en effet "que, quelles qu'aient pu être les difficultés rencontrées par l'administration dans l'élaboration de ce texte, son abstention à le prendre s'est prolongée bien au-delà d'un délai raisonnable". Le Conseil enjoint, par la même occasion, au Premier ministre de prendre le décret d'application dans un délai de neuf mois à compter de la notification de décision, sous astreinte - modeste - de cent euros par jour.

Une circulaire, à défaut du décret

L'article L.146-5 du CFAS prévoit que "chaque maison départementale des personnes handicapées gère un fonds départemental de compensation du handicap chargé d'accorder des aides financières destinées à permettre aux personnes handicapées de faire face aux frais de compensation restant à leur charge, après déduction de la prestation de compensation". Sur un modèle qui n'est pas sans rappeler celui du fonds de solidarité logement (FSL), le département, l'Etat, les autres collectivités territoriales, les organismes d'assurance maladie, les caisses d'allocations familiales, les organismes mutualistes et toutes les autres personnes morales concernées peuvent contribuer au financement du fonds, devenant ainsi membres de son comité de gestion. En pratique, le fonds devait contribuer à soulager les personnes handicapées et leur famille de tout ou partie du reste à charge sur des dépenses lourdes.
Le fonds a bien fait l'objet d'une circulaire du 19 mai 2006 - demandant notamment au préfet de veiller à ce que le fonds soit en place avant le 30 juin de la même année -, mais le décret d'application n'est jamais paru. Le constat de ce retard n'est pas vraiment nouveau puisque, dès 2007, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et le sénateur Paul Blanc, dans son rapport sur la mise en œuvre de la loi Handicap, s'inquiétaient déjà du retard pris en la matière (voir nos articles ci-contre des 4 juillet et 1er août 2007).

Quel impact budgétaire pour les départements ?

Le décret en question doit notamment préciser les modalités selon lesquelles "les frais de compensation restant à la charge du bénéficiaire de la prestation [de compensation du handicap] ne peuvent, dans la limite des tarifs et montants visés au premier alinéa dudit article, excéder 10% de ses ressources personnelles nettes d'impôts".
C'est ce "cliquet" - et son impact budgétaire - qui expliquent la non parution du décret, et non pas la difficulté à définir les modalités de fonctionnement du fonds départemental de compensation (qui relèvent au demeurant d'une convention entre ses financeurs). La décision du Conseil d'Etat le reconnaît explicitement en indiquant que "ce décret n'était pas indispensable pour qu'entrent en vigueur les dispositions des premier et troisième alinéas de l'article L.146-5".
Faute de texte réglementaire, la situation est donc très variable d'un département à l'autre, ce qui interdit, de fait, toute équité de traitement pour des personnes se trouvant dans une même situation. La parution du décret permettrait au moins de prendre les décisions sur la base de critères similaires. Reste néanmoins à en connaître les conséquences budgétaires, à un moment où les finances des départements - qui en seraient de fait les principaux contributeurs - sont au plus mal. Pour l'instant, le Premier ministre et la ministre des Affaires sociales n'ont pas fait connaître leur réaction.

Jean-Noël Escudié / PCA

Référence : Conseil d'Etat, arrêt n°383070 du 24 février 2016, M. A... et Association nationale pour l'intégration des personnes handicapées mentales (Anphim).

8 mars 2016

JACK IN THE RED HEARTS > Un film sur l'autisme à voir !

JACK IN THE RED HEARTS - UN FILM SUR L'AUTISME À VOIR.Je suis sans mot ! Un film qui j'en suis certaine fera beaucoup...

Posté par Le Spectre de l'Autisme et les différentes différences sur lundi 7 mars 2016
Publicité
Publicité
7 mars 2016

La difficile scolarisation des enfants autistes

=>VOIR LA VIDEO http://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-difficile-scolarisation-des-enfants-autistes?id=9232859

Publié le dimanche 06 mars 2016 à 19h01

Deux cas de maltraitance sur des enfants autistes ont été dénoncés cette semaine, l'un à Evere, l'autre à Havré. De quoi mettre en cause l'encadrement de ces enfants. Les enseignants ne sont pas toujours suffisamment formés, et les places en institution manquent cruellement.

A 6 ans et demi, le parcours scolaire de Lehyan est déjà semé d’embûches. Diagnostiqué autiste à l’âge de trois ans, ce petit garçon est scolarisé dans une école spécialisée de type 2. Une solution loin d'être idéale selon sa maman, Frédérique Verbruggen. "Ce qui pose problème, c’est le manque de formation des enseignants, ils sont de bonne volonté mais ils manquent cruellement de formation. Mon fils est scolarisé dans le type 2 alors qu’il a un QI tout à fait dans la norme, les activités proposées sont plus de l’occupationnel que du travail scolaire. Son avenir est bouché, dans le meilleur des cas il pourra espérer une place dans atelier protégé."

Frédérique est déjà très impliquée dans la scolarité de son fils, mais elle envisage de le retirer de l'école dès septembre prochain, pour un enseignement à la maison. Une décision lourde de conséquences : "Ça implique l’abandon de la vie professionnelle, je ne suis pas enseignante, que faut-il mettre en place concrètement ? Vais-je avoir la pédagogie adaptée, combien de temps consacrer à l’étude ?" Mais cette solution radicale pose un autre problème, celui de l'éloignement des autres enfants, de la désocialisation.

Des solutions existent

Pourtant d'autres solutions existent. A Bruxelles, l’école des 4 vents a été créée par des parents en 2008. Elle accueille 45 élèves. Fondation privée au départ, elle est aujourd'hui subsidiée. Nous y rencontrons Jessy, 17 ans, il trouvé dans cette école l'encadrement dont il avait besoin. "Ici on s’adapte aux élèves. Dans mon ancienne école, on allait beaucoup trop vite. On pouvait poser des questions mais le prof ne répétait pas plein de fois comme ici… c’est vraiment adapté."

Qu'il s'agisse de l'enseignement ordinaire ou des institutions spécialisées, ce qui pose problème, c’est le manque de formation des enseignants nous confirme Kathleen Kleirmann, directrice de l'école des 4 Vents à Bruxelles. "Il faut une pédagogie spécifique. Il faut que les enseignants soient formés à l’autisme. On n’a pas la même méthodologie qu’avec un enfant trisomique, ou porteur d’un handicap autre."

Mais le manque de places est criant. On compte 11200 enfants autistes en âge d'être scolarisés et seulement 1200 places adaptées pour la fédération Wallonie-Bruxelles.

Une école pour enfants autistes se trouve à 15 km du domicile de Lehyan. Il est inscrit sur la liste d’attente depuis trois ans déjà. Sa maman n'y croit plus. L'idéal, selon elle, serait l'intégration dans une école ordinaire, avec l'aide d'une auxiliaire de vie scolaire, mais c'est impossible aujourd'hui pour cette famille, car une telle aide n'est pas remboursée en Belgique.

7 mars 2016

Tous en bleu le 2 avril ... très belle affiche !

je porte du bleu le 2 avril

6 mars 2016

Autisme : récit d'une grand-mère

article publié sur le site de l'association Petit bonheur

old-people-616718_1920

Aujourd’hui, c’est la fête des grands-mères. Et pour l’occasion, Petit Bonheur a décidé de donner la parole à Monique, mamie d’un petit Ethan de 6 ans.

Les grands parents ne savent pas toujours quelle posture adopter face à l’autisme de d’un leurs petits-enfants. Aider ou ne pas déranger? Certains d’entre eux sombrent même dans le déni (sujet évoqué notamment l’an dernier).

Monique nous explique toutes les phases par lesquelles elle est passé à l’annonce de l’autisme d’Ethan, et le rôle qu’elle a décidé aujourd’hui de jouer auprès de son petit fils.


Au départ c’est simple: je n’y croyais pas

 Ethan est mon premier petit-enfant, et même si j’avais remarqué quelques unes de ses difficultés (notamment le fait qu’il ne répondait pas à son prénom), je mettais cela sur le compte d’un manque d’attention de sa part.

J’avoue aussi avoir beaucoup critiqué les manières de faire de ma belle-fille, et la manière dont Ethan était éduqué. Pour moi, cela justifiait tout.

Ensuite j’ai fini par chercher un coupable à cette situation. S’il était vraiment autiste, ça venait forcément de l’autre côté de la famille, et certainement pas de la mienne. Et comme il n’y avait pas d’autistes dans nos familles, Ethan n’était donc pas autiste.

« Maman c’est ta dernière chance »

Progressivement, les repas de famille se faisaient de plus en plus rares, et lorsqu’ils se faisaient, une certaine tension y régnait. Nous évitions tous les sujets qui fâchent, et l’autisme en faisait partie. Puis un soir de Noël, mon fils et ma belle-fille m’ont offert un cadeau: il s’agissait du livre de Anne Idoux-Thivet, Écouter l’autisme. J’ai d’abord penser à un affront de leur part. Puis mon fils m’a mise en garde « Maman c’est ta dernière chance. Si après ça tu n’as toujours pas compris, nous ne remettrons plus jamais les pieds ici. »  Ils m’ont ensuite donné 3 semaines pour lire l’ouvrage, suite auxquelles ils reviendraient « tâter le terrain ».

Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai compris pourquoi ils avaient choisi de m’offrir ce livre: le déni des beaux-parents de la narratrice sur l’autisme de son fils, était l’une des principales raison pour lesquelles ils n’arrivaient pas à avancer sereinement.

« À l’heure où j’écris ces lignes, plus d’un an et demi plus tard, le déni de mes beaux-parents est toujours là. Nous avons perdu un temps considérable et une énergie folle à essayer de leur démontrer que nous n’avions pas inventé notre malheur. »

Je ne voulais pas être « ce genre de personnes »

Cela allait faire 1 an que mon fils m’avait annoncé l’autisme d’Ethan, et j’en étais au même point que ces personnes dont parlait la narratrice… Je ne voulais pas être « ce genre de personnes » bornées et imbuvables, incapable de se remettre en question… Alors à l’issue de mes trois semaines de lecture, dès que mon fils et sa petite famille ont posé les pieds hors de leur voiture, j’ai couru dans les bras de ma belle-fille pour lui demander pardon. J’ai littéralement éclaté en sanglots dans ses bras et j’ai du lui dire « pardon » au moins 15 fois avant que mon fils ne me prenne à son tour dans ses bras.

Nous avons discuté de longues heures durant, et j’ai pris conscience que j’avais été un vrai fardeau dans la vie de mon fils pendant tous ces mois, alors que lui et sa femme s’acharnaient, eux, à digérer la nouvelle du diagnostic et à mettre des choses en place pour aider Ethan.

Aujourd’hui, j’ai complètement accepté la particularité de mon petit-fils. Très vite, j’ai commencé à accompagner Ethan à quelques unes de ses prises en charge. Et je trouve extrêmement enrichissant de le voir progresser et de me dire que j’y suis, en quelques sortes, pour quelque chose.

SI j’avais un conseil à donner aux grands-parents qui se retrouvent dans cette situation, ce serait de ne jamais remettre en questions les capacités de votre enfant et de votre belle-fille (ou beau-fils) à être de bons parents! Vous avez le droit d’être en colère et d’ne vouloir à la Terre entière mais ne faites surtout pas ça, j’ai faillis briser ma famille à cause de cela… Lorsque ma belle-fille m’a raconté en détail toutes les réflexions culpabilisantes qu’elle subissait au quotidien (parfois même de la part de certains professionnels!), j’ai compris que j’avais adopté la mauvaise posture dès le départ, celle des inconnus, alors que j’aurais du adopter la posture familiale.

6 mars 2016

Peut-on encore autoriser l'approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

article publié sur Mise en abyme

06/03/2016

Peut-on encore autoriser l’approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

L’approche psychodynamique a été formellement reconnue comme non consensuelle par la Haute Autorité de la santé, dénoncée par les instances onusiennes et reconnue comme inefficace, au niveau international,  par tous les spécialistes de la question. Mais un fief de psychiatres et de psychologues analystes continuent, malgré tout, à affirmer le contraire, à organiser des conférences en diffusant des contre-vérités, y compris dans des espaces universitaires, et à s’occuper directement de nos enfants après avoir entraîné dans leur sillon des enseignants et des éducateurs, apparemment peu formés et encore moins informés.

diablotin.gifLe plus insolite est lorsque vous dialoguez avec ces acteurs : ils vous affirment qu’il ne faut pas diaboliser l’approche psychodynamique (Pape Satàn, pape Satàn aleppe ! comprendra qui voudra) et que, bien évidemment, elle n’est utilisée QUE pour soulager les équipes, afin de recevoir leurs émotions, leur ressenti, dans des séances de débriefing bien agendées, elles,  parce qu’elles ont eu le courage de travailler avec nos petits diablotins.

Je ne sais pas s‘il faut du courage pour travailler avec nos affreuses têtes euhhh … ils sont  de quelle couleur les diables ? allez disons rougeâtres… affreuses têtes rougeâtres…. mais ce qui est sûr c’est qu’il nous faut, en tant que parents, beaucoup de courage pour les écouter, eux, lorsqu’ils parlent de  nos enfants.

Chérubins déchus, êtres morcelés, dysharmoniques au possible faisant subir des émotions si terrifiantes à leurs référents que ces deniers ont besoin de séances exutoires pour gérer leur ressenti intérieur afin, évidemment, d’éviter des actes malveillants !  Tout un programme.

 Au fond, on pourrait se dire que si, après tout, ces séances dirigées par des thérapeutes experts en (outils ?) psychodynamiques peuvent faire du bien à ces professionnels éprouvés par nos enfants … et éviter que cela débouche par des périodes d’absence prolongée, pourquoi pas…

 

Et peu importe l’image qu’ils renvoient des enfants aux familles. N’en parlons pas.

 

perplexe.gifPar contre, j’avoue que je me suis toujours posée la question de savoir pourquoi certains professionnels avaient ce besoin si intense de partager religieusement  leur ressenti afin d’apaiser le sentiment de mal-être intérieur que leur procurent nos enfants (no comment) et d’autres qui œuvrent pourtant depuis des décennies avec ces mêmes enfants réussissaient à leur survivre  sans aucun besoin de se confesser. Mystère.

Peut-être est-ce une question d’outils ? Lorsqu’on sait employer les bons outils (qui ne sont pas psychodynamiques) avec nos enfants, on n’a pas besoin de partager son ressenti en séance protocolée, mais on utilise plutôt ce temps (précieux) pour parler des objectifs à atteindre, pour parler des moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Ça prend en effet du temps. Un temps utile et qui occupe l’esprit.

Peut-être pourrais-je inviter certains de nos professionnels -apparemment martyrisés- à voir comment travaillent les professionnels dans d’autres pays qui ne ressentent pas tout le besoin d’organiser des séances de débriefing émotionnel après avoir travaillé toute la journée avec des enfants autistes ? Comment cela se fait-il ?  Ils ne vont tout de même pas me dire que les enfants autistes dans les autres pays sont moins diablotins que ceux de nos contrées ? Ce serait infernal comme argument.

 

 

Soyons sérieux.

Peut-on encore autoriser l’approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

Ce n’est pas éthique, ce qui à mes yeux, prime et de surcroît cela fait perdre un temps précieux aux enfants, à leur famille et aux professionnels qui essayent de travailler (enfin) autrement. Et le temps c’est de l’argent. Juste ?

 

index.jpgPersonne n’est dupe. On sait bien que cette approche ne sous-tend pas QUE les séances de débriefing pour le personnel (contrairement à ce qu’on veut nous faire croire), mais qu’elle sous-tend bel et bien à toute la vie institutionnelle.  Utiliser des outils spécifiques avec un « esprit » psychodynamique trompe sciemment les familles et ne donne que de piètres résultats pour les enfants eux-mêmes. C’est une mascarade.

 

 

Il faudra beaucoup de temps pour changer de « culture institutionnelle ». Un temps pendant lequel certains s’enorgueilliront, forts de leur pouvoir. L’orgueil fera son ouvrage. Il est facile de duper nos petits satans, mais il est bien plus difficile de lutter longtemps contre ce qui est évident.

 

Peut-on encore autoriser l’approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

A qui doit-on poser la question ?

6 mars 2016

Ashdod : un jeune génie isrélien spécialisé en neurosciences n'a pas fini de faire parler de lui !

article publié sur Ashdod café
 

À l’âge de 16 ans, tandis que les amis d’Amir Goldenthal étaient occupés par leurs examens de fin d’études, il était en fin de première année de premier cycle en physique et il commençait son doctorat.

La décision sans précédent des chefs du Département de physique et du Centre d’études de Neuroscience à l’Université Bar Ilan – de permettre à l’adolescent de commencer ses études de doctorat – a prouvé très rapidement qu’il pouvait réussir; lorsque Amir Goldenthal a complété son bachelor et son master avec honneur, il a publie des articles dans des revues scientifiques  internationales et il a été sélectionné pour participer à un congrès des lauréats du prix Nobel au Japon,  qui a été créé pour réunir le passé et l’avenir d’hommes influençant le monde.

Il faut souligner qu’Amir Goldenthal s’est rendu à l’université tous les jours en prenant deux bus d’Ashdod.
Ses découvertes lors de la préparation de sa thèse en fin de doctorat portaient sur la compréhension des maladies neurologiques telles que l’épilepsie, la maladie d’Alzheimer et de Parkinson.

Amir Goldenthal

Goldenthal with Professor Kanter (Photo: Dana Kopel)

Dans les prochains jours il se rendra au centre de recherche médicale en Allemagne aux côtés de son tuteur, le Professeur Ido Kanter,  Directeur du Département de Physique du Brain Center Gonda (recherche multidisciplinaire).

Ils ont été invités par un chercheur en neurosciences pour mettre en application leurs résultats avec les patients qui souffrent de lésions cérébrales.

