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"Au bonheur d'Elise"
anesm
3 avril 2016

Vidéo Le Figaro > En France, les autistes ont disparu, on les a parqués, déclare Florent Chapel

Vidéo publié sur Le Figaro.tv

«En France, les autistes ont disparu, on les a parqués» Réaction (11) Recommander1 Père d'un enfant autiste, Florent Chapel vient de publier un ouvrage qui dresse un constat accablant de l'autisme en France. Il y dénonce notre retard considérable dans le diagnostic et la prise en charge de ce handicap neurologique. Entretien. LIRE AUSSI : AUTISME, LA GRANDE ENQUÊTE aux Arènes

LIRE AUSSI : AUTISME, LA GRANDE ENQUÊTE aux Arènes

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2 avril 2016

Lettre ouverte de Mireille Battut, présidente de l'association La main à l'oreille

article publié sur le site de la main à l'oreille

Très clairement il convient de mieux connaître cette association afin de mieux la combattre. Sa philosophie et son argumentaire ne sont en aucune manière compatible avec les recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour accompagner les personnes avec autisme. (jjdupuis)

Lettre ouverte de Mireille Battut, présidente de l’association La main à l’oreille à Marie Arlette Carlotti, au sujet de la présentation du 3ème plan autisme

Madame la ministre,

Je viens de recevoir votre appel à soutenir votre candidature à la mairie de Marseille, sur la boite mail de l’association que j’ai créée,  La main à l’oreille.

La main à l’oreille est née en 2012, année consacrée à l’autisme Grande cause nationale, pour porter une parole autre : nous refusons de réduire l’autisme à la seule dimension déficitaire et sa prise en charge à la seule approche rééducative, nous voulons promouvoir la place des personnes autistes dans la Cité, sans nous référer à une norme sociale ou comportementale.

C’est en 2012 que vous avez découvert l’autisme. Vous repartez maintenant vers d’autres aventures, mais vous nous laissez un 3ème Plan Autisme rapidement ficelé, accompagné de déclarations martiales : « En ouvrant ce dossier, j’ai trouvé une situation conflictuelle, un climat tendu, je n’en veux plus. » Vous avez, en effet, vécu des moments très chahutés. J’en ai été témoin lors d’un colloque au Sénat dédié à l’autisme, où un groupe de parents bien déterminés vous empêchait de parler. Le député Gwendal Rouillard, votre collègue, qui a choisi de soutenir les plus virulents, était à la tribune, les yeux mi-clos et le sourire aux lèvres. Comme vous étiez toujours coincée sur le premier paragraphe de votre discours, il a levé un bras et a demandé silence aux parents en les mettant en garde « ne prenez pas la ministre pour cible, n’oubliez pas que votre véritable ennemi, c’est la psychanalyse ». La salle s’est calmée et vous avez pu poursuivre votre propos, après avoir jeté un regard de remerciement à celui qui vous sauvait ostensiblement la mise. Vous avez retenu la leçon : vous ne voulez plus de parents chahuteurs dans vos meetings. Aussi, en partant, vous donnez des gages : « En France, depuis quarante ans, l’approche psychanalytique est partout, et aujourd’hui elle concentre tous les moyens ».Vous savez pourtant, en tant que Ministre, que depuis trente ans la psychanalyse n’est plus dominante en psychiatrie, que les établissements médico-sociaux ainsi que les hôpitaux de jour ont intégré des méthodes comportementales ou développementales dans leurs pratiques et que le problème majeur, c’est le manque de place et de moyens. Est-ce à cause de la psychanalyse que les enfants autistes restent à la porte de l’Ecole républicaine ? C’est donc en toute connaissance de cause que vous vous faites le relai d’une fable grossière, dictée à la puissance publique par quelques associations extrémistes.

Dès votre arrivée, vous avez annoncé que vous seriez très à l’écoute des parents. Il eut été plus conforme à la démocratie d’être à l’écoute des différents mouvements de pensée. « Les » parents, ce n’est ni une catégorie, ni une classe sociale. Il y a abus de généralisation dans la prétention du « collectif autisme » à s’arroger la parole de tous « les » parents. Vous ne pouvez pas ignorer qu’il y a d’autres associations représentant d’autres courants de pensée puisque nous avons été reçus par votre cabinet où nos propositions ouvertes et constructives ont été appréciées, et où l’on nous a assurés que le ministère n’avait pas vocation à prendre parti quant aux choix des méthodes. C’était le moins que nous demandions. Nous ne cherchons à interdire ou à bannir quiconque, et surtout pas qui pense différemment. Nous sommes trop attachés à la singularité, qui est l’agalma de ce que nous enseignent nos enfants.

 « Il est temps de laisser la place à d’autres méthodes pour une raison simple : ce sont celles qui marchent,…Permettez-moi de m’étonner que vous n’ayez pas attendu pour affirmer cela que les27 projets expérimentaux, tous attribués unilatéralement à des tenants de l’ABA par le précédent gouvernement, et jugés sévèrement par vos services comme trop chers, aient été évalués. La diversité et la complexité du spectre autistique peuvent justifier différentes approches, en tout cas, vous n’avez rien de concret permettant d’étayer le slogan de l’efficacité-à-moindres-couts-d’une-méthode-scientifique-reconnue-dans-le-monde-entier- sauf-en-France. En Amérique, le conditionnement comportementaliste est fortement critiqué, notamment par des personnes se revendiquant autistes, aussi bien pour son manque d’éthique, que pour ses résultats en fin de compte peu probants, conduisant parfois à de graves impasses thérapeutiques.

…et qui sont recommandées par la Haute Autorité de Santé. ».Si, en privé, vos services reconnaissent que le ministère a choisi de s’appuyer sur ces recommandations, en l’absence d’autres bases, encore faut-il ne pas en faire une lecture outrageusement simpliste se résumant à « une méthode ». La HAS s’efforçait tout de même de maintenir l’intégration des différentes dimensions de l’être humain, sous la forme d’un triptyque « Thérapeutique/pédagogique/éducatif ». Dans le 3ème plan autisme que vous venez de présenter, seul l’éducatif est maintenu. Le mot « thérapeutique » est employé une seule fois, de façon surprenante pour qualifier « la » classe de maternelle spécialisée pour les autistes, une par académie !

« Que les choses soient claires, n’auront les moyens pour agir que les établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler ». L’écrasante majorité des établissements a déjà prudemment annoncé être en conformité avec les recommandations de la HAS. Il faut donc entendre que vous souhaitez aller au-delà ? Votre volonté est clairement d’intimider tous ceux qui s’efforcent de mener une démarche au un-par-un et qui ne calent pas leur pratique exclusivement sur des protocoles dépersonnalisés. En faisant cela, vous transformez les intervenants en exécutants serviles, vous réduisez à néant l’apport pacificateur de la dimension thérapeutique face à la violence potentielle de la sur-stimulation, du dressage et de la volonté de toute-puissance. En procédant ainsi vous menacez directement tout le secteur médico-social au profit d’un système de services à la personne et de privatisation du soin, avec formation minimale des intervenants. D’autant que vous n’annoncez pas la création de nouvelles structures avant 2016.

La fédération ABA France revendique sans ambages « une approche  scientifique qui a pour objectif la modification du comportement par la manipulation » destinée à tous les domaines, bien au-delà de l’autisme, de la psychiatrie à l’éducation en passant par la communication. On trouve dans leur programme les ingrédients du traitement qui vous a été réservé : définition externe d’un objectif cible, mise sous situation de contrainte du sujet, au cours de laquelle il sera exposé à la demande de l’autre de façon intensive et répétitive, la seule échappatoire étant de consentir à ce qui est exigé de lui. On comprend que vous soyez soulagée d’en finir. Si je tiens personnellement à éviter que mon enfant subisse ce type de traitement, j’attends aussi d’un ministre de la République qu’il sache y résister.

Madame la Ministre, si vous voulez mettre vos actes en accord avec les annonces de votre candidature à la mairie de Marseille «  pouvoir rassembler les forces de progrès … et tourner la page du clientélisme… », il est encore temps pour vous de le faire, j’y serai attentive.

Mireille Battut

Présidente de La main à l’oreille

lamainaloreille@gmail.com
31 mars 2016

L'autisme en débat

L'autisme en débat

Dans le cadre de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme du 2 avril, France 2 a programmé le mercredi 30 mars (après un après-midi où l’émission « Toute une histoire » abordait ce thème), une soirée consacrée à ce sujet.

 Étaient prévus : la diffusion de 2 films, « Presque comme les autres » et « Le cerveau d’Hugo », entre les 2, un débat.
 

 

J'ai visionné ce débat hier (j'avais déjà vu les 2 films). J’y ai trouvé de bons débatteurs, pas trop coupés par l'animateur (pour une fois !).
 
Une petite rectification à faire peut-être par rapport à ce qui a été dit : l'autisme est un trouble neuro-développemental, la situation de handicap intervient lors de la confrontation de ce trouble avec un environnement inadapté. 
 
Une maman extraordinaire (comme le sont souvent les parents d’enfants extraordinaires !), un président de collectif d’associations, une charmante jeune femme, atteinte du syndrome d’Asperger, avec cette prosodie si particulière bien révélatrice de son syndrome, une ministre en charge du handicap, un professeur d’hôpital, une enseignante spécialisée responsable d’une unité d’enseignement en maternelle autisme et l’interprète du 1er film, composaient ce panel intéressant.

Le retard de la France, la mainmise de la psychanalyse sur l’autisme, l’errance de diagnostic, l’absence d’interventions recommandées, de formations adéquates, la déscolarisation, les signalements abusifs à l’aide à l’enfance, la situation tragique des adultes : tout le bilan y est passé, sans compromis.

