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"Au bonheur d'Elise"

20 mai 2013

Le TDAH et les capacités socio-émotionnelles

article publié dans aboutkidshealth

 
Préadolescente qui sourit à un garçon près des casiers de l'école
 
Les enfants souffrant de TDAH ont souvent plus de problèmes sociaux et émotionnels que les autres enfants, quel que soit le sous-type de TDAH dont ils sont atteints et qu’ils soient filles ou garçons. Les enfants souffrant de TDAH ont fréquemment du mal à se faire des amis et à les conserver, pour tout un ensemble de raisons.
  • Ils ont parfois du mal à déchiffrer les signaux sociaux; ainsi, ils vont interrompre les autres ou refuser d’attendre leur tour.
  • Ils ont parfois du mal à acquérir les compétences sociales; par exemple l’aptitude à soutenir une conversation ou la capacité à résoudre des problèmes.
  • Ils ont parfois du mal à maîtriser leur comportement et leurs émotions. Il peut arriver que les autres enfants soient irrités par leur comportement hyperactif ou impulsif.
  • Ils sont parfois très agressifs.
  • Ils réagissent parfois avec colère ou de manière inappropriée lorsqu’ils sont contrariés.
  • Ils ont parfois du mal à coopérer avec leurs amis.
Signes de problèmes sociaux

Les enfants souffrant de TDAH vont possiblement :

  • agir de manière agressive
  • être rejetés par leurs camarades
  • avoir de piètres compétences en conversation
  • avoir du mal à utiliser leurs compétences en conversation en société
  • manifester de la frustration ou de la colère plus vite que les autres enfants
  • être anxieux ou déprimés
  • sembler calmes et repliés sur eux-mêmes
  • être écartés ou intimidés par leurs camarades

Ces « problèmes » de comportement ne sont pas intentionnels; ils font partie du trouble. Les enfants souffrant de TDAH ont souvent du mal à réguler leurs émotions ou à maîtriser leurs réactions émotives. De plus, de multiples enfants souffrant de TDAH sont également atteints de troubles psychiatriques tels que le trouble anxieux, le trouble oppositionnel avec provocation ou le trouble des conduites. Ces troubles peuvent aussi entraver les compétences sociales et émotionnelles des enfants.

Aider les enfants souffrant de TDAH et éprouvant des difficultés sociales et émotionnelles

De multiples programmes ont été mis en place pour aider les enfants à développer des compétences sociales. La recherche montre que les programmes sont efficaces lorsqu’ils sont exécutés dans le milieu qui pose problème à l’enfant.

Il est important que les parents et les enseignants :

  • indiquent à l’enfant le comportement approprié, prêchent par l’exemple et soutiennent l’enfant dans son entreprise
  • fassent beaucoup de commentaires positifs pour accentuer le comportement approprié

Dans la salle de classe, les enseignants jouent un rôle important.

  • Les enfants qui se sentent associés à leur école et leur salle de classe auront davantage tendance à adopter un comportement à caractère sociable. De plus, ils réussiront mieux dans leurs études. Les enseignants peuvent aider ces enfants à se sentir solidaires en créant un milieu d’apprentissage favorable.
  • Les enseignants doivent détecter les élèves à risque et les aider à acquérir les compétences voulues.

Si votre souffre de TDAH, voici comment vous pourriez l’aider.

  • Jouez avec lui à des jeux nécessitant le respect des règles, de la concentration et de la coopération.
  • Évoquez les rapports difficiles qu’il entretient avec les autres enfants. Encouragez-le à faire preuve d’empathie en décrivant ce que les autres enfants peuvent ressentir.
  • Relevez les situations où il agit convenablement et parlez de ce qu’il a fait et des raisons pour lesquelles ses agissements étaient appropriés.
  • Évoquez ou extrapolez les conséquences des actes et des comportements, en lui demandant par exemple « D’après toi, que ce serait-il passé si tu avais agi ainsi? » ou « D’après toi, qu’est-ce que l’autre personne aurait ressenti si tu avais dit cela? ».
  • Aidez-le à comprendre l’importance de l’espace personnel et des limites à ne pas dépasser. Par exemple, ne pas interrompre autrui et ne pas parler trop fort.

D’ordinaire, l’entraînement aux habiletés sociales est confié à un conseiller chevronné, qui peut aider les enfants :

  • à communiquer
  • à maîtriser leur colère
  • à résoudre les problèmes et les conflits
  • à améliorer leur habilité en communications interpersonnelles
  • à se faire des amis et à les conserver

 

Tara McAuley, PhD, CPsych

Peter Chaban, MA, MEd

Rosemary Tannock, PhD

10/14/2009
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20 mai 2013

Le guide de la FEGAPEI pour les adultes avec autisme : incontournable !

 

solutions d'accompagnement pour les adultes guide FEGAPEI

tiret vert vivrefm topSolutions d'accompagnement pour les personnes adultes avec autisme et autres troubles envahissants du développement (TED)

Destiné aux professionnels, donne les éléments pratiques nécessaires à l'accompagnement de la personne adulte avec autisme.

 

Voir pour éclairage supplémentaire -> http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2013/04/05/26840129.html

20 mai 2013

Mobilisation pour la professionnalisation des AVS le mardi 28 mai !

20 mai 2013

Vedène : Une génération d'enfants autistes sera sacrifiée

article publié dans La Provence

Vedène / Publié le samedi 18 mai 2013 à 15H03

L'association Pas à Pas émet de lourdes réserves sur la formation des éducateurs

A l'école de Daudet, deux classes spécialisées accueillent douze enfants autistes. Chaque mois,la structure refuse chaque mois 50 demandes de parents en détresse.
Photo Valérie Suau
A l'école de Daudet, deux classes spécialisées accueillent douze enfants autistes. Chaque mois, la structure refuse chaque mois 50 demandes de parents en détresse.
Après avoir reçu des mains de Brigitte Calvière (Delmas Production) le chèque de 4 200 euros, fruit du spectacle donné par l'humoriste Noëlle Perna, les 14 et 15 décembre, sur la Scène Nationale de Cavaillon (édition d'hier), le président de l'association Pas à Pas qui lutte contre l'autisme via la méthode comportementale, l'ABA (lire ci-contre), en la personne de Jean-Claude Madaule, a fait part de ses vastes inquiétudes générées par le troisième Plan Autisme (2013-2017) qui pointe le bout de son nez.

Ce plan préconiserait notamment un dépistage dès 18 mois et une orientation vers les méthodes éducatives et non plus psychanalytiques. Une bonne chose. Un premier pas que M. Madaule applaudit.

"Non à la création de classes d'autistes !"

En revanche, le président et papa de Julia, 15 ans et autiste, émet de grosses craintes sur la qualité des moyens qui seront consacrés à la formation des éducateurs.

"Si les éducateurs ne sont pas formés correctement aux méthodes comportementales et à l'ABA, c'est toute une génération d'enfants autistes qui sera sacrifiée", s'insurge-t-il.Autre chapitre du Plan autisme qui fait bondir le président : "la création de classes de maternelle spécifiques pour enfants autistes ! Ça va être une catastrophe ! Les enfants autistes ne peuvent progresser qu'au contact des autres mais jamais en les regroupant !"

La somme qui vient d'être remise par la société de production, grâce à la générosité de l'artiste Noëlle Perna, vient à point nommé pour aider l'association à faire fonctionner ses deux classes expérimentales ouvertes fin 2010 à Vedène.

Douze enfants autistes, âgés de 3 à 15 ans, sont accueillis au sein de ce SACS (Service d'accompagnement comportemental spécialisé) et qui se propose de prendre en charge l'éducation d'enfants autistes à l'aide de la méthode ABA. Ce projet est l'aboutissement d'années d'efforts et de persévérance de Jean-Claude et Béatrice Madaule qui sont des fervents défenseurs de la méthode.

L'ouverture de ces deux classes "est un vrai bonheur" pour les enfants et les parents qui peuvent bénéficier de cette méthode, indique le président Madaule, "mais tous les mois, nous recevons 50 appels de parents désespérés auxquels nous ne pouvons pas répondre favorablement. Le centre ne peut accueillir que 12 enfants et leurs éducateurs, et pas un de plus". De nombreuses familles restent sur le bas-côté, confrontées à leur solitude...

