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"Au bonheur d'Elise"
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24 juillet 2015

L'Impact comprend les frustrations de la famille Ciman

Mise à jour le mercredi 15 juillet 2015 à 13 h 35 HAE
Laurent Ciman Laurent Ciman  Photo :  Impact de Montréal

L'Impact de Montréal marche sur des œufs depuis que Laurent Ciman et son épouse ont dénoncé le laxisme de l'organisation, incapable de tenir ses promesses pour que la jeune fille autiste du couple reçoive de meilleurs soins au Canada que dans leur pays.

« On pense qu'on a fait ce qu'il fallait faire, a dit mercredi le vice-président de l'Impact, Richard Legendre. Mais on voit bien le cri du coeur des parents. On comprend. On va tout simplement redoubler d'ardeur pour essayer de trouver des solutions. »

Laurent Ciman, défenseur étoile en Belgique, a choisi de poursuivre sa carrière en Amérique en 2015 afin d'offrir à sa fille Nina l'occasion de jouir de meilleurs soins, convaincu par la direction de l'Impact.

« Ils n'ont encore rien fait pour Nina, a déclaré la compagne de Ciman au quotidien flamand Het Laatste Nieuws. Vous pouvez le dire... Nous sommes très déçus par le nouveau club de Laurent. Tout le monde sait pourquoi mon mari a quitté Sclessin. Le Canada possède de bien meilleures infrastructures qu'en Belgique pour soigner la maladie de notre fille. Lors des négociations, nous ne nous sommes jamais montrés trop gourmands en exigeant par exemple une villa avec piscine ou une Ferrari. Nous souhaitions être aidés financièrement et avoir accès rapidement au système de santé publique. Selon la direction canadienne, il n'y avait aucun souci à cela... »

Diana Ciman ajoute que sa famille doit assumer des dépenses imprévues.

« C'est nous qui avons recherché l'aide adéquate et qui payons. Ce n'était absolument pas le deal de départ, explique-t-elle au journal belge. Nina a besoin de 30 à 40 heures de soins chaque semaine. À 100 $ l'heure... Vous pouvez faire le compte. Nous en sommes à 3000 euros chaque semaine! »

Au lendemain d'une rencontre avec la famille Ciman, l'Impact se fait rassurant et se montre prêt à collaborer financièrement.

« On s'est montré ouvert aussitôt qu'on a su que c'était un enjeu important (les coûts), affirme Richard Legendre. On s'est montré ouvert à donner un coup de main de ce côté-là. »

Laurent Ciman a paraphé une entente de trois saisons avec l'Impact. Diana Ciman précise qu'un déménagement au Canada n'était pas du tout dans les plans du couple.

« Ce n'était pas un rêve pour nous, affirme Mme Ciman en passant un commentaire sur le système de santé québécois. C'est particulièrement compliqué avec une période d'attente incroyablement longue. Pour le commun des mortels, on parle de 15 à 24 mois d'attente... Laurent possède un contrat de trois ans à Montréal. Imaginez si nous devons encore patienter des mois... Nous aurions déménagé pour rien! »

La direction du club montréalais compte désormais faire un suivi plus serré avec la famille Ciman et veut notamment continuer de trouver les bons intervenants pour la petite Nina.

Richard Legendre est convaincu d'y arriver. « On veut aider, on va aider. L'enjeu est trop majeur pour qu'on puisse s'arrêter ici. »

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24 juillet 2015

TSA et Neurotypique : Mieux se comprendre

Guide pour comprendre le fonctionnement de la personne ayant un trouble du spectre de l'autisme

-> Document produit par l'Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie. (QUEBEC)

Guide comprendre le fonctionnement des personnes TSA 2015.pdf

Extrait de l'introduction ...

"Je suis peut-être un peu autiste moi aussi


Cette simple phrase, lancée parfois à la blague pour décrire une facette singulière de la personnalité, est en voie de faire partie des expressions courantes. De plus en plus de gens associent le terme « autisme » avec cette idée de différence par rapport au fonctionnement de la majorité. Chacun se réfère alors à la situation d’un proche qui a reçu ou dont l’enfant a reçu ce diagnostic de plus en plus fréquemment posé. Il s’y rattache également un élément de mystère puisque dans ce domaine, malgré le chemin parcouru, les questions demeurent encore plus nombreuses que les certitudes.
Au cours des dernières années, la compréhension du fonctionnement des personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), anciennement appelé trouble envahissant du développement (TED), a connu un essor considérable.
Le respect à leur égard et la capacité à mieux les outiller pour faciliter leur quotidien ont également beaucoup progressé."

24 juillet 2015

Lyon 2e. Des baby-sitters à domicile pour enfants en situation de handicap

Publié le 15/07/2015 à 05:00

Nouveauté. « Bulle d’R », une structure associative qui devrait pouvoir officier début octobre ou juste avant.

Domitille Coiffet, Anne Raquin et Lætitia Dumontet, l’équipe dirigeante de Bulle d’R.  Photo Michel Nielly

Domitille Coiffet, Anne Raquin et Lætitia Dumontet, l’équipe dirigeante de Bulle d’R.  Photo Michel Nielly

Avec la crèche associative « Eveil-mâtins » de la rue de Condé (2e ) et son extension « Bulle-d’Eveil », les principes fondamentaux d’accueil des jeunes enfants de cette association ont amené l’équipe dirigeante à une priorité : répondre aux besoins spécifiques des parents ayant des enfants handicapés.

Bulle d’R recrutera et formera ses baby-sitters

En créant « Bulle d’R », la présidente, Domitille Coiffet, secondée par Lætitia Dumontet et la directrice Anne Raquin, veut mettre à disposition, au domicile de ces familles, des baby-sitters soucieux des handicaps d’enfants de « 0 à 12 ans ».

Dans Bulle d’R, il y a « R », comme répit. Car il s’agit bien de permettre aux parents concernés de pouvoir souffler en prenant quelques heures de liberté. Le recrutement, la formation avec des professionnels de la santé, les stages en crèche avec du personnel référent et le suivi des baby-sitters sont donc prévus, grâce au soutien de la CAF, de partenaires sociaux et économiques, de la mairie centrale et celle du 2e.

Cette dernière a décidé d’accueillir, à partir de septembre, une permanence le mardi de 14 à 17 heures et le vendredi de 9 à 12 heures, la structure devant être opérationnelle pour cette rentrée 2015-2016.

L’appel est lancé du côté des facs, des écoles post-bacs et de tous les jeunes ou moins jeunes cherchant à rendre service. Un peu d’argent de poche d’un côté et de l’autre, des frais déductibles pour les impôts.

Renseignements : Tél. 06 10 97 00 18 ou contact@bulledr.org

23 juillet 2015

La France doit réparation aux personnes autistes maltraitées

article publié dans l'Express

Article édité et mis en une par la rédaction


nombre-de-familles-sont-contraintes-a-de-lourds-sacrifices-pour-leurs-enfants-autistes-et-desesperent-de-voir-la-france-rattraper-son-retard-photo-prise-le-12-mars-2007_5311557

L'Etat vient d'être condamné à verser plus de 240.000 euros de dommages à des familles d'enfants autistes. C'est peu au regard des dégâts causés par "l'incurie nationale" pour Danièle Langloys, vice-présidente d'Autisme France.

