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"Au bonheur d'Elise"
avs
11 novembre 2019

Quand l'AVS n'est pas là, les parents sont priés de garder leurs enfants, c'est ça l'école inclusive ?

 

"Quand l'AVS n'est pas là, les parents sont priés de garder leurs enfants, c'est ça l'école inclusive?"

Il y a des poignards sans lame. Il n'avait pas l'air dangereux. Ni acier, ni dent, ni éclat au soleil, ni pointes, rien de rien. Juste un manche en bois. On aurait pu croire à un morceau de bois poli posé là.

https://www.huffingtonpost.fr

 

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11 novembre 2019

Melun : les accompagnants d’élèves handicapés perdent patience

article publié dans Le Parisien

Une délégation était reçue lundi soir à l’Inspection d’académie à Melun pour contester la mutualisation de leurs postes et leurs contrats.

 Melun, 4 novembre. Une délégation devait être reçue à l’inspection académique à 18 heures lundi pour contester la mutualisation des postes des personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap (AESH). Melun, 4 novembre. Une délégation devait être reçue à l’inspection académique à 18 heures lundi pour contester la mutualisation des postes des personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap (AESH). LP/Sophie Bordier


Le 5 novembre 2019 à 18h47

« Depuis juin 2019, la mutualisation fait qu'il n'y a plus de suivi individuel des enfants. Un même accompagnant en suit plusieurs la même semaine. J'ai des collègues qui travaillent dans deux écoles différentes. On nous demande de faire 29 heures par semaine payées 27. On nous abuse… »

Laurence est amère. Accompagnante d'élèves en situation de handicap (AESH) depuis six ans en Seine-et-Marne, elle participait lundi soir à la mobilisation sous les fenêtres de l'Inspection d'académie à Melun.

Une délégation composée de représentants de la FSU, de la CGT Educ'action et de FO a été reçue par Valérie Debuchy, directrice des services départementaux de l'Education nationale.

« Six heures de suivi au lieu de 18 auparavant »

« L'Education nationale ne parle plus des besoins des élèves, mais des moyens mis à disposition. L'accompagnement d'un enfant dépend du nombre d'AESH disponibles », déplore Thierry Grignon (FSU).

« Avant, il y avait 9, 12 ou 24 heures par semaine attribuées par enfant, selon son cas. Maintenant, on ne nous parle plus d'heures obligatoires. L'Administration fait ce qu'elle veut et cela rend impossible une plainte de la part des parents », ajoute Cristina, enseignante en CE2. Elle évoque un élève de sa classe qui bénéficie de six heures de suivi par un AESH au lieu de 18 heures auparavant. « D'autres élèves ont fait une rentrée sans aucun soutien! », s'alarme-t-elle.

Une dégradation des conditions de travail que déplore Lise. « Je suis un enfant souffrant de TSA (trouble dans le spectre de l'autisme) en maternelle et son cas est très lourd, mais aussi un autre élève souffrant de troubles du comportement en élémentaire. L'idéal serait d'en suivre un seul à plein temps », soupire-t-elle.

Des AESH encore en attente de l'avenant au contrat

Les manifestants souhaitent aussi alerter l'Inspection sur le non-respect de la circulaire de juin 2019 pour leur contrat de travail. « Au lieu de signer pour un renouvellement tous les trois ans, on nous parle d'un renouvellement d'un an. On nous répond que c'est un problème de logiciel… », ajoute-t-elle.

Luc Perrin, de la CGT Educ'action, explique, ce mardi, que les AESH employés par la DSDEN ont reçu l'avenant à leur contrat, promis pour mi-septembre, seulement lors des vacances de la Toussaint.

« La régularisation des AESH employés par le lycée Van Dongen sera faite le 1 er décembre, selon l'employeur », indique-t-il. C'est le cas pour Ramon, AESH à Lognes, que nous avions rencontré en septembre. Contactée, la DSDEN confirme que « tous les avenants sont en cours ».

Pas de paye au mois d'octobre

Jean*, AESH en collège, a signé son contrat le 11 octobre, avec quarante autres personnes. « On m'a prévenu que je n'aurais peut-être pas de paye en octobre et j'ai dû signer une décharge », explique-t-il.

« Mon contrat ne s'élève qu'à 22 heures par semaine car il n'y a plus de budget, suppose-t-il. Nous avons une paye de misère, les accompagnants vont chercher du boulot ailleurs. On nous parle de professionnalisation mais on nous maintient dans des conditions de travail précaires ».

Une nouvelle manifestation est prévue ce mercredi à 15 heures devant le rectorat de l'académie de Créteil (Val-de-Marne).

* le prénom a été modifié.

9 novembre 2019

Val-de-Marne : la colère éclate face au manque d’aide pour les élèves handicapés

article publié dans Le Parisien

Les syndicats enseignants dénoncent le manque d’accompagnant depuis la rentrée. Un rassemblement est prévu devant le rectorat ce mercredi.

 Créteil, le 2 septembre 2019. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et son homologue au Handicap Sophie Cluzel étaient venus assister à un cours dans une classe de CE2 qui accueille deux élèves handicapés et leurs AESH à l’école Victor-Hugo. Créteil, le 2 septembre 2019. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et son homologue au Handicap Sophie Cluzel étaient venus assister à un cours dans une classe de CE2 qui accueille deux élèves handicapés et leurs AESH à l’école Victor-Hugo.  LP/Marion Kremp

Le 5 novembre 2019 à 12h02, modifié le 6 novembre 2019 à 06h21

Jean-Michel Blanquer en avait fait l'une des priorités de cette rentrée. Le ministre de l'Education nationale était même venu dans une école de Créteil vendre la réforme de l' inclusion scolaire des élèves en situation de handicap début septembre. Soit la professionnalisation et un nouveau statut pour les accompagnants scolaires.

Les ex AVS (assistant de vie scolaire) sont devenus AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap). Un tour de passe-passe d'acronyme qui n'a pas suffi à faire taire la colère des enseignants et des parents d'élèves qui gronde dans le Val-de-Marne comme ailleurs depuis plusieurs années.

Malgré la réorganisation en pôles inclusifs d'accompagnement localisés (Pial), censés fonctionner en viviers de proximité, le problème récurrent du manque d'accompagnant persiste selon les syndicats enseignants. Une audience est prévue à leur demande ce mercredi au rectorat de Créteil. Les parents d'élèves de la FCPE 94 ont annoncé être présents. Une mobilisation qui a reçu le soutien ce mardi du conseil départemental. Tandis qu'un mouvement national se prépare pour le 20 novembre, devant le ministère de l'Education nationale.

Créteil, le 2 septembre. Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont rencontré les enseignants et les accompagnants d’élèves handicapés à l’école Victor-Hugo. LP/Marion Kremp Créteil, le 2 septembre. Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont rencontré les enseignants et les accompagnants d’élèves handicapés à l’école Victor-Hugo. LP/Marion Kremp  

« Des situations alarmantes »

« Nous avons recensé plusieurs situations alarmantes dans le Val-de-Marne d'enfants non scolarisés et un manque flagrant d'AESH. Des enfants sans accompagnant sont scolarisés dans des classes déjà surchargées mettant en péril les conditions d'apprentissage. Il y a un véritable fossé entre les annonces ministérielles et la réalité du terrain », dénonce Magalie Trarieux, du Snuipp-FSU 94.

