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"Au bonheur d'Elise"
droits
20 septembre 2015

6 octobre 2015 : Forum des aidants du Val-de-Marne

 

Rendez-vous au Forum des aidants le 6 octobre ! | Site Autonomie en Val-de-Marne : Droits et démarches des personnes âgées et des personnes handicapées

Découvrez les solutions concrètes qui peuvent vous aider : aides et prestations, offres de répit (accueil temporaire de la personne aidée, groupes de paroles pour les aidants...), lieux d'information et de conseil mais aussi les dispositifs permettant de soulager les aidants (téléassistance Val'Ecoute, transport collectif adapté FILIVAL, plateformes de répit ...).

http://www.autonomie.valdemarne.fr

 

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20 septembre 2015

AURA 77 organise une journée sur l'insertion professionnelle des adultes avec autisme - 13 octobre Saint Thibault des vignes 77

logo aura 77 réseau de santé

13-10-2015 L' insertion professionnelle des adultes avec autisme en milieu protége et ordinaire Les particularités des personnes présentant des Troubles du Spectre de l Autisme (TSA) dans différents domaines comme les relations sociales, la communication, les comportements, la sensorialité, etc. constituent le plus souvent un frein pour leur intégration dans le milieu professionnel qu' il soit protégé ou ordinaire. Pourtant, les expériences montrent que les personnes avec TSA présentent des atouts indéniables pour une entreprise. Cette conférence, organisée par le Réseau de Santé AURA 77, vise à soulever les problématiques liées à l’accès à la formation et à l' emploi des personnes avec TSA ainsi que des pistes pour adapter l' environnement professionnel. Elle abordera les enjeux et les obstacles de la professionnalisation en milieu spécialisé et en milieu ordinaire en favorisant le partage d' expériences des dispositifs, entreprises et des personnes avec autisme ayant relevé le défi de l' insertion professionnelle.

 

 

19 septembre 2015

Régime d'imposition de la Prestation de Compensation du Handicap - PCH

 

Question n°64580 - Assemblée nationale

Imprimer 14ème legislature Ministère interrogé > Handicapés et lutte contre l'exclusion Ministère attributaire > Handicapés et lutte contre l'exclusion M. Olivier Falorni attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, sur l'assujettissement de la prestation de compensation du handicap (PCH) aux prélèvements sociaux.

http://www2.assemblee-nationale.fr

 

17 septembre 2015

L'ONU vole au secours de Timothée D. enfant autiste en hôpital psychiatrique

 

Des experts de l'ONU demandent à la France la cessation de l'institutionnalisation d'un enfant autiste dans un hôpital psychiatrique

GENEVE (17 septembre 2015) - Des experts des droits de l'homme de l'ONU condamnent le placement d'un enfant autiste de 16 ans, Timothée D., au sein de l'hôpital psychiatrique pour adultes Le Vinatier de Lyon, où il a été assujetti à des traitements médicamenteux sans son accord ni celui de sa mère.

http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=16443&LangID=F

 

16 septembre 2015

Une réponse accompagnée pour tous -> Zéro sans solution N°1 - septembre 2015

 

 

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15 septembre 2015

Prévenir l'extrême épuisement des parents d'enfants handicapés

article publié dans La Croix

La cour d’assises de Rennes juge à partir de lundi 14 septembre une mère ayant tué sa fille (8 ans) lourdement handicapée.

14/9/15 - 08 H 40

Une enfant autiste, en région parisienne. Face au handicap, certains aidants familiaux éprouvent...

(Florence LEVILLAIN / SIGNATURES)

Une enfant autiste, en région parisienne. Face au handicap, certains aidants familiaux éprouvent un épuisement physique et psychique.
Avec cet article

Un dossier très délicat qui repose la question de la détresse vécue par certains aidants familiaux.

Les associations appellent à faire de la lutte contre l’isolement une priorité pour éviter de tels drames.

« Se libérer toutes les deux d’un quotidien devenu insupportable. » C’est ainsi que Laurence justifie avoir mis fin aux jours de sa fille Méline, lourdement handicapée, et avoir elle-même tenté de se suicider. Prévenus par la grand-mère de la fillette qui vivait sur place, les secours réussirent à sauver Laurence, pas Méline.

C’est une tâche ardue qui attend lundi 14 septembre la cour d’assises de Rennes : celle de juger une mère ayant commis l’irréparable, mais décrite par les services sociaux comme « attentive au mal-être de son enfant » et ayant su, à certains moments, faire preuve d’un « extrême dévouement » envers Méline.

Une relation totalement « fusionnelle » liait la mère à l’enfant handicapée psychomoteur, selon les psychiatres ayant examiné la prévenue. Séparée de son conjoint, ayant cessé de travailler après la naissance de Méline, Laurence était, toujours selon les experts médicaux, « en grande détresse » au moment du passage à l’acte. L’un d’eux conclut même à l’abolition de son discernement lors des faits.

« L’urgence, c’est de sortir les familles de l’isolement »

Ce drame repose la question de l’épuisement physique et psychique des aidants familiaux. « Pas une année ne se passe sans qu’on ne recense un passage à l’acte de ce type et rien ne change !, déplore Thierry Nouvel, directeur général de l’Unapei, qui représente les personnes atteintes d’un handicap mental. Les pouvoirs publics doivent ouvrir les yeux sur la détresse qui peut s’emparer des aidants familiaux. »

> Lire aussi Qui sont les aidants familiaux ?

Reste à savoir sur quel levier jouer. « L’urgence, c’est de sortir les familles de l’isolement, estime l’intéressé. Les parents s’en prenant à leurs enfants vivent en effet très souvent reclus sur eux-mêmes. »

Un constat partagé par l’Association des paralysés de France (APF). « L’isolement, c’est la pente naturelle des parents confrontés au handicap », rappelle ­Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation et famille à l’APF.