Le tribunal administratif de Paris a récemment condamné l'Etat français à verser plus de 240.000 euros de dommages au profit de sept familles d'enfants autistes.  

C'est peu au regard de ce que ces familles ont dû débourser pour s'occuper de leurs enfants et des dommages causés par l'absence de soutien éducatif adapté. Peu par rapport au coût d'un établissement ou service correct: de 40.000 euros par an pour un SESSAD à 60 à 90.000 euros pour un IME aux compétences de haut niveau. Peu par rapport au gaspillage éhonté d'argent public en Hôpital de Jour pour 100 à 300.000 euros par an, à ne rien faire d'efficace sauf rares exceptions. 

Des enfants contraints à l'exil

Ce sont les motivations de la condamnation qui sont intéressantes. Pour l'exil en Belgique, qui touche plusieurs milliers de personnes autistes, avec la complicité collective de tout un système, le jugement reconnaît une faute de l'Etat et un "préjudice moral" à l'égard des familles "tenant à l'éloignement" de l'enfant. Rappelons qu'être privé de sa famille et contraint à l'exil est une violation inadmissible de la Convention ONU des Droits de l'Enfant que la France a signée et ratifiée. Il peut s'agir d'enfants qui sont scolarisés en Belgique pour échapper à la discrimination française qui les exclut majoritairement des établissements scolaires avec la complicité des MDPH. Le droit à la scolarisation est en effet un faux droit, soumis à une orientation en MDPH, avec la complicité de nombreuses grosses associations gestionnaires qui siègent souvent en CDAPH avec des directeurs d'établissements, et viennent faire la promotion de leurs structures, alors que les familles d'enfants autistes n'y sont souvent jamais représentés.  

Les familles vont aussi chercher en Belgique le droit pour leurs enfants d'avoir une scolarisation adaptée. Pour les adultes, il s'agit d'une absence d'offre d'accueil: l'exil est une contrainte, relayée souvent par les MDPH. Il n'est pas forcément plus cher d'ouvrir en France un établissement convenable, mais ce n'est pas le choix de la France. 

Pataugeoire, packing et gardiennage

Le jugement évoque aussi la responsabilité de l''Etat français dans les "carences" de prise en charge de l'autisme. Il est condamné à indemniser cinq familles pour les dépenses engagées pour la scolarisation de leurs enfants ou l'abandon par les parents de leur activité professionnelle et le remboursement des frais d'accompagnement ABA. 

C'est une première. La France est globalement incapable de scolariser les enfants autistes avec le soutien éducatif nécessaire, développemental et comportemental, conformément aux recommandations HAS/ANESM de 2012. Les prises en charge psychanalytiques tiennent encore le haut du pavé et mobilisent l'argent public pour faire de la pataugeoire, du "packing", de la pâte à modeler, de l'atelier terre, et dans beaucoup d'établissements et services, malgré un début de changement des pratiques, on s'en tient à faire du gardiennage. Il ne suffit pas d'emmener les enfants au marché ou de les mettre sur un poney pour qu'ils développent les compétences de communication et de socialisation que leur fonctionnement cérébral particulier ne leur permet pas d'apprendre spontanément. 

>>> A lire aussi: le blog de Magali Pignard, The Autist 

Les familles paient donc elles-mêmes souvent un auxiliaire de vie scolaire qu'elles ont formé à leurs frais, en lieu et place de l'Education Nationale. Elles paient aussi souvent des intervenants libéraux, souvent pour mettre en oeuvre un programme ABA, plébiscité par les familles pour sa rigueur et son efficacité dans un grand nombre de profils d'enfants autistes, en lieu et place des services financés avec l'argent du contribuable (hôpitaux de jour, CMP, CAMSP, CMPP, établissements et services médico-sociaux), qui sauf exceptions bien connues des familles, ne font pas le travail pour lequel ils sont payés. 

Ce scandale est dénoncé en vain depuis 30 ans. Le plan autisme va dans le bon sens mais deux ans après son lancement, sa concrétisation sur le terrain reste maigre, tellement sont vives les résistances au changement. 

De la destruction en grande série

Très majoritairement enfants et adultes restent donc victimes de maltraitances graves défaut de diagnostic en violation du Code de Santé Publique, défaut de soutien éducatif adapté, défaut de scolarisation, de socialisation en milieu ordinaire au sens large, perte de chance au sens juridique du terme, aggravation de leur état pour beaucoup, méconnaissance de leurs besoins, impossibilité d'accéder aux soins somatiques qui sont pourtant à l'origine de 80% au moins des difficultés de comportement, exclusion au premier problème des établissements et services.  

C'est de la destruction en grande série, ni plus ni moins. La tragédie des adultes, privés de tout, abandonnés, est dénoncée de partout. Alors cela suffit. Il ne coûterait pas forcément plus cher de faire ce qui est efficace et demandé par les familles. Les lois de 2002 mettent en leur centre les usagers dans le double sens du mot: résistance à la toute-puissance administrative et comportement participatif citoyen. Elles ne mettent pas au centre les professionnels qui se permettent de définir unilatéralement et en jouant les victimes, ce qui est conforme à leurs choix idéologiques ou leurs croyances. 

>>> A lire aussi, le témoignage de Laure, 33 ans: "On oublie que les enfants autistes deviennent des adultes" 

Merci aux professionnels courageux qui développent de vraies compétences, souvent en libéral: maintenant, il faut les financer. On n'a pas le droit de sacrifier 600.000 personnes autistes, par bêtise, flemme, incompétence, ou imposition par la force de fantasmes délirants. 

La France doit réparation aux personnes autistes maltraitées et à leurs familles pour les graves dégâts que l'incurie nationale en matière d'autisme a provoqués. 

Par Danièle Langloys, vice-présidente d'Autisme France. 


Read more at http://www.lexpress.fr/actualite/l-etat-francais-condamne-pour-ses-scandaleuses-carences-en-matiere-d-accompagnement-des-personnes-autistes_1701328.html#BXQMRiZkld161yoS.99
23 juillet 2015

Jugements autisme : pas d'appel en justice

article publié dans Le Figaro

Par Mis à jour le 23/07/2015 à 12:08 Publié le 23/07/2015 à 12:01

Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, a indiqué aujourd'hui que le gouvernement ne ferait pas appel des récentes décisions de justice reconnaissant un retard dans la prise en charge des enfants autistes en France, que les pouvoirs publics essaient de combler. "Je ne suis pas étonnée par ce jugement parce qu'en France, nous avons réellement un retard pour la prise en charge des enfants autistes, retard que je qualifierais d'historique car ça fait très longtemps que c'est comme ça", a déclaré Ségolène Neuville.

Dans des décisions rendues publiques hier, le tribunal administratif de Paris a condamné l'Etat français à verser plus de 240.000 euros de dommages et intérêts à sept familles d'enfants autistes, en raison de "carences" de prise en charge. Ce retard est, selon Ségolène Neuville, "la raison d'être du 3e plan autisme lancé en 2013", doté de "205 millions d'euros totalement sanctuarisés" afin d'améliorer la prise en charge des enfants et adultes autistes.
Fin 2013, suite à un jugement en faveur d'une jeune fille lourdement handicapée, Amélie Loquet, qui n'avait pas de place en institut spécialisé, le gouvernement avait lancé un dispositif visant à résoudre les cas les plus critiques.

