Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
aba
24 mars 2015

Sans solution pour ses enfants autistes, Pas à pas s'inquiète

Les parents des enfants autistes luttent depuis des années pour obtenir une structure spécialisée. Mais leur combat reste à ce jour vain. Une situation inquiétante qu'ils dénoncent aujourd'hui.

La polémique

« Quel avenir pour notre association » ? C'est la question que se sont posée avec inquiétude, mais aussi avec lassitude, les membres de l'association de parents d'enfants autistes Pas à pas, lors de leur récente assemblée générale. Ils étaient une trentaine, amis, bénévoles associatifs, élus, professionnelles... à apporter leur soutien aux parents.

Des parents qui depuis plusieurs années luttent pour permettre à sept enfants d'être accueillis, éduqués et scolarisés dans une structure spécialisée qui pratique la méthode comportementaliste ABA. Mais leurs nombreuses démarches restent à ce jour infructueuses. En attendant, et grâce à l'aide financière d'une quinzaine de mécènes, entreprises et associations, les familles emploient depuis quelques années à domicile, deux psychologues et trois intervenantes, spécialisées.

« Il y a urgence »

Les premières déterminent un programme d'éducation personnalisé pour permettre à chaque enfant de se socialiser avant d'intégrer l'école, et en supervisent la mise en oeuvre. Les intervenantes travaillent auprès des enfants, à l'apprentissage des comportements et gestes de la vie quotidienne. « Bien que donnant de bons résultats, cette situation ne peut être que provisoire, explique le président Arnaud Lebreton. Il nous faut évoluer vers une structure agréée. » Sur les conseils de l'agence régionale de santé (ARS), l'association avait donc sollicité l'IME angevin des Pupilles de l'enseignement public (PEP) pour l'accueil de ses enfants, « mais ils n'ont même pas daigné nous répondre », s'agace Sébastien Talonneau, l'un des parents concernés.

Mais ils ne baissent pas les bras et poursuivent leurs démarches. Cette fois, auprès du Graçalou, un établissement de Bouchemaine, de 45 enfants dont six autistes, auxquels pourraient se joindre les sept de Pas à pas. « Il y a urgence à trouver une solution, s'inquiètent les parents. La situation actuelle pèse lourdement sur le budget des familles, l'aide des mécènes ne sera pas pérenne et la situation financière de l'association est précaire. »

Quelques dates : le 2 avril, journée de l'autisme. Sensibilisation à cette problématique avec les associations Autisme 49 et Pas à pas, place du Ralliement à Angers. Le 3 avril, en soutient à Pas à pas, la troupe l'Arti-Show présente le spectacle Le Prénom à Saint-Clément-de-la-Place (réservation 06 50 78 48 11). Le 1er mai : Randonnée de l'autisme à Brissac (02 41 54 21 68).

Publicité
Publicité
19 mars 2015

Rencontre avec Olivier Bourgueil, LearnEnjoy

article publié sur le site de l'ITASD

- Autisme, ce qui change avec le numérique -

Olivier Bourgueil, je suis psychologue de l’enfant et de l’adolescent et spécialisé en analyse comportementale appliquée.
Titulaire d’une certification BCBA - Board Certified Behavior Analyst (Analyste du Comportement Certifié) et d’un Master d’Intervention ABA en Autisme et Troubles du Développement, j’ai passé les dix dernières années à travailler auprès de personnes atteintes d’autisme en libéral, au sein d’associations ou de structures expérimentales ou médico-sociales.
Je suis à présent le Responsable du pôle « Outils Numériques » dans l’équipe de LearnEnjoy. C’est-à-dire qu’en tant que directeur pédagogique, je suis en charge des contenus des applications ; contenus qui doivent prendre en compte les spécificités d’apprentissage des personnes avec autisme et les avancées de la recherche. Je suis également responsable des pôles supervision et formation ; à savoir, orienter la transmission des bonnes pratiques relatives à la prise en charge de l’autisme auprès des établissements médico-sociaux, des professionnels et des familles.

Qu’allez-vous présenter au séminaire ITASD 2014 Paris ?

Je participe au séminaire ITASD afin de présenter les applications pour tablettes tactiles créées par LearnEnjoy, qui sont de réels manuels d’enseignement.
Plus particulièrement je parlerai de la manière dont nous avons pris en compte, au sein des applications, différents corpus scientifiques relatifs aux particularités d’apprentissage des personnes avec autisme et relatifs à l’analyse comportementale appliquée. Mon collègue Sylvain Moutier, professeur de psychologie cognitive du développement, exposera quant à lui les possibilités d’utilisation des applications LearnEnjoy pour mener des recherches liées au développement des fonctions exécutives chez les personnes atteintes d’autisme.

En quoi cette solution/initiative, aide les personnes atteintes d’autisme et leur famille ?

En utilisant le levier du numérique, qui est un environnement de travail et de loisirs motivant pour la personne avec autisme, les applications LearnEnjoy favorisent et accélèrent l’acquisition de nouvelles compétences cognitives, de communication, sociales et scolaires. Nous travaillons pour cela avec l’Education nationale.
Pour les familles et les aidants professionnels, le numérique permet d’accéder à un ensemble d’exercices organisés de façon hiérarchique et développementale : en suivant un fil pédagogique commun, adapté et très complet ils bénéficient d’une approche fondée sur les preuves et correspondant aux besoins des personnes avec autisme.

Plus généralement, en ce qui concerne l’organisme LearnEnjoy, il s’agit d’un organisme qui fait partie de l’économie sociale et solidaire. Notre ambition est de changer la donne pour les parents avec un enfant autiste ou les personnes travaillant aux côtés d’une personne atteinte d’autisme.

Quel est l’avantage pour vous ou pour votre organisation ?

La présentation de notre outils aux familles d’enfants avec autisme, à la communauté scientifique et à la communauté de ceux qui jour après jour font évoluer la prise en charge de l’autisme est un grand honneur.
Notre engagement revêt 3 dimensions : (1) les applications, (2) les formations et supervisions, (3) la recherche ; chacune de ces 3 dimensions s’appuie sur les nouvelles technologies : via de la collecte systématique de données évaluatives, via le partage sécurisé et une plateforme de lecture synchronisée de vidéos spécialement développée, via le retraitement statistique des données éducatives.
Les technologies numériques accélèrent la diffusion des meilleures pratiques éducatives et leur mise à niveau régulière ; enfin, grâce au réseau internet elles bénéficient à un maximum de familles et d’enfants avec autisme
La participation à cet événement permet d’ancrer notre organisme comme résolument tourné vers l’innovation sociale, la recherche et les pratiques fondées sur les preuves.

16 mars 2015

Affinity therapy pour l'autisme : affinity oui, therapy non

article publié sur le Huffington post

florent chapel

Devenez fan

Président du Collectif autisme,Administrateur de la Fondation Autisme, Directeur Associé LJ Corporate

Christel Prado Headshot

Devenez fan

Présidente de l'Unapei, association de défense des droits des personnes handicapées et de leur famille

 

Publication: 16/03/2015 07h10 CET Mis à jour: 16/03/2015 07h10 CET

SANTÉ - Les associations de parents appellent à la vigilance concernant l'arrivée de thérapies non validées par la HAS et leur récupération par l'école psychanalytique.

La presse s'est fait récemment l'écho des espoirs suscités par une nouvelle "thérapie" basée sur le respect des centres d'intérêt, souvent restreints, des personnes atteintes d'autisme, et baptisée "affinity therapy" par son inventeur, journaliste et père d'un jeune homme autiste, Ron Suskind.

Par un étonnant tour de passe-passe, des professeurs de l'Université de Rennes, proches de sociétés psychanalytiques comme l'Ecole de la Cause Freudienne, et ayant organisé un congrès autour de l'approche de M. Suskind, tentent de démontrer que la réussite apparente de l'Affinity Therapy est bien la preuve que le monde attendait pour valider les approches psycho dynamiques comme la psychanalyse dans le champ de l'autisme.

