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"Au bonheur d'Elise"
formation
5 avril 2019

CRA Aquitaine - AUTISPOC : un DU en ligne pour mieux accompagner les personnes avec TSA

Ajoutée le 4 avr. 2019

AUTISPOC : Le Diplôme universitaire (DU) créé par le Centre Ressources Autisme Aquitaine et l'université de Bordeaux, spécialement conçu pour les accompagnants professionnels ou futurs professionnels et entièrement en ligne !
Voir ci-dessous :

 

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4 avril 2019

Autisme : mesures dès la rentrée mais familles impatientes

article publié sur Handicap.fr

La stratégie nationale sur l'autisme, lancée il y a un an, commencera à porter ses fruits à la rentrée, a assuré le 1er avril le gouvernement. Mais les familles, qui peinent toujours à trouver une prise en charge adaptée, s'impatientent.

1 avril 2019 • Par L'AFP pour Handicap.fr

 

Illustration article

Par Marie-Pierre Ferey, Arnaud Bouvier

Une trentaine de plateformes d'intervention précoce, destinées à orienter les familles vers une prise en charge adaptée, doivent être mises en place d'ici à la fin de l'année, dont une dizaine d'ici à fin juin, a indiqué Claire Compagnon, déléguée interministérielle chargée du dossier. Le 1er avril 2019, Mme Compagnon et la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel ont dressé un premier suivi de la stratégie dotée de 344 millions d'euros sur cinq ans, à la veille de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme (article complet en lien ci-dessous).

Brasser beaucoup d'air

Les plateformes vont être mobilisées avec les 26 centres de ressources autisme (CRA) pour donner des outils aux professionnels dits de "première ligne" (généralistes, pédiatres, médecins scolaires...) afin qu'ils repèrent les premiers signes d'alerte chez les enfants, a assuré Mme Compagnon lors d'une conférence de presse au côté de Mme Cluzel. Le gouvernement reconnaît lui-même que le système est actuellement engorgé, avec en moyenne près de 15 mois d'attente pour décrocher un rendez-vous dans un CRA. Or, un dépistage précoce est essentiel pour soigner les troubles de l'autisme en stimulant l'enfant dans ses interactions sociales. Pour Christine Meignien, présidente de la fédération Sésame Autisme, "on manque cruellement de professionnels formés, et ce n'est pas en un an qu'on va bouleverser la donne". "C'est là-dessus qu'il faut mettre les moyens, et pour l'instant il n'y a rien" à ce propos dans la stratégie du gouvernement, a-t-elle dit à l'AFP. Ce plan revient à "brasser beaucoup d'air pour pas grand-chose", fustige-t-elle.

Trois ans pour un RV

Pour Danièle Langloys, présidente d'Autisme France, le plan gouvernemental "ne répond pas aux demandes des familles". "Concrètement, rien n'a changé : quand on a un enfant avec des difficultés de développement, c'est toujours aussi compliqué, on n'a pas de réponse", déplore-t-elle. "Tant qu'on ne mettra pas le paquet sur la formation initiale et continue des médecins, psychologues ou éducateurs spécialisés, la stratégie ne résoudra pas les problèmes", selon Mme Langloys. Certaines familles doivent attendre "deux, voire trois ans, pour obtenir un rendez-vous. Elles sont complètement perdues, c'est un scandale sanitaire !", s'insurge de son côté Olivia Cattan, mère d'un enfant autiste et présidente de SOS autisme France. "Certains parents sont contraints de déménager dans une autre ville pour trouver quelqu'un à même de s'occuper de leur enfant", ajoute-t-elle.

Des efforts en matière de scolarisation

Le gouvernement a récemment créé, dans la loi de financement de la Sécurité sociale, des forfaits d'intervention précoce pour les séances d'ergothérapie, de psychomotricité et de psychologie mises en place après un bilan, de manière à ce que ces soins ne coûtent rien aux familles. "C'est très bien, mais si vous n'arrivez pas à décrocher un rendez-vous chez un professionnel, ça ne résoudra pas votre problème", commente à ce propos Mme Meignien. Seul point positif à ses yeux : les efforts en matière de scolarisation des enfants autistes. A la maternelle, la stratégie prévoit de passer de 112 à 292 unités d'enseignement pour autistes, des classes à effectifs réduits. Sur ces 180 unités nouvelles, 30 doivent être créées dès la rentrée. A l'école élémentaire, six unités ont déjà ouvert, et dix autres suivront à la rentrée. "Cela va contribuer à une meilleure inclusion à l'école : les choses avancent", s'est félicitée sur ce point Mme Meignien. "Mais ce ne sont que quelques classes dans toute la France, et il y a encore beaucoup d'enfants sans aucune solution", a-t-elle tempéré.

Les adultes, parent pauvre

Les associations critiquent par ailleurs les insuffisances de la stratégie en direction des adultes autistes - qui seraient quelque 600 000 en France, dont seulement 75 000 ont été diagnostiqués. Le gouvernement met en avant ses efforts pour favoriser leur insertion dans l'emploi. "Je veux bien qu'on pense aux plus autonomes", commente Mme Langloys. Mais de nombreux autistes ne sont pas suffisamment autonomes pour envisager d'occuper un emploi, "et pour eux il n'y a rien, zéro centime ! Ils restent sur le carreau".

4 avril 2019

A voir en avant-première sur Télérama -> Rachel, l'autisme à l'épreuve de la justice

 

A voir en avant-première sur Télérama, "Rachel, l'autisme à l'épreuve de la justice"

Quand le système institutionnel prive une mère modèle de ses enfants : le récit tragique des conséquences de la méconnaissance de l'autisme. Un documentaire à voir en avant-première sur Télérama.fr pendant 48h, jusqu'à samedi 6 avril, 20h30. C'est le récit tragique des conséquences, dramatiques, de la méconnaissance de l'autisme.

https://www.telerama.fr

 

4 avril 2019

Autisme : Les plate-formes pour les enfants avec troubles du neurodéveloppement

3 avr. 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

La mesure principale du 4ème plan autisme consiste à la mise en oeuvre de ces plate-formes en vue du diagnostic et de l'intervention précoce. Quelques commentaires.

 

A l'occasion de sa première année, le gouvernement a fait un effort de communication sur la mise en œuvre de la "stratégie nationale de l'autisme au sein des troubles neurodéveloppementaux".

J'avoue que je trouve le titre du 4ème plan un peu ronflant, donnant l'impression d'une innovation majeure, mais on peut faire avec.

Hijo de la Luna © Luna TMG
Hijo de la Luna © Luna TMG

Quels troubles concernés ?

Les troubles neurodéveloppementaux comprennent, pour ceux qui ne connaissent pas par cœur le DSM 5 ou la future CIM-11 (honte à eux, ils ne seront pas bons au jeu des 1 000 €), le trouble du spectre de l'autisme, les troubles dys [les troubles spécifiques des apprentissages, les troubles de la communication, les troubles moteurs], les Troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). 10% de la population environ.

Le 4ème plan consacre plus du quart de son financement à la création de plates-formes pour le diagnostic et l'intervention précoces … dans les troubles neurodéveloppementaux.

Ces plates-formes de proximité (qui vont être déployées – mais on n'en connaît aucune pour l'instant) ne concernent donc pas que l'autisme. Elles concernent les enfants de moins de 7 ans. D'après la circulaire ministérielle : « au moins 5 % des enfants à naître chaque année pourraient être repérés avant 6 ans ». ???

Cependant, l'enjeu d'une intervention précoce concerne presque exclusivement les enfants autistes.

Si on suit les recommandations de la HAS, le trouble du développement intellectuel (déficit intellectuel, handicap mental) se diagnostique après 6 ans. De même que les troubles dys, le TDA/H.

Avant 6 ans : le trouble du spectre de l'autisme, la dysphasie, le retard sévère de développement intellectuel.

Il y a donc une grande contradiction entre la notion de diagnostic et d'intervention précoce des troubles neurodéveloppementaux et la limite à 6 ans révolus. Ce que n'ont pas oublié de remarquer les associations de parents concernés.

Cf la note d'Autisme France sur l'article 40 de la loi de financement de la sécurité sociale 2019, qui reproduit les différentes recommandations existantes..

Quelles interventions ?

Le dispositif des plate-formes prévoit l'intervention de psychologue (un peu: 140 € pour un bilan sans tests, 300 € avec tests), d'ergothérapeute et de psychomotricien :

  • « Intervention précoce » aux fins de solvabiliser les bilans diagnostiques et les interventions immédiates, en tant que de besoin, d’ergothérapeutes et de psychomotriciens pour chacun desquels est prévu un forfait de 1500 €, comprenant un premier bilan (140€) puis la prise en charge, sur 12 mois, d’environ 35 séances. Pour un bilan complet d’un psychologue, le forfait s’élève à 300 euros." (Handirect)

Cela est défini par la loi de financement de la Sécurité Sociale.

Cependant, à ma connaissance, les enfants autistes ont besoin surtout d'interventions assurées par des éducateurs (avec ou sans diplôme : jusqu'à présent, le diplôme ne donne aucune compétence en matière d'autisme. En espérant que çà change si la formation complémentaire autisme en travail social élaborée dans le cadre du 3ème plan est enfin mise en œuvre). Ces éducateurs devraient être supervisés par un psychologue.

Le dispositif prévu ne prend pas en compte cette réalité.

Il aurait fallu s'appuyer sur l'expérience du Centre Expert Autisme du Limousin, qui arrive à diagnostiquer précocement la presque intégralité des jeunes enfants autistes de la Haute-Vienne, pour mieux analyser les besoins d'accompagnement, très variables.

Quels supports ?

Pour le gouvernement, les plates-formes pour le diagnostic et d'intervention précoce doivent s'appuyer sur les CAMSP et CMPP.

Ce serait logique que ceux-ci étaient compétents en matière d'autisme … et de TND, et appliquaient les recommandations de bonnes pratiques. On sait que ce n'est pas le cas pour la plupart. Le sigle CMPP est d'ailleurs détourné en : « Culpabiliser la Mère et Peut-être le Père ».

Comment espérer que ces services vont orienter vers des professionnels libéraux compétents en autisme ?

Je connais une plate-forme constitué uniquement de professionnels libéraux, regroupés à l'initiative d'un pédiatre, la CLPM (coordination libérale du pays de Morlaix) dans le Finistère. Si elle assure correctement ses fonctions, pour quoi l'écarter a priori – du fait du critère de l'appui sur CAMSP et CMPP - de la sélection des plates-formes ? Elle suit actuellement 100 à 110 enfants (ou adultes). Les interventions se font surtout avec des éducateurs supervisés (trois pour l'instant). Elle doit mettre en œuvre une plate-forme de contact informatique d'ici juin. Voir rencontre avec Compagnon.

Ceci étant dit, alors que je préférerai nettement que ce soit le secteur public qui assure cette fonction !

C'est le cas jusqu'à présent du Centre Expert Autisme du Limousin, avec l'appui du secteur médico-social.

Quel âge ?

Les plates-formes doivent financer diagnostic et intervention précoce jusqu'aux 6 ans révolus (soit moins de 7 ans).

Pourquoi l'ARS Nouvelle-Aquitaine a limité le diagnostic et l'intervention précoce aux moins de 4 ans dans son appel à projets, suite à la restructuration imposée au Centre Expert Autisme du Limousin ?

Une consultation longue et majorée (60 €) a été mise en place pour le repérage de l'autisme à destination des médecins généralistes et pédiatres. Elle concerne les enfants et adolescents, n'est donc pas limitée à 6 ans. Par contre, elle est limitée à l'autisme. Je ne comprends pas très bien pourquoi elle n'est pas étendue, puisqu'elle n'est pas limitée à 6 ans, aux autres troubles neurodéveloppementaux, dont le diagnostic se fait après cet âge.

Et avant le diagnostic ...

Le site gouvernemental sur l'autisme avait été décidé en mars 2016, et avait étroitement associé les personnes concernées et des professionnels à la rédaction des pages. Avait été particulièrement mis en valeur la possibilité – et la nécessité – de demander des aides à la MDPH. sans attendre le diagnostic ! Ce n'est pas le diagnostic qui ouvre des droits (si ce n'est en assurance-maladie), mais le besoin de compensation du handicap.

Voir Obtenir des moyens de compensation avant le diagnostic de TED

Page Droits site gouvernemental autisme
Page Droits site gouvernemental autisme
  • "Il n’est pas nécessaire d’attendre que le diagnostic d’autisme soit posé pour solliciter la MDPH et voir si des droits peuvent être attribués
    On peut à tout moment remplir un formulaire (en ligne ici) et le transmettre à la MDPH. Même si le diagnostic n’est pas formellement posé, un certificat médical peut permettre d’ouvrir des droits. Il faut que ce certificat soit le plus détaillé possible, faisant état des difficultés observées, de la présence avérée d’une ou plusieurs pathologies, de limitations éventuelles d’activité et des répercussions de tout cela sur le quotidien.
    Il peut aussi exprimer une suspicion d’autisme. D’autres documents et bilans médicaux et paramédicaux peuvent être joint."

 Patatras. La nouvelle version du 2 avril 2019 n'y fait référence qu'entre parenthèses.

  • « L’établissement du diagnostic permet enfin d’obtenir des aides pour la personne (des aides supplémentaires dans le cas où un premier certificat médical faisant état de troubles a pu permettre d’engager des démarches) : retrouvez les droits permis par le diagnostic dans la rubrique dédiée. »

Le gouvernement fait comme si les plates-formes, dont on annonce 10 pour la fin juin, 30 pour fin 2019, et dont la généralisation prendra toute la durée du plan, jusqu'en 2022, fonctionnaient déjà et finançaient diagnostic et intervention précoce.

PS : une certaine confusion a régné, du fait de la communication, à l'occasion de la journée mondiale de l'autisme, sur l'application du plan gouvernemental, avec l'annonce de ces plates-formes, avec celle d'Autisme Info Service. Cette plate-forme est également soutenue par le gouvernement, même si elle n'était pas prévue par le plan. Elle est une plate-forme d'écoute nationale, et a un financement de la région Ile-de-France [bon pour l'équilibre politique], mais aussi (et surtout ?) un financement par le mécénat d'entreprises. Pour l'instant, cette fonction d'écoute et de renseignement  est assurée par de multiples associations.

Un regret : qu'une boîte mail dédié n'a pas été créée - pour l'instant - pour les personnes autistes, suivant la proposition faite dans des groupes de travail de préparation du 4ème plan

  • Création puis officialisation d'une boîte mail (et, éventuellement, d'une ligne téléphonique) dédiée à la réception des messages de personnes autistes qui rencontrent des problèmes médico-sociaux graves, associée ou non à la diffusion de conseils, permettant à la fois d'aider ces personnes et d'agir pour réduire les tentatives de suicide (TS)

Circulaire ministérielle novembre 2018 : CIRCULAIRE N° SG/2018/256 du 22 novembre 2018 relative à la mise en place des plateformes d’orientation et de coordination dans le cadre du parcours de bilan et d’intervention précoce pour les enfants avec des troubles du neurodéveloppement.

Appels à manifestation d'intérêts :

Nouvelle-Aquitaine 3 territoires en Gironde, 1 territoire en Pyrénées-Atlantiques, 1 en Vienne.

Bourgogne

Occitanie

Bretagne

3 avril 2019

Une formation pour aider les professionnels qui travaillent avec des personnes atteintes d'autisme

article publié sur France bleu

lundi 1 avril 2019 à 18:44 Par Aurore Richard, France Bleu Berry

L'Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire met en place une formation inédite pour aider les professionnels en lien avec des personnes atteintes d'autisme. 61 personnes de l'Indre vont donc suivre des cours pendant un an et demi à Châteauroux.

La formation comprend un an de théorie et six mois de cas pratiques.
La formation comprend un an de théorie et six mois de cas pratiques.
© Radio France - Aurore Richard

Châteauroux, France

Il faut aider les soignants et les enseignants qui travaillent avec des personnes atteintes d'autisme, c'est-à-dire de troubles du comportement, de difficultés à communiquer. C'est l'objectif d'une formation mise en place par l'Agence Régionale de Santé Centre Val de Loire

Elle vient de commencer en ce début de mois de mars à Châteauroux. Pendant un an et demi, 61 personnes de l'Indre vont donc suivre des cours pour apprendre à mieux comprendre les personnes atteintes d'autisme.

Les formateurs vont par exemple expliquer aux enseignants qui ont un élève autiste dans leur classe, qu'ils doivent aménager des temps spéciaux, et aussi aménager l'espace. "Ne pas avoir une lumière directe, isoler un peu la personne car les troubles peuvent venir d'un espace qui n'est pas conforme à l'handicap", explique Max Lefrère, de la "Maison des Oiseaux" en charge d'adultes autistes.

Les formateurs sont des psychologues-experts

Des conseils sont aussi dispensés pour les professionnels du milieu hospitalier afin d'éviter des situations critiques, qui existent actuellement selon Max Lefrère : 

On a été sollicité par un hôpital où ils ont été obligés d'attacher la personne parce qu'ils n'arrivaient plus à la tenir, elle avait tout cassé dans la chambre"

C'est pour cela qu'être formé par des psychologues est important, à noter que cela est gratuit. L'Agence Régionale de Santé prend quasiment tout en charge. Cela représente 65 000 € par personne

Elodie Fougeray de l'ARS mise sur le long terme "en créant une équipe-support qui pourra répondre aux besoins des personnes avec autisme ou de leurs aidants, ou des professionnels qui les accompagnent, en intervenant rapidement sur des conseils et des sensibilisations". L'objectif serait d'arriver à créer une équipe dans chaque département. 

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3 avril 2019

Le secrétaire d’Etat Adrien Taquet veut sensibiliser les travailleurs sociaux à l’autisme

article publié dans Le Monde

Par Solène Cordier Publié hier à 17h51, mis à jour hier à 17h51

Temps de Lecture 3 min.

En marge d’un déplacement au sein d’une crèche parisienne accueillant notamment des enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA), le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, a annoncé, mardi 2 avril, le lancement d’un groupe de travail qui portera sur l’accueil des enfants autistes pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). « La réflexion portera sur trois axes, a confié M. Taquet au Monde. Une action sur l’accompagnement à la parentalité des personnes handicapées, qui associera les personnes elles-mêmes, la mise en œuvre d’une action de formation à l’autisme en direction des travailleurs sociaux mais aussi des personnels de justice, et la généralisation de la mention du handicap du parent ou de l’enfant, en cas d’information aux services de l’aide sociale à l’enfance, afin qu’un regard croisé expert puisse être mobilisé. »

Ce dernier point est destiné à provoquer une collaboration plus étroite, en cas d’information préoccupante ou de signalement, entre l’ASE et les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), interlocuteur incontournable de ces familles. Certaines d’entre elles alertent en effet depuis des années sur le risque de confusion entre les manifestations des troubles de l’autisme et les signes de maltraitance, ce qui peut conduire à des enquêtes sociales. Le groupe de travail aura notamment pour mission d’élaborer un guide destiné à la fois aux parents et aux travailleurs sociaux.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le désarroi des familles d’enfants autistes face aux soupçons des services sociaux

La réflexion, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie autisme lancée au printemps dernier par le gouvernement, associera des personnes handicapées et sera menée sous l’égide des deux secrétariats d’Etat à la protection de l’enfance et au handicap et de la déléguée interministérielle à l’autisme, Claire Compagnon. C’est un maillon de plus destiné à combattre la méconnaissance, criante en France, des troubles du spectre autistique dont les expressions sont multiples et se caractérisent par des difficultés de communication et de socialisation.

Logique d’inclusion

A la crèche multi-accueil Marie-Ernest-May, dans le 17e arrondissement de Paris, établissement modèle visité mardi par le secrétaire d’Etat à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, tout a été pensé pour accueillir au mieux les familles d’enfants souffrant de ces troubles. Dans cette structure gérée par la Croix-Rouge, douze places sur soixante sont réservées depuis janvier 2018 à des enfants ayant des signes de troubles envahissants du développement (TED), dont fait partie l’autisme.

L’objectif ici est de « diminuer ce qui peut être contraignant pour les enfants afin d’éviter les frustrations », dans une logique d’inclusion, explique le directeur, Fabien Roussel. Les allées et venues des enfants dans les différents espaces de vie sont libres, sous le regard attentif du personnel, qui a reçu une formation aux spécificités de l’autisme. A la différence de ce qui se pratique ailleurs, les familles peuvent déposer et venir chercher leurs enfants sans contrainte d’horaire, une souplesse indispensable pour les familles qui doivent souvent jongler avec de multiples rendez-vous médicaux. Décloisonnement et flexibilité sont les mots d’ordre.

« On a adapté aux enfants neurotypiques les besoins spécifiques des enfants ayant des TED, et ça développe une autonomisation plus rapide pour tous », se réjouit le directeur.

La crèche travaille main dans la main avec les services de la protection maternelle et infantile (PMI), en première ligne dans le repérage des enfants porteurs de troubles du neurodéveloppement. Seul bémol, selon le chef d’établissement : « Certains neuropédiatres et psychologues qui suivent les enfants à l’extérieur privilégient toujours une approche psychanalytique, ce qui complique les échanges. » Depuis 2012, les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé pour la prise en charge de l’autisme bannissent pourtant le recours à la psychanalyse. Une mention qu’il serait opportun de rappeler dans le futur guide destiné aux travailleurs sociaux, souvent amenés à évaluer la situation des enfants à partir des observations des professionnels de santé.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Autisme : le défi d’un dépistage précoce, à l’hôpital Robert Debré

Solène Cordier

3 avril 2019

Association Autisme 3D - Précisions utiles ...

3 avril 2019

AUTISME – LES PREMIERS SIGNES - Un webdocumentaire sur le repérage précoce des signes de trouble du spectre autistique

 article publié sur le site de la Fondation UEFA pour l'enfance


=> Cliquez sur l'image pour accéder au webdocumentaire

AUTISME – LES PREMIERS SIGNES

Un webdocumentaire sur le repérage précoce des signes de trouble du spectre autistique

Quels sont les signes de l’autisme ? Comment les repérer et comment agir ?

Ce projet est soutenu par la Fondation UEFA pour l’enfance, qui, en 2015, avait attribué l’intégralité de son prix annuel de CHF 1 million à la Fondation internationale de la recherche appliquée sur le handicap (FIRAH). Grâce à une étroite collaboration avec de nombreux partenaires, notamment des organisations nationales et internationales regroupant des enfants présentant des troubles du spectre autistique et leur entourage et des universités dans plusieurs pays européens, un premier projet, çATED pour tes dents, avait été réalisé en 2018. Aujourd’hui, le webdocumentaire Autisme – Les premiers signes a pour objectif d’apprendre aux parents ainsi qu’aux professionnels de la santé, de l’éducation et de la petite enfance à repérer rapidement les signes de trouble du spectre autistique chez les enfants dès l’âge de 12 mois.

Réalisé à la fois en motion design et en images réelles, ce document interactif propose une immersion dans la vie de deux personnages fictifs, Jules et Leïla, à trois stades de développement : de 12 à 24 mois, à la maison, de 24 à 36 mois, à la crèche, et enfin à plus de 36 mois, à la maternelle.

Le webdocumentaire Autisme – Les premiers signes présente aussi les regards croisés des chercheurs, des associations et des professionnels experts dans ce domaine ainsi que des parents, en mêlant interviews, témoignages et conseils.

Le documentaire est disponible en français et en anglais.

Aujourd’hui, entre 1 % et 2 % de la population est atteinte de troubles du spectre autistique. Ce documentaire est un outil destiné aux parents ainsi qu’aux professionnels de la santé, de l’éducation et de la petite enfance : il entend informer ces derniers, les rendre attentifs aux signes pouvant mener à un diagnostic précoce et permettre la mise en place de mesures d’accompagnement du développement de l’enfant.

Autisme – Les premiers signes est un webdocumentaire réalisé par Benjamin Laurent et Claire Martin et produit par la FIRAH, en collaboration avec l’organisation Autisme France et le Centre de ressources autisme Rhône-Alpes.

Le webdocumentaire est publié aujourd’hui, le 2 avril, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. (www.autisme-les-premiers-signes.org)

1 avril 2019

Marion Angelosanto -> Pourquoi les familles touchées par l’autisme sont traitées comme des familles maltraitantes ?

Rachel
Lundi 01 avril 2019 à 12:24

Pendant deux années, pour son documentaire « Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice », Marion Angelosanto a suivi le destin tragique de la famille de Rachel Diaz, dont les enfants autistes ont été placés, à la suite d’enquête pour maltraitance. Cette situation loin d’être anodine, reflète les problématiques rencontrées par les familles françaises touchées par l’autisme.   Rencontre avec la réalisatrice de ce film militant qui nous ouvre les yeux sur cette situation méconnue des Français. Pleine d’espoir et résolument engagée, elle affirme qu’un changement est non seulement possible, mais bien nécessaire.

Par Romain Vincent
5mn

Pourquoi avoir choisi de vous intéresser au cas tragique de Rachel Diaz ?

Pourquoi l’histoire de Rachel ? Parce qu’elle raconte toutes les autres. Celle de mère à qui on retire ses enfants au prétexte de la maltraitance, alors qu’ils sont autistes. Au cours de cette histoire, elle a découvert qu’elle-même est autiste asperger. C’est ce qui est encore plus incroyable.

À combien estimez-vous le nombre de cas ?

On n’arrive pas à compter le nombre de personnes qui sont dans cette situation. Dans les associations, tout le monde connaît des familles qui sont l’objet d’une alerte, mais pour les signalements devant la justice c’est moins le cas. Le signalement intervient après l’enquête qui elle-même est issue de l’alerte donnée par le corps médical ou éducatif. Claire Compagnon, déléguée interministérielle à l’autisme, affirme qu’elle est disponible pour les familles concernées, mais j’attends de voir. Elle ne peut pas intervenir sur les décisions de justice donc elle peut intervenir au tout début de la procédure, lors de l’alerte. Mais pour les gens qui apprennent cette information, la priorité ce n’est pas d’appeler Claire Compagnon.

Si jamais ce film déclenche une déferlante de recours auprès de Claire Compagnon, des moyens seront donnés pour les familles, c’est ce que l’on m’a affirmé. L’objectif c’est de prévenir les familles de la possibilité de saisir le secrétariat d’État et de faciliter la procédure. Il faut les rassurer, les accompagner pour leur bien et celui de la personne de leur famille touchée par l’autisme.

Juridiquement quelles sont les évolutions possibles dans le cas d’un recours face au placement d’enfant ?

Chaque année la situation de placement est réexaminée par le juge. Quand un appel est fait de cette décision, le temps d’une nouvelle décision est tellement long, qu’il dépasse le nouveau jugement annuel. La décision d’appel est ainsi rendue caduque par ce dernier jugement… Un non-sens juridique. Le dernier recours c’est d’examiner en détail toutes les pièces : les attestations médicales des psychiatres, des médecins… Il faut une envie de comprendre. Un enfant handicapé, c’est une attention constante pour les parents. Que le corps médical affirme que cette attention est trop forte est significatif de la méconnaissance du handicap, et le problème c’est que la décision médicale influe sur la décision juridique.

Marion Angelosanto 

« J’espère qu’il y aura une commission d’enquête sénatoriale, a minima »

À l’issue de ce documentaire, quels sont vos espoirs, vos attentes de changement ?

J’espère qu’il y aura une commission d’enquête sénatoriale, a minima. Il faut s’interroger : pourquoi les familles touchées par l’autisme sont traitées comme des familles maltraitantes ? Le vrai problème, c’est la décentralisation, avec une responsabilité à l’échelle du conseil départemental. Un audit a été fait sur les établissements de formation : 86 % des établissements ne diffusaient pas d’informations actualisées, voir ne diffusait aucune information sur l’autisme. La proposition de Mme Compagnon est de labelliser les établissements qui sont formateurs sur ce sujet pour inciter les autres à faire de même, une démarche qui reste à l’appréciation des salariés. Le vrai nerf de la guerre serait de réformer les formations initiales des psychiatres, mais aussi dans les facultés de psychologie, dans l’éducation nationale (60 % des signalements d’information préoccupante sont formés par les corps éducatifs) et bien sûr en médecine (en 2016 et pour la première fois : les médecins ont une formation obligatoire sur l’autisme).

Un objectif c’est aussi de nous familiariser avec le handicap pour enlever la peur que l’on peut avoir. Quand on affirme « il faut que les enfants de Rachel vivent comme des enfants à part entière et pas comme des enfants handicapés », je crois que ça dit beaucoup de notre culture française par rapport au handicap : nous n’en avons pas. C’est ce qui doit changer.

« L’objectif c’est de nous familiariser avec le handicap pour enlever la peur que l’on peut avoir. »

Marion Angelosanto

Est-ce que c’est un film militant ?

L’autisme est rentré dans mon champ de vision par l’intermédiaire du droit. Et l’injustice peut m’habiter. Je me suis rendu compte que je n’y connaissais rien, alors même que 12 millions de Français y sont confrontés. Quand on devient handicapé, on bascule dans une France sans accès à rien. Je me suis sentie responsable du sort de ces gens-là. La visée de ce film, c’est de changer la vision du handicap à une large échelle, au-delà des personnes directement impactées par ces problématiques. Ce film est donc éminemment militant.

 

A voir le documentaire sur Public Sénat ce samedi 6 Avril à 21 heures, suivi d'un débat animé par Jérôme Chapuis.

Publié le : 01/04/2019 à 12:24 - Mis à jour le : 01/04/2019 à 12:57
1 avril 2019

AUTISME -> Repérons les signes au plus tôt - par Plantu

AUTISME : Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Affiche réalisée avec les médecins de « CRA Corsica des PEP de Haute Corse ».

Affiche repérer les signes de l'autisme plus tôt - Plantu

31 mars 2019

Le plan du gouvernement pour l'autisme vivement critiqué

 

Le plan du gouvernement pour l'autisme vivement critiqué

Sophie Cluzel souhaite améliorer la détection des enfants autistes de 0 à 6 ans. Elle doit dévoiler son plan ce lundi matin lors du conseil des Ministres. Plusieurs associations se montrent très critiques à l'égard des annonces qui ont filtré. Plus tôt on se pose la question, plus vite on a une chance d'avoir la réponse.

https://www.20minutes.fr

 

31 mars 2019

Autisme France -> Un an de stratégie autisme : quel bilan ? Par Danièle Langloys 31.3.2019

LOGO autisme france

Bilan publié sur le site d'Autisme France

Un an de stratégie autisme : quel bilan ?

 
30 mars 2019

La prise en charge de l’autisme dans les centres médico-psychologiques vertement critiquée

article publié dans Le Monde

Selon une association de parents d’enfants autistes, les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé sont rarement suivies.

Par Solène Cordier Publié aujourd’hui à 10h15, mis à jour à 10h15

 

Les structures sanitaires et médico-sociales qui accueillent, partout en France, les enfants autistes suivent-elles les recommandations de bonnes pratiques édictées en 2012 par la Haute Autorité de santé ? Pour le savoir, une association de parents dont les enfants sont concernés par ces troubles du neurodéveloppement a fait circuler, en février, un questionnaire dans son réseau.

Au total, 509 réponses ont été reçues en l’espace d’un mois, et le collectif, aidé par l’Association francophone des femmes autistes (AFFA), s’est particulièrement intéressé aux témoignages de familles dont les enfants sont suivis en centre médico-psychologique (CMP), centre d’action médico-sociale précoce, ou en hôpital de jour.

« On avait par exemple des remontées de terrain nous disant que les professionnels continuent dans certains endroits de privilégier une approche psychanalytique, alors que l’autisme n’est pas un trouble psychiatrique, et que les approches comportementales et éducatives sont appropriées explique Magali Pignard, cofondatrice de l’AFFA. On a voulu vérifier comment l’argent public est employé puisque ces établissements bénéficient d’un financement des agences régionales de santé, dans le cadre du projet territorial de santé mentale. » Environ 3 800 CMP, en première ligne pour la prise en charge de la santé mentale, sont disséminés sur tout le territoire.

D’après les premières analyses du questionnaire effectuées par le collectif et transmises au Monde, 62 % des usagers se disent insatisfaits du suivi qui y est proposé, contre 24 % de satisfaits. Une plongée dans les commentaires permet de comprendre les difficultés que rencontrent aujourd’hui les familles pour obtenir une prise en charge digne de ce nom.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le désarroi des familles d’enfants autistes face aux soupçons des services sociaux Refus de diagnostic avec des outils adaptés, culpabilisation des parents et en particulier des mères, et absence de projet éducatif arrivent en tête des critiques. « Il a fallu une présence parentale acharnée et nécessaire et une formation parentale pour forcer le système à fonctionner. Cela a été un combat permanent, ruinant la famille », dit l’une. « Nous sommes peu aidés en France. On doit se former en tant que parents. Financièrement, peu d’aide également et de nombreux combats administratifs qui n’en finissent pas. Propos inacceptables de certains intervenants, remettant toujours la faute sur la mère… Il est temps que les choses évoluent », poursuit un autre. Confrontées à de tels blocages, certaines familles décident d’opter pour un suivi en libéral, en sollicitant directement – et à leurs frais – des psychomotriciens, ergothérapeutes et éducateurs spécialisés.

Stratégie autisme

Mais toutes ne le peuvent pas, en raison du coût financier que cela entraîne, et témoignent d’un réel sentiment d’abandon. C’est notamment pour lutter contre ces inégalités qu’un forfait intervention précoce, destiné aux enfants jusqu’à 7 ans, a été voté en décembre dans le cadre de la stratégie autisme du gouvernement. Il prévoit le financement des interventions d’une équipe pluridisciplinaire (psychologues, psychomotriciens et ergothérapeutes), avec un reste à charge zéro pour les familles.

« L’objectif de ce parcours de soins coordonné est de réduire de dix-huit mois à six le délai d’intervention après le repérage de troubles du spectre autistique », précise-t-on au secrétariat d’Etat aux personnes handicapées. Un premier bilan de cette mesure, déployée dans quelques territoires, sera présenté lundi 1er avril en conseil des ministres, à la veille de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme le 2 avril. A la lecture du questionnaire de l’AFFA, il semble malheureusement que beaucoup de familles n’en aient jusqu’à présent jamais entendu parler.

Solène Cordier

30 mars 2019

Le désarroi des familles d’enfants autistes face aux soupçons des services sociaux

article publié dans Le Monde

Des parents dénoncent des enquêtes menées à leur encontre par la protection de l’enfance, en raison de la méconnaissance du handicap de leur enfant.

Par Solène Cordier Publié aujourd’hui à 10h15, mis à jour à 14h43

 

« Mère fusionnelle », « nomadisme médical », « syndrome de Münchhausen par procuration »… Les mêmes termes se retrouvent, de dossier en dossier, pour caractériser les comportements des parents d’enfants autistes qui se retrouvent dans le viseur de l’aide sociale à l’enfance (ASE). De nombreuses familles dénoncent depuis des années, sans rencontrer grand écho, l’acharnement dont elles s’estiment victimes et qu’elles attribuent à la méconnaissance, en France, des manifestations des troubles du spectre autistique (TSA).

Pour elles comme pour les autres, bien souvent, tout commence avec un courrier, envoyé par les services sociaux du département. La famille destinataire apprend à sa lecture qu’une « information préoccupante », concernant un ou plusieurs de ses enfants, a été émise à son encontre, sans qu’elle sache nécessairement par qui, ni pourquoi. Ces procédures d’alerte, qui permettent de signaler un enfant en danger ou en risque de danger, peuvent être faites par les institutions en contact avec les enfants – l’éducation nationale étant un gros pourvoyeur – ou par des particuliers. Elles déclenchent une enquête administrative qui a pour objectif, justement, d’évaluer le danger supposé, et peut à terme conduire à une saisie du parquet.

« Faillite collective »

C’est le début de la « spirale infernale », résume Marion Aubry, vice-présidente de TouPi, une association d’entraide. Les comportements des autistes (tri alimentaire, hypersensibilité sensorielle) peuvent être confondus, pour un œil non averti, avec des signes de maltraitance ou de défaillance éducative.

Lire aussi De nouvelles recommandations pour dépister l’autisme chez l’enfant

Pour Julie (elle a requis l’anonymat), mère de trois enfants issus de deux unions, l’engrenage a débuté fin 2011. Alertée par le médecin de la crèche d’un possible autisme concernant son fils, elle se rend au centre d’action médico-sociale précoce le plus proche. « A l’époque, mon plus jeune fils avait 3 ans et demi, 4 ans. Il ne me regardait jamais, il pleurait énormément, avait une façon de jouer très spécifique, en alignant les objets. Il pouvait rester des heures à la même place sans bouger. Tout le tableau clinique de l’autisme, comme je l’ai appris plus tard. » Mais la pédopsychiatre balaie d’un revers de main ses soupçons, évoque une « dysharmonie évolutive ». Elle accuse Julie de projeter des angoisses sur ses enfants et de vouloir à tout prix qu’ils soient malades. Le fameux syndrome de Münchhausen par procuration.

Julie insiste pourtant pour faire établir un diagnostic, sans succès, ce qui est assez fréquent. A la même période, le père de ses deux aînés, dont elle est séparée, décède. Elle prend rendez-vous au centre médico-psychologique (CMP), dont la mission est d’accueillir les personnes en souffrance psychique, pour obtenir de l’aide et un suivi pour ses fils, dont les comportements l’inquiètent. Mais, là encore, le contact passe mal. Son cadet s’entend dire qu’il est « victime d’un défaut éducatif lié au décès de son père ». « Il est sorti de cet entretien complètement traumatisé », se souvient Julie. Elle proteste, refuse de retourner au CMP.

Quelque temps plus tard, elle reçoit une lettre des services sociaux. Elle apprend qu’elle fait l’objet d’une information préoccupante, qui aboutit à la mise en place, pendant un an, d’une aide éducative à domicile. « Des éducateurs venaient prendre le café à la maison, regardaient comment ça se passait. Ils étaient très intéressés par mon deuxième fils. Au bout de six mois, ils ont voulu le placer en internat éducatif. A partir de ce moment-là, j’ai vraiment pris peur et j’ai commencé à me renseigner sur les groupes Facebook de parents d’enfants autistes pour savoir comment réagir. »

Grâce aux réseaux sociaux, elle réussit à obtenir en urgence une consultation à l’hôpital Robert-Debré, à Paris, qui dispose d’une cellule spécialisée dans le repérage de l’autisme. En 2013, c’est confirmé. L’aîné a un diagnostic de dysphasie (trouble du développement de la parole et du langage) avec un retard mental, le cadet présente des troubles de l’attention et le benjamin est autiste. Elle prévient immédiatement les services sociaux, qui depuis des mois l’accusent de chercher à médicaliser sa famille.

« On m’a alors menacée de judiciariser mon dossier si je ne poursuivais pas l’aide éducative à domicile. Mais je ne me suis pas laissé faire, j’avais enregistré la conversation, et je le leur ai dit. » L’effet est immédiat. Depuis ce rendez-vous, elle n’a plus jamais eu de nouvelles de l’aide sociale à l’enfance. Mais elle garde de cette épreuve, qui l’a « laminée » et s’est conclue par son divorce, une peur bleue des services sociaux. « Après tout ça, il est arrivé que je me retrouve dans des situations financières très délicates, mais j’ai préféré me priver de nourriture plutôt que d’aller voir une assistante sociale », reconnaît-elle.

Dans le cas de Julie, les dégâts restent cependant limités. La situation emblématique de Rachel Diaz, mère de trois enfants, dont deux autistes, témoigne, elle, du pire. Après une information préoccupante qui s’est transformée en signalement, dans un contexte de conflit avec le père des enfants, elle a perdu leur garde. Leur placement est reconduit chaque année depuis 2015, malgré ses multiples tentatives pour les récupérer. Le documentaire Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice, qui sera diffusé le 6 avril sur la chaîne Public Sénat, retrace le parcours de cette « faillite collective », selon les termes employés par la réalisatrice Marion Angelosanto.

Enquêtes sociales injustifiées


Pour l’avocate de Mme Diaz, Sophie Janois, spécialisée dans la défense des familles d’enfants autistes, la mainmise de la psychanalyse dans la prise en charge de l’autisme, à rebours des recommandations de bonnes pratiques énoncées depuis 2012 par la Haute Autorité de santé, conduit à des mises en cause très fréquentes des mères de ces enfants. « Elles sont désignées comme toutes-puissantes, ou au contraire manquant d’autorité, fusionnelles ou trop froides, projetant sur leurs enfants leurs propres troubles », liste-t-elle. « On les accuse de nomadisme médical, dû au fait qu’elles sont fréquemment confrontées à un refus de diagnostic de la part du personnel médical », dénonce-t-elle.

Sylvia (son prénom a été changé à sa demande) est travailleuse sociale, elle a pendant plusieurs années effectué des enquêtes sur des familles à la suite d’informations préoccupantes ou de signalements. Elle a commencé à s’interroger sur sa pratique professionnelle quand sa propre fille a été diagnostiquée autiste. « Quand on travaille dans la protection de l’enfance, on est formés à regarder si les enfants vont bien. On a peur de ne pas voir des situations de maltraitance. Mais l’autisme, c’est quasiment un copié-collé des points d’appel en maltraitance dont on dispose », se rend-elle compte aujourd’hui.

Depuis la mise en place de la stratégie autisme au printemps dernier, un effort sur la formation des professionnels de la justice et de la petite enfance est entrepris, parmi d’autres mesures. Mais combien de familles ont jusqu’à présent fait les frais d’enquêtes sociales injustifiées, simplement en raison du handicap mal connu de leur enfant ? Impossible à savoir, car aucune statistique nationale ne permet de connaître le nombre d’enfants autistes pris en charge par les services de la protection de l’enfance. Pour Marion Aubry, de l’association TouPi, au-delà de l’autisme, ce sont toutes les familles d’enfants ayant un handicap qui sont susceptibles de connaître ces drames.

Bien souvent, les mères isolées, particulièrement démunies, sont les cibles de ces informations préoccupantes. Et le risque s’aggrave quand elles sont elles-mêmes autistes, ce qui est fréquent. Claire Gilet l’a appris à ses dépens. Après avoir demandé de l’aide aux urgences de l’hôpital à la suite d’un « événement traumatisant » sur lequel elle ne souhaite pas s’étendre, cette mère de trois enfants, dont deux autistes diagnostiqués, comme elle, a reçu une information préoccupante en juillet dernier.

Heureusement, l’enquête, menée par des travailleuses sociales « très bienveillantes », a permis de classer son dossier sans suite. Il y a quelques jours, à la suite d’une chute, elle a dû conduire son fils aux urgences. « J’ai attendu quatre jours pour m’y rendre tellement j’avais peur d’y aller avec mon enfant. » Elle soupire. « Jamais je n’aurais eu cette réaction avant. »

Solène Cordier

29 mars 2019

Quand l’animal sert de médiateur...

article publié sur infirmier.com

Cours IFSI

26.03.19 Mise à jour le 27.03.19

Cet article fait partie de l'UE :
S1 3.1 Raisonnement et démarche clinique infirmière

La médiation animale est très ancienne mais on constate aujourd’hui un regain de notoriété pour cette pratique. De nombreux médias et documentaires ont montré son efficacité mais en quoi consiste-t-elle au juste ? Dans ce cours, Christine Paillard explique ce qu’est la médiation notamment dans le domaine de la santé avant de développer le concept de médiation animale.

La médiation animale, en particulier la médiation équine, “est aujourd’hui utilisée dans différents domaines : santé, social, éducation, développement personnel...

Dans le contexte sanitaire et social, la médiation animale est souvent appelée zoothérapie, même si cette appelation prête aujourd'hui à polémique. Cette pratique s’appuie sur le rapport positif entre l’Homme et l’animal, pour maintenir ou développer des capacités cognitives, sensorielles ou physiques chez les personnes âgées, comme chez les plus jeunes…

Qu’est-ce que la médiation ?

D’une manière générale, la médiation est le fait d’utiliser une personne, un animal ou un objet intermédiaire entre plusieurs individus dans une situation donnée (conflictuelle ou positive) visant à l’aboutissement d’un projet qu’il soit individuel ou collectif.

Il existe une définition légale de la médiation (livre V du Code de procédure civile (article 1530) : tout processus structuré par lequel deux ou plusieurs parties tentent de parvenir à un accord, en dehors de toute procédure judiciaire en vue de la résolution amiable de leurs différends, avec l’aide d’un tiers choisi par elles, qui accomplit sa mission avec impartialité, compétence et diligence. La médiation comprend un enjeu psychologique. Pour Donald Winnicott la médiation implique un espace de transition, qui s’instaure à partir de l’investissement de l’objet transitionnel, comme le doudou qui sert de lien entre la mère et l’enfant, et qui est pour ce dernier la première possession qui ne soit ni lui ni sa mère. Il est la première étape vers l’utilisation de l’objet et les relations objectales. La médiation se déploie dans un espace de liaison, entre le réel et le fantasme, entre le jeu et la réalité. La médiation peut s’appuyer sur un objet (ergothérapie, sociothérapie, prises en charge corporelles) ou sur un groupe.

La médiation de santé, en santé ?

Dans un contexte hospitalier, la médiation relève de bonnes pratiques dans le système de soins. Elle fait écho aux activités relationnelles. Pour Michel Nadot 1, la médiation est le premier moment du soin vécu comme un acte relationnel. Ce terme conceptuel est construit en première intention sur celui de la biomédiation, assemblant le bios du grec signifiant qui se rapporte à la vie ou ce qui la préserve et la médiation avec sa terminaison en –ion, qui indique le processus présent au sein des institutions de soins…. La médiation de santé est ici un soin relevant d’un processus mobilisé par un tiers, qui favorise la mise en relation du soigné avec des bénéfices de vie, c'est-à-dire un état de "mieux-être" par rapport au moment où une prestation de service s'impose (offre en soins).

La médiation en santé fait appel aux activités thérapeutiques en santé mentale. Plus précisément, la médiation thérapeutique plonge l’individu dans un état de conscience particulier où l’attention se concentre sur une pensée ou sur un objet […] elle s’est révélée efficace dans la prévention et le traitement de diverses maladies cardiovasculaires. Elle a aussi prouvé son utilité dans la réduction des pensées obsédantes, de l’anxiété, de la dépression et de l’hostilité. De plus, elle améliore la concentration et l’attention (Davis, Eshelman, McKay, 2008)

Pour Michèle Tortonèse, le cadre thérapeutique est une notion essentielle à la pratique infirmière, on l'utilise pour dénommer l'ensemble des dispositions matérielles, organisationnelles et surtout humaines, qui permettent et accompagnent l'émergence d'un processus thérapeutique par les relations soignants/soignés. Il permet d'articuler les nécessités du cadre de vie capable d'accueillir la psychopathologie, et les conditions des interventions soignantes et thérapeutiques. Les infirmiers sont à la fois ceux qui incarnent au quotidien les fonctions bienveillantes et apaisantes du cadre institutionnel, mais aussi ceux qui portent des fonctions limitatives. Ils sont, dans la proximité de l'accompagnement, les interlocuteurs qui peuvent, entre l'acte et la parole, faire qu'apparaisse un effet de sens, un modèle métaphorique de ce que peut être le processus thérapeutique.

"La médiation animale, est une thérapie qui utilise “la proximité d’un animal domestique ou de compagnie, auprès d’un être humain présentant des troubles mentaux, physiques ou sociaux en établissements médico-sociaux ou de santé"

La médiation dite animale

Bélair Sandie 2 parle de la médiation animale en analysant les nombreux articles et reportages qui véhiculent parfois quelques fantasmes tels que l’animal guéritl’animal thérapeutec’est magique. En effet, bien qu’ancienne, cette pratique se développe actuellement dans l’Hexagone et connaît une certaine notoriété.

En 2014, un groupe de travail pluridisciplinaire organisé par l’association Résilienfance, a élaboré une définition qui met en avant ses principaux leviers. La médiation animale est ici une relation d’aide à visée préventive ou thérapeutique dans laquelle un professionnel qualifié, concerné également par les humains et les animaux, introduit un animal d’accordage 3. Celui-ci vise la compréhension et la recherche des interactions accordées 3 dans un cadre défini au sein d’un projet. La médiation animale appartient à un nouveau champ disciplinaire spécifique, celui des interactions homme-animal, au bénéfice de chacun d’eux, l’un apportant ses ressources à l’autre 4.

"L’animal n’est pas un médicament, ni un thérapeute. L’animal est un médiateur."

La zoothérapie animale ne guérit pas

Le préfixe zoo est emprunté au grec et signifie qui est animal. Thérapie, du grec therapeia désigne l’entretien, le traitement, le soin. Pour Eléonore Buffet-Canivet, la zoothérapie se définit par l'utilisation d'un animal dans le but de rompre l'isolement en créant des liens affectifs, d'améliorer les conditions de vie de personnes, d'entretenir et stimuler les fonctions cognitives et sensorielles. Pour les fondateurs de l’Institut Français de Zoothérapiela zoothérapie ou la médiation par l'animal ne guérit pas. Ce n'est pas une médecine. L'animal n'est pas un médicament. L'animal n'est pas un thérapeute. L'animal est un médiateur. Il y a lieu de faire une distinction entre trois formes de médiation animale :

  • Thérapie par la médiation d'un animal ;
  • Activité éducative par la médiation d'un animal ;
  • Animation assistée par la médiation d'un animal.

Le terme zoothérapie est apparu vers le XVIIe siècle. D’après Patricia Faure 5, la médiation animale, en particulier la médiation équine, est aujourd’hui utilisée dans différents domaines : santé, social, éducation, développement personnel... C’est cependant dans le domaine du soin psychique qu’elle est apparue en premier lieu. Le York Retreat, en Angleterre en 1792, puis l’institut Bethel, en Allemagne en 1867, proposaient déjà des activités avec des animaux à des patients souffrant de troubles psychiques ou d’épilepsie. Toutefois, c’est à la fin des années 1950 qu’apparaît la notion de zoothérapie ou, plutôt, de psychothérapie assistée par l’animal chez l’enfant (pet-oriented child psychotherapy ). Le terme est né des expériences de Boris Levinson 6, pédopsychiatre américain, qui avait fortuitement découvert les effets bénéfiques de la présence de son chien auprès d’un enfant qu’il recevait en consultation, et qui a ensuite développé cette pratique. Selon F. Brossard 7, la zoothérapie consiste à mettre un animal à la place d’une personne (le recevoir, le coiffer, lui parler, jouer avec, le câliner, le promener…) pendant une ou plusieurs séances qui peuvent rester confidentielles. Il s’agit d’une pratique pouvant jouer avec l’anthropomorphisme. Le but est de créer une communication, notamment avec des personnes ayant des difficultés à utiliser le registre verbal. La question de l’identification de l’animal à l’homme est posée, voire, par ricochet, de l’homme à l’animal.

D’après Géraldine Widiez 8, la médiation animale, est une thérapie qui utilise la proximité d’un animal domestique ou de compagnie, auprès d’un être humain présentant des troubles mentaux, physiques ou sociaux en établissements médico-sociaux ou de santé. Celle-ci a pour finalité d’améliorer la qualité de vie, de stimuler les fonctions cognitives, de réduire les signes de stress et d’anxiété, de diminuer les effets secondaires liés à un traitement. Néanmoins, il y a un risque infectieux, ce qui peut freiner les projets en lien avec un animal. Les facteurs de risques peuvent être d’origine virale (rage, encéphalites), bactérienne (salmonellose, brucellose), parasitaire (toxoplasmose, gale) ou mycosiques(teigne). Leur gravité est très variable, allant d’une simple réaction locale à une infection mortelle….

Sylvie Jaquet 9, évoque la thérapie assistée par l’animal, comme un auxiliaire aux thérapies conventionnelles. Cela consiste à introduire un animal familier soigneusement sélectionné et entraîné, dans la démarche thérapeutique, en groupe ou en individuel, sous la responsabilité d’un professionnel spécialisé. Cette méthode peut être employée auprès de personnes chez qui l’on cherche à maintenir ou à améliorer le potentiel cognitif, physique, comportemental, psychosocial ou affectif 10. Pet Partner, la plus importante organisation responsable de la certification des animaux médiateurs aux États-Unis, insiste, dans sa définition, sur la nécessité d’avoir des objectifs précis pour chaque patient, et d’évaluer régulièrement cette pratique et ses résultats . Par exemple, une association de zoothérapie de Côte-d’Or (Association de zoothérapie de Côte-d’Or (Azco) a initié, en septembre 2011, un programme de médiation par l’animal pour les enfants atteints de lourdes pathologies avec le service d’oncologie pédiatrique du centre hospitalier universitaire (CHU) de Dijon, afin de promouvoir leur bien-être pendant l’hospitalisation, et de faciliter leur adaptation au processus thérapeutique. Ce programme, a été établi en collaboration avec les équipes soignantes et d’animation avec un protocole d’hygiène rigoureux rédigé avec le service d’épidémiologie et d’hygiène hospitalières (SEHH), et validé par le Comité de lutte contre les infections nosocomiales (Clin).

En conclusion, la médiation animale dans le champ de la santé ou zoothérapie, relève de protocole et d’un processus de connaissance de soi et de l’autre. L’animal de compagnie est un être aimé qui donne à la personne soignée du sens à la vie. La médiation animale s’articule entre le soi et les pertes qui se caractérisent par un vide (cognitif, sensoriel moteur). L’altérité est la confrontation des expériences dans un cadre relationnel comprenant souvent trois personnes, le soignant, la personne soignée et l’animal. Ce triangle soignant implique la prise en compte des capacités émotionnelles et interroge le processus mental pour aller vers un apaisement certain. Le caractère intersubjectif dessine un mouvement, une dynamique, un cercle vertueux qui favorise l’ancrage thérapeutique scénarisé, créatif, formalisé.

Si vous ne parvenez pas à voir notre vidéo, cliquez ici

Pour aller plus loin: Association de médiation par l’animal (Umanima).

Notes

  1. Michel Nadot. Dictionnaire des concepts en sciences infirmières. Setes éditions. 20181
  2. Bélair Sandie. La médiation animale ou la clinique du lien », L'école des parents, 2017/5 (Sup. au N° 623), p. 101-131
  3. Accordage ou interactions accordées : ajustement des comportements, des émotions, des affects et des rythmes d’actions] auprès d’un bénéficiaire. Cette relation, au moins triangulaire [Il peut y avoir plusieurs personnes dans l’interaction.
  4. Toute influence réciproque entre un humain et un animal, au bénéfice des deux
  5. Patricia Faure. La médiation équine. Soins Psychiatrie. Vol.39. n°319. novembre 2018. pp. 45-47
  6. Levinson B. Pet-oriented child psychotherapy   Springfield: Charles C Thomas (1972).
  7. F. Brossard. « Z », dans : Michel Billé éd., Dictionnaire impertinent de la vieillesse. Toulouse, ERES, « L'âge et la vie - Prendre soin des personnes âgées et des autres », 2017, p. 339-340
  8. Géraldine Widiez. Prévention du risque infectieux lié à une présence animale. Soins Aides-Soignantes. Vol.14. n°78. septembre 2017. pp. 26-27
  9. Sylvie Jaquet . Un chien chez l’orthophoniste. Ortho Magazine. Vol 24, N° 135.mars-avril 2018.pp. 23-25
  10. Arenstein G-H, Lessard J. La zoothérapie, nouvelles avancées. Québec: Option santé; 2e édition; 2010.

Creative Commons License

Lexicographe

L'auteur

Christine Paillard est docteure en sciences du langage, diplômée en ingénierie pédagogique et titulaire d'une licence en information et communication. Ingénieure documentaire, elle accompagne les étudiants infirmiers à l'acquisition de compétences informationnelles pour remobiliser une démarche documentaire dans une logique professionnelle et universitaire.

Les ouvrages déjà parus

21 mars 2019

Cap’Handéo, le gage d’un accompagnement de qualité pour accompagner les personnes autistes

13 mars 2019

Troubles du spectre de l'autisme - Le site du CHU SAINTE-JUSTINE vous informe

 

Troubles du spectre de l''autisme : TSA

Mot(s)-clé(s) Autisme Syndrome d'Asperger TED TSA Troubles envahissants du développement Autisme au quotidien est une série web qui porte un regard différent sur l'autisme et les troubles du spectre de l'autisme (TSA) en général. Animées par Patricia Paquin, elle-même mère d'un enfant touché par un TSA, ces capsules consistent en une série d'entrevues avec des parents d'enfants autistes et des spécialistes en TSA du CHU Sainte-Justine.

https://www.chusj.org

 

12 mars 2019

Autisme : des experts au chevet des professionnels

article publié dans la Nouvelle République

Publié le 11/03/2019 à 04:55 | Mis à jour le 11/03/2019 à 04:55

autisme des expertsMédecins, psychologues, éducateurs et professionnels de la petite enfance de tous horizons étaient réunis, mercredi, au siège de l’Adapei, pour découvrir cette nouvelle formation.
© Photo NR

Une “ équipe support mobile ”, formée pendant dix-huit mois, dispensera informations et conseils aux personnes accompagnant des autistes de tous âges.

Ils travaillent dans l’enseignement, le secteur libéral, sanitaire ou médico-social… En tout, soixante et un professionnels en contacts réguliers avec des personnes présentant des troubles du spectre autistique (TSA) étaient invités, mercredi, au siège de l’Adapei, à la présentation d’un nouveau parcours de formation mis en place par l’Agence régionale de santé (ARS), qui leur est dédié.

Prise en charge par l’ARS
« L’idée de cette formation est née du groupe départemental de coordination Autisme 36, piloté par l’ARS et constitué d’acteurs de terrain qui ont identifié des besoins », explique Élodie Fougeray, responsable de l’unité Personnes handicapées à l’ARS. En effet, que ce soit pour des difficultés de diagnostic ou d’accès aux soins, les familles et les aidants sont souvent confrontés à une errance dans les parcours de soins et d’orientation.

Autisme 36 veut donc créer une « équipe support mobile », à vocation départementale, pour « dispenser de l’information et des conseils de premier niveau dans le but de diffuser des bonnes pratiques ». Pour constituer cette équipe, « un partage de connaissances et la construction d’une culture commune » sont nécessaires. D’autant qu’il existe plusieurs méthodes d’accompagnement concernant l’autisme. « L’organisme de formation choisi, Formavision, est spécialisé dans deux méthodes psycho-éducatives, TEACCH et ABA, précise Max Lefrère, directeur de la Maison des oiseaux de La Châtre. Il ne s’agit pas de prise en charge, mais d’un enseignement, basé sur une évaluation, un projet personnalisé et un apprentissage par étapes ».

Pendant cette formation de dix-huit mois, dispensée à raison de deux ou trois jours par mois par « six ou sept experts dans le domaine de l’évaluation et de la supervision », assure Florence Bouy, directrice de Formavision, les soixante et un stagiaires seront répartis en deux groupes, « experts » et « novices ». Le premier s’adresse à vingt-quatre personnes déjà formées aux techniques comportementales et durera 19 jours, dont 9 en coaching. Le second s’adresse à 37 personnes désireuses d’acquérir les bases de différentes techniques et durera 14 jours, dont 4 en coaching. A noter que le coût de cette formation – 45.000 € pour la première année ; 20.000 €, pour la seconde – est pris en charge par l’ARS.
« L’idée est de mettre à disposition des professionnels une boîte à outils très complète dans laquelle ils pourront piocher, résume Marie-Lucile Calmette, présidente de l’association A Tire d’aile, dont dépend La Maison des oiseaux. Et qu’ils puissent se tester sur des cas concrets entre chaque session. »

12 mars 2019

Adaptation de la Grille d'Evaluation de la Douleur - Déficience Intellectuelle (GED-DI) pour les personnes avec TSA

12 mars 2019

Data Aspergers : une formation pilote en France

 

Data Aspergers : une formation pilote en France

En 2020, 900 000 postes dans le secteur des data seront vacants, en France, prédisent différentes études prospectives. Or, 75 % au moins des personnes atteintes du syndrome d'Asperger ne travaillent pas ou occupent un poste en inadéquation avec leur potentiel (voir encadré).

https://www.grenoble-em.com

 

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