Scolarisée dans une école maternelle de Vitry depuis l'année dernière, Nolwenn*, 4 ans, bénéficie depuis juin d'une notification d'accompagnement de 24 heures délivrée par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Depuis sa rentrée en moyenne section, elle n'a pourtant toujours personne pour l'aider en classe.

« Sa maîtresse m'a fait comprendre qu'il valait mieux que je la garde à la maison. Je suis choquée de cette situation. L'Education nationale ne donne pas suite à mes demandes et pourtant le psychologue qui suit ma fille insiste sur les progrès qu'elle fera si elle est scolarisée », tempête sa maman en attendant sa fille devant la grille de l'école.

Vitry-sur-Seine, le 18 octobre. Nolwenn, 4 ans, devrait bénéficier de 24 heures d’accompagnement scolaire hebdomadaires. Depuis la rentrée, elle n’a toujours pas d’accompagnant. LP/Marion Kremp Vitry-sur-Seine, le 18 octobre. Nolwenn, 4 ans, devrait bénéficier de 24 heures d’accompagnement scolaire hebdomadaires. Depuis la rentrée, elle n’a toujours pas d’accompagnant. LP/Marion Kremp  

2 000 agents accompagnants

Dans le département, près de 4 000 élèves bénéficient d'une notification d'aide humaine de la MDPH selon les services départementaux de l'Education nationale (DSDEN). Cet accompagnement varie de 5 heures à 24 heures par semaine, soit la totalité du temps scolaire.

« À ce jour, nous avons près de 2000 agents accompagnants, ces derniers n'accompagnent pas forcément un seul élève, avançait-on à la DSDEN à la mi-octobre. Il faut prendre en compte une évolution permanente des élèves qui bénéficient d'une notification. Ils sont par exemple 184 de plus qu'en juin ».

9 octobre 2019

Ce n'est plus la précarité, c'est la misère -> les accompagnants d'élèves handicapés sont en grève

 

"Ce n'est plus la précarité, c'est la misère " : les accompagnants d'élèves handicapés sont en grève

Pas de salaire, pas de contrat de travail. Et pourtant elles et ils poursuivent leur mission auprès des élèves en situation de handicap. A l'établissement spécialisé d'Eysines, les accompagnantes ( 35 en tout ) sont mobilisées pour dénoncer cette drôle de rentrée.

https://france3-regions.francetvinfo.fr

 

5 octobre 2019

La rentrée méprisée des accompagnants d'élèves en situation de handicap

 

La rentrée méprisée des accompagnants d'élèves en situation de handicap

Temps de lecture: 10 min Ils avaient annoncé la catastrophe dès l'année dernière, tiré la sonnette d'alarme médiatique, appelé à l'aide sur les réseaux sociaux, où les collectifs se multiplient. Ils, ce sont les AESH, pour accompagnants des élèves en situation de handicap.

http://www.slate.fr

 

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19 septembre 2019

En France, les élèves handicapés encore exclus des bancs de l'école

Une classe de primaire à l'école publique de l'Île-d'Arz, dans le golfe du Morbihan, le 2 septembre 2019.
Une classe de primaire à l'école publique de l'Île-d'Arz, dans le golfe du Morbihan, le 2 septembre 2019. Fred Tanneau, AFP

Alors que le gouvernement français met en avant les efforts déployés pour accueillir les enfants en situation de handicap à l'école, certains parents dénoncent toujours une éducation "au rabais".

À chaque rentrée scolaire, la question revient inlassablement sur la table : combien de jeunes en situation de handicap se retrouvent encore exclus des bancs de l'école en France ? Bien que le gouvernement ait assuré vouloir faire de ce sujet l'une de ses priorités, scolariser son enfant handicapé relève, toujours pour les parents, du parcours du combattant.

En cause, le manque criant d'auxiliaires de vie scolaire (AVS), indispensables à l'accompagnement des élèves, et les places toujours insuffisantes en unités spécialisées. Résultat : cette année, ils seraient "plus de 8 000" à ne pas pouvoir faire leur rentrée en classe, selon le Collectif citoyen handicap, qui ajoute que ce nombre "a doublé cette année".

La colère chez les parents ne faiblit pas : à Strasbourg, deux mères se sont juchées en haut d'un échafaudage dans la matinée du mercredi 18 septembre pour dénoncer leur crainte d'une "scolarisation au rabais" pour leurs enfants. Voulant faire bouger les lignes, l'Unapei, la fédération d'associations de défense des intérêts des personnes handicapées mentales a invité, dès le 9 août, les parents à faire connaître leurs difficultés d'inscription et d'organisation, sur le site marentree.org.

Romane, 5 ans, à l'école 6 heures par semaine

Résultat : la plateforme compte à ce jour près de 500 témoignages décrivant pour la plupart, des parcours scolaires chaotiques. "On voulait montrer la réalité des problèmes rencontrés par ces familles afin que le gouvernement ajuste les dispositifs existants", explique Sonia Ahehehinnou, porte-parole de l'Unapei, contactée par France 24.

Ainsi, Timéo, 8 ans, suit une scolarisation inadaptée en CM1, "sans auxiliaire de vie scolaire, ni matériel pédagogique". Romane, 5 ans, va à l'école "six heures par semaine, en attendant une place dans un institut médico-éducatif (IME)". De son côté, Mewen, 16 ans, "sans aucune solution de scolarisation", est sur une liste d'attente depuis un an dans le but d'intégrer à son tour un IME.

Des parents qui cessent de travailler

Des situations douloureuses qui obligent souvent les parents à adapter leur emploi du temps. Selon la dernière étude du ministère de l'Éducation nationale, 40 % des mères et 6 % des pères ont réduit leur activité ou cessé de travailler pour accompagner leur enfant handicapé.

De son côté, le gouvernement se veut rassurant. Depuis la loi de 2005 qui pose le principe du droit à la scolarité pour tout jeune en situation de handicap, des efforts considérables ont été déployés pour une meilleure intégration de ces élèves. En 2004, on comptait 37 000 enfants handicapés dans les collèges et lycées. Un chiffre qui a triplé en 2017, avec l'accueil de 140 000 jeunes dans ces établissements, selon les chiffres du ministère de l'Éducation.

"Que font les enfants le reste du temps ?"

Pour rendre l'école "toujours plus inclusive", selon l'expression du ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, le gouvernement a créé 4 500 nouveaux postes d'accompagnants pour la rentrée 2019. De son côté, la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, assure auprès de Loopsider qu'"à peu près 96 % des élèves ont eu leur accompagnant pour la rentrée 2019". Et d'ajouter que "86 % de ces enfants sont scolarisés à plein temps". Un chiffre séduisant sur le papier, mais qui cache une réalité plus complexe, nuance l'Unapei.

"La question est : qu'est-ce qu'on met derrière ce chiffre ? Il s'agit rarement d'un temps plein effectif. Dans les faits, beaucoup ne vont à l'école que quelques heures par semaine, avec leur auxiliaire. Mais lorsque celui-ci n'est pas là, l'élève est rarement accepté seul en classe. Que fait-il alors le reste du temps ?", s'interroge la porte-parole.

