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"Au bonheur d'Elise"

22 mai 2016

Intervention de Christel Prado lors du 56ème Congrès de l'UNAPEI

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22 mai 2016

Vidéo -> Intervention de Ségolène Neuville lors du 56ème congrès de l'UNAPEI - 20 mai 2016

Intervention de Ségolène Neuville, Secrétaire d'Etat aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion lors du 56 e congrès de l'Unapei à Colmar (20 mai 2016)


56e Congrès de l'Unapei - Ségolène Neuville... par Unapei

22 mai 2016

Equithérapie, alternative au cadre rigoureux de la médecine

article publié sur le journal d'Allo-médecins

Rédigé par , le 18 mai 2016 à 12h10


L'équithérapie se base sur la relation entre le patient et le cheval.

L'équithérapie se base sur la relation entre le patient et le cheval.

D’après la Société Française d’Equithérapie, l’équithérapie est un soin psychique utilisant le cheval comme médiateur thérapeutique. L’aide apportée au patient est d’ordre psychique ou corporel. Thérapie non conventionnelle, l’équithérapie est dispensée en complément de soins médicaux et constitue une alternative pour sortir du cadre rigoureux de la médecine. 

Equithérapie, objet de la thérapie et moyens mobilisés

Que ce soit chez les personnes bien portantes ou les sujets souffrant de troubles mentaux, les experts s’accordent à travers leurs études sur les bienfaits de la présence d’un animal auprès d'un être humain. Selon Serge Ciccotti, docteur en psychologie, et Nicolas Guégen, professeur de psychologie sociale et cognitive, un animal a un impact positif sur la santé physique et psychique.

L’équithérapie s’inscrit dans cette démarche. Elle a pour objet les aspects psychomoteur et/ou psychologique du patient. Par contre, elle ne prend pas en compte les aspects physiologiques. L’équithérapeute œuvre pour réduire les symptômes psychopathologiques ou physiques chez le patient et lui procurer un sentiment de confort et de mieux-être. Son intervention concerne exclusivement l’esprit, le moral et la personnalité.

Les moyens mobilisés peuvent être psychiques comme le partage émotionnel, ou corporels comme l’expression gestuelle. L’intérêt de choisir le cheval réside dans ses qualités d’être vivant doté d’un appareil psychique propre. L’équithérapie s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes atteints de troubles de la communication et de la motricité ou présentant des difficultés comportementales, psychologiques ou physiques.

Equithérapie, un soin en plein essor dans toute la France

L’équithérapie est une pratique en pleine expansion. Pour preuve, le nombre de patients dans l’Hexagone ayant eu recours à la thérapie par le cheval en 2015 serait de 30 000. La tendance est de sortir de la passivité des soins. Par ailleurs, grâce aux différents travaux de recherche et formations ayant permis de faire progresser les pratiques, l’équithérapie a gagné en crédibilité ces deux dernières décennies.

Si le cheval se trouve en effet au centre de la thérapie, les soins seraient d’aucune utilité sans un équithérapeute qualifié. Il lui revient de formuler les objectifs et d’élaborer le programme thérapeutique pour les réaliser. Suivre une formation auprès d’un organisme reconnu comme la SFE permet de maîtriser les techniques de soin ainsi que de connaître les compétences du cheval et les patients.

Les professionnels de la profession se mobilisent actuellement pour rassembler les spécialistes certifiés de l’équithérapie et sensibiliser en même temps le grand public sur les charlatans. Si la pratique est légale, elle n’est pas encore réglementée en France comme aux Etats-Unis et au Canada.

22 mai 2016

Vidéos -> Discours lors de la Conférence Nationale du Handicap - 19 mai 2016

Intervention de François Hollande


Discours lors de la Conférence Nationale du... par elysee


 

L'intégralité des interventions lors de la Conférence Nationale du Handicap :


L'intégralité de la Conférence Nationale du... par elysee

22 mai 2016

Plus d'adultes autistes au travail : une réelle avancée ?

Résumé : À l'occasion de la Conférence nationale du handicap le 19 mai 2016, Josef Schovanec fait le point sur l'insertion professionnelle des adultes autistes, sujet sur lequel une mission vient de lui être confiée par le ministère de la santé.

Par , le 21-05-2016

« Il y a des intelligences qui ne demandent qu'à être sollicitées. Pourquoi tant de talents sont-ils gâchés ? Pourquoi des entreprises ne veulent-elles pas de tous ces gens qui ont des compétences tellement superbes ? » Josef Schovanec, écrivain et philosophe porteur du syndrome d'Asperger, vient d'être choisi par Ségolène Neuville pour apporter des solutions sur l'insertion professionnelle des personnes adultes autistes. Selon la secrétaire d'État, les précédents plans autisme ne se préoccupaient pas assez de cette thématique. « Nous devons maintenant y remédier. C'est pour cela que j'ai confié à Josef Schovanec une mission au sein de mon cabinet », a-t-elle déclaré lors de la Conférence nationale du handicap qui s'est tenue le 19 mai 2016 à l'Elysée en présence du chef de l'Etat (intervention en vidéo en lien ci-dessous). Chroniqueur pour l'émission hebdomadaire « Voyage en Autistan » sur Europe 1, Josef déplore être le « seul adulte français autiste à travailler pour un grand média généraliste ».

La France en retard

Auteur de plusieurs ouvrages, dont « Je suis à l'Est ! » il constate : « Parmi mes amis, trop rares sont ceux qui ont un emploi à peu près correct. Malheureusement, l'autisme étant méconnu, comme le handicap en général, le terme peut faire peur, il est sujet d'insultes ». Selon lui, cette méconnaissance des troubles du spectre de l'autisme explique le retard pris par la France en matière d'insertion professionnelle. Il considère aussi que la question n'a pas été étudiée parce que le monde associatif distingue encore trop la scolarisation de l'emploi et du logement, alors que ce sont des dynamiques intrinsèquement liées.

Développer le « job coaching »

Pour améliorer la situation, Josef Schovanec n'a pas tout révélé mais compte soumettre plusieurs propositions, tels que le « job coaching », une méthode d'accompagnement vers l'emploi. Pour l'écrivain, ce dispositif doit être développé partout en France et accessible à toutes les classes sociales : « En fonction de la fortune de leurs parents, les enfants autistes ont des destins très différents. Certains sont vite déscolarisés, et donc exclus de beaucoup d'emplois ».

Beaucoup d'efforts à fournir

En mettant un pied dans la vie politique, Josef Schovanec témoigne d'une belle avancée en matière d'insertion des personnes autistes, inimaginable il y a encore peu. Les entreprises sont plus nombreuses à percevoir le potentiel des adultes autistes, à l'instar de la multinationale Microsoft (lire article ci-dessous) mais le chemin vers une plus grande intégration est encore long. Si de telles initiatives sont louables, elles ne doivent pas pourtant pas prêter à l'idéalisation. La France, dans tous les cas, a tout à y gagner ; Josef, qui se qualifie lui-même de « saltimbanque » de l'autisme, en a fait son combat. « L'autisme est bon pour l'économie et pour les entreprises. La connaissance de l'autre et du fonctionnement de l'autre permettra, j'en suis sûr, de créer une société nouvelle. »

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21 mai 2016

Cloisonner l'autisme dans la psychiatrie est scandaleux

article publié dans Paris Match

Paris Match | Publié le 21/05/2016 à 17h47 |Mis à jour le 21/05/2016 à 18h42

Le 2 avril à Paris, M’Hammed Sajidi, président de Vaincre l'autisme.

Le 2 avril à Paris, M’Hammed Sajidi, président de Vaincre l'autisme. AFP

Le président de Vaincre l’autisme en est à son 18e jour de grève de la faim. Son association milite farouchement pour que l’éducation prenne le pas sur la psychiatrie dans la prise en charge des personnes autistes. Interview.  

Paris Match. Vous êtes au 18e jour d’une grève de la faim que vous avez entamée pour défendre le droit des autistes à l’éducation.
M’Hammed Sajidi. C’est le cheval de bataille de Vaincre l’autisme depuis sa naissance. Ce qui est scandaleux, c’est que c’est à nous, parents, de prouver ce que nous revendiquons auprès des pouvoirs publics. C’est dans cet esprit que j’ai conçu le concept FuturoSchool. Deux écoles sont nées. La première en 2004, grâce au financement des parents et, à partir de 2009, grâce à celui des contribuables, au titre de l’expérimentation.  

Aujourd’hui, vous redoutez la fermeture, à Paris, de cette école alternative dédiée aux enfants autistes.
Nous avons prouvé que l’on pouvait faire évoluer les enfants autistes sans médication, sans paramédical. Nous sommes au-delà du contentement, les familles en témoignent. L’école parisienne a été évaluée en février dernier et qualifiée d'"établissement d’excellence avec une prise en charge de haute qualité". Voilà que l’administration (Agence régionale de santé) demande une nouvelle évaluation alors que la fin de l’agrément de l’établissement arrive le 19 août. Nous pensons que l’on nous fait perdre du temps pour fermer cette structure. Pour nous, c’est orienté depuis le ministère et nous le dénonçons depuis longtemps.

En France, nous savons faire mieux qu'ailleurs, mais on ne le permet pas

Echaudé par la fermeture de l’école FuturoSchool, à Toulouse, vous dites sentir un "coup politique"  dans cette nouvelle demande d’évaluation de l’établissement parisien….
A Toulouse, la fermeture a été soudaine. Entre cette décision et la fin de l’autorisation, il ne s’est écoulé qu’une semaine. Nous n’avions pas le temps de nous retourner. Le comble, c’est que cette fermeture a été décidée le lendemain de la condamnation de l’Etat pour "défaut de prise en charge adaptée d’enfants autistes"! Un jugement rendu public le 15 juillet, suite à la plainte de dix familles, dont les mères étaient obligées de quitter leur emploi ou dont les enfants étaient obligés d’aller en Belgique pour pallier la carence de la prise en charge scolaire et éducative. Fin juillet 2015, l’école de Toulouse a fermé. Aujourd’hui, nous refusons de procéder à une nouvelle évaluation de l’établissement parisien. On ne sait pas sur quels points l’administration souhaite réévaluer. Nous avons fourni tous les documents nécessaires. Les services peuvent se mettre en contact avec l’évaluateur pour toute question. Mais ils bottent en touche. En France aujourd’hui, nous savons faire mieux qu’ailleurs, mais on ne le permet pas.

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointait, en avril, de multiples défaillances dans la prise en charge de l’autisme. Pour vous, les fonds ne proviennent pas des bonnes caisses…
Sur l’autisme, la France a un problème majeur de pilotage : tous les budgets pour l’autisme imputent la sécurité sociale et ne financent donc que du médical ou du médicosocial. La référence médicale et médicosociale pour l’autisme, c’est la psychiatrie. Quand on parle d’hospitalisation d’un autiste, il s’agit d’internement psychiatrique.  L’autisme est un problème grave de santé publique dont le ministère de la Santé doit prendre les rênes.  Sauf que maintenant en France, notre ministère de l’Education est aussi celui de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il regroupe les trois forces fondamentales pour l’autisme : la prise en charge par l’éducation, la formation des professionnels aux données actuelles de la science, et la recherche. Or ce ministère est absent. Comme c’est le secrétariat de l’Etat au handicap qui va conduire un plan, il ne pourra diriger que vers le médicosocial. Pour nous, le scandale est ce cloisonnement de l’autisme, sous tutelle de la psychiatrie d’un côté et du médicosocial de l’autre.

Un enfant qui va à l'école, reçoit une éducation spécialisée, n'est plus à la charge de la société

De leur côté, les psychiatres déplorent une "violence polémique" sur l’autisme. Ils dénoncent le "lobbying" de certaines associations auprès des autorités, et demandent le retrait de l’interdiction récente de la pratique du packing* sur les autistes…
En 2009, notre association a alerté les pouvoirs publics sur cette pratique reconnue inefficace voire maltraitante, notamment par l’Onu. Ils ont découvert des choses horribles (des enfants excités qu’on enveloppait de force)  et ont limité le packing à une seule étude, à Lille. Seuls les hôpitaux qui participaient à l'étude étaient autorisés à le pratiquer. Il n’y a eu ni moratoire ni interdiction du packing. La secrétaire d’Etat a décidé aujourd’hui de ne plus le financer dans les structures médicosociales. Le lobby fort est plutôt celui de la psychiatrie et du médicosocial (les associations qui gèrent les structures et placent les enfants dans les structures fermées). Un enfant qui va à l’école, reçoit une éducation spécialisée, n’est plus à la charge de la société. Il n’a plus besoin d’être dans ces structures. 

A lire aussi: "Non, la révolution n'est pas en marche"

Les psychiatres doutent de l’efficacité des méthodes éducatives et comportementalistes que vous défendez, notamment pour les plus gravement atteints… 
J’ai sorti mon fils de psychiatrie, à 14 ans, en situation grave d’automutilation. J’ai cherché à comprendre ce qu’il avait car il n’y avait pas de diagnostic. Quand j’ai trouvé la méthode Aba (Analyse appliquée du comportement) aux Etats-Unis, on a commencé l’apprentissage. J’ai créé ce concept FuturoSchool qui a diminué 90% des troubles du comportement de mon fils. A 20 ans, il avait une vie acceptable et plutôt agréable. Aujourd'hui, il est quasiment autonome. Nous sommes dans l’évolution en permanence. D’autres parents peuvent témoigner des progrès de leur enfant. C’est la mauvaise prise en charge dès le départ qui mène les personnes autistes à des situations graves. Les cas les plus sévères, entre 20 et 25% de la population, peuvent aussi bénéficier de l’éducation, en classe spécialisée, et d’un accompagnement en milieu ordinaire. Les soins en psychiatrie (la médication, l’isolement) coûtent très cher à la société et sont inadaptés voire nocifs à l’état de santé des autistes. Pour nous, c’est un défaut de soins. Nous accusons clairement l’incompétence de la psychiatrie dont le courant psychanalytique n’a fait que tromper les familles, les professionnels, et les pouvoirs publics.

* Le packing est une technique de soins consistant à envelopper un patient de linges froids et humides. Elle est utilisée dans les cas de manifestations d'automutilations (autisme infantile) ou de tendance à l'agressivité destructrice (psychose).

21 mai 2016

Relevés de Conclusions de la Conférence nationale du handicap du 19 mai 2016

20 mai 2016

Refus répétés de publication par le CRAIF

De qui se moque-t-on ?

Mon soutien à l'équipe du CRAIF et Thomas BOUQUET, son directeur.

Jean-Jacques Dupuis

https://storage.canalblog.com/41/66/1449824/110420511.pdf

 

20 mai 2016

Hollande veut bâtir une société inclusive pour les personnes handicapées

École, insertion professionnelle : le chef de l'État a annoncé une série de mesures pour aider les personnes handicapées à "vivre comme les autres". Source AFP

Publié le 19/05/2016 à 19:23 | Le Point.fr
François Hollande a visité dans l'après-midi une école parisienne accueillant 250 élèves, dont 4 enfants handicapés.

François Hollande a visité dans l'après-midi une école parisienne accueillant 250 élèves, dont 4 enfants handicapés. © AFP/ STEPHANE DE SAKUTIN

Des mesures pour améliorer la scolarisation des enfants, l'insertion et la sécurisation de l'emploi, mais aussi l'accueil médico-social ou le logement, à l'heure où les associations réclament des avancées concrètes. C'est ce qu'a annoncé jeudi François Hollande, à l'occasion de la conférence nationale du handicap. L'Association des paralysés de France (APF) reconnaît « des avancées positives, mais sans réel changement pour le quotidien des personnes en situation de handicap ». « L'accessibilité est le grand absent de cette conférence », s'indigne-t-elle.

À l'issue d'une matinée consacrée à des tables rondes et témoignages, en présence de plusieurs ministres, le chef de l'État a insisté sur la « mobilisation de la nation tout entière, dans la durée et au-delà des clivages (...), pour bâtir une société inclusive ». « C'est à l'école que tout se joue. C'est pourquoi, au coeur de la refondation de l'école, il y a une école plus inclusive », a-t-il ajouté, annonçant la pérennisation des emplois affectés à l'Éducation nationale pour l'accompagnement des élèves handicapés.

32 000 accompagnants supplémentaires d'ici 5 ans

Aujourd'hui, plus de 160 000 enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire dans le premier degré et près de 119 000, dans le second (+ 33% en tout entre 2011 et 2015). Mais beaucoup d'efforts restent à faire : ainsi, 20%, au mieux, des jeunes autistes en âge scolaire sont scolarisés, estiment les associations.

Applaudi par les participants à cette quatrième conférence depuis 2008, le chef de l'État a annoncé la transformation, sur cinq ans, des contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaire (AVS), aujourd'hui limités dans le temps et précaires, en « contrats d'accompagnants des élèves en situation de handicap ». Cela permettra de remédier à la fragilité du personnel et à à celle de leur relation avec les enfants, a relevé François Hollande, qui a visité dans l'après-midi une école parisienne accueillant 250 élèves, dont 4 enfants handicapés.

Les contrats aidés vont « tous être transformés en CDD, (...), puis à partir de six ans passer en CDI », a précisé la secrétaire d'État chargée du handicap Ségolène Neuville. Cela signifie la création de 32 000 accompagnants supplémentaires sur les 5 prochaines années, dont plus de 6 000 dès la rentrée 2016. À terme, ce seront 50 000 professionnels (en équivalent temps plein) qui seront disponibles.

Transformation de l'offre médico-sociale

Autre chantier d'envergure, l'augmentation du nombre de places dans les établissements et services médico-sociaux, cruellement insuffisantes dans certaines régions ou pour certains handicaps. Les besoins sont énormes. Ainsi, l'Unapei, première fédération française de familles de personnes handicapées mentales, déplore que 47 000 d'entre elles « restent encore sans solution ». « L'enjeu, a souligné François Hollande, c'est la transformation de l'offre médico-sociale pour aider les personnes handicapées à vivre comme les autres et avec les autres, de proposer les formules les plus adaptées aux besoins de chacun. »

Une enveloppe de 180 millions d'euros sur cinq ans va être mobilisée : « Cette stratégie s'appuiera sur un abondement exceptionnel du plan d'aide à l'investissement de 60 millions d'euros », a-t-il précisé. Une aide de 15 millions d'euros sera aussi allouée à la modernisation du système d'information des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et un soutien budgétaire (8 millions) sera fourni à celles qui s'engagent dans l'accompagnement individualisé des enfants ou adultes handicapés. Un volet spécifique sera consacré au polyhandicap, ce que demande depuis longtemps l'Unapei.

Par ailleurs, un quatrième plan autisme est en préparation au second semestre 2016. Autre enjeu : « la levée des obstacles » juridiques et économiques au développement de logements accompagnés et habitats partagés, a concédé le président.

Du côté de l'insertion professionnelle, le concept d'« emploi accompagné » a été introduit dans le projet de loi travail, a-t-il relevé. L'emploi des personnes handicapées est la « grande déception » des associations, dont la Fédération des aveugles de France qui déplore « l'absence terrible de résultats ». Pour la fédération des APAJH, principale association tout handicap, les projets « semblent aller dans le bon sens. Néanmoins, c'est aux mesures adoptées et aux évolutions que l'on pourra juger ».

20 mai 2016

Les contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaires - AVS - vont être transformés en CDI

article publié dans 20 MINUTES

EDUCATION Nombre des auxiliaires de vie ont aujourd’hui « un statut précaire, fait de contrats limités dans le temps »…

François Hollande lors de la 4e Conférence nationale sur le handicap

François Hollande lors de la 4e Conférence nationale sur le handicap - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

20 Minutes avec AFP

Publié le 19.05.2016 à 16:44
Mis à jour le 19.05.2016 à 17:00

Les contrats aidés d’auxiliaires de vie scolaire (AVS), aujourd’hui limités dans le temps et précaires, vont être transformés en « contrat d’accompagnements des élèves en situation de handicap », a déclaré  François Hollande lors de la 4e Conférence nationale du  handicap.

« Concrètement, cela signifie la création de 32.000 accompagnants supplémentaires sur les 5 prochaines années, dont plus de 6.000 dès la rentrée 2016 », a-t-il précisé sous les applaudissements des participants à la conférence, beaucoup de parents attendant impatiemment cette mesure.

50.000 professionnels disponibles

« A terme, ce seront 50.000 professionnels (en équivalents temps-plein) qui seront disponibles, avec une plus grande continuité d’intervention auprès des élèves, et de véritables perspectives pour leur formation », a-t-il ajouté.

Nombre des auxiliaires de vie ont aujourd’hui « un statut précaire, fait de contrats limités dans le temps. C’est une double fragilité. Fragilité pour les personnels. Fragilité pour la relation entre les enfants et les adultes », a concédé le chef de l’Etat.

Les contrats aidés vont « tous être transformés en CDD, (…), puis à partir de six ans passer en CDI », a précisé sur RTL la secrétaire d’Etat en charge du handicap Ségolène Neuville.

>> A lire aussi : «Presque comme les autres» a bouleversé les téléspectateurs de France 2

La scolarisation des enfants handicapés améliorée

Quelque « 280.000 enfants handicapés sont aujourd’hui scolarisés, c’est un tiers de plus qu’à la rentrée 2011 », a poursuivi François Hollande avant de « saluer » notamment « les unités d’enseignement en maternelle pour les jeunes enfants autistes, qui ont fait la preuve de leur efficacité » (60 ont été créées depuis 2012, 50 autres sont prévues d’ici 2017).

La scolarisation des enfants handicapés a aussi selon lui été « améliorée grâce au transfert de plus de 100 unités scolaires médico-sociales vers les établissements scolaires ».

« Tous les projets d’école doivent désormais s’intéresser aux enfants à besoins éducatifs particuliers - il en va de même des schémas handicap que les universités sont en train d’adopter : 25 sont déjà en place. Il y en avait deux en 2012 », a-t-il insisté.

19 mai 2016

Conférence nationale du handicap 2016 : un point d'étape positif pour l'école inclusive

"L'école inclusive, c'est surtout une réalité, inscrite dans la loi depuis 2013 et rendue concrète au quotidien pour plus de 280 000 élèves en situation de handicap, scolarisés en milieu ordinaire" souligne la ministre. La Conférence nationale du Handicap s'est tenue le jeudi 19 mai 2016 au Palais de l'Élysée. Présidée par le président de la République, François Hollande, elle a réuni Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, Clotilde Valter, Secrétaire d'État chargée de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage et Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion.

 

La Conférence nationale du handicap est une opportunité pour le président de la République et le gouvernement de rappeler notre engagement en faveur d’une société plus inclusive.
 
Cette Conférence est l’occasion pour moi de montrer la mobilisation sans relâche de mon ministère pour une École, elle-aussi, toujours plus inclusive.
 
L’école inclusive, c’est celle qui "reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d'apprendre et de progresser, [...] qui veille à l'inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction", dit la Loi de la Refondation pour l’École de la République. C’est l’école qui se soucie de tous les enfants ; mais c’est aussi celle qui ambitionne la construction de la société de demain et d’un vivre ensemble où chacun se reconnaît en l’autre dans ce qu’il est à la fois le même et différent.


Bien entendu, c’est un changement de paradigme : ce ne sont plus les élèves qui s’adaptent au système mais chaque école qui s’adapte aux spécificités des élèves et met en place tous les dispositifs nécessaires à leur scolarisation et à leur réussite éducative, quels que soient leurs besoins.
 
L’école inclusive, c’est surtout une réalité, inscrite dans la loi depuis 2013 et rendue concrète au quotidien pour plus de 280 000 élèves en situation de handicap, scolarisés en milieu ordinaire.
 
Dans toutes les écoles de France, on compte aujourd’hui au moins un élève en situation de handicap. Ce résultat est le fruit d’une détermination sans faille dans la politique que je mène.

 

Najat Vallaud-Belkacem,
ministre de l'Éducation nationale,
de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche


École inclusive : 32000 nouveaux postes d... par EducationFrance

19 mai 2016

Conférence nationale du handicap : l'UNAPEI réclame un plan Marshall

par Rédaction de France Info jeudi 19 mai 2016 07:25

Alors que la Conférence nationale du handicap s'ouvre ce jeudi à l'Elysée, Christel Prado, présidente de l'Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales (UNAPEI), a demandé à François Hollande, jeudi sur France Info, "un plan Marshall" pour "donner à la France une véritable politique en faveur de personnes en situation de handicap".

"Le président ne va pas parler des ressources des personnes en situation de handicap. Or aujourd'hui l'allocation handicapée est à 200 euros en dessous du seuil de pauvreté. (…) Le président ne va pas parler de la compensation des conséquences du handicap, le président ne va pas parler de l'accessibilité (…). Ce sont les piliers de la loi du 11 février 2005, c'est ce qui nous permet d'aller résolument vers une société inclusive. Il ne va pas en parler. Il va parler des bonnes pratiques et ça nous le saluons vraiment, mais au-delà des bonnes pratiques qui sont sporadiques, il faut vraiment qu'il y ait un plan Marshall pour donner à la France une véritable politique en faveur de personnes en situation de handicap ", a-t-elle réclamé.

Sur 280.000 enfants en situation de handicap seulement la moitié sont accompagnés en milieu scolaire : "Un enfant en situation de handicap qui n'est pas accompagné, c'est un enfant qu'on met en difficulté, c'est un enseignant qu'on met en difficulté, c'est une porte ouverte vers l'échec", a regretté Christel Prado.

47.000 personnes handicapées dont 13.000 enfants "sont abandonnées par notre société", selon la présidente de l'UNAPEI. Des enfants "sans aucune solution. C’est-à-dire avec papa et maman comme seul horizon. On sait très bien que nous sommes tous des êtres de désir et nous existons par l'utilité sociale que nous avons dans cette société, et bien eux, on leur dit : restez chez vous, on n'a pas envie de vous voir, vous n'avez pas de destin et pourquoi êtes-vous donc né ?", a-t-elle dénoncé.

19 mai 2016

Sésame Autisme tient son congrès annuel dans le pays de Montbéliard

article publié dans l'Est Républicain

La fédération française de Sésame Autisme tiendra jeudi 19 mai et vendredi 20 mai son congrès annuel dans le pays de Montbéliard.

18/05/2016 à 05:01 , actualisé le 17/05/2016 à 21:29 
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Un an de travail, c’est ce que représente l’organisation de ce congrès national pour François Lebeau, président de Sésame Autisme, et son équipe de bénévoles dans le pays de Montbéliard.

« Il y a deux ans, ce congrès s’était tenu à Lyon et à Lille l’an passé », rappelle François Lebeau qui, à un moment donné, a proposé la candidature du pays de Montbéliard en vue de l’organisation de cet événement à l’échelle locale.

L’idée a été retenue et tout le monde s’est mis au travail pour faire de cette rencontre avec les structures représentant les principales régions de France un grand moment d’échanges et de partage.

L’exemple de la maison de Sésame à Bethoncourt

« Nous avons pris en charge l’intendance, les réservations de salles, d’hôtels, la restauration - précise François Lebeau - tandis que la fédération française a concocté la programmation de ce congrès en tenant compte de certaines de nos propositions ».

Les échanges démarreront jeudi matin dès 9 h 30 par une communication d’Étienne Petitmangin, secrétaire général du comité interministériel du handicap, (que les Montbéliardais connaissent bien, ne serait-ce que pour l’action qui fut la sienne dans la Mission pour l’industrie). Cette communication sera consacrée au troisième plan autisme et ses impacts pour les adultes.

Au cours de ces deux journées de réflexion à laquelle participent de nombreux médecins et spécialistes, il sera question des réponses apportées aujourd’hui aux 400.000 personnes atteintes d’autisme dans le pays.

Certaines de ces réponses, concernant en particulier l’accueil des enfants et des adultes atteints d’autisme, ont été expérimentées dans le Nord Franche-Comté, et plus particulièrement dans le pays de Montbéliard.

« Nous sommes - constate François Lebeau - plutôt moins mal lotis que d’autres. Malheureusement, il n’y a plus de nouveaux appels à projet. Ceux qui ont été lancés, il y a quelques années, concernant de nouvelles structures d’accueil (à Franois et près de Besançon Marchaux) n’ont pas abouti ».

Toutefois, François Lebeau veut - à l’occasion de ce congrès national - mettre en évidence les avancées. Notamment celles réalisées dans une maison de Sésame qui a été inaugurée très récemment à Bethoncourt. Cette structure accueille 32 personnes atteintes d’autisme, dont 24 qui sont logées sur place. Une réalisation qualifiée d’exemplaire.

Jacques BALTHAZARD

19 mai 2016

De l'accompagnement vers l'emploi pour les personnes autistes -> Entretien avec Josef Schovanec

À l’occasion de la conférence nationale du handicap qui se tient jeudi 19 mai, Josef Schovanec fait le point sur l’insertion professionnelle des adultes autistes, sujet sur lequel une mission vient de lui être confiée par le ministère de la santé

Josef Schovanec, philosophe et « personne avec autisme » 

Josef Schovanec, philosophe et « personne avec autisme » / cc/phildorisa/wikimedia commons

La Croix : Ségolène Neuville, secrétaire d’État en charge du handicap, vient de vous confier une mission sur les adultes autistes, plus particulièrement sur leur avenir professionnel. Quels constats faites-vous sur la situation actuelle ?

Josef Schovanec : Pour le dire de façon très brutale, elle est hélas désastreuse. Parmi mes amis adultes, très rares sont ceux qui ont un emploi. C’est un gâchis terrible de compétences, mais aussi de vies. Cette situation est encore plus regrettable quand on la compare à celle d’autres pays. Parmi mes amis québécois par exemple, la plupart ont un emploi, parfois passionnant. Plusieurs travaillent comme traducteurs – un métier qu’ils peuvent exercer depuis chez eux, l’une est assistante sociale, un autre est un dessinateur de BD génialement doué… Il est vraiment dommage de se passer de ces talents.

Pourquoi la France accuse-t-elle dans ce domaine tant de retard ?

J. S. : Il y a de multiples raisons, mais j’en citerai trois principales. La première est la méconnaissance générale de l’autisme en France et la peur que cette ignorance engendre, qui fait que les entreprises n’osent pas recruter des gens qui ont le label « autiste ».

La seconde tient au fait que toutes les institutions destinées à l’emploi des personnes handicapées n’ont pas pris conscience de la question de l’autisme : si vous êtes aveugle ou en fauteuil roulant, vous avez accès à certaines solutions, pas si vous êtes autiste.

Enfin, le monde associatif n’a pas suffisamment pris au sérieux la question de l’emploi des adultes. La situation est tellement catastrophique en France qu’on s’est focalisé sur le diagnostic et la scolarisation, qui sont certes très importants, mais la question des adultes a été oubliée.

> Lire aussi : Lilia, 8 ans, autiste et camarade de classe

Quelles propositions comptez-vous faire pour améliorer la situation ?

J. S. : Je ne veux pas tout dévoiler. Mais une chose me paraît incontournable : il faut faire du « job coaching » (un accompagnement vers l’emploi). Et il serait très utile que cette solution soit accessible aux personnes autistes de tous les départements et de tous les milieux sociaux, et non pas réservé à une petite élite. Car selon la fortune des parents en France, les destins des personnes autistes sont très différents.

Vous êtes autiste Asperger, et on vous dit souvent que toutes les personnes autistes n’ont pas le même niveau. Que répondez-vous à cela ?

J. S. : Ma réponse est relativement simple : je n’ai jusque-là jamais rencontré de personnes autistes dépourvues de compétences. Mais chacune a des compétences différentes. Et toutes formes d’emploi sont possibles. Ceux qui permettent un contact avec des animaux par exemple – à titre personnel, j’aurais aimé explorer des métiers traditionnels comme celui de berger. Ou des métiers qu’on peut apprendre par le compagnonnage.

Chaque personne a un projet de vie qu’il faut suivre. Naturellement, plus la prise en compte de la personne est précoce, mieux sera son parcours de vie. Et l’on peut espérer qu’à l’avenir, on aura des générations de personnes autistes qui n’auront pas connu les horreurs du passé.

Le fait qu’on vous ait confié cette mission est le signe qu’une évolution est en marche ?

J. S. : C’est un très grand signe d’évolution, inimaginable il y a peu. Très rares sont les conseillers ministériels à être porteurs de handicap. Le simple fait que ce soit envisageable change la donne. Rien que pour le symbole, c’est très important.

> À lire : Josef Schovanec, saltimbanque de l’autisme

Recueilli par Christine Legrand

Josef Schovanec est l’auteur de plusieurs livres, dont le premier « Je suis à l’est », devenu un best-seller, édité en Poche, et le dernier « De l’Amour en Autistan » (Plon).

19 mai 2016

CNH 2016 : toutes les annonces de François Hollande !

article publié sur Handicap.fr

Résumé : A l'occasion de la 4e Conférence nationale du handicap du 19 mai 2016, François Hollande a annoncé plusieurs mesures en faveur des personnes handicapées. Toutes les nouvelles en bref, en attendant un compte-rendu plus détaillé sur handicap.fr.

Par , le 19-05-2016

A l'occasion de son discours de clôture de la 4e Conférence nationale du handicap qui s'est tenue à l'Elysée de 9h à 13h jeudi 19 mai 2016, François Hollande a annoncé plusieurs mesures en faveur des personnes handicapées, répondant à certaines revendications des associations. Le chef de l'Etat, en présence de Manuel Valls et de plusieurs ministres, a insisté sur la « mobilisation de la Nation toute entière, dans la durée, et au-delà des clivages (...) pour bâtir une société inclusive ».

Scolarisation

• Pérennisation des emplois affectés à l'Education nationale pour l'accompagnement des élèves handicapés : transformation progressive des 50 000 contrats aidés d'Auxiliaire de vie scolaire (AVS) en contrats d'Accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sur une durée de 5 ans. Cette opération sera engagée dès la rentrée 2016 avec la création de 6 000 postes.

•  Amélioration des conditions d'accès des collégiens handicapés aux filières professionnelles et d'apprentissage.

Accompagnement médico-social et soins

• Définition d'une stratégie quinquennale d'évolution de l'offre médico-sociale, qui lie les créations de places et l'évolution des modalités de prise en charge dans un cadre contractualisé avec les associations gestionnaires. Une enveloppe de 180 millions d'euros (2017-2021) sera consacrée à la création de nouvelles solutions et à la transformation de l'offre (moyens renforcés pour répondre aux situations les plus complexes, développement des services d'accompagnement à l'appui d'un parcours scolaire, d'une vie professionnelle en milieu ordinaire, d'un logement autonome…). Un volet spécifique sera consacré au polyhandicap.

• Cette stratégie s'appuiera sur un soutien exceptionnel du plan d'aide à l'investissement médico-social à hauteur de 60 millions d'euros en 3 ans, sur la modernisation du système informatique des MDPH (aide financière aux départements à hauteur de 15 millions) et sur le soutien budgétaire des MDPH qui s'engagent dans la démarche « Une réponse accompagnée » (proposant des solutions d'accompagnement aux enfants ou adultes handicapés), à hauteur de 8 millions.

• Un quatrième plan autisme est en préparation au second semestre 2016, après évaluation du 3e plan (2013-2017).

Emploi

• Amélioration des conditions d'insertion professionnelle et sécurisation des salariés handicapés : introduction dans le projet de loi Travail du concept « d'emploi accompagné » (porté par le service public de l'emploi et ses partenaires, avec l'appui des Esat) qui s'adresse tant aux salariés qu'aux employeurs en milieu ordinaire, rapprochement au sein d'un opérateur unique des missions relevant du placement et du maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés et nouvelle convention entre MDPH et service public de l'emploi pour évaluer les possibilités et conditions d'emploi des personnes handicapées.

• Mission confiée à Josef Schovanec, auteur et autiste Asperger, auprès de Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées, sur l'insertion professionnelle des personnes vivant avec des troubles du spectre autistique.

• Incitation à la négociation collective sur le handicap (pour mémoire, feuille de route arrêtée à l'issue de la table ronde du 4 février 2016).

• Prime d'activité : adaptation des règles de calcul pour les personnes percevant l'Allocation adulte handicapé (AAH), une rentre accident du travail ou d'invalidité, afin que leur effort d'activité soit mieux reconnu.

Logement

• Engagement à lever les obstacles au développement des formes de logement accompagné et d'habitat partagé. Et développement de l'offre de logements accompagnés dans le parc social sur la base d'une convention à conclure entre l'Etat et l'Union sociale pour l'habitat.

• Lancement par l'Union sociale de l'habitat d'un appel à projets « HLM, partenaires des personnes en situation de handicap ».

• Création de 1 500 places supplémentaires par an en pensions de famille.

Simplification

• Allongement du délai de renouvellement de l'AAH pour certains allocataires dont le taux d'incapacité est supérieur à 80 % selon modalités à définir.

• Expertise des conditions de présentation en français « Facile à lire et à comprendre » avec l'objectif de traduire les futures lois en langage simplifié.

Gouvernance et innovations

• Renforcement du rôle de pilotage interministériel du secrétariat général du CIH (Comité interministériel du handicap) pour développer la politique d'accessibilité et pérenniser la démarche « Une réponse accompagnée ».
Mission de suivi confiée à la sénatrice Claire-Lise Campion sur la mise en œuvre des Agendas d'accessibilité programmée (Ad'AP).

• Lancement d'un concours Innovation et handicap, doté de 2 millions d'euros, conduit dans le cadre du programme d'investissement d'avenir sous l'égide du CGI (Commissariat général à l'investissement).

19 mai 2016

Autisme : ma pensée en images

18 mai 2016
Par Gilles BouquerelBlog : Autisme : les Sciences et l'Humain

Comme je l'ai déjà signalé, l'intérêt de la théorie de l'esprit, c'est justement de théoriser qu'il y a un esprit. Un autre concept, presque aussi fascinant, est la pensée-en-images. Saisissant la balle au bond, voici la mienne.

"E credo l'uom gioco d'iniqua sorte
dal germe della culla
al verme dell'avel.
Vien dopo tanta irrision la Morte.
E poi? E poi? La Morte è' il Nulla.
È vecchia fola il Ciel."

Jago - Otello Verdi - Acte II Scène 2 1

Le long des ans, depuis que je suis rentré plus précisément dans la problématique moderne de l'autisme, comme je dirigeais un modeste CMPP dans le 18° arrondissement de Paris, quand j'étais affronté à une difficulté, et surtout une incohérence entre ce que je ressentais et les (beaux) discours polis ou dépolis des divers protagonistes, j'ai créé des images, surtout à usage privé, mon devoir de réserve au regard de ma fonction m'interdisant d'exposer la structure que je dirigeais, images qui tentaient de transmettre ma perplexité.

Ma pensée en images en quelque sorte.

Ce sont souvent des allégories, et elles font presque toujours référence à des éléments plus personnels et plus intimes, tenant à ma propre trajectoire, ce que j'ai ressenti et, vous le verrez, ce que j'ai ressenti d'obscurément violent, et ce à quoi toute cette violence conduisait.

Vous y verrez donc autant de fenêtres qui, si elles permettent de voir au dehors, livrent aussi passage au regard externe, jusques au cœur de la maison. Elles sont aussi autant d'intérêts particuliers qui sont les miens. Je les ai réalisé sous le GIMP (Gnome Image Manipulation Processing), puisque un autre de mes intérêts particuliers est le logiciel libre

La HAS térassant la Psychanalyse La HAS térassant la Psychanalyse

La HAS Terrassant la Psychanalyse - Allégorie. Un Saint Michel, ou un Saint Georges, archanges, le dernier me rappelant la place Saint Georges, ancien siège de l'association dont je dirigeais le CMPP. Un temps d'illusion ? Un temps de jeunesse, où je croyais encore aux intentions affichées. Vous savez, j'y ai vraiment cru au nouvel autisme, avant de me rendre compte qu'on me demandait surtout de persévérer, et dans l'erreur de préférence, pour ne pas gâcher la pièc, en y jouant le rôle du méchant (et du crétin). On est loin de l'appel à la création décentralisée. On est en France, pas vrai.

 

HCQP - Certicifat HCQP - Certicifat

Dura Lex sed Lex - Projet de certification purifiante, d'après l'idée d'un député engagé, ou même de deux après tout, et peut être même plus, si affinités. Un certificat de lustration, de purification, la liberté, la vie.....

Je l'ai emprunté à une autre époque, où, déjà, on se préoccupait d’empêcher une mauvaise influence, à l'aide, entre autre, d'un autre Commissariat Général, celui aux Questions Juives. Je n'ai eu qu'à reprendre un certificat d'époque. Ma mère porta l'étoile, celle de la rédemption sans doute, bénéficia, dans ses études de médecine, du numerus clausus, le seul, le vrai, celui qui me parle à l'oreille quand il est actuellement banalisé pour les médecins en des préoccupations techniques. Elle ne voyagea pas plus loin vers l'est. Et puis les Américains, les voilà, débarquèrent, ce qui est, je crois, une profonde racine de mon attachement pour les États Unis, puisque j'ai une dette de vie envers eux. Voyez, on se débrouille comme on peut avec ses histoires...

 

Le même député m'a inspiré cette signalisation pratique, alors que je me préoccupais de la signalétique des pièces du CMPP

L'encore même député m'a même inspiré ce chapeau, déjà utilisé au moyen age, et qui permettrait, dans l'autisme seulement, bien entendu,  de différentier facilement les psychanalystes des autres, parce que les bougres pourraient bien se cacher. Ce serait pratique... et esthétique en plus. Il y avait bien la rouelle, l'étoile, mais va pour le chapeau, celui qu'on porte.

 

 

2 minutes de haine ABA l'autisme 2 2 minutes de haine ABA l'autisme 2

Les deux minutes de la haine au congrès de  l'association "ABA l'autisme". On ne remarque pas la ministre qui y assiste sans doute. Tout droit venu de 1984, de Georges Orwell, où Big Brother promeut les deux minutes de la haine contre un ennemi emblématique, Goldstein, et non Bettelheim.

Mon association a eu plusieurs noms le long du temps, je trouve ce dernier plus explicite, j'aime aussi bien "son" logo

 

Le théatre du packing Le théatre du packing

Le Theater du Packing.

Un très beau cinéma art déco, une apparition inquiétante, mais tout cela est-il bien vrai ?

Histoire de l'autisme 1 Histoire de l'autisme 1

Un docu-drama sur Bruno Bettelheim, le Maudit. Une"mère frigidaire" datant des années 1940

amer frigidaire amer frigidaire

Enfant mes parents furent les premiers dans le petit bourg où je demeurais dans les années 50, en face de l’hôpital psychiatrique où, jusqu'à mes 5 ans, j'ai habité,  à avoir un (vrai) Frigidaire, celui conçu par Loewy - Encore un américain comme dirait Dieudonné. Vous ne m'en voudrez pas pour l'anachronisme car le théâtre est un décor du film Technicolor 3 - bibande MGM de 1930,  "It's a great Life (1930), avec les sœurs Duncan et Lawrence Gray, miraculeusement préservé - C'est le premier plan d'une séquence musicale étourdissante, et le décor (sans doute un trucage) est splendide. J'ai un peu raté la perspective du Frigidaire....

Choix Choix

Choisissez !

Faire confiance Faire confiance

On y va les yeux fermés - Publicité de l'État incitant les populations à confier leurs enfants aux psyKK infiltrant ses propres services, lui qui n'y est pour rien.

Ue faire ? Ue faire ?

Ah la question psychanalytique, le problème psychanalytique, qu'en faire, comment les résoudre, puisque seul cela compte, comment les résoudre. Chez nous il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions, heureusement.

Emprise Emprise

Ils sont partout Contrairement à ce que vous pensez, c'est un sorcier !.

L'essentiel, c'est de se repentir de ses erreurs. Heureusement qu'on peut y aider.

ABA ABA

 Il n'y a que le résultat qui compte, pas vrai.....

Les Méthodes qui Marchent, comme dirait l'ex-future Maire de Marseille - Mais aussi la neurodiversity, maintenant. Encore les Américains....

 

 Mais avant tout, il faut prôner le dialogue - Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent !

 

Théâtre de l'Autisme

D'aucuns vont m'en vouloir, de vouloir faire rire sur un sujet si grave, même si le rire ne concerne que certains acteurs du théâtre de l'autisme. On me pardonnera bien volontiers de n'y avoir point inclus d'auto-caricature contre les psy, dont je suis, qui ne manquent pas de travers piquants, parfois amusants voire grotesques mais ne sont, dans leur grande majorité, et quoiqu'on souhaite en faire accroire, ni des imbéciles, ni des criminels, ni les deux. J'aurais aimé en avoir de ces caricatures provenant d'autres opinions. Las, là bas c'est le sérieux qui domine, celui qui donne le frisson, frisson qui est un bon signe clinique induit par certains, parce que, quand l'effroi vient, le diagnostic aussi. On se forge une sémiologie pratique avec l’expérience, et il n'y a même pas parfois besoin de rencontrer les personnes, les lire, les voir, les entendre suffit parfois.

Mes images, souvent, renvoient à un passé brutal, et sans nuance, ou les théories, déjà prétendument fondées sur "la science", se voulaient claires, simples et purificatrices. C'est ce que j'ai lu dans le fil des débats et des événements. Mis dans la mauvaise charrette, le mauvais wagon, comment en sortir ? Et bien ce n'est pas possible, comme de montrer qu'on est pas coupable. Se justifier, admettre les erreurs passées, autant de choses inutiles et sans action. Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.

Théâtre de l'autisme, tant l'affaire se joue sur scène, dans le paraître, dans le conte, le story telling (c'est plus moderne), l’esbroufe, l'à peu près, dans ce théâtre-novlangue appauvri, réduit à quelques scènes, quelques répliques, toujours les mêmes. Bettelheim, la psychanalyse impure, corrosive, qui est partout, qui veut tout prendre, l'ABA robotisant, les choix binaires, la culpabilisation des innocents, mais aussi l'éthique, le sujet, la science, le cerveau, l'esprit, nos valeurs, la maltraitance. Les bonnes théories contre les mauvaises. Et vice versa. Et je prends parti, car je défends mes idées, mes valeurs, mes croyances, mes convictions.

Et puis après toute cette dérision il y a, après tant de déferlements de passions autour d'un scénario si pauvre, les scribes, les raisonneurs, les fonctionnaires opiniâtres car immortels, les ordonnanceurs, les ordonnateurs, les reclasseurs, les rédacteurs vont s'y mettre pour codifier tout ça. Tout ce joli monde met en musique les folies raisonnantes, derrière la raison desquelles ils se sentent à l'abri, comme le sont, pensent-il, les politiques à la petite semaine, à la petite année, à la petite éternité....

Ce qui manque terriblement c'est une raison dans ces maelströms de folie, gros d'effondrements à venir, tant cette folie emporte mêlées les passions et les douleurs, dans une explication simpliste, un choix absurde, puisque opérant sur un délire, qui mime le réel, mais ne l'est pas,  et qui entraîne tout le monde à l'abîme.

Toute la raison est ailleurs. Cette raison on peut la retrouver en écoutant et en parlant avec des autistes, avec leurs parents. Et en agissant, souvent avec des petits bouts de ficelle, en ajustant ça et là des trajectoires hectiques, en bricolant de bric et de broc  Car tout ce qui manque à ces décideurs, c'est un peu de pratique, alors que ce dont ils sont gavés, ce sont les théories et les argumentaires.

Et puis viendra un 4° plan autisme, tout aussi pauvre que les précédents. Pauvre en ce qu'il ne se donnera pas comme but de suturer les deux berges de la plaie béante des dispositifs sensés venir en aide aux personnes autistes et à leur famille, mais bien plutôt de poser du sparadrap sur l'une d'entre elles, avec une œillade complice aux spectateurs.

Toutes ces images sont ma création, protégée par mes droits d'auteur, et ne sauraient être reproduites qu'avec mon autorisation expresse

1 - On écoutera avec bonheur ce passageà la fin de l'air dit Credo de Iago, chanté par l'extraordinaire Lawrence Tibbett, le samedi 12 février 1938, au Metropolitan Opera de New York, représentation radiodiffusée sur NBC Blue, et dont l'enregistrement intégral sur disque à la volée, en direct  a survécu, comme tant d'autres, sous un son très présent et très correct. Lawrence Tibbett y est particulièrement impressionnant dans ce passage, où les craquement d'époques peuplent les silences qui découpent les dialogues (e poi, e poi....). L'opera, dans nouvelle un mise en scène d'Herbert Graf, avait ouvert la saison du Met fin 1937. Les autres artistes sont Elisabeth Rethberg (Desdemona) et Giovanni Martinelli (Otello)

 

19 mai 2016

Pourquoi je n'aime pas la tournure personne avec ... par Jim Sinclair

19 mai 2016
Par Jean Vinçot
Blog : Le blog de Jean Vinçot

Je ne suis pas une personne avec autisme. Je suis une personne autiste. Pourquoi cette distinction compte-t-elle pour moi ?
 
Jim Sinclair
Jim Sinclair

Je ne suis pas une personne avec autisme. Je suis une personne autiste. Pourquoi cette distinction compte-t-elle pour moi ?
  • 1) Dire personne avec autisme suggère que l’autisme peut être séparé de la personne. Mais ce n’est pas le cas. Je peux être séparé de choses qui ne font pas partie de moi, et je reste la même personne. Je suis de temps en temps une personne avec une chemise violette, mais je pourrais aussi être une personne avec une chemise bleue un jour, et une personne avec une chemise jaune le jour suivant, et je resterai toujours la même personne, parce que mes vêtements ne font pas partie de moi. Mais l’autisme fait partie de moi. L’autisme est fortement impliqué dans la façon dont mon cerveau fonctionne. Je suis autiste parce que je ne peux pas être séparé de la façon dont mon cerveau fonctionne.
  • 2) Dire personne avec autisme suggère que même si l’autisme fait partie de la personne, ça n’en est pas une partie vraiment importante. Les caractéristiques qui sont reconnues comme ayant une place centrale dans l’identité d’une personne sont de façon appropriée utilisés comme adjectifs, et peuvent même être utilisés comme noms pour décrire les gens : on parle d’individus masculins ou féminins, et même d’hommes et femmes et de garçons etfilles, pas de personnes avec masculinité et personnes avec féminité. On décrit l’appartenance culturelle ou religieuse des gens en des termes tels que Russe ou Catholique, pas en tant que personne avec Russianité ou personne avec Catholicisme. Nous décrivons d’importants aspects du rôle social des gens en termes tels que parent ou travailleur, et pas comme personne avec descendance ou personne qui a un travail. Nous décrivons des aspects important de la personnalité des gens en termes tels que généreux ou extraverti, et pas en tant que personne avec générosité ou personne avec extraversion. Or l’autisme va bien plus profond que la culture et les systèmes de croyances appris. il affecte notre relation aux autres et comment nous trouvons notre place dans la société. Il affecte même notre rapport à notre propre corps. Si je n’avais pas un cerveau autiste, La personne que je suis n’existerait pas. Je suis autiste parce que l’autisme est une composante essentielle de moi en tant que personne.
  • 3) Dire personne avec autisme suggère que l’autisme est quelque-chose de mauvais — si mauvais que ce n’est même pas compatible avec le fait d’être une personne. Personne n’a d’objection au fait d’utiliser des adjectifs pour se référer à des caractéristiques d’une personne qui sont considérées comme positives ou neutres. On parle de personnes gauchères, pas de personnes avec usage de la main gauche, et de personnes athlétiques ou musiciennes, pas de personnes avec athlétisme ou personnes avec musicalité.On pourrait appeler quelqu’un une personne blonde ou une personne avec des cheveux blonds, et personne n’objecterait quoi que ce soit à aucune des deux descriptions. C’est seulement quand quelqu’un a décidé que la caractéristique à laquelle on fait référence est négative que soudain les gens veulent la séparer de la personne. Je sais que l’autisme n’est pas une chose horrible, et que ça ne me fait pas du tout être moins qu’une personne. Si d’autres personnes ont de la peine à se rappeler que l’autisme ne fait en aucun cas de moi quelque-chose de moins qu’une personne, alors c’est leur problème, pas le mien. Laissez leur trouver un moyen de se rappeler eux-même que je suis une personne, sans essayer de définir une composante essentielle de mon être comme quelque-chose de mauvais. Je suis autiste parce que je m’accepte et m’estime tel que je suis.

Traduction française (réalisée par Ole Ferme l'œil via le forum d’Asperansa) de Why I dislike person first language par Jim Sinclair, texte publié en 1999 sur (feu) le site web de celui-ci.

Autres textes de Jim Sinclair sur le site d'Asperansa :

19 mai 2016

Lettre Ouverte au Président de la République - associations du Collectif Autisme et du Collectif Egalited 17.5.2016

 

lettre président république 18

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lettre président république 18

 

18 mai 2016

Boran-sur-Oise : ils montent à cheval malgré le handicap

17 Mai 2016, 14h28 | MAJ : 17 Mai 2016, 14h28
Illustration. L’association Le Pied à l’étrier a pour objectif de mettre à cheval toutes les personnes quel que soit leur handicap. Illustration. L’association Le Pied à l’étrier a pour objectif de mettre à cheval toutes les personnes quel que soit leur handicap. (LP/F. NI.)

Ils vont monter à cheval en dépit de leur handicap. Vendredi aux écuries Yankee de Boran-sur-Oise, 120 enfants et adultes non valides découvriront les joies des activités équestres dans le cadre de l’opération « Tous à cheval ».

 

Organisée par Le Pied à l’étrier, l’association locale spécialisée dans l’équithérapie, cette journée permettra aux participants issus de différents centres d’accueil de l’Oise et de l’Ile-de-France d’être initiés à l’équitation mais aussi à l’attelage, la voltige, la maniabilité et l’agility. Un nouvel attelage adapté sera inauguré à cette occasion, le « 4 x 4 vert ».

Vendredi, aux écuries Yankee de Boran-sur-Oise, chemin du Pont de Thève. Tél. 06.12.72.19.66 ou lepiedaletrier-association@orange.fr.

17 mai 2016

L'Equithérapie, une pratique en pleine expansion

Par figaro iconAude Rambaud - le 16/05/2016

équithérapie figaro




L'équithérapie est particulièrement efficace chez les jeunes autistes et chez les enfants dyspraxiques.

En France, près de 30.000 personnes ont en 2015 suivi ces thérapies qui placent le cheval au centre du soin, mais doivent être menées avec un thérapeute spécialisé.

Enfants autistes, dyspraxiques, adolescents schizophrènes ou encore anciens prisonniers ou militaires revenant du front sont autant de personnes en souffrance psychique qui ont suivi une équithérapie en 2015. Près de 30.000 personnes au total, dans environ 400 centres équestres en France. Des chiffres surprenants au regard de la confidentialité de cette technique.

Confidentielle, oui, mais elle gagne grandement en crédibilité depuis une dizaine d'années grâce à des formations reconnues dans le milieu, des travaux de recherche ou encore des colloques permettant d'améliorer les pratiques. Et, de fait, les demandes de patients explosent avec des listes d'attente qui s'allongent. Certains doivent patienter jusqu'à un ou deux ans, en particulier aux abords des grandes villes - Paris, Lyon ou encore Bordeaux.

«On sort du contexte médical»

Il faut dire que l'équithérapie propose une approche différente des techniques de soins classiques en faisant intervenir un cheval ou un poney. «C'est la tendance actuelle, le public veut sortir du cadre rigoureux de la médecine et de la passivité des soins, estime Nicolas Emond, équithérapeute et directeur général de l'Institut de formation en équithérapie (IFEq). Je suis psychologue et c'est parfois difficile pour les patients d'échanger avec un professionnel de santé en huis clos, trop intimidant. La motivation est décuplée avec l'animal car on sort du contexte médical.»

Car c'est bien de soins dont il est question. L'équithérapie s'adresse à des personnes présentant des troubles psychiques allant du véritable handicap aux simples difficultés sociales. «Nous recevons des enfants autistes, d'autres avec retard mental, présentant des dyspraxies, des phobies scolaires, des troubles de la concentration, des problèmes de confiance en soi mais aussi des personnes souffrant de psychoses, de schizophrénie, de dépression, d'un syndrome de stress post-traumatique ou encore en phase de réinsertion », détaille Karine Martin, équithérapeute et gérante de la Société française d'équithérapie (SFE).

Diminuer les symptômes

L'équithérapie vise à faire en sorte que ces personnes aillent mieux et que leurs symptômes diminuent. Elle ne prétend pas guérir la cause des souffrances ou remplacer les soins classiques, mais touche à l'esprit, au moral, à la personnalité du patient. Les cures sont le plus souvent longues, en général six mois à un an à raison d'une séance par semaine, et reposent sur différents exercices incluant ou non la monte. Cela peut passer par les soins, l'observation des mouvements, les possibilités qu'offre le cheval à suivre, à guider et à être guidé. «Une communication non verbale mais faisant appel à tous les sens, résume Karine Martin. L'intérêt de cet animal par rapport au chien, par exemple, est qu'il n'est pas intrusif. Il laisse la personne venir à lui.» L'objectif est de parvenir à une adaptabilité mutuelle des mouvements et des émotions : le cheval répond aux gestes et aux ressentis du patient et inversement. «Le cheval devient en quelque sorte un miroir pour le patient, qui découvre ce qu'il a au fond de lui, qui apprend à gérer ses émotions.»

Si les preuves scientifiques d'efficacité méritent de s'étoffer, des études de cas montrent que la pratique est bénéfique chez certaines catégories de patients. C'est le cas chez de jeunes autistes, avec une amélioration des capacités de socialisation, chez des enfants dyspraxiques qui présentent une meilleure coordination de leurs mouvements, chez des hyperactifs qui améliorent leurs capacités d'attention ou encore chez des personnes dépressives ou anxieuses qui voient leurs symptômes diminuer. Et ce bénéfice n'a rien d'une évaluation subjective, clarifie Karine Martin. «Elle repose sur des objectifs précis fixés en début de thérapie avec le patient ou un tiers et mesurés à l'aide de scores et d'échelles adaptés. Neuf patients sur dix voient leur état de santé psychique amélioré à l'issue des thérapies.» À noter cependant un large biais de départ, puisque les personnes séduites par cette approche sont volontaires et présentent souvent une affinité avec les animaux.

Equithérapeute formé

Le cheval est bien la pièce maîtresse de la thérapie, mais celle-ci ne saurait avoir lieu sans l'équithérapeute, qui définit les objectifs et le programme thérapeutique pour les atteindre. Trois organismes privés proposent des formations longues ouvertes à des professionnels médico-sociaux (éducateurs spécialisés, infirmiers, psychologues, orthophonistes, assistants sociaux ou encore médecins). Il s'agit de l'IFEq, de la SFE et de la Fédération nationale de thérapies avec le cheval (Fentac). «Des formations non obligatoires mais reconnues dans le domaine et qui garantissent que le thérapeute connaît ses patients, les compétences du cheval et les techniques spécifiques d'équithérapie », rappelle Nicolas Emond. Néanmoins, à ce jour, la pratique n'est pas réglementée et n'importe qui peut encore se déclarer équithérapeute. Un problème que les spécialistes aimeraient voir changer. «Nous avons déposé une demande de certification auprès de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommatioon, du travail et de l'emploi). qui demande son avis au ministère de la Santé, pour exiger une formation spécifique avant d'exercer », clarifie Karine Martin.

En attendant, les experts du domaine continuent de se mobiliser. À l'image de ce colloque organisé par l'IFEq début mai, autour de la pleine conscience en équithérapie ou encore de l'intégration de supports artistiques. «Une façon d'informer et de rassembler les spécialistes, assez isolés dans leur pratique, mais également de sensibiliser le grand public », conclut Nicolas Emond.

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