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"Au bonheur d'Elise"

29 octobre 2016

Bry-sur-Marne : Les rendez-vous du handicap 2016 - 12 au 26 novembre 2016

Article publié sur le site de la Ville de Bry-sur-Marne

Comment s’intégrer au quotidien ? Comment bien vivre lorsque l’on est porteur d’un handicap ? Comment accompagner les personnes handicapées ? Comment les accueillir au mieux dans les activités du quotidien ?… autant de questions auxquelles ces rendez vous vont tenter d’apporter des réponses et surtout aider à porter un autre regard sur le handicap en général. Tout au long de ces deux semaines d’animations, plusieurs actions seront menées.
Du samedi 12 au samedi 26 novembre

Programme des rendez-vous du handicap 2016
Programme des rendez-vous du handicap 2016
pdf - 58.4 ko
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29 octobre 2016

Finalement rien de plus efficace qu'un bon dessin -> Le packing revisité

packing renouvelé

29 octobre 2016

Dépression : la psychanalyse pour la vaincre ?

Vidéo publié sur RTL TVI

Dépression: la psychanalyse pour la vaincre ? Charlotte Baut et Fanny Rochez arbitrent tour à tour le débat, en apportant informations pertinentes, statistiques, rapports d'enquêtes... Elles restituent les arguments et font avancer la réflexion de chacun... Diffusé le 27 oct. 2016

Pour voir la vidéo très intéressante voir ici

29 octobre 2016

AUTISME -> Proposition de résolution visant à promouvoir les recommandations de la HAS

 

N° 4134 - Proposition de résolution de M. Daniel Fasquelle invitant le Gouvernement à promouvoir une prise en charge de l'autisme basée sur les recommandations de la Haute Autorité de santé

invitant le Gouvernement à promouvoir une prise en charge de l' autisme basée sur les recommandations de la Haute Autorité de santé, présentée par Mesdames et Messieurs Daniel FASQUELLE, Georges FENECH, Philippe GOSSELIN, Édouard COURTIAL, Laurent WAUQUIEZ, François VANNSON, François de MAZIÈRES, Patrick HETZEL, Jean-Louis COSTES, Patrice MARTIN-LALANDE, Stéphanie PERNOD

http://www2.assemblee-nationale.fr

 

29 octobre 2016

Le Collectif EgaliTED interpelle les autorités -> Appel à projet MAS Adultes dans les Pyrénées Orientales

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29 octobre 2016

Packing :le gouvernement remettra un rapport au Parlement

article publié sur la page de Philip Cordery

Article mis en ligne le 28 octobre 2016 dans À l'Assemblée nationale,Blog.

autisme

Dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale, j’ai déposé un amendement visant à demander au gouvernement un rapport sur la pratique du packing dans le secteur sanitaire. En effet, la France est l’un des derniers pays au monde à utiliser cette technique pour le moins controversée d’enveloppement corporel humide sur des enfants et des adultes atteints de troubles du spectre autistique.

Or, cette méthode est considérée comme une maltraitance, par des familles tout d’abord qui nous le rappellent souvent, à juste titre, mais également par l’Organisation des Nations unies elle-même, dont le comité des droits de l’enfant recommandait à la France, le 4 février dernier, d’en interdire l’usage.

Déjà en mars 2012, l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) et la Haute autorité de santé (HAS) se déclaraient « formellement opposée à l’utilisation de cette pratique (…) en l’absence de données relatives à son efficacité ou à sa sécurité ».

Pour faire suite à ces recommandations, la circulaire du 22 avril 2016 a mis fin aux pratiques du packing dans les établissements médico-sociaux.

Toutefois, cette méthode est toujours pratiquée dans certains établissements de santé.

Dès lors, puisqu’il est impossible pour des parlementaires d’interdire une pratique qui se veut médicale, j’ai demandé et obtenu du gouvernement un rapport précis sur le nombre de structures qui font usage du packing, le coût pour la sécurité sociale et sa réelle efficacité dans la prise en charge des patients.

Ce rapport devra être remis pour le 1er juillet 2017 et intégrera le rapport d’évaluation de la Haute autorité de santé et le bilan du plan autisme.

J’espère qu’à l’issue de ce rapport, toutes les conséquences pourront être tirées.


 

Retrouvez ci-dessous mon intervention en séance, ainsi que la réponse de Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé :


PLFSS 2017 : mon intervention en séance... par PhilipCordery
PLFSS 2017 : la réponse de la ministre Marisol... par PhilipCordery

28 octobre 2016

Journée scientifique de la CIPPA le 5 novembre 2016 Université Paris Diderot Paris 7 - Ouvert au familles

Journée Scientifique de la Cippa organisée en partenariat avec Paris VII : CONTINUITÉ DES PARCOURS : PRENDRE SOIN DE LA SÉPARATION, par les équipes des hôpitaux de jour L'EPI (Paris 14ème) et Françoise Grémy (Paris 15ème). Ouvert aux familles.

Date et lieu

05/11/2016
Lieu : Université Paris Diderot Paris 7 Amphi 6 C Halle aux farines - Hall C – prendre l’ascenseur – l’étage sera indiqué 15 Esplanade Pierre Vidal Naquet 75013 – PARIS Métro ligne 14 ou RER C – Station Bibliothèque François Mitterrand Sortie Goscinny, Paris (France)
Contact
contact@cippautisme.org 

 

PROGRAMME

 

Matin : 

L’équipe de l’EPI Paris XIV°, Etablissement Psychothérapique Infantile,hôpital de jour pour enfants de 6 à 14-15 ans présente le dispositif « service de suite » mis en place pour préparer enfants,  parents et équipe aux séparations et changements à venir et pour  accompagner, après leur sortie et jusqu’à leurs 20 ans,  s’ils le souhaitent, ces jeunes  ainsi que leurs familles.

L’objectif de ce dispositif vise à soutenir chez eux une continuité psychique tout au long de leurs parcours tant matériels que psychiques.

 

Table ronde avec les membres de l’équipe de l’EPI et deux discutants : un parent, Patrick Sadoun, président du RAAHP, Rassemblement pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle et Bernard Touati , psychiatre, pédopsychiatre et psychanalyste. 

Modératrice : Géraldine Cerf de Dudzeele.

 

10 h – 10 h 15 : Introduction : Bernard Golse, président de la CIPPA, pédopsychiatre, psychanalyste, chef de service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker-Enfants malades, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Université Paris Descartes, et Martine Agman, ancien médecin directeur de l’EPI, pédopsychiatre, psychanalyste.

 

10 h 15 – 12 h 30 : interventions, discussion et échanges avec l’auditoire

Intervenants : Xavier Moya Plana, directeur de l’EPI psychologue clinicien, psychanalyste, Olivier Ginoux, médecin directeur de l’EPI, pédopsychiatre, psychanalyste, Claudine Breton Dumont, membre du service de suite, éducatrice spécialisée.

 

Pause déjeuner 

 

Après-midi : 

14 h – 15 h : interventions des psychothérapeutes psychanalystes de l’EPI, membres du service de suite, Jean-Michel Carbunar et Géraldine Cerf de Dudzeele.

Discussions 

 

15 h – 18 h : L’équipe de l’Hôpital de Jour Françoise Grémy, hôpital de jour pour adolescents et jeunes adultes, exposera le dispositif élaboré pour l’accompagnement des jeunes vers la vie  adulte dans ses aspects d’autonomie sociale et professionnelle, et l’accompagnement des familles dans le soutien de l’autonomisation de leurs enfants.

 

 

 

Table ronde avec les membres de l’équipe du Centre Françoise Grémy, et deux discutants : Xavier Moya Plana et Jacques Baert, vice-président d’ACANTHE, secrétaire général de Turbulences, membre de la CRUQCP du Centre Françoise Grémy, ainsi que  Loriane Bellahsen, médecin responsable  de l’hôpital de jour. 

Modératrice : Anne-Sylvie Pelloux, pédopsychiatre, responsable de l’hôpital de jour pour enfants USAI.

 

15 h – 18 h : Intervenants :

Driss El Kesri, chef de service éducatif à l’hôpital de jour Françoise Grémy :

« La cellule d’insertion »

Michaël Chokron, psychologue à l’hôpital de jour Françoise Grémy : « Sujets partants, sujets partis, quel devenir et quel avenir ? »

Tsourith Nicolle, psychologue à l’hôpital de jour Françoise Grémy (sous réserve).

 

16 h – 16 h 30 : Pause

 

16 h 30 – 18 h : Suite des interventions. Discussions.

 

 

INSCRIPTION ET TARIFS 

 

POUR LES ADHÉRENTS À LA CIPPA : Gratuit et sans inscription préalable

POUR LES NON ADHERENTS: nombre limité de places - Inscription préalable obligatoire sur le site  cippautisme.org. Date limite d’inscription le  30 octobre 2016. Aucune inscription ne sera prise en compte après cette date.

TARIFS : 

Adhérents CIPPA : gratuit

Professionnels : 50 euros   

Parents : 10 euros

Etudiants : 10 euros

Etudiants Paris 7 : gratuit 

 

Uniquement pour les Inscriptions Formation Continue : Tarif : 80 euros, contact : monique.derapelian@gmail.com 

Date limite d’inscription le  30 octobre 2016. Aucune inscription ne sera prise en compte après cette date.

Date
  • Journée scientifique de la Cippa le samedi 5 novembre 2016
Organisateur
  • Cippa, Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes avec Autisme  en partenariat avec l’Université Paris Diderot Paris 7
  • Par les équipes des hôpitaux de jour l’Épi (Paris 14e) et Françoise Grémy (Paris 15e)
Lieu

Université Paris Diderot Paris 7 - Halles aux farines - 15  Esplanade  Pierre Vidal Naquet  75013 -  Paris
Métro ligne 14 ou RER C – Station Bibliothèque François Mitterrand Sortie Goscinny

Contact
28 octobre 2016

RAPPORT - Protection juridique des majeurs vulnérables - Septembre 2016

 

 

28 octobre 2016

Epilepsies et handicap - Guide CNSA septembre 2016

 

 

28 octobre 2016

Enquête et propositions pour les besoins des adultes autistes de haut niveau -Syndrome d'Asperger

 

 

28 octobre 2016

Soutenez les 10 jeunes adultes autistes exclus de l'école de Bonneuil sur Marne

Début octobre, 10 familles de jeunes adultes autistes ont appris par courrier que leurs enfants seraient exclus le 16 décembre prochain de l'Ecole Expérimentale de Bonneuil-sur-Marne, sans autre solution d'accueil prévue, alors que certains sont à la recherche depuis plus de 2 ans d'une solution de sortie. Selon le courrier, l'ARS aurait "sommé" cet établissement de procéder de la sorte pour conserver son agrément en Pédo-psychiatrie.

Ce procédé laisse perplexe et n'a pas été confirmé par l'Etablissement à l'appui d'un écrit. Les familles que nous sommes, ont adressé un courrier commun à l'ARS pour comprendre la teneur d'une telle décision face à laquelle nous sommes démunis. Nous formulons un recours gracieux, se traduisant par un délai supplémentaire, le temps pour celles et ceux qui n'auraient pas trouvé de solution dans les prochaines semaines. Des parents risquent de quitter leur emploi pour assurer la garde de leur enfant. Les délais sont si courts qu'ils ne pourront être indemnisés faute d'effectuer un préavis complet.

Ce contexte brutal fait écho à la situation de pénuries de structures en France. Bien que l'Etat Français s'engage au travers des différents plan Autisme dans l'objectif de "l'accompagnement pour tous" et le "zéro sans solution", l'insuffisance de structures d'accueil adaptées, qui avait été soulignée par la Cour Européenne de Justice est criante.

Nous demandons à ce que ces jeunes adultes autistes soient maintenus à l'Ecole Expérimentale de Bonneuil-sur-Marne le temps nécessaire et qu'ils soient accompagnés pour trouver dans les meilleurs délais une place dans une structure adaptée.

Nous demandons l'appui des autorités de tutelles, pour encadrer et faire respecter par les établissements de soin, les "bonnes pratiques" en matière de sortie de leurs résidents.

Nous, parents, proches, ami(e)s, simples citoyennes et citoyens, appelons à signer cette pétition pour faire entendre la voix de Julien P., Julien L., Antoine, Maximilien, Johann...et toutes celles et ceux qui pourraient à leur tour subir ce genre de situation.

Madame la Ministre, Madame la Secrétaire d’État, nous vous remercions par avance de votre bienveillante attention.

Cette pétition sera remise à :
  • Madame la Ministre des affaires sociales et de la santé
  • Madame la Secrétaire d'État, chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion
28 octobre 2016

Une maman de 2 enfants autistes se suicide : réactions !

article publié sur handicap.fr

Résumé : Elle a sauté par la fenêtre parce qu'elle ne voyait pas d'issue. Le drame qui a touché cette jeune maman de deux enfants autistes met en lumière la détresse de nombreux parents. Combien de tragédies faudra-t-il encore pour qu'on les entende ?

Par , le 28-10-2016

Une jeune femme âgée de 32 ans s'est défenestrée le 26 octobre 2016 en fin d'après-midi, à Thiais. Du 8e étage. Son corps a été découvert par des enfants du quartier en contrebas de son immeuble. Elle était maman de deux jeunes enfants autistes, découverts seuls dans l'appartement. Dans Le Parisien, une voisine se confie : « C'est une famille adorable mais qui connaît quelques difficultés. La maman s'occupait de ses enfants tous les jours et, pour elle, le quotidien était parfois difficile à gérer… ». Difficultés ?

Des menaces de signalement

La bénévole d'une association de parents d'enfants handicapés, qui a souhaité rester anonyme, était en contact avec cette maman depuis quelques jours. La famille aurait été menacée de signalement auprès des services sociaux si elle n'acceptait pas une orientation qu'elle ne souhaitait pas. Acculée, la jeune mère de famille avait lancé un appel de détresse auprès d'un collectif ; de nombreuses mamans avaient tenté de l'épauler, réaffirmant le fait que nul ne pouvait la contraindre à accepter une solution contre son gré. Pensant l'avoir rassurée. Ces derniers jours, elle avait également posté son témoignage sur les réseaux sociaux pour exprimer sa douleur. En vain… 

L'arbre qui cache la forêt

Ce passage à l'acte n'est pas isolé : suicides, infanticides, dépressions sévères, coups d'éclat… La liste des parents d'enfants handicapés à bout s'allongent malheureusement au fil des années. Pour ne pas avoir à assumer, on évoque leur fragilité, on minimise en affirmant que c'est l'exception. Cette exception, c'est l'arbre qui cache la forêt. Combien sont-ils ces proches exténués par les abysses administratifs, la fatigue et les harcèlements ? Isolés, stigmatisés et confrontés à de graves difficultés financières en raison d'une compensation inadaptée. Comment s'étonner ensuite que certains craquent sous la pression ? Faut-il attendre qu'ils passent à l'acte pour mesurer leur désespoir ? Faut-il se contenter de tenir de sombres statistiques plutôt que de se pencher sur un mal profond qui touche bien davantage de parents que ceux qui, par leur geste désespéré, inscrivent leur nom dans la rubrique faits-divers.

Des placements abusifs

Sur les 308 000 enfants faisant l'objet d'une mesure d'aide sociale à l'enfance, un rapport du Défenseur des droits estime à 70 000 le nombre de ceux qui sont en situation de handicap. Le chiffre ne distingue pas ceux qui sont placés par mesure de protection de ceux qui le sont de manière abusive, mais c'est pourtant parfois le sort réservé aux parents qui osent revendiquer ce qui est bon pour leur enfant. « In fine, le droit de choisir revient uniquement aux parents, sans qu'ils n'aient à prendre le risque d'être broyés lorsqu'ils s'opposent à telle ou telle orientation, explique Céline Boussié, de l'association Handignez-vous !. Mais, pour éviter d'en arriver là, il en va de la responsabilité du Gouvernement de mettre en place des prises en charge adaptées, et en nombre suffisant. » Ils sont nombreux à dénoncer, à l'aune de cette tragédie, un « manque d'humanité de la part de certains services sociaux ». Ils sont nombreux à avouer avoir pensé au suicide. C'est le cas d'Estelle Ast, cette maman d'un garçon autiste qui était montée sur une grue ; dans une vidéo, elle témoigne : « Certains trouvent la force de ne pas aller jusque-là, d'autres pas. »

D'autres désespoirs…

Ce nouveau drame fait écho à l'histoire d'Emilie Loridan, maman de deux enfants dont une petite fille trisomique ; elle a mis fin à ses jours le 3 juillet 2016 suite à un imbroglio administratif entre la Belgique et la France qui l'avait privée de ses aides. Un collectif portant son prénom a vu le jour qui, face à ce nouveau drame, a adressé un mail à François Hollande ; il y exprime toute sa colère et réclame une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire et éviter que ces « dysfonctionnements ne perdurent ». De son côté, une association de parents a interpelé Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge du handicap, dans une lettre ouverte. Sur un site dédié (Leetchi), une cagnotte a été ouverte pour venir en aide au papa et à ses deux enfants. Au nom de Briet.

© gudrun/Fotolia

28 octobre 2016

Justice à Rennes. La psychothérapeute aurait manipulé des patients

le cas de cette psychothérapeute a été longuement évoqué, hier, devant le tribunal correctionnel à Rennes.

le cas de cette psychothérapeute a été longuement évoqué, hier, devant le tribunal correctionnel à Rennes. | Photo d'archives Ouest-France

Une psychothérapeute rennaise est mise en examen pour abus de faiblesse. L’emprise, exercée sur certains patients, incités à rompre avec leur famille, aurait débordé du cadre professionnel.

Sa mise en examen et son placement sous contrôle judiciaire remontent à la semaine dernière. Mais, l’enquête, à son sujet, dure depuis plus de deux ans. « La difficulté, dans cette affaire, est que cette personne, dûment agréée, exerce de manière parfaitement légale », confie l’avocat bordelais, Me Daniel Picotin, spécialisé dans les dérives sectaires.

Séparer les parents de leurs enfants

Que reproche-t-on à cette psychothérapeute rennaise, proche de la retraite, en activité depuis 32 ans ? Sa thérapie, basée sur la toxicité des parents dans le développement de l’individu. « Elle déteste ses propres parents, poursuit Me Picotin. Elle revit cette haine de manière constante avec ses patients. »

Plusieurs familles ont porté plainte

Les familles de trois d’entre eux ont porté plainte. Beaucoup d’autres devraient suivre, selon l’accusation. « Elle prend le contrôle de ses victimes, âgées de 20 à 35 ans et qui lui vouent une grande admiration. » Au point que la relation dépasse le strict cadre d’un cabinet. Des milliers d’écoutes téléphoniques auraient permis d’éclaircir les techniques de manipulation de la thérapeute dont le nom a été longuement évoqué, hier, devant le tribunal correctionnel à Rennes. 

28 octobre 2016

Une maman d'enfant autiste se suicide : Halte au massacre

article publié sur le blog "Devenir capable autrement"

fenêtre-autiste-artiste-Karim-TATAI-Strasbourg

La maman de deux enfants autistes se suicide en se jetant du 8 ème étage. Elle était « psychologiquement fragile »…. Fait divers classé….

Halte au massacre !!!!

A L’AIDE !!!!

Vous ne trouvez pas bizarre le nombre de fois où la maman ou les familles d’enfants autistes font la une des faits divers.

 

CP Karim TATAI Strasbourg

CP Karim TATAI Strasbourg

Certaines manifestent devant un tribunal, une administration ou le passage d’une ministre, d’autres montent sur des grues, ou escaladent les façades des préfectures, certaines « enlèvent » leur enfant pour l’emmener à l’étranger et sont poursuivis par la justice, d’autres se suicident, à bout de souffle, à bout de force, à bout de tout….. parce qu’elles n’ont plus de voix pour crier leur désarroi.

Ce n’est pas à cause de la difficulté d’avoir un enfant autiste qu’elles font ces coups d’éclat médiatiques, c’est parce qu’elles sont arrivées devant un mur d’incompréhension, d’incompétence à les aider, d’acharnement à vouloir les détruire, les rendre coupables de demander la juste prise en charge de leur enfant…

CP Karim TATAI Strasbourg

CP Karim TATAI Strasbourg

Leur enfant, elles le « gère » depuis sa naissance…. Elles se sont battues pour lui, rien n’a été trop dur pour qu’il puisse faire des progrès, enchaîner l’orthophoniste, le kinésithérapeute, les psychologues, les pédopsychiatres, les ergothérapeutes,  les médecins, trouver les bons intervenants, faire les salles d’attente des hôpitaux, des administrations pour obtenir un diagnostic, une prise en charge, supporter les regards méprisants, condescendants ou gênés, ceux qui se détournent, voir les amis s’éloigner un à un, abandonner souvent son travail parce qu’aucune crèche ou nounou ne veut le garder, entrer dans l’isolement….

Quand on devient mère, on n’est pas forcément bien armée pour s’occuper de son enfant, mais les sentiers sont déjà bien battus….Quand on devient mère d’un enfant autiste, on entre peu à peu dans un no-mans-land où l’on se bat contre l’incompréhensible, pris dans le feu croisé des rivalités disciplinaires, la concurrence des théories et des approches, désaccord sur le choix thérapeutiques…..  En France, la carte de la prise en charge de l’autisme selon les recommandations de la HAS est encore très loin d’être géographiquement égalitaire et il est des secteurs peuplés d’irréductibles partisans psykk qui tirent encore à boulet rouges sur les mères nocives les empêchant de pratiquer en rond.

CP Karim TATAI Strasbourg

CP Karim TATAI Strasbourg

Ils savent décupler la culpabilité que nous avons à ne pas savoir nous occuper parfaitement d’un enfant qu’ils comprennent encore moins bien que nous, ils nous proposent comme aide à notre désarroi l’éloignement, l’hospitalisation, la médicamentation, utilisant la menace de signalement et de retrait de l’enfant…. sans se rendre compte que ces solutions inadaptées contribuent à fragiliser  l’équilibre ténu que nous avons réussi à construire et après avoir saboté une après l’autre nos fondations, ils claironnent sur notre fragilité, nos manques de compétence, justifiant par là la chronique d’une mort annoncée.

Et vous voudriez que nous ne soyons pas en colère ?

syndicat-potentiel- CP Karim TATAI Strasbourg

CP Karim TATAI Strasbourg

 

 

En colère contre ce mur d’incompréhension ! en colère contre ce mur sourd à nos doléances ? En colère de voir l’une des nôtre s’écrouler sous vos coups ? En colère de voir toutes celles qui pourtant fragilisées et à bout portent leur enfant envers et contre vous avec l’intime conviction d’être dans le juste chemin ? En colère de voir l’argent public utilisé dans des prises en charges inadaptées ? En colère de devoir nous débrouiller avec le RSA, des aides aux aidants dérisoires qui permettent à peine la survie mais pas la possibilité d’aider efficacement notre enfant ? En colère de voir le temps qui file sans qu’aucune solution acceptable ne soit proposée ? En colère d’attendre des mois et parfois des années pour obtenir un diagnostic ? En colère de voir les capacités de notre enfant ignorées en pointant uniquement ses incompétences ? En colère contre tout ce gâchis de vies au pays de l’égalité, de la liberté et de la fraternité !!!!

CP Karim TATAI Strasbourg

CP Karim TATAI Strasbourg

La maman de deux enfants autistes se suicide en se jetant du 8 ème étage. Il reste le papa, seul maintenant avec ses deux enfants….

Il a besoin de votre soutien. Une cagnotte Leetchi a été ouverte pour lui venir urgemment en aide. Vous pouvez aussi y laisser un message.

Cagnotte Leetchi

Halte au massacre ! Pourquoi faut-il encore faire la une des faits divers pour être entendu ? Il faut que cette maltraitance s’arrête !!! Vite !!!! MAINTENANT !!!!

Si vous aussi avez envie d’exprimer votre colère, de faire un commentaire, n’hésitez pas à laisser un mot ci-dessous

28 octobre 2016

A voir ou à revoir -> Le Mur, film de Sophie ROBERT


LE MUR ou la psychanalyse a l'épreuve de l'autisme par dragonbleutv

Sophie_Robert

AUTISME: Ce documentaire choc de 52 minutes réalisé par Sophie ROBERT expose le point de vue de 11 psychanalystes sur l’autisme. Ceux-ci ont accepté de confier à la réalisatrice leurs convictions intimes sur les causes de l’autisme et les perspectives offertes par la prise en charge psychanalytique et institutionnelle de ce trouble.
Pour la première fois, des psychanalystes livrent aux profanes un discours qu’ils réservent habituellement aux seuls initiés.
Le MUR permet de comprendre pourquoi la France, la Suisse romande et la Belgique francophone ont 40 ans de retard dans la prise en charge de l’autisme, par rapport aux autres pays développés.
Available with English, Spanish, Danish, French, Italian, Portuguese, Russian, Hebrew, Nederlands and Swedish subtitles.

Un film salutaire qui doit permettre de rompre la chape de plomb qui pèse sur la prise en charge de l’autisme et des troubles envahissants du développement.

28 octobre 2016

Une mère alerte sur la souffrance professionnelle des parents d'enfants handicapés

article publié dans Le Figaro

Par
Mis à jour le 27/10/2016 à 12:11
Publié le 27/10/2016 à 06:00
Capture d'écran de la vidéo Youtube de Laura-Julia Fiquet.

 

Après avoir réclamé une meilleure prise en charge des enfants en situation de handicap dans les écoles, Laura-Julia Fiquet continue son combat en interpellant le gouvernement sur la question de la difficulté de leurs parents à trouver un emploi.

Dans une vidéo, très partagée sur les réseaux sociaux, Laura-Julia Fiquet dénonçait le manque de moyens déployés par l'Éducation nationale pour scolariser les enfants handicapés. Cet appel finissait par une invitation lancée à la ministre du Travail, Myriam El Khomri, à venir la rencontrer lors d'un forum pour l'emploi. Son but: interpeller la ministre sur la situation de «grande difficulté» que connaissent beaucoup de mères d'enfants en situation de handicap lorsqu'il s'agit de se réinsérer professionnellement. La jeune femme a créé il y a 2 ans l'association Union des Mamans d'Enfants Handicapés (UMEH). «Neuf fois sur dix, ce sont les femmes qui restent à la maison, et un grand nombre d'entre elles sont en situation mono-parentale» confie-t-elle au Figaro.

Myriam El Khomri ne s'est pas présentée pour rencontrer Laura-Julia Fiquet, mais cette dernière a pu s'entretenir avec la directrice de cabinet adjointe de la ministre, afin de lui faire part de trois propositions concernant l'emploi pour les mères dans une telle situation. «Quand les enfants sont pris en charge, en école ou en établissement spécialisé, la maman se trouve très souvent avec des allocations diminuées de moitié et sans emploi» affirme Laura-Julia Fiquet. Pour elle, il s'agit de valoriser une personne qui a passé des années à s'occuper à temps plein de son enfant et la mettre dans les meilleures dispositions pour retrouver un emploi.

Donner un accès prioritaire à l'emploi

Dans un premier temps, elle a demandé un accès prioritaire à l'emploi, identique à celui réservé aux personnes handicapées. «Nous souhaitons faire reconnaitre le handicap par procuration pour l'accès à l'emploi» déclare-t-elle. «Nous ne sommes pas handicapées nous-mêmes, mais pourtant nous en portons le poids concernant nos carrières professionnelles». La deuxième proposition est la création d'un parcours personnalisé de réintégration professionnelle ressemblant à celui des détenus. Enfin, le dernier point réside dans l'aide au développement de l'initiative entrepreneuriale chez les mères d'enfants handicapés.

Deux des propositions seront présentées au Conseil Interministériel du Handicap

Sur les trois propositions de Mme Fiquet, deux ont retenu l'attention. Et notamment celle de la création d'un statut pour réintégration professionnelle personnalisée pour ces mères en recherche d'emploi. Paul-Marie Atger, conseiller de Myriam El Khomri, a rappelé la jeune femme pour lui annoncer que l'idée sera présentée au Conseil Interministériel du Handicap, présidé par François Hollande le 5 décembre prochain.

Et «l'initiative entrepreneuriale sera introduite dans la proposition» affirme Laura-Julia Fiquet, pour qui cet aspect de son combat est très important. «J'ai moi-même créé mon e-commerce et un réseau de 200 mères qui souhaitent entreprendre» déclare-t-elle. «Mon entreprise est en finale d'un grand concours national de e-commerce dans la catégorie meilleur projet, je souhaite que ce soit porteur». Selon elle, il faut aider au développement du e-commerce qui est le parfait projet pour «créer son entreprise depuis son domicile tout en s'occupant de son enfant handicapé».

28 octobre 2016

A Thiais, une jeune mère de famille se tue en sautant du 8e étage

article publié dans Le Parisien


F.D.|26 octobre 2016, 21h04 | MAJ : 26 octobre 2016, 21h46|1
C’est aux pieds de cet immeuble situé au 9, rue du pavé de Grignon qu’une jeune femme a été retrouvée morte mercredi après-midi. LP/FD.
F.D.

Une jeune femme âgée de 32 ans s’est défenestrée mercredi en fin d’après-midi dans le quartier Grignon à Thiais. Son corps a été découvert par des enfants du quartier en contrebas d’un l’immeuble situé au 9, rue du Pavé de Grignon, une imposante barre de quatorze étages.

Ils ont d’abord cru qu’elle avait fait un malaise, mais elle venait en réalité de sauter. Malgré les massages cardiaques, les pompiers n’ont pas réussi à la réanimer. Le décès a été prononcé sur place à 16 h 39.

Après la découverte du corps, des policiers sont montés jusqu’à l’appartement familial. Ils ont été obligés de forcer la porte et ont découvert dans le logement les deux jeunes enfants de la famille, âgés de moins de dix ans, livrés à eux-mêmes.

« Il s’agit de deux jeunes enfants autistes, précise une résidente de l’immeuble, qui connaît bien ces voisins. C’est une famille adorable mais qui connaît quelques difficultés. La maman s’occupait de ses enfants tous les jours et pour elle le quotidien était parfois difficile à gérer… »

Il aurait été question depuis quelque temps, d’après un témoin, que ces enfants soient retirés à leurs parents. Cette éventualité a-t-elle un rapport avec le geste de la jeune femme ? D’après ce même témoin, cela faisait en tout cas plusieurs jours qu’elle semblait dans une situation de « fragilité » psychologique.

A Thiais, cette tour de quatorze étages était déjà tristement connue pour avoir abrité deux hommes condamnés en avril dernier pour leur participation à une filière d’acheminement de combattants vers la Syrie, en août 2013.

  leparisien.fr

28 octobre 2016

Aux armes citoyens ! No pasaran !

Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un pédopsychiatre de CMPP a fait un mauvais rêve : "Sur la grille il y a trois panneaux de chantier où il est écrit « interdit aux juifs », « interdit aux chiens », « interdit au packing »…" L'occasion d'insulter les associations de parents d'autistes, puis de hurler à la censure par les technocrates de l'ARS, au totalitarisme.

Sur cette base, il s'est cru autorisé à décrire les associations de parents d’autistes comme étant d'extrême-droite, représentants des lobbys « fortunés », de mettre dans le même sac les films antisémites des nazis et « Le Mur ». Il a parlé de pensée totalitaire, de régime nazi, de dictatures militaires, de lobotomie et de camps.

Les confrères ne seront pas épargnés : « (pédo)psychiatres techno-numérisés, neuro-pédiatres évangélisateurs ou neuropsychologues asser(vis)mentés (…) apprentis-sorciers obscurantistes »

Critiquer la culpabilisation des mères reviendrait à critiquer la « juiverie internationale ».

C'est incroyable ! Vous pouvez encore consulter ce délire dans les archives du Web.

Ce texte a été publié sur le site du collectif des 39. J'ai sympathisé avec l'idée de la lutte contre la nuit sécuritaire, mais cette dérive enlève tout crédit à la démarche de ce collectif et des associations qui l'ont fondé.

En 1933, les staliniens décrivaient la social-démocratie comme étant « social-fasciste ». On a vu le résultat devant cet aveuglement.

Prétendre voir le fascisme dans les associations de défense des personnes autistes est certes seulement débile, mais n'est pas la meilleure façon de lutter contre le fascisme là où il est réellement.

A défaut de lutter contre le fascisme, on va lutter contre l'Etat bourgeois, les technocrates de l'ARS.

On va crier à la censure et aux attaques contre la démocratie.

Rien de tel qu'un amas de conneries pour conduire à des prophéties autoréalisatrices.

Ces élucubrations ont conduit à des protestations des associations visées.

Ciel ! L'ARS nous censure !

Certes, l'ARS s'en est inquiété auprès de l'employeur et de la HAS. Résultat : rien.

Par contre, l'union régionale Autisme France a porté plainte auprès de l'ordre des médecins. Vous pouvez en lire la conclusion sur le site du collectif des 39 :

http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=8400

Le texte est retiré à la demande de la présidente de l’union régionale Poitou-charentes d’Autisme France suite à la réunion de conciliation organisée par le conseil départemental de l’ordre des médecins de Gironde.

Il est remplacé par le texte suivant de Philippe Rassat :

« Sincèrement je n’ai jamais eu l’intention, en m’exprimant comme je l’ai fait, dans le cadre d’un débat d’idée, de heurter quiconque.  Si tel est le cas je le regrette et je présente mes excuses aux parents qui ont pu être affectés. »

Ainsi, il n'est pas justifiable sur le plan déontologique qu'un médecin insulte les associations d'usagers.

Autant que ce soit l'Ordre des Médecins qui le dise.

Quand je lis Pierre Delion et Jacques Hochmann, je sais – j'ai au moins l'impression – que je ne me retrouve pas en face de « psychanalystes furieux » décidés à insulter une mère d'autiste. Je n'ai pas eu l'occasion d'en rencontrer directement, mais j'ai regardé en 2006 un film projeté par Bernard Golse où Serge Lebovici, assis sur une chaise, maltraitait la mère d'un enfant avec syndrome de Rett assise à ses pieds.

Jacques Hochmann décrit les dérives de ses collègues (pour mieux traiter d'autistes ou de communautaristes les parents et les associations).

Pierre Delion défend la nécessité de donner le diagnostic, et dit qu'il laisse libre les parents de pratiquer l'ABA.

S'ils veulent être crédibles, ils devraient s'occuper des délires de leur confrère, délires appuyés au nom de la liberté d'expression par le collectif des 39.

Des psychiatres doivent quand même être capables d'analyser les rapports de force entre patients, parents et professionnels – qu'ils parlent de transfert, de contre-transfert ou d'autres appréciations sociologiques. La situation d'inégalité est partiellement compensée par la constitution des personnes concernées en associations. Prétendre mettre en contradiction la relation individuelle et les positions des associations est puéril. C'est trop facile : avant et après le diagnostic, c'est la plupart du temps dans les associations que les personnes concernées trouvent des solutions et des ressources.

Christiane Jean-Bart a bien analysé ces questions.

http://www.ouest-france.fr/societe/autisme-les-parents-doivent-etre-ecoutes-3891239

http://livre.fnac.com/a8852928/Jean-Bart-Christiane-Autisme-le-sacrifice-invisible

http://medias.dunod.com/document/9782100716449/JEAN-BART-Laccompagnement-de-lenfant-autiste.pdf

Je ne comprends décidément pas comment des professionnels peuvent s'enferrer dans de telles logorrhées. Un, d'accord. Mais un collectif de 39 associations ?

Ce qui résulte des menaces de signalement : http://www.leparisien.fr/thiais-94320/a-thiais-une-jeune-mere-de-famille-se-tue-en-sautant-du-8e-etage-26-10-2016-6255975.php

PS : Je ne trouve pas très malin l'attitude d'un humoriste qui sablerait le champagne à l'occasion du suicide de Bettelheim.

Ne pas oublier cependant qu'il avait dit à la TV : «  "Dans le cas de ces enfants extrêmement perturbés, non seulement personne ne s'en souciait, mais il y avait un souhait que ce serait beaucoup mieux si l'enfant ne vive pas."

Et que cette thèse est défendue encore aujourd'hui dans la formation d'éducateurs, que « La Forteresse Vide » est le premier livre proposé à ceux-ci. 

28 octobre 2016

J'ai fait un mauvais rêve. Texte du pédopsychiatre Philippe Rassat, membre des 39 - Mai 2016

Le Collectif des 39 publie, à nouveau, le texte qui a été confié à son Blog par le pédopsychiatre Philippe Rassat, afin de mener dans cet espace, dédié à la réflexion des professionnels et des proches des patients en psychiatrie, un débat autour des questions, des tensions, voire des tempêtes, concernant la pratique du packing.

En effet, sa publication avait été suspendue par prudence durant cet été, suite aux actions surprenantes de l’ARS d’ Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente qui a non seulement condamné les opinions de Philippe Rassat (ce qui, en soi et sous cette forme, est déjà surprenant pour une agence publique), mais qui a décidé d’intervenir auprès de ses deux employeurs d’une façon qui aurait pu aboutir aux licenciements de ce professionnel ! Cela nous a paru extrêmement inquiétant et incompréhensible, et nous avons donc pris le temps nécessaire de réflexion et de conseil juridique.

Le Collectif des 39 tient à préserver, malgré ces attaques qui témoignent d’une ambiance de plus en plus anti-démocratique, l’existence d’un espace d’expression respectueux à la fois de la liberté des opinions et du droit.

Nous tenons toutefois à faire remarquer, que les actions de l’ARS qui visent l’auteur du texte semblent, sur certains points, confirmer les préoccupations exprimées dans son texte par Philippe Rassat – acteur de terrain attentif, citoyen engagé et professionnel apprécié – sur la dimension idéologique autoritariste, antidémocratique, du management qui se répand dans le champ du soin. Les épisodes des Plans autisme, et celui plus récent de la création des GHT, en sont des exemples criants expérimentés par tous les professionnels.

Nous tenons à rappeler également que le film « Le Mur », soutenu par un collectif qui comprend à la fois des parents et des tenants des «thérapies» cognitivo-comportementales, dont parle Philippe Rassat dans son texte, a d’abord été condamné à l’interdiction de diffusion. A notre connaissance cette interdiction a été levée en appel, en vertu de la liberté d’expression, sans pour autant que le tribunal d’appel désavoue le fait qu’il s’agit d’un montage manipulateur, qui nous apparaît digne des films de propagande des régimes extrémistes des années 30-40. L’immense majorité des familles des enfants autistes et des professionnels ne peut se reconnaître dans ces procédés condamnables.

J’ai fait un mauvais rêve.

J’arrive devant la grille du CMPP, elle est fermée, elle qui est toujours ouverte jour et nuit, je n’ai pas la clef, je ne peux pas rentrer. Sur la grille il y a trois panneaux de chantier où il est écrit « interdit aux juifs », « interdit aux chiens », « interdit au packing »…elle devient immensément grande, je ne peux pas l’escalader…
Je me réveille. 
Je me suis dit que comme d’habitude mon inconscient me disait la vérité et …j’ai écrit ce texte.

Interdit au packing

La circulaire mise en ligne le 3 mai 2016 interdit la conclusion des CPOM (Contrat Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens) avec les ESSMS (Etablissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux) recourant au packing.
C’est la conséquence somme toute logique du troisième plan autiste qui préconisait l’interdiction du packing tandis qu’il n‘infligeait qu’un « non consensuel » à la psychanalyse et à la psychothérapie institutionnelle.

Carton rouge pour le packing, carton jaune pour les deux autres.

Le premier est dangereux et maltraitant, les seconds sont moins dangereux mais potentiellement tout aussi maltraitants.

Deux logiques soutiennent ces décisions : la haine de l’inconscient et l’incompétence démagogique sur fond de maitrise budgétaire. La haine de l’humain et la démagogie du je m’en foutisme pourvu que ça rapporte des voix.
Marisol Touraine et Ségolène Neuville pourraient être gênées, avoir un peu honte, se faire modestes.
Mais non, elles sont très contentes d’elles et, pire, elles sont adoubées et soutenues par les plus grands médias publics et privés qui, surfant sur la dictature du politiquement correct, mêlent leurs bêlements à cette logique qui fut celle de tout les totalitarismes et de toutes les dictatures et qui reprend un discours, des anathèmes, et des humiliations qui furent ceux du pire de tous, du régime nazi.

Seuls les nazis et quelques dictatures militaires ont brulé les livres de Freud, et ont dit que l’inconscient n’existait pas.
Qu’il n’existait que la volonté, l’éducation, la rééducation, la mise aux normes, la mise aux pas.
En s’appuyant sur un discours médical et scientifique qui conduisait, également… à la lobotomie… et aux camps.

Que proposent d’autres les associations de parents d’autistes d’extrême droite qui ont produit le film « le mur » et qui ont pesé de tout leur poids de lobbys influents et fortunés pour imposer ces interdictions à cette autre curiosité, toute droite issue d’une même pensée totalitaire, la Haute Autorité de Santé ?
Que proposent d’autre, les imposteurs de l’Association Fondamental en prenant petit à petit le pouvoir dans tous les secteurs universitaires psychiatriques ou psychologiques ?
Quelles différences de dire que les autistes sont des handicapés d’origine génétique ou de dire qu’ils sont dégénérés. Il faut les rééduquer pour qu’ils ne fassent plus honte ni à leurs parents ni à l’état. On va leur apprendre à se tenir dans la société « presque » comme tout le monde ?
Quelles différences de dire que l’avenir du 21éme siècle sera à la nano chirurgie qui permettra d’intervenir sur la foi de l’imagerie cérébrale, pour bloquer les neurones « atteints » génétiquement, d’avec le dire que les troubles mentaux étaient éradiqués en enlevant les lobes frontaux du cerveau au début du 20ieme siècle ?
Quelle différence de pensée entre observer les circonvolutions externes du cerveau des condamnés à morts ou des « fous » au 19ème siècle et l’observation de l’onde électrique dans le cerveau des délirants grâce à une IRM ou un scanner ?

Rien.

Au vingtième siècle cette pensée a amené aux films «  Le juif Suss » ou « Le triomphe de la volonté », aujourd’hui elle amène aux films « le mur » ou à des vidéos truquées sur les souffrances provoquées par le packing.

C’est cela qui est en question dans la pantalonnade misérable que nous jouent depuis le début du millénaire des élus et des gouvernants instrumentalisés par des lobbys financiers, pharmaceutiques et familiaux et seulement préoccupés par la démagogie des sondages.

Au Parti socialiste quand on n’est pas au pouvoir «  ça ne pense pas, monsieur, ça ne pense pas », alors quand on y arrive, on se met dans le sens du vent, dans le sens du vent de la société du spectacle et du capital numérique, celui qui est orchestré par les médias de tout poil.

Or les médias, et ce n’est pas le sujet ici d’en trouver la raison, ont un penchant irrépressible pour la défense des animaux et des mères culpabilisées. Depuis le début du troisième millénaire le qualificatif « culpabilisateur » de mères a atteint un degré de mépris et de défiance et d’opprobre équivalent à ceux de « cosmopolite » ou de « juiverie internationale » » qui ont eu le succès que l’on sait au siècle dernier.

Dire simplement que tous les parents, à commencer par nous, se sentent responsables de ce que deviennent leurs enfants, de ce qu’ils sont ou de ce qui leur arrive ce serait commettre un crime de maternophobie !
Nous nous souvenons cruellement d’un journaliste – qui se fait passer pour un humoriste (ou c’est l’inverse) – qui dans une émission à France inter au lendemain de la mort de Bettelheim (qui s’est suicidé en s’étouffant dans un sac et qui était un survivant des camps nazis) avait amené une bouteille de champagne pour fêter sa mort parce que il avait culpabilisé les mères.

Cette ritournelle est une manipulation idéologique perverse qui empêche tout débat, toute réflexion, tout pensée. Comment des élus de la république peuvent-ils en arriver là, qu’ils soient « socialistes » bretons ou « républicains » du nord de la France.

Le packing serait une maltraitance au nom de toute cette idéologie nauséabonde.

Comment un enveloppement humide froid qui saisit le corps perçu, qui recentre tout l’attention sur ce corps qui était devenu si insensible qu’il pouvait être automutilé à la mesure du malheur de celui à qui il appartient, et qui se réchauffe par lui même et par la chaleur de la parole de ceux, présents autour de lui, qui l’accompagnent, doucement, lentement, chaleureusement justement, peut-il être une maltraitance ?

Mme Neuville, Mme Touraine et avant vous Mme Carlotti ou Mme Pinville que savez-vous du malheur des enfants autistes, ou des enfants psychotiques ? Savez-vous que dans les services ou les établissements où nous travaillons nous n’accueillons que des enfants malheureux qu’ils soient sans langage, qu’ils soient déprimés, qu’ils soient agités, qu’ils soient figés dans leur angoisse, que des enfants malheureux nous vous disons, qui ne demandent pas à être rééduqués, à être transformés en objet présentables, en robots obéissants, ou à faire jolis sur la photo. Non, ils demandent à ce que leur malheur humain soit accueilli, écouté, entendu, ils demandent à être portés, regardés, soutenus, à ce qu’on leur donne du temps, de l’attention, de la disponibilité, toutes choses qui ne peut s’évaluer, se quantifier en termes marchands, monétaires, budgétaires ou en termes de qualité, de conformation, de traçage.

Souvent vous utilisez des termes ignobles : « le patient traceur », par exemple, si cher aux directeurs des ARS. La traçabilité des viandes dans les supermarchés vous l’appliquez par l’intermédiaire de vos «  ingénieurs qualités » pour suivre à la trace la vie de ces humains qui vous dérangent.
Vous les ramenez à de la viande.
Est-ce que vous vous êtes arrêtées une seule fois sur les mots que vous employez…

Votre langage est l’horreur même.

On aurait envie de vous excuser : elles (ils) ne savent pas ce qu’elles (ils) font. Ils sont incompétents, peut-être un peu limités, pas intellectuellement, non, mais culturellement, ça si peut-être, ou alors ils n’ont pas de mémoire, c’est vrai nous vivons au temps des grandes épidémies : les autistes, les tadahs (les agités en langage numerico-classificateurs), les alzheimers… leur mémoire est peut-être touchée…elles ne se souviennent plus du temps où la bête immonde avait inventé la nuit la plus noire de l’occident, ou on leur a pas appris, ou c’était il y a si longtemps.

Mais non elles (ils) n’ont pas d’excuses car cette circulaire sort au moment où démarre la campagne pour les présidentielles de 2017, puisqu’au PS ils sont tous à ne penser qu’à ça. C’est que ça peut rapporter des voix les mères culpabilisées, les journalistes et les people touchés dans leur famille, et tous ceux qui ont peur des « fous », des « étrangers », des « autres », ça en fait du monde qui pourrait voter pour les réincarnations de jeanne d’arc au lieu de voter pour le PS.
Le premier ministre de droite Fillon avait déjà fait le coup en novembre 2011 en déclarant 2012 année de l’autisme (bon ça n’a pas marché mais ça aurait pu et ce coup ci ça peut réussir).

Surtout que ce sursaut anti-packing arrive en même temps que l’assaut pour la mise en place des GHT (Groupements hospitaliers de territoires),
Et que, dans une certaine confusion, on entretient que les services publics ou médico-sociaux qui s’occupent de ces enfants couteraient trop chers, alors… Que l’on menace ces invertis et ces sorciers (ères) aux pratiques étranges et peu recommandables de leur couper tout financement ! Pour sauver la sécurité sociale, pour qu’elle ne coûte plus, pour qu’on puisse s’en débarrasser sans honte ni crainte et la livrer aux assurances et aux fonds de pension.
Et bien, ainsi, on ferait d’une pierre deux coups.
Allez, messieurs dames, directeurs et directrices des ARS, qui n’y connaissaient rien, vous non plus, en avant ! Boutez hors de la science marchande tous ces galleux sans foi dans notre technologie, tous ces laïcs de la parole et de l’écoute qui sont payés à ne rien faire.

Nous connaissons un directeur d’ARS, qui fut même missionné par la ministre, qui préconise comme référence de sa pratique une petite application de la théorie du chaos : si il y en a qui résistent, vous les isolez, vous leur couper les vivres, et vous faites semblant de ne pas vous en occuper, et quand ils n’en peuvent plus vous « n’avez plus qu’à les pousser pour qu’ils tombent »…Alors surtout n’écoutez rien !, ne pensez plus !, pas de remise en question dispendieuse de temps et d’argent !, appliquez les recommandations ! Quoi qu’on vous disent elles sont bonnes ! Pas de réponses, pas de discussions, attendez et…hop quand ils n’en pourront plus…poussez les ! Ils disparaitront en fumée…

Alors, non, vous n’avez pas d’excuses.

Vous n’avez pas d’excuses non plus (pédo)psychiatres techno-numérisés, neuro-pédiatres évangélisateurs ou neuropsychologues asser(vis)mentés, vous n’avez pas d’excuses, experts voyageurs au frais des laboratoires pharmaceutiques, vous tous qui êtes prêts à faire allégeance à l’idéologie du jour, du moment qu’on encense votre science, votre savoir, votre pouvoir de maitrise sur les autres…c’est ce que promettait le régime nazi, et en Allemagne 70% de vos confrères du passé y adhérèrent joyeusement. Et il s’en est trouvé plus d’un parmi eux pour aller au bout de cette logique innommable.

Qu’est ce donc qui pâtit dans la formation médicale de ne pouvoir guère se supporter de l’existence de l’inconscient ?

Vous n’avez aucune excuse de prêter allégeance à l’association Fondamental et de laisser ces apprentis-sorciers obscurantistes s’approprier toute la recherche universitaire au nom d’une imposture extrémiste, régressive et inhumaine.

Freud l’avait dit « j’apporte la peste » en arrivant aux USA en 1910, et cela s’est retourné, les américains ont achevé d’éradiquer cette peste « blanche » par la classification numérisée, fonctionnelle, rentable et gérable de toutes les souffrance psychiques. Par une curieuse alchimie, la perversion du capital à renverser les choses et ceux qui refusent de dénier l’existence d’un inconscient pour tout être parlant, c’est à dire pour tout être humain, sont devenus des pestiférés qu’il faut éliminer par tous les moyens possibles. Normal ! Ceux qui apportent la peste sont des pestiférés, « protégeons la France et nos familles, nous les exterminerons un jour, en attendant… interdisons le packing ! »

Nous devons dénoncer ces imposteurs, ces menteurs, ces manipulateurs qui sont prêt à sacrifier une, deux, trois générations d’enfants sur l’autel de leurs ambitions, de leurs calculs, de leurs dénis, de leur paresse intellectuelle et de leur lâcheté éthique.

Nous devons défendre le respect que l’on doit à notre travail et le respect des plus faibles d’entre nous, les enfants, qui ne peuvent même pas se défendre face au refus de l’accueil de leur souffrance.

Honte à vous, ministres, secrétaires d’état, élus de toutes étiquettes qui depuis le début du millénaire vous faites les héraults de l’idéologie du pire, de l’inhumanité et de l’obscurantisme.

Nous ne gagnerons peut-être pas demain mais vous avez déjà perdu au regard de l’histoire. La question de la folie ne se résoudra jamais dans un quelconque gêne ou une quelconque rééducation et continuera d’être une interrogation absolument nécessaire sur la condition de la parole humaine et sur sa transmission.

Philippe Rassat
Membre des 39
Mai 2016

27 octobre 2016

Autisme : les bénéfices d'une intervention dès 2 ans

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Intervenir auprès d'un enfant atteint de troubles autistique dès 2 ans permettrait de diminuer ses symptômes et d'améliorer sa communication de manière durable. Une étude britannique le confirme et révèle des résultats "encourageants".

Par , le 26-10-2016

Une intervention précoce dès l'âge de 2 ans pour aider les parents à communiquer avec leur enfant autiste permet de diminuer les symptômes de l'autisme, avec des résultats qui persistent six ans après la fin de la prise en charge. C'est ce que montre une étude britannique publiée le 26 octobre 2016 dans la revue médicale The Lancet.

En deux groupes

L'étude compare 152 enfants répartis en deux groupes, l'un bénéficiant d'une intervention précoce et l'autre (groupe témoin) d'une prise en charge habituelle dans des centres spécialisés. Les enfants ont été suivis pendant six ans en moyenne après l'arrêt de ces prises en charge. Selon la revue, l'étude est la première à identifier un effet sur le long terme d'une intervention précoce pour l'autisme. Les résultats sont « encourageants », estime le responsable de l'étude, le professeur Jonathan Green (Université de Manchester), qui souligne l'amélioration observée pour les principaux symptômes de l'autisme. Ce n'est pas un « remède », en ce sens que les enfants qui ont montré des améliorations conservent des symptômes dans des proportions variables, note-t-il toutefois.

Par tirage au sort

En pratique, des vidéos des parents interagissant avec leur enfant sont commentées par des thérapeutes afin de les aider à mieux le comprendre et mieux communiquer avec lui. Les parents prennent part à 12 séances de thérapie pendant plus de 6 mois, suivies par des sessions mensuelles de soutien pendant les 6 mois suivants. En outre, ils étaient d'accord pour se consacrer chez eux pendant 20 à 30 minutes par jour à des activités de communication et de jeux planifiés avec leur enfant. Une durée moins contraignante que celle exigée par certaines thérapies controversées. 152 enfants autistes âgés de 2 à 4 ans ont été répartis au départ par tirage au sort pour recevoir les 12 mois d'intervention précoce ou le traitement habituel.

Des améliorations de la communication

Globalement, les auteurs observent une réduction de 17% de la proportion d'enfants présentant des symptômes graves dans le groupe d'intervention par rapport au groupe témoin. Lors du suivi, dans le groupe d'intervention, des améliorations de la communication des enfants avec leurs parents ont été relevées. En outre, les parents du groupe d'intervention ont signalé des améliorations dans les relations avec les autres enfants, la communication sociale et les comportements répétitifs. Cependant, il n'y avait pas de différence significative sur la santé mentale des deux groupes d'enfants (anxiété, dépression, troubles d'opposition...). Ces enfants, en grandissant, continueront à avoir besoin de soutien dans de nombreux aspects de leur vie selon les auteurs, qui travaillent à améliorer leur méthode.

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Sur Handicap.fr

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