On a pu voir que tous étaient à peu près d’accord sur ces points, y compris que le plan autisme 3 avait comme ligne de suivre les recommandations de la Haute autorité de santé en matière d’interventions mais que, sur le terrain, leur application restait très problématique. La ministre a rappelé que les recommandations pour les adultes étaient en cours, Autisme France y participe.

Surtout, tous reconnaissaient que la seule véritable avancée du plan autisme consistait en la création des unités d’enseignement en maternelle autisme, prévues au nombre de 100 mais qui seraient 110 l’année prochaine. Hélas, c’est bien trop peu pour répondre à tous les besoins, mais cela prouve que c’est possible.

Je vois parfois sur les réseaux sociaux que ces unités sont décriées, par rapport au fait qu’elles ne scolarisent pas les enfants dans les classes ordinaires. C’est, à mon humble avis, un faux procès.

Tout d’abord, ces unités s’adressent à un public d’enfants considérés comme « non-scolarisables » (avec des déficits ou des troubles si importants qu’une scolarisation, même avec un accompagnant à plein temps, serait impossible). Elles se trouvent dans l’école, et c’est l’enseignant qui en est le maître d’œuvre, et non pas le personnel du médico-social qui est dans cette classe.

Car nos enfants ont besoin d’éducateurs, d’orthophonistes, de psychomotriciens, etc. Et ces métiers (à mon grand regret d’ailleurs) dépendent en France du médico-social, et non pas de l’Éducation nationale, comme en Belgique.

Ils sont en tout 7 adultes pour 7 enfants, du 1 pour 1, sans qu’un adulte soit dévoué à un enfant en particulier, mais pour que tous les enfants bénéficient des différentes interventions, afin de favoriser l’apprentissage de l’autonomie.
De plus, sur certaines périodes (récréations, cantines, sorties scolaires…) voire certains cours, ces élèves se retrouvent avec les élèves des autres classes.
Enfin, dès que leurs progrès l’ont rendu possible, les enfants sont scolarisés dans les classes ordinaires. C’est le but de ces interventions intensives précoces.

Maintenant, je pense avec émotion à l’enfant qui a inspiré ces classes. Celui qui n’était pas du tout comme les autres, et qui, grâce à un dispositif spécialisé en enseignement maternel dans un autre pays, l’est devenu. Presque. Aujourd’hui, il est en voyage scolaire pour les vacances de Pâques. Avec ses copains ordinaires, sans aide, sans qu’ils se soient même aperçus de sa différence.

Et il va au collège, sans aide, il est même parmi les meilleurs élèves de son école, une école pourtant réputée difficile, que les parents d’enfants à haut potentiel de la région choisissent pour cette raison, mais très ouverte à la différence.

  
Quand Wolfgang reviendra, je lui expliquerai que, grâce à lui, des centaines d’enfants en France et leur famille ont bénéficié d’une chance. 

Puisse qu’un jour, il puisse enfin être fier de sa différence, et non plus en avoir honte. Mon extra, extra-ordinaire fils.
 

 

30 mars 2016

Autisme : L'inertie des pouvoirs publics

article publié dans Viva

Marilyn Perioli
©123RF

 

Les associations dénoncent le manque de prise en charge des personnes autistes en France, à la vielle de la Journée qui aura lieu le 2 avril.

Mobilisation générale des associations à la veille de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Olivia Cattan, de l'association Sos autisme France, dénonce la très mauvaise prise en charge des soins par les services publics : « Ça nous coûte entre 3 000 et 5 000 euros chaque mois », ajoutant que de nombreuses familles tombent dans la précarité pour assurer la prise en charge de leur enfant.

L'autisme, un trouble méconnu et mal pris en charge

En France, l’autisme reste un trouble méconnu du grand public. Pourtant, 600 000 personnes en seraient atteintes, soit 1 % de la population. La prise en charge, la scolarisation, l'intégration sociale et professionnelle sont très insuffisants malgré un 3e plan autisme lancé en 2013. Quant au diagnostic, il faut attendre entre cinq et dix ans. Les soins dispensés par le psychologue, l'ergothérapeute ne sont pas pris en charge. Seule l'orthophonie est remboursée par l'assurance-maladie.

L'enquête Autisme, la grande enquête, menée ces deux dernières années par Florent Chapel, porte-parole du Collectif autisme, avec l'anthropologue Sophie Le Callenec, montre qu'il y a urgence à agir. 700 places supplémentaires ont été créées en unité d'enseignement en maternelle, soit 175 par an, alors que 8 000 enfants autistes naissent chaque année. D'autre part, en France, expliquent les auteurs, « les psychanalystes dressent un mur entre les autistes et les approches validées partout ailleurs. Malgré les recommandations des plus hautes autorités de santé et au mépris des résultats de toutes les études scientifiques, la plupart des soignants” persistent à considérer ce handicap, pourtant d'origine essentiellement génétique, comme le fait d'une “mauvaise mère” ». Et pourtant, un enfant autiste bien pris en charge peut apprendre et progresser.

29 mars 2016

Pour rappel > la position du CESE en novembre 2012 sur le coût économique & social de l'autisme

 

Saisi par le Parlement, le CESE s'est exprimé sur le coût économique et social de l'autisme

L'autisme désigne un ou des troubles envahissants du développement (TED) affectant la personne en termes de communication verbale et/ou non verbale, d'interactions sociales et se manifeste par des centres d'intérêt restreint et des stéréotypies.

http://www.lecese.fr

 

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6 mars 2016

Peut-on encore autoriser l'approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

article publié sur Mise en abyme

06/03/2016

Peut-on encore autoriser l’approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

L’approche psychodynamique a été formellement reconnue comme non consensuelle par la Haute Autorité de la santé, dénoncée par les instances onusiennes et reconnue comme inefficace, au niveau international,  par tous les spécialistes de la question. Mais un fief de psychiatres et de psychologues analystes continuent, malgré tout, à affirmer le contraire, à organiser des conférences en diffusant des contre-vérités, y compris dans des espaces universitaires, et à s’occuper directement de nos enfants après avoir entraîné dans leur sillon des enseignants et des éducateurs, apparemment peu formés et encore moins informés.

diablotin.gifLe plus insolite est lorsque vous dialoguez avec ces acteurs : ils vous affirment qu’il ne faut pas diaboliser l’approche psychodynamique (Pape Satàn, pape Satàn aleppe ! comprendra qui voudra) et que, bien évidemment, elle n’est utilisée QUE pour soulager les équipes, afin de recevoir leurs émotions, leur ressenti, dans des séances de débriefing bien agendées, elles,  parce qu’elles ont eu le courage de travailler avec nos petits diablotins.

Je ne sais pas s‘il faut du courage pour travailler avec nos affreuses têtes euhhh … ils sont  de quelle couleur les diables ? allez disons rougeâtres… affreuses têtes rougeâtres…. mais ce qui est sûr c’est qu’il nous faut, en tant que parents, beaucoup de courage pour les écouter, eux, lorsqu’ils parlent de  nos enfants.

Chérubins déchus, êtres morcelés, dysharmoniques au possible faisant subir des émotions si terrifiantes à leurs référents que ces deniers ont besoin de séances exutoires pour gérer leur ressenti intérieur afin, évidemment, d’éviter des actes malveillants !  Tout un programme.

 Au fond, on pourrait se dire que si, après tout, ces séances dirigées par des thérapeutes experts en (outils ?) psychodynamiques peuvent faire du bien à ces professionnels éprouvés par nos enfants … et éviter que cela débouche par des périodes d’absence prolongée, pourquoi pas…

 

Et peu importe l’image qu’ils renvoient des enfants aux familles. N’en parlons pas.

 

perplexe.gifPar contre, j’avoue que je me suis toujours posée la question de savoir pourquoi certains professionnels avaient ce besoin si intense de partager religieusement  leur ressenti afin d’apaiser le sentiment de mal-être intérieur que leur procurent nos enfants (no comment) et d’autres qui œuvrent pourtant depuis des décennies avec ces mêmes enfants réussissaient à leur survivre  sans aucun besoin de se confesser. Mystère.

Peut-être est-ce une question d’outils ? Lorsqu’on sait employer les bons outils (qui ne sont pas psychodynamiques) avec nos enfants, on n’a pas besoin de partager son ressenti en séance protocolée, mais on utilise plutôt ce temps (précieux) pour parler des objectifs à atteindre, pour parler des moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Ça prend en effet du temps. Un temps utile et qui occupe l’esprit.

Peut-être pourrais-je inviter certains de nos professionnels -apparemment martyrisés- à voir comment travaillent les professionnels dans d’autres pays qui ne ressentent pas tout le besoin d’organiser des séances de débriefing émotionnel après avoir travaillé toute la journée avec des enfants autistes ? Comment cela se fait-il ?  Ils ne vont tout de même pas me dire que les enfants autistes dans les autres pays sont moins diablotins que ceux de nos contrées ? Ce serait infernal comme argument.

 

 

Soyons sérieux.

Peut-on encore autoriser l’approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

Ce n’est pas éthique, ce qui à mes yeux, prime et de surcroît cela fait perdre un temps précieux aux enfants, à leur famille et aux professionnels qui essayent de travailler (enfin) autrement. Et le temps c’est de l’argent. Juste ?

 

index.jpgPersonne n’est dupe. On sait bien que cette approche ne sous-tend pas QUE les séances de débriefing pour le personnel (contrairement à ce qu’on veut nous faire croire), mais qu’elle sous-tend bel et bien à toute la vie institutionnelle.  Utiliser des outils spécifiques avec un « esprit » psychodynamique trompe sciemment les familles et ne donne que de piètres résultats pour les enfants eux-mêmes. C’est une mascarade.