"La scolarisation ne part pas du besoin de l'enfant"

S'ajoute à cela le cas de jeunes qui attendent leur inscription dans une structure plus adaptée à leur handicap. "Certains ne disposent pas d'un aménagement adéquat et ne peuvent donc pas apprendre dans les meilleures conditions. La scolarisation ne part malheureusement pas du besoin de l'enfant", résume Sonia Ahehehinnou.

Si la jeune femme reconnaît des progrès indéniables depuis 2005, elle estime qu'ils ne doivent pas masquer les difficultés persistantes. "Comment peut-on expliquer que des parents en viennent aujourd'hui à monter sur un échafaudage pour qu'on écoute leurs difficultés ? Le progrès ne sera réel que lorsque la scolarisation de ces enfants ne sera plus un sujet d'actualité", conclut-elle.

18 septembre 2019

Ecole : les ravages de l’ignorance concernant les enfants en situation de handicap

 

Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme France, répond à une tribune publiée il y a peu sur notre site, affirmant que l'inclusion des enfants en situation de handicap à l'école depuis 2005 s'est avérée catastrophique.

Je croyais avoir tout lu et tout entendu comme horreur sur nos enfants en situation de handicap. Mais je fus réellement abasourdie en lisant cette prose, que je qualifierais d'"immonde", et je pèse mes mots, par ce professeur des écoles, et publié de surcroît dans Marianne. Je suis journaliste, écrivaine et Présidente de SOS autisme France et maman d'un enfant autiste. D'origine italienne, j'ai été élevée dans l'idée que les enfants handicapés avaient toute leur place à l'école comme c'est le cas en Italie ainsi que d'autre pays.

Aller à l'école, avoir accès au savoir est tout d'abord, au-delà de la loi de 2005 qui le garantit, un droit fondamental et républicain

J'ai été l'AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) de mon fils pendant deux ans. Et ayant travaillé avec l'Education nationale plusieurs années, j'ai toujours eu un regard compatissant à l'égard des enseignants et des accompagnants, ayant pleinement conscience du travail qui leur incombait. Des classes surchargées. De leur manque de formation en matière de handicap ainsi que du manque d'outils pédagogiques. J'ai aussi toujours expliqué que dans l'état actuel de l'école, l'inclusion dont on nous rebattait les oreilles à grand coup de communication politique était une inclusion "au rabais". Et qu'il aurait été plus constructif de sensibiliser les enseignants, d'embaucher des AVS individuelles et de les former spécifiquement à des handicaps complexes tel que l'autisme. J'ai toujours aussi défendu le travail des enseignants, y compris leur demande en matière de revalorisation de salaires.

Droits fondamentaux de l'auteur

Donc je ne suis pas une présidente d'association de parents qui exigent une inclusion des enfants en situation de handicap sans entendre les difficultés et inquiétudes des professeurs. Et je partage quelques idées avec l'auteur de ce texte lorsqu'elle parle des AVS mutualisées, et qu'elle écrit que, ne pas inclure les enseignants à la grande concertation nationale, était une erreur. En effet c'est une erreur politique de vouloir cacher les difficultés de l'inclusion sous le tapis en répétant que tout ira bien. Mais cette erreur incombe à nos gouvernants. Et ne signifie en aucune façon que nos enfants en situation de handicap n'ont pas leur place à l'école. Fallait-il aussi faire entrer le médico-social à l'école ? C'est un vaste débat.

Aller à l'école, avoir accès au savoir est tout d'abord, au-delà de la loi de 2005 qui le garantit, un droit fondamental et républicain. Pourquoi inscrire la phrase : "Liberté, Egalité, Fraternité ?" sur chaque fronton des écoles si certains de nos enfants de la République en sont exclus ? Seraient-ils toujours en 2019 considérés comme des sous-citoyens ?

Certains enseignants auraient-ils oublié leur devoir de transmission du savoir pour tous et toutes ? Pourquoi ce rejet envers nos seuls enfants handicapés ? Quelle est la prochaine étape ? Une fois débarrassés de ces enfants, à quelle autre catégorie d'enfants vont-ils s'attaquer ? Aux cancres ? De plus pourquoi ne pouvons-nous jamais avoir le droit de juger de leur capacité ? Sont-ils totalement intouchables ? Leur statut de fonctionnaire leur permet-elle de tout dire et de mener sans vergogne des campagnes de discrimination envers nos enfants dans les médias dont personne ne s'offusque véritablement ? Puisque ce texte n'est pas le premier et qu'il y en a eu beaucoup d'autres.

A-t-on le droit de catégoriser nos enfants et nier leurs droits fondamentaux ? Ce que fait l'auteur qui va encore plus loin en parlant d'une part des personnes handicapées et de l'autre de ceux issus du "champ mental" ? Les autistes entrent-ils dans cette catégorie selon elle ? Que fait-elle de ces personnes autistes qui ont eu leur baccalauréat, et qui sont mathématiciens, philosophes, professeurs, comptables...tous ces élèves brillants qui ont de multiples compétences...Faudrait-il les sacrifier à cause de leurs différences ou de leur fragilité ?

Ce que nous faisons d'ailleurs aujourd'hui avec succès dans de nombreux établissements

Lorsqu'en tant que féministe, j'allais bénévolement enseigner l'égalité dans les collèges, les enseignants m'expliquaient que beaucoup d'enfants avaient de nombreuses difficultés, qu'ils n'arrivaient pas à suivre. Ils avaient parfois des retards en orthographe ou en lecture y compris au collège, des lenteurs, des soucis d'ordre psychologique, et parfois même des problèmes de comportement violent. Mais quelles réactions avaient ces enseignants face à ces difficultés ? En général, ils convoquaient les parents pour réfléchir ensemble à un façon de les faire progresser; Ils consacraient du temps à l'heure du déjeuner pour les aider au mieux en multipliant les cours de soutien... Ils s'inquiétaient de leur avenir mais sans jamais remettre en question le bien-fondé de leur présence à l'école. Jamais.

Alors quelle est la nature de ce rejet ? Une surcharge de travail ? L'ignorance ? Un regard plein de clichés et de préjugés sur le handicap ? Est-ce la volonté de garder tous leurs acquis sans jamais se remettre en question sur leur propre capacité à enseigner à ces élèves ? Pourquoi l'Italie a réussi ce que la France refuse de faire ? De plus, cette enseignante semble dire que les familles sont "souveraines" face à l'école. N'a-t-elle pas lu tous ces témoignages de parents qui ont vécu un véritable parcours du combattant pour inscrire, maintenir ou encore obtenir quelques heures de scolarité pour leur enfant ? Pourquoi les enseignants se placent toujours en figure ennemie face aux parents alors que nous devrions tous travailler ensemble. Ce que nous faisons d'ailleurs aujourd'hui avec succès dans de nombreux établissements.

