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"Au bonheur d'Elise"
22 octobre 2018

A Toulouse, un cabinet dentaire adapté redonne le sourire

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Les cabinets dentaires sont rarement accessibles. Pour mettre fin à cette galère, l'université et le CHU de Toulouse ont aménagé un espace adapté à la fois pour les patients et le praticien en situation de handicap. Une première en Europe ?

Par , le 20-10-2018

« C'est une première en Europe ! », affirme le CHU de Toulouse. Un cabinet dentaire entièrement adapté aux personnes handicapées. A l'origine de cette initiative, un constat : en odontologie, les postes de soin ne sont pas accessibles aux étudiants handicapés, a fortiori lorsqu'ils sont en fauteuil roulant. Pour conjurer le sort, l'université Toulouse III – Paul Sabatier et le Centre hospitalier de la ville ont décidé d'adapter leurs locaux. Le premier à en profiter ? Charles-Adrien Godet, un étudiant paraplégique.

Toujours croire en ses rêves

2013. Cette date, il ne l'oubliera jamais. Un accident le prive de l'usage de ses membres. Le verdict tombe : tétraplégie, avec récupération des bras. Mais le jeune homme ne se laisse pas abattre. « Je gardais en tête mon désir de devenir chirurgien-dentiste un jour », se souvient-il. A force de persévérance, il obtient, quelques années plus tard, le concours PACES (première année commune aux études de santé). « J'ai commencé mon cursus en m'adaptant lorsque mon handicap était source de gêne », ajoute-t-il. Il bénéficie pour cela d'aménagements mis en place par la mission handicap.

Des établissements mobilisés

Un cabinet sur-mesure, ça coûte cher ! Alors, pour une accessibilité optimale, plusieurs établissements ont posé leur pierre à l'édifice. L'aménagement des locaux a été financé par le pôle Clinique des voies respiratoires du CHU de Toulouse. La faculté de chirurgie dentaire et la convention Atouts pour tous ont, quant à eux, financé un fauteuil de travail adapté avec commandes manuelles. Grâce à cette mobilisation, Charles peut achever ses études. Il est actuellement en 4ème année et externe au sein du service d'odontologie du CHU de Toulouse. « Pour me permettre d'exercer dans les meilleures conditions et recevoir, comme il se doit, les patients, y compris en fauteuil roulant, un box et un fauteuil dentaire adapté ont été mis en place sous la supervision de mon chef de service », explique Charles-Adrien Godet.

Des freins encore nombreux

Une fois la formation du jeune homme achevée, l'espace sera consacré à la prise en charge de patients à mobilité réduite avec, pour ceux en brancard et en fauteuil, une salle d'attente dédiée. Le fauteuil sera également utilisé par d'autres spécialistes dans le cadre de leur activité. Une initiative qui redonne un peu d'espoir aux 500 000 personnes handicapées qui n'ont pas accès aux soins bucco-dentaires (article en lien ci-dessous). Des cabinets non adaptés, des prestations hors de prix, des soignants peu mobilisés… Les freins sont, en effet, encore nombreux.

© DR

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

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22 octobre 2018

Le transport de son fils handicapé n'est plus remboursé : "J'ai cru à une blague"

15h43, le 18 octobre 2018, modifié à 15h43, le 18 octobre 2018

La réforme du remboursement des transports médicaux, en vigueur depuis début octobre, passe mal auprès des familles de patients hospitalisés, en rééducation ou handicapés.

TÉMOIGNAGE EUROPE 1

Depuis le 1er octobre, les établissements de santé doivent prendre en charge un certain nombre de transports médicaux, dont le coût a explosé ces dernières années. De cette réforme, la Sécurité sociale espère tirer 320 millions d'euros d'économies l'an prochain. Mais cette austérité forcée passe mal auprès des familles. Faute de moyens du côté des établissements, les transports ne sont en effet plus nécessairement remboursés pour les patients hospitalisés pour de très longues durées ou pour les malades en rééducation, par exemple. Ainsi, Nassira doit désormais payer pour que son fils Joakim, âgé de 19 ans et lourdement handicapé, puisse rentrer à la maison le week-end. Sur Europe 1, elle avoue avoir d'abord "cru à une blague".

"Financièrement, je ne peux pas me le permettre". "Ça a été un choc. J'avais préparé sa chambre en me disant qu'il allait rentrer le lendemain… Et là on me dit qu'il faut payer 150 euros l'aller-retour pour emmener mon enfant. Financièrement, en travaillant à mi-temps, je ne peux pas me le permettre. Du coup, j'ai tout laissé tomber…", témoigne cette mère de famille résidant à Draguignan, dans le Var.

Pourquoi ces frais ne sont pas nécessairement remboursés. Auparavant, pour que ce transport soit pris en charge, les médecins facturaient une "sortie thérapeutique" à l'Assurance Maladie. Désormais, ces frais étant à la charge de leur propre établissement, certains sont beaucoup plus regardants et ne le font plus, considérant ces sorties de fin de semaine comme des "convenances personnelles".