 

 

Il faudra beaucoup de temps pour changer de « culture institutionnelle ». Un temps pendant lequel certains s’enorgueilliront, forts de leur pouvoir. L’orgueil fera son ouvrage. Il est facile de duper nos petits satans, mais il est bien plus difficile de lutter longtemps contre ce qui est évident.

 

Peut-on encore autoriser l’approche psychodynamique pour les enfants autistes dans les milieux institutionnels publics ?

A qui doit-on poser la question ?

29 février 2016

Samedi 2 avril 2016 à CRETEIL - Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme

Flyer journée mondiale autisme créteil 2016-page-001

PROGRAMME journée mondiale autisme 2016 creteil-page-001 matin

PROGRAMME journée mondiale autisme 2016 creteil-page-002 après-midi

5 février 2016

Bigot comme Charlie Hebdo

article publié dans FRblog, le blog de Franck Ramus

vendredi 5 février 2016


Qui aurait pu soupçonner Charlie Hebdo de bigoterie? Et pourtant dans son édition du 27 janvier 2016, Charlie nous sert une double page d'ode aux dogmes freudo-lacaniens, sous couvert d'attaque en règle de la Haute Autorité de Santé (HAS). L'hebdomadaire n'en est pas à son coup d'essai: infiltré par la psychanalyse de longue date, il semble avoir maintenant confié la chronique freudienne au lacanien Yann Diener qui avait déjà notamment commis deux articles débitant la même rengaine dans Charlie Hebdo en mars 2015 (voir le commentaire de Jean-Louis Racca).
C'est pourtant le même Yann Diener qui avait documenté le caractère sectaire de la psychanalyse, en produisant une cartographie des scissions ayant conduit aux multiples églises, chapelles et micro-sectes psychanalytiques, illustrant le fait qu'en psychanalyse, les débats rationnels fondés sur des faits observables étant exclus, les désaccords se résolvent nécessairement par des excommunications et des schismes.
Ce nouvel article
  • fustige toute la médecine fondée sur des preuves, et en particulier son application à la psychiatrie. Les catégories diagnostiques des classifications internationales sont moquées, alors que la psychanalyse regorge de catégories bien plus discutables encore. Tout ce qui pourrait améliorer l'offre de soins en santé mentale est systématiquement dénigré. La loi de 2005 sur le handicap, qui constitue un progrès phénoménal pour les patients, est dénoncée. De fait, l'intérêt des patients, notamment à être reçus par des professionnels ayant des connaissances à jour et à bénéficier de pratiques à l'efficacité prouvée, n'est jamais considéré.
  • fait des amalgames grossiers entre les recommandations de la HAS fondées sur des données scientifiques, et la mise en œuvre des différentes lois de santé en contexte de restrictions budgétaires; récupère de manière éhontée le suicide du Pr. Jean-Louis Megnien; relate des persécutions imaginaires de psychanalystes italiens, en lieu et place de faits sourcés et vérifiables.
  • déploie une rhétorique victimaire et outrancière calquée sur celle du collectif des 39, dépeignant les psychanalystes comme des résistants face à un pouvoir totalitaire, alors qu'ils ne font que défendre leurs intérêts catégoriels et financiers, s'insurgeant qu'on puisse leur demander de mettre à jour leurs connaissances et leurs pratiques, et de rendre des comptes sur la qualité des soins qu'ils offrent à leurs patients, bien qu'ils soient financés par l'argent public.
  • perpétue les légendes sur les alternatives à la psychanalyse, comme les méthodes issue de l'ABA (applied behavior analysis), manifestant au passage une méconnaissance totale du sujet.
  • ressasse les tartes à la crème les plus populaires du freudisme: la "découverte scandaleuse" de Freud, la "blessure narcissique pour l'humanité", qui expliquerait que les méchants scientistes rêvent de lui "tordre le cou".
Un encadré interrogeant une pédopsychiatre hospitalière illustre la rétention de diagnostic d'enfants ayant des troubles neurodéveloppementaux, la préférence pour le "soin" (présumé) en institution hospitalière, au détriment de l'inclusion et de la scolarisation, pratiques malheureusement encore typiques de bien des services hospitaliers et de bien des médecins, au mépris même de leur code de déontologie.
Au final, cet article revendique l'ignorance, l'incompétence et l'impunité totale pour tous les psys de France.

gare_aux_gourous

Sur une page Charlie Hebdo bouffe du curé, sur la suivante il lèche du gourou. Où est la cohérence?
Pourtant la psychanalyse se prête merveilleusement à la satire, tant elle regorge d'énormités. Il est à peine besoin de les pasticher, il suffit de les citer pour en rire. On peut s'en convaincre en lisant les perles rassemblées sur le site Freud quotidien.
Mais on ne rit pas dans l'article de Yann Diener. Les énormités y sont énoncées avec solennité comme des articles de foi, sans même un sourire en coin: par exemple "le symptôme est une trouvaille du sujet, interprétable et mobilisable par la parole", l'idée que l'échec scolaire a nécessairement un "sens", qu'il faut chercher à décrypter "dans le contexte familial". Autant de conceptions jamais prouvées qui conduisent, aujourd'hui encore en France, à rendre les parents (et le plus souvent la mère) responsables du trouble de leur enfant (le symptôme étant immanquablement construit par l'enfant en réponse à une relation défaillante). Toutes ces freudaines sont discréditées depuis des décennies et n'ont plus cours dans les autres pays que la France. Mais visiblement, à Charlie Hebdo, on y croit dur comme fer.
On attendrait de Charlie Hebdo qu'il fasse preuve du même esprit critique à l'égard des pseudo-sciences et des médecines parallèles qu'à l'égard des religions. On attendrait qu'il se moque des dogmes psychanalytiques, comme de tous les autres. On attendrait qu'il ait une rubrique intitulée "la lacânerie de la semaine" puisant dans les innombrables perles publiées quotidiennement dans le reste de la presse. On attendrait même qu'il s'offre la plume du maitre pasticheur Jean-Marie de Lacan. Au lieu de cela, il choisit de servir la soupe aux gourous freudo-lacaniens. Pauvre Charlie.

Publié par à 14:51

5 février 2016

L'ONU dénonce la violation des Droits de l'Enfant par la France

 

LOGO autisme france

information publié sur le site d'Autisme France

 

Communiqué de presse d'Autisme France

5 février 2016

Autisme : 40 ans de maltraitance, ça suffit !

article publié dans Le Monde par Danièle Langloys

 

hanoi

La France dénoncée par l’ONU pour sa violation des droits de l’enfant

La France a été auditionnée en janvier 2016 pour rendre des comptes sur son respect de la Convention ONU des Droits de l'Enfant, qu'elle a signée et ratifiée. L'ONU a rendu ses observations finales et sanctionne, après le Conseil de l'Europe, le Commissaire Européen aux Droits de l'Homme, les violations des droits des enfants par la France. Le constat est sévère, mais mérité, vu l'absence en France de politique nationale de l'enfance. Je relève ici ce qui concerne directement ou indirectement les enfants avec des troubles du spectre de l'autisme. Il est tout à fait exceptionnel que l'ONU consacre tout un paragraphe à une problématique précise : l'autisme, vu de l'ONU, est un scandale sans nom en France. Les deux rapports d'Alliance Autiste et d'Autisme France ont sidéré l'ONU.

L'ONU s'étonne des dysfonctionnements et maltraitances dans les établissements médico-sociaux et s'interroge sur l'absence de contrôle indépendant de ces institutions. Il souligne au passage que le packing (défini comme un mauvais traitement) est toujours utilisé en France sur des enfants autistes.
L'ONU prie donc instamment la France de lutter contre les maltraitances institutionnelles, de mettre en place des inspections régulières et indépendantes, de créer les outils nécessaires pour dénoncer les maltraitances, et d'interdire légalement le packing, pratique barbare et maltraitante qui fait honte à la France.
 
Malgré les efforts français pour faire avancer l'école inclusive, mais le Comité des droits de l'Enfant regrette la mise en œuvre inégale et lente de l'éducation inclusive pour les enfants handicapés : ils devraient être dans les écoles ordinaires plutôt que dans les hôpitaux ou les établissements médico-sociaux. Les unités d'enseignement en maternelle pour les enfants autistes inquiètent l'ONU parce que ce sont des classes spécialisées pour de très jeunes enfants, et les enfants handicapés déscolarisés n'ont pas échappé au Comité.
Le Comité des Droits de l'Enfant demande que les familles reçoivent l'aide nécessaire pour scolariser les enfants en situation de handicap, que les enseignants soient correctement formés, que les assistants soient recrutés existent en nombre suffisant et avec la formation nécessaire, que les programmes soient adaptés.
Il demande que la France adopte sans délai en matière de handicap, une approche fondée sur les droits, se donne les moyens d'avoir des statistiques dignes de ce nom, et organise les campagnes de sensibilisation indispensables. 
Les paragraphes 59 et 60 sont entièrement consacrés à l'autisme.
L'analyse est sans concessions : le Comité des Droits de l'Enfant est préoccupé qu'en dépit de trois successifs plans autisme, les enfants autistes continuent à être soumis à des violations généralisées de leurs droits. Le Comité est particulièrement préoccupé que la majorité des enfants autistes n'ait pas accès à l'éducation dans les écoles ordinaires, ou reçoive une éducation limitée sur une base à temps partiel sans un personnel spécialement formé pour soutenir leur inclusion.
L'ONU ne comprend pas que la mise en œuvre des recommandations de 2012 de la Haute autorité de santé ne soit pas obligatoire et qu'aux enfants autistes soient encore proposées des thérapies inefficaces psychanalytiques, la surconsommation de médicaments, et le placement dans les hôpitaux et institutions psychiatriques, y compris en Belgique ; il s'étonne que les professionnels formés dans les thérapies, les programmes de développement et
d'éducation de renommée internationale soient rares et ne soient pas couverts par le système d'assurance-maladie ; il s'indigne que c
ertains parents qui s'opposent à l'institutionnalisation de leurs enfants soient intimidés, menacés, et, dans certains cas, perdent la garde de leurs enfants, que des enfants soient institutionnalisés de force ou l'objet d'un placement administratif.
 
