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"Au bonheur d'Elise"
13 novembre 2017

Formation CRAIF Journées de sensibilisation à la vie affective et sexuelle à destination des aidants familiaux

Logo-CRAIFPublication sur la page actualités du CRAIF


Dans le cadre d’une réponse à l’appel à projet auprès de la Fondation de France, nous organisons des journées de sensibilisation et d’échanges sur la vie affective et sexuelle des adultes avec autisme - à destination des aidants familiaux. Ces journées seront co-animées par un professionnel formateur et une personne autiste qui apportera son témoignage.

Pour qui ? Pour les aidants familiaux  (parents, grands-parents, frères, sœurs, conjoints,…) résidant en Ile de France. Pour y participer, votre proche, personne autiste ayant reçu un diagnostic, doit être âgé d’au moins 11 ans. Cette journée n’est pas destinée aux professionnels.

Quand ? La même journée est organisée 4 fois. A vous de choisir la date qui vous convient le mieux : samedi 13 janvier 2018, samedi 20 janvier 2018, samedi 27 janvier 2018, samedi 3 février 2018 de 9h30 à 17h30

Comment ? Il suffit de vous inscrire en cliquant ICI.  Nous examinerons alors votre demande d’inscription puis vous recevrez un mail de confirmation. Les groupes sont limités à 15 personnes.

Où ? Les journées de sensibilisation se dérouleront au Centre Ressources Autisme Ile de France (CRAIF) 6, cour St Eloi 75012 PARIS (au fond de l'impasse).

Combien ? Les journées de sensibilisation sont gratuites car financées par la Fondation de France. Le déjeuner est libre, le CRAIF ne prévoit pas de repas.
Pour davantage d’informations, vous pouvez nous écrire à l’adresse suivante : p.retif@craif.org

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13 novembre 2017

Les cellules souches pluripotentes induites montrent l'impact des astrocytes (neurones) sur la pathologie cérébrale de l'autisme

Les cellules souches pluripotentes induites montrent l'impact des astrocytes (neurones) sur la pathologie cérébrale de l'autisme

Une étude utilise des cellules souches pour explorer les causes de l'autisme

9 novembre 2017

En utilisant des cellules souches pluripotentes induites humaines pour modéliser le trouble du spectre autistique, les chercheurs ont révélé pour la première fois que des anomalies dans les cellules de soutien du cerveau, appelées astrocytes, peuvent contribuer à la cause du trouble.

En utilisant des cellules souches pluripotentes induites (CSPi) pour modéliser le trouble du spectre autistique (TSA), des chercheurs de l'Université de São Paulo au Brésil et de l'Université de Californie à San Diego ont révélé pour la première fois des anomalies dans les cellules du cerveau. appelés astrocytes, peuvent contribuer à la cause du trouble.

Les résultats, publiés dans Biological Psychiatry, aident à expliquer ce qui se passe à un niveau biologique pour produire un comportement de TSA, et peuvent aider les chercheurs à identifier de nouveaux traitements pour les patients atteints du trouble.

Les astrocytes jouent un rôle important dans le développement et la fonction du système nerveux.

Mais jusqu'à présent, les modèles d'autisme de l'iPSC ont négligé leur contribution.

La nouvelle étude, dirigée par le Dr Patricia Beltrão-Braga et le Dr Alysson Muotri, a utilisé les CSPi pour générer des neurones et des astrocytes pour modéliser l'interaction entre ces cellules cérébrales et mieux comprendre comment le cerveau se forme dans le trouble.

"Cette nouvelle utilisation des cellules souches pluripotentes suggère que les approches neurobiologiques de l'autisme basées uniquement sur le développement neuronal anormal pourraient ne pas tenir compte de l'interaction complexe des neurones et des astrocytes qui pourrait être une composante sous-estimée de la biologie de cette maladie".

Éditeur de Biological Psychiatry.

La technologie des cellules souches pluripotentes induites permet aux chercheurs de reprogrammer les cellules humaines dans n'importe quelle cellule du corps.

Dans l'étude, les premiers auteurs, le Dr Fabiele Russo et Beatriz Freitas et ses collègues ont utilisé des cellules provenant de trois patients diagnostiqués avec un TSA et de trois individus en bonne santé pour générer des neurones et des astrocytes.

Les neurones dérivés des patients ASD avaient une structure moins complexe que les neurones sains, mais l'ajout d'astrocytes en bonne santé aux neurones ASD a amélioré leur structure peu développée.

En sens inverse, l'association d'astrocytes ASD avec des neurones sains interférait avec leur développement, les faisant ressembler davantage aux neurones des patients atteints de TSA.

"L'article met en évidence pour la première fois l'influence des astrocytes dans les TSA, révélant que les astrocytes jouent un rôle fondamental dans la structure et la fonction neuronale", a déclaré Beltrão-Braga.

Les chercheurs ont également étudié la manière dont les astrocytes exercent leur influence, et ont attiré une substance que les astrocytes produisent, appelée IL-6, déjà suggérée en tant que joueur dans les TSA, comme le coupable des défauts.

Les astrocytes provenant des patients atteints de TSA semblaient produire une trop grande quantité de la substance, et les résultats suggèrent que la réduction de l'IL-6 pourrait être un traitement bénéfique pour les neurones dans les TSA.

Fait important, la TSA a été une maladie difficile à modéliser en utilisant des CSPi en raison de sa complexité.

Plusieurs gènes ont été liés aux TSA, mais leurs contributions restent inconnues, et les différences génétiques entre les patients ont rendu difficile la compréhension de la cause et le développement de traitements pour le trouble.

Mais dans cette étude, les sujets ASD ont été sélectionnés parce qu'ils partageaient des comportements similaires, plutôt que des gènes similaires.

Selon Beltrão-Braga, cela signifie que les résultats pourraient fournir une nouvelle stratégie alternative pour traiter les symptômes de TSA, indépendamment du génotype du patient.

Elsevier. "Les cellules souches pluripotentes induites montrent l'impact des neurones astrocytaires sur la pathologie cérébrale dans l'autisme: une étude utilise des cellules souches pour explorer les causes de l'autisme." ScienceDaily. ScienceDaily, 9 novembre 2017. .

Elsevier. "Induced pluripotent stem cells show astrocyte-neuron impact on brain pathology in autism: Study uses stem cells to explore the causes of autism." ScienceDaily. ScienceDaily, 9 November 2017. .

Les cellules souches pluripotentes induites montrent l'impact des astrocytes (neurones) sur la pathologie cérébrale de l'autisme.
10 novembre 2017

Une maman face aux juges pour défaut de soin

Résumé : Une maman est convoquée devant la justice pour défaut de soin. Son tort : avoir choisi un suivi en libéral plus adapté à sa fillette handicapée plutôt qu'en CMPEA. Un collectif dénonce un acharnement incompréhensible.

Par , le 09-11-2017

« Défaut de soin » sur deux enfants handicapés ? Pour ce motif, une maman est convoquée devant la justice. Emmanuelle G. doit se présenter le 11 décembre 2017 devant le tribunal pour enfants d'Albi (Tarn). En présence de Louane, une fillette de 8 ans avec un trouble des apprentissages et un retard mental, et Emilien,11 ans, en cours de diagnostic, probablement dys.

Devant la justice

L'affaire dure depuis des mois. La justice évoque le fait que des « informations préoccupantes » ont été diligentées, notamment par l'école de Gaillac où la fillette est scolarisée à l'encontre de la famille au motif d'un suivi médical inadapté. Puis confirmée par le président du conseil départemental. On reproche en effet à cette maman d'avoir cessé la prise en charge de sa fille au sein du CMPEA (Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents) de Gaillac pour la faire suivre en libéral. Et de « ne pas avoir tenu les services sociaux informés alors qu'elle s'y était engagée », selon le courrier du département.

CMPEA contre libéral

Face au manque de progrès de Louane, la famille avait en effet pris le parti de consulter une neuropédiatre qui a posé un diagnostic avec des préconisations thérapeutiques plus intenses et adaptées. Selon elle, le suivi au sein d'un CMPEA ne convenait plus puisque la fillette a des troubles cognitif et neurologique et non psychiatriques. D'autant que la prise en charge dans ce centre se résumait à une séance de psychomotricité par semaine alors que celle en libéral comprend une séance d'orthophoniste, une de psychomotricité et une avec psychologue, ainsi qu'un suivi annuel chez un neuropédiatre spécialisé en trouble des apprentissages. Les soins sont assumés par la famille sans aucune aide.

Pas de dialogue avec l'école

Dès mars 2017, la prise en charge en libéral est connue par l'école (elle est notée sur le compte-rendu de l'Equipe de suivi de scolarisation), qui n'apporte pourtant aucune réponse probante. « Comment la directrice de l'établissement qui est à l'origine du signalement peut-elle insister pour un suivi par le CMPEA alors qu'elle n'a aucune compétence en la matière ? », explique le Collectif Emilie, association qui soutient la jeune femme, selon elle « poussée à bout ». « Nous avons tenté de dialoguer avec elle mais la communication semble très difficile, poursuit Karine Héguy, sa présidente. Nous n'insistons pas. » La famille, considérant que Louane est en souffrance au sein de cette école, réclame un changement d'affectation, même si elle dit redouter les « suites éventuelles »... Une orientation en ULIS (classe adaptée) est préconisée par la CDAPH mais tarde à se mettre en place faute de disponibilité.

Une place en Ulis

Le 8 novembre 2017, une réunion ESS (équipe de suivi des élèves handicapés) se réunit au sein de l'école de Louane. L'orthophoniste et la psychomotricienne peuvent alors attester que le suivi médical et paramédical de la fillette est en place. L'intervention de l'IEN ASH (inspecteur Éducation nationale en charge des questions de handicap) du Tarn permet de dégager une solution d'urgence pour qu'elle puisse être admise en ULIS (classe adaptée) et retrouver ainsi une « ambiance bienveillante autour d'elle », selon Karine. À la faveur de cette mobilisation, y compris du département pour assurer le transport spécialisé, Louane fera donc sa rentrée le 13 novembre à Gaillac. Par ailleurs, concernant son frère aîné, Émilien, la MDPH du Tarn annonce que son dossier d'AVS, déposé en avril 2017, a obtenu l'accord de l'EPE (Équipe pluridisciplinaire d'évaluation) et sera validé fin novembre en CDAPH. Ce délai de traitement du dossier MDPH, dans le cadre d'un simple renouvellement, était également reproché à la famille…

Tous avertis

La procédure judiciaire, qualifiée « d'injuste » par le Collectif Emilie, poursuit néanmoins son cours... « Comment le « défaut de soins » peut-il être invoqué alors que la maman produit tous les documents qui attestent que ses enfants sont bien suivis en libéral ? »  Le collectif assure avoir déployé tous les moyens à sa disposition. Des lettres ont été adressées, notamment, au secrétariat d'État en charge du handicap. Les services de Sophie Cluzel ont alors rédigé un courrier à l'attention du Défenseur des droits et de l'ARS Occitanie. « Toutefois une intervention urgente de l'État nous semble indispensable au sein du département tarnais, insiste Karine Héguy. L'État de droit doit être le même pour tous et sur tout le territoire national. »

Trop de parents sous pression

« L'erreur est possible et pardonnable, encore faut-il la reconnaître et éviter de la reproduire », poursuit-elle. Son collectif milite et s'engage auprès de très nombreux parents pour éviter les drames qui surviennent à la faveur de situations administratives complexes imposées aux familles d'enfants handicapés en France. Elle déplore le fait que le cas d'Emmanuelle n'est pas unique… « D'autres familles sont victimes de ce genre de pressions. Cela pose la question du respect du libre choix du praticien, et de l'influence des structures médico-sociales (association type loi 1901) sur les services de l'État (collectivités territoriales particulièrement) », conclut-elle. Le collectif dégaine sa dernière « arme » face à ce qu'elle qualifie d'« acharnement » : la médiatisation de cette affaire…

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

 

Commentaires

Réagissez à cet article

Le 10-11-2017 par Thesabile :
Ce genre d'affaire est récurrent ! Une orientation vers un CMP, service de pédo-psychiatrie, ne peut être décidée ou maintenue que par un médecin. Et pourtant, beaucoup d'enseignants s'octroient ce droit en reprochant aux parents d'arrêter les "soins" dispensés en CMP alors même qu'ils ont mis en place une prise en charge conforme aux recommandations de la HAS à leurs frais.
L'IGAS a souligné un taux alarmant de signalements abusifs, et l'EN est le principal pourvoyeur d'IP. Les écoles ignorent qu'une IP ne sert qu'à alerter d'un danger pour l'enfant, et s'en servent comme pression sur des parents récalcitrants.
Le plan autisme 3 comportait un volet de lutte contre ces méthodes agressives et destructrices contre des familles déjà éprouvées. L'EN, très concernée, était, hélas, absente du groupe de travail,
Il faut que ce nouveau gouvernement prenne la suite, de toute urgence !

10 novembre 2017

Le texte poignant d'un père à ses proches qui rejettent son enfant autiste

article publié dans magicmaman

Publié le 09/11/2017 à 11:48

le papa d'un petit garçon autiste rejetté par les autres écrit une lettre poignante

Voir son petit garçon rejeté par son entourage en raison de son autisme a complètement bouleversé un jeune papa. Il a décidé de leur écrire une lettre pour leur expliquer son ressenti.

Reilly Stephenson est un petit garçon de 6 ans vivant à Newcastle, au Royaume-Uni. Atteint d'autisme, il ne parle pas et a donc du mal à se faire des amis. Malheureusement, ce handicap fait qu'il est parfois exclu. Et ça, son père Shane ne le supporte pas. Très touché par la situation de son fils, il a écrit une lettre à ses proches, relayée par son épouse sur Twitter. Dans celle-ci, il raconte qu'il n'accepte pas que son p'tit gars soit ainsi rejeté par ses propres amis qui sont donc des adultes à même de comprendre la difficulté de la situation.

"Je bouillonne intérieurement depuis un certain temps alors il faut que cela sorte, vous pouvez en tenir compte ou l'ignorer. Mon fils Reilly est atteint d'autisme, il n'a pas la p***** de lèpre. Il a 6 ans et mes soi-disant amis qui ont des enfants organisent des fêtes pour eux. Pas une invitation, pas une seule. Réfléchissez à ça et allez vous faire voir : avez-vous idée d'à quel point cela peut être blessant ? Pour rappel, à l'avenir ne vous donnez pas la peine de l'inviter si vous vous sentez mal après avoir pris le temps de penser à ça. Moi je pense à lui tout le temps."

Dans ce texte virulent, Shane Stephenson y a mis tout son cœur. Les parents de Reilly se battent tous les jours contre les préjugés sur l'autisme et tiennent un blog, Life of Riley, pour raconter leur quotidien. Ils font tout pour que leur fils se sente normal, et c'est pour cela que cela leur tenait à cœur de dénoncer ces comportements d'exclusion.

Life of reilly

❤️ perfection

Sur les réseaux sociaux, le couple a rencontré un soutien sans faille. D'autres parents dont les enfants sont autistes tiennent à dire à quel point ils comprennent la famille Stephenson. Sur Twitter, plusieurs personnes proposent même d'organiser des fêtes en son honneur. L'une d'elles a même écrit : "A l'attention de Reilly : Bonjour petit gars. Si un jour tu passes par Calif, ma ville près de la mer, je serai honorée d'organiser une fête grandiose juste pour toi." Preuve que le fait d'avoir un enfant autiste ne signifie pas forcément qu'il sera rejeté !

