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"Au bonheur d'Elise"

16 mai 2016

Appel de 111 parents de personnes autistes au Président de la République Française

Avant propos : 111 parents !!!
Et les milliers d'autres qui réclament, via les associations de parents, l'application des recommandations de l'ANESM & de la HAS !!!! ??????
Jean-Jacques Dupuis

16 mai 2016
Par le RAAHPBlog : Le blog de le RAAHP

Appel de 111 parents de personnes autistes

au Président de la République Française

 

 Monsieur le Président,

 Vous allez intervenir prochainement sur la politique en faveur des personnes handicapées dans notre pays. Les 111 parents de personnes autistes signataires de cet appel voudraient, à cette occasion, attirer votre attention  sur le vivre ensemble,  mis à mal depuis des années dans le monde de l’autisme par des lobbies qui entretiennent une véritable guerre de religion à l’encontre des parents et des professionnels qui ne partagent pas leurs certitudes infondées.

 En l’état actuel des connaissances aucune imagerie médicale ou aucune analyse biologique ne permet de poser le diagnostic d’autisme. Les causes des différentes formes d’autismes demeurent, à ce jour, largement inconnues malgré toutes les recherches menées dans le monde entier. Du côté des accompagnements de ces personnes, la HAS (la Haute Autorité de Santé) a reconnu qu'aucune étude scientifique n'avait permis de valider une approche particulière.

 Pourtant certains sont persuadés d’avoir trouvé la pierre philosophale, la méthode ABA, présentée très sérieusement par ses laudateurs comme une découverte aussi incontestable que la gravitation universelle de Newton.

 Nous reconnaissons certes à tout parent le droit de choisir la méthode qui lui semble le mieux convenir à son enfant.  Nous reconnaissons également que l’ABA a développé quelques outils qui peuvent, dans certains cas, être repris utilement par toutes les approches. Mais, érigée en dogme excluant les apports de toutes les autres approches, elle  a été appliquée à grands frais pendant des décennies en Amérique du Nord, sans que cela diminue le taux d’adultes autistes dépendants. En France, ses résultats décevants ont été mis en lumière dans une étude récente commandée par les pouvoirs publics : pour des coûts 2 à 4 fois supérieurs à ceux pratiqués dans des établissements traditionnels, les 28 centres expérimentaux  ABA financés par l’Etat depuis des années n’ont pas de meilleurs résultats. Aujourd’hui, les autorités de santé britanniques et belges prônent une attitude beaucoup plus prudente, indiquant qu’aucune méthode ne peut revendiquer de niveau de preuve scientifique suffisant et qu’aucune ne s’applique de façon universelle à l’ensemble du spectre autistique dans sa diversité.

 Vos services savent parfaitement tout cela. Nous les avons alertés à maintes reprises et nous ne comprenons pas pourquoi ils persistent dans l’erreur. Nous ne comprenons pas non plus pourquoi ils refusent obstinément à notre courant de pensée toute représentation dans les instances de concertation sur ces questions.

 La vérité unique et obligatoire, de même que la science d’Etat, ne font pourtant pas partie des valeurs laïques et républicaines de notre pays !

 Le Secrétariat d’Etat aux personnes handicapées entend à présent imposer, sous peine de graves sanctions financières, la seule et unique méthode ABA à tous les établissements, à tous les appels à projets et à toutes les formations. Certes, en caressant dans le sens du poil ceux qui font le plus de bruit, on détourne l’attention du problème principal que constitue le manque dramatique de places adaptées pour tous nos enfants, en particulier pour ceux, très nombreux, qui ont les plus grandes difficultés et qui ne peuvent pas s’insérer en milieu ordinaire.  

 Pourtant la majorité silencieuse des familles sait bien que, même s’il n’y a pas de méthode miracle, les enfants, adolescents et adultes autistes peuvent néanmoins s’apaiser et faire d’énormes progrès lorsqu’on met à leur disposition, au cas par cas, tout ce qui a été élaboré dans les différents champs de connaissance. Encore faut-il reconnaitre que ce qui est bon et bien pour l’un à un moment donné ne l’est pas nécessairement pour l’autre et que tous ne peuvent pas emprunter le même chemin. C’est là le sens symbolique des chiffres « 1 », semblables mais différents, du nombre 111 de parents signataires de cet appel à la raison.

 Nous vous appelons donc, Monsieur le Président, à faire en sorte que cessent ces dérives liberticides et que les libertés fondamentales soient respectées dans le monde de l’autisme : liberté de choix des familles dans leur diversité, liberté de pensée et d’expression, respect du pluralisme, respect de la singularité de tout être humain, handicapé ou pas.

pour voir la liste des signataires cliquez ici : l'appel des 111

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15 mai 2016

Cet après-midi, équitation avec l'association Trott'Autrement

14 mai 2016

Autisme : à l'école de l'intégration

Ce matin-là, Raphaël a quitté l’unité pour suivre la classe de Françoise Coineau avec ses élèves de moyenne section. Ce matin-là, Raphaël a quitté l’unité pour suivre la classe de Françoise Coineau avec ses élèves de moyenne section. ©

photo s. menet/« SO »

Dans l’unité d’enseignement spécialisé de l’école maternelle Osiris, à Arcachon, de jeunes autistes suivent une scolarité adaptée à leur handicap et intégrée en milieu ordinaire

Arcachon (33), école maternelle Osiris, 8h30. Dans sa salle de classe, Magali Pascaud attend ses élèves. À ses côtés, les éducatrices Kassandra, Mélisandre, Mélanie et Mathilde. Dans l'unité d'enseignement spécialisé ouverte à la rentrée 2014 pour l'accueil de jeunes autistes, il y a autant d'adultes que d'enfants.

Des enfants, sept au total, âgés de 4 à 7 ans, qui suivent au sein de l'école communale une scolarité intégrée, bénéficiant à la fois d'un enseignement individuel et collectif adapté à leur handicap et de temps d'apprentissage en milieu scolaire ordinaire. Autour d'eux gravitent aussi une psychomotricienne, une psychologue et une orthophoniste assurant une prise en charge globale.

« Arcachon a été la première classe ouverte en Aquitaine. Depuis, Bergerac a suivi », explique Honorine Durant, coordinatrice du service d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) de Gujan-Mestras qui chapeaute le projet sous le couvert de l'Adapei Gironde (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales).

Au mur, surplombant des toises, les photos de Raphaël, Matéo, Milo, Noa, Raphaël, Arthur et Ambre présentent les jeunes élèves du dispositif. À l'aide d'images, sous leurs portraits, ces derniers visualisent le déroulé de leur journée. Pour pouvoir être scolarisés dans cette unité, tous ont reçu un diagnostic de troubles du spectre autistique (TSA).

« Machine de guerre »

« L'obtenir est compliqué », reconnaît Honorine Durant. Un véritable parcours du combattant, comme l'atteste Julie Millot, la mère d'Arthur, également polyhandicapé. « Très tôt, nous avons formulé nos inquiétudes. On nous répondait “syndrome génétique”… »

Marie-Christine Dulieu, directrice autisme et TSA de l'Adapei, pointe l'urgence de la détection précoce. « C'est une machine de guerre que nous avons à mettre en place avec les médecins de famille, afin de multiplier les points d'alerte. L'idéal étant d'avoir un diagnostic entre deux ans et deux ans et demi pour que les enfants rejoignent l'unité. La priorité est donnée à ceux qui ne parlent pas et ne peuvent être scolarisés avec un AVS (auxiliaire de vie scolaire). Pour eux, l'unité offre la capacité d'être un élève. »

En l'espace d'un an et parfois moins, la structure a déjà fait ses preuves. « Quand Milo est arrivé, il ne parlait pas », raconte Magali Pascaud. Milo, l'un des aînés du groupe, est aujourd'hui un jeune garçon volubile.

Même chose pour Arthur. « À la rentrée, il ne parlait pas, n'était pas autonome, ne jouait pas et ne parvenait pas à se concentrer. Il y a un an et demi, on nous avait même dit que cela ne servait à rien qu'il voie un orthophoniste, car de toute façon il ne parlerait jamais… Parfois, on est encore à l'âge de pierre », témoigne sa mère.

Quant à Matéo, il communique à l'aide d'une tablette équipée d'une synthèse vocale. Chose, il y a encore quelque temps, qui aurait été tout simplement impossible.

Gérer l'inattendu

Il est 9 heures. Au son d'un bâton de pluie, la maîtresse regroupe ses élèves. La classe commence, comme partout ailleurs, par l'inscription de la date. Ce que fait Noa avant de courir se cacher sous la table. L'éducatrice qui s'occupe de lui part le chercher.

Dans l'unité, les figures imposées de l'enseignement sont bousculées par des improvisations toutes personnelles liées à l'autisme que l'équipe gère, prend en compte et intègre dans l'apprentissage.

Moment phare de la matinée, le passage dans la salle de motricité stimule le petit groupe. À l'aide de pastilles symbolisant la réussite, les éducatrices proposent aux enfants de respecter les consignes. Le ludique se mêle à la stimulation.

Méthode ABA

C'est ce sur quoi repose la méthode ABA (Applied Behavior Analysis) pratiquée ici. Une analyse appliquée du comportement qui passe par un enseignement à la fois structuré et s'adaptant aux réactions des enfants pour permettre un apprentissage amusant, source de plaisir.

« L'intérêt est de pouvoir travailler dès leur plus jeune âge, car sinon et très vite ils restent dans l'opposition », explique Honorine Durant. Un message relayé auprès des familles par les éducatrices, lors de guidances (lire par ailleurs). L'autre préalable à l'enseignement étant l'inclusion des enfants dans des classes conventionnelles. Un décloisonnement à double sens, puisque les enfants des classes traditionnelles viennent aussi passer du temps dans l'unité.

Ce matin-là, Raphaël est dans la classe de moyenne section de Françoise Coineau, la directrice de l'école. Au milieu des autres enfants, rien ne le distingue. Entre élèves, la différence ne tient pas au handicap. Raphaël passe 14 heures sur 24 en inclusion. L'an prochain, il rejoindra une grande section de maternelle ordinaire, accompagné d'un AVS. Le but ultime de l'unité.

Casser les codes

« Pour cela, il faut accepter de casser le code des représentations », poursuit Honorine Durant, mettant en avant la détermination de la directrice qui a d'emblée joué le jeu de l'intégration. « La sensibilité à la différence m'a toujours animée », explique l'intéressée, militante associative et politique, qui ne cache pas que l'accueil d'enfants différents n'est pas simple à mettre en place. « Ce sont les enfants qui ont permis aux adultes de le faire », sourit-elle.

Il est 11 heures, dans la cour de récréation les 78 enfants d'Osiris partagent le même espace sans distinction. Il en sera de même à la cantine. À quelques mois de son départ à la retraite, Françoise Coineau met tout en œuvre pour consolider son poste. Faire en sorte que ce projet perdure, après elle.

« C'est un plus pour les élèves qui auront fait tout leur cursus avec des enfants porteurs de handicap. Et, de cette expérience, il est évident que chacun d'entre nous, adulte ou enfant, aura appris et retiré quelque chose dans sa propre vie », estime-t-elle.

Les Journées nationales des centres de ressources autisme se tiendront les 26 et 27 mai au Palais des congrès d'Arcachon.

La guidance dans la famille aussi

Lundi, 17 h 30, Le Teich (33). Mélanie, éducatrice spécialisée du Sessad, assure le temps de guidance chez les Millot. Elle poursuit, une heure par semaine, sur les principes de l’ABA, l’enseignement avec les parents et la grande sœur d’Arthur. « Nous fixons un objectif en début de séance », dit-elle. Après que le diagnostic fut tombé en 2015, les Millot, qui vivaient à Dax, ont quitté maison et travail pour rejoindre l’unité qui pouvait accueillir leur fils. « C’était Arcachon ou Toulon », expliquent-ils, précisant que, chaque année, l’avenir est remis en jeu. La logique dans la scolarité ne s’appliquant pas, intégrer une école primaire ou un collège sera un nouveau parcours du combattant. Une nouvelle lutte pour trouver la structure adaptée et disponible, réunir les agréments et pièces administratives idoines. Une bataille contre les barrières du handicap et les codes de représentation.

14 mai 2016

Connaissez-vous Iman Chaïr ?

article publié sur le site Aut'Créatifs

"Mouvement de personnes autistes pour la reconnaissance positive de l'esprit autistique"

Iman

Négociatrice commerciale  internationale reconvertie en photographe, Iman Chaïr entreprend depuis quelques années des actions artistiques pour sensibiliser sur le thème de l’autisme. En sondant et explorant l’ autisme de mon fils , l’ artiste digital PIPOYE, elle  s’est  rendue compte qu’elle était elle-même autiste.

« Mes pensées sont visuelles faites d’ images, de sons et de mots … »  Iman Chaïr

SES ACTIONS ARTISTIQUES :
  • L’ expo-photos « Autisme en Couleurs »

http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2010/11/20/19651470.html

  • Court-métrage L’ ATISTE  :

https://www.youtube.com/watch?v=9IttkavRcOc

  • Spectacle de danse, LE MONDE DE PIPOYE :

https://www.youtube.com/watch?v=tjy_kt-OCzs

  • Création de la marque de design digital PIPOYE :

https://www.youtube.com/watch?v=9IdUIDxXBZU
Iman est marocaine , originaire de Tanger et habitant à Casablanca.

14 mai 2016

Belgique : le cas des élèves français handicapés fait débat

17h40, le 13 mai 2016, modifié à 18h42, le 13 mai 2016

Belgique : le cas des élèves français handicapés fait débat

Une député belge a interpellé sa ministre de l’Education, pointant du doigt le coût de la scolarisation d’enfants français porteurs de handicap, dans le Royaume.

43 millions d’euros : c’est le coût que représente la scolarisation de 4.000 enfants étrangers – dont 2.700 français -  porteur d’un handicap  dans des établissements spécialisés belges. Une situation qui inquiète la députée belge Christie Morreale, particulièrement sensible à cette problématique. Elle a donc interpellé, début mai, la nouvelle ministre belge de l’Education à ce sujet.

"Chaque matin, un taxi vient le prendre pour faire 1h30 de trajet jusqu’à son école"

Actuellement, beaucoup de jeunes Français handicapés ne trouvent pas de place, dans leur pays, dans des centres spécialisés où ils pourront suivre une scolarité traditionnelle, dans un cadre adapté. La Belgique voisine, offre, elle, cette possibilité. Une solution qui séduit beaucoup de parents d’enfants porteurs de handicap. 

"Nous n’avons pas obtenu de place en IME (instituts médico-éducatifs) alors nous l’avons scolarisé en Belgique dans une structure adaptée", explique à Europe 1, le père d’Antoine, 13 ans, scolarisé à Tournai depuis quatre ans. "Chaque matin, un taxi vient le prendre pour faire 1h30 de trajet jusqu’à son école. Le soir, c’est la même chose. Mais on n’a pas le choix", ajoute-il.

Christie Morreale reconnaît qu’il existe un manque de structures en France poussant les parents à inscrire leurs enfants de l’autre côté de la frontière. "Nous parlons d’enfants qui sont contraints de venir en Belgique pour bénéficier d’un enseignement adapté à leurs besoins et un service de qualité. Il n’est évidemment pas question de revenir là-dessus, ce n’est pas en soi un problème", assure la députée. "En revanche, ce qui pose problème, c’est le coût, qui est de plus de 40 millions d’euros, à la charge de la Fédération Wallonie-Bruxelles", précise-t-elle.

"Certains élèves polyhandicapés se voient refuser une place à l’école"

L'élue souhaite qu’une solution soit trouvée avec la France. "Il faut envisager une solution qui passerait par une aide financière de la part de la France pour éviter à la Belgique de devoir supporter à elle seule cette dépense", explique l’élue.

Le coût engendré par les élèves français diminue d’autant les moyens alloués aux établissements belges. "Certains élèves polyhandicapés se voient refuser une place à l’école faute de financements pour mettre en place les moyens nécessaires à sa prise en charge", détaille Christie Morreale.

La ministre de l’Education belge, Marie-Martine Schyns, a indiqué qu’elle souhaitait au plus vite prendre rendez-vous avec son homologue française, Najat Vallaud-Belkacem. Mais du côté français on assure ne pas encore avoir été contacté.

François Hollande devrait annoncer, jeudi, de nouvelles mesures notamment sur la scolarisation des enfants porteurs de handicap, lors de la Conférence nationale sur le handicap. "Ca va déjà résoudre bien des problèmes", dit-on dans l’entourage dans la ministre de l’Education.

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14 mai 2016

L'appel de Yann pour entrer dans le monde du travail

Après une scolarité compliquée, Yann, adolescent souffrant de troubles autistiques, s’apprête à entrer dans le monde du travail. Sa mère lance donc un appel aux employeurs pour l’aider à insérer son fils dans la société.

Après la bataille scolaire, la famille de Yann se prépare pour une nouvelle lutte : l’entrée dans le monde du travail. Adolescent souffrant de troubles autistiques, Yann suit une scolarité presque normale depuis la rentrée dernière, en inclusion à temps complet dans une classe de collège. Il profite d’un accompagnement constant grâce à Amandine, qui l’aide au quotidien et travail avec lui sur son comportement. En juin, c’est la fin de sa scolarité et au premier septembre, ses parents seraient soulagés de le voir débuter son parcours professionnel.
Son projet de formation bureautique a été validé. Yann bénéficiera d’une formation assurée par Cap Emploi à condition qu’il trouve un employeur, dans le cadre d’un contrat d’accompagnement dans l’emploi ou en emploi d’avenir, sur la base d’un contrat de travail d’un an renouvelable.
« Il faudra que l’employeur ait la fibre sociale, qu’il laisse sa chance à Yann, prévient sa mère, Fabienne Vedrenne. Le but final est qu’il puisse entrer dans le monde professionnel, qu’il puisse accepter les contraintes, les cadences,... Aujourd’hui à la maison, il est très autonome, il sait tout faire : répondre au téléphone, faire la lessive, cuire des aliments et se faire à manger par exemple. »
Une évolution et une autonomie que confirme Amandine, son accompagnatrice.
« Yann est très technicien, commente-t-elle. Lors d’un stage chez un marchand de photocopieuse, il a suffit de lui montrer une fois pour qu’il comprenne comment ça fonctionne. Il a de très grosses capacités d’apprentissage, il apprend très vite. Il a une grande mémoire mais il a des difficultés à donner un sens. Le passage à l’abstraction est plus difficile. »
Toute personne susceptible pour pouvoir aider Yann peut contacter Fabienne Vedrenne par courriel : pyf3@aliceadsl.fr  ou par téléphone au 02 54 36 33 28.
FR

Conférence sur l’autisme
Organisée par l’association Pas à Pas Indre, une conférence sur l’autisme est prévue vendredi 27 mai à Châteauroux. Elle sera animée par Joseph Schovanec, philosope et écrivain souffrant de troubles autistiques. Polyglotte, il est doué d’un grand sens de l’humour et aime à se présenter comme philosophe et écrivain qui ne sait pas lacer ses chaussures. Il évoque l’autisme de façon ludique et légère et montre qu’on peut vivre avec ce handicap.
Conférence vendredi 27 mai à 18 h, à l’espace des halles à Châteauroux. Entrée libre.

13 mai 2016

AUTISME : L'Hôpital de Reims prône le packing - Communiqué de presse NO PACKING!

article publié sur le site de l'association Petit Bonheur

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(Communiqué de presse) NO PACKING!

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Associations de la Marne.

Reims, 13 mai 2016

 

AUTISME : L’Hôpital de Reims prône le «packing »

 Le constat d’une situation inquiétante:

 Alors que le « packing » est reconnu comme maltraitant et INTERDIT en France, la Professeure de pédopsychiatrie dont le service est directement impliqué dans le Centre de Diagnostic et d’Evaluation de l’Autisme, une des composantes du CRA, veut remettre cette pratique au goût du jour.

La Haute Autorité de Santé, l’Agence Nationale d’Evaluation Sociale et Médico-Sociale classaient, en 2012, cette pratique dans les prises en charge non recommandables. De même, le rapport de l’IGAS d’avril 2016 annexe 7 page 147, précise que seul le CHRU de Lille peut mener à son terme la recherche en cours.

Par ailleurs en 2016, le comité de l’enfance de l’ONU prie instamment la France « de lutter contre les maltraitances institutionnelles, de mettre en place des inspections régulières et indépendantes, de créer des outils nécessaires pour dénoncer les maltraitances et d’interdire légalement le packing, pratique barbare et maltraitante qui fait honte à la France ».

Les associations de parents de région Champagne-Ardenne sont très inquiètes en effet en plus de cette position inacceptable voilà que :

  -dans les discours revient le mot psychose lorsqu’il est question d’autisme

  -à la veille du départ en retraite de deux éducatrices spécialisées du CDE en charge des évaluations, ayant une formation bien spécifique et une expérience de plus de 20 ans dans ce domaine, nous n’avons aucune garantie sur la continuité de l’évaluation de qualité qui était jusqu’alors de mise au CDE.

  -de plus suite au départ de la pédopsychiatre en charge de ce service (subordonnée de la professeure en question) celle-ci a été remplacée par un médecin généraliste en cours de formation à la psychiatrie, aura-t-il connaissance des outils recommandés par la communauté scientifique internationale qui doivent être de mise dans un diagnostic précis ; ce remplacement nous interpelle !

  -dans le cadre du déploiement de site de diagnostic dans un CAMPS de chaque département de notre région nous sommes là encore soucieux de la qualité et de l’orientation de la formation nécessaire dispensée à l’équipe pluridisciplinaire concernée.  

  Et il ne s’agit là que d’éléments dont  nous avons connaissance.

 AGIR ensemble pour ne pas SUBIR

Dix associations réparties sur tout le territoire de la Champagne-Ardenne se sont réunies afin de composer le Collectif Autistes TED.

Ensemble, nous demandons :

  • que la Professeure à l’origine de cette initiative, soit démise immédiatement de ses responsabilités dans tout ce qui touche de près ou de loin à l’autisme. 
  • que le CRA en Champagne-Ardenne fonctionne sur le modèle de celui du Limousin (une des deux régions test au niveau national avec du personnel efficace pratiquant les méthodes cognitivocomportementales recommandées par la Haute Autorité de Santé, qui donne la plus grande satisfaction aux familles qui y ont recours).

Notre collectif est composé des associations suivantes (par ordre alphabétique) :

ACPEI    

ADAPEI 08 

 APEI 52 

 APIPA ASPERGER-TSA 

 AUTISME AUBE AUBTIMISME 

 AUTISME MARNE 

 CHRYSALIDE 52 

 ENSEMBLE POUR AURELIEN ET JASON 

 Association PETIT BONHEUR   

  TEDALI 

 

Nous n’avons pas l’intention de fléchir !

 La preuve d’une mauvaise volonté

Le 27 avril 1995 paraissait la circulaire AS/EN n°95-12 dite circulaire Veil qui reconnaissait  « la nécessité d’une prise en charge éducative pédagogique thérapeutique et de l’insertion sociale des enfants adolescents et adultes atteints du syndrome autistique » rappelons que le thérapeutique n’est pas de la seule compétence des psychiatres ne dit on pas un kinésithérapeute un ergothérapeute… Cette circulaire précisait par ailleurs la nécessité d’un diagnostic et d’une prise en charge précoce.

Or, le dernier rapport de l’IGAS indique qu’en Champagne Ardenne le délai de réalisation des bilans est de 467 jours !

En mai 1998, une convention était signée en Champagne-Ardenne entre le Directeur du CHU de Reims, le CREAHI (Monsieur Meyer) le CHU (les Professeurs Motte et Schmit), le Président de l’URADESI et l’association régionale de parents l’URAPEI (Mme Bénadassi) afin de mettre en place le CRA. Malheureusement depuis, la représentation des familles a été évincée de cette convention.

L’année dernière, l’hôpital de jour organisait, le 20 mars, un colloque intitulé « Autisme(s) : Comment soigner, éduquer, accompagner aujourd’hui ? » Le premier programme de ce colloque consacrait un tour de table à « la pataugeoire : l’eau comme médiation thérapeutique en hôpital de jour pour adolescents ». Là encore, une pratique curieuse, inefficace et non recommandée par la Haute Autorité de Santé.

Suite à la pression des associations locales, ce tour de table a été remplacé par une discussion sur la méthode Denver.

Voilà qu’aujourd’hui, nous sommes à nouveau confrontés par l’absence de volonté de l’Hôpital de Jour de vouloir dispenser des soins efficaces, adaptés qui ont fait leurs preuves, au profit de pratiques douteuses, à la limite de l’ésotérisme, et maltraitantes.

Une manifestation pour se faire entendre

Au regard des antécédents, nous voyons bien à quel point nos institutions sont réfractaires aux avancées réelles et efficaces en matière de prise en charge de l’autisme. Si nous ne faisons rien, nous sommes assurés que l’année prochaine, et durant les années à venir, nous rencontrerons à nouveau ce genre de problèmes. Nous savons que si nous n’agissons pas, aujourd’hui, demain les personnes avec autisme auront une place assurée enveloppées dans des draps gelés, entre quatre murs, et non au sein de la société comme il est possible de le faire avec les méthodes cognitivo-comportementales.

Les associations de toute la Région, demandent à toutes les familles et à tous les professionnels qui luttent contre les méthodes moyenâgeuses de se mobiliser JEUDI 19 mai dès 17h30 devant l’hôpital de Reims (service de pédopsychiatrie).

Il est grand temps que les choses bougent !

Il est grand temps que la Marne évolue !

Maud LACROIX

Présidente de l’association Petit Bonheur

Avec le Collectif Autistes TED

 

Contact presse : association-petitbonheur@outlook.fr

13 mai 2016

Autisme : Les psychiatres appellent à la raison

article publié dans Médiapart

Avertissement : je relaie cet article que je trouve assez représentatif de la "raison" du milieu psychiatrique ...tout du moins de certains personnages.

A croire que le modèle français est fantastique, le personnel formé aux méthodes efficaces et la démarche absolument scientifique. La plupart des familles ont des besoins délirants & les méthodes éprouvées de part le monde n'ont pas droit de cité en France.

J'aimerai simplement rappeler ici que nous attendons la démonstration sur la base de publications internationales d'un telle opposition caractérisée au changement.

En ma qualité de simple parent, je pense avoir une expérience modeste mais durable de l'inefficacité des prises en charge actuellement proposées dans la plupart des établissements français.

A mon sens, les psychiatres de bonne volonté ont toute leur place dans l'accompagnement des personnes avec autisme. L'aveuglement, les coûts inutiles, l'absence de résultats nous connaissons ... Alors passons qu'il vous plaise ou non à autre chose.

La psychanalyse, oui, pourquoi pas, mais entre adultes responsables et consentants.

Jean-Jacques Dupuis

13 mai 2016
Par Gilles BouquerelBlog : Autisme : les Sciences et l'Humain


Une fois n'est pas coutume, je me fais l'écho d'un communiqué de trois instances en psychiatrie. On voudrait faire croire que le vaste problème des autismes, n'a aucun besoin ni de la psychiatrie ni des psychiatres, ce qui est absurde et fondé sur une surestimation presque délirante du comportementalisme qui n'est ni omnipotent ni omniscient. Les psychiatres s'opposent à ces folies.

Communiqué de presse de la Fédération Française de Psychiatrie, du Collège National des Universitaires de pédo-psychiatrie et du  Collège National pour la Qualité des Soins en Psychiatrie du 12 mai 2016

 

AUTISME : L’HEURE EST À LA MOBILISATION CHEZ LES PSYCHIATRES

La prise en charge de l’autisme en France a toujours manqué de moyens quels que soient les âges des personnes concernées.

La psychiatrie, dans le système de santé et de protection sociale français a, depuis des décennies, assuré deux fonctions.

  • D’une part, elle réalise et accompagne des prises en charges actives, désaliénantes, basées sur les acquisitions scientifiques pertinentes et successives.
  • D’autre part, elle est un recours et un accueil ultime, par défaut, quand les carences de places ou le rejet social aggravent le sort, la dépendance et les co-morbidités des personnes autistes, notamment les plus dépourvues de moyens.

On doit à la vigoureuse action des associations de parents d’avoir obtenu que l’autisme devienne une priorité de santé publique en 1995.

Depuis, les plans autisme successifs ont, année après année, avec leurs différents axes, amélioré la visibilité des problèmes en cours (insuffisance du diagnostic et des prises en charges multipolaires précoces, ruptures de prise en charge aux âges charnières, destin asilaire de certain adultes, insuffisance de l’aide aux aidants, rejet social et rejet par l’éducation nationale, etc.).

La redistribution des rôles dans l’accompagnement est en marche.

Il est en effet heureux que toutes les disciplines concernées soient mieux représentées dans les projets que souhaitent les familles et les professionnels pour les personnes autistes.

Cet éventail va des spécialités de la médecine exploratoire, de l’éveil sensoriel et de la rééducation psychomotrice, de la sensori-motricité, à l’éducation, à la scolarisation, la psychologie, la neuro-pédiatrie, la psychiatrie, la pédopsychiatrie, et toutes les autres disciplines nécessaires au traitement des co-morbidités somatiques et psychiatriques, à tous les âges de la vie.

Dans cet enrichissement pluridisciplinaire progressif, il est heureux qu'un consensus scientifique et international se dégage pour écarter les tentations de toute discipline isolée à exercer une suprématie sur les autres.

Il est aussi heureux que le double rôle historique de la psychiatrie ait évolué.

  • Pour les prises en charge actives et multipolaires, elle est en mesure d’aider à fédérer plusieurs disciplines parmi celles qui sont nécessaires.
  • Pour les prises en charge par défaut, le développement du médico-social d’abord, de l’intégration et de l'inclusion sociale ensuite, tendent à diminuer le rôle de « dernier recours » sans moyens spécifiques qui fut longtemps dévolu à la psychiatrie, un rôle assimilé à tort à une captation médicale et abusive par les hôpitaux.

Dans ce contexte, les professionnels de santé et singulièrement ceux de la psychiatrie ont été, dans leur diversité, acteurs, souvent moteurs, parfois conservateurs (car les plus anciens), mais toujours concernés par l’accompagnement de l’autisme, à la fois maladie neuro-développementale dont l’origine est diverse, notamment dans ses causes génétiques, et handicap invalidant de gravité variable.

Ils sont plusieurs dizaines de milliers, formés et qualifiés, qui suivent depuis des années les évolutions en cours dans ce domaine. Avec leurs syndicats et leurs instances professionnelles multiples, ils contribuent à ces transformations avec le soutien discret de plusieurs dizaines de milliers de familles.

Aujourd’hui, tous sont inquiets.

Avec une extrême violence polémique, certains courants hostiles au système de soins et à la protection sociale se targuent d’avoir droit de cité dans les cabinets de nos ministères. Des lobbyistes s’expriment dans les instances de la république comme s’ils étaient des sous- ministres ou leurs superviseurs.

Sous prétexte de désaliénisme, des intérêts privés se sont imposés dans des domaines qui relevaient jusqu’ici du service public et de l’université. Des organismes en conflit d’intérêt remportent des appels d’offres sans concurrence

Les Recommandations de Bonnes Pratiques de la HAS sont détournées de leur esprit et de leur lettre pour justifier des détournements scientifiques. Un obscurantisme pesant s’installe. Des exemples de Bonnes Pratiques dans des pays étrangers sont avancées comme modèles mais ce sont précisément les mêmes qui aujourd’hui dans ces pays sont critiquées pour leurs effets pervers, après des années d’aveuglement et de dépenses inutiles. Il faut se garder de ces emballements médiatiques qui en matière sanitaire affollent les médias, dérégulent les pratiques (dernier exemple en date : les cabinets dentaires low-cost) et déstructurent les soubassements de l’offre de soins.

De plus en plus nombreuses, des familles inquiètes s’organisent et se rassemblent dans plusieurs associations nouvelles, réclamant de la démocratie et de la transparence, mais elles sont vouées à la discrimination et à l’hostilité des fonctionnaires dans des agences et des groupes de travail de la république où règne une atmosphère de chasse aux sorcières.

C’est pourquoi la FFP, le CNU de pédo-psychiatrie et le CNQSP avec leurs cinquante associations scientifiques et leurs milliers de membres s’adressent au président de la république pour qu’il mette bon ordre à des dérives antidémocratiques qui ne peuvent qu’accentuer la réprobation et la colère de ces professionnels et de ces familles.

Nous sommes déterminés à faire progresser la prise en charge de l’autisme, en imposant le retour à la démocratie dans les discussions, y compris en engageant des contentieux là ou cela est nécessaire et en appelant les personnels de santé et les familles à s‘exprimer par tous les moyens autorisés par la loi

 

 

Dr Maurice BENSOUSSAN, Président du Collège National pour la Qualité des Soins en Psychiatrie

Professeur David COHEN, Président du Collège National des Universitaires de pédo-psychiatrie

Docteur Bernard ODIER, Président de la Fédération Française de Psychiatrie

10 mai 2016

Estelle Ast décroche trois prix au 115e concours Lépine

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 10/05/2016 à 07:44

Innovation - High Tech

Estelle Ast décroche trois prix au 115e concours Lépine

Estelle Ast décroche trois prix au 115e concours Lépine

La Toulousaine Estelle Ast, inventeur de l'application WatcHelp, qui permet d'envoyer des informations depuis un smartphone à une montre connectée au poignet de son enfant autiste, a décroché, samedi dernier, trois prix lors du 115e concours international Lépine qui s'est déroulé du 29 avril au 8 mai au Parc des expositions à Paris (Porte de Versailles).

L'application créée en avril 2015, téléchargeable sur la plateforme internet Google Play store, est gratuite pendant un mois, puis s'acquiert pour un montant modique de 2,90 euros. L'utilisateur doit également acheter la montre connectée, la ZenWatch 2 WI501Q, au prix de 175 euros. Pour la plupart des familles qui ont un enfant souffrant de d'autisme ou d'autres troubles cognitifs, c'est une petite révolution.

«L'application peut servir au-delà de l'autisme»

Cette mère courage, qui s'était battue en mars 2014 pour que l'assitante de vie scolaire (AVS) de son fils Allan conserve son poste jusqu'à la fin de l'année scolaire (elle était montée sur une grue sur les allées Jean Jaurès à Toulouse), a d'abord remporté le Prix Entrepreneur Learn Assembly qui lui donne la possibilité de suivre des cours. Puis elle a gagné le 2e Prix Fidealis : «C'est un système de d'enregistrement certifié des créations qui assure une protection parfaite de la datation des droits de propriété intellectuelle. Ce système permet de défendre les droits des entreprises», explique la lauréate. Enfin, alors qu'elle ne s'y attendait absolument pas, Estelle Ast a reçu le Prix «Coup de cœur de la Chambre de commerce et d'industrie Paris Île-de-France, accompagné d'une reproduction de la collection des Ports de France. «Pour vous donner une idée, la deuxième personne après moi a gagné le Prix du président de la République». L'application WatcHelp a désormais de beaux jours devant elle, car outre les personnes atteintes d'autisme, elle sera aussi utile aux autres. «Elle peut servir aux personnes atteintes de troubles cognitifs pour leurs prochains rendez-vous ou les différentes tâches qu'elles doivent effectuer, ainsi que les étapes à suivre lorsqu'elles se retrouvent dans une situation déstabilisante», explique la lauréate du 115e concours Lépine.

Gérald Camier

10 mai 2016

Newsletter d'Autisme France - Avril 2016

AUTISME FRANCE AVRIL 2016Pour adhérer à Autisme France (adhésion et service de protection juridique)

10 mai 2016

Un institut médico-éducatif accueillera 27 jeunes autistes

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 04/05/2016 à 07:38

Stéphan Montoloix est le directeur du Sessad et du prochain IME . / Photo DDM, Manon Adoue

Stéphan Montoloix est le directeur du Sessad et du prochain IME . / Photo DDM, Manon Adoue

Un hébergement de jour et de nuit sera proposé aux jeunes handicapés mentaux en début d'année prochaine. Une nouvelle offre dont le bassin Moissagais avait bien besoin.

Les travaux débuteront dans quelques semaines, chemin de la Croix de Lauzerte. L'Institut Médico-éducatif de trois étages qui sera livré pour le début de l'année 2017 pourra accueillir 27 enfants et adolescents de 3 à 20 ans, atteints d'autisme et de troubles envahissants du développement. 18 places sont prévues en accueil de jour, 9 autres à l'internat et 1 place en hébergement temporaire sera créée pour répondre à un besoin exceptionnel. Le projet est piloté par l'association Réso Occitanie qui a répondu à l'appel d'offres de l'Agence Régionale de la santé. «L'intérêt est de couvrir les besoins sur le bassin de santé de Moissac où la demande est très importante et l'offre déficitaire», explique Stéphan Montoloix, le futur directeur de la structure. Et de désengorger, dans un second temps, les instituts de Montauban. «L'IME de Montauban reçoit beaucoup de jeunes de Moissac», confie Maryse Glandières, la présidente de l'association. Faute d'établissement à Moissac, une petite dizaine de familles du secteur avaient placé leurs enfants à l'IME de Montauban. Dès le début de l'année prochaine, les jeunes autistes pourront ainsi être réorientés à Moissac.

Déjà une trentaine de demandes

Car il faut dire que Stephan Montoloix est déjà très sollicité par les familles. 30 l'ont déjà contacté pour placer leurs enfants. Pour accompagner les futurs usagers, l'association a lancé un appel à candidature : 25 postes sont à pourvoir. Parmi eux, des aides médico-psychologiques, un assistant de service social, un infirmier, des éducateurs spécialisés, des psychomotriciens etc.

Là aussi le directeur de la structure assure avoir déjà reçu une bonne dizaine de candidatures.

Mais certains profils sont compliqués à recruter. «Nous savons qu'il sera compliqué de trouver un orthophoniste et un pédopsychiatre», regrette Stéphan Montoloix. L'offre sera complétée par le Sessad( service d'éducation spéciale et de soins à domicile) qui occupe actuellement des locaux provisoires, rue Antoine Bourdelle. Ouvert depuis le mois de septembre dernier, le service accompagne 24 jeunes dont des autistes et des patients atteints de troubles du caractère et du comportement. Le personnel et les jeunes usagers seront transférés au 1er étage du nouvel IME.


Des cours à l'école

Les journées des enfants et adolescents de 3 à 20 ans seront découpées sur un rythme scolaire. Ceux qui le peuvent rejoindront une classe intégrée qui sera mise en place dans une école de la ville.

Un enseignant spécialisé de l'éducation nationale donnera les cours. «Le but c'est de ne pas les exclure de la société, il faut trouver des solutions pour s'adapter», précise Stephan Montoloix.


Le chiffre : 2

millions>D'euros. Le projet nécessite plus de 2 millions d'euros d'investissement. Il est financé par l'assurance maladie. Le montant global comprend l'achat du terrain, les travaux, l'équipement, les véhicules de service et le personnel.

Manon Adoue

8 mai 2016

Un week-end top pour Lisou -> Resto & équitation !

Samedi déjeuner en terrasse au restaurant La Passerelle à Bry-sur-Marne en famille avec son frère David ... que je vous recommande ... je parle du restaurant of course !

Et aujourd'hui dimance 8 mai 2016, séance d'équitation au centre équuestre de Gouvernes sous la direction de Mathilde GOUSSE, la monitrice de l'association Trott'Autrement. Elise monte Prince et accompagne ensuite les séances de Lila et de Wilfried qui monte Orlando ...

Bref -> 3 heures sous le soleil exactement !

Le poids des mots ... le choc des photos

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7 mai 2016

Enfants handicapés en crèches : des pros mieux formés !

article publié sur Handicap.fr

Résumé : La Croix rouge souhaite accueillir plus d'enfants handicapés dans ses crèches. Comme point de départ, l'association lance un programme de formation à destination de ses professionnels pour une meilleure prise en charge de l'autisme.

Par , le 07-05-2016

Des jeux pour s'éveiller, de l'interaction pour se socialiser, des ateliers pour créer… Dans les crèches, les activités des tout-petits sont autant d'occasions de se découvrir et de se faire confiance, de s'ouvrir au monde. Ce cadre a priori bienveillant n'est pourtant pas toujours adapté aux enfants autistes lorsque les troubles qui les affectent n'ont pas encore été repérés. Pour faciliter leur inclusion et diriger les familles vers les bons interlocuteurs, la Croix rouge organise des formations auprès des 800 salariés que comptent ses soixante crèches.

Un pas vers d'autres handicaps

Ce projet ambitieux s'inscrit dans une volonté plus globale : mieux accueillir et accompagner les enfants en situation de handicap. « Cette démarche nous est parue intéressante parce qu'elle comprend beaucoup d'outils utilisables pour d'autres formes de handicaps, telles que les déficiences intellectuelles. Nous comptons aussi améliorer l'accompagnement des petits en situation de handicap sensoriel et physique », précise Céline Poulet, déléguée nationale à la Croix rouge, en charge du handicap.

Premier maillon de la chaîne

Face à une mauvaise orientation, les parents d'enfants autistes peuvent se sentir dépassés. Tentés de « tout arrêter ». L'engagement de la Croix rouge est une réponse aux demandes d'accompagnement formulées par ces familles, suite à la journée mondiale de l'autisme du 2 avril 2016. Dans le processus de prise en charge, la crèche, nouveau lieu d'interactions sociales, apparaît en effet comme le premier maillon de la chaîne. « C'est là qu'il est possible de détecter des troubles autistiques dans le comportement d'un enfant. Nous voulons dédramatiser les situations et repérer ces troubles rapidement, pour, ensuite, accélérer les démarches de diagnostic », ajoute la déléguée.

Formation interactive

Comme le jeu sert l'apprentissage, des outils pédagogiques ludiques sont utilisés pour former les équipes éducatives. Le serious game Tsara (article en lien ci-dessous), développé par le CRA (Centre de ressources autisme) d'Ile de France, facilite les recommandations de bonne pratique (RBPP) grâce à un jeu vidéo riche en mises en scène. « Pour adopter les bons réflexes, nous sommes aussi partis d'un recensement. Dans les crèches de notre réseau où l'accompagnement des enfants autistes se passe bien, nous avons demandé conseil aux professionnels afin de connaître leurs démarches et les obstacles qu'ils peuvent rencontrer », précise Céline Poulet.

Inscrire les parents dans ce réseau

Élaboré avec des professionnels et avec des familles d'enfants autistes, le programme inclut aussi un module de formation à des gestes en prolongement d'un travail thérapeutique spécifique. Sur demande, des professionnels issus de centres spécialisés pourront intervenir temporairement dans les crèches. « Nous voulons développer un véritable réseau puisque notre association compte des intervenants du secteur médico-social et sanitaire, ajoute la déléguée. La priorité étant d'inscrire les parents dans ce réseau et de ne pas les laisser seuls avec leurs questions. » Le pilote d'essai de cette formation débutera en juin 2016, à Paris.

6 mai 2016

Le petit univers de l'IME d'Annoeullin s'est ouvert sur le grand monde

article publié dans La Voix du Nord

Publié le

LAURIE HOCHAIN (CLP)

Inauguré en mai 2013, l’institut médico-éducatif (IME) d’Annœullin, qui accueille des jeunes âgés de 6 à 20 ans atteints d’autisme ou de troubles envahissants du développement, organisait une matinée portes ouvertes ce samedi.

 

En tout, 167 personnes se sont déplacées pour visiter les locaux de l’IME à l’occasion de cette matinée portes ouvertes. Parmi les visiteurs, des élus, des voisins, des familles sur liste d’attente, des professionnels et bien sûr des curieux.L’établissement, qui accueille quotidiennement 28 jeunes en internat et 8 jeunes en semi-internat, proposait de faire découvrir les ateliers et les lieux de vie dans lesquels évoluent les jeunes.

Ne pas vivre en vase clos

C’était aussi une occasion, pour les visiteurs, d’en apprendre plus sur l’autisme, et pour l’équipe de montrer que les jeunes participent à la vie de la commune. « Nous souhaitons que les jeunes ne vivent pas en vase clos et participent à un maximum d’activités dans les environs. Ils font du sport, les courses, ont participé à une collecte de bouchons… », explique Anne-Christel Brabant-Reyns, directrice de l’établissement.

Elle était d’ailleurs fière de présenter les nouvelles installations de l’IME, parmi lesquelles une balnéothérapie et un stade dont l’inauguration a eu lieu jeudi dernier. Ces portes ouvertes étaient également l’occasion pour les éducateurs de lever le voile sur leurs méthodes de travail et les moyens qui sont mis en œuvre au quotidien.

Développer les capacités

« Nous souhaitons développer les capacités cognitives et l’autonomie de nos jeunes », poursuit la directrice. C’est pourquoi les vingt-sept éducateurs de l’IME utilisent les méthodes TEACCH et PECS qui servent à apprendre aux jeunes des gestes simples comme visser et dévisser un bouchon, manger, s’habiller, se laver seul, mais aussi rendre plus facile les examens médicaux. Les jeunes apprennent également à prendre conscience de leur corps et de leur environnement à travers des ateliers sensitifs.

Toutefois, Anne-Christel Brabant-Reyns déplore l’attente interminable que doivent subir les familles qui souhaitent placer leur enfant dans une structure spécialisée : « Quand elles sont sur liste d’attente, les familles peuvent attendre quatre ans, cinq ans et parfois même plus, car même si de nouvelles structures existent c’est encore insuffisant ».

Plus d’informations sur le site de l’association Autisme 59-62.

6 mai 2016

A Sarlat, des parents d'enfants handicapés en colère contre une association

Vincent Flaquière, maire de Simeyrols (24) et parent d’un enfant handicapé, et Sylvain Rouiné, président de l’association des parents qui monte au créneau Vincent Flaquière, maire de Simeyrols (24) et parent d’un enfant handicapé, et Sylvain Rouiné, président de l’association des parents qui monte au créneau ©

Thierry Dumas

Constitués eux-mêmes en association désormais, ils souhaitent créer «un électrochoc» au sein de cette structure du Périgord noir dont dépendent leurs enfants

Mais que se passe-t-il à l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) du Périgord noir ? Depuis 2013, on ne compte plus les tensions qui agitent la structure installée rue Jean-Leclaire à Sarlat.

Si le dernier mouvement social remonte à février 2015, on a semble-t-il franchi un cap dans la gravité des dysfonctionnements, puisque ce sont désormais les parents des enfants handicapés qui se mobilisent pour créer «un électrochoc». Le mois dernier, ils ont créé l'Association de défense et d'entraide des parents et amis d'enfants et adultes handicapés (ADEPAEAH), présidée par Sylvain Rouiné.

Leur cible : le Pôle enfance. « Nous sommes 57 adhérents pour le moment. Notre objectif, c'est de nous faire entendre pour que les choses changent. Nous sommes plusieurs parents à avoir envoyé des courriers individuels aux différentes instances (Agence régionale de santé [ARS] et Conseil départemental notamment), mais rien n'a bougé, explique le président. On avait même essayé d'entrer dans l'association l'Apajh en proposant des dizaines d'adhésions, afin d'influer sur les décisions, mais celles-ci ont été refusées. On se sent impuissants, alors on essaye de se fédérer pour peser. Il y a trop de choses qui ne vont pas et qui nuisent à la qualité de la prise en charge de nos enfants. »

Un parent a été radié, « comme d'autres », pour avoir alerté l'Agence régionale de santé sur des problèmes qui durent

Leur liste est longue. Lundi matin, il l'a détaillée à Simeyrols, en compagnie de Vincent Flaquière, maire du village et lui-même parent d'un enfant handicapé. Jusqu'au mercredi 13 avril, l'élu était encore membre du conseil d'administration de l'Apajh, avant d'être radié, « comme d'autres », pour avoir alerté l'Agence régionale de santé (ARS) sur ces problèmes qui durent.

Aucun psychiatre sur place

"Depuis un an, le Pôle enfance à Sarlat n'a plus de psychiatre, alors que c'est obligatoire, insiste Sylvain Rouiné. Le site n'a plus de médecin non plus et a perdu deux orthophonistes. Ils font appel à des libéraux dans cette discipline, mais cela ne couvre pas les besoins. L'ARS est au courant, mais semble impuissante également." Le président de la nouvelle association ajoute :

"Les professionnels médicaux connaissent la mauvaise gestion humaine qui règne ici, cette ambiance délétère, et ils ne veulent évidemment pas venir y travailler."

Même le médecin du travail, qui a vu défiler plusieurs salariés « en détresse », a préféré, en mai 2015, ne plus avoir cette structure en charge et passer la main à un autre médecin. « Dans son courrier explicatif, il avait fait état des problèmes relationnels existants entre le directeur [NDLR : éric Jaubertie] et de nombreux membres du personnel », rapporte Vincent Flaquière.

«Ce qui m'a alerté, c'est quand mon enfant ne voulait plus y aller le matin, reprend Sylvain Rouiné. Avant le déménagement de l'IME [NDLR : Institut médico-éducatif] à Sarlat, mon fils était à Marcillac, tout allait bien, on avait des liens avec les éducateurs et tous les trois mois, on faisait un point sur son évolution. Les enfants participaient à l'élaboration du repas du midi, faisaient des sorties culturelles et davantage de sport adapté. Ce n'est plus le cas et ce n'est pas par manque d'argent… D'un point de vue physique, mon fils régresse [...] Le pire, ça reste l'absence de personnel médical. On ne sait plus quoi faire à part alerter les médias, chose que la direction craignait justement.»

L'ARS enquête

L'hypothèse d'une action des parents sur le site semble écartée. « Vous savez, je ne suis pas tranquille en venant vous parler. Je me mets en avant et j'ai peur qu'au final, d'une manière ou d'une autre, ce soit mon fils qui trinque. J'ai peur qu'on nous oblige à le mettre ailleurs. Or, à Bergerac ou Brive, il y a des structures, mais c'est loin et il faut de la place. On craint des représailles. Ce que l'on veut, c'est que l'ARS remette de l'ordre. »

C'est ce chemin qui semble être pris, puisque la structure a réalisé une inspection sur place durant plusieurs semaines, l'année dernière. Son rapport est attendu prochainement. « Avec impatience », souffle Sylvain Rouiné, qui a aussi contacté l'Apajh sur le plan national. « Aucune réponse. Mais quand ils vont lire l'article, ça va peut-être changer. »

L'exposition médiatique aura un autre intérêt : se faire connaître des parents des autres structures de l'Apajh (1), «car il doit y avoir d'autres dysfonctionnements ailleurs», pense Vincent Flaquière, qui dit souffrir «d'une rétention d'information de la part de la direction».

(1) Comme l'Institut médico-professionnel Jean-Leclaire , à Sarlat, ou encore le foyer de vie l'Embellie et l'établissement et service d'aide par le travail situés à Prats-de-Carlux.

5 mai 2016

Autisme et autres troubles envahissants du développement - TED -

article publié sur le site de la Haute Autorité de Santé (HAS)

autisme

Définitions des troubles envahissants du développement (TED)

Les définitions des troubles envahissants du développement (TED), dont fait partie l’autisme, ont beaucoup évolué ces 30 dernières années et diffèrent selon les classifications. Dans l’état des connaissances publié par la HAS en 2010, les TED sont définis comme un groupe hétérogène de troubles qui se caractérisent tous par des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques et des modalités de communication et de langage, ainsi que par un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif. Ces anomalies qualitatives atteignent de manière envahissante la personne et son fonctionnement, et ce, en toutes situations. Cette diversité clinique peut être précisée sous forme de catégories (troubles envahissants du développement) ou sous forme dimensionnelle (troubles du spectre de l’autisme). L’autisme infantile est une des catégories de TED.

Autisme infantile

Il apparaît précocement dans l'enfance puis persiste à tous les âges de la vie. Il est caractérisé par un développement altéré manifeste avant l’âge de trois ans, avec une perturbation caractéristique du fonctionnement dans chacun des trois domaines suivants : interactions sociales réciproques, communication et comportement à caractère restreint, répétitif et stéréotypé (par exemple, l’enfant répète de manière immuable certains mouvements, certaines routines ou s’intéresse quasi exclusivement à certains objets, etc.).

Autres TED

Les principales autres catégories de TED sont l’autisme atypique, le syndrome d’Asperger, le syndrome de Rett et les autres syndromes désintégratifs de l’enfance et la catégorie « autres TED ». Cette dernière réunit des TED actuellement difficiles à classer.

 

Sections

Quelles sont les données épidémiologiques des troubles envahissants du développement ?
Pourquoi et comment la HAS et l’Anesm ont-elles travaillé sur les interventions chez l’enfant et l’adolescent avec autisme ou autres TED ?
Comment et à quel rythme évalue-t-on le développement et les progrès des enfants ?
Pourquoi mettre en place un projet personnalisé d’interventions ?
Comment associer l’enfant ou l’adolescent et ses parents ?
Quelles sont les interventions recommandées ?
Quelle est la position de la HAS et de l’Anesm sur les interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle ?
Quelles sont les interventions globales non recommandées par la HAS et l’Anesm ?
Quelles sont les interventions à ne plus utiliser ?
Quelle est la position de la HAS et de l’ANESM sur le packing ?Quelle est la place des traitements médicamenteux ?

 

 

Quelles sont les données épidémiologiques des troubles envahissants du développement ?

En 2009, la prévalence estimée des TED était de 6 à 7 pour 1 000 personnes de moins de 20 ans, soit un enfant avec TED sur 150. Environ un tiers des enfants avec TED a un retard mental associé. Pour l’autisme infantile, la prévalence estimée est de 2 pour 1 000 personnes de moins de 20 ans. En utilisant les estimations de la population pour la France au 1er janvier 2010 (site Internet de l’INED), on peut estimer qu'entre 92 000 et 107 500 jeunes de moins de 20 ans sont atteints d'un TED en France, dont environ 30 000 ont un autisme infantile.

Les facteurs de risque connus sont :
  •  le sexe : les TED sont quatre fois plus fréquents chez les garçons ;
  • les antécédents de TED dans la fratrie : le risque de développer un autisme pour un nouvel enfant dans une fratrie où il existe déjà un enfant avec TED est de 4 % si l’enfant déjà atteint est un garçon et de 7 % si l’enfant déjà atteint est une fille.
 Les pathologies et troubles associés aux TED sont :
  • les troubles du sommeil ;
  • les troubles psychiatriques (principalement anxiété, dépression et déficit de l'attention - hyperactivité) ;
  • l’épilepsie ;
  • le retard mental.

Il y a des arguments en faveur de la multiplicité des facteurs étiologiques des TED avec une implication forte des facteurs génétiques dans leur genèse. En revanche, certaines hypothèses étiologiques n’ont pas été confirmées. Ainsi, les données actuelles confirment qu’il n’y a pas de lien entre autisme infantile et maladie cœliaque secondaire à une intolérance au gluten, ni entre TED et vaccination combinée rougeole-oreillons-rubéole.

Enfin, les caractéristiques psychologiques des parents ne sont pas un facteur de risque dans la survenue des TED.

 

Pourquoi et comment la HAS et l’Anesm ont-elles travaillé sur les interventions chez l’enfant et l’adolescent avec autisme ou autres TED ?

Le précédent plan autisme 2008-2010 a mis l’accent sur la nécessité, face aux évolutions importantes des connaissances en matière d’autisme et de TED, d’adapter les pratiques professionnelles et d’élaborer des recommandations professionnelles dans tous les secteurs d’intervention (mesure 9 du plan). L’enjeu est d’ajuster les interventions proposées aux personnes tout au long de leur vie, en prenant en compte leurs évolutions et aspirations, ainsi que celles de leurs familles.

L’étroite intrication des interventions et leur nécessaire coordination, ainsi que l’importance de la collaboration des professionnels des secteurs sanitaire et médico-social impliqués ont incité la HAS et l’Anesm à élaborer une recommandation conjointe intitulée « Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent » . Il s’agit de la première recommandation de bonne pratique élaborée conjointement par ces deux institutions.

Le champ de cette recommandation a été restreint à l’enfant et l’adolescent par souci de faisabilité et dans la mesure où l’élaboration de recommandations de bonne pratique relatives aux interventions chez l’adulte était conditionnée à la finalisation des recommandations de bonne pratique « Autisme et autres TED : diagnostic et évaluation chez l’adulte » publiée en juillet 2011 (mesure 11 du plan).

Cette recommandation a été réalisée selon la méthode de consensus formalisé avec consultation publique, méthode qui a permis la consultation d’un grand nombre de représentants d’associations et de professionnels : plus de 180 organismes ont répondu à cette consultation publique ainsi que des experts internationaux.

 

Comment et à quel rythme évalue-t-on le développement et les progrès des enfants ?

Lors de la phase diagnostique, une évaluation initiale du fonctionnement de l’enfant est effectuée, avec l’accord des parents, au plus tard dans les 3 mois après la première consultation ayant évoqué un trouble du développement.

Les évaluations du développement de l’enfant/adolescent réalisées ensuite ont pour objectif de définir et d’ajuster les interventions qui lui sont proposé es dans le cadre d’un projet personnalisé d’interventions et de s’assurer de la cohérence du projet au regard de l’actualisation du diagnostic ou des connaissances.

Ces évaluations ne se réduisent pas à la détermination d’un diagnostic nosologique ou à celle d’un score mais visent à mettre en avant les ressources de l’enfant/adolescent, ses potentialités et ses capacités adaptatives, ainsi qu’à déterminer ses besoins. Menées par les différents professionnels de l’équipe d’interventions en étroite collaboration avec l’enfant/adolescent et ses parents et envisagées dans une perspective dynamique, elles permettent de définir des objectifs fonctionnels réalistes à atteindre et, si nécessaire, révisables.

L’équipe d’interventions réalisera au minimum une fois par an une évaluation dans les domaines du fonctionnement, de la participation et des facteurs environnementaux, afin de suivre l’évolution du développement de l’enfant/adolescent et de son état de santé : communication et langage, interactions sociales, domaines cognitif, sensoriel et moteur, émotions et comportement, domaine somatique, autonomie dans les activités quotidiennes et apprentissages, notamment scolaires et pré-professionnels.

Ces évaluations annuelles sont complétées par le recours ponctuel à des compétences extérieures pour la réalisation d’évaluations complémentaires, au moins tous les 2 ans entre 2 et 6 ans, puis aux âges ou situations de transition (ex. passage au Collège, puberté, etc.).

 

Pourquoi mettre en place un projet personnalisé d’interventions ?

Les spécificités de fonctionnement des personnes avec TED montrent une grande diversité et évoluent tout au long de la vie. Le projet personnalisé d’interventions est donc évolutif et repose pour chaque enfant/adolescent sur une évaluation fonctionnelle régulière de ses besoins et de ses ressources.

Le projet personnalisé d’interventions de l’enfant/adolescent constitue un support visant à favoriser et faciliter la cohérence et la continuité du parcours de l’enfant/adolescent.

La traduction des résultats de l’évaluation en buts et objectifs d’interventions constitue une étape essentielle de la définition du projet personnalisé d’interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées de l’enfant/adolescent. Un travail de priorisation est effectué en lien avec cette évaluation et les demandes parentales. Évaluation et interventions doivent être directement connectées et interagir de façon réciproque tout au long de la mise en œuvre du projet personnalisé de l’enfant/adolescent, qui s’inscrit dans la durée

 

Comment associer l’enfant ou l’adolescent et ses parents ?

La première rencontre entre les parents, leur enfant et les professionnels a une place primordiale et pose les bases de la relation à venir. Il est donc recommandé de mener une réflexion approfondie sur l’accueil des parents et de leur enfant.

L’éducation et les soins visent à favoriser son épanouissement personnel, sa participation à la vie sociale et son autonomie, ainsi que sa qualité de vie. Afin de respecter la singularité de l’enfant ou de l’adolescent et de sa famille, il convient de d’informer l’enfant, de l’associer et de rechercher sa participation aux décisions qui le concernent eu égard à son niveau de maturité et de compréhension, et de tenir compte de ses goûts et centres d’intérêt.

Pour l’enfant ou adolescent s’exprimant peu oralement, il est nécessaire de recourir le plus tôt possible, et de manière cohérente dans ses différents lieux de vie, aux outils de communication alternative ou augmentée (ex. pictogrammes, images, écrit, etc.).

Les parents sont associés pour co-élaborer le projet personnalisé d’interventions ; ils sont informés et les professionnels s’assurent de leur compréhension concernant les indications, objectifs et moyens mis en œuvre dans le cadre des évaluations et des interventions. S’ils le souhaitent, les parents peuvent participer le plus tôt possible à des séances éducatives et thérapeutiques, afin de partager les connaissances et savoir-faire avec les professionnels. Ils peuvent solliciter des aides, notamment via la maison départementale des personnes handicapées, afin de bénéficier d’un accompagnement spécifique ou d’une formation.

 

Quelles sont les interventions recommandées ?

Qu’il y ait ou non retard mental associé, il est recommandé de débuter, avant 4 ans et dans les 3 mois suivant le diagnostic, des interventions personnalisées, globales et coordonnées, fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale et respectant des conditions de mise en œuvre ayant fait preuve de leur efficacité : utilisation d’un mode commun de communication et d’interactions avec l’enfant, équipes formées et supervisées, taux d’encadrement d’un adulte pour un enfant, rythme hebdomadaire d’au moins 20-25 heures par semaine.

Ces durées, qui respectent les rythmes physiologiques du sommeil en fonction de l’âge, comprennent les temps de scolarisation avec accompagnement individuel adapté et visent à faciliter l’accueil de l’enfant en crèche ou à l’école pour des durées progressivement croissantes en fonction de l’âge et de la capacité de l’enfant. L’adaptation et la structuration de l’environnement matériel aux particularités de l’enfant (espace, temps, environnement sonore, etc.) et l’intégration de stratégies pour prévenir ou réduire la fréquence ou les conséquences des comportements problèmes sont également recommandées.

Parmi les approches éducatives, comportementales et développementales, les interventions évaluées jusqu’en septembre 2011 concernent les interventions fondées sur l’analyse appliquée du comportement dites ABA (grade B), le programme développemental dit de Denver (grade B) ou le programme « traitement et éducation pour enfants avec autisme ou handicap de la communication » dit TEACCH (grade C). Par ailleurs, à l’issue du processus de consensus formalisé, les prises en charge intégratives de type thérapie d’échanges et de développement, en tant qu’interventions fondées sur une approche développementale, intégrant des principes neurophysiologiques et de rééducation, sont jugées appropriées (accord d’experts).

Au-delà de 4 ans, la mise en place ou la poursuite des interventions s’effectue selon des dispositifs différents en fonction du profil de développement de l’enfant/adolescent et de la sévérité des symptômes. Des interventions spécifiques focalisées sur un ou deux domaines particuliers peuvent être proposées, soit isolément si l’enfant/adolescent ne présente pas de retard mental associé, soit en complément des interventions globales proposées si l’enfant/adolescent présente un faible niveau de développement de la communication, des interactions sociales et du fonctionnement cognitif ou s’il présente une grande hétérogénéité des niveaux de compétences par domaine. Ces interventions globales comportent toutes une scolarisation de l’enfant, en privilégiant la scolarisation en milieu ordinaire avec un accompagnement éducatif et thérapeutique individuel à l’école et au domicile, notamment pour les enfants présentant un niveau de développement intellectuel moyen ou bon, des symptômes d’autisme d’intensité modérée et un langage fonctionnel.

Quel que soit l’âge de l’enfant/adolescent, l’intensité et le contenu des interventions doivent être fixés en fonction de considérations éthiques visant à limiter les risques de sous-stimulation ou au contraire de sur-stimulation de l’enfant/adolescent.

 

Quelle est la position de la HAS et de l’Anesm sur les interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle ?

L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle.

Ceci doit inciter les équipes des centres hospitaliers universitaires et des autres organismes ayant une mission de recherche (centres de ressources autisme, universités, laboratoires de recherche, centres régionaux pour l'enfance et l'adolescence inadaptées, etc.) à développer la recherche clinique. Les critères permettant de juger de l’efficacité de ces pratiques devraient correspondre à des éléments essentiels pour l’amélioration de la participation de l’enfant/adolescent au sein de la société, tant du point de vue des professionnels que des associations représentant les usagers et les familles.

 

Quelles sont les interventions globales non recommandées par la HAS et l’Anesm ?

L’absence de données sur leur efficacité, le caractère exclusif de leur application et leur absence de fondement théorique ont conduit les experts, professionnels et représentants d’usagers, à ne pas recommander les pratiques suivantes (accord d’experts):

  • programme Son Rise® ;
  • méthode des 3i ;
  • méthode Feuerstein ;
  • méthode Padovan ou réorganisation neurofonctionnelle ;
  • méthode Floortime ou Greenspan, en tant que méthode exclusive ; cette pratique peut être proposée au sein d’un projet d’interventions coordonnées (grade C) ;
  • méthode Doman-Delacato ;
  • recours au mélange gazeux dioxyde de carbone-oxygène associé à une méthode précédente.

Cette position ne doit cependant pas entraver d’éventuels travaux de recherche clinique permettant de juger de l’efficacité et de la sécurité des interventions de développement récent.

 

Quelles sont les interventions à ne plus utiliser ?

S’agissant des interventions focalisées, les techniques de « communication facilitée », où un adulte guide le bras de l’enfant/adolescent sans expression verbale (à ne pas confondre avec la mise à disposition d’aides techniques ou supports à la communication tels que les images, pictogrammes, etc.), n’ont pas fait preuve de leur efficacité et sont jugées inappropriées pour les enfants/adolescents avec TED. Il est recommandé de ne plus les utiliser.

 

Quelle est la position de la HAS et de l’ANESM sur le packing ?

En l’absence de données relatives à son efficacité ou à sa sécurité, du fait des questions éthiques soulevées par cette pratique et de l’indécision des experts en raison d’une extrême divergence de leurs avis, il n’est pas possible de conclure à la pertinence d’éventuelles indications des enveloppements corporels humides (dits packing), même restreintes à un recours ultime et exceptionnel. En dehors de protocoles de recherche autorisés respectant la totalité des conditions définies par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), la HAS et l’Anesm sont formellement opposées à l’utilisation de cette pratique.

 

Quelle est la place des traitements médicamenteux ?

Aucun traitement médicamenteux ne guérit l’autisme ou les TED. Toutefois, certains médicaments sont nécessaires au traitement de pathologies fréquemment associées aux TED comme par exemple l’épilepsie. D’autres peuvent avoir une place, non systématique et temporaire, dans la mise en œuvre de la stratégie d’interventions éducatives et thérapeutiques des enfants/adolescents avec TED. Ainsi, les psychotropes peuvent être considérés en seconde intention en cas de dépression, d’anxiété, de troubles du comportement. Ils doivent alors être prescrits de manière exceptionnelle et temporaire.

Les traitements médicamenteux, et de façon générale l’ensemble des traitements, examens et investigations médicales susceptibles d’être prescrits aux enfants et adolescents avec autisme ou autre TED, doivent respecter les principes de recueil et de respect du consentement du patient prescrits par le code de la santé publique.

Certains traitements médicamenteux, d’après l’expérience clinique des professionnels et du fait de l’absence ou du peu d’études disponibles en 2011 ayant évalué leur efficacité et leur sécurité, les traitements suivants, en dehors de leurs indications spécifiques, ne sont pas recommandés chez les enfants/adolescents avec TED en vue de réduire les symptômes liés aux TED :

  • immunothérapie ;
  • chélation des métaux lourds ;
  • traitements antibiotiques ;
  • traitements antifongiques ;
  • vitamines, régimes sans gluten et sans caséine, acides oméga-3 ;
  • dextromethorphan, famotidine, amantadine et sédatifs (benzodiazépines, antihistaminiques).

 Par ailleurs, la sécrétine n’a pas d’indication dans le traitement des symptômes des TED (non-efficacité démontrée, grade A)

 

Mis en ligne le 08 mars 2012
5 mai 2016

De nouveau sur le Front anti-HAS du RHAAP et des 3i

5 mai 2016
Par Jean VinçotBlog : Le blog de Jean Vinçot

Autisme Espoir Vers l'Ecole (AEVE / méthode des 3i) nie avoir coordonné son offensive anti-HAS avec le RHAAP, à l'occasion du Comité National Autisme. Mais de qui se moque-t-elle ?

J'avais écrit : « C'est curieux, parce qu'il y a d'un côté le RHAAP , nano-fédération de nano-groupuscules type« La Main à l'Oreille » . Et de l'autre côté, AEVE, qui mobilise effectivement plusieurs milliers de bénévoles.

Les argumentations sont tellement semblables que la coordination de la campagne est évidente. »

Au nom d'Autisme Espoir Vers l'Ecole (AEVE) Anais Bisdorff a répondu en commentaire sur Médiapart : 

«   Sur les ‘’campagnes médiatiques coordonnées’’. Pas du tout. Il n’y a là qu’une conjonction de circonstance, liée à l’importante réunion du Comité National Autisme du 21 avril. En particulier, AEVE et RAAHP ont agi indépendamment et la concordance de certaines demandes soutenues par plusieurs milliers de familles directement impliquées, devrait faire réfléchir plutôt qu’irriter. »

Mais où était donc AEVE le 21 avril ?

Dans l'appel à signer une pétition avant le CNA du 21 avril, AEVE écrivait : « Ci- dessous l’accès à la Pétition AEVE 2016 que nous souhaitons de grande ampleur  au vue  des décisions qui vont être annoncées le Jeudi 21 Avril, au Comité National Autisme où nous serons  présents, sous la pression des « lobbies » existant derrière le choix unique des méthodes comportementales à l’exclusion de toutes les autres prises en charge."  

C'était intrigant, car AEVE ne figurait pas dans les associations invitées au CNA. Et elle n'était pas non plus sur le trottoir devant l'Hôtel de Ville avec « Vaincre L'Autisme ». Innocent

Pas d’intervention non plus au CNA. Certes mention de la méthode des 3i dans la tribune du Figaro de Christine Gintz (RHAAP) . Il n'en a pas été question cependant dans la longue intervention de Mireille Battut, de « La Main à L'Oreille » au CNA , ni dans celle que Christine Gintz voulait faire 

Il est vrai que tout le monde n'a pas pu parler, seuls ceux qui avaient levé la main en premier ont pu le faire. Et quand on a entendu Danièle Langloys, au nom d'Autisme France, on voit bien qu'il n'y a pas besoin de longs discours pour cibler les problèmes.

Les représentantes de « La Main à l'Oreille » - parce qu'il y en avait au moins deux – se sont faites particulièrement remarquer en tentant d'interrompre le témoignage de Charlotte, autiste adulte, en lançant de façon méprisante : « Donnez-lui un rendez-vous individuel chez l’assistante sociale ! ».

Mais où était passée AEVE ?

Mensonge ou tromperie ? That is the question !

Eh bien, AEVE était représentée par « La Main à l'Oreille ».

Il y a tromperie sur la marchandise, mauvaise foi patente.

On trouve la liste des Associations de parents membres du RAAHP

Autisme Liberté
Autisme Pluriel
La Main à l’Oreille
La Main à l’Oreille asbl (Belgique)
Pélagie
Autisme Espoir vers l’Ecole

Ainsi donc, AEVE fait partie du RHAAP ! Difficile de faire campagne moins « coordonnée. »

Je n'ai pas trouvé de trace sur le site d'AEVE de cette adhésion au RHAAP. Il n'y a en effet pas de quoi s'en vanter.

Le RHAAP est donc un tout petit groupe de nano-groupuscules de parents et/ou professionnels, avec en plus l'AEVE qui sert de caution politique et morale.

La méthode des 3i n'est pas psychanalytique

Je reprécise que je ne pense pas que les 3i sont partisans des méthodes et théories psychnalytiques. Il suffit de se reporter aux intervenants de leur 11ème forum pour s'en rendre compte.

Et ce n'est pas un élément isolé comme le « témoignage » de Fabien Joly (CRA Bourgogne) qui invalide ce constat.

AEVE fait certes référence à la Thérapie d'Echanges et de Développement et s'appuie sur un encouragement du Pr Gilbert Lelord. Mais cela date de 2005. Ce n'est pas raisonnable de s'appuyer éternellement sur cet argument.

Autistes : de Pavlov au Golem

Mais Mme de La Presle n'hésite pas à répandre les critiques habituelles de nos professionnels résistants au changement des pratiques : « Les méthodes « pavloviennes » ne leur donnent pas la conscience qui leur permet d’être  des êtres humains à part entière ! » 

C'était d'ailleurs le point de vue de Charles Melman dans une interview célèbre du Télégramme le 21 février 2014« Après vingt ans de pratique, une succession de travaux récents aux USA montre que l'approche comportementaliste qui vise à la rééducation tardive des fonctions de l'enfant ne marche pas. Et c'est précisément maintenant que nous investissons dans cette direction. Ces enfants autistes sont vides comme un golem au sens où leur capacité combinatoire n'a pas de maître ni de limites. Ils ont des capacités de calcul souvent stériles, comme un ordinateur laissé à lui-même. Il n'y a pas d'instance morale ni réflexive venant leur donner une identité. »

Nous retrouvons les partisans de Charles Melman, comme Marie-Claude Laznik, dans les Associations et institutions membres du comité de soutien au RHAAP

Api
Altérité
Association des psychologues freudiens
Aurore
CEREP Phymentin
CERPP de Bonneuil
CIPPA
Association Gombault-Darnaud
Hôpital de jour de Poissy
Les enfants au pays
Les enfants de l’Albatros
PREAUT

En fin de compte, le RHAAP c'est un groupe soutenu par les professionnels pour pouvoir dire que des parents soutiennent les professionnels anti-HAS.

Que vient faire AEVE dans ce ramassis ?

Comment AEVE peut-elle se déconsidérer en se mettant à la remorque des praticiens de la « pataugeoire sèche », où des bambins tous nus pleurent en chœur devant des professionnels observant leur comportement ? La recherche du regard dans le jeu, avec des bénévoles motivés, c'est quand même autre chose que les pratiques des hôpitaux de jour !

On sent que c'est une alliance contre-nature par dépit, par exemple dans l'introduction de l’intervention de Fabien Joly : « Vous savez que pour nous c'est difficile de se faire reconnaître ».

L'intervention du RHAAP au CNA ignorait la question de l'évaluation des méthodes, alors que cela est une revendication justifiée d'AEVE.

En tant que représentants des usagers au CRA de Bretagne, nous avons eu l'occasion cette semaine de poser la question d'une participation du nouveau CRA à une évaluation de la méthode des 3i, présente depuis longtemps et de rencontrer une écoute favorable sur ce point.

Nous l'avons demandé bien qu'AEVE a été la seule association autisme présente en Bretagne à refuser de participer au Collectif Bretagne Autisme, pour défendre l'équipe du CRA (avec le Dr Eric Lemonnier) attaquée par les psychanalystes de la région et du Conseil National des Universités, avec Michel Botbol. 

Cela ne nous a pas empêché de gagner notre combat pour défendre la nécessité d’un CRA au service des personnes autistes et pour obtenir la rupture avec le secteur sanitaire psychiatrique. 

En souhaitant qu'AEVE en termine avec ces mauvaises fréquentations.

5 mai 2016

Au Petit-Quevilly, à Seine Innopolis, la start-up Griss embauche et intègre des autistes

Publié le 04/05/2016 á 22H50

Start-up. Griss, jeune pousse installée à la pépinière d’entreprises Seine Innopolis au Petit-Quevilly, a une particularité : ses trois salariés sont ingénieurs et autistes. Une intégration que les deux co-gérants souhaitent développer.

Griss

Griss s’est installée à la pépinière d’entreprises Seine Innopolis en octobre dernier

Adeline Mazier et Simon Beck codirigent l’entreprise Griss (Gestion de ressources informatiques sociale et solidaire) installée depuis octobre 2015 à Seine Innopolis, au Petit-Quevilly. Leur entreprise ressemble à toutes les start-ups, à ceci près que ses trois salariés sont autistes.

Les deux dirigeants se connaissent depuis plusieurs années. Simon Beck travaille depuis une quinzaine d’années «dans le champ de l’autisme. Alors que je travaillais dans l’édition, j’ai rencontré une jeune femme autiste Asperger, cela a été le déclic».

Une lecture du monde différente

Simon Beck a donc repris ses études pour se spécialiser sur l’autisme. Il a notamment travaillé avec l’association Handisup qui s’occupe de l’insertion professionnelle des étudiants handicapés. Adeline Mazier a suivi, depuis l’origine de son parcours, des études en lien avec le handicap. Après une maîtrise en langue des signes, elle s’est intéressée à l’insertion sociale et professionnelle des personnes souffrant d’un handicap. Les deux parcours se sont croisés à Handisup. «Certains autistes ont des appétences et des compétences particulières pour l’informatique», explique Simon Beck. «Pour d’autres, leur intérêt spécifique peut concerner l’histoire, les langues ou l’édition. Ils sont extrêmement rigoureux et persévérants.»

Assez logiquement, Griss a embauché trois personnes autistes, Jérémie Schwartz, Valentin Bion et Nicolas Courtellemont, tous ingénieurs. L’entreprise Griss a trois activités : «le test de logiciels ou Software testing (rapidité, performance, sécurité, codage...), une activité en forte croissance»; le nettoyage et la migration de données informatiques pour les entreprises ; et le conseil auprès des entreprises quand elles souhaitent embaucher des personnes autistes. «Entretien d’embauche, conseils aux entreprises, aménagement du poste de travail et suivi des personnes font partie de notre rôle. Les autistes ont une difficulté de communication sociale, ils ne comprennent pas les sous-entendus et s’intéressent à ce qu’ils voient.» En France, selon Adeline Mazier, «80% des autistes diplômés - Asperger et autistes de haut-niveau - et à la recherche d’un emploi n’en trouveront jamais. C’est un gâchis économique et c’est très difficile pour les familles». Or, selon Simon Beck, l’adaptation du monde du travail aux personnes autistes ne demande pas un effort incommensurable. «Les autistes ont une lecture différente du monde, ils en ont aussi une écriture différente. L’autisme est souvent synonyme de problème dans l’esprit des gens, il faut plutôt le voir comme une solution.» Adeline Mazier et Simon Beck ont choisi le modèle économique de la Scop «pour que les salariés, aujourd’hui en CDI, puissent dans l’avenir s’associer à l’entreprise». À moyen terme, des embauches sont programmées car l’ambition de Griss est de «devenir, à 5 ans, l’entreprise «software testing» reconnue en Normandie».

Patricia Buffet

p.buffet@presse-normande.com

Griss, Seine Innopolis, Petit-Quevilly, contact au 0235764752 ou www.griss.tech

5 mai 2016

A voir ou à revoir ... la vidéo de Ségolène Neuville à propos de la psychanalyse & de l'autisme

 

Ségolène Neuville : "La psychanalyse ne fait pas partie des méthodes recommandées pour les enfants autistes !"

La secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre la discrimination est invitée sur le plateau de Ça vous regarde vendredi soir. Ségolène Neuville juge qu'il n'est "plus admissible que l'on culpabilise les mères" d'enfants atteints d'autisme.

http://www.lcp.fr

 

5 mai 2016

Carte mobilité inclusion : dès le 1er janvier 2017

article publié sur Handicap.fr

Résumé : La carte mobilité inclusion remplace les cartes de priorité, d'invalidité et de stationnement à partir du 1er janvier 2017. Tout bénefice pour les usagers : plus sécurisée via un flashcode et plus rapide à délivrer...

Par , le 04-05-2016

À compter du 1er janvier 2017, la carte mobilité inclusion remplace les cartes de priorité, d'invalidité et européenne de stationnement. François Hollande l'avait annoncé en décembre 2014 lors de la 3e Conférence nationale du handicap (CNH). Validé par le Sénat le 28 avril 2016 dans le cadre d'un amendement au projet de loi pour une République numérique (article 44 bis complet en lien ci-dessous). Le Gouvernement entend ainsi simplifier l'accès aux différents services d'aide à la mobilité destinés aux personnes en situation de handicap. Les trois cartes seront désormais regroupées au sein d'un même support.

Imprimée par l'Imprimerie nationale

Par ailleurs, sa fabrication ne sera plus assurée par les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) mais par l'Imprimerie nationale, qui réalise déjà nos cartes d'identité, permettant ainsi un « raccourcissement sans précédent » des délais de délivrance et de libérer du temps pour recentrer leur action sur l'aide et l'accompagnement des publics handicapés. Aujourd'hui, « le système est très artisanal, a souligné Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées. Les cartes sont fabriquées sur papier grâce à des machines à œillets, avec insertion de la photo du bénéficiaire… Cela prend un temps considérable aux agents. » 20 à 30% des demandes adressées aux MDPH concernent en effet leur attribution. En 2014, près de 900 000 cartes ont ainsi été accordées, avec des délais moyens de 3,9 mois pour la carte européenne de stationnement et de 4,3 mois pour celles de priorité et d'invalidité.

Traitement dématérialisé des demandes

Le Gouvernement va mettre en place un traitement dématérialisé des demandes, géré par téléservice une fois le système d'information des MDPH achevé : possibilité de télédéposition des formulaires, des photographies et gestion dématérialisée du cycle de vie de la carte. Par ailleurs, il promet que « les délais de demande de duplicata consécutive à des vols ou pertes seront largement réduits grâce à un système de portail web ». La carte mobilité inclusion aura le format d'une carte de crédit et sera sécurisée via la mise à disposition d'une application « flashcode » pour vérifier sa validité ; ce système permettra de lutter contre la fraude, qui pénalise au premier chef les personnes en situation de handicap.

Trois mentions

1°. La mention « invalidité » est attribuée à toute personne dont le taux d'incapacité permanente est au moins de 80% ou qui a été classée en 3e catégorie de la pension d'invalidité de la sécurité sociale.

2°. La mention « priorité » est attribuée à toute personne atteinte d'une incapacité inférieure à 80% rendant la station debout pénible.

3°. La mention « stationnement » pour personnes handicapées est attribuée à toute personne, atteinte d'un handicap qui réduit de manière importante et durable sa capacité et son autonomie de déplacement à pied ou qui impose qu'elle soit accompagnée par une tierce personne dans ses déplacements.

Une seule carte, comment faire ?

Mais comment faire avec une seule carte si on doit la laisser dans la voiture et faire jouer, par exemple, sa priorité à la caisse d'un supermarché ? Tout a été pensé… Si la carte comprend, en plus du stationnement, la mention priorité ou invalidité, elle sera délivrée en deux exemplaires : un pour apposer sur sa voiture et l'autre à conserver sur soi. A noter que si la carte mobilité inclusion entre en vigueur le 1er janvier 2017, celles délivrées auparavant restent valables jusqu'à leur date d'expiration. Cette réforme ne concerne pas les personnes relevant du code des pensions militaires d'invalidité et de victimes de guerre : leur carte de stationnement continuera à être délivrée dans les mêmes conditions. Avant d'être définitivement adopté, le projet de loi pour une République numérique doit encore faire la navette et passer en commission mixte paritaire puis, éventuellement, devant l'Assemblée nationale. Mais cet article 44 bis ne devrait pas être remis en cause par les députés.

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