"Nous avons avancé sur ce sujet", a assuré Ségolène Neuville. "Il fallait d'abord que nous ayons une remontée des besoins au plan national, nous avons ensuite, avec (la ministre de la Santé) Marisol Touraine, donné des instructions aux Agences régionales de santé afin qu'elles ouvrent des places correspondant aux besoins". Dans le département de l'Hérault par exemple, "où il y avait le plus d'enfants handicapés sans solution, dont la moitié atteints de troubles du spectre autistique, un peu plus de 60 places seront ouvertes à la rentrée dans des structures existantes", a-t-elle précisé.

Ségolène Neuville a par ailleurs rappelé avoir annoncé en avril, lors d'un bilan d'étape du 3e plan autisme (2013-2017), des plans de formation des professionnels de santé et d'accompagnement, afin de faire évoluer les méthodes de prise en charge comme préconisé par la Haute autorité de santé (HAS).

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23 juillet 2015

Autisme : l'Etat condamné à verser plus de 240 000 euros à sept familles

Publié le 22/07/2015 à 20:37 - Modifié le 22/07/2015 à 20:51 | AFP

tribunal administratifLe tribunal administratif de Paris a récemment condamné l'Etat français à verser plus de 240.000 euros de dommages au profit de sept familles d'enfants autistes, reconnaissant notamment pour la première fois certaines carences de prise en charge, s'est réjouie mercredi l'association Vaincre l'autisme.

Soucieuse de démontrer "la responsabilité de l'Etat à l'origine de situations d'inégalités intolérables", Vaincre l'autisme avait aidé ces familles à déposer de premières requêtes en septembre 2014, précise l'association dans un communiqué.

Dans des décisions datées du 15 juillet et consultées par l'AFP, l'instance condamne l'Etat à des dommages allant de 13.164 euros à 70.000 euros, réparties entre les enfants et leurs parents.

Pour deux familles, dont les enfants ont été accueillis dans des instituts spécialisés belges, à défaut de pouvoir être admis dans des établissements français, le tribunal a reconnu une faute de l'Etat et un "préjudice moral" à l'égard des familles "tenant à l'éloignement" de l'enfant.

Dans ces deux cas, les décisions du tribunal "font office d'une nouvelle jurisprudence des préjudices subis par les personnes autistes exilées en Belgique", souligne Vaincre l'autisme.

"Au-delà de l'autisme, cette jurisprudence risque d'être élargie aux personnes handicapées et/ou âgées exilées à l'étranger, faute de structures en France", prédit l'association.

L'Etat a aussi été jugé responsable de "carences" dans la prise en charge des troubles de cinq autres familles. Il est condamné à les indemniser pour les dépenses engagées pour la scolarisation de ces enfants ou, ce qui constitue d'autres "premières" selon l'association, l'abandon par les parents de leur activité professionnelle et le remboursement des frais d'accompagnement A.B.A ("Applied Behavior Analysis"), une méthode américaine coûteuse.

Par ailleurs, "14 plaintes supplémentaires" de familles d'enfants autistes "sont devant le tribunal administratif de Paris", assure l'association.

Elle regrette en outre que l'agence régionale de santé Midi-Pyrénées n'ait pas renouvelé le financement d'un de ses établissements spécialisés, y voyant une "vengeance" de l'Etat.

En avril, le gouvernement avait annoncé sa volonté d'améliorer la prise en charge des autistes, en agissant sur la formation des professionnels de santé et d'accompagnement pour faire évoluer les méthodes.

Doté de 205 millions d'euros, le 3e plan autisme (2013-2017) prévoit la création de 3.400 places d'accueil supplémentaires pour enfants et adultes d'ici 2017.

Depuis 2013, 1.000 places ont été installées, relevant du plan précédent, avait précisé il y a trois mois le ministère des Affaires sociales lors d'un bilan d'étape. En comptant le reliquat du 2e plan autisme, "près de 6.300 places" doivent être créées sur 2015-2018.

22/07/2015 20:50:28 - Paris (AFP) - © 2015 AFP

20 juillet 2015

Le Haut Conseil de la santé publique a des idées pour les MDPH

article publié sur Localtis info

HandicapPublié le lundi 20 juillet 2015

Constatant, dans le travail d'enquête qu'il vient de leur consacrer, une extrême diversité des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), le HCSP préconise notamment de "renforcer le travail d'harmonisation".

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sort de son domaine habituel et publie un rapport et un avis consacrés à l'évaluation des besoins des personnes handicapées et à l'élaboration des réponses au sein des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). L'incursion du HCSP dans ce domaine tient principalement à l'assimilation entre le handicap et les maladies chroniques, qui constituent un des départements du Haut Conseil. C'est d'ailleurs la commission spécialisée "Maladies chroniques" qui a produit l'avis.

Des écarts d'effectifs sans rapport avec le volume des demandes

Le rapport repose sur l'exploitation d'une enquête quantitative réalisée à l'automne 2014 sur les modes d'évaluation et de traitement des demandes de compensation du handicap au sein des MDPH. Il ressort de ce travail un constat qui était déjà largement connu, notamment avec les enquêtes et les synthèses de rapports d'activité réalisées par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) : la très grande diversité des MDPH, dans leur organisation comme dans leur fonctionnement.
Cette diversité est telle qu'"il n'a pas été possible de dégager des grandes typologies de MDPH qui se fondent sur plusieurs critères (taille, organisation, ressources humaines, recours à des partenaires, etc.), car les modèles sont multiples". Il n'a pas davantage été possible "de dégager des critères permettant de définir ce qu'était un processus d'évaluation performant car, en dehors du critère de délai moyen de traitement et du taux de recours, aucun autre critère objectif n'a été considéré comme valide pour déterminer un niveau de performance, selon les membres du comité de pilotage et de suivi de cette étude".
L'étude pointe également l'absence de relations entre les effectifs des MDPH, d'une part, et le volume des demandes reçues et les délais de traitement, d'autre part. En français courant, il reste donc des marges d'amélioration dans un certain nombre de MDPH... Ce que dit également la CNSA, mais dans des termes plus policés.

Neuf propositions, mais peu de novations

L'avis rendu par le HCSP s'appuie donc sur ce constat pour formuler un certain nombre de préconisations. Là non plus, les mesures recommandées ne diffèrent pas vraiment de celles déjà suggérée par la CNSA ou par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), mais le fait d'émaner d'une autorité différente leur donne un relief particulier.
Parmi les neuf recommandations formulées par le HCSP, on retiendra notamment celle consistant à "poursuivre et renforcer le travail d'harmonisation", l'avis se bornant toutefois à constater que "la CNSA a un rôle important en ce domaine" et que "l'indépendance de chaque conseil départemental ne facilite pas l'harmonisation des pratiques". Autre recommandation attendue et déjà pour partie engagée par la CNSA : accélérer la mise en place d'un système d'information partagé et performant (voir notre article ci-contre du 13 mars 2015).
D'autres propositions visent plus spécialement la mission d'évaluation confiée aux MDPH. Il s'agit notamment de faire évoluer le certificat médical établi par le médecin traitant pour accompagner une demande et dont les équipes des MDPH "déplorent une qualité de remplissage aléatoire". De même, l'avis recommande de travailler et de communiquer davantage sur les pièces complémentaires nécessaires à l'évaluation (CV, dossiers des établissements...).
A signaler également : la proposition consistant à améliorer les outils d'évaluation des handicaps psychiques et des troubles des apprentissages, ou encore le soutien aux équipes des MDPH pour la mise en œuvre de nouvelles procédures ou de nouveaux outils. 