Entendu sur Europe 1
"Les trois jours pendant lesquels je prenais Joakim étaient très très importants
pour son bien-être"

"Pour moi, c'est très très dur". Résultat pour Nassira : cela fait deux semaines que son fils n'est pas rentré à la maison. "Pour moi, c'est très très dur", confie-t-elle. À la croire, la situation pèse aussi sur le moral du jeune homme, à la fois handicapé mental et moteur.

"J'ai l'impression qu'on me l'a changé". "Les trois jours pendant lesquels je prenais Joakim étaient très très importants pour son bien-être. S'il ne voit plus sa maman, son frère ou sa sœur, il se laisse aller. Quand il vient à la maison, on le voit, il a une joie pas possible. Dès qu'il rentre dans le couloir, c'est les sourires, les éclats de rire, c'est un truc de fou. Et à l'heure actuelle, quand je dois aller le voir au centre, il n'a plus ce sourire. J'ai l'impression qu'on me l'a changé", regrette-t-elle.

Une pétition en ligne. Face à cette situation, les familles concernées ont déjà lancé une pétition en ligne, signée par un peu plus de 3.300 personnes jeudi après-midi.

22 octobre 2018

Au début, les amis éclatent en sanglots dans vos bras : le témoignage bouleversant de Sophie Cluzel sur sa fille trisomique

 

" Au début, les amis éclatent en sanglots dans vos bras " : le témoignage bouleversant de Sophie Cluzel sur sa fille trisomique - Elle

La ministre se contemple une dernière fois devant la glace, enlève sa veste, sourit devant la photographe. Sa fille la regarde se donner du mal d'un air amusé, légèrement narquois. Elle la prend par la taille : " Allez, maman, ça va, tu es très belle comme ça !

http://www.elle.fr

 

22 octobre 2018

Handicap : la démarche "Une réponse accompagnée pour tous" questionne les pratiques - Gazette Santé Social

 

Handicap : la démarche "Une réponse accompagnée pour tous" questionne les pratiques - Gazette Santé Social

48635 © Denys_Kuvaiev-AdobeStock Effective depuis le 1er janvier 2018, la démarche " Une réponse accompagnée pour tous " se déploie progressivement sur l'ensemble du territoire national. Elle doit notamment permettre la conception de plans d'accompagnement globaux pour les bénéficiaires d'une orientation de la MDPH confrontés à une réponse indisponible ou insatisfaisante, et par conséquent, la mise en œuvre effective du " zéro sans solution " préconisé dès 2014 par le rapport Piveteau.

http://www.gazette-sante-social.fr

 

21 octobre 2018

Le gouvernement lance la concertation sur l'école inclusive

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Le gouvernement lance la concertation sur l'école inclusive le 22 octobre 2018. Trois objectifs majeurs sur lesquels devra plancher le CNCPH : la qualité de scolarisation, le métier d'accompagnant et les pôles inclusifs d'accompagnement localisés.

Par , le 19-10-2018

Promise en juillet 2018, la grande concertation « Ensemble pour une école inclusive » est lancée par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, et Sophie Cluzel, secrétaire d'État au handicap. Elle est annoncée le lendemain de l'ouverture du grand séminaire international qui a réuni, les 18 et 19 octobre 2018, quatorze pays à la Cité des sciences de Paris autour de modèles de systèmes scolaires inclusifs et lors duquel les deux ministres ont pris la parole (article en lien ci-dessous).

Trois objectifs

L'enjeu de cette concertation est d'envisager les moyens afin d'opérer un « saut qualitatif majeur » en matière de scolarisation des enfants en situation de handicap. Elle sera réunie au ministère de la Santé le 22 octobre au matin et s'articulera autour de trois axes majeurs : l'amélioration de la qualité de la scolarisation des élèves en situation de handicap, l'évolution des conditions d'exercice du métier d'accompagnant, les perspectives offertes par les expérimentations des pôles inclusifs d'accompagnement localisés.

Devant le CNCPH

A cette occasion, 116 membres titulaires et suppléants du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées) seront présents : représentants des associations des personnes handicapées, parents d'enfants handicapés, organisations syndicales, collectivités territoriales (Assemblée des départements de France, Association des maires de France, Association des régions de France) et des parlementaires.

Ce premier rendez-vous prévoit de présenter les grandes lignes de cette concertation et ses thématiques, de définir les groupes de travail et de fixer le calendrier général.

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Sur Handicap.fr

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20 octobre 2018

Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive - Sénat

 

Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive - Sénat

Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive

http://www.senat.fr

 

19 octobre 2018

Superbe spectacle Fa Si-la Différence ce soir à Fontenay-sous-Bois -> Driftwood cirque contemporain Australien

article publié sur le site d'Envol Loisirs suivi d'une petite vidéo du spectacle

Salle comble et public enthousiaste pour un spectacle époustouflant ! (jjdupuis)

 

Vous connaissez et appréciez les séances de cinéma adaptées Cine-ma différence. Envol Loisirs poursuit son partenariat avec l'association Ciné-ma différence et Fontenay-en-Scènes et met en place une adaptation du spectacle vivant et musical avec Fa Si-La Différence.

Notre 1er spectacle sera Driftwood, un spectacle de cirque contemporain multi-primé qui nous vient d'Australie.

