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"Au bonheur d'Elise"
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11 février 2015

Détox : non, la Caf ne vous cache aucune aide

Publié le 10 février 2015

« Nous avons, après enquête, découvert que certaines aides existantes sont soumises à un black-out. Toutes les Caf de France nient leur existence (…) dans un but simple : faire des économies. » Voilà ce qu’il est possible de lire dans un article non signé publié fin janvier sur le site Internet du Collectif citoyen handicap (CCH). Les auteurs assurent faire une « révélation sur une aide qu’on vous cache », à savoir l’aide au projet familial personnalisé (APFP).

Caf : des aides variées dites extralégales

De quoi s’agit-il ? D’une aide financière individuelle, ainsi nommée par la Caf du Nord. Pour rappel, à côté de leurs prestations légales (allocation adulte handicapé, logement, RSA, etc.), toutes les Caf servent des prestations complémentaires d’action sociale, dites extralégales, dans des domaines d’intervention définis par l’arrêté du 3 octobre 2001. Les aides financières individuelles en font partie.

La nature, le montant et les conditions d’octroi de ces aides relèvent de la décision du conseil d’administration de chaque caisse. Résultat, ce que la Caf du Nord nomme APFP – une aide plafonnée à 2 000 € sous forme de prêt ou de subvention pour répondre à une problématique d’insertion, de parentalité ou de logement – s’appellera « aide sur projet » dans la Creuse et sera limitée à 1 500 € en cas, par exemple, de survenue du handicap d’un enfant.

Des aides individuelles mises en avant

Ces aides, dont les modalités et les intitulés varient selon les départements, sont sans doute mal connues des allocataires. Mais ce n’est pas faute, pour les Caf, de communiquer dessus. La caisse de Seine-Saint-Denis y consacre ainsi une page sur son site, tout comme la Caf des Alpes-Maritimes, pour ne citer qu’elles. Et la plupart des caisses mettent en ligne leur règlement intérieur des aides financières individuelles, comme l’ont déjà fait pour 2015 le Finistère, la Seine-Maritime ou encore l’Essonne.

Selon votre situation, si vous pensez pouvoir prétendre à une telle aide et que vous ne vous fiez pas aux réponses de votre Caf, vous pouvez demander à consulter son règlement intérieur des aides financières individuelles. Ou décider de faire confiance aux agents des Caf dont le métier consiste, normalement, à vous aider à faire valoir vos droits. – Aurélia Sevestre – Photo DR.

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10 février 2015

Dix ans après, quel bilan pour la loi Handicap ?

article publié dans Localtis info

SocialPublié le mardi 10 février 2015

handicap

© AFP

Le dixième anniversaire de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées - dite loi Handicap - intervient dans une relative discrétion pour ce qui reste pourtant l'un des grands textes sociaux de ces dernières décennies. Ressources, gouvernance, emploi, scolarisation, accessibilité... dix ans après, qu'en est-il du bilan de ce texte ?

Du côté du gouvernement, l'accueil très mitigé réservé à la dernière conférence nationale du handicap (voir notre article ci-contre du 19 décembre 2014) n'incite peut-être pas à s'aventurer davantage sur ce terrain du handicap - d'où une relative discrétion des pouvoirs publics autour du dixième anniversaire de la loi du 11 février 2005. Du côté des associations, on a tendance à voir les carences, les retards ou les échecs du texte davantage que ses réussites. Du coup, les associations font leur propre bilan de leur côté, avec quelques manifestations autour du thème des ressources des personnes handicapées et de l'accessibilité.
Selon la formule racinienne, la loi de 2005 ne mérite "ni cet excès d'honneur, ni cette indignité". Qu'en est-il, dix ans près sa publication, du bilan d'un texte voté dans une atmosphère de large unanimité et qui a suscité autant d'attentes que d'espoirs ? Quelles en sont les réussites et les zones d'ombre ?

La fin des "invisibles"
Au-delà des différents champs couverts par un texte à l'approche transversale affirmée, il faut au moins tenter un jugement d'ensemble. Globalement, la loi de 2005 a incontestablement fait avancer la cause et la situation des personnes handicapées. Sur la situation des intéressés, les points évoqués ci-après permettent de se faire une idée. Sur la reconnaissance et l'acceptation du handicap par la société, il n'est pas constable que les dix années écoulées ont vu une évolution sensible des mentalités. Des manifestations de riverains - ou des pressions discrètes - pour empêcher l'implantation d'un établissement pour enfants handicapés dans un quartier, par exemple, seraient difficilement imaginables aujourd'hui. Elles n'étaient pourtant pas exceptionnelles il y encore quelques années au motif qu'une telle implantation risquait de déprécier le patrimoine immobilier.
L'engagement de la loi de 2005 sur la citoyenneté des personnes handicapés - expressément évoqué dans l'intitulé du texte - est désormais en passe d'être gagné. Les personnes handicapées ne sont plus des "invisibles" et doivent désormais prendre toute leur place dans la cité. C'est un premier bon point pour la loi de 2005.

Ressources : du mieux, mais le compte n'y est pas
La loi de 2005 a instauré un "droit à compensation" du handicap, notamment sur le plan financier. Celui-ci s'est traduit en particulier par la création de la prestation de compensation du handicap (PCH), financée par les départements avec le concours de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Malgré sa complexité, la PCH constitue une avancée réelle, notamment en raison de la diversité et de l'adaptabilité des aides - humaines ou techniques - qu'elle permet de financer.
Sa montée en charge a été particulièrement laborieuse - au point de faire douter de sa réussite -, mais elle a fini par décoller et poursuit aujourd'hui sa progression. Signe de cette montée en charge : les dépenses d'aide sociale des départements en direction des personnes handicapées ont progressé de 15,6% entre 2009 et 2013, dont +22,7% pour la PCH et l'ACTP.
Autre point positif en termes de revenus, même s'il ne doit rien à la loi de 2005 : la revalorisation de 25% de l'AAH (allocation aux adultes handicapés) entre 2007 et 2012, décidée à l'époque par Nicolas Sarkozy (voir notre article ci-contre du 16 avril 2012). Il reste, que pour les associations, ces mesures sont loin d'avoir sorti les personnes handicapées de leur situation de pauvreté.

Gouvernance du handicap : des dispositifs dédiés
Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) - l'une des grandes innovations de la loi de 2005 - ont fait l'objet de nombreuses critiques. Il est vrai qu'elles n'ont pas été aidées par l'attitude choquante - refus d'accepter la mise à disposition - de nombreux fonctionnaires d'Etat des anciennes Cotorep ou CDES. Les départements ont souvent dû boucher les trous en catastrophe et les recrutements effectués à la hâte ne se sont pas toujours révélés pertinents. Les conflits sur la gouvernance des MDPH n'ont pas arrangé les choses.
Mais aujourd'hui, les MDPH semblent avoir surmonté l'essentiel de ces difficultés et trouvé leur rythme de croisière, en dépit d'une activité toujours orientée à la hausse (+8% pour les demandes en 2013). La CNSA s'est également investie dans le soutien aux MDPH, en termes budgétaires (avec une enveloppe de 60 millions d'euros par an), mais aussi en termes de mise à disposition d'outils méthodologiques. Même si tout est encore loin d'être parfait, la loi de 2005 aura au moins légué deux institutions solides dédiées au handicap : la MDPH et la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), véritables points d'entrée connus et reconnus pour tout ce qui touche à la prise en charge du handicap (sur les MDPH, voir notre article de ce jour lié aux récentes déclarations de Ségolène Neuville).

Emploi : l'échec, mais avec circonstances atténuantes
C'est, sans doute, le principal point noir du bilan de la loi de 2005. Cause ou conséquence : c'est aussi l'un des domaines dans lesquels la loi de 2005 s'est montrée la moins novatrice. Elle s'est en effet contentée de reconduire l'obligation de 6% d'emploi de personnes handicapées, en renforçant à la fois les sanctions et les incitations.
Dix ans après, le bilan est médiocre. Certes, l'alourdissement des sanctions a incité les entreprises à se rapprocher du taux légal de 6%. Il en est de même dans les différentes fonctions publiques, où le taux d'emploi est passé de 3,7% en 2006 à 4,6% en 2013. On notera au passage que la fonction publique territoriale fait la course en tête, avec un taux d'emploi de 5,7% en 2013 (sur ce volet fonction publique, voir notre autre article de ce jour).
Mais ces améliorations, de même que l'accroissement des places dans le secteur du travail protégé, ne sont pas suffisantes. L'emploi des personnes handicapées a subi de plein fouet les effets de la crise économique à partir de 2008. Le nombre de chômeurs handicapés était ainsi de 413.421 en décembre 2013 (et de 427.947 à la fin du mois de juin 2014), contre 205.864 en décembre 2007. Cette progression est très supérieure à celle observée en population générale, même s'il faut tenir compte de l'effet mécanique de la forte croissance du nombre de reconnaissances de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), en hausse de 50% par rapport à 2007.
Derrière cette question du chômage des travailleurs handicapés se cache celle de la formation. Le niveau de formation de ces derniers est, dans l'ensemble, notoirement insuffisant et la situation ne s'est pas vraiment améliorée depuis 2005. Il faudra sans doute attendre que la scolarisation des enfants et des jeunes handicapés produise tous ses effets pour que les choses bougent en la matière.

Scolarisation : le milieu ordinaire devient la règle
A l'inverse de l'emploi, l'intégration scolaire des enfants handicapés peut être regardée comme l'une des grandes réussites de la loi de 2005. Certes, le mouvement d'intégration était engagé avant 2005 et une bonne part des outils étaient déjà en place. Mais la loi Handicap a donné à cette évolution un véritable coup d'accélérateur. Elle a permis de sortir d'une progression routinière pour entrer dans une vraie mobilisation de l'institution scolaire, portée par le ministère comme par les chefs d'établissements. Le nombre d'enfants scolarisés en milieu ordinaire a progressé de plus de 50%, même si des progrès restent à faire dans les activités périscolaires et extrascolaires. Parti de 151.000 en 2005, le nombre d'enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire a franchi la barre des 200.000 dès l'année scolaire 2010-2011 et continue depuis lors de progresser.
La présence de 28.000 assistants de vie scolaire (AVS) est pour beaucoup dans ce résultat. Au passage, les pouvoirs publics sont parvenus à pérenniser ce statut au départ très fragile et à professionnaliser les titulaires de ces emplois. Depuis la rentrée 2014, les AVS sont en effet devenus des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). 
Ces AESH bénéficient d'un contrat à durée indéterminé (CDI), à temps complet ou à temps partiel. Ils sont recrutés par le recteur d'Académie, "parmi les candidats titulaires d'un diplôme professionnel dans le domaine de l'aide à la personne", alors qu'un niveau bac suffisait jusqu'à présent.

Accessibilité : le débat sans fin
C'est sans nul doute le volet de toutes les polémiques. Mesure-phare de la loi de 2005, l'accessibilité est aujourd'hui la plus âprement contestée ou discutée. Pour comprendre, un petit rappel est nécessaire : emportés par un véritable élan collectif, les parlementaires ont instauré, à travers la loi de 2005, le principe d'une accessibilité universelle. Une mesure généreuse, mais déconnectée de toute considération de coût, de réalisme, voire même de faisabilité technique. Débordé par cet élan - l'épisode coûta son poste à la secrétaire d'Etat de l'époque, Marie-Anne Montchamp -, le gouvernement "laissa filer" le texte.
Sur un plan strictement juridique, les dispositions de loi de 2005 sur l'accessibilité sont un échec. L'échéance du 1er janvier 2015 pour la mise en accessibilité universelle (et du 13 février 2015 pour les transports collectifs) n'a pas été respectée. La mise en place des agendas d'accessibilité programmée (Ad'AP) n'est rien d'autre que la reconnaissance - réaliste - de cet échec (voir notre article ci-contre du 14 avril 2014). En prolongeant l'échéance de trois, six ou neuf ans selon les secteurs, les Ad'AP reportent l'objectif final, sans pour autant l'abandonner. Par ailleurs, plusieurs textes - souvent très contestés par les associations - sont venus assouplir certaines obligations de mise en accessibilité aux coûts et aux conséquences parfois exorbitants.
Si l'échec juridique de l'accessibilité est patent, qu'en est-il dans la vie quotidienne. La réponse est celle du verre à moitié vide ou à moitié plein. Du côté des associations, on se focalise sur les échecs et les manques. Pourtant, l'Association des paralysés de France (APF) - l'une des plus en pointe dans ce combat - publie chaque année un "baromètre de l'accessibilité" portant sur les cent préfectures de France. Et, chaque année, ce baromètre constate une nouvelle amélioration de l'accessibilité (voir notre article ci-contre du 13 février 2014).
Pour sortir de ce débat récurrent, il faut regarder en termes de flux et non pas en termes de stock. Non, l'accessibilité est loin d'être universelle au 1er janvier 2015. Mais oui, une dynamique s'est instaurée depuis la loi de 2005, qui se traduit chaque année par de nouvelles avancées, qu'il s'agisse des établissements recevant du public (ERP), de la voirie, du logement ou des transports en commun. L'objectif est donc moins de fixer une nouvelle échéance à une hypothétique accessibilité universelle, que de maintenir une dynamique en faveur de la progression de l'accessibilité. C'est précisément ce que les Ad'AP s'efforcent de faire, comme le rappelle la sénatrice Claire-Lise Campion, l'auteur du rapport "Réussir 2015" à l'origine du dispositif. Avec, assure l'élue dans une interview accordée à Localtis, "des améliorations qu'on va pouvoir constater à court terme" (voir notre édition de ce jour).

Santé, Belgique et citoyenneté...
La loi Handicap du 11 février 2005 couvre bien d'autres domaines, que l'on ne peut qu'effleurer ici. L'accès aux soins des personnes handicapées - qui pose des problèmes très spécifiques - a longtemps été le parent pauvre de la loi. Il commence - enfin - à être aujourd'hui pris en compte. La signature récente, par plus de trente organisations, de la "Charte Romain Jacob pour l'accès aux soins des personnes en situation de handicap" marque un progrès indéniable et devrait, si les engagements se concrétisent, engager elle aussi une dynamique en la matière.
De même, l'affaire de la jeune Amélie Loquet a eu le mérite d'enclencher la recherche de solutions et la mise en œuvre d'un dispositif - qui tâtonne encore - pour les enfants handicapés dit précisément "sans solution" (voir notre article ci-contre du 28 octobre 2014). On pourrait en dire autant de l'accord finalement trouvé sur l'accueil d'enfants handicapés français en Belgique, après des années de "bricolage" (voir notre article ci-contre du 4 novembre 2014).
Enfin, on pourrait aussi signaler les progrès accomplis dans l'accès des personnes handicapées à la culture - grâce aux équipements adaptés et au sous-titrage -, ou dans l'exercice de la citoyenneté à travers le vote.
Au final, il ne semble pas exagéré de dire qu'en dépit de ses retards et de ses imperfections, la loi du 11 février 2005 a vocation à rester comme l'un des grands textes du secteur social et qu'elle aura fait avancer la cause et la situation des personnes handicapées.

Jean-Noël Escudié / PCA

10 février 2015

Le sentiment que l'école ne veut pas de mon enfant déclare Laurent Savard

article publié dans La Croix

Témoignage de Laurent Savard, humoriste (1), père d’un enfant autiste.

10/2/15 - 09 H 32

Laurent Savard a créé « Le bal des pompiers », un spectacle qui a pour thème le quotidien de son...

veronique gropl

Laurent Savard a créé « Le bal des pompiers », un spectacle qui a pour thème le quotidien de son fils.

« Sans la loi de 2005, qui pose pour principe la scolarisation en milieu ordinaire, mon fils n’aurait pas même fini sa petite section de maternelle. J’ai dû invoquer ce texte pour qu’on l’accepte en classe, malgré les couches qu’il portait encore, une nécessité liée à son handicap.

Garder sa sensibilité

Autiste, Gabin a été accueilli dans des classes « classiques » pendant trois ans, puis nous l’avons inscrit pour un an dans une école pilote mobilisant un adulte par élève. Mais mon enfant souffrant d’une forme sévère de cette déficience, qui rend très difficile le recours au langage, même s’il comprend beaucoup, l’expérience n’a pas produit de miracle.

De retour dans une école ordinaire, Gabin est allé jusqu’au CE2 au prix d’un combat incessant. Quand son comportement posait problème, on nous faisait comprendre qu’il n’était pas à sa place.

Quand ces difficultés s’atténuaient, on nous signifiait qu’il n’avait pas le niveau. Dans ces moments-là, il faut être un char blindé avec un cœur de guimauve pour garder sa sensibilité de papa…

Au delà des discours

À 12 ans, mon fils se rend désormais 40 minutes par jour dans une classe pour l’inclusion scolaire, avec l’aide d’une accompagnatrice que nous avons choisie et rémunérons nous-mêmes.

Il faut dire qu’une année, l’auxiliaire de vie scolaire nommée par l’Éducation nationale, se sentant désemparée, nous avait lâchés dès le premier jour…

L’enseignante, elle, nous a avoué qu’elle n’y connaissait rien à l’autisme. J’ai souvent le sentiment que, derrière les discours officiels, l’école ne veut pas de mon enfant. »

(1) Il a créé « Le bal des pompiers », spectacle qui a pour thème le quotidien de son fils.

10 février 2015

La MDPH et les droits des parents

article publié sur le site intégration scolaire & partenariat

La MDPH et

les droits des parents

Cette page vient en complément des pages de présentation des équipes pluridisplinaires, de la CDAPH et des équipes de suivi de la scolarisation.

Numéro d’appel dédié 08 10 55 55 00
Le numéro Azur «Aide Handicap École» a été mis en place par le ministère de l’Éducation nationale, le 27 août 2007.
En composant le 08 10 55 55 00, les familles obtiennent des réponses rapides, des aides concrètes et efficaces dans la gestion des dossiers concernés.
La communication est facturée au tarif d’un appel local.
http://media.education.gouv.fr/file/Actualite_pedagogique/44/2/Guide-handicapes-2010_146442.pdf

 
Les parents sont en principe au coeur des dispositifs mis en place par la loi du 11 février 2005 et ils sont partie prenante des décisions qui les concernent. Ils ont le droit d'intervenir aux différents niveaux de l'élaboration, de l'adoption et de la mise en oeuvre du PCH (Plan de Compensation du Handicap).
 
Nous regroupons dans cette page la présentation des droits des familles à ces différents niveaux :
- la CDAPH, qui est au centre du dispositif
- l'équipe pluridisciplinaires
- et l'équipe de suivi de la scolarisation.
 
Concernant l'école on sait que les parents ont leur place, de droit, dans les équipes éducatives  
1. La place des parents dans les équipes pluridisciplinaires
  Présentation de l'équipe pluridisciplinaire page : présentation de la mdph
Les décisions de la CDA sont préparées par une équipe pluridisciplinaire, qui élabore pour chaque personne handicapée un plan de compensation du handicap comprenant le plus souvent un PPS (Plan Personnalisé de Scolarisation). Les parents sont invités de droit, s'ils en font la demande, à rencontrer l'équipe pluridisciplinaire.
Loi du 11 février 05 - Art. 64 - L. 146-8
Une équipe pluridisciplinaire évalue les besoins de compensation de la personne handicapée et son incapacité permanente sur la base de son projet de vie (...) et propose un plan personnalisé de compensation du handicap. Elle entend, soit sur sa propre initiative, soit lorsqu'ils en font la demande, la personne handicapée, ses parents lorsqu'elle est mineure, ou son représentant légal. Dès lors qu'il est capable de discernement, l'enfant handicapé lui-même est entendu par l'équipe pluridisciplinaire. (...) Lors de l'évaluation, la personne handicapée, ses parents ou son représentant légal peuvent être assistés par une personne de leur choix.

Accéder à l'article dans sa totalité

tiret VIVRE FMhttp://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page241.htm

 

9 février 2015

Robert Latimer se réjouit de la décision de la Cour suprême de décriminaliser l'aide médicale à mourir

Publication: 08/02/2015 20:13 EST Mis à jour: 08/02/2015 21:26 EST

SASKATOON - Robert Latimer, ce père de la Saskatchewan condamné à la prison pour avoir mis fin à la vie de sa fille gravement handicapée, est heureux de la décision historique rendue par la Cour suprême du Canada, qui a invalidé l'interdiction de l'aide médicale à mourir.

Robert Latimer a été condamné en 1997 pour le meurtre, quatre ans plus tôt, de sa fille de 12 ans, et a provoqué un débat national sur l'euthanasie et les droits des handicapés.

À la radio de CKOM de Saskatoon, dimanche, il a affirmé que la décision l'avait surpris, mais qu'elle donnerait espoir à ceux qui souffrent.

Vendredi, la Cour suprême a invalidé les articles du Code criminel portant sur l'aide médicale à mourir, déclarant qu'ils violaient la Charte canadienne des droits et libertés.

La plus haute cour du Canada a donné au Parlement un an pour élaborer une nouvelle loi qui reconnaîtra le droit des adultes souffrants et en fin de vie d'avoir recours à une aide médicale pour mourir.

M. Latimer, qui a été libéré sous conditions en 2010, avait été condamné à la prison à vie pour meurtre non prémédité. Sa fille Tracy souffrait de paralysie cérébrale grave. Il l'a mise dans la boîte de sa camionnette et a dirigé le tuyau d'échappement à l'intérieur. Il a toujours dit qu'il voulait mettre fin aux atroces souffrances chroniques de sa fille.

Il croit que la décision de la Cour suprême reconnaît qu'il existe un besoin de mettre fin à la souffrance des gens.

«On a besoin de quelque chose qui n'oblige pas à être continuellement en vie à cause de quelque principe moral provenant de la religion ou quelque chose comme ça», a-t-il affirmé.

La Coalition pour la prévention de l'euthanasie s'est dite déçue de la décision de la cour, affirmant dans un communiqué de presse qu'il était naïf de croire que personne n'abusera du suicide assisté. Elle craint que l'aide médicale à mourir ne diminue le soutien — financier ou autre — accordé aux ressources pour les malades ou les handicapés.

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8 février 2015

Albin, 6 ans, gagne face à l'Education nationale

article publié dans Le Parisien

Christel Brigaudeau | Publié le Samedi 07 Févr. 2015, 07h00 | Mis à jour : 05h33

Lundi matin aura comme un goût de rentrée des classes bis pour Albin*, 6 ans. Cet enfant handicapé, qui souffre de troubles envahissants du développement, devrait bénéficier, pour la toute première fois, d'une assistante de vie scolaire. Une présence indispensable pour que le jeune garçon, souvent perturbé et parfois violent avec les autres et avec lui-même, puisse rester en grande section de maternelle dans son école d'Orsay (Essonne). « Le bruit le rend nerveux, il lui arrive de jeter des objets, de faire de grosses colères », racontent ses parents.

La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l'Essonne, où il vit, lui a octroyé une AVS pour quinze heures par semaine, mi-octobre. Mais il aura fallu l'intervention d'un juge, et trois mois d'une attente anxieuse, pour que cette aide théorique devienne réalité. Le rectorat « ne trouvait pas de candidats, ou n'avait pas le budget », se sont entendu dire les parents. En désespoir de cause, Franck et Emmanuelle ont déposé en janvier un recours en urgence, un référé liberté, devant le tribunal administratif de Versailles. A cette époque, Albin, devenu trop difficile à gérer pour les enseignants, n'allait plus à l'école que trois matinées par semaine et ne mangeait plus à la cantine.

L'administration, qui plaide sa bonne foi et la difficulté à recruter des volontaires, n'a pas convaincu le juge. Le 21 janvier, celui-ci a sommé l'Education nationale de trouver une solution « sous quinze jours », sous peine d'être mise à l'amende (50 € par jour de retard). Albin « demeure scolarisé dans des conditions qui ne permettent pas son apprentissage et n'assurent pas sa sécurité », précise l'ordonnance, qui conclut à « une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la scolarisation de cet enfant ».

Cette ordonnance, pour laquelle le rectorat n'a « pas prévu de faire appel », est un soulagement pour la famille. Ces derniers temps, « on s'inquiétait en permanence pour la sécurité d'Albin, à chaque fois qu'on allait le chercher à l'école, on avait peur... » relate Franck. Le jugement pourrait « susciter de l'espoir pour tous les parents d'enfant handicapé qui attendent une AVS », se réjouit l'avocat du couple, Me Charles Joseph-Oudin.

Selon les chiffres officiels, plus de 258 000 élèves en situation de handicap physique ou mental fréquentent l'école, le collège ou plus rarement le lycée. « Environ 40 % ont besoin d'AVS, mais il y a toujours une pénurie, difficilement quantifiable, de l'ordre de 10 % à chaque rentrée scolaire », relève Sophie Cluzel, la présidente de la Fnaseph, une fédération d'associations qui œuvrent pour la scolarisation des jeunes handicapés.

« Il est pitoyable que des familles en soient réduites à saisir la justice pour obtenir que les règles soient juste appliquées... réagit Sophie Cluzel. D'autant que rien ne dit que l'AVS recrutée va rester. » Le statut de ces auxiliaires, le plus souvent des femmes en contrats aidés, reste très précaire. « Avec un salaire de 680 € net par mois, on peut comprendre qu'elles partent dès qu'elles trouvent autre chose », explique Sophie Cluzel.

Depuis plusieurs années, l'Etat travaille avec les associations pour pérenniser le métier d'AVS et l'assortir d'un vrai diplôme. Mais ces chantiers, de longue haleine, n'ont pas encore abouti. * Le prénom a été changé.

7 février 2015

Les recommandations HAS-Anesm pour l'autisme chez l'adulte décalées à septembre 2016

article publié sur LOCAMIN
7 02 2015

http://www.apmnews.com/searchAll.php?mots=bact%E9ries+multir%E9sistantes&depsPage=8&dossiersPage=1

APM-Int-Wilmington-logo-200px

PARIS, 6 février 2015 (APM)

- La Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) ont lancé la procédure d’élaboration de recommandations de bonne pratique pour la prise en charge des troubles du spectre de l’autisme chez l’adulte, avec une publication décalée à septembre 2016, selon une note de cadrage diffusée sur le site de la HAS.

Selon le calendrier prévisionnel donné dans cette note, publiée en fin de semaine dernière, la procédure a débuté en janvier avec une revue de la littérature et des visites de terrain, qui doivent se dérouler jusqu’en septembre. La phase de lecture et la consultation publique sont espérées en février-mars 2016, pour une diffusion en septembre 2016 alors qu’elle était initialement envisagée en 2015 (cf APM NCQKI001).

Ces recommandations, programmées dans le Plan autisme 2013-17, ont pour finalité « d’assurer la continuité des interventions à mettre en oeuvre auprès [des] enfants et adolescents lors du passage à l’âge adulte et toute leur vie, et d’adapter les modalités d’intervention et d’organisation pour l’accompagnement des personnes adultes avec des TED [troubles envahissants du développement] et des troubles associés, notamment sensoriels ».

Elles s’adressent aux professionnels des secteurs sanitaire et médico-social afin d’ »améliorer et harmoniser les modes d’accompagnement et les pratiques de soins en tenant compte des spécificités des personnes adultes avec TED ».

Pour les patients, l’objectif est d’ »améliorer leur autonomie et leur qualité de vie, les aider à conserver leurs acquis et à poursuivre leur développement » et « améliorer leur participation sociale dans tous les domaines » (logement, vie sociale, enseignement supérieur, vie professionnelle, loisirs, etc.).

La HAS et l’Anesm proposent d’examiner notamment: la place du patient, de sa famille et de son représentant légal car l’arrivée à l’âge adulte lui confère de nouveaux droits; l’élaboration du projet personnalisé et son articulation avec les évaluations; les interventions à proposer en fonction des besoins et des attentes des patients; l’organisation des interventions et du parcours de vie.

En revanche, ce texte n’abordera pas les aspects relatifs aux aides financières.

La HAS et l’Anesm suggèrent aussi, en raison de la réactualisation en cours de la classification internationale des maladies (version CIM-11), que ces recommandations ne se limitent pas à une catégorie diagnostique ou à un profil spécifique de personnes avec TED. Il faudra pouvoir distinguer les situations selon la capacité de vivre seul ou non, éventuellement avec des aides, estiment-elles.

Ces recommandations permettront de compléter en particulier un précédent document conjoint de la HAS et de l’Anesm concernant l’enfant et l’adolescent publié en 2012 (cf APM LDPC8001), qui a été controversé (cf APM HMPC8002). L’Association lacanienne internationale avait déposé un recours auprès du Conseil d’Etat, qui a annulé partiellement la recommandation en décembre 2014 pour des raisons de forme (cf APM MH4NH1O9H). L’Anesm l’a adoptée à nouveau le 26 janvier dernier (cf APM NC5NIIZN8).

La HAS et l’Anesm constatent par ailleurs, dans la note, l’absence de données épidémiologiques sur l’autisme et les autres TED chez l’adulte en France.

ld/nc/APM polsan

 

7 février 2015

Sophie Robert, réalisatrice de films, est maintenant sur Wikipedia

Extraits de la page Wikipedia

Née d’un père inspecteur d’académie et d’une mère infirmière scolaire, Sophie Robert a grandi en Bretagne entre Quimper, Rennes et le golfe du Morbihan.

Elle s'installe à Paris en 1997 et devient auteure de fictions et de documentaires pour la télévision, puis script doctor et directrice de collection, avant de passer à la réalisation et la production.

En 2011, en partenariat avec Vincent Gerhards, président de l’association Autistes sans frontières, elle réalise Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme, premier volet d'une série documentaire sur la psychanalyse que Sophie Robert et sa maison de production prévoient de réaliser. Les critiques des milieux psychanalytiques contre le film prennent vite une tournure judiciaire, débouchant sur l'interdiction du film, mais dont Sophie Robert sortira finalement gagnante1,2.

Son deuxième documentaire, le long métrage sur l’autisme Quelque chose en plus est sorti en salles le 2 avril 2014. Ce film est parrainé par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé par l'intermédiaire de la Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion3.

(...)

L'affaire du film Le Mur

Article détaillé : Le Mur (film, 2011).

Dès sa sortie, le documentaire Le Mur suscite de vives critiques de la part des milieux psychanalytiques. Trois des psychanalystes interviewés dans le film, membres de l’École de la cause freudienne assignent Sophie Robert en justice et obtiennent la censure du film. Cette décision est annulée deux ans plus tard, le 16 janvier 2014 par la cour d’appel de Douai.

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7 février 2015

MDPH :orientation à double détente

Publié le 6 février 2015

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Objectif de la réforme : éviter de laisser des personnes handicapées sans solution d'accueil
Ségolène Neuville va réformer le dispositif d’orientation pour limiter le nombre de personnes handicapées sans prise en charge. Les MDPH rendront deux orientations : une souhaitable, et une possible, en fonction des capacités d’accueil.

Un premier pas vers le « zéro sans solution » ? Ségolène Neuville a annoncé, jeudi 5 février, une mesure visant à limiter le nombre de personnes handicapées sans prise en charge. « Un prochain amendement dans le cadre du projet de loi santé prévoira une obligation d’orientation permanente » pour les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), a expliqué Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.

Accompagner vers l’orientation souhaitable

Concrètement, les MDPH rendront deux orientations : une souhaitable, basée sur le projet de la personne ; et une réponse immédiate « retenant les réponses qui peuvent lui être immédiatement proposées », en fonction des possibilités locales d’accueil et d’accompagnement. « À charge pour les MDPH et leurs partenaires d’accompagner les personnes vers la réalisation du projet initial. » Le projet de loi de santé devrait être examiné au Parlement en avril.

Mettre en œuvre le rapport Zéro sans solution

Ce principe d’orientation permanente figure dans le rapport Zéro sans solution remis au gouvernement, en juin 2014, par Denis Piveteau  Tout comme celui des deux décisions, l’une souhaitable, l’autre possible. Mais « l’existence d’un tel écart suppose que se mette en place un accompagnement très actif, vigilant sur les risques et fragilités nés du caractère provisoire de la réponse et capable de progresser par étapes vers ce qui est souhaitable », précisait le conseiller d’État.

Simplifier les tâches administratives des MDPH

Ségolène Neuville semble en avoir conscience. « Pour dégager les marges en personnel nécessaire à cette évolution, un plan de simplification des tâches administratives sera mis en œuvre » dans les MDPH, a-t-elle précisé. Cette évolution sera toutefois insuffisante si elle ne va pas de pair avec la création de nouvelles places en établissements et services, en nombre insuffisant aujourd’hui.

Bientôt un tiers payant pour les aides techniques

Par ailleurs, un autre amendement au projet de loi santé « permettra aux départements de mettre en place un tiers payant pour les aides techniques, ce qui évitera aux personnes d’avancer parfois des sommes importantes ». Enfin, la secrétaire d’État a annoncé l’ouverture d’un « chantier » pour que la prestation de compensation du handicap prenne mieux en compte les besoins d’aide pour la vie domestique. « Dans le cadre de l’enveloppe actuelle. » En clair, faire mieux sans plus d’argent… Franck Seuret

6 février 2015

L'autisme au festival de la bande dessinée ... Astérix, Obélix, le sanglier et leur descendance ... Hilarant n'est-il pas ?

Autisme : lettre ouverte aux psychiatres préhistoriques (publié sur Agoravox)

…ainsi qu’à leurs collègues et auxiliaires, psychologues et paramédicaux divers contribuant toujours activement aux 40 ans de retard de la France pour le diagnostic et l’accompagnement de l’autisme.

Chers psy(chiatres, chologues, chanalystes, chomotriciens…)

Nous, au collectif EgaliTED, on vous connait bien maintenant. Depuis le temps qu’on est plongé dans le petit monde de l’autisme, on a l’habitude de votre vocabulaire, de votre rhétorique, de vos dogmes aussi. Il faut dire qu’on en a renseigné des parents complètement paumés par vos discours vaseux. « Madame, votre enfant a un TED mais attention, hein ! Il est pas autiste ! Rien à voir ! » Ca c’est quand vous faites l’effort de tenter le politiquement correct. Sinon ça donne plutôt des « dysharmonies » (d’évolution, psychotiques, ou autres) quand ce n’est pas des « psychoses infantiles » (qui à l’âge adulte se transforment en « psychose infantile vieillie », eh oui…). Et encore, ces idioties, c’est quand vous dites quelque chose !

Alors on vous le dit tout net : c’est fatigant, et pire, c’est ridicule. Ne pouvez-vous pas tout simplement arrêter les bêtises une bonne fois pour toutes ? Parce qu’aujourd’hui, pour faire simple, ça peut se passer de deux façons :

- Les parents du gamin font confiance aveuglément au savoir quasi-divin de la blouse blanche, boivent vos paroles, et le pauvre gosse finira en hôpital de jour à patauger tout nu devant trois psychanalystes guettant avidement « l’Emergence du Désir », ou à faire de la pâte à modeler jusqu’à ses 12 ans ; alors on le poussera vers la sortie, direction l’IME, sous neuroleptiques s’il est trop agité et que vous ne savez pas le gérer (parce qu’il est bien sur exclu de faire du comportemental pour gérer ses TC, hein, « respect du Sujet » et tout ça)

- Ou bien, fatigués de se faire balader, ils finiront par se renseigner de leur côté sur internet ou auprès d’associations, et là vous allez passer pour des imbéciles, disons les choses clairement.

En plus, certains d’entre vous sont mauvais perdants. Quitte à passer pour des imbéciles, ils semblent tenir à passer aussi pour des salauds en faisant des signalements abusifs aux services sociaux pour empêcher les parents de retirer leur gamin de leur « service ». Bon, on le sait que vous avez été biberonnés aux âneries de Bettelheim et Mannoni, qu’on vous a dit que les « autistes et psychotiques » ils sont comme ça à cause de leur maman qui les aime pas assez – ou trop. Mais depuis le documentaire « Le Mur  » tout le monde est au courant et tout le monde se fiche de vous et de vos théories débiles. Franchement, croire qu’une mère peut rendre son enfant fou parce qu’elle l’aime trop ou pas assez ? Le rendre malheureux peut-être, on dit pas, mais FOU ? Vous trouvez ça crédible ? A ce compte-là, au Moyen-Age, tous les gamins que les aristos confiaient en nourrice pour pas s’emmerder avec, ils auraient tous dû finir « psychotiques » ! 

Alors après, nous, on les récupère, ces parents. On leur explique que vos pseudo-diagnostics c’est de la psychiatrie d’un autre millénaire. On leur donne des infos sur les prises en charges qui marchent. Vous savez, les trucs américains dont vous voulez pas entendre parler, TEACCH, ABA, ESDM, tout ça. Toutes ces pratiques qui finalement relèvent du simple bon sens additionné d’un peu de méthode scientifique, que vous récusez parce que soi-disant que ça ne « Respecte pas la Singularité du Sujet » (oui, avec des majuscules aussi). Alors qu’elles marchent bien ! Mais non, vous préférez dire aux familles que leur gamin « psychotique » ou « dysharmonique » elles n’en tireront jamais grand-chose, et qu’elles n’ont qu’à vous le laisser pour faire de la pâte à modeler toute sa vie, il sera tellement plus heureux que si vous tentiez de lui apprendre des trucs comme, vous savez, se laver les dents, ne pas se faire pipi dessus, ou même parler, lire, apprendre un métier qui sait…

Et après vous râlez parce que derrière votre dos les parents vous traitent de gros nuls, et que ça transpire jusqu’au plus haut niveau des administrations et du gouvernement. Du coup les gouvernements ils font des « Plans Autisme » pour tenter de sortir le système de la préhistoire. Evidemment ça vous énerve.

En plus Ségolène Neuville vous pouvez pas dire qu’elle comprend rien ! Elle est médecin, quoi, comme vous, c’est forcément quelqu’un d’intelligent, non ? Vous avez vraiment pas de chance, après Valérie Létard et Marie-Arlette Carlotti qui soutenaient bien les parents, elle continue dans la même voie. Ca vous fait pas réfléchir un peu ? Ca devrait pourtant… Même si la rhétorique de certains de vos représentants s’acharne sur du soi-disant lobbying d’un hypothétique quarteron de parents hystériques, vous croyez pas qu’à la longue, si ce n’était que ça, ça se serait vu ?...

On a vu aussi que votre collectif à vous (ceux qui ne sont pas arrivés à être à 40 pour faire un compte rond) appelle encore une fois à un grand rassemblement contre la « dictature scientiste de l’évaluation » et le plan autisme et tout ce qui vous défrise. Ca va encore finir par un n-ième « appel des appel des 1000 appels des appels » avec une pétition signée par toujours les mêmes qui ne donnera rien parce que de toute façon tout ça ne tient pas debout et tout le monde le sait.

Bon, donc, maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Vous continuez à vous accrocher à des idées périmées et absurdes que tous vos collègues du reste du monde ont eu assez de bon sens pour laisser tomber ? Ou bien vous allez arrêter de nous faire perdre du temps et de l’énergie à retarder l’inévitable ? Vous savez, ce serait tellement plus simple si vous nous aidiez à construire plutôt que chercher à détruire nos efforts. Tellement plus simple si vous vous rangiez au bon sens et aux preuves scientifiques, que vous vous mettiez enfin à ne plus croire religieusement que les mères sont systématiquement pathogènes. Tellement mieux d’admettre que les gamins autistes on peut les aider avec ce que la HAS recommande, qu’il faut diagnostiquer le plus tôt possible et faire ensuite tous ces trucs américains que vous n’avez même pas cherché à comprendre.

Ce serait tellement chouette si vous arrêtiez de traiter nos enfants de psychotiques ou de dysharmoniques y compris dans vos têtes sans le dire à voix haute, que vous arrêtiez de vouloir absolument chercher des traumatismes qui n’existent pas, que vous arrêtiez de penser qu’une thérapie mère-enfant est nécessaire parce que l’autisme, hein, c’est une « maladie du lien » bien sûr… Ce serait bien, si vous pouviez aller vous former au TEACCH, à l’ESDM, à l’ABA, pour qu’on ait moins de mal à trouver des gens pour aider correctement nos enfants. Et que vous arrêtiez de raconter à qui veut l’entendre que c’est du « dressage de singes » ou autre, parce que vous sauriez que c’est faux si vous preniez la peine de vous renseigner un peu.

Quand est-ce que vous allez arrêter de regretter un passé révolu (que les autistes et leurs familles, eux, ne regrettent absolument pas on peut vous l’assurer) ? OK, vous avez sans doute fait des idioties pendant des années, il n’y a que ceux qui ne font rien qui n’en font pas. Par contre continuer alors qu’on sait très bien que c’est des conneries en barres (même vous vous le savez au fond de vous), c’est idiot, ça n’aide personne, on perd tous du temps, de l’énergie, et l’argent de la sécu qui est de plus en plus rare. Mettez-vous à la page, regardez devant vous et pas derrière, et on finira par oublier vos erreurs pour vous remercier d’avoir évolué dans le bon sens, celui qui aidera tout le monde. Ce serait mieux que de se battre pied à pied les uns contre les autres jusqu’à vos départs en retraite et vos remplacements par des jeunes plus ouverts et mieux formés, non ?...

Bref, arrêtez d’attendre l’Emergence de votre Désir d’Evoluer et Mettez Vous au Boulot Sérieusement… Errare humanum est, perseverare diabolicum  !

6 février 2015

Josef Schovanec en 2012 -> En France, autiste est synonyme d'enfant. C'est curieux quand on y songe.

article publié dans Télérama

Propos recueillis par Marc Belpois

Publié le 17/12/2012. Mis à jour le 20/12/2012 à 15h22.

Joseph Schovanec dans le documentaire de Sophie Révil, Le cerveau d'Hugo. © DR
L'autisme était Grande cause nationale de 2012. Et ensuite ? Entretien avec Josef Schovanec, 31 ans, docteur en philosophie, atteint du syndrome d’Asperger.

Saviez-vous que la « Grande cause nationale » de 2012, choisie par l’ex-Premier ministre François Fillon pour figurer douze mois durant au cœur des préoccupations des Français, a été l’autisme ? Probablement pas. C'est d’autant plus désolant que les médias n’auront guère évoqué l’autisme que sous le prisme de la guerre de tranchée qui oppose – si l’on résume grossièrement – un courant d’inspiration psychanalytique (selon lequel les autistes sont victimes de mères peu aimantes) et les tenants d’une pathologie congénitale de l’autisme (qui prônent une prise en charge éducative, via des techniques de rééducations comportementales). L'année a-t-elle été tout de même bénéfique aux autistes ? Entretien avec Josef Schovanec, 31 ans, diplômé de Sciences-Po et docteur en philosophie atteint du syndrome d’Asperger. Schovanec est tout récemment l'auteur d'une autobiographie poignante, Je suis à l'est (1), et intervennait dans le docu-fiction Le Cerveau d'Hugo, diffusé le mois dernier par France 2 et toujours visible en intégralité sur le site de France 2.

L'autisme fut la Grande cause nationale de 2012. L'année se termine, quel bilan dressez-vous ?
Nous avions beaucoup d'espoir, même moi, l'éternel sceptique. Le label Grande cause nationale donne une visibilité médiatique à des sujets qui n'en ont guère, et en France l'autisme en a besoin. Mais le retour à la réalité fut rapide et rude. D'une part parce qu'on a surtout entendu des spécialistes de l'autisme – souvent autoproclamés, d'ailleurs ! – parler de sujets quasi ésotériques, des discussions bizantines pour ainsi dire, sur l'origine de telle mitochondrie... C'est très intéressant, mais pendant ce temps les autistes crèvent... D'autre part car le retard dans le domaine de l'autisme est tel, en France, qu'il faudrait bien davantage que quelques documentaires à la télé pour changer la donne. Pensez que l'autisme est presque totalement absent de l'enseignement destiné aux médecins ! Aujourd'hui si vous étudiez des années durant en fac de médecine, le temps consacré à l'autisme ne devrait pas dépasser... une heure. Mais peut-être était-il illusoire de placer tant d'espoir dans une opération Grande cause nationale. En 2011, c'était la lutte contre la solitude. Si ce fléau avait été terrassé, ça se saurait, non ?!

 

 

« Dans les écoles américaines,  être « aspi »
c'est comme avoir un père banquier : plutôt flatteur... »

Il est vrai que fin 2012, le cliché selon lequel l'autiste est forcément un enfant enfermé dans un monde intérieur semble encore bien vivace...
Hélas oui. Voyez les Etats-Unis ou la Suède par exemple. Dans ces pays les télés parlent de l'autisme toute l'année. Sur CNN, par exemple, j'ai vu un sujet consacré au « Noël d'un enfant autiste », comment il bricole de magnifiques guirlande, etc. Un sujet ordinaire de la vie quotidienne, donc. Cette démarche transversale a des effets à long terme : dans ces pays tout le monde connaît le syndrome d'Asperger, comme en France tout le monde connaît la grippe ou le cancer. D'ailleurs, être autiste c'est presque chic. Dans les écoles américaines, être « aspi » c'est comme avoir un père banquier : plutôt flatteur...

N'est-ce point l'extrême inverse ?
Sans doute. Certains affirment même que l'autisme est le stade suivant de l'évolution de l'humanité ! En tout état de cause, il vaut mieux vivre dans un cadre où votre particularité est connue et reconnue. En France, « autiste » est synonyme d'« enfant ». C'est curieux quand on y songe. Quand on dit « aveugle » ou « sourd », on ne pense pas forcément à des enfants !

Comment l'expliquer ?
Derrière chaque autiste, il y a bien souvent des parents qui se battent avec une énergie invraisemblable – et tout à fait nécessaire d'ailleurs. Ce sont eux qui constituent l'essentiel des associations. Résultat, ils se focalisent essentiellement sur les questions du diagnostic et de la scolarisation. Très peu sur le devenir à l'âge adulte.

« Imaginons un adulte avec autisme sans emploi.
Quel organisme contacter
pour décrocher un job qui lui soit adapté ? »

L'image de l'autiste a tout de même évolué ces dernières décennies, non ?
Historiquement, les médias ont véhiculé plusieurs points de vue. Misérabiliste, d'abord. On a montré des personnes autistes souvent gravement déficitaires. Dans des poses indignes, souvent figées, sans qu'il nous soit précisé qu'elles étaient gavées de comprimés. On sous-entendait que c'était du fait de la « psychose infantile », comme on disait à l'époque. Un deuxième point de vue est apparu il y a une dizaine d'années avec une émission de Jean-Luc Delarue : l'autiste « petit génie ». Les jeunes avec autisme auraient des capacités extraordinaires. Certes, c'est plus valorisant, mais on a fait l'impasse sur le principal : ce qui fait notre vie humaine, ce n'est pas de savoir extraire de tête des racines treizième, c'est de pouvoir mener une existence autonome, de choisir et d'exercer telle profession, de choisir un logement, etc. Personne ne s'est demandé ce qu'allait devenir tel petit génie des mathématiques une fois adulte.

En France, les médias ont cette année surtout relayé le débat virulent autour de la prise en charge de l'autisme, qui oppose un courant d'inspiration psychanalytique et les tenants d'une prise en charge éducative...
Quel dommage. Cela a créé une terrible diversion. Je crois que c'est ce qui a foutu en l'air l'opération Grande cause nationale. Cette éternelle discussion a repris avec une véhémence incroyable, on s'est crêpé le chignon pendant des milliers d'heures médiatiques autour de Lacan, sans aborder les vraies questions. Par exemple, supposons que je sois un adulte avec autisme sans emploi. Quel organisme contacter pour décrocher un job qui me soit adapté ? Pour l'instant, ça n'existe pas. Et puis, on n'a pas assez dit qu'il y a encore en France certaines pratiques barbares qui n'ont pas lieu d'être. Par exemple le packing. Quand vous dites à un professeur canadien, qui n'a jamais entendu parler du packing, que ça consiste à déshabiller l'enfant autiste, a le mettre dans des draps d'eau glacée et d'attendre la guérison, ils ne le croit pas ! Il trouve ça moyennageux ! Ce genre de pratiques ne peut avoir lieu en Suède, tout simplement parce que c'est une atteinte grave aux droits de la personne. On a complètement manqué de pragmatisme. En France, les personnes âgées avec autisme ont été complètement zappées. Vous n'en entendrez jamais parler.

« Beaucoup d'autistes sont à la rue.
Je rencontre régulièrement des clochards polyglottes. »

Et alors, où donc vivent les adultes avec autisme ?
Il y a en France un demi-million d'autistes. Egarer dans la nature des centaines de millions personnes, ce n'est pas rien ! En réalité, beaucoup d'autistes sont à la rue. Je rencontre régulièrement des clochards polyglottes, j'en connais un qui parle un allemand presque parfait. Il pourrait donner des cours à la fac ! Certains ne réclament même pas le RSA auquel ils ont pourtant droit. Il y a ceux qui vivent en hôpital psychiatrique, et qui souvent n'ont rien à y faire. Leurs difficultés ne sont pas dues à un quelconque problème mental, mais au fait qu'ils ont passé leur vie à l'hôpital plutôt que sur les bancs de l'école. Et puis, il y a des métiers qui constituent un refuge pour nombre de travailleurs autistes, l'informatique par exemple. On dit que 70 à 80 % des adultes avec autisme vivent avec leurs parents – et c'est pas moi qui vais démentir les statistiques, j'en fait partie. Et après le décès des parents, qu'arrive-t-il ? Il n'existe pas de chiffres sur l'espérance de vie des autistes, ce n'est sans doute pas très glorieux. Avez-vous lu un seul article, en 2012, sur les suicides d'autistes ? Ils sont pourtant nombreux. Voilà ce que deviennent les adultes ! Ce n'est pas très réjouissant, mais il faut le dire.

"Nous, les Aspergers, nous avons plus de difficultés que les autres à mentir, voire une impossibilité. Parce que nous sommes tellement logiques et rationnels dans notre esprit que mentir c'est se détourner de ce que sont les règles. Et, les règles, pour nous c'est fondamental." Valentin, Le cerveau d'Hugo. © DR

 

Avez-vous été consulté par la Haute Autorité de santé (HAS), qui en mars dernier a rendu des recommandations sur la prise en charge des autistes ?
Nous sommes trois autistes à avoir été consultés pendant les travaux de la HAS. J'applaudis ce qui a été accompli, c'est un beau progrès. Mais ce n'est pas suffisant. Elle n'a pas parlé des adultes ! Deuxièmement, la HAS n'a pas réussi à impliquer le ministère de l'éducation nationale. Alors que la recommandation porte essentiellement sur des questions éducatives !

Selon vous, quelle proportion d'autistes peut suivre une scolarisation normale ?
Dans ce qu'on appelle « le spectre de l'autisme », il n'y a pas de compartiment hermétique. On parle du syndrome d'Asperger, de l'autisme de haut niveau, de l'autisme de Kanner, de l'autisme non spécifié... ce sont des termes qui n'ont pas de délimitations parfaites. Tel psychiatre diagnostiquera un syndrome d'asperger, telle autre un autiste de haut niveau, etc. A mon sens il ne faut pas aposer des étiquettes sur le front des gens.

« Aux Etats-Unis, 80 % des enfants autistes
sont scolarisés. En France, on plafonne à 20 %. »

Mais quelle est la prévalence de la déficience mentale chez les personnes avec autisme ?
Traditionnellement, dans les années 60, on posait les deux comme presque synonyme : autisme = déficience mentale. On a démontré depuis que la déficience mentale est tout à fait minoritaire. D'autant que les déficiences sont souvent induites : si vous croyez que votre enfant n'est pas capable de parler, vous ne lui apprendrez pas à parler et il sera incapable de parler. Il aura une vie « animale », comme disent certains psychiatres. Parvenu à l'âge adulte, c'est plus compliqué de corriger tout ça. Beaucoup d'autismes sont déficients non pas du fait de l'autisme, mais à cause de la déficience de l'école ou de son entourage. Aux Etats-Unis, 80 % des enfants autistes sont scolarisés. En Suède, on approche les 95 %. En France, avec tous les progrès réalisés ces dernières années, on plafonne à 20 %. Et les 80 % éliminés, que deviendront-ils dans vingt ou trente ans ? Quelle charge pour la société représenteront-ils ?

Dans votre livre (1) vous évoquez une période de votre vie durant laquelle vos psychiatres vous ont prescrit des montagnes de médicaments. Vous le relatez avec humour, sans rancoeur...
A quoi bon nourrir une rancune. Pour moi, c'est du passé. Avec le recul, je me rends compte que mes psychiatres étaient sans doute encore plus embarrassés par mon cas que je ne l'étais moi-même. Ils ne parvenaient pas à établir de diagnostic. On ne peut pas en vouloir à des gens qui ne savent pas. J'en veux à ceux qui ne veulent pas savoir et refusent d'avancer. Comme dit mon ami le médecin Jean-Claude Ameisen, «  le pire ce nest pas l'ignorance, c'est le refus de connaître ». Il y a encore des psychiatres en France qui disent que le syndrome d'Asperger est « un truc américain », qu'on n'a pas ça en France. Ce serait comme le nuage de Tchernobyl qui s'arrête à la frontière... Il y a aussi le refus de s'informer, de lire, d'autant que les bonnes publications sur l'autisme sont rédigées en anglais à 95 %. Le refus de savoir est plus fort chez les professionnels d'un certain âge, qui ont hélas des positions hiérarchiquement élevées dans le milieu de la santé.

On l'apprend tout juste (début décembre, ndr), des chercheurs français assurent avoir mis au point un traitement prometteur, un diurétique, pour atténuer certains des symptômes de l'autisme. Voilà qui redonne de l'espoir, non ?
Je ne connais pas les détails de la recherche que vous évoquez, ma réaction ne peut donc être que très partielle et mal informée. Ceci étant, il en faudrait beaucoup plus pour que je déborde d'optimisme. D'une part, car on a très régulièrement ce type d'étude. D'autre part, car généralement l'amélioration des symptômes est souvent marginale. Troisièmement, je me méfie des traitements à effets secondaires : vais-je devoir être mis sous diurétiques ? A une époque, on faisait des chocs insuliniques et autres fortes fièvres artificielles qui, effectivement, réduisaient un peu les symptômes, mais à quel prix. Ici, je crois que les toilettes seront mises à contribution (désolé pour l'humour noir). Je crois, jusqu'à preuve du contraire, que le meilleur traitement est l'apprentissage de la différence, et ce des deux côtés.

Comment le monde de l'autisme a-t-il accueilli le docu-fiction de Sophie Révil, Le Cerveau d'Hugo, diffusé sur France 2 le mois dernier ?
Ce fut un moment fédérateur. Il a créé une unanimité remarquable. Et puis cela n'a pas été qu'un événement communautaire. J'ai été très frappé, il y a deux jours, au café dans lequel nous autres Asperger nous réunissons une fois par mois, du nombre de gens étrangers à l'autisme. Certains sont venus par curiosité, d'autres parce qu'ils veulent devenir bénévoles. Cela donne beaucoup d'espoir.

(1) Je suis à l’Est !, éd. Plon, 256 p., 18,50 €.

4 février 2015

Guide de pratique pour l'intervention précoce auprès des enfants de 2 à 5 ans

information publiée sur Réseau Info Santé

Montréal : Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement, 2015. 124 p.

FQCRDITED
Lancement du guide de pratique pour l'intervention précoce auprès des enfants de 2 à 5 ans présentant un retard global de développement

affiche guide pratique enfant présentant un retard de développement



Le lundi 2 février 2015

La Fédération québécoise des CRDITED  lance son tout nouveau Guide de pratique pour l'intervention précoce auprès des enfants de 2 à 5 ans présentant un retard global de développement (http://fqcrdited.org/soutien-a-lexpertise/documentation-de-la-federation/guides/), faisant ainsi office de précurseur au Québec puisqu'il a été élaboré selon la méthodologie préconisée par l'Institut  national d'excellence en Santé et en Service sociaux (INESSS).

Ce guide présente des recommandations touchant trois volets de l'intervention offerte aux enfants âgés de 2 à 5 ans présentant un retard global de développement et à leurs parents. Le premier volet aborde les modèles d'intervention, les approches, les interventions et les stratégies permettant d'accroître le quotient de développement de ces enfants. Le deuxième volet s'intéresse aux outils de mesure validés couvrant les différentes sphères de leur développement et enfin, un dernier volet propose des programmes de soutien aux parents afin que ceux-ci soient mieux outillés pour soutenir chez leur enfant, le développement de la communication et du langage, et pour faire face de façon positive aux problématiques comportementales s'il y a lieu.

Tout au long du processus d'élaboration, les différentes parties prenantes ont été sollicitées que ce soit les parents, les experts des CRDITED dont ceux du CRDITED MCQ-IU, ceux des établissements partenaires (CRDP, CSSS) ainsi que des professeurs-chercheurs des universités québécoises. La Fédération est fière d'affirmer que cette collaboration a rallié et mobilisé les forces vives du réseau ainsi que celles des milieux universitaires et de la recherche.

Pour le directeur général, M. Claude Belley « la spécialisation des services dans les CRDITED était déjà un mouvement bien amorcé et ce guide en est la parfaite illustration. Il démontre notre engagement à transmettre les meilleures pratiques aux intervenants et aux professionnels et la volonté d'harmoniser les pratiques dans l'ensemble des CRDITED afin d'assurer des services de qualité aux enfants à ces enfants et à leur famille où qu'ils se trouvent sur le territoire québécois. Nous sommes persuadés que ce guide est un outil de plus afin de les soutenir dans le développement de leur potentiel et de leur participation sociale afin qu'elle soit optimale et enrichissante. »

 

Pour plus d'informations:

Organisation:
Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement
Adresse:
1001, rue Sherbrooke Est, bureau 510
Montréal, Québec
Canada, H2L 1L3
www.fqcrdited.org

3 février 2015

Recommandation ANESM : Le soutien des aidants non professionnels

Cette recommandation est inscrite au programme de travail 2013 de l’Anesm au titre des relations avec la famille et les proches.
 

Champ et objectifs

La recommandation propose des orientations et des pistes d’action aux professionnels de structures sociales et médico-sociales pour accompagner ou soutenir les aidants non professionnels des personnes âgées dépendantes, des personnes adultes handicapées et/ou des personnes adultes atteintes de maladies chroniques vivant à domicile.

Conformément aux missions de l’Agence, la recommandation n’est pas destinée directement aux aidants non professionnels, mais aux professionnels exerçant dans des structures accompagnant des personnes âgées de plus de 60 ans malades ou dépendantes, des personnes adultes handicapées, des personnes atteintes de maladies chroniques ou d’une affection de longue durée qui vivent à domicile.

4 catégories de structures sont ainsi visées :

  • les services d’aide et de soins à domicile (Saad, Ssiad, Spasad, SAVS, Samsah) ;
  • les accueils temporaires (accueil de jour, de nuit ou hébergement temporaire) ;
  • les unités d’évaluation, de réentraînement et d’orientation sociale et socioprofessionnelle pour personnes cérébro-lésées (Ueros) ;
  • les dispositifs d’informations (Clic, centres ressources).

Cette recommandation se structurera autour des thématiques suivantes :

  • La place et le rôle d’aidant non professionnel dans l’accompagnement de la personne aidée (repérage des aidants, différenciation entre l’aidant représentant légal et l’aidant non représentant légal, place dans le projet personnalisé, valorisation de leur investissement, analyse et accompagnement des résistances, etc.)
  • La cohérence et la coordination de l’accompagnement de la personne aidée (organisation des responsabilités de chacun, organisation des informations transmises, place de l’aidant dans la coordination, etc.)
  • Les situations complexes (conflits entre les aidants, entre l’aidant et l’aidé, entre l’aidant et les professionnels, etc.)
  • L’adaptation, le changement ou la fin d’un dispositif (identification des facteurs de fragilité, avancée en âge, fin de vie, etc.) 
  • La promotion des projets de soutien et de répit pour les aidants (mise en place d’une plateforme de répit, partenariat, information sur les dispositifs de répit existant, etc.)
  • Le soutien aux professionnels dans leur relation avec les aidants (projet de service/établissement, renforcement des compétences, stratégies de soutien et de formations, etc).

 

tiret VIVRE FMAccéder au site de l'ANESM

 

3 février 2015

Un jeune autiste se défénestre : les parents jugés !

Résumé : Ils avaient abandonné leur fils autiste sévère pour partir en vacances. Le jeune homme de 16 ans s'était défénestré. Ce couple est jugé devant la cour d'assise d'Evry pour "délaissement de personne hors d'état de se protéger".

Par , le 02-02-2015

 Enfermé à clé pendant trois jours en 2007 dans un appartement de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), Laurmand, 16 ans, atteint d'autisme sévère, avait fini par se défenestrer. Sa mère et son beau-père, jugés à partir de mardi 3 février 2015 à Evry, étaient partis en vacances avec leurs deux autres enfants. Le corps de l'adolescent est retrouvé le 7 novembre au matin par une habitante du quartier. Personne, dans le voisinage, ne le connaît.

Besoin d'une présence constante

Sept étages plus haut, la fenêtre d'un des appartements est ouverte. La porte d'entrée, elle, est verrouillée. Une fois à l'intérieur, la police ne retrouve aucune clé pour l'ouvrir. Au téléphone, la locataire des lieux, Marie-Laure T., explique aux policiers qu'elle se trouve chez une amie, à Evreux, à environ 120 km de là, et qu'elle a laissé son fils seul dans l'appartement. Sur place, les enquêteurs découvrent des documents administratifs, notamment l'attestation d'un médecin, qui indique que celui qui semble être la victime a besoin de « la présence constante d'une personne auprès de lui » et qu'il « ne peut réaliser les actes de la vie quotidienne seul ».

Laissé souvent seul

Placé en garde à vue, la mère donne des précisions : elle explique être partie deux jours plus tôt avec son compagnon et ses deux jeunes enfants pour « des vacances ». Elle assure aussi que Laurmand n'avait aucun problème de santé, ni d'intention suicidaire, seulement « un peu d'oubli ». Les papiers médicaux ne le concernent pas, ce sont ceux du fils de sa cousine, certifie-t-elle, dont elle est toutefois incapable de donner l'adresse. Comme Laurmand est « autonome », elle a l'habitude de le laisser seul. La version du beau-père, elle, varie sensiblement : l'enfant, autiste, ne parle pas, ne sort jamais de l'appartement, est incapable d'ouvrir la porte d'entrée et fait ses besoins sur lui. Sa compagne et lui, explique-t-il, l'enferment à clé quand ils partent. Ils verrouillent aussi la porte du salon, pour éviter que Laurmand ne le salisse.

Voilà trois ans qu'ils en ont la responsabilité, depuis qu'il a quitté, en 2004, le domicile de sa grand-mère maternelle au Congo, où il vivait depuis 1996. Son suivi médical et son traitement ont été interrompus, sans motif, par sa mère en 2006. Jugés devant la Cour d'assises pour « délaissement de personne hors d'état de se protéger ayant entraîné sa mort », la mère et le beau-père connaîtront leur éventuelle condamnation jeudi 5 février.

27 janvier 2015

Ciné-ma différence, c'est ...

article publié sur le site de ciné-ma différence

Aller au cinéma : un acte banal mais qui, pour certains, parait impossible à réaliser ou se transforme en épreuve humiliante et douloureuse. Ciné-ma différence rend le cinéma accessible à …

Aller au cinéma : un acte banal mais qui, pour certains, parait impossible à réaliser ou se transforme en épreuve humiliante et douloureuse.
Ciné-ma différence rend le cinéma accessible à des personnes qui en sont privées de par leur handicap, et propose une expérience de cinéma vivante et chaleureuse, où chacun est accueilli et respecté tel qu’il est.
Grâce à un accueil chaleureux par des bénévoles formés et à l’information de l’ensemble du public de la salle, personnes handicapées et personnes sans handicap peuvent partager ensemble le plaisir du cinéma.

L’accès au cinéma

Le loisir culturel le plus familial et populaire, est refusé de fait aux personnes autistes, polyhandicapées ou avec un handicap qui s’accompagne de troubles du comportement.
Au premier applaudissement à contre temps, au premier cri ou rire « bizarre », les regards agressifs ou apitoyés puis les réflexions, ont vite fait de faire sortir de la salle la famille qui avait osé se risquer dans un lieu public avec un enfant, un adolescent ou un adulte avec ce type de handicap.
C’est la volonté de lutter contre cette exclusion sociale et de permettre un accès aux loisirs culturels à ces personnes qui en étaient exclues qui anime Ciné-ma différence.

Les séances sont ouvertes à tous

Pour le public en situation de handicap ET le public non handicapé.
Chaque spectateur y est accueilli de sorte qu’il se sente le bienvenu et respecté tel qu’il est.
Les jeunes participants restent sous la responsabilité de leurs parents ou accompagnants.

L’objectif

C’est que tous les spectateurs, quels qu’ils soient, quelles que soient leurs difficultés, leur façon de communiquer leurs émotions, aient le plaisir d’aller au cinéma en famille comme tout le monde, pas dans des séances à part mais dans des séances conviviales où l’on peut se rencontrer sans crainte du regard des autres.
En adaptant simplement les conditions d’accueil, on permet à ces spectateurs d’accéder enfin au cinéma, et leur plaisir est palpable à chaque séance.

Aux séances Ciné-ma différence

On est accueillis et entourés par des bénévoles formés,

  • les spectateurs en situation de handicap peuvent
    • exprimer leurs émotions par des mouvements, des paroles, des bruits… sans déclencher regards furibonds et remarques désagréables ;
    • se familiariser avec les règles d’une salle de spectacle.
  • les familles et amis peuvent
    • partager un moment agréable sans la « peur de déranger », ni la retraite humiliante au bout d’un quart d’heure,
    • et surtout, se rendre compte que « c’est possible » !
  • les autres spectateurs peuvent
    • prendre conscience d’une exclusion ordinaire qu’elles ignorent,
    • et rencontrer des personnes en situation de handicap dans une activité de loisirs.
Ciné-ma différence est une association

qui contribue à faire prendre conscience de l’exclusion des personnes qui ont un handicap avec des troubles du comportement associés, des activités de loisirs et de culture, jugées par beaucoup inutiles à ces personnes en raison de la lourdeur de leur handicap ou trop difficiles à mettre en place pour elles.
Ciné-ma différence souhaite sensibiliser les acteurs politiques et culturels ainsi que le grand public afin de transformer en profondeur l’accès à la culture et aux loisirs.

25 janvier 2015

Le congrès d'Autisme France, c'était le 6 décembre 2014 ...


Chercher, inventer, innover : c'est possible

Palais des Congrès de Paris
Amphithéâtre Bleu (800 places)
Samedi 6 décembre 2014

Sous le Haut Patronage de Mme Geneviève FIORASO, Secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Mme Ségolène NEUVILLE, secrétaire d'Etat chargée des Personnes Handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, nous fait l'honneur d'ouvrir notre congrès.

Alors que le plan autisme 3 se met progressivement en place, les attentes des familles et des professionnels qui s’investissent auprès de nos enfants et adultes sont toujours aussi grandes. Les formations spécifiques conformes aux recommandations de la Haute Autorité de Santé ne sont toujours pas majoritaires et les pratiques professionnelles restent très loin de la qualité requise. Les aidants trop souvent épuisés n’ont pas encore suffisamment de relais,  la scolarisation effective de  nos enfants reste encore largement théorique en l’absence d’appuis éducatifs et pédagogiques suffisants.

Ce congrès, comme les précédents, nous permettra de mettre en avant les avancées éducatives, pédagogiques, scientifiques qui répondent aux besoins de nos enfants et adultes et de :

  • mettre l’accent sur la recherche au service de l’amélioration de la vie quotidienne.
  • répondre aux besoins légitimes des adultes avec autisme qui continuent à trop souffrir du retard de la France, en mettant en œuvre la qualité de vie et l’éthique nécessaires.
  • développer des outils spécifiques pour répondre à l’ensemble des besoins éducatifs et pédagogiques des élèves.
  • intervenir concrètement pour limiter les troubles associés à l’autisme.
  • remplacer les logiques de places et de filières par des logiques de parcours adaptés aux choix et besoins des personnes concernées.
25 janvier 2015

Autisme France - Association reconnue d'utilité publique

Extrait du site

LOGO autisme france

Autisme France : les statuts

 

Téléchargez les statuts d'Autisme France

 

 

Autisme France : la Plaquette

Téléchargez la plaquette  recto
                                      verso

Autisme France : historique de 20 ans de luttes au service des familles

Téléchargez l'historique

 

Autisme France, association de parents reconnue d’utilité publique, représente environ 9.000 familles au sein de son mouvement associatif, composé de plus de 125 associations membres, partenaires et affiliées.Elle est née en 1989 d’un constat : les personnes autistes en France n’ont pas toujours droit à un diagnostic correct et à un accompagnement décent tout au long de leur vie. Certaines des associations partenaires gèrent des structures et services médico-sociaux.


Autisme France milite d’abord pour un dépistage et un diagnostic précoces et conformes aux classifications internationales ce qui suppose :

  • la reconnaissance des compétences et de la parole des parents qui savent souvent reconnaître les troubles de leur enfant.
  • l’information des parents et de l’entourage (médecin, personnel de la crèche ou de l’école, assistante maternelle).
  • l’accès des médecins à des outils de dépistage adaptés : l’autisme est un handicap neuro-biologique d’origine vraisemblablement génétique, pas une maladie psychique. Il est urgent que soient harmonisés les termes employés et que soit respectée la classification de l’OMS.
  • un droit pour les parents à l’information sur l’autisme, ses conséquences et ses évolutions possibles : les parents doivent être reconnus comme les partenaires des professionnels.
Autisme France veut diffuser l’information sur l’autisme le plus largement possible. Elle le fait avec :
  • sa ligne téléphonique de 9 h 00 à 17 h 00 au service des parents pour leur information sur l’autisme et les services adaptés, une assistance juridique et une écoute personnalisée.
  • sa lettre électronique bimestrielle.
  • son site internet : www.autisme-france.fr
  • sa revue trimestrielle : la lettre d’Autisme France.
  • son service juridique
  • sa démarche qualité.
  • son groupement de coopération sociale et médico-sociale.
  • chaque année un congrès fait le point sur les avancées scientifiques, thérapeutiques ou éducatives pour les enfants comme pour les adultes. Le congrès 2013 a comme thème : « Le changement des pratiques en autisme, c'est maintenant ? ».
  • plus généralement Autisme France est ainsi attachée à sensibiliser en permanence le grand public sur les dysfonctionnements en tous genres de l’accompagnement de l’autisme et à proposer des solutions.
Autisme France se bat pour l’accompagnement tout au long de la vie de la personne autiste.
  • le diagnostic doit être suivi d’une prise en charge éducative et pédagogique hors du champ psychiatrique.
  • les enfants autistes ont droit à une scolarité adaptée avec les aides spécifiques (techniques et humaines) nécessitées par ce handicap très particulier. Les approches éducatives et pédagogiques spécifiques qui ont fait leur preuve dans d’autres pays doivent être financées par les pouvoirs publics. Elles réduisent considérablement les troubles autistiques et permettent la socialisation et plus tard l’intégration professionnelle.
  • cet accompagnement adapté doit être organisé tout au long de la vie si nécessaire, à l’instar des systèmes en place dans les pays anglo-saxons ou d’Europe du Nord : les personnes autistes sont toutes capables d’apprentissages et certaines peuvent travailler : c’est d’abord une question de volonté collective.

Autisme France a amorcé une révolution culturelle pour sortir l’autisme de l’institution psychiatrique : elle se bat pour que les financements aillent à l’accompagnement éducatif et professionnel, à l’intégration sociale la plus large possible. La place des personnes atteintes d’autisme ou autres troubles envahissants du développement n’est pas à l’hôpital.

=> Voir la page complète sur le site d'Autisme France

24 janvier 2015

Vidéo -> Absence de solution pour soigner l'autisme en Belgique

22 janvier 2015

Justice : pas de sessad autisme pour une association prônant la psychanalyse

Mercredi 21 Janvier 2015 - 16h30

article publié dans VIVRE FM

tiret VIVRE FMLe tribunal administratif de paris retire l'attribution d'un SESSAD Autisme à une association qui avait pris position contre les recommandations de la HAS. Il faudra relancer l'appel à projets.

Le tribunal administratif a annulé la décision de l'ARS
Le tribunal administratif a annulé la décision de l'ARS

En Janvier 2014, l'Agence Régionale de la Santé d'Ile de France (ARS) avait décidé de confier le nouveau SESSAD (Service d'Education Spéciale et de Soins A Domicile) visant à accompagner les enfants et adolescents autistes dans le Val de Marne à l'association gestionnaire Arisse. Cette décision avait suscité des interrogations de nombreuses associations de parents : les dirigeants de cette structure avaient pris position publiquement contre les recommandions de la Haute Autorité de Santé sur l'autisme. Deux mois plus tard, l'association TouPi, conjointement avec Mouna Goubet et Thérèse Rousselot, mères d'enfants autistes, ont décidé de demander  l'annulation de cette décision devant le tribunal administratif de Paris. Elles estiment que le choix de l'association ne s'est pas fait légalement. Après une attente de près d'un an, le verdict tombe : la décision d'attribution est annulée. Il faudra donc reprendre la procédure à zéro.

 

Une victoire pour les recommandations de la HAS

Le tribunal administratif de Paris fonde sa décision sur  un vice de procédure. En effet, la loi oblige les comités de décision à inclure, (à titre indicatif tout du moins) des représentants d'usagers lors des décisions d'attribution, or cette règle n'a pas été respectée au moment de la décision de l'ARS d'Ile de France, ce qui rend illégal le choix d'Arisse. Un nouvel appel à projets devra donc être lancé. L'association TouPi espère donc que la décision sera plus juste, et que la décision de l'ARS prendra en compte les souhaits des usagers.La semaine dernière déjà le conseil d'état avait rejeté la demande de psychanalystes qui voulaient contester les recommandations de la Haute Autorité de Santé sur l'autisme. Les juges ont, eux aussi, considéré qu'ils fallait respecter les recommandations de la HAS.

Aurélien Barbet

20 janvier 2015

Appel à projets pour le SESSAD autisme 94 : le tribunal décide d'annuler la décision de l'ARS

Communiqué de presse publié sur le site de TouPI

Un appel à projets avait été lancé en 2013 pour un nouveau SESSAD destiné à l’accompagnement d’enfants et adolescents autistes dans le Val de Marne. L’ARS Ile de France avait décidé en janvier 2014 de confier ce nouveau SESSAD à l’association gestionnaire ARISSE. L’association d'usagers TouPI, ainsi que deux mères d’enfants autistes du Val de Marne, Mouna Goubet et Thérèse Rousselot, avaient déposé en mars 2014 une requête au Tribunal Administratif de Paris pour demander l’annulation de cette décision. Le tribunal administratif vient de décider de répondre favorablement à notre requête et d’annuler la décision de l’ARS.

Prendre connaissance de la version intégrale du communiqué de presse :

=> 2015_01_20_CP_TouPI_Jugement_SESSAD_94

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