Un refus clair. La proposition du député Les Républicains Daniel Fasquelle, appuyée par plus de 90 députés de son groupe, visant à interdire toute prise en charge psychothérapeutique dans l’autisme a été repoussée en fin de matinée à l’Assemblée.

Cette proposition avait suscité de très violents remous depuis quelques jours dans tout le milieu de la pédopsychiatrie qui dénonçait «une science d’Etat», avec l’immixtion des pouvoirs publics dans le choix des thérapeutiques. Le député Daniel Fasquelle prenait appui sur les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) pour argumenter sa proposition. Or, la HAS ne demandait pas l’interdiction des pratiques analytiques, mais elle constatait que le niveau de preuves n’était pas suffisant et de ce fait ne les recommandait pas.  

Lors du débat à l’Assemblée nationale, Daniel Fasquelle a cité des chiffres qui montraient l’efficacité des pratiques comportementales dans la prise en charge de l’autisme. La secrétaire d’Etat chargée des Personnnes handicapées, Ségolène Neuville, a pointé le danger de dérive si les pouvoirs publics commençaient à s’immiscer dans les choix thérapeutiques, tout en mettant en avant son engagement pour la mise en œuvre des recommandations de la HAS. Et elle s’est donc opposée à la proposition ; elle a été largement suivie.

Eric Favereau