« La société porte un regard tellement dur sur le handicap »

Pour plusieurs raisons, selon elle : « Ils sont d’abord débordés. On imagine mal combien leur vie est scandée par les soins, par les rendez-vous avec les spécialistes… Ils n’ont plus le temps de sortir. Et ce n’est pas tout. Ils ont aussi tendance à se replier sur eux-mêmes pour se protéger des regards extérieurs, y compris ceux de leurs proches. La société porte un regard tellement dur sur le handicap… »

Les centres d’action médico-sociale tentent de garder le contact avec les parents concernés, mais les associations réclament davantage. Et notamment une réforme ambitieuse visant à faciliter le maintien dans l’emploi des mères d’enfants handicapés.

> Lire aussi Les aidants familiaux, un rempart contre la maladie, le handicap ou la dépendance

« Nombre d’entre elles peinent à concilier travail et soins à apporter à leur enfant, déplore Bénédicte Kail. Au final, elles finissent par lâcher leur emploi. » À l’APF, on plaide pour la création d’un congé spécifique permettant de mieux concilier travail et prise en charge d’un enfant handicapé.

Les associations veulent un nouveau congé de soutien familial rémunéré

Un « congé de soutien familial » a, certes, vu le jour en 2006. Sa durée est toutefois limitée dans le temps (un an) et il n’est pas rémunéré. En cela, il est davantage adapté aux salariés souhaitant consacrer du temps à un parent en fin de vie.

Les associations réclament donc un nouveau congé, rémunéré cette fois. Une doléance difficile à faire valoir en ces temps de disette budgétaire…

> Lire aussi Le congé de soutien familial suscite peu d’engouement

Autre requête des associations : multiplier les dispositifs de « répit ». Ces derniers organisent la prise en charge d’une personne handicapée pour une durée variable afin de décharger des aidants familiaux.

Des solutions d’accueil temporaire limitées

« Ces prises en charge ponctuelles se révèlent décisives pour souffler, pour se ménager du temps pour soi et trouver la juste place vis-à-vis de son enfant », assure Michèle Dietrich, elle-même maman d’un garçon lourdement dépendant et fondatrice de l’Association d’aide aux parents d’enfants handicapés (APEH).

Ces solutions d’accueil temporaire restent cependant limitées vu leur coût. Leur nombre varie considérablement d’un département à l’autre. « L’offre reste embryonnaire », déplore Bénédicte Kail.

Bataillant auprès des institutions pour faire avancer leurs doléances, l’Unapei et l’APF refusent en général de se constituer partie civile dans les affaires impliquant des parents infanticides. « Nous laissons la justice faire son travail, estime Thierry Nouvel. À nous, en revanche, de rappeler à la société sa part de responsabilité dans le désespoir de certains de ces parents. À nous aussi de faire bouger les pouvoirs publics pour les seconder au maximum. »

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Une justice compassionnelle

Les parents ayant mis fin aux jours d’un enfant handicapé sont renvoyés devant la justice pour « homicide volontaire » commis avec préméditation sur mineur de moins de 15 ans. À ce titre, ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

> Lire aussi Un drame du handicap jugé aux assises, en 2014

Il est toutefois très rare que la prison ferme soit prononcée à leur encontre, la plupart des cours d’assises optant plutôt pour du sursis.

Sur les quatorze affaires jugées depuis 1988, neuf se sont soldées par des peines de prison avec sursis (entre un et cinq ans), quatre par une peine de prison ferme et une par un acquittement.

13 septembre 2015

Rentrée scolaire : la campagne choc d'Autistes sans frontière

article publié par VIVRE FM

Jeudi 27 Août 2015 - 12h30

Rentrée

Enfant abandonné sur une plage déserte ou au bord de la piscine, une image choc pour une campagne de collecte de fonds, l'association "Autistes sans frontières" alerte l'opinion en dénonçant les vacances forcées des enfants autistes non scolarisés.

Privé de rentrée, des enfants autistes seront en vacances forcées en septembre.
Privé de rentrée, des enfants autistes seront en vacances forcées en septembre.

"Chaque année, 80 000 enfants autistes aimeraient que les vacances se terminent." C'est le slogan de la campagne de publicité visible en affiches ou dans la presse depuis le début du mois d'Aout réalisée par l'agence Australie pour "Autistes sans frontières". On y voit un enfant seul au milieu d’une plage déserte. L’association insiste sur le manque de scolarisation en milieu ordinaire pour les enfants autistes.

13 euros par français

Chaque année des enfants en situation de handicap ne font pas la rentrée en même temps que les autres en raison le plus souvent d’un manque d’accompagnement. En partant de ce constat, l’association lance un appel aux dons pour pouvoir financer les aides à la scolarisation.

Les affiches de l'association "Autistes sans frontières"

 

Selon les calculs de l’association, il suffirait que chaque français fasse un don de 13 Euros pour financer l’accompagnement des 80 000 enfants autistes en France. Aujourd’hui "Autistes sans frontières" finance la supervision d'accompagnants pour des enfants autistes. "C'est encore beaucoup trop partiel" explique à Vivre FM Aurélie Cam, directrice de la communication de l’association et elle même mère d’un enfant autiste de 9 ans et demi. 

Pour faire un don à "Autistes sans frontières" cliquez sur ce lien.