Jean-Noël Escudié / PCA

20 juillet 2015

Vidéo -> Le discours émouvant de la jeune trisomique Yasmine Berraoui au TedX de Casablanca

article publié sur le Huffington Post Maroc

HuffPost Maroc | Par Mathieu Albertelli Publication: 17/07/2015 19h21 CEST Mis à jour: 17/07/2015 21h52 CEST

HANDICAP - "Battez vous pour eux! Ne les laissez pas tomber, ils ont le droit de vivre leurs rêves". C'est par ces termes que Yasmine Berraoui s'adresse aux parents d'enfants atteints de trisomie 21 depuis la scène du TedX à Casablanca, dans une vidéo mise en ligne le 15 juillet sur YouTube.

La jeune fille avait été invitée sur scène par le TedX en mars dernier pour partager sa vision de la vie, et parler de la nécessité de changer la perception de cet handicap parmi la population. Yasmine avait déjà fait parler d'elle lorsqu'elle avait obtenu son bac en 2014 avec mention. Mohammed VI l'avait reçue en personne, et de nombreux médias l'avait sollicitée pour l'interviewer.

Comme Yasmine l'explique dans la vidéo, "elle ne comprend pas" le buzz que l'obtention de son bac avait provoqué. "Je ne me sens pas handicapée. De nombreuses personnes se disent: 'oh la pauvre elle est trisomique, elle est handicapée' mais n'oubliez pas que c'est moi qui ai un chromosome en plus. C'est à vous qu'il manque quelque chose", déclare-t-elle avec humour.

Elle revient aussi sur la parution d'un article où un journaliste se demandait si l'avortement ne devait pas être légalisé si un cas de trisomie était détecté pendant la grossesse: "J'ai souffert de ne pas avoir d'amis. Je suis comme vous. J'ai deux jambes, deux bras, un cerveau et un coeur", rappelle-t-elle.

19 juillet 2015

L'autisme n'est pas une maladie explique Nadège Alloisio, psychologue à Belleville -69- et présidente de Autisme Ambition Avenir

Encore méconnu, l’autisme concernerait 9000 enfants en Rhône-Alpes, et 1 naissance sur 100 en France. Décryptage avec Nadège Alloisio, psychologue à Belleville (Rhône) et présidente de l’association Autisme Ambition Avenir, qui vient de voir le jour avec le soutien de Clovis Cornillac et de Jean-Michel Aulas.

Pour la présidente de l'association AAA, la France est très en retard dans la détection de l'autisme.

Pour la présidente de l’association AAA, la France est très en retard dans la détection de l’autisme ©DR

Qu’est ce que l’autisme ?

Nous savons qu’il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des troubles de la communication, des interactions sociales. Les enfants autistes présentent également des intérêts restreints. Ses causes sont multifactorielles. Bien que de nombreuses recherches aient été menées dans ce domaine, nous en ignorons les causes précises. Mais l’autisme n’est pas une maladie au sens technique du terme car une maladie se soigne et nous sommes dans le champ du handicap. Le but est de freiner les troubles qui y sont associés.

Comment est-il perçu ?

L’autisme est un trouble qui effraie. On observe que les gens ont une véritable méconnaissance de cette pathologie et associent l’autisme à quelque chose de négatif. C’est un cercle vicieux, on réduit trop facilement une personne autiste à quelqu’un qui reste dans sa bulle et qui a des crises. Alors qu’un autiste a besoin de stimulation et d’être intégré dans la société.

Comment le déceler ?

L’autisme se diagnostique avec des grilles et des outils adaptés. Chaque personne atteinte d’autisme est différente. On décèle l’autisme de plus en plus tôt, du moins dans les pays anglo-saxons où on se dirige davantage vers un diagnostic précoce de l’autisme. Cela commence aussi en France grâce à des cellules de diagnostics précoces qui commencent à émerger, ce qui est très encourageant.

 

Détection et prise en charge: les lacunes françaises

L’autisme est moins bien détecté en France ?

En France, même si les choses évoluent, on observe un manque crucial d’informations chez les personnels en première ligne pour porter un diagnostic. Il est très difficile de déceler l’autisme et je regrette que les personnes travaillant dans le secteur de la petite enfance ne soient pas davantage sensibilisées. Nous n’avons pas encore les réflexes pour déceler l’autisme. A l’étranger, une ligne dans le carnet de santé est prévue à cet effet.

Comment prend-on en charge les personnes atteintes d’autisme ?

Malgré qu’une naissance sur cent soit concernée par l’autisme, cette question ne semble pas être un souci pour l’Etat. En France, nous avons accumulé un retard de 30 ans en matière de prise en charge, et très peu de centres adaptés existent pour aider les enfants autistes. Aujourd’hui, des familles doivent attendre plusieurs années avant que leur enfant n’obtienne une place dans un centre adapté.

 

L’autisme exige un suivi personnalisé

Des structures comme AAA permettraient de pallier cette situation ?

Au sein de notre association, nous tentons de mettre en place un modèle pour tendre vers des prises en charge complètes et adaptées des enfants autistes avec des professionnels formés aux méthodes éducatives. Nous coordonnons nos prises en charges et proposons un suivi individualisé, avec des objectifs quantifiables afin de mesurer les progrès des enfants. Nous mettons également en place une guidance parentale. Un enfant autiste a besoin de se sociabiliser. Il est nécessaire que les parents d’enfants autistes n’aient pas peur de sortir, de mener des activités à l’extérieur de chez eux.

Plus d’informations sur l’autisme en Rhône-Alpes sur le site du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes

Retrouvez la liste de tous les psychologues de votre ville ou de votre quartier sur www.conseil-national.medecin.fr

A savoir
Parrainée par Clovis Cornillac, Ambition Avenir va dès la rentrée de septembre 2015 prendre en charge 5 enfants autistes qui seront entourés par 14 professionnels (psychologue, institutrice spécialisée, orthophoniste, professeur de sport adapté, art-thérapeute, psychomotricienne etc…). Une soirée de gala a été organisée pour promouvoir la création de l’association AAA, au Selcius Confluence en présence de personnalités lyonnaises (dont son président d’honneur Jean-Michel Aulas). La problématique du financement des actions de l’association reste en effet cruciale, le coût de la prise en charge d’un enfant autiste s’élevant à 3 500€ par mois à temps plein.

19 juillet 2015

Haute-Somme : Il est à la recherche d'une maison pour que son fils autiste ait une vie normale

article publié dans le Courrier Picard

Publié le

Cécile Latinovic

Renaud souffre d’autisme. Cet habitant de Courtemanche, près de Montdidier, a 30 ans et vit dans une maison associative. Son père aimerait le voir se rapprocher de lui.

article courrier picard

Tout est calculé. Chez les Beaucarny, à Courtemanche, on n’a guère le choix. Lorsque Renaud, le fils, revient au domicile de son père, celui-ci doit penser à tout. «  Je ne peux rien laisser traîner. Les sachets plastiques doivent disparaître  », explique Charles Beaucarny. Car son fils, aujourd’hui âgé de 30 ans, souffre d’autisme et de Troubles envahissants du développement (TED). «  Lorsque Renaud vous regarde, il vous capte. Il a aussi une mémoire photographique extraordinaire.  » Charles est fier de son fils. Il l’aime. Et c’est bien pour ça qu’il recherche une maison pour lui et pour d’autres adultes «  souffrant d’autisme  ». Le poids des mots… Chez ce père de famille, il a même été «  difficile de dire que mon fils est une personne handicapée  ».

