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"Au bonheur d'Elise"

30 novembre 2011

Réponse à la question posée par M. Reynier Franck JO 29 novembre 2011

Question écrite n° 95041 - 13ème législature posée par M. Reynier Franck (Drôme - Union pour un Mouvement Populaire)

publiée au JO le 07/12/2010

M. Franck Reynier alerte M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur la situation des auxiliaires de vie scolaire (AVS). Des familles font face avec beaucoup de courage et de dignité à des situations particulièrement délicates sur le plan humain et se trouvent fortement pénalisées par des décisions qui sur le fond ne correspondent pas à ce que la République se doit d'offrir en matière de solidarité à l'égard d'enfants handicapés. Ces suppressions choquent également dans leur forme, car elles sont systématiquement annoncées de manière particulièrement tardive et brutale, ce qui ne fait qu'accroître la colère et le désarroi des parents concernés. En effet, les enseignants et les parents d'élèves inquiets face à la suppression de postes d'EVS et d'AVS dans les groupes scolaires sont de plus en plus nombreux et réclament des solutions rapides et pérennes. À Montélimar des parents d'élèves de l'école des Grèzes et de l'école de Margerie et, dans la deuxième circonscription de la Drôme des parents d'élèves des écoles d'Espeluche ou de Livron-sur-Drôme lui ont fait part à plusieurs reprises de leur incompréhension face à ces suppressions de postes, alors que les moyens de prise en charge des enfants handicapés se font de plus en plus complexes. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles solutions le Gouvernement entend apporter au problème de l'accompagnement des enfants handicapés en milieu scolaire.

Réponse du ministère : Éducation nationale, jeunesse et vie associative

parue au JO le 29/11/2011

Les personnels employés dans le cadre des différents dispositifs de contrats aidés exercent au sein des établissements scolaires des missions visant à épauler les directeurs d'école, à contribuer au bon fonctionnement de la vie scolaire et à accompagner les élèves handicapés en milieu scolaire ordinaire. Le Président de la République et l'ensemble du Gouvernement considèrent cette dernière mission comme une priorité qui se traduit par un effort sans précédent que nous poursuivons depuis cinq rentrées scolaires. Cet effort porte ses fruits et se voit encore renforcé en cette rentrée. À la rentrée 2011, 214 610 enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire soit 13 212 élèves de plus que lors de la rentrée précédente ce qui représente une progression de 60 % par rapport à la rentrée 2004. Parallèlement, le nombre d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) chargés d'accompagnement individuel ou collectif et d'emplois de vie scolaire a été multiplié par pratiquement trois entre 2007 et cette rentrée, passant ainsi de 10 200 équivalents temps plein à près de 30 000. L'enveloppe budgétaire a été également doublée et s'élève en 2011 à 350 Meuros. Elle devrait atteindre 455 Meuros en 2012. Dans les écoles, il existe désormais 4 299 classes d'inclusion scolaire (CLIS) soit une progression de 2,5 % depuis la dernière rentrée. Les CLIS comptent 44 490 enfants soit une hausse de 3,5 % par rapport à 2010. Dans le second degré, on dénombre 2 297 unités locales d'inclusion scolaire (ULIS), soit 2 fois plus qu'il y a 5 ans, ce qui permet d'accueillir plus de 23 300 élèves. Sur la base du rapport du sénateur Paul Blanc et, à l'occasion de la Conférence nationale sur le handicap, le 8 juin dernier, le Président de la République a souhaité impulser une nouvelle approche visant à fournir un accompagnement plus pérenne et de meilleure qualité aux enfants en situation de handicap à travers l'instauration des assistants de scolarisation. Deux mille postes ont été créés et deux tiers ont d'ores et déjà été recrutés par les établissements. Cet effort sera poursuivi en 2012 avec 2 300 nouveaux postes auxquels s'ajouteront, dans un premier temps, les contrats aidés dont une large proportion servira à l'accompagnement des enfants handicapés. S'agissant des contrats aidés, la procédure de recrutement faisant intervenir les établissements recruteurs et pôle emploi, le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative est parfaitement conscient du délai qu'il peut exister entre la notification de la maison départementale des personnes handicapées et l'embauche effective et ce, malgré la délégation des moyens budgétaires. En ce sens, il a donné aux recteurs d'académie des instructions afin de faire accélérer au maximum les recrutements encore attendus sur le terrain. L'évolution de la situation sur le terrain fait l'objet d'un suivi particulièrement attentif et régulier. D'abord, la plate-forme téléphonique « Aide handicap école » a vu ses moyens renforcés pour accompagner au mieux, et très concrètement, les parents dont les enfants handicapés rencontrent une difficulté dans leur scolarisation. Ensuite, un comité de suivi se tient chaque semaine au 110 de la rue de Grenelle entre les associations concernées par cette problématique, le cabinet du ministre et celui du ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative réitère également son objectif : à terme, l'accompagnement des élèves handicapés sera pris en charge exclusivement par des assistants de scolarisation mieux formés, plus qualifiés et pouvant apporter un soutien à l'enfant sur une plus grande durée. En effet, au-delà de l'aspect quantitatif, il s'agit d'améliorer la qualité de l'accompagnement. D'abord, bénéficiant du statut d'assistant d'éducation, les assistants de scolarisation sont recrutés sur des contrats de 35 heures d'une durée totale de trois ans renouvelables une fois. De plus, à la différence des contrats aidés, les postes d'assistants de scolarisation ne peuvent être pourvus que par des personnes au moins titulaires du baccalauréat. Sous ces conditions, ce nouveau type de contrat peut être proposé aux personnes bénéficiant déjà d'un contrat aidé type auxiliaire de vie scolaire ou emploi de vie scolaire. Enfin, il s'agit aussi de compléter le référentiel de compétences de ces assistants en développant des modules de formation/spécialisation et d'améliorer la formation des enseignants sur cette problématique spécifique. Les assistants de scolarisation accompagnent les élèves dans les actes de la vie quotidienne, dans l'accès aux activités d'apprentissage, dans les activités de la vie sociale et relationnelle et participent à la mise en oeuvre et au suivi du projet personnalisé de scolarisation des élèves. Ils peuvent exercer leurs fonctions dans l'établissement qui les a recrutés, dans un ou plusieurs autres établissements ainsi que, compte tenu des besoins appréciés par l'autorité académique, dans une ou plusieurs écoles. Cet effort pour une meilleure professionnalisation de l'accompagnement des élèves complétera le dispositif prévu par le décret du 20 août 2009 (art. L. 351-3 du code de l'éducation) qui prévoit que les assistants d'éducation exerçant les fonctions d'auxiliaires de vie scolaire, et dont le contrat est venu à expiration, peuvent être réemployés pour exercer les mêmes fonctions par une association intervenant auprès des élèves handicapés, dans le cadre d'une convention entre l'association concernée et l'État qui lui verse une subvention. À ce jour, le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative a signé une convention avec cinq fédérations d'associations et quatre services d'aide à domicile. Depuis cinq rentrées scolaires, le dispositif d'accompagnement des enfants en situation de handicap est donc constamment amélioré afin de renforcer sans cesse le soutien que nous devons aux élèves et à leurs familles.

Visualiser la question sur le site de l'Assemblée nationale

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30 novembre 2011

article publié sur le SiteDuService.com

Mc Donald’s et autisme : un carnet de communication pour commander un Happy Meal (vidéo)

 


Carnet communicationPour aider Miguel, un petit autiste à commander son Happy Meal, un collaborateur travaillant chez Mc Donald’s a mis au point un carnet de communication destiné à l’aider à mieux communiquer et se faire comprendre par le biais de pictogrammes.

Grâce à ce carnet de communication que vous pourrez découvrir dans la vidéo ci-dessous, Miguel peut enfin passer sa commande.

Au-delà du cas du petit Miguel autiste, on s’est vite rendu compte que ce carnet de communication était très utile également pour tous les enfants qui ne connaissent pas la langue espagnole (pays ou est implanté ce Mc Donald’s) mais aussi pour les personnes présentant un handicap qui génère de forts troubles au niveau de la communication.

Bien sur l’initiative est purement locale mais pourrait pourquoi pas inspirer d’autres Mac Donald’s ou d’autres restaurant.

Ce qui est extraordinaire comme vous le constaterez dans la vidéo c’est que le matériel devant être utilisé est hyper simple : un carnet à spirale, quelques dessins, des scratchs pour positionner l’image et le tour est joué pour passer une commande de façon autonome. Il n’en coute rien et ce système de communication par pictogrammes peut être très vite fabriqué sans rencontrer de réels problèmes.

Ce génial collègue n’a pour l’instant qu’adapté ce carnet de communication par pictogrammes à la commande d’un Happy Meal mais il a l’intention de l’étendre aux autres types de menus.

 


( Sur base d’informations également publiées sur : informaticaparaeducacionespecial )

http://www.handimobility.org/blog/?p=15494&mid=53

30 novembre 2011

article publié dans la-Croix.com le 29 novembre 2011

Des psychanalystes veulent faire interdire un documentaire sur l’autisme

« Le Mur », un documentaire réalisé par Sophie Robert et soutenu par Autistes sans frontières, oppose les données actuelles de la science sur l’autisme à la vision qu’en ont les psychanalystes.

Entrait du documentaire « Le Mur, la
psychanalyse à l’épreuve de l’autisme »...

(DR)

Extrait du documentaire « Le Mur, la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » de Sophie Robert.

Trois psychanalystes interviewés dans ce film veulent en faire interdire la diffusion, au prétexte qu’il « ridiculise » la psychanalyse : l’affaire sera jugée le 8 décembre à Lille.

D’autres associations de parents d’enfants autistes, qui ont mis en ligne ce documentaire sur leurs sites, apportent leur soutien à Sophie Robert.

Entre les parents d’enfants autistes et les psychanalystes, la tension est montée d’un cran. La polémique suscitée par le documentaire de Sophie Robert Le Mur, la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme est en train de révéler au grand jour un conflit qui couve depuis longtemps. Ce film, soutenu par Autistes sans frontières et mis en ligne sur les sites Internet des principales associations de parents, oppose les données actuelles des recherches scientifiques sur l’autisme à la vision qu’en ont les psychanalystes.

Alors que la communauté scientifique internationale reconnaît en effet depuis des décennies l’autisme comme un trouble « neurodéveloppemental » d’origine principalement génétique et a évacué de façon formelle la responsabilité du comportement des parents, on y voit des psychiatres et psychanalystes parler encore de « psychose infantile » , et expliquer l’autisme par la « dépression » de la mère ou une mauvaise relation avec elle.

Ils parlent de « mère psychogène » , « trop froide »  ou « trop fusionnelle » , voire de « désir incestueux » . Mais on les entend aussi, par ailleurs, dire que leurs thérapies mises en œuvre dans ce domaine n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité, la psychanalyse ne pouvant être, selon eux, « évaluée » . En contrepoint, des parents d’enfants autistes racontent leurs parcours et expliquent pourquoi ils ont choisi d’autres prises en charge éducatives, qui ont permis à leurs enfants de progresser.

Les psychanalystes entendent répondre

Les psychiatres et psychanalystes interviewés dans ce film n’ont pas tardé à réagir. Trois d’entre eux, appartenant à l’école freudienne, Esthela Solano-Suarez, Éric Laurent et Alexandre Stevens ont demandé l’interdiction de sa diffusion, estimant que la réalisatrice aurait, par le biais du montage, « dénaturé » leurs propos et voulu « ridiculiser » la psychanalyse. Ils ont assigné également en justice sa maison de production et l’association Autistes sans frontières, qui la soutient. L’affaire sera jugée le 8 décembre au tribunal d’instance de Lille.

Le pédopsychiatre Bernard Golse, chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Necker à Paris, et également interviewé dans Le Mur , n’a pas voulu s’associer à cette démarche judiciaire, mais dit « avoir le sentiment de s’être fait piéger » par ce film qu’il juge « malhonnête » . Il entend réagir bientôt avec d’autres personnes – dont la psychiatre psychanalyste Geneviève Haag – à travers un document qu’il remettra « aux responsables administratifs » et aux « décideurs » .

Témoignages de parents

En dehors de l’« atteinte aux droits d’auteur » que ces accusations représentent, Sophie Robert se défend d’avoir voulu faire un film polémique. Alors qu’elle entendait « réaliser une série de documentaires sur la psychanalyse aujourd’hui » , elle dit avoir été elle-même « stupéfiée par le contenu des discours » qu’elle a entendus « et surtout par leur récurrence » . « L’accent mis sur la sexualité des femmes, qui élèvent leurs enfants dans un climat incestueux, dit-elle, m’a choquée et bouleversée. J’ai découvert également les conséquences sociales et sanitaires assez inquiétantes de ces théories sur le quotidien des familles. »

Les parents concernés ont d’ailleurs été particulièrement émus par ce film, dans lequel ils ont reconnu les propos qui leur ont été tenus, comme le montrent les nombreux témoignages qui ont afflué sur le site d’Autistes sans frontières. « Depuis de longues années, les parents nous parlent de leurs rencontres avec des pédopsychiatres qui leur ont tenu les mêmes discours culpabilisants, qu’ils redécouvrent dans Le Mur » , souligne son président Vincent Gerhards.

Ce dernier se défend lui aussi vouloir « attaquer la psychanalyse » . « Ce qui est formidable dans ce film, souligne-t-il, c’est que les psychiatres psychanalystes reconnaissent eux-mêmes qu’elle n’est pas adaptée à la prise en charge des enfants autistes ! Nous allons donc continuer à nous battre pour que soient mises en œuvre en France les méthodes éducatives qui ont fait leurs preuves ailleurs et qui sont les seules aujourd’hui à nous permettre d’éduquer correctement nos enfants. »

Ce film est mis en ligne sur le site d’Autistes sans frontières. On peut y lire également les réactions des professionnels et des parents concernés.

CHRISTINE LEGRAND

http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Culture/Cinema/Des-psychanalystes-veulent-faire-interdire-un-documentaire-sur-l-autisme-_EG_-2011-11-29-741566?mid=53

30 novembre 2011

article publié sur le blog d'Esteve Freixa i Baqué (EFB)

drapeau_francais.gif Dans la suite de la suite ( Derniers rebondissements du Mur, les psychanalystes et l'autisme ) voici deux textes que je trouve très intéressants et que je mets à votre disposition: un débat dans Le Monde datant de plus d'un an et un très récent communiqué de presse émanant de l'association Vaincre l'autisme.

Dans le débat figure l'expression "forces occultes", expression maladroite car très connotée et qui m'inspira le titre de ma contribution au Hors Série de la revue Science et Pseudosciences consacré à la psychanalyse: Le pouvoir (pas le moins du monde occulte) des psychanalystes.

 

Ep puisque chaque jour apporte de nouveaux éléments à l'affaire, je me propose de maintenir ce post "ouvert" et de le compléter régulièrement en fonction de l'actualité.

Voici ce qu'écrit une maman d'autiste (par ailleurs astrologue): la psychanalyse a aussi ses croisés

Voici la page Facebook où l'on peut apporter son soutien à Sophie Robert, la réalisatrice du documentaire: apporter son soutien via Facebook

ou alors sur Internet: signer la pétition

podcast interview de Sophie Robert sur Fr5

interview Sophie Robert dans Sciences Humaines

réaction d'un lacannien et l'analyse de Jacques van Rillaer

article de l'Express

podcast Radio Monte-Carlo

Europe1 Laurent Ruquier

le blog de Jean-Marc Morandini

podcast RTBF Jacques van Rillaer    (cliquer sur "l'envers des médias" du 17/11)

Sciences et Avenir

collectif Inceste

Télé-Obs

le Parisien

la Voix du Nord

LCI-TF1

Médiapart

CorteX

nouvel article Rue89

Nouvel Obs

interview audio de Sophie Robert

intervieww de Jean-Louis Racca et Nicolas Gaillard

l'appel de Vaincre l'Autisme

lettre d'un député à Mme la Ministre de la Santé

29 novembre 2011

article de Jacques Van Rillaer, professeur émérite à l’Université de Louvain-la-Neuve

 

 

Analyse du film « Le Mur »

par Pierre-Yves Gosset,

psychanalyste lacanien



 

 

suivi de

 

 

 

 

Analyse de cette analyse de P.-Y. Gosset

par J. Van Rillaer

psychologue scientifique

montrant des sophismes classiques des lacaniens

à savoir :

 

Mensonges (voir points 1 et 2)

Insinuations malveillantes (point 3)

Récit d’un cas pour démontrer la pertinence de leurs cures (point 3)

Conception grotesque de ce qu’est la science (point 4)

Logomachie (point 5)

Double langage (point 6)

Pseudo-explications par de simples analogies (point 7)

Le « tic de l’étic » (point 8)



 

 

 

Analyse du film « Le Mur »

par Pierre-Yves Gosset, psychanalyste lacanien

 

 

http://www.acfcapa.fr/chroniques/129-le-mur

 

Pierre-Yves Gosset

Association de la Cause freudienne

 

« Le Mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme »

ou : Comment se servir de l'autisme pour « casser du psychanalyste »

 

C'est ce qu'illustre la réalisatrice du pseudo-documentaire intitulé : « Le Mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme ».

Le titre en lui-même est a priori engageant, puisque nous mettons toujours, et c'est un grand principe depuis Freud, la théorie à l'épreuve de la clinique et l'une ne va pas sans l'autre. LACAN en donne la ligne dans ses Ecrits lorsqu'il nous dit qu'il faut toujours repenser notre théorie en fonction de notre objet, et non l'inverse (« Ecrits » p. 126).

On comprend vite cependant que cette vidéo est un piège, une véritable diatribe contre la psychanalyse. Non pas une « querelle » au sens noble du terme, où arguments seraient échangés pour aboutir à une discussion constructive sur le thème de l'autisme. Il s'agit de bien autre chose, insidieux autant que simple : c'est une véritable propagande contre la psychanalyse, au profit de méthodes comportementales aux fondements douteux. Au fur et à mesure, cette vidéo nous plonge dans l'indignation et devient insoutenable.

 

Le Procédé

La réalisatrice a interviewé des psychanalystes de renom, toutes écoles confondues. Ensuite, elle a manipulé l'enregistrement en effectuant des coupures et en ajoutant des commentaires a posteriori, visant à dénaturer et tordre les propos recueillis. Le but évident est de présenter les psychanalystes comme non crédibles.

Nous attirerons l'attention sur le fait qu'ainsi elle leur coupe la parole et qu'elle œuvre selon ce grand principe de toutes les méthodes comportementales : réduire l'autre au silence, le faire taire. C'est le fil conducteur de toute cette propagande.

En contraste, un plan de cette vidéo présente une chercheuse de l'INSERM qui développe à l'aise, sans interruption aucune ni commentaires, les résultats de sa recherche devant un écran plat. La question lui est posée sur les causes de l'autisme. Elle répond sans hésiter : « génétiques ! ».

Cette chercheuse a, grâce à des moyens techniques sophistiqués, enregistré le parcours oculaire d'enfants qu'elle dit autistes, placés en face de scènes sociales filmées. Ce parcours a ensuite été visualisé sur l'écran, en fonction des images qui ont été présentées. Elle peut ainsi montrer ce que les enfants qu'elle dit autistes ont regardé sur les scènes présentées. Apparemment, explique-t-elle, « Ils regardent autre chose que ce que regarde la moyenne des gens. » Ils regardent les bouches et le bas du visage, pas les yeux. La chercheuse arrive à cette conclusion : « Ils regardent ailleurs que là où se trouve l'information ; comment voulez-vous qu'ils comprennent ? ». Outre les objections que l'on pourrait aisément faire sur ce que constitue l' « information » et l'endroit où elle est censée être contenue, la principale est celle-ci : n'est-ce pas placer l'autiste en position déficitaire à partir de présupposés plus que douteux ? Il ne vient pas à l'idée de cette chercheuse ceci : ce que les enfants autistes ne regardent pas, ce qu'ils évitent, c'est ce qui les angoisse : l'objet regard. Ils se protègent aussi de l'objet voix, support de la parole : ceux qui côtoient des enfants dits autistes auront remarqué qu'ils se bouchent fréquemment les oreilles en présence de voix et de paroles. Soulignons aussi leur rapport singulier à la voix. Enfin, l'attention de ces enfants, portée sur la partie basse des visages témoigne de leur intérêt tout particulier pour la bouche en tant qu'orifice du corps. Les rapports singuliers des dits autistes à la bouche ne peuvent non plus passer inaperçus de tous ceux qui les côtoient. En outre, nous poserons une question éthique sur les conditions de réalisation de l'expérience : comment les enfants autistes testés l'ont-ils vécue ?

Enfin, une famille nous est montrée en compagnie de leur fils Guillaume qui se présente comme suit: « Je suis autiste à 80 pour cent ». On y entend les parents vantant les mérites d'une méthode qui consiste à utiliser des petits cartons (on ignore ce qu'il y a dessus, mais vraisemblablement, on peut le supposer, de petits dessins) et qui aurait permis à Guillaume de ne plus vomir l'eau qu'on lui présentait. Aucune explication supplémentaire n'est donnée quant aux hypothèses qui soutiendraient cette méthode ni sur les ressorts de sa prétendue efficacité. Ces parents ne tarissent pas de critiques contre les psychothérapies et contre la psychanalyse en particulier.

 

Discussion

La réalisatrice évoque, entre les lignes, les thèmes qui « fâchent ». A savoir, le pire : « On dit que les psychanalystes auraient culpabilisé les mères d'enfants autistes ». Pourtant, rien de cela ne s'entend dans le discours des psychanalystes interviewés.

Si violence il y a envers les enfants autistes et les parents d'enfants autistes, elle est ailleurs, dans le fait de la ségrégation que génère le discours de la science par ses méthodes de dépistage, d'évaluation et de classement. Nous recommanderons la lecture de l'ouvrage (« Sortir de l'Autisme », éditions Buchet-Chastel) où l'auteur, Jaqueline BERGER, mère de deux enfants autistes, en témoigne avec justesse. Que dire de l'exclusion de toutes les structures sociales qu'ont à subir les enfants et les parents d'enfants autistes, sans que des lieux d'accueil soient créés en suffisance ? Et que dire encore du revers de cette exclusion : l'« intégration » forcée des enfants autistes dans les écoles en France ?

Si les psychanalystes ont placé la relation parents-enfant au cœur de la formation du sujet, c'est bien parce que « Entre tous les groupes humains, la famille joue un rôle primordial dans la transmission de la culture et [...] prévaut dans la première éducation » (LACAN : Autres, Ecrits p. 24-25)

La réalisatrice et les « chercheurs » comportementalistes veulent l'ignorer ou le nient.

« Les psychanalystes rejettent les « théories organiques » mais n'hésitent pourtant pas à y recourir. » Absurde ! Les psychanalystes, depuis FREUD, ne font que travailler sur le nouage entre corps, langage et imaginaire. FREUD a d'ailleurs commencé par là : voir ses « Etudes sur l'hystérie ».

« La relation mère-enfant comprend quelque chose de la folie ».

Oui ! Toute relation humaine a quelque chose de « fou », dans le sens de « singulier », hors normes, car il n'y a pas de normalité en cette affaire si l'on veut bien ouvrir les yeux et les oreilles. Il n'y a pas non plus de prétendue « harmonie » dans la relation mère-enfant, Jaqueline BERGER le souligne très justement dans son précieux ouvrage (cité ci-dessus, p 92) : «Il faut en finir avec l'idée qu'élever des enfants est la chose la plus naturelle qui soit, que les femmes sont dotées d'un instinct maternel inné et que les défaillances de leur progéniture les disqualifient, elles et leur compagnon. »

Cette relation, quand on ne le nie pas, est faite de chair et de langage. Car c'est dans un bain de langage, « bouillon de culture » qu'arrive le corps de tout être humain et non pas dans un « programme génétique ».

« La gueule du crocodile qu'il faut toujours empêcher de se refermer à l'aide d'un bâton ». On peut voir dans ce montage vidéo une psychanalyste qui témoigne de son travail avec des enfants autistes. Elle fait des constructions théoriques dans son cabinet, en jonglant avec les animaux en peluche qui font partie de ses outils de travail. Comment nier l'immense intérêt des enfants pour la vie des animaux et ce qu'ils leur permettent de symboliser ! Le premier cas d'enfant amené par son père chez FREUD, n'était-il pas un petit garçon de 5 ans et demi, envahi par une phobie des chevaux, du temps où ceux-ci couraient encore les rues ?

La gueule du crocodile ? Mais elle représente l'irreprésentable : ce qui risque de vous bouffer tout cru ! Ce n'est pas la mère proprement dite, bien entendu ! Mais dans l'imaginaire fantasmatique de l'enfant, sa toute puissance sur lui, qui pourrait bien n'être pas que bienveillante. Le bâton ? Ce n'est pas le père en tant que tel, bien sûr (il n'a plus beaucoup de poids, de nos jours), mais ce que LACAN a redéfini d'une fonction : ce qui dirige le désir de l'enfant sur autre chose que sur sa mère et qui fait que la mère puisse ne pas s'occuper que de son enfant. N'oublions pas qu'une mère est une femme et l'enfant, son objet. Dans son ignorance, la réalisatrice croit et veut faire croire qu'il s'agit de promouvoir une concurrence entre père et mère. C'est absurde !

« Je suis autiste à quatre-vingts pour cent »

Nous discuterons enfin de la question du diagnostic. D'abord, quelles peuvent être les conséquences, sur l'avenir d'un enfant, de se trouver dès son plus jeune âge, identifié, par les tenants de ces méthodes de diagnostic et d'évaluation, à : «Je suis autiste à 80 pour cent ».

Ensuite, pour Guillaume, enfant un peu turbulent certes, les choses ont l'air de plutôt bien se passer. Tant mieux. Mais que dire de ces enfants autistes pour qui les choses sont autrement plus compliquées ? « [...] chez ces jeunes gens, tout est différent, la voix, les gestes, le regard, les mimiques, le tempo. [...] Il y a la mutisme total des uns, au point qu'on pourrait les croire aphones, les cris étranges des autres, des mots répétés en écho sans fin, de l'agitation mal cordonnée ou mécanique, à la manière d'une marionnette. Il y a les trop familiers ou ceux qui vous rendent transparents. » (J. BERGER op. cit. p 28).

Les gens avisés, avec une éthique, savent que ce n'est pas avec des petits cartons, encore moins en « bouffant du psychanalyste » que les choses vont se dénouer. Et, en regardant plus loin que les écrans des chercheurs de l'INSERM, nous voyons nous aussi, avec Jaqueline BERGER, que « Sortir de l'autisme concerne tout le monde, parce que les « autistes » sont le signe autant que le produit de la désagrégation du lien à autrui. Miroir grossissant de nos propres souffrances, ils sont peut-être notre ultime chance d'ouvrir notre regard. »

 

Analyse de l’analyse de P.-Y. Gosset

par J. Van Rillaer

professeur émérite à l’université de Louvain,

montrant des sophismes classiques des lacaniens

à savoir :

 

Mensonges (voir points 1 et 2)

Insinuations malveillantes (point 3)

Récit d’un cas pour démontrer la pertinence de leurs cures (point 3)

Conception grotesque de ce qu’est la science (point 4)

Logomachie (point 5)

Double langage (point 6)

Pseudo-explications par de simples analogies (point 7)

Le « tic de l’étic » (point 8)

 

 

1) Gosset : « [Sophie Robert] œuvre selon ce grand principe de toutes les méthodes comportementales : réduire l'autre au silence, le faire taire. C'est le fil conducteur de toute cette propagande »

J.V.R. :

Gosset ne cite pas un seul propos écrit d’un comportementaliste de renom affirmant qu’il faut réduire l’autre au silence ou qui, tout simplement, suggère une attitude aussi grotesque.

La psychologie scientifique a montré depuis des décennies toute l’importance de l’écoute, de l’empathie, de la bienveillance. Le comportementaliste qui négligerait une attitude humaniste non seulement manquerait d’éthique, mais encore agirait en opposition avec ce que sa discipline a démontré.

Rappelons :

a) Il ne suffit pas d’« on dit » pour argumenter sérieusement

b) Contrairement aux titres légaux « psychiatre » et « psychologue », ceux de « comportementaliste » et de « psychanalyste » sont des titres dont n’importe qui peut se prévaloir dans n’importe quel pays de la planète, qu’il ait fait des études ou non.

Il est donc parfaitement possible qu’il y ait « quelque part » des comportementalistes qui se conduisent comme le dit Gosset. Mais il ne s’agit évidemment pas du « grand principe de toutes les méthodes comportementales ». Cette affirmation est un mensonge grotesque.

Il suffit d’interroger des parents d’autistes qui ont eu affaire à des psychanalystes et d’autres qui ont eu affaire à des comportementalistes, par exemple l’adorable Francis PERRIN.

Pour le témoignage de Perrin : taper dans Google : EDPH2277

ensuite ouvrir : « Documents » et choisir : Autisme.Perrin.pdf

 

2) Gosset : « En contraste, un plan de cette vidéo présente une chercheuse de l'INSERM qui développe à l'aise, sans interruption aucune ni commentaires, les résultats de sa recherche devant un écran plat. »

J.V.R. :

Acte manqué ou manipulation ?

Dans le Film « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme », la chercheuse de l’INSERM n’apparaît pas une seconde. Il s’agit d’un autre film !

Selon Freud, un acte manqué masque TOUJOURS une intention cachée. Selon ce postulat, Gosset essaie de dissuader de visionner le film « Le Mur », comme Mme Roudinesco a tenté de dissuader de lire Le Livre noir de la psychanalyse ou Le crépuscule d’une idole de Michel Onfray, en lançant sur l’Internet des analyses remplies de mensonges.

 

3) Gosset : « Cette chercheuse a, grâce à des moyens techniques sophistiqués, enregistré le parcours oculaire d'enfants qu'elle dit autistes [...] Elle peut ainsi montrer ce que les enfants qu'elle dit autistes ont regardé sur les scènes présentées »

J.V.R. :

Gosset distille le doute sur le fait que les enfants examinés soient des enfants présentant un trouble autistique. Ils sont « dits » autistes par la chercheuse... mais ne le sont peut-être pas.

Par contre, un peu plus loin, il parle de façon louangeuse de « Jacqueline BERGER, mère de deux enfants autistes », qui a écrit un livre qui s’insurge contre l’explication purement génétique de l’autisme. N’aurait-il pas dû écrire ici également que Mme Berger est mère de deux enfants qu’elle « dits » autistes ?

Je veux bien croire Mme Berger, mais je ne puis m’empêcher de rappeler, à cette occasion, que des psychanalystes ont inventé des récits de cas !

Voyez par exemple le Journal d'une adolescente, un faux magistral de Hermina Hug-Hellmuth, la première psychanalyste d’enfants. Le long récit, inventé de toutes pièces, fut qualifié par Freud de « petit bijou » ... parce qu’il illustrait parfaitement sa théorie de la sexualité.

Pour en savoir plus : taper dans Google : EDPH2277

ensuite ouvrir : « Documents » et choisir : Hug-Journal_Adolescente.pdf

 

Des MILLIERS d’enfants présentant un trouble autistique sont passés par les mains des freudiens, des kleiniens, des lacaniens. On attend toujours UNE étude METHODIQUE sur leurs résultats, publiée dans une des centaines de revues de médecine ou de psychologie scientifiques de haut niveau. Le récit, sans doute émouvant de Mme Berger (je ne l’ai pas lu), n’est en rien une preuve de l’efficacité de l’approche freudienne ou lacanienne d’enfants présentant un syndrome autistique.

La médiocrité des résultats des cures freudiennes et lacaniennes ne concerne pas seulement l’autisme. Elle se constate dès que les problèmes sont SERIEUX. Il faut lire à ce sujet le livre du meilleur historien actuel du freudisme (qui a travaillé des années aux archives Freud à Washington), Mikkel Borch-Jacobsen :

Les patients de Freud. Ed ? Sciences Humaines, 2011, 224 p., 14 €

Pour une interview de cet historien: taper dans Google : EDPH2277

ensuite ouvrir « Documents » et choisir : Patients_de_Freud.doc

Sur les 31 patients de Freud bien identifiés, seulement 3 se sont améliorés après la cure !

 

4) Gosset : « Si violence il y a envers les enfants autistes et les parents d'enfants autistes, elle est ailleurs, dans le fait de la ségrégation que génère le discours de la science »

J.V.R. :

Qu’est ce que la démarche scientifique ? Tout simplement une recherche qui veut des faits observables pour bâtir des hypothèses et d’autres faits observables pour accepter ou réfuter des hypothèses. Mais ceci implique de conceptualiser, distinguer, classer, évaluer, vérifier. Gosset est lacanien, c’est un homme du Discours. Il cite son Maître à penser pour dire les choses les plus banales, que plus personne ne conteste :

« Entre tous les groupes humains, la famille joue un rôle primordial dans la transmission de la culture et [...] prévaut dans la première éducation » (LACAN : Autres Ecrits p. 24-25)

J’aurais préféré qu’il ose citer ces propos de Lacan, désabusé, au terme de sa vie :

« La psychanalyse est une pratique délirante, mais c’est ce qu’on a de mieux actuellement pour faire rendre patience à cette situation incommode d’être homme. C'est en tout cas ce que Freud a trouvé de mieux. Et il a maintenu que le psychanalyste ne doit jamais hésiter à délirer » (Ouverture de la section clinique, Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1977, n° 9, p. 13).

« La psychanalyse n'est pas une science. Elle n'a pas son statut de science, elle ne peut que l'attendre, l'espérer. C'est un délire — un délire dont on attend qu'il porte une science. On peut attendre longtemps! Il n'y a pas de progrès, et ce qu'on attend ce n'est pas forcément ce qu'on recueille. C'est un délire scientifique » (L'insu que sait de l'une-bévue s'aile a mourre [sic], Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1978, n° 14, p. 9).

« La psychanalyse est à prendre au sérieux, bien que ce ne soit pas une science. Comme l'a montré abondamment un nommé Karl Popper, ce n'est pas une science du tout, parce que c'est irréfutable. C'est une pratique, une pratique qui durera ce qu'elle durera. C'est une pratique de bavardage » (Une pratique de bavardage. Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 19, p. 5).

 

5) Gosset : « Les psychanalystes, depuis FREUD, ne font que travailler sur le nouage entre corps, langage et imaginaire. FREUD a d'ailleurs commencé par là : voir ses Etudes sur l'hystérie. »

J.V.R. :

Ceci demande une explicitation qui, malheureusement, est absente. C’est presque aussi obscur que les affirmations par lesquelles Lacan terminait son interview à l’ORTF, publiée après relecture dans son livre Télévision (éd. Seuil, 1973) :

« L'interprétation doit être preste pour satisfaire à l'entreprêt. De ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parie que du père au pire » [sic] (dernières lignes du livre ; réédité dans : J. Lacan, Autres écrits, Seuil, 2001, p. 545).

 

Faut-il rappeler qu’un savant aussi éminent que Claude Lévy-Strauss ne comprenait pas ce que Lacan racontait à son séminaire ... et a fini par oser le dire.

Pour lire le témoignage de Lévy-Strauss, taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Lacan.Levy-Strauss.doc

Lacan était un génie de la mystification verbale. Il a réussi à dissimuler la pauvreté de ses nouveautés théoriques et son inefficacité pratique par une logomachie pédante, voire délirante, qui fera date dans l’histoire des impostures intellectuelles.

6) Gosset : « La relation mère-enfant comprend quelque chose de la folie ». Oui ! Toute relation humaine a quelque chose de « fou », dans le sens de « singulier », hors normes, car il n'y a pas de normalité en cette affaire si l'on veut bien ouvrir les yeux et les oreilles. »

J.V.R. : Gosset illustre ici parfaitement le double langage des psychanalystes.

Relisez bien : « singulier » = « fou ».

Mais, par certains aspects, nous sommes tous « singuliers » !

Mes empreintes digitales et mon histoire, comme les vôtres, se distinguent de celles de tous les habitants de la planète.

Donc tous « fous » ? Mais que veut dire alors ce mot ?

Cette façon d’équivoquer, avec des termes comme « sexualité », « Œdipe », « castration », « Phallus », etc., permet de répondre à toute objection : « Mon pauvre ami, vous n’avez rien compris »

Un exemple typique de Lacan :

Le 26 février 1977, Lacan fait une conférence Bruxelles, où il déclare :

« Notre pratique est une escroquerie, bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c'est quand même ce qu'on appelle d'habitude du chiqué. [...] Du point de vue éthique, c'est intenable, notre profession ; c'est bien d'ailleurs pour ça que j'en suis malade, parce que j'ai un surmoi comme tout le monde. [...] Il s'agit de savoir si Freud est oui ou non un événement historique. Je crois qu'il a raté son coup. C'est comme moi, dans très peu de temps, tout le monde s'en foutra de la psychanalyse. » (Extraits publiés dans Le Nouvel Observateur, 1981, n° 880, p. 88).

 

Pour calmer ses disciples parisiens avertis par des collègues belges, Lacan fait son séminaire suivant à Paris (15-3-1977) sur « L'escroquerie psychanalytique » et précise :

« Je pense que, vous étant informés auprès des Belges, il est parvenu à vos oreilles que j'ai parlé de la psychanalyse comme pouvant être une escroquerie. [...] La psychanalyse est peut-être une escroquerie, mais ça n'est pas n'importe laquelle — c'est une escroquerie qui tombe juste par rapport à ce qu'est le signifiant, soit quelque chose de bien spécial, qui a des effets de sens » (L'escroquerie psychanalytique. Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 17, p. 8).

 

Pour des détails sur la tactique du double langage :

Taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Freudisme_populaire_initie.pdf

 

7) Gosset approuve tout à fait l’épisode du crocodile ! Relisez ce qu’il écrit :

« La gueule du crocodile qu'il faut toujours empêcher de se refermer à l'aide d'un bâton ». On peut voir dans ce montage vidéo une psychanalyste qui témoigne de son travail avec des enfants autistes. Elle fait des constructions théoriques dans son cabinet, en jonglant avec les animaux en peluche qui font partie de ses outils de travail. Comment nier l'immense intérêt des enfants pour la vie des animaux et ce qu'ils leur permettent de symboliser ! Le premier cas d'enfant amené par son père chez FREUD, n'était-il pas un petit garçon de 5 ans et demi, envahi par une phobie des chevaux, du temps où ceux-ci couraient encore les rues ?

La gueule du crocodile ? Mais elle représente l'irreprésentable : ce qui risque de vous bouffer tout cru ! Ce n'est pas la mère proprement dite, bien entendu ! Mais dans l'imaginaire fantasmatique de l'enfant, sa toute puissance sur lui, qui pourrait bien n'être pas que bienveillante. Le bâton ? Ce n'est pas le père en tant que tel, bien sûr (il n'a plus beaucoup de poids, de nos jours), mais ce que LACAN a redéfini d'une fonction : ce qui dirige le désir de l'enfant sur autre chose que sur sa mère et qui fait que la mère puisse ne pas s'occuper que de son enfant. N'oublions pas qu'une mère est une femme et l'enfant, son objet.

 

a) Rappelons que le 1er cas d’enfant analysé par Freud, auquel Gosset fait allusion, est le Petit Hans, qui avait développé une peur des chevaux après que des chevaux, tirant une lourde voiture, soient tombés bruyamment.

Freud avait étiqueté : « hystérie d’angoisse » (Angsthysterie)

Ce pauvre enfant a été l’objet d’un conditionnement massif par la théorie freudienne.

Pour un exposé du cas de Hans et des réflexions critiques :

taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir : « Documents » et choisir : Hans.Fritz.doc

 

S’y trouve aussi présenté le patient le plus célèbre de Mélanie Klein :

le petit Fritz, dont on a appris longtemps après la publication qu’il était son propre fils ! C’est ce qui s’appelle, dans le jargon freudien, une « analyse incestueuse ».

 

b) La réponse du lacanien illustre une fois de plus le principe de l’interprétation « profonde » par de simples analogies.

Relisez : le bâton

= « ce qui fait que la mère puisse ne pas s'occuper que de son enfant ».

Avec ce même type d’« herméneutique », Freud expliquait n’importe quoi, par exemple que le tabagisme est le substitut inconscient de la masturbation.

Soulignons que Freud, malgré la connaissance de la signification « profonde » de cette dépendance, n'a jamais réussi à s'en délivrer en dépit de plusieurs tentatives !

Pour le psychanalyste, le sevrage tabagique n'est pas — contrairement à ce que pense le psychologue scientifique — une question d'efforts bien ciblés, mais seulement une question de significations à dévoiler.

Quand le psychanalyste Peter Gay, auteur d'une biographie louangeuse de Freud, explique pourquoi le Maître n'est jamais parvenu à arrêter de fumer, il invoque simplement une analyse trop peu profonde :

« La jouissance que fumer procurait à Freud, ou plutôt son besoin invétéré, devait être irrésistible, car après tout, chaque cigare constituait un irritant, un petit pas vers une autre intervention et de nouvelles souffrances. Nous savons qu'il reconnaissait son addiction, et considérait le fait de fumer comme un substitut à ce “besoin primitif” : la masturbation. À l'évidence, son auto-analyse n'avait pas atteint certaines strates ».

(Pour les références précises de ces citations de Freud et Gay, voir Le Livre noir de la psychanalyse, Les Arènes, 2e éd., p. 236 et sv.)

 

Autrement dit : si vous n’arrivez pas aux changements que vous désirez, analysez, analysez, analysez des strates de plus en plus « profondes ».

Otto Rank, qui fut longtemps un des disciples préférés de Freud, disait que tout finit par s’expliquer par le traumatisme de la naissance (Cf. Le Traumatisme de la naissance, 1924, trad. Payot, 1968).

Surtout soyez patients. Comme le dit un des psychanalystes interviewés :

« La position du psychanalyste, c’est avoir ni mémoire, ni attente. C’est le fait d’abdiquer l’idée d’une progression »

 

8) Gosset : « Les gens avisés, avec une éthique, savent que ce n'est pas avec des petits cartons, encore moins en « bouffant du psychanalyste » que les choses vont se dénouer. »

J.V.R. :

Il n’est pas possible de débattre avec un psychanalyste (surtout lacanien) sans qu’il parle d’éthique et qu’il suggère que vous n’en avez pas. Pour le dire à la manière de Lacan : c’est le tic de l’é-tic.

a) En fait, s’en tenir aux Textes freudo-lacaniens et ignorer ce qui se fait dans le reste du monde en matière d’éducation d’enfants présentant un trouble autistique (en particulier dans les meilleures universités : Cambridge, Oxford, Harvard, Stanford, etc.), c’est une grave faute professionnelle, un manque d’éthique évident. Les freudiens et lacaniens sont comparables à des médecins qui soigneraient des troubles graves avec des fleurs de Bach ou des dilutions homéopathiques.

b) Faut-il rappeler que Jacques-Alain Miller, gendre de Lacan, n’hésitait pas à dire :

« La morale de Lacan relève d’un cynisme supérieur »

 

(Débat avec Onfray, in Philosophie magazine, 2010, n° 36, p. 15).

c) Celui qui n’a pas lu des ouvrages de psychanalysés de Lacan, racontant comment le Maître œuvrait, devrait consulter l’article publié dans la revue Science et pseudo-sciences

« Comment Lacan psychanalysait »

En ligne : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1553

Ou taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Lacan.Pratique.SPS.doc

d) A ma connaissance, aucun comportementaliste membre des associations françaises (AFTCC, AFFORTECC) ou belge (AEMTC) ne pratique une méthode aussi douloureuse que celle du psychanalyste Pierre Delion : le « packing », une camisole de force new look, qui fait songer à des pratiques barbares des siècles passés !

Sa méthode consiste à emmailloter l’enfant présentant un syndrome autistique jusqu’au cou dans un cocon de contention, mouillé et glacé (au moins 10° en dessous de la température du corps), pendant 45 minutes. Quand la température de la peau a chuté de 36 à 33 degrés, l’enfant est progressivement réchauffé. Ainsi, un enfant agité se trouve maté. Le procédé se renouvelle jusqu’à 7 fois par semaine.

C’est ce même psychanalyste qui ose dire, quand on lui demande de parler des effets des traitements :

« Je ne peux pas répondre à ça. Ce n’est pas une question de psychanalyste, ça ! »

d) Pour avoir été membre de l’Ecole belge de psychanalyse pendant 15 ans et être devenu ensuite comportementaliste, j’ai constaté que le goût de l’argent et du pouvoir est plus fréquent chez les freudiens et surtout chez les lacaniens que chez les comportementalistes. S’il y a des abus partout, les lacaniens en tout cas n’ont de leçons à donner à qui que ce soit.

 

9) J.V.R :Freud était plus avisé : il trouvait inutile de discuter

Il écrivait à Oskar à Pfister :

« Que nous attachions si peu d'importance à paraître dans les Congrès me semble très compréhensible. Il n'est guère possible d'argumenter publiquement sur la psychanalyse. [...] Les débats ne peuvent que demeurer aussi infructueux que les controverses théologiques au temps de la Réforme » (28-5-1911).

 

La psychanalyse a commencé comme une recherche scientifique, puis est devenue une religion laïque qui n’a plus sa place dans la « République des Sciences ». Ce qui est écrit ci-dessus par Mr. Gosset l’illustre une fois de plus.



10) J.V.R :Une chose m’étonne : l’absence de psychiatrisation de Sophie Robert

Freud psychiatrisait tous ses opposants.

Selon lui, Adler était un paranoïaque, Bleuler un homosexuel refoulé, etc., etc.

Comment se fait-il que Sophie Robert ne soit pas encore étiquetée « hystérique » ou un truc comme ça ?

Dans la classification freudienne, on n’a pas beaucoup le choix (moins que dans le DSM...) :

perversion, neurasthénie, névrose d’angoisse, névrose de caractère, hystérie de conversion, hystérie d’angoisse (= névrose phobique), névrose obsessionnelle, névrose narcissique, paranoïa.

Je suis curieux de voir quel étiquetage sera choisi.

Si Elisabeth Roudinesco (la principale avocate du freudisme en France) se prononce, ce sera évidemment, la « Haine ». Pour elle, ce sentiment et l’antisémitisme sont l’explication ultime du comportement de tous ceux qui osent remettre en question la Parole révélée de Freud.



11) J.V.R. : Une chose ne m’étonne pas du tout : la hargne des lacaniens

Rappelons qu’à partir de 1963 les analyses didactiques menées par Lacan n’ont plus été reconnues par l’Association internationale de Psychanalyse (IPA), parce que Lacan faisait des séances qui ne duraient que quelques minutes au lieu des 50 minutes traditionnelles et qu’il a refusé obstinément d’abandonner sa pratique des « séances à durée variable » invariablement très très courte.

Lacan a réagi en fondant l’année suivante sa propre Ecole. Il s’est vengé de l’IPA en acceptant comme « analyste » quasi n’importe qui et en déclarant — à juste titre — que « le psychanalyste ne s'autorise que de lui-même »1. Dès lors, les freudiens reconnus par l’IPA ont été noyés sous le tsunami des lacaniens.

Une grande partie des analystes lacaniens n’ont pas de diplôme de psychiatre, ni de psychologue. C’est le cas d’Eric Laurent (anthorpologue-psychanalyste), qui fait un procès à Sophie Robert. C’est aussi le cas des très médiatiques E. Roudinesco (historienne-psychanalyste), J.-A. Miller et son frère Gérard (philosophes-psychanalystes). C’est évidemment le cas des psychanalystes les plus agressifs à l’égard de méthodes psychologiques dont les résultats observables deviennent de plus en plus évidents.

Si la psychanalyse se trouve discréditée, ils ne pourront pas se rabattre sur le titre universitaire de psychiatre ou de psychologue. Leur hargne n’est pas simplement une question de joute intellectuelle : il y va de leur gagne-pain.

Pour en savoir plus sur le titre d’analyste lacanien

et l’abondance de lacaniens en France :

taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir : « Documents » et choisir : Abondance.lacaniens.doc

 

12) Pour un historique de la tentative de faire interdire la vision du film « Le Mur », voir :

http://autisteenfrance.over-blog.com/pages/historique_autour_du_film_le_mur_de_Sophie_Robert-5965434.html

http://www.autistessansfrontieres.com/lemur-site-officiel.php

Bruxelles, 29-11-2011

1 « Rappelons d'abord un principe : le psychanalyste ne s'autorise que de lui-même. Ce principe est inscrit aux textes originels de l'Ecole et décide de sa position. Ceci n'exclut pas que l'Ecole garantisse qu'un analyste relève de sa formation. Elle le peut de son chef. Et l'analyste peut vouloir cette garantie » (Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l'Ecole. Réédité dans Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 243).

Rappelons que tout le monde peut faire de l’« analyse psychologique » ou de la « psychanalyse ». Pour une discussion de cette question, voir l’article paru dans Science et pseudo-sciences : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1538

Ou taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir : « Documents » et choisir : Analyses.Psychanalyses.SPS.pdf

 

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29 novembre 2011

article publié dans le magazine Côté Femme le 23 juin 2009

Tous touchés par l’Autisme !

Publié le 23 juin 2009 par Audraygaillard

Tous touchés par l’Autisme !Depuis que je rédige l’horoscope de Téléstar, je lis Téléstar ! (Que je lisais déjà avant of course !) Donc dans Téléstar que je lis depuis des années (Tellement que ma pauvre dame, je les comptes même plus), il y a bien-sûr mon horoscope (un incontournable) en prime l’horoscope de vos amours d’été (un indispensable) des tas d’infos hyper intéressantes sur les stars de la télé (nécessaire) et une interview à lire absolument !

Eglantine Eméyé pose avec son fils, Samy, qui est Autiste.

L’autisme, je peux vous en parler ! C’est un sujet qui me touche de près.

En France, pays des droits de l’homme, des philosophes, de la pensée, de la psychanalyse…, rien n’est fait comme il se doit pour les enfants autistes. Les choses ne semblent pas être prise à temps, ou alors la notion du temps n’est pas la même pour tout le monde !

De ce que je peux vous en dire, les parents sont rarement informés sur les différentes options de prise en charge pour leur enfant … ou alors, c’est qu’ils ont été d’eux-mêmes à la pêche aux informations !

Et encore, faut-il déjà qu’ils soient informés de l’autisme de leur enfant !

Certains pédopsychiatres préfèrent parler de « traits autistiques », de dysharmonie évolutive, de dépression du nourrisson entraînant des mécanismes autistiques mais rassurez-vous madame, monsieur, votre fils n’est pas autiste, je vous le garantis !

Faire des tests ? Procéder à un dépistage ? Non, pas trop tôt ! Surtout pas ! Il serait tellement dommage de le cataloguer, de lui coller une étiquette…

Foutaise ! Du bla bla psychanalytique à 2 francs 50 qui fait perdre un temps considérable à la seule et unique personne qui compte et qui devrait être soigné comme il se doit : l’enfant autiste !

Ces méthodes, elles sont connues, largement pratiquées en Belgique, au Canada, aux USA. ABA ou TEACH …

En France il y a encore trop de pédopsychiatres qui se contentent de voir l’enfant 2 fois par semaine (consultation trrrrès chère, bien entendu !) …
- Un peu plus de psychomotricité docteur ?
- Non, laissez-le avancer à son rythme !
- Vous êtes sûr qu’il n’y a pas d’orthophoniste qui pourrait l’aider à parler ? On m’a parlé de la méthode Makaton, justement, qu’en pensez-vous ?
- Nooon, surtout pas Madame, vous ne vous rendez pas compte ! Votre enfant n’a pas besoin de ça, il n’est pas sourd…
- … Bon d’accord, d’autres méthodes ? Des orthophonistes spécialisées pour ce type de trouble, alors ? D’ailleurs, au fait, pouvez-vous me réexpliquer ce que vous entendez par trouble envahissant du développement ! Car lorsque je tape TED sur internet, je tombe sur des sites qui parlent d’Autisme. Vous m’aviez bien dit que mon enfant n’est pas autiste, n’est-ce pas ?
- Oui ! Ce n’est pas un vrai autiste, c’est un faux autiste ! Et s’il présente des mécanismes autistiques, vous savez, c’est à cause de sa dépression du nourrisson !
- Justement, j’ai bien réfléchi à votre histoire de « dépression du nourrisson ». Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer qu’il a fait une dépression quand il était petit mon enfant ? Ce que je vous ai raconté ! Ah… Bon ! Mais et ces mouvements stéréotypés alors ? Ca aussi c’est du à sa dépression ?
- Oui !
- Ce n’est pas neurologique ?
- Non ! D’ailleurs l’autisme n’est pas d’origine neurologique !!!
- L’autisme ? Comment ça l’autisme, je croyais que mon enfant n’était pas autiste !!!
Dialogue de sourd ! Bêtise humaine ! Temps perdu ! Enfants qui s’enferment de plus en plus dans leurs bulles d’autiste alors qu’il y a des méthodes qui les font VRAIMENT progresser !

L’approche psychanalytique de l’autisme ne peut et ne doit en aucun cas être unique !!! Le danger de cette approche monolithique (et elle l’est encore bien trop souvent !!!) est qu’elle préconise entre autre d’attendre l’émergence de la parole ! Perte de temps précieux … Surtout qu’il a été démontré que le pronostic était nettement meilleur si ces prises en charges débutaient avant l’âge de 6 ans.

A 35 ans, Eglantine Eméyé a créé la structure qu’elle aurait aimé trouver : une association pour aider les parents d’enfants autistes. L’animatrice, s’est mobilisée comme Francis Perrin, elle a créé l’association Pas à Pas Paris ! Les enfants autistes, pour les aider à progresser, il faut les aider au plus tôt… Je vous invite à aller faire un tour sur le site de son assoc !
www.pasapasparis.com

Voilà, c’était mon coup de gueule du jour !

Rassurez-vous, demain un sujet plus léger.
Biz et bonne journée !

http://www.paperblog.fr/2059018/tous-touches-par-l-autisme/

29 novembre 2011

article publié dans RUE89 le 26 novembre 2011

« Parents d'un handicapé, le succès d'“Intouchables” nous inquiète »Partager l'article sur Facebook

M. et Mme Patricot
Parents d'un enfant handicapé

Pour ce couple à la recherche d'un centre pour leur fils polyhandicapé, l'Etat peut profiter de l'engouement du public pour mieux livrer les familles à elles-mêmes.

Réactions de spectateurs à la sortie d'« Intouchables »

Une vidéo de SortiesCinema.net

Nous, parents d'un jeune homme polyhandicapé et sourd, avons obtenu, il y a quelques jours, une audience auprès d'un membre du cabinet de Monsieur Dominique Baudis, Défenseur des droits.

Nous étions reçus suite à un courrier que nous avions envoyé dénonçant le manque de structure d'accueil pour les jeunes polyhandicapés sourds, mais aussi le manque d'accompagnement des familles.

Après un entretien d'une heure et quart, nous avons compris que nous n'avions rien à faire là, que des droits, nous n'en avions pas.

En effet, la démonstration a été faite sous nos yeux d'un désengagement assumé et volontaire de l'Etat sur les questions du handicap. Voici ce que nous avons entendu : que nous étions seuls responsables – voire coupable – de ce jeune homme handicapé.

Nous avons entendu que dans les années 80, les mères des handicapés ne travaillaient pas et montaient les structures d'accueil nécessaires car, à cette époque, les parents étaient plus entreprenants. Ce qui était sous-entendu, c'est que nous ne faisons rien, et que nous attendons tout des autres (voire de l'Etat).

La langue des signes moins pratiquée

Certes, cela ne nous a pas vraiment étonnés. Depuis deux ans, nous cherchons un lieu d'accueil susceptible de recevoir notre fils. Il n'y a aucune place nulle part (et, en plus, la langue des signes est rarement pratiquée dans les centres de jour pour polyhandicapés).

Depuis deux ans, nous sommes témoins du désengagement progressif de l'Etat et d'un désintérêt de tous les politiques pour la question. Les crédits disparaissent ou, mieux, sont transférés vers des causes plus lucratives que le handicap : la vieillesse ou la maladie d'Alzheimer.

D'ailleurs, à l'occasion de la primaire socialiste, nous avons adressé un courrier à tous les candidats et à des dizaines de députés de gauche comme de droite... Ce courrier n'a reçu aucune réponse.

A la fin de l'entretien, et alors que nous allions partir, notre interlocutrice nous a tendu un article du quotidien Aujourd'hui sur le succès du film « Intouchables ». C'est sur cela que nous nous sommes quittés.

Ce film est un merveilleux filtre de la réalité

L'engouement pour ce film, qui sert même de modèle dans les plus hautes sphères de l'Etat, pose quelques questions que nous voudrions aborder ici.

Pourquoi ce film a-t-il autant de succès ? Avançons quelques hypothèses.

Tout d'abord le film raconte l'histoire d'un homme riche, travaillant dans le luxe, qui se retrouve arrêté dans sa course et paraplégique. Le public adore. Il peut s'identifier, se dire que cela peut arriver à tout le monde...

Inutile de vous dire que jamais ce film n'aurait pas eu autant de succès si l'handicapé l'avait été de naissance (ça, ça n'arrive qu'aux autres).

Ensuite il est riche, donc il peut se payer l'aidant qu'il veut, celui qui le fera vibrer et lui permettra toutes les folies dont il rêve. Là aussi, sa richesse plaît, elle soulage. Car, qui voudrait voir ou savoir que les handicapés sont, dans la réalité, maintenus en dessous du seuil de pauvreté ?

Pour conclure, il nous semble, sans pour autant nier le plaisir que certains peuvent y prendre, que ce film est un merveilleux filtre de la réalité. Une ode aux « soignants-naturels » que l'Etat rêve de voir proliférer pour mieux se désengager. Un filtre qui donne bonne conscience et qui permet au spectateur de ne pas voir ce qui se trame en coulisse.

Car, même si le film raconte une partie d'une histoire vraie (j'imagine que cet homme a souffert, même si cela n'est guère montré) la réalité d'un très grand nombre de personnes handicapées est tout autre : précarisation, absence de structure d'accueil, isolation, dépression.

http://www.rue89.com/2011/11/26/parents-dun-handicape-le-succes-intouchables-nous-inquiete-226852

29 novembre 2011

"Le sortir de son Monde" - interview de Florentine Leconte

L'épouse d'Henri Leconte nous fait part de son combat pour l'intégration de son fils Jules, autiste asperger :le sortir de son monde

28 novembre 2011

article publié sur le site de l'A.L.I. (Association Lacanienne Internationale)

Faire le mur

Auteur : Hervé Bentata 23/11/2011

Pour plus de sujets qu'on ne croit, le jeu de la langue constitue une difficulté parfois insurmontable, souvent aussi pesante que des pierres d'un mur infranchissable... Et ce n'est pas parce qu'une personne parle, que "pierre qui roule n'amasse pas mousse" ou "donnez-nous notre pain quotidien" peuvent faire métaphore. Cette position qui ne permet à un sujet que de comprendre les choses au pied de la lettre suscite, face à ces pierres qui roulent, face aux effets de sens, une totale incompréhension, malaise et angoisse.

C'est probablement de cela dont il est question dans le récent documentaire de Sophie Robert concernant l'autisme et la psychanalyse: la totale incompréhension d'une causalité qui ne soit pas totalement linéaire. Et c'est bien en quoi la méthode recommandée pour éduquer les enfants autistes ne peut être du coup que la méthode ABA qui dit littéralement ce qu'elle est: b-a, ba. Et c'est pourquoi aussi je ne crois pas à la malveillance de la réalisatrice malgré un évident montage tronqué au plus près de ce qu'elle veut démontrer: l'enfant qui a pu bénéficier du PECS s'en est sorti; il parle, a de bonnes notes en classe alors que l'autre, qui a été dans un "hôpital psychiatrique de jour", reste gravement handicapé. Sophie Robert probablement ne peut comprendre qu'il puisse y avoir un écart entre ce qu'elle pense et ce qui lui est dit par nos collègues psychanalystes.

Au demeurant, même à rectifier les propos de ces collègues en se disant qu'ils ont été poussés à la faute, ou qu'on a choisi de ne nous faire entendre que le pire et sorti du contexte, j'ai tout de même frémi de la caricature de leurs propos notamment concernant les mères d'enfant autiste soit disant mauvaises. Je croyais que depuis plus de vingt ans, on avait corrigé ces balivernes; de même l'attentisme de certains au surgissement du désir de l'enfant m'a un peu estomaqué.

De fait, la pédopsychiatrie française qui paraît plus visée dans ce documentaire que la psychanalyse, a été novatrice et des efforts gigantesques ont été faits par les pouvoirs publics pour promouvoir des soins de qualité au plus près de la population et mêmes des populations les plus déshéritées. Les idées d'équipe de soins pluridisciplinaires comprenant pour tous, y compris les autistes, un accès aussi bien à de la pédagogie qu'à l'éducatif, au psychologique, à de l'orthophonie et de la psychomotricité, datent de plus de quarante ans! Aux USA à l'époque, c'était le désert même dans le secteur médico-éducatif. Domine encore un accès très onéreux aux soins, et à des soins rationnés. Certes tout n'est pas parfait et il manque certainement des moyens permettant d'accueillir plus d'enfants autistes en intégration scolaire ou dans des institutions éducatives spécialisées. Mais rappelons enfin que les méthodes éducatives prônées par les associations de parents pour les autistes, si elles proviennent pour la plupart des USA, ne sont souvent que la pâle copie d'idées ou de méthodes éducatives venues au départ d'Europe !

Enfin, les pédopsychiatres français exerçant dans le secteur des hôpitaux publics - qui ont certes souvent une culture et formation psychanalytique, se battent depuis des décennies pour éviter les solutions de soins à plein temps coupant les enfants de leurs familles, et aussi pour que tous les enfants puissent être intégrés dans un milieu scolaire normal. Alors que Mme Robert décrit ces mêmes psychiatres-psychanalystes des hôpitaux publics comme des enfermeurs d'enfants à l'asile, coupés de leur famille et de tout accès à un milieu scolaire!

Au total, "le mur" est un mauvais documentaire, partisan et pétri d'erreurs manifestes et de confusions. Je reste de ce fait sidéré qu'il puisse se trouver des personnes un tant soit peu instruites qui puissent le soutenir. C'est certainement que nous nous trouvons dans un paradoxe similaire à la vague néolibérale qui continue de déferler sur la "vieille" Europe: malgré les dégâts terribles et évidents qu'elle provoque, malgré son extrême bêtise, elle reste le dogme intouchable !

http://www.freud-lacan.com/Champs_specialises/Presentation/Faire_le_mur

27 novembre 2011

Un blog jubilatoire où le Maître vous éclaire ... Solaire ! et à découvrir absolument ...

Jean-Marie De Lacan

site: Critique raisonnée du Non psychanalytique

Jean-Marie de Lacan est psychanalyste. Il a côtoyé les plus grands, s’en est inspiré, les a inspirés, mais s’est à jamais juré de ne s’autoriser que de lui-même.

Avec dix-huit scissions à son actif (dont cinq au sein d’associations psychanalytiques reconnues d’utilité publique), le record intercontinental franco-argentin de la séance la plus courte (0.0066 secondes), et celui de la conférence la plus longue, il s’impose parmi les analystes les plus en vogue du nouveau millénaire.

Sa grande expérience acquise auprès des enfants en difficulté le hisse au sommet de la pointe du pic de la prise en charge des mères d’enfants psychotiques en France. Amateur d’opéra et de chants grégoriens, il préside le mouvement communiste non révolutionnaire depuis plus de vingt ans et anime régulièrement un colloque sur les bonnes pratiques du packing.

Son dernier article pour l'exemple :

Pierre-Yves contre-attaque !

Chers disciples,

Mon appel à la censure n’ayant visiblement pas été suivi des faits ou d’effets de rire comme fût-il, certains con-pères croient bon d’en remettre une couche à nos psychotiques en culotte courte. À mon instar, le camarade Pierre-Yves reste pantois face à un système judiciaire profondément malade et incapable de hâter une raie-solution freudienne que nous n’avions aucune peine à causer avant l’invasion des comportementalistes.

Probablement suite à mes bons conseils, Pierre-Yves évite soigneusement les attaques ad hominem de cette hystéro-perverse de réalisatrice pour se con-centrer sur ce qu’elle ose encore appeler un travail. Je dois bien reconnaitre que, même si son intervention ne saurait égaler la mienne, le camarade fait mouche. Je dirais même qu’il tue-mouche.

Il débute par une analyse fine et rigoureuse du procédé :

La réalisatrice a interviewé des psychanalystes de renom, toutes écoles confondues. Ensuite, elle a manipulé l’enregistrement en effectuant des coupures et en ajoutant des commentaires a posteriori, visant à dénaturer et tordre les propos recueillis. Le but évident est de présenter les psychanalystes comme non crédibles.

Nous attirerons l’attention sur le fait qu’ainsi elle leur coupe la parole et qu’elle oeuvre selon ce grand principe de toutes les méthodes comportementales : réduire l’autre au silence, le faire taire. C’est le fil conducteur de toute cette propagande.

Vous rendez-vous compte ? La malheureuse Sophie a manipulé des enregistrements de psychanalystes ! Pire, elle leur a coupé la parole ! Elle s’est également laissée aller à greffer ses commentaires après-coup ! Mais depuis quand les réalisateurs se permettent des choses pareilles ? Savait-elle que non seulement, nous ne nous autorisons que de nous-mêmes, mais que nous n’autorisons également les autres que de nous-mêmes ? Quelle inculture ! Quel mépris des traditions psychanalytiques en vigueur dans l’empire franco-argentin ! Il s’agit bel et bien de propagande comme l’affirme le camarade Pierre-Yves ! Il s’agit bel et bien de propagande, mais pas de la bonne !

En contraste, un plan de cette vidéo présente une chercheuse de l’INSERM qui développe à l’aise, sans interruption aucune ni commentaires, les résultats de sa recherche devant un écran plat. La question lui est posée sur les causes de l’autisme. Elle répond sans hésiter : « génétiques ! ».

Et pourquoi donc cette « chercheuse » de l’INSERM, qui semble avoir définitivement renoncé à sa quête du pénis, n’est-elle pas coupée au montage ? Demandez-vous pourquoi, chers disciples ! Demandez-vous pourquoi, mais pas trop ! Celle-ci ne cesse pourtant de blasphémer, d’employer des mots que nous avons depuis longtemps bannis de la langue française. Les prononcer me provoque une pénible inflammation symbolique du pénis : « génétique », « chercheuse », « scientifique », « information », « expérience », « autisme », « efficacité » ! Que d’abominations ! N’est-il pas préférable d’en rester au langage, au corps, à l’imaginaire, à l’inconscient, à la jouissance du symptôme ?

Enfin, l’attention de ces enfants, portée sur la partie basse des visages témoigne de leur intérêt tout particulier pour la bouche en tant qu’orifice du corps.

La découverte est donc la suivante : les enfants psychotiques ne regardent pas les yeux mais la bouche ! Mais nous le savions déjà depuis longtemps puisqu’il s’agit d’une regrettable fixation au stade oral, la mère maintenant un processus de perpétuelle fellation symbolique sur son rejeton. Comment voulez-vous que cet obstacle manifeste à l’identification projective leur permette de parler ? L’obstacle au langage que constitue la fellation symbolique reste à ce jour la seule explication scientifique plausible. Tout matériel, aussi onéreux soit-il, ne pourra rien y changer. Et que dire de cette « information » que cette « chercheuse » sans trouvaille s’obstine à localiser dans l’objet œil ? Non, non et non! Dois-encore répéter que la seule et vénérable information est à rechercher au niveau du pénis, voire aux alentours des orifices voués à l’accueillir en toute sainteté? Quelle honte…

Enfin, une famille nous est montrée en compagnie de leur fils Guillaume qui se présente comme suit: « Je suis autiste à 80 pour cent ».

Non seulement parler d’autisme reste en soi un blasphème de la pire espèce, mais oser attribuer un pourcentage à cet autisme relève du non-sens le plus rétroversé : « Autisme à 80% » disent-ils à ce pauvre enfant déjà conditionné au DSM… Ainsi, la sacrosainte démarcation psychose/névrose n’aurait plus lieu d’être ! Nous pourrions être les deux à la fois, à savoir tout autant mal castrés que non castrés : je viens ainsi de démontrer là toute l’idiotie scientiste par l’absurde. Et comment se fait-il que ce jeune homme et sa famille connaissent son diagnostic ? Il s’agit à l’évidence d’une violation du soixante-neuvième commandement freudien…

On dit que les psychanalystes auraient culpabilisé les mères d’enfants autistes. Pourtant, rien de cela ne s’entend dans le discours des psychanalystes interviewés.

Selon les infidèles, nous culpabiliserions les mères. Où ? Quand ? Comment ? Aucun de nous ne l’a officiellement et clairement reconnu ! Donc ceci est totalement faux vous m’entendez ! Ce ne sont que des balivernes lancées par quelques cognitivos parmi les plus enragés et relayées par des génitrices hystériques dont l’instinct maternel visiblement défaillant a précipité leur progéniture vers la psychose la plus sévère.

Si violence il y a envers les enfants autistes et les parents d’enfants autistes, elle est ailleurs, dans le fait de la ségrégation que génère le discours de la science par ses méthodes de dépistage, d’évaluation et de classement.

Non ce ne sont pas les psychanalystes qui culpabilisent les mères mais la société contaminée par le scientisme, ce grand Autre social déshumanisé qui accuse nos gènes d’être responsables de tous les malheurs du monde. Pierre-Yves connait d’ailleurs une de ces fameuses mère, non pervertie par les cognitivos, qui est entièrement d’accord avec lui : n’est-ce pas là la preuve magistrale de la véracité de nos théorie, et du fascisme profond des autres ?

Toute relation humaine a quelque chose de « fou », dans le sens de « singulier », hors normes, car il n’y a pas de normalité en cette affaire si l’on veut bien ouvrir les yeux et les oreilles.

Enfin, mon cher et camarade dénonce avec grande pertinence cette obsession très moderne, très scientiste d’une normalité pourtant totalement fantasmatique ! La plupart des grands esprits s’accordent sur le fait que personne n’est normal. Donc nous sommes tous fous, mais personne n’est plus fou qu’un autre car nous sommes fous différemment : la différence n’est pas une compétition contrairement à ce que veulent nous imposer les comportementalo-capitalistes ! Il n’y a aucun gène qui tienne ! Il n’y a, et il n’y aura jamais que la chair, la chair de la chaire, et le gigantesque bain de langage, dont les remous doivent remuer sans aucun interventionnisme malsain.

C’est dans un bain de langage, « bouillon de culture » qu’arrive le corps de tout être humain et non pas dans un « programme génétique ».

L’efficacité n’existe pas plus que la normalité : il s’agit à nouveau d’un fantasme issu d’une angoisse castration dont l’objet n’a su atteindre l’illusoire précarité d’un œdipe mal chantourné. Les cognitivos trichent, fraudent, gonflent leurs statistiques et dissimulent leurs échecs alors que nous ne cessons de les afficher fièrement. Comment se fait-il que nos hôpitaux de jours renferment les enfants les plus gravement atteints alors que les thérapies comportementalo-suédoises très lucratives (« Money, Money, Money ») n’accueillent que les mouflets qui vont bien ? Demandez-vous pourquoi chers disciples! Demandez-vous pourquoi, mais pas trop !

Enfin, quel est le mal à utiliser un crocodile comme objet transitionnel ? D’autant plus que, tout le monde le sait, les enfants adorent les animaux ! Les interprétations que nous en faisons ne regardent que nous et certainement pas les réalisatrices, historiens et autres documentaristes en mal de pénis.

La gueule du crocodile ? Mais elle représente l’irreprésentable : ce qui risque de vous bouffer tout cru ! Ce n’est pas la mère proprement dite, bien entendu ! Mais dans l’imaginaire fantasmatique de l’enfant, sa toute puissance sur lui, qui pourrait bien n’être pas que bienveillante. Le bâton ? Ce n’est pas le père en tant que tel, bien sûr (il n’a plus beaucoup de poids, de nos jours), mais ce que LACAN a redéfini d’une fonction : ce qui dirige le désir de l’enfant sur autre chose que sur sa mère et qui fait que la mère puisse ne pas s’occuper que de son enfant. N’oublions pas qu’une mère est une femme et l’enfant, son objet. Dans son ignorance, la réalisatrice croit et veut faire croire qu’il s’agit de promouvoir une concurrence entre père et mère. C’est absurde !

Oui, le camarade Pierre-Yves a raison de proclamer que rien ne se dénouera en bouffant du psychanalyste. Or, ce documentaire propagandiste et malsain ne vise qu’à nous faire chuter dans la fosse aux crocodiles…

Les gens avisés, avec une éthique, savent que ce n’est pas avec des petits cartons, encore moins en « bouffant du psychanalyste » que les choses vont se dénouer.

Et qu’on ne vienne pas nous dire que la remise en question nous est impossible puisque Lacan nous incita jadis à toujours repenser notre théorie en fonction de notre objet. Néanmoins, le « notre » indique bien que seuls les « nôtres » sont habilités à réévaluer des théories et des objets que nous sommes par ailleurs les seuls à pouvoir définir comme il se doigt !

Aligatorement vôtre,

26 novembre 2011

prise de position de Danièle Langlois, présidente d'autisme France à propos du Mur

Une intervention documentée, intelligente et empreinte de bon sens.

Cela vient éclairer le sens du Mur de Sophie Robert et montre toute l'importance de ce documentaire :

http://www.autisme-france.fr/offres/file_inline_src/577/577_A_12239_1.pdf

Essentiel pour comprendre et accompagner des personnes avec autisme !

Merci à Danièle Langlois

26 novembre 2011

Autisme PACA une association qui fait bouger les lignes ...

Bravo à Jean-Marc Bonifay, son président et à toute son équipe !

Monica Zilbovicius est l'invitée du congrès autisme PACA le 3 avril 2012.

FLYER-ANNONCE-CONGRES-AUTISME-PACA

Le message de Jean-Marc :

"Bonjour,

Le mardi 3 Avril 2012 dans le cadre de la journée Mondiale de l'autisme, à Six-Fours, Espace Culturel André Malraux nous organisons un Congrès Autisme de qualité concernant l'autisme, le cerveau et la neuropsychologie.
Lieu :
100, avenue de Lattre de Tassigny
Centre Ville
83140 Six-Fours

la salle

http://autismepaca.wifeo.com/images/l/las/la-salle-malraux-Six-Fours.jpg

Notre Invitée d'Honneur notre illustre Marraine Monica Zilbovicius est -il besoin de la présenter ?

http://autismepaca.wifeo.com/images/f/fly/FLYER-ANNONCE-CONGRES-AUTISME-PACA.jpg

le thème de sa conférence : "le cerveau social et l'autisme "

Neuropsychologues spécialisées de très haut niveau, pédopsychiatre, professeur de pédopsychiatrie et un jeune homme asperger de 22 ans se relaieront tour à tour pour vous offrir une magnifique journée au côté de Monica.

Bientôt l'affiche et le Programme.

C'est une première pour les Varois, généralement oublié, pour tant au centre des 3 départements les plus peuplés de PACA.

Une grande fête qui met à l'honneur l'autisme en tant que trouble neuro-développemental.

Bon week-end.

JMB"

26 novembre 2011

article publié sur le site de l'association CeRESA

Parents d'enfants autistes en colère

 

criDes familles lotoises ayant des enfants autistes voient leur demande d’accompagnement proposé par l’association CeRESA, refusée par le CROSMS (Comité Régional de l'Organisation Sociale et Médico-Sociale) et ce malgré un soutien de la DDASS du Lot et du Centre Ressources Autisme Midi-Pyrénées. Le même problème se pose dans le Tarn et Garonne. Les familles restent sans solution d’accompagnement dans le service public. Les souffrances des familles sont ignorées. Les associations concernées : CeRESA, CRI 46 à Martel et l’APEAI à Figeac ont écrit à Madame Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille et la solidarité. Ils demandent une réponse et le respect des engagements du gouvernement dans la mise en place du Plan Autisme 2008/2010

Une vingtaine de familles lotoises de l’association CRI 46 (association de parents d’enfants porteurs de TSA (Troubles du Spectre Autistique),  sont aujourd’hui en colère et sans solution de services de soins adaptés pour leurs enfants autistes. Cette situation fait suite à l’avis défavorable du CROSMS (Comité Régional de l'Organisation Sociale et Médico-Sociale) à Toulouse sur un projet de SESSAD (Service d'Éducation Spéciale et de Soins à Domicile) basé à Martel et porté par une association toulousaine qui a travaillé avec l’association CRI 46. Cet avis est d’autant plus étonnant que la DDASS du Lot et le CRA (Centre Ressources Autisme) de Midi-Pyrénées avaient donné de leur côté un avis favorable.

Le promoteur du projet, l’association CeRESA, proposait d’accompagner 15 enfants pour une moyenne de 6 à 8 heures par semaine sur leurs différents lieux de vie : domicile, école, centre de loisirs… « C’était une occasion inouïe pour les enfants autistes du nord du Lot car la directrice du SESSAD toulousain est le professeur Bernadette Rogé, une des expertes la plus reconnue pour la mise en place d’un accompagnement basé sur les dernières données scientifiques «  explique Leo Amery, le président de l’association CRI 46. « Le CeRESA a un agrément pour 68 enfants à Toulouse et possède une expérience de plusieurs années dans l’accompagnement par l’éducation structurée, la communication visuelle, l’approche comportementale etc…, ce que les familles demandent et que les institutions lotoises ne pratiquent pas et ne sont pas actuellement capables de mettre en place. »
 
Ce qui rend encore plus en colère les familles lotoises, c’est qu’un autre projet présenté par l’institut Camille Miret (hôpital psychiatrique Leyme plus des hôpitaux de jour répartis sur le département) et l’IME (Institut Médico-Educatif) Les Roîtelets à Fons, a reçu un avis favorable lors de cette même commission avec dans leur projet une antenne à Souillac soit tout près de Martel. Ce qui remet en question tout futur développement du projet CeRESA. Selon Leo Amery « L’institut Camille Miret et l’IME Les Roîtelets, de leur propre aveu, ne sont pas capables de mettre en place tous les aspects éducatifs.  « La mention de ces aspects n’était pas aussi clairement présente dans leur dossier initial qui a été complété après consultation de notre propre dossier avec des « emprunts » à notre projet ». Malgré plusieurs réunions avec eux, la DDASS et le CRA Midi-Pyrénées, ils ont ajouté cette antenne à Souillac sans consultation ou concertation afin de mettre un terme à notre projet. »

Pour les familles de CRI 46, les services de soins mettent avant tout leurs intérêts institutionnels bien avant les besoins des enfants autistes. Une des mamans de l’association ayant 2 enfants TSA explique : « Ils sont incapables d’être innovants. Après avoir pendant des décennies, pratiquer des accompagnements dépassés, ils ne veulent surtout pas que des initiatives proposées par d’autres se mettent en place ». Leo Amery explique que leur projet a le soutien écrit de 25 familles, ce qui met encore plus en question l’avis du CROSMS. « Au CROSMS, à peine un tiers des représentants était présent. Le projet CeRESA est très bien conçu et fondé car soutenu par plus d’une vingtaine de familles. Il n’existe aucun service adapté aux TSA dans le nord du département. Pour nous, la raison évoquée de leur avis défavorable : la localisation du SESSAD, est donc un faux prétexte. Nous avons malheureusement à affronter leur immobilisme.»

L’association CRI 46 a déjà écrit à Madame Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille en lui demandant un soutien et une rencontre. Leo Amery : « Pour nous, le combat est loin d’être fini. Nous nous interrogeons sur la légalité d’une situation où les familles n’ont plus le choix dans l’accompagnement de leurs enfants et où ces institutions maintiennent les enfants et les familles dans une souffrance par leur refus de remettre en question leurs pratiques totalement dépassées. Cela ne fait que maintenir et aggraver la discrimination qui existe déjà dans l’accompagnement des personnes TSA. Cette situation est inadmissible ! Déjà plusieurs familles ont quitté le département et se sont installés là où leur était proposé un service adapté. »

Pour CRI 46, le projet CeRESA se réfère et s’inclut totalement dans le plan Autisme 2008/2010 et dans l’avis du CCNE (Comité Consultatif National d’Ethique) en novembre 2007 sur la situation des personnes autiste en France. C’est pour cela que l’association attend une réponse de Madame Morano : le gouvernement, qui semble montrer une volonté de faire changer les pratiques dans ce domaine, doit s’assurer que ses recommandations sont suivies dans les faits !

A savoir que le taux de prévalence des personnes TSA dans le Lot selon le CRA Midi-Pyrénées en 2007, est pour les 0 – 19 ans de 240 jeunes et de 4 371 dans la région Midi-Pyrénées.

Dans le département du Tarn et Garonne, la situation n’est guère plus réjouissante : le CROSMS du 21 janvier a également rendu un avis défavorable pour le dossier du CeRESA, qui prévoyait 15 places pour enfants autistes à Valence d’Agen, malgré les avis favorables rendus par la DDASS du 82, le CRA Midi-Pyrénées et la CRAM (Caisse Régionale d’Assurance Maladie).

Le CeRESA prend en charge actuellement 50 enfants dont la moitié seulement bénéficient du service SESSD de Toulouse financé par l’assurance maladie. Les autres enfants sont pris en charge par la plate-forme Trampoline de l’association qui est financée en partie par les parents et par des subventions. De nombreuses familles se trouvent dans une situation financière difficile et ont du mal à offrir à leurs enfants la prise en charge adapté à leur besoin (familles mono-parentales, parents souvent obligés de laisser tomber leur travail, etc…..).
Combien de temps faudra-t-il encore rappeler le caractère destructeur de ce handicap pour les familles touchées ?
Combien de temps ces mêmes familles devront se contenter de services de « soins » archaïques dont elles ne veulent pas ? Mais malheureusement, elles n’ont pas le choix !

Il n’est pas acceptable que le développement de l’association soit entravé par des luttes de pouvoir au détriment de l’intérêt des enfants et des familles. A ce jour, il n’existe sur le Tarn-et-Garonne aucune prise en charge spécifique et répondant aux nouvelles recommandations d’éducation pour ces enfants. L’Education Nationale signale pourtant avoir de gros besoins de soutien : en effet, les enfants en question sont scolarisés dans les écoles du département et ne peuvent recevoir en parallèle de prise en charge adaptée pour soutenir leur scolarité et leur développement. Cette situation conduit à terme à la déscolarisation des enfants qui se retrouvent alors consignés à domicile ou dans des structures non adaptées, avec du personnel non formé pour ce type de handicap.

Le CeRESA qui reçoit pourtant un important soutien dans la Haute-Garonne se voit refuser le franchissement des frontières de ce département. Le seul espoir réside à l’heure actuelle dans l’appel qui est fait auprès du gouvernement pour que les directives du plan autisme soit enfin respectées et que les prises en charges éducatives qui répondent aux recommandations des experts en matière d’autisme puissent enfin se développer en Midi-Pyrénées.

Contact CeRESA : Christine Fournié 06 82 93 39 78
Contact CRI 46 : Leo Amery 05 65 37 40 07

http://www.ceresa.fr/actualites/ceresa/109-parents-denfants-autistes-en-colere

26 novembre 2011

article publié dans l'usine nouvelle le 18 novembre 2011

"Il faut banaliser le handicap"

Le 18 novembre 2011 par Christophe Bys

Handicap
© Pascal Guittet - L'Usine Nouvelle

  A l’occasion de la Semaine du handicap, Patrick Danet, délégué handicap et diversité chez GrDF, détaille la politique que mène l’entreprise. Pour lui, une intégration réussie exige que la personne handicapée soit à la fois acceptée dans sa singularité et traitée comme tout le monde.

L'Usine Nouvelle - Quelle est la politique de GrDF en matière d’insertion des handicapés ?
Patrick Danet - Nous sommes convaincus qu’il faut recruter des compétences, pas un handicap. Nous créons les conditions d'une intégration réussie. Il ne faut pas que l’embauche d’une personne handicapée soit une contrainte pour l’équipe, ni pour elle. Nous devons en quelque sorte banaliser le handicap. Pour cela, les performances des uns et des autres doivent être les mêmes. La personne handicapée est comme chacun d’entre nous : elle veut être reconnue pour ce qu’elle fait. Elle ne veut pas d’un travail au rabais.

Concrètement, comment faites vous ? Notamment pour recruter des compétences, alors qu’il existe un vrai problème de formation des personnes handicapées ?
C’est vrai qu’il n’est pas toujours facile de recruter les personnes qui correspondent aux profils que nous recherchons. Nous nous sommes adaptés. D’abord en ouvrant les critères d’âge. Nous pouvons embaucher une personne avec une expérience professionnelle passée, qui sera rapidement capable d’intégrer nos processus. En outre, nous avons mis en place des actions de formation spécifique. L’alternance est pour nous la voie royale pour l’embauche de salariés avec un handicap. Nous avons signé un partenariat avec le CFA Jean-Baptiste de la Salle (93), pour former au baccalauréat professionnel "maintenance des équipements industriels". Les promotions sont mixtes ; elles mélangent valides et non-valides. Actuellement nous formons 5 handicapés, dont une personne de 46 ans.

Comment faites vous pour que tout le monde obtienne les mêmes performances ?
Nous avons signé un accord pour la période 2009-2012. Notre objectif est d’avoir 3,47 % de travailleurs handicapés, fin 2010 nous étions déjà arrivés à 3.21 %. Cet accord prévoit un budget pour adapter les postes. Cela consiste aussi bien à revoir l’organisation du travail de l’équipe, l’organisation des lieux de travail, mais aussi d’adapter les outils. A ce sujet, je suis très confiant dans les possibilités offertes par les technologies de l’information.

A quoi pensez-vous ?
Nous avons un partenariat avec Essilor pour développer une lunette à réalité renforcée. Une petite caméra est fixée sur la branche de la lunette. Il est alors possible de projeter l’image sur la rétine. Le premier prototype coûtera 17 000 euros. Nous avons une salariée intéressée qui a une maladie génétique de la rétine, qui devrait pouvoir continuer à travailler grâce à cet outil innovant.

Quel est le principal obstacle ?
Nous travaillons beaucoup avec les managers, les RH sur les stéréotypes. Nous en avons tous et nous continuerons d’en avoir. Je travaille à rassurer les managers. C’est normal qu’ils soient inquiets quand on leur parle de salariés handicapés. Ils ont des contraintes d’objectifs à assurer. Le handicap est un sujet que les personnes connaissent mal : 80 % des handicaps sont invisibles. La solution pour rassurer tout le monde passe par le dialogue. Une autre difficulté vient du fait qu’il faut comme je vous l’ai dit banaliser le handicap et en même temps ne pas l’oublier. Un mal-entendant ne comprend pas ce qu’on lui dit si on parle dans son dos.


http://www.usinenouvelle.com/article/il-faut-banaliser-le-handicap.N163186

25 novembre 2011

Sophie Robert parle du Mur dans le magazine de la santé du 23 novembre 2011

www.france5.fr
Le Magazine de la santé, Allô Docteur et Enquête de Santé les rendez-vous "Santé" de France 5 présentés par Michel Cymes, Marina Carrère-d'Encausse et Benoit Thévenet.
c'est à 17:10

 

25 novembre 2011

Point de vue par Alain Lieury - La psychologie scientifique doit être enseignée en terminale

Alain Lieury est professeur de psychologie cognitive, chargé de mission par la Société française de psychologie, pour la création d’une agrégation de sciences humaines. Psychologie et santé

La psychanalyse ne représentait que un pour cent des publications internationales en psychologie (103 223 titres) en 2005. C’est pourtant tout ce que les bacheliers français apprennent des sciences cognitives.
Pour les étudiants, la psychologie se résume à Freud et à la psychanalyse. Les élites sont tout aussi ignorantes en ce domaine. Il est temps de donner à l’enseignement de la psychologie la place qu’il mérite.

Lire l'article : http://esteve.freixa.pagesperso-orange.fr/lieury_plaidoyer_psycho_terminale.pdf

25 novembre 2011

article publié sur le site FRACTAL le 22 novembre 2011

Lettre Dr Cottraux (Affaire Sophie Robert)
par claude le 22.11.2011.

Docteur Jean COTTRAUX
21 chemin de Roche Bozon
69660 COLLONGES

Psychiatre honoraire des Hôpitaux
Chargé de cours à l’Université Lyon1
Habilitation à la Direction de Recherche
Directeur Scientifique de l’Institut Francophone
de Formation et de Recherche en Thérapie
Comportementale et Cognitive (Ifforthecc)

Conseil psychologique

cottraux@univ-lyon1.fr
Téléphone : 09 61 29 71 19
N° ordre des médecins : 69/3536
SIREN : 417 529 617
SIRET : 417 529 617 00025 ABE 7490B
URSAFF : 690 3720966347
Identifiant Sécurité sociale : 69 0781810

Le 18 Novembre 2011

Madame Sophie Robert
Océan Invisible
2 Place des Bleuets
59000 Lille

Chère Madame

J’ai visionné votre film : « Le mur » qui est fait d’interviews de psychanalystes parlant de leurs conceptions de l’autisme infantile et de leur traitement. A aucun moment je n’ai eu le sentiment que la psychanalyse était en quoi que ce soit dénaturée ou caricaturée : les psychanalystes s’exprimaient librement et tout ce qu’ils disaient correspondait à ce que des psychanalyste ont écrit au siècle dernier au sujet de la responsabilité des mères dans le trouble de leur enfant. J’ai rencontré personnellement Bruno Bettelheim, l’auteur adulé, en ce temps là, de « La Forteresse vide », lors d’une série de conférences et de séminaires à l’université de Lyon en 1975, et il ne professait pas autre chose. Il était, déjà, fort controversé aux USA, où ses méthodes étaient considérées comme une imposture. J’ai depuis quitté le milieu psychanalytique, car la psychanalyse est une pseudo science qui se maintient au pouvoir dans notre pays par les méthodes habituelles d’intimidation, de chantage sur les carrières et de propagande. Il est évident que tous les psychanalystes ne sont pas aussi intégristes que ceux qui vous poursuivent, et que certains évoluent vers des conceptions plus proches des données actuelles de la recherche. Mais du fait de l’influence mandarinale de quelques uns, la pédopsychiatrie demeure très en retard. Ainsi, les soins proposés par beaucoup d’institutions pour traiter l’autisme infantile ne sont pas conformes à l’état actuel des connaissances.

Il est frappant de constater l’énormité des sommes (près de 300 000 Euros) qui vous sont demandées comme dommage et intérêt par les psychanalystes pour un film qui n’est que leur miroir. Ce n’est pas l’argent qui leur permettra de retrouver une beauté évanouie. En attaquant la presse qui est libre de son point de vue, ils aggravent les critiques que l’on peut leur opposer. J’espère qu’ils vont faire un travail sur eux-mêmes qui leur permette d’évoluer vers plus d’empathie vis-à-vis de leurs patients, et une meilleure compréhension des aspects obscurs de leurs motivations dans cette triste affaire.

Bien cordialement à vous et avec tout mon soutien.

Dr Jean Cottraux

http://www.fractal.asso.fr/index3.php?art=article&categorie=16&article=331

25 novembre 2011

Autismes à l'UNAPEI : constats et perspectives

Actes du colloque du 16 septembre 2011

http://www.unapei.org/IMG/pdf/Unapei-ColloqueAutisme2011-Actes.pdf?mid=5344562

Très intéressant notamment par la qualité des intervenants, la richesse du contenu et les perspectives traçées.

Je note également le constat que les recommandations de la HAS et de l'ANESM tardent à être appliquées par les professionnels sur le terrain. Cela repose en effet sur une prise de conscience et une remise en question des habitudes ... Après l'état des connaissances publié par la HAS en janvier 2010, la phase de formation des formateurs va débuter visant à améliorer l'accompagnement de nos compatriotes autistes, expression qu'emploie Mme Marie-Anne Montchamp dans son discours de clôture. (Jean-Jacques Dupuis)

25 novembre 2011

Vincent Gerhards, président du collectif Autisme, à propos de la scolarisation des autistes

24 novembre 2011

sur le site d'Autisme France - 1ère rencontres parlementaires sur l'autisme

Mercredi 4 janvier 2012 de 9h à 18h
à l’Assemblée nationale - Salle Victor Hugo
126 rue de l’Université 75007 Paris

 

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