ça se passe en 2006 ...
Source : forum autisme de yahoo
Un témoignage accablant :
http://imanblog. wordpress. com/2009/ 09/21/temoignage -des-parents- de-tristan- 7-ans-autiste/
Source : forum autisme de yahoo
Un témoignage accablant :
http://imanblog. wordpress. com/2009/ 09/21/temoignage -des-parents- de-tristan- 7-ans-autiste/
Il y a un an, à quelques jours près, le 16 mai 2008, j'annonçais, avec Roselyne Bachelot, le Plan autisme 2008-2010. Fêter l'anniversaire de ce plan en visitant votre IME est une belle manière d'en souffler la première bougie.
La réalisation que j'ai vue aujourd'hui, les locaux parfaitement adaptés aux besoins des enfants à chaque stade de leur développement, la qualité de la prise en charge, la combinaison d'approches éducatives complètement individualisées, tout ceci me conforte dans le sens de ce que nous avons cherché à mettre en oeuvre à travers le lancement de ce plan.
Il se trouve que cette visite a lieu également quelques jours après que le CROSMS d'Ile de France s'est prononcé défavorablement sur 6 projets expérimentaux. Bien entendu, ces décisions peuvent interpeller dans la mesure où le Gouvernement avait, dans ce nouveau plan, souhaité ouvrir le champ des possibles pour les nouvelles méthodes. Le premier enseignement que j'en tire, c'est que nous avons encore besoin de progresser dans la voie du dialogue entre tenants d'approches différentes.
C'est en tout cas la manière dont je souhaite interpréter ce rejet.
Et d'une certaine manière, si j'ai choisi de venir visiter votre établissement, c'est bien parce qu'il répond aux objectifs que nous nous sommes fixés, à travers le Plan Autisme : d'une part accroître la capacité d'accueil pour les enfants autistes, d'autre part développer des formes de prise en charge plus innovantes.
Accueillir davantage d'enfants, c'est bien ce que fait votre IME grâce aux efforts des deux plans autisme. En effet, lorsqu'il a été créé en 1984, votre IME accueillait 20 enfants autistes. Il avait pu bénéficier d'une première extension de 5 places en 1995, mais surtout le premier plan autisme 2005-2007, puis le second plan 2008-2010 lui ont permis de passer de 25 places à 42 depuis le 1er janvier 2009. Il a également pu bénéficier d'une aide à l'investissement de la CNSA de 1,2 M€ pour s'installer dans de nouveaux locaux, et nous venons de voir à quel point ces derniers sont fonctionnels, agréables et adaptés.
Plus globalement, permettez-moi de rappeler que le Plan autisme en 2008, ce sont 1158 places nouvelles autorisées et financées. Nous dépassons ainsi de presque 160 places l'objectif que nous nous étions fixés pour cette année.
Au rythme où nous allons, nous aurons atteint les 4100 places fixées par le plan en 3 ans au lieu de 5. J'y voir le résultat d'une priorité forte fixée par le Gouvernement. Et je me félicite que les DDASS l'aient parfaitement relayée. Elles auront en 2008 en effet consacré à l'autisme des crédits bien au-delà du plancher qui leur avait été fixé.
Mais si je suis venue ici, ce n'est bien sûr pas par hasard mais bien parce que l'IME « Notre Ecole » a été un établissement tout à fait pilote en son temps. Lorsque vous avez créé cette structure, elle était le premier IME spécifique autisme à ouvrir en France, à une époque où la seule solution était l'hôpital de jour. Votre établissement, fortement orienté vers les méthodes éducatives (TEACCH), faisait figure de pionnier et il a dû ouvrir avec un statut expérimental.
25 ans plus tard, force est de constater que cette expérience est une réussite et que les parents ont eu raison de pousser l'administration à prendre le risque d'expérimenter : l'approche pluridisciplinaire, éducative et ouverte sur l'extérieur – inédite à l'époque – est devenue un modèle de référence pour la construction des IME actuels pour enfants autistes.
C'est bien la raison pour laquelle le Gouvernement veut accompagner l'innovation : c'est un axe fort du plan Autisme 2008-2010, et ce qui fait son originalité par rapport au précédent.
En effet que cherchons-nous à faire à travers ce nouveau Plan Autisme si ce n'est imaginer les établissements de demain ?
Ces établissements, nous voulons qu'ils puissent permettre l'expérimentation de nouvelles formes de prise en charge. Mais ces expérimentations, nous voulons qu'elles se fassent de façon encadrée et évaluée, afin de ne généraliser que les meilleures pratiques et les méthodes les plus bénéfiques.
Encadrées, elles le seront grâce à un cahier des charges qui précisera le cadre dans lequel elles devront à l'avenir se dérouler, ainsi que leurs modalités d'évaluation. Il sera publié avant l'été.
Alors, me direz-vous, comment se fait-il que des demandes de création de structures expérimentales aient déjà été instruites ? C'est que pour rédiger ce cahier des charges, il nous fallait du matériau. Les projets expérimentaux, issus de l'imagination du terrain, ont en 2008 « essuyé les plâtres ».
Ainsi, mais ce sont ces innovations, ce sont les difficultés rencontrées par les promoteurs pour les faire émerger et par les DDASS pour les instruire qui nous ont permis de le rédiger.
Evaluées, elles le seront également, à travers l'obligation qui leur sera faite d'un suivi des enfants par une équipe extérieure à l'établissement (hospitalière ou universitaire), afin de garantir la qualité des interventions et d'objectiver les résultats obtenus.
Cet accent mis sur l'innovation a rencontré un succès important et provoqué un foisonnement de projets. D'ailleurs, le premier centre expérimental issu du plan Autisme a été inauguré le 14 novembre dernier à Villeneuve d'Ascq. Et en Ile de France, ce ne sont pas moins de 7 projets expérimentaux qui ont été déposés. L'examen de ces projets par le CROSMS le 14 mai dernier a été l'occasion de constater que les réticences au développement de ce type d'expérimentations demeurent. Elles sont motivées tant par le recours à de nouvelles méthodes de prise en charge que par le coût qui en découle.
S'agissant des méthodes, je n'y reviendrai pas, nous avons mis tous les garde-fous nécessaires et les DDASS seront très vigilantes quant au fonctionnement de ces structures.
S'agissant du coût de ces structures, il ne faut effectivement pas que leur développement se fasse au détriment des établissements ordinaires. Il serait absurde qu'en voulant ouvrir le champ des possibles, on tombe d'un extrême dans l'autre.
Bien sûr, il aurait été possible de ne retenir qu'un ou deux projets. Mais j'ai souhaité donner aux expérimentations une dimension suffisamment significative pour qu'on puisse en tirer tous les enseignements nécessaires.
Au total, compte tenu du nombre de projets concernés pour l'Ile de France, je n'ai pas voulu qu'ils pèsent intégralement sur les DDASS et j'ai donc décidé de mobiliser des crédits supplémentaires. Les projets seront également retravaillés avec les promoteurs pour optimiser les financements demandés, au regard de la spécificité des interventions prévues auprès des enfants.
Au total, ce sont 142 places qui vont être autorisées de façon échelonnée entre 2009 et 2011, dans trois départements : Paris, les Hauts-de-Seine, et la Seine-et-Marne.
Cependant, et même s'il s'agit d'un axe important, je ne voudrais pas que le plan Autisme soit réduit à la seule question des établissements expérimentaux. En effet le Plan Autisme va bien au-delà de la création de places nouvelles.
A travers le Plan autisme, nous avons cherché aussi :
A objectiver les connaissances sur l'autisme, à travers la réalisation d'un socle de connaissance qui fasse enfin consensus : pour en garantir la rigueur scientifique, nous en avons confié l'élaboration à la Haute Autorité en Santé, qui a arrêté un protocole de travail le 4 mars dernier et a confié la direction des travaux aux Pr. Catherine Barthélémy et Charles Aussilloux, références dans le domaine de l'autisme en France.
La méthodologie retenue garantit une triple approche : internationale, scientifique et pluridisciplinaire. Nous disposerons du document final d'ici la fin de l'année.
Nous avons voulu aussi améliorer la formation des professionnels : même si la mise à jour de l'ensemble des formations ne pourra être réalisée que sur la base du socle commun de connaissance, nous avons voulu anticiper.
C'est pourquoi nous avons fait de l'autisme un axe prioritaire de la formation des professionnels de santé. Ils ont reçu une plaquette leur rappelant les recommandations de la HAS en matière de diagnostic et insistant sur la nécessité de recourir à la classification de l'OMS, qui dit bien que l'autisme n'est pas une maladie psychiatrique, mais un trouble d'origine neurobiologique.
Nous réformons aussi les statuts de la CNSA pour qu'elle puisse financer la formation des parents. Un premier appel à projet pourra être lancé en 2010. Enfin, nous voulons sensibiliser les enseignants : ils recevront à la rentrée 2009 un guide expliquant les spécificités de l'intégration d'enfants autistes dans une classe.
Nous souhaitons aussi améliorer l'accès au diagnostic et l'accompagnement après le diagnostic : les moyens des équipes en charge du diagnostic ont été renforcés, à hauteur de 3 M€, ce qui va permettre de recruter en moyenne trois personnes supplémentaires par équipe. Par ailleurs, en septembre prochain, nous lançons une expérimentation sur un dispositif d'annonce du diagnostic, pour laquelle nous avons déjà reçu 50 projets.
Il est enfin indispensable de définir des critères de bonnes pratiques, pour lutter contre les dérives et pratiques dangereuses : à cette fin, l'ANESMS va publier des critères d'ici la fin de l'été.
C'est dans le cadre de cette réflexion sur les pratiques que s'inscrit la réflexion du Gouvernement concernant l'encadrement de la méthode dite du « packing », dénoncée par plusieurs associations.
Cette technique est employée, par certains médecins, comme traitement de dernier recours pour des enfants ou adultes autistes présentant des troubles sévères du comportement, pour réduire le recours aux psychotropes. Elle n'a pas fait à ce jour l'objet d'une validation scientifique et c'est pour l'évaluer scientifiquement qu'une étude dans le cadre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) est actuellement en cours.
Je veux être claire : qui dit protocole de recherche dit respect d'un certain nombre de règles : information précise des parents ou des représentants légaux et accord exprès de ceux-ci. Et le recours à cette technique devrait rester strictement limité à ce protocole, tant que l'évaluation de ses bénéfices et de ses risques n'aura pas été réalisée.
Ainsi, tout recours en dehors de ce cadre, notamment en cas d'absence d'accord formel des parents, peut légitimement donner lieu à un signalement, en vue d'une enquête DDASS, et même à un signalement judiciaire, en cas de soupçon de maltraitance.
Ma collègue Roselyne Bachelot va d'ailleurs saisir la commission « sécurité des patients » du Haut conseil de santé publique afin d'évaluer l'existence réelle ou supposée de maltraitance liée au packing, en prenant en compte la notion bénéfice/risque pour les enfants concernés.
Des instructions vont également être données aux DDASS en vue d'une vigilance particulière à ce type de pratiques en établissements médico-sociaux où cette méthode n'a pas à être employée.
En effet, si le Gouvernement a souhaité ouvrir le champ des prises en charge de l'autisme, il ne saurait être question de laisser se développer des pratiques contraires à l'intérêt et au bien-être des personnes concernées.
Mais ces situations sont des situations extrêmes, l'exemple de ce que nous venons de voir, les échanges que nous avons pu avoir au cours de ma visite, montrent à l'évidence que des prises en charge parfaitement adaptées aux troubles autistiques et qui favorisent le plein épanouissement des enfants autistes existent et sont en capacité de répondre aux besoins des familles. Pour cette exemplarité dans la durée, soyez félicités !
Je vous remercie.
Je publie ici l'avis de recrutement de l'association AIME 77 (leur site internet est en cours d'élaboration) et rappelle le lien vers leur plaquette d'information projet_AIME77
"Nous recrutons pour une structure expérimentale, dans le cadre de plan autisme 2008-2010 :
Psychologues ABA, éducateurs, orthophoniste, psychomotricien/ergothérapeute/éducateur sportif :
Travailler avec des enfants autistes dans les meilleures conditions, dans une structure innovante en utilisant des méthodes éducatives et comportementales, travail individuel en favorisant l'intégration scolaire et les centres d'intérêts des enfants.
Un accent est mis sur la formation, pré ouverture plus formation en continu :
Meilleurs formateurs Français et étrangers, échanges de connaissances avec des écoles ABA aux USA, supervision assurée par un docteur en ABA (BCBA),
projets de recherches en commun avec l'université de Paris-V et l'hôpital Debré.
Qualités requises : Motivation, Ouverture d'esprit, dynamisme et patience,
Expérience souhaitée auprès des enfants autistes et des méthodes éducatives (en préférence ABA)
CDI, mi-temps possibles, Rémunération intéressante suivant la qualification et la motivation.
Lieu de travail : Bussy Saint Georges (Marne la Vallée, Seine et Marne)
25mn de Paris par RER A (Direction Marne la Vallée) ou par l'autoroute A4
LETTRE DE MOTIVATION ET CV à adresser à :
Crespin.michael@ wanadoo.fr
Mme Crespin,
2 rue Marcel Pagnol
77600 Bussy saint Georges
tél 06 63 09 20 35"
C'est le titre de du document (il est très bien fait et il est important d'en prendre connaissance)
http://pagesperso- orange.fr/ arapi/fichiersPD F/09DescriptionA E.pdf publié par Autisme Europe, rédigé par :
Catherine Barthélémy est professeur, chef de service au Centre universitaire de Psychiatrie de l’enfant, Centre Hospitalier Régional Universitaire, Tours. Elle coordonne les projets de recherche sur l’autisme de l’unité INSERM 930.
Elle est membre des Conseil d’Administration et Comité Scientifique de l’Association pour la Recherche sur l’Autisme et la Prévention des Inadaptations (Arapi), France.
Joaquin Fuentes est chef du Service de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Polyclinique de Gipuzkoa, et conseiller scientifique de l’Association sur l’Autisme GAUTENA. Il a coordonné le Groupe d’Etude Autisme de l’Institut National de la Santé Carlos III, Ministère espagnol de la Santé, et il est l’un des assistants des Secrétaires Généraux du Comité Exécutif de l’International Association for Child and Adolescent Psychiatry and Allied Professions (IACAPAP).
Patricia Howlin est professeur de psychologie clinique à l’Institut de Psychiatrie, King’s College de Londres et psychologue clinicienne consultante au Maudsley Hospital de Londres. Elle co-préside Research Autism, UK.
Rutger Jan van der Gaag est professeur de Psychiatrie clinique de l’enfant et de l’adolescent au Centre médical universitaire de Nijmegen St. Radboud ainsi que directeur médical et chef du « Training of Karakter », Centre universitaire de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de Nijmegen. Président du College of Psychiatry, Royal Dutch College of Physicians, il travaille également auprès de quelques associations de parents et de patients comme conseiller pour les personnes avec autisme et atteintes de problèmes de développement aux Pays-Bas et ailleurs.
Je vous en livre deux courts extraits :
"A ce jour, il apparaît que les programmes les plus probants (au moins à court terme) sont ceux basés sur des approches comportementales, ceux destinés à l’amélioration des interactions parents-enfants et ceux qui mettent l’accent sur le développement des compétences sociales et de communication.
Toutefois, de nombreux autres éléments sont essentiels à l’amélioration des résultats à long terme:
1. L’éducation aussi précoce que possible, avec une attention particulière portée au développement social, communicatif, scolaire et comportemental dispensé dans un environnement aussi ouvert que possible par un personnel formé qui comprenne à la fois l’autisme et les personnes concernées dans leur individualité.
2. Le soutien dans la communauté accessible sous la forme d’agences bien informées regroupant plusieurs services qui aideront chaque personne à réaliser son propre potentiel et ses objectifs de vie (choisis par la personne elle-même ou par ceux ou celles qui la connaissent, l’aiment et la représentent légalement).
3. L’accès à la gamme complète des traitements médicaux et psychologiques disponibles pour la population en général (adaptés, si nécessaire, pour répondre aux besoins individuels de la personne avec TSA)."
"En conclusion, le temps n’est plus de considérer le soutien à la personne avec autisme comme une démarche charitable facultative. En favorisant la recherche multicentrique internationale et des services de proximité, globaux, abordables, accessibles et de grande qualité, nous ne nous contentons pas de fournir aux personnes avec autisme le soutien auquel elles ont droit en tant que citoyens à part entière, mais nous offrons à l’Union Européenne une richesse économique et sociétale, et à nos vies une valeur supplémentaire."
(source Léa pour Samy via forum autisme de yahoo)
Communique de presse
Accueil des personnes autistes:
Malgré l'avis du Comité régional d'organisation sanitaire et médico-sociale (Crosms) d'Ile de France, Valérie Létard souhaite que l'esprit d'innovation soit préservé.
Un an après le lancement du plan autisme, le Comité régional d'organisation sanitaire et médico-sociale (Crosms) d'Ile de France, a examiné plusieurs projets d'ouverture de nouvelles structures expérimentales. Sur les sept projets similaires présentés, un seul a fait l'objet d'un avis favorable.
Ces projets innovants, qui permettent de répondre aux attentes très fortes des familles, correspondent à la fois aux objectifs du plan autisme lancé le 16 mai dernier par Valérie Létard et à la nécessité de créer de nouvelles places pour les personnes autistes.
La réalisation de tels projets aura aussi pour effet d'éviter que les enfants ne soient pris en charge en Belgique, conformément au rapport que Cécile Gallez, députée du Nord, a rendu à Mme Létard, sur les conditions d'hébergement des personnes âgées et personnes handicapées de nationalité française en Belgique.
Valérie Létard poursuit les consultations nécessaires et rendra publique la décision définitive sur ces dossiers. Par ailleurs, elle effectuera un bilan du plan autisme, un an après son application, devant le Sénat le 28 mai prochain.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris – 15.05.09
Anniversaire du plan autisme : quel beau cadeau pour les familles !
A la veille de l’anniversaire du plan autisme, le CROSMS Ile de France (Comité Régional de l’Organisation Sociale et Médico-sociale) recevait en commission un certain nombre d’associations porteuses de projets innovants (dont 4 projets parisiens avec l’approche ABA).
La vingtaine de personnes présentes (sur la cinquantaine censées l’être) ont tranché : avis défavorable pour les 4 structures.
C’est le travail de plusieurs mois pour la DDASS et de plusieurs années pour les associations, qui a donc été réduit à néant en quelques minutes, par une commission qui n’a absolument pas tenu compte de la (soi-disant) volonté du gouvernement « d’instruire dans une approche constructive les projets innovants qui lui seront soumis » (cf : circulaire du 8 octobre 2008 relative au plan autisme), détaillée dans le plan autisme 2008-2010 (mesure N°29).
Malgré toutes nos démarches pour alerter les pouvoirs publics sur ces commissions, contribuant à cloisonner le système, nous nous retrouvons, une fois de plus, devant une résistance au changement et à la bienséance.
Le responsable de cette débâcle : le gouvernement qui n’a pas donné de directives par le biais d’un cahier des charges ayant pour but de soutenir les démarches de projets innovants.
Celui-ci doit se mordre les doigts aujourd’hui de ne pouvoir annoncer publiquement l’autorisation de structures innovantes à Paris, annonce qui aurait pourtant crédibilisé le plan autisme 2008-2010.
Outre l’avis défavorable que l’ensemble des associations parisiennes porteuses de projets ont reçu de concert, avis catastrophique pour l’avenir de la prise en charge des enfants, la façon dont Léa pour Samy a été reçue par la commission reflète bien malheureusement l’inaptitude des représentants « spécialistes » à prendre des décisions en tenant compte des besoins spécifiques des enfants atteints d’autisme et à comprendre que le système actuel est défaillant pour la prise en charge de ce syndrome.
Dès la présentation de notre structure FuturoSchool1 (appliquant l’approche ABA), nous avons vite perçu qu’une majorité de personnes présentes était réfractaires à la prise en charge éducative, car attachées à la prise en charge d’ordre psychiatrique. Nous avons été interpellés sur notre refus de faire appel aux professionnels censés être compétents pour la prise en charge des enfants autistes : les éducateurs spécialisés. Nous appuyant sur les directives du plan Autisme, mettant en avant la nécessité de mettre en place de nouveaux métiers, nous avons explicité les lacunes dans le contenu des formations tant dans la présentation de l’autisme que dans l’appréhension des besoins spécifiques des enfants. Nous avons mis en avant notre expérience au sein de FuturoSchool Paris depuis 3 ans méritant que l’on se penche sur ces résultats.
Aucune question sur la prise en charge ni sur les progrès des enfants n’a été posée.
Nous avons, au contraire, été la cible d’un certain nombre d’interrogations sans rapport avec notre projet. Par exemple : la raison d’adopter un nom anglo-saxon pour un projet français et plus particulièrement parisien, la raison de « l’émiettement des associations » et plus hors sujet encore : des questions (ou plutôt des accusations) sur notre moratoire contre le packing. Un psychiatre d’obédience psychanalytique a ainsi insisté sur notre « acharnement contre le packing » et ne s’est pas privé de citer certaines de ses alliances et amitiés pour nous discréditer et nous attaquer sur le volet juridique et de défense de notre action. FuturoSchool consistait à créer, pour la première fois en France, une unité d’évaluation, d’intervention et de guidance parentale basée sur l’approche éducative A.B.A (Analyse Appliquée du Comportement). L’A.B.A permet de traiter les troubles du comportement dus à l’autisme, principal frein à l’intégration scolaire et sociale et plus largement à l’apprentissage. Un programme individualisé est déterminé par le thérapeute en fonction des difficultés et compétences de chaque enfant, des objectifs de travail sont fixés et réévalués régulièrement. Le thérapeute travaille avec l’enfant, supervise les différents intervenants et aide les parents à interagir à travers la guidance parentale. L’intégration scolaire fait partie de ce programme.
La circulaire du 8 octobre 2008 relative au plan autisme exhortait bien à décloisonner les institutions, à travailler avec les familles et les associations et insistait sur l’instruction des projets expérimentaux.
Cet avis défavorable pourrait donc amener à fermer les structures de prise en charge fonctionnant avec l’approche ABA, soit laisser (pour la seule ville de Paris) plus de 40 enfants atteints d’autisme et TED sans prise en charge et aucun avenir pour des milliers qui attendent à la porte.
C’est donc vers M. Hortefeux, Ministre du Travail, des relations Sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, Mme Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé et des Sports ainsi que Mme Létard, Secrétaire d’Etat à la Solidarité que nous nous tournons. Vont-ils appliquer leur plan autisme 2008-2010 en décidant de financer les prises en charges éducatives par la Sécurité Sociale et le CNSA ? Vont-ils enclencher une remise en cause du système médico-social et accorder à la sphère éducative le financement nécessaire, en y attribuant une partie importante des 187 millions d’euros du plan autisme ? Aideront-ils les personnes atteintes d’autisme à se libérer de cette psychiatrie psychanalytique, présente dans toutes les commissions en France, à l’origine d’un système défaillant ? Vont-ils faire ce que tous les parents d’enfants, adolescents et adultes atteints d’autisme attendent d’eux : le début d’une révolution…
Sans réponse concrète et urgente du gouvernement, Léa pour Samy agira en conséquence et appelle d’ores
à déjà toutes les associations victimes de cette situation à faire de même.
M'Hammed SAJIDI - Président
Association LEA POUR SAMY
51 rue Léon Frot - 75011 PARIS
Tel : 01.47.00.47.83 – 06.09.85.70.22
www.leapoursamy.com
leapoursamy@wanadoo.fr
Contact presse : Marion WALZ 01.47.00.47.83
Sylvain Nova, réalisateur, vient de terminer un documentaire de 52 minutes sur le parcours de Titouan, un garçon autiste.
Ce film montre le parcours de toute la famille de ce jeune garçon et est à la fois pédagogique et tendre.
Il démystifie la méthode ABA en toute simplicité et apporte de nombreuses informations.
Il a été publié en six parties sur youtube :
Partie 1 : http://www.youtube. com/watch? v=BTz_zrU5rPM
Partie 2 : http://www.youtube. com/watch? v=clzPHwoS3Iw
Partie 3 : http://www.youtube. com/watch? v=54vZvObvrBw
Partie 4 ; http://www.youtube. com/watch? v=R90UehKGE8o
Partie 5 : http://www.youtube. com/watch? v=cQlHkaO2uPY
Partie 6 : http://www.youtube. com/watch? v=Kx1JpLO_ zvI
Un journaliste, papa d'un enfant autiste, a produit un très beau film : « surprised by autism », a voir en trois partie sur youtube
> Part 1 of 3: http://www.youtube. com/watch? v=w4pP-7UC6Ok
> Part 2 of 3: http://www.youtube. com/watch? v=2Se3kuRN0Ko
> Part 3 of 3: http://www.youtube. com/watch? v=MSVrr5UxiTk
Finistère
31 mars 2009
Pédopsychiatre au centre de ressources sur
l'autisme, à l'hôpital de Bohars, le Dr Éric Lemonnier donnera une
conférence vendredi, à Quimper
Le problème de
l'autisme, c'est qu'on est dans un domaine où les connaissances ne sont
pas très établies. Il n'y a que des faisceaux de présomption et cela
laisse la porte ouverte à tout», souligne le Dr Éric Lemonnier, du
centre de ressources sur l'autisme, un des trois premiers centres à
avoir vu le jour en France avec Montpellier et Tours. «En dix ans, ce
sont quelque 7.800 personnes qui ont été évaluées dont deux tiers
d'autistes», souligne le médecin qui a eu l'occasion de voir en
consultation «tout l'éventail de l'autisme». «Clairement, tous les
spécialistes de l'autisme s'accordent pour dire qu'il s'agit d'un
trouble du développement du système nerveux. Au moment du deuxième
trimestre de la grossesse, les structures cérébrales ne se mettent pas
en place de la même façon. Cela a pour conséquence, qu'on naît autiste
et qu'on va fabriquer de la pensée selon des processus différents des
nôtres», explique ce dernier.
Une méthode intéressante
Mais
aujourd'hui encore, il doit se heurter au refus de beaucoup de
praticiens d'entendre raison sur cette approche. «Ce sont des troubles
associatifs. L'autiste n'arrive pas à associer et il faut tout leur
apprendre. Cela peut passer par la méthode ABA qui aide à mettre en
place le langage. Cela leur offre un degré de liberté supplémentaire»,
précise Dr Lemonnier. Il regarde aussi avec beaucoup intérêt la
thérapie d'échange et développement, expérimentée avec succès par
l'équipe de Tours qui travaille depuis quarante ans sur l'autisme.
«Cela permettrait de se dégager des débats comportementalistes et
non-comportementalistes». Et de constater que, paradoxalement, c'est
dans les IME pour enfants ou les foyers d'accueil sociaux que les
choses bougent, qu'on prend en compte les particularités de l'autisme
et qu'on change les méthodes.
«L'école c'est fondamental»
«L'école,
c'est fondamental pour eux. Quand le langage est acquis avant six ans,
on peut les faire rentrer au CP. On a des surprises étonnantes. Il y a
ainsi plus de 150 enfants qui sont scolarisés normalement. C'est très
compliqué à mettre en place, il faut parfois des auxiliaires de vie
scolaire», «Mon travail, c'est de faire progresser les uns et les
autres», précise ce dernier, qui se rend aussi dans les écoles pour
expliquer aux enseignants les spécificités de l'autisme. «Avec dix ans
de recul, on a réussi à convaincre les enseignants référents. On a été
sollicité pour faire des formations et cela va se mettre en place», se
réjouit le spécialiste, qui insiste sur la nécessité d'un diagnostic
précoce mais aussi d'une prise en charge, le plut tôt possible - sans
attendre que le diagnostic soit posé à 3 ans ou confirmé à 5 ans- par
une orthophoniste qui pratique le PECS (système de communication par
échange d'image) de la méthode ABA ou le Teach. Pratique Conférence
du Dr Éric Lemonnier sur l'autisme, à l'initiative de l'association
Autisme Cornouaille, vendredi, à 20h, aux Halles Saint-François, à
Quimper.
Voici une réponse à une question qui m'a été posée dans une commentaire du blog. Une intervenante sur le forum "autisme" de yahoo me l'a communiquée et comme cela peut intéresser d'autres personnes, je la publie ici :
Lors de la conference de Vinca Riviere qui s'est tenue à Marseille, début février 2009, la question de la formation en ABA a été posée :
Le DU en ABA de Lille (un lundi par mois pendant 2 ans) est
particulièrement destiné aux éducateurs, AVS, etc. Il donne le statut
d'"intervenant ABA".
http://www.univ- lille3.fr/ fr/fcep/diplomes -duniversite/ psychologie/
Par contre, pour les psychologues, il leur est proposé d'integrer le Master 2 en ABA de Lille afin d'avoir le statut de "psychologue en ABA".
par Laurent, Papa
16.02.09
La France s’est souvent illustrée par sa capacité à laisser des corporatismes maintenir des situations scandaleuses sous silence. C'est le cas de l'autisme.
Voici les derniers évènements de ce combat entre psychanalyse et méthodes scientifiques, qui illustrent comment l'avenir de nos enfants est entre les mains de ceux qui savent le mieux utiliser les média, pas de ceux qui pourront le mieux les aider.
Commençons en février 2004. L’Inserm publie alors un rapport sur l’évaluation de l'efficacité de plusieurs approches psychothérapeutiques. Ce rapport conclut à une supériorité des approches comportementales sur l’approche psychanalytique. Cette conclusion ne plaît pas du tout aux psychanalystes français, qui font pression sur le ministre de la santé du moment (M. Douste-Blazy). Celui-ci déclare peu après, qu’ils n’entendront plus parler de ce rapport, lequel est effectivement retiré du site du gouvernement. Il avait pourtant été commandé par la Direction Générale de la Santé.
En 2005, le livre intitulé "Le livre noir de la psychanalyse" sort en France, détaillant les mensonges de Freud et certains errements de l'histoire de la psychanalyse. Il est l'objet de nombreux commentaires, plus que passionnés, dans une presse divisée sur le sujet. Un peu plus tard, des psychanalystes ripostent en écrivant un "Contre-livre noir..."
En 2005 toujours, un nouveau rapport de l’Inserm cible cette fois-ci les troubles de conduite, expliquant qu’on peut déceler de futurs comportements violents chez de jeunes enfants, et donc tenter de les prévenir dès la maternelle. Une pétition ("pas de zéro de conduite") lancée par des psychanalystes renommés, est diffusée et recueille près de 200 000 signatures. Cette pétition associe le rapport de l'Inserm sur le dépistage, à d'éventuelles lois répressives qui pourraient en découler. Si on ne lit que le texte de la pétition, on ne peut qu'y adhérer. Mais elle éclabousse également l'Inserm en passant, laquelle, sommée de s’expliquer, dénonce "amalgame" et "lobbies".
Pendant ce temps-là, depuis 2004, M. Accoyer propose de réguler la profession de psychothérapeute, en imposant au minimum l'apprentissage de plusieurs écoles de pensée aux futurs praticiens. Cette réforme fait de la place à d'autres disciplines que la reine psychanalyse, et a pour objectif de réguler une profession où exercent beaucoup de charlatans. Les psychanalystes sont contre ce qu’ils considèrent comme une mainmise du pouvoir sur leur profession. Ce projet est repoussé d'année en année.
Quelques temps de calme suivent, puis récemment, le sujet ressurgit, avec comme toile de fond, l’autisme.
En 2008, le film de Sandrine Bonnaire sort en salle, dénonçant la mise sous médicaments de sa sœur, autiste, placée dans un centre, et la régression qui s’en suit.
Il y a 2 mois, lors d'une émission sur France2, l'acteur Francis Perrin décrit sa bataille pour obtenir une prise en charge comportementale pour son fils. Quelques jours plus tard, M6 invite un psychanalyste à son émission sur l'autisme. Les reportages et les commentaires montrent deux points de vue opposés.
Et hier, au sujet d’une découverte liée à l’utilisation d'IRM sur des enfants autistes, Le Monde demande à un psychanalyste son avis sur la question, celui-ci estimant "que ces derniers acquis sont pleinement compatibles avec une approche psychanalytique".
Rien n’indique que tout ça va s’arrêter.
Nous somme dimanche soir, je viens de coucher mon petit garçon. Il est autiste. Ma femme et moi faisons tout pour l'aider depuis des années, avec une méthode comportementale (ABA). Pas par dogmatisme, mais simplement parce que chaque jour compte pour lui, et que nous ne pouvons pas perdre son temps. Les résultats ont été au-delà de nos espérances. Il va à l’école avec une aide, il sait lire, calculer, il progresse. Mais une question nous hante : que se passera-t-il quand nous disparaîtrons ?
Chaque fois que je vois un psychanalyste intervenir sur un sujet scientifique, je vois en peu plus s’assombrir l’avenir de mon fils. Parce que, derrière cette présence médiatique, se cache une bataille corporatiste dont l’enjeu est tout simplement l’avenir de mon fils.
Je pensais qu’une vérité flagrante, démontrée, rationnelle, ne pouvait pas rester cachée indéfiniment, qu'elle finirait forcément par surgir. J’avais tort. Parfois j’ai l’impression de me battre dans un monde parallèle, un mauvais rêve. Même le fait que cette situation corporatiste soit unique au monde ne suffit pas. Personne ne regarde ailleurs pour comparer.
Mon petit garçon se trouve, malgré lui, au milieu d'une lutte où la raison a bien du mal à se faire entendre.
Mais, chut, il dort.
Un papa.
Pendant les séances, chaque enfant est encadré par un éducateur. Sous l'oeil avisé de Perrine Delattre, la psychologue.
Sur la grande couverture écossaise qui a été dépliée dans une salle de l'école des Saints-Anges à Douarnenez, Malo, 12 ans, et François, 11 ans, sont en plein travail. Les deux garçons sont atteints d'autisme et depuis deux mois, ils suivent un nouveau traitement : la méthode Aba.
En anglais, cela signifie Applied behavior analysis. Littéralement, analyse appliquée du comportement en français. Une autre façon d'appréhender l'autisme. Une méthode qui commence tout juste à faire parler d'elle en France.
Seul un centre existe d'ailleurs dans l'Hexagone : le centre Camus à Villeneuve-d'Ascq. Et du côté de la formation des professionnels à cette méthode, le constat est bien pauvre également. Seule l'université de Lille 3 forme à l'analyse appliquée du comportement.
Un contact visuel dur à obtenir...
Pourtant, les parents qui en ont fait l'expérience sont unanimes. « Ce n'est ni une méthode miracle, ni un phénomène de mode. C'est un vrai travail avec l'enfant qui nous permet aussi, à nous parents, d'obtenir des clés pour être en phase avec lui », explique Isabelle Kerouedan, maman de Malo et présidente de Pas à pas Finistère, l'association qui a permis de mettre en place le traitement dans le département.
En Finistère, cela fait deux mois qu'une psychologue, spécialisée Aba, a posé ses valises. Perrine Delattre a 23 ans et, pour elle, c'était une évidence que de consacrer sa vie professionnelle à cette méthode avec les enfants autistes. Alors quand elle a reçu la proposition de l'association Pas à pas Finistère, antenne d'Autisme Cornouaille, elle a sauté sur l'occasion.
« La méthode Aba se base sur le ludique. On travaille avec les centres d'intérêts de l'enfant et on évite de le mettre en situation d'échec. Par exemple, pour François, nous avons mis en place un système de bons points. Quand sa plaquette est remplie, il a droit à un jeu, à quelque chose de plaisant », précise Perrine Delattre. Dans le jargon, cela s'appelle le renforcement positif.
L'encadrement est essentiel dans ce traitement. Chaque enfant est accompagné par un éducateur et Perrine observe le tout, note les progrès de chacun... « Nous insistons beaucoup sur le regard car chez un autiste, le contact visuel est quelque chose de très dur à obtenir. Le regard est la base de toutes les interactions sociales », poursuit Perrine Delattre.
La jeune femme n'exerce pas depuis très longtemps mais elle sait qu'elle ne s'est pas trompée de voie. « C'est beaucoup d'investissement mais les cinq familles que je suis encadrent vraiment bien leurs enfants. On voit des progrès apparaître très rapidement. »
Pourtant, la méthode Aba reste très peu connue en France, et non-remboursée. « Ça me révolte et c'est bien pour ça que je suis là. Je ne suis pas pour interdire la psychanalyse, actuellement prédominante, mais les parents d'enfants autistes doivent avoir le choix. Et il faut savoir que si la Sécurité sociale remboursait la méthode Aba, cela lui coûterait moins cher que de prendre en charge un placement en hôpital de jour ou en Institut médico-éducatifs ! »
« Mon plus beau cadeau »
Et d'aller chercher son plus beau souvenir de femme au service des enfants autistes pour appuyer son propos. « C'était lors de mon premier stage. Je m'occupais d'un petit garçon qui ne me regardait jamais. Mais je le faisais travailler, encore et encore. Un jour, j'étais cachée derrière un pilier, il est venu me trouver et m'a regardé droit dans les yeux. C'est mon plus beau cadeau. Mais je suis certaine que si on avait attendu que ça vienne de lui, on serait toujours en train d'attendre... »
Delphine LE NORMAND.
Contact. Isabelle Kérouedan, présidente « Pas à pas Finistère » ; mail : isabelle.kerouedan@wanadoo.fr ; tél. : 02 98 74 91 52 ou 06 73 90 54 97.
Ouest-France
Sophie Laurent, analyste du comportement, s'occupe de Lucas, 6 ans, plusieurs fois par semaine pour l'aider à dépasser son autisme. Alexandra, sa maman, a remarqué de très bons progrès. : Photo Phillipe Lambert
Lucas a 6 ans et pour son âge, il est plutôt élancé. Un visage fin, des cheveux blonds, coupés très courts. Des yeux curieux. Une bonne bouille de grand garçon. Il adore la musique et surtout chanter. Mais Lucas est autiste.
La première fois qu'on le rencontre, à Saint-Laurent-du-Var, au domicile de ses parents, on pense plutôt à un gamin timide, un peu excité et déstabilisé à la vue de deux étrangers venus faire un reportage sur sa séance de travail, avec Sophie Laurent, une analyste du comportement qui le suit depuis 1 an et l'aide à dépasser son autisme.
Assis à la table du salon, avec Sophie, il fait un puzzle, du coloriage ou nomme des animaux d'après des images. Il dit « lapin » quand on lui montre un lapin. Il y a quelques semaines, il n'y arrivait pas. Lucas est aussi un grand gourmand et il demande du « Coca » ou des gâteaux qu'il obtient un peu comme une récompense de son application.
Sur un mode ludique et valorisant, la jeune femme apprend à Lucas des comportements « socialement acceptables ». Formée aux USA, elle utilise la méthode ABA (pour analyse appliquée du comportement) qui n'est pas reconnue en France... C'est-à-dire pas remboursée. Heureusement le papa de Lucas est salarié monégasque. « Je travaille comme profession libérale » précise Mme Laurent.
Il y a un an, quand elle a rencontré Lucas, il a été impossible de lui parler. « Il n'arrêtait pas de lancer des cris stridents et se trouvait dans une situation de crise, pour avoir l'attention de sa maman ». C'était le 12 février 2008.
Depuis, la situation a beaucoup évolué et Sophie intervient plusieurs fois par semaine. « Avant, il arrivait à mon fils de faire des crises dans la rue. Maintenant il se tient à table avec nous. Il ne s'exprime plus par des cris et peut jouer avec son frère ». « Sophie Laurent a été ma bouffée d'oxygène » confie Alexandra.
Elle revient sur les années, avant cette rencontre. « A 3 ans mon garçon n'a pas pu être scolarisé. Il n'a pas terminé l'année, parce qu'il n'était pas propre. Il a été suivi par une pédopsychiatre de l'hôpital Lenval et 2 fois par semaine, je l'emmenais à la garderie pour le sociabiliser. Mais il n'allait pas vers les autres ».
Au jardin d'enfant, il s'amusait seul. A 4 ans, il a enfin été scolarisé, un bref moment, avec une assistante, puis seul, faute de personnel formé de disponible. « Il ne dérangeait pas la classe, mais progressait peu » se rappelle sa maman.
À cette époque elle comprend et pense à l'autisme : « Il avait des mouvements répétitifs, de nombreux cris stridents pour s'exprimer et se comportait en tyran avec moi ».
« Je ne voulais pas le placer en IME »
En janvier 2008, enfin, l'autisme de Lucas est diagnostiqué par un docteur du centre autistique de Lenval. « On m'a seulement proposé de le placer en IME » lâche la maman. Elle refuse et cherche une autre solution. C'est à cette époque qu'elle contacte Sophie, via l'association Autisme 06.
Aujourd'hui Lucas est scolarisé en grande section de maternelle. Trois jours d'école par semaine. Il va aussi passer une journée au centre pour autistes de Lenval. Mais c'est avec Sophie qu'il a le plus changé. « Et il a encore une marge de progression. Il a envie de bien faire » avance Sophie.
Frédéric Delmonte
Nice-Matin
Je suis le père d’une jeune fille autiste de 23 ans. Son parcours s’est effectué de manière classique dans l’hexagone et elle a passé dix années dans un hôpital de jour. Quand j’écris autiste, en fait le diagnostic m’a été délivré il y a seulement 3 ans presque par hasard par le médecin qui la suit actuellement … Il y a un an figurait sur encore sur son dossier « psychose infantile » … En fait j’ai appris depuis que c’était (presque) la même chose.
Je peux donc témoigner que dans cet hôpital de jour nous nous sommes sentis exclus surtout les premières années. « Il fallait laisser à l’enfant un lieu où il puisse se construire » … trajet maison/structure en taxi, pas de visite des lieux et un ou deux entretiens annuels histoire de faire le point et d’appréhender la famille et nous ne savions pas vraiment ce qui s’y passait … Au fil des ans, il y a eu une évolution surtout les dernières années : un entretien mensuel avec les parents, des réunions pour les familles et donc une certaine ouverture. L’hôpital de jour était (est ?) un milieu fermé où les premiers temps nos interlocuteurs étaient les seuls médecins. Quand ils nous recevaient … ils étaient quatre en face de nous ! Difficile de dire si c’était pour parler des progrès de notre fille ou pour nous évaluer. Si on parle d’évaluation, le système français a toujours fonctionné de manière empirique et les résultats n’ont jamais été évalués. La socialisation de notre enfant c’est nous qui l’avons faite : courses dans les magasins, poney, club de vacances avec bien sûr un accompagnement permanent mais sans aucun conseil de l’hôpital de jour quand à la méthode à employer. Notre fille était hyperactive et avait beaucoup de mal à se concentrer. Nous avons donc dû improviser en permanence et faire face à pas mal de situations …avec détermination et une certaine inconscience.
ABA finalement, si j’ai bien compris, c’est une méthode qu’on applique et que l’on partage avec les parents pour essayer de faire progresser un enfant (réfractaire aux méthodes généralement admises pour un enfant classique). Cette méthode a fait ses preuves dans de nombreux pays. En France, on découvre cette méthode, voire on la critique … mais qui la critique ? La plupart du temps, ce sont des tenants de la psychanalyse qui actuellement tiennent la plupart des postes du dispositif français. Les esprits éclairés s’orientent vers cette méthode. S’ils sont encore très peu nombreux c’est que les places sont restreintes et affaire de moyens financiers. En effet, le passage par hôpital de jour est reconnu et pris en charge. En clair pour les parents c’est gratuit. ABA n’est pas remboursé. Il en ressort donc que seuls bénéficient de cette méthode les enfants de parents qui peuvent et veulent payer en admettant qu’ils aient l’information. Et malheureusement seuls les associations, internet et maintenant les médias dispensent cette information. Soulignons que l’adoption de telles méthodes permettrait d’espérer des économies pour la sécurité sociale car le prix de journée en hôpital de jour est très élevé.
Pour faire simple le système français a des normes a lui alors qu’il existe des normes internationales et considère souvent que l’enfant souffre de maladie type « psychose infantile » alors que l’on s’accorde à dire que l’autisme, même si les mécanismes sont encore mal connus, est la conséquence de problèmes dans le développement cérébral de l’enfant et que de ce fait on doit parler de handicap.
Je pense qu’en ce qui concerne l’autisme il est urgent de poser le diagnostic le plus tôt possible et de stimuler l’enfant avec la méthode la plus adaptée. En effet, ABA est une méthode - il y en a d’autres - et l’autisme revêt des formes multiples. Pour chaque enfant il faut trouver la méthode la mieux adaptée.
Remercions Martine Ferguson et toute son équipe pour le combat qu’elle mène pour l’ouverture de structures et l’évolution des mentalités. Je crois qu’à l’heure actuelle je pencherai comme beaucoup de parents de son côté.
Pour finir, je voudrais vous signaler l’émission « envoyé spécial » du jeudi 23 octobre 2008 intitulée carte blanche à Francis Perrin : un enfant presque comme les autres où le comédien apportera son témoignage.
« Un manque de courage politique »
Agrandir la photo
Mme Woimant, vice-présidente d'autisme France
Entretien avec Agnès Woimant, maman d'un petit garçon autiste, vice-présidente d'Autisme France et président d'Autisme Orne, qui anime des modules de formation à destination des professionnels et des parents.
Qu'est ce que l'autisme ?
« C'est un handicap neuro-développemental. Les personnes autistes ont un profil cognitif différent du nôtre, une autre manière de raisonner. Elles souffrent d'une altération des relations sociales en quantité et en qualité, ce qui ne les empêche pas d'apprendre à partir du moment où on leur enseigne comment faire. Certaines peuvent être extrêmement handicapées, d'autres peuvent être extrêmement performantes dans leurs apprentissages, mais toutes sont socialement lésées. »
Combien de personnes en souffrent, en France ?
« 400 000 selon une évaluation minimale réalisée à partir des taux de prévalence internationaux. Mais le ministère de la Santé dit 30 000... »
Malgré les connaissances qu'on a du handicap, les familles se sentent encore isolées, pourquoi ?
« Le système français et tous les services de la petite enfance sont profondément ignorants de la pathologie et en ont une vision fausse. Si le discours officiel est politiquement correct, sur le terrain les professionnels continuent officieusement à considérer qu'il s'agit d'un trouble relationnel avec la mère. Ils ont été formés comme ça et restent dans une logique sanitaire où on essaye de soigner une maladie qui n'en est pas une. Pourtant, les pays anglo saxons et d'Europe du nord ont développé des techniques d'apprentissage qui tiennent compte des particularités cognitives des autistes. Elles ont fait leur preuve, et en particulier ce qu'on appelle l'analyse appliquée du comportement (ABA : Applied Behavioral Analysis) qui les aide à s'adapter et à entrer dans des activités d'apprentissage. »
Pourquoi est-ce encore si peu appliqué en France ?
« Parce que dans notre pays, on considère que c'est du dressage alors qu'il ne s'agit que de stimulation et de motivation, comme d'ailleurs nous le faisons avec nos autres enfants de manière moins appuyée.
Le lobby des psys fait que ça n'avance pas. Pourtant, une expertise de l'Inserm(*), en 2002, préconise, pour un enfant autiste, 30 h par semaine de stimulation intensive précoce et indique que les compétences nécessaires ne font pas partie des cursus de formation des professionnels. En 2004, une autre expertise de l'Inserm dit que l'approche éducative et comportementale est la plus adaptée, et que les approches analytiques et les psychothérapies n'ont pas fait leur preuve. Ce rapport a été enterré.
C'est un problème de chapelle, et pas un problème d'argent, car ce que l'on propose coûte deux fois moins cher ! Ce qui manque en France, c'est un courage politique, pour qu'enfin une ligne bien précise soit adoptée. »
*Inserm : Institut national de la santé et de la recherche médicale.
Agnès Woimant animera une journée
de formation à l'autisme et aux autres troubles envahissants du développement (organisée par Autisme France),
le samedi 14 mars 2009, à la mairie de Paris. Renseignements et réservations
au 04.93.46.01.77.
Les centres ABA sont encore peu nombreux dans l'hexagone ... Raison de plus pour ne pas ignorer les possibilités offertes par l'association "Pas à Pas Seine et Marne Sud" dont le siège social se situe à Veneux les Sablons (77250) près de Fontainebleau, site : http://www.pasapas77sud.fr
Toujours en réaction à l'article publié dans l'Aisne Nouvelle du 25 novembre 2008 Léa pour Samy interpelle les autorités : Lettre_à_Monsieur_BERTRAND_2_DEC 2008_léa_pour_Samy
J'ai publié en son temps l'article consacré à ABA par ce journal mais je vous demande cette fois d'aller voir leur site et de vous attacher à la lecture des commentaires (je ne parle pas que du mien ... ) suscités par cet publication :
http://www.lavie. fr/l-hebdo/ vie-quotidienne/ article/0812- aba-nouvelle- therap
J'ai finalement trouvé les vidéos sur le net aujourd'hui :
Merveilleux témoignage de Francis Perrin et de son épouse dans l'émission Envoyé spécial. Il y est fait la démonstration de ce que peut apporter la méthode utilisée un peu partout dans le monde : Etats-Unis, Norvège, Espagne, Angleterre ... En France nous en sommes encore à l'évaluation de la méthode !
Le centre ABA dont il est question dans le reportage est implanté depuis juin 2008 à Villeneuve-d'Ascq (Région Nord). Sur son site http://centreaba-nord.fr/ vous trouverez de nombreuses informations. Cette structure expérimentale a reçu en septembre 2007 un agrément pour deux ans et se trouve dotée d'un budget d'un million d'euros par an.
En France, le Dr Vinca Rivière et le professeur Jean-Claude d'Archeville, tous deux chercheurs à l'université de Lille-III, ont créé en 2000 un "master pro" destiné à former des psychologues qualifiés ABA et une association : Pas à Pas.
Cette méthode est une approche totalement différente de ce que nous connaissons actuellement dans l'hexagone considérant l'autisme comme un handicap - la personne atteinte a une perception différente de son environnement - et non comme une maladie qu'il faut soigner. Les réticences sont donc nombreuses car ce sont des décennies de pratique médicales et psychiatriques qui sont remises en question ...
Le témoignage de Francis Perrin, de son épouse et bien sûr de Louis que nous retrouverons toujours avec plaisir et émotion est donc déterminant à plus d'un titre pour faire évoluer les mentalités.
Les pratiques thérapeutiques concernant l’autisme en France restent insufisemment évaluées d’après les associations de parents. La méthode ABA (Applied Behavioral Analysis), qui consiste en une analyse du comportement, associée à une intervention intensive visant à obtenir une meilleure intégration des enfants autistes grâce à l’augmentation des comportements jugés adaptés, connait un engouement certain parmi les parents, mais l’absence de règlementation entraîne sur le terrain une confusion de la part des parents qui y ont recours et des abus de certains professionnels.
Le présent article n’a que la prétention de clarifier les choses afin de permettre aux parents intéressés de choisir en toute connaissance de cause, la meilleure voie thérapeutique pour leur enfant, tout en leur évitant les pièges de professionnels peu scrupuleux, qui n’hésitent pas à exploiter ce marché « juteux » que constitue leur détresse, fût-elle induite par les carences thérapeutiques de l’Etat en matière d’autisme, puisque les seules thérapies aujourd’hui remboursées (psycho-dynamiques, psychanalytiques) ne présentent aucun résultat validé par la recherche scientifique internationale.
L’ Autisme et le traitement ABA
Le diagnostic d’autisme* se pose lorsqu’une personne présente au moins 6 sortes de comportement spécifiques dans 3 catégories de déficit : interaction, communication, comportement et intérêt sociaux. * (Selon la DSM-4)
Quelques exemples de déficit :
-Catégorie interaction : contact visuel défaillant, manque de relations avec ses pairs, manque d’attention conjointe,
-Communication : absence de langage, ou stéréotypies verbales sans fonction de communication (écholalies),
-Comportement et intérêts sociaux : intérêts restreints, mouvements répétitifs ou stéréotypies gestuelles, comportements hétéro ou auto agressifs,
-Ces symptômes se présentent avant l’âge de 3 ans et ne doivent pas être attribués à un autre problème (ex syndrome de Rett).
La science du comportement a démontré par ses applications que les enfants atteints d’autisme pouvaient aussi apprendre de leur environnement, pour peu qu’on l’aménage afin de faciliter leurs apprentissages.
L’ABA (Applied Behavior Analysis) ou analyse comportement, lorsqu’elle est appliquée aux personnes atteintes d’autisme, se fonde sur la réduction des comportements inappropriés, l’augmentation de la communication, des apprentissages et de comportement sociaux appropriés, au moyens de techniques particulières issues de la science du comportement, en vue d’une rééducation des domaines de compétences déficitaires chez les personnes traitées. Nous tenons à souligner que ce qui est définit comme comportement inapproprié, indésirable, inadapté versus approprié, désirable ou adapté, ne découle pas d’un choix arbitraire des comportementalistes, niant les aspects intrinsèques et individuels des personnes atteintes d’autisme, mais plutôt, d’un choix fait en fonction de l’environnement, des contraintes sociales, des besoins directs des personnes par rapport à leur participation harmonieuse dans la société dans laquelle ils évoluent.
En l’absence de codification officielle, et de la rareté des thérapeutes qualifiés, il est aujourd’hui en France difficile pour un parent de savoir où s’adresser, qui embaucher, pour avoir un traitement de qualité. De même comme il existe différentes variantes dans l’application et différents courants ABA et il est tout aussi difficile pour les parents de déterminer quel sera le meilleur traitement, le meilleur thérapeute, les prix acceptables, le nombre d’heures assurant pour leur enfant un traitement optimum etc...
Le présent article n’a que la prétention de clarifier les choses afin de permettre aux parents intéressés de choisir en toute connaissance de cause, la meilleure voie thérapeutique pour leur enfant, tout en leur évitant les pièges de professionnels peu scrupuleux, qui n’hésitent pas à exploiter ce marché « juteux » que constitue leur détresse, fût-elle induite par les carences thérapeutiques de l’Etat en matière d’autisme, puisque les seules thérapies aujourd’hui remboursées (psycho-dynamiques, psychanalytiques) ne présentent aucun résultat validé par la recherche scientifique internationale.
Dès lors, un bref rappel historique s’avère nécessaire pour faire ainsi un état des lieux des différentes pratiques actuelles de l’ABA. En raison d’une documentation croissante des textes de vulgarisation sur l’ABA, et puisque notre objectif n’est pas de faire un exposé théorique nous ne décrirons pas les principes de l’ABA, et nous nous contenterons d’un simple lexique à la fin de cet article.
1.Un rappel historique : de la science pure aux différentes applications actuelles de la science du comportement
C’est John Watson qui en 1913 fut le premier a proposer l’observation des comportements comme pouvant être un sujet d’étude de la psychologie en montrant que les comportements pouvaient être contrôlés par l’environnement. Ce fut le début du behaviorisme ; ensuite B.F. Skinner, clarifia les différences entre le conditionnement répondant (les recherches de Pavlov sur les réflexes conditionnés) et le conditionnement opérant, qui explique comment le contrôle des conséquences des comportements, permet de faire varier les occurrences d’un comportement, c’est-à-dire augmenter ou diminuer la fréquence d’apparition des comportements en fonction de l’environnement.
Skinner a ainsi défini différents principes scientifiques afin d’y arriver, comme le renforcement, les guidances, l’estompage, le façonnage, les programmes de renforcement, etc ... Mais avec lui, on est là, au niveau de la théorie scientifique pure de l’analyse du comportement. L’ABA (ou analyse du comportement appliqué) est l’application de ces principes scientifiques et si l’on a tendance à dire qu’il existe « différentes méthodes ABA », cela signifie qu’il existe différentes façons d’appliquer les principes décrits en science du comportement.
En 1960, c’est Ivar O. Lovaas qui sera un des premiers à appliquer les principes de la science du comportement à l’enseignement des enfants atteints d’autisme.
Aujourd’hui, différentes confusions persistent, on l’appelle méthode de conditionnement en raison de ces origines historiques, ou bien « méthode Lovaas » du fait qu’il fut le premier à appliquer et à évaluer les principes décrits en science du comportement. Mais s’il est vrai que Lovaas a été un des précurseurs de l’application thérapeutique à l’autisme des théories scientifiques décrites par John Watson au début du 20 siècle et ensuite poursuivies par BF Skinner (SKINNER, 2005) en science du comportement, les progrès scientifiques font que aujourd’hui on n’applique plus des programmes ABA sur des personnes atteintes d’autisme, tels que Lovaas ou d’autres le faisait dans les années 70, un exemple, on a plus recours à l’emploi de techniques aversives systématiques.
Nous rappellerons que le renforcement d’un comportement souhaité est en ABA, un des principes les plus importants. Ce principe indique que n’importe quelle chose qui se passe juste après un comportement et qui augmente sa probabilité de répétition dans le futur est un renforçateur, pour ce comportement. En vertu de ce principe, si l’on veut augmenter un comportement cible, il faut délivrer immédiatement après son apparition un renforçateur. Les procédures de renforcements sont multiples en ABA, les thérapeutes doivent les employer dans des programmes individualisés propres à chaque sujet.
2.Les différentes pratiques de l’ABA
Il existe en effet différentes façons de travailler en ABA. DTT, VB, NET, ITT, sont autant de sigles que l’on peut rencontrer dans le jargon ABA : nous allons rapidement passer en revue les différents modèles.
Mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit toujours de la même science dans ses différentes applications et que le choix du modèle à appliquer à un enfant doit reposer sur les compétences, les besoins et le niveau, les évaluations de l’enfant lui-même, et non des domaines uniquement maitrisés par les thérapeutes par exemple.
A ) Le modèle Lovaas : le modèle UCLA
La méthode Lovaas, ou DTT Discreat Trial teaching (enseignements par essais distincts) de type de Lovaas, que l’auteur décrit dans son livre « the me book » (Lovaas 1981)
Sommairement quelques particularités qui serviront d’éléments de comparaison avec les autres modèles : l’essentiel de l’enseignement est donné à table et généralisé dans différents environnements, par différentes personnes. L’environnement naturel est exploité comme des pauses entre deux séances. Les demandes sont considérées comme faisant partie du langage évolué et l’enseignement du langage débute avec le développement des compétences d’imitation verbale. Les compétences sont enseignées en général séparément avant d’être confrontées à différents distracteurs, et/ou environnements.
Mais c’est surtout à Lovaas que l’on doit la première étude scientifique attestant de l’efficacité sur des enfants atteints d’autisme du traitement comportemental. Il a commencé ainsi, une étude sur cette forme d’intervention comportementale intensive et innovante sur des jeunes enfants atteints d’autisme dont les résultats seront publiés en 1987 (Lovaas, 1987). Il y montre que presque la moitié des enfants du groupe expérimental (47%), c’est-à-dire ceux qui reçurent le traitement comportemental intensif (plus de 40 heures semaine), arrivent à un fonctionnement comparable à celui de leurs pairs non autistes leur permettant d’intégrer le système éducatif classique sans nécessiter d’aide et ont un gain de QI de 30 points en moyenne, après trois ans de traitement, contrairement aux enfants du groupe de contrôle ( qui ne sont que 2% à atteindre les mêmes résultats). Et parallèlement, l’autre moitié du groupe expérimental a eu des améliorations significatives. L’étude incluait trois groupes d’enfants qui furent diagnostiqués autistes indépendamment par des médecins ou des psychologues. Tous les enfants avaient moins de 4 ans avant de commencer le traitement.
Des études de suivi faites lorsque ces mêmes enfants avaient 12 ans, (McEachin, Smith & Lovaas, 1993), ou étaient devenus adultes (Smith, Wynn, & Lovaas, 1997) confirmèrent que les personnes du groupe expérimental avaient conservé leurs acquis sans autre intervention contrairement au groupe de contrôle.
Cette étude a été depuis lors, plusieurs fois répliquée, avec différentes variantes entre autres, (Satcher 1999), (Sallows § Graupner, 1999), mais aussi critiquée au niveau de sa méthodologie (mesures d’évaluation et pose de diagnostic) (Schopler, Short & Mesibov , 1989 ; Mesibov , 1993 ; Mundy, 1993).
b) Autism Partnership : Ron Leaf, John McEachin.
Etudiants de Lovaas ayant participé au programme d’intervention clinique Lovaas à l’UCLA (University of California, Los Angeles), Ron Leaf etJohn McEachin ont développé un programme fondé sur le modèle Lovaas mais avec des enfants allant au-delà de l’âge préscolaire (6,7 ans), en collaboration avec des enseignants spécialisés, des orthophonistes, des enseignants et des parents.
Les principales caractéristiques sont un programme basé sur le DTT, de 30 heures minimum pour une durée d’au moins de 2 ans dans un environnement adapté, en incluant les parents comme partenaires de l’équipe thérapeutique. Le but étant que l’enfant soit en interaction constante avec son environnement au lieu de s’engager dans des comportements auto-stimulants. L’intervention commence après un mois de prise de contact et de familiarisation de l’enfant avec le thérapeute. Mois pendant lequel on établit la liste des agents renforçateurs, puis on commence l’enseignement par DTT à la table, en fin de traitement on diminue l’enseignement à table pour passer à l’environnement naturel, puis à l’enseignement au sein d’un groupe .
Les équipes intervenant auprès de l’enfant doivent être convenablement supervisées par un thérapeute qualifié et la fréquence de ces supervisions dépend directement du niveau de compétence et de technique de l’équipe, de la complexité des programmes et du temps de traitement effectif avec les enfants. Leur application de l’ABA est décrite dans leur ouvrage : « Autisme et A.B.A, une pédagogie du progrès »(Ron LEAF, John McEACHIN, 2006). Ils offrent aussi des formations théoriques et pratiques, pour les familles, les thérapeutes, intervenants et enseignants, des évaluations, des consultations et des supervisions.
c) Le modèle PECS : Andrew Bondy & Lori Frost
Le PECS ou Picture Exchange Communication System (ou système de communication par échange d’images) est l’amalgame de l’ABA avec le traitement des pathologies du langage.
Les techniques d’enseignement découlent de l’ABA, on y trouvera le renforcement, les guidances, le façonnage, l’estompage etc... Mais il est surtout un système dit augmentatif de la communication et du langage.
Il existe différentes phases d’enseignements que nous survolerons uniquement car chaque phase a différents niveaux de compétences enseignés afin d’atteindre l’objectif final :
-Phase 1 : afin d’obtenir un objet désiré, l’enfant doit être capable de prendre l’image de l’objet et la donner à une personne en échange de celui-ci ;
-Phase 2 : l’enfant, loin de son classeur d’images et loin de la personne qui a l’objet convoité, doit être capable de se diriger vers l’image de l’objet, la décrocher et la donner au partenaire de communication ;
-Phase 3 : discriminer les différentes images ;
-Phase 4 : utilisation d’une bande phrase : ex « je veux une voiture » ;
-Phase 5 : réponse à la question « qu’est ce que tu veux » ;
-Phase 6 : faire des commentaires et des réponses élaborées.
d) Le Modèle Eden : David Holmes
Inexistant en France pour l’instant. Il a été développé aux alentours de 1975, au sein d’une école privée par un ancien élève de Lovaas : David Holmes. Ce modèle base son enseignement sur des techniques issues de l’ABA en ce qui concerne la réduction ou l’augmentation des comportements et l’enseignement, mais aussi l’utilisation des techniques aversives si nécessaire, tout en s’efforçant d’intégrer à un moindre niveau d’autres approches comme l’intégration sensorielle.
L’enseignement est divisé en 5 niveaux de compétences progressifs, que nous ne détaillerons pas ici mais que David Holmes (1997) décrit dans son ouvrage « Autism through the Life span ; The Eden Model ». Cette approche offre aussi comme les autres formations, entraînement, évaluation, programmes et supervision des équipes.
e) Verbal Behavior ou comportement verbal
Aujourd’hui, avec la mouvance VB, développée par Jim Partington, Marc Sundberg, Jack Michael et Vince Carbone, de nouvelles techniques d’enseignement ont vu le jour basées sur les théories de Skinner publiées dans son ouvrage sur le comportement verbal. (Skinner, 1957).
Ce livre est plus une interprétation des différents comportements qu’il a observé que des recherches expérimentales, qui ont eu lieu plus tard.
Il y postule l’existence de différents opérants verbaux (mands, tacts, intraverbaux), dont se servent aujourd’hui les thérapeutes ABA VB, pour développer les compétences de langage.
De nos jours, le modèle VB analyse le langage moins dans sa forme (verbes mots, grammaire) que dans sa fonction (ce à quoi il sert). Les propriétés fonctionnelles du langage sont ainsi les stimuli qui précèdent les comportements verbaux, la motivation et les conséquences contrôlent la réponse.
Les programmes sont faits pour enseigner les comportements verbaux dans leur contexte fonctionnel. Le modèle VB est un modèle de traitement intensif qui s’attaque à développer le langage aussi rapidement que possible en utilisant un enseignement structuré direct et intensif (ITT ou enseignement à table), rapidement couplé à un enseignement dans l’environnement naturel (NET).
Afin d’identifier les compétences de développement langagières Sundberg et Partington ont développé un outil d’évaluation l’ABLLS (The Assessment of Basic Language of Learning Skill en français : évaluations sur le langage basique et les compétences d’apprentissage) qui permet d’établir des programmes éducatifs particuliers, progressifs et correspondant aux compétences non acquises.
L’ABLLS étant une évaluation basée sur l’analyse comportementale du langage, il cherche à identifier les pré-requis au langage que l’enfant a acquis, la qualité la diversité et l’organisation de ses verbalisations, leur fréquence, les contextes dans lesquels il utilise le langage. Mais il est utile surtout si l’on met en place un programme comportemental de type Verbal Behavior par la suite.
Mais la singularité des VB a été d’utiliser motivation naturelle de l’enfant pour s’en servir afin de faciliter les apprentissages ; et lorsque cette motivation n’est pas présente, de la susciter avant d’entreprendre un quelconque traitement. Avant de commencer les programmes, les thérapeutes, les lieux d’enseignement sont associés à des activités plaisantes et renforçantes pour l’enfant (pairing). Le principe posé est que la motivation est le meilleur moteur des apprentissages chez l’individu. Chez les personnes atteintes d’autisme c’est le renforçateur qui va permettre d’arriver à une appétence naturelle pour l’activité enseignée. Le renforçateur dispensé lors des programmes d’apprentissages, n’est ainsi pas une fin en soi, mais un outil permettant de faire émerger une motivation et un désir pour les apprentissages. Mais c’est aussi le cas des autres modèles en ABA.
L’ABA/VB a ainsi permis de démontrer que si lors des séances d’enseignement on développait de nouvelles habiletés, on maintenait une motivation constante chez l’enfant. Autrement dit, si le résultat de cet apprentissage était associé à une expérience positive pour l’enfant, ce dernier aura un désir de plus en plus grand d’apprendre de nouvelles compétences.
Ce n’est pas ainsi uniquement l’adaptation de l’enseignement qui permet aux enfants atteints d’autisme d’apprendre de nouvelles compétences, mais le maintien ou la création d’une motivation qui leur est propre, par le biais de programmes de renforcement spécifiques des comportements.
Depuis les années 90, la mouvance Verbal Behavior se développe constamment surtout aux Etats-Unis, Canada, Europe, mais pour l’instant, il n’y a pas encore d’étude publiée sur les résultats obtenus en VB.
En conclusion, diverses types de pratique dans l’ABA existent et coexistent et tous ces types d’intervention diffèrent dans leur application sur divers aspects comme l’intensité, la participation parentale, la durée dans le temps, les types de procédures privilégiées, la possibilité ou non d’intégrer d’autres thérapies en parallèle... Mais le problème majeur, c’est que les promoteurs de l’ABA, le présentent comme l’unique thérapie valable et toujours efficace pour le traitement des TED, ce qui crée chez beaucoup de familles une croyance en une guérison possible et pour laquelle elles se ruinent littéralement.
3.Vers une certification des formations de thérapeute ABA ?
S’il existe de nombreuses façons de travailler en ABA, tous les analystes comportementaux sont « soumis » à un code de conduite édicté par le comité de certification en ABA : le BACB, ou Behavior Analyst Certification Board (http://www.bacb.com/becom_frame.html ), qui est une organisme à but non lucratif, qui vise à déterminer d’une part, des principes de travail et de formation pour la pratique, pour la qualification et la certification des thérapeutes ABA, et, d’autre part, des recommandations aux usagers. Leur but est aussi de faire coïncider les besoins des professionnels et des clients, via les services offerts par les analystes comportementaux et des gouvernements ou institutions. L’idée est ainsi d’offrir un label international de certification, ceci afin de garantir une prestation de qualité dans l’intérêt des personnes traitées.
Ces recommandations peuvent servir aux parents comme base de réflexion afin de leur permettre de déterminer ce qu’ils doivent avoir comme exigence vis-à-vis des personnes qu’ils engagent, quel type de prestation ils doivent espérer, voire exiger de ceux qui se présentent comme thérapeutes ABA.
En France, pour l’instant aucun diplôme ne prépare à cette certification. Le seul programme ABA fait partie d’un diplôme en Psychologie de l’Université de Lille 3. Et depuis 2 ans, il existe un Diplôme Universitaire en ABA dans la même université. Ces deux formations sont en attente d’éligibilité pour les certifications internationales respectivement de premier et deuxième niveau que nous verrons plus loin.
Aujourd’hui on assiste à une réelle explosion de la demande parentale en traitements ABA pour leurs enfants ou adultes atteints d’autisme, et de ce fait à la multiplication de thérapeutes ABA qui « offrent » ainsi leurs prestations. Il apparaît nécessaire de clarifier les différents niveaux de formation de chacun afin de permettre aux parents de faire un choix éclairé, d’autant plus que les prix pratiqués par certains thérapeutes peuvent s’envoler et conduire beaucoup de familles à l’endettement, pour une prestation qui n’est ni de qualité, ni conforme aux normes des recommandations des analystes certifiés, ni même dans certains cas efficiente et encore moins scientifique.
Pour être analyste certifié, il n’est pas nécessaire d’être psychologue.
Il existe ainsi 2 niveaux de certification ABA selon les nouvelles normes de 2007 :
- Le 1° niveau BCABA, où il est nécessaire d’avoir au moins un niveau de licence (bac +3),d’avoir complété un cycle d’enseignement théorique + une expérience pratique d’un millier d’heures dont 5% doivent être sous supervision directe, et passer l’examen de certification BCABA.
- Le 2° degré de certification : BCBA avoir un niveau Master (bac +5), avoir complété un cycle théorique + un cycle pratique de 1500 heures, dont 5% supervisées, (superviser des programmes sous supervision), rédaction et soutenance d’une thèse en ABA, examen de certification BCBA
Un analyste comportemental est en fait un thérapeute ayant le 1° niveau de certification qui adhère au moins à l’éthique dictée par le BACB, dont on peut trouver les principes ici : http://www.bacb.com/cues/frame_about.html
Mais, tous les thérapeutes sérieux qui se réclament de l’ABA, devraient adhérer à ces règles de conduite.
A l’heure actuelle, selon le site du BACB, il n’y a qu’un seul thérapeute certifié en France. Aucun traitement, aucun centre ne devrait se réclamer de l’ABA, s’il n’est pas au moins supervisé selon les normes édictées par le BACB, par un analyste certifié.
Cela ne met pas en doute les qualifications de tous les autres professionnels ABA existants, mais les parents doivent savoir que s’ils espèrent avoir un degré de qualité optimum, de garantie de traitement scientifique, le recours à l’analyste comportemental certifié est nécessaire. En France, aujourd’hui peu de centres peuvent s’offrir cette expertise de manière suffisante en raison des coûts élevés que cela implique.
Néanmoins le financement récent reçu par le centre Camus donne ainsi un espoir en vue d’une réplication française des expériences faites outre hexagone, et d’un développement financé par l’Etat des traitements ABA.
Et c’est ainsi qu’en attendant, nous assistons actuellement en France à une multiplication de tentatives que nous qualifierons de bricolage en ABA. Ces tentatives, si elles sont loin d’être inutiles et ont le mérite d’exister grâce à l’implication croissante de professionnels, n’ont pas encore le niveau d’efficience optimum, pour de multiples raisons :
- supervisions inexistantes ou insuffisantes,
- traitement non remboursé par le système de soins entraînant une impossibilité pour nombreux parents de payer le nombre d’heures réellement nécessaire,
- le nombre de supervisions, de guidances et de formations des équipes est peu fréquent et non en adéquation avec les nécessités réelles,
- thérapeutes insuffisamment formés,
- flambée des prix des thérapeutes,
- traitements approximatifs et non évalués scientifiquement,
- et, ce qui est plus grave, jusqu’à l’usurpation de titre de thérapeute ABA, psychologue ABA, et cas d’ escroquerie qualifiée des parents par des professionnels ayant quelques formations ou connaissances informelles.
Conclusion
En conclusion, nous remarquerons qu’en France on trouve certaines appellations particulières comme par exemple :
Un éducateur ABA ou un intervenant ABA est une personne ayant travaillé sous la direction d’un analyste certifié ou d’un psychologue ABA, mais sans obtention d’un quelconque diplôme officiel, ni même forcément celui d’Educateur Spécialisé
Ainsi, aujourd’hui en France, en l’absence de codification officielle et malgré d’excellents résultats dans le traitement de l’autisme attestés par des études scientifiques maintes fois répliquées, l’ABA reste marginale car non remboursée par le système de soins. Si elle se développe, c’est essentiellement grâce aux associations de parents et de professionnels de l’Université de Lille 3, qui possède aujourd’hui l’unique formation universitaire en ABA du pays, en l’intégrant à un cursus en psychologie.
D’autres organismes ou associations offrent des formations à l’ABA ponctuelles et introductives, plus théoriques que pratique, mais en aucun cas ces formations feront d’un thérapeute, eût- il le titre de Psychologue ou de Docteur en médecine, un thérapeute ABA expérimenté et encore moins certifié, pouvant conduire en solitaire un programme comportemental à l’efficacité optimale.
___________________________________________________________________
Lexique
Comportement : toute production observable, mesurable d’un organisme, ensemble de ses attitudes, actions et réactions.
Conditionnement opérant : théorie s’intéressant à l’apprentissage dont résulte une action, selon les conséquences de celle-ci rendant plus ou mois probables la reproduction du comportement. Appelé aussi conditioonnement de type II ou conditionnement skinnerien
Conditionnement répondant : théorie s’intéressant aux résultats d’un apprentissage dû à l’association entre des stimuli de l’environnement et les réactions automatiques de l’organisme ou réflexes
DTT : « discreat trial teaching », enseignement par essais distincts
Estompage : réduction des aides ou uidances afin de favoriser les apprentissages
Façonnage, façonnement : procédure de renforcement des approximations successives du comportement cible
Guidance : stimulus ou aide précédent un comportement
ITT : Intensive teaching trials : enseignement intensif à table, idem que DTT
NET, natural environment teaching : enseignement dans l’environnement naturel et non à la table de travail
Pairing : le fait d’associer une activité, une personne, un lieu neutres au départ avec un renforçateur, afin de les rendre renforçants également
Punition : conséquence désagréable consécutive à l’émission d’un comportement, on dit d’une conséquence qu’elle est punitive si on note une diminution du comportement qui la précède
Renforçateur : conséquence agréable consécutive à l’émission d’un comportement, on dit d’une conséquence qu’elle est renforçante si on note une augmentation du comportement qui la précède
Renforcement : procédure d’augmentation de la fréquence d’un comportement par ajout d’une conséquence agréable renforcement positif) ou retrait d’une conséquence désagréable (renforcement négatif)
Stimulus : antécédent d’un comportement, pluriel stimuli
__________________________________________________
Sources, Liens et Bibliographie
American Psychiatric Association, (1994), Diagnostic and Statistical Manual - Revision 4
BACB : http://www.bacb.com/becom_frame.html
Brancato Daversa Roberta (May 2001), Applied Behavior Analysis in Autism : Five Models
http://www.ctfeat.org/articles/daversaabafinal.htm
Bondy, A. & Frost, L. (1994) The Picture Exchange Communication System. Focus on Autistic Behaviior, 9:1 – 19
Frost, L. & Bondy, A., (1994). Picture Exchange Communication System Training Manual. Cherry Hill, NJ : Pyramid Educational Consultants, Inc.
Green, G.,(1996). Evaluating Claims About Treatment for Autism. In Maurice et al. (Ed.) Behavioral Intervention for Young Children With Autism (pp. 29-43), Austin, TX : Pro-Ed Inc.
Holmes, David L., (1997). Autism Through the Life Span :The Eden Model, Bethesda, MD : Woodbine House
LEAF, Ron § McEACHIN John - Autisme et A.B.A, une pédagogie du progrès - Pearson Education, 2006- 450
Lovaas, O.I., (1981). Teaching Developmentally Disabled Children : The Me Book. Baltimore : University Park
Lovaas, O.I., (1987), Behavioral Treatment and Normal Educational and Intellectual Functioning in Young Autistic Children. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 55, 3-9
Lovaas, O.I., & Smith, T., & McEachin, J.J. (1989) Clarifying Comments on the Young Autism Study. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 57, 165-167
Lovaas, O. I., (1996). The UCLA Young Autism Model of Service Delivery. In Maurice et al. (Ed.) Behavioral Intervention for Young Children With Autism (pp. 241-248), Austin, TX : Pro-Ed Inc.
McEachin, J.J., Smith, T., & Lovaas, O.I. (1993) Long Term Outcome for Children With Autism Who Received Early Intensive Behavioral Treatment. American Journal on Mental Retardation, 4 : 359-372
MESIBOV G-B , ’Treatment outcome is encouraging’, American journal of Mental Retardation, 1993, 97, p.379-380
MUNDY P , ’Normal versus high-functionning status in children with autism’, American journal of Mental Retardation, 1993, 97, p.381-384
SALLOWS, Glen O. and GRAUPNER, Tamlynn D., 1999, Replicating Lovaas’ Treatment and Findings : Preliminary Results Wisconsin Young Autism Project
http://www.wiautism.com/pdf/ReplicatingLovaas1999.pdf
SATCHER, D. (1999). Mental Health : A Report From the Surgeon General. [http://www.surgeongeneral.gov/library/mentalhealth/chapter3/sec6.html#autism]
SCHOPLER E, SHORT A & MESIBOV G-B , ’Relation of behavioral treatment to ’normal functionning’ : Comment on Lovaas’, Journal of Consulting and Clinical Psychology, 1989, 57, p.162-164
SKINNER, B.F 1957 the verbal behaviour Relié : 478 pages Prentice Hall
SKINNER, B.F 2005, Science et comportement humain. In Press, Paris)
SKINNER, B.F (date inconnue) A Brief Survey of Operant Behavior. B.F. Skinner Foundation Web Site [http://www.bfskinner.org/Operant.asp]
Smith, T., Wynn, J., & Lovaas, O.I. (1997). Outcome in adulthood. Paper presented at the Early Intervention Conference, Los Angeles, CA.
Sundberg, M, & Partington, J, (1998). Teaching Language to Children with Autism or Other Developmental Disabilities, Danville, CA : Behavior Analysts
Sundberg, M, & Partington, J, (1998). The Assessment of Basic Language and Learning Skills, Danville, CA : Behavior Analysts
Karina Alt Docteur en Ethnologie de l'Université de Paris X - Nanterre