« Quand je vois toutes ces bâtisses abandonnées, je me dis qu’on devrait trouver... »

Une honte ? Non, sinon il ne chercherait pas à rapprocher Renaud du domicile familial. Car pour l’heure, il vit la plupart du temps à Bouzincourt, près d’Albert. C’est grâce à son père et d’autres parents d’enfants souffrant d’autisme : ensemble ils ont monté une association, TED Espoir, qui gère cette maison. Une solution quand les Foyers d’accueil médical manquent de places et que l’hôpital psychiatrique «  n’est pas une solution. Même les psychiatres nous le disent  ».

Seul hic dans cette maison associative à Bouzincourt : la distance. Près d’une heure de route pour la famille de Courtemanche, «  un peu plus pour l’autre famille qui vit en région parisienne  ». Un déménagement vers le sud de la Haute-Somme serait bénéfique pour tous, même s’il impliquerait la fermeture de la structure à Bouzincourt. «  Quand je vois toutes ces bâtisses, surtout les fermes, abandonnées, je me dis qu’on devrait trouver  », sourit Charles Beaucarny. Une ancienne ferme serait son rêve. Car à Bouzincourt, des animaux de la ferme, il y en a. «  Il y a des ateliers animés par des éducateurs en permanence à leur côté.  »

Proche de sa famille, d’une piscine, d’un centre équestre…

Idéalement, l’association TED Espoir aimerait signer une mise à disposition de bâtiments «  avec un notaire. Nous restaurerions tout  ». Éventuellement, l’association est prête à verser un petit loyer. En se rapprochant de Montdidier, Renaud se rapprocherait de sa famille, mais pas seulement. Il bénéficierait d’autres ateliers, «  à la piscine de Montdidier ou au centre équestre thérapeutique de Royaucourt, dans l’Oise  », imagine Charles Beaucarny.

Pour la famille parisienne, les avantages seraient les mêmes pour leur enfant. Reste à trouver l’endroit pour reprendre la vie d’une maison associative plus proche des familles de ces personnes souffrant d’autisme.

Cécile Latinovic

Pour contacter la famille Beaucarny : 03 22 37 12 75.


 

Un foyer médicalisé ouvert à Bray depuis 2013

Noëlle Delebassée, à Cappy, s’est elle aussi battue pour que son fils Frédéric, 30 ans, autiste, soit accueilli en foyer. En janvier 2013, celle qui est présidente de l’association Autisme Picardie 80 inaugurait le foyer d’accueil médicalisé de Bray-sur-Somme, aussi appelé Foyer du coquelicot. Un foyer de 24 places pour autistes adultes, de 20 à 49 ans.

La première pierre avait été posée en juillet 2011, soit trois ans après la réception des autorisations administratives. Et à l’époque, l’équipe avait reçu environ 80 demandes d’inscription (pour 24 places donc), c’est dire que la demande est importante en terme d’accueil de personnes souffrant d’autisme ou de troubles envahissants du comportement.


19 juillet 2015

Aide Sociale à l'Enfance & placements abusifs

Communiqué du Collectif Autisme sur les placements abusifs et soutien au courrier initié par EGALITED
=> https://drive.google.com/file/d/0B6OcGSk-9JqJelJnWGI0WmxGYW8/view

 

L'ignorance nuit gravement à la vie familiale des enfants autistes et de leurs parents. Le collectif autisme se mobilise :

 

"Paris le 17 juillet 2015

 

à M. Manuel Valls
Premier Ministre
Madame Christiane Taubira.
Garde des Sceaux
Madame Marisol Touraine
Ministre de la Santé
Madame Ségolène Neuville
Secrétaire d’Etat Chargée des Personnes Handicapées
Monsieur Daniel Fasquelle
Député co-président du groupe sur l’autisme
Monsieur Gwendal Rouillard
Député co-président du groupe sur l’autisme
Monsieur Jacques Toubon
Défenseur des droits

 


Mesdames, Messieurs,

Le Collectif Autisme regroupe les principales associations et fédérations françaises de familles de personnes atteintes d’autisme. Ensemble elles défendent les 600 000 familles françaises dont prés de 44% sont victimes de maltraitances *. Le Collectif Autisme se joint à l’appel du Collectif Egalited et le travail déjà engagé de longue date par de nombreuses associations sur le terrain pour faire cesser la destruction massive de familles d'enfants différents, handicapés, par l'Aide Sociale à l'Enfance. Pour information, 67% des parents d’enfants menacés d’un enfermement injustifié déclarent avoir subi des pressions en raison de leur refus de voir des traitements inadaptés appliqués à leurs enfants.

Le phénomène n’est donc pas nouveau. Il est documenté d’abord par le travail d’associations militantes sur le sujet par exemple Violette-Justice (Rapport_Violette), mais aussi par l’IGAS qui a nommé un chargé de mission sur le sujet (Rapport_IGAS) et qui admet qu'en France, la moitié des placements d’enfants « pourraient être évités » (68000_Drames_familiaux), mais que des progrès en la matière demanderont ... 25 ans ... L’action dans l’immobilisme.
Car en France 136 000 enfants sont placés par an, en Italie, de population équivalente, 30 000 seulement (Sources : ONED chiffres de 2011 et SOS Village d’enfants). Pourtant, on enregistre typiquement deux fois moins de décès d’enfants par maltraitance en Italie qu’en France (Décès enfants_Italie, Décès_enfants_France).

Vendredi dernier, encore, une mère de trois enfants a reçu une décision de placement, suite à une procédure de l’ASE.
L’ASE et le pédopsychiatre nommé par la justice reprochent à cette mère de mener une démarche diagnostique pour comprendre les difficultés de ses enfants, qu’elle pense être porteurs d’une forme de Trouble du Spectre Autistique. L’intuition de la mère se trouve confirmée par des diagnostics préliminaires, en cours d’approfondissement, établis par un pédopsychiatre en libéral.
Le pédopsychiatre référent du tribunal, lui, affirme que les troubles des enfants seraient induits par la mère, un cas de
« Münchhausen par procuration » selon lui. A propos de l'utilisation de ce diagnostic dans une affaire similaire, la justice anglaise évoque : « l'une des aberrations judiciaires probablement les plus graves de l'histoire » (Aberration_Judiciaire), est largement remis en cause par la communauté internationale.

Il est pourtant encore très souvent posé en France sur des familles avec autisme, par des pédopsychiatres de formation psychanalytique (ne faisant pas partie des prises en charge recommandées par la HAS en 2012). En effet, le dogme des psychanalystes reste encore aujourd’hui, que l’autisme serait causé par une mauvaise relation mère-enfant, ceci malgré les résultats de la science dûment validés par la HAS et l’ANESM. Le rapport de l’IGAS note ainsi : « A l’évidence, l’efficacité de la politique française de santé mentale est ici posée ».

La décision « de justice » retire à la mère ses trois enfants, et les place, on ne sait pas où, probablement séparément. La mère ne disposera que d’un droit de visite de 1 heure par quinzaine, supervisé, les grands-parents maternels, n’auront aucun droit de visite.

 

Le tribunal, à la demande de l’ASE, impose un arrêt de tous les traitements en cours, pourtant prescrits par un médecin, et l’arrêt du soutien scolaire par AVS des enfants, pourtant notifié par la MDPH.
On imagine sans peine les conséquences sur la santé des enfants et sur celle de la mère.

Aussi, la procédure de diagnostic en cours des enfants sera arrêtée. Les mesures d’éducation adaptées jugées indispensables par la MDPH, suspendues.

Il est inacceptable que des familles soient broyées par ce système, qui s'attaque de préférence aux plus faibles, mères isolées, familles étrangères, socialement défavorisées,…..
Il est tout aussi inacceptable qu'on prive d'accès au diagnostic des familles, qu'on utilise des diagnostics erronés pour les détruire, sans voie de recours.

Il est temps de rappeler que les enfants ont Droit à un diagnostic, Droit à une éducation adaptée, Droit à une vie en famille, que les familles devraient avoir un Droit d'accès aux documents opposés à leur encontre et un Droit à avoir des débats contradictoires sur les dossiers les concernant.

Il est temps que ces excès, graves, cessent. Nous avons trop de cas de signalements infondés. Laisser perdurer une telle situation est inadmissible. De plus, agir vigoureusement serait un début de réponse aux rudes injonctions (§9 et §12) du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, daté du 22 Juin dernier: Injonctions_ONU.

Aussi nous vous demandons de mener une action vigoureuse auprès de vos juges pour enfants et de vos équipes ASE pour :
- Que les décisions de placement soient prises sur la base de faits concrets et bien établis, et non sur la parole de praticiens dogmatiques et notoirement discrédités par la science.
- Qu'avant jugement, les personnes porteuses de troubles mentaux aient le droit de disposer d’un diagnostic clair et conforme à la CIM 10 et de l’éducation adaptée correspondante, en famille.
- Que la procédure de jugement contradictoire s’applique aussi lors de ces jugements.
- Qu’une politique de formation des personnels de l’ASE, comme des personnels de justice, aux connaissances actualisées des handicaps, notamment de l’autisme, soit mise en œuvre rapidement.

Nous vous remercions pour votre aide. Nous serons à votre disposition pour échanger sur ces faits, dès que vous le proposerez.

Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs les Ministres, Messieurs les députés, Monsieur le Défenseur des Droits nos plus respectueuses salutations.


Le Président du Collectif Autisme
Florent Chapel

Copies :
christophe.pierrel@elysee.fr
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr
Alain.christnacht@justice.gouv.fr
Muriel.eglin@justice.gouv.fr
cab-ass-sp@sante.gouv.fr
cab-phe-dc@sante.gouv.fr
Anne.devreese@sante.gouv.fr
Genevieve.avenard@defenseurdesdroits.fr
Patrick.gohet@defenseurdesdroits.fr

* sources : étude du collectif autisme auprès de 500 familles en 2014
Collectif autisme - 138 avenue Victor Hugo Clamart 92140
f.chapel@ljcom.net 06 80 02 76 82"

 

18 juillet 2015

Autisme : Pourquoi Ange, 5 ans, a été privé de sortie scolaire ?

article publié dans l'Hebdo Sèvre et Maine

18/07/2015 à 16:12 par laufortin

 

Ange, entouré de son papa, Freddy, et de sa maman, Carole.

Ange, entouré de son papa, Freddy, et de sa maman, Carole.

Elève en maternelle à Jacques-Prévert, atteint de troubles envahissants du comportement, Ange a été privé, en fin d’année, de sortie scolaire, en raison du potentiel danger que représenterait son handicap. Sa maman est furieuse.

Ange était un enfant comme tous les autres. Plutôt même débrouillard à en croire les enseignants de petite section, la classe dans laquelle il était en 2013/2014. Il marche, il parle et mangetout seul. Toutefois, quelques comportements les incitent à prévenir la maman pour prendre contact avec un psychologue. Durant les congés d’été 2014, le diagnostic tombe. Le garçon de 5 ans est atteint de troubles envahissants du développement. Ange est autiste.

Carole Bachelier, sa maman, doit alors faire face. Forte, cette habitante de la Brébionnière à Clisson prend les dispositions qui s’imposent. Elle se rapproche d’un centre médico-psychologique, pas à Gorges, mais à Beaulieu à Nantes où la tranche d’âge (0-6 ans) est plus adaptée. Deux demi-journées par semaine. Mais pas question de partir de l’école : le reste se poursuivra à Jacques-Prévert où il a tous ses copains.

Relations tendues depuis septembre

La situation va vite se détériorer « Une semaine après son premier passage à Nantes, on l’a retrouvé amorphe. Il n’avait plus la joie de vivre qu’on lui connaissait », exprime la maman de deux autres enfants. Pour elle, le centre n’est finalement pas la bonne option. Son comportement se dégrade. A tel point que l’école Jacques-Prévert refuse de l’accepter au restaurant scolaire. « Il est devenu totalement dépendant », confesse celle qui décide alors d’arrêter de travailler.

Pour Carole Bachelier, le retrait du centre est une évidence. « Ces cinq mois ont été un échec. Son état s’empirait ». Sa décision est confortée par les rapports de la Haute autorité sanitaire et Autisme 44 qui critiquent la politique de l’Etat et de l’éducation nationale sur le sujet. « 50 ans sans évolution », synthétise celle qui s’estime « pestiférée »« On m’a bien fait comprendre que si je retirais mon fils du centre pour le faire suivre par une psychologue et une éducatrice, les services ne manqueraient pas de faire un signalement à la protection maternelle infantile pour défaut de soin afin que s’enclenche une enquête sociale. Cela ne pouvait pas se passer bien ».

Informée par lettre recommandée

Finalement en février dernier, Carole Bachelier claque malgré tout la porte du centre de Beaulieu. « Ce qui ne plaît pas à l’éducation nationale », lance-t-elle. Et donc à l’école Jacques-Prévert. « Dès qu’on va contre les protocoles, ils font bloc, constate la Mouzillonnaise d’origine. On m’a par exemple interdit d’aller parler à sa maîtresse parce que je lui mettais trop de pression. Je ne pense pas être méchante en faisant cela. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment évolue mon fils. Je suis consciente, je ne me fais pas d’illusion sur sa maladie. Je veux juste tout mettre en oeuvre pour ne pas avoir de regret plus tard. Et faire économiser 3 000 € par mois à la sécu ».

Carole Bachelier cherche à avoir des interlocuteurs auprès de la direction académique mais « on se heurte à des murs »« L’administration est ainsi faite que l’on se fait traiter de trop intrusive quand on cherche à les appeler alors qu’eux ne se gênent pas pour dire comment on doit gérer notre vie. »

La situation va prendre un tournant plus sévère mi-juin. La maman reçoit par lettre recommandée l’avis du conseil des maîtres qui lui stipule qu’il est impossible pour les enseignants de l’accompagner à la sortie scolaire de fin d’année au château de Clisson. « Cette balade et ce pique-nique, on en parlait depuis longtemps. C’était l’occasion aussi de voir comment il se comportait en groupe, lance Carole Bachelier. La raison ? Le risque qui était encouru par le personnel encadrant. Pourtant, des sorties au cinéma, à la médiathèque, à Cep party…, il en a réalisé. J’étais là. Tout s’était à chaque fois bien passé, sauf une fois où il s’est un peu écarté du groupe mais je l’ai vite récupéré. En plus, là, il y avait une auxiliaire de vie scolaire qui était arrivée depuis mai. Je me proposais de venir aussi. L’école n’a rien voulu savoir. C’était le summum après les réflexions désobligeantes sur ma façon d’éduquer mon fils ».