Vendredi 19 Octobre - Driftwood - 20h30

logo envol loisirs

Tel le bois flotté, nous dérivons le long du courant de la vie.

Après Knee Deep accueilli il y a deux ans, les cinq artistes australiens s’emparent joyeusement dans cette nouvelle création des histoires et rencontres qui façonnent la vie des gens. Driftwood est un spectacle qui a l’intimité d’un cabaret de curiosité. Un lieu unique, la fumée d’un cigare, une petite lumière diffuse et des corps qui racontent avec poésie la rencontre acrobatique à fleur de peau entre des hommes et des femmes. Il faut jouer, partager, risquer ensemble. Et comme toujours, la forme unique des acrobaties signe un voyage pétillant de rencontres, de regards cachés et de découvertes humoristiques.

Les personnes en situation de handicap et leurs accompagnants bénéficient d'un tarif réduit à 8 € par personne. Pour en bénéficier, il faut s'enregistrer sur le formulaire ci-dessous jusqu'au 12 octobre inclus.

Le lieu : Salle Jacques Brel - 164 bd de Gallieni - 94120 Fontenay sous bois. Entrée de plain-pied. Placement en bas des gradins devant la scène pour les personnes en fauteuil.

19 octobre 2018

Tutelle et curatelle : plainte contre la hausse des frais

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Trois associations déposent un recours judiciaire contre une hausse des frais de protection juridique des personnes sous tutelle et curatelle. 60 euros par an en moins. Une réforme jugée injuste pour les plus vulnérables.

Par , le 19-10-2018

Elles dénoncent une réforme "injuste" pour les bénéficiaires de minima sociaux qui "cumulent souvent d'innombrables difficultés liées au handicap, à la vieillesse et à la perte d'autonomie" : trois associations ont déposé le 19 octobre 2018 un recours judiciaire pour faire annuler un récent décret (n°2018-767 du 31 août 2018, en lien ci-dessous) qui a augmenté la participation demandée aux personnes placées sous tutelle ou curatelle pour financer leur protection juridique (article en lien ci-dessous).

Devant le Conseil d'Etat

"Il est profondément injuste de frapper le porte-monnaie des personnes qui sont aux minima sociaux et cumulent souvent d'innombrables difficultés liées au handicap, à la vieillesse et à la perte d'autonomie", écrivent dans un communiqué la Fédération nationale des associations tutélaires (Fnat), l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et l'Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei). Le recours, déposé devant le Conseil d'État, vise un décret qui a réformé le calcul des montants versés par les adultes placés sous protection juridique aux associations ou à leurs proches chargés de leur suivi.

Pour un euro de plus

Le gouvernement a décidé dans le budget 2018 d'augmenter cette participation : il a supprimé la franchise qui s'appliquait en dessous d'un seuil correspondant au montant de l'allocation pour adulte handicapé (AAH). Désormais, ceux qui perçoivent plus que cette allocation (819 euros par mois pour une personne seule, portés à 860 euros à partir de novembre) sont ponctionnés sur l'intégralité de leurs revenus, et non plus sur la partie qui dépasse ce montant. Ainsi, par exemple, une personne qui vit aujourd'hui avec 820 euros mensuels, soit seulement un euro de plus que l'AAH à taux plein, se voit désormais prélever 60 euros par an alors qu'elle n'acquittait rien auparavant.

5 ou 6 euros par mois en moins

"On met à contribution les plus démunis parmi les plus vulnérables. Ceux qui touchent l'AAH plus quelques centimes, par exemple parce qu'ils ont perçu des intérêts sur leur livret A, vont payer une contribution calculée sur l'ensemble de leurs revenus, alors qu'en principe l'AAH c'est un minimum social, insaisissable", a dit à l'AFP Hadeel Chamson, délégué général de la Fnat. Pour les personnes concernées, les montants en jeu sont de l'ordre de "5 ou 6 euros par mois", selon lui. "Pour ces personnes, c'est loin d'être négligeable. C'est comme lorsque l'allocation logement a été amputée de 5 euros ! Au moment où le président annonce un plan pauvreté, c'est un très mauvais signal", a-t-il ajouté. "Cette décision va à l'encontre de la politique ambitieuse de lutte contre la pauvreté annoncée. Une économie est réalisée, là où les besoins sont considérables", conclut le communiqué commun.

 

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Sur Handicap.fr

19 octobre 2018

Regard international sur l'éducation inclusive - Secrétariat d'État auprès du Premier ministre chargé des Personnes handicapées

 

Regard international sur l'éducation inclusive - Secrétariat d'État auprès du Premier ministre chargé des Personnes handicapées

Le 18 octobre 2018, Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale et de la jeunesse, ont prononcé un discours d'ouverture au colloque international " Ensemble ! Regard international sur l'éducation inclusive " organisé par le Ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse à la cité des sciences de Paris.

https://handicap.gouv.fr

 

17 octobre 2018

20h Médias : polémique autour du coup de gueule de François Ruffin

Vidéo publiée sur My TF1

François ruffinA l’Assemblée nationale, le député France Insoumise François Ruffin a poussé un virulent coup de gueule contre les députés de la majorité qui s’apprêtent à voter le rejet préalable d’un projet de loi visant à améliorer l’accompagnement des élèves handicapés. Depuis, les LREM l’accuse de faire de la « politique spectacle », « sur le dos des enfants handicapés ».

En savoir plus : Yann Barthes
17 octobre 2018

PAP ou PPS : choisir le meilleur dispositif d'accompagnement pour son enfant (1/2) - Ecole et Handicap

 

PAP ou PPS : choisir le meilleur dispositif d'accompagnement pour son enfant (1/2) - Ecole et Handicap

Le PPS - Projet Personnalisé de Scolarisation - a été mis en place par la loi de 2005. Dix ans plus tard, le PAP - Plan d'Accompagnement Personnalisé - était créé à la demande des associations de parents d'enfants dyslexiques , relayée par la (Fédération Française des Dys).

https://ecole-et-handicap.fr

 

15 octobre 2018

Education : «La loi sur le handicap de 2005 est un infâme bricolage»

article publié dans Le Parisien
Opinion| 14 octobre 2018, 11h24 |1
Malgré, la loi d’intégration du 11 février 2005, la situation des élèves handicapés et de leurs accompagnants reste toujours précaire. LP

Dans une tribune au Parisien-Aujourd’hui en France, Cécile Glasman (professeur des écoles), Sabine Komsta (AESH, accompagnante d’élève en situation de handicap) et Manuella Séguinot (Ex-AESH)* estiment que les accompagnants des élèves en situation de handicap ne sont pas suffisamment reconnus.

Cécile Glasman (professeur des écoles), Sabine Komsta (AESH, accompagnante d’élève en situation de handicap) et Manuella Séguinot (Ex-AESH)*

Le rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge remis au gouvernement en août dernier rappelle l’importance de créer une école et une société inclusives. Sur le terrain, on est très loin du compte. L’application de la loi d’intégration du 11 février 2005 est en réalité un infâme bricolage. Les accompagnants des élèves en situation de handicap ne sont pas suffisamment formés, leur rémunération est indécente et ils doivent exercer leur fonction pendant six ans avant de pouvoir prétendre à un contrat à durée indéterminée. Ils manquent de reconnaissance, sont souvent cantonnés dans des rôles d’exécution et déplacés comme des pions.

On a cru pouvoir faire l’économie de repenser le fonctionnement de l’école suite à la loi de 2005 et on a largement sous-estimé les changements qu’elle allait induire dans les pratiques quotidiennes.

Les AESH devraient être sérieusement formés, leur expertise après plusieurs années auprès d’enfants handicapés reconnue et leur rémunération correcte. Il faudrait qu’ils soient intégrés aux réflexions des équipes, car ils sont ceux qui suivent l’enfant jour après jour au plus près de ses évolutions. Si les enseignants eux-mêmes étaient vraiment accompagnés, on éviterait certaines réactions de peur et de rejet devant des pathologies qui peuvent inquiéter. Cette loi a bouleversé l’exercice de leur métier. La présence d’enfants fragiles nécessite une gestion de groupe très particulière et une adaptation quotidienne de leur pédagogie pour que chaque élève puisse progresser et soit reconnu dans ses besoins spécifiques. Enfin, il serait souhaitable que la communication entre l’école et les centres de soins soit plus régulière afin que tous les partenaires autour de l’enfant travaillent dans le même sens.

 

Quel formidable gâchis que ce système qui crée de la souffrance pour tous : enfants laissés pour compte, parents floués, AESH se sentant humiliés et enseignants dépassés !

Cette organisation bancale ne tient en réalité que par la bonne volonté de personnes qui prennent à cœur leur mission, malgré des conditions de travail déplorables et qui finissent par s’épuiser faute de moyens réels et de reconnaissance. Il serait temps que notre pays sorte enfin de ce cynisme insupportable sur le dos des plus fragiles et se dote de moyens réels et dignes pour mener à bien cette mission d’intégration.

Après un an de travail approfondi sur ce sujet qui nous préoccupe depuis longtemps, nous avons décidé d’alerter sur ce dossier Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées. Nous leur avons envoyé le fruit de nos observations et de nos réflexions, afin qu’ils prennent conscience de toute urgence de l’envers du décor d’une loi qui a déjà 13 ans. Les fondations de celle-ci sont toujours viciées alors même qu’ils ont réaffirmé en juillet dernier leurs nouvelles ambitions en matière d’inclusion. Nous ne pouvons plus nous taire à moins de devenir complices de cette duperie que les négligences accumulées de l’institution ont laissé s’installer dans l’indifférence générale.

Jeudi, nous bouclions cette tribune, lorsque le député (LR) Aurélien Pradié présentait sa proposition de loi sur l’intégration scolaire. Celle-ci prévoyait une redéfinition du statut des AESH et un accès facilité au CDI. Face à son rejet massif par les députés LREM, le député (FI) François Ruffin poussait à l’Assemblée nationale un coup de gueule avec sa rage coutumière. Nous savons à quel point ce genre de coup de projecteur est éphémère. Puisse-t-il servir de levier durable pour améliorer enfin la scolarisation des enfants handicapés !