Le Comité prie donc instamment la France de veiller à ce que les
recommandations de 2012 de la Haute Autorité de Santé soient juridiquement
contraignantes pour les professionnels qui travaillent avec des enfants
l'autisme, et que seules les thérapies et les programmes éducatifs qui sont
conformes aux recommandations de la Haute autorité de santé soient autorisés et
remboursés. La France devrait également veiller à ce que les enfants
autistes ne soient pas soumis à l'institutionnalisation forcée ou au placement
administratif et que les parents ne soient plus soumis à des représailles en
refusant l'institutionnalisation de leurs enfants.
La France est donc de nouveau condamnée pour ses discriminations à l'égard des enfants autistes, ses pratiques préhistoriques en matière d'autisme, sa violence à l'égard des familles qui sont l'objet de vengeances de la part de professionnels incompétents mais tout-puissants, confortés par le système, son inertie et sa complicité avec la secte psychanalytique.
La France a encore bien du travail à accomplir pour mettre en œuvre une politique efficace et digne pour le soutien aux enfants autistes et à leurs familles.
Danièle Langloys
Autisme France
28 janvier 2016

Evolution de l'offre médico-sociale concernant les personnes avec TSA

Publié sur le site de legifrance.gouv.fr

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INSTRUCTION N° DGCS/SD3B/CNSA/2015/369 du 18 décembre 2015 relative à l’évolution de l’offre médico-sociale accueillant et accompagnant des personnes avec troubles du spectre de l’autisme

Consulter (PDF, 885 ko)

  • Domaine(s) : Santé, solidarité
  • Ministère(s) déposant(s) : -
  • Autre(s) Ministère(s) concerné(s) :
  • Date de signature : 18/12/2015 | Date de mise en ligne : 26/01/2016

 

26 janvier 2016

Discours de Ségolène Neuville - Congrès Autisme France. Bordeaux 23 janvier 2016

 

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Information publiée sur le site du Ministère des Affaires sociales, de la Santé det des Droits des femmes

Seul le prononcé fait foi

Madame la Présidente, Chère Danièle Langloys
Monsieur le maire de Bordeaux, Monsieur le Premier ministre, Alain Juppé
Mesdames et Messieurs les parents,
Mesdames et messieurs les professionnels,
Mesdames, Messieurs

J’ai tenu à être présente aujourd’hui à Bordeaux car nous n’avions pu en novembre 2015 nous retrouver à l’occasion de votre congrès annuel à Paris le 14 novembre 2015, lendemain des attentats de Paris.

Depuis deux mois pas un jour ne passe sans que nous pensions à ces femmes et à ces hommes tués ou blessés, sans que nous pensions à leurs familles. Je souhaite leur rendre hommage une nouvelle fois aujourd’hui.

Je tiens également à remercier Monsieur Alain Juppé de m’accueillir dans sa ville aujourd’hui car le congrès d’Autisme France est toujours un moment important chaque année. C’est un rendez-vous incontournable car il confirme que c’est bien par un partenariat de confiance entre les familles, les personnes avec autisme et les professionnels que nous avançons.

Oui, nous avançons et les différentes interventions qui vont se succéder durant toute cette journée démontrent que, un peu partout en France, des projets et des services de qualité existent.
Je le constate au quotidien, le changement est en cours. Le retour en arrière impossible et ma détermination est sans faille.

Mais je le sais les obstacles voire les discriminations sont encore trop nombreux.

Et c’est inacceptable.

Je vous le dis très franchement : moi non plus je ne lâcherai rien ! Et vous connaissez ma détermination.

J’ai entendu vos inquiétudes, vos interpellations et vos propositions. Nous dialoguons très régulièrement sur tous ces sujets.

Il arrive, de temps en temps, que nous ne soyons pas d’accord, et la prise de position d’Autisme France, sur l’article 21 bis de la loi de modernisation de notre système de santé, le démontre.

Nos désaccords sont finalement peu nombreux et je crois que nous avons le même cap, la même exigence.

Et je vous le redis : rien ne sera fait sans vous, sans les familles.

Chaque fois que nous nous rencontrons, nous avons des discussions franches car nous savons que chacun dans son rôle, nous agissons pour le respect des droits des personnes avec autisme, le droit des familles et la qualité des réponses proposées respectant les connaissances scientifiques et les recommandations de bonne pratique de la HAS et de l’ANESM.

C’est donc avec franchise et détermination que je veux ici vous répondre sur plusieurs points.

1- Tout d’abord sur les engagements que j’ai pris ici l’année dernière et plus récemment devant le comité national autisme le 16 avril dernier.

Sur les signalements à l’aide sociale à l’enfance dont font l’objet les parents - et très souvent des mamans seules – d’enfant présentant des troubles du spectre de l’autisme.

Nous avons toutes et tous été choqués par ce que vit actuellement cette maman vivant à Grenoble et ayant trois enfants présentant des troubles du spectre autistique. Vous le savez et vous l’avez dit, je ne suis pas restée sans rien faire et nous agissons au quotidien pour aider cette maman et ces trois enfants.

J’ai demandé en lien avec le Défenseur des droits à ce qu’une réunion de concertation ait rapidement lieu en présence des représentants de l’Etat (l’ARS et le Rectorat) et du Département de l’Isère, afin qu’une position commune soit prise pour s’assurer que le diagnostic d’autisme des trois enfants soient pleinement pris en compte dans les interventions et les accompagnements. Cette réunion va très bientôt avoir lieu, sans interférer avec les décisions prises par le juge.

La République assure l’indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. C’est la raison pour laquelle la phrase « je n’ai pas à commenter les décisions de justice » revient si souvent dans les discours politiques. En ce qui concerne Rachel, la décision n’est pas encore prise. Donc je ne la commente pas. Mais je suis surprise, et même choquée, qu’un magistrat puisse remettre en cause un diagnostic qui n’est pas de sa compétence.

La ministre de la justice, Christiane Taubira, ne peut pas s’exprimer sur une affaire en cours, mais en revanche, je sais qu’elle s’assure que les magistrats puissent s’entourer des experts nécessaires concernant le handicap.
C’est peut-être peu, trop peu… mais sachez en tout cas que je reste totalement mobilisée pour que cette maman puisse le plus rapidement possible retrouver ses trois enfants et dans cette attente qu’ils puissent bénéficier des interventions et accompagnements prescrits par le centre ressources autisme qui a établi leur diagnostic d’autisme.

Plus globalement et pour en finir avec ces situations insupportables, nous vous avons élaboré avec vous et au niveau interministériel avec Christiane Taubira, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et Laurence Rossignol, Secrétaire d’État chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’Autonomie, auprès de la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes un plan d’action concernant « la protection de l’enfance et l’autisme ». Et nous y avons associé le Défenseur des droits.

Je veux saluer votre implication dans ce travail. Ce plan d’actions sera débattu et annexé dans les semaines à venir au Plan Autisme 2013-2017. J’ai donc tenu mon engagement pris l’année dernière devant vous de mobiliser au niveau interministériel à ce sujet. Je sais pouvoir compter sur votre mobilisation et vos propositions que ce plan d’action entre très rapidement en vigueur.
Alors, oui, les choses ne vont pas changer tout de suite. Mais nous engageons par ce plan d’action un changement profond qui portera ses fruits, j’en suis sure.

Parmi les différentes propositions en cours de discussion, je suis favorable à ce que les associations représentatives des personnes avec autisme et des experts reconnus soient habilitées pour contribuer aux évaluations faites par les services de protection de l’enfance. En clair, il s’agit que les magistrats et les départements puissent solliciter de vrais experts connaissant l’autisme et respectant les recommandations de la HAS et de l’ANESM. En clair, il s’agit de mettre un terme à cette présomption de culpabilité envers les mères, accusées d’être responsable de l’autisme de leurs enfants.

Concernant le financement des interventions effectuées en libéral, et tel que j’en avais pris l’engagement, la concertation a bien été désormais ouverte et Autisme France en fait partie.
Le cahier des charges sera finalisé d’ici fin février 2016. Le financement de ces prestations, qui aujourd’hui sont à la charge des familles, sera notamment possible par le fonds d’amorçage de 15 millions d’euros visant à stopper les départs forcés en Belgique.

Justement la Belgique. Comme vous le savez, j’ai annoncé avec Marisol Touraine, l’arrêt des départs « forcés » (contraints) vers la Belgique en dégageant les moyens financiers nécessaires mais aussi en instaurant une procédure concertée pour proposer des solutions sur mesure et de proximité. Un fond d’amorçage de 15 millions d’euros est engagé dès 2016.

Il y a eu beaucoup d’interrogations sur ces 15 millions d’euros. C’est un fond d’amorçage ce qui signifie concrètement que s’il faut plus en cours d’année, il y aura plus ! L’arrêt de ces départs forcés était attendu depuis longtemps. C’était, à juste titre, dénoncé comme un scandale. Depuis des années, plus de 10 ans, personne n’avait pris de décision. Cette décision, elle est désormais prise et les moyens sont réunis. Je sais qu’Autisme France se mobilisera fortement pour contribuer à ce que plus aucune personne avec autisme, plus aucune famille ne soient contrainte de partir loin de son domicile.

Concernant le sanitaire, je vous confirme que les hôpitaux de jour de pédopsychiatrie feront bien l’objet d’inspections par les Agences régionales de santé en 2016. Au centre de ces inspections, le respect des recommandations, de toutes les recommandations de la HAS (du diagnostic aux interventions).

La qualité des interventions c’est bien entendu aussi la question des formations initiales et continues. La procédure d’appel d’offres au titre du développement professionnel continu (le DPC) des professionnels de santé se fera bien en 2016. Et encore une fois, cela se fait en concertation avec les associations. Concernant les formations initiales des médecins et des paramédicaux, je travaille avec Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, pour que nous puissions mobiliser les facultés de médecine et les universités. Je sais pouvoir compter sur plusieurs professeurs des universités largement reconnus dans le domaine de l’autisme pour modifier et adapter les contenus d’enseignements universitaires. J’étais ainsi il y a quelques jours à Etampes, dans le centre du Dr Saravane, spécialisé dans la prise en charge somatique des patients dyscommunicants et en particulier autistes. Le Dr Saravane est parvenu à introduire dans le programme du concours de l’internat pour les étudiants en médecine une question sur la douleur chez les patients autistes. Donc vous voyez que ça bouge. Je souhaite que le centre du Dr Saravane fasse des petits, pour que dans chaque région on puisse trouver une consultation spécialisée de ce type.

Il en va de même pour les psychologues pour lesquels je tiens à ce que des licences et masters conformes aux recommandations puissent se développer.

Concernant la formation initiale des travailleurs sociaux, l’audit des contenus de formation délivrés par les écoles a été lancé et plus des 2/3 des écoles ont rendu leur copie. Les écoles de formation qui n’ont pas encore répondu ont été rappelées à leurs obligations. Ces contenus feront l’objet d’une analyse par un comité composé d’associations dont Autisme France fait partie. Et les écoles auront l’année scolaire pour se mettre en conformité.
La formation c’est aussi celle des parents, prévu dans le cadre du Plan Autisme. Et ça marche ! A l’échéance du Plan, ce seront plus de 5000 parents qui auront participé à ces actions qui, je le rappelle et c’est une force, sont co-construites avec les associations.

Mais j’entends aussi le désarroi des familles au quotidien. Vous me faites la proposition de constituer une cellule d’urgence pour y répondre. Je vous propose que nous puissions en reparler ensemble car vous savez que je suis particulièrement attentive à ce que toutes les sollicitations qui me parviennent trouvent une réponse concrète.

2- Vous m’interpellez enfin sur la nécessité de « mettre un second moteur » au Plan Autisme.

Le moteur du Plan Autisme est bien allumé ! Au quotidien, dans mon ministère, nous intervenons pour des situations individuelles. Au quotidien, nous accompagnons des projets, nous les accélérons. Au quotidien il nous faut convaincre encore et encore, car il y a des résistances, des préjugés. Je partage l’idée qu’il faut garder le cap, et accentuer la dynamique.

C’est pour cela, qu’avec Marisol Touraine, nous avons sollicité la HAS pour actualiser les recommandations relatives au diagnostic d’autisme qui datent de 2005.

Ce sera l’occasion de renforcer la synergie entre les professionnels, les scientifiques et les associations représentatives des personnes et des familles concernées par l’autisme. Cela permettra d’actualiser les lignes directrices de l’organisation des soins et des accompagnements allant de la détection des troubles, aux préconisations d’interventions en passant par l’annonce de diagnostic.

L’actualisation de cette recommandation viendra également éclairer l’évolution du fonctionnement des Centres ressources autisme en fonction des décisions politiques que nous serons amenés à prendre à l’issue de la mission IGAS en cours. Le rapport IGAS sera remis fin février et sachez que les décisions nécessaires seront prises dans l’intérêt des personnes et des familles. C’est la seule chose qui compte pour moi, comme pour vous.
C’est aussi pour cela que je souhaite vous annoncer que le gouvernement va lancer une campagne nationale de communication vers le grand public sur l’autisme.

Cette campagne nationale nous allons la construire ensemble. Elle comportera notamment la création d’un site Internet d’informations et de diffusion des bonnes pratiques. Ce site Internet sera un site officiel du gouvernement afin que les bons messages soient délivrés en matière d’autisme. Cette campagne, c’est aussi la diffusion de films afin de détruire les idées fausses sur l’autisme, de casser les stéréotypes.

Vous savez, la France a été récemment auditionnée à l’ONU concernant l’application de la convention des droits de l’enfant. La question de l’autisme a occupé une part importante des débats.

La France est regardée et perçue au niveau international comme un mauvais élève historique concernant l’autisme.
Je ne nie pas les problèmes, je ne nie pas le retard mais j’y fais face avec force et conviction.

Notre pays rattrape peu à peu son retard historique et il se passe des choses formidables dans de très nombreux endroits. Je le vois tous les jours.

Je veux que la France puisse devenir un pays d’excellence en matière d’autisme et de handicap en général. L’excellence des pratiques professionnelles, l’excellence de la recherche et de l’innovation. L’excellence de la réponse aux besoins et attentes des personnes avec autisme et des familles.

Ce chemin vers l’excellence, c’est celui dans lequel nous sommes ensemble engagés.

***

Je sais le chemin qu’il reste à parcourir. Soyez assurés que c’est avec détermination et humilité que j’agis au quotidien à vos côtés.

Je ne lâcherai rien.

Mes derniers mots sont pour vous, les parents : soyez fiers de vos enfants ! Il est définitivement fini le temps où on culpabilisait les parents et en particulier les mères. Soyez fiers de vous et de votre combat, car c’est un combat juste.

Je serai toujours à vos côtés.

Je vous remercie.

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24 janvier 2016

Congrès national d'Autisme France à Bordeaux : des adultes diagnostiqués à 50 ans

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville a participé hier matin au congrès national d’Autisme France, à l’Athénée municipal de Bordeaux. La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville a participé hier matin au congrès national d’Autisme France, à l’Athénée municipal de Bordeaux. ©

Thierry David

Lors du congrès national d’Autisme France, organisé hier à l’Athénée municipal, la secrétaire d’Etat Ségolène Neuville a promis une campagne d’information

«On ne lâchera rien : ce ne sont pas les chantiers qui manquent ». L'intitulé du congrès national d'Autisme France qui s'est tenu hier, à l'Athénée municipal de Bordeaux, ne laisse aucun doute sur la détermination des familles.

Elles sont mobilisées sur les questions du diagnostic de l'autisme, de la formation des personnels, de l'intégration scolaire des enfants, notamment, et l'ont clairement fait savoir à Ségolène Neuville, venue leur rendre visite tout comme Alain Juppé, hier matin.

La secrétaire d'État chargée des personnes handicapées est d'ailleurs repartie après avoir promis une campagne nationale d'information sur l'autisme. Celle que les familles attendent depuis des années. « Nous restons vigilants sur cette question mais interprétons comme un symbole fort le fait que des représentants des services de l'État et des différentes collectivités territoriales se soient déplacés, au-delà des clivages politiques », a déclaré Marie-Claude Leclerc, présidente d'Autisme Gironde.

Un diagnostic précoce

Autisme France représente aujourd'hui quelque 9 000 familles, selon sa présidente nationale, Danièle Langloys. « Mais nous pensons que la France compte près de 110 000 autistes de moins de 20 ans. Toutefois de nombreux enfants touchés par ce trouble n'ont pas été diagnostiqués. Pour les adultes, c'est pire, ils sont environ 90 % à ne pas l'être. C'est bien simple, on ne les connaît pas. On ne peut donc pas les aider. On voit, de nos jours, des personnes diagnostiquées à 50 ou 60 ans. Cela représente, des vies, des souffrances, en porte-à-faux avec les autres, ».

Devant les 450 participants de ce congrès, qui devait avoir lieu à Paris en novembre, mais avait été annulé à cause des attentats, Danièle Langloys a donc rappelé la nécessité d'un diagnostic précoce, en suivant les recommandations de la Haute autorité de santé. « Plus l'enfant est jeune, plus la rééducation est efficace. Le diagnostic peut intervenir tôt. A 18 mois on fait des miracles pour rendre ces petits plus autonomes, les aider à se faire comprendre ».

Former les personnels

Autre urgence : former les médecins, les personnels qui travaillent auprès des enfants, pour mieux repérer les autistes et ensuite, pour les accompagner.

Le professeur Manuel Bouvard, responsable du Centre ressources autisme Aquitaine, qui se trouve au sein de l'hôpital Charles-Perrens à Bordeaux, estime lu aussi que la formation est un enjeu important, au même titre que la « collaboration entre les professionnels et les familles ». « Nous recevons environ 400 enfants chaque année et le diagnostic est posé par une équipe pluridisciplinaire », a expliqué ce pédopsychiatre.

Le combat consiste aussi, depuis longtemps, à lutter contre « les idées reçues ». « Nous savons que l'autisme est un trouble neuro-développemental, une pathologie du cerveau qui prend différentes formes », a insisté Marie-Claude Leclerc. « Il ne s'agit pas d'un problème relationnel. Il faut cesser de culpabiliser les mères. En France, le retard est énorme. Les connaissances actualisées sur l'autisme doivent être davantage enseignées, diffusées, partagées ». Cela vaut bien une campagne.

18 janvier 2016

Audition de la France par le Comité des droits de l'enfant - ONU 13&14 janvier 2016

article publié sur le blog parents-autisme-droits

dimanche 17 janvier 2016

Audition de la France, CDE ONU : questions et réponses sur le handicap

 
Audition de la France les 13-14 janvier 2016 par le Comité des droits de l'enfant, dans le cadre du 5ème rapport périodique de la France. 
Recommandations du comité : 04 février 2016
Audition de la France par le comité des droits de l'enfant de l'ONU


Sur la violence en institution et traitements inhumains et dégradants (voir vidéo)


Mr Cardona, rapporteur du Comité

Je félicite la France pour la circulaire du 20/02/14 qui vise à constituer les mesures visant à éradiquer les maltraitances commises contre des personnes handicapées Le DDD (Défenseur des droits) continue de dénoncer ces traitements et surtout l'impunité face à ce type d'agissements. Quels sont les mécanismes existant pour veiller à l'application de la circulaire ? Qui mène à bien les inspections ? Avec quelle fréquence, comment ? Quels sont les systèmes de recours, les mécanismes prévus pour éviter l'impunité comme celle qui a eu lien dans le cadre de l'institut Moussaron ? Enfin, quand la technique du packing va-t-elle être interdite par loi ? Pratique qui consiste à envelopper dans des draps froids et humides, qui continue à être appliquée à des enfants autistes, qui a été dénoncé à maintes reprises par des instances internationales en tant que traitement inhumain et dégradant tout en étant en outre inefficace et préjudiciable.


Mr Vinquant, directeur général de la cohésion sociale

La politique de bientraitance des personnes au sein des ESSMS (établissements et services sociaux et médico-sociaux) est une priorité du gouvernement. Il anime une politique visant à diffuser recommandations et guides de bonnes pratiques. Pour cela il s'appuie sur l'Anesm (agence nationale d'évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux), qui associe les parties prenante à l'établissement de référentiels et guides à disposition des établissements et des pros. Etablissements soumis à obligation d'évaluation interne, transmises aux autorités d'autorisation et contrôle (auto-évaluation), et périodiquement à des éval. externes par des sociétés (cabinets d'audit) habilitées par l'Anesm.

La politique de contrôle se fait :

• par les agents assermentés des ARS pour les ESSMS,

• par les services des conseils départementaux pour les établissements de l'ASE

La priorité dans le cadre du plan national de contrôle, coordonné par l'IGAS, a été portée sur la mise en oeuvre effective des recos de bientraitance au sein des ESSMS et les plans d'inspection des ARS ont consacré une part importante de leur ressource au contrôle sur place au sein des ESSMS de ces règles et référentiels de bientraitance.

Par ailleurs, un dispositif de signalement de tous les cas de maltraitance est organisé pour une remontée au niveau national. Cette remontée sera aussi au niveau départemental via le préfet pour les établissements étant sous l'autorité et le contrôle du président du conseil départemental.


Mr Cardona, rapporteur du Comité

Il y a une évaluation extérieure périodique : quelle est la fréquence ? Une fois par an, par trimestre ? Est-ce que l'évaluation est annoncée ou inopinée ? Est-elle fondée sur des protocoles fournis par le centre, ou bien est-ce inopiné, sur place, qui peut varier d'une fois sur l'autre ? Est-ce que le système est confidentiel ? Ou est-ce qu'il peut arriver que quelqu'un pose plainte et finit par être lui-même inculpé ? Est-ce qu'il est possible de déposer une plainte, de demander l'intervention.. ?


Mr Vinquant, directeur général de la cohésion sociale

Le dispositif d'éval externe est obligatoire avant la date d'échéance du renouvellement de l'autorisation (donnée par l'autorité publique compétente) , soit de l'État et des ARS, soit du conseil départemental. Cette réforme a été mise en oeuvre à compter de 2007 et les établissements, en fonction de l'ancienneté de leur date d'agrément avaient plusieurs années pour choisir le moment où elles allaient réaliser leur éval externe, mais elles doivent le transmettre avant la date de renouvellement de leur autorisation d'agrément : c'est donc progressif et étalé dans le temps.

Sur le dispositif de traitement des plaintes, elles peuvent être exprimées au sein de la Commission Vie Sociale au sein des établissements (présidée par un représentant des personnes prises en charge dans l'établissement), et les plaintes sont publiques; quand elles sont adressées à l'autorité de contrôle (ARS ou conseil départemental), il appartient à l'autorité de vérifie la réalité des éléments joints à la plainte avant d'engager une procédure qui peut conduire au retrait de l'agrément ou, si la plainte peut passer par des mesures de correction (il n'y a pas de mise en danger des personnes), cela passe par un rapport d'observation que l'établissement doit suivre et respecter pour pouvoir continuer son activité.


Mr Acef, conseiller en charge aux personnes handicapées

Concernant le packing, la politique de la France depuis 2008 est constante. Dès 2008 la France a demandé avis au haut conseil à la santé publique pour émettre 1er avis sur cette technique. En 2012, la HAS, dans le cadre des recos de bonnes pratiques, a émis avis très précis et très clair sur le fait qu'en dehors du cadre d'un seul programme de recherche clinique et autorisée, cette pratique était non recommandée : c'est le cadre de la politique publique de la France concernant cette technique lorsqu'elle est appliquée à l'autisme. Très concrètement, afin de faire progresser la mise en oeuvre des recos, le plan autisme prévoit un certain nombre de mesures.
Dès 2014, une instruction a été donnée aux ARS pour que la formation en autisme conforme aux recos soit un axe prioritaire de la formation des personnels de santé. Cette instruction a été renouvelée en 2015 et elle perdure depuis .
En 2015 (travail en cours), une révision des programmes de DPC (développement professionnel continu), par un cahier des charges spécifique sur l'autisme et les recos, est en cours d'élaboration. Il va être mis en oeuvre courant 2016 avec procédure spécifique d'appel d'offre pour sélectionner les organismes habilités qui respecteront les recos.

Il a été décidé en avril 2015, avec mise en oeuvre dès le 1er janvier 2016 une procédure d'inspection faite par les ARS au sein des hôpitaux de jour lorsqu'ils accompagnent durablement des enfants autistes pour vérifier la bonne mise en oeuvre des recos (diagnostic, 2005 et bonnes pratiques, 2012)



Mr Cardona, rapporteur du Comité

D'après ce que vous dites, je comprends qu'il y a une recommandation qui consiste à dire "ne procédez pas à cette pratique, c'est un traitement inhumain et dégradant, et formez-vous", mais ce n'est pas une interdiction. Il n'y a pas une mesure juridique. Ensuite, pour en revenir à la surmédication qui a été considérée par le rapporteur spécial comme traitement inhumain et dégradant, il n'y a que des recos, pas d'obligation juridique qui interdit ces pratiques, j'ai bien compris ?


Mr Acef conseiller en charge aux personnes handicapées

Votre interrogation pose la question de l'opposabilité des recos. Il n''y a pas d'opposabilité juridique des recos dans le domaine de l'autisme, mais il n'y en a pas non plus quel que soit le champ concerné. C'est bien pour cela que nous y répondons par voie d'instructions, de mesures et d'actions de formations : c'est augmenter le niveau d'obligation et de contrainte sur la qualité des services rendus et non pas sur une opposabilité juridique posée par la loi.

Sur la scolarisation (voir vidéos sur les questions du rapporteur et la réponse de la France)

Mr Cardona, rapporteur du Comité

La réalité française fait état d'une contradiction considérable : d'un coté il y a des lois, de 2005 et 2013 qui proposent un point de vue ainsi que des politiques tout à fait adaptées mais il semblerait que dans la pratique, la situation serait totalement inverse malheureusement.

La perspective du point de vue médical prévaut largement sur l'aspect social du handicap, je vous donne un exemple : il est question de désinstitutionnalisation dans la législation mais pourtant on constate qu'un grand nombre d'enfants handicapés sont encore placés en institutions et la proportion d'enfants handicapés placés en institution est bien plus élevée que la proportion d'enfants qui n'ont pas de handicap.

En outre j'ai cru comprendre que plutôt que de financer des programmes d'éducation inclusive on a tendance à placer les enfants dans des écoles spécialisées, et c'est un concept qui prévaut largement en France, notamment au sein des écoles primaires..et même à la maternelle il semblerait qu'il y ait des classes spécialisées pour enfants handicapés, ce qui n'est pas sans nous poser de problèmes puisque notre objectif est justement de promouvoir autant que faire se peut l'inclusion de ces enfants dans les écoles ordinaires.

Je sais que vous avez beaucoup avancé dans la promotion de l'éducation inclusive, c'est d'ailleurs aussi le cas de l'Italie, du Danemark ou encore de la Suède, et qui peuvent se targuer de pratiques optimales en la matière. Alors j'aimerais savoir si vous vous êtes un peu penchés sur ce qui se fait dans les États voisins de l'UE qui sont véritablement à l'avant-garde de l'éducation inclusive : est-ce que vous avez essayé disons, d'y trouver une source d'inspiration ?

Et puis je crois savoir que vous avez débloqué beaucoup de moyens à la question du handicap mais malheureusement ça ne fait pas tout : il faut également envisager, pour reprendre ce qui est dit dans votre rapport, veiller à ce que les enfants puissent être scolarisés dans des écoles ordinaires, et non pas isolés afin qu'ils ne soient pas victimes d'une ségrégation, il faut justement adapter l'école à toutes les diversités qui peuvent être celles d'un enfant, non seulement la diversité physique et intellectuelle mais aussi la diversité culturelle, linguistique parce que .. pour prendre l'exemple de l'université, il n'y a pas d'un coté les enfants normaux et les autres de l'autre coté .. et justement, pour promouvoir l'égalité, il faut au 1er chef, accepter les différences, c'est ça le maître mot.

Ce que j'aimerais savoir donc, c'est quelles mesures vous envisagez d'adopter pour passer de la théorie à la pratique et pour véritablement éliminer ce système de classes spécialisées qui constituent une véritable ségrégation pour ces enfants : comment envisagez-vous de promouvoir un modèle d'inclusion ? D'après ce que je comprends, les enfants autistes sont véritablement isolés : vous avez mis en place un plan d'action en la matière, ce qui me parait tout à fait louable, je crois savoir aussi que la HAS a publié une circulaire à ce sujet, mais malgré les différents plans et autres programmes, et bien vous avez été condamnés à 5 reprises par le conseil de l'Europe pour vos pratiques à l'adresse des enfants autistes : seuls 20 % des enfants autistes sembleraient-il sont intégrés au système scolaire ordinaire. et au sein de ces 20 % d'enfants, un petit % d'entre eux vont à l'école seulement 1h par jour.

D'après ce que j'ai compris, les professionnels de la santé obligent les parents de ces enfants à débourser des sommes considérables pour que ces enfants puissent aller à l'école malgré ce que dit la circulaire, si j'ai bien compris.


Et parfois, lorsque les enfants ne peuvent pas être placés en institution, il y a parfois des représailles, je ne reviendrai pas sur l'affaire Timothée D. qui apparemment est quand même un cas flagrant de discrimination et de dysfonctionnement patents en France.

L'article 21 de la loi sur la santé a été réformé semble-t-il et, d'après ce que je sais, un enfant handicapé peut avoir besoin d'un traitement, mais malheureusement lorsqu'il n'y a pas les moyens pour lui proposer ce traitement on trouvera une autre solution. Alors, pour le 6 ème pays le plus riche du monde, le fait de ne pas soigner ou intégrer un enfant handicapé faute de moyens, ça me parait quand même un petit peu invraisemblable !

Ici on parle simplement de politique sociale et d'inclusion. Ce que j'aimerais savoir c'est si vous avez envisagé de rendre opposable d'un point de vue technique la ou les circulaires rédigée par la HAS. Avez-vous envisagé de procéder à la vérification des garanties, et qu'allez-vous faire pour veiller à ce que l'article 21 bis n'ait pas pour conséquence la privation de toutes les voies de développement et d'émancipation pour ces enfants sur un principe d'égalité ?



Mme Petreault, sous directrice de la vie scolaire et des établissements de l'Education Nationale


Cette évolution de concept d'école inclusive dans le cadre de la scolarisation des élèves handicapés a donné quelques éléments chiffrés.

Actuellement dans le 1er degré nous avons

- en milieu ordinaire (scol. individuelle) 151 412 élèves

- en établissement spécialisé 65 567 élèves

pour un total 103 908 élèves (note personnelle : 151 412 + 65 567 = 216 979)


Ce qui est important de voir c'est que la scolarisation individuellement se développe.
Pour le 2nd degré (collège et lycée) 108 529 élèves scolarisés à titre individuel et 8 771 scolarisés en établissements spécialisés : même tendance, même évolution.

Je voudrais donner un élément chiffré pour la scolarisation des enfants autistes : 26 347 enfants : évolution de 30 % en 4 ans.

La scolarisation des élèves handicapés nécessite un accompagnement, et donc sur l'accompagnement, des efforts sont faits, tant au titre des personnes AESH (assistants de scolarisation) qui vont pouvoir bénéficier dans le cadre de la loi de finances à 28 000 personnes, et, autre aspect, la CDIsation des personnes qui accompagnent au bout de 6 ans de contrat, et près de 5000 personnes sont concernées.

Très brièvement, ce que je voudrais dire c'est que nous sommes sur une forte dynamique ; pour autant nous pensons que cette dynamique doit se poursuivre ; nous sommes aussi sur une évolution des modalités pédagogiques et celles-ci doivent certainement encore être réinterrogées d'où la volonté de former, et une question avait été posée sur les relations avec l'Europe : je voudrais dire que par rapport au centre national de formation à Suresnes (INS-HEA) nous avons des contacts avec l'Europe sur les questions d’inclusion et l'analyse des besoins des élèves.


Mr Acef, conseiller en charge du handicap

Concernant le comité des recommandations qui avaient été faites antérieurement, sur la désinstitutionnalisation, très concrètement, effectivement il y a des progrès à faire.. Je vais donner des tendances, des chiffres, des %tages non pas pour s'en satisfaire mais pour dire quelle est la dynamique et quelles sont les marges de progression, d'amélioration sur lesquelles nous travaillons.

Effectivement en France on a un système marqué par l'institutionnalisation (c'est historique) de la réponse aux besoins des enfants en situation de handicap et nous sommes dans une transition de système : ce qu'au niveau de l'ONU et des instances internationales on appelle désinstitutionnalisation, nous le traduisons en France, et ce n'est pas juste de l'élément de langage, par l'inclusion accompagnée, qui est le fait qu'on puisse garantir dans une logique inclusive et de participation sociale le fait que les enfants aient les accompagnements adaptés compte tenu de la spécificité de leur handicap.

Je vais essayer de faire la bascule à chaque fois entre globalité des enfants en situation de handicap et focus sur l'autisme puisque vous aviez ces 2 interrogations.

Si on regarde du coté du médico-social : la tendance de réponse en services inclusifs augmente puisqu'on a progressé de 9 % entre 2008 et 2014 et ça représente aujourd'hui 42 % de l'offre d'accompagnement. 42 %, cela signifie qu'on n'a pas passé la bascule d'au moins 50 % d'enfants en situation de handicap accompagnés par des services. Si on regarde la globalité de l'offre on a 48 000 réponses en services versus 68 000 "places" en établissements. La tendance est vers la création de services de façon spécifique.

Si on regarde l'autisme sur cette bascule vers l'inclusion, vous connaissez le plan autisme 2013-2017, il y a des créations de "places" et de services. Concernant les services d'accompagnement pour enfant, ce sont 800 réponses supplémentaires qui seront développées d'ici le terme du plan en 2017.

Il y a des créations de places et de services mais aussi, parce qu'on est marqués par l'histoire, il y a aussi la transformation de ce qui existe, et là si on regarde nos chiffres, toujours entre 2008 et 2014 nous avons 15 % de l'offre médico-sociale (établissements + services) qui a été transformée (de 2 façons : parce que le type de handicap change, et transformer des places d'établissements en services) : 15 % de l'offre. On pourrait dire que c'est beaucoup, mais en réalité, on sait que là on a un effort majeur à faire pour poursuivre cette transition vers un système beaucoup plus inclusif.

Pour autant il y a un certain nombre de situations qui nécessitent, ne serait-ce que de façon temporaire et de répit, de l'accueil institutionnel notamment vers les adolescents, pour qu'il y ait du répit et pour pouvoir fournir un certain nombre de services que les services inclusifs ne peuvent pas forcément produire à un moment donné : mais voyez la tendance et les marges de progression.

Vous avez aussi interrogé sur les classes dites spécialisées qui existent dans le domaine de l'autisme, mais plus globalement pour l'ensemble des enfants en situation de handicap. Ces classes spécialisées (UE) sont historiquement implantées dans les établissements (79 000 enfants et ados). 56 % d'entre eux ont un enseignement dans ces classes d'au moins 12h, et la décision qui a été prise par le PR lors de la dernière conférence nationale sur le handicap (déc 2014) est de sortir physiquement ces classes qui se trouvent dans les établissements spécialisés pour les relocaliser dans des écoles ordinaires, avec un objectif quantifié de 100 de ces classes qui doivent être dans des écoles ordinaire dès la rentrée 2015 : nous en aurons donc 100 pour la prochaine rentrée (on était à 89 pour cette rentrée) et ce processus continuera.

Concernant l'autisme il y a la mise en place des UE maternelles, et dans la logique ONUsienne, cela peut paraître comme un dispositif séparé , non totalement inclusif. Ce sont des petites classes : 7 élèves de 3 ans, avec un accompagnement de 1/1, des interventions conformes aux recos de la HAS, qui permettent des interventions intensives, en milieu scolaire, avec des temps d'inclusion dans des classes d'autres élèves. Il y avait un objectif de 100 UE , soit 700 enfants, et cet objectif a été monté de 10 : il y en aura 110 UE à la rentrée 2016.

Vous aviez interrogé sur la surmédicalisation : je voudrais y répondre.. 2 leviers.

Vous donner les chiffres des enfants autistes suivis par des services de santé et services de psychiatrie de l'enfant et ado. Sur le nombre d'enfants actuellement suivis dans les hôpitaux de jour il y a au total 9 987 enfants (8 239 garçons, 1748 filles).

Pour les enfants et ados hospitalisés à temps plein : il y en a 1 392 (1 119 garçons, 273 filles). Et 153 enfants hospitalisés à temps plein pour une durée de plus de 6 mois.


Mr Cardona, rapporteur du Comité

Les chiffres ne correspondent pas entre les enfants qui fréquentent les écoles secondaires dans les écoles ordinaires, il me semble que ces chiffres sont très bas : où sont les autres ? Que deviennent-ils lorsqu'ils terminent l'éducation primaire ?

Que faudrait-il modifier dans les programmes scolaires pour que ça soit l'école qui s'adapte aux différences des enfants plutôt que les enfants ne doivent s'adapter au système.

16 janvier 2016

Discours de Xavier de Carmejane lors de l'inauguration du SESSAD Esperanza

Script du discours : L'autisme, Plan Autisme 3, Prise en Charge, Inclusion Scolaire, AVSi, Manque de Structure, Manque de professionnel, Detection, Evaluation, Diagnostic, Hôpital de Jour, IME, sans solution. Ce sont des mots qui viennent très tôt dans la bouche de parents qui viennent d'apprendre que leur enfant est autiste.

C'est notre volonté de faire bouger l'immobilisme qui a provoqué notre force, notre envie de nous battre. Nous sommes passés en très peu de temps de "sans solution" au système D, c'est-a-dire payer la prise en charge de nos enfants avec nos économies.

Oui, nous étions en colère. Oui, nous étions à bout de cette situation intolérable.
Et puis, nous avons demandé à vous voir, Madame la Ministre, car c'était pour nous un cri de détresse. Vous nous avez reçu à Perpignan. Vous nous avez écouté et compris. Et je dois dire que tout est allé très vite.
Je remercie les personnes derriere ce projet devenu réalité, je pense à Guillaume Blanco, Said Acef au cabinet du ministre, Vincent Dennery, Mohammed Guennoun, Ana Bibay, pour les experts, Danièle Langloys d'Autisme France, l’équipe de l'Unapei 66 et évidemment l'implication constante de tous les membres actifs de notre association: Myriam, Jessica, Fanny, Silvia, Pachy, Pierre, Nicolas, Gilles et Gilbert.

Aujourd'hui, nos enfants sont rentrés au SESSAD Esperanza, avec une prise en charge financée par l'état. C'est une victoire! Ce n'est pas un SESSAD pilote !

Non c'est un SESSAD unique en France qui se caractérise par 16 heures de prise en charge par enfant/semaine avec des professionnels de qualité et une formation supervisée par Louise Denne (BCBA) qui garantit l'excellence.
Parce que chaque autiste est différent, chaque programme est personnalisé. L'objectif est atteint, Madame la Ministre, pour 15 enfants ici dans les Pyrénées Orientales.

Je lance donc un appel à nos citoyens, aux associations liées à l'autisme, à nos politiques. Comme nous avons rêvé le meilleur pour nos enfants ici dans ce beau pays catalan, j'aimerai que tous les enfants, adolescents, adultes autistes dans notre région Occitane et aussi en France puissent avoir une dignité, une prise en charge réelle sur le terrain recommandée par la HAS, une inclusion scolaire réussie avec des AVSi formées et des enseignants informés.

Qu'ils puissent avoir des professionnels de la santé formés aux méthodes comportementales. Qu'une véritable révolution dans les institutions medico sociales se mettent en route. L'argent est là mais très mal utilisée. Nous avons des professionnels de Qualité, pédopsychiatres, éducateurs. Alors, transformons nos hôpitaux de jour, nos IME dans des lieux que le monde entier nous envie ! On peut le faire ! L’autisme a des causes multi factorielles donc pensons aussi à l’approche biomédicale. Je n'oublie pas que la science avance et que l'autisme pourra être un jour classé comme un problème neurobiologique et cognitif résolu.

Nos objectifs pour cette année 2016 sont l'information et la formation dans le département. Nous voulons sensibiliser les jeunes de l'IRTS sur l'autisme et la scolarisation. Nous organisons une conférence le 23 mars avec Josef Schovanec et Christine Philip à l'IRTS de Perpignan. Nous invitons aussi les professionels des CMP, IME et autres à venir au SESSAD Esperanza pour s’informer.
"Esperanza" l'Esperance de voir nos enfants progressé nous a motivé à adopté ce nom.

Nous continuons ce combat.

Extrait en live :

Une partie du discours du président. ...

Posté par Pierre Biomed sur vendredi 15 janvier 2016
16 janvier 2016

Inauguration du Sessad ESPERANZA en présence de Madame Ségolène NEUVILLE

Inauguration du Sessad "Esperanza" en présence de Mme Ségolène Neuville, du maire de Toulouges, de Mme Langloys présidente d'Autisme France, des représentants ARS et MDPH, du cabinet de la ministre, de la présidente du Conseil Général Mme Malherbe, madame la préfète ....

inauguration du sessad esperanza

 

inauguration sessad esperanza

 

Un beau sessad. Une belle bataille gagnée avec une sacrée ténacité par Autisme 66 Esperansa pour que les enfants aient accès à des interventions comportementales de qualité. L'équipe du sessad géré par l'Unapei 66 est très motivée, très dynamique. Voilà qui fait chaud au coeur ! Je ne connaissais pas les Catalans : une belle rencontre. (dixit Danièle Langloys)

Une partie du discours du président. ...

Posté par Pierre Biomed sur vendredi 15 janvier 2016
16 janvier 2016

Ségolène Neuville inaugure le SESSAD Les Peupliers Toulouges dans les Pyrénées-Orientales

Ségolène Neuville a ajouté 5 new photos.

3 h ·

ségolène Neuville inauguration sessad

Ce vendredi 15 janvier, j’ai inauguré le SESSAD Les Peupliers à Toulouges dans les Pyrénées-Orientales. C’est un nouveau service spécialisé qui accompagne 15 enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme. Un grand merci au maire de la commune, Jean Roque, d’avoir accepté et trouvé les locaux pour ce service.
Ce projet se résume en deux dates. En février 2015, les parents membres de l’association Autisme Esperanza 66 m’interpellent sur la situation de leurs enfants qui sont sans solution, devant payer de leur proche 1 200 euros en moyenne par mois auprès d’intervenants en libéral. Le 2 novembre 2015 : après un travail rapproché et intensif, ouverture du service et donc accueil des enfants.
En 9 mois, nous sommes donc passés de 15 enfants sans solution à la création d’un service de haut niveau garantissant des interventions conformes aux recommandations. Compte tenu de la qualité de ce projet et parce j’avais pris l’engagement de répondre à leur demande, j’ai donc pris la décision de financer totalement ce nouveau service sur ma réserve ministérielle à hauteur de 693 000 euros.
Les familles n’ont donc plus rien à payer et surtout chaque enfant bénéficie d’un accompagnement intensif et adapté.
Le SESSAD Adapei / Autisme Esperansa est exemplaire et il le restera, j’en suis sûre. C’est tout le sens de mon action au niveau national dans le domaine du handicap et de l’autisme en particulier.
J’agis pour que plus aucun enfant ou adulte handicapé ne soit sans solution ! Je reste humble car la tâche est immense. Mais ma détermination est sans faille, vous le savez.
Nous y arriverons tous ensemble. Nous y sommes parvenus en juillet 2015, concernant 63 enfants handicapés sans solution dans l’Hérault.
C’est ce que j’engage actuellement par la mise en œuvre du fonds d’amorçage de 15 millions d’euros pour stopper les départs en Belgique qui concernent dans notre pays 1600 enfants et 4500 adultes handicapés. C’est une situation ancienne, dénoncée à de nombreuses reprises. Nous n’allons pas la résoudre tout de suite. Mais la décision est prise. J’ai pris cette décision en accord avec Marisol Touraine, Ministre de la Santé : plus aucun enfant ou adulte handicapé ne doit être contraint de partir en Belgique faute de solution adaptée et de proximité en France ! C’est difficile mais c’est aussi cela ne pas céder sur les valeurs de fraternité et de solidarité.

10 janvier 2016

Autisme -> Note de cadrage élaboration recommandations pour les Adultes

 

 

9 janvier 2016

ANESM & HAS -> Enquête de pratiques : Troubles du spectre de l'autisme interventions et parcours de vie chez l'adulte


L'Anesm et la HAS sont en cours d'élaboration d'une recommandation de bonne pratique intitulée « Troubles du spectre de l'autisme : interventions et parcours de vie chez l'adulte ».

Dans le cadre de ce projet, une enquête qualitative est lancée auprès des professionnels exerçant avec des personnes adultes avec autisme, aussi bien en libéral qu’en établissements ou centres de santé et établissements ou services sociaux et médico-sociaux.

Cette enquête a pour objectif de recueillir des exemples de pratiques mises en œuvre, qui seront portées à la connaissance du groupe de pilotage, en complément de l’analyse des articles scientifiques et avis d’auteurs identifiés.

Les professionnels sont invités à décrire la ou les pratiques concrètes qu’ils jugent adaptées et dont ils souhaitent faire part au groupe de pilotage de la recommandation.

Les thématiques définies dans la note de cadrage forment la trame des questions ouvertes proposées. Les professionnels peuvent répondre à une ou plusieurs thématiques qu’ils souhaitent partager.

L’analyse des réponses sera qualitative et non quantitative.

=> Pour répondre :
https://solen.sante.gouv.fr/cgi/HE.exe/SF?P=2501z39z15z-1z-1z7044EC5C0F

La date limite de réponse est le 8 février 2016.

7 janvier 2016

Formation des aidants familiaux en Ile-de-France

information publié sur le site d'Envol Loisirs

logo envol loisirs

Le Centre Ressource Autisme IDF organise une campagne de grande envergure de formation des aidants familiaux (les aidants familiaux ce sont les parents, les frères et sœurs, les grands-parents tous ceux qui vivent avec une personne avec autisme, enfant ou adulte). Un programme de 10 sessions pour 700 aidants en 2016 avec un contenu conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et de l'ANESM.

Le Centre Ressource recherche des formateurs et des parents témoins pour animer ces formations. Si vous êtes intéressé, Il faut s'inscrire avant le 10 janvier. Le contact au CRAIF est

Pascaline RETIF

Coordinatrice Formation des Aidants Familiaux Autisme en Ile de France
Centre de Ressources Autisme Ile-de-France

27, rue de Rambouillet  - 75012 Paris
Tél. 07 83 51 39 68.  Mail : formationaidant@craif.org

www.craif.org

 

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Vous êtes intéressé de suivre une formation en tant qu'aidant familial ? Surveillez le site du CRAIF. Dès la mi-janvier les inscriptions seront ouvertes.

image formation craif

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