Elle dit également que ce service public court à sa perte à cause du faible pourcentage de personnes handicapées intégrées à l'école ! De qui se moque- t-on ! Au regard de tous les débats sur l'école, de l'échec scolaire grandissant, cela fait longtemps que l'école est en échec à cause des différentes politiques menées et de l'inertie générale.Le droit de nos enfants a trop longtemps été bafoué dans notre pays. En 1940, les personnes handicapées ont été les premières à être gazées et durant des décennies, nos enfants ont été cachés, oubliés, enfermés, soumis à des camisoles chimiques et autres traitements indignes; ils ont été exilés en Belgique et leurs droits de citoyen a été bafoué. Mais les associations de parents se sont battues et aujourd'hui les personnes handicapées ont rejoint largement cette lutte contre toutes ces discriminations. Les autorités publiques l'ont entendu et ont évolué même si encore aujourd'hui tout est loin d'être parfait. Politiquement des erreurs ont été faites en cette rentrée. Mais l'envie de faire évoluer l'école est bien là.

L'école de demain est en marche et rien ne l'arrêtera

Et en tant qu'association, nous sommes là pour qu'un jour cette inclusion se réalise dans les meilleures conditions. Nous sommes là aussi pour aider ces enseignants et ces accompagnants qui croient aux compétences de nos enfant. Mais personne aujourd'hui ne remettra en cause la loi de 2005 pour laquelle des parents sont prêts à monter sur des grues, faire des grèves de la faim, et aller porter cette honte française jusqu'aux portes de l'ONU. Les discriminations envers nos enfants doivent être punies par la loi au même titre que tous ceux qui ont été un jour stigmatisés, faute d'ignorance. Le Mammouth devra suivre le changement. L'école de demain est en marche et rien ne l'arrêtera.

13 septembre 2019

Son fils est privé d'AVS, le papa assigne le rectorat en justice

 

Son fils est privé d'AVS, le papa assigne le rectorat en justice

Le père de Théo, 9 ans, scolarisé à l'école primaire de Dettwiller, dans le Bas-Rhin, a assigné le rectorat de Strasbourg en justice. En cause, l'absence d'AVS pour le petit garçon à la rentrée malgré la demande déposée par la famille dès le mois de juillet.

https://www.20minutes.fr

 

11 septembre 2019

250 enfants sans AVS en Alsace : Nos enfants ont droit à la scolarité comme les autres, s'insurgent des parents

 

250 enfants sans AVS en Alsace : "nos enfants ont droit à la scolarité comme les autres", s'insurgent des parents

Plus d'une semaine après la rentrée scolaire, 250 enfants n'ont toujours pas d'auxiliaire de vie scolaire, en Alsace. Une situation inacceptable pour le Collectif citoyen handicap, d'autant que beaucoup d'autres ne sont accompagnés que quelques heures. Les parents sont prêts à saisir la justice.

https://france3-regions.francetvinfo.fr

 

10 septembre 2019

Essonne : après des mois d’incertitude, les enfants handicapés peuvent déjeuner à la cantine

article publié dans Le Parisien

L’Education nationale a décidé de prendre en charge l’accompagnement de ces élèves de Morigny-Champigny sur le temps du midi. La commune et l’Etat se renvoyaient la balle depuis plus d’un an.

 Morigny-Champigny, le 13 juin 2019. Un auxiliaire de vie scolaire (AVS) accompagne Liaam et Marylou à la cantine depuis lundi. Morigny-Champigny, le 13 juin 2019. Un auxiliaire de vie scolaire (AVS) accompagne Liaam et Marylou à la cantine depuis lundi. LP/PAULINE DARVEY



Le 10 septembre 2019 à 17h40, modifié le 10 septembre 2019 à 20h12

« C'est une décision qu'on attendait depuis longtemps! » Stéphanie est soulagée. Depuis lundi, Marylou, sa fille de 5 ans, porteuse de trisomie 21 peut manger à la cantine, avec les autres enfants, scolarisés à l'école maternelle Jean-de-la-Fontaine, de Morigny-Champigny.

L'Education nationale a décidé de mettre en place une auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour accompagner Marylou et Liaam, un autre élève, qui souffre, lui, de troubles psychomoteurs, pendant la pause méridienne. Les parents de Louane, la troisième élève concernée, attendent, eux, encore la décision de la Maison départementale des personnes handicapées qui prescrit le nombre d'heures d'AVS pour chaque enfant.

LIRE AUSSI » Morigny-Champigny : le combat continue pour les enfants handicapés sans cantine

«Ils ont fini par plier»

Depuis plusieurs mois, la mairie et l'Etat se renvoyaient la balle pour savoir qui devait prendre en charge l'accompagnement de ces enfants pendant le temps périscolaire. « Le Rectorat estime [qu'il] relève des compétences de la commune, persiste la direction des services départementaux de l'Education nationale dans un communiqué. […] Considérant cependant qu'enfants et leurs familles ne sauraient être victimes de cette situation, les services assureront la rémunération complète des accompagnants jusqu'à ce que le Conseil d'Etat se prononce définitivement sur les modalités de prise en charge des élèves en situation de handicap durant le temps périscolaire. »

Car, depuis le début du conflit, Bernard Dionnet, le maire (SE) de la commune s'appuie sur un arrêt de la cour d'appel administrative de Nantes qui a jugé que c'était à l'Etat qu'incombait cette responsabilité. « L'Education nationale veut changer la loi, mais en attendant, les textes sont clairs, s'agace l'élu. Sous la pression des médias, des parents et de la justice (N.D.L.R. : la mairie et l'une des parents d'élèves souhaitaient porter plainte), le ministère a fini par plier. »

LIRE AUSSI » Du nouveau pour l'accueil des élèves en situation de handicap à la rentrée

«Un village gaulois»

Dans son communiqué, le ministère souligne pourtant que « l'ensemble des autres maires de l'Essonne assume naturellement cette responsabilité ». Un argument loin d'impressionner Bernard Dionnet. « Morigny-Champigny aura peut-être été le village gaulois qui a résisté et cela va je l'espère en inspirer d'autres », rétorque le maire, qui « appelle et encourage tous ses collègues à demander l'application de ces règles ». « Il est intolérable que les communes aient à pallier encore et encore aux manquements et désengagements de l'Etat de ses responsabilités », tranche l'élu.

Stéphanie a, elle, annulé le rendez-vous qu'elle avait pris avec un avocat. « On aurait pu attaquer l'Education nationale pour toute cette perte de temps, soupire cette mère de famille. Mais le principal c'est que Marylou puisse aller à la cantine. »

7 septembre 2019

Samuel Le Bihan : son combat pour sa fille autiste à l'approche de la rentrée scolaire

article publié sur Closer magazine

5 septembre 2019

Indre-et-Loire : une mère fait condamner l'État, faute d'auxiliaire de vie scolaire

article publié dans La Nouvele République

Publié le 05/09/2019 à 04:56 | Mis à jour le 05/09/2019 à 11:17

A sa rentrée des classes en CP, en 2016, Nicolas a dû suivre les cours seul pendant un mois, sans AVS, malgré les recommandations de la MDPH 41.

A sa rentrée des classes en CP, en 2016, Nicolas a dû suivre les cours seul pendant un mois, sans AVS, malgré les recommandations de la MDPH 41.
© Photo NR

L’État a été condamné à verser 1.000 € à une famille tourangelle. En 2016, leur garçon autiste scolarisé dans le Loir-et-Cher avait fait sa rentrée sans AVS.

