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"Au bonheur d'Elise"
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31 octobre 2015

Tesson - Hollande, l'autiste

article publié dans Le Point

Avant-propos : Ce que je vais écrire peut choquer. Mais j'ai envie de dire bienvenue au club Monsieur le Président.

Quelle association nationale aura le culot de proposer à François Hollande une carte d'adhérent ... pour qu'enfin nous ayons la puissance publique à son plus haut niveau impliquée dans un accompagnement digne des personnes avec autisme.

"comme sourd et aveugle face à la réalité" cela me parle à titre personnel si l'on veut considérer que ma fille sort de l'ILVM Saint Mandé ex institut des aveugles qui en matière d'autisme aurait sans doute de quoi alimenter les rubriques de Monsieur Philippe Tesson si d'aventure il s'intéressait réellement au sujet et développait quelques compétences. Je parle toujours de Philippe Tesson bien-sûr.

Jean-Jacques Dupuis

Le président suit les traces de François Mitterrand et est tenté de répéter 1988. "Que les dieux nous en préservent !" lance le chroniqueur du Point.fr. Par

Publié le 20/10/2015 à 07:21 | Le Point.fr
Tesson n'a pas été convaincu par l'intervention de François Hollande lundi matin.

Tesson n'a pas été convaincu par l'intervention de François Hollande lundi matin. © Francois Mori/AP/SIPA

Que la France ne soit pas en bonne santé, on le sait. Que le mal dont elle souffre se soit aggravé depuis qu'elle est gouvernée par François Hollande, on le sait également. Quant à la nature de ce mal, on ne l'ignore pas davantage. Il s'agit d'une forme de dépression dont les symptômes sont clairement perceptibles. Le pays est incertain de lui-même et de son avenir, il vit frileusement dans des conditions précaires à de nombreux égards, il est orphelin d'une autorité légitime, il a perdu à bon escient sa confiance dans ceux qui le dirigent. Il n'y a pas d'autre explication à la montée du Front national, qui n'est que l'effet d'une cause. Cette cause n'a prospéré que par la faute de ceux qui avaient le devoir et le pouvoir de la réduire et qui au contraire l'ont aggravée par leur aveuglement idéologique, leur sectarisme et leur ambition.

Le spectacle donné par la France ces dernières semaines est désolant. Les catégories sociales les plus actives du pays, à tous les niveaux de la hiérarchie professionnelle et sociale : enseignants, médecins, avocats, politiciens, paysans, et l'on en passe, ont manifesté de manière résolue leur mécontentement, voire leur révolte, et en tout cas leur opposition au sort que leur fait le gouvernement en place, soit dans la gestion de leurs intérêts, soit dans sa fringale réformatrice désordonnée et approximative. Dans le même temps, la volonté gouvernementale d'une relance du dialogue social apparaissait dans toute sa vanité du fait de la défection du syndicat le plus puissant. Cet épisode a signalé après tant d'autres la faiblesse du pouvoir.

Hollande, comme "sourd et aveugle"

Car que vaut la parole de François Hollande dans ce contexte ? On l'entendait hier, comme sourd et aveugle face à la réalité, n'opposant à celle-ci qu'un discours neutre, comme ces bonimenteurs de foire qui sortent indifféremment de leur chapeau un nouveau produit miracle. Aujourd'hui le bâtiment, dont il découvre au bout de trois ans qu'il est le moteur de la croissance, alors que son ex-amie Duflot en freinait de son temps les conditions du développement.

C'est ce décalage entre la circonstance et la nécessité, c'est cette inadaptation au réel qui alimentent le discrédit de ce président réputé opportuniste. Son autisme le condamne. Il explique son ambition de prétendre à un nouveau mandat. Or cette éventualité malheureuse risque de déterminer pour les mois qui viennent le cours de la vie politique. Elle va conduire Hollande à mener une politique sinueuse de distribution de gages à la fois aux libéraux modérés et aux extrémistes de gauche. La radicalisation de ses attaques contre le Front national en est le signe. Cette stratégie serait ô combien incertaine. Mais elle contribuerait à brouiller les pistes d'un contexte déjà très confus, à l'heure où plus que jamais le pays a besoin de clarté. Une fois de plus François Hollande met ses pas dans ceux de François Mitterrand. Il est tenté de répéter 1988. Que les dieux nous en préservent !

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29 octobre 2015

La double peine pour les parents d'enfants handicapés

article publié sur le site de Paris Normandie TV

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Bouchra Nouari attend toujours que son fils autiste Jordi, 5 ans, puisse enfin bénéficier d’une place (photo T. Dubois

Ils seraient aujourd’hui plus de 47000 enfants et adultes handicapés, selon l’Unapei - association à la représentativité difficilement contestable - à vivre en France éloignés de toute structure d’accueil et/ou d’accompagnement digne de leurs besoins. Parce qu’il n’existe pas suffisamment de places, tout simplement. Une double peine, en quelque sorte, pour de nombreuses familles qui cumulent, en plus du handicap de leurs enfants, l’absence de perspective d’avenir. Ségolène Neuville, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées, a récemment annoncé le déblocage de 15millions d’euros pour la création de places supplémentaires dans les établissements spécialisés. Cet argent doit notamment contribuer à «fermer le robinet des financements de la CPAM vers la Belgique», a précisé la ministre. Car aussi incroyable que cela puisse paraître, la France finance aujourd’hui des places d’accueil dans des structures belges, où sont obligées de s’expatrier des milliers de personnes handicapées, faute d’alternatives.

