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"Au bonheur d'Elise"
droits
21 mars 2015

Clip Handicap du CCJ Poitiers

La commission solidarité du Conseil Communal des Jeunes de Poitiers (86) a créé le clip "Changeons les regards" afin de sensibiliser sur le handicap.

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20 mars 2015

La vidéo de Joseph Schovanec, brillant comme d'habitude, invité de C à vous sur France 5 le 19 mars 2015


Josef Schovanec "L'autisme est une culture... par C-a-vous

C à vous
Josef Schovanec a présenté avec humour son livre "L'autisme pour les nuls" et plaidé pour qu"on change de regard sur cette particularité.
19 Mars 2015
France 5
#Cavous

20 mars 2015

Autistes : une place parmi les autres ? mardi 31 mars à 22h50 - 92 min - sur ARTE

article publié sur ARTE TV

 

 

Rediffusion jeudi 02.04 à 8h55

Comment nos sociétés peuvent-elles accompagner les personnes atteintes d’autisme, dont le nombre ne cesse d'augmenter ?

De la France, en retard, à la Suède, en pointe, une passionnante enquête dans cinq pays auprès de tous les acteurs de ce trouble qui demeure une énigme.

Maladie, handicap ou manière différente d’être ? Si la définition même de l’autisme, trouble envahissant du développement (TED), suscite encore le débat, les personnes qui en sont atteintes (500 000 en France) devront vivre avec : il n’existe aucun remède. Dès lors, comment les accompagner, elles et leurs familles, et les intégrer afin de leur permettre de devenir des adultes autonomes ? Alors que la France accuse un retard considérable sur la question, d’autres pays ont engagé des politiques audacieuses – et pas forcément coûteuses – pour améliorer leurs conditions de vie. Avec, bien au-delà des aspects médicaux, une réflexion sur l’altérité et la diversité, au cœur de ce véritable choix de société.

Juste distance

Croisant les expériences de cinq pays – France, Italie, Allemagne, Suède et Canada – et s’appuyant sur le point de vue d’experts parmi lesquels le biologiste et président du Comité consultatif national d’éthique Jean-Claude Ameisen, le psychiatre Jacques Constant ou encore le pédopsychiatre Bernard Golse, le film sonde l’énigme de l’autisme sans sacrifier la complexité des questions qu’il recouvre. À juste distance, il part à la rencontre d’autistes, esquissant des portraits délicats d'enfants ou d’adultes, à travers leurs différences, déficiences et compétences, et pointe leurs difficultés et celles de leur entourage. Entre la solitude des familles en France et les thérapies comportementalistes des pays anglo-saxons, où la rééducation intensive tient presque parfois du dressage, il montre, sans excès démonstratif, que d’autres solutions sont possibles. En témoignent les progrès des enfants autistes scolarisés avec les autres en Italie, pour le mieux-être de tous, ou les perspectives qu’offre l’accompagnement récemment mis en place en Suède. "Les gens autistes ont toujours beaucoup plus de capacités qu’on ne le croit", répète Josef Schovanec, autiste militant, atteint du syndrome d’Asperger. Passionnante, parfois drôle et souvent émouvante, une exploration de l’"Autistan", miroir troublant de nos peurs, individuelles et sociales.

 

20 mars 2015

Départementales et handicap : le Défenseur des droits prodigue ses conseils

article publié dans Le Point

- Publié le 16/03/2015 à 12:20

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, à Paris le 8 décembre 2014
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, à Paris le 8 décembre 2014 © AFP/Archives - Thomas Samson

Transports de substitution, assesseur dédié, signalétique adaptée: le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a rappelé lundi aux maires les mesures à prendre pour garantir l'accès au vote des personnes handicapées.

A six jours du premier tour des départementales, le Défenseur leur a transmis une liste de recommandations éditées au fil du temps pour garantir le respect des droits civiques des personnes handicapées, en conformité avec la loi de 2005 sur le handicap et une convention internationale de 2010.

Les conseils portent notamment sur l'accès aux bureaux de vote (places de stationnement dédiés, choix de lieux adaptés), sur l'utilisation du matériel électoral (chevalet devant les bulletins de vote avec le nom des candidats en caractères lisibles) et sur l'accompagnement des électeurs, avec la désignation d'un assesseur dédié aux personnes âgées et handicapées.

Lors des élections municipales de 2014, le Défenseur des droits avait appelé les personnes handicapées à le saisir en cas de problème: il avait alors reçu 65 réclamations. Une seule de ces personnes n'avait pas pu voter, les autres avaient trouvé l'exercice "fastidieux" voire "humiliant".

Malgré les efforts des mairies, le Défenseur avait constaté la persistance de "problèmes récurrents", surtout pour entrer dans les bureaux de vote, dans les isoloirs et pour lire les bulletins de vote.

16/03/2015 12:19:43 - Paris (AFP) - © 2015 AFP

19 mars 2015

Béziers : ce dur parcours que d'être parents d'enfant autiste

Béziers : ce dur parcours que d’être parents d’enfant autiste Coralie Macia et Laurence Lefebvre.
DR

"Solidarité autisme" est une association "pour rompre la solitude, informer de ce qui existe localement pour que les enfants évoluent".

Il y a treize ans, Laurence Lefebvre mettait au monde trois garçons. Un triple bonheur qui allait très vite se transformer en parcours chaotique, difficile, empli d'obstacles et de solitude. "L'un de mes trois fils, Tom, était différent. À partir de 3 ans, je l'ai amené régulièrement voir des pédiatres. Ce n'est que deux ans plus tard que j'ai su ." Un médecin pose enfin le mot tant redouté. Tom est autiste. "J'étais seule, sans info, sans savoir ce qu'était l'autisme, seule face à mes difficultés et surtout à celles de mon fils, devant aussi assumer mes deux autres fils." Heureusement, l'enfant est pris en charge, quelque temps plus tard, à l'hôpital de jour, en alternance pendant un an avec une école classique. Puis, il ira à l'IME trois jours par semaine et restera à la maison avec Laurence. Par chance, elle est enseignante, un poste qu'elle occupe à mi-temps.

Des mamans et papas en détresse

C'est pendant les séances à l'hôpital de jour que la maman rencontre d'autres familles touchées par ces troubles du développement humain. De discussion en discussion, de rencontre en rencontre, germe l'idée de créer une association "pour partager ce vécu, rompre la solitude, informer de ce qui existe localement pour que nos enfants évoluent". C'était en octobre 2008 : Solidarité autisme Languedoc-Roussillon naissait sous l'impulsion de mamans et papas en détresse.

Spectacle : rire du handicap

L’association organise un spectacle ce samedi 21 mars, à 20 h 30, à sortieOuest (domaine de Bayssan) : Le Bal des pompiers. Il laisse la parole à Laurent Savard, artiste et père d’un petit Gabin, autiste. Il s’agit d’une compilation de sketchs sur le quotidien mis en scène avec humour. Afin de "rire pour ne pas pleurer, rire différemment de la différence, rire pour les autres", comme l’indique la présidente. Tarifs : 12 €, 6 € (réduit). Plus d’infos au 04 67 28 37 32.

Aujourd'hui, Laurence en est toujours la présidente. La structure a évolué très vite. Elle regroupe désormais des professionnels et des bénévoles. Tous militent pour la scolarisation des enfants autistes en milieu ordinaire. "Ils ont besoin de modèles pour grandir, apprendre. En France, il faut savoir que 80 % des enfants autistes ne sont pas scolarisés, faute de place dans des structures adéquates."Le dynamisme et la motivation de ces familles sont si grands qu'elles obtiennent l'ouverture d'une classe d'inclusion scolaire (Clis) TED, à la rentrée 2010, à Espondeilhan.

Des groupes de paroles

Les parents se retrouvent une fois par mois en groupe de paroles, avec intervention de professionnels, et deux fois par mois pour la fratrie. Et organisent des animations variées comme des sorties en famille, des ateliers découverte peinture ou musique, des pique-niques, des chasses aux œufs, des spectacles (lire ci-dessous)... "Notre principal but reste celui de rompre la solitude", rappelle la vice-présidente, Coralie Macia, maman de deux enfants autistes. Autres objectifs : aide aux dossiers administratifs, orientation vers les professionnels adéquats, information sur les différentes méthodes et possibilités de prises en charge, etc. "Grâce à l'association, je suis non seulement sortie de cette solitude infernale, mais j'ai aussi perdu ce sentiment de culpabilité par lequel, nous, parents d'enfant autistes, passons tous", conclut Laurence Lefebvre.

Contacts au 06 95 22 20 29 ou sur solidariteautisme@gmail.com

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18 mars 2015

Etre différent, c'est normal -> la nouvelle campagne de sensibilisation à la trisomie 21

article publié sur l'avenir.net

A l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21 qui aura lieu ce samedi, la Fondation Jérôme Lejeune - du nom du scientifique qui a découvert la cause de la trisomie 21 - a choisi de sensibiliser le grand public à sa cause avec une vidéo émouvante.

Prenant à contre-pied les stéréotypes, « cette vidéo est l’occasion d’interpeller sur la norme et la différence » et « rappelle que la diversité est la « seule » norme acceptable pour l’humanité », explique la fondation dans son communiqué.

Publié il y a quelques jours seulement, le clip se termine sur une note d’espoir : « Pour changer leur vie, changeons notre regard ».

L'année passée, la même fondation avait déjà diffusé une vidéo touchante de la déclaration d’amour d’un enfant trisomique à son père.

17 mars 2015

Leforest : Enzo, 5 ans, et un parcours scolaire semé d'embûches

article publié dans La Voix du Nord

Publié le

Anne-Claire Guilain

Lætitia Taté est cinq fois maman. Enzo est son petit dernier et très vite, elle a vu que ce n’était pas un enfant comme les autres. Aujourd’hui, elle se bat pour que son fils soit scolarisé normalement, ce qui est loin d’être le cas.

Enzo entouré de ses parents.

Enzo entouré de ses parents

Enzo n’a pas encore quitté l’école maternelle que son parcours scolaire est déjà chaotique. Mais Lætitia Taté, sa maman, le concède, « Enzo n’est pas un enfant facile. Il a parlé tard. Les repas, la propreté, les angoisses… tout a été compliqué ». Et quand elle le scolarise à l’âge de 2 ans et demi, elle remarque très vite que rien ne va. Enzo pleure toute la journée, vomit. Elle le retire donc pour retenter l’expérience à 3 ans et demi. Mais là encore, son quotidien est difficile. Enzo n’ira donc à l’école que le matin, et parallèlement, ses parents recherchent auprès de médecins ce qui ne va pas. Ils pensent à un problème auditif, puis neurologique… Mais le petit garçon n’est pas ou mal suivi par le corps médical. « On ne nous a jamais rien expliqué, on est dans le flou total. On prend des rendez-vous mais les délais n’en finissent pas. »

L’école une heure par jour

En mai 2014, les parents obtiennent (« enfin ») une rencontre avec la psychologue et le médecin scolaires. C’est à ce moment-là qu’un dossier est monté auprès de la MDPH (Maison des personnes handicapées), mais toujours aucun diagnostic n’est posé.

À la rentrée 2014, l’institutrice refuse de prendre Enzo tant qu’il ne sera pas accompagné d’une AVS (assistante de vie scolaire). Finalement, elle lui concède une heure par jour, de 9 h à 10 h. Et une AVS l’accompagnera deux jours en février et depuis lundi dernier, « et quand elle est là, tout va bien », assure la maman.

« Autisme »

Il y a un mois, lors d’un rendez-vous au centre médico-psychologique d’Évin, des spécialistes ont pour la première fois prononcé le mot « autisme » pour parler d’Enzo. Mais sans certitude.

Démunis, un peu perdus, les parents se sentent pointés du doigt. « On a l’impression que tout se retourne contre nous alors qu’on se bat pour Enzo. On nous dit que la seule solution pour lui, c’est l’IME (institut médico-éducatif) alors qu’on ne sait pas ce qu’il a exactement. Et s’il est autiste, tout le monde dit qu’il faut qu’il ait une scolarisation normale. Alors que l’école refuse de prendre mon fils. »

Mercredi, la famille sera reçue par l’inspection académique de Noyelles-Godault (lire ci-dessous) pour « enfin » parler de l’avenir d’Enzo, « et ce n’est pas trop tôt » lâche Lætitia.

« J’entends leur détresse »

Joint par téléphone, l’inspecteur de l’Éducation nationale, Claude Matichard, affirme suivre ce dossier « depuis 3 ans » et que « le rôle préventif de l’école maternelle, qui n’est pas obligatoire, a tenu son rôle. Elle alerte et évalue les capacités des enfants ». Il estime également que l’enfant « est regardé avec bienveillance. Ce projet vise l’intérêt de l’enfant. On doit trouver la réponse la plus optimale possible à ses besoins ». Mais il reconnaît également que « la mise en œuvre de ce projet a été soumise à des impondérables » et que les délais peuvent sembler longs : « J’entends la détresse de ces parents. Je peux comprendre que l’accompagnement et l’aide que l’on propose à cet enfant ne soient pas ce qu’espéraient ou ce qu’attendaient les parents. Je ne veux pas décrire une situation de rêve. Nous aussi nous sommes confrontés à des difficultés que nous devons assumer. Ici, la situation est difficile à accompagner, mais il faut trouver une solution ».

Mercredi, Claude Matichard rencontrera donc la famille d’Enzo avec pour objectif de « discuter, réfléchir au devenir de l’enfant et rechercher la scolarité la plus adaptée pour lui et selon le choix de ses parents. Mais sachez qu’Enzo est très entouré. »

17 mars 2015

MDPH : les départements veulent devenir les maîtres de maison

article publié dans FAIRE FACE

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Publié le 17 mars 2015

Les conseils départementaux (ex conseils généraux) cherchent à accroître leur mainmise sur les Maisons départementales des personnes handicapées pour limiter leurs dépenses, selon l’Association des Paralysés de France. Elle appelle à signer une pétition pour s’opposer à ce mouvement de fond.

Il y a le feu aux maisons, alerte l’APF. L’Association des paralysés de France lance donc, ce mardi 17 mars, une campagne pour « sauver les maisons départementales des personnes handicapées » baptisée « Touche pas à ma MDPH ! » Ce qu’elle dénonce ? Les projets de réforme de leur gouvernance.

Pour les personnes handicapées, les MDPH constituent, avant tout, un guichet unique. Depuis la loi de février 2005, elles sont leur principal interlocuteur pour toutes leurs démarches : déposer une demande d’allocation adulte handicapé ou de prestation de compensation du handicap ; obtenir une orientation vers un établissement, un service… ; ou bien encore mettre en place le parcours de scolarisation d’un élève en situation de handicap.

Des MDPH aujourd’hui pilotées avec les associations de personnes handicapées

Mais ces MDPH ont une autre particularité : leur pilotage. Défendant le principe du « rien pour nous sans nous », les associations de personnes handicapées ont obtenu, en 2005, d’être associées à leur gouvernance, au même titre que les autres acteurs de la politique du handicap.

Chaque MDPH est un groupement d’intérêt public (Gip), administré par une commission exécutive. Cette Comex est présidée par le président du conseil départemental (CD) – ex conseil général, NDLR, le principal financeur. Mais elle regroupe, outre douze élus du CD, six représentants de l’État et des organismes de protection sociale et six représentants des associations représentatives des personnes handicapées et de leur famille. Autrement dit, les CD financent des décisions, dont ils ne sont pas totalement maîtres.

Demain, des Conseils départementaux décideurs-payeurs
Alain Rochon © Jérôme Deya

Alain Rochon © Jérôme Deya

« Certains conseils départementaux – et ils sont de plus en plus nombreux – mènent une politique de déni du Gip indépendant et s’acharnent à renforcer l’intégration des MDPH dans leurs services », dénonce Alain Rochon, le président de l’APF. Objectif : renforcer « leur mainmise » sur les MDPH, pour mieux contrôler les dépenses. Conséquences pour les personnes handicapées ? « Des décisions conduisant à une évaluation a minima et à l’attribution de prestations plus faibles, mais aussi de fortes disparités de traitement sur le territoire », insiste  l’association.

Une maison commune personnes âgées/handicapées : un recul des droits

Le projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, en cours d’examen parlementaire, pourrait accélérer cette évolution. Un des articles du texte vise en effet à faciliter la transformation des MDPH en Maisons de l’autonomie (MDA). Quid alors du statut de Gip et de la gouvernance collégiale ?

De plus, ces MDA regrouperaient personnes âgées et personnes handicapées. Pourtant, les réglementations et les dispositifs sont très différents, d’une population à l’autre. « Aujourd’hui, insiste l’APF dans sa pétition, la priorité est d’améliorer le fonctionnement des MDPH plutôt que d’inventer une nouvelle formule synonyme de recul pour les droits des personnes en situation de handicap et de leur famille ! » Avis aux pompiers volontaires… Franck Seuret

 

17 mars 2015

24 mars à LANGON -> Soirée conférence-débat organisée par Lo Camin - Le CRA Aquitaine, évaluations et diagnostic

article publié sur le blog de Locamin
15 02 2015

Madame, Monsieur

Nous vous informons que notre prochaine soirée conférence-débat aura lieu le Mardi 24 Mars à  20h30, dans la Salle François Mauriac du Centre Culturel des Carmes de Langon.

Elle aura pour thème :« Le Centre Ressources Autisme d’Aquitaine » et sera présentée par le Professeur BOUVARD, Chef du pôle de Psychiatrie Universitaire de l’Enfant et de l’Adolescent du CHS de Charles Perrens – Responsable du CRA Aquitaine et Madame DENIS FERREIRA psychologue – Département Formation du CRA

Cette soirée a pour but de présenter un des maillons essentiels du parcours des personnes autistes et de leurs familles. Ce maillon, c’est l’équipe du CRA qui va donner un nom à  ce qu’ils observent depuis souvent des mois parfois des années, un diagnostic, une reconnaissance,
des évaluations, des bilans, des pistes, une orientation, des choix de vie.

Les missions du CRA seront présentées : accueil, conseil, dépistage, diagnostic, bilans, évaluations, formation, information, recherches. Les équipes
pluridisciplinaires seront détaillées : médecins, psychologues, orthophonistes, psychomotriciennes, assistantes sociale, secrétaire, documentalistes ; tous formés à  l’autisme. Les activités du CRA seront également exposées : évaluation des personnes autistes, formation des professionnels et des aidants, soutien et conseils, information et documentation, recherche. Nous reviendrons sur les démarches à  suivre pour demander une consultation et sur le déroulement des différents rdv (voir courrier joint pour les démarches).

Il est essentiel pour les familles mais aussi pour les professionnels de notre secteur de connaître cette équipe, de savoir comment les contacter, de connaître leurs rôles, leurs spécificités.

L’entrée est ouverte à  tous et gratuite

En vous souhaitant une bonne lecture et au plaisir de se rencontrer le 24 Mars prochain.
Laure Ammirati
Présidente de Lo Camin

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16 mars 2015

Comment je suis devenus accompagnante sexuelle pour handicapés

article publié dans France info

Jill Nuss est la secrétaire de l'Appas, une association alsacienne qui milite en faveur de l'accompagnement sexuel des handicapés. 

Jill Nuss, secrétaire de l'Appas, a lancé, jeudi 12 mars 2015, à Erstein (Bas-Rhin), un stage de formation à l'assistance sexuelle aux handicapés. Jill Nuss, secrétaire de l'Appas, a lancé, jeudi 12 mars 2015, à Erstein (Bas-Rhin), un stage de formation à l'assistance sexuelle aux handicapés.  (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO) Par Benoît Zagdoun

Mis à jour le 14/03/2015 | 14:56 , publié le 13/03/2015 | 12:30

A la Saint-Valentin, Jill Prévôt est devenue Jill Nuss. La trentenaire s’est mariée avec Marcel Nuss, un homme lourdement handicapé, de trente ans son aîné, président-fondateur de l’Appas, l'Association pour la promotion de l'accompagnement sexuel. Elle a aussi épousé son combat.

> Lire aussi : notre reportage dans un stage pour l'assistance sexuelle aux handicapés

Avec l’Appas, dont elle est la secrétaire, Jill Nuss a lancé, jeudi 12 mars, à Erstein (Bas-Rhin), près de Strasbourg, un stage de formation de quatre jours à l'assistance sexuelle aux handicapés. Une manière aussi de relancer un débat qui divise la société et la classe politique. En France, l’assistance sexuelle aux handicapés se pratique dans la clandestinité. Légalement, les aidants sexuels se faisant rémunérer pour leur prestation relèvent de la prostitution, et leurs intermédiaires, du proxénétisme.

L’Appas se bat pour que les handicapés puissent vivre leur sexualité grâce à des accompagnants sexuels, et que cette activité soit reconnue et encadrée, comme c’est le cas en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Autriche, en Italie et en Espagne. Jill Nuss a raconté à francetv info comment elle est devenue accompagnante sexuelle. 

Du libertinage à la prostitution

"Escort-girl", "prostituée", "pute"… Appelez ce métier comme vous voulez, Jill Nuss l'assume. Elle l'a exercé pendant environ un an. A cette époque, elle vivait en Rhône-Alpes. Elle avait des piercings et les cheveux bleus. La prostitution, la jeune femme s'y est mise par plaisir, assure-t-elle. "J'étais rentrée dans le monde du libertinage, seule. Rencontrer des inconnu(e)s, ça m'a vraiment beaucoup plu."

Alors, elle a fait sienne la maxime de Confucius : "Choisis un métier qui te plaît, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie." Elle a d'abord exercé dans un bar à hôtesses. Mais le cadre ne lui convenait pas. Elle a démissionné. Et c'est ainsi que Jill Nuss est devenue "travailleuse du sexe" indépendante. "J'ai monté mon site internet, pris un deuxième téléphone, et voilà, je me suis lancée", résume-t-elle.

"Une valide dans un monde de valides"

Et il y a eu cette "rencontre" décisive. "Un jour, un monsieur en situation de handicap m'a appelée." Plus que le handicap, c'est la distance qui la dérangeait. Il habitait à une heure de chez elle. Elle s'y est rendue malgré tout. "Je ne suis pas restée une heure, comme convenu. Je suis restée toute l'après-midi. Je n'ai pas demandé un centime de plus. J'ai demandé à comprendre son handicap." L'homme, tétraplégique, est devenu un client régulier. A son contact, Jill Nuss a pris conscience de la douleur des personnes que le handicap prive de sexualité. "J'étais une valide dans un monde de valides. Jusque-là, je n'avais jamais côtoyé de personnes handicapées", explique-t-elle.

"J'avais plein de préjugés. Je pensais que parce qu'il était tétraplégique, il ne pouvait rien ressentir. En fait, il n'avait pas de sensations dans les jambes, mais un peu au-dessus du haut des cuisses. Et un peu plus haut aussi. Ça ne marchait pas toujours. On a fait avec. On a fait sans d'autres fois." "Il pouvait éprouver du plaisir. Et en donner surtout. Comme il avait eu une vie de valide avant son accident, cette redécouverte-là était la plus importante pour lui", raconte-t-elle d'une voix pudique et chaleureuse.

Plus qu'un rapport sexuel, de la tendresse et des câlins

Jill Nuss a reçu d'autres demandes similaires. Sur son site d'escort-girl, un encart précisait qu'elle acceptait de rencontrer tout le monde. Des "messieurs", c'est avec cette formule respectueuse qu'elle désigne ses clients handicapés. Elle en a vu une dizaine en un an et demi. Pour eux, la prostituée est devenue accompagnante sexuelle, ajustant ses tarifs à leurs faibles moyens financiers, acceptant de se déplacer dans toute la France. Elle ne s'est jamais apitoyée sur leur sort.

Ses clients handicapés ne cherchent pas à atteindre l'orgasme ou à passer en revue l’éventail des pratiques des films pornos. "Ils veulent être touchés sans gants en latex, comme ceux utilisés pour leur toilette, être caressés, pouvoir toucher le corps d'une femme."  Ses mains s'animent. De discrets tatouages ornent ses phalanges. Des étoiles et des cœurs aux contours à peine esquissés, assortis à ceux qu'elle porte juste sous les clavicules.  

J'ai souvent eu cette demande : une personne qui ne voulait pas de rapport sexuel, juste être nue contre le corps d'une femme. C'était aussi gentil que ça.

Jill Nuss

francetv info

Il y a aussi "les messieurs qui ne veulent pas se retrouver nu devant une femme nue" et qui ont au préalable besoin d'être rassurés sur leur propre corps et son fonctionnement. Ou ceux qui voulaient une accompagnante sexuelle plutôt qu'une escort-girl "parce que c'est moins cher" et ceux qui demandaient un tarif étudiant.

"Le handicap, je n'y connaissais rien", avoue-t-elle. Jill Nuss s’est documentée. Elle s'est rapprochée du Sehp, l’association suisse Sexualité et handicaps pluriels, qui donne des formations. Un jour de 2012, Marcel Nuss l’a contactée. "Il a fait le lien entre moi, travailleuse du sexe, et un monsieur en demande à Paris." "Ça aurait pu s'arrêter là." Mais non. Ils ont sympathisé, échangé des mails, discuté par Skype. "C'était plus pratique pour lui." "J'avais 27 ans, lui 57 ans, on était comme deux ados."

L'amour avec un homme lourdement handicapé

En décembre, il lui a proposé de venir passer un week-end chez lui "en tout bien tout honneur". "Je n'ai jamais dormi dans la chambre d'ami", s’amuse-t-elle. Je lui ai demandé si je pouvais dormir avec lui, il n'a pas refusé. Ils ont passé la nuit l'un contre l'autre. "Jamais le premier soir", plaisante-t-elle. Un mois plus tard, elle déménageait en Alsace. "J'ai fait 600 km par amour."

 

Marcel Nuss, président fondateur de l'Appas, l'Association pour la promotion de l'accompagnement sexuel, le 12 mars 2015 à Erstein (Bas-Rhin).Marcel Nuss, président fondateur de l'Appas, l'Association pour la promotion de l'accompagnement sexuel, le 12 mars 2015 à Erstein (Bas-Rhin). (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO)

La différence d'âge, le handicap : son choix de vie n’a pas toujours été compris. Elle est souvent confrontée aux mêmes réactions : "Tu as une vie, je ne sais pas comment tu fais. Je ne pourrais pas." "Je ne leur demande pas de pouvoir, juste d'accepter", rétorque-t-elle sans animosité. A cause de cela, elle a pris ses distances avec une très bonne amie. Au début, ses parents ne voulaient même pas voir de photos de Marcel. Aujourd'hui, ils l'acceptent. "Je vais très bien. J'ai choisi ma vie", dit-elle, rayonnante. Elle veut faire taire les mauvaises langues : elle n'a jamais été l'accompagnante sexuelle de Marcel. "Avec moi, Marcel n'est pas dans un travail de construction ou de reconstruction." 

On a une vie intime comme tous les couples du monde.

Jill Nuss

francetv info

Aujourd'hui, Jill Nuss ne porte plus ses piercings et ses cheveux ne sont plus bleus. "Je ne me voyais pas comme ça pour mon mariage. Je l'aurais peut-être regretté toute ma vie." Elle a éprouvé le désir d'arrêter l’accompagnement sexuel lorsqu'elle s'est mise en couple avec Marcel. Etre avec un homme tout en se prostituant, sa morale le réprouvait. Mais cela lui manquait. "La dimension humaniste surtout", précise-t-elle. Alors, elle a repris "un peu", avant d'arrêter pour de bon. "Je me suis rendu compte que ce n'était pas compatible." "On ne peut pas faire ça, sans le vouloir à 100%, sans être totalement dans le don et l'accueil de ce que l'autre a à donner."

16 mars 2015

Il nous a fallu 15 ans pour savoir qu'Elise est autiste déclare un couple de parents

article publié dans 24 heures.ch

Témoignage : A la veille de la Journée mondiale de l’autisme, le 2 avril, un couple de parents raconte le chemin de croix de leur fille, 18 ans aujourd’hui, livrée à l’impéritie psychiatrique.

CombatSi Fabrice et Natalie Boudou avaient baissé les bras, Elise (de dos) serait internée dans un hôpital psychiatrique.

Combat : Si Fabrice et Natalie Boudou avaient baissé les bras, Elise (de dos) serait internée dans un hôpital psychiatrique. Image: Vanessa Cardoso

16 mars 2015

Mercredi 8 avril 2015 à l'Assemblée nationale : 2èmes rencontres parlementaires sur l'autisme

Information publiée sur le site d'Autisme France

Mercredi 8 avril 2015 de 16h30 à 20h à l'Assemblée nationale - Salle Victor Hugo - 101, rue de l'Université - 75007 Paris

Programme

Inscription

13 mars 2015

Communiqué de presse du Collectif Autisme concernant AFFINITY THERAPY

12 mars 2015

AFFINITY THERAPY POUR L'AUTISME : AFFINITY OUI, THERAPY NON

Les associations de parents appellent à la vigilance concernant l'arrivée de thérapies non validées par la HAS

et leur récupération par l'école psychanalytique

communiqué presse collectif autisme

communique presse collectif autisme 2

13 mars 2015

2 avril 2015 : Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme -> Arrêtons la discrimination

autisme arrêtons la discrimination 2 avril

11 mars 2015

Autisme : Questions-Réponses -HAS-ANESM

Mars 2015

L'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm), et la Haute autorité de santé (HAS) ont récemment publié des recommandations de bonne pratique concernant les interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l'enfant et l'adolescent souffrant d'autisme ou d'autres troubles envahissants du développement (TED). Ces recommandations, synthétisées dans un questions/réponses à l'attention de différents professionnels de santé, dont les médecins traitants, mettent notamment en évidence l'absence de consensus sur la pertinence des interventions fondées sur des approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle. Elles soulignent également la nécessité de mettre en place un « projet personnalisé d'interventions précoces, globales et coordonnées », couvrant de nombreux domaines d'aptitudes.


Contexte

Définition de l'autisme et des autres troubles envahissants du développement

La HAS rappelle dans ses recommandations que les troubles envahissants du développement (TED) sont définis comme un groupe hétérogène de troubles qui se caractérisent par :

  • Des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques
  • Des altérations des modalités de communication et de langage
  • Un répertoire d'intérêts et d'activités restreint, stéréotypé et répétitif.



L'autisme infantile est une des catégories de TED , il apparaît précocement dans l'enfance et persiste à tous les âges de la vie. Il se caractérise par :

  • Un développement altéré manifeste avant l'âge de trois ans
  • Une perturbation caractéristique du fonctionnement les interactions sociales réciproques
  • La communication, et le comportement à caractère restreint, répétitif et stéréotypé.


TED et autisme infantile : données épidémiologiques

En 2009 en France, la prévalence estimée des TED était de :

  • 6 à 7 pour 1 000 personnes de moins de 20 ans
  • Environ un tiers des enfants avec TED a un retard mental associé.



Pour l'autisme infantile, la prévalence estimée est :

  • De 2 pour 1 000 personnes de moins de 20 ans.



Selon la HAS, au 1er janvier 2010, entre 92 000 et 107 500 jeunes de moins de 20 ans sont atteints d'un TED en France, dont environ 30 000 ont un autisme infantile.

Comment et à quel rythme évaluer le développement et les progrès des enfants ?

D'après les recommandations conjointes de la HAS/ANESM, les évaluations du développement de l'enfant/adoloescent diagnostiqués avec un TED </gras>sont réalisées au moins une fois par an</gras>, par l'équipe d'interventions, dans les domaines suivants :

  • Communication et langage
  • Interactions sociales
  • Domaines cognitif, sensoriel et moteur
  • Émotions et comportement
  • Domaine somatique
  • Autonomie dans les activités quotidiennes et apprentissages (ex : scolaires et pré-


professionnels)

Ces évaluations visent à mettre en avant les ressources de l'enfant/adolescent, ses potentialités et ses capacités adaptatives, ainsi qu'à déterminer ses besoins.

Elles ont par ailleurs pour objectif :

  • De définir et d'ajuster les interventions proposées au jeune patient dans le cadre d'un projet personnalisé d'interventions
  • De s'assurer de la cohérence du projet au regard de l'actualisation du diagnostic ou des connaissances


Pourquoi mettre en place un projet personnalisé d'interventions ?

Le projet personnalisé d'interventions de l'enfant/adolescent est défini comme un support visant à « favoriser et faciliter la cohérence et la continuité du parcours de l'enfant/adolescent ».

L'interprétation des résultats de l'évaluation en buts et objectifs d'interventions constitue une étape
essentielle de la définition du projet personnalisé d'interventions éducatives et thérapeutiques
coordonnées de l'enfant/adolescent.

La HAS précise qu'un travail de priorisation est effectué en lien avec cette évaluation et les demandes parentales.

Comment associer l'enfant ou l'adolescent et ses parents ?

HAS recommande aux professionnels de santé :

  • De mener une réflexion approfondie sur l'accueil des parents et de leur enfant
  • D'informer l'enfant, de l'associer et de rechercher sa participation aux décisions qui le concernent selon son niveau de maturité et de compréhension
  • De recourir précocement à des outils de communication augmentée (pictogrammes, images, écrit) avec les enfants/adolescents s'exprimant peu oralement
  • D'associer les parents dans la co-élaboration du projet personnalisé d'interventions, en s'assurant de la compréhension des indications, objectifs et moyens mis en oeuvre dans le cadre des évaluations et des interventions.


Quelles sont les interventions recommandées ?

La HAS recommande :

  • De débuter, avant 4 ans et dans les 3 mois suivant le diagnostic, des interventions personnalisées, globales et coordonnées, fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale
  • D'adopter un rythme hebdomadaires d'interventions de 20-25 heures par semaine, selon les rythmes physiologiques du sommeil en fonction de l'age.



Parmi les approches éducatives, comportementales et développementales, les interventions évaluées sont fondées sur :

  • L'analyse appliquée du comportement dites ABA (grade B)
  • le programme développemental dit de Denver (grade B) ou
  • le programme « traitement et éducation pour enfants avec autisme ou handicap de la communication » dit TEACCH (grade C).



Voir précisions au paragraphe 3, page 4 du document.

Interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle

La HAS et l'Anesm estiment dans cette recommandation que « l'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle ».

A noter : dans la recommandation de bonne pratique détaillée correspondant à ce questions-réponses, la HAS classe les interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle comme « non consensuelles », mais pas « non recommandées »

Interventions globales non recommandées par la HAS et l'Anesm

En raison de l'absence de données sur leur efficacité, le caractère exclusif de leur application et leur absence de fondement théorique, les pratiques suivantes ne sont pas recommandées :

  • Programme Son Rise,
  • méthode des 3i,
  • méthode Feuerstein,
  • méthode Padovan ou réorganisation neurofonctionnelle,
  • méthode Floortime ou Greenspan, en tant que méthode exclusive,
  • méthode Doman-Delacato,
  • recours au mélange gazeux dioxyde de carbone-oxygène associé à une méthode précédente.


Les interventions à ne plus utiliser

La HAS recommande de ne plus utiliser les techniques de « communication facilitée », où un adulte guide le bras de l'enfant/adolescent sans expression verbale.

Position de la HAS et de l'ANESM sur la pratique dite du « packing »

La HAS indique qu'il n'est pas possible de conclure à la pertinence d'éventuelles indications des
enveloppements corporels humides (dits packing), même restreintes à un recours ultime et
exceptionnel, et s'oppose formellement à cette pratique.

Place des traitements médicamenteux

Aucun traitement médicamenteux ne guérit l'autisme ou les TED, rappelle la HAS dans ses recommandations.

Toutefois, elle indique que :

  • Certains médicaments sont nécessaires au traitement de pathologies fréquemment associées aux TED comme par exemple l'épilepsie
  • d'autres, comme les psychotropes, peuvent (temporairement et exceptionnellement) être considérés en seconde intention en cas de dépression, d'anxiété, de troubles du comportement chez un enfant/adolescent souffrant de TED.


Les traitements suivants utilisés en vue de réduire les symptômes liés aux TED ne sont pas recommandés par la HAS :

  • Immunothérapie,
  • chélation des métaux lourds,
  • traitements antibiotiques,
  • traitements antifongiques,
  • vitamines, régimes sans gluten et sans caséine, acides oméga-3,
  • dextromethorphan, famotidine, amantadine et sédatifs


Source

  • Autisme - Questions/Réponses, recommandations de bonne pratique (mars 2012), Haute Autorité de Santé (HAS) et Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm)
  • Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l'enfant et l'adolescent, recommandations

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Au
11 mars 2015

Le Parlement adopte définitivement le stationnement gratuit pour les handicapés

Aujourd'hui à 17:23 par AFP

Le Parlement a adopté définitivement le stationnement gratuit pour les automobilistes handicapés, titulaires de la carte de stationnement, par un vote du Sénat.
En deuxième lecture, la Haute Assemblée a voté conforme à l’unanimité moins une abstention une proposition de loi en ce sens du président de son groupe socialiste, Didier Guillaume (Drôme).
En première lecture, en décembre 2013, le Sénat avait notamment étendu les principes de gratuité et de non-limitation de la durée du stationnement à l’ensemble des places, alors qu’initialement ils ne s’appliquaient qu’aux places de stationnement réservées. Il avait aussi permis aux collectivités de fixer une durée maximale de stationnement, ne pouvant être inférieure à 12 heures, afin d’éviter le phénomène des «voitures ventouses».
Le texte a ensuite été transmis à l’Assemblée nationale, qui l’a adopté le 25 novembre 2014, après avoir apporté en commission trois modifications rédactionnelles, mais sans impact sur le fond.
«Le stationnement est un maillon indispensable de la chaine du déplacement», a souligné Didier Guillaume. «Se déplacer et se garer en toute autonomie, c’est s’approprier l’espace public dans sa vie de tous les jours, aller à la poste, attendre ses enfants à la sortie du collège, faire ses courses. C’est encore plus essentiel pour les personnes handicapées», a-t-il ajouté.
«En levant la limitation en temps et en instaurant la gratuité de leur stationnement, cette loi vise à mieux intégrer les personnes handicapées dans une société plus inclusive», a-t-il poursuivi en estimant qu’"une étape supplémentaire vers l’accessibilité universelle» avait été franchie, «pour que la notion de vivre-ensemble dans la cité soit une réalité».
«Cette proposition de loi aura des effets rapides car elle entrera en vigueur deux mois après son adoption», a assuré de son côté Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.

AFP

10 mars 2015

Autisme : quand la famille remplace l'école par amour

Aujourd'hui à 05:00 par Yannick Pagliuchi.
 
Séverine et Isabelle se retrouvent régulièrement pour partager leurs expériences et offrir ainsi le meilleur à Mattéo et Téo. Photo Samir KACEF

D’un côté la loi, de l’autre la réalité. Confrontées aux difficultés de l’école à prendre en charge leurs enfants autistes, Isabelle et Séverine ont opté pour l’instruction en famille. Un choix, presque forcé, qu’elles ne regrettent pas.

Assise derrière un imposant classeur résumant ses multiples démarches, Isabelle Gasparini affiche un moral d’acier. Un sourire grand comme ça aussi. Surtout lorsque son regard se pose sur son fils Téo, 9 ans. Un peu perturbé par notre présence, l’enfant passe soudain du rire aux larmes. D’un geste, Téo signale à sa mère qu’il souffre de maux de tête. Comme toujours, Isabelle intervient, rassure, apaise. Le jeune Longovicien fixe sa protectrice et ne tarde pas à retrouver son calme.

La cruelle réalité est aussitôt dévoilée. « Téo est non verbal… Il a été diagnostiqué autiste en 2008. L’an dernier, il a été opéré d’urgence suite à la découverte d’une grosse tumeur au cervelet », lâche Isabelle.

Amer constat

Les paroles de la courageuse maman sont écoutées avec attention par Séverine Bastien. Pour autant, cette Saint-Martinoise prend soin de jeter régulièrement un œil sur le canapé où son fils Mattéo manie une tablette avec une facilité déconcertante. Mattéo a le même âge que Téo. Le même trouble du développement également. La même vie sans école, mais avec instruction en famille, qui a rapproché les deux mères dévouées.

L’école, les deux enfants l’ont fréquentée un temps. Mais très vite, la situation s’est compliquée. « Loin de moi l’idée d’attaquer l’Éducation nationale , prévient Isabelle. Ce n’est pas évident pour les enseignants. Il y a un problème de formation, de moyens. Mais nous, parents d’autistes, on est seuls pour faire face à tout ça. Ce n’est pas évident de se dire que, dans notre pays, il y a des lois en faveur de la scolarisation des enfants handicapés, mais qu’elles ne sont pas respectées. »

Parcours de battantes

Après son opération, Téo a repris le chemin de l’école en septembre 2014. « Lors du premier passage devant l’équipe de suivi de scolarisation (ESS), le 25 septembre, tout s’est bien passé , se souvient Isabelle. Mais le 16 octobre, un inspecteur de l’Éducation nationale a demandé une orientation en Institut médico-éducatif. Un enseignant m’a même dit qu’il avait téléphoné la veille à celui de Chénières et qu’il y avait une place. »

Choquée par cette initiative, Isabelle refuse en bloc la proposition. « Mettre nos enfants dans des structures fermées n’est pas la solution », affirme la maman. Reste que deux jours après, la Longovicienne reçoit par courrier un arrêté de déscolarisation. « C’est à partir de ce moment-là que j’ai démarré mon combat. »

Isabelle porte l’affaire devant le tribunal administratif. Dans le même temps, elle multiplie les missives aux élus nationaux pour les alerter. « C’est finalement le député Jean-Marc Fournel qui a débloqué la situation. Il a adressé un courrier au rectorat et le 29 janvier dernier, j’ai reçu un certificat de déclaration d’instruction dans la famille. Et franchement, depuis, je ne regrette pas ! On est mieux servis par nous-mêmes. On connaît le mode de fonctionnement de nos enfants. »

Séverine dresse le même constat : « Depuis que Mattéo a arrêté l’école, je le trouve mieux, il travaille plus. » Presque un paradoxe quand on sait que l’enfant est passé par un établissement spécialisé en Belgique.

« En maternelle, il n’y a pas eu de soucis. Ça s’est compliqué au CP. Mattéo ne progressait pas », souligne la maman. En fin d’année scolaire 2014, Séverine a donc fait des pieds et des mains pour que son fils intègre l’école de son quartier. « Nous avons fait un essai les trois dernières semaines de juin. Ça n’a pas été simple. Je me suis heurtée à un mur. Les professionnels voulaient mettre Mattéo en Clis (classe pour l’inclusion scolaire, NDLR). J’ai refusé. »

Mattéo est retourné à l’école en septembre, « mais nous avons eu des plaintes dès la première semaine ». Fin novembre, l’arrêt maladie de l’auxiliaire de vie qui s’occupait du petit Saint-Martinois a accéléré les choses. « Mattéo ne pouvait plus aller à l’école. Avec l’aide d’Isabelle, j’ai fait une demande d’instruction dans la famille qui a été prise en compte le 22 décembre. » Un mal pour un bien, à condition d’avoir les ressources nécessaires.

Yannick Pagliuchi.

8 mars 2015

Strasbourg : Handicap et accompagnement sexuel, la justice donne gain de cause à l'association l'APPAS

article publié dans 20 Minutes

arMarcel Nuss, président de l'Appas (à gauche), un membre de l'association (c) et maître Caroline Zorn, avocate de l'association. Strasbourg le 06 mars 2015.Marcel Nuss, président de l'Appas (à gauche), un membre de l'association (c) et maître Caroline Zorn, avocate de l'association. Strasbourg le 06 mars 2015. - G. Varela / 20 Minutes

Gilles Varela

La juge des référés civils du tribunal de grande instance de Strasbourg vient de donner gain de cause à l'association l'Appas qui pourra tenir sa formation comme prévu, du 12 au 15 mars, sur l'accompagnement sexuel des handicapés, dans un hôtel à Erstein.

La justice a été saisie par l'association suite à la rupture de contrat de l'hôtel qui avait donné son accord dans un premier temps à l'association sans savoir, selon elle, que le contenu du programme de formation comportait des cours sur les techniques de massages. Craignant d'être accusée de proxénétisme, l'hôtelière avait préféré rompre le contrat.

Pas d'actes relevant de la prostitution

La justice a tranché condamnant l'hôtel à accueillir la formation d'accompagnant à la vie affective, intime et sexuelle qui pourra avoir lieu. Concernant les méthodes qui avaient inquiété l'hôtelière, la justice indique que «l'objet de la formation proposée ne suffit pas à établir la preuve que des actes relevant de la prostitution vont être réalisés. Quant au programme de formation, si parmi les méthodes pédagogiques figurent des ateliers pratiques, une telle «méthode» qui renvoie certainement à l'étude de cas concrets, à l'évocation de pratiques précises, ne signifie pas pour autant que les intervenants vont s'y livrer à des actes sexuels.» La justice indique également : «Quant aux massages, touchers et travaux autour du corps, ils apparaissent dans la thématique. Ils ne constituent donc pas de pratiques destinées à être expérimentées, mais des «sujets« qui seront évoqués.»

«Une décision juste»

Enfin, si le ministère public indique comprendre, à la lecture de certains articles de presse, que l'hôtelière «se soit émue»,  il n'apparaît pas que le risque de proxénétisme hôtelier qu'elle redoutait soit dès lors caractérisé. La gérante de l'hôtel devra donc mettre à disposition de l'association l'ensemble des prestations auxquelles elle s'était engagée sous astreinte de 10.000 euros.

«C'est une décision juste, qui applique le droit et qui permettra d'avancer dans le bon sens», s'est réjouie maître Caroline Zorn qui défendait l'association.

8 mars 2015

Autiste de père en fils par Jean-Marc Bonifay

article publié par Ouest-var Info

Var - Société dimanche 8 mars 2015

Tout s'accèlere pour le président d'Autisme PACA Jean-Marc Bonifay, qui après des années de combat, de soutien aux familles autistes, a décidé de passer à l'étape supérieur. Le passage à l'émission de France2* a été comme un déclencheur. Non pas à la recherche de notoriété, il a compris que son histoire, le fait d'assumer et de divulguer son autisme pouvait encore Bonifay jean marc copyplus aider. Lui est Asperger à haut potentiel et il a attendu 44 ans pour le dévoiler, c'est d'ailleurs le seul président associatif autiste, et même si certaines portes se sont refermées, Jean Marc Bonifay continue d'avancer, avec la sortie d'un ouvrage "Autiste de père en fils, plongée au coeur de l'autisme" où il évoque sa vie, son parcours, son fils Samuel également autiste, et donne surtout les clefs pour comprendre le fonctionnement du cerveau d'un autiste, bien saisir leur mode de perception différent, les particularités sensorielles. Même s'il n'en est pas question de l'ouvrage, c'est aussi un pied de nez à la psychanalyse, car le volet génétique de l'autisme est abordé, et le titre est en cela pas anodin, le volet sur Samuel est significatif, comme sur son entrée à la crèche: "Je suis rapidement convoqué avec mon épouse, pour m'entendre dire: il faut consulter, votre enfant est particulier. Tout notre vie va être cela. On nous oriente avec insistance soit vers un hôpital soit vers  une maison Dolto... Et là première rencontre avec un psychanaliste: l'horreur, il va détruire ma relation priviligiée père fils de manière très très brutale, un dommage irréparable, un cauchemar. Il a joué sur mon côté égo masculin en disant: Vous n'êtes pas un homme, vous n'êtes pas un bon père..." Pour aller au bout de sa démarche, des personnalités reconnues ont apporté leur pierre à l'édifice à cet ouvrage comme  Christine Philip*, formatrice et spécialiste des Sciences de l'Éducation qui a rédigé l'épilogue ou Bruno Gepner** psychiatre spécialiste de l'autisme et auteur notamment d'un ouvrage récent sur l'autisme aux éditions Odile Jacob. Un ouvrage important, peut-être même salvateur pour les familles, les aspergers,  le personnel enseignant, le monde médical. Mais aussi pour tous, pour mieux comprendre un handicap dont on ne guérit jamais, mais dont l'état peut empirer faute à une société prônant plus l'exclusion que l'inclusion, ou proposant bien souvent des solutions non adaptées. Et pour la petite histoire le livre est édité par la société "A la fabrique" basée à Grenoble, qui a à sa tête une femme dont l'enfant aujourd'hui jeune homme est autiste. Elle souhaite à terme faire évoluer le statut de sa société entreprise sociale et solidaire, de mobiliser des financements au titre de l’économie sociale et solidaire et du handicap. Quant à Jean Marc Bonifay on le reverra encore toute la semaine à la télévision avec un reportage sur l'autisme et les aspergers diffusé du lundi au vendredi dans l'émission La Nouvelle Edition sur Canal + à 12h20. Un reportage réalisé par Ariel Wizman. De même une équipe de France 2 devrait à nouveau revenir voir Jean-Marc Bonifay autour de "Toute une histoire que sont-ils devenus ". Bref, le combat de Jean-Marc Bonifay se poursuit, toujours animé par ce désir de justice, de reconnaissance de cet handicap, du respect des droits tout simplement...

Pour acheter l'ouvrage: http://www.alafabrique-editions-handicap.com/?view=boutique

D.D

*C.Philip: Maître de conférences honoraire en Sciences de l'Education, INS HEA, auteur de livres pédagogiques sur l'enseignement adapté (responsable du Pôle Autisme et TED).Elle intervient par ailleurs dans la formation des inspecteurs de l’éducation nationale qui se spécialisent (EN/ASH).

 

**Gepner: Chercheur associé au laboratoire Neurobiologie des Interactions Cellulaires et Neuropathologie (NICN, UMR CNRS 7259) à la Faculté de Médecine Marseille Nord, et chargé d’enseignements (psychologie, médecine, neurosciences, odontologie) à Aix-Marseille université et à l’université Paris 7-Diderot. Il est également président de la Fédération Autisme Vie Entière, une association d’information sur l’autisme en région PACA. Ses travaux menés depuis 20 ans sur le traitement du visage, la perception du mouvement, et l’impact du ralentissement des signaux audio-visuels dans l’autisme, sont reconnus au niveau national et international.

XWiseman

7 mars 2015

Autisme : Vinca Rivière et l'association Pas à Pas perdent leur procès face à Mediapart

article publié dans Médiapart

En avril 2012, je publiais sous le titre : « Autisme : un courrier embarrassant pour un centre toujours cité en exemple », une enquête révélant qu’un rapport de l’agence régionale de santé du Nord-Pas-de-Calais concluait que le centre Camus de Villeneuve-d’Ascq présentait des « dysfonctionnements » constituant « des facteurs de risques de maltraitante susceptibles d’avoir des répercussions sur les enfants accueillis ». Madame Vinca Rivière et l’association Pas à Pas déposaient plainte pour diffamation. Nous venons de recevoir les attendus du jugement : l’association Pas à Pas et Vinca Rivière sont déboutées et Mediapart est relaxé.
A l’audience du 24 octobre 2014, ce n’était pas seulement Mediapart qui était accusé. Une journaliste de la Montagne, Cécile Bergougnoux, et Fernando Ramos, le père de deux fillettes autrefois accueillies au centre Camus de Villeneuve d’Ascq, étaient aussi poursuivis pour diffamation. Tous deux ont, de même, été relaxés. Les plaignants n’ayant pas fait appel, ces jugements sont définitifs.

Mais revenons en aux faits : comme je l’écrivais, tout est parti d’un courrier adressé par Fernandos Ramos à l’ARS du Nord-Pas-de-Calais en juillet 2011 pour « ouvrir les yeux des pouvoirs publics sur les méthodes utilisées par le centre Camus de Villeneuve-d'Ascq ». Un centre bien connu du grand public puisqu’en 2008, l'acteur Francis Perrin eu carte blanche dans l'émission Envoyé spécial de France-2 pour présenter et défendre cette structure dont il était « le parrain », présenter et défendre la méthode utilisée (l’ABA, Applied Behavior Analysis, un programme de techniques de modification du comportement) et les professionnels qui prenaient en charge son fils Louis.

Or dans sa lettre envoyée en 2011 à l’agence régionale de santé (ARS), Fernandos Ramos se plaignait lui de récupérer « tous les soirs, [sa] fille avec de très nombreux bleus sur les bras et poignets » : en effet pour apprendre à l'enfant de ne plus jeter d'objet, une procédure dite « de blocage » était employée, consistant à lui serrer les bras le long du corps. Il racontait aussi dans son courrier que « la mère de [ses] filles de passage dans le Nord pendant les vacances d’avril est repartie en pleurant lorsqu’elle a vu la psychologue assise sur Alicia pendant 45min dans les toilettes pour ne plus qu’elle bouge. » Ou encore que sa fille avait été régulièrement consignée dans un coin d'une pièce murée par un matelas afin qu'elle ne se cogne pas, et dans le noir absolu, selon la procédure dite du “time out”.
 
Cette lettre a déclenché le 25 août et 9 septembre 2011 la visite de quatre membres de l'équipe d'inspection de l’ARS. Leur rapport remis cinq mois plus tard à leur hiérarchie et au centre Camus (et qu’obtint Mediapart), pointait de sérieux problèmes de fonctionnement et de formation du personnel, et surtout concluait que ce centre présentait des « dysfonctionnements » constituant « des facteurs de risques de maltraitance susceptibles d'avoir des répercussions sur les enfants accueillis »...  (Pour de plus larges extraits du rapport, l’enquête dans son intégralité est toujours disponible ici)

Forte de ces éléments, je demandais un entretien avec Vinca Rivière. Je fut reçue fin mars 2012 à Villeneuve-d'Ascq, dans le centre Camus, par la directrice du centre, Melissa Becquet, et Vinca Rivière. Au cours des deux heures d'entretien, elles ne firent montre d’aucune compassion à l’égard de Fernando Ramos et de ses deux fillettes, mais pour bien m’expliquer les procédures utilisées pour modifier les comportements, Vinca Rivière prit cet exemple. Je précise d’emblée qu’elle ne dit pas l’appliquer, mais qu’elle l’a « vu, en Hollande » :

« En analyse du comportement, il y a des procédures de punition par choc électrique. Tout le monde trouve ça scandaleux, mais c'est accepté par le gouvernement hollandais sous certaines procédures pour des troubles sévères et en derniers recours. Ce qu'on appelle “choc électrique”, on le présente en formation en faisant sucer une pile de 9 volts : ça picote la langue. Mais ça suffit à changer un comportement, je l'ai vu en Hollande, et l'efficacité en est démontrée depuis les années 50. La personne au comportement inapproprié (là, explique-t-elle, une femme qui se tapait violemment le menton – ndlr) porte en permanence à la taille une ceinture reliée à un émetteur placé sur sa cuisse. » À distance, « l'éducateur actionne le dispositif grâce à sa télécommande dès qu'elle émet le comportement. Ça produit effectivement un choc. Mais l'important est de voir que cette personne, qui ne pouvait plus rien faire, a diminué son comportement et a pu faire autre chose. On a des cas d'adulte qui ont acquis davantage d'autonomie avec ça. Cette punition-là, elle est efficace si le comportement diminue rapidement, sinon, ce n'est pas une bonne punition. Donc si ça ne diminue pas, on arrête, on va pas mettre du 80 volts !  Mais en France, dès qu'on parle de ça, on pense à Vol au-dessus d'un nid de coucou... », le film de Milos Forman.

Trois jours après la publication de l’enquête de Mediapart, le quotidien la Montagne publiait un entretien réalisé par Cécile Bergougnoux avec Fernando Ramos. Après son expérience à Villeneuve d’Ascq, ce dernier avait en effet déménagé dans sa région d’origine, près de Clermont Ferrand. Dans les pages du journal local, il revenait sur ce qu’avait vécu sa fille dans ce centre. Pour cet entretien, Cecile Bergougnoux et Fernando Ramos furent aussi attaqués pour diffamation par Vinca Rivière et l’association Pas-à-Pas.

Je fis citer à l’audience trois témoins : Claire Leconte, professeur émérite de psychologie de l’éducation (Université de Lille 3) ; Anne-Yvonne Lenfant, pédopsychiatre à Lille et ancien médecin coordonnateur de l’Unité d’évaluation diagnostique au centre ressource Autisme du Nord Pas de Calais ; et Moïse Assouline psychiatre, médecin directeur du centre Françoise Grémy et coordinateur du pôle autisme de l’association Elan Retrouvé. De leurs témoignages plein d’enseignement et surtout dépassionnés, je souhaitais qu’il fut surtout retenu ceci : que la maltraitance n’est pas forcément quelquechose de systématique ; que suivre au long cours ces enfants difficiles nécessite beaucoup d’expérience et peu d’orgueil ; et surtout qu’il faut toujours alerter dès qu’un professionnel dépasse les limites. Non pour obligatoirement le sanctionner, mais pour maintenir la vigilance de toute l’équipe soignante et ne laisser personne s’enfermer dans un comportement violent.

En 2011, Fernando Ramos avait souhaité alerter les seules autorités de santé en écrivant une lettre à l’ARS. Jamais, il ne chercha à me joindre pour incriminer le centre par voie de presse. Quand je réussis à trouver ses coordonnées début 2012 et que je l’appelais, il n’avait pas connaissance des suites données à son courrier ni a fortiori de l’inspection et du rapport qui s’en étaient suivis et que j’avais en ma possession. Si le tribunal l’avait condamné pour diffamation, ç’eut été un très mauvais signal envoyé à tous ceux qui alertent les autorités de tutelle après avoir constaté qu’un de leur proche n’est pas bien traité par les équipes à qui il a été confié.

A l’issue du procès, le tribunal a estimé que l’enquête de Mediapart poursuivait un but légitime et qu’elle avait été menée avec sérieux et prudence. Même constatation à l’égard de l’enquête de la Montagne.

Et surtout, Fernandos Ramos a été relaxé. Il n’aura pas à payer les dommages et intérêts que les plaignants réclamaient à cet ouvrier coutelier : 10 000 euros.  

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