Nicolas a 8 ans et demi et vient de faire sa rentrée des classes dans une petite école d’Indre-et-Loire (*). Comme ses camarades. A un détail près : Nicolas est autiste Asperger. Un trouble du comportement détecté à l’âge de 2 ans et demi. « C’est la pédiatre qui suivait notre fille aînée qui s’est rendue compte qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. La façon qu’il avait de répéter plusieurs fois la même chose, cela l’a intrigué… », raconte Aurore Teroitin, la maman de Nicolas.

"Si on ne sort pas l’artillerie lourde, on ne se fait pas entendre"

Le diagnostic sera confirmé un peu plus tard. Le petit garçon est pris en charge juste avant son entrée à l’école. Il n’a pas 3 ans. A l’époque, la famille vit dans un petit village de Loir-et-Cher, à Prunay-Cassereau : « En maternelle, il n’est allé à l’école qu’à mi-temps. L’après-midi était consacré aux soins… Il n’avait donc pas besoin d’auxiliaire de vie scolaire (AVS). »

A l’arrivée au CP, la situation change : « La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Loir-et-Cher a donné son accord pour que Nicolas puisse bénéficier d’une AVS. » Les besoins sont clairement définis sur un document : « Reformuler les consignes, stimuler l’attention, favoriser la participation en classe… », énumère Aurore.

A l’approche de la rentrée, au cours de l’été 2016, la mère de famille se rapproche des services de l’Éducation nationale, chargés du recrutement de l’AVS : « Ils n’avaient pas connaissance de la notification ». Le recrutement a donc été retardé : « J’ai aussitôt fait un référé-suspension auprès du tribunal administratif d’Orléans. »

Le jour de la rentrée, l’enfant n’a pas d’AVS : « Le 9 septembre, le jour de l’audience, on m’a informée qu’une AVS avait été recrutée pour le 1er octobre. » Le caractère d’urgence de son recours tombe à l’eau. Mais la maman de Nicolas, jugeant que son fils avait subi un préjudice pendant un mois, n’a pas voulu en rester là : « J’ai porté plainte contre l’Éducation nationale. »

L’affaire a été jugée le 21 mai dernier à Orléans. Le tribunal a tranché en faveur d’Aurore et de son fils. « […] Le droit à l’éducation étant garanti à chacun quelles que soient les différences de situation et, d’autre part, l’obligation scolaire s’appliquant à tous, les difficultés particulières que rencontrent les enfants handicapés ne sauraient avoir pour effet ni de les priver de ce droit, ni de faire obstacle au respect de cette obligation », a argumenté le tribunal.

L’État a été condamné à verser 1.000 € à la famille au titre du préjudice moral et 1.200 € pour les frais de justice. Une somme symbolique : « Le plus important était de faire reconnaître le préjudice qu’a subi mon fils et que cette décision puisse faire jurisprudence pour d’autres familles. L’Éducation nationale doit assurer la scolarité de nos enfants. »

Depuis trois ans, jusqu’à aujourd’hui, Nicolas est aidé dans ses apprentissages par une AVS. Indispensable. Durant toute la procédure,Aurore a été épaulée par l’association Info Droit Handicap. Elle est même devenue bénévole au sein de la structure.

« Certains parents n’osent pas aller au tribunal, ça fait peur, constate Aurore. Pourtant, si on ne sort pas l’artillerie lourde, on ne se fait pas entendre. »

(*) La famille ne souhaite pas communiquer la commune dans laquelle elle réside. Plus de renseignements sur la page Facebook : Association Info droit handicap 

4 septembre 2019

Morigny-Champigny : le combat continue pour les enfants handicapés sans cantine

article publié dans Le Parisien

Les parents de ses trois élèves de maternelle se battent toujours pour obtenir un accompagnement lors du temps du midi pour leurs enfants.

 À Morigny-Champigny, le 13 juin 2019. Liaam et Marylou sont tous les deux scolarisés à l’école maternelle Jean-de-Fontaine. À Morigny-Champigny, le 13 juin 2019. Liaam et Marylou sont tous les deux scolarisés à l’école maternelle Jean-de-Fontaine.  LP/PAULINE DARVEY



Le 3 septembre 2019 à 19h38

La réponse est tombée ce mardi matin. Après des mois d'incertitudes, l'inspectrice académique a fait savoir à la directrice de l'école maternelle Jean-de-la-Fontaine de Morigny-Champigny que les auxiliaires de vie scolaire (AVS) n'avaient pas à travailler le temps du midi.

Une impasse pour les parents de Liaam, Marylou et Louane qui, tous trois en situation de handicap, ont besoin d'être accompagnés à la cantine. Depuis plusieurs mois, l'Education nationale et la mairie se renvoient la balle concernant la prise en charge de ces enfants lors de la pause méridienne

Une action en justice envisagée

« Nous attendons des écrits indiquant que c'est à la mairie de les prendre en charge durant cette pause, réclame Stéphanie, la maman de Marylou. Après plusieurs appels, j'ai obtenu un rendez-vous avec l'inspectrice jeudi matin. Nous avons aussi un rendez-vous avec un représentant de la Caf ce mercredi. Ce combat me prend toute mon énergie, je suis épuisée. »

Épuisée mais déterminée. La mère de famille a d'ores et déjà contacté un avocat pour lancer une action en justice. « Cela va nous coûter de l'argent, il faudra faire des sacrifices. Mais une solution doit être trouvée pour nos enfants. »

Car si Bernard Dionnet, le maire (SE) s'était engagé à proposer une aide pour que ces trois enfants mangent à la cantine à la rentrée, cette aide n'est que temporaire. « On ne sait pas combien de temps cela va durer, s'inquiète Maureen, la mère de Liaam. C'est un retour en arrière, c'est dommage, on avait nourri de nombreux espoirs sur cette rentrée. »

1 septembre 2019

Lettre à Madame Cluzel, secrétaire d'état (Handicap)

 

Lettre à Madame Cluzel, secrétaire d'état (Handicap)

Lundi, c'est la rentrée et comme pour la plupart des parents d'enfant handicapé, c'est l'angoisse assurée. Car après avoir redemandé une notification à la MDPH (qui dure une plombe avec un dossier en plomb) pour avoir le droit à l'école ou l'IME (ou les deux selon certains profils) il y a encore le stress de l'éducation nationale, le manque de place en institution, les taxis qui ne sont pas raccords avec les horaires des enfants...

https://blog.francetvinfo.fr

 

27 août 2019

Avant la rentrée, les familles d’élèves handicapés dans l’angoisse

article publié dans La Croix

 

Enquête

À moins d’une semaine de la rentrée des classes, des familles d’enfants en situation de handicap témoignent de leurs difficultés.

La ministre Sophie Cluzel assure que l’école inclusive devient une réalité, avec 20 000 enfants supplémentaires scolarisés cette année.

Florence Pagneux, le 27/08/2019 à 06:48 Modifié le 27/08/2019 à 07:55

Avant la rentrée, les familles d’élèves handicapés dans l’angoisse

 

Cette année encore, la rentrée de Thibaud, bientôt 6 ans, prendra des allures de « combat ». Scolarisé en grande section de maternelle, il ne pourra pas s’y rendre à temps plein. « Depuis qu’il est entré à l’école, il n’est accepté qu’en présence de son auxiliaire de vie scolaire (AVS), raconte Alexandra, sa maman. Et c’est la même bataille pour la cantine. » Atteint du syndrome de Dravet, provoquant crises d’épilepsie, troubles du comportement et déficience intellectuelle, il bénéficie, après de nombreux recours, de 18 heures d’aide humaine octroyées par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Loire-Atlantique.