La prise en compte des centres d'intérêt des personnes atteintes d'autisme est une idée déjà ancienne. Elle est bien sûr en filigrane dans les approches recommandées par la Haute Autorité de Santé, et notamment dans les approches comportementales qui s'appuient sur les motivations des enfants et donc leurs intérêts, mais aussi dans les approches de type Floortime. Le respect des affinités figure aussi en première ligne dans les témoignages de "guérison" relatés dans les livres de certains parents comme Mmes Donville, Morar, etc...

S'appuyer sur les affinités restreintes des personnes autistes n'est pas pour autant, ni à elle seule une véritable thérapie de l'autisme

Ron Suskind ne s'y trompe d'ailleurs pas, en rappelant lors d'une interview dans Autism Speaks que son fils n'est pas "guéri" de l'autisme, et en proposant de soumettre sa méthode à une évaluation scientifique rigoureuse avec les équipes de chercheurs de Yale et de Cambridge.

Les approches comme Floortime, centrées sur les affinités et sur les interactions sociales, sont considérées comme trop exclusives par les autorités scientifiques et doivent être combinées avec des approches globales et structurées comme le TEACCH ou l'ABA[*].

L'autisme est un trouble neuro-développemental qui affecte tous les domaines de fonctionnement de la personne

Dérivée d'approches déjà bien documentées, mais non encore évaluée, l'Affinity Therapy n'est donc à ce stade que le témoignage instructif de parents ayant su mettre à profit les intérêts de leur fils pour le monde de Disney, comme d'autres l'ont fait pour le monde de l'aviation, des dinosaures ou de la musique.

Cette méthode ne justifie donc en rien la tentative de récupération, voire l'imposture scientifique, dont elle est l'objet par des professeurs de Rennes 2 et du "Collectif des praticiens auprès des autistes", et ce au profit des thérapies psychanalytiques. Déboutées de leurs actions contre le film "Le Mur" puis de leur recours au Conseil d'Etat contre les recommandations de la Haute Autorité de Santé, les associations psychanalytiques, et les universitaires qui en émanent, devraient enfin s'en tenir au contenu de ce texte de référence.

Le Collectif Autisme dénonce cette tentative et s'alarme du fait qu'elle ait été menée sous la tutelle financière d'universités financées par les pouvoirs publics.

Cette tribune est également signée par:

Vincent Dennery, président d'Agir et vivre l'autisme 
Michel Favre, président de Pro aid Autisme
Vincent Gerhards, président d'Autistes sans Frontières 
Bertrand Jacques, Trésorier du Collectif autisme
Christine Meignien, présidente de Sézame autisme
Christian Sottou, président d'Autisme France
Elaine Taveau, présidente d'Asperger Aide France

_________
[*] Voir recommandation de bonnes pratiques HAS-ANESM p. 27 § 4.2

14 mars 2015

Vidéo -> Autisme et ABA - I.M.E. petite enfance de la Maison du XXIe siècle

Ajoutée le 25 févr. 2015

Le site de l'association : http://www.association-turbulences.com/

L'ouverture sur la Cité est l'une des préoccupations quotidiennes de l'association.
Nous restituons ainsi nos résidants à une vie sociale et culturelle dans laquelle ils peuvent se réaliser malgré le handicap.

13 mars 2015

Communiqué de presse du Collectif Autisme concernant AFFINITY THERAPY

12 mars 2015

AFFINITY THERAPY POUR L'AUTISME : AFFINITY OUI, THERAPY NON

Les associations de parents appellent à la vigilance concernant l'arrivée de thérapies non validées par la HAS

et leur récupération par l'école psychanalytique

communiqué presse collectif autisme

communique presse collectif autisme 2

Publicité
Publicité
7 mars 2015

Autisme : Vinca Rivière et l'association Pas à Pas perdent leur procès face à Mediapart

article publié dans Médiapart

En avril 2012, je publiais sous le titre : « Autisme : un courrier embarrassant pour un centre toujours cité en exemple », une enquête révélant qu’un rapport de l’agence régionale de santé du Nord-Pas-de-Calais concluait que le centre Camus de Villeneuve-d’Ascq présentait des « dysfonctionnements » constituant « des facteurs de risques de maltraitante susceptibles d’avoir des répercussions sur les enfants accueillis ». Madame Vinca Rivière et l’association Pas à Pas déposaient plainte pour diffamation. Nous venons de recevoir les attendus du jugement : l’association Pas à Pas et Vinca Rivière sont déboutées et Mediapart est relaxé.
A l’audience du 24 octobre 2014, ce n’était pas seulement Mediapart qui était accusé. Une journaliste de la Montagne, Cécile Bergougnoux, et Fernando Ramos, le père de deux fillettes autrefois accueillies au centre Camus de Villeneuve d’Ascq, étaient aussi poursuivis pour diffamation. Tous deux ont, de même, été relaxés. Les plaignants n’ayant pas fait appel, ces jugements sont définitifs.

Mais revenons en aux faits : comme je l’écrivais, tout est parti d’un courrier adressé par Fernandos Ramos à l’ARS du Nord-Pas-de-Calais en juillet 2011 pour « ouvrir les yeux des pouvoirs publics sur les méthodes utilisées par le centre Camus de Villeneuve-d'Ascq ». Un centre bien connu du grand public puisqu’en 2008, l'acteur Francis Perrin eu carte blanche dans l'émission Envoyé spécial de France-2 pour présenter et défendre cette structure dont il était « le parrain », présenter et défendre la méthode utilisée (l’ABA, Applied Behavior Analysis, un programme de techniques de modification du comportement) et les professionnels qui prenaient en charge son fils Louis.

Or dans sa lettre envoyée en 2011 à l’agence régionale de santé (ARS), Fernandos Ramos se plaignait lui de récupérer « tous les soirs, [sa] fille avec de très nombreux bleus sur les bras et poignets » : en effet pour apprendre à l'enfant de ne plus jeter d'objet, une procédure dite « de blocage » était employée, consistant à lui serrer les bras le long du corps. Il racontait aussi dans son courrier que « la mère de [ses] filles de passage dans le Nord pendant les vacances d’avril est repartie en pleurant lorsqu’elle a vu la psychologue assise sur Alicia pendant 45min dans les toilettes pour ne plus qu’elle bouge. » Ou encore que sa fille avait été régulièrement consignée dans un coin d'une pièce murée par un matelas afin qu'elle ne se cogne pas, et dans le noir absolu, selon la procédure dite du “time out”.
 
Cette lettre a déclenché le 25 août et 9 septembre 2011 la visite de quatre membres de l'équipe d'inspection de l’ARS. Leur rapport remis cinq mois plus tard à leur hiérarchie et au centre Camus (et qu’obtint Mediapart), pointait de sérieux problèmes de fonctionnement et de formation du personnel, et surtout concluait que ce centre présentait des « dysfonctionnements » constituant « des facteurs de risques de maltraitance susceptibles d'avoir des répercussions sur les enfants accueillis »...  (Pour de plus larges extraits du rapport, l’enquête dans son intégralité est toujours disponible ici)

Forte de ces éléments, je demandais un entretien avec Vinca Rivière. Je fut reçue fin mars 2012 à Villeneuve-d'Ascq, dans le centre Camus, par la directrice du centre, Melissa Becquet, et Vinca Rivière. Au cours des deux heures d'entretien, elles ne firent montre d’aucune compassion à l’égard de Fernando Ramos et de ses deux fillettes, mais pour bien m’expliquer les procédures utilisées pour modifier les comportements, Vinca Rivière prit cet exemple. Je précise d’emblée qu’elle ne dit pas l’appliquer, mais qu’elle l’a « vu, en Hollande » :

