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"Au bonheur d'Elise"
avs
24 novembre 2010

article publié par la Voix du Nord - 23 novembre 2010

Marcq : Dany Dua a pu aider Nathan à s'épanouir malgré ses troubles autistiques

mardi 23.11.2010, 05:14 - La Voix du Nord    

 Dany Dua et NathanCharrier, ici à son domicile, sont assis côte à côte en CE1 à l'école Pagnol de Marcq. Dany Dua et NathanCharrier, ici à son domicile, sont assis côte à côte en CE1 à l'école Pagnol de Marcq.

Soutenus par les autres parents et par les enseignants, Ségolène et Fabrice Charrier ont lutté pour que leur fils Nathan conserve son auxiliaire de vie scolaire, Danièle Dua. Depuis l'automne 2009, l'écolier marcquois, qui souffre de troubles autistiques, a acquis les mêmes savoirs que ses copains et il s'est épanoui. La famille Charrier est heureuse, même si son combat est un éternel recommencement. PAR CHRISTIAN FURLING    lambersart@lavoixdunord.fr

Nathan est maintenant un grand gaillard de 7 ans à l'oeil vif. Un peu intimidé par les inconnus, comme tous les enfants de son âge. Volontiers protecteur avec les plus petits, auxquels il prête sa carrure. Câlin avec Danièle Dua, son auxiliaire de vie scolaire (AVS) : « Il me saute au cou le matin ». Voire coquin : « Il sait y faire... » Après les efforts intenses de ses parents, Ségolène et Fabrice Charrier, Nathan a pu continuer d'aller en classe avec Dany Dua, son AVS pour la quatrième année scolaire. « Il a réussi à développer tous ses enseignements en CP, c'est un grand bon en avant », résume son père.

« Il sait lire, il a de grosses facilités en calcul, même s'il a du mal à expliquer la méthode utilisée ; dans ce domaine, il aide ses camarades, analyse sa mère. Il a appris à écrire, mais il écrit très gros, c'est lié à sa maladie. Il a les mêmes acquis que les autres et n'a jamais redoublé. Les exercices en classe sont juste adaptés à son rythme, plus lent. » Cette progression scolaire a aussi fait du bien psychologiquement. « Le simple fait d'être à la grande école et à la même école que son grand frère a dynamisé Nathan », observe Ségolène Charrier. « La maîtrise de l'écriture a aussi permis de développer le langage, prolonge son mari. On est passé, depuis cette rentrée, de deux à une seule séance d'orthophonie par semaine. On a également changé de psychomotricien. On a opté pour la méthode Padovan (fondée sur la synchronisation avec soi-même). Selon cette méthode, il faut avoir acquis toutes les étapes de la marche pour acquérir toutes les étapes du langage, pour ensuite acquérir toutes les étapes de la pensée. Depuis, il gère bien mieux ses sentiments. Par exemple en sport, où il était pataud, il a plus de souplesse... » « Il arrive maintenant à attraper une balle », sourit Fabrice Charrier. « On le comprend mieux. C'est un ensemble de prises en charge au quotidien. Ça ne peut marcher que si on travaille en concertation avec tout le monde », soulignent les époux Charrier.

En duo avec Dany

« Sans Dany Dua, Nathan ne serait pas capable de suivre, les enseignants ne pourraient s'en occuper, il serait laissé au fond de la classe », insiste sa maman. « Pourtant, l'institutrice prend son travail très à coeur, et toute l'équipe pédagogique est à nos côtés », glisse son mari.

En classe, Mme Dua s'assied à une table à côté de Nathan. « Je suis là pour le booster, car il est un peu rêveur, un peu dans son p'tit monde. je suis obligée de le faire "redescendre", mais c'est un enfant intelligent. Je réexplique, je lui répète les consignes de la maîtresse, il m'a toujours bien écoutée. Au début, il a fallu l'apprivoiser, il avait besoin d'être rassuré, mais une entente s'est créée entre nous. » Souriante et d'apparence calme, Mme Dua est d'ailleurs appréciée de tous les enfants de l'école Marcel-Pagnol de Marcq, qui la voient comme une mamie.

« Quand Nathan est agité, on va faire un p'tit tour hors de la classe, on revient et ça y est. Ça arrive de moins en moins », complète Danièle Dua, « maman de substitution » du deuxième des trois fils Charrier. Actrice fondamentale de son épanouissement. « On est heureux de le voir ainsi, notent ses parents. Il participe à des anniversaires, on l'invite régulièrement et des enfants viennent ici. Il peut jouer avec d'autres enfants, on sait qu'il n'y aura pas de débordements, il a réussi à canaliser son énergie. » D'ailleurs, alors que nous parlions, Nathan s'amusait avec ses deux frères, en toute sérénité, ce qui, un an plus tôt, n'aurait pas été imaginable. •

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Marcq_en_Baroeul/actualite/Secteur_Marcq_en_Baroeul/2010/11/23/article_marcq-dany-dua-a-pu-aider-nathan-a-s-epa.shtml

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19 novembre 2010

article publié dans le progrès.fr - 19 novembre 2010

Rencontre avec...Danièle Langloys 

«L'autisme ça ne se soigne pas, ça se rééduque»

publié le 18.11.2010 04h00               

            S.M                         

            

S.M                                                 

La Stéphanoise Danièle Langloys, mère d'un autiste de 26 ans, est Présidente de l'association Autisme France depuis septembre 2010. Elle est aussi présidente d'Autistes dans la Cité (Saint-Etienne).

Quels sont les objectifs de l'association Autisme France  ?

Autisme France a été créé en 1989 par des familles d'enfants autistes pour demander le droit à l'éducation et refuser la psychiatrisation. Nous avons milité pour l'inclusion - même si j'ai ce mot en horreur - en milieu ordinaire et l'accompagnement dont les personnes autistes ont besoin toute leur vie.

Quelles ont été  les avancées en 20 ans ?

Il y a un consensus pour admettre que l'autisme n'est pas une maladie mentale, que l'éducation est fondamentale et qu'elle doit commencer le plus tôt possible après un dépistage précoce. Les pouvoirs publics ont découvert le taux de prévalence important - 1 enfant sur 150 - et réalisé que la prise en charge en milieu ordinaire coûtait moins cher que s'il fallait placer chacun de ces enfants en milieu médico-social. Plus un autiste est accompagné, moins cela coûtera à la société.

Qu'est-ce qui n'a pas avancé ?

Le dépistage précoce. Nous venons de faire une campagne dans les crèches et les PMI où la demande d'info est énorme. Mais le ministère de la Santé a refusé de nous financer au motif que la brochure était anxiogène ! Cela en dit long sur la façon dont on fonctionne en France. Beaucoup de médecins estiment que le dépistage précoce ne sert à rien. Mais quand on sait, on a une arme pour avancer ! Tous les signes de l'autisme s'installent entre 18 mois et 3 ans. Or le diagnostic n'est posé en moyenne que vers 6 ans. Les médecins ne sont pas formés. Du coup, les centres ressources autismes qui n'avaient pas vocation au diagnostic sont débordés. L'accompagnement éducatif est aussi en retard, c'est pourtant ce qui va permettre le développement de l'enfant et l'insertion de l'adulte dans la vie active. Mais l'Education nationale ne veut pas s'impliquer sans s'appuyer sur des médecins alors qu'au Québec cela relève de l'éducation. L'autisme, ça ne se soigne pas, ça se rééduque. Mais la France a beaucoup de mal à sortir l'autisme du soin sanitaire et psychiatrique. On bute toujours sur l'idéologique…

Quelle idéologie ?

La France reste sous la coupe de la psychiatrie et de la psychanalyse. L'autisme est un trouble de la maturation du système nerveux central dont on ne connaît pas l'origine : l'Organisation mondiale de la Santé a tranché là-dessus, il y a 30 ans. Mais en France, il y a encore des familles qui s'entendent dire que le problème vient de leur couple. C'est effarant ! Quand mon fils avait 5 ans (NDLR : il en a 26), un psychologue hospitalier m'a dit que s'il était comme ça, c'est parce que j'avais accouché sous péridurale et raté le 1er contact avec le bébé… mais que c'était bien que ma culpabilité soit active et non passive ! Malgré des progrès indiscutables, la situation est très variable d'une région à l'autre : il y a des endroits où l'on n'a jamais entendu parler du caractère neurobiologique de l'autisme.

Le thème De votre  20e congrès est « Pour la reconnaissance du handicap autistique »

La loi de 1996 dit que l'autisme est un handicap. Ce qui permet de faire jouer la loi de février 2005 instaurant les notions d'accessibilité et de compensation. Mais cette loi ne liste que des défaillances : sensorielles, cognitives, mentales, psychiques… Ainsi, les autistes sont parfois envisagés comme des personnes déficientes intellectuellement alors que 70 % n'ont pas de déficit intellectuel, parfois ils sont intégrés au handicap physique, parfois au handicap psychique, se retrouvant dans des structures pas adaptées. Il reste beaucoup de maltraitance - par exemple des personnes bourrées de neuroleptiques - souvent dues à des erreurs de diagnostic. La spécificité de l'autisme repose sur une triade : les difficultés de communication, la difficulté à avoir toute interaction sociale, l'intérêt très restreint. A cela s'ajoutent d'autres troubles : ils sont agressés par les bruits, ne supportent pas le toucher. Mais la reconnaissance avance surtout grâce aux professionnels qui identifient sur le terrain les problèmes. Depuis 3-4 ans, ils sont plus nombreux que les familles à nos congrès. Le salut viendra aussi d'eux.

Recueillis par Sylvie Montaron

> Créée en 1989, Autisme France compte 10 000 familles et 120 associations locales. L'association tient son 20e Congrès à Lyon, les 19 et 20 novembre

http://www.leprogres.fr/fr/france-monde/article/4165758/L-autisme-ca-ne-se-soigne-pas-ca-se-reeduque.html

19 novembre 2010

article paru dans Sud Ouest - 19 novembre 2010

18 novembre 2010  16h40  |  Par "N.Rebiere" 2 commentaire(s)

Pau : le tribunal administratif donne raison aux familles d'enfants handicapés

Le tribunal administratif de Pau vient d'annuler « la décision implicite » du rectorat, qui n'avait pu fournir, faute de budget, des assistants de vie scolaire individualisés à des enfants handicapés qui souhaitaient être scolarisés normalement dans des établissements des Pyrénées-Atlantiques

 Jeudi 4 novembre, le jour de l'audience, devant le tribunal de Pau (PHOTO TH.SUIRE)

Jeudi 4 novembre, le jour de l'audience, devant le tribunal de Pau (PHOTO TH.SUIRE)

Sept familles, emmenées par l'association Chrysalide, présidée par l'ancien international de rugby Patrice Lagisquet, avaient saisi le tribunal administratif pour cette demande d'annulation, qui a été suivie pour cinq dossiers, un sixième ayant été rejeté pour des détails de procédure. La décision du tribunal administratif de Pau était attendue par les familles, essentiellement installées sur la côte basque, qui comptent s'en servir pour faire jurisprudence.

Déjà, elles avaient gagné en référé face au rectorat, et ont réclamé l'exécution du jugement, qui obligerait l'inspection d'académie à pourvoir leurs enfants d'un ou d'une auxiliaire de vie scolaire individuel pour leurs enfants. Souvent, face à l'insuffisance de postes prévus en début d'année, et face surtout à l'augmentation des demandes de la part de familles d'enfants handicapés, l'inspection d'académie nomme des emplois de vie scolaire, que les familles jugent moins formés et moins aptes au suivi individuel des enfants dans leur scolarité.

http://www.sudouest.fr/2010/11/18/pau-le-tribunal-administratif-donne-raison-aux-familles-d-enfants-handicapes-242723-4344.php

15 novembre 2010

article paru dans la Voix du Nord - 11 novembre 2010

Actualité Valenciennes  

Maxence, 6 ans, jeune autiste, devrait aller à l'école mais il n'y a pas de place pour lui

jeudi 11.11.2010, 05:17 - La Voix du Nord

 Amandine Weaver cherche sur internet des exercices qu'elle fait faire à Maxence, en attendant qu'il suive un vrai enseignement. Amandine Weaver cherche sur internet des exercices qu'elle fait faire à Maxence, en attendant qu'il suive un vrai enseignement.   

Amandine Weaver fait partie de ses mères que la souffrance rend encore plus déterminées.

Confrontée à celle de son fils, elle a créé, à Petite-Forêt, une association, fait circuler des pétitions et surtout veut déposer plainte.

« Maxence sort de la pochette le pictogramme de l'enfant triste et prend de l'autre main celui de l'école ». Quand elle le raconte, Amandine Weaver en est toute retournée. Cette mère de trois enfants, confrontée à la maladie de son aîné depuis six ans, lui apprend à communiquer avec des dessins car il ne parle pas beaucoup. Mais le jeune Maxence sait très bien se faire comprendre : ses parents, savent qu'il n'attend qu'une chose  : prendre son cartable et aller en classe comme sa soeur cadette.

Ce n'est pas faute d'avoir essayé de l'inscrire. Il y a trois ans déjà, Amandine a contacté une école maternelle, en demandant qu'il bénéficie d'une auxiliaire de vie scolaire. Très vite, on lui a fait savoir qu'il n'aurait pas d'AVS faute de crédit et que l'enfant n'était peut-être pas à sa place. « L'école n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans » avait-on ajouté.

Or, ça y est, Maxence a six ans depuis le 8 octobre. Pour l'heure, il va juste trois demi-journées par semaine à l'hôpital de Denain. Treize heures en tout... Pas suffisant pour qu'Amandine Weaver puisse conserver son emploi d'aide-soignante. Elle a dû arrêter de travailler. « Ce n'est pas avec la malheureuse compensation de la Maison départementale des personnes handicapées que je rattrape » calcule la maman. Par contre, elle a utilisé une partie de ce temps libéré pour frapper à toutes les portes : « Ça fait trois ans que je galère ! » Maxence a six ans, mais pas de structures pour l'accueillir. « Maxence a des droits, je voulais les faire valoir. » À quoi bon une école traditionnelle s'il ne peut pas suivre. Elle a donc cherché des structures intermédiaires. La MDPH lui a communiqué deux adresses, huit mois après son courrier : deux IME ayant une section autisme à Saint-Amand et Émerchicourt. On lui a répondu qu'il y avait « x années d'attente ». En résumé, vous pouvez avoir une place demain ou attendre des lustres. La maman a interrogé tous les autres IME du Nord... Rien. « Celui de Denain par exemple a fait deux demandes pour ouvrir une section autisme, on lui refuse par manque de moyens. » Sans lâcher son bâton de pèlerin, elle s'est adressée à l'inspection académique qui répond que ce n'est pas de son ressort puisque l'enfant ne peut pas suivre.

La MDPH l'a juste envoyée en Belgique, où on ne prend plus les Français, trop nombreux à frapper à la porte. Des soutiens ? Amandine Weaver a les signatures des politiques Jean-Luc Chagnon, Alain Bocquet, Jean-Claude Dulieu. Le maire de Petite-Forêt l'aide beaucoup dans ses démarches. Mais aujour-d'hui, le couple ne voit plus qu'une solution : porter plainte contre X pour discrimination. Son avocat, Me Van Cauwenberge, voudrait en plus engager les services de l'État dans une procédure pour rupture d'égalité dans les services publics. Le cas de Maxence n'est pas le seul ni le premier.

En 2005, l'État a déjà été condamné pour manque de structures par la commission européenne des droits sociaux suite à une plainte de l'association Léa pour Samy, créée par des parents d'autistes.

Amandine Weaver y croit, comme elle espère aussi voir aboutir son projet de création de structure à Petite-Forêt, monté avec la mairie : « Le lieu pourrait accueillir une dizaine d'enfants comme Maxence, avec un instituteur spécialisé à mi-temps... C'est un SOS pour une enfance en danger. Il faut que l'agence régionale de la santé accepte en tant que projet expérimental. » À suivre ! •  M. T.-N.

amandine-weaver@bbox.fr

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Valenciennes/actualite/Valenciennes/2010/11/11/article_maxence-6-ans-jeune-autiste-devrait-alle.shtml

13 novembre 2010

extrait du journal de 13h00 TF1 - 12 novembre 2010

Beaucoup d'enfants handicapés ne sont toujours pas scolarisés faute d'Assistante de Vie Scolaire. A Pont-Saint-Martin, en Loire Atlantique, des heures d'intervention ont été supprimées, ce qui inquiète familles et associations.

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10 novembre 2010

article publié sur le site d'Agora Vox - le média citoyen - 22 octobre 2010

Ecole et handicap : autopsie d’une catastrophe organisée

La rentrée scolaire est passée, les élèves sont en classe depuis plus d’un mois, chacun a pris ses marques, et c’est reparti pour une année. Sauf s’il se trouve que votre enfant est porteur de handicap. On aurait pu croire que depuis la loi de 2005, qui établit comme principe l’inscription des élèves handicapés à l’école « ordinaire », la situation des handicapés à l’école aurait quitté le registre du scandale pour entrer dans celui de la gestion ordinaire de la vie scolaire. Hélas, il n’en est rien. Pire, la situation générale s’est en fait dégradée, réduisant souvent à néant l’immense espoir suscité par cette loi chez les familles d’enfants handicapés. Pourquoi et comment, c’est ce que cet article va tenter d’examiner.

Avant 2005 : l’exclusion sans discussion

L’école de la république, avant 2005, n’accueillait pas les enfants handicapés, sauf ceux « capables de se débrouiller ». Le handicap, ce n’était pas le problème de l’école, c’était celui des « établissements spécialisés ». Votre enfant est malentendant ? Mettez le dans une école « spécialisée pour malentendants ». Il est autiste ? Mettez le dans un hôpital psychiatrique ou un institut médico-éducatif, « c’est pour son bien ». Il est dyslexique ? Bon, avec un bon suivi en orthophonie on va le garder en classe... Sauf que, dans la pratique, les « établissements spécialisés »  vers lesquels toutes les bonnes volontés de l’éducation nationale s’ingénieniaient à pousser ces enfants, souffrent de deux gros problèmes :

  • il n’y en a pas assez...
  • rares sont ceux qui laissent une chance à l’enfant d’intégrer la société dans de bonnes conditions.

En effet la plupart de ces établissements souffrent d’une part d’un sous-financement patent, d’autre part d’une organisation déplorable – pas forcément de leur fait - qui conduit à y mélanger tous types de publics. Ainsi on trouvera, dans un même groupe de 6 à 8 enfants sous la responsabilité d’un éducateur spécialisé, un autiste, un enfant délinquant en rupture familiale et sociale, un sourd, et d’autres encore. Dans ces conditions, arriver à tirer ces enfants vers le haut, à leur donner la moindre chance de réintégrer un jour la société « ordinaire », relève du surhumain. Dans ce type d’établissement, la personne qui y entre y reste en général puis passe dans un établissement pour adulte et a toutes les chances de rester sa vie durant en « milieu protégé ».

Certes il y a effectivement des handicaps tellement lourds que mieux vaut protéger la personne sa vie durant. Il y a aussi beaucoup (mais encore bien trop peu) d’établissements pour handicapés qui effectuent un remarquable travail d’éducation, d’insertion et de soutien pour tenter, le plus possible, de permettre aux personnes prises en charge de vivre parmi les autres plutôt que cloitrées derrière les murs d’une institution. Ce type d’établissement est généralement pris d’assaut et gèrent des listes d’attentes interminables.

Mais il y a par ailleurs bien des enfants qui, avec une aide compétente, parviennent à suivre une scolarité « ordinaire » plus ou moins aménagée, apprennent un métier, trouvent une place dans la société au même titre que n’importe qui – même avec plus de difficultés. Et dans leur cas, leur refuser l’école sans même leur donner une chance de montrer leurs capacités, constitue un abandon voire une maltraitance flagrante. La situation était telle que beaucoup de parents tentaient, quand c’était possible, de cacher le handicap de leur enfant à l’école afin qu’on ne leur y refuse pas leur enfant.

Ainsi, par exemple les déficients visuels ou les malentendants, sans retard cognitif, peuvent très bien suivre une scolarité comme les autres, ils en ont les moyens intellectuels. Il suffit d’un minimum d’aménagements, un bon suivi par des professionnels compétents. Des exemples, il y en a – mais tous se sont heurtés un jour à un enseignant ou une directrice d’école leur disant avec compassion, « mais voyons madame, vous ne pensez pas qu’il serait mieux dans un établissement spécialisé ? » Peu importe que l’établissement en question, tel que cet enseignant l’imagine, n’existe... que dans son imagination.

Même un élève déficient intellectuel tirera parti d’une scolarisation en milieu ordinaire, tant il est vrai qu’il sera « tiré vers le haut » par les autres. Il est possible qu’il redouble, une ou plusieurs fois – et alors ? D’autres le font aussi. Et si le décalage est un jour trop grand il sera toujours temps de chercher un bon « établissement spécialisé ». Comme me l’a dit une mère d’enfant handicapé il y a quelques années, « en France, à l’école, mieux vaut être un cas social qu’un handicapé, personne ne remet en cause le droit à la scolarisation. » Triste et terrible constat d’une société qui, animée des mêmes bons sentiments, fait tout pour aider certains types de « défavorisés » tout en excluant d’office les autres...

2005 : la révolution – sous conditions

La loi de 2005 a tout changé – sauf les mentalités évidemment. Toujours est il que des parents de mieux en mieux informés de leurs droits, année après année, parviennent à ce que leur enfant soit scolarisé avec les autres, au départ en maternelle, puis en primaire pour beaucoup, voire au collège puis au lycée.

Pour beaucoup d’enfants, cette loi a suffi pour que l’école leur ouvre ses portes, et qu’avec quelques aménagements ils suivent une scolarité comme les autres. C’est le cas pour les handicaps physiques légers, pour qui peu d’aménagements sont nécessaires. Un accès au fauteuil roulant, une place assise  à l’avant de la classe pour mieux entendre ou mieux voir, et c’est tout.

Mais pour certains types de handicaps, et en particulier les divers handicaps mentaux ou les handicaps physiques lourds, la situation est bien plus compliquée. Qui dit handicap mental, dit en général besoin d’une aide humaine pour tout ou partie du temps scolaire. Cette aide humaine est bien souvent le pivot, la condition indispensable à ce que l’enfant tire parti de sa scolarisation et progresse avec et parmi les autres enfants. Cette aide humaine, c’est la personne qu’on appelle « l’AVS » - l’Auxiliaire de Vie Scolaire.

Quel est son rôle ? Elle intervient en classe au côté de l’enfant afin de compenser au mieux son handicap. Ainsi, un enfant touché par la maladie des os de verre : l’AVS veillera sur elle pendant la récréation ou dans les moments de bousculade (entrée/sortie de classe), poussera si besoin le fauteuil roulant. Un enfant déficient mental : l’AVS l’aidera à comprendre les consignes, sans pour autant faire le travail à sa place. Un enfant autiste : l’AVS l’aidera à comprendre les codes sociaux afin qu’il puisse jouer avec ses camarades, se conformer aux règles de vie en classe ; elle l’aidera aussi à gérer ses troubles du comportement, ou encore lui reformulera les consignes de l’enseignant – l’enfant autiste ne comprenant pas forcément qu’une consigne collective s’applique aussi à lui.

Mais pourquoi faire, dirons certains ? Ces enfants ne seraient-ils pas mieux « en établissement spécialisé » ? Eh bien non, ils n’y seraient pas mieux car ils ne trouveraient généralement pas de lieu adapté à leur cas. Beaucoup d’enfants aidés par une AVS compétente et convenablement formée à leur handicap progressent, à leur rythme, trouvent leur place parmi leurs camarades, et un jour se débrouillent tout seuls. Ainsi en est-il du fils de l’acteur Francis Perrin, diagnostiqué « autiste sévère » à 2 ans, que les psychiatres donnaient pour un cas sans espoir. Après des années d’un suivi spécialisé (encore rare en France pour l’autisme) et une scolarisation avec AVS, il est aujourd’hui suffisamment autonome pour qu’arrivé au CE2 ses parents envisagent sereinement de le laisser continuer à l’école sans AVS l’année prochaine (voir un récent article de Nord Eclair : http://www.nordeclair.fr/Locales/Villeneuve-d-Ascq/2010/09/30/francis-perrin-lutte-pas-a-pas-contre-l.shtml). Il y a 10 ans, quelle chance aurait-on laissé à cet enfant ? Aucune – il aurait été aiguillé en « établissement spécialisé » sans se poser la question de ses capacités réelles à suivre en école ordinaire.

De plus, scolariser un enfant en milieu ordinaire avec une AVS coute beaucoup moins cher que le mettre en IME ou en hopital de jour par exemple. Ce choix est donc financièrement rationnel : il coute moins cher à court terme, et permet d’espérer des économies à long terme dans beaucoup de cas, le suivi nécessaire à l’age adulte étant plus léger (voire nul) compte tenu des progrès plus important de l’enfant.

2010 : la consternation...

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais entretemps la crise est passée par là, et avec elle la course aux économies à tous les niveaux de l’Etat. Course aux économies parfois à courte vue comme on va le voir.

En 2005, une AVS était recrutée généralement sous un statut appelé « assistant d’éducation ». Il s’agit en fait d’un contrat à durée déterminée de 3 ans, renouvelable une fois pour le porter à 6 ans. Un enfant scolarisé avec AVS pouvait donc espérer être suivi par la même personne pendant des années, capitalisant ainsi une expérience afin de l’aider au mieux. Même si ce type de contrat ne comprenait pas une rémunération mirobolante, il avait le mérite d’une certaine stabilité et aussi de permettre l’embauche de personnes formées.

En 2010, la situation budgétaire de l’éducation nationale est telle qu’ordre est donné au niveau national de « faire avec 9000 équivalent temps plein ». Quant on sait à quel point les demandes de scolarisation avec AVS explosent depuis 2005, ce chiffre est déjà, en soi, nettement insuffisant. Mais ce n’est pas tout. Les contrats d’assistants d’éducation ne sont plus utilisables. On exige désormais que les AVS soient embauchés sous « Contrat Unique d’Insertion » (CUI). Ce type de contrat est réservé à des personnes en grande difficulté sociale – les critères précis étant à définir par le préfet, donc différents selon les départements. Mais en règle générale une personne embauchée en CUI doit être au chomage depuis au moins 1 voire 2 ans, sans qualification, et le contrat est limité à 6 mois renouvelable une seule fois.

Au final, quels types de personnels sont embauchés pour accompagner les handicapés à l’école ? Des gens qui ne peuvent pas être formés (le CUI exclut généralement les personnes qualifiées puisqu’elles doivent être « en grande difficulté »), et qui seront obligatoirement renvoyés au bout d’un an donc ne capitaliseront pas leur expérience. La rémunération n’étant de surcroit pas très élevée, la personne embauchée sur ce type de contrat pour accompagner un enfant handicapé devra vraiment avoir « la foi » pour rassembler assez de motivation afin de l’aider au mieux, surtout que certains handicaps font peur, en particulier l’autisme qui fait l’objet de beaucoup d’ignorance et de fantasmes erronés.

Et pour parfaire le tableau, avec l’enveloppe imposée de « 9000 équivalent temps plein au niveau national », un enfant à qui la MSPH (ex-CDES) octroie une AVS pour par exemple 20 heures par semaine, se verra allouer par l’éducation nationale une personne pendant 10 heures par semaine, voire personne ! C’est totalement illégal mais c’est ainsi, on explique aux parents que « il n’y a pas de budget pour plus ». Et bien sur l’enfant sera (toujours illégalement) refusé à l’école lorsque l’AVS  n’est pas là. Coupant ainsi ses chances de s’intégrer à sa classe, d’apprendre comme les autres, sans parler de l’obligation qui est faite à un des parents de cesser de travailler pour s’occuper de l’enfant lorsqu’il est exclu de l’école.

C’est ainsi qu’un collectif d’associations de la cote Basque a gagné un procès contre l’Etat en juin dernier (http://www.sudouest.fr/2010/06/05/handicap-l-etat-se-voit-contraint-a-respecter-la-loi-109488-4621.php ), obligeant en principe l’Etat à mettre en place les personnels requis par la MDPH pour accompagner les enfants handicapés. Sauf que l’Etat fait la sourde oreille et n’exécute pas la décision de justice...

Prenons maintenant un peu de recul et examinons les conditions qui, à l’étranger, permettent d’assurer le succès de la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire, et leurs donnent les meilleures chances de progresser vers l’autonomie future. Ce qu’on sait, c’est qu’il faut :

  • une prise en charge de qualité par des personnes formées au handicap de la personne
  • un accompagnement à l’école par une personne compétente
  • une bonne collaboration entre école, famille, et équipe de prise en charge.

Or, en France, que fait-on :

  • les prises en charge sont souvent insuffisantes ou inadaptées, c’est particulièrement criant pour le cas de l’autisme où la France souffre d’un énorme retard mais c’est aussi vrai pour d’autres handicaps, comme la trisomie 21
  • l’accompagnement à l’école sera désormais effectué par des personnes non formées, à qui on n’offre aucune des conditions nécessaires à leur motivation ni à leur qualification
  • la collaboration avec l’école reste souvent difficile, soit du fait de réticences d’enseignants à recevoir un handicapé en classe (surtout sans AVS ou avec une AVS non formée !), soit du fait de blocages au niveau de l’inspection académique qui rechigne à permettre une collaboration avec les équipes de prise en charge, beaucoup d’inspecteurs, de directeurs d’école et d’enseignants restant dans le schéma que « la place des handicapés est en établissement spécialisé ».

Tout est donc mis en oeuvre pour faire délibérément échouer la loi de 2005 et la scolarisation des enfants handicapés. Que cela ait un coût humain et financier énorme n’émeut personne – seules les économies de court terme comptent. Sans même parler du compartimentage des budgets : une économie de long terme sur le budget de la sécurité sociale est totalement invisible de la part de l’Education Nationale qui fait tout pour éviter d’assumer un cout plus faible à court terme.

Et après ?

Face à cette situation dramatique, dénoncée par toutes les associations de parents d’enfants handicapés et en particulier la FNASEPH qui oeuvre depuis des années pour la scolarisation en milieu ordinaire (http://www.fnaseph.org/ ), que va-t’il se passer ?

Les familles qui le peuvent, qui en ont la volonté, qui ont encore l’endurance et les capacités financières, vont se battre comme elles peuvent dans leur coin pour tenter de sauver leur enfant du mieux qu’elles le peuvent. Certains rémunèreront à leurs frais une AVS quitte à mettre leur enfant dans une école privée de bonne volonté, car mettre en place une AVS à ses frais est en principe interdit dans le public. D’autres feront le siège des bureaux des inspecteurs d’académie pour faire valoir les droits de leurs enfants, ou intenteront à l’Etat de coûteux et aléatoires procès. D’autres encore, sans doute les plus nombreux, baisseront les bras...

Et tous attendront des jours meilleurs, certains avec colère, d’autres avec résignation, en espérant malgré tout que leur enfant s’en sortira, avec son handicap, face à une Education Nationale globalement insensible voire hostile envers ces enfants différents qui ne sont coupables de rien mais qui sont condamnés quand même par un système injuste géré par des bureaucrates sans âme.

http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/ecole-et-handicap-autopsie-d-une-82710

9 novembre 2010

publié par le progrès.fr du 9 novembre 2010 - Ain - fait divers

Lagnieu : elle s'enchaîne à la grille de l'école pour défendre les droits de son fils autiste

publié le 09.11.2010 19h20

         

            La jeune maman s'est menottée à la grille de la maternelle / Photo Benoît Soilly                          

La jeune maman s'est menottée à la grille de la maternelle / Photo Benoît Soilly

Cyrielle Paillé, maman d'un petit garçon autiste, s'est menottée à la grille de l'école maternelle Les Tournelles de Lagnieu pour défendre toutes les familles qui ne peuvent disposer d'une auxiliaire de vie scolaire.

Alors qu'elle avait, vendredi dernier, obtenu que le contrat de l'auxiliaire de vie scolaire (AVS) soit renouvelé pour Robin, son fils autiste de 5 ans, la jeune maman a tenu à venir se menotter aux grilles de l'école "pour protester contre la précarité de notre situation et pour toutes les familles qui ne peuvent disposer d'une AVS. »
Actuellement dans l'Ain, sur 750 enfants qui doivent bénéficier d'une auxiliaire, une cinquantaine d'entre eux est toujours en attente.

http://www.leprogres.fr/fr/article/4113689/Lagnieu-elle-s-enchaine-a-la-grille-de-l-ecole-pour-defendre-les-droits-de-son-fils-autiste.html

9 novembre 2010

Question de Monsieur Jean-François Chossy - 2 novembre 2010

Assemblée nationale

Commission élargie

Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Commission des affaires culturelles et de l’éducation

Mardi 2 novembre 2010

Présidence de M. Michel Diefenbacher, secrétaire de la Commission des finances,
et de Mme Michèle Tabarot, présidente de la Commission des affaires culturelles

La réunion de la commission élargie commence à vingt et une heures trente.

Projet de loi de finances pour 2011

Enseignement scolaire

M. Jean-François Chossy. Ma question est récurrente, monsieur le ministre, mais les parents et les associations attendent votre réponse. Elle porte sur les auxiliaires de vie scolaire (AVS).

Personnaliser le suivi de chaque élève, et donc le parcours de l’élève porteur de handicap, est, nous le savons, une priorité du Président de la République et du Gouvernement. Les efforts accomplis depuis la loi du 11 février 2005 permettent qu’aujourd’hui 187 500 élèves handicapés soient scolarisés dans le premier et le second degré. Les crédits destinés à l’amélioration de la scolarisation des élèves handicapés sont abondés à hauteur de 350 millions d’euros pour 2011, notamment pour rémunérer les personnels exerçant des fonctions d’AVS et pour équiper les élèves en matériel pédagogique adapté. Cependant il existe sur le territoire plusieurs cas où les postes d’AVS ont été notifiés, mais n’ont pas été accordés en totalité. Il est arrivé aussi qu’un seul AVS soit affecté à deux enfants atteints d’un handicap très spécifique et nécessitant un accompagnement individualisé. Je connais aussi des CLIS (classes d’intégration scolaire), pour autistes notamment, qui ont été menacées de fermeture.

Dans la région Rhône-Alpes, les pouvoirs publics font savoir aux parents que l’on ne peut plus financer les contrats aidés, donc qu’il est impossible de remplacer les AVS en fin de contrat.

Les cas sont également nombreux où, après notification par les MDPH (maisons départementales des personnes handicapées), les AVS n’ont jamais été nommés.

Les parents et les associations se désolent donc de voir des enfants déscolarisés par manque d’accompagnement. Si je sais les efforts constants que vous déployez, j’aimerais connaître les solutions que vous allez apporter à ces situations dramatiques.

Par ailleurs, je milite avec Marie-Anne Montchamp et d’autres de mes collègues pour que l’accompagnement des enfants handicapés devienne un vrai métier, avec un vrai statut permettant de pérenniser l’emploi, une vraie formation pour le professionnaliser et une vraie rémunération pour le stabiliser. Ce nouveau métier faisait partie du « plan métiers » prévu par la loi du 11 février 2005. Où en est-on ?

 

(…)

 

M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, porte-parole du Gouvernement.

En ce qui concerne l’accueil des enfants handicapés, sur lequel plusieurs d’entre vous m’ont interrogé, je rappelle que la loi très importante votée en 2005 permet d’en scolariser aujourd’hui 45 % de plus qu’il y a cinq ans. Cette année, nous en accueillons 10 000 de plus que l’année dernière, soit au total 195 000. Nous dépasserons les 200 000 au cours de l’année 2011. Nous sommes en passe d’atteindre les 2 000 classes spécialisées – ex-unités pédagogiques d’intégration (UPI), désormais baptisées unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) ; nous en avons ouvert près de 200 à la rentrée. Les progrès sont donc considérables. Ils se traduisent dans ce budget puisque les crédits consacrés à l’accueil des enfants handicapés sont en augmentation de 13 %.

Concernant l’accompagnement individuel des enfants handicapés, sujet compliqué, le premier problème – et je me tourne vers le législateur que vous êtes – est celui de la séparation entre le prescripteur et le payeur : les maisons du handicap prescrivent, le ministère finance ; il peut en résulter des écarts entre les prescriptions au niveau local et les budgets affectés. Le deuxième problème est la pérennité des contrats d’auxiliaire de vie scolaire individuel (AVS-i). Nous y avons répondu de la même manière que l’année dernière, en élargissant le champ des conventions signées au mois de juin avec les associations de parents d’enfants handicapés et les associations de services à domicile ; l’ensemble du territoire est désormais couvert, et un AVS-i en fin de contrat pourra donc le faire reprendre par une association locale, étant entendu que son financement restera assuré à 100 % par l’Éducation nationale.

Des crédits de formation sont destinés à ces personnels. Il faudra réfléchir à terme à la mise en place d’une filière de professionnalisation, mais nous n’avons pas les moyens financiers de le faire pour le moment. Je vous invite à approfondir cette question pour l’avenir. J’ajoute qu’une négociation avec le ministère du budget a permis de maintenir notre niveau d’intervention à 10 % des contrats d’AVS-i, alors que le pourcentage passe à 30 pour l’ensemble des autres contrats aidés ; nous pourrons donc maintenir le nombre de contrats.

 

 

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Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Commission des affaires sociales

Jeudi 4 novembre 2010

Présidence de M. Jérôme Cahuzac, président de la Commission des finances,
et de M. Pierre Méhaignerie, président de la Commission des affaires sociales

La réunion de la commission élargie commence à neuf heures.

Projet de loi de finances pour 2011

Travail et emploi

(…)


M. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi

Pour la fin de l’année, nous allons essayer, dans notre pilotage, d’apporter la plus grande souplesse possible. En ce qui concerne les renouvellements, nous accorderons la priorité absolue aux chantiers d’insertion, que je ne veux surtout pas déstabiliser, et aux postes d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) – pour l’accompagnement des élèves handicapés. Dans les régions qui n’ont plus de marge de manœuvre pour finir l’année, je donnerai des instructions pour que les renouvellements puissent s’effectuer dès le 1er janvier prochain, afin de ne pas fragiliser durablement les personnes ou les associations concernées.

Je précise que Monsieur Jean-François CHOSSY est le parrain d'Autisme Jura (jjdupuis)

 

9 novembre 2010

article publié sur le site de Rachida Dati, député européen - 8 novembre 2010

Billet d'humeur

Handicap à l’école : pour une réelle égalité des chances!

Lundi 8 novembre 2010

Je tiens à exprimer mon incompréhension face au non-renouvellement de plusieurs contrats d’auxiliaires de vie scolaire s’occupant d’élèves en situation de handicap dans l’Isère.

L’accueil de ces élèves dans les écoles de droit commun était, pourtant, un engagement phare lors de la campagne pour les élections présidentielles.

A l’heure où l’on parle beaucoup d’une nécessaire redéfinition des politiques d’intégration et d’insertion sociale, je tiens à rappeler que ces efforts ne doivent pas concerner qu’une minorité de nos compatriotes.

L’accompagnement du handicap doit rester pour l’Etat une priorité et rien – surtout pas des considérations budgétaires – ne peut justifier qu’il en soit autrement.

Je pense également aux familles, dans les Pyrénées Atlantiques, qui ont dû former un recours auprès du tribunal administratif, pour obtenir des auxiliaires de vie pour leurs enfants handicapés afin qu’ils puissent être intégrés et réussir au mieux à l’école.

Tous les enfants doivent avoir les mêmes chances de réussir à l’école. Ces enfants qui font face parfois à de lourds handicaps ne doivent pas en subir un autre en étant privé d’une assistance. Une assistance qui leur permettra, l’espace de quelques heures dans la journée, d’être comme les autres.

N’est ce pas cela le concept de « l’égalité des chances »? N’y a-t-il pas marqué sur le fronton de ces écoles notre devise républicaine : « Liberté, Egalité, Fraternité »?

Pourquoi rajouter un combat supplémentaire à ces parents, alors qu’il s’agit d’un droit ?

La question à laquelle nous devons sérieusement réfléchir, c’est quelle société sommes-nous en train de construire si nous laissons sur le bord du chemin les plus fragiles d’entre nous?

http://www.rachida-dati.eu/site/billet-humeur/handicap-a-lecole-pour-une-reelle-egalite-des-chances

5 novembre 2010

article publié par ELLE - 5 octobre 2010 (et repris par yahoo.fr)

LES ENFANTS HANDICAPÉS BIENTÔT PRIVÉS D’ÉCOLE ?

Les enfants handicapes bientot prives d ecole

De nombreux contrats aidés d’auxiliaire de vie scolaire  (AVS) ne vont pas être renouvelés par l’Etat. Pour les familles d’enfants  handicapés, cela signifie purement et simplement priver leur enfants d’école.  Les AVS sont en effet des aides indispensables pour les petits qui ont des difficultés de compréhension, d’attention ou qui ne peuvent tout simplement pas  écrire, utiliser des ciseaux ou se déplacer. « Ces enfants ont déjà des  difficultés. Ils ne méritent pas ça ! », lance une mère, les larmes aux yeux,  dans Le Parisien. « La loi de 2005 sur l’intégration des handicapés oblige  l’Etat à scolariser nos enfants. Nous  sommes donc prêts à déposer plainte contre l’Etat », affirme de son côté le papa du petit Yanis, infirme moteur cérébral scolarisé en CE1 à  Grenoble (Isère). A Pau, sept familles ont d’ores et déjà attaqué l’Etat en  justice, rapporte Sud Ouest. Les enfants handicapés sont les premières victimes  des restrictions budgétaires, eux qui n’aspirent qu’à suivre une scolarité  normale.

C.H Le 05/11/2010

http://www.elle.fr/elle/Societe/News/Les-enfants-handicapes-bientot-prives-d-ecole/%28gid%29/1409922

28 septembre 2010

la récréation : un temps particulièrement difficile pour un autiste

Je vous propose aujourd'hui un extrait (à base de dialogue) du site "Intégration scolaire et partenariat" de Pierre Baligand qui est révélateur des difficultés que rencontrent les jeunes autistes scolarisés en milieu ordinaire notamment lors des récréations et des repas pris à la cantine. Un site très riche :

http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page788.htm#recreation

Extrait :


                                           

Farida
         
    18-09-10

J'ai eu l'occasion  d'observer mon fils, 4ans, en cours de récréation ce matin. Je l'ai vu s'autostimuler pendant une grande partie de la récréation (courir
  sur le côté, sauter, s'allonger au sol, grimacer, se faire taper par d'autres enfants avec des coups de pieds alors qu'il était allongé ,sans réagir...). J'ai beau avoir expliqué l'importance de la présence de l'avs dans la cour de récréation, ils ont du mal à comprendre
Je suis donc intervenue en  pleine récréation quand mon fils s'est dévêtu (nu comme un vers). grosse erreur, je l'admets, mais réaction tout à fait naturelle
je penses quand on voit son fils se dévetir à chaque fois par difficulté de communiquer, de jouer et par manque d'accompagnement. J'ai incité mon fils à se revêtir seul puis je lui ai demandé de retourner "jouer". Ma place n'étant pas en cour de récréation
L'objet de mon mail est de savoir si vous êtes d'accord avec les nouveaux conseils que je vais donner au maître et à l'AVS (par exemple) : (...) faire un emploi du temps visuel avec plusieurs activités (le jeux du chat et de la souris, le petit train, cache-cache... à proposer en cours de récréation pour qu'il ne soit pas livré à lui même... ;  faire cesser toutes auto stimulations immédiatement (mais je crois que ça ils ont beaucoup de mal a comprendre...).

Eleonora
   
    19-09-10

Je suis instit, vos p'tits  tuyaux me paraissent plutôt pas top dur à respecter pour une équipe péda qui fonctionne bien. Il me semble que normalement dans les textes, l'avs doit être dans la cours avec l'enfant, c'est sa place. Maintenant, ce sont les  instit. de service dans la cours qui sont responsables, donc normalement c'est eux qui doivent jeter un oeil tout particulier à votre enfant, avec aide le l'avs... Donc à partir de là vos propositions font parties des
adaptations qui entrent dans le PPS et que l'équipe d'enseignants peut avoir à l'esprit, notamment los de la surveillance des cours de récré.

ISP
         
    21-09-10

La plupart des directives départementales rappellent d'abord que  les AVS n'ont pas vocation à surveiller une récréation en lieu et place des  enseignants.
  Mais bien entendu, l’AVS a sa place en récréation. La circulaire 203-093 du 11  juin 2003 précise bien, sans mentionner explicitement les récréations, que  l’AVS peut être amené à effectuer « des interventions dans la classe définies  en concertation avec l’enseignant (aide pour écrire ou manipuler le matériel  dont l’élève a besoin) ou en dehors des temps d’enseignement (interclasses,  repas, ...). (Circ. du 11 juin 2003 - II).  
  A lui de trouver, avec l’aide des enseignants et des autres intervenants, la  bonne distance par rapport à l’enfant, en fonction de l’autonomie de l’enfant,  de son intégration dans le groupe etc.
 
Ces temps de récréation ou d’interclasses sont certainement extrêmement  importants et particulièrement délicats concernant l’intégration sociale. On n’y fait sans doute pas assez attention. Ils peuvent poser des problèmes notamment  parce que la  récréation c’est tout de même un temps de liberté pour les enfants, ils peuvent  jouer à quoi ils veulent, avec ceux qu’ils veulent. On trpouive ailleurs dans ce site   les observations très judicieuses d’une éducatrice qui accompagnait dans une   école ordinaire les enfants d’un IME. Voir : une éducatrice en récréation
  Elle notait par exemple que les enfants handicapés, souvent, n’avaient pas été  habitués à se retrouver dans un groupe iomportant... Sa conclusion était que l’éducatrice avait un rôle  particulier à jouer en récréation…
 
Je reviens aux propositions de Farida à l’intention des institutrices. Ce sont  certes des propositions sans doute  de bon sens et Eleonora observe qu’elles lui paraissent  faciles à respecter et qu’elles pourraient être intégrées dans le PPS. Ce dernier point me paraît capital. L'intervention et les propositions de Farida peuvent peut-être être utiles, une fois, ponctuellement, mais je ne pense pas que ce soit  la bonne méthode. Les  parents qui viennent donner des conseils aux enseignants pour le bien de leur  cher petit sont souvent assez mal écoutés. Il est toujours préférable de suivre les procédures officielles : les conseils passent beaucoup mieux quand ils sont  présentés par les professionnels ; l’une des raisons d’être du PPS et des  équipes de suivi de la scolarisation, c’est précisément de permettre des  échanges école/parents/professionnels. Je conseille donc à Farida de demander  ujne réunion de l’équipe de suivi de la scolarisation, qui pourraut être conbsacrée plus spécialement aux récréations, pour faire le point sur  la scolarisation de son fils, sur le rôle de l'avs, et pour compléter éventuellement le PPS en ce qui concerne   les récréations.

Marie-Christine B.       
    22-09-10

Et même pour les enfants habitués à vivre en groupe et au contact social assez ouvert, la récréation est un univers agressif. Surtout au collège. Je pense à mon fils par exemple, qui vient d'entrer au collège en 6e. A chaque récré c'est 800 élèves dans la cour..... Valentin n'est pas un enfant sauvage ou isolé. Malgré tout, la récréation reste un moment difficile à gérer. Il subit les agressions verbales des plus grands qui repèrent dans les petits nouveaux, les plus faibles qui ne sauront pas se défendre (...).

Frédéric C.
         
        22-09-10

Marie christine a raison :     les 2 moments   délicats à gérer ( pour des AVS ou des professionnels des SESSAD ) :  cantine et récréations !!

Eleonora
      
    22-09-10

Ce que vous dites  Pierre est tout à fait juste, c'est vrai aussi que les parents sont souvent mal perçus quand ils donnent des conseils, et il est nécessaire de se référer aux indications officielles. Mais après, tout dépend comment on communique avec les enseignants. Les parenst font partie de la communauté éducative et il peut y avoir, non pas forcémement conseils mais échanges de points de vues, les parents ont aussi des choses à apporter. J'ai toujours précédé de cette façon avec les enseignants de mon fils (et avec les parents de mes élèves) , et sa maîtresse de l'année dernière m'a dit que cela avait été très enrichissant...

ISP
      
    23-09-10

Bien sûr, et je ne dis pas le contraire. Dans mon site j'ai cité quelque part Jean Monnet :        " Rien n'est possible sans   les hommes,       rien n'est durable sans les institutions".
      Disons que les procédures officielles constituent des garde-fous, parfois bien nécessaires.
       

   

Francine
      
    23-09-10

Pour le problème de la  récréation, il existe un ouvrage "Apprivoiser la jungle de la cour de  récréation"de Carole Gray, basé sur le principe des scénarios sociaux, qui  peut aider les parents à parler à leurs enfants de ce temps spécial de la  récré, temps qui devrait permettre une socialisation.
  Mais en primaire ce n'est rien à côté du collège ! Les pré-ado sont majoritairement  très méprisants envers le handicap et en même temps ont honte de parler à un  handicapé (surtout s'il est autiste) devant d'autres camarades.
 

Témoignage d'un AVS
         
    23-09-10

Ex-AVSi, je viens apporter  mon témoignage d'accompagnement en cours de récréation de Collège.
Ce temps a effectivement été l'un des plus difficiles à accompagner parce qu'il fallait imaginer un "cadre" qui soit compatible avec l'absence de  cadre caractéristique d'un temps de détente pour les jeunes de cet âge. Vient effectivement s'ajouter  le regard des autres élèves et l'image qu'ils veulent renvoyer aux copains, le souci de  "paraître"étant à cet âge particulièrement marqué. Au cours de mon expérience, j'ai tenté  d'établir une complicité avec les autres élèves, sans pour autant tomber dans la camaraderie : un dosage complexe et à affiner chaque jour ! Vous dire que cela a été un franc  succès serait mentir mais j'ai fait de mon mieux avec les contraintes que je viens de  décrire. La cour est devenue un endroit "supportable".
3 septembre 2010

article paru dans Sud Ouest - 3 septembre 2010

L'offensive juridique des parents

L'association incite les parents à exiger la scolarisation des enfants handicapés.

 Les responsables de l'association Handik. photo r. p.

Les responsables de l'association Handik. photo r. p.

Fort d'une décision du tribunal administratif de Pau, qui, saisi par sept parents d'enfants handicapés, avait rappelé en juin dernier à l'Éducation nationale l'urgence et l'obligation qui lui est faite par la loi de 2005 d'accueillir ces enfants dans les écoles - et en conséquence de mettre à disposition des accompagnateurs de vie scolaire -, l'association Handik incite les parents à lancer une offensive juridique, en saisissant immédiatement le tribunal administratif dans l'hypothèse où leur enfant ne serait pas accueilli à la rentrée dans les écoles où ils sont inscrits.

Handik, qui rassemble cinq associations de parents d'enfants handicapés du Pays basque, insiste aussi sur la nécessité pour les parents d'exiger la scolarisation de leurs enfants.

« Cette rentrée scolaire est la pire depuis plusieurs années » souligne Patrice Lagisquet, président de Chrysalide, l'une des associations adhérente à Handik.

« Des postes d'accompagnateurs de vie scolaire ont été supprimés. A ce jour, 68 enfants dans le département, dont 34 au Pays basque, sont certains de ne pas être accompagnés. »

« Et même si, légalement, les enseignants ne peuvent pas les refuser, il sera demandé à la plupart de rentrer chez eux. De plus, une centaine de dossiers basques n'a pas encore été examinée par la commission de la Maison départementale du handicap, et on peut craindre qu'une trentaine d'entre eux viendra grossir ce chiffre de 34. Or la décision du tribunal administratif de Pau, une première en France, fera jurisprudence. »

Demande d'astreinte

Pour répondre au désarroi des parents, Handik organise une réunion d'information qui se déroulera le 24 septembre. La stratégie semble être de saisir le tribunal administratif le plus tôt possible afin d'obtenir une décision rapidement.

« L'an passé, les parents étaient intervenus en janvier, et la décision n'était intervenue qu'un juin. Cette année, les délais devraient être plus courts. Des dossiers type sont disponibles sur notre site internet. De plus, les procédures seront assorties d'une demande d'astreinte de 500 euros par jour de retard. Nous ne demandons rien d'autre que l'application de la loi. »

Handik, la Forum, 10 place Emlinger à Bayonne. handik@handik.org et www.handik.org

Bayonne · Pyrénées-Atlantiques · enseignement
5 juin 2010

extrait du journal du Pays Basque - 4 juin 2010

Pays Basque                

Le ministère de l'éducation condamné à attribuer des AVS 

04/06/2010

G.T.

Le tribunal administratif de Pau a tranché en faveur de sept familles d'enfants handicapés. Mercredi, il a condamné le ministère de l'Education à revoir «son refus implicite» d'attribuer des AVS (auxiliaires de vie scolaire) aux enfants des sept plaignants, et de payer 300 euros à chaque famille pour les frais de la procédure.

Une décision très attendue par les parents qui avaient mis en demeure l'Inspection académique au mois de janvier. Sans suite. Ils ont donc porté plainte au tribunal administratif qui leur a donné raison : le ministère doit assumer financièrement la mise à disposition d'un AVS pour les enfants qui ont une notification favorable de la part de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées. Sans effet rétroactif, cette décision devra être appliquée dans les dix jours à venir.

Sur les sept familles, six sont issues du réseau de Seaska, et une de l'enseignement privé. Cette dernière avait obtenu un EVS (Emplois de Vie Scolaire), mais le tribunal a exigé qu'on lui attribue un EVS, comme le précisait la notification.

Un précédent important

«Le changement n'est pas lourd pour cette année, puisqu'elle touche à sa fin, mais la décision est importante pour la rentrée prochaine et pour l'avenir», explique Ladix Arrosagarai, président du collectif Handik. Une décision qui crée un précédent, mais le ministère peut encore faire appel. Toutefois, L. Arrosagarai est conscient que la baisse de moyens dans l'Education ne jouera pas en leur faveur.

http://www.lejpb.com/paperezkoa/20100604/202972/fr/Le-ministere-leducation-condamne-a-attribuer-des-AVS

4 juin 2010

article paru sur le site du ministère de l'éducation nationale - 1er juin 2010

Recrutement des auxiliaires de vie scolaire en fin de contrat : signature d'une convention avec quatre associations
Actu en images - Luc Chatel
01/06/2010

Luc Chatel a signé une convention-cadre pour le recrutement des auxiliaires de vie scolaire (AVS) en fin de contrat avec quatre associations :

  • la Ligue de l’enseignement
  • la Fédération nationale d’associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH)
  • la Fédération générale des pupilles de l’enseignement public (FGPEP)
  • Autisme France

Cette signature s'est déroulée en présence de Nadine Morano, secrétaire d’État chargée de la Famille et de la Solidarité, au ministère de l'Éducation nationale le mardi 1er juin 2010.

 

   

Luc Chatel et Nadine Morano souhaitent garantir la continuité d’accompagnement des élèves en situation de handicap entre l'école et le domicile.

La convention-cadre entre le ministère de l’Éducation nationale et les associations de personnes handicapées permet à ces associations de poursuivre le recrutement des AVS dont le contrat ne peut être renouvelé par le ministère.

La convention-cadre entre le ministère de l’Éducation nationale et les associations gestionnaires de services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) permet de mettre en place une offre de services transversale à tous les lieux de vie : domicile, école, etc. 

Une seconde convention-cadre avec les associations de services d'aide et d’accompagnement à domicile sera signée courant juin 2010.

http://www.education.gouv.fr/cid51896/recrutement-des-auxiliaires-de-vie-scolaire-en-fin-de-contrat.html

17 décembre 2009

article paru dans l'Est Eclair du 16 décembre 2009

Aurélien et Sandrine vont continuer ensemble                                     

                                     

Sandrine va poursuivre sa mission d'auxiliaire de vie scolaire auprès d'Aurélien

Le petit Aurélien va poursuivre son combat contre l'autisme... avec Sandrine. L'inspecteur de l'académie vient d'opter pour la sérénité

La décision résonne comme une victoire. Le petit Aurélien va continuer son combat contre l'autisme, entouré de Sandrine. L'auxiliaire de vie scolaire avec laquelle il a tant progressé depuis plusieurs mois va poursuivre sa mission à l'école de Voué (voir notre édition du mardi 8 décembre).
Et si l'inspecteur de l'académie a finalement accepté, c'est sans doute dû à l'obstination de la maman de ce petit garçon âgé de 5 ans. « Je ne pouvais pas prendre le risque de faire perdurer une situation préjudiciable à l'enfant », indiquait lundi Serge Clément.
La mobilisation débute le 7 décembre dernier, lorsque le contrat de Sandrine avec l'Éducation nationale prend fin.
Les parents d'Aurélien comptent alors sur un dispositif transitoire qui permettrait à Sandrine de suivre Aurélien par le biais d'une association.
Mais Serge Clément refuse. « Au regard de la situation globale, de l'expertise, j'ai décidé de ne pas la reconduire dans ses fonctions », évoquait-il alors.
Pour la maman d'Aurélien, tous les espoirs s'effondrent. Celui de voir son fils grandir en indépendance, celui d'une scolarisation normalisée, d'une relation aux autres apaisée.
« Nous demandions de préserver l'équilibre fragile de notre enfant en ne cassant pas le repère qu'il avait construit avec Sandrine », explique-t-elle alors.

  « Conforter la dynamique de progression »

Une pétition circule, longue de 800 signatures, et Anne Labailly s'entête. Sandrine va rester à l'école, coûte que coûte.
À la fin de la semaine dernière, Serge Clément opte pour la confiance. « Lorsque je me suis aperçu que les choses étaient mal engagées et que nous risquions de fragiliser la situation de l'enfant, il m'est apparu impossible de continuer. » L'inspecteur de l'académie souhaite alors « conforter la dynamique de progression de l'enfant dans la sérénité ».
Pour Anne Lebailly, le combat est terminé. « La solidarité a été extraordinaire. Chaque signature, chaque message d'encouragement a contribué à cette réussite. »

Auteur : Céline TILLIER
Article paru le : 16 décembre 2009

http://www.lest-eclair.fr/index.php/cms/13/article/398983/Aurelien_et_Sandri

4 décembre 2009

AVS - convention-cadre avec Autisme France

Luc Chatel et Autisme France ont signé une convention-cadre pour assurer la continuité de l'accompagnement auprès des enfants autistes Communiqué de presse - Luc Chatel 01/12/2009

Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, porte-parole du Gouvernement, a signé, mardi 1er décembre, une convention-cadre avec Autisme France.

Par cette convention, le ministère et l’association signataire décide d'assurer la continuité de l'accompagnement auprès des enfants autistes, en permettant aux auxiliaires de vie scolaire (AVS) arrivant en fin de contrat et étant dotés de compétences particulières de poursuivre leur mission auprès des enfants qui leur ont été confiés. Ces personnels pourront être recrutés par l'association signataire, qui percevra en retour une subvention de la part du ministère de l'Éducation nationale.

Cette nouvelle mesure répond de façon concrète à une double préoccupation :

  • celle du ministre de donner la possibilité à des personnels formés de continuer à accompagner les enfants handicapés en versant une subvention aux associations qui acceptent de porter le contrat ;
  • celle des parents d'élèves autistes qui bénéficieront des services de personnels compétents pour accompagner leur enfant.

http://www.education.gouv.fr/cid49871/enfants-autistes-convention-cadre-pour-assurer-la-continuite-de-l-accompagnement.html

19 mai 2009

Emplois au rabais pour une éducation bon marché ...

Trouvé sur le forum autisme de yahoo, comme beaucoup d'autres informations que je publie sur ce blog, cette publication intéressante pour qui veut comprendre les difficultés de l'accompagnement des élèves handicapés scolarisés :

http://4tous. net/ecoledemain/ spip.php? article212


13 avril 2009

La fabuleuse histoire de Titouan - le film

Sylvain Nova, réalisateur, vient de terminer un documentaire de 52 minutes sur le parcours de Titouan, un garçon autiste.

Ce film montre le parcours de toute la famille de ce jeune garçon et est à la fois pédagogique et tendre.

Il démystifie la méthode ABA en toute simplicité et apporte de nombreuses informations.

Il a été publié en six parties sur youtube :

Partie 1 : http://www.youtube. com/watch? v=BTz_zrU5rPM
Partie 2 : http://www.youtube. com/watch? v=clzPHwoS3Iw
Partie 3 : http://www.youtube. com/watch? v=54vZvObvrBw
Partie 4 ; http://www.youtube. com/watch? v=R90UehKGE8o
Partie 5 : http://www.youtube. com/watch? v=cQlHkaO2uPY
Partie 6 : http://www.youtube. com/watch? v=Kx1JpLO_ zvI

4 avril 2009

article paru dans le Télégramme du 31 mars 2009

Finistère   

Autisme. Le Dr Lemonnier veut faire bouger les choses

31 mars 2009          

                     

Pédopsychiatre au centre de ressources sur l'autisme, à l'hôpital de Bohars, le Dr Éric Lemonnier donnera une conférence vendredi, à Quimper

Le problème de l'autisme, c'est qu'on est dans un domaine où les connaissances ne sont pas très établies. Il n'y a que des faisceaux de présomption et cela laisse la porte ouverte à tout», souligne le Dr Éric Lemonnier, du centre de ressources sur l'autisme, un des trois premiers centres à avoir vu le jour en France avec Montpellier et Tours. «En dix ans, ce sont quelque 7.800 personnes qui ont été évaluées dont deux tiers d'autistes», souligne le médecin qui a eu l'occasion de voir en consultation «tout l'éventail de l'autisme». «Clairement, tous les spécialistes de l'autisme s'accordent pour dire qu'il s'agit d'un trouble du développement du système nerveux. Au moment du deuxième trimestre de la grossesse, les structures cérébrales ne se mettent pas en place de la même façon. Cela a pour conséquence, qu'on naît autiste et qu'on va fabriquer de la pensée selon des processus différents des nôtres», explique ce dernier.

Une méthode intéressante

Mais aujourd'hui encore, il doit se heurter au refus de beaucoup de praticiens d'entendre raison sur cette approche. «Ce sont des troubles associatifs. L'autiste n'arrive pas à associer et il faut tout leur apprendre. Cela peut passer par la méthode ABA qui aide à mettre en place le langage. Cela leur offre un degré de liberté supplémentaire», précise Dr Lemonnier. Il regarde aussi avec beaucoup intérêt la thérapie d'échange et développement, expérimentée avec succès par l'équipe de Tours qui travaille depuis quarante ans sur l'autisme. «Cela permettrait de se dégager des débats comportementalistes et non-comportementalistes». Et de constater que, paradoxalement, c'est dans les IME pour enfants ou les foyers d'accueil sociaux que les choses bougent, qu'on prend en compte les particularités de l'autisme et qu'on change les méthodes.

«L'école c'est fondamental»

«L'école, c'est fondamental pour eux. Quand le langage est acquis avant six ans, on peut les faire rentrer au CP. On a des surprises étonnantes. Il y a ainsi plus de 150 enfants qui sont scolarisés normalement. C'est très compliqué à mettre en place, il faut parfois des auxiliaires de vie scolaire», «Mon travail, c'est de faire progresser les uns et les autres», précise ce dernier, qui se rend aussi dans les écoles pour expliquer aux enseignants les spécificités de l'autisme. «Avec dix ans de recul, on a réussi à convaincre les enseignants référents. On a été sollicité pour faire des formations et cela va se mettre en place», se réjouit le spécialiste, qui insiste sur la nécessité d'un diagnostic précoce mais aussi d'une prise en charge, le plut tôt possible - sans attendre que le diagnostic soit posé à 3 ans ou confirmé à 5 ans- par une orthophoniste qui pratique le PECS (système de communication par échange d'image) de la méthode ABA ou le Teach. Pratique Conférence du Dr Éric Lemonnier sur l'autisme, à l'initiative de l'association Autisme Cornouaille, vendredi, à 20h, aux Halles Saint-François, à Quimper.

       
  • Delphine Tanguy

 

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