« Comment parler d’école inclusive quand on contraint les parents à se battre en permanence pour scolariser leur enfant ? », interroge cette médecin du CHU de Nantes, qui a réduit son temps de travail pour s’occuper de son fils. Sa demande de place en institut médico-éducatif (IME), où il bénéficierait d’un accompagnement plus adapté, est en attente depuis deux ans. « C’est une perte de chance pour lui et un ralentissement de ses progrès. »

Des familles témoignent

Dans ce département à la démographie dynamique, l’Unapei chiffre à 396 les demandes de places en IME non satisfaites (dont 261 depuis plus d’un an), tandis que l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) décompte, elle, 300 à 400 familles en difficulté pour cette rentrée. « Nous avons beau, chaque année, mettre ces chiffres en avant, rien de bouge », déplore Sophie Biette, présidente de l’Adapei de Loire Atlantique et vice-présidente de l’Unapei.

D’où l’invitation à témoigner sur le site Internet « marentree.org » pour mettre ces situations en lumière (1). Comme celle de Charlie, 5 ans, gardé à domicile à Lyon faute de place en IME et qui n’a jamais mis le pied à l’école. Ou d’Anouk, 12 ans, en Vendée, qui n’a pas encore de place en unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) au collège.

Une progression constante

Secrétaire d’État auprès du premier ministre chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel répond que « le rythme et la qualité de la scolarisation des enfants en situation de handicap ne cessent de progresser » : comme l’an passé, 20 000 nouveaux enfants seront scolarisés cette année en milieu ordinaire, annonce-t-elle. Au total, on observe un triplement des enfants scolarisés depuis 2006. 86 % de ces enfants sont scolarisés à temps plein dont un peu plus de la moitié bénéficient d’une aide humaine.

« Tous les enfants doivent trouver le chemin de l’école de la République, quel soit leur lieu de scolarisation », souligne-t-elle. Plus de 3 000 pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) seront actifs en cette rentrée pour faciliter l’accompagnement des élèves. Quant aux cellules d’écoute déployées par l’Éducation nationale dans chaque département, elles avaient enregistré 2 500 appels avant les vacances (2). « Elles répondent sous 24 heures aux familles sur la situation de leur enfant, en lien avec les différents interlocuteurs », précise la ministre.

Des enseignants peu formés

Sophie Biette s’inquiète particulièrement pour les enfants souffrant d’autisme, de troubles du comportement ou de déficience intellectuelle : « Les enseignants ne sont pas formés à leur accueil et les places en médico-social manquent. » La ministre, elle, assure que « des nouveaux outils, comme la plate-forme Cap École Inclusive, vont permettre de renforcer l’adaptation pédagogique des enseignants » : « On met tout en œuvre pour que les parents redeviennent des parents d’élèves comme les autres, et n’aient plus à interrompre leur vie professionnelle pour amener leur enfant chez l’orthophoniste ou à faire des kilomètres pour trouver une structure adaptée. »

Pour Rémi Turpin, président de l’APAJH 44, « si la volonté politique est claire, les finances ne sont pas à la hauteur des besoins ». Pour que son fils bénéficie d’un accompagnement adapté, Alexandra, elle, se lance dans un nouveau combat : elle va porter plainte contre l’État pour « carence de prise en charge ».

(1) Initiative lancée par l’Unapei et soutenue par une quinzaine d’associations.

(2) 0 800 730 123

9 juillet 2019

Landes : un père de famille se bat pour la prise en charge de l'AVS de son fils handicapé

Lundi 8 juillet 2019 à 18:25 -
Par , France Bleu Gascogne, France Bleu

Ce père de famille landais est dans le flou. Son fils handicapé de 4 ans, atteint d'autisme, a besoin d'une AVS (auxiliaire de vie scolaire) sur les temps périscolaires. Mais l'Éducation nationale et les mairies se rejettent la responsabilité de payer le salaire de cette dernière.

La question de la prise en charge du salaire de l'AVS se pose concernant les temps périscolaires, comme le moment de la cantineLa question de la prise en charge du salaire de l'AVS se pose concernant les temps périscolaires, comme le moment de la cantine © Maxppp - MAXPPP

Sainte-Marie-de-Gosse, France

Un père de famille landais a écrit à Emmanuel Macron. Il veut savoir qui doit payer l'auxiliaire de vie scolaire de son fils : l'État ou sa commune ?  Ce Landais vit à Sainte-Marie-de-Gosse. Il est père d'un enfant handicapé de 4 ans, atteint d'autisme. Son enfant, scolarisé en maternelle, a besoin d'une AVS (auxiliaire de vie scolaire) sur le temps périscolaire, le midi au moment de la cantine, et sur les temps de garderie. Seulement, il y a un trou dans la loi... Rien ne précise véritablement qui est en charge de payer cette AVS : la commune ou l'État. 

"C'est aux communes de s'en charger" - Serge Tauziet, directeur de cabinet de l'inspection académique des Landes

"En fait, c'est l'État qui se charge du salaire des AVS, mais seulement sur le temps scolaire, qui est un temps obligatoire, explique Serge Tauziet, directeur de cabinet de l'inspection académique des Landes. Concernant le salaire de l'AVS sur les temps périscolaires, c'est aux communes de s'en charger. Mais effectivement, il n'y pas de texte précis du Conseil d'État qui le précise."

Serge Tauziet précise que l'année dernière, la ville de Dax a porté devant le Tribunal administratif de Pau le cas d'une famille. Cette dernière souhaitait que l'État paye le salaire de l'AVS qui s'occupait de leur enfant sur le temps de la cantine. Mais le tribunal de Pau a tranché : c'est à la mairie de payer. "On a aucun texte du Conseil d'État qui précise cela, mais nous on se base sur les décisions des tribunaux."

Des mairies payent quand même le salaire des AVS

Le père de famille de 39 ans a monté une association avec sa femme il y a quelques mois pour mener le combat. Aujourd'hui, ils veulent une réponse claire de la part de l'État : "Si tout le monde se renvoie la balle, on peut arriver à une situation où un enfant se retrouve sans auxiliaire de vie sur les temps périscolaires, ce qui peut empêcher une bonne scolarité. Un enfant autiste a besoin en permanence d'une aide, c'est primordial pour son développement social et scolaire."

Dans le cas de ce père, la commune a fait le choix de prendre en charge le coût de l'AVS. La commune de Sainte-Marie-de-Gosse s'est affilié à la CAF (la Caisse d'allocations familiales) pour pouvoir payer le salaire.

5 juillet 2019

L'école pour les enfants porteurs de handicap est un droit, avec ou sans AVS

04/07/2019 07:00 CEST | Actualisé 04/07/2019 07:00 CEST


L’école est un DROIT, l’AVS un aménagement, une aide, une compensation au handicap. En aucun cas la présence de l’AVS ne peut être une condition pour scolariser l’enfant.


Début juillet. Certains parents rapportent déjà qu’ils entendent, de la bouche de certains responsables d’établissements scolaires, cette phrase : “En revanche, si son AVS n’est pas là à la rentrée, on ne le /la prend pas en classe”. 
Martelons-le: c’est illégal. 