«Je suis toujours intéressé par la physique et la biologie, mais je ne pensais que je pouvais faire de la recherche qui puisse aider dans le traitement des personnes malades», dit Goldenthal. « Nous commençons à comprendre comment les choses qui se passent dans le cerveau, comme une crise d’épilepsie, mais nous avons un long chemin à parcourir. »

Le Professeur Kanter, un physicien de renommée mondiale qui a reçu une chaire à l’âge de 33 ans, prend soin de conduire Goldenthal à la station de bus tous les soirs . « Le talent d’Amir est extraordinaire, sans aucune mesure. Il a remporté un prix lors de la Conférence Nobel au Japon pour le meilleur article de recherche, il donne des conférences à des scientifiques de première classe et a reçu des éloges. Je prédis qu’il va gagner un statut élevé dans la communauté , en Israël et dans le monde.  »

Il a remporte  »the Nobel Laureates Conférence » au Japon  pour le meilleur journal sur la recherche, il donne des conférences à des scientifiques de première-classe et a reçu des éloges. Je prédis qu’il va gagner un statut élevé dans la communauté médicale, en Israël et dans le monde « .

Adaptation Ashdodcafe.com
Source : www.ynetnews.com/

5 mars 2016

AUTISME ... Tous en bleu > On remet ça en 2016 ... Toujours plus fort !!!!!!!!!!

5 mars 2016

Cet après-midi > cinéma-différence au Kosmos à Fontenay-sous-Bois

garçon et la bêteCet après-midi avec Envol Loisirs

et au hasard nous y allons avec Elise ... qui veut retrouver "Marie-Framboise" !

4 mars 2016

Le 1er film de la série Autrement Capables montre la réussite du stage d'une jeune fille porteuse de trisomie 21 ans à l'Elysée

article publié sur linkedin.com

Le 1er film de la série « Autrement Capables » montre la réussite du stage d’une jeune fille porteuse de trisomie 21 ans à l’Elysée
Bruno CLUZEL

Conseil en Stratégie et Rapprochement d'entreprises


4 mars 2016

Le premier film de la série « Autrement Capables » montre la réussite du stage d’une jeune fille porteuse de trisomie de 21 dans un cadre particulièrement exigeant en termes d’excellence : L’intendance et le service au Palais de l’Elysée.

LA FNASEPH lance le 1 er film d’une série intitulée «  Autrement Capables »  pour promouvoir les compétences des jeunes porteurs de handicap à travailler en entreprise. voir la version courte : https://youtu.be/fVNY0wVf9Zc

Cette série va montrer aux chefs d’entreprises et aux responsables des ressources humaines que ces jeunes ont toute leur place dans leurs établissements par la mise en situation professionnelle dans le cadre de stage d’alternance ou d’embauche. Plutôt que d’être sanctionné financièrement pour non-respect de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés l’entreprise a intérêt à mettre en place des véritables services d’accompagnement dans la réussite de ces embauches.

L’école a ouvert depuis la loi de 2005 ses portes aux jeunes handicapés, elle les a formés en leur apprenant le vivre ensemble et donc naturellement après avoir appris avec les autres ils souhaitent continuer de travailler en entreprises. 

Apres l’école accompagnée il nous faut inventer l’emploi accompagné car les besoins d’adaptation, de remédiation, d’accompagnement, d’informations sont nécessaires à une embauche réussie.

Ces jeunes sont Autrement Capables, nous souhaitons montrer avec des exemples concrets la réalité de ces parcours mais aussi accompagner et aider les entreprises dans cette démarche avec des conseils, modes opératoires pour réussir. Les jeunes porteurs de handicap peuvent et veulent vivre de leur travail. 

Film 2 minutes : Autrement Capables –Julia :  Autrement capables 2 minutes

Film 8 minutes : Stage mode d ‘emploi : Autrement Capables 8 minutes

Julia est en stage depuis juin 2015, un jour par semaine et maintenant deux jours pour passer à un temps plein à la rentrée 2016.

Nous allons maintenant filmer et diffuser le second épisode sur une jeune garçon, également porteur de Trisomie 21, et qui fait des merveilles dans un Mac Donald à Toulouse.

Nous cherchons des financements pour tourner et diffuser de nouveaux épisodes, par exemple dans votre entreprise .....

  

La FNASEPH, Grandir à l’école pour un parcours en société, regroupe des associations nationales et des collectifs d’associations départementaux pour faciliter le parcours scolaire, social et d’insertion professionnelle et développer l’accompagnement des jeunes en situation de handicap, en tous lieux et temps de vie, en milieu ordinaire.

Réunissant indirectement plusieurs centaines de familles concernées par toutes les formes de handicap, la FNASEPH active depuis 1996 est un interlocuteur impliqué au plan national auprès des législateurs et des gouvernants pour faire progresser les idées, les initiatives, les lois et les pratiques favorisant une meilleure insertion des jeunes en situation de handicap dans la société.      http://www.fnaseph.fr

4 mars 2016

Déficiences intellectuelles : plaidoyer de l'INSERM pour la création de centres ressources

article publié dans le quotidien du médecin

Coline Garré

03.03.2016

L'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) recommande, dans une expertise collective commise à la demande de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), la création de « centres ressources déficience intellectuelle » (CRDI).

Ces CRDI rassembleraient, grâce à des équipes pluridisciplinaires (généralistes et spécialistes, psychologues, orthophonistes, éducateurs, assistantes sociales…), les compétences pour diagnostiquer et évaluer, accompagner et aider tout au long de son parcours de soins et de vie, une personne ayant une DI.

Guichets uniques, ces CRDI seraient en amont (puis en lien avec) des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), et auraient pour mérite d'harmoniser les pratiques sur l'ensemble du territoire.

Des connaissances insuffisamment partagées sur les DI

Malgré une « explosion récente » des connaissances sur le sujet, elles sont encore insuffisamment partagées, constate l'INSERM. Les DI renvoient à la fois à un déficit de l'intelligence et à des limitations du comportement adaptatif (dans les champs conceptuel, social et pratique), apparaissant au cours de la période développementale.

La déficience légère concernerait en France entre 10 et 20 personnes pour 1 000 (1 à 2 %), la déficience sévère, 3 à 4 personnes pour 1 000, avec une prévalence plus élevée chez les garçons, et, pour les manifestations les plus légères, dans les milieux défavorisés.

Entre 35 et 40 % des DI n'ont pas de cause déterminée ; lorsqu'elles sont identifiées, les causes sont génétiques ou environnementales (infections, intoxications, notamment liées à l'alcool durant la grossesse). La DI est plus fréquemment observée chez les enfants prématurés et chez ceux avec un retard de croissance intra-utérin, lit-on.

Mieux repérer et diagnostiquer

Les experts soulignent la faible utilisation des outils de dépistage (questionnaires, échelles de développement précoce), pas toujours adaptés malgré leur intérêt. Ils insistent sur l'importance du repérage précoce chez les enfants « tout-venant », via le dépistage systématique d'un trouble neurodéveloppemental lors des examens obligatoires du carnet de santé, et proposent de poursuivre le suivi des populations à risque (comme les prématurés) au-delà des 6 ans, et de l'étendre à d'autres populations.

IEn matière de diagnostic, l'INSERM recommande de développer une évaluation multidimensionnelle (prenant en compte l'intellect et les comportements adaptatifs), grâce à des instruments psychométriques récents et complets, les versions anciennes ou abrégées conduisant à des sur-diagnostics ou faux négatifs. Les personnes avec DI doivent en outre avoir accès au diagnostic étiologique génétique (aujourd'hui, présent dans 50 à 60 % des cas).

Accompagner tout au long de la vie et améliorer l'accès aux soins

Les personnes avec DI présentant des problèmes de santé plus fréquents (bucco-dentaires, vision, audition, mais aussi maladies coronariennes, épilepsie, troubles du sommeil, certains cancers) que la population générale, mais sous-diagnostiqués et mal pris en charge, l'INSERM recommande des bilans médicaux systémiques, une coordination du parcours de soins (à l'image de ce qui existe pour Alzheimer), et une meilleure formation des soignants au handicap.

Les experts insistent sur l'importance des interventions précoces chez l'enfant. Ils prononcent un avis nuancé sur l'intérêt de l'éducation inclusive, très profitable à condition qu'un programme individualisé soit calibré pour ces enfants. Les transitions entre la scolarisation et l'accès à l'emploi doivent être accompagnées, les passerelles entre établissements spécialisés et emploi en milieu ordinaire, développées.

Enfin, l'INSERM recommande d'apporter un soutien gradué aux familles, et d'adopter une approche systémique en termes de prévention des situations de négligence, maltraitance et abus.

Le gouvernement pour une approche transversale

La secrétaire d'État en charge des personnes handicapées Ségolène Neuville a salué le souci de l'INSERM de partager les connaissances sur la DI, et a rappelé le prochain lancement d'une campagne de communication pour dépasser les préjugés sur les troubles du spectre autistique.

« Intéressée » par la présentation de centres ressources, Ségolène Neuville a retenu la pluridisciplinarité de leurs équipes (au détriment de la création de centres spécifiques à la DI). « Les DI traversent de nombreuses situations de handicap, et donc de centres ou dispositifs ressources (...). Je pense qu'il y a de nouvelles organisations de travail à mettre en œuvre allant dans le sens d'une approche transversale des troubles du neuro-développement, fondée sur les données scientifiques », a-t-elle déclaré, évoquant les DI, les troubles du spectre autistiques, Dys, et de la cognition. « Je crois à l'intégration des pratiques entre les équipes de CHU, des établissements de santé, et le secteur médico-social » a-t-elle ajouté.

 

4 mars 2016

Havré : soupçons de maltraitance sur des mineurs autistes

article publié sur le site DH.be

C.Ti. Publié le vendredi 04 mars 2016 à 07h14 - Mis à jour le vendredi 04 mars 2016 à 07h16


Mons-Centre Au moins deux plaintes ont été déposées auprès du procureur du roi de Mons pour des actes de violence sur des mineurs autistes.

Ces révélations vont faire l’effet d’une bombe dans le milieu des établissements scolaires spécialisés. Depuis plusieurs semaines, des parents d’enfants autistes déscolarisent leur progéniture de l’école d’enseignement spécial provincial le Clair Logis située à Havré. Certains parents dénoncent des actes de maltraitance de la part du personnel enseignant de l’établissement scolaire.

Au moins deux plaintes pour des actes de violence ont été déposées auprès du procureur du roi de Mons. "Nous avons connaissance de ces plaintes", confirme le substitut Schollaert. "Nous sommes au stade de l’information judiciaire. Des devoirs complémentaires ont été demandés suite aux plaintes déposées".

Selon nos informations , les plaintes sont éloquentes. Elles rapportent des violences verbales comme des propos violents et dévalorisants à l’égard des enfants mais aussi des plaquages au sol. Des enfants auraient été liés avec des foulards sur des chaises ou enfermés dans un local de gymnastique sans surveillance,… Certains sévices physiques sont aussi déplorés comme des bosses ou des griffes.

Consulté par une maman dont l’enfant, âgé de dix ans, souffre d’autisme aurait été victime de tels actes (voir plus bas), Me Pascal Baurain assure qu’il ne s’agit pas de rumeurs. "Ce sont des informations mises en parallèle avec celles de d’autres parents d’enfants autistes au sein de l’institution".

Les pratiques qui sont dénoncées sont d’ailleurs interpellantes. "Nous sommes face à des situations où les enfants sont mis dans des positions inappropriées où ils doivent s’agenouiller sur un manche à balai et y rester le plus longtemps possible. Des enfants propres retombent dans l’énurésie. Certains enfants ont des comportements violents alors qu’ils n’en avaient pas spécialement avant".

Selon Me Baurain, les pratiques ne sont pas isolées à l’un ou l’autre enfant. "Il semble que ces comportements soient installés au titre de fonctionnement général au sein de cette école. D’autres enfants que le fils de ma cliente sont concernés par ces sévices. J’ai d’ailleurs été contacté par un confrère français dans le cadre de cette affaire".

Du côté de la coordination de l’établissement en charge de ce dossier, on ne dément pas les informations. On ne les confirme pas non plus. "Nous avons effectivement été contactés par rapport à cette plainte. J’ai été entendue dans ce cadre," explique Caroline Naem, coordinatrice au Clair Logis. "Le dossier est aussi au parquet. Au niveau de l’autorité provinciale, le collège a été informé. Une enquête administrative est menée par la direction générale des affaires sociales. Dans l’état actuel des choses, je ne peux pas en dire davantage".