13 septembre 2015

Une ancienne salariée de Moussaron convoquée par un juge toulousain

article publié dans La Dépêche

Publié le 12/09/2015 à 03:57, Mis à jour le 12/09/2015 à 08:31

Justice - Plainte en diffamation de l'IME

Céline Boussié./ Photo DDM, archives

Céline Boussié./ Photo DDM, archives

 

Une ancienne salariée de l'institut médico-éducatif Moussaron de Condom, devenue présidente nationale de l'association Handignez-vous est convoquée lundi 14 septembre devant un juge d'instruction toulousain. Une audience de première comparution en vue d'une éventuelle mise en examen. Céline Boussié est visée ès-qualités par une plainte en diffamation pour des propos tenus le 19 février et le 4 mars sur les antennes d'Europe 1 et LCI. Contactée à Agen où elle réside désormais, l'ancienne salariée de l'IME s'étonne de cette convocation en justice : «Si je suis mise en examen au titre de l'association, l'administrateur provisoire qui a parlé de contention des enfants résidant dans l'établissement et la ministre Carlotti elle-même peuvent aussi être mis en examen avec moi». Sans oublier de citer l'épais rapport de l'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées dont l'état des lieux, dressé à l'automne 2013, apportait de l'eau au moulin des ex-salariés et d'une partie des parents ayant choisi de placer leur enfant à Moussaron. Se revendiquant lanceur l'alerte, Céline Boussié voit aussi dans cette convocation en justice «un frein aux révélations qui peuvent être faites dans le domaine public». Pour soutenir sa présidente, l'association Handignez-vous appelle à un rassemblement lundi à 15 h 30, devant le tribunal de grande instance de Toulouse.

La Dépêche du Midi

13 septembre 2015

Comment la France a trouvé une solution adaptée pour Tim, ado autiste

article publié dans l'Express

03/09/14

Timothée D., 15 ans, heureux de faire sa rentrée scolaire l’année dernière, accompagné par sa mère chez laquelle il vivait, épanoui (je le connais personnellement).

03/09/2015

Timothée D. confié à son père par le juge des enfants : celui-ci s’est empressé de l’envoyer dans un IME  qui, au bout de 4 jours (le 03/09), l’a envoyé en HP où il est resté, avec l’accord de son père, durant 9 jours.

 

Unité Psychiatrique du Centre Hospitalier Spécialisé du Vinatier, Lyon

Unité Psychiatrique du Centre Hospitalier Spécialisé  où était Timothée durant 9 jours

Sa mère a pu le récupérer hier soir, pour le we.

Il a eu un traitement de 2 neuroleptiques à fort dosage. Il n’avait jamais pris de psychotropes auparavant. Il est sorti de l’hôpital dans un état de zombie somnolent.

Voila comment un système  le « scolarise dans des conditions favorables ».

Voila comment ce père, éducateur spécialisé au service Protection Enfance du Grand Lyon, se montre à ce jour le plus à même de prendre les décisions adaptées aux besoins personnels, relationnels et scolaires de son fils. (Arrêt du 19 mai de la décision du juge des enfants, p.9)

 

Que s’est-il passé entre les deux ?

La MDPH prend, sans demander l’avis des deux parents, la décision de l’orienter en IME (fin août 2014).

Quelques jours plus tard, le personnel de son collège refuse de le faire rentrer, arguant de la décision MDPH et passant outre le fait que la mère y a fait un recours, recours suspensif (qui suspend la décision).

La décision est validée par le tribunal du contentieux de l’incapacité (octobre 2014).

La juge des affaires familiales redonne l’autorité parentale au père concernant la scolarisation et l’autorise expressément à l’inscrire en IME (fin septembre 2014).

Les IME du Rhône étant tous pleins, l’Agence Régionale de Santé exerce des pressions sur un IME pour qu’il prenne Timothée (passant ainsi devant des dizaines d’enfants en liste d’attente).

Le juge des enfants décide du placement de Timothée chez son père afin que celui-ci le mette dans l’IME (mars 2015).

Cette décision est validée en appel (mai 2015).

En juin, Timothée est arraché à son cocon familial (mère qui en à la garde, beau-père, sœur) pour aller directement en IME.

 

Des alertes ignorées

Les associations de soutien ont adressé de nombreux courriers auprès des différentes instances (Présidence de la république, Ministère de l’éducation nationale, Ministère de la Justice, saisine du défenseur des droits, préfets, MDPH). Courriers alertant sur les conséquences d’une telle décision de placement sur sa santé et son bien-être, en vain.

À trois reprises, la Rapporteuse Spéciale sur les droits des personnes handicapées a adressé un courrier aux autorités françaises, en vain.

Timothée D. est nommément cité dans la Liste de points (question 9) adressée par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU à la France, en juin 2015.

 

Sa santé en danger

Je connais bien Timothée : c’était un ado bien dans sa peau, bien entouré par sa famille . Il faisait régulièrement du vélo avec son beau-père, du piano, du dessin avec sa mère. Il a eu de brillants résultats avec le CNED.

Il n’avait pas de troubles du comportement, mis à part les stéréotypies inhérentes à l’autisme.

Quand j’allais chez eux (la dernière fois en juillet), il faisait tout, et il y prenait beaucoup de plaisir : la cuisine, mettre et débarrasser la table. Il était très serviable.

J’ai pris une fois des neuroleptiques : j’ai cru devenir tout simplement folle et j’ai mis des semaines à m’en remettre.

On lui a infligé contre son gré et celui de sa mère (qui a l’autorité parentale) un traitement dévastateur sur son psychisme, sur ses facultés intellectuelles/cognitives, et comportant de très nombreux effets secondaires.

Demain, conformément à la décision du juge des enfants, et puisque le père a refusé la médiation proposée, sa mère devra le lui remettre…

Et  il le remettra aussitôt en IME.

11 septembre 2015

Interview de Josef Schovanec : L'autisme ne nous prédestine pas à la déchéance

 

9 septembre 2015

Le 20h00 sur TF1 du 28 avril 2014 ... L'exil des français en Belgique - Toujours d'actualité ...

Parce qu'ils ne trouvent pas de structures d'accueil dans l'Hexagone, plus de 6500 handicapés mentaux sont contraints de s'installer de l'autre côté de la frontière où les établissements spécialisés se multiplient. Enquête sur ce système financé par la Sécurité sociale française.

9 septembre 2015

Voir ou revoir Elle s'appelle Sabine de Sandrine Bonnaire

1063201-sandrine-bonnaire-950x0-1Ce film raconte une histoire tragique de la sœur de la réalisatrice atteinte de l'autisme et de la dégradation de ces capacités mentales à cause des traitements pratiqués dans les hôpitaux psychiatriques. Le film est sélectionné pour la Quinzaine de Réalisateurs au Festival de Cannes 2007 et obtient le prix FIPRESCI (Prix de la Critique Internationale). Sandrine Bonnaire est reçue chez le président de la République qui promet d'augmenter les fonds pour la prise en charge des autistes en France. En 2009, le film est nommé aux César dans la catégorie Meilleur Film Documentaire. Il obtient aussi le prix du Meilleur Premier Film 2008 décerné par le Syndicat Français de la Critique de cinéma.

+++ Elle s'appelle Sabine

Elle s'appelle Sabine est un film documentaire de Sandrine Bonnaire, qui dans le premier long métrage qu'elle réalise fait le portrait de sa sœur Sabine, atteinte de handicap mental, tardivement diagnostiqué comme une forme d' autisme. Ce film a été projeté au Festival de Cannes en mai 2007 dans la Quinzaine des réalisateurs, puis été diffusé le 14 septembre 2007 sur France 3.

9 septembre 2015

Créteil : Ségolène Neuville annonce de nouvelles classes pour les autistes

04 Sept. 2015, 18h08 | MAJ : 04 Sept. 2015, 18h08
Créteil. La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées Ségolène Neuville (assise sur la gauche) était en visite à Créteil, dans une classe spécialisée. Créteil. La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées Ségolène Neuville (assise sur la gauche) était en visite à Créteil, dans une classe spécialisée. (Ministère des Affaires sociales.)

« Je souhaite que tous les enfants avec des troubles autistiques puissent être scolarisés au sein de l’Education nationale. Je veux que tous les enfants aillent à l’école de la République », a déclaré ce vendredi matin Ségolène Neuville, en déplacement à Créteil. La secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées s’est rendue à l’école Charles Beuvin, qui accueille une Unité d’enseignement (UE), classe qui réunit des enfants de 3 à 6 ans souffrant d’autisme ou de troubles envahissants du développement.

« Il y a eu la création de 30 UE en 2014 et 100 UE, c’est-à-dire une par département, ouvriront d’ici la fin du quinquennat », a par ailleurs assuré Ségolène Neuville.

24 août 2015

Accompagner l'enfant ordinaire à s'adapter à l'enfant TED

document publié sur le site du CRA Rhône-Alpes

Isabelle Balivet, psychologue au Sessad S’Calade, propose un document montrant son travail de sensibilisation au sujet de l’autisme auprès des enfants ordinaires afin qu’un enfant avec autisme soit mieux compris et mieux intégré au sein de son milieu de vie.

Les documents sont téléchargeables ci-dessous :


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Télécharger le document en mode diaporama

PDF - 71.8 ko
Télécharger le document en mode Texte

PDF - 7.7 ko
Télécharger le petit mot à l’intention des parents

JPEG - 36.3 ko
22 août 2015

Très intéressant -> Comment gérer les comportements autistes

9 parties =>Gérer un manque de réactivité - Gérer les problèmes de langage et de communication - Gérer les crises et les colères - Éviter les comportements autodestructeurs - Réduisez l'anxiété - Découragez les injures et autres mauvais comportements - Gérez l'autostimulation - Gérer la sensibilité nutritive - Inclure une thérapie nutritive

 

"Extrait"

Partie 3 sur 9: Gérer les crises et les colères

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    1
    Il faut comprendre la raison derrière les comportements autodestructeurs. Les raisons possibles sont :
    • La frustration liée à un manque de communication. Imaginez avoir quelque chose d'important à dire, sans avoir la capacité de l'exprimer par des mots ou des phrases cohérentes. Le résultat est une forte frustration qui peut expliquer quelques comportements.
    • La surcharge sensorielle. Les individus autistes peuvent se sentir hyperstimulés quand il se passe trop de choses dans une pièce. Les lumières intenses et les bruits forts peuvent être contrariants et douloureux. Le résultat peut être un meltdown (qui ressemble à une crise de colère, mais qui n'est pas intentionnel) ou un shutdown (l'enfant est passif ou se replie sur lui-même).
    • L'envie de ne rien faire. Lorsqu'il se retrouve poussé à faire quelque chose contre sa volonté, l'enfant peut faire une crise.
    • Le dernier recours. Si un enfant a l'impression que vous ne respecterez pas la communication verbale ou alternative, il ou elle peut piquer une crise en pensant que c'est sa seule arme pour se faire entendre.
20 août 2015

Changer le regard sur l'autisme doit passer par la formation des professionnels

article publié sur VIVRE FM

Jeudi 20 Août 2015 - 10h00

Une semaine après le placement de trois enfants autistes en Isère, les associations sont toujours sur le pied de guerre. Elles réclament le respect des recommandations de la Haute Autorité de Santé et de la loi, pour tous.

À l'image d'un des fils de Rachel, les enfants autistes peuvent rapidement s'isoler dans un environnement perturbant (illustration/Laclauz CC)
À l'image d'un des fils de Rachel, les enfants autistes peuvent rapidement s'isoler dans un environnement perturbant (illustration/Laclauz CC)

Cela fait une semaine déjà que les trois enfants de Rachel sont placés séparément en famille d'accueil et en pouponnière après décision de justice. Le problème, c'est que les enfants sont atteints de trouble du spectre de l'autisme. Alors que le placement chez les grands parents avait été envisagé, le juge pour enfant n'a pas préféré donner suite.

C'est un drame pour ces jeunes a expliqué le médecin responsable du Centre Ressource Autisme de la région qui craint une décompensation réelle chez ces enfants. L'aînée, le temps où elle a été placée en foyer  n'a pas eu le droit de sortir plus d'une heure par jour à cause des violences commises par d'autres jeunes. Elle est placée depuis vendredi dernier dans une famille d'accueil. Le second de la fratrie, dont le trouble envahissant du développement a été diagnostiqué  il y a plus de trois ans, est devenu mutique et s'isole un peu plus de jour en jour.

Une histoire trop courante selon les associations pour qu'il s'agisse d'une simple erreur. Elles dénoncent le non respect des recommandations de la Haute-Autorité de Santé et de la loi. Ghislaine Lubart, présidente de l'association Envol Isère Autisme s'explique sur notre antenne :

Car à l'origine de ces signalements hasardeux, il y a l'absence de réelle expertise dans le domaine de l'autisme. Les professionnels, qu'ils soient du côté de l'Aide Sociale à l'enfance ou du côté de la justice, ne sont pas formés pour comprendre et diagnostiquer les troubles envahissant du développement. Un défaut de formation mis en cause par Ghislaine Lubart :

À savoir, près de 1% de la population seraient atteint de ces troubles, soit 660 000 personnes aujourd'hui en France. 

Alexis Van Wittenberghe

20 août 2015

Le poignant appel au secours d'une mère pour son ado autiste

Âgée de 16 ans, Gulcan vit avec sa mère à Saint-Aubin-des-Bois, près de Saint-Sever (Calvados). Épuisée, Corinne Pasquette cherche un établissement spécialisé pour sa fille.

Corinne Pasquette est en pleine détresse. Maman d’une adolescente autiste, elle ne trouve pas de structure spécialisée acceptant de prendre en charge de sa fille Gulcan, âgée de 16 ans.« Ma fille a dû quitter l’Institut médico-éducatif (IME) d’Avranches en juillet 2014, explique Corinne Pasquette qui réside à Saint-Aubin-des-Bois, dans le Bocage virois (Calvados). Depuis, je vis seule avec elle à la maison. Elle va de plus en plus mal. Je ne sais plus comment m’en sortir. Cette situation ne peut plus durer. »... Lire l'article >>>

19 août 2015

Trop d'enfants placés abusivement. On ne peut pas découvrir, savoir ... et ensuite se taire !

article publié sur le site de la Ligue Française des Droits de l'Enfant

petite fille seule

Trop d'enfants placés abusivement ! Trop d'enfants maltraités laissés en risque et sans secours ! En contradiction flagrante avec les objectifs de la Protection de l'Enfance.

On ne peut pas découvrir, savoir ... et ensuite se taire

Trop d'enfants sont remis entre les mains de parents agresseurs, ou retirés à des parents aimants, par détournement des procédures, à la fois par des faux psychologues, par certains procureurs et quelques juges, qui ne retiennent des rapports que ce qui les conforte dans leur conviction préétablie. La parole de l'enfant et du parent protecteur est trop souvent bafouée, les plaintes classées sans suite.

 

Notre objectif est d'aboutir rapidement à un meilleur RESPECT des droits des USAGERS CITOYENS, des droits de la FAMILLE et surtout du RESPECT des droits de l'ENFANT, ET de l'ÉTHIQUE qui doit y être apportée

Rapport de l'association Autisme France sur les dysfonctionnements de l'Aide Sociale à l'Enfance
Ce rapport est dédié à toutes les familles courageuses, souvent monoparentales, qui ont eu le courage de briser l’omerta sur les dérives de l’ASE, à la professionnelle qui a le cran d’expliquer ce qui se passe, et aux associations et collectifs qui les défendent."les services sociaux des départements sont des zones de non-droit, où l’on peut s’acharner contre des victimes innocentes, dont la défense est parfois impossible, sans contrôle. Les personnels n’y ont pas vraiment de formation adaptée, le handicap n’y est pas connu, l’autisme y relève encore souvent d’une vision psychanalytique de comptoir, on peut y accuser sans preuves des mères de pathologies inventées de toutes pièces, avec la complicité de l’appareil judiciaire, et des experts qu’il nomme."
rapport autisme sur placements abusifs.p
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Le placement abusif expliqué aux jeunes
Lutter contre cette maltraitance institutionnelle est une urgence.
Un enfant placé abusivement prend la place d'un enfant réellement en danger avec le risque gravissime que cela comporte.
Il est temps désormais que les dizaines de milliers d’enfants placés abusivement, et illégalement, soient rendus à leurs familles.
Il est temps désormais que des sanctions soient prises contre ceux qui se sont rendus coupables de faux en écriture, de déni de justice, de soustraction d’enfant, d’usage de fausse qualité et de détournement de fonds publics.
Il est temps que les structures associatives en infraction ayant perçu indument les deniers publics rendent l’argent aux contribuables et à l’État.
Nous poursuivrons ce combat, avec l’aide de tous ceux qui se sentent concernés, jusqu’à ce qu’enfin, la vérité éclate au grand jour et que la justice soit rétablie.
LE PLACEMENT ABUSIF EXPLIQUÉ AUX JEUNES.
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Rhumantik, artiste auvergnat installé à Laval balade son hip-hop ragga. L'une de ses chansons a notamment été adoptée par plusieurs associations d'aide aux enfants placés.

 

Il se décrit comme « musicien et à la fois militant ». L'artiste Rhumantik se bat depuis plusieurs années contre les placements abusifs d'enfants. Il a donc mis son son flow et son son hip-hop ragga au service de la cause qu'il défend. Avec Enfant de la Ddass, le musicien installé à Laval, est même devenu le porte-parole des enfants placés.

12 août 2015

Enfants autistes en France : entre droits bafoués au quotidien et combats acharnés des parents

article publié dans le Huffington Post sur le blog de Sophie Janois

Sophie Janois Headshot
Publication: 12/08/2015 08h54 

JUSTICE - Nuits sans sommeil, incompréhensions de l'extérieur, préjugés, inquiétudes multiples au regard de l'avenir, tel est le quotidien des parents d'enfants autistes aujourd'hui. Cela pourrait relever d'un destin particulier, de la vie, seulement voilà, en matière d'autisme, les personnes concernées doivent en plus se débattre dans un imbroglio administratif et institutionnel qui les malmène.

Les responsables sont à la fois l'Etat (en dépit des efforts du secrétariat d'Etat au handicap), les Conseils départementaux et leurs services d'aide sociale à l'enfance, les MDPH (maisons des personnes handicapées), certains établissements sanitaires et médico-sociaux, les experts psychiatres désignés et l'Education nationale. Ils se sont ni plus ni moins enlisés dans une scandaleuse ignorance qui rend leurs interventions contre-productives au regard de ce que l'on serait en droit d'attendre d'un pays se disant protecteur de ses enfants les plus vulnérables.

Pourtant, les droits des enfants autistes existent mais ils ne sont pas respectés voire violés, ce à plusieurs niveaux

Depuis l'obtention d'un diagnostic fiable jusqu'à la mise en place d'une prise en charge adaptée, en passant par la scolarisation, le parcours des familles est celui du combattant, ce sur fond de menaces d'enfermement inadéquat en hôpital psychiatrique et de menaces de placement par l'aide sociale à l'enfance.

L'injustice a fait son lit dans le foyer de ces familles. Il s'agit d'un scandale dont je suis témoin en ma qualité d'avocat, mais que les institutions françaises, dans toutes ses strates, ont beaucoup de mal à traiter. Cela s'explique, en partie, par l'emprise de la psychanalyse, exception française, dernier bastion d'une armée tenue par des impératifs financiers, accusant les mères de tous les maux, et notamment d'être à l'origine des troubles du développement de leur enfant.

Or, en mars 2012, soit depuis plus de 3 ans déjà, la Haute autorité de Santé (HAS) a mis au banc les théories psychanalytiques. On n'aide pas un enfant autiste en le maintenant sur un divan, encore moins sa famille. On ne doit pas remettre en cause les capacités éducatives et relationnelles des mères en raison de l'autisme de leur enfant. Ces façons d'un autre âge ont été déclarées "non consensuelles" par la communauté scientifique française et internationale. L'autisme est un trouble d'origine neuro-développementale (donc physique et non pas psychique) voire environnementale (pollution etc.). Les seules thérapies scientifiquement validées sont les thérapies cognitivo-comportementales et développementales.

Hélas, sur le terrain, en dépit du travail de médecins courageux qui se battent pour les données acquises de la science, les résistances du système se font lourdes et créent toujours plus d'injustices

Première injustice, alors que le droit au diagnostic est prévu dans le code de la santé publique (article R4127-33), les familles se voient imposer au mieux un délai d'attente excessif allant de 6 mois à un an, au pire un silence total.

Une nouvelle injustice se situe au niveau de la prise en charge, qui demeure insuffisante, faute de professionnels compétents en nombre suffisant (il existe 650.000 personnes autistes en France). Sur ce point, l'Etat a été jugé responsable et a été condamné en 2011 et très récemment par le tribunal administratif de Paris. Il est reconnu que l'Etat a une obligation de résultat dans ce domaine.

Par ailleurs, les moyens financiers se réduisent comme peau de chagrin. Les MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) qui décident du montant des allocations attribuées revoient régulièrement à la baisse ces dernières, ce qui ne permet pas aux parents de rémunérer les bons professionnels, ou de façon insuffisante. Les parents s'endettent et se précarisent encore plus.

Ici, le système de sécurité sociale français ne prévoyant pas de fond complémentaire pour ces prises en charge, les enfants autistes sont poussés par les MDPH vers des établissements médico-sociaux souvent inadaptés ; c'est ce que l'on appelle "l'institutionnalisation du handicap" largement décriée par l'ONU. Pire, notre pays envoie régulièrement ses enfants vulnérables loin de leur foyer, voire dans des pays limitrophes (Belgique notamment) et financent leurs établissements...

En France, le handicap se cache, s'institutionnalise, peu de personnes s'interrogent de savoir pourquoi on n'y voit pas davantage d'écoliers handicapés par exemple, sauf peut-être nos voisins européens... Le droit à la scolarisation est pourtant un droit fondamental. La loi de 2005 dite loi "handicap" a rendu cette scolarisation difficile à mettre en œuvre en la complexifiant (voir à ce sujet les multiples condamnations de l'Etat par le Conseil de l'Europe).

La pire des injustices qui constitue un énième combat pour les familles, est le risque de placement abusif des enfants autistes. Aujourd'hui des familles peuvent se voir arracher leurs enfants aux motifs que les mères seraient à l'origine de leurs troubles voire les inventeraient. En effet, des rapports rédigés par des professionnels de l'enfance non formés, dont le contenu est parfois dénué de bon sens et frôlent le ridicule, incitent les juges à placer les enfants. Souvent et fort heureusement, un juge averti résiste et prononce un non lieu à assistance éducative et refuse de placer l'enfant. Parfois hélas, un juge moins averti peut être influencé par ces rapports emprunts de références psychanalytiques...

C'est ce qui vient de se produire dans l'affaire Rachel, du prénom de la maman que je défends

Cette affaire est devenue le symbole de cette injustice dénoncée par plus de 145 associations intervenant sur la question de l'autisme. En l'espèce, un "pédo"psychiatre s'est vu confier l'expertise des 3 enfants et même des parents. Alors que l'autisme avait été diagnostiqué pour l'un et suspecté pour les deux autres enfants, ce l'expert a balayé d'un revers de la main cette réalité. Rachel serait "beaucoup trop attachée à une représentation invalidante et alarmiste de ses enfants qui développeraient des comportements préoccupants (excitation excessive, agressivité, énurésie, troubles du sommeil et du transit alimentaire), outre les risques de prises en charge médicales abusives". Pour résumer, il est reproché à Rachel d'être convaincue, sans raison, que ses enfants sont atteints de troubles autistiques, ce qui nuirait à leur sécurité psychique, leur épanouissement personnel et leur équilibre affectif.

Cette mère aimante s'est vu arracher ses trois enfants confiés aux services de l'aide sociale à l'enfance. L'une, de 9 ans, vit aujourd'hui dans un foyer pour adolescents, les deux autres de 6 et 4 ans dans une pouponnière. Ce en violation des textes internationaux visant à protéger les fratries des séparations. Ce contre l'avis de médecins particulièrement reconnus en matière d'autisme qui ont alerté sur les terribles conséquences d'un tel acte.

Nous avons fait appel de cette décision. Mères, enfants, médecins, associations et des milliers de personnes concernées par l'autisme attendent beaucoup de la décision à venir...

11 août 2015

Avoir un enfant autiste, c'est un parcours du combattant

Par , publié le 11/08/2015 à 07:30 , mis à jour à 08:27

 

Ce qu'il faut savoir sur l'autisme.

Ce qu'il faut savoir sur l'autisme. Courtesy of Eric Cote

8000 enfants autistes naissent chaque année en France. Comment repérer ce trouble chez son enfant? Où s'adresser pour une prise en charge adaptée? A quelles difficultés s'attendre? Faisons le point sur ce trouble.

"Être une maman confrontée à l'autisme, c'est être un punching-ball", confie Liza, maman d'un garçon de deux ans et demi qu'elle pense Asperger, une forme d'autisme sans déficience intellectuelle ni retard de langage, dont le diagnostic n'a pas encore été confirmé. "On prend en pleine figure une crise de violence parce que l'horaire de bus a changé, une crise d'opposition parce qu'une journée à l'école demande trop de concentration, une crise d'angoisse parce que papa est bloqué dans les embouteillages..." 

"L'autisme fait partie des Troubles Envahissants du Développement (TED) qui ont tous des caractéristiques communes: une altération de la qualité des interactions sociales et de la communication associée à des intérêts restreints et des activités répétitives. Parmi les TED, l'autisme est le trouble dans lequel ces perturbations surviennent le plus précocement et vont être les plus intenses", explique le docteur Richard Buferne, responsable médical du Pôle Enfants à la Fondation Vallée (Gentilly). 

Des origines multi-factorielles

Aucune cause de l'autisme n'est aujourd'hui certaine, les origines de l'autisme sont probablement multifactorielles.Et c'est précisément ce flou qui est difficile à vivre pour les parents. "Pas de souci de santé dans la famille, une grossesse idyllique. Il n'empêche, aujourd'hui je suis responsable de la situation", résume Laurence, maman de Charlotte, six ans, une petite fille souffrant d'autisme. "Les arguments en faveur de la participation de facteurs génétiques sont importants, mais les recherches en cours n'ont pas encore révélé un modèle de compréhension abouti. L'étude des données fournies par la recherche de plus en plus pointue sur le fonctionnement du cerveau ouvre des pistes intéressantes", complète le médecin.  

Des signes dès la petite enfance

A partir de neuf mois, différents signes peuvent alerter les parents: échanges de regard difficiles, manque d'intérêt pour les interactions avec les personnes les plus proches, absence de réaction à la parole, troubles du tonus, pleurs fréquents et impossibles à calmer, troubles de l'alimentation ou du sommeil.  

"Ces signes isolés ne sont pas forcément inquiétants, mais c'est leur association et leur résistance qui doivent attirer l'attention", précise Richard Buferne. "Au-delà d'un an, les signes précédents sont encore plus préoccupants et d'autres peuvent venir confirmer des difficultés relationnelles et de communication (absence de babillage et de pointage à un an, absence de mots à 18 mois ou d'association de mots à 24 mois...). On doit aussi être très alerté chez un enfant, quel que soit son âge, par la perte de compétences langagières ou sociales, une régression dans le développement."  

La maman de Charlotte s'est vraiment inquiétée vers 20 mois. "Ma fille avait peu d'intérêt pour les jeux. Elle se mettait en retrait. Rien de très significatif. Mais vers 20-21 mois, son babillage a cessé. Elle n'émettait plus aucun son. On l'a amenée chez le pédiatre. C'est là qu'a commencé notre parcours du combattant".  

Un diagnostic difficile à poser

Consulter le pédiatre comme l'a fait Laurence, son médecin de famille, ou celui de la PMI constitue un bon début, notamment afin d'éliminer des troubles de l'audition ou de la vision qui peuvent expliquer ou aggraver des difficultés de communication. D'après le Dr Buferne, les médecins sont de plus en plus sensibilisés au repérage des signes précoces et adressent les familles vers des spécialistes de leur région.  

Après le dépistage, vient le temps du diagnostic. Un certain nombre d'évaluations recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS) sont destinées à le confirmer -ou pas- puis à rechercher des troubles associés (bilans neurologique, génétique...). "Elles permettent aussi d'établir précisément les difficultés et les compétences de l'enfant dans les différents domaines de son développement: langage, motricité, sensorialité, cognition, affectivité... Et de dessiner son profil et un projet individualisé", précise le médecin. 

Laurence met en garde les autres parents: "Il a fallu que Charlotte passe une série d'examens (IRM, prises de sang...) qui n'ont servi qu'à éliminer des hypothèses de maladies rares. Résultat nous avons perdu du temps dans la prise en charge de son trouble. Un temps précieux que nous ne pourrons plus récupérer." Elle conseille donc de se renseigner en amont auprès des associations. "Il ne s'agissait pas de s'opposer aux spécialistes, mais dans notre cas le mot autisme n'était pas prononcé et nous ne savions plus quoi penser. Finalement, c'est lors d'une consultation à l'hôpital pendant les vacances pour une forte fièvre qu'on a orienté Charlotte vers un pédopsychiatre qui a enfin posé le diagnostic." 

Lisa, qui va d'un cabinet médical à l'autre pour son fils, confirme: "En attendant le diagnostic, vous êtes seule, toute seule face aux regards des gens, seule face aux professionnels qui ont des listes d'attente de plus en plus longues, seule face à la famille qui ne comprend pas vos réactions, seule face à un patron qui n'apprécie pas vos retards, départs anticipés ou rendez-vous médicaux en pleine journée". 

Richard Buferne précise l'importance d'une coordination entre les différents professionnels de santé consultés, même s'ils ne travaillent pas au même endroit. Une coordination qui repose parfois sur les épaules des parents tant les CRA (Centres Ressources Autisme) sont débordés de demandes. "C'est à nous d'organiser la prise en charge d'un point de vue pratique, en fonction des professionnels disponibles dans la région, de l'accueil possible à l'école, de notre budget, des progrès de l'enfant", raconte Laurence.  

Une prise en charge pluridisciplinaire

"Le projet individualisé doit associer, dans des proportions variées, des volets éducatif, pédagogique et thérapeutique (psychomotricité, orthophonie, psychothérapie...)", résume Richard Buferne. Une situation qui dépend largement de l'intensité du trouble et de l'offre médico-sociale de secteur, ainsi que de la formation des enseignants dans les écoles. Ainsi, Charlotte est aujourd'hui prise en charge en hôpital de jour pour les aspects médicaux de son trouble. Elle est scolarisée une journée et demie par semaine avec l'aide d'une AVSI (Auxiliaire de Vie Scolaire Individuelle). Elle pratique l'équithérapie avec d'autres enfants autistes et suit une thérapie comportementale avec une psychologue plusieurs heures par semaine.  

"Ces séances de 3 heures par semaine nous coûtent environ 700 euros par mois", détaille Laurence qui regrette qu'elles ne soient pas remboursées par la Sécurité Sociale. Richard Buferne qui défend une prise en charge pluridisciplinaire considère cette méthode ABA [Applied Behavior Analysis ou analyse appliquée du comportement] comme complémentaire à toutes les autres, mais ne pouvant se suffire à elle-même. "C'est un programme de techniques de modification du comportement et de développement des compétences ancien et réputé dont on connait l'intérêt, mais aussi les limites. D'où la nécessité de le pratiquer avec discernement en l'articulant avec d'autres approches." 

Un trouble qui bouleverse la vie des parents

"Charlotte est une petite fille épanouie, très taquine, qui ne semble pas souffrir de son trouble. Grâce à tous les efforts, elle a appris à parler et à échanger avec d'autres enfants. Elle progresse tous les jours et c'est une grande satisfaction pour nous. Mais elle reste hypersensible au bruit, incapable de patienter, hyperactive. A part sa nounou, que j'ai eu la chance de trouver, je ne peux la confier à personne. Je suis épuisée", témoigne Laurence. Les parents d'enfants autistes sont obligés de faire face, malgré les dissensions entre spécialistes et les disparités en matière de soins.  

"Je leur conseille de compter sur eux-mêmes avant tout, d'essayer de rester solides dans leur couple, actifs dans leur vie professionnelle, de se faire confiance et d'accepter que leur rôle est primordial", résume Laurence, qui a du aménager son temps de travail, abandonner ses loisirs et surtout devenir une spécialiste du sujet en s'informant et en communiquant avec les autres parents ou les spécialistes.  

Lisa, elle, a monté une page Facebook où elle partage tout ce qu'elle a bricolé pour son petit garçon: "J'ai créé des pictos, des semainiers, un emploi du temps compatible avec son syndrome. Il est suivi par une psychomotricienne. Et j'apprends chaque jour encore comment apprivoiser mon petit chat sauvage". Son conseil: savoir souffler sans les enfants pour reprendre des forces, prendre soin de soi.  

Quand à Elise, maman de Clémence, cela fait 16 ans qu'elle a cessé son activité professionnelle pour "faire l'école à la maison". Afin de réussir ce défi qu'elle raconte sur son blog, elle s'est appuyée sur des professionnels en libéral et sur l'expérience d'autres parents. Elle a trouvé des méthodes éducatives adaptées aux programmes, aux centres d'intérêts et aux progrès de sa fille. "Nos séances sont toujours de très bons moments que Clémence attend avec impatience. Nous faisons même une petite fête le jour de la rentrée lorsque je lui remets ces nouvelles fournitures scolaires!", raconte cette maman. Elle conclue: "Je le conseille aux autres parents tout en leur rappelant que c'est quand même un job à plein temps!" 

Et Laurence d'ajouter: "Il faut savoir frapper à toutes les portes, y compris celles des associations et des administrations". Elle développe: "Les relations avec la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) ne sont pas toujours simples. Aujourd'hui, je conteste le fait que Charlotte perde son AVSI lorsqu'elle entrera en CLIS (Classe pour l'Inclusion Scolaire)." Une mauvaise nouvelle quand on sait l'importance de la bonne gestion de toutes les transitions dans la scolarité des enfants autistes. 

"Le passage de l'école maternelle à l'école élémentaire, les changements de classe ou de dispositif de prise en charge, l'orientation en établissement spécialisé... Toutes ces évolutions doivent être préparées avec l'enfant, sa famille et les professionnels concernés", analyse le Dr Buferne. 


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