Si elle pense à porter plainte pour « discrimination », Carole Bachelier préfère alerter les élus – le maire la recevra même en plein Hellfest – et l’opinion publique sur sa situation. Celle qui a finalement organisé une partie de pêche avec son compagnon et papa d’Ange, le jour de la sortie, a décidé de tourner la page. A la prochaine rentrée, les enfants de Carole Bachelier iront à Sainte-Famille. Où la famille espère simplement « plus d’écoute et de sérénité ».

Laurent Fortin

 

« La sécurité n’était pas assurée »

Contactée, la direction de l’école maternelle Jacques-Prévert n’était pas « surprise » de la réaction de la mère de famille. « Elle nous avait dit qu’elle se rapprocherait de la presse ». Pour Lucile Bulteau, la directrice, l’école n’a pas manqué « à ses devoirs ». Cette décision « était totalement justifiée. La sécurité n’était pas du tout assurée. Même en étant encadré, c’est un enfant qui se met en danger. Le conseil des maîtres auquel participent les représentants de l’inspection académique a validé notre décision ».

Pour l’école qui accueille sept enfants handicapés, le suivi est « particulier »« Aucune autre famille ne s’est plaint de notre manière de faire. Il y a un gros effort de réaliser. On fait de notre mieux toute l’année, insiste Lucile Bulteau. Il y a une multitude de réunions. Notamment pour cet enfant qui était accueilli tous les jours à l’école. Ce qui aurait pu être différent si nous avions voulu ». Une directrice qui a demandé à la maman de ne plus parler à la maîtresse de son fils. « Il était de mon devoir de protéger le personnel. Une est déjà tombée en arrêt maladie à cause du harcèlement de cette maman ». Lucile Bulteau a le soutien de sa hiérarchie. « Compte tenu qu’il ne marche pas, il était difficile de l’emmener au château de Clisson », synthétise Marie-Christine Hébrard. La directrice académique adjointe qui a décidé de recevoir Carole Bachelier. Pour parler des difficultés rencontrées. Cependant, la maman clissonnaise semble avoir tourné la page.

Clisson, 44
16 juillet 2015

J'accuse !

J'accuse de Danièle Langloys

16 juillet 2015

Nous sommes RACHEL !

nous sommes RACHEL

16 juillet 2015

Italie : Un hôtel tenu uniquement par de jeunes trisomiques

article publié sur aletia

Ce groupe de jeunes Italiens gère l'Albergo Etico, un hôtel 3 étoiles de 60 lits situé à Asti, au sud de Turin, dans le Piémont, ainsi qu'un restaurant de 50 couverts.

sindrome de down
albergoetico.it
La malformation fœtale, bon prétexte pour justifier le recours à l'avortement eugénique, est un concept souple qui va jusqu'à englober les bébés touchés par la trisomie 21. Nouvel et énième exemple pour mettre en échec cette vision eugénique : dans la province italienne d'Asti, s'est ouvert l'Albergo Etico, un hôtel géré et administré uniquement par un groupe de jeunes atteints de ce syndrome. Il s'agit d'un hôtel 3 étoiles, inauguré le  18 juin – mais les directeurs de l'hôtel espèrent d'ici un an le transformer en un 4 étoiles.

26 chambres et 60 lits

Situé au cœur de la ville, près du parc boisé de la Résistance, l’Albergo Etico dispose de 26 chambres et de 60 lits, d’un restaurant de 50 couverts, d’un jardin et d'un espace de travail. Selon le quotidien italien La Repubblica, en plus de la possibilité d’acquérir une expérience dans le milieu du travail, les jeunes travaillant dans l'hôtel apprennent à vivre seuls, à gérer eux-mêmes leur rémunération et à travailler en groupe. "L’idée est de former de nouveaux professionnels dans le secteur du tourisme en Italie, en les aidant à acquérir une autonomie personnelle pour faire face au monde du travail", souligne le quotidien.
 
Le projet de l'Albergo Etico est né autour du jeune Nicola, atteint du syndrome de Down, qui a travaillé il y a quelques années au restaurant Tacabanda à Asti, rattaché à l’hôtel. L’expérience de Nicola a changé sa vie, ainsi que celle de beaucoup de ses collègues de la Maison Montessori, maison d’accueil pour jeunes atteints du syndrome de Down, à proximité de l’hôtel. Ensemble, ils ont créé l'association Albergo Etico et, c'est à partir de celle-ci qu'ils ont élaboré le projet d'hôtel qui s'est concrétisé cette année. Bien évidemment, s'il n'avait jamais vu le jour, Nicola n'aurait bien entendu jamais pu démontrer ses talents... 

Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne
16 juillet 2015

Bergerac : des enfants autistes accueillis à l'école

article publié dans Sud Ouest

Publié le 16/07/2015 à 09h24 , modifié le 16/07/2015 à 09h24 par

La maternelle Pauline-Kergomard proposera à partir de la rentrée une unité d’enseignement intégrée autisme (UEM). La première du département

Bergerac : des enfants autistes accueillis à l’école

La première unité d’enseignement intégrée en école maternelle ouvrira en septembre dans les locaux de l’école Pauline-Kergomard. ©
photo é. D.

Désireux de favoriser l'inclusion des enfants autistes en milieu ordinaire, l'État finance depuis deux ans la création d'unités d'enseignement intégrées en école maternelle (UEM). En Dordogne, la première structure officiellement labellisée par l'Agence régionale de santé (ARS) ouvrira en septembre à Bergerac.

À l'avant-garde du combat pour l'amélioration de la prise en charge de l'autisme, l'association des Papillons blancs a convaincu à la fois l'Éducation nationale et la Ville de Bergerac d'autoriser l'implantation de cette unité dans les locaux de la maternelle Pauline-Kergomard.

Sept enfants pris en charge

Sept enfants de 3 à 6 ans seront accueillis sur place par une équipe spécialisée des Papillons blancs. Dans un espace aménagé pour répondre à la prise en charge de l'autisme, chacun pourra suivre à son rythme un programme pédagogique basé sur des approches éducatives et thérapeutiques déjà éprouvées, pour nombre d'entre elles, en Institut médico-éducatif (IME). « Il a été prouvé par les scientifiques que la prise en charge précoce des enfants présentant des troubles majeurs de la compréhension contribuait à faire reculer le handicap, en activant des zones du cerveau restées jusque-là dormantes », glisse Nicolas Villoutreix, le directeur du secteur enfants des Papillons blancs.

Interaction avec les élèves

En prime, les enfants autistes accueillis par l'UEM pourront entrer en interaction avec les autres élèves de la maternelle Kergomard, sur des temps qui restent à définir par l'équipe enseignante de l'école. « L'objectif poursuivi est de favoriser les échanges entre les enfants atteints de troubles autistiques et les écoliers ordinaires », explique Francis Papatanasios, le directeur des Papillons blancs.

« Les uns comme les autres pourront faire l'expérience de l'altérité et de la différence », ajoute Anne Scheuber, la directrice financière de l'association.

Associer la famille

« L’implication des parents est un élément fondamental dans l’accompagnement des enfants et la réussite du projet de scolarisation », rappelle Nicolas Villoutreix, le directeur du secteur enfants des Papillons blancs. Aussi les familles seront-elles, dès la rentrée, associées dans la construction du Projet individualisé d’accompagnement (PIA) de l’enfant et du Projet personnalisé de scolarisation (PPS) le concernant.

Un accompagnement sera également proposée aux parents afin de les soutenir dans leur vie quotidienne et dans la mise en place d’outils de communication avec leur progéniture.

15 juillet 2015

Autisme : Le constat accablant fait par les familles dans le Val-de-Marne - 94 -

15 juillet 2015

Handicap et acharnement de l'Aide Sociale à l'Enfance : lettre ouverte aux ministères

Lettre ouverte aux ministères de la Santé et de la Justice

Nous vous contactons pour vous demander de nous aider à faire cesser la destruction massive de familles d’enfants différents, handicapés, par l’Aide Sociale à l’Enfance.
En France 136 000 enfants sont placés, en Italie, de population équivalente, 30 000 seulement (Sources : ONED chiffres de 2011 et SOS Village d’enfants).
Vendredi dernier, encore, une mère de trois enfants vient de recevoir une décision de placement, suite à une procédure de l’ASE dans l’Isère.
L’ASE et la pédopsychiatre nommée par la justice reprochent à cette mère de mener une démarche diagnostique pour comprendre les difficultés de ses enfants, qu’elle pense être porteurs d’une forme de Trouble du Spectre Autistique.

L’intuition de la mère se trouve confirmée par des diagnostics préliminaires, en cours d’approfondissement, établis par un pédopsychiatre en libéral.
Le pédopsychiatre référent du tribunal, lui, affirme que les troubles des enfants seraient induits par la mère, un cas de « Münchhausen par procuration » selon lui. Ce diagnostic, bien que largement remis en question par la communauté scientifique mondiale, est encore très souvent posé en France sur des familles avec autisme, par des pédopsychiatres de déformation psychanalytique. En effet le dogme des psychanalystes reste encore aujourd’hui, que l’autisme serait causé par une mauvaise relation mère-enfants, malgré les résultats de la science dûment validés par la Haute Autorité de Santé et l’ANESM.
La décision « de justice » retire à la mère ses trois enfants, et les place, on ne sait pas où, probablement séparément. La mère ne disposera que d’un droit de visite de 1 heure par quinzaine, supervisé.
Le tribunal, à la demande de l’ASE impose un arrêt de tous les traitements en cours, pourtant prescrits par médecin, et l’arrêt du soutien scolaire par Auxiliaire de Vie Scolaire des enfants, pourtant notifié par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).
On imagine sans peine les conséquences sur la santé des enfants et sur celle de la mère.

Il est inacceptable que des familles, soient broyées par ce système, qui s’attaque de préférence aux plus faibles, mères isolées, familles étrangères, socialement défavorisée…
Il est tout aussi inacceptable qu’on prive d’accès au diagnostic des familles, qu’on utilise des diagnostics erronés pour les détruire, sans voie de recours.

Il est temps de rappeler que les enfants ont Droit à un diagnostic, Droit à une éducation adaptée, Droit à une vie en famille, que les familles devraient avoir un Droit d’accès aux documents opposés à leur encontre et un Droit à avoir des débats contradictoires sur les dossiers les concernant.

Le collectif EGALITED et Autisme France

Avec le soutien des associations Envol Isère Autisme, Autisme 66 Esperanza, Je ted, Autisme Bassin Lémanique, Planète Autisme, Ninoo, Satedi, Autistes & CO, Alliance Autiste, Handi’Gnez-Vous, APIPA Asperger, Sur les pas de Roman et Simon, Bulle d’Espoir, Un Geste pour des Mots, Autisme PACA.

 

12 juillet 2015

Autisme -> La psychanalyse est encore à la mode en France !

J'accuse

phalliquement lourdes

12 juillet 2015

Gloire et son jeune maître autiste pourront-ils faire leur rentrée à l'école

Stéphanie Hancq | 09 Juil. 2015, 17h20 | MAJ : 09 Juil. 2015, 17h20

Breuil-le-Vert. Gloire est un Golden retriever de quatre ans. Formée par l’association Handi’Chiens, elle accompagne au quotidien deux petits garçons autistes. Mais malgré la loi, elle n’a pas le droit de passer la barrière de l’école.

Breuil-le-Vert. Gloire est un Golden retriever de quatre ans. Formée par l’association Handi’Chiens, elle accompagne au quotidien deux petits garçons autistes. Mais malgré la loi, elle n’a pas le droit de passer la barrière de l’école. (DR.)

« C’est un combat pour la cause. Pas seulement pour nos enfants. » Roxane, une mère de famille de Breuil-le-Vert bataille pour que Gloire, une femelle Golden retriever de 4 ans, puisse accompagner ses enfants autistes à l’école primaire de la commune, dès la rentrée prochaine. Mais l’inspection académique s’y oppose.

Gloire est un chien d’assistance, formée par l’association Handi’Chiens. Arrivée en novembre 2013 dans le foyer, elle est devenue un soutien indispensable au quotidien des deux enfants autistes. La proximité du Golden permet par exemple aux deux garçons, âgés de 7 et 10 ans, d’entrer plus facilement en contact avec leur environnement social. « C’est essentiel car ils apprennent beaucoup par mimétisme », explique Roxane. Cet accompagnement, la famille souhaiterait le voir se poursuivre à l’école, comme le prévoit la loi 2005-102, du 11 février 2005. « Au moins pour le plus jeune. Le plus grand entre en 6e, c’est donc déjà trop tard. » Mais là, l’affaire se complique. « L’inspection académique ne s’oppose pas formellement. Mais elle impose un cadre qui n’a pas lieu d’être », estime Roxane. L’inspection demande, entre autres, une autorisation de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). « C’est une demande du ministère de l’Education nationale », précise l’Inspection. « C’est un point qui n’est pourtant pas exigé par la loi ! Je rappelle que pour obtenir un chien d’assistance, il faut déjà remplir tout un tas de critères. Combien de fois va-t-on devoir justifier le handicap de nos enfants ? », dénonce la famille qui s’est déjà battue pour laisser ses enfants dans le circuit scolaire dit normal. Elle a donc décidé cette fois d’amener cette affaire devant le tribunal administratif d’Amiens. « La question ne se poserait même pas si nos enfants étaient aveugles ou en fauteuil roulant. Mais l’autisme est un handicap invisible et méconnu. Nos enfants ressemblent à tous les petits garçons, mais leur taux d’invalidité est établi à 80 %. C’est énorme, sauf que cela ne se voit pas. Du coup, notre demande est légale mais pas légitime », plaide Roxane, qui espère que l’inspection reviendra sur sa décision. Le Défenseur des Droits s’est déjà prononcé en faveur de la famille. Si le tribunal tranche dans le même sens, cette décision fera jurisprudence en France. « Ce n’est pas seulement pour nous que nous le faisons. Mais pour toutes les familles qui doivent déjà se battre au quotidien. La Loi doit être appliquée. »

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