L’école est un DROIT, l’AVS un aménagement, une aide, une compensation au handicap. En aucun cas la présence de l’AVS ne peut être une condition pour scolariser l’enfant.

De même, si votre enfant ne dispose d’une AVS que 6h par semaine, il a le DROIT d’aller à l’école à plein temps. Là encore, vous prétendre le contraire est illégal.

Les enfants avec handicap ne sont pas les variables d’ajustement d’un système qui manque de moyens ou est mal organisé. L’école pour eux n’est pas la charité, elle est un droit inscrit dans la loi depuis 2005. 

Alors oui, certaines écoles ont peur. Oui, ça peut être compliqué pour une équipe d’accueillir votre enfant et son handicap sans AVS. Suggérez-leur une chose se battre avec vous, parents, pour davantage d’aide humaine, plutôt que de renvoyer votre enfant à la maison.

Que faire, concrètement, si dès maintenant on vous sert ce genre de discours? Parlez-en à l’enseignant référent handicap, appelez les fameuses “cellules d’information” mises en place récemment, essayez de discuter au maximum, rappelez avec fermeté les principes de la loi 2005 et rapprochez-vous des assos comme Toupi ou Trisomie 21 France

Et ne vous laissez pas impressionner. Tenez bon. Oui, les classes sont bondées, les enseignants pas bien formés pour le handicap, les AVS mal payé.e.s et il n’y en a pas assez. MAIS ce n’est pas aux enfants avec handicap de payer à eux seuls pour un système qui va mal. On ne demande pas aux élèves valides, par tirage au sort, de rentrer chez eux parce qu’il n’y a pas assez d’effectifs pour gérer des classes. Alors on n’a pas à vous demander de VOUS débrouiller pour pallier aux manques de l’institution.

La loi existe, elle a quatorze ans ( QUATORZE!) et dit ceci: “Le service public de l’éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant. (...) L’Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés.” Battons-nous ENSEMBLE, parents, associations, et enseignants, pour que les moyens soient là, enfin.

Nous ne publions pas ce rappel à propos de Louise, pour qui cette transition en deuxième année se passe avec fluidité. Mais on entend trop cette phrase “ils disent qu’ils ne me le prendront pas sans AVS en septembre, j’en suis malade”.

Alors courage, force et patience à tous ceux qui sont concernés pour l’été qui vient. Nous souhaitons à vos enfants la chance de fréquenter l’Ecole de la république dès le 2 septembre. C’est leur droit. 

Merci de partager.

Ce billet est également publié sur la page Facebook Extra Louise.

21 juin 2019

Charente : l'Education nationale condamnée à verser 370 000 euros à 22 auxiliaires de vie scolaire

article publié sur France 3 Nouvelle Aquitaine

© Christophe Guinot - France 3 Poitou-Charentes© Christophe Guinot - France 3 Poitou-Charentes

Le Conseil des prud'hommes d'Angoulême a condamné l'Education nationale à verser 370 000 euros de dommages et intérêts à 22 auxiliaires de vie scolaire charentais. Une victoire pour les plaignants et l'aboutissement d'une procédure entamée au printemps 2017. 
 

Par Christina ChironPublié le 19/06/2019 à 18:49

Le Conseil des prud'hommes d'Angoulême a tranché en faveur de 22 auxiliaires de vie scolaire charentais.

Condamnée pour défaut de formation, annualisation du temps de travail et discrimination syndicale, l'Education nationale doit leur verser 370 000 euros de dommages et intérêts

Trois ans de procédure

Cette condamnation signe la fin d'une longue procédure entamée au printemps 2017

A l'époque, 22 auxiliaires de vie scolaire charentais attaquent l'Education nationale, notamment pour annualisation des temps de travail, synonyme d'heures supplémentaires non payées.

L'audience avait eu lieu en septembre 2018 et la décision, mise en délibéré, reportée deux fois. Les juges ont finalement donné raison aux plaignantes. 

"Il y a eu reconnaissance par le tribunal d'Angoulême de l'absence de formation véritable, condamnation d'une annualisation du temps de travail, requalification des contrats en CDI et reconnaissance de licenciement abusif"
Jean-Pierre Bellefaye, Représentant SUD Éducation 16


Après avoir engagé cette action, quatre AVS avaient vu leur contrat non renouvellé. Une discrimination elle aussi reconnu par le Conseil des prud'hommes. 

Des emplois précaires 

Ces personnes étaient employées dans des établissements sous contrat unique d'insertion, un dispositif qui vise à faciliter l'embauche des personnes ayant des difficultés à trouver un emploi. 

Leur contrat prévoyait 20 heures par semaine, mais en réalité, les AVS travaillaient entre 24 et 26 heures. Des heures en plus non payées.


"Ces collègues vivaient dans la précarité, gagnaient moins de 700 euros net par mois, soumis au bon vouloir du renouvellement du contrat d'année en année. Pour beaucoup, ça voulait dire qu'au bout de deux ans, le contrat n'était pas renouvelé."
Jean-Pierre Bellefaye, Représentant SUD Éducation 16

Aujourd'hui, Jean-Pierre Bellefaye lance un appel au recteur de l'académie de Poitiers afin que les AVS non renouvelés réintègrent l'administration.

12 juin 2019

Les PIAL : une nouvelle organisation du travail des AESH

En mars dernier, dans un article titré « les PIAL arrivent », nous nous posions des questions à propos de l’évolution du travail des AESH dans le cadre des PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés). Le Ministère de l’Education nationale vient d’apporter des réponses. Les PIAL sont arrivés !

Dans le cadre du projet « Ensemble pour une école inclusive », le Ministère marque sa volonté de mieux reconnaître la place des AESH dans le système scolaire et il propose une réorganisation de leur travail. Les services qui, dans les Inspections académiques mettent en œuvre la politique de scolarisation des élèves en situation de handicap, prennent le nom de « service Ecole inclusive ».

Les AESH sont membres à part entière de la communauté éducative

Les AESH appartiennent à la communauté éducative mais ils n’y sont pas toujours suffisamment bien intégrés. Le Ministère insiste donc pour que ce principe général devienne partout réalité. Il rappelle qu’enseignants et AESH sont appelés à travailler ensemble de manière quotidienne. Les AESH sont placés sous la responsabilité éducative et pédagogique des enseignants eux-mêmes, des directeurs d’école et des chefs d’établissement. Les modalités d’accompagnement de l’élève en situation de handicap par les AESH sont élaborées et fixées par les enseignants auprès desquels ils travaillent. Les AESH sont associés aux réunions des équipes de suivi de la scolarisation.

Les directeurs ou les chefs d’établissements doivent veiller, de leur côté, au bon accueil de l’AESH. Il sont invités à lui accorder un entretien d’accueil, à le présenter aux enseignants et aux élèves, puis à organiser un entretien de présentation associant les parents, l’enseignant concerné ou le professeur principal et l’AESH.

Le service Ecole inclusive facilitera l’accès de l’AESH aux outils et documents utiles à l’accompagnement des élèves concernés. Par ailleurs, petite simplification administrative, les six CDD d’AESH seront remplacés par deux CDD de trois ans. La liste des postes vacants sera publiée sur le site Place de l’emploi public. Et enfin, détail sympathique, une adresse fonctionnelle de courrier électronique est attribuée aux AESH.