9 novembre 2017

AUTISME X FRAGILE : Un nouveau traitement prometteur sur les symptômes

Actualité publiée il y a 2 heures 59 min 39 sec
Scientific Reports

Chez les patients « X fragile », le gène FMR1, présent sur le chromosome X, est complètement désactivé

Cette nouvelle molécule, un inhibiteur sélectif de PDE4D, une protéine  clé dans la cognition et une cible thérapeutique déjà évoquée, montre ses promesses dans la prise en charge des troubles du spectre autistique (TSA) liés à l’X fragile. Dans les Scientific Reports, les chercheurs de l'Université de Washington (St. Louis) montrent qu’un traitement quotidien par ce candidat permet chez la souris modèle de X fragile une réduction de l'hyperactivité, des interactions sociales et des comportements naturels améliorés, ainsi que des modifications positives de la structure des dendrites neuronales.

Le syndrome de l'X fragile est une cause héréditaire de l'autisme. Chez les patients « X fragile », le gène FMR1, présent sur le chromosome X, est complètement désactivé, ce qui prive le cerveau d'une protéine clé, FMRP qui régule des signaux électriques dans le cerveau. Cette anomalie entraîne un grand nombre de symptômes comportementaux, neurologiques et physiques. Ainsi, la perte de ce seul gène peut conduire à toute une série de symptômes différents. Certains patients sont profondément handicapés mentaux, incapables de communiquer. D'autres ne sont que légèrement touchés. Les patients éprouvent souvent des convulsions, l'anxiété et une impulsivité. Le syndrome entraine également des symptômes physiques dont la tête élargie, les pieds plats et des traits du visage bien particuliers. Enfin, près d'un tiers des patients atteints de syndrome X fragile présentent également des symptômes de troubles du spectre autistique (TSA).

Le candidat, BPN14770, développé par la biotech Tetra Discovery Partners est toujours en cours de développement pour le traitement des troubles cognitifs et de la mémoire associés à la maladie d'Alzheimer, le syndrome du X fragile et d'autres troubles du spectre autistique fait ici ses preuves d’efficacité chez la souris modèle de X fragile.

Des preuves d’efficacité chez la souris modèle : un traitement quotidien durant 14 jours permet en effet de réduire les troubles de l’interaction sociale et de rétablir les comportements naturels, vs placebo. De plus ces avantages comportementaux chez les souris modèles et traitées perdurent durant 2 semaines après la fin du traitement.

Aucun effet secondaire : il n’est constaté aucun effet délétère sur les comportements de souris normales traitées également avec BPN14770. De plus, une précédente étude avait déjà démontré l'innocuité et la tolérabilité de BPN14770 chez des volontaires jeunes et âgés en bonne santé et suggéré également son intérêt dans le traitement de l’X fragile. Enfin, si d'autres classes de médicaments étudiés comme traitements possibles du syndrome du X fragile ont entrainé des problèmes de tolérance, aucun problème de ce type n’est observé dans les études menées sur BPN14770.

Une amélioration de la structure des dendrites neuronales : l'analyse microscopique des neurones dans le cortex préfrontal de souris modèles et traitées constate une amélioration de la morphologie de la colonne vertébrale dendritique.

Cette étude préclinique soutient donc fortement PDE4D en tant que cible thérapeutique pour le traitement de l’X fragile et les promesses de ce candidat BPN14770. « L'inhibition de PDE4 a été validée comme une stratégie de traitement par de nombreux groupes de recherche sur l’X fragile. Notre étude démontre le potentiel thérapeutique de l'inhibition de PDE4D par BPN14770 », confirme le Dr Michael Tranfaglia, directeur médical et scientifique de la FRAXA Research Foundation.

On retiendra donc l’efficacité -à ce stade chez l’animal- d’un traitement quotidien par BPN14770 sur la réduction de l'hyperactivité, l’amélioration des interactions sociales et des comportements naturels et des changements bénéfiques dans la structure des dendrites neuronales, avec un bénéfice persistant ainsi qu’une innocuité et une tolérance humaine. 

Accueil

Source: Scientific Reports 07 November 2017 doi:10.1038/s41598-017-15028-x Multiple Behavior Phenotypes of the Fragile-X Syndrome Mouse Model Respond to Chronic Inhibition of Phosphodiesterase-4D (PDE4D)

Plus d’études sur l’Autisme et X Fragile sur Neuro Blog

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8 novembre 2017

Les représentations de l'autisme à la télévision ne présentent pas tout le spectre

logo club de mediapartarticle publié sur Médiapart

7 nov. 2017
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Utile rappel de la diversité de l'autisme : ce n'est pas dans les séries TV qui cette diversité est montrée. Un point de vue d'Alison Singer.

Un point de vue utile à rappeler alors que la version française d'Atypical par exemple est disponible chez nous sur la plate-forme Netflix.

Dans aucune de ces séries TV, les personnages autistes n'ont besoin d'un accompagnement professionnel (encore que Sam rencontre régulièrement sa psychologue).

Il est vrai que la conscience de son fonctionnement, les explications de l'entourage et des aménagements de l'environnement peuvent, pour une partie de ceux qui sont dans le "haut" du spectre du trouble de l'autisme, être suffisants la plupart du temps. Il ne faut pas pour autant négliger le besoin d'aide (critère du Trouble du spectre de l'autisme niveau 1) et les besoins plus importants en fonction du niveau/degré à établir par les professionnels.


 Traduction de Portrayals of autism on television don’t showcase full spectrum

Si vous êtes fan de l'une ou l'autre des deux nouvelles séries télévisées qui ont fait leurs débuts aux États-Unis en septembre dernier - "Atypical" sur le service de streaming Netflix ou "The Good Doctor" sur ABC - j'ai des nouvelles pour vous.Vous regardez une représentation trop positive de l'autisme qui ne reflète pas la réalité pour la majorité des gens sur le spectre

 

Atypical Atypical

.

Pour le public qui regarde la télévision, l'autisme est devenu synonyme de l'extrémité verbale, plus qualifiée et savante du spectre, parce que les individus à cette fin font des personnages intéressants.

Dans «Atypical», l'autisme du protagoniste Sam complique les luttes typiques auxquelles font face les lycéens, de la recherche d'une petite amie à l'adaptation aux adolescents populaires. Mais Sam ne semble jamais passer de temps dans une classe d'éducation spéciale, encore moins dans une école spécialisée.

Dans "The Good Doctor", Shaun, le docteur éponyme, lutte avec le stress d'être un brillant chirurgien; C'est un personnage fascinant, mais loin de la plupart des adultes non-verbaux et intellectuellement handicapés autistes qui ont du mal à trouver du travail.

Et dans "The Big Bang Theory", une comédie très populaire qui a été diffusée pendant 10 ans, l'un des personnages principaux, Sheldon, est un génie scientifique avec des tendances similaires au syndrome d'Asperger. Mais contrairement à de nombreux adultes atteints d'autisme, Sheldon vit avec ses amis et est fiancé. Son habitude de frapper trois fois sur la porte de son voisin Penny est considérée comme mignonne et attachante; Dans la vraie vie, les stéréotypes que de nombreux adultes atteints d'autisme ont sont autodestructeurs et carrément dangereux.

Ces énormes disparités reflètent un défi plus large: le mot «autisme» est appliqué si largement qu'il est pratiquement dénué de sens. Dans la version précédente du «Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux» (DSM-IV), le «trouble autistique» était défini comme un ensemble spécifique de caractéristiques, y compris une interaction sociale et une communication anormales et un répertoire restreint d'activités et d'intérêts.

Le manuel incluait des diagnostics distincts pour le syndrome d'Asperger et le trouble envahissant du développement - non spécifié [TED-NS]- qui étaient typiquement donnés aux personnes du côté le plus doux du spectre.

Mais dans la version actuelle du manuel de diagnostic, le DSM-5, ces diagnostics ont disparu . Depuis 2013, lorsque cette version a débuté, les personnes ayant un large éventail de caractéristiques de l'autisme ont toutes reçu le diagnostic de «trouble du spectre autistique».

Réunis ensemble

De nos jours, une personne atteinte d'autisme peut avoir un quotient intellectuel de génie ou avoir une déficience intellectuelle et un score bien inférieur à la moyenne. Cela peut inclure une personne qui n'a pas de langage, un langage minimal ou un langage intact. Cela peut s'appliquer à une personne qui a un comportement agressif ou qui s'automutilait ou qui a de la difficulté à naviguer sur la scène sociale de la cafétéria de l'école. Cela peut décrire une personne diplômée de la Harvard Law School ou une personne qui a quitté l'école secondaire avec un "certificat de participation".

Grâce à des années de recherche, nous savons que l'autisme englobe les principales caractéristiques de chaque personne diagnostiquée. Toute personne atteinte d'autisme doit avoir des capacités de communication sociale altérées et des comportements restreints ou répétitifs pour mériter un diagnostic. Mais au-delà de cela, les capacités de ces personnes sont très différentes. Dire que quelqu'un est autiste ne fournit presque aucune information sur le type de traitement dont il a besoin; c'est le contraire de la médecine personnalisée.

La communauté de l'autisme doit trouver de nouveaux termes à appliquer aux sous-types de la condition afin que le diagnostic soit significatif et mène à un ensemble spécifique de traitements appropriés. Le développement d'un langage plus spécifique autour de l'autisme permettra aux cliniciens et aux autres de personnaliser leur approche en matière de soins et d'offrir des avantages à toutes les personnes sur le spectre.

Le DSM-5 était censé faire cela; il était censé fournir une plus grande spécificité afin qu'un diagnostic d'autisme pointe vers des services potentiels. Mais presqu'aucun clinicien n'applique les critères de la manière prévue. Par exemple, les cliniciens sont censés utiliser une table pour indiquer le niveau de gravité. Mais presque personne ne le fait. Au lieu de cela, tout le monde est regroupé comme ayant un diagnostic 299.0: trouble du spectre autistique.

Laissés derrière

L'utilisation de ce terme est un mauvais service aux individus des deux extrémités du spectre, et à ceux du milieu. Il peut, involontairement, priver de nombreuses personnes de l'attention et du soutien dont elles ont besoin, car à la télévision, l'autisme n'est pas si mal. À l'autre extrémité du spectre, plusieurs auto-représentants qui ont discuté de cette question avec moi ont raconté à quel point il était difficile d'accéder aux services parce qu'ils ne correspondaient pas au moule de l'autisme grave et «ne semblaient pas handicapés».

La recherche a révélé à quel point l'autisme est incroyablement hétérogène. Utiliser un seul terme pour le décrire est une contradiction avec les connaissances que nous avons acquises et un revers pour les gens que nous aimons.

Nous devons commencer à voir des personnages à la télévision et dans les films qui reflètent l'ampleur des expériences des autistes - pas seulement le chirurgien brillant, mais l'enfant qui se frappe la tête sur le sol si fort et si souvent que sa rétine se détache; et pas seulement le lycéen qui se démène aujourd'huir, mais celui qui est tellement fasciné par la couleur jaune qu'il reste seul à la maison à regarder "SpongeBob SquarePants" toute la journée. Sinon, les personnes qui sont très contestées et luttent tous les jours risquent de devenir invisibles.

L'angle mort d'Hollywood - ou peut-être un œil aveugle - témoigne de l'aversion de notre société à faire face aux réalités de l'autisme. Mais à la fin, ce n'est pas la faute d'Hollywood que l'autisme soit présenté de manière irréaliste.

La réalité de l'autisme sévère peut être inquiétante. Ce que nous voyons à la télévision et dans les films reflète notre propre réticence à faire face aux énormes fardeaux sévères que l'autisme fait peser sur les individus et leurs familles. Et donc, en mettant en lumière les projecteurs hollywoodiens sur les Sams, Shauns et Sheldons, les individus les plus vulnérables restent dans l'ombre.

Alison Singer est présidente d'Autism Science Foundation.

image de l'invité

Sur Alison Singer

Autism's fight for facts: A voice for science
Combattre pour les faits sur l’autisme : une voix pour la science
Convaincue par les preuves que les vaccins ne causent pas l'autisme, Alison Singer a lancé une fondation de recherche qui s'engage à mettre la science en premier.
Meredith Wadman est journaliste pour "Nature", à Washington DC

8 novembre 2017

Réforme de l'AAH : le gouvernement droit dans ses bottes

 

Réforme de l'AAH : le gouvernement droit dans ses bottes

Interrogées par les députés sur les ressources des personnes handicapées et de leurs aidants, Sophie Cluzel et Agnès Buzyn ont apporté des précisions. Sans pour autant lâcher grand-chose sur le fond des mesures contestées. Bougera ? Ne bougera pas ? Le gouvernement défend, depuis début octobre, son projet de loi de finances devant le Parlement.

http://www.faire-face.fr

 

7 novembre 2017

Risques de suicide chez les personnes autistes

Pour une partie des personnes autistes, notamment dans le syndrome d'Asperger, il y a des risques importants de suicide. Revue de plusieurs enquêtes, et réponses au sondage d'Asperansa.

L'article d'Amélie Tsaag Varlen a analysé la question de la mortalité chez les personnes autistes, dont la question des risques suicidaires.

Cette question a été abordée dans le sondage lancé par Asperansa. Les résultats (provisoires car il est toujours possible de répondre) figurent sur le site d'Asperansa.

Questions 62 et 63 du sondage Asperansa
Questions 62 et 63 du sondage Asperansa

La question 64 était : 

Avez-vous déjà connu des épisodes dépressifs ?

Question 64 du sondage Asperansa
Question 64 du sondage Asperansa

Ont eu des épisodes dépressifs, des idées suicidaires ou ont fait des tentatives de suicide :

  • 66,26% de l'ensemble
  • 52,6% des personnes se considérant hétérosexuelles
  • 56,1% pour le genre masculin

mais

  • 70,3% pour le genre féminin
  • 82,5% des personnes se considérant bisexuelles/homosexuelles
  • 91,3% pour les personnes déclarant « autre genre »

Amélie Tsaag Varlen avait fait référence à juste titre aux facteurs d'intersectionnalité dans son document :

« Les études déjà menées n’explorent pas les facteurs d’intersectionnalité. Par exemple, nous savons que les personnes homosexuelles, particulièrement à l’adolescence, ont entre 4 et 7 fois plus de risques de tenter de se suicider que les hétérosexuelles. On peut être autiste et homosexuel. On peut même être autiste, homosexuel, épileptique, et issu d’une minorité ethnique. Les parcours de vie des personnes se situant à l'intersection d'une pluralité de minorités doivent être étudiés et mis en lumière, ainsi que les facteurs de risque du suicide. » 

Statistiques de la question 64 sur la dépression (pdf, 137.9 kB)

Etude sur des personnes récemment diagnostiquées avec syndrome d'Asperger (2014)

Lancet Psychiatry. 2014 Jul;1(2):142-7. doi: 10.1016/S2215-0366(14)70248-2. Epub 2014 Jun 25.

Suicidal ideation and suicide plans or attempts in adults with Asperger's syndrome attending a specialist diagnostic clinic: a clinical cohort study.

Cassidy SBradley PRobinson JAllison CMcHugh MBaron-Cohen S.

Idées suicidaires et plans de suicide ou tentatives chez des adultes Asperger fréquentant une clinique de diagnostic spécialisée: une étude clinique de cohorte.

Cette étude analyse les réponses à un questionnaire de 373 adultes ayant reçu un diagnostic de syndrome d'Asperger sur une période de 18 mis (2003-2004).

Extraits :  Nos résultats d'une expérience au cours de la vie d'idées suicidaires pour 66% et d'une tentative de suicide pour 35%  soutiennent l'affirmation que ces événements sont fréquents chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger. Dans notre échantillon, l'expérience de l'idéation suicidaire au cours de la vie était plus de neuf fois plus élevée que dans la population générale en Angleterre  et significativement plus élevée que les taux précédemment rapportés dans d'autres groupes cliniques avec des maladies médicales et psychotiques (panel). Les personnes Asperger étaient significativement plus susceptibles de déclarer des idées suicidaires ou des plans ou des tentatives de suicide si elles souffraient également de dépression. Les personnes qui ont planifié ou tenté de se suicider avaient aussi un niveau significativement plus élevé de traits autistiques déclarés que ceux qui n'en avaient pas. Bien que la détermination du lien de causalité pour cette augmentation du risque ne soit pas possible, le fait que plus de gens dans cet échantillon ont rapporté une expérience suicidaire (66%) que ceux était déprimés (31%) est déroutant et pourrait suggérer un processus différent pour les idées suicidaires dans le syndrome d'Asperger que pour les autres groupes cliniques. Alternativement, cette constatation pourrait résulter d'une sous-déclaration de la dépression, peut-être à cause de l'alexithymie (difficultés à décrire verbalement une expérience émotionnelle subjective). (...)

L'expérience d'idéation suicidaire rapportée dans notre échantillon clinique était plus élevée que celle observée dans un petit échantillon précédent d'adultes atteints du syndrome d'Asperger vivant dans la communauté (40%)  et dans un petit échantillon de 26 patients psychiatriques adultes diagnostiqués autistes. Cette différence pourrait s'expliquer par le fait que les membres de notre cohorte n'avaient pas été diagnostiqués avec le syndrome d'Asperger jusqu'à la fin de l'âge adulte, avec un âge moyen au diagnostic de 31 ans par rapport à l'âge moyen habituel de 11 ans. Ainsi, beaucoup de ces personnes ont eu des difficultés telles que l'exclusion sociale, le potentiel éducatif non atteint, les difficultés à obtenir ou à conserver un emploi ou à être promues et les difficultés à développer des relations étroites qui auraient pu être exacerbées. Un diagnostic tardif à l'âge adulte pourrait être un autre facteur de risque pour les idées suicidaires et les plans ou tentatives chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger.
Des études plus détaillées sont nécessaires sur les déclencheurs et l'expérience des idées suicidaires, les facteurs de risque et de protection pour les plans de suicide et les tentatives chez les adultes Asperger (comme l'âge au diagnostic) et les antécédents familiaux de suicide et d'agression. En plus des facteurs sociaux connus pour prédisposer à la dépression, le profil cognitif des personnes atteintes du syndrome d'Asperger pourrait encore augmenter le taux et le risque de suicidabilité. Par exemple, la flexibilité cognitive peut être altérée, et pourrait être responsable de certaines des tendances suicidaires accrues. Sur la base de nos conclusions, les services doivent être alertés du risque élevé d'idées suicidaires et de tentatives de suicide, en particulier chez les personnes recevant un diagnostic tardif de syndrome d'Asperger, compte tenu du risque important dans ce groupe.

A noter que dans cette enquête, il n'y a pas de différences significatives entre hommes et femmes, alors qu’elle est très nette dans le sondage d'Asperansa.1 

Le point le plus important est qu'elle soulève la question du retard dans le diagnostic comme facteur aggravant d'idées suicidaires.

Les délais extravagants des diagnostics des adultes (souvent 3 ans annoncés) accroissent les difficultés des personnes qui recherchent une explication à leur fonctionnement. Il en est de même lorsque le processus de diagnostic n'est pas fiable. Dans les associations, nous sommes témoins de comportements suicidaires dans ce contexte. Il est temps qu'il soit possible sur tout le territoire d'accéder à un diagnostic de qualité.

Rapport épidémiologique au Québec (2017)

L'Institut National de Santé Publique au Québec vient de publier un rapport de surveillance du trouble du spectre de l'autisme concernant les jeunes de 1 à 24 ans. La surmortalité est impressionnante, et le risque de suicide multiplié par 2.

Risques de mortalité dans l'autisme © INSPQ Risques de mortalité dans l'autisme © INSPQ

Surveillance du trouble du spectre de l’autisme au Québec (Institut National de Santé Publique du Québec) p.21

Dans l'état actuel de l'épidémiologie de l'autisme en France, aucun risque que ces informations alarmantes paraissent.

Etude sur les certificats de décès en France (2017)

Mortalité des personnes souffrant de troubles mentaux. Analyse en causes multiples des certificats de décès en France, 2000-2013 – Ha Catherine, Decool Elsa, Chan Chee Christine

  • De 2000 à 2013, 783 403 décès avec mention de TM [trouble mental] ont été enregistrés, représentant en moyenne 55 957 décès annuels et 10,3 % de l’ensemble des décès survenus sur cette période. Les taux de décès avec TM standardisés sur l’âge ont baissé globalement (-15,1 %) sur l’ensemble de la période. Pour les hommes comme pour les femmes, l’âge moyen au décès était particulièrement bas pour la schizophrénie (respectivement 55,9 ans et 67,6 ans) et pour les TM liés à l’alcool (respectivement 59,4 et 60,7 ans). Les CI [Cause Immédiate] de décès se répartissaient ainsi : pour les décès avec mention de TM, le suicide (11,1 %) se situait en 3e position, derrière les causes cardiovasculaires (27,3 %) et les cancers (18,1 %), alors que pour les décès sans mention de TM, le suicide (1,3 %) se plaçait loin derrière les cancers (31,0 %) et le cardiovasculaire (28,9 %). Editions BEH, 2017, n° 23, pp.500-508 – Texte intégral

L'étude a isolé des sous-ensembles dont : "– les TM non-organiques, c’est-à-dire l’ensemble du chapitre F à l’exception des TM organiques et des retards mentaux (codés en F70-F79), soit les codes F10-F69 et F80-F99 " Les TED (troubles envahissants du développement) [F84] sont donc répertoriés comme troubles "non-organiques", avec les troubles dys !

L'étude analyse la cause immédiate de décès, et l'autre cause mentionnée, comme la dépression. Cependant, l'autre cause est sous-estimée 2.

Compte tenu du sous-diagnostic massif de l'autisme à l'âge adulte, cette étude, qui n'a pas pris la peine de les isoler, serait évidemment passée à côté de l'immense majorité. Mais cependant, elle aurait pu, pour la population diagnostiquée avec TED, identifier les causes de décès.

La conclusion est d'une généralité .... : "Ces résultats soulignent toute l’importance, chez les personnes souffrant de TM, de prendre soin de leur santé aussi bien mentale que physique, ainsi que de la nécessité de développer auprès d’elles des actions de prévention, en particulier du suicide mais portant aussi sur les facteurs de risque notamment cardiovasculaire, respiratoire et métabolique (tabac, alcool et autres addictions, sédentarité, facteurs nutritionnels, etc.)" Elle s'applique à toute la population, à part sans doute pour le risque de suicide - sauf dans une région comme la mienne (Bretagne). Elle s'applique donc aussi aux personnes autistes, qui ont des risques plus élevés dans toutes les causes de décès.

Les actions de prévention supposent de créer un environnement propice, des lieux de répit, des Groupes d'Entraide Mutuelle, des accompagnements comme des SAVS (services d'accompagnement à la vie sociale), de lutter contre le harcèlement dans tous les milieux et à tous âges etc...

55% des personnes hospitalisées en HP jugent négativement leur séjour (voir réponse à la question 63). Ce n'est pas là qu'elles retourneront chercher une aide ou un répit.

Sondage Asperansa

Résultats provisoires (novembre 2017)

Enquête et rapport Asperansa (octobre 2016) pp.51-53

1Compte tenu des hypothèses de cette étude britannique sur les impacts du diagnostic tardif, une analyse sera faite sur l'âge dui diagnsotic dans le sondage Asperansa.

2 "Par exemple, un TM est ici signalé dans 40% des cas de décès par suicide, quand une méta-analyse des études par autopsie psychologique montre que le taux de troubles psychiatriques atteindrait presque  90% des cas."

6 novembre 2017

Sophie Cluzel. «Le handicap est l'affaire de tous»

Publié le 06 novembre 2017 à 00h00
Modifié le 06 novembre 2017 à 04h54
« Il faut changer le quotidien des personnes handicapées et c'est l'affaire de tous », souligne la secrétaire d'État.
« Il faut changer le quotidien des personnes handicapées et c'est l'affaire de tous », souligne la secrétaire d'État.

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, est en déplacement ce lundi à Lorient. Dans une interview accordée au Télégramme, elle détaille ses ambitions : faciliter le maintien à domicile et l'employabilité, en valorisant les initiatives locales les plus pertinentes.


Le gouvernement place la politique en faveur des personnes handicapées parmi ses priorités. En quoi votre manière d'envisager votre action diffère-t-elle de celle de vos prédécesseurs ?

Le levier majeur qui traduit l'ambition affichée, c'est mon rattachement au Premier ministre et pas au ministère de la Santé, comme c'était précédemment le cas, avec le risque de réduire le prisme. Il faut changer le quotidien des personnes handicapées et c'est l'affaire de tous, de la santé comme du logement, de l'emploi, de l'éducation, du sport, de la culture, etc.

Vous serez aujourd'hui à Lorient pour le lancement de la chaire Maintien@domicile, portée par l'Université de Bretagne Sud. Pourquoi votre intérêt pour cette initiative ?

Elle va nous permettre de prolonger la réflexion et l'expérimentation sur un sujet essentiel à mes yeux : répondre à l'attente des personnes handicapées qui demandent à être maintenues à domicile. Comment ? Avec la domotique et les nouvelles technologies, pour adapter leurs logements à la perte de mobilité et d'autonomie qui évolue avec l'âge. La méthodologie de ce projet de recherche est aussi pertinente en ce qu'il va disposer de deux appartements laboratoires et en ce qu'il est issu d'un partenariat public-privé. Ma conviction est qu'il faut essaimer les bonnes pratiques, en partant des besoins de la personne et en faisant évoluer les outils. Nous ne voulons plus devoir dire à la personne : vous n'avez plus le choix, vous devez aller dans un établissement spécialisé, isolé de tout. C'est en cela que notre politique est différente.

Vous visiterez également le Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de Kerpape, à Ploemeur (56). En quoi est-il exemplaire ?

C'est une plate-forme évolutive selon les besoins de rééducation, afin que les personnes puissent retrouver leur domicile. Ces deux exemples sont en lien direct avec notre démarche. C'est une société inclusive que nous appelons de nos voeux. C'est donc l'environnement que nous devons travailler pour qu'il s'adapte à la personne. Pour cela, nos efforts doivent aussi porter sur le travail et sur l'employabilité des personnes handicapées dans les entreprises classiques. Réfléchir au vivre ensemble, avec les personnes handicapées, au coeur de la cité. C'est la volonté du président de la République et du Premier ministre et c'est l'affaire de tous. Le 13 novembre marquera le début de la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées. Et le 30 novembre, ce sera la journée nationale de l'habitat inclusif. J'ai demandé aux Agences régionales de santé qu'elles repèrent les initiatives intéressantes à cet égard. Des crédits ont été mobilisés à leur intention, parce que nous préférons financer les services plutôt que les murs. Nous voulons changer de modèle. C'est en désinstitutionnalisant le handicap que nous renforcerons l'efficience des politiques publiques.


6 novembre 2017

Saint-Avold: Aider les autistes à se construire

article publié dans Le Républicain Lorrain

santé premier samsah pour adultes souffrant de tsa à saint-avold

Le 05/11/2017 à 18:00

Photo HD Une partie de l’équipe pluridisciplinaire du Samsah placée sous la responsabilité de Patrick Varraso, directeur, et son adjoint Daniel Letscher. Photo RL

Diagnostiqué tardivement autiste à l’âge de 26 ans, ce jeune homme, domicilié dans un petit village mosellan, a dû attendre ses 30 ans pour être entendu, guidé et aidé dans ses projets de vie privée et professionnelle. « Depuis juin dernier, je suis suivi par le Samsah de Saint-Avold. Il m’aide à utiliser un agenda, à planifier mes rendez-vous et les petits travaux avec mon père, les courses avec ma mère, les balades. Il m’aide à trouver un stage dans une cuisine de collectivité. Par la suite, j’aimerais avoir une vie de couple et fonder une famille. »

Cet autre jeune homme a rejoint le Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés, deux mois après son ouverture, en octobre 2016. « Avant, une mauvaise gestion de mon temps, mon manque d’attention et le manque d’alimentation équilibrée handicapaient ma journée, raconte-t-il. Grâce au Samsah et à l’élaboration du projet personnalisé d’accompagnement, mes difficultés ont été un peu atténuées. J’arrive à mieux communiquer avec ma famille, j’améliore ma coordination manuelle grâce à l’ergothérapeute, j’apprends à gérer mes émotions grâce au neuropsychologue. »

Ces deux témoignages confortent Michèle Franoz, présidente d’Envol Lorraine, et Patrick Varraso, directeur du Samsah et du Sessad de Saint-Avold, dans leur volonté de développer ce service, le seul en Moselle à accueillir les adultes de 20 à 60 ans souffrant de troubles du spectre autistique. « La plupart des personnes que nous suivons actuellement n’avaient jamais été diagnostiquées, situe Michèle Franoz. C’est dire si cela a été un choc pour certains parents comme cela a été un soulagement pour d’autres qui, enfin, pouvaient mettre un nom sur les souffrances de leur enfant. » Actuellement, l’équipe pluridisciplinaire (infirmier, neuropsychologue, orthophoniste, ergothérapeute, aide-soignant, éducateur, etc.) suit quinze adultes (treize hommes) dont la moyenne d’âge est de 23 ans. « Sept sont atteints du syndrome d’Asperger, quatre sont qualifiés de "haut-niveau", trois souffrent d’un autisme modéré et un, plus sévère », détaille Patrick Varraso qui aimerait faire taire les a priori sur les personnes souffrant de TSA. « Elles sont particulièrement douées dans un domaine très précis comme le dessin ou les jeux vidéo. Elles ont suivi des études en milieu ordinaire et ont obtenu qui un CAP vente, qui un BTS électronique. Elles ont un gros potentiel mais sont maladroites, parfois ont subi des brimades à l’école, se sont isolées, renfermées et n’arrivent pas à interagir socialement et à être autonomes ».

Le but du Samsah est de les remettre à niveau dans leurs études, de construire un projet avec elles selon leurs objectifs et leurs intérêts, de les conduire vers un stage de professionnalisation, de leur redonner confiance pour aller vers les autres, peut-être nouer une relation amoureuse et gagner en indépendance. Si le service d’accompagnement peut compter sur le soutien financier de l’Agence régionale de santé et du conseil départemental de la Moselle, du partenariat avec Cap emploi, l’Alpha de Plappeville ou encore le Dirpha, dispositifs d’intégration des personnes handicapées, « tout ne se règle pas d’un coup de baguette magique », admet Michèle Franoz, habituée à faire preuve de patience dans son combat pour l’accueil précoce des enfants autistes afin d’en faire, plus tard, des adultes autonomes et épanouis.

Le Samsah de Saint-Avold a ouvert ses portes il y a un an. Aujourd’hui, il accompagne quinze adultes souffrant de troubles du spectre autistique dont sept atteints du syndrome d’Asperger. Le point, à quelques jours de l’inauguration des bureaux de la place Paqué.

« Sur les quinze adultes que nous suivons, sept sont atteints du syndrome d’Asperger »

O.Bo.

4 novembre 2017

Yerville : l’école pour autistes est bientôt prête

Publié 02/11/2017 22:12 Mise à jour 02/11/2017 22:12

Yerville. Cela fait bientôt un an que les travaux ont commencé. La nouvelle école pour enfants autistes est enfin sortie de terre et ouvrira ses portes en janvier prochain.

La fierté de Sébastien Blot, fondateur de l’école, se lit sur son visage lorsqu’on entre sur le chantier de la nouvelle école pour enfants autistes à Yerville. Cela fait un an que les travaux ont démarré mais, depuis 2012, le projet est lancé. Dans quelques semaines, Sébastien Blot et les enfants prendront possession des lieux. Actuellement, l’école BF Skinner accueille 10 enfants âgés de moins de 7 ans, atteints de ce que le Centre de ressource autisme appelle un diagnostic d’autisme de type moyen à sévère avec ou sans troubles associés.

Une école centrée sur les enfants

Ouverte depuis 2010, l’école actuelle, située en face de la poste de Yerville, n’est pas en mesure d’accueillir plus de 10 enfants. Un agrandissement se serait avéré plus coûteux que de construire un établissement neuf. En effet, la politique étant « un pour un », c’est-à-dire un éducateur pour un enfant, ce qui fait vingt personnes au total, l’école ne pouvait élargir sa capacité d’accueil. Sébastien Blot s’est donc lancé dans la construction d’une nouvelle école qui pourra accueillir jusqu’à vingt enfants et leurs éducateurs mais également un orthophoniste, quatre psychologues et les bureaux administratifs de l’association Bébé bulle 76 qui gère l’école.

Si Sébastien Blot et sa femme ont choisi de se lancer dans cette aventure en 2010 avec la première école, c’est pour aider leur fils, Antonin, âgé aujourd’hui de 12 ans, qui a été diagnostiqué autiste très jeune. « Soit on le remettait à la société, soit on se battait pour lui. Le choix a été vite fait », explique Sébastien Blot.

« On naît autiste et on meurt autiste mais on peut contrôler le comportement autistique et permettre à des familles de vivre mieux », poursuit-il. Le but de l’école n’est pas de soigner l’autisme car ce n’est pas une maladie. Depuis 1996, l’autisme est reconnu en tant que handicap. « Qui dit handicap, dit éducation et rééducation », précise le directeur de l’école. Les missions principales de l’école sont donc de favoriser le développement et les apprentissages des enfants par la mise en place d’une pédagogie individualisée et éducative selon la théorie ABA/VB (Applied Behavior Analysis/Verbal Behavior, en français, analyse appliquée du comportement/comportement verbal) mais également soutenir et guider les familles dans cette action éducative auprès de l’enfant et prévoir son orientation à la fin du séjour dans l’établissement.

L’école disposera donc de quatre salles de classe au rez-de-chaussée, accueillant cinq enfants par classe mais également de deux salles de psychomotricité et de bureaux à l’étage. Également, les quatre psychologues auront leur bureau et un espace individuel pour recevoir les familles. Deux salles individuelles de travail seront aussi à la disposition des éducateurs afin de travailler loin du groupe. À l’extérieur, une cour de récréation et un parc à jeux.

Sébastien Blot a aussi l’ambition que l’école devienne « le centre pilote de la région ». Bientôt, il demandera l’agrément pour être un centre de formation afin d’enseigner au mieux l’expérience de ce mode de fonctionnement spécifique qu’il a accumulé au fil des années. En attendant, l’école ouvrira ses portes en janvier prochain et bientôt, à la place du bruit des engins, les rires des enfants se feront entendre.

3 novembre 2017

Le monde de l’autisme, divisé, s’accorde sur la nécessité d’études sur le sommeil

logo club de mediapartarticle publié dans Médiapart

3 nov. 2017
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un point d'accord entre les associations de parents et celles de personnes autistes : les troubles du sommeil. Un point de vue des USA.

Aujourd'hui, le CIRCADIN (médicament à effet retard de la mélatonine) est remboursé par la Sécurité Sociale pour les enfants (moins de 18 ans) avec un diagnostic de TED, grâce à une ATU (autorisation temporaire d'utilisation).. 

Mais les troubles du sommeil ne disparaissent pas miraculeusement à 18 ans.

Le cycle circadien se met en place à 9/12 mois, avec un pic de sécrétion de la mélatonine qui prédispose à l'endormissement. Il y a un déficit dans ce pic pour les personnes autistes, et d'ailleurs pour certains de leurs parents.

Rétablir un cycle d'endormissement est essentiel pour avoir une vie normale dans le monde NT. C'est ce que défend cette personne autiste.

Voir aussi  Mélatonine - Est-il sûr de prendre de la mélatonine pour le décalage horaire ?  en complément de Mélatonine - Remboursement ou non pour les personnes autistes  et de  Mélatonine - La prison circadienne - Michelle Dawson

Le monde de l’autisme, pourtant divisé, s’accorde sur la nécessité d’études sur le sommeil

Par Sara Luterman  /  17 Octobre 2017

Chez Spectrum, nous préférons parler de « personnes avec autisme » plutôt que d’ « autistes » mais nous avons fait une exception pour cet article dans la mesure où l’auteur est très attaché au fait que l’autisme est une partie à part entière d’elle-même. 

Le monde de l’autisme se divise autour de nombreux sujets tels que décrire l’autisme comme une simple différence ou un trouble, préférer dire « autiste » plutôt que « personne avec autisme » ou la façon dont la génétique et l’environnement contribuent à l’autisme, pour n’en citer que quelques uns. Mais il y a un point sur lequel nous nous rejoignons : il faut plus d’études sur le sommeil.

Le 4 mai, j’ai participé à une commission au siège de la Food and Drug Administration (FDA) américaine à Rockville, Maryland. Lors de cette rencontre, des représentants de l’industrie, des militants (dont je fais partie) et des parents d’enfants autistes ont échangé sur la question des traitements préconisés pour l’autisme.

Comme lors de la plupart des réunions sur l’autisme, les tensions ont parfois été importantes : les adultes autistes, les militants comme moi et les parents d’enfants autistes n’ont souvent pas la même opinion. J’ai levé les yeux au ciel en entendant une mère affirmer avec conviction que l’autisme est une maladie auto-immune et que des doses élevées de vitamines avaient permis de guérir son fils. Et je suis certaine que certains parents ont du eux aussi lever les yeux au ciel quand j’intervenais : après tout j’ai fait des études supérieures, comment pourrais-je savoir ce qu’est le « vrai » autisme ?

Mais quelque chose d’étonnant a eu lieu lors de la prise de parole libre en fin de réunion. La pièce a semblé s’éclairer lorsque les parents et les militants ont parlé d’une même voix au sujet de l’autisme et des problèmes de sommeil. C’est quelque chose qui nous pose problème à tous.

Encore plus étonnant : l’absence totale de recherche sur l’autisme et le sommeil. Une simple recherche sur PubMed montre qu’il n’y a eu que neuf essais cliniques sur l’autisme et le sommeil ces cinq dernières années. Si l’on compare avec les 400 essais cliniques publiés sur la même période concernant le traitement des principales caractéristiques de l’autisme tels que les habiletés sociales, c’est insensé quand on sait le besoin cruel de solutions pour les troubles du sommeil chez les personnes autistes. Les troubles du sommeil sont au moins deux fois plus élevés chez les autistes que chez l’ensemble de la population.

Si le but de la recherche sur l’autisme est d’améliorer le quotidien de ceux d’entre nous qui sont concernés par les TSA, les scientifiques qui travaillent sur le sujet devraient se focaliser sur les troubles du sommeil et leurs conséquences multiples sur la santé, l’humeur et le comportement.

Une nation privée de sommeil

Les autistes sont concernées par des troubles du sommeil divers. Une amie d’université a un trouble du rythme circadien du sommeil si important (un cycle du sommeil irrégulier ou inversé) qu’elle est incapable de garder un emploi stable bien qu’elle soit excessivement intelligente. Un autre ami a décidé de vivre dans sa camionnette afin d’essayer de réguler son cycle de sommeil grâce à la lumière du jour.

En ce qui me concerne, je n’ai jamais réussi à passer une bonne nuit de sommeil. J’ai souvent du mal à m’endormir. J’ai des sueurs nocturnes si importantes que j’ai du acheter un protège-matelas. Mon bruxisme nocturne est si prononcé que j’en ai fait tomber un plombage.

Les problèmes de sommeil touchent aussi les parents et soignants d’autistes, en particulier lorsque ceux-ci nécessitent un accompagnement important. Si l’un d’eux doit être surveillé et qu’il est encore réveillé à 3 heures du matin, son aidant devra forcément rester éveillé lui aussi. Je suis convaincue que les parents neurotypiques d’enfants autistes souffrent d’un manque cruel de sommeil. Nous sommes tous épuisés.

Lors de la réunion au FDA, les parents ont décrit les problèmes de sommeils de leurs enfants et les représentants autistes ont parlé des leurs. Nous avons donc logiquement réclamé d’une seule voix de meilleurs traitements pharmaceutiques possibles pour traiter les troubles du sommeil.

J’ai essayé une longue liste de traitements qui vont de compléments en vente libre tels que la mélatonine à des somnifères plus forts tels que le Stilnox. La mélatonine me faisait l’effet d’une gueule de bois. Le Stilnox me faisait faire des choses complètement farfelues dont je ne me souvenais plus le lendemain. Un matin, quand je me suis réveillée, je me suis rendu compte que j’avais créé une adresse email pour le chien que j’avais lorsque j’étais petite. C’est la dernière fois que j’ai essayé de prendre un médicament sur ordonnance pour dormir.

J’ai fait une thérapie cognitivo-comportementale qui s’est révélée efficace pour m’endormir mais n’a pas amélioré la qualité de mon sommeil. Et elle ne peut rien faire pour les personnes qui se réveillent plusieurs fois par nuit ou qui ont un cycle de sommeil anormal. J’utilise une couverture lestée qui m’aide un peu, bien que l’unique étude pour savoir si c’est une aide efficace au sommeil pour les autistes ait conclu qu’elle ne servait à rien. Ma couverture lestée n’est peut-être que mon placebo préféré.

Des questions sans réponses

Il y a fort probablement une différence entre les troubles du sommeil chez les autistes et chez les personnes neurotypiques mais nous n’en savons pas beaucoup plus. Nous avons besoin de comprendre pourquoi les autistes métabolisent différemment la plupart des médicaments.

Chez les personnes non autistes, les troubles du sommeil sont fréquemment associés à des troubles de l’humeur tels que la dépression et l’anxiété, et ces troubles sont encore plus courants chez les autistes. Nous devons donc savoir si les perturbations du sommeil contribuent aux taux élevés de dépression et d’anxiété chez les autistes ou si elles sont une conséquence de ces pathologies.

Il n’y a aucun doute sur le fait que le manque de sommeil nous rend encore plus irritables. De ce fait, un sommeil de mauvaise qualité pourrait-il contribuer à augmenter les problèmes sensoriels ou les difficultés d’attention ?

Ce sont autant de questions sans réponses, alors je lance un appel aux scientifiques et aux organisations qui financent leurs recherches : s’il-vous-plait, faites votre maximum pour trouver des réponses.

Sara Luterman est la créatrice de NOS Magazine, le premier site en ligne de culture et d’information par et pour les partisans de la neurodiversité.

Traduction par Isabelle Besnier-Pachot

3 novembre 2017

Est-ce qu’il y a un problème de détection ?

article publié dans l'Est Républicain

Emylie Clavier Directrice de l’IME Jean-Louis Beaudouin


Le 03/11/2017 à 05:00

Photo HD Ph D. ROQUELET

Quel est le bilan de l’UEMA (Unité d’enseignement maternelle pour autistes) après sa deuxième rentrée scolaire à l’école du Stade ?

Sept places sont financées par l’État pour seulement deux enfants accueillis. J’en suis la première surprise. Aucun autre enfant n’y a été orienté. Ce n’est pourtant pas le nombre d’enfants atteints de troubles autistiques qui manque. En France, il y a un taux de prévalence d’une naissance sur 150 où l’on diagnostique un trouble du spectre autistique. Il en est de même en Haute-Saône. À Besançon, Dijon ou dans l’Aire urbaine, il y a des listes d’attente pour ce type d’école. La Haute-Saône en était dépourvue jusqu’à l’ouverture de cette UEMA en 2016. C’est une vraie opportunité pour les enfants du département. Est-ce un manque de communication, d’information ou de détection ?

Pourquoi les familles ne saisissent-elles pas cette opportunité ?

Les familles ont préféré rester comme elles étaient. La plupart bénéficient de quelques journées en hôpital de jour, en pédopsychiatrie, et pour certaines, de quelques heures de scolarité en milieu ordinaire. Les familles imaginent qu’en arrivant dans cette école, elles ne vont plus bénéficier de soins. Mais dans cette école, justement, il y a tout sur place. Des soins d’orthophonie, de neuropsychiatrie, de psychomotricité, tous des professionnels spécialisés dans les troubles autistiques. Il y a même un temps d’infirmière. Les parents n’ont plus besoin d’aller consulter à l’extérieur.

Les progrès sont-ils réels à l’UEMA ?

Le rapport de supervision, réalisé par un psychologue spécialisé dans l’autisme montre que les progrès sont fulgurants. Les enfants arrivent à communiquer davantage, à faire des choses avec leurs parents qu’ils ne faisaient pas avant, acquièrent la propreté… La maîtresse arrive même à enseigner.

Quelle méthode utilise l’UEMA ?

L’UEMA et l’ensemble du personnel utilisent un panel de méthodes. Les méthodes comportementales ont fait leur preuve. Ce ne sont pas forcément celles qui sont utilisées en pédopsychiatrie. Ce sont deux cultures qui pourraient se rejoindre. Quand le diagnostic tombe, les familles sont souvent face à un choix complexe et sont un peu perdues.

À quel âge l’enfant peut-il intégrer la maternelle pour autistes ?

L’enfant peut arriver à 3 ans et jusqu’à 6 ans. Il peut y avoir une dérogation si l’enfant intègre l’école à 5 ans. Il faut que le diagnostic du trouble autistique soit fait. Il y a jusqu’à cet âge une vraie plasticité intellectuelle qui permet de stimuler, d’éveiller et d’amener l’enfant vers de réels progrès cognitifs et plus d’autonomie.

Comment cela se passe-t-il durant les vacances ?

L’école assure des temps de périscolaire y compris pendant les vacances. Les professionnels se déplacent également dans les familles pour faire de la guidance, de manière à ce que les parents utilisent aussi les mêmes méthodes.

Y a-t-il un risque de fermeture ?

L’ARS, le principal financeur, n’a jamais dit que l’unité allait fermer. Par contre, on a fait des réunions très régulièrement avec l’ensemble des partenaires, susceptibles d’orienter des enfants vers cette unité, pour qu’ils jouent le jeu. Si à la rentrée 2018, il y a toujours que deux enfants, qu’adviendra-t-il une fois qu’ils seront passés au CP ?

Propos recueillis par Catherine HENRY

2 novembre 2017

Une révision de données confirme la prédominance génétique dans le risque d’autisme

Des chercheurs suédois ont révisé leur vaste étude sur l'héritabilité de l'autisme, qu'ils font passer de 50% à 85%.

Data do-over backs dominance of genetics in autism risk

SpectrumNews Par Ciara Curtin  /  19 Octobre 2017

Une nouvelle analyse de données concernant plus de 2 millions d’enfants en Suède suggère que les facteurs génétiques héréditaires sont responsables à 83% du risque d’autisme.

Une étude de 2014 qui se basait sur les mêmes données concluait que la génétique et l’environnement y contribuaient à part égale, mais les experts dans le domaine avaient critiqué les conclusions de cette étude et pointaient des failles dans la méthode d’analyse.

À leur plus grande surprise, les chercheurs ont trouvé une estimation d’héritabilité de 85% en recoupant les données de près de 800 000 enfants suédois. Ce résultat les a incités à réexaminer leur étude précédente.

Dans les deux études, les facteurs génétiques non héréditaires appelés mutations « de novo » sont inclus dans les 17% de risques d’autisme étiquetés comme « environnementaux ». Les mutations « de novo » sont considérées comme jouant un rôle majeur dans l’autisme.

« Nous avons travaillé sur ce point en utilisant des données plus récentes, et ce faisant, nous avons alors constaté que l’héritabilité était plus importante que ce que nous pensions auparavant », confirme le chercheur principal de l’étude, Sven Sandin, professeur assistant de psychiatrie à l’école de médecine Icahan de Mont Sinai, New York.

Ces nouvelles estimations concordent avec les résultats d’une étude de 2010 qui évaluait la contribution des facteurs génétiques héréditaires dans le risque d’autisme à 80%. Cette étude incluait elle aussi les mutations « de novo » dans la catégorie environnementale.

Des similitudes dans les fratries

Dans leur étude de 2014, Sandin et son équipe avaient analysé les données de 2,6 millions paires de frères ou soeurs qui n’étaient pas jumeaux, 37 570 paires de frères ou soeurs jumeaux et 877812 paires de demi-frères et sœurs, tous nés en Suède entre 1982 et 2006. 14 516 d’entre eux avaient un diagnostic d’autisme. Les données provenaient des registres du service de santé publique suédois.

Les chercheurs cherchaient des fratries « concordant » avec l’autisme, dans le sens où chacun des deux enfants était autiste. Ils avaient suivi un des enfants de chaque paire de la naissance jusqu’au diagnostic ou jusqu’à la fin de l’étude en 2009 (celui des deux événements qui arrivait en premier). Si l’enfant était diagnostiqué, ils vérifiaient alors si son frère ou sa sœur avait aussi reçu un diagnostic.

Or, cette façon de faire passait à côté des enfants qui ne recevaient un diagnostic qu’une fois que le frère ou la sœur suivis par les chercheurs avait été diagnostiqué.

« Des frères et sœurs « concordants » pouvaient être considérés comme non « concordants » lors de la première analyse des données par les chercheurs », admet Qian (Kenny) Ye, professeur associé d’épidémiologie et de santé publique à l’université de médecine Albert Einstein, New York, qui n’a pas participé à l’étude.

Dans la seconde analyse, les chercheurs ont étudié les données des deux membres de la fratrie jusqu’en 2009. A ce moment-là, les enfants les plus jeunes avaient 4 ans et étaient donc assez vieux pour recevoir un diagnostic d’autisme. Si les deux membres de la fratrie avaient reçu un diagnostic d’autisme, quelque soit le moment de l’étude, les chercheurs les considéraient « concordants ».

Des chiffres doublés

En utilisant cette approche, les chercheurs ont quasiment doublé le nombre de fratries “concordantes” dans leur étude. Ils ont aussi fait monter leur estimation d’héritabilité de l’autisme de 50% à 83%. Les résultats ont été publiés en septembre dans le « Journal of the American Medical Association ».

« Je trouve que c’est tout à l’honneur de cette équipe de chercheurs d’avoir pris la peine de reconnaître publiquement que leur précédente publication pouvait être sous-optimale », dit Dorret Boomsma, professeur de psychologie biologique à Vrije Universiteit, Amsterdam, qui n’a pas participé à l’étude.

Dans leur autre étude, publiée en septembre dans « Biological Psychiatry », les chercheurs se sont de nouveau appuyés sur les données du registre de santé suédois, mais se sont concentrés cette fois-ci sur une période comprise entre 1998 et 2007. Cet échantillon inclut 776 212 enfants dont 11 231déjà diagnostiqués autistes. Ils se sont aussi intéressés aux diagnostics d’autisme dans la famille des enfants concernés, incluant les frères ou sœurs et les cousins.

Ils ont utilisé des modèles statistiques qui comptabilisent les liens de parenté pour estimer l’héritabilité de l’autisme. Les chiffres ont montré que la génétique contribue pour 84.8% au risque d’autisme.

Cela a été répété plusieurs fois maintenant et nous convergeons toujours vers ce nombre », dit Sandin.

Ses collègues et lui utilisent aussi les registres suédois pour étudier la récurrence de l’autisme dans les familles, c’est-à-dire la probabilité que le frère ou la sœur d’un enfant autiste soit lui aussi concerné.

References:

  1. Sandin S. et al. JAMA 318, 1182-1184 (2017) PubMed
  2. Yip B. et al. Biol. Psychiatry Epub ahead of print (2017) Full text
  3. Lichtenstein P. et al. Am. J. Psychiatry 167, 1357-1363 (2010) PubMed

Traduction par Isabelle Besnier-Pachot

Lors de l'Université d’Automne de l'ARAPI, le 2 octobre, le Pr Jean-Louis Mandel (Strasbourg) a fait un vaste tour sur le thème "Les troubles neuro-développementaux : la génétique explique-t-elle tout ?". Parmi les informations intéressantes : actuellement, il est possible d'identifier un gène responsable dans 40 à 60% des cas d'autisme avec épilepsie et/ou déficience intellectuelle, alors que ce n'est le cas que dans moins de 5% dans les autres cas d'autisme. Il est important d'identifier un gène, car cela permet d'identifier un sous-type d'autisme avec des caractéristiques particulières (par exemple une sensibilité aux sons).

Le fait de ne pas avoir identifié un gène actuellement ne veut pas dire que l'origine n'est pas génétique -héréditaire ou non (mutations de novo). Il est possible que ce soit la combinaison de plusieurs gènes qui provoque des modifications du fonctionnement cérébral.

2 novembre 2017

Autisme Témoignage -> Jean, Dominique & Jérôme Eyssartier

Un article qui date de 2012 intéressant à plus d'un titre.
Jean-Jacques Dupuis

article publié sur le site Proche de malade

À travers l'oeil du photographe Mat Jacob, un moment de l'histoire de Dominique et Jean autour de leur fils Jérôme, jeune autiste de 20 ans.

Sous le regard de Mat Jacob, photographe
Mat Jacob est membre du collectif Tendance Floue. Après avoir observé l'école dans le monde entier durant une décennie, il entame une réflexion sur le rapport entre l'intime et l'universel. Un terrain d'étude qui l'a naturellement amené à explorer le rapport indicible entre l'aidant et le proche dépendant dans le cadre de Génération Proches. En août 2012, il a rencontré Jérôme et ses parents
En cette rentrée 2012, Dominique et Jean Eyssartier se préparent à voir leur fils cadet moins souvent qu'auparavant. Hébergé dans un foyer d'accueil médicalisé pour autistes « de haut niveau », à Créteil, Jérôme ne rentrera à la maison qu'un week-end sur deux. Parce qu'ils sont un peu inquiets de son moral, ce couple soudé et solidaire multiplie les projets pour offrir à leur fils une vie en dehors des structures d'accueil et des hôpitaux de jour.

Des solutions pour que Jérôme ait une vie meilleure malgré sa maladie 
À 60 ans, Jean Eyssartier pense sérieusement à créer une entreprise après sa retraite de la banque où il travaille. Il s'imagine dans sa région natale des Landes, rachetant une activité qui offrirait plusieurs postes aménagés, notamment pour son propre fils, Jérôme.
De son côté, Dominique, la maman, est restée en contact avec une orthophoniste installée à l'île d'Oléron, qui s'est beaucoup occupée de Jérôme. Les deux femmes voudraient créer sur l'île une structure d'accueil où les jeunes autistes pourraient sortir et travailler. Chacun épaule et conseille l'autre dans cette quête de solutions pour que Jérôme ait une vie meilleure malgré sa maladie.
Depuis que leur fils a été diagnostiqué autiste à 4 ans et demi, ses parents se sont beaucoup mobilisés. Mais la majorité des médecins et des organismes ne leur ont pas facilité la tâche.

« Nous aimerions créer une structure où les autistes pourraient sortir et travailler. »

Dominique, la maman de Jérôme

D'hôpital de jour en centre médico-psychologique, les Eyssartier se sont souvent sentis pris pour des imbéciles. Et culpabilisés par des psychiatres qui n'avaient pas encore compris que l'autisme est une maladie d'origine génétique et rendaient les parents responsables. Dominique et Jean n'ont toutefois pas l'habitude de se laisser enfoncer sans rien dire et de baisser les bras. Avec une bonne dose d'ingéniosité et grâce à des rencontres précieuses, ils ont permis à leur fils d'aller beaucoup plus loin que ce que pouvaient prédire les médecins.

Prendre les choses en main et devenir des aidants astucieux
La famille Eyssartier habite dans un appartement coquet perché sur les hauteurs du Kremlin-Bicêtre. Avec leurs trois enfants, Hélène, Lise et Jérôme, qui est leur petit dernier, il leur fallait de la place. Infirmière scolaire à Paris, Dominique a toujours été une aidante astucieuse. Elle aime son métier et a appris à jongler avec les emplois du temps. 
« L'hôpital de jour fermait à 15h30. J'ai trouvé une ambulance pour ramener Jérôme au lycée où je travaillais, raconte-t-elle. Des élèves infirmiers et un surveillant s'en occupaient dans la cour, le temps que je termine ma journée. »
Depuis que l'autisme s'est invité chez eux, Dominique et Jean ont choisi de prendre les choses en main. En s'informant au mieux, en s'investissant dans des associations et en tenant tête aux médecins quand ils jugeaient leurs décisions inadaptées, ils ont fait front ensemble, sans faillir.

« J'ai dû apprendre à jongler avec les emplois du temps. »

Dominique, la maman de Jérôme

« Quand des gens se plaignent des handicapés mentaux, je ne peux que réagir. »

Hélène, 25 ans, la soeur aînée de Jérôme

Dans leur cercle amical, les Eyssartier ne se sont jamais sentis rejetés. Couple soudé et dynamique, ils ont toujours été reçus, même avec un enfant déconcertant. Et ont invité de nombreux amis dans leur maison des Landes. Cette bonne étoile amicale, ils l'expliquent en rappelant que Jérôme est un autiste facile à côtoyer, car il parle et communique. Ils ont aussi bénéficié de leur force de caractère, de leur humour et de leur refus absolu de s'apitoyer sur leur sort.

Une maladie qui pose des questions d'intelligence sociale et de tolérance 
De retour du Japon et de Chine où elle vient de passer un an à affiner son trait sur les mangas, Hélène, l'aînée, a réussi son diplôme d'arts graphiques. Un accomplissement pour cette jeune femme de 25 ans qui a toujours adoré le dessin, loin devant les autres matières scolaires. Avec le recul, elle estime avoir longtemps vécu « dans sa bulle » sans se sentir vraiment concernée par la maladie de son frère. « Quand on était jeunes, confie-t-elle, j'ai surtout regretté de n'avoir pas joué au foot ou aux jeux vidéo avec lui comme on le fait avec un frère. »

Dominique et Jean n'ont jamais poussé leurs filles à se mobiliser sur l'état de Jérôme, estimant qu'elles devaient « faire leur vie ». Mais aujourd'hui, Hélène est devenue très sensible sur le sujet. « Lorsque j'entends des gens se plaindre de l'attitude de handicapés mentaux dans le métro, je ne peux pas m'empêcher de réagir. »

« Jérôme est un autiste facile à côtoyer car il parle et communique. »

Jean, le papa de Jérôme

Par Florence Pinaud, journaliste
2 novembre 2017

Rappel : Congrès Autisme France samedi 9 décembre au Palais des Congrès de Paris

 

Congrès d'Autisme France 2017

 

Une société inclusive,

c'est aussi pour les personnes avec autisme

 

Palais des Congrès de Paris
le 9 décembre 2017

   

 

Le plan autisme 4 devrait mettre en avant l’école et la société inclusives pour les personnes autistes.

A l’heure où le commissaire européen aux Droits de l’Homme pointe les retards dans la désinstitutionnalisation des personnes handicapées, il serait souhaitable que la France donne l’exemple pour une fois.

Aussi avons-nous privilégié des expériences de scolarisation et de logement ou travail en milieu ordinaire qui sont des réussites à généraliser.

Nous avons souhaité aussi donner un éclairage scientifique à notre congrès avec un point sur les recherches en génétique et deux interventions sur les particularités motrices des personnes autistes, qu’il convient de traduire en activités physiques et sportives adaptées.

Les recommandations pour les adultes sont en cours de finalisation : une difficulté récurrente c’est l’identification des comportements-problèmes et surtout de la prévention à mettre en œuvre, surtout pour les troubles somatiques, rarement identifiés et soignés.

Merci aux deux personnes Asperger qui nous apporteront leur éclairage spécifique sur cette partie de la population autiste, pas mieux traitée que les autres.

 

Programme détaillé

Renseignements complémentaires

 

Pour s'inscrire :

Bulletin d'inscription à télécharger pour un paiement par chèque ou virement, à nous retourner accompagné de son règlement à Autisme France - 1175 avenue de la République - 06550 LA ROQUETTE-SUR-SIAGNE.

Paiement en ligne sécurisé par Carte Bancaire
 

 

Renseignements : Tél. 04 93 46 01 77 -  email :  autisme.france@wanadoo.fr


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1 novembre 2017

Formation Autisme : Soins somatiques & douleur avec le Docteur Djea Saravane 13.12.2017 à Paris

Information publiée sur la page Facebook de RIAU (Rencontres Internationales de l'Autisme)

Professions médicales à vos agendas ! Ne pas manquer la formation sur la douleur et les soins somatiques pour les personnes non verbales ou en difficulté d'expression, le 13 décembre de 9 h à 17 H au 6 cours st Eloi à Paris, inscriptions : riau.paris@outlook.fr

formation riau 13

1 novembre 2017

Le bulletin d'information d'Autisme France - Le lien - octobre 2017

Pour accéder au bulletin d'information d'Autisme France, version pdf : Cliquez iciLogo_le_lien_aiw

 

Pour adhérer à Autisme France (adhésion et service de protection juridique)

 

  • Condoléances à la famille d’Évelyne Nové

Le 25 septembre 2017, Autisme France a perdu une grande dame de son histoire : Évelyne Nové, fondatrice d’Autisme Basse-Normandie. Jusqu’au bout, elle a porté des projets, soutenu des familles, avec sa volonté en acier trempé et un cran à toute épreuve. Comme tous les grands militants, elle n’a pas défendu et protégé que son fils, mais s’est battue aussi pour tous les autres. Autisme France s’associe à la tristesse de sa famille et lui rend hommage.

 

  • Sur le site d’Autisme France 

►  Programme

►  Inscription en ligne

Bulletin d’inscription  (à retourner accompagné de son règlement à Autisme France - 1175 avenue de la République - 06550 LA ROQUETTE-SUR-SIAGNE)

 

Toutes les newsletters d’Autisme France

 

  • Colloques, formations, évènements :

EDI formation - Toutes les formations

  • le 9 et 10 novembre 2017 à PARIS - Date limite d’inscription le 9 octobre 2017

F38 - L’intégration des tout-petits en milieu de garde, crèche, CAMSP, CMPP

Pre inscription

Programme

  • 27 et 28 novembre 2017 à PARIS - Date limite d’inscription le 27 octobre 2017

F34 - L’autisme aujourd’hui : signes d’alerte et outils diagnostiques

Pre inscription

Programme

  • le 16 et 17 novembre 2017 à PARIS - Date limite d’inscription le 16 octobre 2017

F11 - L’éducation sexuelle des personnes atteintes d’autisme et de déficience intellectuelle

Pre inscription

Programme

  • vendredi 1er décembre 2017 à PARIS - Confirmé, quelques places encore disponibles
    Josef SCHOVANEC - Autiste, non-autiste, apprendre la vie
    Pre inscription
    Programme
  • du 27 novembre au 1er décembre 2017 à PARIS

F24 – ABA - Analyse Béhaviorale Appliquée à l’éducation de la personne avec autisme

> Informations

  • du 13 au 17 Novembre 2017 à CAEN

F1 - Stage théorique et stratégies éducatives - AUTISME BASSE NORMANDIE ORGANISE avec EDI une formation

> Plus d’info sur le site d’Autisme Basse Normandie

 

Autisme et Apprentissages, par Agnès Woimant, En partenariat avec la Fédération Nationale des Orthophonistes SDOP.

Outils pédagogiques pour personnes avec autisme ou TED

2 journées de formation à Paris :

- le 18 novembre 2017

« Apprentissages et scolarisation - outils et pratiques »

- le 3 févier 2018

« L’apprentissage de la lecture – outils et pratiques »

> Informations complémentaires

 

  • Actualités de l’autisme 

4e plan autisme

La méthodologie :concertation territoriale, groupes de travail nationaux, et comité de pilotage sont en ligne sur le site du gouvernement.

Analyse sur le site d’information handicap.fr

 

Centre de Ressources Autisme Bretagne : Rapport du groupe de travail sur l’insertion des personnes avec autisme. Septembre 2017

               

Mères autistes et signalement : état des lieux ; le point de vue du Dr Sonié, sur le site de l’Association francophone de femmes autistes

 

Pas de place en ULIS pour un élève autiste : l’Académie de Créteil condamnée

C’est la toute première jurisprudence en la matière. Il est ainsi reconnu que les services académiques ont une obligation de résultat quant à l’exécution des décisions prises par les MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) en matière d’orientation en ULIS.

En savoir plus sur

Le site de Toupi

Le site de faireface

 

Pas de place en SESSAD pour un enfant autiste : Condamnation de l’Etat.

L’État a été condamné le 12 octobre à verser une indemnisation de plus de 30 000 € à un enfant autiste et à sa famille parce que cet enfant s’était trouvé privé, pendant 15 mois, d’un accompagnement adapté par un SESSAD (Service d’Éducation Spéciale et de Soins A Domicile). Il a, de plus, été condamné à rembourser à la plaignante la somme de 1 500 € au titre des frais de justice.

L’état à nouveau condamné pour défaut de place en SESSAD

 

Étude sur les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD)

L’Observatoire national des aides humaines et HANDEO, ont publié une étude sur les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) et l’accompagnement adapté, personnalisé et cohérent des enfants et adolescents avec un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), en adéquation avec les recommandations de bonnes pratiques de la HAS et de l’ANESM.

Synthèse : Les besoins d’étayage en aides humaines pour les familles de jeunes autistes

Lire le rapport complet

 

La fondation Orange en soutien à la première formation pour autistes Asperger

Article dans La Voix du Nord

 

  • Scolarisation : Rentrée scolaire 2017

Rentrée 2017 : avec ou sans auxiliaire de vie scolaire ? Notre enquête :

Les associations Autisme France, Toupi, Info Droit Handicap et le collectif Egalited sont régulièrement alertés par des familles en détresse qui voient leur enfant handicapé privé d’auxiliaire de vie scolaire (AVS). En cette rentrée 2017, après la promesse d’Emmanuel Macron de ne laisser sans accompagnement aucun élève handicapé qui en aurait besoin, nous avons souhaité mesurer si la promesse était tenue.

 

Notre enquête en ligne a été menée du 4 septembre (jour de la rentrée) au 12 septembre 2017. Les 1.668 répondants nous ont signalé 503 élèves sans Auxiliaire de Vie Scolaire malgré une notification d’accompagnement de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Parmi ces 503 élèves, 93 ont été totalement privés de scolarisation du fait de l’absence d’AVS et 85 n’ont eu qu’un temps de scolarisation réduit. Les autres ont pu être scolarisés sur le temps prévu, mais évidemment dans de mauvaises conditions.

À ces élèves privés d’AVS malgré une notification s’ajoutent ceux qui attendent encore une réponse de la MDPH : 258 élèves attendaient encore une notification de la MDPH alors que pour près de la moitié d’entre eux, leur famille avait déposé leur dossier il y a plus de 4 mois (délai légal de réponse de la MDPH). Parmi les élèves qui avaient leur AVS individuelle (c’est-à-dire avec un quota d’heures d’accompagnement notifié par la MDPH), 128 élèves avaient une AVS qui n’était pas présente sur la totalité du temps notifié, ce qui, pour 43 d’entre eux, s’est traduit par une réduction de leur temps de scolarisation.

Résultats détaillés de l'enquête

 

Dans les média : des estimations ont annoncé environ 3500 enfants sans AVS, soit 2 % des 164 000 enfants ayant besoin d’un accompagnement scolaire.

Le Monde : Handicap : pourquoi 3 500 enfants n’ont toujours pas accès à l’école

Handicap.fr : 98 % des élèves handicapés ont eu une AVS: 2 % en attente !

Actu Orange : Plus de 3.000 élèves handicapés n'avaient pas d'accompagnant à la rentrée

Le Parisien : Autisme : où sont les AVS promis par Macron ?

Faire Face : L’école des loupés pour des milliers d’élèves handicapés

 

Un exemple : Quatre mois après la grève de la faim, toujours pas de solution pour Romain

 

Pays basque espagnol : Exemple de scolarisation inclusive et adaptée aux besoins des enfants autistes

 

 

Budget 2018 de l’Éducation nationale.

10 900 emplois d’AESH, 100 nouvelles Ulis, des contrats aidés reconduits… A l’occasion du projet de budget 2018, l’Éducation nationale rend sa copie sur l’école inclusive. Il promet un effort " sans précédent " en matière de handicap.

Handicap.fr : Budget école 2018 : des efforts pour le handicap ?

Education.gouv : Une école inclusive : une priorité nationale

 

  • Écouter, lire et voir

Newsletters du CRAIF (informations locales Île de France) :

N°464

N°465

 

CRA Aquitaine

 

Newsletter d’AFD :

Site

Newsletter

 

Newsletter de l’APPEPA

N°111

N° 112

 

Newsletters de Handicap.fr :

Edition du 14 septembre 2017

Edition du 28 septembre

 

Newsletter de l’ANP3SM L’association nationale pour la promotion des soins somatiques en santé mentale

 

Colloque CARAPA à TOULOUS : résumé

 

Vidéos :

La santé bucco-dentaire des enfants en situation de handicap en vidéos

 

Technique de travail à la piscine - Association ASMA77

Autisme Sport Multi Approches

 

Blog de Jean Vinçot

A l’occasion de l’Université d’automne de l’ARAPI, quelques idées sur le diagnostic, l’emploi et l’accompagnement des autistes adultes.

Table ronde des associations

 

  • Utile 

PCH : le Guide CNSA (mars 2017) fait valoir que le défaut d’initiative pour une activité doit être considéré comme une difficulté absolue et doit donc vous ouvrir le droit à la PCH (évidemment essentiel aux personnes autistes). Voir encadré page 14 dans le guide.

 

Guide handicap Haute Autorité de Santé : Accueil, accompagnement et organisation des soins en établissement de santé pour les personnes en situation de handicap

 

Accès aux soins bucco-dentaires

L’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes (ONCD) publie un rapport d’accès aux soins bucco-dentaires. Ce rapport dresse une cartographie précise de l’offre et de la demande de soins sur tout le territoire (recensement des actions, des associations et des réseaux de soins dédiés à la prise en charge des personnes âgées dépendantes, en situation de handicap ou de précarité).

Lire le rapport de l'ONCD

 

La gestion des émotions des enfants : 25 outils et méthodes

 

Intégration du handicap en entreprise : Guide de bonnes pratiques

 

PCH AEEH MDPH AAH : les fichiers du groupe sur Facebook

 

  • Appels à projets et à contributions 

Enquête et recherche de témoignages sur la qualité de vie des adultes autistes

Si vous êtes un adulte autiste ou parent d’un adulte autiste, ou si vous connaissez des personnes concernées, n’hésitez pas à répondre à l’enquête ou à partager

 

Appel à participation au programme Européen ASDEU Enquête sur les Troubles du Spectre de l’Autisme en Europe

L’objectif de cette étude est de repérer les bonnes pratiques dans les différents pays de l’Union Européenne en vue de les mettre en œuvre dans le cadre d’une politique harmonisée pour l’Europe. Ce programme rassemble 20 partenaires de 14 états membres de l’Union Européenne. Une enquête par questionnaires est menée auprès des personnes suivantes :

- Parents d’enfants âgés de moins de 6 ans

- Professionnels travaillant auprès d’enfants de moins de 6 ans

- Personnes autistes de tous âges ou leurs parents ou autre aidant

- Personnes adultes autistes

- Parents ou aidant de personnes adultes

- Professionnels ayant ou ayant eu une expérience de travail auprès de personnes adolescentes ou adultes autistes. Des professionnels impliqués dans des instances administratives peuvent également participer.

Tous ces questionnaires sont disponibles en ligne sur le site du programme ASDEU.

La page d’accueil est en Anglais mais tous les questionnaires sont disponibles en Français.

En cas de difficulté vous pouvez contacter la responsable du programme Bernadette Rogé

 

Appel à projet pour la création d’unités renforcées d’accueil de transition (Ile de France)

L’ARS lance un appel à projet pour la création d’unités renforcées d’accueil de transition, l’une à vocation régionale pour des adolescents et jeunes autistes ; les deux autres pour adultes, respectivement dans le secteur Paris ou Hauts-de-Seine et les départements des Yvelines, de l’Essonne ou du Val-d’Oise. Il s’agit de petits internats, de cinq ou six places, qui seront créés par extension d’instituts médico-éducatifs (IME), maisons d’accueil spécialisées (Mas) ou foyers d’accueil médicalisé (Fam) et destinés à accueillir des situations particulièrement complexes, souvent en attente ou en sortie d’hospitalisation. Les dossiers doivent être reçus au plus tard le 4 décembre.

Informations complémentaires

 

Création d’une structure expérimentale pour enfants et adolescents en situation de handicap confiés à l’aide sociale à l’enfance (Ile de France)

Le présent appel à projets a pour objet la création d’une structure expérimentale destinée à accueillir deux catégories de publics confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance qui disposent d’une notification de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH): 

- des enfants, adolescents et jeunes adultes avec troubles du spectre autistique

- des enfants, adolescents et jeunes adultes présentant des troubles majeurs du comportement

Dans le cadre de la procédure conjointe, le secrétariat du présent appel à projet est assuré par le Département de Paris. 

En savoir plus

 

  • Recherche 

Blog : Autisme Information Science

 

Le Congres Actualité de la Recherche en Autisme et Perspectives d’Avenir a eu lieu à Toulouse les 4 et 5 septembre 2017.

Résumé en ligne

 

Évaluation psychologique de l’enfant ou adolescent en situation de handicap et communication des informations. Volet psychologique enfant du GEVA.

Une recherche-action nationale conduite par l’APPEA, avec le soutien de la CNSA.

Les résultats ont été brièvement exposés début octobre 2017 à l’université d’automne de l’ARAPI.

Le rapport est en ligne sur le site de l’APPEA

 

Avertissement : Les quelques exemples de résultats ci-dessous, mis en exergue par les médias ne reflètent pas l’ensemble des publications scientifiques relatives à l’autisme.

 

Autisme : Les anomalies apparaissent d’abord dans les réseaux cérébraux intervenant dans le traitement des informations sensorielles. John Lewis, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal de l’Université McGill et au Centre Ludmer en bio-informatique et santé mentale, a découvert que des altérations de l’efficacité des réseaux existaient déjà chez des nourrissons de six mois chez qui un diagnostic d’autisme avait par la suite été posé. La présence de signes neurologiques dès l’âge de six mois permet également d’exclure certains facteurs environnementaux des causes possibles de l’autisme.

En savoir plus

 

Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université Paris Diderot, du King’s College London, et de Duke-NUS Medical School à Singapour ont identifié un gène qui pourrait être associé aux lésions cérébrales qui peuvent être induites par une naissance prématurée. Cette étude est publiée le 05 septembre 2017 dans Nature Communications.

En savoir plus

 

Les mutations en mosaïque postzygotiques (postzygotic mosaic mutations ou PMM), sont des changements génétiques qui se produisent après la conception du zygote (œuf) humain pendant le cycle de développement du fœtus. Chaque individu présente ainsi une mosaïque ou groupe de cellules mutées et non mutées en fonction de l’heure et de l’emplacement de l’occurrence de la mutation. Cette classe émergente de facteurs de risque génétiques a récemment été impliquée dans certaines conditions neurologiques, mais leur rôle dans des troubles plus complexes, comme l’autisme, reste encore mal compris.

En savoir plus

 

Interview du généticien Thomas Bourgeron, spécialiste de l’autisme, par le magazine Le Point. Thomas Bourgeron sera présent au congrès Autisme France de décembre 2017.

Lire l’article

 

Les mutations du gène TRIO pourraient avoir un rôle dans l’autisme.

Les scientifiques de l’Université de Californie du sud écrivent avoir découvert un véritable " hot spot " de mutations associées à l’autisme, de nature à déclencher une réaction en chaîne qui perturbe l’organisation et la stabilité du développement du cerveau. Ces conclusions, présentées dans Nature Communications, révèlent avec cette découverte, le rôle très particulier du gène TRIO, qui code pour une protéine qui influence le développement et la force - ou la faiblesse des connexions entre les cellules du cerveau.

En savoir plus

L’article en Anglais pour les biologistes chevronnés est en libre accès sur nature.com

 

Evaluation du programme Prevent-Teach-Reinforce pour réduire les comportements problématiques en contexte familial chez les enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme

En savoir plus

 

  • Actualités du handicap 

Observations préliminaires de la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées, Mme Catalina Devandas-Aguilar au cours de sa visite en France, du 3 au 13 octobre 2017.

En ligne sur le site de l’ONU

 

Commentaire des médias :

Faire Face : Selon la rapporteuse de l’Onu, l’État français doit fermer progressivement tous les établissements

Handicap.fr : ONU : la France doit repenser sa politique du handicap

Handicap : L’experte de l’ONU ne mâche pas ses mots

 

Emploi des travailleurs handicapés : le FIPHPF ampute ses dépenses de 25 %

 

Rapport IGAS sur la PCH

L’Inspection Générale des Affaires Sociale (IGAS) a été saisie d’une mission portant sur la « révision des conditions et modalités d’attribution » de la prestation de compensation du handicap (PCH). Le rapport porte la date de novembre 2016, mais il n’a été mis en ligne que le 31 août 2017 par l’IGAS. La mission estime, dans son rapport, que l’évolution des limites d’âge et la création d’une aide à la parentalité au sein de la PCH constitueraient des pistes d’amélioration majeures. Parallèlement, le rôle des fonds de compensation mériterait d’être clarifié et certains textes amendés pour faciliter la mise en commun de la PCH en cas d’habitat partagé. Au-delà, la mission a étudié les marges -relativement étroites- d’amélioration de l’efficience de la prestation.

Lire le rapport

 

Rapport IGAS sur l’AEEH

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) est une prestation sociale versée, sans condition de ressources, afin d’aider les familles à faire face aux frais supplémentaires entraînés par le handicap de leur enfant. Elle ne répond pas de manière adéquate à toutes les situations et la diversité des modes de traitement des demandes engendre des inégalités.

Plusieurs pistes d’amélioration sont proposées, visant notamment à réaménager cette allocation, à accroître l’accompagnement et l’information des familles, et à renforcer le rôle de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) dans l’animation des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) afin de réduire l’hétérogénéité des pratiques.

En savoir plus

L’analyse de Jean Vinçot

 

Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale 2018 : Le budget de la Sécurité sociale pour 2018 prévoit de nouvelles places pour les personnes handicapées et une enveloppe de 15 millions d’euros pour éviter les départs forcés vers la Belgique. En attendant la "transformation" de l’offre médico-sociale ?

Handicap.fr : 30 millions pour éviter les départs en Belgique

Solidarité Santé.gouv : Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018

Lire le projet de loi

 

Maltraitance d’enfants handicapés : le procès d’une lanceuse d’alerte.

Libération : Maltraitance d'enfants handicapés : le procès d'une lanceuse d'alerte

Editions législatives : Aucune peine requise contre la « lanceuse d’alerte »

 

Le Conseil de l’Europe appelle au développement de l’éducation inclusive

Lutter contre la ségrégation scolaire en Europe par l’éducation inclusive

 

Réévaluation de l’AAH

AAH : une hausse de 90 €… mais pas pour tout de suite et pas pour tous

Communiqué de presse du CNCPH

 

Comité interministériel du handicap du 20 septembre

Dossier de presse

Résumé

 

  • Documents administratifs 

Arrêtés, décrets et questions parlementaires

 

L'instruction du 2 juin 2017 relative au déploiement du fonctionnement en dispositif intégré des instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques (ITEP) et des services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) vient d’être mise en ligne. Elle permet la généralisation du dispositif ITEP expérimental depuis 2013 à l’ensemble des régions françaises.

 

Le décret 2017-620 du 26 avril 2017 explicité dans cette instruction a inséré trois nouveaux articles dans le Code de l’éducation sur le fonctionnement en dispositif :

  • l’équipe de suivi de scolarisation (ESS) est compétente pour modifier le projet personnalisé de scolarisation (PPS) d’un élève accompagné dans le cadre d’un dispositif intégré, sous certaines conditions ;
  • les responsables légaux disposent d’un délai de rétractation de 15 jours à l’issue de la signature de la fiche de liaison actant la modification du PPS ;
  • une fiche de liaison argumentée informe la MDPH des modifications du PPS qui auraient nécessité une saisine de la MDPH auparavant.

Autisme France, dans le cadre de sa représentation au CNCPH, s’est opposé à ce décret en l’état.

 

 

Danièle LANGLOYS

Anne FREULON

Christian SOTTOU

 

Autisme France
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1175 avenue de la République - 06550 LA ROQUETTE SUR SIAGNE
e-mail : autisme.france@wanadoo.fr
Tél : 04 93 46 01 77 - Fax : 04 93 46 01 14


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Site internet / Website : Autisme France
1 novembre 2017

Surveillance du trouble du spectre de l'autisme au Québec | INSPQ

 

Surveillance du trouble du spectre de l'autisme au Québec | INSPQ

Ce rapport présente la prévalence et le taux d'incidence du trouble du spectre de l'autisme (TSA). Il démontre également la capacité du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ) à identifier les comorbidités associées au TSA et le profil d'utilisation des services médicaux.

https://www.inspq.qc.ca

 

31 octobre 2017

Autisme et ABA - Interview de la Pr Karola Dillenburger

30 oct. 2017
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Après le 2ème salon international de l'autisme (association RIAU), la Pr Karola Dillenburger, de Belfast, répond à quelques questions sur l'ABA. Elle explique les défauts des recommandations britanniques (NICE), rappelle la généralisation de l'ABA en Amérique du Nord sur des bases de consensus scientifique.

Karola Dillenburger (Belfast) a été la co-rédactrice d'une étude de décembre 2014, traduite sur mon blog : Autisme et ABA : le gouffre entre l’Amérique du Nord et l’Europe (2 avril 2017)

 

Fig. 3 Une erreur classique de catégorie. Dans l’image de gauche, l’Analyse Comportementale Appliquée (ABA) est placée par erreur sur la même étagère qu’un groupe de méthodes différentes, packages, produits, comme le Positive Behavior Support (PBS), la Verbal Behaviour Approach (VBA), Lovaas, l’Early Intensive Behavioural Intervention (EIBI), et le Early Start Denver Model (ESDM) ; PECS pourrait aussi y être ajouté pour remplacer le « ? » sur la dernière rangée. Cette présentation est fausse, parce que l’ABA est le nom de la catégorie de plus haut niveau depuis laquelle ces méthodes sont dérivées. Dans l’image de droite, en corollaire à l’erreur de l’image de gauche, ‘Fruit’ est mal placé sur la même étagère que pommes, oranges, et poires, etc. où l’erreur est présente parce que fruit est le nom générique de la catégorie de plus haut niveau à laquelle les autres éléments appartiennent. Fig. 3 Une erreur classique de catégorie. Dans l’image de gauche, l’Analyse Comportementale Appliquée (ABA) est placée par erreur sur la même étagère qu’un groupe de méthodes différentes, packages, produits, comme le Positive Behavior Support (PBS), la Verbal Behaviour Approach (VBA), Lovaas, l’Early Intensive Behavioural Intervention (EIBI), et le Early Start Denver Model (ESDM) ; PECS pourrait aussi y être ajouté pour remplacer le « ? » sur la dernière rangée. Cette présentation est fausse, parce que l’ABA est le nom de la catégorie de plus haut niveau depuis laquelle ces méthodes sont dérivées. Dans l’image de droite, en corollaire à l’erreur de l’image de gauche, ‘Fruit’ est mal placé sur la même étagère que pommes, oranges, et poires, etc. où l’erreur est présente parce que fruit est le nom générique de la catégorie de plus haut niveau à laquelle les autres éléments appartiennent.
Les interventions basées sur l’Analyse Comportementale Appliquée (ABA - Applied Behaviour Analysis) sont significativement liées aux meilleurs résultats et sont largement considérées comme le ‘traitement habituel’ en Amérique du Nord. En Europe, ce n’est pas le cas, une approche ‘éclectique’ à la définition plutôt vague y est largement promue.

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Elle a fait une conférence au 2ème salon international de l'autisme organisé les 8-9 avril à Paris par l'association RIAU.

J'ai saisi l'occasion pour l'interroger, grâce à Nursel Ozkan Gonzalez, M.S. Ed., BCBA |, qui avait assuré la traduction simultanée de son intervention.

Quelques jours auparavant, s'est tenue la conférence scientifique internationale à l'initiative de Ségolène Neuville. Des propos assez surprenants ont été tenus le soir en public par Jonathan Green et Laurent Mottron – surprenants dans la mesure où ils étaient présentés comme résultant d'un consensus, ce qui est peu vraisemblable.

L'interview menée par e-mail (en mai et juin) mêle donc des questions liées aux recommandations NICE de 2013 (organisme officiel du type HAS ou ministère au Royaume-Uni) avec la présentation faite au salon RIAU le 9 avril et à la conférence scientifique du 3 avril.


  • Pouvez-vous expliquer dans quel contexte vous avez écrit cet article pour la révision des recommandations NICE170 ?

À l'heure actuelle, 46 États aux Etats-Unis ont adopté de nouvelles lois pour que les parents aient accès aux interventions basées sur l'ABA (Applied Behavior Analyse) avec des analystes du comportement certifiés (BCBA, voir bacb.com) pour résoudre les problèmes qui se posent lorsque l'enfant est diagnostiqué avec autisme. Au Royaume-Uni et en Irlande, les professionnels sont formés aux normes internationales en analyse comportementale.

Lorsque nous écrivions cet article, nous savions que les analystes du comportement dans d'autres pays européens avaient des problèmes similaires. Nous voulions attirer l'attention de la communauté internationale sur ce fait.

En ce qui concerne les lignes directrices du NICE 170, vos lecteurs doivent comprendre qu'aucun BCBA ne figure parmi ceux qui ont rédigé ces lignes directrices. Ils ont refusé toute demande d'inclusion.

Ils ont donc rédigé les lignes directrices et les ont mises en consultation. Malgré le fait que de nombreux analystes du comportement et des organes qui connaissent l'ABA ont bien répondu, NICE n'a inclus aucun de ces commentaires. En fait, dans les documents de consultation, ils ont dit à plusieurs reprises que

"
Lors de l'examen des preuves, le groupe d'élaboration des lignes directrices n'a trouvé aucune preuve à l'appui de l'ABA, et n'a donc pas pu faire de recommandation au sujet de l'ABA. (Institut national d'excellence en santé et clinique, Tableau des commentaires sur les consultations, 29 mars 2013-10 mai 2013) National Institute for Health and Clinical Excellence. Autism in Children and Young People. Guideline Consultation Comments Table, 29 mars 2013 - 10 mai 2013 ; traduction française.

Vos lecteurs peuvent demander comment une organisation parrainée par le gouvernement pourrait légitimer l'exclusion des chercheurs de l'analyse de leurs résultats de leur science.

Dans d'autres normes professionnelles et éthiques, cela ne serait pas autorisé.

Où 46 États aux États-Unis se tromperaient-ils quand ils ont de nouvelles lois pour s'assurer que l'ABA est financée si nécessaire? En fait, il y a beaucoup de plus petites lois, etc tant de plus de 46 fois que de grands comités ont évalué la preuve et à chaque fois ils ont convenu qu'il existe des preuves suffisantes pour considérer l'ABA médicalement et pédagogiquement nécessaire. Cependant, un groupe au Royaume-Uni, à savoir, NICE, semble penser que tous les autres ont tort et qu'ils savent mieux qu'eux (NICE).

Pour plus d'informations, voir Keenan, M. (2017).
Science that could improve the lives of people with autism is being ignored. Briefing paper for Knowledge Exchange Seminar (La science qui pourrait améliorer la vie des autistes est ignorée. Document d'information pour la connaissance des séminaires d'échange) Stormont, le 27 Mars 2017. Récupéré 19 Avril de http://www.niassembly.gov.uk/globalassets/documents/raise/knowledge_exchange/briefing_papers/series6/keenan290317.pdf

 

9- Recommandations internationales Dans une déclaration au Capitole, les 60 000 membres de l’American Academy of Pediatrics (AAP) a publiquement recommandé l’usage de traitements ABA. (AAP, juin 2012) Vert : loi votée Rouge : projet de loi soutenu par Autism Speaks Jaune : préparation d’un projet de loi en 2012 Bleu : État ne préparant pas actuellement de projet législatif © Diapo 9- Recommandations internationales Dans une déclaration au Capitole, les 60 000 membres de l’American Academy of Pediatrics (AAP) a publiquement recommandé l’usage de traitements ABA. (AAP, juin 2012) Vert : loi votée Rouge : projet de loi soutenu par Autism Speaks Jaune : préparation d’un projet de loi en 2012 Bleu : État ne préparant pas actuellement de projet législatif 9- Recommandations internationales Dans une déclaration au Capitole, les 60 000 membres de l’American Academy of Pediatrics (AAP) a publiquement recommandé l’usage de traitements ABA. (AAP, juin 2012) Vert : loi votée Rouge : projet de loi soutenu par Autism Speaks Jaune : préparation d’un projet de loi en 2012 Bleu : État ne préparant pas actuellement de projet législatif © Diapo 9- Recommandations internationales Dans une déclaration au Capitole, les 60 000 membres de l’American Academy of Pediatrics (AAP) a publiquement recommandé l’usage de traitements ABA. (AAP, juin 2012) Vert : loi votée Rouge : projet de loi soutenu par Autism Speaks Jaune : préparation d’un projet de loi en 2012 Bleu : État ne préparant pas actuellement de projet législatif

 

 

Pour une information complémentaire, voir Keenan, M. (2017). Science that could improve the lives of people with autism is being ignored. Briefing paper for Knowledge Exchange Seminars, Stormont, March 27th 2017. Consulté en ligne le 19 avril.

  • D’autres approches basées sur l’ABA font-elles partie des recommandations NICE170 ?
    Pr Karola Dillenburger Pr Karola DillenbMoyenneurger

Cette question implique qu’il puisse y avoir certaines personnes utilisant une approche dérivant de l’ABA, mais sans lien avec l’ABA. Par certains aspects, il est aisé d’y répondre si vous comprenez la nature de l’ABA. Cette science, comme toutes les sciences, implique la recherche d’un ordre dans les phénomènes naturels. L’ordre dans la nature se présente sous la forme de lois naturelles sur le fonctionnement du monde, dans notre cas, le fonctionnement des comportements. Toute approche faisant appel à la mise en œuvre des principes directeurs de l’ABA, comme l’ont souligné Baer, Wolf et Risely (1968) peut être qualifiée de basée sur l’ABA. Par exemple, l’analyse fonctionnelle et l’évaluation fonctionnelle jouent toutes deux un rôle clef dans tous les programmes ABA. Elles sont comprises dans NICE. Mais le point important est qu’en ne les incluant pas dans la science dont elles proviennent, il est rendu un mauvais service aux parents qui désirent bénéficier de l’assistance de personnes intégralement formées aux méthodes efficaces.

L’analyse comportementale nous dit que la méthode scientifique fonctionne. L’ABA ne doit pas être caricaturée comme une approche, pas plus que la physique ou la biologie ne peuvent être qualifiées d’approches, elles devraient toutes être classées comme des sciences. Mickey Keenan (2016) l’a plutôt bien présenté dans un article récent, dans lequel il abordait la représentation erronée de l’ABA :

 « Les analystes du comportement considèrent le terme «éducation» comme un terme qui aborde des expériences d'une personne lui / elle pour atteindre un objectif (BAAM, 2016). Le problème de conception implique une appréciation de la façon dont les Antécédents et les Conséquences affectent le comportement. L'objectif de l'éducation peut être sélectionné par l'individu pouvant apprendre, ou il peut être choisi par d'autres dans son monde social si c'est jugé approprié pour lui/elle. Tous les parents organisent leurs expériences pour leurs enfants, et souvent nous organisons des expériences sans aucune conscience des principes que nous utilisons. En fait, lorsque vous interagissez avec une autre personne, vous ne pouvez pas PAS fournir Antécédents et Conséquences pendant le flux spontané de l'interaction sociale. Ceux qui perpétuent des mythes sur l'analyse du comportement ratent ce point. D'une part, ils rejettent la science parce qu'ils s'opposent à l'idée même de «faire délibérément quelque chose pour changer une personne ». Mais dans le même élan, ils s'engagent socialement avec une personne (à savoir, ils fournissent Antécédents et Conséquences) dans des paramètres appliqués dans l'espoir que la personne a été instruite / a pu (à savoir, être changée) par ce qu'ils ont fait pendant l'interaction sociale. Cependant, la couche de sensibilisation supplémentaire fournie par la science de l'analyse du comportement par rapport aux effets d'Antécédents et des Conséquences est considéré comme anathème. Cela est regrettable pour les impacts et sur les avantages à tirer directement de la valeur de la façon dont la conscience de l'influence Antécédents et Conséquences contribue aux résultats de l'éducation "  (p. 8) Baer, D. M., Wolf, M. M., & Risley, T. R. (1968). Some current dimensions of applied behaviour analysis. Journal of Applied Behavior Analysis, 1 (1), 91-7. Consulté en ligne.  Keenan, M. (2016). ABA and the nail that sticks out… Consulté en ligne le 19 avril 2017.

  •  D’autres recommandations ? de NICE ?

Voir Autism: The Management and Support of Children and Young People on the Autism Spectrum.

NICE singularise l’analyse comportementale appliquée pour une mention spéciale dans la partie 2.13 CONCEPTUAL FRAMEWORK FOR INTERVENTION (structure conceptuelle pour une intervention). Toutefois, cette section contient de nombreuses erreurs conceptuelles, ce qui indique clairement qu’elle n’a pas été rédigée par une personne correctement formée à la science.

NICE ne donne aucune recommandation clinique claire.

  •  Vous avez donné, lors de votre conférence au salon RIAU 2017, un chiffrage des prises en charge basées sur l’ABA en Grande-Bretagne. Quelles sont les sources de ce chiffrage ?

 

Diapo 83 : Analyse coût/bénéfices - coût par personne pendant une vie : entre 0,9 et 1,4 millions de livres sterling - coût annuel au Royaume Uni : 32,1 milliards de livres sterling - coût d’une intervention basée sur l’ABA - - Enseignement parallèle, par an : 20 000 livres sterling, pendant 2 à 3 ans - Non pertinent, si les analystes du comportement étaient librement disponibles dans les systèmes légaux de santé, de protection sociale et de l’éducation Diapo 83 : Analyse coût/bénéfices - coût par personne pendant une vie : entre 0,9 et 1,4 millions de livres sterling - coût annuel au Royaume Uni : 32,1 milliards de livres sterling - coût d’une intervention basée sur l’ABA - - Enseignement parallèle, par an : 20 000 livres sterling, pendant 2 à 3 ans - Non pertinent, si les analystes du comportement étaient librement disponibles dans les systèmes légaux de santé, de protection sociale et de l’éducation
Je ne suis pas certaine des chiffres auxquels vous faites référence. J’ai fait référence à la prévalence de l’autisme au Royaume Uni (DHSSPS, 2016; Dillenburger, Jordan, & McKerr, 2014), mais pas à l’ABA.

DHSSPS. (2016). The prevalence of autism (including Asperger’s Syndrome) in school age children in Northern Ireland.

 Dillenburger, K., Jordan, J. A., & McKerr, L. (2014). The Millenium child with autism: Pre- and Post-diagnosis health and quality of life. Under Review.

  • Idem pour le chiffrage de 0,26$US par mois et par personne aux USA. Sources et base de ce chiffrage ?

Ce chiffre a été donné par la professeure Lori Unumb pendant sa présentation de Belfast. Vous pouvez voir l’intégralité de sa présentation ici :

 © Diapo 95 - Recueillir les fruits - Aux États-Unis, les interventions basées sur l’ABA : traitement habituel - Coût : 0,26$US (15p.) par membre par mois (PMPM) - Effet : un résultat optimal - Un lien statistique hautement significatif entre OO et les interventions basées sur l’ABA précoces (vers les âges de 1 à 3 ans) (Fein et al, 2013 ; Ornstein et al., 2014) © Diapo 95 - Recueillir les fruits - Aux États-Unis, les interventions basées sur l’ABA : traitement habituel - Coût : 0,26$US (15p.) par membre par mois (PMPM) - Effet : un résultat optimal - Un lien statistique hautement significatif entre OO et les interventions basées sur l’ABA précoces (vers les âges de 1 à 3 ans) (Fein et al, 2013 ; Ornstein et al., 2014)

http://www.mediator.qub.ac.uk/ms/Quart/DrLorriUnumb.m4v

ou :

http://www.mediator.qub.ac.uk/ms/Quart/DrLorriUnumb3.mov

  • Pouvez-vous rappeler les programmes basés sur l’ABA ?

 

Diapo 104 - La formation des parents www.simplestepautism.com version anglaise en ligne 10 langues disponibles en 2013 charité parentale + 2 universités du Royaume Uni 4 BCBA-D et BCBA Diapo 104 - La formation des parents www.simplestepautism.com version anglaise en ligne 10 langues disponibles en 2013 charité parentale + 2 universités du Royaume Uni 4 BCBA-D et BCBA
J'ai fait référence au programme de formation en ligne Simple Steps (www.simplestepautism.com). Ce programme a été développé avec le soutien financier de l’Union Européenne aux équipes Stamppp (www.stamppp.com).

Voir aussi l’approche prise par le gouvernement de l’Ontario pour permettre l’accès à des interventions basées sur l’ABA à toute personne le nécessitant. http://www.children.gov.on.ca/htdocs/English/specialneeds/autism/ontario-autism-program.aspx

  • PACT en fait-il partie ?

PACT n’est pas une intervention basée sur l’ABA. En fait, il semble qu’il y ait de sérieux problèmes avec leur recherche :

En 2010, l’équipe de PACT a conclu : «  Sur la base de nos résultats, nous ne pouvons pas recommander l’ajout de cette intervention PACT au traitement habituel pour la réduction des symptômes de l’autisme.  »

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2890859/

Traduction de l'annexe : partie 1 - partie 2

Ils ont alors publié une analyse de coûts en 2015 et conclu que «  les améliorations dans les résultats obtenus par PACT ont un coût. Bien que ce coût soit inférieur quand la charge parentale est inclue, les résultats coût/efficacité présentés ne soutiennent pas le rapport coût/efficacité de PACT+TAU en comparaison du seul TAU (traitement habituel - treatment as usual)  »

http://bmcpshychiatry.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12888-015-0700-X

Puis soudain, en 2016, ils ont publié un test de six ans, sans aucun contrôle de ce qu’il s’est passé pendant la durée de l’intervention pendant 6 ans. Ils ont conclu que «  ces résultats sont les premiers à montrer une réduction à long-terme des symptômes après l’essai contrôlé randomisé d’une intervention précoce dans les troubles du spectre de l’autisme. Ils soutiennent la valeur clinique de l’intervention PACT et ont des implications dans la théorie du développement.  »

http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(16)31229-6/abstract / Traduction française du texte complet

  • Jonathan Green, à la fin de la conférence scientifique internationale, a dit qu’il n’y avait pas d’études scientifiques sur les interventions concernant l’autisme jusqu’il y a 10/15 ans. Il semblait faire référence à des études randomisées. Sont-elles les seules études scientifiques à prendre en compte ?

Cela conforte mon argument, ces personnes ne connaissent pas bien l’ABA.

 

evidence-base
Faites parvenir à Jonathan, s’il vous plait, la liste de références en pièce jointe. Le professeur Larrson, qui a compilé cette liste, a permis sa diffusion. (pdf, 200.3 kB)

Vous trouverez aussi en pièce jointe un article vous montrant pourquoi les RCT [Randomised Controlled Trials - essais randomisés avec groupe contrôle] ne sont pas un outil approprié à la collecte de preuves pour les interventions personnalisées. (pdf, 554.0 kB)

Voir aussi le secrétaire à la Santé des États-Unis déclarant en 1999 (il y a 18 ans) qu’il y avait trente ans de preuves de la recherche en faveur des interventions basées sur l’ABA (donc, voilà qui fait plus de 48 ans maintenant).

  • Laurent Mottron a ensuite argumenté sur l’absence d’effet dose démontré. Est-ce le cas ?

C’est une preuve supplémentaire de mon argument, ces personnes ne connaissent pas bien l’ABA. Pour une information plus détaillée, voir : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2686987/

Il existe des preuves claires de l’effet  dose, par exemple : http://www.thestaracademy.co.za/wp-content/uploads/2016/03/Granpeesheh.pdf

  • Au début de la conférence, vous avez indiqué que l’ABA concernait les autistes de bas niveau (de fonctionnement) et non ceux qui pouvaient participer à ce type de conférence. S’agit-il des autistes avec déficience intellectuelle ?

Je parlais de tout le spectre. Ce que je voulais dire, c'est contrer le genre d'arguments que Mottron ou Green sont en train de faire. C'est que tandis que l'ABA est efficace pour beaucoup de nombreuses personnes différentes, seules les personnes qui en font la demande doivent ou peuvent s'en prévaloir. Aucune personne qui le peut ne le veut pas.

  • Pendant combien d’années est-il nécessaire de faire de l’ABA intensif ?

Cette question concerne l'intensité et la durée (en tant que telle, elle renvoie à l'effet de dose).

La réponse est que dans l'ABA nous travaillons toujours sur un niveau individuel. Nous prenons des données sur le changement de comportement tout le temps, et par conséquent, la réponse à votre question est la suivante: «Jusqu'à ce que le changement de comportement souhaité se soit produit, généralisé et reste maintenu».


Commentaire du professeur Karola Dillenburger (Centre for Behaviour Analysis, Queen’s University Belfast) sur la proposition de non-mise à jour des recommandations NICE (CG170 Autism spectrum disorder in under 19s: support and management)

Proposition de non mise à jour des recommandations

1. Approuvez-vous que les recommandations ne soient pas mises à jour ?

Commentaire : Désaccord

Un grand nombre de recherches n’ont pas été intégrées dans la version actuelle de NC170, ce qui affecterait les recommandations. Cette recherche utilise largement un plan de recherche à système unique, comme recommandé par What Works Clearing House (IES, 2010), et se concentre essentiellement sur l’efficacité de différentes procédures basées sur l’application de l’analyse comportementale (ABA).

Les procédures basées sur l’ABA sont considérées comme le ’Gold Standard’ aux États-Unis (NAC, 2009, 2015) et au Canada (Motlwala, Gupta, Lilly, Ungar, & Coyte, 2006 ; Perry et Condillac, 2003), de telle façon qu’elles sont désormais considérées comme le « traitement habituel ». Ce n’est clairement pas le cas au Royaume Uni, parce que cet important volume de recherche n’a pas été pris en compte dans NC170.

Par conséquent, il existe une grande différence dans les résultats de long-terme entre le Royaume Uni (Howlin, Goode, Hutton, & Rutter, 2004 ; Howlin, Savage, Moss, Templer, & Rutter, 2014) et les États-Unis d’Amérique (Fein et al., 2013 ; Orinstein et al., 2014 ; Troyb et al., 2014) qui a été clairement liée aux interventions précoces (c-à-d, l’intervention précoce intensive basée sur l’ABA (EIBI)) par l’équipe de Howlin comme par celle de Fein et ses collègues.

Une révision de NC170 qui prendrait pleinement à son compte les recommandations concernant les interventions basées sur l’ABA servirait à des milliers d’enfants au Royaume Uni. Il serait hautement probable que les résultats des adultes seraient affectés positivement par une telle recommandation.

Une révision de NC170 doit être conduite. En outre, elle devrait inclure un Board Certified Behaviour Analyst (BCBA ; www.bacb.com) dans l’équipe de rédaction, de façon à éviter toute représentation erronée de la science de l’analyse comportementale qui a été fréquente dans les précédents rapports gouvernementaux (cf. la nécessité de révision de la Scottish Autism Tool Box en 2010). Il est suggéré que l’équipe fasse appel à un membre de la UK Society of Behaviour Analysis et/ou de l’European Association for Behaviour Analysis et/ou de l’Association of Professional Behavior Analysts.

L’omission de recommandation des interventions d’analyse comportementale, incluant les évaluations de fonctionnement comportemental, va à l’encontre du NC11, dans lequel est inclus ce type de recommandations. Considérant que les comportements difficiles se présentent fréquemment dans l’autisme, cette omission est particulièrement remarquable.

2. Approuvez-vous la proposition de retrait de ces recommandations de recherche de la version NICE et de la base de données de recherche ?

Quel est l’intérêt d’une approche par travailleur clé (définie par un protocole et fournie en complément des soins habituels) pour les enfants et les jeunes avec autisme en termes de satisfaction des parents, de fonctionnement, de stress et de psychopathologie de l’enfant ?

Désaccord / Les travailleurs clés sont un soutien nécessaire pour ces familles et c’est un domaine de recherche prometteur.

Une intervention d’hygiène du sommeil ou la mélatonine sont-ils efficaces cliniquement et en termes de coût dans la gestion de l’endormissement, de l’insomnie et d’une durée totale de sommeil réduite chez les enfants avec autisme (entre 4 et 10 ans) ?

Désaccord / Les études de rentabilité comparant les interventions comportementales aux interventions pharmaceutiques sont bienvenues et nécessaires.

Quelle est la comparaison de l’efficacité clinique et de coût entre les interventions pharmacologiques et psychosociales pour les troubles de l’anxiété chez les enfants et les jeunes avec autisme ?

Désaccord / Les études de rentabilité comparant les interventions comportementales et pharmacologiques sont bienvenues et nécessaires.

Les interventions complètes précoces combinant de multiples éléments et fournies par les parents et les enseignants (par exemple, le modèle Learning Experiences - an Alternative Program for Preschoolers and their Parents [LEAP]) sont-elles efficaces dans la gestion des symptômes principaux de l’autisme et de leurs difficultés coexistantes (comme le comportement adaptatif et les habiletés) chez les enfants en âge pré-scolaire ?

Désaccord / Une recherche plus approfondie sur les interventions complètes précoces est importante.

De la même façon, la recherche sur la recherche mise en œuvre par les parents est importante.

Avez-vous des commentaires sur les questions d’égalité ou des domaines exclus du cadre original ?

Le cadre original a exclu les études basées sur les conceptions à système/cas unique.

‘Dans l’objectif d’étendre le groupe de preuves scientifiques disponibles pour l’analyse, le What Works Clearinghouse (WWC) a rassemblé un groupe d’experts nationaux de la conception à cas unique (single-case design - SCD) et d’analyse pour rédiger un avant-projet de normes SCD… Les SCD sont les adaptations de modèles chronologiques interrompus et peuvent fournir une évaluation expérimentale rigoureuse des effets de l’intervention (Horner & Spaulding, in press ; Kazdin, 1982, in press ; Kratochwill, 1978 ; Kratochwill & Levin, 1992 Shadish, Cook & Campbell, 2002). Bien que le SCD de base ait de nombreuses variations, ces conceptions impliquent souvent une mesure répétée, systématique, d’une variable dépendante avant, pendant et après la manipulation active d’une variable indépendante (par ex., l’application d’une intervention). Les SCD peuvent fournir une base solide pour l’établissement d’une inférence causale, et ces conceptions sont largement utilisées dans les disciplines de la psychologie et de l’éducation appliquées et cliniques, comme la psychologie scolaire et le domaine de l’éducation spéciale… En tant que conceptions expérimentales, un objectif important des SCD est de déterminer si une relation causale (c-à-d., une relation fonctionnelle) existe entre l’introduction d’une variable indépendante manipulée par le chercheur (c-à-d., une intervention) et se transforme en une variable dépendante (c-à-d., un résultat) (Horner & Spaulding, in press ; Levin, O’Donnell, & Kratochwill, 2003). Le contrôle expérimental comprend la réplique de l’intervention de l’expérience et cette réplique est abordée par l’une des méthodes suivantes (Horner, et al., 2005) :’ (IES, 2010, p. 2-3).

Par conséquent, il est de la plus grande importance que la recherche par conceptions à système/cas unique soit entièrement intégrée dans toutes les recommandations de NICE pour les interventions et la gestion clinique des pathologies, pour lesquelles le diagnostic est basé sur des observations comportementales directes ou indirectes, comme l’autisme.

Les services du Royaume Uni ne devraient plus être si en retard derrière les meilleures pratiques internationales, par exemple, en Ontario, l’Autism Expert Committee conclut ainsi son examen des Autism Guidelines :

Une continuité de services d’un trouble du spectre de l’autisme devrait, nécessairement, être fondée tout au long de l’enfance sur des approches basées sur l’analyse comportementale appliquée (ABA) dans toutes les parties de cette continuité : en fournissant une préparation à l’école et une éducation académique, en soutenant les réponses comportementales difficiles, et en ciblant les dérèglements de l’émotion, les souffrances sensorielles, l’anxiété et les autres problèmes de santé mentale.’ (Committee et al., 2014, p. 8)

NICE a la responsabilité d’offrir les mêmes meilleures pratiques aux enfants du Royaume Uni affectés par l’autisme que celles dont ils bénéficieraient s’ils étaient nés dans l’Ontario, à moins que nous n’en payions le prix, par exemple, avec une reprise des découvertes de Howlin et al. (2014) en 2054 (une autre génération perdue, 40 ans gâchés) !


A noter sur le blog de Simon Dujardin  : Réponse à "Autisme, les extrémistes de l'ABA, jusqu'où iront-ils?"

Voir aussi : Des délais d’intervention plus courts dans l’autisme sont profitables pour tous (Étude Ontario)

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