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"Au bonheur d'Elise"
24 mars 2015

Pétition pour la suppression de l'amendement AS1488 - Projet de loi Santé

Adressée à Ministre des Affaires sociales et de la Santé et des Droits des femmes et 29 autres

tiret vert vivrefm topSigner la Pétition ici

Madame la Ministre

Madame la Secrétaire d'Etat

Madame la Députée, Monsieur le Député,

 Vous examinerez prochainement à l’Assemblée le projet de loi de santé 2015. En tant que parent d’un enfant handicapé, je tiens à vous faire part de mon inquiétude à la lecture de l’amendement n°AS1488 (http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2302/CION-SOC/AS1488.asp) et je vous demande instamment de bien vouloir voter contre cet amendement. En effet, cet amendement, s’il est voté, signera un grave recul des droits des personnes handicapées, en permettant que l’orientation des personnes handicapées ne soient plus réellement fondée sur leurs besoins.

 Cet amendement prévoit que la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pourra, en cas de besoin lorsqu’elle instruit le dossier d’une personne, réunir un «groupe opérationnel de synthèse» incluant des gestionnaires d’établissements et services notamment sanitaires, sociaux, médico-sociaux et éducatifs. Ce groupe proposera alors un « plan d'accompagnement global à la CDAPH» (Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées, organe de la MDPH décidant des prestations attribuées aux personnes handicapées, ainsi que de leur orientation scolaire, professionnelle et en établissement ou service médico-social).

Deux éléments en particulier sont inquiétants :

• il est prévu que ce groupe de synthèse formulera des préconisations non plus seulement sur la base des besoins de la personne, comme le prévoit actuellement la loi, mais «à partir des besoins de la personne handicapée et des ressources mobilisables», ce qui instaure une possibilité d’orientation par défaut, y compris par exemple vers des structures en Belgique, où sont déjà exilées 5.000 personnes françaises handicapées

• il apparaît que la MDPH pourra, si le projet d’amendement est adopté, statuer sur des orientations dans le secteur sanitaire puisqu’il est question de «tout établissement, service ou dispositif» : en l’absence de places de SESSAD autisme, la MDPH pourrait donc par exemple statuer sur une orientation en hôpital de jour ; de même, pour un adulte, elle pourrait statuer sur une orientation en hôpital psychiatrique à défaut de places en établissement médico-social. Ce type d’orientation est totalement inadapté.

Même si l’amendement stipule que la proposition du groupe de synthèse à la CDAPH se fera «après avoir obtenu l’accord de la personne handicapée ou de ses parents», je doute de son applicabilité. On sait bien qu’aujourd’hui, l’article L241-7 du CASF n’est quasiment jamais respecté alors qu’il précise pourtant que la personne handicapée ou ses parents « sont consultés par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées ».

Ces « groupes opérationnels de synthèse » sont clairement inspirés des commissions « situations critiques », créées fin 2013 afin de résoudre les situations les plus complexes (personnes handicapées sans solution). Elles se sont en fait révélées incapables de remplir leur mission. Il est donc illusoire de croire qu’en réunissant des « groupes opérationnels de synthèse », on trouvera des solutions alors qu’elles n’existent pas : le problème, c’est l’insuffisance de l’offre médico-sociale.

Alors que les délais de décision des MDPH sont déjà bien au-delà de ce que prescrit la loi (parfois un an ou 18 mois, alors que la loi prévoit 4 mois), cet amendement, en instaurant un nouvel organe à consulter, ne fera que retarder encore les décisions de la MDPH, voire bloquera toute décision : la CDAPH s’abstiendra en effet probablement de statuer si le « groupe opérationnel de synthèse » ne propose pas de solution.

L’amendement prétend proposer aux personnes handicapées des solutions qui, quoique non adaptées à leurs besoins, permettraient provisoirement de leur apporter un semblant de réponse en attendant que l’offre médico-sociale se crée et s’adapte. Mais c'est un leurre : on sait que le provisoire devient fréquemment définitif. En témoigne le recours à l’amendement Creton, voté par l’Assemblée en 1989 pour permettre aux jeunes adultes ayant dépassé la limite d’âge des 20 ans de rester dans leur Institut Médico-Educatif en attendant que des places en structure adulte leur soient offertes. 26 ans plus tard, l’amendement Creton, qui n’avait vocation qu’à être un palliatif provisoire, est encore très largement (et de plus en plus) utilisé.

Pour toutes ces raisons, j’espère que vous rejetterez l’amendement n°AS1488. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, mes salutations les meilleures. »

 

Adressée à
Ministre des Affaires sociales et de la Santé et des Droits des femmes
Madame Ségolène Neuville Secrétaire d'Etat
Elysee
et 27 autres
Cheffe Cab.
Elysee Cheffe Cab.
S.A
Député GB
Députée GBI
J PP
Conseiller
Députée
Cab-Santé Gouv
D.C
Gouv.
Dir Cab - H
L.C
Conseille PM
Député
PM
Président Sénat
Président A/N
Ancienne secrétaire d'Etat.H.
Députée Présidente Commission AS
Conseiller santé
Conseilliere
Ministre famille
Dir Cab sante
Députée CNCPH
Député DF
Député DF2
Suppression de l'Amendement AS1488 - Projet de loi Santé
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24 mars 2015

Les questions à se poser sur l'autisme

article publié sur Locamin
24 03 2015
http://www.sudouest.fr/2015/03/24/les-questions-a-se-poser-sur-l-autisme-1868668-2780.php

images

L’association Lo Camin propose ce soir aux Carmes un échange entre parents et praticiens.
Les questions à se poser sur l’autisme

 

L’autisme est-il génétique ? L’autisme peut-il guérir ? Qu’entend-on par handicap social ? Quelles sont les méthodes pour aider son enfant à progresser ?

Pour mieux comprendre et répondre aux questions des parents, le professeur Bouvard, responsable du Centre de ressources de l’autisme en Aquitaine et Aude Denis-Ferreira seront présents ce soir mardi au centre culturel des Carmes.

Tous deux viendront présenter le rôle et les missions du Centre de ressources de l’autisme, basé au centre hospitalier Charles-Perrens à Bordeaux. On dit communément qu’il s’agit du passage obligé pour les familles au moment de dresser un diagnostic sur l’état de santé de leur enfant.

On doit l’organisation de cette soirée à l’association Lo Camin à Saint-Macaire, qui est composée de parents et de familles ayant un proche atteint d’autisme. « Nous proposons des échanges et des groupes de paroles pour les parents. Nous sommes là aussi pour défendre les intérêts des enfants et des personnes autistes », expliquent Laure Ammirati, présidente et à ses côtés Jacques Gratecap, vice-président de Lo Camin.

Praticiens et éducateurs

Le Centre de ressources de l’autisme réunit une équipe pluridisciplinaire de médecins, psychologues, orthophonistes, assistantes sociales, psychomotriciens, enseignants et documentalistes. La conférence-débat de ce mardi soir s’adresse non seulement aux parents, mais elle peut intéresser des praticiens spécialisés libéraux ou bien d’autres personnels intervenant dans des établissements de soins, ainsi que des représentants de l’éducation nationale et même des centres de formation.

Ce soir mardi, à 20 h 30, salle François Mauriac, au Centre culturel des Carmes. Entrée libre.

24 mars 2015

Des résidents du FAM de la Pointe-du-Lac posent devant la fresque qu'ils ont réalisée

article publié sur le site de la ville de Créteil

photo des résidents du foyer

Des résidents du Fam de la Pointe-du-Lac posent devant la fresque qu’ils ont réalisée.

 

Six résidents du Foyer d’accueil médicalisé (Fam) de la Pointe-du-Lac viennent de terminer la fresque qu’ils ont réalisée sur un mur de l’internat de l’établissement.

D’octobre 2014 à janvier 2015, ce petit groupe de trentenaires a participé à des ateliers animés bénévolement par une artiste peintre cristolienne, Jocelyne Traclet. Tous les jeudis, ils ont pu, tour à tour, s’initier à la peinture sur toile et appliquer les premières couches de la fresque, les finitions étant effectuées par la plasticienne.

Ouvert il y a presque quatre ans, le Fam de la Pointe-du-Lac est un centre ressource pour l’autisme, accueillant jusqu’à 85 résidents (internat, externat, studio, Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés [Samsah], centre de formation…).

23 mars 2015

Autisme : une test de prédisposition est-il raisonnable ?

article publié dans Sciences & Avenir

Hervé Ratel Publié le 23-03-2015 à 18h34

recherche

Annoncé voilà dix ans, le test de prédisposition à l’autisme de la compagnie française IntegraGen fait de nouveau parler de lui avec la signature d’un accord de distribution en Europe.

POLÉMIQUE. Un serpent de mer génétique refait surface. C’est un nouvel épisode dans un feuilleton riche en rebondissements débuté en 2005 avec l’annonce de la première version de ce test et qui avait alors donné lieu à tout un pataquès à la fois journalistique et judiciaire. Tout démarre avec une bourde dans un article du quotidien Le Monde (1). Le journaliste y annonce la commercialisation prochaine d’un test de diagnostic de l’autisme, "proposé [...] en tant que home test, c’est-à-dire disponible sans prescription médicale". Or, confusion, il ne s’agit pas d’un test en libre service, mais d’un test home brew, un terme qui dans le jargon de l’industrie du diagnostic désigne "les tests (génétiques ou autres) qui sont effectués par l’entreprise même qui les a mis au point, dans ses propres laboratoires [qui doivent évidemment être accrédités] sur des échantillons (de sang, de salive) ou sur des biopsies qui lui ont été envoyés par les médecins, les hôpitaux ou éventuellement les particuliers"(2).

Une bourde qui fait boule de neige

L’avantage d’un test en home brew est de pouvoir se passer de l’autorisation de la FDA (Federal Drug of Administration, l’agence américaine de régulation des produits de santé). On comprend que les industriels, et tout particulièrement les start-up comme IntegraGen qui ont pour nécessité de se positionner rapidement sur un marché ultra-concurrentiel, choisissent cette voie de commercialisation et développent leurs tests en home brew sous l'appellation officielle de laboratory-developed test.

L’affaire aurait pu en rester là et ne pas dépasser le stade de l’effet d’annonce puisque le test d’IntegraGen ne sera finalement jamais commercialisé en l’état. Seulement, la bourde commise par le quotidien national fait boule de neige. Scandalisées par ce qui apparaît alors comme une manifestation d'opportunisme de la part d'une compagnie voulant exploiter le désarroi et l’angoisse des familles avec un test bidon, les principales associations de parents de malades — Autisme France, Sésame Autisme, Pro Aid Autisme et l’Arapi — montent au créneau.

Dans leur sillage, s’engouffre un journal, Déclic, qui s’adresse aux parents d’enfants handicapés. Édité par Handicap international et diffusé uniquement sur abonnement, c’est un bimestriel au tirage moyen de 12.000 numéros. Dans son éditorial du numéro de septembre-octobre 2005, ce journal semi-confidentiel y va un peu fort : "À qui profite le crime ?" titre cet édito féroce, illustré par un dollar piégé dans une éprouvette. Pour Déclic, le test d’IntegraGen est mensonger puisqu’il serait alors impossible, faute des connaissances nécessaires, de diagnostiquer génétiquement la maladie. Mais l’attaque est au bazooka et IntegraGen prend la mouche. La compagnie intente un procès pour diffamation au journal, réclamant 100.000 euros de dommages et intérêts. De quoi couler définitivement l’impudent. Par un jugement du 26 mars 2007, le tribunal de grande instance de Paris donne tort à Déclic, mais heureusement la condamnation pour diffamation est ramenée à l’euro symbolique. Ouf ! plus de peur que de mal, le journal est sauvé. L'actuel P-DG  d’IntegraGen, Bernard Courtieu, estime pour sa part que l’action en justice contre Déclic n’était pas forcément la bonne chose à faire. "Je ne pense pas que faire un procès à des journalistes soit une bonne idée. Si j’avais été là en 2007, j’aurais fait les choses différemment", assure-t-il.

Des faux positifs générateurs de souffrance

Pourtant, comme l’estime aujourd’hui Sylvie Boutaudou, rédactrice en chef de Déclic, "concernant le procès d’intention et nos insinuations sur les intentions malveillantes d’IntegraGen, le jugement nous a condamné. Avec raison. Mais, sur le fond, nous n’avions pas tort et beaucoup de généticiens nous ont alors soutenu. Sans entrer dans la question du déterminisme génétique de l’autisme, beaucoup moins fort que ce que ce test prétendait, il faut voir tout ce qu’implique en termes de stigmatisation dans la fratrie, et plus globalement dans l’entourage, un diagnostic de prédisposition à l’autisme. Ça pouvait être dévastateur et de surcroît, vu le nombre élevé de faux positifs du test, générer des souffrances totalement inutiles chez les enfants suspectés à tort d’autisme."

LireAutisme : découverte d'une mutation génétique majeure

À l’époque, le test d’IntegraGen portait sur seulement 4 gènes de susceptibilité. Que sa version 2.0 de 2015 s’appuie sur 1.700 de ces marqueurs montre d’ailleurs bien a posteriori à quel point la première version était faillible... "Irresponsable", accuse même alors le généticien Bertrand Jordan (2). Cette première version s’est de fait attirée les foudres des spécialistes et n’a jamais été commercialisée.

Cela ne me semble pas du tout raisonnable de s’adresser à la population générale avec ce type de tests" - Bertrand Jordan, généticien

Qu’en est-il de sa version de 2015 ? Avec 400 fois plus de marqueurs pistés, il est évident qu'elle est plus précise. Mais, question subsidiaire, l’est-elle suffisamment ? Bertrand Jordan n’en est pas du tout convaincu. D’autant que cette version s’adresse non seulement aux familles à risque — ayant déjà un enfant autiste — mais également à celles dont un risque est suspecté chez leur enfant par un pédopsychiatre ou un pédiatre par exemple. "Cela ne me semble pas du tout raisonnable de s’adresser à la population générale avec ce type de tests", conclut le généticien.

Pour s’en convaincre, un rapide calcul : parce que 1.700 marqueurs ne suffisent pas à couvrir tout le spectre de l’autisme, encore plus vaste génétiquement et encore largement inexploré, le test prend comme postulat de départ de s’adresser à des enfants ayant un risque très élevé, 24 %, de développer la maladie. En clair, ce test appliqué à un enfant pour lequel il n'existe aucune suspicion d'autisme a une chance sur 4 que le test le déclare positif pour ce handicap alors qu’en réalité ce risque n'est que de 1 %. Conclusion de Bertrand Jordan : "Si le test est utilisé pour la population générale ou pour des enfants présentant quelques signes (avec un risque alors probable de quelques centièmes), il y aura beaucoup plus de faux positifs que de vrais positifs ! Quel est alors l’utilité d’un test coûteux qui n’apportera aucune certitude dans un sens ou dans l’autre ?"

La génétique de l'autisme, un terrain mouvant

On peut effectivement s’interroger sur l’utilité d’un test génétique qui ne ferait au fond que confirmer des signes cliniques. Et également se demander si le personnel médical — médecins, pédiatres, pédopsychiatres – sera suffisamment formé pour commander ce test en connaissance de cause et pour une famille qui en a vraiment besoin. Et s’il sera capable d’interpréter correctement les résultats. "C’est vrai qu’à ce niveau, nous sommes assez loin d’un monde idéal, reconnaît Bernard Courtieu. Les pédiatres connaissent bien mieux l’autisme que la génétique."

Plus globalement, dans l’esprit de tous, la génétique a une réputation d’extrême fiabilité. Largement fondée d’ailleurs. Sur les scènes de crime, dans la recherche de paternité, pour le diagnostic de certaines maladies sous l’influence d’un seul gène (la mucoviscidose par exemple), l’analyse de notre génome se révèle d’une fiabilité à toute épreuve et fournit une réponse binaire : oui/non. Simple et imparable. Sauf que la génétique, ce n’est pas seulement ça, mais également un domaine où règne la plus totale incertitude concernant des maladies qui sont sous l’influence de plusieurs gènes. Ou qui sont multifactorielles, dépendantes aussi de facteurs environnementaux par exemple. L’autisme présente la particularité d’être les deux.

Une maladie génétique... mais à moitié seulement

Comme l’indique une étude suédoise de 2014 parue dans le Journal of the American Medical Association, si les gènes sont importants dans la survenue de ce problème neuro-développemental, ils ne comptent que pour la moitié des facteurs déclenchants. Avoir une grande sœur ou un grand frère atteint de ce syndrome multiplie par dix le risque d’autisme d’un individu. Mais, la génétique est loin d’être suffisante, précise l’étude suédoise qui s’est penchée sur la généalogie de plus de 14000 personnes atteintes de ce handicap. À la surprise des chercheurs, les facteurs environnementaux se sont avérés compter plus que prévu pour atteindre également les 50 % ! Match nul donc entre gènes et environnement.

LireAutisme : les pesticides mis en cause

Pour que les enfants soient diagnostiqués plus tôt

"Pour cette raison, le test ne sera jamais qu’une contribution modeste au diagnostic, confirme Bernard Courtieu. Il n’est là que pour renforcer une suspicion clinique." Et dans l’absolu, les familles sont demandeuses d’un test de ce type parce que comme poursuit le P-DG d’IntegraGen : "Notre but premier est de contribuer à ce que les enfants soient diagnostiqués plus tôt. À 2 ans au lieu de cinq ans et demi actuellement."

Le test d’IntegraGen est déjà disponible aux États-Unis depuis 2014. "Et depuis le 5 février dans 40 pays en tout, détaille Jérome Pouzet, de la firme suisse Genoma qui distribue le test hors des États-Unis sous le nom de Reality. Mais, il n’y a aucun marché de prévu en France." La raison ? "Le remboursement par la sécurité sociale n’est pas établi." Bernard Courtieu invoque lui d’autres raisons : "Le test n’est pas disponible à ce jour parce qu’entre l’extrême sensibilité des parents et les pédiatres mal informés, c’était très compliqué..."

La France se distingue en effet de la quasi-totalité des autres pays par deux éléments : à cause d’une approche médicale majoritairement d’inspiration psychanalytique depuis les années 1970 dans la prise en charge et le traitement de l’autisme (lire S. et A. n° 782, avril 2012), notre pays accuse un retard considérable. Deuxième élément : des parents rendus totalement à cran par cette situation... Très remontés contre les institutions médicales, ils sont devenus, on peut les comprendre, excessivement méfiants et très exigeants. Mohammad Sajidi, président de Vaincre l’autisme l’assène : "Concernant ce test, nous avons besoin de données fiables et vérifiées par des chercheurs indépendants."

Vendu l’équivalent de 2.000 euros aux États-Unis, le test est remboursé par les assurances privées. Jérôme Pouzet l’assure : "La philosophie de notre société est de proposer les prix les plus bas du marché. Mais, il existe des pays où le test est remboursé. D’autres où il ne l’est pas." Le risque n’est-il pas de contribuer à la fracture médicale et sociale en dépistant majoritairement l’autisme des plus riches ? Autre question brûlante pour un test polémique qui n’a décidément pas fini de faire parler de lui. 

(1) "Le premier test de diagnostic de l’autisme va être lancé", Jean-Yves Nau, Le Monde, 19 juillet 2005.

(2) "Autisme, le gène introuvable : de la science au business", Bertrand Jordan, le Seuil, 2012.

23 mars 2015

Autisme : quel quotidien pour les familles? Document sur Téva.

article publié sur le blog tv news

3 Mars 2015

Publié par François 23/03/2015 8H

Autisme : quel quotidien pour les familles ? Document sur Téva.

À la maison et à l'école, les « aspi » sont de vrais génies, mais ils sont aussi totalement inadaptés à la vie en société.

Ils seraient 54 000 en France à être atteints du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme de haut niveau, qui affecte lourdement les rapports sociaux. Helios, 8 ans, a une mémoire phénoménale : virtuose du piano, du dessin et des maths, il a besoin de se réfugier dans sa bulle dès qu'il ressent trop de pression. Avec son QI supérieur à 150, Gabriel, 11 ans, passionné de Rubiks cube et de fission nucléaire, a besoin de l'attention permanente de ses parents pour progresser. Valentin, 22 ans, violoniste surdoué, dessine des villes géantes avec une précision incroyable, mais il est incapable de faire son lit ou de se faire cuire un steack.

Une équipe de reportage a suivi pendant plusieurs mois ces personnes dont les familles se battent au quotidien pour les aider à devenir plus autonomes et à mener une vie normale...

A voir le samedi 4 avril 2015 en première partie de soirée sur la chaîne Téva.

Marielle Fournier recevra à cette occasion la mannequin Natalia Vodianova, dont la soeur est atteinte d'autisme, et qui a lancé en 2004 la fondation « Naked Heart Foundation » qui vient en aide aux enfants russes.

Crédit photo © Cécile Rogue - Téva.

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23 mars 2015

Il voulait aider son fils autiste à trouver sa voie. Il crée une boite pour changer les mentalités.

Publié sur positivr


En Floride, le centre de lavage auto Rising Tide n’est pas un centre de lavage comme les autres. Créé par John D’Eri, le but de ce projet était de pouvoir offrir à son fils cadet autiste un emploi… et un avenir.

En France, si il est difficile d’obtenir des chiffres concernant l’emploi et l’autisme, le taux d’activité de la population reconnue handicapée en 2011 était de 44% seulement pour 71% pour la totalité de la population en âge d’être active. Aux Etats-Unis, la situation est bien pire… Et on estime que chez les adultes autistes, le taux d’activité est de seulement 10%.

Face à ce constat, John D’Eri, un père de famille dont le fils cadet est autiste, a pris le taureau par les cornes et a décidé de créer un centre de lavage spécialisé qui accueille principalement des employés issus de la communauté autiste.

Avec son fils ainé, ils ont donc ouvert le centre de lavage Rising Tide en 2013, et l’activité est florissante !

Dans cette entreprise, alors qu’ils n’avaient que peu d’espoir de pouvoir un jour trouver un emploi, de jeunes autistes prennent confiance en eux, apprennent un métier et permettent aussi de changer les mentalités localement.

Un projet génial que je vous propose de découvrir :


Un père crée une entreprise pour son fils autiste. par positivr

 

23 mars 2015

Vidéo -> Docteur Robert Maboul à la journée de l'Autisme CRA Alsace 21 mars 2015

Ajoutée le 22 mars 2015

"Les personnes autistes sont dans leur monde imaginaire.
Elles ne sont donc pas dans la réalité.
Lorsqu’on lit des documents scientifiques, le DSM 5 par exemple, on se rend compte que c'est du champ de la psychose.

22 mars 2015

Autisme : des différences de structure découvertes dans le cerveau

Une nouvelle méthode d'imagerie cérébrale permet d'identifier les zones du cerveau qui varient chez les personnes souffrant d'autisme, par rapport aux personnes non malades. 
Autisme: des différences de structure découvertes dans le cerveau
PURESTOCK/SIPA

C'est la première étude de l'autisme du genre. En cette Semaine du cerveau en France, une équipe de chercheurs de l'université de Warwick (Royaume-Uni) a publié dans la revue scientifique Brain des conclusions basées sur une méthode innovante, dénommée BWAS (brain wide association analysis). Elle  permet d'avoir un aperçu panoramique de tout le cerveau. 

Vue panoramique et 3D

Cette technique a permis d'identifier les zones du cerveau qui contribuent, d'une manière ou d'une autre, aux symptômes de l'autisme. Les chercheurs se sont appuyés sur des images de cerveau obtenues par IRM de 523 personnes autistes et de 452 personnes non autistes.

Ces données ont été analysées à l'aide de la méthode BWAS qu'ils ont développée. Deux modèles ont été créés: un pour un cerveau « sain » et un pour le cerveau malade. Les chercheurs ont ainsi eu accès à une vue 3D très complète et précise de tout le cerveau, ce qui a permis pour la première fois de comparer toutes les zones du cerveau entre personnes malades et une personnes saines. Par rapport aux méthodes utilisées habituellement, BWAS permet de voir d'un coup tout le cerveau au lieu d'étudier des petites zones séparemment. 

Différentes connexions

Leur analyse met en évidence des connexions différentes entre certaines zones du cerveau, chez les personnes atteinte d'autisme. Par rapport à un cerveau « sain », le modèle de cerveau autiste dispose, entre autre, d'une mauvaise connexion fonctionnelle, entre le cortex visuel du lobe temporal (responsable d'analyser les expressions faciales de ses interlocuteurs) et le cortex préfrontal (responsable de la communication sociale et des émotions). 

Selon le professeur Feng, la méthode BWAS représente une avancée majeure, puisqu'elle permet de se rendre compte des différences fonctionnelles à l'échelle de tout le cerveau, ce qui n'avait encore jamais été vu par des médecins. Les zones présentant des différences, notamment dans leurs connexions entre-elles, pourraient jouer un rôle dans le développement des symptômes de l'autisme. 

À terme, la méthode pourrait être utilisée dans le cadre d'autres pathologies cognitives, par exemple la schyzophrénie pour étudier les variations fonctionnelles et physiques en cause dans le cerveau, et pourquoi pas, repenser les traitements.

22 mars 2015

Thérapie de choc pour Elise ... avec l'association Meuphine

P1080703

Répondant à l'invitation de Nadine VALLET, la présidente de l'association MEUPHINE, nous avons passé une journée inoubliable en famille à Disneyland Paris. (voir le montage photos souvenir in fine)

logo association meuphine

MEUPHINE est aussi sur facebookfacebook cliquez sur j'aime (n'oubliez pas de cliquer sur le bouton de la page)

 

De très nombreuses familles avaient répondues au rendez-vous et des groupes constitués en début de journée chacun encadrés par des voluntears. Je vous passe le programme mais picnique & goûter étaient prévus en commun ainsi qu'un emplacement privilégié pour la parade.

Traitement de choc pour notre groupe à bord des attractions suivantes :

  • Indiana Jones et le temple de péril
  • Tower of terror
  • Rock'n roller copster
  • Crush' coaster
  • Ratatouille

On a beaucoup crié !!! GENIAL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

P1080717

Voir ici :

http://mondisneylandparis.fr/les-attractions/

P1080749

Un Grand merci à Meuphine & à José et Quentin nos voluntears de Disney !!! Les voluntears sont des bénévoles purs et durs d'une gentillesse et efficacité remarquables

22 mars 2015

Prévention & traitement de la maltraitance en établissement - Mission du responsable d'établissement ...

22 mars 2015

Le renforcement de la lutte contre la maltraitance fait l'objet d'une circulaire en date de février 2014

CIRCULAIRE N° DGCS/SD2A/2014/58 du 20 février 2014 relative au renforcement de la lutte contre la maltraitance et au développement de la bientraitance des personnes âgées et des personnes handicapées dans les établissements et services médico-sociaux relevant de la compétence des ARS.

Date d'application : immédiate

Classement thématique : Etablissements sociaux et médico-sociaux

Validée par le CNP le 21 février 2014 - Visa CNP 2014-36.

Examiné par le COMEX du 5 mars 2014 Publiée au BO :oui

Déposée sur le site circulaire.legifrance.gouv.fr : oui


 

Quelques extraits :

"Pour mémoire, la politique nationale est actuellement organisée autour de quatre axes prioritaires :

  • Améliorer la détection, la révélation, et le traitement des faits de maltraitance ;
  • Améliorer la connaissance du phénomène de la maltraitance ;
  • Renforcer le contrôle et l’accompagnement des établissements et services médico-sociaux ;
  • Développer une dynamique de bientraitance dans le secteur médico-social.

Ces orientations prioritaires se déclinent en programmes, dispositifs et procédures dont l’animation et le suivi relèvent, pour le secteur médico-social, de la compétence des ARS."

(...)

"Afin de faciliter l’expression de la parole des personnes ou de leur entourage, deux dispositifs nationaux d’accueil et d’écoute téléphonique sont mis à disposition de tous, particuliers comme professionnels, en vue d’alerter sur une situation de maltraitance : le 3977 pour les situations concernant les personnes âgées et les personnes handicapées adultes et le 119 pour les situations concernant les enfants (y compris les mineurs handicapés) et les jeunes adultes."

(...)

"Les inspections diligentées à la suite de signalements ou de réclamations doivent être menées de manière inopinée, afin de s’assurer que les conditions d’installation, d’organisation et de fonctionnement des structures ne menacent ni ne compromettent la santé, la sécurité ou le bien être physique ou moral des personnes accueillies.

L’action de contrôle est utilement coordonnée avec celle du conseil général pour les établissements et services relevant d’une double compétence."

circulaire_du_20_février_2014___sujet_maltraitance

21 mars 2015

Les centres de loisirs pour enfants handicapés et valides

article publié sur le site de la Mairie de Paris

Crédits photo : Anne Thomes/Mairie de Paris
[29/08/2014]

Un enfant handicapé peut être accueilli soit dans les centres de loisirs ordinaires, soit dans les centres de loisirs à parité pour enfants handicapés et valides.

Les centres de loisirs ordinaires ouverts à tousL’égalité d’accès aux activités périscolaires est assurée à tous les jeunes Parisiens. Les centres de loisirs sont ouverts aux enfants de 3 à 13 ans révolus, scolarisés ou domiciliés à Paris. Si l’enfant a un PPS (projet personnalisé de scolarisation) pendant le temps scolaire, il sera élaboré une extension pour les temps péri et extra scolaire. Dans le cas où la famille n’a pas établi ce PPS, un projet est mis en place sur ces temps. Il faut s'adresser au responsable de l'action éducative de la circonscription des affaires scolaires correspondant à votre arrondissement.

Favoriser les échanges entre tous les enfantsL’association Loisirs Pluriel,  subventionnée par la Ville de Paris, réserve la moitié des places de ses 2 centres de loisirs aux enfants porteurs de handicap physique, mental ou sensoriel. Des centres de loisirs à parité en gestion municipale ont été ouverts en début pour des enfants d’âge élémentaire. 

Des animateurs qualifiés accueillent les enfants le mercredi et pendant les vacances scolaires, et organisent des activités en petits groupes mixtes. La Ville de Paris a le projet d’ouvrir un centre de loisirs à parité dans chaque arrondissement parisien. En effet, on constate que l’implantation d’un centre à parité permet une synergie avec les autres centres de loisirs dans l’accueil des enfants handicapés. De plus, les centres à parité peuvent accueillir des enfants avec un handicap plus lourd qui ne leur permettrait pas d’être reçus au sein d’un centre ordinaire.

Depuis 2004, 9 centres de loisirs pour enfants handicapés et valides ont été mis en place à Paris : dans le 5e et le 19e arrondissement avec les associations Loisirs Pluriel, et dans les 9e, 12e, 14e, 17e, 18e et 20e arrondissements directement gérés par la Ville de Paris.

Centre de loisirs élémentaire
28 rue Saint Jacques - Paris 5e
Contact association Loisirs Pluriel Tel : 01 43 21 51 70 - 06 70 47 98 00

Centre de loisirs élémentaire
10 rue de Clichy - Paris 9e

Centre de loisirs élémentaire
5 rue Gerty Archimède - Paris 12e

Centre de loisirs élémentaire
7 rue Maurice d'Ocagne - Paris 14e

Centre de loisirs maternel et petite enfance
87 rue Pajol - Paris 18e

Centre de loisirs polyvalent (maternel et élémentaire)
rue Chalabre - Paris 17e

Centre de loisirs polyvalent (maternel et élémentaire)
16, rue Tandou -Paris 19e
Contact : Association Loisirs pluriel de Paris 19Tél. : 01 40 03 05 17 - 06 89 07 42 22

Centre de loisirs polyvalent (maternel et élémentaire)
17 rue Cité Champagne - Paris 20e

Centre de loisirs polyvalent (maternel et élémentaire)
32 rue Olivier Métra - Paris 20e

Les HorairesPendant les vacances scolaires, les enfants sont accueillis de 8h20 à 18h30, l'accueil à la demi journée étant possible.
Le mercredi, depuis septembre 2013, les centres de loisirs accueillent les enfants à partir de 13h30.

Les TarifsLes tarifs des participations familiales sont identiques à ceux des autres centres de de loisirs de la Ville de Paris . 

Pour tous renseignements concernant les centres de loisirs à parité gérés par la Ville
Contactez la Direction des Affaires Scolaires - Centre de Ressources « Enfance Handicapée »
Tél : 01 44 23 86 07

» Téléchargez la plaquette de présentation des centres de loisirs à parité (au format pdf)

21 mars 2015

Pâturages: Personne ne veut accueillir mon fils autiste, les centres d'accueil préfèrent prendre des Français ...

article publié dans La province.be

Jean-Marie, 22 ans, est agité et agressif par moments. Au point de devenir dangereux pour son entourage à Pâturages et pour lui-même. Alida, sa maman, essaie de trouver une solution pour le placer dans une institution. « Les centres d’accueil préfèrent prendre des Français », regrette-t-elle désespérée.


Jean-Marie (à g.) peut devenir violent. Ses parents n’en peuvent plus.

E.G.

Jean-Marie (à g.) peut devenir violent. Ses parents n’en peuvent plus.

Au bout du rouleau, Alida, 63 ans, nous reçoit afin de dénoncer ce qu’elle considère être – à juste titre – une injustice. « Je ne veux pas me débarrasser de Jean-Marie, insiste cette maman pleine d’amour pour son fils autiste, mais j’ai besoin de repos. J’ai des problèmes de tension et des problèmes de cœur. »

Depuis qu’il a quitté l’école en 2014, Jean-Marie est devenu nettement plus turbulent quand il est chez lui. Son grand frère de 40 ans Christian raconte : « Il a déjà cassé des carreaux dans la maison, et même des téléviseurs. Il peut devenir incontrôlable. »

Les scènes de violence peuvent survenir de jour comme de nuit. Quand il n’est pas violent, Jean-Marie peut aussi quitter son lit en pleine nuit et brancher un appareil électrique, tel une friteuse… A d’autres moments, Jean-Marie se frappe ou tape sur son entourage.

> Lire notre dossier et la réaction de l’AWIPH (agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées) dans La Province de ce vendredi 20 mars.

20 mars 2015

Michey a sorti Owen de l'autisme

article publié dans Le Parisien

C'est du grand n'importe quoi ... mais il faut savoir que cela existe et est soutenu par d'aucuns !!!

Hasard du calendrier, demain nous allons à Eurodisney en famille avec l'association Meuphine

dont la démarche est toute autre ... qui sait nous aurons peut-être la révélation - Lol

La petite vidéo que j'ai mise en introduction présente bien le sujet

Jean-Jacques Dupuis

 

C'est en regardant en boucle des dessins animés de Disney que ce jeune Américain a réussi à parler. Son père en a tiré une thérapie qu'ils ont présentée ensemble hier à Rennes lors d'un colloque international.
Solenne Durox | 06 Mars 2015, 16h02 | MAJ : 06 Mars 2015, 16h02
 
Atteint d’autisme régressif, Owen Suskind, âgé de 23 ans, vit en semi-autonomie dans une communauté et travaille dans un magasin de jouets. C’est grâce à sa passion pour les films de Walt Disney et à l’Affinity Therapy qu’il a pu sortir de sa coquille. Atteint d’autisme régressif, Owen Suskind, âgé de 23 ans, vit en semi-autonomie dans une communauté et travaille dans un magasin de jouets. C’est grâce à sa passion pour les films de Walt Disney et à l’Affinity Therapy qu’il a pu sortir de sa coquille. (AFP/Mike Coppola.)

Comme des millions d'enfants, Owen adorait les dessins animés de Walt Disney. Mais lui, le petit autiste, les regardait en boucle des heures durant. De cette passion obsessionnelle est née une thérapie originale mise au point par son père, Ron Suskind, journaliste américain lauréat du prix Pulitzer, et le médecin Dan Griffin.

Grâce à l'Affinity Therapy, Owen s'est mis à parler, s'est ouvert aux autres, a suivi des études. Un long parcours que ce papa et son fils, grand brun souriant de 23 ans, ont raconté hier lors d'un colloque international consacré aux recherches et pratiques contemporaines sur l'autisme qui se tient jusqu'à aujourd'hui à Rennes.

Pour Owen, tout a basculé à 3 ans. Lui qui était jusqu'alors un enfant bavard et sociable, il s'est muré dans le silence. Il pleurait, fuyait le regard... Il grandissait à l'envers. Le diagnostic est tombé : autisme régressif. Seuls les films de Disney, avec Mickey, Dumbo et compagnie, lui apportaient du réconfort. Et puis, un samedi de novembre, ses parents et son frère l'entendent murmurer des propos inintelligibles « jus, jus » en visionnant « la Petite Sirène ». Sa mère comprend que c'est la contraction d'une réplique du film. «  Juste ta voix, c'est ça que tu veux dire ? » lui demande-t-elle et, pour la première fois depuis un an, son fils la regarde dans les yeux et répète le borborygme. Comme la sirène, l'enfant avait seulement perdu sa voix. « Nous nous sommes retrouvés debout, tous les quatre à sauter sur le lit ! » raconte Ron Suskind. Alors, « au lieu de forcer notre fils à entrer dans notre monde, nous avons compris que nous devions entrer dans le sien ».

Les Suskind ont plongé la tête la première dans les dessins animés, en se mettant par exemple dans la peau des personnages des films, pour communiquer avec Owen et le sortir de sa coquille autistique. Ils ont découvert qu'il avait appris à lire tout seul en déchiffrant les crédits des films et qu'il pouvait dessiner tous les personnages de Disney comme un professionnel. « Son affinité spécifique lui a permis de comprendre le monde », s'émerveille encore Ron.

« Les gens voient les autistes comme des individus qui n'aiment pas la compagnie des autres. C'est faux, assène Owen avec assurance. Seulement, nous ne savons pas comment établir un lien avec les autres. » Lui a trouvé une issue grâce aux petits personnages animés. « Ce qui fait ce que je suis aujourd'hui c'est la façon dont je me sers des films comme d'un miroir », analyse-t-il. Adulte épanoui après vingt années d'efforts, il vit en semi-autonomie dans une communauté, peint et travaille dans un magasin de jouets. Il a même trouvé l'amour auprès d'Emily, une grande fan de Dumbo. Et là encore, « Disney nous a donné les moyens d'exprimer nos sentiments l'un pour l'autre ».

20 mars 2015

Autistes : une place parmi les autres ? mardi 31 mars à 22h50 - 92 min - sur ARTE

article publié sur ARTE TV

 

 

Rediffusion jeudi 02.04 à 8h55

Comment nos sociétés peuvent-elles accompagner les personnes atteintes d’autisme, dont le nombre ne cesse d'augmenter ?

De la France, en retard, à la Suède, en pointe, une passionnante enquête dans cinq pays auprès de tous les acteurs de ce trouble qui demeure une énigme.

Maladie, handicap ou manière différente d’être ? Si la définition même de l’autisme, trouble envahissant du développement (TED), suscite encore le débat, les personnes qui en sont atteintes (500 000 en France) devront vivre avec : il n’existe aucun remède. Dès lors, comment les accompagner, elles et leurs familles, et les intégrer afin de leur permettre de devenir des adultes autonomes ? Alors que la France accuse un retard considérable sur la question, d’autres pays ont engagé des politiques audacieuses – et pas forcément coûteuses – pour améliorer leurs conditions de vie. Avec, bien au-delà des aspects médicaux, une réflexion sur l’altérité et la diversité, au cœur de ce véritable choix de société.

Juste distance

Croisant les expériences de cinq pays – France, Italie, Allemagne, Suède et Canada – et s’appuyant sur le point de vue d’experts parmi lesquels le biologiste et président du Comité consultatif national d’éthique Jean-Claude Ameisen, le psychiatre Jacques Constant ou encore le pédopsychiatre Bernard Golse, le film sonde l’énigme de l’autisme sans sacrifier la complexité des questions qu’il recouvre. À juste distance, il part à la rencontre d’autistes, esquissant des portraits délicats d'enfants ou d’adultes, à travers leurs différences, déficiences et compétences, et pointe leurs difficultés et celles de leur entourage. Entre la solitude des familles en France et les thérapies comportementalistes des pays anglo-saxons, où la rééducation intensive tient presque parfois du dressage, il montre, sans excès démonstratif, que d’autres solutions sont possibles. En témoignent les progrès des enfants autistes scolarisés avec les autres en Italie, pour le mieux-être de tous, ou les perspectives qu’offre l’accompagnement récemment mis en place en Suède. "Les gens autistes ont toujours beaucoup plus de capacités qu’on ne le croit", répète Josef Schovanec, autiste militant, atteint du syndrome d’Asperger. Passionnante, parfois drôle et souvent émouvante, une exploration de l’"Autistan", miroir troublant de nos peurs, individuelles et sociales.

 

20 mars 2015

Lady Gaga soutient les personnes atteintes d'autisme grâce à un plongeon glacial

Jeudi 19 mars 2015 12:00

 

Lady Gaga soutient les personnes atteintes d'autisme grâce à un plongeon glacial
Dimanche 1er mars 2015, l'exubérante chanteuse Lady Gaga a participé à un évènement caritatif en soutien aux personnes atteintes d'autisme. À cette occasion, elle n'a pas hésité à plonger dans l'eau glacée du Lac Michigan, à Chicago, aux côtés de 4 500 autres participants.

 

Baptisé Polar Plunge (autrement dit « plongeon polaire »), cet évènement a lieu chaque année depuis 140 ans et vise, depuis 1999, à récolter des fonds pour l'association organisatrice, Special Olympics, et financer les Jeux olympiques spéciaux, qui réunissent plus d'un million de sportifs atteints par le trouble autistique, venant du monde entier.

L'eau du lac Michigan était réellement glacée puisque les cheveux de Lady Gaga ont gelé en seulement quelques minutes après son rapide bain. Mais ce mauvais moment à passer n'était pas vain : la présence de la chanteuse et de son compagnon Taylor Kinney, mais aussi de l'acteur Vince Vaughn, a rapporté 1,1 million de dollars, soit plus de 980 000 euros.

Lady Gaga a posté plusieurs photos de son expérience et l'a commentée à plusieurs reprises sur Instagram : « on se sent tellement bien après avoir fait un geste pour une bonne cause comme Special Olympics. C’est bien de donner de l’argent, mais aussi bien d’avoir un élan d’amour envers ceux qui le méritent », a-t-elle déclaré.

19 mars 2015

Beuvry : quand un autiste parle de l'autisme

article publié dans La Voix du Nord

Publié le

PAR GÉRARD BOUQUET (CLP)

La salle était comble au lycée Yourcenar pour suivre la conférence donnée par Josef Schovanec sur l’autisme, à l’invitation du Club médical de l’Artois.

josef schovannec

Trente-trois ans, autiste et surdiplômé (Sciences Po, doctorat de philosophie, polyglotte, écrivain, passionné de langues anciennes et de religion), Josef Schovanec a captivé son auditoire, démarrant sur le nombre d’autistes en France : 600 000, « autant que d’élus » dit-il. Le ton est donné.

Détricoter les stéréotypes

Un exposé débordant d’humour pour mieux détricoter les stéréotypes et balayer les idées préconçues. Peut-on réduire l’homme à de simples paramètres ? Un enfant doué en maths mais nul en français est-il un enfant moyen ? Les connaissances médicales sur l’autisme évoluent lentement et M. Schovanec de rappeler qu’il y a peu encore, les malentendants étaient considérés comme attardés car ils n’arrivaient pas à s’intégrer socialement.

Et pourtant, entre ceux présumés autistes comme Einstein, Bill Gates, Mark Zuckerberg, et ceux dont le diagnostic a été posé, comme A. Wineman, enfant disgracieuse élue depuis Miss Montana, Kim Peek, qui a inspiré Rain Man mais dont l’intelligence va bien au-delà de la fiction, Temple Grandin qui a jeté les bases d’un élevage « humanisé » adopté par 50 % des fermes américaines, Lionel Messi, la question demeure sur la compréhension de l’autisme.

« À 5 h devant le centre d’examen »

Angoisse et logique, poursuit M. Schovanec…. « L’angoisse, ce n’est pas de passer le bac, c’est de savoir si le bus va arriver à l’heure devant le lycée… et je me suis retrouvé à 5 h du matin devant le centre d’examen. »

Le journal de l’autiste, c’est le Financial Times avec ses courbes et ses chiffres bien ordonnés par opposition à Closer avec des photos en pêle-mêle, des commentaires sans liens, et donc perturbants.

Tant de problèmes demeurent, souligne M. Schovanec : l’autisme au féminin, l’architecture adaptée, les médicaments qui ne règlent rien sur le fond, le langage aussi car, pour un autiste, un porte-plume, c’est un oiseau, un portefeuille, c’est un arbre. Et de suggérer la mise en place d’un langage adapté. Au final, M. Schovanec a quitté la salle sous une ovation pour tenir une autre conférence à Alger, non sans une dernier clin d’œil en citant son ami Stephen Shore, professeur à l’université de Boston, autiste et marié à une autiste, qui déclarait : « nous n’aurons pas d’enfant car nous ne voulons pas prendre le risque d’avoir un enfant non-autiste ».

En savoir plus : www.assdesas.fr

À lire : « Je suis à l’Est », par Josef Schovanec

Association des Asperger du Nord - Pas de-Calais : l’ASS des AS’, 06 36 62 91 08.

19 mars 2015

Henri Leconte et son fils Jules

19 mars 2015

Rencontre avec Olivier Bourgueil, LearnEnjoy

article publié sur le site de l'ITASD

- Autisme, ce qui change avec le numérique -

Olivier Bourgueil, je suis psychologue de l’enfant et de l’adolescent et spécialisé en analyse comportementale appliquée.
Titulaire d’une certification BCBA - Board Certified Behavior Analyst (Analyste du Comportement Certifié) et d’un Master d’Intervention ABA en Autisme et Troubles du Développement, j’ai passé les dix dernières années à travailler auprès de personnes atteintes d’autisme en libéral, au sein d’associations ou de structures expérimentales ou médico-sociales.
Je suis à présent le Responsable du pôle « Outils Numériques » dans l’équipe de LearnEnjoy. C’est-à-dire qu’en tant que directeur pédagogique, je suis en charge des contenus des applications ; contenus qui doivent prendre en compte les spécificités d’apprentissage des personnes avec autisme et les avancées de la recherche. Je suis également responsable des pôles supervision et formation ; à savoir, orienter la transmission des bonnes pratiques relatives à la prise en charge de l’autisme auprès des établissements médico-sociaux, des professionnels et des familles.

Qu’allez-vous présenter au séminaire ITASD 2014 Paris ?

Je participe au séminaire ITASD afin de présenter les applications pour tablettes tactiles créées par LearnEnjoy, qui sont de réels manuels d’enseignement.
Plus particulièrement je parlerai de la manière dont nous avons pris en compte, au sein des applications, différents corpus scientifiques relatifs aux particularités d’apprentissage des personnes avec autisme et relatifs à l’analyse comportementale appliquée. Mon collègue Sylvain Moutier, professeur de psychologie cognitive du développement, exposera quant à lui les possibilités d’utilisation des applications LearnEnjoy pour mener des recherches liées au développement des fonctions exécutives chez les personnes atteintes d’autisme.

En quoi cette solution/initiative, aide les personnes atteintes d’autisme et leur famille ?

En utilisant le levier du numérique, qui est un environnement de travail et de loisirs motivant pour la personne avec autisme, les applications LearnEnjoy favorisent et accélèrent l’acquisition de nouvelles compétences cognitives, de communication, sociales et scolaires. Nous travaillons pour cela avec l’Education nationale.
Pour les familles et les aidants professionnels, le numérique permet d’accéder à un ensemble d’exercices organisés de façon hiérarchique et développementale : en suivant un fil pédagogique commun, adapté et très complet ils bénéficient d’une approche fondée sur les preuves et correspondant aux besoins des personnes avec autisme.

Plus généralement, en ce qui concerne l’organisme LearnEnjoy, il s’agit d’un organisme qui fait partie de l’économie sociale et solidaire. Notre ambition est de changer la donne pour les parents avec un enfant autiste ou les personnes travaillant aux côtés d’une personne atteinte d’autisme.

Quel est l’avantage pour vous ou pour votre organisation ?

La présentation de notre outils aux familles d’enfants avec autisme, à la communauté scientifique et à la communauté de ceux qui jour après jour font évoluer la prise en charge de l’autisme est un grand honneur.
Notre engagement revêt 3 dimensions : (1) les applications, (2) les formations et supervisions, (3) la recherche ; chacune de ces 3 dimensions s’appuie sur les nouvelles technologies : via de la collecte systématique de données évaluatives, via le partage sécurisé et une plateforme de lecture synchronisée de vidéos spécialement développée, via le retraitement statistique des données éducatives.
Les technologies numériques accélèrent la diffusion des meilleures pratiques éducatives et leur mise à niveau régulière ; enfin, grâce au réseau internet elles bénéficient à un maximum de familles et d’enfants avec autisme
La participation à cet événement permet d’ancrer notre organisme comme résolument tourné vers l’innovation sociale, la recherche et les pratiques fondées sur les preuves.

19 mars 2015

VAL D'ISERE : Philippe POUCHKINE, le moniteur qui s'adapte au handicap

article publié dans Le Dauphiné

Le professeur est ravi des progrès réalisés par Raphaël, son élève. Le professeur est ravi des progrès réalisés par Raphaël, son élève.

Philippe Pouchkine, enfant du pays de Val-d’Isère, prodigue depuis plus de 20 ans des cours de ski. Pas n’importe lesquels. Il encadre des skieurs ayant un handicap, physique ou mental. Pour Philippe, plus qu’un métier, c’est une raison d’être, une passion inscrite dans ses gênes. « J’ai toujours voulu rendre ce service, je ne sais pas pourquoi, c’est comme ça », commence-t-il. Lorsque nous l’avons rencontré, il encadrait Raphaël, un jeune autiste de 10 ans. « Ça fait trois ans que je suis Raphaël. Au début, il ne savait pas du tout skier. J’étais obligé de skier avec des sangles pour le retenir dans la pente. Aujourd’hui on descend la piste Mangard sans problème. Il m’emmène parfois sur les bords de pistes. C’est incroyable les progrès qu’il a faits. »

Un véritable confort pour les parents

Pour les parents, c’est un véritable confort de savoir qu’en venant aux sports d’hiver, il existe des solutions pour leur enfant ayant un handicap. Gilles, le papa, se réjouit de ces cours. « Ça fait plaisir, il a énormément progressé. Au départ, c’était un peu compliqué, maintenant il suit Philippe presque partout. Je pensais que ça allait être beaucoup plus long. C’est très bien qu’il y ait ça à Val-d’Isère. » On trouve de nombreuses écoles, en station, qui proposent des cours adaptés, notamment en ski assis pour les personnes à mobilité réduite.

Philippe, moniteur à l’ESF, enseigne un ski dynamique à des élèves ayant un handicap. Son engagement va plus loin. Possédant une maison d’été dans la Creuse, il souhaite créer un centre d’accueil pour personnes handicapées en vue de leur offrir la possibilité d’exercer un métier.

Par Benoit LAUNAY | Publié le 18/03/2015 à 06:02

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