Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
4 avril 2017

Autisme - 3/04/17 - Conférence scientifique internationale

3 avr. 2017
Par Jean Vinçot

Blog : Le blog de Jean Vinçot


Ségolène Neuville a décidé de réunir une commission scientifique internationale pour préparer les orientations du 4ème plan autisme. Quelles conclusions tirer de cette conférence ?

La commission est composée de :

  • Pr Tony CHARMAN, psychologue clinicien (King’s College - Royaume-Uni)
  • Pr Jonathan GREEN, pédopsychiatre (Université de Manchester - Royaume Uni)
  • Pr Christopher GILLBERG, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent (Université de Göteborg - Suède)
  • Dr Francesco CUXART, Docteur en psychologie (Université de Barcelone - Espagne)
  • Dr Pierre DEFRESNE, pédiatre, neuro-pédiatre, réadaptation fonctionnelle et professionnelle (Centre de Référence pour les Troubles du Spectre de l’Autisme "J-Ch Salmon" – Belgique)
  • Pr Herbert ROEYERS, Ph.D, spécialiste en psychologie clinique (Université de Gand – Belgique)
  • Pr Carmen DIONNE, Professeure psychologue (Université du Québec à Trois-Rivières - Canada)
  • Dr Annalisa MONTI, neuropsychiatre (Italie)
  • Pr Laurent MOTTRON, MD, Ph.D, psychiatre (Centre de Recherche en santé mentale de l’Université de Montréal – Canada)
  • Pr Kerim MUNIR, psychiatre (Hôpital pour enfants de Boston - USA)
  • Pr Fred VOLKMAR, psychologue (Université de Yale – USA) - absent ce 3 avril
  • Pr Catherine BARTHELEMY, pédopsychiatre (INSERM – France)
  • Pr Thomas BOURGERON, généticien (Université Paris Diderot / CNRS - France)
  • Pr Marion LEBOYER, psychiatre (UPEC – France)
  • Pr Nadia CHABANE, pédopsychiatre (Centre Cantonal Autisme – Suisse)
  • Pr Bernadette ROGE, psychologue (Université Jean Jaurès, Toulouse – France)
  • Pr Ghislain MAGEROTTE, psychologue (Université de Mons – Belgique)
  • Pr Amaria BAGHDADLI, pédopsychiatre (Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier – France)
  • Dr Amaia HERVAS ZUNIGA , Ph.D, pédopsychiatre (Espagne)
  • Pr Francine JULIEN-GAUTHIER, Professeur de Sciences de l’Education (Québec, Canada)

Une première réunion par visioconférence avait eu lieu le 15 mars. Les associations représentant les personnes autistes et les familles avaient préparé collectivement des questions. Les 9 premières ont pu être discutées le matin, pendant une heure 30. L'ensemble de la conférence a été filmée, et devrait être mis en ligne sur le site du Ministère. Chacun pourra en juger.

Les questions posées

20170403-1
20170403-2

Remarques sur quelques points :

 1 - Psychanalyse


S'il y a bien un point où l'unanimité des experts s'est manifestée de façon évidente, c'est bien celle-là. Jonathan Green a rappelé qu'il n'y a aucune étude sur l'efficacité de la psychanalyse, et que les bases théoriques de la psychanalyse sont fausses. 

Il rappelera que la question des effets indésirables des pratiques est peu traitée, mais que la psychanalyse peut avoir des incidences négatives,  par ces théories et ce que l'on dit des parents. Il y a un consensus sur les risques potentiels de la psychanalyse.

La question sera réabordée en public à la conférence de l'après-midi. Kerim Munir se fera l'interprète de tous les experts pour écarter la psychanalyse dans l'autisme : "elle ne doit pas être remboursée par la sécurité sociale, ce serait jeter l'argent par les fenêtres !"

Nadia Chabanne interviendra sur les troubles de l'attachement, qui n'ont aucun parallèle avec l'autisme, sur le Syndrome de Munchausen "by proxy" qui n'a rien à voir avec ce trouble neurodéveloppemental. Les traits de caractère partagés par certains parents avec leurs enfants montrent qu'il y a une base génétique qui passe d'une génération à l'autre.

Elle s'appuie sur l'hétérogénéité de l'autisme et indique comme intervention d'abord les outils de communication fonctionnelle, la formation des parents (guidance parentale, coaching), le modèle de Denver - ESDM , l'ABA surtout en cas de déficience intellectuelle ou de troubles du comportement.

Un intervenant indiquera que la France est victime d'un ralentissement de la recherche, du fait du poids de la psychanalyse. La France est différente ... et "c'est problématique".

2 - Repérage et intervention précoces

Laurent Mottron indique qu'il faut découpler interventions et diagnostic. Le diagnostic peut intervenir plus tard. Catherine Barthélémy estime aussi nécessaire ce découplage pour les très jeunes enfants, ce qui ne doit pas empêcher d'accéder aux services spécialisés.

Amaria Baghdadli rappelle que cela faisait déjà l'objet d'un consensus dans les recommandaitons de 2005. Il faut identifier l'existence de troubles neuro-développementaux et inscrire une prise en charge dans une filière non spécialisée, telles que les CAMSP.

A l'interrogation de Tony Charman, Danièle Langloys répondra que depuis 2005 (recommandations HAS/FFP sur le diagnostic des enfants), le maillage territorial pour le diagnostic est inégal et défaillant, et qu'il n'y a pas d'intervention précoce dans la plupart des cas.

Munir, Magerotte, Dionne, Mottron, Monti, Green
Munir, Magerotte, Dionne, Mottron, Monti, Green

3 - Adaptation des interventions

Laurent Mottron s'appuie sur les recommandations de NICE (Grande Bretagne), privilégie la guidance parentale, estime qu'il n'y a pas d'effet dose (plus d'intervention donne plus de résultats) et qu'il n'est pas possible ni utile de donner 25 h d'intervention par semaine à chaque enfant, comme c'est préconisé par la HAS et au Canada.

Carmen Dionne indique qu'il faut réinvestir en soutien en milieu de vie naturel des enfants, soutenir le projet éducatif en milieu scolaire.

Pour Christopher Gillberg, il faut une approche individualisée. Les symptômes ne déterminent pas le résultat. Ce sont plus les troubles épileptiques, le trouble déficitaire de l'attention etc... qui peuvent donner une prévisibilité.

Jonathan Green est d'accord. Avant d'aller à l'école, il faut se concentrer sur le développement des bases sociales. Il faut traiter les comorbidités.

  • Note : sur la période pré-scolaire, il développe le contraire des thèses de Laurent Mottron, qui estime qu'il n'est pas prouvé que le développement de la socialisation doit avoir lieu entre 2-5 ans et que c'est d'autres compétences (comme l'exposition massive à la lecture) qui doivent être développées à cet âge.

Bernadette Roger insistera aussi sur l'intervention précoce en milieu naturel, dans les familles, à la crèche, à l'école, de façon intensive.

J'avoue que ces réponses me laissent sur ma faim. On voit que manifestement, les chercheurs n'apportent pas d'éléments déterminants pour préciser des interventions adaptées à certains "profils".

Mais la question des interventions va rebondir de façon curieuse lorsque la commission a rendu compte de ses travaux en séance publique. Ce sont Jonathan Green et Laurent Mottron qui sont venus présenter la position de la commission, "du consensus".

Jonathan Green indique qu'il n'y avait aucun modèle prouvé scientifiquement jusqu'à récemment, mais que çà commence à se faire depuis 10/15 ans. Un essai randomisé coûte 2 millions d'€ : K. Munir expliquera que c'est le coût de la prise en charge d'un autiste sur toute sa vie.

Laurent Mottron rebondit alors en critiquant les 25 h préconisés par la HAS, "cible commode". Il estime qu'il ne faut pas raisonner en intensité. Que le modèle de Jonathan Green de guidance parentale (le PACT) est efficace avec 30 h par an. Qu'il ne nécessite pas de renforcement positif . Selon lui, il faut commencer par une intervention immédiate avec les parents pour traiter les problèmes alimentaires, les troubles du sommeil, les crises. Et traiter seulement après les problèmes proprement dits de l'autisme.

Que cela ne représente pas le point de vue de tous les experts, "le consensus", se voyait sur les têtes de certains. Jonathan Green est le créateur du PACT, que promeut Laurent Mottron avec un argument économique détestable. Ce sont des scientifiques de sociétés riches qui étaient représentés là : les moyens d'investir existent. C'est un calcul à court terme de ne pas investir aujourd'hui, ce qui a pour conséquence d'entraîner demain de lourdes dépendances.

Carmen Dionne, du Québec aussi, a lourdement insisté ensuite sur le fait qu'il n'y avait pas de consensus entre experts sur l'intensité de la prise en charge. Et sur le fait de tenir compte des priorités de la famille dans l'intervention.

A part Laurent Mottron, seul Jonathan Green est intervenu dans ce sens ("il n'y a aucune preuve scientifique sur l'efficacité de l'ABA"), ainsi que l'expert britannique présent à la table ronde sur l'inclusion l'après-midi.

Militant principalement pour les personnes autistes de haut niveau (Asperger ou non), j'ai (dans mon association) peu pratiqué l'ABA de façon intensive. Nos associations militent essentiellement pour la scolarisation en milieu ordinaire, puissant moyen d'apprentissage des interactions sociales et préparation de l'avenir dans la vie adulte.  Le diagnostic est fait plus tardivement, et la scolarisation permet l'évolution. Cela n'empêche pas l'intérêt d'une pratique comme celle du réseau Epsilon à l'école, inspirée par l'ABA avec du matériel Montessori.

Il est assez fréquent que des enfants avec différents niveaux de sévérité des troubles liés à l'autisme se trouvent dans la même famille. Les interventions ne seront évidemment pas les mêmes. Il ne faudrait pas que sous un prétexte économique à court terme, les moyens ne soient pas mis sur ceux qui en ont le plus besoin.

Et quand je vois ce qu'arrive à faire la MAS de Saint-Sétiers (Corrèze), c'est grâce à l'analyse appliquée du comportement qu'elle arrive à réparer près de 10 années d'exclusion scolaire et sociale.

8 - Différence homme/femme

Laurent Mottron propose de travailler avec les CRA sur le sujet. Le diagnostic pour les femmes se fait plus tard, et il faut plus de signes. Il propose de relâcher en attendant les critères du DSM pour les femmes, d'abaisser le seuil du diagnostic.

Il préconise l'utilisation des auto-références féminines, qu'il estime solides et "sémiologiquement intéressantes". Les auto-références, ce sont les récits de vie rédigés par les personnes elles-mêmes dans le cadre du processus de diagnsoitc.

Christopher Gillberg va dans le même sens. Il utilise un questionnaire de 15 questions pour les femmes et jeunes filles. On ne sait pas si l'autisme est surreprésenté chez les hommes, en fait.

En Suède, depuis l'année dernière, le seuil de l'autisme est passé de 8 symptômes à 4.

Nouvel espace site internet

La conférence a été aussi l'occasion de nous montrer le déroulement de la mesure 39 du plan autisme, la communication, avec l'ouverture récente de l'espace accompagnants sur le site autisme du Ministère :

http://social-sante.gouv.fr/grands-dossiers/l-autisme/espace-accompagnants-10709/

Discours de Ségolène Neuville

Sur le site du Ministère

Ségolène Neuville - conférence scientifique internationale - 3 avril 2017
Ségolène Neuville - conférence scientifique internationale - 3 avril 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A lire le commentaire de Danièle Langloys avant la conférence.

Pour la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme 2017, les familles espèrent plus qu'une simple conférence

Publicité
Publicité
3 avril 2017

Pourquoi l'autisme ne peut plus rester un jeu de pistes pour parents désespérés

article publié dans le Huffington Post

Nous, parents, nous veillerons à ce que vous appliquiez immédiatement les mesures que vous nous avez promises lors de nos entrevues.

02/04/2017 07:00 CEST | Actualisé 02/04/2017 07:00 CEST

On nous dit qu'il faut les mettre dans des draps glacés, et que cela leur fera du bien. On nous dit qu'il faut les mettre sur une balançoire pour pouvoir capter leur regard. On nous dit qu'ils devraient faire du cheval et chevaucher des dauphins. Puis arrêter le gluten, la caséine, et les sodas sucrés pour diminuer les crises répétées.

Certains affirment que l'autisme est sans doute d'origine génétique, d'autres parlent de pesticides, ou de bactérie dans l'intestin. Et puis il y a les métaux lourds, une mauvaise régulation de chlore ou d'ocytocine dans les neurones, les médicaments ainsi que les vaccins.

On nous dit qu'ils sont 30% à être déficients. Que ce sont des chiffres très sérieux qui le disent. Mais qu'en même temps ces chiffres évoluent, et qu'un enfant même autiste sévère peut devenir autiste Asperger en quelques années si sa prise en charge est adaptée.

Puis les neurologues nous disent que l'on ne sait pas grand-chose sur le cerveau, de ce qui s'y passe à l'intérieur, sur sa plasticité qui peut être modulable presque à l'infini à force de stimulation.

Alors dans cette multiplication d'informations qui nous arrivent, nous sommes tous devenus, nous, parents, des journalistes d'investigation, des petits chercheurs qui traquons la moindre info, la moindre avancée venant d'outre-Atlantique. On passe nos nuits sur la Toile à la recherche d'un bon tuyau qu'on se refile de maman à maman.

Et puis vient l'heure des choix, des choix terribles qui pèseront sur l'avenir de toute notre famille, sur notre vie professionnelle, celui du couple et de la fratrie.

Et on se demande s'il faut-il utiliser des méthodes éducatives, scolariser, et intégrer comme l'a dit la Haute autorité de Santé. Ou plutôt enfermer, interner, et médicamenter comme le conseillent certains Médecins dits spécialisés.

Alors que normalement on devrait pouvoir faire confiance à celui qui porte une blouse blanche et qui a tant étudié pour guérir et soigner! Il faut parfois prendre ses jambes à son cou et ne surtout pas l'écouter lorsqu'il vous dit que votre enfant n'aura pas d'avenir et qu'il faut juste se contenter de l'aimer et de le placer dans une sombre structure isolée.

La plupart des médecins français ne sont toujours pas tous formés, et restent parfois empêtrés dans de vieilles théories fumeuses qu'on leur a enseignées dans leurs facultés. Ils pensent toujours que l'autisme est une psychose ou une maladie mentale. Pourtant la définition de l'Organisation mondiale de la Santé est claire lorsqu'elle parle de trouble neuro-développemental. Mais ces Médecins n'en n'ont que faire et choisissent plutôt de vous prescrire quelques cachets qui ne guérissent en rien mais qui permettent à quelques labos de continuer à prospérer. Et ils oublieront au passage de vous dire que si l'on ne peut pas guérir de l'autisme, on peut évoluer en utilisant les méthodes éducatives, de l'orthophonie et de la psychomotricité.