Au cabinet du collège provincial, le son cloche est identique. "Nous devons être très prudents en attendant les conclusions du ministère public. Nous avons aussi lancé une enquête administrative. Nous ne restons donc pas sans rien faire". L’enquête devra déterminer si les soupçons se vérifient. Le cas échéant, il s’agirait d’un scandale pour une institution publique.

 

"Je pensais que c’était l’Eldorado pour mon fils !"

En 2013, Flora quittait Bordeaux avec son fils Wilson pour s’installer à Maubeuge. C’était pour offrir une vie différente mais aussi un enseignement spécialisé presque sur-mesure à son enfant atteint d’autisme non-verbal. Car c’est en Belgique que la qualité de la prise en charge des enfants autistes est saluée. Raison pour laquelle, Flora et son fils ont tout quitté. Un changement radical de vie qui s’est avéré particulièrement difficile. "À l’époque, j’avais téléphoné à l’école. Puis nous l’avions visitée. Nous étions séduits, tout était beau et adapté. Nous étions rassurés", nous explique Flora Senne.

Très vite, la situation s’est dégradée. "Il y avait des bruits, des rumeurs qui circulaient entre les parents. Dernièrement, mon fils est revenu avec une grosse bosse sur le front, une entaille à proximité de l’arcade, des griffes,… Je demandais des explications aux enseignants et même à la direction mais à chaque fois, il y avait des excuses. Jusqu’à ce que les langues se délient".

Pour un enfant autiste, le changement est perturbant. Le déménagement a pu interférer dans l’évolution du comportement de Wilson. "Au début, il a fallu une période d’adaptation. Pendant deux ans, nous n’avons pas eu de problème avec l’école. Et puis, mon fils a commencé à faire des cauchemars, à avoir des comportements et des attitudes bien différents. Il arrachait les fils des rideaux pour ligoter son doudou. Il ne voulait pas toujours manger le soir. C’était vraiment troublant mais comme il ne parle pas, il était difficile de savoir exactement ce qu’il se passait".

Elle a pourtant tenté d’obtenir des explications. "Je n’avais jamais aucune note dans le cahier et aucune explication. J’ai alerté à plusieurs reprises les enseignants et la direction mais rien n’a jamais bougé. Je n’ai pas inscrit mon fils dans cette école en Belgique pour qu’il régresse. Il fallait que je le sorte au plus vite de cet établissement".

Déscolarisé depuis le 29 janvier, Wilson semble plus calme. "Il dort beaucoup mieux, il est rassuré. Nous repartons à Bordeaux. Je suis très déçue parce qu’en tant que parent français, je pensais que cette école belge était l’Eldorado pour mon enfant. Je faisais beaucoup d’éloges de cette école et de l’enseignement spécialisé belge. Maintenant, je ne veux plus en entendre parler. Nous allons recommencer à zéro", a-t-elle conclu.

4 mars 2016

L'autisme, un handicap pas comme les autres

L'autisme, un handicap pas comme les autres
L'autisme, un handicap pas comme les autres - © Tous droits réservés
Publié le jeudi 03 mars 2016 à 17h44

Il s'appelle Alexis. Il a 20 ans. Il est autiste. L'autisme a été diagnostiqué tardivement alors qu'il avait déjà 5 ans. Le parcours scolaire d'Alexis a été semé d'embûches, d'exclusions d'écoles, d'encadrement inapproprié.

Scolarité chaotique

Aujourd'hui, Alexis est pris en charge par un centre de jour créé par des parents, une institution qui ne bénéficie d'aucun subsides et qui vit de dons : Les Héliotropes à Incourt dans le Brabant wallon. Alexis évolue bien, selon sa maman, Natacha Verstraeten. Mais pour elle, cette prise en charge adéquate arrive un peu tard.

Déjà à la crèche il s'est retrouvé exclu à 2 ans.

Natacha Verstraeten plonge dans des souvenirs douloureux. "On nous a bien fait comprendre qu'on ne s'en sortait plus avec lui et que ce n'était plus possible. Il est donc resté pendant 6 mois à la maison. On a finalement trouvé une petite école de 13 enfants, rurale, qui a accepté de le prendre en charge. Mais qui au bout de quelques mois nous a dit 'non, à temps plein, on est désolé, vous devez trouver une solution pour l'autre mi-temps'. On s'est alors tourné vers l'enseignement spécialisé où il est resté jusque 16, 17 ans. Mais là aussi on a terminé sur une exclusion parce qu'ils ne s'en sortaient pas avec lui, il devenait de plus en plus violent. Et donc ça a été un parcours d'exclusion et de rejet finalement.

Alexis était capable de lire

Son parcours scolaire n'a pas vraiment été serein. Cela implique clairement des ratés pour la mère d'Alexis. "On n'a pas vu qu'Alexis était capable de lire, raconte Natacha Verstraeten, on aurait pu développer d'autres compétences, ça n'a pas été possible. On le voit ici il est plus âgé et le travail qui a été commencé ici, il avait 18, 19 ans, donc c'est déjà âgé pour commencer quelque chose et néanmoins on est arrivé à l'apaiser, à lui apprendre certaines choses". La recherche désespérée d'une place, le poids qui pèse sur toute la famille sont épuisants. "Je crois que ce n'est pas suffisamment perçu à quel point c'est une situation difficile, épuisante, énergivore pour les familles.

Il faut absolument soutenir ces familles parce qu'il peut s'y passer des drames.

"C'est quelque chose qui met toute la famille à mal, toute la famille en difficulté. Je pense que ça ce n'est pas assez perçu." Du coup, des parents arrêtent parfois de travailler faute de places, d'autres créent des structures à leurs frais, comme c'est le cas pour le centre de jour Héliotropes.

Prise en charge adaptée ?

Qu'il s'agisse de l'enseignement ordinaire ou des institutions spécialisées, les enseignants et éducateurs sont trop rarement formés à cette pathologie très particulière. Natacha Verstraeten n'a cessé de se battre pour son fils, pour lui trouver une place dans un lieu adapté. 

Alexis a une mémoire phénoménale mais il ne parle pas. Et pour communiquer -en particulier s'il est angoissé- il peut se comporter violemment. "Ils ne comprenaient pas, ils ne savaient pas par quel bout le prendre, explique cette maman. Ils essayaient le même comportement qu'avec d'autres handicaps mentaux en disant soyez plus structurants, soyez plus exigeants. Et en fait, on ne faisait qu'empirer les choses, on était violent avec lui et lui était de plus en plus violent." Une prise en charge adéquate est donc indispensable. C'était ce qui a guidé les parents d'Alexis dans leur recherche d'une structure et d'une place disponible pour leur fils. Des parents effarés par le traitement auquel certains enfants "difficiles" pouvait être soumis.

Natacha Verstraeten s'en souvient très bien. "Quand on a cherché une solution pour Alexis, on nous avait dit "allez voir toutes les pièces" parce qu'il y a encore des pièces de contention. Dans certains endroits, il y a effectivement des espèces de cages, oui des endroits où les jeunes sont enfermés. Encore aujourd'hui. Je connais des établissements qui le pratiquent oui".

Des structures inadaptées et un manque de places criant c'est ce qu'elles dénoncent. Ces familles vivent une situation difficile, épuisante... Elles réclament une prise de conscience des autorités pour Alexis et tous les autres.

3 mars 2016

Dossier INSERM > Microbiote intestinal et santé

 

Microbiote intestinal et santé

Dossier réalisé en collaboration avec Rémy Burcelin (unité Inserm 1048 /université de Toulouse Paul Sabatier, Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires, hôpital Rangueil, Toulouse), Laurence Zitvogel (unité Inserm 1015 /Université Paris Sud, "Immunologie des tumeurs et immunothérapie contre le cancer", Institut Gustave-Roussy, Villejuif), Guillaume Fond (unité Inserm 955 /Université Paris-Est

http://www.inserm.fr

 

3 mars 2016

Fonds d'urgence handicap : 15 premières places créées

Résumé : Bientôt les 15 premières places financées par le fonds d'amorçage de 15 millions d'euros mis en place par le Gouvernement en octobre 2015 pour prévenir les départs contraints en Belgique ! Elles vont ouvrir en Meurthe et Moselle.

Par , le 01-03-2016

 

15 millions d'euros en 2016 ! C'est le montant du fonds d'amorçage « qui permet tout simplement de dépenser en France l'argent qui jusque-là était dépensé en Belgique », selon Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge du handicap. En compagnie de Christian Eckert, chargé quant à lui du budget, elle s'est rendue en Meurthe et Moselle le 29 février 2016, au sein de l'institut médico-éducatif « Les 3 Tilleuls »  de Chenières, pour annoncer l'ouverture prochaine de 15 places d'internat pour enfants et adolescents en situation de handicap.

15 enfants et ado pris en charge

Ces places sont les premières financées par le fonds d'amorçage annoncé en octobre 2015 (article en lien ci-dessous) qui entend prévenir les départs contraints en Belgique en proposant une solution adaptée à proximité des lieux de vie, au plus près des familles. Cette enveloppe de 15 millions d'euros vient en complément des crédits prévus, par ailleurs, pour créer des places. A Chenières, 15 enfants et adolescents présentant des troubles du spectre de l'autisme ou en situation complexe pourront ainsi être accompagnés dans la durée en internat à temps plein ou séquentiel. Ils sont aujourd'hui loin de leurs parents ou dans des établissements qui ne peuvent pas leur proposer les meilleurs accompagnements. Ce sont 675 000 euros de crédits pérennes de fonctionnement, issus du fonds d'amorçage Belgique, qui sont attribués pour ce projet sur un montant total incluant les travaux d'aménagement de 1 275 000 euros.

1 600 enfants et 4 500 adultes en Belgique

Pour mémoire, le Gouvernement agit également pour garantir la qualité de l'accueil et l'accompagnement des personnes accueillies en Belgique dans le cadre de l'accord franco-wallon mis en œuvre en 2013. Ce pays frontalier a toujours été un territoire d'accueil pour nos concitoyens handicapés. Au grand dam des concernés,  1 600 enfants et 4 500 adultes sont accueillis aujourd'hui dans un établissement médico-social belge avec des financements de l'Assurance maladie ou des départements. Selon la ministre, « Ces départs s'expliquent, en partie, par le manque de solutions suffisamment adaptées en France, notamment pour les situations complexes de handicap».

« S'il faut plus, il y en aura plus ! »

Cette première ouverture de places s'inscrit dans les orientations nationales fixées par le Président de la République lors de la dernière Conférence nationale du handicap, en décembre 2014. L'une des mesures importantes était la mise en œuvre des préconisations du rapport « Zéro sans solution », qui s'applique depuis novembre 2015 dans le cadre de la feuille de route « Une réponse accompagnée pour tous ». 23 départements se sont déjà engagés dans cette démarche qui, selon le communiqué du ministère « est en fait une profonde réforme de l'organisation de notre système médico-social ». Ironie du sort, la Meurthe-et-Moselle n'y est pas encore officiellement entrée mais, explique la ministre, « je sais que toutes les conditions sont d'ores et déjà réunies ici pour le faire. » Le « zéro sans solution », c'est notamment mettre fin à une situation historique, dénoncée à de très nombreuses reprises et pour laquelle la France est regardée, voire mise en cause par des instances internationales. Peut donc vraiment mieux faire ! Mais notre pays s'en donnera-t-il les moyens ?  « S'il faut plus que ces 15 millions, il y aura plus, et ce dès 2016, assure la ministre. »

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

3 mars 2016

Après l'Essonne, le Nord coupe dans les subventions sociales

article publié sur VIVRE FM

Jeudi 03 Mars 2016 - 09h09

Après le département de l'Essonne qui annonçait le report du paiement des aides au logement, le Nord indique à son tour qu'il réduit les dépenses sociales. En grande difficulté financière, le département veut tailler dans les budgets handicap/personnes âgées/ enfance en difficulté. L'UNAPEI parle de "casse sociale"

Le département du nord réduit les aides aux personnes âgées et handicapées de 10 millions
Le département du nord réduit les aides aux personnes âgées et handicapées de 10 millions

Le Conseil Départemental du Nord en difficulté financière, indique qu'il souhaite réduire les budgets alloués aux associations qui accompagnent les personnes handicapées.

La handicap maltraité par le département du Nord "

Les associations locales de personnes handicapées dénoncent un " handicap maltraité par le département du Nord '". Lors d'une conférence de presse à Lille lundi 29 février, elles expliquent que le département veut mettre en place un plan d’économie de 100 millions d’euros pour 2016 qui touche tous les secteurs de son action sociale. Les associations  devront réduire leurs dépenses dans un délai de 3 ans : Une réorganisation de l’offre existante imposée sans tenir compte des souhaits et des capacités des personnes et des familles. Cela représente une baisse des budgets de 6 à 12 %.

Concrètement, ces réductions auront pour conséquence le non remplacement des personnels, des suppressions de postes et/ou de places d’accueil voire d’établissements, alors que 2 900 personnes en situation de handicap sont en attente d’une solution depuis plusieurs années, dont 2631 personnes en foyer d’hébergement, de vie/occupationnel et SAJ ou foyer médicalisé, 192 personnes en service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) et 132 personnes en Service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH).

A titre d'exemple, le dé-conventionnement des services d’accueil familial gérés par les Apei Papillons Blancs représente 10 emplois supprimés et une qualité d’accompagnement probablement en baisse.

Le handicap: " une variable d'ajustement financier "

Anne Sophie est ouvrière en ESAT et accueillie en foyer d’hébergement sur Dunkerque depuis 8 ans. Sa mère témoigne: 

" Avec la baisse des subventions il nous est difficile d’envisager un service d’accompagnement de ma fille toujours aussi performant ! Encore une fois, elle paiera pour son handicap, elle devra vivre en économie ! Que deviendra la notion de bientraitance qui lui a permis de progresser dans la joie. "

Au micro de Vivre FM, Erick Cattez, infirme moteur cérébral et membre de la délégation APF du Nord explique qu'il est " inquiet ".

L'UNAPEI a fait connaître son mécontentement sur Facebook: " Ce n’est pas aux personnes les plus fragiles de payer le prix des coupes budgétaires. " Dans un communiqué rendu public le 3 mars, la Présidente de la principale association du secteur du handicap mental, Christel Prado explique que "Nous, parents, ne souhaitons plus que nos enfants et toutes les personnes handicapées souffrent au quotidien de cette casse sociale".

Aujourd'hui, 220 000 personnes handicapées et 500 000 personnes agées de plus de 60 ans vivent dans le département du Nord.

Les Associations ne s’opposent pas aux réductions budgétaires mais d’un montant réaliste et avec un délai suffisant pour les réaliser.

Voir ci-dessous la liste des onze associations concernées:

L'AFM (association française contre les myopathies)

L'ANPEA (Association nationale des parents d'enfants aveugles ou gravement déficients visuels avec ou sans handicap associé)

L'APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés)

L'APF (Association des Paralysés de France)

AUTISME 59-62

FNATH (Association des accidentés de la vie)

R'EVEIL AFTCC 59-62 (Association de Familles de Traumatisés crâniens et de Cérébro-lésés)

Sourdmédia

L'UDAPEI (Union départementale des associations de parents d'enfants inadaptés)

L'UNAFAM (Union nationale des amis et familles de malades psychiques)

Voir Ensemble

Vincent Lochmann

2 mars 2016

Un père de Grand-Couronne entame une grève de la faim pour garder l'auxiliaire de vie scolaire de son enfant autiste

article publié dans Paris-Normandie

Grève de la faim. Stéphane Angot a cessé de s’alimenter depuis vendredi. Son fils autiste n’a plus « son » auxiliaire de vie scolaire.

greve faim avs

La famille devant le groupe scolaire Pierre-Brossolette de Grand-Couronne

«Je m’appelle Stéphane Angot, père de Robin Angot... J’ai décidé d’entamer une grève de la faim à partir de vendredi dernier... J’ai eu l’impression de laisser tomber mon fils Robin.» SOS poignant reçu récemment par Paris-Normandie.

C’est les traits déjà creusés, la voix fatiguée qu’hier Stéphane Angot et sa compagne Aurélie Saunier ont détaillé les raisons de leur bataille. Leur petit Robin, presque âgé de cinq ans, autiste, scolarisé, bénéficiait depuis la rentrée de septembre d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS). «Elle a été formidable, elle a réussi à percer la bulle de Robin et a pu communiquer avec lui. En deux ou trois mois de temps, son comportement a changé. Il s’est un peu ouvert aux autres, a réussi à se faire tenir par la main comme tous les autres petits enfants. Son regard a changé.»

Que du positif donc. Sauf que l’AVS en question était en fin de contrat unique d’insertion (CUI), un dispositif d’un an renouvelable une seule fois et qui est le support privilégié par le rectorat pour fournir des AVS dans les écoles. «Dès le mois de septembre, on nous a dit que le contrat allait se terminer. Et jusqu’à la fin janvier, on ne savait pas s’il y allait avoir une autre AVS ou pas», témoigne Stéphane Angot. La nouvelle est tombée : il y a bien une autre AVS. Elle a pris son service lundi. Alors, pourquoi une grève de la faim ?

Ils demandent une dérogation au préfet

« L’autisme, c’est très particulier. Nous n’avons rien contre la nouvelle AVS, mais Robin a besoin de cadres, de structures. Remplacer aussi brutalement son ancienne AVS, alors qu’elle avait su tisser des liens avec notre fils, c’est absurde. Ce n’est pas une question de confort mais entrer en communication avec un enfant atteint d’autisme est tellement difficile que nous avons peur que tout soit à refaire.» Et que les progrès marqués depuis septembre soient perdus.

Le couple a écrit au préfet pour demander une dérogation afin de continuer à bénéficier de l’ancienne AVS mais, pour l’instant, aucune réponse autre que celle d’un refus réaffirmé par l’inspection d’académie de prolonger le contrat ou de le renouveler sous une autre forme n’a été formulée.

B. M.-C.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 398 117
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité