Assez ! La persistance de ces institutions archaïques ne peut plus être tolérée. Ces antiquités émancipatrices narguent notre modernité conquérante. Il faut absolument balayer ces chimères d'un autre temps : psychisme, subjectivité, collectif... Vade retro satanas !
Ce travail s'inscrit à la suite des travaux de la HAS dans le champ des troubles du spectre de l'autisme (TSA), en particulier, la RBP publiée en 2012 relative aux interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l'enfant et l'adolescent.
"Synthèse Les données scientifiques identifiées ne permettent pas de juger ni de conclure à l’efficacité et à la sécurité de la méthode 3i.
La HAS souligne l’insuffisance quantitative et qualitative des études publiées sur les 3i depuis 2012, ce qui contraste avec l’important corpus de données dans la littérature sur d’autres méthodes thérapeutiques recommandées dans le TSA. De plus, la HAS souligne que la méthode 3i ne répond pas au consensus international en faveur de l’adaptation individuelle des interventions proposées aux enfants avec TSA aux résultats d’une évaluation fonctionnelle précise de leurs caractéristiques, et cela par un (ou des) professionnel spécifiquement formé de l’administration des interventions par des professionnels expérimentés et spécifiquement formés et supervisés. Enfin, la HAS considère que cette méthode soulève des questions par son caractère exclusif et par le fait qu’une information propice à une décision éclairée concernant cette méthode ne peut être donnée aux parents enl’absence d’éléments de niveau de preuve suffisant."
Après plus de deux années de travail, la HAS amorce le déploiement du nouveau dispositif d'évaluation de la qualité dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). A cette fin, elle publie aujourd'hui deux documents : le premier référentiel national et le manuel d'évaluation. Objectif ?
Le 7 septembre 2011 le MUR, documentaire de 52 minutes réalisé par Sophie Robert était diffusé devant un carré de VIP au cinéma l’Entrepôt à Paris, sous la houlette de Vincent Gerhards, alors président de l’association Autistes Sans Frontières.
Le film dans lequel 11 psychanalystes exposent leur rejet de la science et leur vision extrêmement rétrograde de l’autisme, est diffusé simultanément sur les réseaux sociaux. En quelques jours, il va se répandre dans le monde entier comme une trainée de poudre.
Parce qu’il met en évidence le « mur » idéologique auquel se confrontent depuis des décennies les personnes avec autisme et leur famille, le film va entrainer une réaction en chaine salutaire : prises de position publique de chercheurs et spécialistes de l’autisme, résistance de la HAS aux pressions et recommandations des bonnes pratiques, l’autisme déclarée grande cause nationale 2012, et un 3ème plan autisme dans lequel les enjeux de l’inclusion sont pour la première fois clairement opposés aux partisans de l’obscurantisme.
Dix ans plus tard, des progrès indéniables ont été accomplis. Mais pour autant peut-on prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes comme le gouvernement l’affirme à qui veut l’entendre ?
Quelle est la nature de ce VERROU qui continue à faire des personnes avec autisme et leur famille des citoyens privés d’une grande partie de leurs droits ?
LE VERROU : un état des lieux sans concession de la situation de l’autisme en France, avec :
Domitille CAUET : aidante familiale, autrice et professeur de français
Josiane BONADONNA : aidante familiale, titulaire du DU autisme et science du comportement promotion 2015
Stef BONNOT-BRIEY : experte d'usage et professionnelle dans le domaine de l'autisme depuis 18 ans, co-fondatrice de l'association PAARI
Stéphane BRUZZI : aidant familial, et président association Ecolalies
Olivier PAOLINI, professeur des écoles spécialisé et coordonnateur pédagogique d’une unité d’enseignement externalisée en collège à Narbonne.
Une émission de 65 minutes réalisée, produite et animée par Sophie ROBERT Une production OCEAN INVISIBLE PRODUCTIONS
Vous savez, il y a un truc très bien qui s'appelle les recommandations de bonnes pratiques de la HAS. Il en existe dans le champ du handicap (autisme, handicap psychique, paralysie cérébrale, polyhandicap), et d'autres vont venir. Il en existe aussi pour les personnes âgées, le champ de la précarité et de la protection de l'enfance.
Elles sont peu mises en oeuvre car l'article de la loi du 2 janvier 2002 qui soumettait le renouvellement de l'agrément des ESMS à l'évaluation externe au regard des recommandations de bonnes pratiques est passé à la trappe comme bien d'autres.
La commission médico-sociale de la HAS a sorti un référentiel vague en déconnectant l'évaluation de la qualité des recommandations de bonnes pratiques. Ben oui, quoi, il faut laisser la liberté des pratiques professionnelles, la formation aux recommandations est optionnelle.
On voit le résultat de cette lâcheté collective.
Le scandale Orpéa en est une illustration. La maltraitance des plus vulnérables, pas grave.
Il y a autant de maltraitances dans de nombreux ESMS qui accueillent des personnes handicapées : personnes contentionnées, bourrées de neuroleptiques, les fameux "si besoin", qui n'ont aucun outil de communication, sans aucun respect des recommandations.
Il y a des professionnels qui refusent la maltraitance, mais ils ne sont pas forcément écoutés.
La qualité a un coût : quand il n'y a pas assez de professionnels, qu'ils ne sont pas formés, c'est aussi de la maltraitance pour les salariés.
La HAS a légitimité pour dire l'état de la science. Il faut savoir ce que la puissance publique veut faire de l'état de la science. S'asseoir dessus ou le rendre opposable
Le comité bientraitance a travaillé plusieurs mois (je m'y suis battue) sur une définition de la maltraitance qui va trouver un cadre législatif.
Le défaut d’adaptation de la prise en charge de la personne au regard de son diagnostic médical, c'est une maltraitance qui tombera sous le coup de la loi.
Alors ça suffit l'indécence et la lâcheté : les ESMS qui vivent avec l'argent du contribuable doivent être irréprochables et être contrôlés sur leur gestion de l'argent public, leur réponse aux besoins conforme aux interventions scientifiquement validées.
Les usagers n'en peuvent plus qu'on traite leurs enfants sans défense et leurs parents sans défense avec un pareil cynisme.
LES RECOMMANDATIONS DE BONNES PRATIQUES, CE N'EST PAS UNE OPTION.
La plupart des associations de psychologues n'arrêtent pas de se gargariser de déontologie et de pluralité des approches.Au point de faire un tir groupé en attaquant devant le Conseil d'Etat l' arrêté du 10 mars 2021 précisant les actes remboursés par la Sécurité Sociale dans le cadre des PCO TND (plate-formes de coordination et d'orientation pour les troubles neurodéveloppementaux).
Le Conseil constitutionnel a censuré l'article réformant l'évaluation des établissements et services médico-sociaux comme ne relevant pas d'une loi de financement de sécurité sociale : "55. L'article 52 modifie les conditions dans lesquelles les établissements et services sociaux et médico-sociaux évaluent et font procéder à l'évaluation de la qualité des prestations qu'ils délivrent selon une procédure élaborée par la Haute autorité de santé.
Officiellement considérée comme " non consensuelle " depuis 2012, l'approche psychanalytique pour prendre en charge l'autisme continue pourtant d'être utilisée et même enseignée par nombre de praticiens, s'insurgent des associations et des médecins.
Officiellement considérée comme "non consensuelle" depuis 2012, l'approche psychanalytique en cas d'autisme continue pourtant d'être utilisée et enseignée par nombre de praticiens. Assos et médecins alertent sur la "perte de chance" pour ces enfants.
Tout nouveau, le certificat national d'intervention autisme (CNIA) voit le jour par décret. Il vise à mieux former les professionnels intervenant auprès des personnes autistes dans le respect des bonnes pratiques. En détails... * Par Handicap.fr / E.
La connaissance s'élabore contre une connaissance antérieure.
[Gaston Bachelard]
Cette citation illustre parfaitement les débats passionnés autour de l'autisme ...