Alors les plus chanceux choisissent ce que dit la Haute autorité de Santé et voient leur enfant progresser et avancer jusqu'à un certain degré. Parce que dans l'autisme, il y a aussi des inégalités. Des inégalités de parcours, des inégalités sociales qui ne nous permettent pas à tous de bénéficier de la meilleure prise en charge.

Mais les parents se battent jusqu'à épuisement pour emmener leur enfant le plus loin possible, en se disant qu'il faut qu'il devienne autonome pour arriver à vivre avec les autres. Mais parfois, ils se heurtent aussi au regard de ces autres qui ne sont pas favorable à l'acceptation de sa différence.

Parce qu'un autiste restera un autiste, avec ses spécificités, et ses belles différences, mais aussi avec ses difficultés qu'il devra apprendre à assumer.

Et qu'il est parfois difficile de vivre dans une société qui ne fait qu'étiqueter et rejeter tout ce qui n'est pas normé.

Et durant toute notre vie de parents, et ce jusqu'à la fin, on se demandera si on a fait le bon choix pour aider notre enfant.

Dans tous les cas, nous nous sentiront toujours coupables de n'avoir pas pu faire assez et nous tremblerons tous de ce qu'il deviendra lorsque nous l'aurons quitté.

Voilà pourquoi l'autisme, ce grand sujet de Santé publique ne peut plus rester ce jeu de pistes pour parents désespérés. Le Ministère de la Santé doit veiller à ce que les recommandations faites par la Haute Autorité soient respectées dans tous les Centres de Santé, les cabinets privés et les Hôpitaux. Et qu'il n'y ait aucune dérive possible avec des méthodes farfelues, des formations bidons, qui enrichissent quelques escrocs trop contents d'avoir trouvé un bon filon.

Parce qu'au bout de tout ça, c'est la vie de nos enfants qui est mise en danger. Et que cela, nous ne pouvons plus l'accepter!

Alors, vu le retard immense accumulé, il faudrait un véritable Plan Marshall qui permettrait de faire évoluer la Santé, l'école, et l'emploi. Nous ne voulons plus d'amateurisme, ni de mesures médiatiques, ou encore de Ministres fantomatiques.

Alors, vous prochain Président ou présidente de la République, sachez que l'on ne vous passera rien parce que nous sommes fatigués d'attendre ce fameux changement qui n'est jamais venu. Et que nous veillerons à ce que vous appliquiez immédiatement les mesures que vous nous avez promises lors de nos entrevues.

Parce que le temps politique n'est pas celui de nos enfants et qu'il est urgent que vous preniez vos responsabilités pour garantir la Santé et la dignité de nos enfants.

3 avril 2017

Liberté, égalité, diversité - Autisme : la France en retard - Replay

http://www.numero23.fr/programmes/liberte-egalite-diversite/

Date d'enregistrement : 29/03/2017 Date de publication : 02/04/2017 Durée : 53:02 Catégorie : TV

Retrouvez Adile Farquane et ses invités pour un nouveau grand débat : Eglantine Eméyé, maman du petit Samy; M’Hammed Sajidi, président de l’association «Vaincre l’autisme»; Philippe Van Den Herreweghe, délégué ministériel à l’emploi et à l’intégration des personnes handicapées auprès des ministères de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et la Recherche et Hugo Horiot, écrivain et comédien, lui-même autiste Asperger. Tous ensemble ils aborderont 3 grandes thématiques : qu’est-ce que l’autisme, la vie de l’autiste et de son entourage ainsi que la prise en charge et les traitements. 


Liberté, égalité, diversité - Autisme : la... par numero23

3 avril 2017

2 avril 2017 la mairie de Bry-sur-Marne habillée de bleu

A l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, la mairie de Bry-sur-Marne, ma ville, était en Bleu pour la 3ème année consécutive !

Fier d'être Bryard !

 

Mairie de bry sur marne en bleu 2 avril 2016

2 avril 2017

Séance d'équitation à Neuilly-sur-Marne avec Trott'Autrement

Après les portes ouvertes à l'IME ECLAIR le matin, nous avons repris une activité normale avec la séance d'équitation dédiée à Neuilly-sur-Marne à 15h00 au sein de l'association Trottt'Autrement.

Nous sommes depuis notre arrivée dans ce magnifique centre équestre dans une période où Lisou refuse de monter à cheval "j'ai pas envie" et oppose une fin de non recevoir à toutes les sollicitations ... qu'importe le plaisir est bien là et la complicité avec Virginie Govoroff-Regnault est évidente ...

DSCN3536

 

DSCN3529

DSCN3534

 

Publicité
Publicité
2 avril 2017

Elise était aux portes ouvertes de l'IME ECLAIR

Nous avons beaucoup apprécié ce moment de convivialité et d'échanges variés ... les rencontres étaient multiples et variées. L'occasion de revoir un lieu d'exception où l'accompagnement des jeunes autistes est d'un exceptionnelle qualité !

Elise était tout à fait à son aise comme on peut le voir sur le reportage en images qui suit.

Merci à toute l'équipe pour votre accueil ... et à bientôt ...

affiche portes ouvertes IME ECLAIR 2 avril 2017

DSCN3496

DSCN3498

DSCN3499

DSCN3504

DSCN3507

DSCN3513

2 avril 2017

Autisme. Owen à l'école de l'inclusion

Publié le 02 avril 2017 à 00h00
Modifié le 02 avril 2017 à 08h27

 

En classe comme dans la cour, Owen (en rouge) joue un rôle fédérateur dans la conscience et l'acceptation des différences au sein d'un groupe. En classe comme dans la cour, Owen (en rouge) joue un rôle fédérateur dans la conscience et l'acceptation des différences au sein d'un groupe.

Question, en cette Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme : l'enfant autiste doit-il s'intégrer, c'est-à-dire s'adapter à la classe ? À l'école de Trémaouézan (29), près de Landerneau, on applique le contraire : l'inclusion. Méthode probante dans le cas d'Owen, enfant différent... comme les autres.

Owen avait trois ans et demi lorsqu'un médecin l'a diagnostiqué autiste. Peut-être finira-t-il par parler. En attendant, il s'exprime. Et pas qu'un peu. « Il m'épate », commente Jannick Delchambre, alors que le garçon, désormais âgé de sept ans, vient d'empiler des cubes par ordre de volume décroissant. L'assistante de vie scolaire suit Owen à l'école publique de Trémaouézan depuis trois années. « Avec l'objectif de le rendre le plus autonome possible. Au début, c'est à peine si on pouvait l'approcher. Aujourd'hui, il sait utiliser les toilettes, prendre ses repas, s'habiller ».

École pionnière

Les bénéfices ordinaires des sollicitations quotidiennes avec les copains, dont les gestes sont repris par mimétisme. « À la cantine, au moins, il prend sa cuillère », sourient Sandrine et David Gourlay, parents légitimement fiers du moindre petit exploit. Parents, maillons essentiels de cette démarche inclusive d'une efficacité remarquable, si tout le monde y contribue. À commencer, bien entendu, par les enseignants. En la matière, l'école de Trémaouézan s'inscrit à la pointe. Désormais en poste à Brest, dans la première unité d'enseignement en maternelle pour les enfants avec troubles autistiques, Frédérique Baron a impulsé le mouvement dans la petite mais dynamique école (*) du bassin landernéen lorsqu'elle la dirigeait.

C'est l'adulte qui s'adapte

« Ici, c'est l'adulte, l'enseignant, qui s'adapte aux difficultés d'apprentissage. Avec Owen, nous travaillons sur des étiquettes. Jannick tient un rôle fondamental. Nous réfléchissons ensemble à la meilleure façon de le faire progresser. À son rythme. Comme n'importe quel enfant. Professionnellement, c'est très motivant », témoigne Corinne Lalande, maîtresse des GS-CP. Dans la classe, Owen s'occupe de la distribution des photos. Ses camarades lui répondent merci en langue des signes. La maîtresse leur a montré le geste. Sa copine Elsa aime bien jouer avec lui. Les autres ne sont pas en reste. Dans la cour, les grands l'enlacent. Owen adore ça.

« Ils ont beaucoup à nous apprendre »

« Il y a beaucoup d'attention entre enfants. Pour eux, le groupe ne se constitue pas d'une somme de concurrences mais de différences qui ont toutes leur place. Dans cette conscience civique, Owen, comme Augustin (autre enfant autiste de l'école), jouent un rôle fédérateur », rapporte Corinne Lalande. « Ils ont beaucoup à nous apprendre ». L'école de campagne de Trémaouézan aussi : « Inclure un enfant autiste n'a rien d'insurmontable, pour peu qu'on y accorde beaucoup de motivation ». Y compris pour se payer les formations que ne couvre pas l'Éducation nationale. L'enseignante et l'assistante de vie scolaire, ancienne éducatrice spécialisée en institut médico-éducatif, continuent d'autofinancer leurs stages de perfectionnement. Tout comme Sandrine et David Gourlay ont décidé de prendre sur leurs économies (elle de se mettre à mi-temps) pour régler les notes des spécialistes privés et accélérer la prise en charge médicale : « Le but a toujours été d'emmener Owen le plus vite possible à l'école. Aujourd'hui, il bénéficie d'un environnement exceptionnel ». Un fragile « privilège ». Il suffirait d'un refus d'agrément, d'un enseignant moins convaincu, pour qu'il vole en éclats. L'inclusion d'Owen ne devrait-elle pas, au contraire, figurer la norme ? Une question à poser, aujourd'hui, en cette Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. * Près de 100 élèves dans une commune de 550 habitants.


2 avril 2017

Pour la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme 2017, les familles espèrent plus qu'une simple conférence

article publié dans le Huffington Post

Faut-il vraiment une conférence internationale pour faire enfin ce qu'il faudrait faire pour les personnes autistes?

02/04/2017 07:00 CEST | Actualisé il y a 10 heures

Après les quelques espoirs vite douchés engendrés par le plan autisme 3, les familles constatent massivement les menaces qui pèsent sur leurs rares acquis. La notion de troubles neuro-développementaux semble largement absente du bagage scientifique de nombreux professionnels qui masquent leur ignorance sous des diagnostics farfelus de troubles de l'attachement, de la personnalité ou de psychose infantile. L'acharnement haineux contre les familles qui insistent pour avoir un diagnostic d'autisme se poursuit sous forme de vengeance: les parents et surtout les mères seules sont punies d'avoir contesté un diagnostic erroné et risquent de se faire retirer leurs enfants.

Ce 2 avril 2017 a un goût très amer. Mobilisés depuis plusieurs mois pour la naissance d'un plan 4 qui aurait pu accélérer les transformations d'un système verrouillé, nous voyons cet espoir s'envoler, du moins dans un avenir proche. Le cabinet ministériel qui aurait pu le porter s'en tient prudemment à une conférence scientifique internationale à laquelle les associations n'ont même pas pu assister et qui va résumer ses travaux en une demi-heure le 3 avril. Faut-il vraiment une conférence internationale pour faire enfin ce qu'il faudrait faire pour les personnes autistes? Les familles et les professionnels compétents qui les soutiennent, car il y en a, sont d'abord les victimes de l'absence totale de courage politique à gauche comme à droite, pour régler une bonne fois pour toutes les problèmes liés à l'autisme.

En France, on gaspille l'argent public, mais ce n'est pas un souci: la Cour des Comptes est censée s'intéresser à cette question depuis des mois; il y a des années qu'elle aurait dû le faire, ainsi que les parlementaires. Nous parents sommes aussi des citoyens et avons le droit de demander des comptes sur l'usage de l'argent de nos impôts, alors que nous ne trouvons pas les services nécessaires et devons les payer de notre poche. Gageons d'ailleurs que la Cour des Comptes ne fera que compter, ce qui est son travail, et ne fera pas avancer l'exigence de qualité en autisme, pourtant indispensable. Il faut être compétent pour être efficace, et utiliser à bon escient l'argent du contribuable. Mais pas de problème: en toute impunité, on peut dans les hôpitaux de jour ou autres services publics, faire de la pataugeoire, de l'atelier-contes, du packing, au lieu d'aider les enfants autistes à développer communication sociale et autonomie. Les hôpitaux de jour devaient être inspectés? Mais non, sauf exceptions, on s'en tient à des visites informelles appuyées sur une grille d'analyse non rendue publique. Pas question de heurter la toute-puissance du lobby psychiatrique.

Bien entendu, en France, il est impossible d'obtenir les statistiques sur les personnes concernées. Un exemple? Impossible d'avoir les chiffres des personnes autistes indûment hospitalisées. Le seul chiffre existant, il faut aller le chercher dans la vidéo de l'audition de la France au Comité ONU des droits de l'enfant en 2016, où on découvre que 10.000 enfants diagnostiqués autistes (plus tous ceux sans diagnostic) étaient dans des hôpitaux de jour, massivement déscolarisés donc, au mépris de la loi. Alors, fonctionnaires du ministère de la Santé, donnez-nous ces chiffres!

En France, pour l'autisme, on privilégie les croyances, alors que dans d'autres pays qui n'ont pas forcément nos moyens, on essaie d'être pragmatique, cohérent et de répondre aux besoins des personnes autistes en s'appuyant sur des preuves scientifiques, ou l'expertise des professionnels et des usagers. Hélas, le verbiage indigent des psychanalystes continue à faire la loi: la pseudo-souffrance psychique du "sujet" autiste, qui n'accède pas au statut de personne, l'impitoyable déterminisme qui lui fait choisir d'être autiste pour fuir son environnement social et sa mère trop froide ou trop fusionnelle, sa réduction à son corps ou à de supposées angoisses archaïques: ces scandaleuses inepties continuent à structurer les formations à l'autisme partout, des médecins, des psychologues, des travailleurs sociaux, des infirmiers...Une véritable gangrène.

Bientôt 30 ans que notre association, Autisme France, demande la refonte de toutes les formations: nous n'avons jamais rien obtenu. Les psychanalystes organisent leur lobbying partout, à l'Assemblée Nationale, dans les médias, dans les ministères, dans l'indifférence et la complicité collectives. En France, chacun confond psychiatre, psychanalyste, psychologue, et s'imagine que la psychanalyse c'est le soutien psychologue alors que ce déterminisme condamne les humains à leur inconscient réduit à la sauce freudo-lacanienne, car l'inconscient cognitif c'est quand même autrement intéressant. La violence est la même que pour le diagnostic: vous ne voulez pas de la psychanalyse, vous l'aurez de force. Excellente définition de la dictature, non? La psychanalyse devrait être réservée à des adultes consentants et éclairés. L'imposer par la force à des personnes vulnérables est une violation indigne de l'éthique de la plus élémentaire.