Le PIAL est une nouvelle forme d’organisation du travail des AESH

Le PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisés) est essentiellement une nouvelle forme d’organisation du travail des AESH qui doit permettre de mieux répartir et coordonner leurs interventions en fonction des besoins et des emplois du temps des élèves concernés.

Il est un regroupement d’écoles et/ou d’établissements, à l’échelle d’une circonscription, d’un EPLE (Etablissement Public Local d’Enseignement) ou d’un territoire déterminé. La mise en place des PIAL se fera progressivement, de manière équilibrée, sur tout le territoire.

Dans le primaire, le PIAL est placé sous la responsabilité de l’IEN, qui peut déléguer, localement, à un directeur d’école, et dans le second degré sous la responsabilité d’un chef d’établissement. Les élèves bénéficiaires d’un AESH restent notifiés par la CDAPH mais c’est le responsable du PIAL qui arrête les emplois du temps des AESH et qui détermine la quotité horaire de leurs interventions auprès des élèves concernés. La circulaire ne le dit pas, mais dans le fonctionnement du PIAL la distinction entre aide individuelle et aide mutualisée n’a plus guère de raison d’être.

Les objectifs du PIAL : souplesse et autonomie

L’Education Nationale prend ainsi quelque distance par rapport à la MDPH. Elle se réserve l’organisation du travail des AESH. Le PIAL a pour objectif d’apporter de la souplesse dans l’organisation de l’accompagnement humain tout en restant, sur le terrain, au plus près des besoins des élèves en situation de handicap.

Un accompagnement ainsi rendu plus efficient n’en atteindra que mieux ses buts essentiels, à savoir développer l’autonomie de l’élève dans ses apprentissages et l’efficacité des enseignements ; sans oublier de veiller, si besoin, à sécuriser l’environnement de l’élève et à lui apporter la protection nécessaire quand la situation ou le contexte l’impose.

Ces deux objectifs, plus de souplesse et accès mieux contrôlé à l’autonomie, ne sont sans doute pas sans lien. Certains craignent en effet que l’accompagnement individuel n’ait tendance à isoler l’élève du reste de la classe et ne favorise pas suffisamment son autonomie (voir : AVSi et AVSm).  Il est peut-être intéressant, en effet, de tendre vers  un travail plus « mutualisé » des AESH.

Le manque de souplesse des AVS individuels était d’ailleurs l’un des arguments qui avaient justifié la création des AVS mutualisés, en 2013. On se plaignait des emplois du temps trop rigides, quand par exemple l’AVS restait une heure sur le banc de touche à assister à la leçon d’EPS…  Concernant l’accent mis aujourd’hui sur l’autonomie, il est vraisemblable que l’on n’a pas fini d’en parler et que ce thème reviendra dans les prochains débats.

Texte de référence : circulaire du 5 juin 2019, préparatoire de la rentrée 2019 – Pour une École inclusive

8 juin 2019

À Amiens, l'unité d'enseignement autisme est une pépite à modéliser pour la secrétaire d'Etat Sophie Cluzel

Jeudi 6 juin 2019 à 18:14 -
Par , France Bleu Picardie, France Bleu

La secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées a visité ce jeudi l'école Louise-Michel d'Amiens, où 17 enfants autistes sont scolarisés aux côtés d'élèves "ordinaires". Pour Sophie Cluzel, cette unité doit servir de modèle sur l'ensemble du territoire national.

La secrétaire d'Etat est allée à la rencontre des jeunes autistes dans leur salle de classe.
La secrétaire d'Etat est allée à la rencontre des jeunes autistes dans leur salle de classe.
© Radio France - Hélène Fromenty

Amiens, France

Pour le gouvernement, c'est un modèle dont il faudrait s'inspirer au niveau national. La secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, était ce jeudi à l'école Louise-Michel d'Amiens, un établissement du quartier Etouvie où des élèves autistes bénéficient d'un encadrement complet et côtoient des enfants "ordinaires". Dans cette école, 17 jeunes souffrant de troubles autistiques sont scolarisés : 10 dans une unité d'enseignement élémentaire autisme (UEEA), et 7 en unité d'enseignement maternel. 

"C'est une pépite, a estimé Sophie Cluzel à l'issue de la visite de l'établissement, par ailleurs classé REP+. Il est indéniable que ce système fonctionne, donc ça nous conforte qu'il faut développer ces unités." 

La plupart des enfants autistes scolarisés ici ont d'abord été dans des écoles classiques, avec l'accompagnement ponctuel d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS), pas forcément apte à gérer les troubles autistiques. 

A Louise-Michel, les autistes passent une partie de leur journée - 50% pour certains - dans une classe spécialisée, accompagnés par des professionnels formés à l'autisme : des enseignants, des éducateurs spécialisés, ou encore des psychologues. 

"Le fait d'avoir une prise en charge globale, avec tous les professionnels dans un même lieu, c'est un vrai avantage, assure Alexia, la maman de Malo, un jeune autiste de 6 ans et demi. Avant, on devait jongler entre un suivi d'orthophonie quelque part, un suivi psychomoteur autre part." 

Dans la cour de récréation de l'école Louise-Michel, tous les enfants se côtoient, par-delà le handicap.  - Radio France
Dans la cour de récréation de l'école Louise-Michel, tous les enfants se côtoient, par-delà le handicap.
© Radio France - Hélène Fromenty

Le reste du temps, les jeunes autistes sont en classe "normale" avec des enfants "ordinaires" de leur âge. Ils se côtoient aussi à la cantine, ou pendant la récréation. Une inclusion essentielle, pour Dorothée, la mère de Sacha, 4 ans. "Le regard des autres est différent et malgré leur handicap, ils sont acceptés comme enfants classiques."

Des progrès quotidiens

Résultat, à en croire les parents et les professionnels, les progrès sont constants. "Ça peut paraître futile, mais récemment j'ai eu droit à mon premier 'bonne fête maman', reprend Alexia. Alors, certes, je suis certainement la seule à pouvoir comprendre ce que Malo a écrit, mais qu'importe. Son comportement a aussi changé, il communique mieux et arrive à se faire comprendre à l'aide d'un classeur à images."

Comme les enfants "normaux", ces jeunes handicapés vont à l'école toute la journée, ce qui permet aussi aux familles d'avoir un quotidien ordinaire. "J'ai par exemple repris une activité professionnelle, ce que je n'avais pas pu faire depuis sa naissance, explique Séverine, la maman de Lisa-Rose, 8 ans. On la dépose le matin, et on vient la chercher le soir, comme tous les parents !"

L'objectif, à terme, c'est que ces élèves handicapés réintègrent un milieu "ordinaire", éventuellement avec une auxiliaire de vie scolaire. Preuve que ça porte ses fruits : l'an prochain, Lisa-Rose va rentrer en CE2 à temps complet dans une classe ordinaire. Ce sera aussi le cas d'un autre élève à Louise-Michel. 

Dans le cadre du 4e plan autisme lancé l'an dernier - 340 millions d'euros sur 5 ans-  le gouvernement souhaite multiplier ce type d'unité. En 2022, il y en aura environ 350 en France, contre 120 actuellement.

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