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"Au bonheur d'Elise"

17 mars 2012

"Chantons La Fontaine" au profit de l'association SUR LES BANCS DE L'ECOLE le 1er avril au Jardin d'Acclimatation

 

 
chantons la fontaineNicole Chirpaz, la Compagnie Internationale de Danse et le Jardin d'Acclimatation célèbrent la Journée Mondiale de l'Autisme, en donnant une représentation du spectacle "Chantons La Fontaine" au bénéfice de "Sur les bancs de l'école", association qui vient en aide aux familles d'enfants atteints d'autisme.

Représentation exceptionnelle le dimanche 1er avril à 15h30, la place au tarif unique de 13,50€, entrée du jardin comprise.
Réservation au 01 56 23 00 44

Venez nombreux soutenir l'association et savourez un avant goût de ce magnifique spectacle pour enfants en suivant le lien : http://www.chantonslafontaine.com/
Bois de Boulogne, 75016 Paris, France
 
Suivre l'évènement sur facebook https://www.facebook.com/event/205478839551981/
 
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17 mars 2012

article publié sur Winckler’s Webzine Le site personnel de Martin Winckler

Je suis autiste et cela n’est pas « exactement » ce que vous croyez...
par Miss Titi, du réseau DEesCAa
Article du 16 mars 2012

Suite à un échange avec Martin Winckler - Médecin et écrivain (Montréal). sur 2 occurences d’utilisation inappropriée du mot « autiste », je lui ai promis d’écrire un article sur l’autisme vu de l’intérieur...

Je ne suis pas qu’autiste : je suis aussi une très jolie femme à l’aspect extérieur anormalement juvénile [1], avec un gros cerveau, tout plein de diplôme, en plus d’être une terrible pipelette...

Mais je suis autiste [2] et, donc, je n’ai pas écrit un article mais... Beaucoup !

Le gros cerveau est un cliché des autistes, il faut dire qu’en raison de l’indigence de l’éducation adaptée, seuls les plus pourvus de ce coté là ont une chance non nulle de s’en sortir autrement que par l’internement à vie ou un placement dans un environnement protégé et sous tutelle ad vitam aeternam...

Donc, étant française, si je ne l’avais pas, il est probable que je n’aurais jamais été capable d’écrire ce texte.

Qu’est ce que l’autisme ?

Bonne question...

Vous ne vous la posez jamais en fait. Pour l’écrasante majorité des français, l’autisme est une maladie ou un handicap mental...

Malheureusement, pour beaucoup de médecins français aussi...


 

Ailleurs, partout dans le monde sauf en France [3], c’est un trouble neurologique qui se situe au niveau du sillon temporal supérieur.

Malheureusement, partout sur Terre, le problème est abordé de l’extérieur. Par les conséquences de ce trouble neurologique mais jamais (ou presque) par sa nature.

Parce que nous ne sommes pas crédibles en tant que « fous », vous n’écoutez que les témoignages qui vont dans votre sens : comme « type de personnalité », ou « manière d’être » ou encore, pour les plus en retard d’entre vous « TOC », « dépression », « psychose infantile »...

Moi, il se trouve que je ne présente rien de tout cela [4]...

Pourtant, je suis autiste. Mais mes chances ont été :

  • mon gros cerveau
  • un papa à gros cerveau (et merveilleux, comme tous les Papas de petites filles)
  • la culture de mon merveilleux papa où les cotés différents d’un autiste peuvent passer pour de l’originalité...

Parce qu’en fait, de l’intérieur (et ceci est donc mon opinion personnelle issue de mon vécu personnel de la situation), l’autisme c’est de la malperception des signaux issus des êtres humains...

Un bébé autiste, car on est uniquement autiste de naissance, ne distingue pas le bruit d’une chaise de la voix de ses parents... Du moins pas sans le concevoir de façon consciente (ou quasi).

Du coup, seuls les plus intelligents y arrivent tout seuls [5]...

C’est comme si les être humains avaient 2 canaux de traitement des signaux...

Un canal pour le tout venant, un autre spécifique à l’humanité.

Un enfant autiste est donc obligé de traiter les signaux humains au milieu des bruits de chaises, les cris des autres enfants, le bruit de l’eau, du vent... Et je comprend que, souvent, les enfants autistes n’y arrivent pas....

Pour faire une analogie, c’est comme un ordinateur qui aurait 2 cartes d’acquisitions de données... Une spécialisée pour les traitements les plus complexes et une pour tout le reste.

Si la carte spécialisée est en panne, alors c’est l’autre qui prend le relais mais alors il faut faire le tri derrière.

Mais bien sur c’est très lent !

Dans l’autre sens, vous avez presque tous acheté un ordinateur et glosé à n’en plus finir sur la carte graphique... Sans cette carte impossible de visionner un DVD ou de jouer confortablement.

Et bien pour nous, c’est pareil : nous ne vous percevons pas bien... Vous êtes totalement « noyés » au milieu des bruits de tuyaux d’eau, celui du réfrigérateur, du congélateur, du four, de la musique, même lointaine, et aussi des couleurs qui vous environnent, des autres odeurs...

Être un bébé autiste, c’est être né et essayer de grandir dans un monde sans aucun être humain autours. Du moins, sans possibilité de les distinguer naturellement du reste du monde.

Je suis mal-voyante, mal-entendante, mal-percevante de naissance et c’est le cas de tous les autistes [6].

Conséquences de l’autisme et non symptômes

Avez vous vu des reportages sur des enfants sauvages ou séquestrés dans un placard ?

Ces enfants « normaux » élevés sans contacts humains suffisants en qualité et en quantité ?

Combien d’entre eux parlent ils ? Et s’ils parlent, ont ils une expression appropriée ?

N’ont ils pas des TOC ? Des balancements, destinés à compenser le stress de leur solitude ? Est qu’ils ne pratiquent pas l’auto-agression pour certains ?

Ne sont ils pas « agités » ? Voire égoïstes et anxieux ? N’ont ils pas des troubles relationnels ?

J’aimerais savoir pourquoi un bébé autiste qui n’a pas les moyens de percevoir son entourage humain ferait mieux qu’un bébé normal abandonné ou reclus hors de toutes interactions humaines ?

Pourquoi exigez vous cela alors que la situation est similaire du point de vue de l’enfant concerné ?

Est ce que vous vous rendez compte que de, mon point de vue, j’ai été un bébé solitaire pleurant jusqu’à l’évanouissement [7] sans qu’aucun être humain perceptible ne vienne s’occuper de moi ?

N’est ce pas que vous être encore en train de nous traiter comme les aveugles ou les sourds qui furent longtemps soupçonnés de déficience intellectuelle et de maladie mentale ?

Conséquences mal connues des non autistes

Compenser notre handicap sensoriel nous demande d’énormes efforts. Ceux qui ont de la chance ont bénéficié des méthodes comportementalistes suffisamment jeunes. Ces méthodes permettent de mettre en place des automatismes.

Ils sont appris, pas innés, mais ils ont l’immense intérêt de l’automatique et donc du « sans y penser » ce qui est similaire à la fonction naturelle... Même si loin d’être parfait c’est déjà ça.

Méthode de compensation lourde et effet sur la mesure de l’intelligence

Les autres et qui sont parvenus à apprendre à parler seuls se sont souvent débrouillés seuls.

C’est seuls qu’ils ont inventé leur méthode de compensation... C’est à dire avec trop peu de feed-back de personnes ayant leur sillon temporal supérieur parfaitement fonctionnel.

Du coup, le seuls automatisme c’est celui du « chantier » permanent : test, erreur objective, recherche d’explication, construction d’une nouvelle approche, test...

Et le résultat est à chaque fois une « usine à gaz ». Je trouve toujours étonnant l’émerveillement des personnes « normales » devant la complexité du mécanisme créé. À les entendre ce serait une marque de supériorité [8]...

Pourtant, les autistes ne peuvent bien souvent pas obtenir de cotation de leur QI valide [9].

Pourquoi ? Parce que les test de QI caractérisent différents item composants la mesure de l’intelligence et que si une personne normale a en général des notes proches sur ces différentes composantes, une personne autiste a des notes très différentes les unes des autres ce qui invalide le modèle de mesure.

Mon idée, là dessus, est que la création et le fonctionnement des méthodes « maison » et non automatiques de compensation « pompe » des ressources. Un peu comme un ordinateur doté d’une carte graphique faiblarde se reporte sur la mémoire vive de l’ordinateur et rame lamentablement même vis à vis d’un engin peut être moins puissant mais à la carte graphique « top ».

Donc, non ce n’est pas de la supériorité, c’est juste épuisant de ramer toute la journée et malheureusement c’est un automatisme : nous sommes 100% du temps préoccupés par comment percevoir vos signaux et c’est notre activité mentale principale quelle que soit notre contexte par ailleurs.

Du coup, même lorsque nous participons aux tests de QI, qui sont supposés être sans enjeux relationnels, nos ressources mentales sont dévorées par notre programme « maison », perpétuellement en redéveloppement...

Écoutez cette description d’une méthode de compensation « maison » parmi tant d’autres : http://www.inrees.com/podcasts/Auti....

Vous ne trouvez pas ÉPUISANT de faire cela TOUT LE TEMPS ?

J’utilise ma propre méthode. Elle est différente, mais je peux vous assurer qu’elle n’est pas moins prenante...

Se promener sans canne blanche au milieu d’un échangeur d’autoroute...

Ceci est l’image que j’ai employée pour faire comprendre à un ami aveugle le ressenti d’une réunion avec des inconnus pour un autiste.

Les autres envoient des signaux que nous ne percevons pas bien. Ils pensent que nous les interprétons aussi bien qu’eux même les perçoivent. Et ils attendent de notre part des signaux en retour.

Sauf que nous ne les voyons pas très clairement...

Donc nous n’y réagissons pas (ou de façon imparfaite).

Donc nous sommes des enfoiré(e)s / égoïstes / indifférent(e)s / salopard(e)s / je m’en foutistes / pas intéressé(e)s...

Donc nous faisons l’objet de réponses, voire de « mesures de rétorsion », totalement soudaines et incompréhensibles, vu que nous aurions dû savoir / voir / comprendre... Sauf que nous sommes autistes et que donc nous n’avons rien vu au propre comme au figuré.

Donc, nous appréhendons les personnes inconnues, parce qu’il y a toutes les chances que nous leur « marchions sur les pieds », relationnellement parlant, avant de les connaître assez pour moins mal interpréter leurs signaux...

Donc nous faisons tous, plus où moins, de la phobie sociale à force de se faire bouler sans arrêt et sans savoir pourquoi [10].

Le pire c’est qu’à force d’inhabileté sociale, les effets étant cumulatifs, nous avons souvent même des problèmes avec la lecture entre les lignes par écrit ! Lecture dont tous les autres sont de tels experts qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ils la pratiquent.

On nous reproche souvent d’apprécier les environnements stables. Je ne pense pas que vous vous rendiez compte à quel point l’environnement est instable et imprévisible rien que parce que vous attendez de nous que nous devinions vos pensées et en particulier vos émotions sans vous percevoir clairement.

Hyper-sensibilité sensorielle

Nous traitons les informations par le même canal que tout le reste. Donc inconsciemment nous « tendons l’oreille » en permanence pour vous percevoir... Sauf que cela augmente le volume de tout ce que nous percevons. Donc nous sommes sensoriellement hyper-sensibles et c’est très pénible tout ce bruit, ces images, etc.

Merci de ne pas essayer de nous inviter dans un restaurant bondé sur une table en plein courant d’air... Nous risquons d’avoir du mal à cerner ce qui se passe et de ne pas trop apprécier même si c’est le meilleur du coin...

Burn-out

J’espère que vous avez compris qu’être autiste et se débrouiller tout(e) seul(e) c’est un énorme effort. Jeune parfois nous faisons illusion et puis nos erreurs peuvent passer pour de « l’adolescence ».

Plus âgé(e)s, les exigences sociales deviennent plus fortes et la tolérance moindre.

Cependant que nous vieillissons. Nous n’avons souvent plus la force d’accomplir les même prouesses.

Nous sommes donc épuisés avec la spirale de dé-socialisation que cela implique pour ceux et celles qui étaient parvenu(e)s jusque là.

Tous les autistes de ma classe d’âge que je connais sont fatigués.

Peur des soignants

Donc, je vis dans un pays qui considère largement mon handicap sensoriel comme, au mieux, un handicap mental [11] au pire une maladie mentale à guérir à tout prix et qui encore massivement applique :

  • la torture mentale, aka la psychanalyse pour tenter de me faire découvrir pourquoi j’aurais décidé de me fermer au monde alors que, si j’avais eu le choix, mon sillon temporal supérieur serait parfaitement irrigué...
  • la torture physique officiellement pour nous « soigner », en vrai pour maintenir un semblant d’ordre face à l’échec de la technique massivement employée...

Du coup, je me méfie des « soignants » et je ne suis pas la seule autiste dans le cas.

Un peu comme une aveugle qu’on tenterait constamment de psychanalyser pour lui faire découvrir comme elle a « décidé » d’être mal-voyante sous menace, en cas d’échec [12], de se retrouver fouettée à la cane à pêche [13], les douches froides, la tête plongée sous l’eau ou enveloppée dans des draps mouillés passés au congélateur [14].

Il faut dire que je ne suis pas du tout masochiste. Mais alors PAS DU TOUT !

Bien sûr, ce genre de perspective « thérapeutique » me file les jetons [15]... Et, comme je suis bilingue anglais, et ai une culture scientifique et que j’ai égoïstement lu l’état de la recherche sur l’autisme, j’ai aussi peur pour mes enfants, si j’en ai un jour, car l’autisme est d’origine génétique.

Dès que j’entends les mots « suivi psychologique [16] », je m’enfuie donc en courant... Et je suis étonnée que vous ne compreniez pas pourquoi [17].

Je dois aussi dire que je ne suis pas la seule.

Je connais des parents autistes qui s’appercevant qu’un ou plusieurs de leurs enfants le sont évitent soigneusement de les faire diagnostiquer ou de passer dans le système public de soin et de compensation du handicap, par peur de les voir placés, voire d’être eux-même internés en tant que mauvais parents transmettant leur pathologie par contact... Comme si les parents aveugles d’enfants aveugles étant particulièrement dangereux pour l’avenir de leurs enfants...

De même, je connais des autistes qui ont compris qu’ils l’étaient parce qu’un ou plusieurs de leurs enfants ont été diagnostiqués et qui ont expressément refusé de demander une ALD et-ou la reconnaissance de leur handicap afin de rendre impossible des actions de soins à la fois inadéquats et forcés et surtout aux conséquences tragiques pour eux-même et toute leur famille...

Parce qu’il n’y a AUCUN signal explicite comme quoi un tel enchaînement serait totalement impossible.

Par Miss Titi du réseau DÉesCAa

Pour commenter cet texte, rendez vous sur le fil dédié dans le réseau DÉesCAa.

L’inscription au forum est nécessaire pour intervenir. Tous les membres le peuvent y compris les non autistes.

La suite de mon témoignage sur mon autisme vu de l’intérieur : Dans 1 semaine !
Quelles techniques de compensation sont adaptées à mon autisme ?

[1] comme une majorité d’autistes, on m’attribue fréquemment entre 10 et 20 ans de moins que mon âge réel

[2] si si !

[3] j’exagère mais beaucoup de professionnels de l’autismes n’y croient pas... et les chercheurs sur cette pistes ont des financements ridicules

[4] du moins pas à un niveau « gênant »

[5] sauf si leur merveilleux Papa passe un temps fou à tout leur expliquer

[6] du moins, je le pense !

[7] c’est le spasme du nourrisson, un « symptôme » fréquent de l’autisme

[8] Parce que c’est bien souvent un exploit intellectuel... Juste pour savoir si on nous sourit ou nous « fait la gueule »

[9] au delà des querelles sur les méthodes de calcul, leur cohérence entre elles et leurs hypothèses d’applications

[10] parce que si « on » voulait bien nous dire pourquoi, nous on progresserait, mais non, nous devons nous « remettre en question » et deviner ce qui se passe sans qu’on ai à nous le dire

[11] cognitif pour ne fâcher personne en utilisant un mot rare qui au fond revient au même

[12] et je crois pas à la moindre réussite dans ce domaine

[13] ça ne se fait plus, mais j’ai plus de 40 ans et ce fut le cas, lorsque j’étais enfant

[14] en France, cela se pratique encore ! Et les équipes soignantes d’obédiences psychanalytiques se battent pour pouvoir continuer alors que l’influence d’Internet permet aux victimes ou à leurs parents de comprendre que nous sommes face à une exception culturelle française de justification perverse de la torture

[15] même si je sais que, du point de vue des gens normaux, ce « cheminement » n’est pas mis en œuvre consciemment de leur part

[16] souvent sous-entendu : psychanalyse

[17] pourtant, mon ouverture d’esprit typiquement autiste fait que je connais des gens qui m’ont dit être sadiques et qui, eux, savent parfaitement que tous le monde n’aime pas être torturé

http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=1083#nb6

17 mars 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 16 mars 2012

Non au Packing!

 

Non au Packing!

Dans notre chemin à travers les embûches de l’autisme, Autisme Infantile vous facilite la tâche en signalant les établissements qui utilisent encore le packing malgré les recommandations de la HAS!

SENS INTERDIT!

INTERDICTION DE PACKING!

Voici la nouvelle opération que nous vous proposons sur Autisme Infantile: envoyer une lettre à Roselyne Bachelot pour lui demander de faire quelque chose, et envoyer une lettre à chaque établissement pour montrer notre désaccord total et complet envers nos pratiques. ON NE LAISSERA PAS CES FOUS PACKER NOS ENFANTS!

Voici la lettre à envoyer sous enveloppe à Roselyne Bachelot, avec votre témoignage si vous le souhaitez, ou un mot personnel pour dire pourquoi vous souhaitez que le packing disparaisse:

Non au Packing! Lettre à Roselyne Bachelot

Et voici la lettre-pli à envoyer telle quelle en mettant juste un timbre dessus, histoire de bien foutre la honte et informer les gens par qui ces lettres passeront, à envoyer aux établissements:

Non au Packing! Lettres aux établissements

Voir la liste des destinataires sur le lien :

http://autismeinfantile.com/informations/actualites/non-au-packing/

17 mars 2012

article publié dans JIM.fr le 16 mars 2012

Autisme : dire non à la psychanalyse ne veut pas dire oui à ABA

Publié le 16/03/2012
 

Paris, le vendredi 16 mars 2012 – C’est un euphémisme de constater que le rapport de la Haute autorité de Santé (HAS) concernant la prise en charge des enfants et adolescents souffrant de troubles envahissant du développement (TED) n’est pas passé inaperçu. Une semaine après sa présentation et le classement de l’approche psychanalytique parmi les « interventions globales non consensuelles » et la recommandation de l’interdiction du packing, les commentaires sont encore très nombreux. Ils émanent notamment de pédo-psychiatres qui souhaitent aujourd’hui dénoncer la représentation caricaturale de la prise en charge actuelle des enfants autistes. « Très peu d’enfants autistes sont suivis seulement par des psychanalystes » précise ainsi cité par le Nouvel Observateur, le professeur Gérard Schmit, directeur du laboratoire de psychologie appliquée de l’université de Reims. « On n’applique pas de cure type avec des enfants autistes. En réalité, avec les enfants qui souffrent de ce trouble, les moyens sont empiriques » remarque encore le psychiatre de Limoges, Marie-Michelle Bourrat.

Où est l’idéologie ?

Au-delà de cette volonté de donner une image plus proche de la vérité de la prise en charge des autistes, de nombreuses voix de psychiatres se sont également élevées pour défendre plus frontalement la psychanalyse. La thèse souvent défendue de ces derniers : la dénonciation de la psychanalyse ne relève pas d’arguments scientifiques mais d’une idéologie, en faveur notamment des approches comportementalistes. C’est en particulier le point de vue du psychiatre Patrick Alary, président d’une fédération d’aide à la santé mentale, qui expose longuement ses réflexions sur le site Mediapart.

Du tsar à Lénine

Mais d’autres voix invitent à une réflexion différente. Ainsi, le célèbre psychiatre Boris Cyrulnik sur le site du Nouvel Observateur s’atèle à un exercice d’auto critique en confirmant que certains psychanalystes en sont venus à user de cette approche comme d’une « arme de prise de pouvoir dogmatique ». Le point de vue du psychiatre et chercheur en neurosciences cognitives Laurent Mottron est particulièrement intéressant. Ce praticien s’est exilé à Montréal il y a vingt ans pour fuir l’approche psychanalytique. « Pour moi la psychanalyse n’a rien à dire ni à faire avec l’autisme » affirme-t-il fortement dans une tribune publiée par le quotidien le Monde. Cependant, il met en garde contre le blanc seing à la méthode ABA (Analyse appliquée du comportement) que semble entériner cette condamnation de la psychanalyse. « En favorisant l’ABA pour contrer la psychanalyse : on passe du tzar à Lénine » juge-t-il. Les interventions comportementales précoces ne doivent en effet nullement être considérées comme la panacée note Laurent Mottron. De fait, outre-Atlantique, plusieurs études ont remis en cause l’efficacité (voire ont mis en en avant les effets contre productifs) de ces méthodes. Dès lors, le spécialiste s’explique mal comment le rapport de la HAS a accordé à la méthode ABA, la cote B, alors que « le rapport Warren (2011) de l’Académie américaine de pédiatrie (…) lui donne une cote moins bonne de C, selon une échelle comparable ».

Les Français n’y connaissent rien et ont abandonné les enfants autistes

Cette clémence de la HAS à l’égard de la méthode ABA, plus qu’une posture idéologique, relèverait, pour ses détracteurs, plus certainement de l’ignorance des experts français en la matière. C’est ce que suggère l’analyse de Laurent Mottron qui remarque : « Quand je vois « techniques éducatives et comportementales » dans la même phrase, je mesure à quel point en France actuellement on pense que les ennemis de mes ennemis sont forcément mes amis » écrit-t-il, raillant également sans ménagement : « Les Français mélangent tout dans ce domaine, ils n’y connaissent rien faut d’y avoir été exposés à cause de la psychanalyse, et ne font aucune nuance entre des techniques qui n’ont à peu près rien à voir entre elles ».

Car tel est en effet en France le grand scandale de la prise en charge de l’autisme, bien au-delà de l’hégémonie de la psychanalyse : l’abandon dont sont victimes les patients.


Aurélie Haroche

16 mars 2012

article publié dans le nouvel observateur le 15 mars 2012

La psychanalyse est devenue dogmatique, c'est son erreur

Modifié le 15-03-2012 à 17h51

9 réactions | 1750 lu

Temps de lecture Temps de lecture : 4 minutes

LE PLUS. Un rapport de la Haute autorité de santé a mis les psychanalystes en défaut et désavoué leurs pratiques thérapeutiques dans le traitement de l'autisme. La colère des parents d'enfants autistes a fini par faire éclater une guerre jusqu'alors larvée. Pour le psychanalyste Boris Cyrulnik, ce conflit vient aussi du manque de remise en question de la discipline.

> Par Boris Cyrulnik Psychanalyste

Edité par Daphnée Leportois   Auteur parrainé par Claude Weill

Quand la psychanalyse est née, à la fin du XIXe siècle, jamais on aurait pensé qu’elle deviendrait un jour une arme idéologique.

 

Sigmund Freud à côté de son fameux divan (Sigmund Freud Museum/SIPA)

Sigmund Freud à côté de son fameux divan (Sigmund Freud Museum/SIPA)

 

Avant les années 1960, on nous apprenait qu’il ne fallait surtout pas que la psychanalyse entre à l’université, où le pouvoir risquerait de lui faire perdre son aspect subversif. À partir des années 1970, il était difficile de devenir enseignant à l’université, ou même d'obtenir un poste d’attaché dans un service hospitalier, sans appartenir à l’association psychanalytique qui se partageait les emplois.

De l'exploration du continent intime à l'arme idéologique

La découverte de Freud ne servait plus à explorer le continent intime, ce n’était plus seulement un outil de découverte et de soin, la psychanalyse était devenue une arme pour prendre le pouvoir dans les formations, accéder aux revues qui facilitaient les carrières et donnaient la notoriété qui remplissait les cabinets.

Comment une telle dérive a-t-elle été possible ? Il y a quelques mois, j’ai été invité à Genève, à participer à une réflexion sur "Psychanalyse et linguistique". Les communications les plus authentiques se font le soir au restaurant, bien plus qu’au micro des tables rondes officielles. Un jeune universitaire confie :

"On devrait interdire la psychanalyse. Pendant les six mois où j’ai tenté de faire une cure, je pensais à la mort sans cesse. C’est miracle que je ne me sois pas suicidé."

Stupeur autour de la table, car la femme de l’enseignant qui organisait la rencontre dit à voix haute :

"Moi, je pensais sans cesse à me suicider. C’est un miracle que je ne sois pas passée à l’acte. Le désir de me détruire a disparu, dès la première séance, et n’est jamais revenu."

On aurait pu faire de ces témoignages une réflexion ou une hypothèse de recherche, ce n’est pas ce qui s’est passé. Il a fallu choisir son camp : escroquerie ou sauvetage ?

Quelques semaines plus tard, une de mes amies, mère d’un autiste, me confie sa difficulté d’avoir à vivre avec un tel enfant et me raconte les insupportables humiliations infligées par les psychanalystes à qui elle demandait conseil. Stupeur dans le petit groupe d’amis, où une autre mère raconte l’apaisement apporté par les psychanalystes.

Ce genre de conflit a été exacerbé quand, à la fin d’un rapport Inserm qui évaluait les psychothérapies, les chercheurs s’apprêtaient à publier que c’était la psychanalyse qui obtenait les résultats les plus fragiles. Fureur de certains grands noms, qui firent intervenir le ministre de la Santé pour interrompre le travail avant sa publication.

Résilience et psychanalyse ne s'opposent pas

À force d’être agressés et rendus coupables d’avoir provoqué l’autisme de leur enfant, une association de parents a réalisé une enquête dans les pays étrangers et a découvert que les méthodes de psycho-éducation parvenaient à améliorer beaucoup de petits malades. Les parents demandent aujourd’hui que ces méthodes soient évaluées en France. On leur répond que ces méthodes sont le fait des dresseurs comportementaux et que seule la psychanalyse respecte ces enfants.

Les témoignages de parents accusés s’accumulent, en même temps que les publications d’autistes améliorés parviennent au public et aux parents désespérés. La Haute Autorité de Santé (HAS) est alors requise pour remettre un rapport : c’est défavorable à la psychanalyse !

Comment cette belle aventure intellectuelle qui nous offre un outil de compréhension et de soins a-t-elle pu en arriver à une telle catastrophe ?

Au lieu d’en faire une démarche scientifique, donc évolutive et réfutable, certains élèves de Freud en ont fait une arme de prise de pouvoir dogmatique. Ceux qui ne récitaient pas les mêmes "versets" psychanalytiques que les chefs ont été privés d’enseignement, de publications et de rencontres, comme c’est arrivé à John Bowlby, alors qu’il était pourtant président de la Société britannique de psychanalyse.

Quand une théorie excommunie ceux qui posent de nouvelles questions, elle se renforce, puisqu’elle exclut les hérétiques. Mais en devenant dogmatique, elle se désadapte, ne répond plus aux demandes de ceux qui souffrent et s’écroule à la moindre bousculade. C’est ce qui s’est passé avec les évaluations récentes de l’Inserm et de la HAS.

C’est ainsi que la théorie de l’attachement a été longtemps repoussée avant de finir par s’imposer dans toutes les revues et les universités. C’est ainsi que la réalité du traumatisme a été reconnue, pas seulement son fantasme. C’est ainsi que la résilience conquiert les universités et les groupes de recherche… grâce aux psychanalystes non-sectaires, ceux qui aiment évoluer et se frotter aux idées nouvelles.

L’attitude idéologique a mené au pouvoir, grâce aux certitudes que donnent les dogmes. On a donc accusé les mères d’être responsables de l’autisme de leur enfant et certains psychanalystes en poste ont empêché l’acquisition de nouvelles idées psychanalytiques. Il a fallu passer par d’autres institutions pour dire que les mères n’étaient pas responsables, que d’autres psychothérapies pouvaient apporter un bénéfice et que la résilience n’était pas opposée à la psychanalyse.

Cette posture idéologique était même devenue quotidienne : chaque fois que je cherchais à tracer les limites et les échecs de la résilience, certains me demandaient "Pourquoi agressez-vous votre propre théorie ?". Je ne l’agressais pas, je souhaitais simplement dessiner les limites, comme on doit le faire pour tout nouveau concept. Car le succès de la résilience, son entrée dans toutes les universités et les contresens que l’on entend parfois nécessitent une mise au point scientifique[1]

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[1] C’est ce que nous avons projeté de faire, en réunissant à Paris, plusieurs centaines de chercheurs, de quinze pays différents, pour le premier Congrès mondial de la résilience, les 7-8-9-10 juin 2012 à Paris, espace Reuilly.

À lire aussi sur le Plus :

- Autisme et psychanalyse : les véritables enjeux, par Eric Laurent, psychanalyste et ancien président de l'Association mondiale de psychanalyse.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/476271-la-psychanalyse-est-devenue-dogmatique-c-est-son-erreur.html

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16 mars 2012

article publié dans le nouvel observateur le 16 mars 2012

Les psychanalystes, premières victimes de la psychanalyse ?

Modifié le 16-03-2012 à 09h41

5 réactions | 1374 lu

Temps de lecture Temps de lecture : 4 minutes

LE PLUS. Pour certains troubles, comme l'autisme, la psychanalyse est toujours la seule façon de guérir envisagée. Or, quand la psychanalyse fonctionne en vase clos, ça va, mais lorsqu' elle entend imposer à tout le monde ses vues dépassées sur le psychisme, c'est un problème selon Peggy Sastre, auteur de "No Sex" et "Ex-utero".

> Par Peggy Sastre sexe, science et al.

Edité et parrainé par Melissa Bounoua

A bien des égards, la psychanalyse ressemble aux rats-taupes. Pas vraiment une anomalie, non, plutôt le bout du bout d'une branche phylogénétique. Elle est fragile certes, elle soumise à rude épreuve, aussi, mais (et la comparaison avec l'heterocephalus glaber s'arrêtera là) elle a encore besoin d'un bon coup pour abréger ses souffrances fossiles.

"Qui ne s'adapte pas disparaît", c'est une maxime évolutionnaire connue, pour d'aucuns c'est même la loi de la sélection naturelle. Mais elle ne dit pas tout, car qui ne s'adapte pas peut toujours trouver une niche où ses excentricités évolutives seront comme un coq en pâte ; un cul-de-sac bien confortable, quasiment sur mesure, où il sera très difficile de le déloger.

En France, la psychanalyse a trouvé sa niche, une terre où l'amour de l'idéologie joue des coudes avec le goût de la hiérarchie, de l'autorité, des choses qui s'imposent et qui ne se discutent pas. De même, en France tout le monde se fout un peu des faits, c'est une culture où on se répète que les faits ne disent pas tout, qu'on peut leur faire dire ce qu'on veut. D'ailleurs, on s'en méfie des faits : la rigueur scientifique cache toujours quelque-chose, alors tant qu'à faire, mieux vaut s'en débarrasser.

Un pays qui a la science en horreur

On ne peut pas comprendre le jugement qui a été rendu le 26 janvier dernier à l'encontre de la réalisatrice du film sur l'autisme "Le Mur", Sophie Robert et de l'Association Autistes sans Frontières sans prendre en compte cet environnement spécifique.

Évidemment, nous sommes dans un pays où 80% des nouveaux diplômés en psychologie et psychiatrie ont été formés à la psychanalyse, une théorie qui refuse d'être évaluée selon les méthodes en vigueur partout ailleurs et qui pense que les neurosciences sont une lubie dont elle se doit de protéger la société, mais nous sommes aussi et surtout dans un pays qui a généralement la science en horreur. Un pays qui feint de ne pas comprendre ses méthodes (la boucle hypothèse > prédiction > expérience > observation) et qui pense, globalement, comme Lacan : que le réel n'existe pas.

De même, c'est un pays où ils sont encore nombreux ceux qui se nourrissent des miettes du droit divin traditionnel (la hiérarchie et l'autorité comme ingrédients de l'ordre cosmique), et où quelqu'un qui parle fort et abscons aura davantage de chances de se faire entendre, et d'imposer le respect, qu'un autre qui cherche avant tout à faire comprendre de quoi les choses sont faites.

Pour Sophie Robert, que j'ai eu au téléphone alors qu'elle attendait des nouvelles du référé en suspension de l'exécution provisoire de la sentence du 26 janvier, les psychanalystes sont les premières victimes de la psychanalyse. La discipline est "tout d'abord une entreprise de manipulation mentale qui génère sa propre manipulation mentale".

"Un psychanalyste", m'a-t-elle expliqué, "c'est d'abord quelqu'un qui souffre dans sa jeunesse, et qui va chercher des solutions sur le divan. Et après des années de divan, il finit par adopter le mode de vie et de penser psychanalytiques, dans une oblitération totale de sa subjectivité.  C'est une dynamique d'embrigadement à laquelle ils tiennent tout particulièrement : les psychanalystes eux-mêmes sont d'abord passés sur le divan, sont devenus dépendants à l'analyse et inféodés à la psychanalyse. Cela touche énormément de gens qui n'ont aucune connaissance des fondements théoriques de la discipline. C'est aussi pour eux que j'ai fait mon film."

Je ne sais pas si je suis d'accord avec elle. C'est un peu comme penser que les religieux – les actifs, les "ministres du culte" – sont les premières victimes des sectes qu'ils servent et dans lesquelles ils servent. On aura beau leur dérouler l'historique de leurs dogmes et leur déconstruire les "fondements théoriques" de la multiplication des pains, de l’éradication des infidèles cachés sous les pierres ou de la capacité de flottaison d'une sorcière, cela ne leur ôtera pas l'envie d'y croire, d'adapter leur existence en fonction et, surtout, de chercher à évangéliser d'autres gogos à l'esprit malade.

Quelles solutions alternatives à la psychanalyse ?

Non, le plus gros problème de la psychanalyse, à mon sens, c'est sa toxicité exogène. Le fait que non seulement elle est nuisible pour ceux qui la pratiquent, mais qu'elle est inefficace, au mieux, et délétère, au pire, pour ceux qui ont aujourd'hui d'autres moyens de soigner ou d’atténuer leurs troubles psychiques. De la même manière que je n'ai rien contre ceux qui sont persuadés que l'ambre guérit les rages de dents ou qu'une maison n'est pas habitable si elle n'a pas été préalablement désinfectée au reiki, je commencerai par contre à m'énerver quand le nettoyage à l'ambre (pardon, je m'embrouille) fera partie des conditions d'obtention d'un logement chez toutes les agences immobilières.

Parce que c'est ce qui se passe en France, à un niveau évidemment beaucoup plus grave, dans la prise en charge de l'autisme : un trouble qu'un consensus scientifique international considère comme neurologique est majoritairement "soigné" par des gens pour qui le cerveau est accessoire.

En regardant le film de Sophie Robert, ce n'est pas donc, à tout prendre, le jargon sectaire et métaphysique des psychanalystes interrogés qui m'a le plus interpellée ou choquée – j'étais au courant –, mais c'est d'entendre Sandrine Guy, mère d'un adolescent autistique, raconter comment son fils a été "analysé" contre son gré, et avec quelle perplexité elle a reçu ce rapport "complètement délirant" et "effrayant", où une thérapeute avait tout simplement plaqué du Lacan sur son fils, sans autre forme de procès.

Sachant aujourd'hui que la prise en charge des questions de "santé mentale", à l'instar de l'autisme, est très majoritairement psychanalysante – une discipline dont les fondements théoriques, après plus d'un siècle d'existence, n'ont jamais été concrètement attestés –, combien de malades ou de familles de malades ont la présence d'esprit, c'est-à-dire possèdent suffisamment d'informations sur les solutions "alternatives" (ie. consensuelles partout ailleurs) pour détecter et refuser un tel délire ?

Que la psychanalyse contamine ses propres ouailles, très bien, qu'elle fonctionne en vase clos et hors du monde, autant que ça lui chante !

Mais lorsqu'elle profite de l'ignorance du grand public et qu'elle joue les marchands de doute à des simples fins d’auto-conservation, là, j'espère vraiment qu'elle se heurte vite fait bien fait à tout un tas de murs et qu'elle tombe enfin, cette ramification archaïque du savoir. 

A lire aussi sur Le Plus :

- "La psychanalyse est devenue dogmatique, c'est son erreur" par Boris Cyrulnik, psychanalyste.

- "Autisme et psychanalyse : les véritables enjeux" par Eric Laurent, psychanalyste et ancien président de l'Association mondiale de psychanalyse.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/469811-les-psychanalystes-premieres-victimes-de-la-psychanalyse.html

16 mars 2012

Pierre Delion : Quand le professionnel éprouve de la haine pour un parent

16 mars 2012

article publié dans le magazine Déclic le 24 février 2012

L’Europe (et le Québec) : le meilleur de ce qui se passe ailleurs Version imprimable Suggérer par mail
24-02-2012
photo ailleursEn Belgique, Diego a bénéficié d’un diagnostic rapide et respectueux. En Allemagne, les parents de Jonah ont été accompagnés par un service d’intervention précoce. Quant à Barbara, en Italie, elle a toujours été scolarisée en milieu ordinaire. Quelles sont les « bonnes pratiques » qui pourraient nous inspirer ? 7 parents témoins nous racontent leur quotidien.

Tous les enfants en école ordinaire

« En Italie, il n’y a plus d’institution spécialisée (ni de classes différenciées au sein de l'école ordinaire) depuis les années 70. Tous les enfants porteurs d’un handicap sont scolarisés avec les enfants valides. De plus, nous avons la priorité sur le choix de l’établissement, de la crèche jusqu'au bac ! Par exemple, à l'époque où Barbara était encore un bébé, du fait de son handicap nous avons eu une place d'office dans la crèche qui avait ouvert en bas de chez nous. Cette intégration dans le milieu ordinaire est un formidable vecteur de socialisation pour les enfants. Barbara vient d'entrer au collège, tout le monde la connaît, elle est parfaitement intégrée. »

Des professeurs de soutien formés au handicap

« Dans la classe de Barbara, le professeur ordinaire est secondé par un professeur de soutien, l'équivalent des AVS en France. À la différence que celui-ci, étant un futur enseignant, a suivi un cursus universitaire équivalent aux autres et une spécialisation « handicap », obligatoire pour ce poste. Cette formation fait toute la différence. Je me souviens que la maîtresse de soutien de CM1 avait fait sa thèse sur la méthode Feuerstein : du pain béni pour Barbara ! Autre particularité : le dossier de demande est déposé par l'école (et non par les parents) auprès de la commune qui se charge d'attribuer les professeurs de soutien. »

Un laboratoire culturel conçu pour Barbara

« À l'école primaire, Barbara suivait presque tous les cours avec les autres élèves. Au collège, le programme se complexifie. Elle passe donc 14 heures (sur un total de 30) en dehors de la classe avec son professeur de soutien. Néanmoins, le lien avec les autres élèves n'est jamais rompu. Ainsi un laboratoire de théâtre et de musique a été spécialement créé pour elle, les autres enfants de la classe sont invités à la rejoindre parfois pour travailler ensemble. Toutes ces pratiques mises en place dans l'univers scolaire ont bien sûr des répercussions positives en dehors de l'école, notamment l'accès aux loisirs ; Barbara a toujours été acceptée dans les clubs mixtes de la commune. Quand je discute avec des parents français, j'ai le sentiment qu’en France les enfants handicapés sont souvent « à l'essai ». Ce n'est pas « oui », c'est « oui mais ». L'Italie a beaucoup de défauts, mais pas celui-là. Elle accepte le handicap, sans pinailler. Je me souviens d'une enquête réalisée par le Gheist, sortie il y a quelques années. On y apprenait que les jeunes handicapés italiens étaient globalement plus heureux et plus sereins que leurs pairs français, je pense qu'il y a un lien de cause à effet… »


Retrouvez la suite de notre dossier spécial « L’Europe (et le Québec) : le meilleur de ce qui se passe ailleurs » dans Déclic n°146 (mars-avril 2012), avec aussi
  • « Belgique, un diagnostic rapide et respectueux », « suivi personnalisé, le Québec en pointe », « Allemagne, ces services qui épaulent les parents », « Italie et Québec. Vie professionnelle : des idées pour ne pas tout sacrifier », « Suède, le coup de pouce à la vie familiale », « Intégration scolaire, zoom sur l’Italie », « Aides financières : ces coups de pouce qui font la différence » ;
  • L’éclairage de nos deux experts : Philippe Miet, conseiller national pour la politique européenne et internationale à l'APF et Gérard Zribi, président d’Andicat (Association nationale des directeurs d'ESAT) et auteur de plusieurs ouvrages dont le Dictionnaire du handicap.

Rendez-vous sur les forums de Déclic pour donner votre avis sur les bonnes pratiques que nous avons identifiées.

http://www.magazine-declic.com/le-meilleur-de-ce-qui-se-passe-ailleurs-handicap-5678.html

16 mars 2012

Une séance de packing à l'hôpital de jour de la Pomme Bleue (Bordeaux)

16 mars 2012

Autisme Rapport de la HAS, reportage France 3 - 08 mars 2012

15 mars 2012

article publié dans le monde.fr le 15 mars 2012

Autisme : une mise en garde contre la méthode ABA

Le Monde.fr | 15.03.12 | 11h15

Le Français Laurent Mottron, psychiatre et chercheur en neurosciences cognitives résidant au Québec, est directeur scientifique du Centre d'excellence en troubles envahissants du développement de l'Université de Montréal (Cetedum). Les recherches de son équipe, qui a publié plusieurs dizaines d'articles dans les meilleures revues scientifiques, permettent d'affirmer que les autistes pensent, retiennent, s'émeuvent, et surtout perçoivent différemment des non-autistes. Ce groupe défend l'idée que la science, en considérant l'autisme comme une maladie à guérir, passe à côté de sa contribution intellectuelle et sociale.

A propos des recommandations récemment publiées par la Haute autorité de la santé (HAS) en matière de prise en charge de l'autisme, notamment celles qui concernent l'approche comportementaliste ABA (Applied behavioral analysis, ou Analyse appliquée du comportement ), le docteur Mottron nous a adressé la réaction suivante :

Le rapport argumentaire de la HAS et ses recommandations sont dans leur quasi totalité un travail remarquable. Je soutiens sans réserve l'approche éducative, – tous les autistes doivent aller à l'école régulière par défaut, avec accompagnent si nécessaire – comme je soutiens les thérapies cognitivo-comportementales pour les autistes verbaux. Ces dernières n'ont rien à voir avec les interventions comportementales précoces ou ABA, qui s'adressent aux enfants d'âge préscolaire, et que je désapprouve – mais les français mélangent tout dans le domaine, il n'y connaissent rien faute d'y avoir été exposé à cause de la psychanalyse, et ne font aucune nuance entre des techniques qui n'ont à peu près rien à voir entre elles.

Quand je vois "techniques éducatives et comportementales", dans la même phrase, je mesure à quel point en France actuellement on pense que les ennemis de mes ennemis sont forcement mes amis. J'ai même ma photo chez les lacaniens, avec cette logique! Alors que pour moi la psychanalyse n'a rien à dire ni à faire avec l'autisme. La psychanalyse est une croyance, une pratique qui doit rester limitée à un rapport entre adultes consentants. On doit la sortir du soin, des enfants en particulier (et pas seulement de l'autisme). Je suis parti au Canada pour fuir cela il y a vingt ans.

La seule chose que je critique dans le rapport de la HAS, comme scientifique et clinicien de l'autisme  et j'ai le droit de le faire, parce que cette technique à été rendue obligatoire au Québec en 2003, avec pour effet de monopoliser tous les budgets, avec des résultats non démontrés, et la conséquence de laisser les adultes autistes sans ressource, c'est la place qu'il fait à l'ABA. Le rapport évalue mal les données sur lesquelles il se base pour lui donner la cote B. Les résultats de l'ABA sont gonflés, cette technique pose de gros problèmes éthique, elle se fonde sur une science périmée. L'HAS a pris sur ce point une position plus généreuse que le rapport Warren (2011) de l'académie de pédiatrie américaine, qui lui donne une cote moins bonne de C, selon une échelle comparable. Mais qu'on ne me fasse pas dire que je soutiens la psychanalyse parce que je critique l'ABA.

http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/03/15/autisme-une-mise-en-garde-contre-la-methode-aba_1669458_1651302.html

15 mars 2012

article publié dans le HUFFINGTON POST le 11 mars 2012

Préambule : je publie cet article pour montrer combien le chemin sera difficile pour que les recommandations de la HAS et de l'ANESM soient appliquées sur le terrain.

Je note le mélange des genre "psychiatre et psychanalyste". Qui s'exprime ? Très clairement la psychanalyste à priori freudienne ... "À propos de l'approche psychanalytique de l'autisme, je renvoie d'ailleurs nos lecteurs à l'éclairante conférence de presse de l'Ecole de la Cause freudienne" nous dit-elle ou encore "Le modèle des TCC, c'est le chien de Pavlov, conditionné par un dressage à répondre aux ordres."  En effet, les militaires mettent en pratique l'ABA sans le savoir (et pas seulement eux ...). Le pire c'est que cela marche ! Et l'on verra mal employer dans ce cas l'expression "dressage de chimpanzés" qui manque à cet article ... les hommes qui peuple cette institution ne comprendraient pas.

Concernant la formation de psychanalyste .... on le devient comment ? Réponse si j'ai tout compris : en faisant sa propre analyse auprès d'un psychanalyste patenté. Cela n'a bien sûr rien à voir avec le conditionnement.

Nous somme tous plus ou moins conditionnés et Madame Agnès Aflalo n'échappe pas à la règle et dans certain cas cela peut aller jusqu'à l'aveuglement ...

Engraisser les labos ? Les enfants autistes avec une accompagnement psychanalytique je connais. Le parcours en hôpital de jour : attente de l'émergence du désir, pas d'apprentissage, pas de conseil ni de collaboration avec la famille ... pas de médicaments non plus sauf en final. Peu importe si l'enfant ne dort pas, est hyperactif ... la famille fait avec ... très peu d'évolution attendue (comme le montre le film Le Mur) ... pas d'évolution à la sortie ... et quand vient l'âge adulte on obtient une personne non socialisée et qui n'a rien appris et dont les troubles de comportement en général augmentent ... d'où une médicalisation forte nécessaire ...  voire une hospitalisation !

Les psychanalystes sont désintéressés mais vivent du "monopole" en place depuis 30 ans et j'ai l'impression que ce genre d'article qui utilise toutes "les ficelles" participe de la défense d'un système établi où ceux qui en vivent défendent leur propres intérêts et refusent de se remettre en question.

Pour les TCC de nombreux articles ont été publiés depuis le chien de Pavlov ... qui n'est en fait qu'une base de départ ... comme souvent en science on s'appuie sur le modèle animal avant de passer à l'homme.

En psychanalyse tout repose sur des études de cas et des théories ... celle de Bruno Bettelheim notamment ... qui peuvent conduire à bien des dérives "théorie de la Mère frigidaire" etc. et si j'en crois certains spécialistes reconnus quand une théorie s'effondre on en sort une autre de son chapeau (un peu comme le magicien avec les lapins) ...

Mais où sont les publications ... les preuves ?

La tâche sera rude pour faire évoluer les pratiques sur le terrain.

Jean-Jacques Dupuis

Rapport sur l'autisme: exclure les psys pour mieux engraisser les labos?

11/03/2012 05:00

La psychiatre et psychanalyste Agnès Aflalo éclaire certains enjeux et non-dits du récent rapport de sur l'autisme.

"Non consensuelles" et pas "pertinentes". Voilà comment le nouveau rapport sur l'autisme considère les approches psychanalytiques et psychothérapeutiques. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande plutôt une approche "éducative, comportementale et développementale". Concrètement : il n'est pas recommandé de mettre les autistes en relation avec des psychanalystes, ou des personnes orientées par la discipline freudienne, mais conseillé de les adresser à des tenants des thérapies cognitives et comportementales (TCC)... Eclairages sur certains enjeux et non-dits de ce rapport avec la psychiatre et psychanalyste Agnès Aflalo, médecin-chef du CMP enfants et adolescents de Bagnolet et auteur de L'assassinat manqué de la psychanalyse (éd. Cécile Defaut).

MQ : Agnès Aflalo, pouvez-vous d'abord préciser, en quelques mots, les différences entre les approches psychanalytiques et comportementales de l'autisme ?

AA : Le modèle des TCC, c'est le chien de Pavlov, conditionné par un dressage à répondre aux ordres. D'où l'idée des TCC de faire pareil avec des humains... et en particulier avec les autistes, comme le fait la méthode ABA. Et aujourd'hui, ils veulent imposer ces méthodes à tous !

Les psychanalystes, quant à eux, ne proposent pas de dressage. Ils parient sur la dignité de l'humain. Ils partent de ce qui existe et inventent avec chaque patient la réponse qui lui convient, à lui et à lui seul. Y compris avec les autistes. Attention, les psys ne sont pas contre les médicaments, mais seulement au moment où c'est nécessaire et pour ceux à qui c'est utile. Donc, pas tout le "spectre autistique" tel qu'il est fabriqué aujourd'hui. Le sur-mesure va contre l'approche prétendument scientifique que promeuvent les TCC...

À propos de l'approche psychanalytique de l'autisme, je renvoie d'ailleurs nos lecteurs à l'éclairante conférence de presse de l'Ecole de la Cause freudienne, publiée sur le site de La Règle du Jeu.

MQ : : Après le scandaleux film documentaire Le Mur, récemment condamné en justice, haro, donc (une fois de plus), sur la psychanalyse. Mais pourquoi tant d'acharnement ?

AA : : Tout simplement parce que la psychanalyse dérange les bonnes affaires de certains... ou du moins ne les favorise pas. Depuis 30 ans, la santé publique se réduit en effet, de plus en plus, à un marché où règne la logique du profit, et non plus un domaine orienté par la logique du bien commun. Et les grands artisans de cette dérive ne sont autres que les laboratoires pharmaceutiques et leurs "amis" dans le champs psy : les TCC, qui « découpent » les maladies avec des questionnaires, où à chaque symptôme correspond un médicament...

MQ : : Pouvez-vous illustrer cette dérive ?

AA : : En 1980, quand paraît aux Etats-Unis le DSM-III (la 3e édition du Manuel diagnostique des troubles mentaux, qui sert de référence à l'échelle mondiale sur ces questions), l'autisme est jugé très rare : il concernerait seulement 2 à 4 personnes sur 10 000. Mais, dans le DSM-V (pas encore publié, mais dont la version préliminaire a « fuité » en 2010), le champ de l'autisme est considérablement élargi, sous le nom de Spectre du trouble autistique (STA), et concernerait désormais plus de 2% des enfants d'âge scolaire... On est donc passé de 0,02% à 2% des enfants !

MQ : : Et à qui ce gonflement des effectifs profite-t-il ?

AA : : On sait en tout cas que pour lutter contre l'autisme, la HAS préconise aujourd'hui des TCC associées à des stratégies médicamenteuses diversifiées, "utiles pour diminuer ou supprimer des comportements inadaptés" à base de neuroleptiques, d'opiacés, de carbonate de lithium, de bétabloquants, d'antidépresseurs, de "pilules de l'obéissance", d'antifongiques, de traitements hormonaux, de vitamines, de calcium... Bref, un marché juteux pour les fabricants de médicaments. En 2010, Carol Bernstein, présidente de l'APA (association américaine des psychiatres) ne précisait-elle pas qu'il fallait "faire accepter aux patients les traitements pharmacologiques récemment apparus" (1) ?
Je l'ai dit, les psychanalystes ne sont pas opposés à l'usage de médicaments pour accompagner le traitement de l'autisme, seulement, en élargissant considérablement le champ de l'autisme, on élargit opportunément le marché... Mais il y a plus. En assurant aujourd'hui la promotion d'un "autisme génétique", le DSM crée un nouveau marché : celui des tests génétiques - facturés quelques milliers d'euros et, parions-le, bientôt proposés par ces mêmes labos...

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© autiste 930

MQ : : Quid de l'indépendance de la HAS et les médecins "experts" de France et de Navarre qui viennent de rendre ce rapport ? Cette vertu n'est-elle pas pour eux un principe cardinal ? Celui qui prête le Serment d'Hippocrate ne déclare-t-il pas : "Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission" ?

AA : : Rappelez-vous le scandale du Médiator... Cette affaire qui révéla les conflits d'intérêts entre les experts "indépendants" et les firmes du type Servier, et qui fit dire à Alain Bazot de l'UFC-Que Choisir que le système du médicament français était "un système pourri. » Dès 2009, le professeur Philippe Even, ancien doyen de la faculté de médecine Necker à Paris et professeur émérite de l'Université Paris-V (2), avait d'ailleurs déclaré que les experts médicaux français font l'objet des mêmes "conflits d'intérêt" que les experts américains (3) : "Ce sont les médecines académiques qui assurent la promotion des médicaments (...) et ça se passe comme aux États-Unis. Sur 1200 experts auprès des agences nationales du médicament françaises, plus de la moitié déclarent des liens avec des industriels. 20% déclarent ne pas en avoir sans que ce soit vérifié. Les autres ne font pas de déclaration bien qu'elle soit obligatoire. Les commissions d'experts sont comme aux États-Unis, à la fois juges et parties (4)"... Et, plus récemment encore, rappelez-vous quand le directeur de la HAS, le Pr Jean-Luc Harousseau lui-même, dût reconnaître (après avoir signé une première déclaration publique d'intérêts vierge de liens avec l'industrie pharmaceutique) qu'il avait reçu plus de 200 000 euros à titre personnel de la part de diverses firmes pharmaceutiques, durant les trois années précédant son arrivée à la tête de la Haute autorité... Sans parler des sommes perçues par les structures de recherche qu'il pilotait.

MQ : : Ce Pr Harousseau, qui déclare vouloir à tout crin "évaluer" la psychanalyse, mériterait donc d'être lui-même évalué quant à son indépendance ! Cela dit, quand il dit aujourd'hui que ce rapport sur l'autisme "marque une étape" et qu'en matière de prise en charge de l'autisme "rien ne sera plus comme avant", on est porté à le croire... Tout comme on peut croire le député Daniel Fasquelle - auteur en janvier d'une proposition de loi visant "l'arrêt des pratiques psychanalytiques dans l'accompagnement des personnes autistes" (au profit exclusif des méthodes TCC...) - quand il dit refuser de baisser les armes contre les psys, lui qui serait membre du Club Hippocrate, un club de parlementaires (dont le site n'est bizarrement plus accessible) notamment soutenu par le laboratoire GlaxoSmithKline, un labo qui fabrique - entres autres - des antidépresseurs... recommandés pour traiter l'autisme !

http://www.huffingtonpost.fr/martin-quenehen/rapport-sur-lautisme-excl_b_1334702.html?ref=france

15 mars 2012

article publié dans le magazine Déclic

Se faire rembourser les coûts cachés Version imprimable Suggérer par mail
03-07-2010

photoCouches, produits d’hygiène, compléme

nts alimentaires, séances de rééducation non remboursées par la Sécu… Lorsqu’elles sont cumulées, ces dépenses représentent des surcoûts importants qu’il est possible de faire prendre en charge.

Un exemple avec les séances de rééducation :

Si votre enfant suit des séances en libéral (ergothérapie, psychomotricité, psychologue) qui ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, vous pouvez déclarer les montants versés dans votre demande d’AEEH ou de PCH.

Les soins assurés par des thérapeutes qui ne bénéficient pas d’une reconnaissance officielle, tels les osthéopathes et les acupuncteurs, ne sont généralement pas pris en compte. Cependant, une demande de prise en charge de séances d’équithérapie peut être retenue si elle appuyée par un pédopsychiatre.

Retrouvez la suite de cet article et bien d’autres en lien avec les aides financières dans le nouveau guide Déclic Les aides financières

Téléchargez le sommaire complet du guide Les aides financières ou commandez-le sur la Boutique en ligne

http://www.magazine-declic.com/Se-faire-rembourser-les-couts-caches-enfant-handicape.html

15 mars 2012

article publié par l'Indépendant le 13 mars 2012

Autisme : "On manque de financements"

Le 13/03/2012 à 06h00 par Isabelle Bley

 Marie Maffrand et son équipe préparent le congrès national depuis près de six mois.

Marie Maffrand et son équipe préparent le congrès national depuis près de six mois.  © Photo M.-S. H.

Qu'est-ce que l'autisme ?

Ce sont des troubles envahissants du développement (TED), avec des troubles de communication, une communication non verbale ou différente. Il y a des autistes de tous niveaux. C'est un handicap non visible et parfois le public a du mal à le comprendre.

Comment détecte-on un enfant autiste ?

Quand quelque chose pose question aux parents, il faut aller voir un pédiatre : un enfant trop calme, qui ne suit pas des yeux... Le dépistage peut se faire à partir de 18 mois et le diagnostic vers deux ans. Ce diagnostic précoce est important pour mettre en place des réponses adaptées et ne pas arriver à des surhandicaps.

L'autisme a été déclaré cause nationale en 2012. C'est une bonne chose ?

Depuis la circulaire Veil, en 1995, qui a fait autant pour les femmes que pour l'autisme, il y a eu des avancées. Elle donne droit à des établissements spécialisés, des prises en charge spécifiques...

Est-ce suffisant ?

Des structures validées ne voient pas le jour par manque de financements. C'est dramatique pour les familles. Ainsi, pour le Mas de Corbère, de 40 places, qui concerne des adultes lourdement handicapés avec des troubles associés, le projet est bouclé, validé, mais sans financement. Et reste pour le moment à l'état de projet.

Le déficit de structures est-il important ?

Il manque beaucoup de structures pour les ados et les adultes. Et aussi pour les adultes vieillissants, car les autistes vivent de plus en plus vieux.

A qui s'adresse ce congrès national de la Fédération Sésame autisme ?

Aux familles, aux personnes autistes, aux professionnels, aux autorités politiques et administratives. Il y aura des témoignages humains, traduits en langue des signes, des professionnels de haut niveau. Roselyne Bachelot qui s'occupe du plan autisme sera présente. Elle nous a toujours suivis.

http://www.lindependant.fr/2012/03/13/autisme-on-manque-de-financements,123281.php

15 mars 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 13 mars 2012

Micheline, notre guide

MichelineLa belle Micheline, notre guide, a laissé des commentaires sur notre Carte Utile de l’Autisme, pour signaler, dans chaque département concerné, les établissements qui ont signé la pétition sur Lacan Quotidien, qui demande l’approche psychanalytique de l’autisme, malgré les recommandations de la Haute Autorité de Santé.

Comme vous le savez tous, les recommandations de la HAS, sorties il y a quelques jours, expliquent bien que les approches psychanalytiques de l’autisme ne sont pas recommandées pour la prise en charge des enfants autistes.

Allez vite jeter un oeil sur la carte de votre département pour vérifier si votre enfant fait partie de ceux qui sont et seront mal pris en charge! Vous savez ce qui vous reste à faire si votre enfant fréquente un ou plusieurs de ces établissements! (Indice: au choix, gueuler, l’en sortir, ou préférablement les deux!)

De notre côté, nous continuerons, avec Micheline, à rester vigilants et à signaler les établissements qui ne respectent pas les recommandations de la Haute Autorité de Santé.

Merci, Micheline, notre guide!

http://autismeinfantile.com/informations/actualites/micheline-notre-guide/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

15 mars 2012

concert aux Invalides au profit de l'association Les Chevaliers du Ciel le 22 mars 2012

On a tous des Rêves de Gosse.
 
Le 06.03.2012 à 12h30 dans Esprit Musique

Esprit Musique et La Caisse d’Epargne s’engagent auprès de l’association « Les Chevaliers du Ciel », à l’origine de l’action « Rêves de Gosse »avec l’organisation du concert, le 22 mars prochain, de l’Orchestre Philarmonique de la Musique de l’Air – Claude Kesmaecker à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides. Au programme : Boléro de Ravel, Danses symphoniques de Grieg, Danses de Duruflé et Concerto pour hautbois en ré mineur de Marcello (soliste Guillaume Pierlot).

L’action « Rêves de Gosse » menée par les Chevaliers du Ciel a pour but d’offrir à des enfants dits extraordinaires (cabossés par la vie ou la maladie) et des enfants dits ordinaires la réalisation d’un rêve : un baptême de l’air. Depuis seize ans, Les Chevaliers du Ciel sillonnent la France avec une trentaine d’avions et des équipages bénévoles pour faire rêver ces enfants.
 
Depuis huit ans maintenant, La Caisse d’Epargne accompagne cette action, et c’est en toute logique qu’Esprit Musique attire votre attention sur ce concert au profit des enfants, parrainé par Véronique Jannot et José Garcia. Les fonds récoltés sur le Concert de l’Orchestre Philharmonique de la Musique de l’Air permettront aux Chevaliers du Ciel de poursuivre leur activité.
 
Continuer à faire tomber les barrières de la différence et permettre une meilleure intégration dans la société future de ces enfants devenus adultes ; n’est-ce pas ce que nous voulons pour nos propres enfants ? Puisque nous avons tous eu des « Rêves de Gosse », on espère que vous serez nombreux à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides le 22 mars prochain pour La Musique de l’Air.
 
 
15 mars 2012

article publié dans lamontagne.fr le 14 mars 2012

La Fondation Jacques Chirac œuvre au quotidien pour l’autisme, grande cause nationale 2012

Une structure unique située à Saint-Setiers et qui développe les nouvelles méthodes de prise en charge de l’autisme en déployant un faisceau d’activités éducatives, de loisirs et sportives.</br>Credit : Centre France

Une structure unique située à Saint-Setiers et qui développe les nouvelles méthodes de prise en charge de l’autisme en déployant un faisceau d’activités éducatives, de loisirs et sportives.
Credit : Centre France

Grande cause nationale 2012, l’autisme est pris en charge concrètement tous les jours dans les structures de la Fondation Jacques Chirac.

Cette année plus que jamais les projecteurs vont se tourner vers l'autisme, décrété grande cause nationale 2012. En haute Corrèze, la Fondation Jacques Chirac a lancé, voilà deux ans, une structure expérimentale destinée à accueillir les autistes. Inaugurée en juin 2010, la Maison d'Hestia a fait ses preuves et accueille vingt jeunes adultes issus de Corrèze mais aussi d'autres départements. Elle déploie les nouvelles méthodes d'approche du handicap et dépoussière les idées reçues grâce aux derniers travaux scientifiques et apporte un profond changement de la méthode de prise en charge.

Les avancées de la science

« Chaque personne est totalement différente et a son propre fonctionnement à prendre en compte, explique la directrice de la Maison d'Hestia, Joe Dambon. Aujourd'hui, on entend beaucoup plus parler de l'autisme mais il reste un travail à continuer sur les professionnels pour aller vers de nouvelles techniques, plus adaptées. Il faut accepter l'abandon des vieux procédés et de remettre en question toutes les convictions que l'on avait, c'est là la difficulté. Une vraie formation de l'autisme va se développer progressivement avec les nouvelles techniques. À la Maison d'Hestia, au début, les parents étaient méfiants, ils avaient vu le projet sur le papier mais étant précurseur, ils étaient un peu craintifs et certains n'ont pas osé s'inscrire. En deux ans, je crois que l'on a fait nos preuves et obtenus des résultats surprenants. On demande aujourd'hui aux médecins de baisser les traitements médicamenteux et on déploie des activités, comme le sport, où les jeunes s'épanouissent et font des progrès extraordinaires. »

Une méthodologie qui suit les avancées scientifiques et qui fait ses preuves. Depuis janvier, la Fondation Jacques Chirac a aussi pris en charge la Maison du Parc, à Royat, dans le Puy-de-Dôme. Un ancrage territorial nouveau en complément de son RIPI-ESI de basse Corrèze ouvert en 2010 (réseau d'intervention précoce et intensif-Inclusion scolaire qui accompagne des enfants et adolescents autistes en milieu ordinaire) et de sa Maison d'Hestia à Saint-Setiers. Et une réflexion permanente pour améliorer ses structures. « Le RIPI a démarré difficilement au départ, il est vrai, il n'est pas évident d'intégrer des enfants handicapés dans une école mais nous pensons proposer des ateliers sous forme de classes Teacch avec un éducateur, précise Françoise Béziat, directrice générale de la Fondation Jacques Chirac. Dès septembre, nous allons réorganiser notre RIPI en mettant en place deux pôles autisme, un à Brive avec dix, voire douze enfants, l'autre à Aubusson, pour le sud de la Creuse et qui pourra déborder sur La Courtine et la Corrèze, avec six, voire huit enfants. »

Des structures qui seront complémentaires de celles déjà existantes en basse Corrèze, « en apportant des choses en plus et un soutien pour le maintien en milieu ordinaire », poursuit Joe Dambon.

Une rando tout public pour ouvrir le débat

Quant à cette année un peu spéciale dédiée à l'autisme, les projets fleurissent. « Avec cette grande cause, on espère suggérer aux autorités publiques, aux Conseils généraux et à l'Agence régionale de la Santé, la création d'un réseau qualité autisme en Limousin, lance Françoise Béziat. Sur le Puy-de-Dôme, avec le développement de la Maison du Parc, nous souhaitons ouvrir un volet supplémentaire d'appartements thérapeutiques. Évidemment, avoir une Maison d'Hestia en Creuse et en Haute-Vienne serait également l'idéal. »

Point phare des animations prévues en haute Corrèze, le 2 avril, pour la Journée mondiale de l'autisme, la Maison d'Hestia organisera une grande randonnée pour l'autisme autour du Lac de Ponty, à Ussel, à partir de 14 heures, ouverte au public mais surtout à l'échange autour du handicap (*). « Nous ferons une sorte de micro-trottoir pour recueillir la représentation qu'a le grand public de l'autisme, précise Joe Dambon. Tous les établissements scolaires et le public sont conviés. »

(*) Inscriptions par mail avant le 26 mars, à l'adresse suivante : mas.saintsetiers@fondationjacqueschirac.fr..

Magali Roche

14 mars 2012

courrier du collectif Egalited en date du 14 mars 2012

A Mr le Ministre de la Santé
A Mme La Ministre des Solidarités
A Mesdames et Messieurs les directeurs d'Agences Regionnales de Santé
A L'Inspection Générale des Affaires Sociales

OBJET : Pratique du PACKING en hôpitaux psychiatriques et établissements médico-sociaux :

Lire la suite qui établit la liste des établissements susceptibles de pratiquer le packing et des formations dispensées à partir de renseignements ouverts :

https://docs.google.com/open?id=0B8BvJkQgAnsFTlNOcUlZMnRSaE9Qdkxlc3ppalRRUQ
14 mars 2012

récaputilatif publié sur le site de la fédération Québécoise de l'autisme

Le rapport de la HAS en France

Ce 8 mars 2012, en France, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) ont publié des recommandations de bonne pratique sur les interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent avec autisme ou autres troubles envahissants du développement (TED).

  • Les réactions dans les médias :

La Croix : Autisme, la psychanalyse devra faire ses preuves

La Croix : Au Québec, le choix du comportementalisme ne satisfait pas tout le monde

France Soir : Autisme : La psychanalyse jugée inefficace ?

Europe 1 : Autisme : l'approche psychanalytique rejetée

TF1 : Autisme : la psychanalyse n'a pas encore fait ses preuves

L’Express : Autisme: La HAS désavoue la psychanalyse... mais pas trop

AFP : Autisme et soins: la psychanalyse mise sur la touche

Le point : Autisme : la "pertinence" de la psychanalyse n'est pas démontrée

Le Monde : Autisme : l’approche psychanalytique mise hors jeu

Le Monde : Entre inquiétudes et félicitations : réactions après le rapport sur l'autisme de la Haute autorité de santé

Le Figaro : Autisme : encore un sursis pour la psychanalyse

Sciences et Avenir : Autisme: les méthodes cognitives officiellement recommandées

L’humanité : Autisme: "Pour une prise en charge pluridisciplinaire" (témoignage)

Canoë : Le cauchemar des autistes français s'achève enfin

Le Nouvel Observateur : Autisme et psychanalyse : le scandale enfin mis au jour

RFI : Autisme : la psychanalyse mise sur la touche par un rapport de la Haute Autorité de santé

Magicmaman.com : La prise en charge des enfants autistes : ce qui change

Le quotidien du médecin : VIDÉO - Autisme : la HAS demande aux psychiatres d’évoluer

France Inter : L'Autisme, grande cause nationale 2012

http://www.autisme.qc.ca/bibliotheque/les-actualites/flux-rss/le-rapport-de-la-has-en-france.html

14 mars 2012

Emission La tête au carré sur France inter du 12 mars 2012

par Mathieu Vidard
du lundi au vendredi de 14h à 15h

visuel La tête au carré
l'émission du lundi 12 mars 2012

L'Autisme, grande cause nationale 2012 (curseur 9'30)

Bouton de lecture
(ré)écouter cette émission 

disponible jusqu’au 06/12/2014 14h00

invité(s)

Bertrand Jordan

Biologiste moléculaire, généticien

Danièle Langloys

Présidente d'Autisme France

ensemble pour l'autisme © collectif autisme - 2012

 

En janvier dernier, le label "Grande cause nationale 2012" a été attribué au collectif d'associations "Ensemble pour l'autisme" tandis que la Haute autorité de santé a publié ce 8 mars 2012 une série de recommandations de bonne pratique pour le diagnostic et la prise en charge de l'autisme. Ce lundi, "La Tête au carré" fait le point sur les connaissances scientifiques et médicales au sujet de cette maladie qui touche en France 600 000 personnes. Comment reconnaître l'autisme, le traiter et prendre en charge les enfants autistes, mais aussi les adultes ?  Où en la recherche sur les causes et les mécanismes de ce trouble encore trop mal connu ?

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