Considérées comme dangereuses, imprévisibles ou dépendantes, les personnes souffrant de maladies mentales font toujours l'objet de craintes et de clichés persistants. Telle est le message que veut faire passer la Fondation FondaMental qui vient de publier les résultats d'un sondage Ipsos. Les troubles mentaux regroupent "des altérations de la santé psychique, entraînant des troubles du comportement". Parmi les plus connus : le trouble bipolaire, la schizophrénie, l’autisme, les TOC, et les troubles des conduites alimentaires.

Une personne sur cinq sera touchée par l'une de ces maladies au moment de sa vie. Malgré une évolution légère des perceptions depuis le dernier sondage datant de 2009, les peurs restent grandes. Ainsi, deux Français sur cinq associent spontanément la maladie mentale à la folie. Et 7 % d'entre eux utilisent des termes tels que "cinglés". C'est même la moitié des personnes interrogées qui déclarent gênées de vivre sous le même toit, 35 % de travailler et 30 % de partager un repas avec une personne atteinte de troubles mentaux.

"Tout reste à faire pour informer"

Leur méconnaissance est aussi flagrante que leur crainte puisque 54 % des sondés pensent qu'une telle personne doit être assistée tous les jours. Par ailleurs, 46 % d'entre eux confondent les maladies mentales avec des maladies neurologiques comme Alzheimer ou Parkinson. Des résultats qui démontrent un besoin d'informations manifeste : 9 sur 10 déclarent manquer d'informations sur la prévention de ces troubles, 70 % ne pas connaître les structures disponibles et plus de la moitié ne pas savoir quel professionnel consulter.

"Si l'image sociale des maladies mentales apparaît moins négative, tout reste à faire pour informer sur les facteurs de risque, les signaux d'alerte, les prises en charge disponibles, souligne le Pr Marion Leboyer, directrice de la Fondation FondaMental. Parmi les mesures de prévention que préconise l'association figure en premier lieu une meilleure connaissance des facteurs de risque (traumatismes infantiles, mauvaise hygiène de vie, infections, consommation de cannabis) pour diminuer le risque d'entrée dans la maladie.