« En analyse du comportement, il y a des procédures de punition par choc électrique. Tout le monde trouve ça scandaleux, mais c'est accepté par le gouvernement hollandais sous certaines procédures pour des troubles sévères et en derniers recours. Ce qu'on appelle “choc électrique”, on le présente en formation en faisant sucer une pile de 9 volts : ça picote la langue. Mais ça suffit à changer un comportement, je l'ai vu en Hollande, et l'efficacité en est démontrée depuis les années 50. La personne au comportement inapproprié (là, explique-t-elle, une femme qui se tapait violemment le menton – ndlr) porte en permanence à la taille une ceinture reliée à un émetteur placé sur sa cuisse. » À distance, « l'éducateur actionne le dispositif grâce à sa télécommande dès qu'elle émet le comportement. Ça produit effectivement un choc. Mais l'important est de voir que cette personne, qui ne pouvait plus rien faire, a diminué son comportement et a pu faire autre chose. On a des cas d'adulte qui ont acquis davantage d'autonomie avec ça. Cette punition-là, elle est efficace si le comportement diminue rapidement, sinon, ce n'est pas une bonne punition. Donc si ça ne diminue pas, on arrête, on va pas mettre du 80 volts !  Mais en France, dès qu'on parle de ça, on pense à Vol au-dessus d'un nid de coucou... », le film de Milos Forman.

Trois jours après la publication de l’enquête de Mediapart, le quotidien la Montagne publiait un entretien réalisé par Cécile Bergougnoux avec Fernando Ramos. Après son expérience à Villeneuve d’Ascq, ce dernier avait en effet déménagé dans sa région d’origine, près de Clermont Ferrand. Dans les pages du journal local, il revenait sur ce qu’avait vécu sa fille dans ce centre. Pour cet entretien, Cecile Bergougnoux et Fernando Ramos furent aussi attaqués pour diffamation par Vinca Rivière et l’association Pas-à-Pas.

Je fis citer à l’audience trois témoins : Claire Leconte, professeur émérite de psychologie de l’éducation (Université de Lille 3) ; Anne-Yvonne Lenfant, pédopsychiatre à Lille et ancien médecin coordonnateur de l’Unité d’évaluation diagnostique au centre ressource Autisme du Nord Pas de Calais ; et Moïse Assouline psychiatre, médecin directeur du centre Françoise Grémy et coordinateur du pôle autisme de l’association Elan Retrouvé. De leurs témoignages plein d’enseignement et surtout dépassionnés, je souhaitais qu’il fut surtout retenu ceci : que la maltraitance n’est pas forcément quelquechose de systématique ; que suivre au long cours ces enfants difficiles nécessite beaucoup d’expérience et peu d’orgueil ; et surtout qu’il faut toujours alerter dès qu’un professionnel dépasse les limites. Non pour obligatoirement le sanctionner, mais pour maintenir la vigilance de toute l’équipe soignante et ne laisser personne s’enfermer dans un comportement violent.

En 2011, Fernando Ramos avait souhaité alerter les seules autorités de santé en écrivant une lettre à l’ARS. Jamais, il ne chercha à me joindre pour incriminer le centre par voie de presse. Quand je réussis à trouver ses coordonnées début 2012 et que je l’appelais, il n’avait pas connaissance des suites données à son courrier ni a fortiori de l’inspection et du rapport qui s’en étaient suivis et que j’avais en ma possession. Si le tribunal l’avait condamné pour diffamation, ç’eut été un très mauvais signal envoyé à tous ceux qui alertent les autorités de tutelle après avoir constaté qu’un de leur proche n’est pas bien traité par les équipes à qui il a été confié.

A l’issue du procès, le tribunal a estimé que l’enquête de Mediapart poursuivait un but légitime et qu’elle avait été menée avec sérieux et prudence. Même constatation à l’égard de l’enquête de la Montagne.

Et surtout, Fernandos Ramos a été relaxé. Il n’aura pas à payer les dommages et intérêts que les plaignants réclamaient à cet ouvrier coutelier : 10 000 euros.  

1 mars 2015

Autisme : Le centre TEDyBEAR accueille enfants et parents

atelier-mouvements-605528_w1020h450c1cx2280cy1697

 

Publié le 27 février 2015

Amener les enfants atteints d'autisme vers l'autonomie, tout en accompagnant les parents et frateries, tel est l'objectif du centre TEDyBEAR, ouvert il y a quelques mois à Saint-Cloud. Son originalité : proposer une approche pluridisciplinaire et spécialisée "à la carte" pour chaque enfant. Rencontre avec Inès Thoze, sa directrice.

Pourquoi avez-vous créé ce Centre ?

Pour deux raisons. L’une générale : aujourd’hui 1 enfant sur 100 est touché et les parents sont confrontés à un manque de structures d’accueil dédiées, que le Plan Autisme n’a pas résolu.
L’autre raison était d’ouvrir en France un centre d’accueil pour les enfants de 4 à 10 ans qui offre des pratiques thérapeutiques fondées sur les méthodes développementales et comportementales comme le préconise la Haute Autorité de Santé.
A cet égard, l’Agence Régionale de Santé a reconnu le Centre TedyBear comme le premier centre privé médico-social de France proposant une approche pluridisciplinaire et spécialisée à la carte pour l’enfant avec autisme.

Comment définiriez-vous les spécificités de ce Centre ?

Le Centre innove sur plusieurs aspects. Tout d’abord, il s’agit d’un centre qui regroupe sur un même site un espace d’accompagnement pédagogique au quotidien et plusieurs spécialistes (orthophonistes, psychomotriciens, ostéopathes). Le but est de faciliter la vie des familles et d’optimiser la coordination entre les thérapeutes. De manière plus générale, le Centre vise aussi à soulager les parents et fratries en limitant les contraintes et en offrant divers services d’accompagnement.

Ensuite, le Centre propose une cohabitation de plusieurs méthodes différentes mais compatibles. Nos programmes d’intervention sont basés sur les connaissances les plus récentes en neurosciences et mis en place sous l’égide d’un comité scientifique de premier plan.

De plus, les programmes d’intervention sont combinés et adaptés à chaque enfant et à son évolution par rapport aux objectifs fixés. Ces programmes sont dirigés par le Professeur Jacqueline Nadel (Chercheur au CNRS et Responsable du Réseau Interdisciplinaire Autisme Science).

Notre action se résume par «Oui, ils peuvent !». Nous voulons le montrer et le leur montrer.

Quels sont vos besoins ?

Le Centre est ouvert et opérationnel. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui c’est de nous faire connaitre des parents qui sont en attente de solution de prise en charge pour leurs enfants.

​Le 4 mars à 9h, conférence de présentation du Centre avec le professeur Jacqueline Nadel

Pour y participer : 01 47 71 11 71

Plus d'informations sur le site Internet : Centre TEDyBEAR

Centre TEDyBEAR : 3-5 avenue Caroline, 92210 Saint Cloud, 01 47 71 11 71

28 février 2015

Une structure pilote pour jeunes autistes

article publié dans la Nouvelle République

28/02/2015 05:40

Marc Jegou, administrateur national de l'association Agir et vivre l'autisme. - Marc Jegou, administrateur national de l'association Agir et vivre l'autisme. - dr 
Marc Jegou, administrateur national de l'association Agir et vivre l'autisme. - dr

Une structure d’expérimentation pour jeunes enfants autistes, de 2 à 6 ans, ouvrira début avril dans l’ancien collège Paul-Valéry, à Tours-Nord.

Chaque année, 60 enfants autistes naissent dans le département, soit un enfant sur 150. « Au mieux, la maladie est détectée à l'âge de deux ans », indique Marc Jegou, administrateur de l'association Agir et Vivre l'autisme. « Plus tôt l'enfant est pris en charge, mieux il s'intégrera dans le milieu scolaire. Intervenir le plus tôt possible minimise le handicap de l'enfant. Les expériences menées montrent que c'est probant. » Marc Jegou œuvre depuis six ans au projet de la structure d'accueil pour jeunes enfants autistes qui va voir le jour début avril, à Tours-Nord, dans les locaux désaffectés de l'ancien collège Paul-Valéry qui a fermé en juin dernier. Dans cette structure pilote qui occupera 600 m2 de l'ancien collège, dix enfants autistes de 2 à 6 ans, de Tours et de l'agglomération, seront pris en charge de 9 h à 16 h 30. Ces locaux, l'association les louera 30.000 € par an, charges comprises, « le tarif pratiqué normalement pour toutes les associations » précise Marc Jegou.

Le fonctionnement de cet établissement est basé sur les principes de la méthode ABA, ou en français, l'« analyse appliquée du comportement », recommandée par la Haute Autorité de santé.

Faciliter leur intégration

« C'est un projet de longue haleine que nous portons et qui bénéficie de crédits gouvernementaux », précise Marc Jegou, en insistant sur l'intérêt de ces structures de jour « ultra-professionnalisées, avec pour dix enfants accueillis, dix accompagnants, deux psychologues et un chef de service ».
Il existe déjà des dispositifs qui interviennent à domicile pour les jeunes enfants souffrant de ces troubles du comportement, mais selon Marc Jegou, les tentatives d'intégration scolaire qui suivent « se soldent souvent par des échecs. Notre positionnement concerne les tout-petits et nous sommes dans une logique de facilitation de l'intégration ; d'ailleurs, l'éducateur sera aussi l'auxiliaire de vie scolaire de l'enfant ».
« L'idée étant d'essaimer et de montrer que ça marche bien, pour qu'on puisse notamment mettre en place des partenariats avec d'autres associations qui accueillent des autistes dans le département ».

Renseignements et inscriptions auprès de M. Guyonnet-Duperat,
thibault.guyonnet@agir-vivre-
autisme.org
tél. 06.02.28.50.44.
marc.jegou@fondation-autisme.org

Pascal Landré
26 février 2015

La méthode ABA, un accompagnement différent des enfants autistes

Conférence_ABA_02

Antoine Bressand et Sandra Stumpf.

L’Analyse Appliquée du Comportement – ou ABA, pour Applied Behavior Analysis – est une méthode d’accompagnement innovante mise en place à la Maison du XXIe siècle de Saint-Dié-des-Vosges depuis septembre dernier et qui se destine aux enfants atteints de TSA (Troubles du Spectre Autistique). Elle part du principe que les enfants autistes sont certes capables d’apprendre, mais dans un cadre structuré et dans des conditions différentes des autres enfants, qui eux s’approprient plus naturellement leur environnement. En Déodatie, son application prend la forme d’une classe TSA à l’IME (Institut Médico-Educatif) petite enfance, en coopération avec l’Institut Notre-Dame de la Providence. En lien avec les parents, la volonté derrière cette nouvelle classe est une prise en charge précoce des enfants, pour qu’ils puissent avoir les pré-requis nécessaires afin d’assimiler le programme d’une classe de CP et d’ainsi continuer leur sociabilisation à l’école.

Conférence_ABA_01

 

Une méthode que le directeur de la Maison du XXIe siècle et la Maison Mosaïque Antoine Bressand a qualifié de « sidérante en terme de résultats », estimant qu’« il est important de développer cette méthode afin ne pas développer un sur-handicap chez ces enfants ». Il était présent ce mardi aux côtés de Sandra Stumpf, professeur en enseignement spécialisé et réalisatrice du film projeté hier soir devant plus de 200 personnes à l’Espace Georges-Sadoul, « Autisme et ABA ». D’une durée de 41 minutes, il a été filmé à la Maison du XXIe siècle lors des 4 mois derniers mois et a pour but de présenter l’application de cette méthode au sein de l’établissement déodatien. Précédée d’une introduction présentant notamment ses enjeux, cette projection organisée par l’association Turbulences était suivie d’un débat d’une trentaine minutes, durant lequel les 2 intervenants ont répondu aux questions et interrogations du public.

J.J

25 février 2015

Journée de l'autisme le 2 avril 2015 à Villeurbanne -> Projection de Quelque chose en plus, le film de Sophie Robert

AFFICHE QUELQUE CHOSE EN PLUS LYON

22 février 2015

Conférence : dépistage de l'autisme et action précoce le 2 avril 2015 Paris 13ème

article publié sur le site la vie en bleu

17 fév 2015

CONFERENCE : DEPISTAGE DE L’AUTISME ET ACTION PRECOCE

A l’occasion de la Journée Mondiale de Sensibilisation à l’Autisme le Jeudi 2 avril 2015, LA VIE EN BLEU organise, en collaboration avec le service de pédopsychiatrie de l’Hôpital Robert Debré, une conférence  d’une journée, visant à apprendre à repérer les premiers signes des TSA et à informer sur les différentes prises en charge adaptées aux tout petits.

Parce que la précocité du diagnostic et de la prise en charge constitue la meilleure arme pour lutter contre l’autisme, il est primordial de former les professionnels de la petite enfance au repérage des premiers signes, afin de donner les meilleures chances aux enfants de progresser et de gagner en autonomie.

Ainsi, le matin, des praticiens de l’unité de dépistage, diagnostique et prise en charge précoce de l’Hôpital Robert Debré évoqueront les recommandations de la Haute Autorité de Santé, et expliciteront les outils de pré-diagnostique et d’évaluation.

Ils illustreront leur exposé théorique par des vidéos de mise en pratique.

L’après midi sera consacrée à la prise en charge des tout petits avec l’intervention de  Pauline GARCIA, orthophoniste qui détaillera les différents moyens de développer la communication verbale et non verbale. Enfin,  Aurore CARLIER, psychologue spécialisée ABA exposera les différentes prises en charge comportementales adaptées aux très jeunes enfants avec autisme.

Pour plus de détails, se référer à l’affiche et au programme ci-dessous.

Pour assister à la conférence, merci de télécharger et de compléter le  bulletin d’inscription.

afficheconfprog

17 février 2015

Louis à l'école

Louis à l'école de Sophie Robert Il y a 1 an

Cet extrait (en cours de montage) du film "Autisme et ABA : quelque chose en plus" montre l'inclusion scolaire du petit Louis. Parce que la vraie vie ne se passe pas entre quatre murs d'un IME, à l'écart du monde, mais au contraire à l'extérieur et en société, cette séquence montre l'aboutissement d'une prise en charge éducative, comportementale et développementale - l'ABA : permettre à un petit garçon autiste sévère d'être inclus à l'école ordinaire, au contact des enfants ordinaires, auprès desquels il apprend à lire et à écrire bien sur, mais surtout, ce qui est encore plus fondamental pour lui : la socialisation. Louis est le fils de Gaele Regnault (Learn Enjoy) membre de l'association Agir et Vivre l'Autisme, et co-fondatrice de l'IME de Chambourcy où il est accueilli à mi temps. Louis est accompagné en classe par son éducatrice, Cécile Frichement, et il est accueilli par sa maîtresse, Anne Missoffe - ce sont deux personnes exceptionnelles. Un immense merci à l'école Notre Dame de Versailles pour son accueil et son implication, ainsi bien sur qu'à tous les enfants et tous les parents de la classe de Louis.

Louis à l'école from Sophie Robert on Vimeo.

15 février 2015

L'autisme à l'école -> Arthur, un enfant presque comme les autres

 article publié dans PARIS MATCH le 15 février 2015

Arthur, un enfant presque comme les autres

Arthur, 8 ans et demi, est aujourd’hui un brillant élève de CE2. Il a pu intégrer une classe « normale » © Alvaro Canovas

Aucune école ne pouvait accueillir le jeune autiste jusqu’à l’ouverture de la classe soleil. En septembre 2009, il est parmi les premiers à être intégré dans la nouvelle classe maternelle de Saint-Dominique, l’un des rares établissements en France à proposer à quelques autistes une scolarité adaptée.

« Avant, Arthur était autiste. Maintenant, il est guéri ! » Flore répond à la ­question de M. Anglès, le chef d’établissement, qui demande aux élèves s’ils ont compris pourquoi des journalistes sont aujourd’hui en classe avec eux. Le garçon se tient au milieu de ses camarades de CE2, une classe ordinaire composée d’élèves ordinaires. A 8 ans et demi, son visage est lumineux et son regard bleu transperce ceux à qui il s’adresse. Arthur s’exprime parfaitement. Il a un bon 14 de moyenne. Il joue au foot à la récréation et va dormir de temps en temps chez ses copains, comme n’importe quel enfant de son âge. Pourtant, à 2 ans, Arthur a été diagnostiqué autiste sévère. Incapable de verbaliser, emprisonné à l’intérieur de lui-même, il se débattait violemment à chaque frustration, se tapait la tête contre les murs, mordait au sang. Aujourd’hui, les tests qu’il effectue régulièrement ne détectent plus aucun symptôme de son handicap. Une pathologie liée à des anomalies du développement du système nerveux central qui ne se guérit pas. Un miracle ? Non ! Arthur doit son salut à une expérience inédite en France jusqu’en 2009. Cette année-là, à Neuilly-sur-Seine, l’école privée Saint-Dominique, établissement catholique d’enseignement en contrat avec l’Etat, ouvre en maternelle une classe d’inclusion spécialisée pour les enfants autistes : la « classe Soleil ». Six ans plus tard, celle-ci perdure. Ses résultats probants ont fait d’elle l’un des modèles sur lesquels s’appuient les unités d’enseignement (UE) dédiées à l’autisme. Ces UE se mettent en place dans le public. Il y en aura bientôt une trentaine en France.

SC_1828_ACANOVAS_2015012
Partie de baby-foot entre Mathieu, le père, et les jumeaux. © Alvaro Canovas

Le jour de notre venue, ils sont cinq écoliers dans la classe Soleil, quatre ­garçons et une fille assis à une table autour de Dominique Bravais, l’institutrice. C’est l’heure du goûter. Dominique leur demande ce qu’ils souhaitent manger.­ Chacun leur tour, ils attrapent leur classeur où des images sont « scratchées » par thème. Une page pour les couleurs, une pour les formes, une autre pour les objets, une autre encore pour les actions… Puis ils collent méthodiquement les dessins sur une bande Velcro pour former une phrase. Par exemple : « je veux » le « gros » « gâteau » au « chocolat ». Seule la petite fille arrive à formuler à haute voix, les autres balbutient encore ; mais tous ­parviennent à transmettre leur désir. Ils s’expriment à travers un langage, le PECS (Picture Exchange Communication ­System). Une victoire émouvante pour ces enfants qui souffrent de ne pas ­pouvoir communiquer. « Plutôt que de pleurer ou de s’énerver, on leur montre qu’ils peuvent demander », explique Dominique. Aux côtés de chaque enfant, se tient un adulte, auxiliaire de vie ­scolaire ou stagiaire, qui lui est attaché. Tout au long de la journée, tous les temps sont utilisés à un apprentissage. « La classe fonctionne le plus possible comme une classe banale. Mais nous devons veiller à ce que ces élèves entrent en relation avec le monde qui les entoure. »

Quand Arthur est arrivé dans la classe Soleil, à 3 ans, il ne parlait pas et avait de gros problèmes de comportement. Dès la deuxième année, en moyenne ­section, il passait des petits moments dans une classe avec des enfants neurotypiques (« normaux »), au sein de l’école. En grande section, il est intégré dans une classe traditionnelle. « Il avait développé le langage oral, précise Dominique. Et il avait aussi le comportement d’un enfant ordinaire. » Le ­deuxième outil utilisé dans la classe Soleil est la mise en place de techniques issues de l’Aba (Applied Behavior Analysis), l’analyse appliquée des comportements. Les agissements des enfants sont scrutés puis analysés pour leur apporter une réponse personnalisée les conduisant à adopter la bonne attitude en société. « Le partenariat avec les parents est essentiel, précise l’institutrice. Arthur a une famille particulièrement investie qui a participé à ses progrès. » Sur leur carte de vœux de 2015, ­dessinée en famille et envoyée aux proches, Charlotte, la maman d’Arthur, figure en Wonder Woman. Elle veille sur ses trois hommes : Mathieu, son mari, croqué en Superman, et leurs jumeaux Arthur et Jules en superhéros. Ce tableau résume le combat que le foyer mène depuis que Charlotte, en chef d’orchestre, a pris la maladie de son fils à bras-le-corps. « Mon objectif est ­qu’Arthur ne soit jamais à la charge de Jules, qu’il soit le plus autonome possible », ­explique-t-elle.

C’est une victoire émouvante et un espoir pour ces enfants qui souffrent de ne pas pouvoir communiquer              

Le 4 avril 2006, cette jeune maman accouche de deux garçons. Ils ont 15 mois quand elle se rend compte qu’Arthur ne répond plus à son prénom. Il fait des colères. « C’est comme s’il avait fait un “reset” dans sa tête », raconte-t-elle. Elle croit d’abord qu’il est sourd et l’amène chez un ORL. « Impossible de faire les tests. Il se débattait. Alors, j’ai pensé à l’autisme. » Le constat tombe comme un verdict. « C’était insurmontable, avoue Charlotte. Mon fils était condamné à l’hôpital psychiatrique. » Elle recherche alors sur le Net les méthodes étrangères qui améliorent la vie des autistes. « En France, il n’y avait pas de solutions proposées. J’ai découvert le PECS et l’Aba. » Quinze jours après le diagnostic,­ Charlotte démissionne de son travail et décide de lutter pour conjurer le sort. Elle se forme aux deux techniques. Puis c’est au tour de ­Mathieu. Ils mettent immédiatement en place un dispositif pour Arthur. Deux éducatrices spécialisées Aba, Laure et Linda, viennent vingt-trois heures par semaine chez eux pour le faire travailler. Julie Tuil, orthophoniste qui a implanté le PECS en France, l’accompagne aussi. « Tout ce que Jules faisait, Arthur devrait être capable de le faire un jour », avait ­décrété Charlotte. Jules devient un modèle, une motivation, une stimulation, une chance supplémentaire pour son frère. « Il fallait qu’il soit ­costaud, assure sa mère. Quand Arthur était en pleine crise, à la ludothèque, et que je devais le maîtriser, je disais à Jules : “Il faut que tu fasses le grand. Va chercher les chaussures et les manteaux. Maman ne peut pas bouger.” »

SC_1840_ACANOVAS_2015012
A Paris chez Arthur avec Charlotte, sa maman, et Jules, son frère. © Alvaro Canovas

L’autisme est une pathologie aux multiples facteurs qui reste encore ­mystérieuse. D’autres solutions peuvent adoucir la vie des petits patients. Une piste de recherche explique certains symptômes annexes par la présence d’une bactérie dans le corps de l’enfant. En la traitant, on peut agir sur ces maux : un nez qui coule en permanence, des oreilles qui grattent, une transpiration excessive, l’impossibilité de faire ses nuits… Charlotte prend contact avec un groupe de médecins, dirigé par le Pr Luc Montagnier, qui effectuent ce type d’essais. Ils détectent la bactérie chez le garçon et le traitent par antibiotiques, pour la première fois, en 2008. « Ses bobos ont cessé, raconte-t-elle. Ça l’a rendu plus à l’écoute, plus disponible pour le reste. » Aujourd’hui, Arthur reçoit encore ce traitement sous forme de cure de quinze jours, une fois par an. « A sa demande, précise sa mère, quand il en ressent le besoin. » Avant son entrée en maternelle, la prise en charge d’Arthur par des spécialistes, orthophonistes, psychomotriciens, auxiliaires de vie, coûtait 3 500 euros par mois. Les premiers temps, l’allocation chômage de Charlotte a payé les factures. Plus tard, pour prendre le relais, elle crée une association, Le petit roi a dit, où membres de la famille, amis, connaissances ont versé leur obole afin de lui offrir les meilleurs outils. « Sinon, je ne sais pas comment nous aurions fait avec un seul salaire », avoue la maman. En septembre 2009, Jules doit faire sa rentrée en maternelle. Charlotte tente de trouver une école publique qui accepte son frère. « Refus catégorique ! Dans le privé, on le prenait quinze minutes par jour. Nous avons eu la chance que la classe Soleil ouvre à Saint-Dominique et qu’Arthur puisse en bénéficier. » Chaque année, 150 000 euros sont nécessaires pour la faire fonctionner. Seules la contribution annuelle et la cantine sont à la charge des parents, soit à peine 10 % du budget. Le reste est financé par le mécénat. Ce projet, conçu en partenariat avec ­l’Education nationale et l’hôpital Robert-Debré, doit, quand c’est possible, permettre à ces enfants différents d’intégrer un cursus ordinaire. Depuis 2009, outre Arthur, cinq autres élèves ont pu le concrétiser.

Viendra le jour où il faudra couper le cordon, où Arthur devra s’affranchir d’une aide extérieure

Aujourd’hui, le garçonnet n’a aucun souvenir de sa « vie d’avant ». Il nie avoir utilisé un classeur d’images pour communiquer. Seule Linda, son auxiliaire de vie, lui rappelle sa différence. Elle est présente en cours, dix-huit heures par semaine. « Je n’interviens plus en classe, explique-t-elle. S’il a un problème, il va voir sa maîtresse. Si le blocage persiste, je le travaille alors avec lui en temps individuel. » Les difficultés qui subsistent touchent plutôt la compréhension de la lecture. Certaines métaphores peuvent encore rester abstraites. Viendra le jour où il faudra couper le cordon, où Arthur devra s’affranchir d’une aide extérieure. « C’est l’objectif, assure Georges Anglès, le directeur. Cela se réfléchit, se prépare, se construit. »
Reste à garder une certaine vigilance. Divers moments clés d’une vie génèrent de fortes émotions et du stress. L’adolescence, par exemple, peut poser la question de la rechute. « Jules a une réponse, explique Charlotte. Il me dit : “Maman, on a guéri Arthur une fois, on peut le guérir deux fois.” » « Je vis un conte de fées, tient à ajouter Charlotte. J’aimerais que les parents et les enfants concernés par l’autisme sachent que c’est possible ! »

14 février 2015

Scandale dans les Pyrénées Orientales

logo autisme 66 esperanza

 

posté dans: Non classé | 0

Lettre Ouverte à Ségolène Neuville sur le défaut de financement des méthodes éducatives pour les enfants autistes.

 

Mme Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes Handicapées

Madame la Ministre,

Autisme 66 Esperanza, forte de plus de 300 adhérents, membre de l’Union Régionale Autisme France Languedoc Roussillon, poursuit son engagement pour les enfants autistes du département des Pyrénées Orientales. Elle interpelle notre communauté locale et régionale sur la nécessité d’inclusion en milieu ordinaire, sur l’aide aux familles pour le financement des prises en charge adaptées et recommandées par la Haute Autorité de Santé, sur l’information auprès du public et des professionnels de la santé des besoins spécifiques des enfants autistes et sur la création d’animation et de loisirs adaptés à leur égard.

Suite à vos nombreuses déclarations sur l’affirmation d’appliquer les prises en charge adaptées et recommandées par l’ANESM et la HAS, et le retrait de la psychanalyse dans le champ de l’autisme, nous vous interpellons sur un problème bien précis rencontré par des parents d’enfants autistes dans votre département d’origine.

En effet, le Centre Catalan des Sciences Comportementales (CCSC) a vu le jour en Mars 2014 suite à une forte demande des parents qui se trouvaient dans l’impossibilité d’avoir des prises en charge comportementales et décentes dans les différentes institutions existantes (SESSAD, IME, HDJ, CMP). Le constat était un manque de professionnels formés à ces méthodes dans les PO. Il existe une centaine de personnes formées en France et nous avons la chance d’avoir cinq d’entre eux au Centre Catalan des Sciences Comportementales.

Par manque de financement public, ce centre ne fonctionne qu’avec l’apport financier des parents d’autistes (1600 euros par mois). Souhaitant respecter les prescriptions du CRA Montpellier (méthodes éducatives et comportementales) les parents n’ont pas eu d’autre choix que de s’orienter vers cette structure privée unique dans la région Languedoc Roussillon. De plus les parents qui ont fait appel à la MDPH voient leur dossier gelé depuis plus d’un an.

C’est plus qu’un scandale ! C’est une honte ! La France doit défendre le plus faible, qui de plus faible qu’un enfant handicapé !

Les familles n’en peuvent plus ! Certaines vont rentrer dans la précarité si rien n’est fait immédiatement. Les parents sont prêts à monter au créneau et vont le faire sous peu. Certains prévoient des actions désespérées ou médiatiques. Autisme 66 Esperanza est prêt à diffuser ce scandale dans les médias locaux et nationaux.

En tant que Secrétaire d’État chargée des Personnes Handicapées, c’est pour vous et pour notre département, notre région, une opportunité de faire de ce centre un pilier de la diffusion des bonnes pratiques. Pourquoi ne pas faire du Centre Catalan des Sciences Comportementales un centre pilote avec un financement public ? En regroupant des professionnels reconnus et compétents pouvant former le tissu médico-social existants départemental et régional.

Nous vous demandons un RDV ou des mesures concrètes de toute urgence avant fin février. Les parents ne se bercent plus de promesses et nous ne pourrons plus les retenir très longtemps.

Dans l’attente de votre réponse rapide, veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.

Association Autisme 66 Esperanza

Cc : Mme le Préfet Chevalier / M. le Sénateur Calvet /Mme la Sénatrice Malherbe/ M. le Député Alyagas / M. le Député Siré/ M. le Député Cresta/ M. le Député Olive/ M. le Député Européen Alliot/ M. le Maire Mach/ M. le Maire Castex/ M. le Maire Pujol/ M. le Maire Villa/ M. le Maire Roque/ à l’assemble des maires du département des PO/ M. Doat, DDCS 66/ M. Herman, ARS 66/ Mme Langloys, Présidente Autisme France

11 février 2015

Libérer l'enfant autiste - interview de Nadia Chabane, directrice du nouveau Centre cantonal de l'autisme

article publié dans LE TEMPS.ch

mercredi 11 février 2015

Nadia Chabane: «Vous pouvez être le meilleur parent du monde et avoir un enfant autiste. A l’inverse, être le pire des parents sans que cela entraîne un trouble.» (DR)
<p class=
Nadia Chabane: «Vous pouvez être le meilleur parent du monde et avoir un enfant autiste. A l’inverse, être le pire des parents sans que cela entraîne un trouble.» (DR)
La directrice du nouveau Centre cantonal de l’autisme souhaite un diagnostic précoce, dès 12 mois. Depuis 20 ans, Nadia Chabane, lutte pour introduire de nouvelles méthodes thérapeutiques

Le langage est clair, le regard perçant et le sourire permanent. Médecin à l’Hôpital Robert-Debré à Paris, Nadia Chabane est arrivée en Suisse il y a quatre mois avec son fils de 9 ans pour prendre la direction du nouveau Centre cantonal de l’autisme, fruit du partenariat entre l’Université de Lausanne et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Le nouvel espace, premier du genre en Suisse, bénéficie également du soutien financier de la Fondation Hoffmann et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Environ 350 mètres carrés sur le site du CHUV accueilleront une douzaine de collaborateurs ainsi que des enfants et des adultes autistes du canton de Vaud et de la Suisse romande.

Les travaux sont en cours. «Je suis pour l’instant sans domicile fixe», note avec une pointe d’humour Nadia Chabane, dans un ­bureau temporaire, presque vide. Le nouvel espace assurera l’accès à un diagnostic complet des troubles autistiques. «Aujourd’hui l’autisme est encore détecté à l’âge de 3 ou 4 ans. Parfois bien plus tard ou même jamais. Il est nécessaire aujourd’hui de développer des méthodes plus efficaces afin de poser un diagnostic dès 12 ou 18 mois et de mettre en place un accompagnement global répondant aux standards internationaux les plus élevés, à l’exemple des méthodes américaines ou canadiennes et des recommandations européennes», note avec calme mais conviction la professeure en pédopsychiatrie et spécialiste des neurosciences.

Nadia Chabane ne veut pas appliquer une recette standard. «Chaque cas est différent et il ne s’agit pas de s’enfermer dans une méthode», précise-t-elle. Toutefois, elle souhaite mettre en place des nouvelles techniques éducatives et comportementalistes incluant Teacch, ABA, Denver et Koegel par exemple. Ces méthodes cherchent à favoriser la situation de contact et d’interaction avec l’enfant et d’attirer son attention au travers d’activités et d’objets qu’il apprécie. Toutes les stimulations précoces et intensives qui vont être faites dans les premières années de la vie vont avoir pour fonction d’améliorer sa socialisation, sa communication et son insertion sociale. La plasticité du cerveau, très performante durant les premières années de vie, fait qu’il est apte à se modifier en fonction de ce que lui apporte l’environnement stimulant et adapté.

«Les premiers résultats sont remarquables, explique-t-elle avec enthousiasme. C’est un travail quotidien qui doit être fait en collaboration étroite avec les familles, à raison d’au moins 20 heures par semaine. Les techniques mises en œuvre n’ont toutefois pas d’effet miracle de façon indifférenciée. Pour les tout-petits, l’objectif consiste à obtenir un contact visuel de bonne qualité, à lui apprendre à manipuler des jouets dans une situation de plaisir partagé avec l’adulte, à montrer un pictogramme ou à pointer du doigt pour faire une demande.»

Pendant près de vingt ans, en France, Nadia Chabane a lutté pour introduire ces nouvelles méthodes face à certains concepts psychodynamiques trop exclusifs. La théorie de l’enfant autiste prisonnier de lui-même à cause de sa mère, popularisée par Bruno Bettelheim dans La Forteresse vide, publié en 1967, avait déjà étonné Nadia Chabane alors qu’elle passait son baccalauréat. «J’avais le sentiment qu’on n’allait pas dans la bonne direction», note l’élégante Parisienne, décorée en 2013 par la Légion d’honneur pour son combat dans l’autisme. C’est son professeur de philosophie qui l’a familiarisée avec le fonctionnement de la psyché. «Il était extraordinaire», se souvient-elle avec une certaine nostalgie.

Née à Paris il y a cinquante ans et élevée dans une famille soudée, Nadia Chabane a baigné dans un milieu multiculturel. «J’ai été très stimulée et accompagnée par mes parents. En tant que fille unique, j’ai bénéficié de toute leur attention, souligne-t-elle amusée. Je n’ai jamais souffert d’être la seule enfant de la famille. C’est plus tard, vers 20 ans, que j’aurais souhaité avoir un frère ou une sœur. Il y a pourtant toujours eu beaucoup de dialogue avec mes parents.»

Petite fille et adolescente sage et studieuse, elle se dirigera vers des études de médecine. «Ce n’est pas une tradition familiale. Mon père travaillait dans l’industrie pétrolifère et ma mère dans la mode. Elle confectionnait des chaussures», précise la pédopsychiatre dont les phrases se ponctuent par le léger cliquetis de son bracelet argenté.

Au début de sa carrière, elle rencontre des enfants autistes, enfermés dans leur mutisme. Elle s’étonne de la façon dont ils sont traités. «Il y avait alors une volonté de respecter leur rythme, de les laisser dans leur bulle et d’attendre leur volonté d’aller vers l’autre. Cela a été pour moi une grande source d’interrogation», explique cette mère de deux enfants qui a poursuivi une carrière dans le domaine des neurosciences durant sa thèse de sciences à Harvard.

Parmi ses autres défis, Nadia Chabane veut fédérer les partenaires qui travaillent dans le domaine (associations, familles, éducateurs spécialisés, pédopsychiatres, pédiatres, enseignants, logopédiste…) afin d’améliorer l’ensemble de la prise en charge des personnes avec un trouble du spectre autistique. Elle souhaite également assurer la formation des futurs professionnels et réaliser un travail de sensibilisation auprès du public. «On a longtemps culpabilisé les parents. Sur Internet, vous trouvez toutes sortes d’explications sur l’autisme. C’est parfois dangereux ce qu’on y lit. Nous voulons offrir une information scientifique et rigoureuse.» Et de rappeler: «Vous pouvez être le meilleur parent du monde et avoir un enfant autiste. A l’inverse, être le pire des parents sans que cela entraîne un trouble.»

Aujourd’hui, on sait qu’il y a une origine génétique à ces troubles qui touchent une personne sur 100. Une centaine de gènes sont probablement impliqués. «Des facteurs environnementaux expliquent également la maladie. Certains virus contractés pendant la grossesse sont suspects. C’est la conjonction de tous ces facteurs qui génère un problème de connectivité cérébrale, précise-t-elle. Un enfant autiste ne perçoit pas les sons comme nous. Son cerveau traitera de la même façon le rire humain ou le klaxon d’une voiture.»

Pour mieux comprendre ce trouble, Nadia Chabane explorera différentes voie de recherches, via la chaire d’excellence Hoffmann qu’elle chapeaute depuis son arrivée à Lausanne. Son équipe s’intéressera aux marqueurs de diagnostic et aux marqueurs des changements. «D’autres pistes seront également à l’étude car le champ de la recherche doit être ouvert et inventif, en lien permanent avec la pratique clinique», précise-t-elle avec calme.

8 février 2015

Francis Perrin : Son combat contre l'autisme dans un téléfilm

article publié sur la chaîne du coeur

Publié le : 2014-07-15 12:00

Bernard Campan sera Francis Perrin dans un téléfilm sur l’autisme. A l’origine de ce projet, un livre : Louis, pas à pas, écrit par Gersende et Francis Perrin. L’ouvrage, sorti en 2012 et publié chez Jean-Claude Lattès, est autobiographique. Il raconte l’histoire, le combat poignant de leur fils Louis, diagnostiqué autiste 7 ans plus tôt.

Le téléfilm sera réalisé par Renaud Bertrand (Nous Trois, Les Irréductibles). Il dirigera Bernard Campan (ex-Inconnus) dans le rôle principal. Il sera Francis Perrin, et donnera la réplique à Julie-Marie Parmentier (Gersende) et à Marie-Anne Chazel (Splendid).

L'adaptation télévisée de 90 minutes sera tournée du 6 octobre au 4 novembre 2014 à Bruxelles, et sera diffusée en février 2015 sur France 2.

Depuis la parution du livre, l'acteur Francis Perrin, a mis à contribution sa célébrité et sa médiatisation au service d'une lutte de tous les instants contre l'autisme. Il défend notamment un programme intitulé "Applied Behaviour Analysis". Ce programme est né aux États-Unis, et a fait ses preuves dans les pays anglo-saxons. Avant Louis en 2005, le programme n'avait jamais été testé en France. Et celui-ci a grandement aidé son fils à se sociabiliser.

"Louis évolue dès les premiers jours du traitement. Il communique peu à peu avec ses frères, ses sœurs, ses amis et commence à acquérir une véritable autonomie. Ses progrès sont spectaculaires : il devient pas à pas 'un enfant presque comme les autres'", raconte Francis Perrin.

L'objectif de Louis, pas à pas était de "porter la voix des parents brisés, comme nous-mêmes l'avons été" comme l'indiquait en préambule Francis Perrin. L'acteur et le metteur en scène de théâtre avait également la volonté de sensibiliser les lecteurs, et leur montrer que l'autisme est un combat de tout les jours. Mais qu'il y a un espoir après le drame.

L'autisme touche environ une naissance sur 110. En France 80% des enfants avec autisme ne sont pas scolarisés et la plupart d'entre eux n'ont pas accès à une prise en charge adaptée.

Fondée en 2008, l'association Sur les bancs de l'école a pour mission de mettre en place les conditions optimales d'accès au soin et à l'éducation des enfants avec autisme et de soutenir les familles face aux difficultés sociales, financières, psychologiques qu'elles rencontrent dans leurs parcours.

Sur les bancs de l'école a créé à Paris un lieu d'accueil des familles, La Maison de TED, au sein de laquelle les familles sont aidées dans toutes les étapes du processus d'accompagnement de leur(s) enfant(s). L'ouverture d'un second lieu d'accueil est en projet actuellement.

Plus d'informations sur www.surlesbancsdelecole.org

7 février 2015

Sophie Robert, réalisatrice de films, est maintenant sur Wikipedia

Extraits de la page Wikipedia

Née d’un père inspecteur d’académie et d’une mère infirmière scolaire, Sophie Robert a grandi en Bretagne entre Quimper, Rennes et le golfe du Morbihan.

Elle s'installe à Paris en 1997 et devient auteure de fictions et de documentaires pour la télévision, puis script doctor et directrice de collection, avant de passer à la réalisation et la production.

En 2011, en partenariat avec Vincent Gerhards, président de l’association Autistes sans frontières, elle réalise Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme, premier volet d'une série documentaire sur la psychanalyse que Sophie Robert et sa maison de production prévoient de réaliser. Les critiques des milieux psychanalytiques contre le film prennent vite une tournure judiciaire, débouchant sur l'interdiction du film, mais dont Sophie Robert sortira finalement gagnante1,2.

Son deuxième documentaire, le long métrage sur l’autisme Quelque chose en plus est sorti en salles le 2 avril 2014. Ce film est parrainé par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé par l'intermédiaire de la Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion3.

(...)

L'affaire du film Le Mur

Article détaillé : Le Mur (film, 2011).

Dès sa sortie, le documentaire Le Mur suscite de vives critiques de la part des milieux psychanalytiques. Trois des psychanalystes interviewés dans le film, membres de l’École de la cause freudienne assignent Sophie Robert en justice et obtiennent la censure du film. Cette décision est annulée deux ans plus tard, le 16 janvier 2014 par la cour d’appel de Douai.

=> Accéder à la page Wikipédia

25 janvier 2015

Rappel -> Quelque chose en plus à Saint-Maur le 31 janvier 2015 14h00

23 janvier 2015

Comment obtenir et maintenir la certification BCBA ou BCaBA ?

Information publiée sur le site d'Olivier BOURGUEIL : ABA : Principes et applications

Extrait :

"Février 2013 :

Encore de nouvelles règles à venir ... Voir la newletter de février 2013.

Je tente de tout faire apparaitre dans le tableau ci-dessous.

A noter aussi que pour les supervisieurs, le curriculum est aussi disponible.

 

Octobre 2012 :

Nouvelles règles concernant la supervision. Elles se mettent en place progressivement et seront définitivement obligatoires à partir du 31 décembre 2014.

Tous les détails dans la newsletter de septembre 2012 du BACB.

En résumé, un superviseur BCBA/BCBA-D devra :

- suivre un module de formation supplémentaire (accrédité par le BACB) sur les compétences liées à la supervision

- passer un module d'entrainement en ligne sur le site du BACB (disponible sur le site en septembre 2013) - ce même module devra être validé par le supervisé, avant le début de la supervision

- suivre 3 heures de crédits d'éducation continue (CEUs) sur les compétences des superviseurs.

 

Dans le tableau suivant est représentée la séquence par laquelle quelqu'un désirant être certifié doit passer :

(Tous les détails sont disponibles sur le site du BACB : www.bacb.com, ils sont susceptibles de changer)

tiret VIVRE FM

Lire la suite de l'article sur le site d'Olivier BOURGUEIL

20 janvier 2015

Le Canada une chance unique pour notre fille

Par:
20/01/15 - 14h52

Laurent Ciman avec sa compagne Diana, sa fille Nina et son fils Achille © photo news.

Si Laurent Ciman va quitter le Standard, ce n'est pas pour des raisons sportives ou financières. A Montréal, on lui assure un traitement optimal pour Nina, sa fille de 4 ans atteinte d'autisme. Diana Saiu, la compagne du Diable Rouge, a révélé les détails dans le journal néerlandophone De Standaard.

 
L'accompagnement des enfants autistes en Belgique est catastrophique
Diana, compagne de Laurent Ciman

© photo news. © belga. © belga.

En 2010, Ciman devient papa pour la première fois d'une petite Nina. Six mois plus tard, il apparaît que la petite connaît des problèmes de développement. Après examens, on lui diagnostique un autisme. Elle connaît des crises sévères et crie régulièrement quand quelque chose la dérange ou qu'elle ne comprend pas ce qu'on lui demande.

Aujourd'hui, Nina est toujours dans une école maternelle "normale", où elle est suivie de près. Mais pour aller dans une école primaire, c'est une autre paire de manches.

Catastrophique en Belgique
"L'angoisse est d'autant plus grande que les soins et l'accompagnement des enfants autistes en Belgique est catastrophique", regrette Diana dans De Standaard. "On trouve difficilement de l'aide. Il n'y a par exemple aucun médecin capable de dire avec exactitude ce dont souffre Nina. Ils pensent que c'est de l'autisme mais ils en savent très peu sur le sujet. "Attendez qu'elle grandisse un peu", disent-ils. On ne reçoit aucune garantie, et nous n'avons donc pas accès aux centres spécialisés qui pourraient peut-être l'aider. De toute façon, nous sommes condamnés à faire avec le système belge, où rien n'est en place, où il y a des listes d'attente partout. Quand Nina sera adulte, il n'y aura plus rien pour l'aider. Le niveau du football au Canada est beaucoup moins élevé que dans une grande compétition européenne, mais cela ne joue aucun rôle. Là-bas, nous pouvons aider notre fille et il n'y a rien de plus important que ça. J'espère vraiment que tout va se régler et que nous pourrons déménager au Canada. C'est une chance sur un million pour notre famille."

Au Canada, la fille de Laurent Ciman sera suivie grâce à la méthode ABA. "L'enfant est pris en charge 40 heures par semaine de manière très intensive. On lui apprend des choses en lui offrant par exemple des récompenses", poursuit Diana. "En Belgique, c'est impossible: cette méthode n'a pas été reconnue. Il faut le faire avec des accompagnateurs privés mais cela coûte énormément d'argent."

"Le Canada, je n'en dors plus"
Toutes ces raisons poussent Diana Saiu à espérer au plus profond d'elle-même que son compagnon pourra aller jouer au football de l'autre côté de l'Atlantique. "Cela fait longtemps que des clubs étrangers s'intéressent à Laurent. Je leur explique chaque fois la situation: ce n'est pas qu'une question d'argent. Non, nous devons avoir les garanties que notre fille reçoive des soins adaptés. Laurent pense la même chose. Il doit être certain que sa fille sera bien. C'est presque conclu, même si les discussions peuvent toujours capoter. Je n'arrive plus à fermer les yeux la nuit parce que le Canada serait un rêve. Si cela marche, je n'hésiterai pas une seconde: je ne veux plus vivre dans un pays où les soins pour autistes sont si mauvais."

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 40 > >>
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 397 946
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité