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"Au bonheur d'Elise"

17 octobre 2018

PAP ou PPS : choisir le meilleur dispositif d'accompagnement pour son enfant (1/2) - Ecole et Handicap

 

PAP ou PPS : choisir le meilleur dispositif d'accompagnement pour son enfant (1/2) - Ecole et Handicap

Le PPS - Projet Personnalisé de Scolarisation - a été mis en place par la loi de 2005. Dix ans plus tard, le PAP - Plan d'Accompagnement Personnalisé - était créé à la demande des associations de parents d'enfants dyslexiques , relayée par la (Fédération Française des Dys).

https://ecole-et-handicap.fr

 

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17 octobre 2018

La Première Dame de la République de Corée accompagnée de Sophie Cluzel visite l'IME Notre Ecole

16 octobre 2018

L'autisme, une intelligence atypique - La tête au carré France inter 10.10.2018

 

L'autisme, une intelligence atypique

Quelles sont les forces et les faiblesses du cerveau autistique ? De nombreuses personnes autistes souffrent à l'école, en entreprise, dans leur famille, de l' incompréhension de leur fonctionnement. Les personnes autistes ont en effet une façon de penser et d'envisager le monde qui les entoure différente.

https://www.franceinter.fr

 

16 octobre 2018

Autisme Europe lance une enquête européenne sur l'accès à l'éducation

 

AE lance une enquête européenne sur l'accès à l'éducation

Dans le cadre de sa stratégie 2018-2021, Autisme-Europe entend promouvoir l'accès à une éducation inclusive de qualité (y compris à la formation universitaire et professionnelle). Aidez-nous à en savoir plus sur la situation dans votre région et sur les changements que vous souhaiteriez voir apparaitre en remplissant cette enquête avant le 25 novembre 2018.

http://www.autismeurope.org

 

16 octobre 2018

Marseille : des enfants déscolarisés faute d'AVS

Des centaines d'élèves de l'académie restent à la maison à cause du manque d'auxiliaires de vie scolaire

Par Michaël Levy

Les AVS ou AESH viennent en aide, de manière collective ou individuelle, aux enfants atteints de handicap. Mais leur recrutement n'est pas toujours simple... Les AVS ou AESH viennent en aide, de manière collective ou individuelle, aux enfants atteints de handicap. Mais leur recrutement n'est pas toujours simple... Photos georges robert

Ils sont nombreux à leur devoir une fière chandelle car leur réussite scolaire et/ou professionnelle est en partie leur réussite. Car pendant des années, ces enfants en situation de handicap ont bénéficié de leur soutien à l'école, histoire d'avoir une scolarité la plus banale possible. Et depuis la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, le nombre d'Auxiliaires de vie scolaire (AVS) augmente considérablement chaque année. Une bonne nouvelle pour l'inclusion de ces enfants mais un véritable parcours du combattant pour les parents qui, bien souvent, doivent attendre six mois environ pour obtenir une AVS ou un Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH).

Et aussi Alexandre, autiste, privé d'école et d'AVS à Allauch

Et à chaque rentrée scolaire, les cas d'enfants privés d'AVS ou d'AESH pullulent et ne sont réglés que plusieurs semaines plus tard. La faute à un fonctionnement complexe, où plusieurs interlocuteurs (Éducation nationale, médecins, MDPH, familles...) doivent s'accorder, d'autant que le prescripteur (MDPH) n'est pas le payeur (l'État)... La faute aussi à des AVS dont les contrats, bien souvent précaires, ne sont pas renouvelés alors que les fichiers ne sont pas forcément mis à jour. C'est ainsi qu'en septembre, le petit Alexandre s'est retrouvé au coeur d'un imbroglio improbable avec une AVS désespérément absente alors qu'elle était bel et bien prévue pour la rentrée. Sauf que l'AVS en question avait notifié son désir de ne pas renouveler l'expérience... Conséquence : plus de 15 jours de latence et l'obligation pour la maman de rester à la maison avec son fils atteint d'autisme. À quelques jours des vacances de la Toussaint plusieurs centaines de cas ne sont toujours pas réglées au sein de l'académie qui compte pourtant près de 8 000 AVS ou AESH. "C'est avant tout une difficulté conjoncturelle et non structurelle, se défend Vincent Lassalle, secrétaire général de la Directions des services départementaux de l'Éducation nationale (DSDEN) dans les Bouches-du-Rhône. L'an dernier, nous avons recruté 800 AESH et nous en aurons 1 000 de plus dans le département en 2018. Mais il faut bien comprendre que nous ne pouvons pas recruter n'importe qui..."

Et aussi Aubagne : Mathys, autiste de 3 ans, non scolarisé faute d'AVS

Difficile d'attirer quand les contrats, payés au Smic, ne dépassent pas les 20 heures en moyenne  

Le recrutement, voilà où le bât blesse justement. Le vivier demeure faible et difficile d'attirer de nouvelles personnes, rémunérées au Smic et dont les contrats ne dépassent pas les 20 heures en moyenne. Cette semaine, le député LR Aurélien Pradié a pourtant déposé un projet de loi pour améliorer la rémunération des accompagnateurs d'élèves handicapés, idée retoquée par l'Assemblée nationale, ce qui a eu le don de provoquer l'ire du député LFI François Ruffin. L'inclusion est pourtant une priorité du gouvernement qui entend régler ce problème sans passer par un vote.

Lorsque les postes sont pourvus, les formations laissent parfois à désirer... "Nous multiplions les formations spécifiques, que ce soit pour les AESH ou les professeurs des écoles, en proposant notamment un travail pour que le binôme fonctionne de la meilleure des manières", certifie Dominique Beck, inspecteur d'académie.

Objectif affiché : "Aller vers plus de professionnalisation" tout en se posant les bonnes questions. "L'AVS doit être l'élément facilitateur. Mais cette compensation est-elle la bonne solution dans tous les cas ?", se demande Dominique Beck. Sous-entendu : certains élèves dont le handicap est reconnu sont davantage en détresse scolaire et devraient être pris en charge par les services pédagogiques... En attendant la solution idéale, l'inspection académique assure que toutes les situations - 200 cas seraient encore en souffrance - seront réglées début novembre. Soit deux mois de perdus et un véritable casse-tête pour les parents. Mais le jeu en vaut probablement la chandelle...

"Diminuer les délais légaux"  

Pour obtenir un Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), le processus peut parfois paraître complexe. Parmi tous les interlocuteurs concernés, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est un pion essentiel. Thi Kim Dung N'guyen, directrice de la MDPH 13, nous éclaire.

Quelles sont les conditions pour déposer un dossier auprès de la MDPH ?
Thi Kim Dung N'guyen :
Nous enregistrons tous les dossiers de demande d'aide pour des personnes en situation de handicap, que ce soit des aides matérielles et/ou physiques. La paperasse administrative est assez complexe et nous avons pour objectif de la réduire au maximum afin d'aider les parents. Le diagnostic médical est évidemment très important mais il faut également tenir compte des conditions sociologiques qui peuvent parfois aggraver la situation. Notre rôle est de voir comment on peut compenser ces besoins. Pour les enfants, une fois le dossier enregistré, le document Geva-Sco permet de partager les informations avec les responsables de l'Éducation nationale, les parents et la MDPH. Ensuite, une équipe pluridisciplinaire, composée de référents scolarité, de psychiatres, psychologues, médecins, membres de la MDPH... définit un plan de compensation adapté à l'enfant.

Combien de dossiers recevez-vous chaque année ?
Thi Kim Dung N'guyen :
En 2017, nous avons enregistré 33 328 demandes, ce qui représente 11 100 dossiers, soit une augmentation de 7 % en un an !

Avez-vous les moyens de répondre favorablement à toutes les sollicitations ?
Thi Kim Dung N'guyen :
Quand le handicap de l'enfant est reconnu, il n'y a évidemment aucun refus. L'Éducation nationale finance les AESH et, malgré les restrictions budgétaires, il existe une réelle volonté de répondre à toutes les demandes liées à l'inclusion.

Mais les délais de mise en oeuvre sont pourtant très longs...
Thi Kim Dung N'guyen :
Je connais la souffrance des familles et notre objectif est de diminuer ces délais car actuellement la commission des droits de l'autonomie a 4 mois pour valider le dossier. Entre juin et septembre, nous avons reçu pas moins de 1 300 dossiers qu'il a fallu traiter au plus vite. Il n'y a ni satisfaction ni méprise de notre part.

"En tant que parents, on se sent davantage soutenus"  

Elle n'avait pas forcément prévu de passer quelques minutes avec lui. Mais quand Nahel a exprimé le besoin de quitter la classe, Ornella, éducatrice spécialisée, a évidemment modifié son emploi du temps pour s'occuper de ce jeune autiste, lui proposant des jeux adaptés, avec une méthode de communication alternative, basée notamment sur l'image. C'est l'un des nombreux avantages que proposent les Services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) dont un, spécialisé dans les Troubles du spectre de l'autisme (TSA), vient d'ouvrir dans les locaux de l'école primaire de Coin-Joli à Marseille (9e).

À l'école marseillaise Coin Joli, le Sessad Serena permet aux enfants de bénéficier d'un programme spécifique et personnalisé.À l'école marseillaise Coin Joli, le Sessad Serena permet aux enfants de bénéficier d'un programme spécifique et personnalisé.

Un lieu de vie pas comme les autres où chaque enfant atteint d'autisme peut venir se ressourcer auprès des éducatrices spécialisées, psychologues, assistantes sociales, infirmières ou chef de service, dans un établissement qui comporte déjà une classe Ulis (Unité localisée pour l'inclusion scolaire). "Nous sommes basés dans 4 établissements marseillais : l'école et le collège de Coin-Joli (9e), le groupe scolaire du Rouet (8e) et celui de Fraissinet (5e). Nous y accueillons maximum six enfants par site car c'est un projet qui demande un certain équilibre", détaille Coline Marchand, chef de service du Sessad Serena. Concrètement, l'équipe du Sessad propose un accompagnement "sur mesure" pour mêler les différents "lieux de vie" de l'enfant, afin d'apporter le meilleur projet de soin possible, en se rendant par exemple au domicile des familles pour "donner des clés de compétence" et "construire le projet avec les parents à qui il faut donner des outils pour les aider au quotidien". Et tous les jours, les éducatrices spécialisées sont en contact avec l'équipe pédagogique, intervenant notamment dans les classes pour un travail spécifique avec l'élève. "Ces enfants souffrant de trouble du spectre de l'autisme craignent parfois l'environnement. Ainsi, en classe, les bureaux sont tournés vers le mur et les consignes sont avant tout visuelles. Et on s'est rendu compte que cet accompagnement spécifique bénéficie également aux autres enfants", explique Hélène Laboissette, éducatrice spécialisée au collège Coin-Joli.

S'il est encore trop tôt pour dresser un bilan de ce Sessad, les premières impressions semblent être largement positives. "La communauté scolaire apprécie beaucoup notre présence. Certaines actions facilitent leur travail. Il n'y a pas de rivalité entre nous car nous ne faisons pas le même travail", promet Coline Marchand. "Le fait de réunir sur un seul site plusieurs spécialistes rassure les parents, car cela fatigue moins les enfants", renchérit Catherine Gibon, psychologue coordinatrice du Sessad. "Nous avons un suivi personnalisé avec une prise en charge médicale globale. Le tout au sein même de l'école, ce qui est important pour la socialisation de l'enfant, l'aider dans son inclusion", assure Olivier Colarullo, dont le fils, Louis, a intégré le Sessad TSA en septembre dernier. "C'est super ! En tant que parents, on se sent davantage soutenus. Ici, les professeurs et les AESH ont une interlocutrice dédiée ; on n'a pas forcément besoin d'expliquer l'autisme aux enseignants ou aux autres enfants", sourit Hella, la mère d'Haykel, scolarisé dans un CM2 ordinaire, mais bénéficiaire du dispositif mis en place par le Sessad de l'association Serena.

L'exemple concret de l'efficacité d'un tel dispositif...

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15 octobre 2018

Education : «La loi sur le handicap de 2005 est un infâme bricolage»

article publié dans Le Parisien
Opinion| 14 octobre 2018, 11h24 |1
Malgré, la loi d’intégration du 11 février 2005, la situation des élèves handicapés et de leurs accompagnants reste toujours précaire. LP

Dans une tribune au Parisien-Aujourd’hui en France, Cécile Glasman (professeur des écoles), Sabine Komsta (AESH, accompagnante d’élève en situation de handicap) et Manuella Séguinot (Ex-AESH)* estiment que les accompagnants des élèves en situation de handicap ne sont pas suffisamment reconnus.

Cécile Glasman (professeur des écoles), Sabine Komsta (AESH, accompagnante d’élève en situation de handicap) et Manuella Séguinot (Ex-AESH)*

Le rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge remis au gouvernement en août dernier rappelle l’importance de créer une école et une société inclusives. Sur le terrain, on est très loin du compte. L’application de la loi d’intégration du 11 février 2005 est en réalité un infâme bricolage. Les accompagnants des élèves en situation de handicap ne sont pas suffisamment formés, leur rémunération est indécente et ils doivent exercer leur fonction pendant six ans avant de pouvoir prétendre à un contrat à durée indéterminée. Ils manquent de reconnaissance, sont souvent cantonnés dans des rôles d’exécution et déplacés comme des pions.

On a cru pouvoir faire l’économie de repenser le fonctionnement de l’école suite à la loi de 2005 et on a largement sous-estimé les changements qu’elle allait induire dans les pratiques quotidiennes.

Les AESH devraient être sérieusement formés, leur expertise après plusieurs années auprès d’enfants handicapés reconnue et leur rémunération correcte. Il faudrait qu’ils soient intégrés aux réflexions des équipes, car ils sont ceux qui suivent l’enfant jour après jour au plus près de ses évolutions. Si les enseignants eux-mêmes étaient vraiment accompagnés, on éviterait certaines réactions de peur et de rejet devant des pathologies qui peuvent inquiéter. Cette loi a bouleversé l’exercice de leur métier. La présence d’enfants fragiles nécessite une gestion de groupe très particulière et une adaptation quotidienne de leur pédagogie pour que chaque élève puisse progresser et soit reconnu dans ses besoins spécifiques. Enfin, il serait souhaitable que la communication entre l’école et les centres de soins soit plus régulière afin que tous les partenaires autour de l’enfant travaillent dans le même sens.

 

Quel formidable gâchis que ce système qui crée de la souffrance pour tous : enfants laissés pour compte, parents floués, AESH se sentant humiliés et enseignants dépassés !

Cette organisation bancale ne tient en réalité que par la bonne volonté de personnes qui prennent à cœur leur mission, malgré des conditions de travail déplorables et qui finissent par s’épuiser faute de moyens réels et de reconnaissance. Il serait temps que notre pays sorte enfin de ce cynisme insupportable sur le dos des plus fragiles et se dote de moyens réels et dignes pour mener à bien cette mission d’intégration.

Après un an de travail approfondi sur ce sujet qui nous préoccupe depuis longtemps, nous avons décidé d’alerter sur ce dossier Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées. Nous leur avons envoyé le fruit de nos observations et de nos réflexions, afin qu’ils prennent conscience de toute urgence de l’envers du décor d’une loi qui a déjà 13 ans. Les fondations de celle-ci sont toujours viciées alors même qu’ils ont réaffirmé en juillet dernier leurs nouvelles ambitions en matière d’inclusion. Nous ne pouvons plus nous taire à moins de devenir complices de cette duperie que les négligences accumulées de l’institution ont laissé s’installer dans l’indifférence générale.

Jeudi, nous bouclions cette tribune, lorsque le député (LR) Aurélien Pradié présentait sa proposition de loi sur l’intégration scolaire. Celle-ci prévoyait une redéfinition du statut des AESH et un accès facilité au CDI. Face à son rejet massif par les députés LREM, le député (FI) François Ruffin poussait à l’Assemblée nationale un coup de gueule avec sa rage coutumière. Nous savons à quel point ce genre de coup de projecteur est éphémère. Puisse-t-il servir de levier durable pour améliorer enfin la scolarisation des enfants handicapés !

* Fondatrices de inclusionalecole.strikingly.com

15 octobre 2018

Un changement d’échelle dans la réponse aux besoins des personnes handicapées

article publié sur la Gazette Santé-Social.fr

[Points de vue] Handicap | 11/10/2018

 

par Auteur Associé Marina Drobi - Stéphane Corbin © K.Colnel-Territorial

Marina Drobi, cheffe de projet au Comité interministériel du handicap et Stéphane Corbin, directeur de la compensation à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, témoignent des conditions nécessaires pour que "Une réponse accompagnée pour tous" réponde mieux aux besoins des personnes en situation de handicap. Le travail entre acteurs et la participation des usagers sont essentiels.

Cet article fait partie du dossier:

Handicap : la démarche "Une réponse accompagnée pour tous" questionne les pratiques

voir le sommaire

Par Jean-Marie Pichavant, responsable du Pôle autonomie santé, Groupe Enéis, jm.pichavant@groupe-eneis.com

Comment se passe le déploiement de la démarche ?

Marina Drobi : Nous sommes en plein changement d’échelle. D’une part, l’année 2018 est celle de la généralisation. Même si de nombreux départements se sont lancés dès 2017, la mise en œuvre opérationnelle a débuté souvent en 2018. D’autre part, on constate une véritable prise de conscience quant à la nécessité d’investir de manière concomitante tous les axes de la démarche, les travaux engagés localement et les feuilles de route sont désormais plus complets. C’est essentiel car, comme le disaient Denis Piveteau et Marie-Sophie Desaulle, la voiture a besoin de ses quatre roues pour avancer. Surinvestir un axe au détriment des autres rendrait la démarche bancale et risquerait de gripper la dynamique de transformation portée par les acteurs. Enfin, pour aboutir aux objectifs de la démarche, nous pouvons désormais nous appuyer sur une dynamique interministérielle plus forte et l’ambition du gouvernement à avancer sur le chemin de la société inclusive. Pour citer encore Denis Piveteau, « on ne peut espérer aboutir à ‘‘zéro sans solution’’ sans avoir l’ambition du ‘‘cent pourcent inclusif’’ ».

Marina Drobi, ancienne membre du cabinet de la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, est aujourd’hui cheffe de projet « Une réponse accompagnée pour tous » au Comité interministériel du handicap.

Stéphane Corbin : La démarche s’appuie sur l’ambition de ne laisser personne sans solution d’orientation réellement effective. Pour atteindre cet objectif, elle vise une meilleure articulation entre les acteurs et un copartage de responsabilité dans l’élaboration des réponses faites aux personnes. Mais il y a aussi un intérêt plus global à revoir collectivement la façon dont on évalue les besoins des personnes et comment on construit les réponses avec les personnes elles-mêmes… Je vois deux intérêts majeurs à cette démarche. Premièrement, elle s’appuie sur les dynamiques territoriales. Dans certains territoires, elle a remis à plat des relations entre partenaires qui s’étaient grippées et a permis une meilleure coordination entre les intervenants que rencontrent une personne en situation de handicap et ses proches. C’est un travail de confiance et de transparence entre les acteurs. Mais la démarche réinterroge également la relation entre l’offre et la demande. Il y a un enjeu fondamental à mieux connaître les besoins des personnes à l’échelle d’un territoire pour que des réponses pertinentes puissent être mobilisées. Celles-ci doivent être rapidement disponibles et ne pas seulement reposer sur une dérogation ou sur « le pas de côté ». La diversité et la modularité des réponses doivent être recherchées. Ce n’est pas toujours évident et il nous faut des outils puissants d’analyse. Le déploiement d’un système d’information de suivi des orientations participe à cet objectif.

Stéphane Corbin, est directeur de la compensation à la Caisse de la solidarité pour l’autonomie (CNSA). Il était auparavant conseiller technique de la ministre de la Santé en charge des personnes âgées, des personnes handicapées et de la cohésion sociale, et DGA chargé des solidarités en Indre-et-Loire.

Chacune de vos institutions est pilote d’un axe de la démarche, la mobilisation des usagers pour le SG CIH et la mobilisation des MDPH pour la CNSA. Quelles sont les ambitions de ces différents chantiers ?

MD : Le SG CIH est effectivement responsable de l’axe portant sur le développement de l’accompagnement et le soutien par les pairs. La création d’une dynamique d’accompagnement par les pairs est un levier pour renforcer le pouvoir d’agir des personnes en situation de handicap et leur permettre de jouer un rôle plus actif dans leurs parcours. C’est un enjeu essentiel au regard des ambitions de la loi du 11 février 2005 et de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Et c’est également un enjeu essentiel pour le succès de la transformation que nous visons à impulser. Que ce soit pour trouver des réponses aux situations individuelles ou pour faire évoluer l’offre d’accompagnement sur un territoire, nous avons besoin d’ouvrir le champ des possibles. La rencontre entre l’expertise des professionnels et l’expertise dite « d’usage » des personnes vivant avec le handicap est pour cela un formidable vecteur.

SC : Les MDPH ont aujourd’hui des pratiques très diversifiées mais toutes ont identifié la nécessité de s’adapter aux besoins de la personne et de rechercher des solutions pour les personnes en risque de rupture dans leur parcours. Mais, l’objectif est l’amélioration continue du système d’orientation et d’accompagnement des personnes. Cette volonté d’un accompagnement renforcé des projets des personnes est déjà à l’œuvre dans de nombreuses MDPH. Elles le font en lien avec les autres chantiers qui leur sont confiés comme le déploiement d’un système d’information harmonisé destiné à terme à simplifier leur travail quotidien pour pouvoir accorder plus de temps à l’accompagnement, la mise à disposition d’un nouveau formulaire unique de demande pour faciliter la compréhension d’une situation. Ces transformations prennent du temps. Le changement des cultures professionnelles et des pratiques concerne à la fois l’accompagnement à la mise en œuvre des droits, les pratiques d’admission et les pratiques d’évaluation des besoins. Parce que le changement est global, il nécessite de pouvoir s’appuyer sur des partenaires qui partagent la même ambition.

Comment explique-t-on les difficultés rencontrées et quelles conditions pour les lever ?

MD : En ce qui concerne la mobilisation des usagers, nous avons me semble-t-il deux types de difficultés. Certains considèrent que cette dynamique de soutien par les pairs existe déjà dans le réseau associatif et que nous n’avons guère besoin d’aller plus loin. D’autres identifient bien la plus-value de ces nouvelles approches mais ne savent pas forcément comment les décliner de manière concrète et opérationnelle localement. Nous devons donc expliquer que l’accompagnement par les pairs va plus loin que la simple entraide et implique un certain nombre de prérequis et conditions que développe par exemple Ève Gardien dans son ouvrage récent sur ce sujet (1). Si je ne devais en citer que deux ce serait la nécessaire prise de recul par rapport à sa propre expérience et l’impératif d’une posture relationnelle spécifique où l’objectif n’est pas de « faire le bien d’autrui, mais de le soutenir dans ses rêves et ses projets ». De la même manière, la formation par pairs va bien au-delà de la mobilisation des témoignages des personnes concernées dans une formation réalisée par les professionnels. Il s’agit de s’appuyer sur ce qui se pratique déjà pour aller plus loin au service de l’empowerment des personnes en situation de handicap. La responsabilité des acteurs institutionnels, que ce soit au niveau local ou national, est de créer des conditions pour faciliter le déploiement de cette dynamique : capitaliser l’existant, mettre en place des formations, intégrer la mobilisation des pairs dans les appels à projets, mobiliser des financements quand c’est nécessaire. Cependant, l’action doit être conçue et portée par les pairs, c’est ça la condition de réussite essentielle.

SC : La principale difficulté relève de la coordination dans le temps des différents travaux en cours. C’est pourquoi dans le cadre du comité de pilotage national, il est à la fois question de la transformation de l’offre médico-sociale, des travaux autour du plan de transformation pour l’école inclusive, des travaux des départements pour le développement du soutien au domicile ou encore des projets territoriaux de santé mentale. Sur les territoires, on retrouve ces objectifs de diversification et de modularité dans les programmes régionaux de santé que pilotent les agences régionales de santé, mais aussi dans les schémas départementaux de l’autonomie ou des solidarités des conseils départementaux. Ils peuvent être déclinés dans les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) passés avec les établissements et services médico-sociaux. Ils trouvent également un appui dans l’action menée par les représentants de l’Éducation nationale au sein des groupes techniques départementaux. La démarche « Une réponse accompagnée pour tous » participe pleinement au développement d’une société plus inclusive où le « droit commun » est avant tout mobilisé : l’école mais aussi l’emploi, les activités culturelles ou sportives par exemple. Le montage de ces partenariats et le pilotage de ces chantiers reposent donc sur une gouvernance et une responsabilité partagées dans les territoires.

14 octobre 2018

Tonton Elias est venu nous voir ...

Elias vit à l'année à Sacramento (Californie) et passe quelques jours en France ... Rencontre avec Lisou et toute la famille naturellement ... Quelques photos dans le jardin pour immortaliser l'évènement ... ce soir Elise repartait pour diner avec plaisir dans son institution (MAS Envol MLV)

(jjdupuis)

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14 octobre 2018

Je ne suis pas snob... je suis Asperger

 

Je ne suis pas snob... je suis Asperger

Voilà maintenant quatre mois que j'ai fait mon coming-out d'autiste Asperger. Je suis un Aspie! J'ai reçu mon diagnostic à l'âge de 35 ans et j'ai choisi de l'annoncer publiquement à l'âge de 41 ans. Rebonjour à toi, cousin humain. J'ai besoin de t'expliquer pourquoi je ne suis pas allé aux fêtes de Noël auxquelles tu m'as invité.

https://www.huffingtonpost.fr

 

14 octobre 2018

Retour sur la conférence de Laurent Mottron - journée mondiale de la Neurodiversité - La neurodiversité

 

Retour sur la conférence de Laurent Mottron - journée mondiale de la Neurodiversité - La neurodiversité

Le 30 septembre dernier, lors de la journée mondiale de la Neurodiversité, Laurent Mottron donnait une conférence sur les enjeux scientifiques, mais également sociétaux, moraux, légaux qui peuvent découler d'une prise de position en faveur d'une humanité neurodiverse. La neurodiversité est un concept en constante évolution.

http://neurodiversite.com

 

13 octobre 2018

Nouvelles mesures pour simplifier l'attribution de la RQTH

 

Résumé : Un décret publié le 5 octobre 2018 simplifie la procédure de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Plus automatique ! Une bonne nouvelle pour certains usagers et pour les MDPH saturées.

Par , le 12-10-2018

« Une première simplification pour déclarer la qualité de travailleur handicapé en attendant d'aller encore plus loin », a tweeté Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap. Un décret publié le 5 octobre 2018 au Journal officiel (en lien ci-dessous) simplifie en effet la procédure de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et améliore l'information des bénéficiaires de l'obligation d'emploi.

La RQTH, c'est quoi ?

Cette procédure émane des 113 propositions pour « restaurer les conditions de la confiance » et améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap contenues dans le rapport rendu par deux parlementaires Adrien Taquet et de Jean-François Serres en mai 2018 (article en lien ci-dessous). Son nom ? Plus simple la vie. Rappelons que la RQTH est délivrée par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), après instruction de la demande par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Elle permet à son titulaire de bénéficier de l'obligation d'emploi, de dispositifs dédiés d'insertion professionnelle, d'un accès plus facile à la fonction publique et aux emplois réservés ou encore d'aménagements des horaires et du poste de travail.

Quels bénéficiaires ?

Qu'est-ce qui va changer avec ce décret ? Une attestation sera automatiquement délivrée à plusieurs catégories de personnes handicapées : les bénéficiaires de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles, les titulaires d'une pension d'invalidité, certains bénéficiaires d'emplois réservés, ainsi que les titulaires d'une allocation ou d'une rente d'invalidité au titre de la protection sociale des sapeurs-pompiers volontaires. Cette attestation, qui doit être définie précisément par un arrêté ministériel, mentionne la reconnaissance de la qualité de bénéficiaire de l'obligation d'emploi en vue de l'insertion professionnelle.

Une RQTH automatique

Par ailleurs, toute décision d'attribution de la carte « mobilité inclusion » portant la mention « invalidité » et de l'allocation aux adultes handicapés précise à son titulaire qu'il est bénéficiaire de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés pour l'insertion professionnelle, sans qu'il soit nécessaire d'accomplir une démarche supplémentaire de RQTH. Ce décret prévoit, enfin, que toute demande de renouvellement auprès de la MDPH proroge les effets du bénéfice de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé qui a été délivrée au titre d'une précédente décision de la CDAPH, dans l'attente du renouvellement. Cette mesure évitera ainsi les ruptures de droit de manière à ne pas léser l'usager confronté à des délais de traitement parfois très longs. Cela suppose néanmoins que la demande ait été faite avant l'échéance.

De l'air pour les MDPH

De bonnes nouvelles pour les usagers mais également pour les MDPH qui, pour la plupart, croulent sous les dossiers. En 2017, la RQTH représentait en effet, avec 13,5% du total, le second poste des 4,5 millions de demandes adressées aux MDPH, derrière les demandes liées aux cartes d'invalidité, de transport et de stationnement, mais devant l'AAH ou la PCH...

Ce décret entre en vigueur le lendemain de sa publication, le 6 octobre.


 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

12 octobre 2018

SENAT 10.10.2018 : Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive

 

Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive

Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive : Repenser le financement du handicap pour accompagner la société inclusive

http://www.senat.fr

 

12 octobre 2018

Des capacités de réflexion distinctes sous-tendent autisme et déficit d'attention

12 oct. 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Suivant des études de l'équipe du Pr Charman, les adolescents autistes auraient surtout des difficultés dans la théorie de l'esprit, alors que ceux avec TDAH seraient caractérisés par un déficit dans les fonctions exécutives. Tony Charman suggère d'en tenir compte dans les thérapies proposées.

Traduction de :  Separate thinking skills underlie autism, attention deficit (Spectrum News)

Tony Charman Tony Charman

par Tony Charman,  Chaire de psychologie clinique de l'enfant , King's College London /  2 October 2018

Pendant plus de 30 ans, les scientifiques ont débattu de la question de savoir laquelle des deux capacités cognitives, la théorie de l'esprit et la fonction exécutive, est plus étroitement liée à l'autisme.

La difficulté avec la théorie de l'esprit - la capacité à inférer les états mentaux des autres - peut compliquer le comportement social et la communication 1 .

Des problèmes de flexibilité, de mémoire de travail et de maîtrise de soi - les fonctions exécutives essentielles - peuvent nuire à la capacité de s'adapter à des situations changeantes, de comprendre de nouveaux concepts, de fixer des objectifs et de rester calme 2 .

Jusqu'à présent, les recherches sur les deux capacités relatives aux traits principaux de l'autisme étaient incohérentes. Mon équipe a de nouvelles découvertes suggérant que la théorie de l'esprit est le facteur le plus important de l'autisme et que les problèmes liés aux fonctions exécutives sont plus souvent associés au trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Ce dernier accompagne souvent l'autisme .

Comprendre comment ces compétences cognitives fondamentales sont liées au comportement dans des situations sociales réelles a des implications pour les traitements. Améliorer les compétences de la théorie de l'esprit pourrait aider les adolescents autistes à naviguer dans leur monde social complexe, à comprendre le comportement de leurs pairs et à réagir de manière appropriée. Le renforcement du contrôle cognitif peut les aider à se concentrer et à contrôler leurs impulsions, ce qui peut améliorer les relations sociales ainsi que le rendement scolaire.

Ce traitement pourrait être efficace jusqu'à l'adolescence, car nous savons que les capacités cognitives sont liées au succès et à l'indépendance à l'âge adulte.

Astuces statistiques

Il y a dix ans, mes collègues et moi avons confié à 100 adolescents autistes une batterie de tâches cognitives 3 . Celles-ci comprenaient le test de «la lecture de l'esprit dans les yeux» , dans lequel les gens devinent les émotions présentées dans les images des yeux. Nous avons également examiné la fonction exécutive avec une tâche de tri des cartes qui mesure la capacité d'adaptation aux nouvelles règles et un test de la mémoire de travail qui exploite la capacité de rappeler des chaînes de chiffres.

Nous avons caractérisé le comportement des adolescents en utilisant une gamme de mesures des traits de l'autisme, y compris l'échelle de la réactivité sociale [Social Responsiveness Scale ] et le programme d'observation du diagnostic de l'autisme [Autism Diagnostic Observation Schedule], ainsi que deux évaluations des traits du TDAH.

Nous avons examiné l'association entre la théorie de l'esprit et la fonction exécutive et deux caractéristiques fondamentales de l'autisme: la communication sociale et les comportements rigides et répétitifs . Nous avons utilisé une approche statistique qui nous a permis d’examiner la force et l’importance des associations individuelles lorsqu'un grand nombre de variables sont susceptibles d’être interreliées.

Plus les difficultés rencontrées par les adolescents dans notre étude étaient liées aux tâches de théorie de l'esprit, plus nous avons constaté que les comportements répétitifs et les difficultés de communication sociale étaient élevés. Les problèmes liés aux tâches exécutives ne sont toutefois liés à aucun trait.

Nous ne savons pas pourquoi la théorie de l'esprit influence les comportements répétitifs et la pensée rigide. Il est possible que la connexion soit indirecte: le fait d'avoir du mal à déchiffrer le comportement des autres pourrait causer de l'anxiété , ce qui pourrait entraîner un comportement inhabituel et des schémas de pensée 4 .

Concentration de l'attention

L'année dernière, nous avons exploré comment le TDAH entretient des rapports avec les fonctions exécutives et la théorie de l'esprit 5 . Nous avons trouvé la tendance opposée à celle que nous avions trouvée dans l'autisme : les difficultés liées aux fonctions exécutives, mais non la théorie de l'esprit, sont associées aux caractéristiques du TDAH telles que l'inattention et l'impulsivité.

Ce schéma est cohérent avec l'idée que les caractéristiques de l'autisme et du TDAH sont dissociables.

Jusqu'à 40% des jeunes autistes répondent aux critères de diagnostic du TDAH. Et les individus qui ont les deux conditions peuvent avoir des difficultés à la fois avec la théorie de l'esprit et les aspects de la fonction exécutive - un phénomène parfois appelé «double coup». Mais chaque condition a également ses traits caractéristiques.

Parce que nous avons étudié les adolescents, nos résultats n'indiquent pas nécessairement comment l'autisme se déroule pendant le développement. Cependant, les associations que nous avons identifiées ont des implications pour le traitement de l'autisme.

Par exemple, les adolescents qui ont à la fois l'autisme et le TDAH pourraient tirer profit des thérapies qui améliorent à la fois la théorie de l'esprit et le contrôle cognitif. Nos résultats pourraient également aider les cliniciens à faire correspondre les thérapies aux jeunes autistes afin d'améliorer au maximum leur fonctionnement quotidien.

Tony Charman est président de la psychologie clinique de l'enfant à l'Institut de psychiatrie, de psychologie et de neurosciences du King's College de Londres.

 References:

  1. Baron-Cohen S. et al. Cognition 21, 37-46 (1985) PubMed
  2. Rumsey J.M. J. Autism Dev. Disord. 15, 23-36 (1985) PubMed
  3. Jones C.R.G. et al. Autism Res. 11, 95-109 (2018) PubMed
  4. Brunsdon V.E. and F. Happé Autism 18, 17-30 (2014) PubMed
  5. Lukito S. et al. Mol. Autism 8, 60 (2017) PubMed
11 octobre 2018

Soigner l’autisme grâce à l’intestin ?

10 octobre 2018, 18:25 CEST

Dans l'intestin, les bactéries Lactobacillus reuteri sont influencées par la génétique de l'hôte, et l'influencent en retour. Shutterstock

Comme d’autres maladies neurodéveloppementales, l’autisme a une importante origine génétique : les mutations de certains gènes influent sur la sévérité de l’atteinte. Mais le rôle de ces gènes ne se limite pas à notre seul organisme.

Nos travaux révèlent en effet que certains des micro-organismes qui composent la flore intestinale sont sensibles aux mutations de ces gènes impliqués dans l’autisme. Leur abondance diminue lorsque ces derniers sont inactivés. Or on sait aujourd’hui que notre flore intestinale joue un rôle important non seulement dans la digestion, mais aussi dans d’autres fonctions de notre corps, notamment neurologiques.

En restaurant l’équilibre de la flore intestinale de souris modèles pour l'autisme, nous avons réussi à diminuer leurs symptômes. Ces travaux suggèrent que l’on pourra peut-être, demain, envisager de soulager des patients atteints de certains troubles du spectre autistique grâce à des probiotiques.

Découvrez l’histoire étonnante du dialogue étroit qui se met en place entre les bactéries intestinales et leur hôte autiste.

Des gènes impliqués dans la sévérité de l’atteinte

Selon le DSM-5, les troubles du spectre de l’autisme (TSA) recouvrent des catégories de troubles neurodéveloppementaux caractérisés par des déficits persistants de la communication et des interactions sociales, des comportements, intérêts et/ou activités restreints et répétitifs, une hyper ou hypoactivité, avec ou sans déficit intellectuel, avec ou sans altération du langage.

Ces troubles, qui apparaissent en règle générale avant 3 ans, sont empreints de la personnalité de chaque individu et dépendent autant du terrain génétique de la personne que de l’environnement dans lequel celle-ci évolue. Il est estimé qu’aujourd’hui 1 personne sur 68 est concernée par ces TSA. Le ratio généralement constaté est de 1 fille pour 4 garçons diagnostiqués, mais celui-ci semble être sous-estimé concernant les filles.


À lire aussi : Ces femmes autistes qui s’ignorent


Une étude de 2014 a établi une corrélation entre les mutations des gènes de la famille SHANK (SHANK1, SHANK2 et SHANK3, qui sont impliqués dans le développement et le fonctionnement des circuits de neurones), le degré de sévérité de l’atteinte et les caractéristiques physiques des patients. Parmi les mutations affectant les trois gènes SHANK, les patients dont le gène SHANK3 est muté ont un quotient intellectuel plus faible que les deux autres sous-groupes.

Le microbiote, acteur du bon fonctionnement de notre corps

Des études récentes ont montré que certaines maladies neurodéveloppementales pourraient être en lien avec des dérèglements du microbiote. Ce terme désigne l’ensemble des micro-organismes non pathogènes (bactéries, virus, parasites et champignons) que l’on trouve sur la peau, dans la bouche, ainsi qu’au sein des appareils respiratoire, uro-génital et digestif.

Dans notre appareil digestif, le microbiote intestinal, ou « flore intestinale », comporte à lui seul jusqu’à 100 000 milliards de micro-organismes, soit environ 2 kg du poids total du corps. On sait aujourd’hui qu’il joue un rôle important non seulement dans les fonctions digestives et métaboliques, mais aussi immunitaires et neurologiques. L’altération de la composition ou du fonctionnement de la flore intestinale (ou « dysbiose ») est impliquée dans un certain nombre de pathologies allant du cancer aux maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, en passant par l’addiction, la dépression, la schizophrénie ou l’autisme.

Ce dialogue entre le microbiote intestinal et le cerveau se fait de façon directe : les micro-organismes produisent des composés agissant à plusieurs niveaux. Certaines de ces molécules sont similaires aux molécules utilisées par les neurones pour communiquer entre eux, d’autres peuvent activer le système immunitaire ou intervenir sur la régulation des hormones.

Les gènes associés aux problèmes neurodéveloppementaux, comme l’autisme, peuvent-ils aussi influencer la flore intestinale ? En retour, cette flore perturbée peut-elle aggraver les pathologies ?

Chez les personnes autistes, une flore intestinale différente

Pour le découvrir, notre équipe a tout d’abord analysé le profil du microbiote intestinal chez les souris portant la mutation Shank3, et l’a comparé à celui de souris « normales » (contrôles). Il s’est agi de déterminer quelles espèces de bactéries vivaient dans l’intestin des deux catégories de souris, dans quelles proportions, etc. La composition de notre microbiote dépend, entre autres choses, de la manière dont nous naissons (par césarienne ou voies naturelles), des lieux où nous vivons, de la façon dont nous nous nourrissons, de nos habitudes de vie… Un peu comme les empreintes digitales, c'est une signature qui nous est propre.

Les résultats que nous avons obtenus montrent que le microbiote des souris porteuses d’un gène muté diffère de celui des souris « normales » à la fois dans la composition et dans la diversité des bactéries qui le constituent : certains phylum, genres et espèces de bactéries sont sur ou sous représentés.

Ainsi, si l’on considère les deux sortes de bactéries majoritaires dans la flore intestinale humaine, les Firmicutes et les Bacteroïdetes, le premier groupe est sous exprimé alors que le second est sur exprimé, avec une diminution plus marquée chez les femelles SHANK3 mutés par rapport aux mâles.

Les genres Prevotella, (bactérie orale, vaginale et intestinale, impliquée dans l’obésité, inflammation de l’intestin et des voies respiratoires…) Christensenella (bactérie intestinale, impliquée dans l’obésité, le cholestérol, le diabète…), Streptococcus (naturellement trouvées dans les mucosités, les cavités orales, les voies respiratoires hautes, les voies digestives), Coprococcus (bactéries du microbiote fécal) mais surtout Lactobacillus (bactéries lactiques vaginales, orales, intestinales présentes dans le lait maternel et utilisées dans la production des produits fermentés) sont sous-exprimés chez les souris mutées.

En revanche, Veillonella (bactéries buccales et intestinales, impliquées dans la formation des caries et dans le syndrome de fatigue chronique…) et Akkermansia (bactéries intestinales, impliquées dans l’obésité, le diabète, l’inflammation de l’intestin…) sont sur exprimées.

Nous nous sommes concentrés sur le genre Lactobacillus, et en particulier sur l’espèce Lactobacillus reuteri (L. reuteri). Cette bactérie lactique probiotique est commercialisée en pharmacie afin de lutter contre les coliques du nourrisson. Elle produit de la reuterine, une molécule antibiotique inhibant la croissance de bactéries potentiellement pathogènes telles que Escherichia coli.

Quand les bactéries intestinales modifient l’activité cérébrale

Des études récentes montrent que L. reuteri produit et sécrète du GABA (ou une molécule très similaire), un composé utilisé dans la communication nerveuse. Celui-ci agit directement au niveau du cerveau en se fixant à d’autres molécules (appelées « récepteurs ») situées sur les cellules.

Rappelons que les souris portant la mutation ShanK3 reproduisent deux des traits les plus prédominants de l’autisme : un comportement répétitif compulsif et un évitement des interactions sociales. Chez ces souris, le nombre de récepteurs de plusieurs molécules, dont le GABA, diffère par rapport à ceux des souris normales. Par exemple, dans l’hippocampe (zone du cerveau impliquée dans la mémoire), les récepteurs GABA sont moins nombreux, alors que dans le cortex préfrontal (région jouant un rôle important dans les émotions et les troubles de l’humeur), on en trouve davantage. Des différences existent également pour d’autres récepteurs comme ceux de l’ocytocine (hormone sécrétée par l’hypophyse) et du glutamate (acide aminé impliqué dans la transmission des messages nerveux).

Nous avons aussi découvert que ces différences sont corrélées avec l’abondance et l’expression des bactéries L. reuteri au niveau de l’intestin. Ces corrélations sont soit négatives, soit positives, mais elles sont significatives. L’analyse, enfin, de six cytokines (hormones du système immunitaire) dans le plasma de nos souris mutées et contrôles nous a permis de constater que les expressions de ces dernières ne sont plus régulées chez les souris mutées et qu’il y avait une corrélation significative entre celles-ci et les bactéries L. reuteri.

Toutes ces observations et ces analyses nous ont permis de conclure qu’il y existe une vraie différence entre les souris porteuses de la mutation Shank3 et les souris contrôles, non seulement au niveau cérébral, mais aussi au niveau du système immunitaire.

Ces différences étant corrélées avec des différences au niveau de la composition en bactéries L. reuteri dans l’intestin, nous avons eu l’idée de pousser plus loin nos investigations.

L. reuteri à la rescousse

Vendu en tant que probiotique, L. reuteri a été décrite dans des études récentes comme jouant un rôle dans le comportement social et le stress. Nous avons donc décidé de donner cette bactérie, cultivée par nos soins, en gavage à des souris mutées âgées de quatre semaines. Deux groupes ont été ainsi mis en place : un groupe contrôle, constitué des souris mutées n’ayant pas reçu la bactérie, et un groupe constitué des souris mutées ayant reçu la bactérie. Des tests de comportements sociaux ont été effectués après ce régime à base de L. reuteri, puis nous avons sacrifié les souris pour étudier à nouveau leurs différents récepteurs et hormones.

L’autisme est une pathologie humaine, et tous les traits autistiques ne sont pas étudiés dans cette étude qui recourt à des modèles animaux. Toutefois, les résultats des analyses comportementales que nous avons menées sont intéressants. Tout d’abord, mâles et femelles n’ont pas répondu de la même manière à l’apport de L. reuteri. Les premiers ont vu leurs déficits sociaux et leurs comportements répétitifs s’atténuer. Chez les mâles, L. reuteri stimule l’intérêt pour les souris qu’elles ne connaissent pas. En revanche, leurs comportements anxieux ne sont que très peu affectés.

Les femelles ont réagi différemment à la bactérie L. reuteri. Elles se sont montrées moins attirées par les nouvelles interactions sociales. En outre, leurs comportements répétitifs ont significativement diminué, tout comme leur anxiété, bien que de manière non significative. Des analyses moléculaires ont montré que le gavage avec L. reuteri a eu un effet direct sur les différentes régions cérébrales et la composition en cytokines dans le plasma des souris.

Ces résultats laissent supposer que le microbiote intestinal pourrait avoir joué un rôle durant le développement du cerveau. Étant donné que le gène Shank3 est aussi exprimé dans les neurones de l’intestin, il pourrait être impliqué dans l’altération et la modification du microbiote. Ce qui expliquerait les différences entre la flore intestinale des personnes souffrant de troubles du spectre autistique en raison d’un gène SHANK3 muté et celle des personnes non affectées.

Continuer à décrypter les interactions avec notre microbiote

Cette étude donne un premier aperçu des liens qui existent entre le profil génétique de l’hôte et sa flore intestinale. Il faudra désormais enquêter plus avant sur la façon dont le génome des personnes autistes interagit avec leur microbiote intestinal et le modifie.

Par ailleurs, ces résultats ouvrent une nouvelle piste à explorer dans le traitement de l’autisme : celle des probiotiques. Malgré leur passage temporaire dans l’intestin, ils sont actifs, et les prendre n’est pas sans conséquence.

Le dialogue entre le génome des personnes autistes et leur microbiote est de plus en plus audible. Reste maintenant à le comprendre.

11 octobre 2018

Financement du handicap : tout remettre à plat ?

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Structures médico-sociales, assistance à domicile ou aides à l'achat de fauteuils: un rapport sénatorial préconise de "remettre à plat" les financements publics en faveur des personnes handicapées et de favoriser leur inclusion en milieu ordinaire.

Par , le 11-10-2018

"Avec les mêmes moyens financiers, on pourrait répondre beaucoup plus largement aux besoins des familles", a déclaré lors d'un point presse le 10 octobre 2018 le sénateur (LR) Philippe Mouiller, qui a présidé un groupe de travail sénatorial sur les questions de "financement du handicap" (article en lien ci-dessous).

30 milliards d'euros par an

"A budget constant", les rapporteurs recommandent une "simplification des structures et des acteurs intervenant auprès des (...) personnes handicapées". "En l'état actuel, les (...) personnes handicapées et leur familles demandent clairement plus de places" dans les établissements spécialisés, a convenu M. Mouiller. "Mais notre logique c'est de ne laisser dans les institutions que les cas les plus complexes, et de permettre à un maximum de personnes de vivre dans une société plus inclusive (en milieu ordinaire, ndlr), sous réserve qu'on ait les moyens financiers de leur apporter des services et un accompagnement", a-t-il ajouté. "Le handicap, c'est plus de 30 milliards d'euros par an en France", en additionnant les contributions de la Sécurité sociale, de l'Etat et des départements, a relevé le sénateur des Deux-Sèvres. "Comment on fait, à partir de ces enveloppes financières, pour coordonner l'Etat et les départements, pour développer les services, les prestations, et faire en sorte de sortir les personnes des institutions ?", a-t-il développé.

Des suggestions…

Dans leur rapport provisoire de 155 pages, les sénateurs proposent de mettre fin au cofinancement de certaines structures d'accueil à la fois par l'assurance maladie et par les départements, une spécificité selon eux "aberrante" car source de blocages. Ils préconisent de "mettre fin aux cloisonnements" engendrés par les "frontières d'âge" entre établissements pour mineurs et ceux réservés aux adultes. Ils demandent que les assistants d'éducation qui aident les élèves handicapés à domicile ou en milieu adapté soient rémunérés par l'Education nationale - comme leurs homologues qui interviennent directement dans les écoles - et non pas par les départements, car la situation actuelle induit selon eux une "rupture d'égalité".

Ils suggèrent de confier à un intermédiaire public l'achat groupé de certains équipements onéreux, comme les fauteuils roulants, afin de faire baisser les prix. Ils prônent par ailleurs la mise en place de "plateformes territoriales" du handicap afin de répondre au mieux aux besoins des publics concernés au niveau des "bassins de vie", les zones géographiques les plus pertinentes selon eux.

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

11 octobre 2018

Comorbidité entre Trouble du Spectre Autistique et TDA/H : Quels aménagements pour la Prise en Charge Psychomotrice ?

UNIVERSITE PAUL SABATIER
Faculté de médecine Toulouse
-
Rangueil
INSTITUT DE FORMATION EN PSYCHOMOTRICITE
SCARINGELLA Margot
juin 2012

 

11 octobre 2018

Les enfants autistes et hyperactifs sont plus sujets à l'anxiété et aux troubles de l'humeur

article publié dans Pourquoi docteur ?
Comorbidité entre TSA et TDAH

Par Chloé Savellon

Une nouvelle étude montre que les enfants qui souffrent d'hyperactivité et/ou d'autisme ont 2 fois plus de risques de développer des troubles de l'anxiété et/ou d'humeur. 

Les enfants autistes et hyperactifs sont plus sujets à l'anxiété et aux troubles de l'humeur
JAYKAYL

Publié 01.04.2018 à 12h00


Les enfants atteints du trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et du trouble du spectre autistique (TSA) sont deux fois plus à risque de développer de l'anxiété et des troubles de l'humeur. Voici les conclusions d'une nouvelle étude américaine publiée dans le journal Pediatrics. Réalisée en association avec l'Interactive Autism Network (IAN), cette étude a été menée afin de comparer la comorbidité (lien entre deux maladies) chez les personnes atteintes de TSA et chez celles atteintes de TSA et TDAH. 

Des chercheurs de l'Institut Kennedy Krieger ont examiné les données d'un sondage transversal en réseau auprès des enfants de 6 à 17 ans atteints de TSA, tous inscrits au réseau interactif de l'autisme entre 2006 et 2013. Les travaux de ces chercheurs montrent que les enfants présentant à la fois un trouble du spectre autistique et un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité courent un risque accru d'être diagnostiqués ou traités pour des problèmes d'anxiété et/ou des troubles de l'humeur. 

2 fois plus de risques de développer des troubles de l'humeur

Sur les 3 319 enfants étudiés, 1 503 (45,3%) avaient un TDAH. Les données de l'enquête ont été analysées pour le diagnostic et/ou le traitement du TDAH, des troubles anxieux et des troubles de l'humeur rapportés par les parents. Les recherches ont démontré que les enfants atteints de TSA et de TDAH avaient deux fois plus de risques de développer des troubles anxieux et 2,7 fois plus de risques d'être sujets aux troubles de l'humeur. Les chercheurs ont également constaté que ces troubles psychiatriques étaient plus fréquents chez les enfants plus âgés.

"Nous savons que l'anxiété et les troubles de l'humeur sont très répandus chez les personnes atteintes de TSA", explique Eliza Gordon-Lipkin, professeure agrégée au Kennedy Krieger Institute et principale auteure de l'étude. "Cette étude va cependant encore plus loin, car elle fournit des informations sur les différences entre les enfants atteints uniquement de TSA et ceux qui souffrent à la fois de TSA et de TDAH. Ce qui se passe exactement dans le cerveau des enfants atteints de TSA et/ou de TDAH n'est pas entièrement compris, mais nous espérons que cette étude incite d'autres chercheurs à travailler dessus pour trouver la réponse à cette question", estiment les chercheurs.

11 octobre 2018

Ouverture d'une maison de répit à Lyon : Les familles éprouvées par la maladie ont désormais un endroit où se reposer

article publié sur Vivre FM

9 oct. 2018 à 10:51

C’est une première en France! Les personnes aidées et leurs proches aidants disposent désormais d’un lieu de répit, à dix minutes du centre de Lyon. La maison de répit de la Métropole de Lyon est le 1er établissement dédié au répit pour les familles éprouvées par la maladie, le handicap ou la dépendance à domicile. Un lieu de vie pensé pour offrir un temps de répit dans un quotidien souvent éprouvant. 


En France on compte 11 millions d'aidants familiaux. Ce sont des personnes qui s'occupent de proches en situation de handicap, de personnes âgées ou malades.
Un aidant sur deux est salarié, ce qui rend leur quotidien éprouvant. Lorsqu'ils rentrent du travail, ils doivent s'occuper de leurs proches, bien qu'ils ne soient pas des professionnels de santé.
Pour remédier à ce problème, et permettre aux aidants de lâcher prise, la première maison de répit de France a ouvert ses portes le 1er octobre. Elle se trouve à dix minutes du centre de Lyon, sur la commune de Tassin la Demi-Lune. C'est la Fondation France Répit qui est à l'origine du projet, en partenariat avec la fondation OVE.

Un cadre agréable pour se sentir chez soi

L'établissement comporte 21 chambres. Il accueille toute l'année sept jours sur sept des enfants et des adultes malades ou handicapés, ainsi que leurs proches aidants. Les créateurs de ce lieu sont même allés chercher des meubles anciens pour habiller l'intérieur, afin de donner un touche d’authenticité et de vie à l’établissement. On sort du cadre austère et médical habituellement qui rappellent le parcours de soin, l’aidant et l’aidé doivent se sentir chez eux.
Après une semaine d'ouverture, Henri de Rohan-Chabot, délégué général de la fondation France Répit, constate déjà l'effet positif sur les premiers arrivants.

Objectif, une maison de répit dans chaque région

Les patients ainsi que les aidants sont accompagnés par une équipe spécialisée. Une équipe mobile de répit se rend au domicile des aidants pour évaluer la situation en amont. Ensuite elle les dirige vers la maison de répit ou un autre établissement plus spécialisé.
Pour être accueilli dans cette maison, il faut remplir quelques critères, avoir jusqu’à 60 ans, être malade ou en situation de handicap et résider dans la métropole de Lyon.
La Fondation France Répit et la fondation OVE  envisagent d'ouvrir d'autres maisons de répit dans toutes les régions dans les cinq ans à venir. Deux projets sont d’ailleurs en cours de réalisation à Paris et à Nice.

Sur le même thème

30 % des aidants familiaux négligent leur propre santé

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Séjour de répit : la bonne idée vacances pour tous les aidants !

11 octobre 2018

Un père et son fils handicapé mettent du temps à traverser, ils sont aspergés de gaz lacrymogène

 

Un père et son fils handicapé mettent du temps à traverser, ils sont aspergés de gaz lacrymogène

Leur tort ? Avoir mis un peu trop de temps à traverser la rue. Un père et son fils handicapé ont été aspergés de gaz lacrymogène à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) par un jeune de 20 ans. La scène se passe le 20 août dernier devant le " drive " d'un restaurant Mc Donald's.

http://www.leparisien.fr

 

11 octobre 2018

Saint-Etienne : les handicapés n’étaient pas les bienvenus à la piscine

article publié dans Le Progrès

Des usagers de la piscine Yves-Nayme, à Saint-Etienne, se plaignaient de la présence de jeunes handicapés autistes.

Vu 22378 fois
Le 10/10/2018 à 17:11
mis à jour à 17:38
Le centre nautique Yves-Nayme. / Photo Anne-Marie JouveLe centre nautique Yves-Nayme. / Photo Anne-Marie Jouve

Une décision "discriminatoire". C'est en ces termes que Danièle Langloys, présidente d’Autisme France et mère d’un enfant handicapé, a fustigé le changement d'horaire qui frappe le groupe loisirs de l'Adapei. Une dizaine de jeunes adultes en situation de handicap se retrouvent tous les lundis à la piscine Yves-Nayme.

Des usagers se sont plaints

« Certains usagers de la piscine se sont plaints de la présence de jeunes handicapés. Ils ont indiqué que, comme ils payaient, ils voulaient avoir le droit de nager en paix », tempête Danièle Langloys. Elle souligne aussi que ces nouveaux horaires posent problème pour certains jeunes qui travaillent.

De son côté, Gilles Artigues, le premier adjoint, réfute fermement le terme de discrimination. Il indique que la mairie est revenue sur sa décision : « Le groupe ira à Yves-Nayme de 17 h 30 à 18 h 30 et une ligne du grand bassin lui sera réservée jusqu’à 18 h 10. »

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