Alors que chacun fasse enfin son travail: Education Nationale, formez enseignants et intervenants en autisme, recrutez psychologues, orthophonistes et éducateurs; et arrêtez de dire qu'il ne faut pas tripler le mammouth: il faut le décongeler, le mammouth, sans plus. Demandez l'argent gaspillé dans les hôpitaux de jour: la place de nos enfants est à l'école, dans des parcours diversifiés. Administrations centrales, mettez-vous au travail: rendez publiques les statistiques existantes sur l'autisme, établissez les autres. Dotez la France de cohortes épidémiologiques dignes de ce nom en demandant l'aide du Pr Fombonne: les deux seules qui existent en France ont des biais majeurs et sont inutilisables; 0, 36 % de prévalence de l'autisme en France, alors que partout c'est entre 1 et 1, 5%: combien de temps encore allons-nous continuer à être la risée du monde entier?

Revoyez les outils de classification des handicaps qui ignorent l'autisme, refaites de fond en comble les formations initiales, aidez à mettre en œuvre une certification autisme des établissements et services qui garantisse leur qualité et leur réponse précise et efficace aux besoins des personnes autistes.

Candidats à la présidentielle, faites de l'autisme un enjeu majeur de santé publique et de société: c'est une urgence absolue.

2 avril 2017

Autisme et ABA : le gouffre entre l'Amérique du Nord et l'Europe

 

Autisme et ABA : le gouffre entre l'Amérique du Nord et l'Europe

Les interventions basées sur l'Analyse Comportementale Appliquée (ABA Applied Behaviour Analysis) sont significativement liées aux meilleurs résultats et sont largement considérées comme le 'traitement habituel' en Amérique du Nord. En Europe, ce n'est pas le cas, une approche 'éclectique' à la définition plutôt vague y est largement promue.

https://blogs.mediapart.fr

 

2 avril 2017

Témoignage :le chien, un compagnon pour mon fils autiste

article publié sur féminin bio

Publié le 31 mars 2017
Jeune journaliste amoureuse inconditionnelle des voyages et du porridge!

"Sa chienne va lui permettre de se dépasser"
"Sa chienne va lui permettre de se dépasser"
© Pixabay

Noah est un petit garçon qui a été diagnostiqué autiste à 3 ans et demi. Sa rencontre avec Glinka, une golden retriever, grâce à l'association Handi'Chien, lui a permis de s'ouvrir aux autres. Sa maman Corine, nous raconte son combat, ses peurs et ses espoirs.

Corinne raconte à la première personne le combat qu'elle mène pour son fils, Noah, aujourd'hui âgé de 11 ans.

Il était une fois…

« A sa naissance, Noah est un tout petit bébé qui passe d’éclats de rire aux crises de larmes inconsolables. Entre deux, il mange très peu, observe ses jouets minutieusement sans vraiment jouer avec. Il dort beaucoup la journée mais très peu la nuit. Son regard ne se pose jamais, il n’est jamais fixe, comme s’il se trouvait sur une aire d’autoroute à regarder chaque voiture qui passerait devant lui. Noah marche juste une semaine avant ses 15 mois, il est euphorique et éclate de rire dès qu’il fait un pas mais ce bonheur va vite se transformer en premiers questionnements et premières inquiétudes.
En effet, avant la marche, nous étions très fusionnels tous les deux. La marche provoque l’éloignement. De là, je m’aperçois progressivement que Noah ne comprend pas l’interdit, ne répond pas quand je l’appelle et de plus, il passe son temps à tourner sur lui-même ce qui lui provoque un étourdissement, qu’il va chercher à avoir plus que de raison.
Entre 15 mois et deux ans, Noah connaît de gros troubles du comportement : il se jette la tête par terre, fait de grosses crises de larmes quand on sort de la maison, quand on le met dans son siège auto. Notre entourage pense qu’il colérique, capricieux, mais je sens que c’est autre chose de beaucoup plus profond et véritablement de l’angoisse et de la détresse.
Nous pensons que notre fils est autiste. »

Un diagnostic qui renforce la volonté

« C’est ainsi que nous commençons un parcours classique afin que l’on puisse nous confirmer ou pas les doutes sur l’autisme de Noah (CMPP, Consultation pédopsychiatrique). Ces entretiens sont éprouvants car ces professionnels sont persuadés que nous sommes coupables de l’autisme de notre enfant. Les phrases aussi sont douloureuses : « trop présente »,  « mettez-le à la crèche, il sera mieux sans vous », « Noah doit avoir envie de venir vers vous », « nous devons attendre qu’il ait le déclic », …
A cette époque, je ne connaissais rien de l’autisme. J’avais l’image de cet enfant recroquevillé sur lui-même, se balançant d’avant en arrière tout en regardant en l’air. Et pourtant je refusais de croire que nous étions responsables. Il y avait une autre explication ailleurs et je le savais… Nous avons donc choisi de fuir ces professionnels qui considéraient notre fils dans son état d’autisme et sans perspectives d’amélioration.
Malgré ma certitude grandissante que Noah était autiste, il ne sera diagnostiqué qu’à 3 ans et demi, pendant sa première année de maternelle : diagnostiqué autiste modéré. Cela signifie sans déficience mentale, mais sévère dans les domaines de la communication, du langage verbal et non verbal et dans les relations sociales. 
A cet instant, ma volonté de me former, de comprendre pour aider Noah devient ma priorité. Je commence donc à m’informer sur l’autisme, sur les méthodes de communications alternatives, PECS (communication par échange d’images), MAKATON (communication par le langage des signes), car Noah ne communique qu’en criant. Puis je m’informe sur les méthodes comportementales et principalement sur les principes de l’ABA. Nous entrons à cet instant dans un autre monde : Noah est autiste mais ce n’est plus un état, il peut apprendre, progresser par une stimulation éducative. Je suis donc convaincue que Noah peut devenir quelqu’un même malgré son autisme. »

L’école, un repère nécessaire

« Noah est scolarisé depuis ses 3 ans en milieu ordinaire, et c'est un vrai parcours du combattant qui recommence chaque année avec le changement d'AVS et d'institutrices. Il est actuellement scolarisé deux demi journées par semaine en CM1 mais cette année, pas d’AVS (auxiliaire de vie scolaire) pour lui, nous avons donc dû recruter une personne extérieure pour qu'il puisse continuer à aller à l'école.
Une école qui aujourd'hui, ne fait rien pour inclure nos enfants autistes, car c'est encore à nos enfants de s'adapter au système et non l'inverse. Il y a une volonté politique d'inclusion mais sur le terrain, aucun moyen pour former et aider les enseignants, sans parler de certains AVS qui ne sont pas forcément motivés à accompagner nos enfants…
Si nous ne misons pas tous nos espoirs quant à l’évolution de Noah sur l’école, elle reste d'une importance capitale pour nous, parents, car c'est le seul lieu où nos enfants participent à la vie de la société. On dit souvent que l'école forme les futurs citoyens, Noah en fait partie ! »

Face aux difficultés du quotidien

« Noah a de grandes difficultés d'interactions sociales, il est également hypersensible aux changements de lieux, de personnes. Il a des difficultés à communiquer avec les autres, comme ses camarades de classe et à exprimer ce qu'il veut, dire qu'il a mal. Il souffre aussi d’une hypersensibilité auditive et sensorielle ce qui complique très souvent les choses quotidiennes : une simple balade pour aller chercher du pain avec les bruits environnants, une sélectivité alimentaire très importante, des odeurs, des textures qu'il ne supporte pas. A cela s'ajoute les troubles du sommeil : Noah a du mal à s'endormir seul, et se réveille plusieurs fois par nuit. »

La rencontre avec Glinka, une golden retriever
Corine décide d'envisager une nouvelle piste : le rapport avec les animaux.
« Nous prenons contact avec l’Association Handi’chiens (reconnue d’utilité publique) en mai 2012 lors de la journée Portes Ouvertes à Alençon. Nous sommes accueillis par une équipe formidable, à l’écoute. Nous avons l’impression de nous connaitre depuis longtemps, nous rentrons véritablement dans une famille ! Nous rencontrons les Familles d’Accueil, si généreuses, certaines en sont d’ailleurs à leur septième chien ! Nous sommes éblouis par cet élan du cœur, cet amour du chien et cet engagement certain pour améliorer la vie d’un enfant ou d’un adulte handicapé.

Puis, lors de cette journée, nous rencontrons Florian, éducateur canin. Le projet nous tient à cœur, mais pour Noah qu’en est-il ? Grâce à Florian, nous sommes rassurés car il y croit déjà. Noah fait sa première rencontre avec le chien de Marie-Claude Lebret, fondatrice de l’Association. Le contact de Noah avec le chien est furtif, mais malgré la fatigue de Noah, il ne refuse pas cette présence. Noah ne refuse pas non plus Florian, il s’assied même sur lui et accepte son contact, lui qui d’habitude, ne prête attention à aucune personne qu’il vient tout juste de rencontrer. Cette rencontre avec Florian nous confirme que nous devons continuer notre projet. Il faut seulement être patient. Nous ne savions pas encore à ce moment-là que « l’aventure Handi’Chiens » allait encore nous réserver bien des surprises et des rencontres formidables pour Noah…

En 2013, Antoine Tesquier Tedeschi et Victor Raudot de Chatenay ont couru un Triathlon Ultra Ironman de 342km, entre les îles de Saint Marcouf (8km au large de la Normandie) et l’Hôtel de Ville de Paris. Ce défi incroyable a été réalisé en 26h et 06min. A l’issue, 14,000 euros directement versés à l’association Handi’Chiens. Cet Ultra Ironman exceptionnel a permis de parrainer le futur chien d’éveil de Noah. Nous avons été, Pascal et moi, très touchés par leur démarche. Sans connaitre Noah, ils l’ont mis en lumière, et quelle belle lumière ! Ils se sont investis pour lui sans perdre leur objectif de vue : lui offrir son chien d’éveil. Nous ne remercierons jamais assez Handi’Chiens de nous avoir permis de vivre cette aventure formidable.

 

Nous sommes recontactés par l’équipe d’Alençon en mai 2013 : l’équipe réfléchit pour adapter un stage de transmission pour les familles d’enfants avec autisme. Leur volonté est de s’adapter au plus près des particularités de nos enfants afin que le stage se passe dans de bonnes conditions pour nous, parents, et surtout pour nos enfants. Noah doit passer un entretien avec un chien à Alençon. Cet entretien sous forme d’activités et de contact autour du chien se passe très bien. Malgré parfois les absences de Noah, son attention est présente, surtout quand Florian s’occupe du chien. Je revois Noah fasciné par le brossage de dents du chien. Il y a aussi des petites caresses furtives : il touche le chien avec ses pieds. Florian lui enlève ses chaussures et ses chaussettes afin qu’il puisse profiter au maximum de cette prise de contact choisie. Il reste cependant fuyant lorsqu’il s’agit de toucher la tête et les pattes du chien. Mais Florian observe, et respecte les tolérances de Noah.
Le stage de transmission se déroule début novembre, juste après les vacances de la Toussaint. Je suis excitée, impatiente, mais aussi très anxieuse car l’enjeu pour moi est important. Noah va-t-il supporter, va-t-il comprendre ce qui est entrain de se jouer ?

Nous retrouvons toute l’équipe à Alençon. Le stage adapté durera une semaine pour nous. Nous sommes en tout 6 parents avec les mêmes attentes, les mêmes appréhensions. Pendant le premier jour du stage, trois chiens vont être proposés à Noah : ce sera Glinka! Au début, tellement contente de nous voir, elle est très excitée et bouge partout. Aïe, ça ne va pas être simple… Noah est assis sur un tapis, je m’assied donc au près de lui, tenant Glinka : elle s’allonge finalement auprès de Noah, toute apaisée et tranquille pour se mettre au plus proche de lui. Je propose donc à Noah de poser sa tête sur le flanc de Glinka ce qu’il accepte. Glinka reste calme et ne bougera pas tant que Noah ne se lève pas.
Ce sera donc Glinka, l’évidence de Noah et vice-versa : elle le suit partout dans la salle. Le lien est là, bien établi dès le deuxième jour ! » 

Un soutien au quotidien

« Christelle est la Famille d’Accueil de Glinka, elle vit sur Colmar. La rencontre ne se fera donc pas ce soir là mais en décembre lors d’une cérémonie officielle. Je prends contact avec elle avant la rencontre et je sens déjà qu’elle va être intense. En effet, elle le fût. Christelle n’a pas vu Glinka depuis 6 mois et la séparation a été apparemment très difficile pour elles deux : Glinka a été son premier chien d’assistance. Pourtant Christelle est très heureuse pour Noah. Elle a ressenti, très peu de temps après notre rencontre, l’importance de la présence de Glinka auprès de Noah, et de Jonas, son petit frère. Je la remercie profondément pour ça.
Depuis Glinka, Noah sort de la maison tous les jours sans faire de crises. Il a compris l’importance de sortir Glinka quotidiennement et prend même plaisir à le faire depuis quelques temps. Il aime la regarder courir et veille bien à ce qu’elle nous suive. C’est une grosse victoire pour Noah ! Il accepte même de sortir sous la pluie! Lorsque je ressens le besoin pour Noah de s’apaiser, de se calmer, Glinka devient ma partenaire idéale ! Elle monte sur le canapé et hop, séance « câlins » pour tout le monde.
Elle l’emmène à l’école pour ensuite venir le rechercher. Elle est heureuse car les enfants viennent la caresser. Noah, qui à son habitude aurait tendance à fuir le groupe, se faufile entre les enfants, et s’assied à côté de Glinka, qui est allongée parterre. J’aurais voulu que ce moment dure plus longtemps tellement Noah était « connecté » avec les autres enfants.
Noah étant très sensible aux changements, Glinka est un pôle de rassurance qui va lui permettre d'accepter ou de s'adapter à la situation nouvelle, en dehors de son environnement familial. Elle est une aide primordiale à Noah pour son développement et pour son autonomie, à sa vie actuelle et future. Nous sommes aujourd’hui persuadés que Glinka va lui permettre de se dépasser. » 

L’association « L’Elan pour Noah » 

« L'association L'Elan pour Noah a été créé pour pouvoir partager le parcours de deux familles, nos expériences acquises et nos projets pour nos enfants : deux parcours différents mais pourtant avec des projets en communs, et surtout un seul et même but : tout faire pour que nos enfants vivent le mieux possible malgré leur autisme.
Nous espérons que notre site pourra mettre en évidence les difficultés de la prise en charge de l’autisme en France et qu’il existe des solutions mais le chemin est truffé d’embuches! Les bons réflexes, les choses à éviter, les professionnels à consulter (et à éviter). Le sujet est infiniment vaste. Chaque enfant est différent, chaque adulte aussi.
Les associations dédiées aux enfants autistes en France sont très politiquement engagées sur des combats importants et majeurs tels que l'école, le respect des droits des enfants, etc. mais n’aident pas encore les familles individuellement dans leurs combats permanents avec l'école ou les administrations (Maison départementale des personnes handicapées, Education Nationale).

Notre association propose donc de soutenir financièrement diverses thérapies, soins et tous autres achats afin d’améliorer le quotidien de leurs enfants avec autisme, d'informer et faire connaître l’ABA (Analyse appliquée du Comportement), d'apporter aux familles un soutien moral, de participer à des manifestations de toute nature contribuant à l’animation de la cité, de faire connaitre l’association Handi’Chiens et d'informer l’environnement extérieur de la nécessité de cet accompagnement.

L'autisme n'est pas une maladie, car il n'y a pas de guérison possible. La personne autiste restera autiste toute sa vie, mais des moyens éducatifs permettent de  diminuer les troubles, et de tendre vers une autonomie. L'important est de croire en son enfant, s'entourer de professionnels compétents, et ne rien lâcher ! 

2 avril 2017

Autisme vidéos : série de témoignages & reportages sur le site dédié du Gouvernement

 

Vidéothèque

Cette page est une base documentaire constituée d'une série de témoignages et reportages de sources diverses illustrant différents regards de l'autisme. Les points de vue et opinions exprimés ne sont pas représentatifs du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé ou du comité scientifique.

http://social-sante.gouv.fr

 

2 avril 2017

Val-de-Marne : Maisons-Alfort et Thiais se teintent de bleu pour sensibiliser les passants à l'autisme

article publié dans Le Parisien

C. N.|31 mars 2017, 16h10|0

La mairie de Maisons-Alfort se teinte en bleue pour sensibiliser les passants à l’autisme. DR
C. N.

A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, les villes de Maisons-Alfort et Thiais se mobilisent et éclairent leur hôtel de ville en bleu dès ce samedi soir. Maisons-Alfort accueille sur son territoire un établissement de l’association « Sésame Autisme », qui prend en charge des adolescents et des jeunes adultes atteints d’autisme, afin de leur proposer un accompagnement éducatif, thérapeutique et pédagogique.

A Thiais, l’association « le monde d’Adriano » propose un centre d’écoute et d’activités pour les enfants autistes et différents animé par plusieurs mamans dans une salle de l’espace municipal Grignon mise à sa disposition par la ville. La France compte environ 643 000 personnes atteintes de ce trouble du développement à des degrés divers, dont 160 000 enfants soit 1 enfant sur 100.

 

  leparisien.fr

2 avril 2017

C'est aujourd'hui !

journée mondiale de l'autisme 2017 autisme france

2 avril 2017

Cette mère a rendu hommage aux parents d'enfants porteurs de handicap dans un parlement belge

article publié dans le Huffington Post

"Je voudrais parler de ces parents qui ressemblent à des toupies, que la société a transformé en girouettes parce qu'ils n'ont plus de temps."

31/03/2017 14:17 CEST | Actualisé 31/03/2017 16:52 CEST
Julie de Groote/Parlement francophone de Bruxelles
Muriel Baumal a invité les élus "à ne jamais oublier ces parents dans leurs décisions, leurs projets de loi ou leurs amendements."

HANDICAP - Les mots de Muriel Baumal ont fait trembler les murs du Parlement de la région Bruxelles-Capitale, jeudi 29 mars. Son discours de treize minutes a été largement applaudi par les élus francophones.

"Je voudrais parler de ces parents qui ressemblent à des toupies, (...) de ces parents qui s'effondrent et ne se relèvent pas, (...) qui ont troqué leur rêve pour un projet plus humble."

Muriel Baumal est mère d'un enfant porteur de trisomie 21, Loïc, cinq ans. "Comme d'autres parents de l'association Inclusion asbl, elle avait été conviée par le Parlement à témoigner de leur vie au quotidien, de leurs attentes vis-à-vis de la politique, dans le cadre des Jeudis de l'Hémicycle, organisés par le parlement et le Centre de réadaptation ambulatoire "L'étoile Polaire", qui accueille et offre des soins thérapeutiques à des enfants atteints de surdité ou porteurs de trisomie 21", explique au HuffPost Laurence Gourgues, une maman militante présente ce jour-là.

Son objectif était d'inviter les élus à ne jamais oublier ces parents dans leurs décisions, leurs projets de loi ou leurs amendements. La vidéo filmée par l'équipe du Parlement a ensuite été partagée sur la page Facebook de Julie de Groote, la présidente de l'assemblée.

"Je travaille dans le milieu du handicap avec les adultes, explique Muriel Baumal au HuffPost, je suis en permanence confrontée au monde du handicap, à la précarité de certaines familles, qui se battent contre les lourdeurs administratives et le manque de reconnaissance de leur statut d'aidant."

"Mon objectif , continue-t-elle, était de rendre hommage aux parents qui font un travail de titan, dans l'ombre, et qui ne sont pas suffisamment salués. Il demeure important et primordial de continuer à parler des enfants et des adultes porteurs de handicap, mais il faut aussi redonner leur place aux parents et à la fratrie qui sont les grands oubliés."

Le HuffPost a retranscrit les passages les plus marquants de son élocution.

"Cela fait cinq ans que je voyage au pays du handicap, passant de l'ombre à la lumière, et du soleil levant à un ciel d'orage. C'est un pays peuplé d'artistes où les décors publicitaires lisses ou surannés n'ont pas leur place. La délicatesse fleurit partout.

Je voudrais parler d'une région plus brumeuse du pays du handicap (...), je voudrais prendre quelques secondes de votre temps pour rendre hommage à ces parents de l'ombre, qui ne sont pas présents aujourd'hui, afin que vous ne les oubliez pas dans vos décisions, dans vos projets de loi ou dans vos amendements. (...)

Je voudrais parler de ces parents qui, le lendemain de l'annonce du handicap de leur enfant, revêtent leur armure et partent en campagne jusqu'à leur dernier souffle. Je voudrais parler de ces parents qui s'effondrent et ne se relèvent pas. Je voudrais parler de ces parents dont la famille ou les grand-parents sont loin. Je voudrais parler de ces parents qui ne sont plus qu'un seul à la maison, parce que l'autre est parti. Je voudrais parler de ces parents qui ressemblent à des toupies, que la société a transformé en girouettes parce qu'ils n'ont plus de temps.

(...)

Je voudrais parler de ces parents qui ont troqué leurs rêves pour un projet plus humble."

Puis, citant Shakespeare, elle a fini son allocution sur une phrase qui transcrit la réalité de parents, obligés de tout réapprendre, de briser les codes éducatifs qu'on leur a enseignés, d'accepter de se rapprocher de l'état de nature:

"Loïc m'a appris à danser sous la pluie, c'est une leçon pour l'éternité, c'est le plus beau cadeau que je vous souhaite."

Mais Muriel Baumal gardera un souvenir un peu amer de cette expérience. "J'ai été très attentivement écoutée, la salle était profondément touchée, précise-t-elle. Mais il faut dire qu'il n'y avait que 5 à 6 parlementaires présents dans l'hémicycle. Tous les autres étaient des gens du monde associatif ou médical. Je trouve cela triste... et préoccupant."

Comme dans de nombreux pays, le handicap ne fait toujours pas partie des priorités des élus belges.

2 avril 2017

Autisme : plusieurs centaines de personnes à la 13ème "Marche de l'espérance" article suivi d'un courte vidéo

article pubié dans Le Parisien

02 avril 2016, 19h25|

"On sait aujourd'hui que les meilleurs traitements relèvent de l'éducation", explique le 2 avril 2016 M'Hammed Sajidi, président et fondateur de Vaincre l'autisme qui milite pour la scolarisation effective des enfants autistes (AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK)


Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à la 13ème "marche de l'espérance" pour la cause de l'autisme à Paris, afin de demander une meilleure prise en charge des enfants autistes dans la société, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Les participants, 300 selon la police, 500 selon l'association organisatrice "Vaincre l'autisme", étaient venus de toute la France pour marcher entre le parvis de l'Hôtel de Ville et l'Assemblée nationale, à l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme.
"Vaincre l'autisme" revendique notamment "la fin de la psychiatrisation des personnes autistes et l'abolition des prises en charge inadaptées" et la "scolarisation effective des enfants autistes dans l'école de la République", pour mettre "fin à la discrimination" dont sont victimes en France les personnes atteintes d'autisme.

"On sait aujourd'hui que les meilleurs traitements relèvent de l'éducation, pas du système sanitaire et médico-social: nous revendiquons une nouvelle législation qui aille dans ce sens", a expliqué à l'AFP M'Hammed Sajidi, président et fondateur de Vaincre l'autisme, qui entend solliciter les parlementaires la semaine prochaine.

Selon M. Sajidi, "le système sanitaire et médico-social a des principes et des procédures qui n'ont rien à voir et empêchent la qualité de la prise en charge de se mettre en place: le Premier ministre doit séparer les budgets".

L'association demande également le développement "des structures innovantes" - 29 structures expérimentales (appelées "établissements d'excellence") à l'heure actuelle - qu'il "faut multiplier sur tout le territoire" car elles "donnent des résultats très probants en terme d'autonomie".

"Cette marche existe depuis 2003, et les revendications sont toujours les mêmes: c'est triste", a commenté le responsable associatif.
Dans un communiqué commun, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville, se disent "déterminées à mettre en ?uvre les collaborations nécessaires pour que la scolarisation des élèves présentant des TSA (trouble du spectre autistique, NDLR) progresse quantitativement et qualitativement ".
Elles rappellent l'ouverture de 50 unités supplémentaires d'enseignement en écoles maternelles (UEM) pour la rentrée 2016, ce qui portera à 110 le nombre d'UEM créées dans le cadre du troisième plan autisme (2013-2017).

"En 2015-2016, 29.326 élèves avec TSA sont scolarisés en milieu ordinaire, soit une augmentation de 144% depuis 2008 et 30% depuis 2012", souligne le communiqué.

  AFP

2 avril 2017

Vidéo -> Tous unis tous concernés par l'autisme

2 avril 2017

IGAS -> Appui au dispositif visant à mettre un terme aux "départs forcés de personnes handicapées en Belgique

 

Appui au dispositif visant à mettre un terme aux 'départs forcés' de personnes handicapées en Belgique - IGAS - Inspection générale des affaires sociales

C. Dubosq (IGAS) L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été saisie le 3 décembre 2015 par la Ministre en charge des affaires sociales (...)

http://www.igas.gouv.fr

 

1 avril 2017

Trois autistes pris en charge grâce aux dons

Sami, à droite, accepte désormais de communiquer par le jeu avec Guillaume Leleu, à gauche.
Sami, à droite, accepte désormais de communiquer par le jeu avec Guillaume Leleu, à gauche.

Demain, c’est la Journée mondiale de l’autisme. Á Romilly, où vivent Sami, 10 ans, et sa famille, on espère que cette fois la méthode ABA ( Applied behavior analysis ) qui signifie analyse appliquée du comportement, traitement préconisé par l’ARS sera appliquée ou du moins accessible dans le département.

Depuis 2011, l’association ABA Aube se bat pour faire bouger les lignes. Contre le placement en IME où selon Najat Tourdi, la maman de Samy, « nos enfants n’ont pas du tout leur place ». Contre les traitements psychiatriques qui selon Catherine Dejardins, présidente de ABA Aube,  « sont encore la norme en France alors que l’on sait que les méthodes comportementales fonctionnent et qu’on en a les preuves  ». Contre le manque de professionnels formés et contre le manque de structure dans l’Aube.

13 000 € récoltés

Face au vide, les 80 membres de l’association ABA Aube se sont organisés pour lever des fonds et finnacer eux-mêmes des prises en charge.« Après le diagnostic que l’on fait nous mêmes puis que l’on nous confirme à Reims ou à Bar-le-Duc, on est seul, il n’y a aucune prise en charge adaptée, pas une ! », se lamente Najat Tourdi. L’association a organisé des soirées film-débat, des conférences, etc.. et elle a pu compter sur de généreux donateurs comme Frank Hendelbergh qui a couru le Marathon des Sables au profit d’ABA Aube, ou l’action du Centre des jeunes dirigeants de l’Aube.

13 000€ ont ainsi été récoltés. Une somme qui permet aujourd’hui de financer pendant six mois la prise en charge de trois enfants aubois dont Sami à Romilly. Il est désormais suivi par Alexandra Lecestre, psychologue certifiée ABA qui vient de Nancy. Tous les mardis, Guillaume Leleu, formé ABA, intervient au domicile de Sami, un peu comme un assistant de vie.

Une nouvelle ère pour toute la famille, et du bonheur pour Sami. « Il attend Guillaume chaque mardi avec impatience, on a installé sa photo sur notre agenda à pictogramme et le lundi je lui explique que le lendemain Guillaume sera là, il est heureux  », explique Najat Tourdi. Et d’ajouter,  « de toutes façons c’est la seule possibilité d’évolution. Les médecins aubois vous le disent mais quand on sort du cabinet, on ne trouve aucune structure ABA ou aucun professionnels formés, il faut sauver nos enfants maintenant ! », s’exclame la maman de Sami avec la rage du désespoir.

Vingt enfants aubois sont inscrits sur la liste d’attente de ABA Aube pour une prise en charge. Ils seraient 220 dans le département, non traités par des méthodes comportementales, selon l’association ABA Aube.

La chorale " Tout pour la chanson " donnera un concert, samedi 29 avril, en l'église de Barberey, au profit de l'association ABA-Aube. ABA Aube, 06 63 01 40 06.

1 avril 2017

L'espace accompagnants du site autisme.gouv.fr est ouvert

 

Espace accompagnants

Vous êtes boulanger, comptable, chauffeur de bus, coiffeur, juriste, travailleur du BTP, banquier, policier, pompier...ou tout autre métier en contact avec des usagers ou des clients..., vous serez certainement amenés à croiser des personnes autistes dans le cadre de votre travail. On estime en effet que les personnes autistes représentent 1% de la population.

http://social-sante.gouv.fr

 

1 avril 2017

La vidéo du 2 avril journée mondiale de sensibilisation à l'autisme

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 > >>
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 397 779
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité