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"Au bonheur d'Elise"

14 avril 2016

Hauts-de-France : Ils vont traverser la Manche en pédalo pour la cause de l'autisme

article publié dans 20 Minutes

SOCIÉTÉ Samedi, trois hommes et une femme vont tenter de relier la Grande Bretagne à la France à bord de pédalos pour donner un coup de projecteur sur la prise en charge des enfants autistes…

Florent, Rémy, Vincent et Katie vont traverser la Manche en pédalos.Florent, Rémy, Vincent et Katie vont traverser la Manche en pédalos. - La traversée bleue

Mikael Libert

Publié le 14.04.2016 à 16:19
Mis à jour le 14.04.2016 à 16:41

Un exploit sportif et symbolique. Ce samedi, Florent, Rémy, Vincent et Katie vont se lancer à l’assaut du détroit du Pas-de-Calais à bord de pédalos. Outre la volonté d’inscrire ou de battre des records, c’est avant tout pour que l’on parle des difficultés de la prise en charge des enfants autistes en France qu’ils veulent relever ce défi.

Un fossé entre la France et l’Angleterre

Si on lui demande pourquoi elle s’est lancée dans ce pari fou de la Traversée bleue, Katie répond naturellement que « traverser la mer sur un pédalo ce n’est rien à côté du travail à accomplir pour changer la perception des gens sur l’autisme ». Car, dans ce projet mis au point depuis un an, l’aspect sportif est presque secondaire. « Traverser la Manche c’est surtout symbolique, confirme Florent, à l’origine de l’aventure. Nous voulons montrer la différence de prise en charge de l’autisme entre la Grande Bretagne, où les enfants autistes sont tous scolarisés, et la France, où seuls 20 % sont accueillis dans les écoles publiques ».

>> A lire aussi : Des logements pour aider les autistes à devenir plus autonomes

C’est donc pour soutenir l’association « Sur les bancs de l’école » que les quatre téméraires vont embarquer, samedi à 10h, à bord de leurs trois pédalos. « Nous partons du côté de Folkestone pour rallier Wimreux, poursuit Florent. Pour battre le record de la traversée sur un pédalo monoplace, il faudra mettre moins de 7h06 », lâche-t-il, confiant. Pour le record en pédalo biplace, comme ça n’a jamais été fait, « il suffit d’arriver ».

Une préparation de haut niveau

Mais pédaler sur les 35km de mer qui séparent les côtes anglaises de la France ne se fait pas sans une préparation physique sérieuse : « Nous nous entraînons cinq jours par semaine depuis un an », explique Florent. Au menu, endurance, musculation ou vélo d’appartement. « Nous sommes tous sportifs, remarque Katie, dont le neveu est autiste. J’ai d’ailleurs couru le marathon de Paris pour soutenir l’asso l’année dernière ».

A quelques heures de la grande aventure, ils sont à bloc : « L’adrénaline monte, j’ai hâte d’y aller », confie Katie. « Il y a un peu de stress, mais je suis impatient », concède Florent. Samedi, toute la journée, en attendant les héros, des animations gratuites seront ouvertes au public sur la digue de Wimreux. Il n’y a plus qu’à espérer que la météo sera clémente.

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14 avril 2016

Prise en charge somatique d'un patient avec autisme : mieux communiquer pour mieux soigner

article publié sur le site MACSF


De nombreux textes légaux et réglementaires l’affirment régulièrement : l’accès aux soins doit être garanti à tous. Pourtant, les personnes en situation de handicap rencontrent encore de nombreux obstacles pour se faire soigner « comme les autres ».

Parmi elles, les personnes avec autisme, dont les troubles dans la communication et les interactions sociales ont une incidence directe sur la relation de soins. Il est donc important, pour les professionnels de santé amenés à les prendre en charge sur le plan somatique, d’adapter leur communication pour faciliter la relation soignant/patient…et se préserver d’éventuelles erreurs de diagnostic !

  • Médecin généraliste et urgentiste
  • Chirurgien-dentiste
  • Médecin spécialiste
  • Infirmier
  • Masseur-kinésithérapeute
  • Autres paramédicaux
Auteur : Stéphanie TAMBURINI, Juriste / MAJ : 07/04/2016

Une communication difficile qui peut conduire à des errements diagnostiques

La HAS a souligné les difficultés liées aux soins somatiques aux personnes ayant des troubles de la communication dès 2009, dans son rapport « Accès aux soins des personnes en situation de handicap » : « Ce type de difficultés laisse souvent les soignants démunis et induit des errements dans le diagnostic ou l’orientation, voire aboutit à des négligences passives ».

Dans le cas d’un patient avec autisme, la relation de soins est compliquée par les manifestations du trouble, qui sont très différentes d’un individu à l’autre.

  • Absence ou difficultés de communication

 Comment réaliser l’interrogatoire d’un patient autiste non-verbal ? Comment lui faire formuler clairement ses symptômes ?

  • Dérèglements sensoriels

 Bien souvent, les personnes avec autisme présentent une hypersensibilité sensorielle qui peut compliquer, voire rendre impossible un examen clinique. Comment palper le ventre d’une personne qui ne supporte pas d’être touchée, ou examiner la vision alors que toute source de lumière trop vive est intolérable ? Comment faire prendre un comprimé à quelqu’un qui ne peut consommer que des aliments mixés et ne supporte pas la moindre aspérité ? Comment dispenser des soins dentaires avec du matériel bruyant ?

A l’inverse, il peut aussi arriver que les patients avec autisme ne ressentent pas la douleur, ou de façon très atténuée, ce qui peut faire ignorer certaines pathologies.

  • Troubles du comportement face à des situations inconnues ou inhabituelles

Très attachés aux rituels et aux routines, de nombreux autistes vivent très difficilement une visite chez le médecin ou le chirurgien-dentiste. Un lieu et un interlocuteur nouveaux, un temps d’attente trop long, une lumière trop vive peuvent déclencher des crises pouvant aller jusqu’à l’automutilation ou se traduisant par des cris ou des gestes brusques.

Ces difficultés peuvent amener les professionnels de santé, par manque de connaissance du spectre autistique, par manque de temps ou de disponibilité, ou tout simplement par impuissance, à faire l’impasse sur une partie de l’examen clinique ou de l’interrogatoire. Au risque de tarder à faire le bon diagnostic, voire de passer à côté d’une pathologie.

Des moyens simples pour améliorer la communication… et faciliter le diagnostic

Communiquer avec une personne autiste ne va pas de soi pour un professionnel de santé non spécifiquement formé à ce trouble.

Il existe cependant des moyens simples, pour la plupart mis en évidence par les associations de personnes autistes et de parents d’enfants autistes, pour faciliter la consultation et éviter certains obstacles qui peuvent nuire à une communication efficace.

Tous ces moyens ne sont pas toujours envisageables, en fonction des modalités d’organisation de chaque cabinet et de la disponibilité du praticien. Mais certains peuvent être facilement mis en œuvre, car ne nécessitant que peu d’adaptations.

  • Prévenir et atténuer la « peur de l’inconnu »

- une « consultation sans soins » pourrait être organisée avant la première prise en charge, afin que le patient se familiarise avec les lieux et les personnes, lorsque la prise en charge risque d’être longue (exemple : soins d’orthodontie).

- on peut autoriser le patient ou sa famille à prendre en photo la salle d’attente ou le cabinet afin de créer des repères visuels qu’il pourra consulter avant chaque rendez-vous pour se préparer à la consultation.

  • Diminuer les temps d’attente, propices aux troubles du comportement

- il est préférable de fixer des rendez-vous en début de consultation, afin d’éviter au maximum les retards qui s’accumulent au fil de la journée.

- en cas de retard, il est important de prévenir la personne du délai estimé d’attente et, le cas échéant, de lui permettre de sortir pour revenir à l’heure où la prise en charge pourra effectivement avoir lieu. En effet, les personnes avec autisme attachent généralement une très grande importance aux horaires.

  • Prévenir et atténuer les réactions liées à une hypersensibilité sensorielle lors de l’examen clinique

- il est primordial d’annoncer au patient les gestes que l’on va être amené à faire, au fur et à mesure, et quels instruments on va utiliser, voire en faire une rapide démonstration avant utilisation. Si c’est possible, il faut veiller à éviter ou atténuer tout contact désagréable, par exemple avec un instrument froid.

- on peut baisser la luminosité afin d’éviter les agressions visuelles, dès lors évidemment que cela ne gêne pas l’examen.

  • Adapter sa communication

- l’idéal est de s’informer sur le mode de communication de la personne autiste pour voir quelles sont les informations qu’elle peut donner et celles qu’elle peut comprendre. Beaucoup de personnes autistes développant des « intérêts particuliers » (les trains, les animaux, un personnage de dessin animé, etc), il peut être intéressant de s’en servir pour établir le contact.

- de manière générale, il est préférable de poser des questions courtes et simples, voire de s’aider de repères visuels si c’est possible.

- beaucoup de personnes avec autisme supportant mal la proximité avec des inconnus, il est souhaitable de ne pas imposer de contact physique plus rapproché que nécessaire, notamment lors de l’examen. A ce stade, il peut être utile de veiller à mettre hors de portée tout objet fragile ou dangereux dont le patient pourrait se saisir lors d’une réaction de peur ou de stress.

- Il est préférable d’ignorer et de ne pas relever les éventuels réactions et propos étranges du patient et, à l’inverse, de le féliciter (s’il s’agit d’un enfant) de façon disproportionnée en cas de bon comportement.

Au prix de quelques adaptations simples, le praticien peut donc améliorer la qualité de la communication avec son patient autiste et, ainsi, aboutir plus facilement à un diagnostic fiable et une prise en charge somatique adaptée. Ces quelques efforts peuvent aussi permettre de bâtir une relation de confiance solide, et unique, avec la personne avec autisme, gage de qualité des soins.

Sites à consulter :

Rapport de la HAS rapport « Accès aux soins des personnes en situation de handicap »

Petit Guide de l’Autisme à destination des professionnels de santé, Réseau Bulle France

http://www.handident.com/

14 avril 2016

Joëlle, maman d'un garçon autiste, devient son institutrice à la maison ...

article publié sur RTL INFO

Joëlle, maman d’un garçon autiste, devient son institutrice à la maison: "Nous sommes les oubliés de l’Etat, je suis désespérée"

Joëlle, maman d’un garçon autiste, devient son institutrice à la maison:
La journée mondiale de sensibilisation à l’autisme se tenait le 2 avril dernier. Ce handicap touche environ 60.000 personnes en Belgique. Joëlle, une maman d’un garçon autiste, dénonce un manque d’aide aux familles et de prise en charge des enfants autistes. Pour assurer à son fils un avenir plus prometteur, elle a décidé de devenir son institutrice à la maison.

"J’ai envie de le crier avec rage. Quand l’Etat va-t-il nous aider ? Réveillez-vous", lance Joëlle, une habitante de Rocourt (Liège). Cette maman âgée de 40 ans nous a contactés via notre bouton orange Alertez-nous pour exprimer son désarroi. Récemment, elle a décidé de s’occuper à temps plein de Logan, son fils de 13 ans. "Quand il était tout petit, il se tapait la tête, il criait. A l’époque, je ne savais pas qu’il était autiste", explique la quadragénaire.

Ce trouble grave du développement est un handicap qui touche les capacités de communication et de relations sociales. Il se caractérise par des gestes répétitifs, stéréotypés, des rituels et des intérêts restreints. "L’autisme est un trouble d’origine biologique et génétique qui apparaît avant l’âge de trois ans. Il y a différents types avec une intensité variable et il peut être associé à d’autres handicaps comme une déficience intellectuelle", explique Cinzia Agoni, présidente de l’association Inforautisme. Les personnes autistes sont donc très différentes les unes des autres. "Le cerveau des enfants autistes fonctionne différemment. Ce qui pose un problème dans la réalité qui est la nôtre. Il faut faire en sorte qu’ils nous comprennent, qu’ils puissent communiquer avec nous", ajoute-t-elle.


Environ 660 nouveaux cas détectés chaque année

En Belgique, environ 660 nouveaux cas seraient détectés chaque année. Il existe huit centres de référence où les parents peuvent se rendre pour obtenir un diagnostic, basé sur les comportements.

Pour Logan, il a fallu du temps avant que son autisme soit décelé. "En première maternelle, il a été scolarisé dans une école ordinaire. Mais il était différent des autres enfants. Il avait un retard manifeste. En deuxième année, on a donc décidé de l’inscrire dans une école spécialisée. Il avait 3-4 ans. En fait, on a mis du temps à faire notre deuil de l’enfant dit « normal », sans savoir ce dont il souffrait exactement", se souvient Joëlle. A cette époque, ni ses professeurs, ni son pédiatre ne reconnaît le trouble dont il est atteint. "L’autisme n’était pas aussi connu que maintenant. Et Logan était le premier enfant autiste pour notre pédiatre." 

Ce n’est qu’à l’âge de six ans que le diagnostic est finalement posé au centre spécialisé pour autistes du CHU de Liège (CRAL). "Je pense que c’est un médecin qui traitait son problème d’audition qui nous a aiguillés", pense Joëlle. "Le test prend du temps. Logan a rencontré plusieurs spécialistes et nous avons dû attendre quelques mois avant d’obtenir un résultat. Mais nous n’avons pas vraiment reçu de suivi", assure la maman.


 

"Je pleurais parce que je ne savais pas qu’il y avait d’autres enfants autistes"

Joëlle et son mari se retrouvent en effet assez démunis face à ce handicap. "Je pleurais parce que je ne savais pas qu’il y avait d’autres enfants autistes sur la Terre. Aujourd’hui, c’est différent, il existe pas mal de témoignages d’autres parents sur internet." La principale difficulté est de comprendre son enfant qui communique de façon différente. "Je me souviens qu’on était dans un magasin. Logan voulait un jouet mais ne pouvait pas l’exprimer. Il a commencé à se taper la tête par terre. J’essayais de déchiffrer ce qu’il voulait, mais je n’y arrivais pas", se souvient la Liégeoise. Et le problème, c’est que l’autisme n’est pas un handicap qui se marque physiquement, comme les trisomiques par exemple. Du coup, les gens qui ne comprennent pas font des réflexions méchantes car ils se disent que c’est un enfant mal élevé."

"La situation se complique quand les autistes n’arrivent pas à se faire comprendre. Cela engendre des troubles du comportement comme de l’agressivité, de l’automutilation, de la destruction, etc. Face à cela, si on n’est pas formé, c’est plus facile de les ligoter ou de leur donner des médicaments", regrette Cinzia Agoni.


Des services d’accompagnement submergés: "C’est hallucinant, mais c’est la réalité" 

La formation à ce handicap est effectivement essentielle, tant pour les parents que pour les professionnels. Depuis 2004, la Fédération Wallonie-Bruxelles a reconnu l’autisme comme handicap et plus comme maladie mentale. Les autorités ont alors dégagé des moyens pour assurer une meilleure prise en charge. En Flandre, cela avait déjà été fait dix ans plus tôt.

Pour soutenir, orienter et accompagner les personnes atteintes d’autisme et leur entourage, il existe donc plusieurs services et associations subsidiés. Basée à Mons et à Bruxelles, la fondation SUSA (service universitaire spécialisé pour personnes avec autisme) est notamment destinée aux autistes de tous les âges. En tant que centre de référence subsidié, le SUSA permet d’obtenir un diagnostic individuel qui détermine les besoins et les forces spécifiques de la personne présentant de l’autisme. Sa mission est également d’assurer un accompagnement psycho-éducatif aux autistes et à leur entourage familial, communautaire (scouts, club de sport,…) ou professionnel (professeurs, médecins, psychologues,…). "On leur donne des conseils ainsi que des outils spécifiques et pratiques à mettre en place. Le but est de permettre l’intégration des autistes en développant leurs compétences et leur autonomie", explique Eric Willaye, docteur en psychologie et directeur de SUSA. La fondation propose aussi des aides à l’emploi et au logement ainsi que des activités récréatives.

Le souci, c’est que ces services sont submergés par les demandes, surtout à certaines périodes de l’année. "Il existe des aides publiques, mais les services sont débordés. Parfois, il faut attendre deux ans avant de pouvoir être pris en charge. Après un diagnostic, les parents doivent attendre six mois avant d’obtenir un rendez-vous avec le service d’accompagnement. C’est hallucinant, mais c’est la réalité de terrain", soupire Cinzia Agoni. "A la rentrée, au mois de septembre, nous avons souvent beaucoup de demandes. Nous devons alors parfois fixer des priorités, en fonction de la gravité du trouble et de la souffrance vécue par la personne", admet le directeur de SUSA.


Un manque "cruel" d’écoles adaptées

Au-delà d’un manque d’une aide concrète, l’accès à un enseignement adéquat est aussi un problème soulevé par de nombreux parents. Lorsque le diagnostic est posé, Joëlle décide de changer Logan d’établissement scolaire. Elle l’inscrit dans une école spécialisée plus adaptée à son profil d’autiste atypique. "A ses six ans, je me suis battue pour qu’il change d’école pour lui apprendre la méthode TEACHH. Une méthode avec des pictogrammes que j’appliquais à la maison sans connaître le nom. J’avais juste mis cela en place pour l’aider à communiquer avec nous. Et un médecin m’a fait la remarque que j‘utilisais une méthode reconnue", explique la maman. Il s’agit en effet d’un programme de formation élaboré aux Etats-Unis pour les enfants autistes. Chez nous, le SUSA, qui développe une série de formations, est la référence en la matière. "A la demande des écoles, des professeurs suivent une formation pendant leurs heures de cours. Pour l’apprentissage de la méthode TEACHH, le module théorique dure 3 jours et le module pratique 2 jours", indique Eric Willaye. Il existe aussi d’autres formations destinées aux parents ou professionnels, comme les psychologues.


"On a vraiment transformé une pièce de la maison en classe"

En primaire, Logan n’éprouve pas trop de difficultés scolaires. Les choses se sont toutefois compliquées l’année dernière. "A ses 12 ans, mon fils devait passer en secondaire. J’ai cherché une école pas trop loin de chez nous, mais aucune n’était adaptée à ses compétences particulières. Les institutions adaptées manquent cruellement", déplore Joëlle. Les réactions du professeur de son fils l’inquiètent également. "Logan disait que le prof criait. Il était perturbé et cela n’allait plus en classe." La Liégeoise décide alors de scolariser elle-même son fils à domicile, à partir du mois de septembre. "Je suis devenue son institutrice. On a vraiment transformé une pièce de la maison en classe avec une bibliothèque, un coin jeu, un tableau. A la base je suis secrétaire, mais j’ai arrêté de travailler pour m’occuper de lui. Ce sont des choix difficiles que j’ai pris pour le bien-être de mon enfant." 


 

En se basant sur des cours gratuits fournis par la Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle lui enseigne le français et les mathématiques. Elle se débrouille également pour lui donner des cours d’éveil, de logopédie, de sport et diverses activités comme la cuisine et le bricolage. Très vite, Logan fait d’énormes progrès et semble heureux d’apprendre. "Je me suis rendu compte de ses compétences. Et là, j’ai compris que son enseignant s’est trompé à plusieurs reprises. Il me disait que mon garçon était fainéant, qu’il ne voulait pas écrire en minuscule et qu’il était incapable d’apprendre les tables de multiplication. En fait, il n’avait pas appris les bases. C’est pour ça. Aujourd’hui, je vois qu’il est capable de le faire. Pour moi, c’est un manque de formation de la part de son professeur, qui vient de l’enseignement traditionnel", estime la maman.


"Comment voulez-vous gérer une classe avec une formation de quelques jours ?"

La présidente de l’association Inforautisme déplore aussi cette méconnaissance professionnelle. "On vous dit que c’est un enseignement spécialisé mais ce ne l’est pas forcément. Les professeurs ne sont pas tous formés à enseigner à des enfants handicapés car ce n’est pas obligatoire", assure Cinzia Agoni. D’après elle, il existe cependant des écoles de qualité où les professeurs sont motivés pour fournir un enseignement performant, en suivant des formations mais aussi en échangeant des tuyaux pratiques. "Ce genre d’établissements n’est malheureusement pas suffisant en nombre. On a 1.200 places disponibles dans l'enseignement adapté pour les autistes. Or, il y a 11.000 enfants autistes en Fédération Wallonie-Bruxelles", indique la présidente.

Par ailleurs, elle estime que les formations disponibles sont trop courtes pour faire face à la réalité de terrain. "Chaque enfant autiste est différent et, à son handicap, peut s’ajouter parfois de l’épilepsie par exemple. Comment voulez-vous gérer une classe de plusieurs enfants avec une formation de quelques jours ? Je comprends la difficulté pour les enseignants. Dans le cadre de leurs études, ils devraient avoir la possibilité de choisir une formation plus longue et spécifique sur le handicap", préconise-t-elle.

Et les conséquences ne sont pas à sous-estimer. "Si un enfant n’est pas bien suivi à l’école, il ne va pas apprendre et risque de cumuler les handicaps. A l’âge adulte, il peut devenir ingérable. Il sera alors à la charge des parents ou interner dans un hôpital psychiatrique", regrette Cinzia Agoni.

Pour éviter un tel futur à son fils, Joëlle a donc décidé de le scolariser elle-même. "Je n’ai plus le temps de chercher une bonne école et de la tester car c’est du temps perdu par rapport à son apprentissage. Aujourd’hui, Logan lit, écrit, calcule. Il progresse tellement à la maison. J’essaye de lui donner toutes les armes pour qu’il soit autonome", explique l’ancienne secrétaire. Pour y arriver, elle ne peut cependant compter que sur le soutien moral et financier de son mari. "Je suis épuisée car cela ne me laisse plus de temps pour faire mon ménage, ni les repas. J’aimerais pouvoir bénéficier d’une aide bénévole pour me soulager. Mais nous sommes les oubliés de l’Etat. Je suis désespérée", souffle-t-elle. Pour espérer lui offrir notamment des séances de logopédie, qui ne sont pas remboursées pour les enfants autistes, elle récolte des fonds en vendant des crêpes et en organisant des soupers.


Les autorités réagissent: un "Plan autisme" bientôt présenté

Afin d’améliorer la situation et combler ces différentes lacunes, des associations de parents militent depuis de nombreuses années. Suite à leurs actions, l’Etat belge a d’ailleurs déjà été condamné au niveau européen pour manque de prise en charge des personnes handicapées de grande dépendance. Se disant conscient des difficultés rencontrées par les familles, Maxime Prévot, le ministre wallon de la Santé et de l’Action sociale, leur a promis la concrétisation du "Plan autisme", réalisé en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés. Il sera présenté d’ici quelques semaines. 

De son côté, Joëlle veut rester positive, malgré les coups de déprime. "Je suis persuadée que, grâce à une bonne prise en charge, les autistes peuvent progresser. Ils sont loin d’être cons, c’est juste qu’ils voient le monde différemment. Ils le voient d’ailleurs peut-être de façon plus belle que nous."

13 avril 2016

Guide > Autisme : les recommandations de bonnes pratiques professionnelles - Savoir-être et savoir-faire

Information publiée sur le site de l'Unapei

Depuis 2005, des recommandations officielles paraissent sur l’autisme et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. D’autant que les textes officiels ne mettent pas en perspectives les pratiques qu’ils sous tendent. Ce Guide de l’Unapei , réalisé avec le soutien d’Humanis, offre aux professionnels et aux bénévoles une lecture facilitée et pratique en reliant entre elles des informations parues au fil de la publication de ces recommandations. Téléchargez gratuitement cet outil.

Dix dossiers abordent les thèmes fondamentaux nécessaires à la compréhension de l’autisme et les modes d’accompagnement reconnus. Pour chaque dossier, l’explication des pratiques décrites est intimement reliée aux spécificités de fonctionnement des personnes autistes connues à ce jour. Il ne s’agit pas de proposer des recettes miracles mais de pointer des exigences pour répondre au mieux aux besoins des personnes que l’on accompagne et à ceux de leur famille. Il s’agit notamment d’adapter l’environnement à la personne et de lui apporter des réponses et des soutiens adaptés à ses spécificités, responsabilité que les établissements médico-sociaux se doivent de mettre en œuvre. Les informations proposées constituent avant tous un guide pour agir en disposant de repères pour mieux organiser et optimiser les interventions.

Ce guide a été élaboré par la Commission autisme de l’Unapei avec le soutien de l’Arapi et de l’Ancra.


GUIDE OFFERT EN TELECHARGEMENT

  • Télécharger le sommaire du guide.
  • Télécharger le guide complet (introduction, 10 dossiers thématiques, bibliographie, glossaire)

Vous pouvez aussi télécharger le guide par thématiques

13 avril 2016

Ghislain Magerotte - Toute une vie consacrée à l'autisme

article publié dans LE SOIR

Sandra Durieux
Mis en ligne il y a 10 heures

Ghislain Magerotte est un des plus grands spécialistes de l’autisme du pays. Il a également fait bénéficier la France de son savoir et ses méthodes. Son audace a été de remettre les parents au centre de la prise en charge de leurs enfants.


Ghislain Magerotte s’est vu décerner le titre de Chevalier de la Légion d’honneur par l’ambassadeur de France. © Zidda
Ghislain Magerotte s’est vu décerner le titre de Chevalier de la Légion d’honneur par l’ambassadeur de France. © Zidda

Nul n’est prophète en son pays. Spécialiste du handicap et pionnier dans le traitement de l’autisme, le professeur Ghislain Magerotte, 75 ans, est une pointure reconnue et respectée dans son domaine. Mais jamais la Belgique ne l’a mis à l’honneur comme l’a fait la France ce lundi. Claude-France Arnould, l’ambassadeur de France en Belgique, lui a remis la Légion d’honneur, soit la plus haute distinction française. Si Ghislain Magerotte est professeur depuis plus de 40 ans au sein de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) de l’université de Mons (UMons), il a largement partagé son savoir avec ses collègues français en formant chercheurs, étudiants et parents. C’est notamment par l’intermédiaire du Susa (Service universitaire spécialisé pour personnes avec autisme) qu’il a créé, que Ghislain Magerotte a construit sa renommée. «  Au milieu des années 80, il a eu l’idée de mettre en place des formations destinées spécifiquement aux parents d’enfants autistes, explique Éric Willaye, directeur du Susa. C’est là, la grande singularité de l’approche du professeur Magerotte : il a remis les parents au cœur de la prise en charge de leurs enfants, leur offrant une place à part entière là où les pratiques les évinçaient totalement. Ensuite, les parents ayant suivi les formations souhaitaient pouvoir bénéficier d’un suivi éducatif pour leur enfant. L’idée de créer un service d’aide éducative ambulatoire a fait son chemin, mais n’a pu être mise en œuvre qu’en 1991 grâce à l’aide d’une fondation privée. Aujourd’hui, le Susa est devenu une Fondation d’utilité publique qui prend en charge 770 familles par an sur Bruxelles et la Wallonie. »

Depuis 2011, le Susa a vu ses effectifs tripler. Le directeur y voit le fruit de la sensibilisation des parents, notamment au dépistage précoce de l’autisme chez les enfants. « 25 % des enfants que nous suivons ont moins de trois ans », explique Éric Willaye. Le diagnostic a également été au cœur du travail du professeur Magerotte. « Il a contribué à faire bouger les lignes en France, explique Bernadette Roge, professeur à l’université Jean Jaurés de Toulouse. Nous avions jusque-là une approche très limitée à ce que nous connaissions. Sans doute en raison de sa culture belge, le professeur Magerotte s’est toujours intéressé à la littérature internationale sur le sujet. Il s’est informé des dernières avancées en la matière, y a puisé des idées pour développer ses propres approches, qui avaient plusieurs exigences. D’abord scientifique. Il se voulait rigoureux, en accord avec les classifications internationales. Le professeur a d’ailleurs été publié de nombreuses fois dans des revues scientifiques internationales renommées. Ensuite, une exigence éthique avec un respect total pour les personnes, les familles et leur qualité de vie. Enfin, une exigence pragmatique. Il fallait que les idées, les approches aient un vrai impact social pour les familles. »

La vision nouvelle du professeur Magerotte sur l’autisme et sa prise en charge ont largement contribué à mieux connaître la problématique. « En honorant le professeur, la France rend également hommage à de bonnes pratiques profitant à quelques milliers de Français hébergés dans des structures en Wallonie, mais aussi ceux qui, en France, bénéficient de l’expérience du Susa », ajoute l’ambassadeur de France.

S’il ne fallait retenir qu’une chose de cette Légion d’honneur, Ghislain Magerotte voudrait que ce soit les parents. « Il fallait leur reconnaître ce droit d’exercer leur rôle de parents dans l’éducation de leurs enfants. » Tel un leitmotiv, l’humanisme a guidé cet intellectuel de haut vol.

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13 avril 2016

Magazine du groupe de recherche en neurosciences del'autisme de Montréal - 1er Numéro

 

 

13 avril 2016

Autisme : Les acronymes de l'espoir pour Envol Lorraine à Saint-Avold

article publié dans Le Républicain Lorrain
12/04/2016 à 18:00, actualisé à 09:20

Sessad, Saccade, Uema,  Samsah... Des acronymes  porteurs d’espoir pour les parents d’enfants autistes et pour l’association Envol Lorraine.  Le point avec Michèle Franoz, présidente et Patrick Varraso, directeur à Saint-Avold.

Sessad

Depuis octobre dernier, deux nouveaux Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) ont vu le jour à Rémelfing et Bitche. Gérés par l’association Envol Lorraine, ils accompagnent les enfants, adolescents et adultes atteints de trouble du spectre autistique (TSA) et âgés de 2 à 20 ans. Si les deux structures disposent de vingt places au total, elles n’épongent malheureusement pas la longue liste d’attente. Une équipe pluridisciplinaire (psychologue, orthophoniste, infirmière, éducateur spécialisé…) est au plus près des bénéficiaires tant dans l’établissement que dans leurs milieux de vie (maison, école, entreprise…),

Uema

Une Unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA) a été créée en septembre dernier à l’école La Moineaudière de Metz Magny. Il s’agit d’une classe comptant sept enfants âgés de 3 à 6 ans, souffrant de troubles autistiques et de troubles envahissants du développement. L’ouverture de cette unité entre dans le cadre du 3e plan autisme (2013-2017). « Le ministère de la santé a prévu une UEMA par département. Cinquante sont déjà fonctionnelles, soixante ouvriront en 2016. L’objectif étant d’atteindre 110 unités de ce type », rapporte Patrick Varraso, directeur du Sessad de Saint-Avold.

L‘unité messine est gérée par Envol Lorraine et permet l’inclusion scolaire des petits autistes afin de leur offrir toutes les chances de poursuivre une scolarisation en milieu ordinaire. Outre l’institutrice spécialisée, c’est tout une équipe éducative (aide médico-psychologique, orthophoniste, infirmière, psychologue…) qui accompagne individuellement ces petits bouts de choux avec une guidance parentale. Six mois après l’ouverture de l’Uema de Metz, « le bilan est très positif , apprécie Michèle Franoz. Les premières semaines qui ont suivi la rentrée, les enfants bougeaient beaucoup. Aujourd’hui, ils restent assis. » Et les progrès sont très encourageants.

Samsah

Envol Lorraine avait répondu à un appel à projet de l’Agence régionale de santé (ARS) et du Département, l’été dernier. Elle vient d’obtenir leur aval pour la création, sur le bassin houiller, d’un Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah) spécifiquement dédié aux personnes atteintes de TSA. « Nous sommes en période de recrutement d’éducateurs, d’aides-soignants… Huit équivalents temps plein », détaille Patrick Varraso.

Il s’agira d’accompagner, de conseiller, d’aider les adultes dans leurs lieux de vie que ce soit au sein d‘une entreprise, de la famille ou de leur domicile pour une meilleure autonomie. Mais aussi pour trouver un logement, un emploi, accéder aux soins, etc. Le Samsah est une réelle alternative à l’admission en institution.

Saccade

En 2013, le Sessad de Saint-Avold découvrait, par le biais de deux Canadiennes Brigitte Harrisson et Lise Saint-Charles, l’approche Saccade, un langage conceptuel et graphique qui aide les professionnels et les familles à entrer en communication avec les personnes autistes.

Après trois ans d’application au sein de la structure naborienne, le constat est très encourageant. « Les jeunes autistes sont plus calmes et progressent plus vite ».

Plus que des acronymes, l’association Envol Lorraine est surtout porteuse d’espoir pour toutes les familles mosellanes touchées par l’autisme.

Contacts : Tél. 03 87 82 30 08 (Sessad Saint-Avold) ; 03 87 94 39 15 (Envol Lorraine) ; 03 54 88 54 92 (Sessad Rémelfing). E-mail : envol.lorraine.autisme @wanadoo.fr

Odile BOUTSERIN.

13 avril 2016

Dysfonctionnements de l'Aide Sociale à l'Enfance - ASE -

13 avril 2016

Les conseils départementaux et l'autisme : un exemple dans le Finistère

article publié dans MEDIAPART13 avr. 2016
Par Jean VinçotBlog : Le blog de Jean Vinçot
Les conseils départementaux ont un rôle essentiel dans le financement des dispositifs pour les personnes handicapées, essentiellement pour les adultes. Nos associations doivent s'impliquer dans le fonctionnement des MDPH. Il nous faut des SAVS et SAMSAH pour vivre en milieu ordinaire. Revue de détail à l'occasion de la préparation d'un schéma handicap dans le Finistère.

Nous négligeons trop souvent le rôle majeur des conseils départementaux dans le handicap.

A l'occasion du 4ème schéma départemental pour personnes handicapées du Finistère 2013-2018, nous avons eu l'occasion de participer à sa préparation. Nous étions 2 dans le groupe de travail n°2 : « adapter l'offre aux besoins et s'assurer de la pertinence de l'offre existante » : Yves (de l'ADAPEI, père d'un adulte non-verbal, actuellement en MAS) et moi (père d'une aspie de 30 ans, Asperansa). Nous nous sommes concertés aussi avec Autisme Cornouaille et Lud'Autisme

Nous avons bénéficié d'un contexte politique favorable, le Conseil Général - avec Nathalie Satrrabezolles, à l'époque 1ère vice-présidente du Conseil Général - ayant dès le départ indiqué qu'il y aurait un volet autisme.

Dans ces discussions, nous sommes bien entendu solidaires des autres associations qui réclament des « places ».

Mais, en ce qui nous concerne, les seules structures spécialisées autisme dépendent de l'ARS (SESSAD Autisme, SACS de Quimper, sections TED d'IME – pour les enfants -, MAS de Ploudalmézeau – pour les adultes).

Les personnes autistes, quand elles sont dans des institutions, sont dans des structures « généralistes », non formées à l'autisme, non organisées en fonction de ce handicap.

Un recensement a été effectué dans le cadre de la préparation du schéma :

Type de structures et % personnes TED

  • Foyer de vie – Foyer d’accueil médicalisé – accueil de jour /// 24,21%
  • Foyer d'hébergement ou unités de vie extérieures pour travailleurs d'ESAT /// 14,32%
  • SAVS (service d'accompagnement à la vie sociale) /// 2,29%
  • MAS (maison d’accueil spécialisé) /// 16,68%
  • Soins de suite et de réadaptation SSR – SAMSAH – SSIAD – MAPHA et autres structures /// 16,10%

D'autres études ont été faites ensuite par l'ARS et les CD.

Les personnes TED sont bien présentes, et surtout dans les structures les plus éloignées du milieu ordinaire.

Le financement des 3 premiers types de structures dépend exclusivement du Conseil Départemental (partiellement pour les FAM : part assurance maladie pour les soins).

Ce qui nous importe, pour nous associations défendant les personnes autistes, c'est d'abord d'améliorer la qualité de l'accompagnement. Un mauvais accompagnement peut se traduire par l'apparition de troubles du comportement, une escalade médicamenteuse, une orientation vers une autre structure … mais avec longue liste d'attente.

C'est actuellement la situation de « Krys », jeune adulte dans un foyer de vie. Nombreux psychotropes prescrits. Comme il s'ennuie, il démonte des trucs. Le foyer de vie l'a envoyé régulièrement à l'HP. La commission (départementale) de régulation des admissions l'a classé comme prioritaire pour la MAS autisme. Il est envoyé dans une structure de répit. Mais cette structure, au bout d'une journée, ne l'accepte que si les parents le reprennent pendant la nuit ! Seule solution, la Belgique ...

Un pouvoir important dans les MDPH

Les conseils départementaux assurent la tutelle des MDPH. Ils ont la moitié des voix dans la COMEX (commission exécutive). Nous devons donc nous adresser au CD en demandant des moyens pour le fonctionnement de la MDPH, en proposant des améliorations des procédures, et, sur le fond, en faisant en sorte que les moyens de compensation accordés soient efficaces pour l'autisme.

Les actions pour obtenir un fonctionnement correct des MDPH doivent être soutenues par l'ensemble des assos de personnes handicapées : délais, proposition préalable de plan personnalisé de compensation, possibilité de participation à la réunion de la CDAPH, motivation des décisions, réception par l'équipe pluridisciplinaire sur demande … sont des problèmes communs (voir enquête Toupi et Cie …). 

Les actes du colloque CRA-MDPH (septembre 2014) permettent de voir ce qui peut être amélioré dans les MDPH  en lien avec l'autisme:

  • grille d’évaluation (GEVA) des besoins adaptée dans les Pyrénées-Atlantiques (pp.19-24) – à noter que ce département avait commencé à prévoir un volet autisme

  • étude d’évaluation des besoins des enfants en Basse-Normandie (mais sans concertation avec les assos) (pp.25-28)

  • évaluation pluridisciplinaire des situations complexes en cellule 16-25 ans /Val-de-Marne (pp.29-31)

  • Pratiques de collaboration entre CRA et MDPH sur les situations complexes / Pas-de-Calais . Correspondants autisme, situations complexes (pp.31-34)

  • Livret autisme Rhône-Alpes (pp.36-37)

  • prise en compte des interventions en libéral / Languedoc -Roussillon (pp.37-39)

Il faut compter sur la publication du guide CNSA sur les TED (comme celui sur les dys auparavant)  pour améliorer le contenu des décisions des CDAPH. Cette publication est annoncée incessamment. Il faudra aussi que soient mises en place les plate-formes d'intervention en libéral.

Les MDPH doivent jouer un rôle dans l'expression des besoins. Cela implique que les certificats médicaux utilisent les classifications internationales reconnues, et que les MDPH enregistrent ces codifications dans leur système d'information, comme c'est légalement prévu. « Bizarrement », en matière d'autisme, il y a floraison d'étiquettes obsolètes. Lorsque les MDPH ne veillent pas à exiger des médecins un diagnostic conforme aux données de la science et qu'elles n'enregistrent pas ces données dans leur système d'information, elles privent les politiques de moyens pour mener une politique du handicap.

A noter : les décisions concernant la PCH, financée par le département, ne représentent que'1,86% des décisions de la MDPH concernant les enfants. Par contre, 61,35% concernent l'AEEH et son complément – financées par les Prestations Familiales. La PCH (et l'ACTP) représentent par contre 9,54% des décisions concernant les adultes. (Bilan 2012 – MDPH 29)

SAVS (service accompagnement à la vie sociale) pour les personnes TED

 

Dépliant SAVS TED 29 Dépliant SAVS TED 29

Les SAVS assurent aux personnes handicapées adultes (plus de 20 ans) :

  • a) Une assistance ou un accompagnement pour tout ou partie des actes essentiels de l'existence ;
  • b) Un accompagnement social en milieu ouvert et un apprentissage à l'autonomie.

Lors de la préparation du 4ème schéma, il y a eu des débats, à partir de l'expérience, sur la spécialisation des SAVS par type de handicap.

Le Conseil Général avait financé partiellement une antenne d'Handisup Bretagne à Brest, pour les étudiants. 

Le Collectif des Associations de Personnes Handicapées du Finistère a critiqué cette création, qui ne correspondait pas à une demande des associations.

Des étudiants autistes ont été accompagnés par Handisup. Nous n'avions, en fait, aucune alternative à leur proposer.

Il y avait 797 places de SAVS sur le Finistère, surtout dans des services spécialisés par type de handicap. Mais aucune place pour les troubles TED ou dys. Des SAVS « transversaux » existent pour des anciens travailleurs des ESAT. Une quinzaine d'adultes TED seulement bénéficiaient d'un accompagnement par un SAVS.

La MDPH orientait les adultes TED vers des SAVS handicap psychique. Dans le groupe de travail sur le sujet, nous nous sommes aperçu que la responsables d'un de ces SAVS était à côté de la plaque – idéologiquement - en matière d'autisme : « qu'est ce qu'un trouble neurodéveloppemental ? », « pour les adultes autistes, à la différence des enfants, il n'y a besoin que de soins ». De plus le mode de fonctionnement de ces SAVS est étroitement lié aux relations avec l'HP. La prise en charge est basée sur un contrat de suivi des soins.

Il faut donc des SAVS spécifiques pour les TED.

Le Conseil départemental a adopté cette orientation dans son 4ème schéma. Un appel à projets a été fait pour un SAVS TED et dys – 20 places. Il y a eu deux candidatures, chacune pour 10 places : l'une pour les dys, l'autre pour les TED. Cela correspondait au souhait des associations. Le SAVS TED a été attribué aux Genêts d'Or. Ces locaux sont au même endroit que le CRA, à Guipavas. Il a 10 places financées par le CD (17.000 € environ par personne par an). Le « recrutement » des bénéficiaires a commencé en août 2015 : le service était complet dès octobre, et la liste d'attente s'allonge.

Un volet important de l'activité du SAVS est le « job coaching », l'accompagnement pour l'emploi. Ce que n’assure pas vraiment un SAVS handicap psychique, selon notre expérience.

Par ailleurs, le Conseil départemental a renouvelé, à titre expérimental, pour 2015-2016 la convention avec Handisup Bretagne : l'intervention est limitée au Finistère (auparavant Handisup Brest intervenait sur le Morbihan aussi) et commence dès la seconde et pour tous les dispositifs d'alternance.

Cependant, l'accompagnement des étudiants TED est souvent insuffisant. Il n'y a pas de vrai tutorat pour leurs études, malgré leurs difficultés de planification. Et l'accompagnement à la vie sociale est insuffisant dès lors qu'ils ne vivent pas chez leur sparents.

Des SAMSAH TED à créer

Les SAMSAH ont les mêmes fonctions que les SAVS, mais ont aussi du personnel médical.

La création de SAMSAH et leur financement résultent d'une décision commune entre le conseil départemental et l'ARS.

Une étude du CREAI Bretagne pour l'ARS que 4 SAMSAH avec orientation TED en France. (voir pp.49-51 - février 2014)

40 places handicap psychique et TED étaient prévues pour le département du Finistère. Il y a eu une hésitation au départ : fallait-il des SAMSAH communs ou séparés (handicap psychique et TED) ? Le choix a été fait, à juste titre, de SAMSAH séparés. L'appel à candidatures pour des SAMSAH handicap psychique a été fait, et les SAMSAH mis en place (Nord et Sud du département, comme souvent).

Mais rien n'apparaît pour des SAMSAH TED pour le moment dans les annonces de l'ARS et du Conseil Départemental (ces organismes sont tenus de faire connaître à l'avance le programme des appels à projets).

Les GEM (groupes d'entraide mutuelle) pour les personnes TED ?

Les GEM doivent lutter contre l'isolement des personnes avec troubles psychiques ou cognitifs : ces personnes doivent s'auto-organiser avec le soutien d'une association.

Ils sont financés à raison de 75 000 € par an par la CNSA. Cela permet de rémunérer à peu près deux animateurs.

En Bretagne, ils sont répartis entre handicap psychique et traumatisés crâniens. C'est un type de structure qui pourrait être très utile aux adultes autistes. Un GEM a été repris en Bretagne par une association autisme, et cela se passe très bien. Les activités peuvent être organisées en tenant compte des intérêts spécifiques des autistes. Il y a une plus grande stabilité.

L'ARS a confirmé que cela pourrait concerner des adultes TED, mais n'est pas prête à en financer d'autres.

Le Conseil Général du Finistère versait 12.000 € par an à chaque GEM, ce qui permettait de financer un autre poste. Cependant, il a supprimé ces subventions cette année, e n se basant sur le fait que ce n'était pas une dépense obligatoire pour lui.

Impasse de ce côté là pour l'instant.

Des maisons de l'Autisme ?

Nous avons demandé la mise en place de maisons de l'autisme :

  • Les différents professionnels intervenant auprès des personnes autistes sont dispersés, difficiles à connaître : le Conseil Général crée des maisons de l'autisme qui permettront aux TED et à leurs parents d'avoir accès à des professionnels regroupés, ce qui doit faciliter la coordination de la prise en charge.

  • Des SAMSAH (service accompagnement médico-social des adultes handicapés) trouvent leur place dans ces maisons de l’autisme. C’est le cas autant que possible des SESSAD spécialisés.

  • Ces maisons de l'autisme proposent aux parents une formation en fonction des recommandation de la HAS, en vue de leur permettre d'être responsables des méthodes éducatives à mettre en œuvre.

  • Elles sont également équipées de « matériathèque », pour permettre aux parents et professionnels de prendre connaissance et d’utiliser des outils spécifiquement adaptés. Le département encourage les échanges de matériels éducatifs avec les établissements.

  • Les maisons de l'autisme peuvent accueillir des écoles ABA, des « groupes de compétences sociales », des G.E.M (groupes d’entraide mutuelles) et sont des lieux de socialisation.

  • Les maisons de l’autisme proposent, en coordination avec Cap Emploi, une aide à la recherche d’emploi et de formation professionnelle.

  • Les maisons de l’autisme sont mises en place en lien avec l’ARS et le CRA.

    Nous n'avons pas pu faire avancer la proposition de Maison de l'Autisme. La mise en œuvre de plate-formes d'intervention sera l'occasion de relancer cette demande.

Les actions prévues dans le 4ème schéma

Une revue de plusieurs actions inscrites dans ce schéma départemental.

Fiche-Action 1.4. Créer une commission départementale chargée de la régulation des admissions

(…) Identifier les situations particulièrement complexes et trouver des solutions.

Cette commission départementale regroupe essentiellement le conseil départemental et les organismes gestionnaires. Les associations ont obtenu d'y être représentées.

Les « situations complexes » deviennent souvent, faut de solutions, des « situations difficiles ». Jusqu'à présent, la MDPH refuse de faire participer à la commission issue du rapport Piveteau « zéro sans solution » des représentants des usagers. Le département n'ayant pas choisi de participer à la première vague d'application de l'article 21 bis (Plan d'Accompagnement Global), la MDPH peut donc se permettre de réunir cette commission sans qu'y participent des représentants associatifs et la personne concernée (ou ses parents) !

Fiche-Action 2.1 Mieux accompagner les troubles « Dys », les Troubles envahissants du développement (TED) et le handicap psychique

La création de SAVS est une première concrétisation de cette action.

Pas de nouvelle par contre pour un SAMSAH.

Fiche-Action 2.3. Favoriser l’accès aux études et à la formation professionnelle

Voir le financement d'Handisup

Penn ar bed - Plateforme autonomisation Penn ar bed - Plateforme autonomisation

Fiche-Action 2.4. Impulser un dispositif spécialisé d’accompagnement vers l’autonomie pour les jeunes

Construire une structure souple permettant d’accompagner des jeunes vers l’autonomie (insertion professionnelle, sociale, vie quotidienne…). Cette structure d’accueil temporaire comprendra de l’hébergement et de l’accompagnement ou accueil de jour sur plusieurs années.

Le passage à l'âge adulte est un moment très difficile pour les jeunes autistes. Ils sortent d'un système scolaire encadrant, pour ceux qui ont pu suivre une scolarité ordinaire, pour rentrer dans l'enseignement supérieur ou dans le marché du travail, avec une absence quasi-totale d'encadrement ou d'accompagnement. Ils prennent beaucoup plus conscience de leur différence , sur le plan social (école-emploi) comme individuel (amis-sexe).

D'autres sont en IME, parce que l'Education Nationale s'en est débarrassé. Les perspectives professionnelles qui leur sont proposées ne sont pas adaptées. Ils ont des capacités négligées.

Le dispositif décidé par le Conseil Départemental se met en place actuellement sur Brest Métropole. Il est géré par l’association Les Genêts

Dépliant plate-forme pour l’autonomisation Brest Dépliant plate-forme pour l’autonomisation Brest

d'Or, qui gère également le SAVS TED et le CRA.

Il vise les jeunes avec déficience intellectuelle et/ou TED. Il concernera bien entendu les jeunes maintenus en IME, avec l'amendement Creton.

44 jeunes sont concernés, dont 30 dans une sorte de « foyer de vie » ouvert début 2017 : il y aura divers degrés d'autonomie des chambres ou studios. Il y a 5 places en accueil de jour, et 9 places en SAVS – dont 4 en habitat regroupé.

Nous suivons cette expérience. Ce n'est pas parce qu'une personne est autiste qu'elle est condamnée à vivre dans un habitat collectif. Il faut que chacun puisse choisir.

Fiche-Action 2.6. Mieux identifier les besoins des aidants familiaux

Il y a du pain sur la planche pour permettre aux aidants familiaux d'être reconnus, … et d'être relayés par des services compétents.

Fiche-Action 4.3. Redéfinir les projets d’accueil temporaire (services d’accueil de jour et hébergement temporaire) afin de mieux répondre aux besoins des personnes handicapées et développer des projets d’accueil alternatifs

L’exemple de « Krys » montre qu'il y a du chemin à faire.

Les services d'accueil de jour ne sont pas non plus adaptés aux personnes TED. Comment est-il possible qu'un adulte autiste soit menacé d'un signalement parce qu'il ne supporte plus la nullité de l'accueil ?

Fiche-Action 4.4. Approfondir la réflexion sur la prise en charge des personnes handicapées autistes souffrant de troubles envahissants du développement (TED) dont l’autisme, afin d’améliorer l’accueil en établissement

  • Calendrier de réalisation 2013-2014 : Étude réalisée en collaboration avec l’ARS et les autres Conseil généraux bretons sur l’accompagnement des personnes autistes ou présentant des TED

Je reviendrai sur cette étude réalisée par le cabinet CEKOIA .

Fiche-Action 5.1. Faire des contrats de territoire un levier pour prendre en compte le handicap dans toutes les politiques publiques du Conseil général et de ses partenaires

  • Définir des critères visant à conditionner les aides accordées par le Conseil général à la prise en compte des publics en situation de handicap

    Fiche-Action 5.3. Mener des actions de sensibilisation à tous les types de handicaps dans différents domaines (sport, culture, loisirs, transport, etc.)

Pour ces actions 5.1 et 5.3, il faut s'assurer que l'autisme est pris en compte.

Fiche-Action 5.4. Développer l’information à destination des personnes handicapées et des familles et la formation des professionnels à l’éducation sexuelle tout au long de la vie

Le Collectif des Associations de personnes handicapées du Finistère (CAPH 29) a indiqué, sur ce point : « si l'on veut accompagner les personnes handicapées dans leur choix de devenir parents et d'assumer ce rôle en plein autonomie, il conviendrait de prendre en compte les actes liés à la parentalité (lever l'enfant, le coucher, le langer, le nourrir, aller à l'extérieur.) au même titre que les autres actes essentiels de la vie.

Piste de travail :

La P.C.H. Aide Humaine, après évaluation individuelle, interviendrait alors pour compenser l'impossibilité totale ou partielle d'accomplir seul(e) ces actes.

De même, les aides techniques ou le matériel adapté permettant de compenser les conséquences du handicap pour l'accomplissement de la parentalité pourraient être prises en compte par une P.C.H. aide technique.

Nous sollicitons du Conseil Général la mise en place d'une P.C.H. Parentalité dont les modalités pourraient être élaborées par un groupe de travail regroupant au minimum le Conseil Général, la P.M.I., CAF, la M.D.P.H. et les usagers. »

La plupart du temps, les personnes autistes qui sont ou deviennent parents ne sont pas concernées par la PCH, parce qu'elles ne remplissent pas les critères généraux d'éligibilité à cette prestation.

Il y a cependant besoin d'aide, notamment parce que l'autre parent est aussi TED ou a un autre handicap. Les parents sont alors des « cibles » toutes trouvées de l'ASE !

Les personnes autistes n'étant pas des « spécialistes » des interactions sociales, les procédures conduisant aux relations sexuelles sont terra incognita pour elles.

Il faudra de plus tenir compte du fait que leur orientation sexuelle est plus diversifiée que pour les « neurotypiques ».

D'autres compétences du Conseil Départemental

Le Conseil départemental est un employeur important. Il a la possibilité d’accueillir des élèves et étudiants autistes en stage, mais aussi d'embaucher des adultes. Sur ce plan, le Conseil Départemental a embauché un auxiliaire de vie professionnelle pour accompagner l'emploi d'une jeune adulte Asperger.

Le CD s'occupe aussi des collèges et continue à être responsable des transports scolaires des élèves handicapés.

Les CAMSP (centres d’accueil médico-social précoce – pour les enfants de moins de 6 ans) sont financés à 20 % par les CD, et c'est regrettable qu'il s'agisse d'un financement passif.

N'oublions pas l'Aide Sociale à l'Enfance et les enfants autistes

Cette question n'a pas été abordée lors de la préparation du 4ème schéma handicap. A vrai dire, ce sont les parents d'enfants autistes qui s'inquiètent des signalements, qui subissent les procédures judiciaires et les pressions pour accepter une orientation.

Une intervention des associations auprès des politiques, les conseillers départementaux, a du poids.

Ce que nous constatons, c'est que le personnel de l'aide sociale à l'enfance est très dépendant des médecins. Les risques sont plus élevés dans les zones du département où le service de pédopsychiatrie refuse d'appliquer les recommandations de la HAS. Continuent à fleurir diagnostics de « psychose infantile », de « dysharmonie évolutive », de « troubles de la personnalité ». On n'hésite pas à dire que c'est parce que la mère envoie l'enfant chez des médecins que l'enfant a des troubles du comportement. Si un des parents ou les deux parents sont autistes, le risque est accru.

Nous avons eu la chance pendant longtemps de bénéficier de l'appui déterminant du CRA, qui intervenait en urgence pour des diagnostics dans des situations comparables, qui a aidé à faire cesser les placements – qui duraient parfois depuis 10 ans. La période 2013-2015 a été douloureuse, le CRA se remettant à produire, pour les enfants, des « troubles de la personnalité » avec les conséquences imaginables dans une procédure judiciaire.

Ce critère d'urgence doit, selon nous, être pris en considération par le nouveau CRA dans la gestion des listes d'attente.

Mais comme il vaut mieux prévenir que guérir, la formation sur l'autisme est nécessaire pour le personnel de l'aide sociale à l'enfance : des connaissances actualisées et la distance critique par rapport au discours psychiatrique. L'Aide Sociale à l'Enfance ne devrait pas être ressentie comme une menace, mais comme une ressource pour les parents afin de répondre au défi de l'autisme.


Les Conseils Départementaux ont un rôle essentiel dans le handicap, en particulier pour les adultes. Les MDPH doivent prendre des décisions sur la base des recommandations de la HAS, avec des outils adaptés aux personnes TED. Pour l'inclusion dans le milieu ordinaire, il nous faut des SAVS et SAMSAH spécialisés pour les TED.

A ne pas oublier : l'Aide Sociale à l'Enfance ne doit pas être une menace pour les parents d'enfants TED.

Voir également : les propositions pour le sous-groupe de travail sur l'autisme

12 avril 2016

Le professeur Ghislain Magerotte - UMONS -, Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur

BELGIQUE

article publié dans l'Avenir.net

Ghislain Magerotte
Ghislain Magerotte-BELGA

Le professeur Ghislain Magerotte (UMONS), spécialiste international de l’autisme, a été fait, lundi à l’Université de Mons, Chevalier dans l’Ordre de Légion d’Honneur. Il a reçu les insignes des mains de l’ambassadeur de France en Belgique.

Ghislain Magerotte, professeur émérite de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Éducation de l’Université de Mons (UMons), est un pionnier dans le traitement de l’autisme. Il est une personnalité éminente au sein de nombreux organismes spécialisés dans le domaine de l’autisme, en Belgique et en France. Il est, notamment, le fondateur et le président d’honneur de la Fondation d’utilité publique «Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme (SUSA)».

En honorant l’action du professeur Magerotte et du «SUSA», la France a tenu à saluer les «bonnes pratiques» profitant à quelque 6.000 à 7.000 Français hébergés dans des structures en Wallonie ainsi qu’à ceux qui, en France, dans les «Agences Régionales de Santé» limitrophes, en particulier dans le Nord-Pas de Calais, bénéficient de l’expérience du SUSA.

La Légion d’honneur est la plus haute distinction française. Elle a été créée en 1802 par Napoléon et récompense chaque année 3.000 personnes qui présentent des mérites exceptionnels dans tous les secteurs d’activités. Dans le cas spécifique du professeur Magerotte, les démarches ont été entamées par l’ambassade de France en Belgique, sur proposition de Philip Cordery, député des Français du Benelux.

12 avril 2016

Dimanche 19 juin à Paris > Course des Héros 2016 pour soutenir le réseau Ciné-ma différence !

Course des Héros 2016
Soyez dans la Course
pour soutenir le réseau Ciné-ma différence !
            Dimanche 19 juin 2016 à Paris,

les coureurs de Ciné-ma différence s'élanceront 

pour l'accès de tous au cinéma.

 

L'équipe des Disney VoluntEARS
p
rendra à nouveau le départ avec nous. 

Et vous ?
Nous comptons sur vous !

 Pour courir ou marcher pour Ciné-ma différence :

 

Pour vous inscrire
et participer à la Course
(2 km, 6 km ou 10 km),
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Pour soutenir l'équipe de Ciné-ma différence :

 

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pour choisir dans la liste des coureurs.

Vous recevrez un reçu fiscal vous permettant de déduire  66 % de votre don

Un renseignement ?  Une question ?  Une difficulté ? 

CONTACTEZ-NOUS :
Par mail : coursedesheros@cinemadifference.com

Par téléphone : 01 71 20 22 64

11 avril 2016

Samedi, deux pédalos traverseront la Manche pour faire entendre la voix des autistes

article publié dans La Voix du Nord

Publié le

PATRICIA NOËL

C’est pour sensibiliser l’opinion publique sur la situation des personnes atteintes d’autisme que, samedi prochain, deux pédalos, un monoplace et un biplace, traverseront la Manche entre Folkestone et le Cap Gris-Nez.

C’est sans doute parce que défendre la cause des autistes équivaut à braver de sacrées tempêtes qu’une poignée de soignants et de parents directement concernés se sont lancés ce pari un peu fou : traverser la Manche, sur un pédalo.

Ce défi, ils l’ont appelé « La traversée bleue ».

Avril, le mois de l’autisme

En ce mois d’avril 2016 dédié en France à l’autisme, cet événement est organisé avec deux associations partenaires qui se battent au quotidien pour sensibiliser à la prise en charge de ce handicap : « Sur les bancs de l’école » et « Autisme etc ».

Un relais pédalo à Wimereux

Samedi prochain, si les conditions météo sont favorables, deux pédalos, avec à leur bord un professionnel de l’autisme, des parents d’enfants autistes et un bénévole effectueront la traversée entre Folkestone et le Gris-Nez.

Deux bateaux accompagnateurs, avec à leur bord des bénévoles et des médecins, les suivront tandis qu’à terre, sur la digue de Wimereux, un relais, également en pédalo, permettra à des enfants autistes de repousser leurs limites physiques le plus loin possible. Ils tenteront eux aussi de battre un record du monde.

>>Pour suivre le défi, découvrir le travail des associations, rendez-vous sur Facebook

11 avril 2016

Vidéo - Pendant une minute, regardez le monde à travers les yeux d'un autiste

Mis à jour : 05-04-2016 17:08
- Créé : 05-04-2016 14:57

IMMERSION – Une association britannique de soutien aux personnes autistes a constaté que peu de gens comprenaient réellement la réalité du trouble autistique. Pour les éclairer, l’association a créé un film d’une minute qui nous fait voir les choses à travers les yeux d’un jeune garçon autiste.


11 avril 2016

Autisme : critères diagnostiques du DSM-5

article publié dans Psychomédia

Publié le 3 avril 2015

La cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le DSM-5 (1), classe le trouble du spectre de l'autisme dans les troubles neurodéveloppementaux.

Ce trouble englobe quatre diagnostics précédents du DSM-IV : le trouble autistique (autisme), le syndrome d'Asperger, le trouble désintégratif de l'enfance et le trouble envahissant du développement non spécifié. Ce qui reflète, explique le manuel, le consensus scientifique selon lequel ces quatre troubles sont en fait une seule et même condition avec différents niveaux de sévérité de deux catégories de symptômes (2).

Voici les critères diagnostiques du DSM-5 (traduction libre de Psychomédia):

  1. Déficits persistants dans la communication sociale et les interactions sociales dans de multiples contextes, comme en témoigne ce qui suit, actuellement ou précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs):

    1. Déficits de la réciprocité socio-émotionnelle, allant, par exemple, de l'approche sociale anormale et l'incapacité d'échanger dans une conversation; au partage réduit d'intérêts, d'émotions, ou d'affect; à l'échec d'engager ou de répondre à des interactions sociales.

    2. Déficits dans les comportements de communication non verbaux utilisés pour l'interaction sociale, allant, par exemple, de la communication verbale et non verbale mal intégrée; à des anomalies dans le contact visuel et le langage du corps ou des déficits dans la compréhension et l'utilisation de gestes: à un manque total d'expressions faciales et de communication non verbale.

    3. Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations, allant, par exemple, de difficultés à adapter le comportement en fonction de divers contextes sociaux; à des difficultés à partager les jeux imaginatifs ou à se faire des amis; à l'absence d'intérêt pour les pairs.

  2. Modes restreints, répétitifs de comportements, d'intérêts ou d'activités, comme en témoigne au moins deux des éléments suivants, actuellement ou précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs):

    1. Mouvements moteurs, utilisation d'objets, ou parole stéréotypés ou répétitifs (par exemple, stéréotypies motrices simples, aligner des jouets ou retourner des objets, écholalie, phrases idiosyncrasiques (hors contexte)).

    2. Insistance sur l'adhésion inflexible à des habitudes ou modes ritualisés de comportement verbaux ou non verbaux (par exemple, une détresse extrême en cas de petits changements, difficultés avec les transitions, modes de pensée rigide, rituels de salutation, besoin de prendre le même itinéraire ou de manger la même nourriture tous les jours).

    3. Intérêts très restreints et circonscrits qui sont anormaux dans leur intensité ou leur orientation (par exemple, un fort attachement à des objets inhabituels, des intérêts excessivement circonscrits ou poursuivis avec une persévération excessive).

    4. Hyper- ou hyporéactivité à des inputs sensoriels ou niveau intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l'environnement (par exemple, indifférence apparente à la douleur/température, réaction négative à des sons ou des textures spécifiques, sentir ou toucher des objets excessivement, fascination visuelle pour des lumières ou mouvement).

    La sévérité est spécifiée sur la base des déficits dans ces deux catégories A et B.
  3. Les symptômes doivent être présents dans la période de développement précoce (mais peuvent ne devenir pleinement manifestes qu'après que les exigences sociales dépassent les capacités limitées, ou peuvent être masqués par des stratégies apprises plus tard dans la vie).

  4. Les symptômes causent une altération cliniquement significative du fonctionnement actuel dans les domaines sociaux, scolaires ou professionnels, ou d'autres domaines importants.

  5. Ces perturbations ne sont pas mieux expliquées par la déficience intellectuelle (trouble de développement intellectuel) ou un retard global de développement. La déficience intellectuelle et le trouble du spectre de l'autisme surviennent fréquemment ensemble; pour poser les deux diagnostics de trouble du spectre de l'autisme et de déficience intellectuelle, la communication sociale devrait être inférieure à celle prévue pour le niveau de développement général.

Remarque: Les personnes ayant des diagnostics bien établis avec le DSM-IV de trouble autistique, syndrome d'Asperger ou trouble envahissant du développement non spécifié devraient recevoir le diagnostic de trouble du spectre de l'autisme. Les personnes qui ont des déficits marqués dans la communication sociale, mais dont les symptômes ne répondent pas autrement aux critères du trouble du spectre de l'autisme, doivent être évalués pour le trouble de la communication sociale pragmatique qui est un nouveau diagnostic introduit dans le DSM-5. Spécificateurs:

  • Avec ou sans déficit intellectuel;
  • Avec ou sans déficit du langage;
  • Associé à une condition médicale ou génétique connue ou un facteur environnemental;
  • Associé à un autre trouble neurodéveloppemental, mental ou du comportement;
  • Avec une catatonie.
11 avril 2016

Commençons la semaine en musique ...

SAHAD & The Nataal Patchwork▼▲ Ndiaxas (Official Video)

11 avril 2016

Journées scientifiques de l'ANCRA - 26 & 27 MAI 2016 - au Palais des Congrès d'Arcachon

information publiée sur le site de l'ANCRA

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AFFICHE journées ANCRA 26 et 27 mai 2016 Arcachon

        Le Centre Ressources Autisme Aquitaine accueille au mois de Mai 2016 les journées scientifiques de l'ANCRA au Palais des Congrès d'Arcachon. Ces journées sont un rendez-vous important de la communauté professionnelle et des familles impliquées dans l'accueil et l'accompagnement des personnes avec Troubles du Spectre de l'Autisme.

C'est une occasion unique de rencontres, d'échanges, de partage de connaissances et d'expériences.

Les professionnels ont, dans le domaine des TSA en 2016, de nombreux défis à relever : actualiser les connaissances, faire évoluer les prises en charge, favoriser et accélérer le transfert des connaissances de la recherche à la pratique. L'enjeu du diagnostic reste aujourd'hui majeur, non seulement en terme de dépistage précoce mais tout au long de la vie.

Les limites du spectre de l'autisme, tant au cours du développement de la vie que dans les liens avec les autres troubles du développement restent à explorer. Cela a donné à ces journées leur thématique : les TSA d'où à où, de quand à quand?

Ces journées permettront de recevoir des intervenants renommés sur le plan national et international autour de conférences et d'ateliers et au-delà, d'espaces de communication et de dialogues.

L'équipe du CRA Aquitaine est très heureuse de vous accueillir pour faire aussi de ces journées des instants de convivialité et dans cette période marquée d'évènements tragiques, un moment d'humanité.

 

 Professeur Manuel BOUVARD


 

 Dr Anouck AMESTOY

 

 

 

 

11 avril 2016

Autisme : la nouvelle stratégie ontarienne

Le gouvernement ontarien injectera 333M$ sur cinq ans pour l'autisme. Courtoisie Le gouvernement ontarien injectera 333M$ sur cinq ans pour l'autisme. Courtoisie

TORONTO – Une petite révolution s’annonce en Ontario dans l’aide apportée aux enfants autistes et à leurs familles. Face à une augmentation marquée du nombre de jeunes touchés par le trouble du spectre autistique, le gouvernement apporte des changements en profondeur aux programmes en place.

ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
efgauthier@tfo.org | @etiennefg

«Ça va changer les choses grandement. On aura des interventions très précoces. Les services pré-diagnostiques sur les bambins seront bonifiés et on prendra le temps d’éduquer les parents, ce qui est essentiel», dit Suzanne Murphy, de l’organisme Autisme Ontario.

333 millions de dollars sur cinq ans: cet argent frais du gouvernement doit permettre de changer complètement la stratégie ontarienne en matière d’autisme. Le gouvernement se fixe un objectif ambitieux. Il souhaite réduire de moitié les temps d’attente pour obtenir des services d’aide et servir plus de familles.

«En 2021, l’objectif est d’atteindre des temps d’attente moyens de six mois ou moins dans le nouveau programme en matière d’autisme», promet le gouvernement dans un communiqué.

Le nouveau programme fusionne les services et soutiens fondés sur l’analyse comportementale appliquée (ACA) à celui d’intervention comportementale intensive (ICI).

On annonce notamment l’amélioration du soutien aux élèves atteints d’autisme, en coopération avec le ministère de l’Éducation. Pendant la transition vers le nouveau programme, certaines familles pourront obtenir une subvention de 8000 $ pour «acquérir immédiatement des services ou soutiens communautaires en fonction des besoins spécifiques de leurs enfants».

Mme Murphy croit que le gouvernement s’en va dans la bonne direction, mais il doit impérativement s’assurer d’adopter une vision globale, dit-elle. «L’autisme, ça affecte la vie de quelqu’un dans son entièreté. Alors il faut aussi penser davantage aux services qu’on offre aux adolescents et aux adultes. Mais il y a sûrement des parents qui vont être déçus, car leurs enfants étaient déjà sur une liste d’attente et là ils seront transférés sur une autre liste», dit Mme Murphy.

Elle affirme qu’il faudra voir comment la stratégie va se matérialiser très concrètement. «Le continuum de l’autisme est tellement large, il faut s’adapter au profil du jeune. Le but est réellement de viser l’individualité et personnaliser l’approche avec cette nouvelle vision. On a hâte de voir les détails pour savoir comment ça va s’appliquer», précise-t-elle.

L’autisme est un trouble de plus en plus fréquent. Selon le gouvernement ontarien, il y a quelque 40 000 enfants et jeunes atteints sur le territoire de la province. Les taux de prévalence ont augmenté de 123 % au cours des dix dernières années, selon les statistiques fournies par l’État.

«Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) aux États-Unis, un enfant sur 150 avait été diagnostiqué comme atteint d’autisme en 2002. Or, en 2010, ce nombre était passé à un sur 68», fait savoir le gouvernement ontarien.

Il est clair que les dirigeants politiques de la province se sont afférés à développer une stratégie qui s’appuie sur les demandes des parties prenantes. Le communiqué du gouvernement cite d’ailleurs plusieurs intervenants d’organismes qui travaillent avec les jeunes touchés par l’autisme.

«Les parents ont parlé, et ils ont été entendus. Le bon service au bon moment, individualisé, élargi et prodigué en temps opportun, permettra de changer le cours de toute une vie», dit, par exemple, Suzanne Jacobson Fondatrice, QuickStart-Early Intervention for Autism

11 avril 2016

Nord : Des logements pour aider les autistes à devenir plus autonomes

article publié dans 20 Minutes

INITIATIVE Un bailleur social et une association ont créé une résidence de dix logements pour accueillir de jeunes autistes dans des conditions favorisant l’autonomie…

La résidence HabiTED comporte dix logements pour de jeunes majeurs autistes.

La résidence HabiTED comporte dix logements pour de jeunes majeurs autistes. - M.Libert / 20 Minutes

Mikael Liber

Mis à jour le 01.04.2016 à 07:14

Il fallait juste y penser. L’association Israa et le bailleur social Notre Logis ont travaillé sur un projet de résidence où de jeunes majeurs autistes pourraient vivre en autonomie.

L’idée s’est concrétisée et « HabiTED » est sortie de terre dans la commune de Roncq. Dix locataires autistes, y ont pris leurs quartiers en janvier.

Unique en France

Flambant neuf, le bâtiment bardé de bois se dresse dans une rue calme de Roncq, près de Tourcoing. Dix logements de 33 m2 sont habités par des jeunes atteints d’autisme à différents degrés. Au rez-de-chaussée, un plus grand appartement sert de lieu de vie commun. « C’est un projet unique en France qui m’a été soumis en 2012 par Fabienne De Oliveira, la présidente de l’Israa », explique Arnaud Delannay, le directeur de Notre Logis.

Cette initiative vise à rendre les autistes plus autonomes, tout mettant à leur disposition un accompagnement, toujours indispensable. « Les intervenants passent matin et soir dans le lieu de vie pour aider les résidents dans leur vie quotidienne, détaille Fabienne De Oliveira, qui est aussi la maman d’une des locataires. Mais quand ils sont chez-eux, ils doivent faire leur cuisine, leur vaisselle, leur lessive, comme tout le monde ».

« Ça change de la routine »

Vianney, 23 ans, occupe un logement au premier étage. Diagnostiqué Asperger, il est en 3e année de physique fondamentale à Lille 3. « J’avais de petites appréhensions avant d’emménager, notamment pour faire la cuisine, reconnaît-il. Mais je suis bien ici, on est au calme et ça change de la routine de chez mes parents. »

Vianney habite un T1 dans la résidence HabiTED, à Roncq.Vianney habite un T1 dans la résidence HabiTED, à Roncq. - M.Libert / 20 Minutes

Sa maman, Marie-Cécile, constate avec joie les progrès de son fils après seulement deux mois de vie tout seul : « On le sent heureux et il s’entend bien avec les autres locataires ».

Bien moins cher qu’une institution

Chez HabiTED, chacun paye son loyer et ses charges, comme n’importe qui. Et pour les prestations d’accompagnement, « cela revient environ à 50 euros par jour contre 250 euros en institution », assure Arnaud Delannay.

Une « économie » non négligeable qui a suscité l’intérêt du département. « Même si ça marche il ne s’agit pas de faire du copier-coller, prévient Fabienne De Oliveira. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, comme l’implication des parents ».

10 avril 2016

Equitation adaptée avec l'association Trott'Autrement

Très belle ballade ce matin à Gouvernes Elise sur Prince accompagnée par Olivia & Mathilde. C'était la dernière séance avec Olivia Jami qui part aménager sa propre structure en Bourgogne ...

Elise a fait sans problème la connaissance de Mathilde.

Le jeune homme avec un grand sourire, accompagnateur bénévole sur la séance, est un certain Nicolas.

-> Voir + ici

P1090646

P1090651=> le site de Trott'Autrement

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P1090656

10 avril 2016

Autisme Ariège : une association très dynamique

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 10/04/2016 à 03:49, Mis à jour le 10/04/2016 à 09:37

Les membres d'Autisme Ariège ne manquent pas d'énergie./Photo DDM.

Les membres d'Autisme Ariège ne manquent pas d'énergie./Photo DDM.

Le 2 avril, c'était la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Chaque jour, les chiffres concernant l'autisme s'affichent, de plus en plus alarmants. On ne parle pas d'un autisme, mais de spectre de troubles autistiques. En effet, il existe une telle diversité clinique que ce trouble paraît complexe et reste mal connu si on n'y est pas sensibilisé. Une naissance sur cent est touchée par les TSA (troubles du spectre autistique) et quand on sait que 37 % des Français pensent, à tort, que l'autisme est un trouble psychologique (étude «Opinion Way», 2012), alors on comprend l'ampleur du travail que doivent fournir les associations comme Autisme Ariège. L'occasion de parler de cette association, située au 4, place du Sémalier à Saint-Jean-du-Falga.

Un besoin repéré en Ariège

Partenaire d'Autisme France, Autisme Ariège travaille sans relâche pour proposer aux personnes avec autisme et à leur famille des réponses adaptées et de proximité quant à l'accompagnement, notamment par la mise en place d'un réseau de professionnels spécifiquement formés. Ce réseau, qui œuvre pour l'inclusion dans le milieu ordinaire, répond à un besoin repéré et non satisfait sur le département. Il comprend actuellement deux psychologues, une psychomotricienne, une orthophoniste et deux éducatrices qui œuvrent à mettre en place cet accompagnement.

Dans le cadre du projet communal «Vivre ensemble», Autisme Ariège s'est associée au LEC, accueil jeunesse, pour organiser des manifestations, notamment la marche solidaire, qui a connu un succès certain, ou encore, l'accueil au centre de loisirs des enfants avec autisme dans des conditions optimales.

D'autre part, une convention de partenariat avec l'inspection académique, signée cette année, permet aux membres de l'association de proposer des interventions en milieu scolaire afin de sensibiliser les élèves à cette différence.

Ariège Autisme propose encore, tout au long de l'année, des manifestations, des rencontres, des débats et s'associe à l'organisation de divers événements.

Autisme Ariège tient une permanence dans ses locaux, les premier et troisième samedis du mois, de 9 h 30 à 12 heures, pour accueillir, informer, aider ou encore écouter les familles concernées.

Plus d'informations au 0982608202.

La Dépêche du Midi

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