Sauf que cette méthode qui nécessite l'encadrement des enfants par du personnel spécialement formé à l'ABA, n'a qu'un seul centre de formation en France, à Lille, qui forme les éducateurs et psychologues ABA. Treize places, c'est trop insuffisant face à la détresse de 400 familles en Vaucluse...

Pas à pas : 04 90 65 48 00, contact@mica-paca.com


L'ABA ou "Apprendre à apprendre"

L'autisme est un trouble du développement qui affecte la communication verbale et non verbale, les interactions sociales et le comportement des enfants qui en souffrent.

L'ABA (Analyse appliquée du comportement) est une approche comportementale au service du développement de l'enfant. Elle lui permet de gérer ses troubles du comportement en situation d'apprentissage et de l'encourager à apprendre.

Cette approche basée sur des principes scientifiques consiste d'abord à évaluer l'enfant dans ses pré requis, ses comportements. Un programme personnalisé intensif est établi une fois analysés les points forts, les manques de l'enfant ainsi que ses plaisirs, ses intérêts.

La méthode ABA a fait ses preuves dans de nombreux pays occidentaux mais est reconnu en France que depuis peu, bien qu'on sache que depuis 1987, avec l'étude Lovaas, qu'une prise en charge précoce avant l'âge de 4 ans permettrait de réintégrer dans le milieu scolaire normal 48% de ces enfants.

Une méthode qui marche sauf que sans la formation des futurs psychologues en ABA, il est difficile d'envisager pour l'Association Pas à Pas l'avenir des enfants sereinement.

Car pour l'heure, seule l'Université de Lille 3 propose une telle formation qu'il faudrait d'ailleurs renforcée par la création d'une licence ABA professionnelle.

Virginie Batailler avec Jacqueline Sanchez

 

 

 

 

19 mai 2013

Le DSM 5 : quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage

article publié dans Médiapart

 

Quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage. C'est ce qui arrive au DSM 5, surtout vu depuis la France.

Le DSM 5 reflète l'accumulation de la connaissance en matière de psychiatrie depuis la publication du DSM IV, c'est-à-dire au cours des deux précédentes décennies. Cette accumulation de la connaissance est importante partout dans le monde, sauf, on peut hélas le craindre, en France, où elle est d'une ampleur bien moindre.

Pour qu'il y ait accumulation de la connaissance, un pré-requis est la démarche scientifique, propice à l'émergence de nouvelles théories et explications, qui peuvent être renforcées ou au contraire remises en cause en fonction de découvertes nouvelles. Par contre, une approche dogmatique et pseudo-scientifique comme la psychanalyse se confine dans le rabâchage perpétuel des mêmes ritournelles et est donc condamnée à faire du surplace - la psychanalyse fait du surplace depuis un siècle.

C'est cette absence de progrès, cet aspect figé de la psychiatrie analytique française que met aussi en évidence - en creux - le DSM 5. Et cela déchaîne, on le comprend, la furie des psychanalystes contre ce document fondamental, qu'ils diabolisent en ayant recours à toutes sortes d'arguments fallacieux, faisant notamment un usage immodéré de l'argumentation de type homme de paille (ou épouvantail) consistant à donner une image fausse du document afin de mieux le démolir (voir mes prédécents billets sur ce sujet; voir aussi Le front anti-DSM par Igor Thiriez).  Quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage.

Le collectif des rédacteurs du DSM 5 reconnaissent volontiers que leur manuel n'est pas parfait, loin de là, bien qu'il soit le résultat d'un processus de consultation extrêmement large, le plus large peut être jamais entrepris pour l'élaboration d'un document de ce type. Le public et les patients on eu notamment la possibilité de consulter les ébauches intermédiaires, toutes publiées sur le site du DSM 5 dans la plus grande transparence, et de soumettre leurs commentaires. C'est un processus que nous avons de la peine à imaginer en France, tant ce type de consultation ne fait pas partie de notre culture - qui est plus axée sur la notion d'autorité et de pouvoir central et où la connaissance vient d'en haut. Le contraste est d'ailleurs frappant avec la façon dont la 5ème édition de la Classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent (et oui, il existe de troubles mentaux français!) a été concoctée en catimini par un aréopage auto-désigné de psychanalystes dont la moitié sont des retraités (je n'ai rien contre les retraités, j'en suis un). Si c'est ça le modèle que l'on veut opposer au DSM 5, alors notre seule issue est nous dire que le ridicule ne tue pas.

On peut toujours critiquer le DSM 5, il est critiquable et est même programmé pour ça. La version nouvelle est présentée par son collectif de rédacteurs non pas comme un document figé destiné à rester inchangé jusqu'au prochain DSM, dans disons 20 ans, mais comme un document vivant, appelé à être mis à jour de façon continue, pour tenir compte de l'évolution des connaissances et pour en corriger les erreurs révélées par la pratique (même si des efforts considérables ont été fait pour tester dans le terrain les diagnostics et leurs critères avant de produire la version actuelle).

Le processus du DSM 5 a commencé en 1999. Nous avions tous la possibilité de contribuer à son élaboration. Il est certes plus facile de le critiquer maintenant qu'il est sur le point de sortir, d'autant plus facile d'ailleurs lorsque l'on s'est délibérément placé à l'écart dès le début de cette formidable entreprise humaine. Mais ne nous leurrons pas, le plus grand tort du DSM 5, vu d'ici, est de jeter une lumière crue sur le piteux état d'une certaine psychiatrie française.

 

N.B.

Pour avoir une meilleure idée du DSM 5, on peut visionner sur Youtube la conférence donnée par Katherine Philllips en octobre 2010 au Karolinska Institute (Suède). Mme Phillips a présidé le groupe de travail sur les troubles de l'anxiété. C'est une vraie bouffée d'air frais de la voir et de l'entendre. Sa jeunesse, sa vivacité intellectuelle, son ouverture d'esprit et sa façon claire et abordable de s'exprimer sont l'expression d'une nouvelle génération de psychiatres, qui ne devrait pas trop tarder à se manifester aussi en France, tant cette profession, une fois dégagée de sa gangue psychanalytique, est passionnante et porteuse de promesses énormes pour le futur.

(Partie 1/4): http://www.youtube.com/watch?v=hX7oeGDIVh8

(Partie 2/4): http://www.youtube.com/watch?v=NoibGXrCIxk

(Partie 3/4): http://www.youtube.com/watch?v=g9ERPM5jh7I

(Partie 4/4): http://www.youtube.com/watch?v=XBFJRY0ccrg

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18 mai 2013

Le nouveau guide de la psychiatrie américaine agite la profession

article publié sur le site de Romandie

WASHINGTON - La publication officielle samedi de la dernière édition du manuel de référence pour le diagnostic des maladies et troubles mentaux de la psychiatrie américaine suscite de vives controverses dans la discipline et au-delà.

Il s'agit de la cinquième édition et de la première révision depuis près de 20 ans de ce document (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders - DSM-5) pilotée par l'American Psychiatric Association (APA) forte de 35.000 membres.

La refonte des critères définissant l'autisme qui englobe désormais toutes les formes de ce trouble dans une seule catégorie appelée trouble du spectre autistique, a été l'un des changements proposés les plus controversés.

Selon certains psychiatres et fondations privées, cette nouvelle nomenclature pourrait exclure nombre d'enfants atteints de variantes du syndrome comme Asperger.

Le guide DSM sert de référence aux compagnies d'assurances maladie pour le remboursement des soins et médicaments ainsi qu'aux agences gouvernementales fédérales, des Etats et locales pour octroyer des aides ou l'accès à des programmes scolaires spécialisés.

Si la définition de l'autisme a été resserrée, celle du syndrome du déficit d'attention a été élargie tandis que de nouveaux troubles ont été ajoutés comme la dépression grave provoquée par le décès d'un être cher, les crises de colère extrêmes et fréquentes des jeunes enfants ou encore les trous de mémoire occasionnels chez des personnes plus âgées appelés troubles neurocognitifs légers.

L'American Psychiatric Association, réunie ce week-end à San Francisco, fait valoir que ces révisions dans son nouveau manuel de 947 pages vont aider les médecins à établir de meilleurs diagnostics et à mieux choisir les traitements.

Mais les détracteurs mettent en garde contre un abus des diagnostics et une surmédicalisation pour traiter des états de stress passagers normaux de la vie.

Le Dr Allen Frances, professeur retraité de psychiatrie de l'Université Duke (Caroline du nord), estime que la nouvelle bible de la psychiatrie va aggraver l'inflation actuelle de diagnostics de troubles psychiatriques et transformer des millions de personnes normales en malades mentaux.

Ce psychiatre respecté dénonce notamment la pratique actuelle de la psychiatrie dans un livre publié le 14 mai, intitulé Saving Normal (préserver ce qui est normal).

Des critiques du nouveau manuel vont au-delà de la classification des troubles mentaux et visent son approche même.

Ainsi le Dr Thomas Insel, directeur du National Institute of Mental Health, plus grande institution publique au monde de recherche sur la santé mentale, estime que le manuel manque de pertinence car il se borne seulement à décrire des symptômes des troubles mentaux.

Alors que le manuel DSM est présenté comme la bible de la psychiatrie, il n'est au mieux qu'un dictionnaire, créant un ensemble de labels dont il apporte une définition, écrit-il dans son blog.

Il explique que son objectif est de changer la direction de la recherche en santé mentale en se concentrant sur la biologie, la génétique et la neurologie pour que la science puisse définir les troubles mentaux par leurs causes plutôt que par leurs symptômes.

Tant que les chercheurs prendront le manuel de psychiatrie pour la bible de la discipline, nous ne ferons jamais de progrès, a-t-il par ailleurs déclaré dans une interview au New York Times.

Nous sommes encore au tout début de la compréhension des dysfonctionnements des fonctions mentales comme d'ailleurs des fonctions normales du cerveau, explique à l'AFP le Dr Liza Gold, professeur de psychiatrie clinique à la faculté de médecine de l'Université Georgetown à Washington.

Elle rappelle que le président Barack Obama a lancé en avril un ambitieux projet de recherche visant à percer les mystères du cerveau humain qui devrait ouvrir la voie à des traitements pour guérir, voire prévenir des pathologies cérébrales comme Alzheimer, Parkinson ou soigner des traumatismes cérébraux et des troubles psychiatriques.

L'initiative sur le cerveau donnera aux scientifiques les outils dont ils ont besoin pour obtenir une image du cerveau en action et permettra de mieux comprendre comment nous pensons, apprenons et mémorisons, avait dit M. Obama.


(©AFP / 18 mai 2013 06h47)

18 mai 2013

Création d'un Collectif pour une Psychiatrie de Progrès

drapeau_francais.gif   Et si le vent commençait à tourner ? Et si sous l’influence des recommendations de la HAS et/ou du KOllectif du 7 janvier et son « Manifeste pour une Psychiatrie et une Psychologie basées sur des preuves scientifiques », des psychiatres « progressistes » se décidaient enfin à publier, eux aussi, un manifeste de rupture avec la psychiatrie du XIX siècle ? C’est chose faite avec la très récente parution (signe des temps ?), que nous saluons, de ce « Manifeste pour une Psychiatrie de Progrès. » Il y a « du beau monde » parmi les signataires, venus pourtant d’horizons assez divers…  Une chose est sûre : aucun lacanien parmi eux…

 

Lire le Manifeste

18 mai 2013

Le Bal des Pompiers au Perreux - article qui m'avait échappé - Merci Laurent !

article publié sur le site de Kemyl & ses amis

Publié le dimanche 21 avril 2013 21:05

 

L'autisme est un sujet qui me préoccupe. Notre association compte des familles touchées par les TED (Troubles Envahissants du Développement) et avec des degrés différents. Laurent Savard est un papa artiste d'un enfant autiste, Gabin. Suite à une discussion avec Anahita, la maman d'Ulysses, j'ai souhaité prendre contact avec lui. Laurent Savard est un homme ouvert, engagé (vous savez pourquoi!) et fondamentalement humain, de belles qualités qui se raréfient.
Nous avons donc décidé avec d'autres familles de l'association d'aller le rencontrer à un de ses spectacles le samedi 20 avril 2013 au Perreux-sur-Marne, spectacle gratuit organisé dans le cadre des journées de l'Autisme.

 

Une chose est sûre : le bouche à oreille fonctionne bien. Une maman en a parlé à l'ambulancier qui en a parlé à mon aide à domicile lors d'un déplacement de Kemil chez le kiné et qui m'en a parlé. Tout le monde en parle. C'est décidé, j'y vais !

Une chose est compliquée : Trouver un mode de garde pour mes 2 enfants, Lana et Kemil. Soit je trouve 2 personnes aux 2 coins opposés de la région parisienne et je fais des kilomètres pour les déposer un à un car très peu de personnes accepteront de les garder ensemble. Donc, pour arriver à 20 heures au Centre des Bords de Marne, je prends la voiture, après le repas, à 14h en croisant les doigts pour que le trafic soit fluide. Soit je fais appel à mon joker, MAMAN ! Je retiens finalement cette solution parce-que la première, elle me fatigue d'avance.

Une chose est agréable : Sortir en couple. Nous avons très peu le temps mais continuer à être un couple et non des colocataires fait partie de nos préoccupations. Pas facile à mettre en pratique mais on y travaille grâce aux aides à domicile de confiance qu'on a la chance de rencontrer (c'est pas toujours le cas, mais là je m'égare).

Enfin, nous partons, nous rencontrons Anahita sur le chemin accompagné d'Ulysses, de Sergio et d'une amie qui attend le bus ... dans le mauvais sens. Impossible de tous les faire monter en voiture mais le trajet en transport en commun ne prend que 5 minutes. Arrivés, nous mangeons un truc sur place (ça m'arrive souvent de me sentir faible dans la journée. Avec cette vie de dingue, j'oublie de manger!). Nous apercevons Laurent que j'interpelle comme si je le connaissais alors que c'est la première fois que je le rencontre "en vrai".

Première bonne nouvelle : la première partie est un concert de PERCUJAM. Nous avons adoré, bougé, dansé, cassé une chaise (elle l'était déjà mais le poids lourd avec qui je vis a fait son travail), et chanté. Ces personnes autistes, artistes, qui mettent le feu dans la salle (sans jeu de mots facile avec le spectacle de Laurent, Le Bal des Pompiers) m'ont touchée. J'ai aussi fait le lien avec un reportage qui leur était dédié et vu à la télé il y a quelques temps (Je ne me rappelle plus trop quand, la notion du temps, depuis la maladie de Kemil, je la maîtrise de moins en moins). Je vous les laisse découvrir PERCUJAM ici.

Deuxième bonne nouvelle : Le spectacle Le Bal des Pompiers. J'avais promis à Laurent d'attendre la version 3D avant de visionner le DVD que j'avais acheté. Et j'ai respecté ma parole. L'annonce de la maladie, la sortie au parc, la discussion avec l'instit sont, entre autres, les sujets abordés. Le slam final où j'ai versé ma larme (enfin, plusieurs) ne peut laisser insensible.

Troisième bonne nouvelle : L'échange avec la salle. Une manière d'humaniser, encore plus, le moment. Les familles se reconnaissent dans les mises en situation de Laurent qui dépassent, parfois de loin, la fiction.

Enfin, Le mot pour conclure : Une belle soirée, avec des amis (Houssine, le mari de Laurence, qui danse, ça vaut le déplacement), mon mari et un CD de Percujam acheté. Cette soirée, je ne la regrette pas. J'aurai pu me décourager face à l'organisation à mettre en place (épilepsie, médicaments à administrer, troubles du sommeil) et ne pas sortir. Mais il est important de "décompresser" .

Laurent Savard a un point commun avec notre association : il traite d'un sujet lourd, personnel mais avec beaucoup d'humour. Et j'aime cette approche du handicap. Vous savez, vous qui nous sommes fidèles, que nous travaillons actuellement sur l'édition d'une bande dessinée qui racontera des histoires réellement vécues par des familles touchées par le handicap d'un enfant. Nous vivons dans une quatrième dimension, je le répète et me le répète souvent ...

Puis, ces anecdotes animées, il ne manquerait plus qu'à les mettre en scène par la suite !

Pour vérifier que tout ce que je dis est vrai : http://laurentsavard.com/

18 mai 2013

Colloque international Handicap - éducation artistique et culturelle - 27 & 28 juin 2013 Paris Musée du quai Branly

logo INSHEA

 

 

 

 

L’inscription est gratuite et obligatoire.
Les repas sont payants et facultatifs (rubrique "liste des produits non-obligatoire" dans le formulaire en ligne) :
Jeudi : formule sandwich + dessert + boisson - 17 euros
Vendredi : formule cocktail - 17 euros

Ouverture des inscriptions : mardi 16 avril 2013
Clôture des inscriptions : lundi 10 juin 2013
Remplir le formulaire d’inscription en ligne
Merci de bien vouloir remplir tous les champs obligatoires, même ceux en bas de page
(Jours de participation au colloque/ Participation à la visite du musée/Besoins spécifiques)

17 mai 2013

Pour éviter les files d'attente à Disneyworld, elles louent des handicapés

 

INSOLITE - Des mamans américaines ont trouvé un moyen de ne pas faire attendre leurs bambins...

Une journée à Disneyworld, c'est sympa sauf quand il faut faire une heure de queue avant de pouvoir accéder à chaque attraction. Des mamans américaines ont trouvé comment éviter les files d'attente dans le parc d'attractions de Floride: elles louent des handicapés qui leur permettent de passer en priorité, rapporte le New York Post.

Moins cher que l'option VIP

Sur ce marché noir, les handicapés se font payer en moyenne 130 dollars l'heure (environ 100 euros) et 1.040 dollars (800 euros) pour la journée entière. Beaucoup moins cher que l'option «VIP» proposée par Disneyworld, qui permet, moyennant environ 270 euros l'heure, de passer en priorité.

Pudiquement appelés «guides de Disney», ils font le bonheur des mamans riches: l'une d'elles témoigne qu'elle a pu accéder à l'attraction «It's a small world» en une minute quand les autres enfants devaient attendre deux heures et demie. Disneyworld autorise les handicapés en chaise roulante ou sur un fauteuil motorisé à accéder aux attractions par une entrée spéciale, accompagnés de six personnes.

16 mai 2013

Une frontière dans l'approche de l'autisme

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15/05/2013

Benjamin DUINAT

Après un coup d’œil furtif, ce jeune homme aux cheveux longs nonchalamment assis sur le canapé ressemble à s’y tromper à un amateur de rock défiant l’autorité parentale. Il n’en est rien. Dylan, un garçon de 17 ans, est une personne avec un autisme dit sévère. Il n’est absolument pas autonome. Il se lève néanmoins pour tendre la main à un étranger qu’il n’a jamais vu. “C’est le fruit d’un important travail d’apprentissage de codes sociaux”, commente la mère de Dylan, Cécile Lafitte, par ailleurs médecin psychiatre.

Le fils interpelle sa mère, mais ne lui adresse pas la parole. “Dylan a récemment passé une batterie de tests et son état de développement correspondrait à celui d’un enfant de deux ans. Il ne parle pas”, explique-t-elle. Le jeune homme se lève et prend alors une sorte de petite valise contenant des images dont il a visuellement mémorisé la signification : il ne sait ni lire ni écrire. Rapidement et d’un geste sûr, il associe plusieurs images et les dispose sur une bandelette à la manière d’un rébus. “Il voudrait des biscottes”, indique sa mère.

Afin de permettre à son fils d’accroître son autonomie et faciliter les relations au quotidien, Cécile Lafitte a décidé d’opter pour le Pecs, ou “Pictures Exchange Communication System”, un procédé qui se décline aujourd’hui sur les tablettes informatiques. “Dylan en est actuellement à la troisième phase du Pecs. Les progrès qu’il a faits sont notables. En continuant ainsi, il pourra réussir à atteindre un certain degré d’autonomie en communiquant avec autrui”, poursuit Cécile Lafitte. Auparavant, Dylan allait malheureusement jusqu’à s’automutiler lorsqu’il ne parvenait pas à se faire comprendre.

Le parcours du combattant

L’autisme de ce jeune homme a été diagnostiqué alors qu’il avait trois ans. “Je voyais bien qu’il n’était pas comme les autres enfants. Mais on ne donnait pas de réponse à mes questions”, déplore Cécile Lafitte. Si le diagnostic a été établi relativement tôt, compte tenu du niveau d’autisme de Dylan, cela a été assez tardif. “En outre, le système médical français a fait sien une hypothèse erronée, selon laquelle l’autisme tient son origine d’un dérèglement psychologique. Ce qui est totalement faux”, ajoute-t-elle.

Le jeune homme de 17 ans n’a jamais été à l’école et a toujours été placé au sein d’hôpitaux de jour ou d’instituts médico-éducatifs. “On les y laisse végéter sans rien faire pour véritablement chercher à développer leurs capacités”, se lamente-t-elle. En outre, Dylan s’est vu appliquer des traitements qui font franchement froid dans le dos. “Mon fils a parfois été laissé dans des draps mouillés un long moment. L’idée est que le ‘moi-peau’ est percé dans le cas de l’autisme. Cette technique serait un moyen de remédier à un état psychologique déficient. Mais tout ceci est une vaste aberration théorique, qui a d’ailleurs été condamnée par la Haute Autorité de la santé en mars 2012”. Reste à faire bouger les lignes, ce qui ne semble pas être une mince affaire. “C’est tout un système qu’il faut alors faire volet en éclat”, lance-t-elle.

Parfois fatiguée de lutter quotidiennement, on la voit néanmoins ragaillardie par le regard et les gestes complices de son fils qui vient de nouveau vers elle avec sa petite mallette et compose un autre rébus afin de lui demander de mettre un disque de chants basques. “Il faut bousculer un establishment français qui ne veut pas être délogé et dont les traitements ont été nocifs non seulement à Dylan, mais aussi à beaucoup d’autres personnes avec autisme”, tranche-t-elle.

Un Hexagone rétrograde ?

Quelles sont au juste les différentes écoles d’interprétation de l’autisme ? “En réalité, il n’y en a pas.” répond Joaquín Fuentes, pédopsychiatre à la polyclinique Gipuzkoa de Donostia et conseiller scientifique de Gautena, l’association gipuzkoar d’autisme. “Ou plutôt, il n’y en a que deux : d’une part, l’école française, minoritaire et discréditée, qui se fonde essentiellement sur les théories psychanalytiques antérieures à 1900 ; d’autre part, le reste du monde qui reconnaît l’origine neurobiologique du trouble et l’interprète en terme de handicap.”

L’État français aurait donc laissé passer le train sans prendre place dans le wagon. Pour le dire autrement, “c’est un peu comme si l’on pratiquait une opération du cœur selon les principes médicaux d’il y a 100 ans. Qui accepterait cela ?”, s’étonne Joaquín Fuentes. Pis encore, “la France a été condamnée par les instances européennes compétentes car elle ne donne pas aux enfants avec autisme la possibilité d’être scolarisés”, déplore le pédopsychiatre. “Il est proprement lamentable qu’un pays riche et cultivé maintienne une vision obsolète qui marginalise ces personnes et fait qu’elles terminent généralement à l’âge adulte dans des hôpitaux psychiatriques.”

En somme, “il ne s’agit ni de médecine ni de psychiatrie, mais de droits civiques dont les personnes avec autisme doivent bénéficier au même titre que les autres”, conclut Joaquín Fuentes.

 

Qu’est-ce que l’autisme ?

Au juste, qu’est-ce que l’autisme ? “Il s’agit d’un trouble du développement des compétences sociales, communicatives et imaginatives présentant un degré variable de gravité. C’est pourquoi on trouve des personnes nécessitant un soutien intensif tout au long de leur vie et d’autres qui en ont besoin jusqu’à ce qu’ils apprennent à gérer ces compétences”, répond le pédopsychiatre Joaquín Fuentes.

L’autisme désigne ainsi une forme de troubles envahissants du développement (TED), affectant la personne dans trois domaines principaux. Il s’agit d’abord d’anomalies de la communication verbale ou non verbale. Dans ce cas, la personne avec autisme utilise par exemple le langage de manière écholatique, autrement dit qu’elle répète mot pour mot une question qu’on lui pose. Il existe ensuite des anomalies touchant aux interactions sociales : elles se traduisent parfois par une apparente indifférence aux personnes. Enfin, les centres d’intérêt sont fréquemment restreints et stéréotypés. Cela peut se manifester par une intolérance aux changements.

Selon les chiffres communiqués par l’association Autisme France en avril 2013, dans l’Hexagone “un médecin sur trois ne sait pas ce qu’est l’autisme et un sur quatre assimile encore le handicap à une psychose, alors que la Haute Autorité de santé le définit comme un trouble neurodéveloppemental”. Tel est le triste bilan récemment dressé.

Entretien avec Idoia ANGULO / Pédopédagogue

 

“Ce qui se fait en France envers les enfants avec autisme est condamnable”

Pédopédagogue au sein du centre Goiz de Bilbo de l’association Apnabi (Association de parents affectés par l’autisme de Bizkaia), Idoia Angulo revient sur les diverses facettes de son travail avec les jeunes enfants avec autisme.

Qu’est-ce que le centre Goiz à Bilbo et comment fonctionne-t-il ?

Le centre Goiz s’occupe d’enfants de zéro à six ans. Y travaillent à la fois des psychologues et des pédopédagogues. Cette bipartition reflète le double travail que nous effectuons.

D’une part, les psychologues accueillent les enfants et leurs familles. Un ensemble de tests sont alors effectués afin d’établir un diagnostic précis : savoir s’il s’agit d’autisme et, si oui, quel en est le degré de gravité. D’autre part, nous, les pédopédagogues, recevons les enfants une ou deux fois par semaine afin de provoquer des situations de communication et d’interaction sociales.

Comment les parents arrivent vers vous ?

Il existe trois types de cas de figure. Certains parents viennent nous voir sur les recommandations de leur pédiatre ; d’autres parce que l’école où l’enfant est scolarisé les y a poussés ; enfin, mais il s’agit d’une minorité, quelques-uns viennent de leur propre chef.

Au Pays Basque Sud, les enfants avec autisme sont donc scolarisés ?

Oui, à la différence de la France, où les enfants sont mis à part, ce qui, du reste, est proprement condamnable.

Dans la mesure du possible, mieux vaut que les enfants avec autisme soient en contact avec d’autres enfants sans autisme. Cela leur permet de développer leurs compétences. Par exemple, les enfants avec un autisme léger sont scolarisés avec les autres enfants et bénéficient d’un accompagnateur en permanence. C’est un droit qui existe au sein de la Communauté autonome basque et qui a été épargné par les réductions de postes.

Comment se passent l’accueil et le suivi des enfants ?

Lorsqu’ils arrivent, les enfants passent des tests durant trois mois avec les différents psychologues. Tout se fait à travers le jeu. De longues discussions d’accompagnement aux familles encadrent ces tests. La finalité est de savoir quel est le degré d’autisme dans chacun des trois types d’autisme [voir encadré ci-contre].

Dans un deuxième temps, les enfants ont un ou deux rendez-vous hebdomadaires d’une heure avec les pédopédagogues. Je tiens à dire que c’est vraiment trop peu vu l’étendue de ce qu’il faudrait faire. Mais c’est déjà mieux qu’ailleurs. Chez nous, toutefois, ce qui fait défaut, c’est un travail plus approfondi au domicile familial. Cela se fait dans certains pays et permet d’apporter des réponses à des problèmes concrets que les familles rencontrent au quotidien.

Quels sont les résultats que vous obtenez ?

Cela dépend bien entendu du degré d’autisme : chaque cas est spécifique. Reste que les personnes avec autisme ne sont pas des gens qui veulent rester dans leur bulle. Ils ont seulement une façon différente de la nôtre d’appréhender le monde.

15 mai 2013

Les changements épigénétiques éclairent sur le mécanisme biologique de l'autisme

article publié dans RTFLASH

Jeudi, 25/04/2013 - 
Les changements épigénétiques éclairent sur le mécanisme biologique de l'autisme

En travaillant sur des jumeaux génétiquement identiques, des chercheurs britanniques du King College de Londres ont découvert des transformations épigénétiques associées aux troubles du spectre autistique (TSA)

Cette étude, la plus importante du genre sur cette question, éclaire d'une lumière nouvelle le mécanisme biologique par lequel les influences environnementales régulent l'activité de certains gènes dont l'expression est impliquée dans le déclenchement de l'autisme.

Les troubles du spectre autistique affectent environ une personne sur 100 au Royaume-Uni et se caractérisent par des symptômes différents en fonction des sujets.

Les patients peuvent être classifiés en trois catégories, en fonction des symptômes dominants : ceux qui présentent des déficits dans les interactions sociales, ceux qui sont atteints de troubles du comportement et de la compréhension et enfin ceux qui présentent des déficiences importantes au niveau du langage et de la communication.

De précédentes études ont montré une forte composante génétique dans cette pathologie puisque, chez les vrais jumeaux, si l'un est touché par l'autisme, l'autre risque de l'être également avec une probabilité de 70 %.

Cependant, le fait que dans 30 % des cas, les vrais jumeaux ne soient pas simultanément touchés par l'autisme montre qu'il existe des facteurs épigénétiques qui interviennent dans l'apparition de ce trouble.

Ces modifications épigénétiques ont la capacité de modifier l'expression des gènes, sans pour autant altérer la structure de l'ADN. Ce mécanisme complexe et subtil permet aux multiples facteurs environnementaux de rétroagir sur le fonctionnement de nos gènes en les activant ou au contraire en les empêchant de s'exprimer. Certaines de ces transformations épigénétiques sont réversibles, ce qui ouvre la voie à une possible action thérapeutique.

En procédant à une vaste analyse comparée portant sur la méthylation de l'ADN sur environ 25 000 sites du génome de 50 paires de vrais jumeaux, les chercheurs ont pu identifier des modèles distinctifs de méthylation de l'ADN associés à l'autisme ainsi qu'à la gravité des symptômes observés.

Selon le Professeur Jonathan Mill, qui dirige ces recherches «ces travaux sur les interactions entre les influences génétiques et environnementales sont très importants et montrent qu'il est sans doute possible de prévenir ou de diminuer le risque d'autisme par le biais de ces facteurs épigénétiques encore mal identifiés ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

15 mai 2013

Psychologues scolaires : les associations disent "stop à la psychanalyse !"

article publié sur Vivre Fm

congrès Nice 2013

Un congrès qui n’a pas encore eu lieu et qui fait déjà polémique. En septembre prochain aura lieu le Congrès de l’association française des psychologues scolaires (AFPEN) à Nice, sur la situation des enfants porteurs de troubles cognitifs. Et une remise en cause : la participation de psychanalystes, non pertinente selon la Haute Autorité de Santé.

à l'école, les psychologues scolaires ne sont pas suffisamment bien formés aux troubles du développement cognitif, affirme cinq associations protestant contre le congrès AFPEN à Nice en septembre prochain
à l'école, les psychologues scolaires ne sont pas suffisamment bien formés aux troubles du développement cognitif, affirme cinq associations protestant contre le congrès AFPEN à Nice en septembre prochain

Le Collectif Egalited, Autisme France, Hyper Supers TDAH France, l’Unapei et la Fédération française des Dys, elles sont 5 associations à protester contre le programme du congrès AFPEN de septembre 2013. En ligne de mire, la psychanalyse, et en cause, quatre points :

Tout d’abord, « nous constatons que la parole est surtout donné à des intervenants issus du champ de la psychanalyse, […] or dans le domaine des troubles du développement et en particulier l’autisme, la non pertinence (des psychanalystes) a depuis longtemps été établie au regard des preuves scientifiques disponibles, récemment encore par la Haute Autorité de Santé dans ses recommandations de prise en charge », a déclaré l’ensemble des associations dans une lettre ouverte adressée à l’AFPEN. Leur reproche : pourquoi faire intervenir des psychologues et psychanalystes au lieu de personnes directement concernées et plus à même de traiter du sujet du congrès, comme des spécialistes du développement et de la psychopathologie de l’enfant issus de la neuropsychologie et du champ cognitif comportementale. Un reproche qui est également justifié par l’affirmation du caractère central de l’approche comportementale et développementale par Marie-Arlette Carlotti lors de la conférence de presse sur le 3ème plan autisme présenté le 2 mai dernier.

Ensuite, autre reproche, qui suit logiquement le premier, l’absence au congrès de « spécialistes du développement et de la psychopathologie de l’enfant, issus de la neuropsychologie et du champ cognitif comportemental ». Ces spécialistes existent et sont présents sur le territoire français, et leur intervention  « aurait pu donner un éclairage différent de ces problématiques », poursuit le groupe d’associations. Un éclairage plus prompt et plus pertinent qui pourrait apporter plus de solutions aux problèmes de la gestion des enfants en situation de handicap mental à l’école.

Troisième reproche, et non des moindres, la formation des psychologues de l’Education nationale. Selon les cinq associations, « les connaissances et pratiques en psychologie ont beaucoup progressé depuis des décennies ». Et de témoigner : « les familles membres de nos associations nous témoignent des difficultés rencontrées avec des psychologues scolaires, dont les connaissances dans le domaine des troubles du développement sont lacunaires, voire obsolètes ». En cause donc, une formation insuffisante des psychologues de l’Education nationale, et une mise à jour des connaissances inexistantes à ce jour sur ce point. Et une conséquence directe : les psychologues scolaires, dans la pratique, ne peuvent déceler ces troubles.

Dernier reproche, La prise en considération, inexistante, du corps enseignant ou des associations de familles concernées. Un reproche lourd en conséquence puisque leur expérience peut être bénéfique et précieuse pour aider les psychologues scolaires à déceler ce type de troubles. Selon le programme du congrès, la parole n’est pas donnée aux familles. Et de souligner que si les familles ne sont pas présentes, « comment espérer des progrès et des avancées avec une telle démarche ? ».

 

 Après les reproches, les revendications

A cela s’ajoute donc trois revendications :

-          Protester contre le contenu du programme de ce colloque, qui n’est pas conforme aux avancées scientifiques dans le domaine des troubles qui touchent les enfants. En scrutant de plus près le programme du congrès, un constat s’impose : les recommandations de la Haute Autorité de Santé et le 3ème plan autisme présenté par la ministre déléguée aux personnes handicapés n’ont pas été pris en considération.

-          Demander que le programme du colloque soit aménagé pour donner plus de place aux connaissances scientifiques à jour ainsi qu’aux associations afin qu’un point de vue plus conforme aux besoins réels des enfants puisse être développé. L’exclusivité laissée aux psychanalystes n’est pas vecteur d’une avancée dans la prise en charge des enfants atteints de troubles mentaux à l’école, du fait de la non-pertinence de leur travail dans ce domaine, établi par la Haute Autorité de Santé. Les associations concernées et les familles sont tout aussi compétents, voire plus, pour parler de ce sujet.

-          Que les associations soient associées à la préparation du prochain colloque, afin de centrer le programme sur les réponses concrètes à apporter aux difficultés des enfants en situation de handicap mental, sur la base des connaissances validées les plus à jour. La présence des associations est primordiale, car présentes à chaque instant dans la vie des jeunes handicapés.

Reste aux organisateurs du congrès de voir si les reproches et les revendications de ces cinq associations sont compatibles avec leur vision des choses.

Laurent Pradal

15 mai 2013

Au cinéma KOSMOS le lundi 27 mai à 20h30 - Ville de Fontenay-sous-Bois

En partenariat avec la Mission Handicap de la ville de Fontenay et du CRAIF (Centre de Ressources Autisme Ile de France). Projections de deux courts métrages abordant la question de l'autisme. Rencontre avec les réalisateurs ...

Cinéma municipal Le KOSMOS 243 ter, av. de la République 94120 Fontenay-sous-Bois - tél 01 71 33 57 00 - www.fontenayenscenes.fr

handicapades cosmos

11 mai 2013

Vaccins : un parlementaire américain exige des études comparatives entre vaccinés et non vaccinés

article publié dans Agora Vox

Enfin, un parlementaire a osé réclamer la vraie Science, celle qui consiste à comparer des vaccinés à des non vaccinés (0 vaccins), pouvait-on récemment lire sur plusieurs sites anglophones dont celui d'Health Impact News !!!

C'est ainsi que le Congressman républicain Bill Posey a demandé au Dr Boyle du Centre de Contrôle des Maladies (CDC) s'ils avaient déjà effectué la moindre étude comparative entre enfants vaccinés et enfants non vaccinés. Et la réponse du Dr Boyle, qui fait littéralement froid dans le dos, est que NON, ils n'ont jamais procédé à pareille étude !! Cela signifie donc, en d'autres mots, que les autorités américaines (comme tous les autres autorités dans le monde) recommandent depuis des décennies de façon non scientifique et non éthique la vaccination aveugle des enfants avec des vaccins par définition expérimentaux !

 

On comprend donc mieux que les fausses assurances des autorités et autres pseudos experts, selon lesquelles les vaccins ne causent pas l'autisme, n'ont aucune valeur scientifique et ne reposent donc en définitive que sur du vent ! La Vraie Science, souvenez-vous, ce n'est pas de ne pas mener les études de peur de ce qu'on pourrait trouver et qui pourrait être en défaveur de quelques intérêts partisans, c'est d'observer des faits et oser en tirer les conclusions dans l'intérêt de la société toute entière !

Bien sûr, comme ces études et cette vraie Science effraient autant les industriels et les officiels que l'ail effrayerait un vampire, il leur fallait trouver un prétexte en or pour repousser pareille perspective et c'est ainsi qu'ils invoquent.... l'éthique pour étayer leur pitoyable frilosité ! Ils prétendent en effet qu'il ne serait soi-disant "pas éthique" de comparer des enfants vaccinés à des enfants vierges de tout vaccin, ce qui revient donc à considérer à priori et de façon purement dogmatique/idéologique, que les vaccins font forcément plus de bien que de tort. Ces gens admettent donc implicitement, sans même sans s'en rendre compte, qu'ils se situent et veulent se maintenir hors du champ de la VRAIE Science.

Ce parlementaire américain a donc eu le bon sens d'introduire une proposition de loi imposant au Ministère de la Santé la responsabilité incontournable de mener de telles études réellement comparatives, dans le but d'étudier notamment la prévalence de l'autisme mais aussi d'autres paramètres et d'autres maladies dans les deux types de groupes (vaccinés et non vaccinés).

Loi sur l’étude de la sécurité des vaccins : H.R. 1757

Visant à encourager le Secrétaire des Services de Santé et Humains à organiser et à soutenir une vaste étude qui comparerait les résultats globaux de santé, y compris le risque d’autisme dans les populations vaccinées des Etats-Unis avec des populations non vaccinées, comme à d’autres fins.

Populations ciblées – Le Secrétaire devra chercher à inclure dans l’étude visée au présent article les populations qui traditionnellement sont restées non vaccinées pour des raisons religieuses ou autres. Ces populations comprennent l’ancien Ordre des Amish et des membres de pratiques cliniques.

(Telles que la pratique « Home-first » à Chicago) qui choisissent des pratiques médicales alternatives, les adeptes des modes de vie anthroposophiques et d’autres qui ont choisi de ne pas se faire vacciner.

 

Quand on voit ce qui se passe aux USA, ou même en France, dans une moindre mesure avec l'aluminium vaccinal, on se dit que les parlementaires belges sont décidément bien médiocres...

 

 

[Le CDC américain est une institution qui fait malheureusement "la pluie et le beau temps" partout dans le monde en matière d'épidémiologie, de vaccination etc.]

Le Dr Mayer Eisenstein, médecin dans la communauté Homefirst à Chicago, a eu l'occasion de suivre plus de 30 000 enfants et il n'a pas le souvenir d'avoir vu le moindre cas d'autisme chez les enfants non vaccinés qu'il a accouchés et suivis. Pour lui, il est donc vraiment nécessaire et légitime qu'une telle proposition de loi puisse aboutir, et c'est pourquoi il apporte tout son soutien et tous ses encouragements au député Bill Posey.

 

En France, il y a plus de 600 000 cas d'autisme dont une majorité de cas d'autisme régressif, c'est à dire la forme d'autisme qui se manifeste après une période de développement tout à fait normale de l'enfant. Combien de ces plus de 600 000 autistes doivent la destruction de leur vie et de leur avenir aux vaccins que leurs parents leur ont fait faire par ignorance, en croyant bien faire, avec la bénédiction des médias, des médecins et des politiciens ?

Que la vaccination ait un impact épidémiologique sur la fréquence de la rougeole n'est pas ce qui est contesté ici. Mais un des tout gros problèmes en matière de sécurité vaccinale, c'est que les défenseurs des vaccins à tout crin mélangent volontairement tout, donnant ainsi aveuglément la priorité à leur peur panique de la maladie contre laquelle on vaccine (rougeole par ex.) sur le ratio bénéfices/risques GLOBAL des vaccins. C'est ainsi qu'ils ne parlent jamais que des cas de rougeoles évités. Mais à cela, on peut répondre d'une part que tous les cas de rougeoles évités n'auraient certainement pas, loin s'en faut, donné lieu à des complications graves, et d'autre part qu'il faut chercher et additionner tous les cas de complications graves occasionnés par la vaccination, aussi nombreux et variés soient-ils. Et c'est précisément cela que les défenseurs aveugles des vaccins se refusent à faire, refusant de prendre ainsi en compte la sous-estimation constante des effets secondaires des vaccins, tant en fréquence, qu'en gravité et qu'en variété. Cette irresponsabilité s'avère extrêmement lourde de conséquences et ne profite donc en définitive qu'aux seules pharmas qui pourront bientôt repasser à la caisse avec un futur vaccin... contre l'autisme (!) sur lequel plusieurs scientistes sont déjà en train de plancher... quel horrible cercle vicieux absurde (mais si lucratif !) !

Voir aussi l'article "La sécurité des vaccins pose vraiment problème : les officiels le savent."

10 mai 2013

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9 mai 2013

Seclin : Jason, enfant autiste, et Dusty son chien d'éveil, filrmés pour >

article publié dans la Voix du Nord

Publié le 09/05/2013 - Mis à jour le 08/05/2013 à 18:33

Par ANNE-GAËLLE DUBOIS

Nos lecteurs assidus connaissent déjà Jason, ce petit Seclinois de bientôt 8 ans, diagnostiqué autiste. Il y a un peu plus d’un an, il a reçu un chien d’éveil, formé par Handi’chien. Depuis, ses progrès sont flagrants. Le duo presque inséparable a été filmé pour l’émission « 30 millions d’amis » qui sera diffusée ce samedi.


Jason et Dusty, complices.

 

« Un bonbon orange ! » C’est tout bête, mais il y a un peu plus d’un an lorsque nous avions rencontré Jason pour la première fois, il ne disait pas un mot. Aujourd’hui, le petit garçon sait réclamer ce qu’il veut. Il commence à s’exprimer, il sait aussi lire, faire des calculs… Tout cela ce n’est pas seulement dû à la présence de Dusty, son labrador dit « d’éveil », mais l’arrivée de l’animal dans la famille a aidé à apaiser Jason Rizzon.

Duo de vie

Ses parents ne veulent pas faire de leur fils une star, mais n’ont jamais refusé aux médias de montrer ce qu’est réellement l’autisme et surtout par quel biais améliorer la vie d’un enfant atteint de ce handicap. Un documentaire diffusé sur France 3 avait déjà été réalisé l’an dernier. Cette fois, c’est l’émission « 30 millions d’amis » qui s’intéresse aux chiens d’assistance, à travers des duos de vie. Un épisode, ce samedi 11 mai, sera consacré à Jason et Dusty. Histoire de montrer que ces chiens si intelligents ne sont pas utiles uniquement dans des cas de handicap moteur.

« Une expérience hors du commun »

Dusty suit son jeune maître lorsqu’il sort jouer dans son jardin, il est là pour les câlins, il s’assoit aux pieds de Jason, répond aussi à quelques signes de la langue des signes (que Jason maîtrise), il canalise Jason lors des sorties à l’extérieur, l’apaise lors des séances d’orthophonie… « C’est une expérience hors du commun, confirme Audrey Rizzon, sa maman. On constate que c’est un apaisement pour Jason. Il y a une vraie complicité. Nous l’avons constaté lors de nos dernières vacances à la mer, en les voyant jouer à deux. Malgré tout, on essaie aussi de faire des sorties sans le chien, pour prévoir le futur. Qui sait si on aura un autre chien d’éveil plus tard, quand Dusty disparaîtra… »

En un an, la vie de Jason s’est particulièrement améliorée. « Il formule des phrases, des demandes et même des sentiments, il dit quand ça ne va pas, c’est une grosse avancée ! » L’enfant commence même à communiquer avec d’autres enfants de son âge depuis qu’il est à nouveau scolarisé (après son déménagement des Ardennes vers le Nord, Jason avait suivi uniquement les cours à domicile). Il va en CP, à l’école Michelet de Martinsart depuis septembre (même si ça n’a pas été simple au début), à raison de 9 heures par semaine.

Des jeunes en service civique

Il bénéficie d’une auxiliaire de vie scolaire, mise à disposition par la Ligue de l’enseignement avec l’autorisation de l’inspection académique. « Ça nous permet d’avoir une personne formée aux techniques de prise en charge de Jason », explique Audrey Rizzon.

En plus, grâce à EPAJ 59, l’association créée et présidée par la maman de Jason, des jeunes en service civique viennent passer quelques heures au domicile des familles adhérentes. De quoi laisser un peu de répit aux parents !

Idriss Gadoum est l’un des jeunes en service civique. « Je suis étudiant en psycho. Mon rôle, c’est d’accompagner Jason et de l’aider à avancer, le stimuler. Maintenant, je sais qu’après mes études, je veux continuer à travailler auprès de personne présentant un handicap. » L’avenir semble se dessiner de façon positive pour le petit garçon. Même si la jeune mère continue à avoir la même question lancinante : « J’aimerais savoir pourquoi… Et comment à terme ça va se passer. » Les parents s’inquiètent de voir que la prévalence de l’autisme a beaucoup augmenté (un sur 150 en France) : « Ça veut dire qu’il y a un problème environnemental derrière en plus des facteurs génétiques. ça peut toucher tout le monde. »

Bon à savoir

EPAJ 59

L’association créée par la famille Rizzon regroupe 18 familles concernées par l’autisme. Elle emploie des jeunes en service civique qui viennent au domicile des enfants, formés à plusieurs techniques comme l’ABA ou le macaton (langue des signes adaptée).

L’association a financé cinq tablettes tactiles, très utiles pour mesurer les progrès des enfants autistes. C’est ainsi que les parents de Jason ont vu qu’il savait lire. L’association participe à des conférences pour parler de l’apport du numérique pour apprendre autrement.

www.epaj59.fr

Sur France 3

« 30 millions d’amis », samedi 11 mai, vers 13 h 20.

8 mai 2013

Vaincre l'autisme et Autisme Paca souhaitent monter une structure innovante sur la commune

article publié sur Six-fours.net

Le président de l'association nationale Vaincre l'Autisme M'Hammed Sajidi est venu spécialement jeudi sur la commune pour rencontrer le député-maire ainsi que le président d'APACA et rencontrer des parents pour parler du projet de "Futuroschool" destiné aux enfants autistes. Il a aussi pris le temps de répondre aux questions des nombreux médias présents.

 M'Hammed Sajidi et Jean-Marc Bonifay avec leur équipe.

M'Hammed Sajidi et Jean-Marc Bonifay avec leur équipe.

 

A l'heure où la ministre Madame Carlotti annonçait le nouveau plan autisme, tout le monde ne sautait pas de joie, M'Hammed Sajidi évoquant surtout une catastrophe: "il n'est question que de soutenir et développer les structures existantes qui ne répondent pas aux besoins des enfants autistes" comme les hôpitaux de jour par exemple. Un enfant sur 100 naît autiste (il s'agit d'une maladie neurologique qui se manifeste de différentes façons comme l'absence d'interaction sociale et des comportements répétitifs), et la France accuse un étonnant retard en la matière, le président allant plus loin sur ce nouveau plan qui n'offre aucune avancée en terme de prise en charge: "après un début d'avancée enclenché par le 2ème plan autisme, le gouvernement décide de faire marche arrière et de renforcer l'existant, incompétent en la matière, à savoir les hôpitaux de jour, les CAMPS et les CMPP". Autrement dit le gouvernement ne pousse pas à la création de structures dites "expérimentales" et/ou "innovantes" qui "pratiquent les prises en charge éducatives et comportementales reconnues et appliquées dans le monde entier, et recommandées par la Haute autorité de santé". Il faut savoir qu'en France les professionnels de santé comme les médecins n'ont que quelques petites heures de formation sur cet handicap, il y a aussi une méconnaissance totale des équipes éducatives. La France poursuit encore aujourd'hui une approche psychanalytique pour le traitement de l’autisme, et il faut se souvenir que la pratique controversée du "Packing" qui consiste à envelopper nus des enfants ou adultes autistes dans des draps froids et humides pendant 45 minutes n'est toujours pas interdite dans le cadre d'un protocole de recherche en milieu hospitalier "visant paraît-il à valider son efficacité" nous précisait Jean-Marc Bonifay.

Vaincre l'autisme et la Futuroschool

L'association nationale Vaincre l'Autisme a ainsi développé depuis plusieurs années un modèle de structure innovante appelée "Futuroschool" et qui existe déjà à Paris et à Toulouse. L'association est parvenue à monter non sans mal ces structures, mais elle a aussi pu s'appuyer heureusement sur son crédit car elle a un agrément national du ministère de la santé de "représentants des usagers", elle a participé aux groupes de travail de la Haute Autorité de Santé, à la rédaction du cahier des charges des structures expérimentales innovantes à destination des enfants autistes avec la Direction générale de l'action sociale... Bref du lourd, et dans son comité scientifique on retrouve des personnalités comme le professeur Christopher Gillberg (Suède), le professeur Yehzekel Ben-Ari (France), le professeur Nouchine Hadjikhani (Suisse), le professeur Robert Hendren (Etats-Unis) ou encore le docteur Elisabeth Fernell (Suède). Depuis plusieurs mois, Vaincre l'autisme a scellé un partenariat avec Autisme Paca (présidé par J-M Bonifay) dans l'optique de monter une Futuroschool à Six-Fours. La municipalité soutien pleinement le projet, et le président M'Hammed Sajidi nous stipulait que le projet serait prochainement soumis à l'ARS. Car le nœud de cette histoire est le suivant: si l'ARS PACA/Corse ne fait pas un appel à projet de structure innovante, pas de Futuroschool.

Le principe de la Futuroschool

Actuellement il existe une Futuroschool à Paris (depuis 2004), financée depuis septembre 2009 par les pouvoirs publics. Une deuxième structure a ouverte en 2008 à Toulouse, et fut financée en juillet 2010 par les pouvoirs publics. A Six-Fours, Vaincre l'autisme et Autisme Paca seraient co-porteurs du projet, et la gestion en incomberait à Vaincre l'Autisme. Cette structure innovante accueillerait 12 enfants tout type d'autisme confondu (de 2 à 20 ans), et enregistrerait 14 salariés à plein temps (éducateurs formés et deux psychologues) ainsi que 5 professionnels à temps partiel (médecin, orthophoniste, psychomotricien).
A la différence des autres structures existantes, les familles sont impliquées dans la prise en charge de leur enfant. Le principe étant de permettre un suivi personnalisé, et surtout d'être ouvert vers l'extérieur: "il s'agit de prendre en compte l'importance capitale du futur pour l'enfant autiste et le rôle prépondérant de l'école, plus largement de la prise en charge éducative, dans la recherche de l'autonomie et de l’intégration en milieu ordinaire de vie". Car ces enfants grandissent, et quid de leur devenir lorsqu'ils sont adultes? D'où le principe de cette structure, qui entend travailler main dans la main avec l'éducation nationale et le monde professionnel. D'autre part alors que les hôpitaux de jour font la part belle à la psychiatrie, ici il y a une approche éducative et comportementale basée sur l'approche ABA. M'Hammed Sajidi ajoutait: "sur Six-Fours, si on avait un accord de l'ARS, le montage serait très simple, car il n'y aura qu'à mettre en oeuvre ce qu'on a déjà réalisé à Toulouse et Paris".
Pour se faire une idée du coût, le président de Vaincre l'Autisme nous livrait ces chiffres: "il en coûte 180.000 euros par enfant et par an dans un hôpital de jour. Dans notre structure innovante, il en coûtera 65.000 euros par an et par enfant, sachant qu'au bout de trois ans la somme baisse car l'enfant progresse et a moins besoin d'accompagnement". Les deux associations sont d'ores et déjà prêtes pour réaliser ce projet, ils espèrent désormais trouver une oreille attentive de l'ARS, sachant qu'en plus notre département manque cruellement d'accueil pour ces enfants et qu'une minorité applique une méthode d'accompagnement adaptée.

 

D.D, le 03 mai 2013

7 mai 2013

Développement du réseau Futuroschool

article publié sur le site de vaincre l'autisme

logo vaincre l'autisme

 

De nombreux enfants ne bénéficient pas encore de prise en charge adaptées et spécifiques. C’est pour cela que VAINCRE L’AUTISME se doit, en tant qu’association représentante des usagers, de développer le réseau FuturoSchool partout en France.

VAINCRE L’AUTISME gère à ce jour 2 structures expérimentales et innovantes pour enfants et adolescents autistes : l’une à Paris et l’autre à Toulouse, bénéficiant toutes deux d’un financement public pour leur fonctionnement.

La perspective est de 60 FuturoSchool d’ici à l’horizon 2021, ce qui représente 720 enfants pris en charge

Projet de développement des unités FuturoSchool en France :

 

 

Vous êtes parent et vous souhaiteriez que votre enfant intègre une structure FuturoSchool ?

Pour ce faire, nous vous invitons à nous envoyer la fiche de préinscription remplie et signée, par courrier à : VAINCRE L’AUTISME, 51 rue Léon Frot, 75011 Paris. C’est une première étape indispensable, mais il est essentiel que vous notiez que cela ne vous garantit pas une place au sein d’une structure en fonctionnement ou en projet. L’inscription en bonne et due forme ne pourra être entérinée qu’après une première prise de contact et le dépôt d’un dossier d’admission, en fonction des places disponibles.

 Fiche de préinscription FuturoSchool

Vous avez pour projet la création d’une structure de prise en charge sur le modèle de FuturoSchool ? Vous faites partie d’une association de parents qui porte un projet similaire ?

VAINCRE L’AUTISME ne peut pas soutenir tous les projets de création de structures en région, mais nous répertorions et prenons contact avec tous les porteurs de projets potentiels, afin de développer notre vision stratégique dans l’optique de l’ouverture de nouvelles unités.

Téléchargez et renvoyez-nous la fiche de présentation de projet, par mail à parents@vaincrelautisme.org , ou par courrier à : VAINCRE L’AUTISME, 51 rue Léon Frot, 75011 Paris.

 Fiche de présentation projet en téléchargement

6 mai 2013

Autisme : une nouvelle prise en charge (déjà) critiquée

Publié le 03/05/2013 à 17:45
 

Le troisième plan autisme (2014-2017), présenté ce jeudi par la ministre de la Santé, prévoit un dépistage de la maladie dès 18 mois ainsi que la création de 700 places spécialisées en maternelle. Une initiative qui ne contente pas les associations, qui se disent déçues par ce plan.

« Il n'y a pas un médecin en France qui puisse diagnostiquer l'autisme à 18 mois » ! M'Hammed Sajidi, président de l'association Vaincre l'autisme, est déçu par le troisième plan autisme (2014-2017), présenté ce jeudi par Marisol Touraine, ministre de la Santé. Parmi les mesures envisagées : un dépistage de l’autisme dès les 18 mois de bébé ainsi que la création de 700 places en unité d'enseignement pilote en maternelle et de 1500 places d’accueil supplémentaires pour les adultes. Des mesures insuffisantes pour le représentant de Vaincre l’autisme : « Au lieu de mettre des budgets pour innover, le gouvernement dit qu'il va améliorer les structures qui existent, et qui ne fonctionnent pas », a-t-il affirmé à France Info.

Pour Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, le problème réside aussi dans le manque de moyens financiers alloués à ce troisième plan : « Je suis très réservée sur le peu d’argent du plan. Même si c’est plus que pour le précédent, c’est complètement dérisoire ! Il y a entre 500 et 600 000 personnes autistes en France et même avec 200 millions d’euros on ne peut pas aller loin. Rien qu’un foyer médicalisé pour 2000 personnes c’est 2 millions d’euros par an par exemple » a-t-elle confié aux micros de France Info.

Autre mesure phare de ce troisième plan autisme : privilégier l’approche comportementale à l’approche psychanalytique, en accord avec les recommandations de la Haute autorité de Santé de l’an dernier.

L’autisme en quelques chiffres…
L’autisme concerne aujourd’hui environ 67 millions de personnes dans le monde. Pour une petite fille touchée par l’autisme, quatre garçons sont atteints par la maladie. Seuls 5 à 15 % des autistes adultes sont aujourd’hui autonomes. Chaque année, 8000 enfants autistes voient le jour. 80 % d’entre eux ne seront pas scolarisés...  

 

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