* Fondatrices de inclusionalecole.strikingly.com

15 octobre 2018

Un changement d’échelle dans la réponse aux besoins des personnes handicapées

article publié sur la Gazette Santé-Social.fr

[Points de vue] Handicap | 11/10/2018

 

par Auteur Associé Marina Drobi - Stéphane Corbin © K.Colnel-Territorial

Marina Drobi, cheffe de projet au Comité interministériel du handicap et Stéphane Corbin, directeur de la compensation à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, témoignent des conditions nécessaires pour que "Une réponse accompagnée pour tous" réponde mieux aux besoins des personnes en situation de handicap. Le travail entre acteurs et la participation des usagers sont essentiels.

Cet article fait partie du dossier:

Handicap : la démarche "Une réponse accompagnée pour tous" questionne les pratiques

voir le sommaire

Par Jean-Marie Pichavant, responsable du Pôle autonomie santé, Groupe Enéis, jm.pichavant@groupe-eneis.com

Comment se passe le déploiement de la démarche ?

Marina Drobi : Nous sommes en plein changement d’échelle. D’une part, l’année 2018 est celle de la généralisation. Même si de nombreux départements se sont lancés dès 2017, la mise en œuvre opérationnelle a débuté souvent en 2018. D’autre part, on constate une véritable prise de conscience quant à la nécessité d’investir de manière concomitante tous les axes de la démarche, les travaux engagés localement et les feuilles de route sont désormais plus complets. C’est essentiel car, comme le disaient Denis Piveteau et Marie-Sophie Desaulle, la voiture a besoin de ses quatre roues pour avancer. Surinvestir un axe au détriment des autres rendrait la démarche bancale et risquerait de gripper la dynamique de transformation portée par les acteurs. Enfin, pour aboutir aux objectifs de la démarche, nous pouvons désormais nous appuyer sur une dynamique interministérielle plus forte et l’ambition du gouvernement à avancer sur le chemin de la société inclusive. Pour citer encore Denis Piveteau, « on ne peut espérer aboutir à ‘‘zéro sans solution’’ sans avoir l’ambition du ‘‘cent pourcent inclusif’’ ».

Marina Drobi, ancienne membre du cabinet de la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, est aujourd’hui cheffe de projet « Une réponse accompagnée pour tous » au Comité interministériel du handicap.

Stéphane Corbin : La démarche s’appuie sur l’ambition de ne laisser personne sans solution d’orientation réellement effective. Pour atteindre cet objectif, elle vise une meilleure articulation entre les acteurs et un copartage de responsabilité dans l’élaboration des réponses faites aux personnes. Mais il y a aussi un intérêt plus global à revoir collectivement la façon dont on évalue les besoins des personnes et comment on construit les réponses avec les personnes elles-mêmes… Je vois deux intérêts majeurs à cette démarche. Premièrement, elle s’appuie sur les dynamiques territoriales. Dans certains territoires, elle a remis à plat des relations entre partenaires qui s’étaient grippées et a permis une meilleure coordination entre les intervenants que rencontrent une personne en situation de handicap et ses proches. C’est un travail de confiance et de transparence entre les acteurs. Mais la démarche réinterroge également la relation entre l’offre et la demande. Il y a un enjeu fondamental à mieux connaître les besoins des personnes à l’échelle d’un territoire pour que des réponses pertinentes puissent être mobilisées. Celles-ci doivent être rapidement disponibles et ne pas seulement reposer sur une dérogation ou sur « le pas de côté ». La diversité et la modularité des réponses doivent être recherchées. Ce n’est pas toujours évident et il nous faut des outils puissants d’analyse. Le déploiement d’un système d’information de suivi des orientations participe à cet objectif.

Stéphane Corbin, est directeur de la compensation à la Caisse de la solidarité pour l’autonomie (CNSA). Il était auparavant conseiller technique de la ministre de la Santé en charge des personnes âgées, des personnes handicapées et de la cohésion sociale, et DGA chargé des solidarités en Indre-et-Loire.

Chacune de vos institutions est pilote d’un axe de la démarche, la mobilisation des usagers pour le SG CIH et la mobilisation des MDPH pour la CNSA. Quelles sont les ambitions de ces différents chantiers ?

MD : Le SG CIH est effectivement responsable de l’axe portant sur le développement de l’accompagnement et le soutien par les pairs. La création d’une dynamique d’accompagnement par les pairs est un levier pour renforcer le pouvoir d’agir des personnes en situation de handicap et leur permettre de jouer un rôle plus actif dans leurs parcours. C’est un enjeu essentiel au regard des ambitions de la loi du 11 février 2005 et de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Et c’est également un enjeu essentiel pour le succès de la transformation que nous visons à impulser. Que ce soit pour trouver des réponses aux situations individuelles ou pour faire évoluer l’offre d’accompagnement sur un territoire, nous avons besoin d’ouvrir le champ des possibles. La rencontre entre l’expertise des professionnels et l’expertise dite « d’usage » des personnes vivant avec le handicap est pour cela un formidable vecteur.

SC : Les MDPH ont aujourd’hui des pratiques très diversifiées mais toutes ont identifié la nécessité de s’adapter aux besoins de la personne et de rechercher des solutions pour les personnes en risque de rupture dans leur parcours. Mais, l’objectif est l’amélioration continue du système d’orientation et d’accompagnement des personnes. Cette volonté d’un accompagnement renforcé des projets des personnes est déjà à l’œuvre dans de nombreuses MDPH. Elles le font en lien avec les autres chantiers qui leur sont confiés comme le déploiement d’un système d’information harmonisé destiné à terme à simplifier leur travail quotidien pour pouvoir accorder plus de temps à l’accompagnement, la mise à disposition d’un nouveau formulaire unique de demande pour faciliter la compréhension d’une situation. Ces transformations prennent du temps. Le changement des cultures professionnelles et des pratiques concerne à la fois l’accompagnement à la mise en œuvre des droits, les pratiques d’admission et les pratiques d’évaluation des besoins. Parce que le changement est global, il nécessite de pouvoir s’appuyer sur des partenaires qui partagent la même ambition.

Comment explique-t-on les difficultés rencontrées et quelles conditions pour les lever ?

MD : En ce qui concerne la mobilisation des usagers, nous avons me semble-t-il deux types de difficultés. Certains considèrent que cette dynamique de soutien par les pairs existe déjà dans le réseau associatif et que nous n’avons guère besoin d’aller plus loin. D’autres identifient bien la plus-value de ces nouvelles approches mais ne savent pas forcément comment les décliner de manière concrète et opérationnelle localement. Nous devons donc expliquer que l’accompagnement par les pairs va plus loin que la simple entraide et implique un certain nombre de prérequis et conditions que développe par exemple Ève Gardien dans son ouvrage récent sur ce sujet (1). Si je ne devais en citer que deux ce serait la nécessaire prise de recul par rapport à sa propre expérience et l’impératif d’une posture relationnelle spécifique où l’objectif n’est pas de « faire le bien d’autrui, mais de le soutenir dans ses rêves et ses projets ». De la même manière, la formation par pairs va bien au-delà de la mobilisation des témoignages des personnes concernées dans une formation réalisée par les professionnels. Il s’agit de s’appuyer sur ce qui se pratique déjà pour aller plus loin au service de l’empowerment des personnes en situation de handicap. La responsabilité des acteurs institutionnels, que ce soit au niveau local ou national, est de créer des conditions pour faciliter le déploiement de cette dynamique : capitaliser l’existant, mettre en place des formations, intégrer la mobilisation des pairs dans les appels à projets, mobiliser des financements quand c’est nécessaire. Cependant, l’action doit être conçue et portée par les pairs, c’est ça la condition de réussite essentielle.

SC : La principale difficulté relève de la coordination dans le temps des différents travaux en cours. C’est pourquoi dans le cadre du comité de pilotage national, il est à la fois question de la transformation de l’offre médico-sociale, des travaux autour du plan de transformation pour l’école inclusive, des travaux des départements pour le développement du soutien au domicile ou encore des projets territoriaux de santé mentale. Sur les territoires, on retrouve ces objectifs de diversification et de modularité dans les programmes régionaux de santé que pilotent les agences régionales de santé, mais aussi dans les schémas départementaux de l’autonomie ou des solidarités des conseils départementaux. Ils peuvent être déclinés dans les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) passés avec les établissements et services médico-sociaux. Ils trouvent également un appui dans l’action menée par les représentants de l’Éducation nationale au sein des groupes techniques départementaux. La démarche « Une réponse accompagnée pour tous » participe pleinement au développement d’une société plus inclusive où le « droit commun » est avant tout mobilisé : l’école mais aussi l’emploi, les activités culturelles ou sportives par exemple. Le montage de ces partenariats et le pilotage de ces chantiers reposent donc sur une gouvernance et une responsabilité partagées dans les territoires.

13 octobre 2018

Nouvelles mesures pour simplifier l'attribution de la RQTH

 

Résumé : Un décret publié le 5 octobre 2018 simplifie la procédure de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Plus automatique ! Une bonne nouvelle pour certains usagers et pour les MDPH saturées.

Par , le 12-10-2018

« Une première simplification pour déclarer la qualité de travailleur handicapé en attendant d'aller encore plus loin », a tweeté Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap. Un décret publié le 5 octobre 2018 au Journal officiel (en lien ci-dessous) simplifie en effet la procédure de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et améliore l'information des bénéficiaires de l'obligation d'emploi.

La RQTH, c'est quoi ?

Cette procédure émane des 113 propositions pour « restaurer les conditions de la confiance » et améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap contenues dans le rapport rendu par deux parlementaires Adrien Taquet et de Jean-François Serres en mai 2018 (article en lien ci-dessous). Son nom ? Plus simple la vie. Rappelons que la RQTH est délivrée par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), après instruction de la demande par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Elle permet à son titulaire de bénéficier de l'obligation d'emploi, de dispositifs dédiés d'insertion professionnelle, d'un accès plus facile à la fonction publique et aux emplois réservés ou encore d'aménagements des horaires et du poste de travail.

Quels bénéficiaires ?

Qu'est-ce qui va changer avec ce décret ? Une attestation sera automatiquement délivrée à plusieurs catégories de personnes handicapées : les bénéficiaires de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles, les titulaires d'une pension d'invalidité, certains bénéficiaires d'emplois réservés, ainsi que les titulaires d'une allocation ou d'une rente d'invalidité au titre de la protection sociale des sapeurs-pompiers volontaires. Cette attestation, qui doit être définie précisément par un arrêté ministériel, mentionne la reconnaissance de la qualité de bénéficiaire de l'obligation d'emploi en vue de l'insertion professionnelle.

Une RQTH automatique

Par ailleurs, toute décision d'attribution de la carte « mobilité inclusion » portant la mention « invalidité » et de l'allocation aux adultes handicapés précise à son titulaire qu'il est bénéficiaire de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés pour l'insertion professionnelle, sans qu'il soit nécessaire d'accomplir une démarche supplémentaire de RQTH. Ce décret prévoit, enfin, que toute demande de renouvellement auprès de la MDPH proroge les effets du bénéfice de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé qui a été délivrée au titre d'une précédente décision de la CDAPH, dans l'attente du renouvellement. Cette mesure évitera ainsi les ruptures de droit de manière à ne pas léser l'usager confronté à des délais de traitement parfois très longs. Cela suppose néanmoins que la demande ait été faite avant l'échéance.

De l'air pour les MDPH

De bonnes nouvelles pour les usagers mais également pour les MDPH qui, pour la plupart, croulent sous les dossiers. En 2017, la RQTH représentait en effet, avec 13,5% du total, le second poste des 4,5 millions de demandes adressées aux MDPH, derrière les demandes liées aux cartes d'invalidité, de transport et de stationnement, mais devant l'AAH ou la PCH...

Ce décret entre en vigueur le lendemain de sa publication, le 6 octobre.


 

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Sur le web

12 octobre 2018

SENAT 10.10.2018 : Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive

 

Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive

Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive : Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive

http://www.senat.fr

 

11 octobre 2018

Ouverture d'une maison de répit à Lyon : Les familles éprouvées par la maladie ont désormais un endroit où se reposer

article publié sur Vivre FM

9 oct. 2018 à 10:51

C’est une première en France! Les personnes aidées et leurs proches aidants disposent désormais d’un lieu de répit, à dix minutes du centre de Lyon. La maison de répit de la Métropole de Lyon est le 1er établissement dédié au répit pour les familles éprouvées par la maladie, le handicap ou la dépendance à domicile. Un lieu de vie pensé pour offrir un temps de répit dans un quotidien souvent éprouvant. 


En France on compte 11 millions d'aidants familiaux. Ce sont des personnes qui s'occupent de proches en situation de handicap, de personnes âgées ou malades.
Un aidant sur deux est salarié, ce qui rend leur quotidien éprouvant. Lorsqu'ils rentrent du travail, ils doivent s'occuper de leurs proches, bien qu'ils ne soient pas des professionnels de santé.
Pour remédier à ce problème, et permettre aux aidants de lâcher prise, la première maison de répit de France a ouvert ses portes le 1er octobre. Elle se trouve à dix minutes du centre de Lyon, sur la commune de Tassin la Demi-Lune. C'est la Fondation France Répit qui est à l'origine du projet, en partenariat avec la fondation OVE.

Un cadre agréable pour se sentir chez soi

L'établissement comporte 21 chambres. Il accueille toute l'année sept jours sur sept des enfants et des adultes malades ou handicapés, ainsi que leurs proches aidants. Les créateurs de ce lieu sont même allés chercher des meubles anciens pour habiller l'intérieur, afin de donner un touche d’authenticité et de vie à l’établissement. On sort du cadre austère et médical habituellement qui rappellent le parcours de soin, l’aidant et l’aidé doivent se sentir chez eux.
Après une semaine d'ouverture, Henri de Rohan-Chabot, délégué général de la fondation France Répit, constate déjà l'effet positif sur les premiers arrivants.

Objectif, une maison de répit dans chaque région

Les patients ainsi que les aidants sont accompagnés par une équipe spécialisée. Une équipe mobile de répit se rend au domicile des aidants pour évaluer la situation en amont. Ensuite elle les dirige vers la maison de répit ou un autre établissement plus spécialisé.
Pour être accueilli dans cette maison, il faut remplir quelques critères, avoir jusqu’à 60 ans, être malade ou en situation de handicap et résider dans la métropole de Lyon.
La Fondation France Répit et la fondation OVE  envisagent d'ouvrir d'autres maisons de répit dans toutes les régions dans les cinq ans à venir. Deux projets sont d’ailleurs en cours de réalisation à Paris et à Nice.

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11 octobre 2018

Un père et son fils handicapé mettent du temps à traverser, ils sont aspergés de gaz lacrymogène

 

Un père et son fils handicapé mettent du temps à traverser, ils sont aspergés de gaz lacrymogène

Leur tort ? Avoir mis un peu trop de temps à traverser la rue. Un père et son fils handicapé ont été aspergés de gaz lacrymogène à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) par un jeune de 20 ans. La scène se passe le 20 août dernier devant le " drive " d'un restaurant Mc Donald's.

http://www.leparisien.fr

 

11 octobre 2018

Saint-Etienne : les handicapés n’étaient pas les bienvenus à la piscine

article publié dans Le Progrès

Des usagers de la piscine Yves-Nayme, à Saint-Etienne, se plaignaient de la présence de jeunes handicapés autistes.

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Le 10/10/2018 à 17:11
mis à jour à 17:38
Le centre nautique Yves-Nayme. / Photo Anne-Marie JouveLe centre nautique Yves-Nayme. / Photo Anne-Marie Jouve

Une décision "discriminatoire". C'est en ces termes que Danièle Langloys, présidente d’Autisme France et mère d’un enfant handicapé, a fustigé le changement d'horaire qui frappe le groupe loisirs de l'Adapei. Une dizaine de jeunes adultes en situation de handicap se retrouvent tous les lundis à la piscine Yves-Nayme.

Des usagers se sont plaints

« Certains usagers de la piscine se sont plaints de la présence de jeunes handicapés. Ils ont indiqué que, comme ils payaient, ils voulaient avoir le droit de nager en paix », tempête Danièle Langloys. Elle souligne aussi que ces nouveaux horaires posent problème pour certains jeunes qui travaillent.

De son côté, Gilles Artigues, le premier adjoint, réfute fermement le terme de discrimination. Il indique que la mairie est revenue sur sa décision : « Le groupe ira à Yves-Nayme de 17 h 30 à 18 h 30 et une ligne du grand bassin lui sera réservée jusqu’à 18 h 10. »

10 octobre 2018

La France méprise la convention de l’Onu pour les droits des personnes handicapées

article publié dans Faire-Face

La France ne cherche pas suffisamment à conformer sa politique du handicap aux principes universels définis par la Convention internationale des droits des personnes handicapées.

Si la France a ratifié la convention des Nations unies pour les droits des personnes handicapées, elle ne la respecte pas, dénoncent les associations. Elles viennent de rendre publiques 140 propositions concrètes.

« Des écarts considérables. » L’heure du bilan a sonné pour l’application de la convention des Nations unies (Onu) relative aux droits des personnes handicapées. Et l’état des lieux, publié ce lundi 8 octobre, montre le fossé existant « entre ses préconisations et le quotidien des personnes handicapées, selon le Comité d’entente des associations représentatives des personnes handicapées et de leur famille. Il fait la démonstration des graves manquements de la politique du handicap de l’État français. »

Des sujets de droits

La convention, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, a été ratifiée par la France en 2010. C’est un texte fondateur. Son originalité consiste en effet à proposer une approche de la situation de handicap par les droits et libertés. Elle ne crée pas à proprement parler de nouveaux droits qui seraient spécifiques aux personnes handicapées. Mais elle décline une série de mesures pour que les droits de l’Homme s’appliquent véritablement à ces citoyens. Elle impose donc aux États un ensemble d’obligations concrètes qui doivent les conduire à revisiter bon nombre de leurs textes législatifs.

Quatre ans de retard pour un simple rapport

Or, la France n’a jamais pris la mesure des enjeux. Il est d’ailleurs révélateur qu’elle ait rendu son propre rapport de mise en œuvre avec quatre années de retard ! L’état des lieux publié ce jour constitue une première réponse de la société civile, tel que prévu par la convention.

« L’approche par les droits reste toujours aujourd’hui un combat à livrer dans notre pays », note le Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes (CFHE), mandaté par le Comité d’entente pour le rédiger.

Revoir la prestation de compensation du handicap

Le CFHE avance donc 140 propositions concrètes pour assurer le respect de la convention. Selon son article 19, les États doivent « veiller à ce que les personnes handicapées aient accès à une gamme de services à domicile ou en établissement (…), y compris l’aide personnelle nécessaire ». Le Conseil recommande donc au gouvernement « de revoir les conditions d’accès et d’attribution de la prestation de compensation du handicap afin qu’elles répondent effectivement aux besoins des personnes ».

Créer un revenu universel d’existence

Quant à l’article 28, il impose aux États de reconnaître « le droit des personnes handicapées à un niveau de vie adéquat ». Pour le CFHE, le gouvernement doit donc créer un revenu individuel d’existence, supérieur au seuil de pauvreté. Il doit être « déconnecté des ressources du conjoint ». Une revendication de longue date jamais satisfaite. Le gouvernement a même profité de la revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) pour geler le plafond de ressources y ouvrant droit pour les allocataires en couple. L’Onu appréciera.

10 octobre 2018

Entretien avec Marie-Anne Montchamp -> Une société inclusive nous engage tous

 

marie-anne montchamp CNSA

Entretien avec Marie-Anne Montchamp " Une société inclusive nous engage tous "

Alors que le secteur social et médico-social est engagé dans de nombreux travaux de transformation de l'offre, Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) rappelle les principes fondateurs d'une société inclusive. À la veille du chantier sur le 5e risque, elle propose aussi des axes de réflexion pour relever le défi du vieillissement de la population.

https://www.directions.fr

 

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