Jordi a 5 ans, et il ne parle toujours pas. Il ne mange toujours pas seul, non plus. Son incapacité à « être propre » lui interdit tout accès à l’école. Pour autant, Jordi, diagnostiqué autiste il y a trois ans, n’est accueilli dans aucune structure spécialisée. Hormis le Camsp de Rouen (Centre d’action médico-sociale précoce polyvalent, géré par l’association Le Moulin Vert), qui l’accueille l’équivalent de deux heures par semaine, explique sa mère, Bouchra Nouari.

La Rouennaise, âgée de 41 ans, fait partie des dizaines de milliers de parents français confrontés à l’insuffisance de places dans les établissements spécialisés, de l’IME (Institut médico-éducatif) à l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) en passant par les foyers de vie...

«Toujours la même réponse»

Excédée, l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) a décidé d’alerter la population. À commencer par les députés, auxquels l’association a remis hier son « livre noir du handicap » (lire ci-contre), à l’occasion de l’examen du projet de budget 2016 de la Sécurité sociale.

« On se sent totalement à l’abandon», témoigne Bouchra Nouari, qui enchaîne sans succès « depuis trois ans» les rendez-vous et les démarches pour que son fils soit accueilli dans des conditions satisfaisantes, sans avoir à déménager pour autant. « Mais c’est toujours la même réponse, quand il y en a une: il n’y a pas de place.» Or, « Jordi a besoin de soins», insiste sa maman. « Il devient de plus en plus agressif.»

En attendant qu’une solution soit un jour trouvée, Bouchra assure une présence continue auprès de son enfant. Cela lui a coûté son job. Chantal, elle, en est rendue à son quatrième employeur après avoir dû aménager et réaménager ses horaires pour suivre Laure, sa fille de 13 ans. Cette mère de famille domiciliée près de Dieppe s’est résolue, faute de mieux, à ce que l’adolescente (« mais avec un niveau CE1») intègre une 6e Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté), à 20 km de chez elle. A la fatigue qu’engendre cette distance s’ajoute la souffrance liée au regard des autres collégiens, quand vient le temps de la récréation.

Pour Chantal, Laure a toute sa place en IME, d’autant plus qu’« elle a besoin de soins médicaux au quotidien, qui ne peuvent pas être assurés dans le cadre de l’école». Mais « on m’a dit que ce n’était même pas la peine d’espérer une place avant cinq ans», se désole-t-elle. Sa fille reste néanmoins inscrite sur une liste d’attente à Dieppe, où l’Apei locale assure l’accueil de « 375 adultes et 110 jeunes âgés de 6 à 20 ans», rappelle la directrice générale Nancy Couvert. L’Esat Les ateliers d’Etran, connu pour la fabrication du caramel de pommes dieppois, dispose d’un agrément limitant ses capacités à 136 places. « Nous faisons régulièrement remonter les besoins auprès de l’ARS [Agence régionale de santé, N.D.L.R.] », qui ensuite arbitre les choix financiers pour d’éventuelles créations de places, explique Nancy Couvert. En l’occurrence, « les dernières créations remontent à trois ou quatre ans», souligne la directrice générale, qui confirme « la forte préoccupation» ressentie auprès des parents d’enfants handicapés. La liste d’attente de candidats à l’entrée dans l’Esat, elle, atteint les 52 noms. « La priorité, c’est d’accueillir les jeunes adultes maintenus en IME au titre de l’amendement Creton [dispositif législatif qui permet, sous conditions, le maintien temporaire jusqu’à 20 ans en IME, N.D.L.R.] », précise Nancy Couvert. En guise de solution temporaire, l’Esat dieppois a instauré des temps partiels pour les pensionnaires les plus âgés, afin de dégager des places supplémentaires. Mais un autre problème se pose alors : que faire de ce temps libéré pour un public handicapé âgé, lui aussi confronté à un déficit de structures d’accompagnement ?

Thomas Dubois

t.dubois@presse-normande.com

« Un problème de fluidité »

«Il manque des places d’accueil en Seine-Maritime comme partout en France», note Fabienne Outtier, directrice de la MDPH 76 (Maison départementale des personnes handicapées).

« Difficile toutefois de dire si nous sommes sur ou sous-équipés», ajoute-t-elle. La Haute-Normandie, de manière générale, affiche des taux d’équipement en établissements spécialisés relativement conformes aux moyennes nationales. Ces places sont financées conjointement par l’ARS (l’État) et les conseils départementaux, selon les prérogatives - parfois complexes - de chacun. La MDPH, elle, assure le travail d’orientation vers les différents établissements.

« Il existe un problème de fluidité, explique Fabienne Outtier. Certaines personnes, qui restent aujourd’hui en institut, pourraient en sortir au profit de ceux qui n’arrivent pas à y entrer. Les situations les plus difficiles, finalement, sont celles qui trouvent une solution le moins facilement.» En cause également : l’insuffisance des moyens humains dans les établissements français, qui conduisent « les cas les plus complexes, notamment ceux liés à des problèmes de comportement», à regarder vers la Belgique. « Aujourd’hui, les instituts belges créent des places exprès pour les Français, indique la directrice de la MDPH 76. Là-bas, ça pousse comme des champignons, nos services sont régulièrement démarchés.» Mais la MDPH n’oriente en aucun cas d’elle-même les familles vers la Belgique, assure Fabienne Outtier.

Les chiffres noirs du handicap

Le « Livre noir » de l’Unapei se résume en quelques chiffres, ainsi relayés par l’association*.

n 47427 personnes demeurent aujourd’hui sans solution d’accueil et d’accompagnement dans le seul réseau des Unapei, dont 12 658 enfants. 13 959 adultes et jeunes adultes sont en attente d’une place en Esat.

n 6500 personnes en situation de handicap sont accueillies en Belgique.

n L’Unapei estime à 4000 le nombre d’emplois belges financés par la France, pour un coût de 250 millions d’euros.

n 6350 jeunes adultes sont maintenus dans des structures pour enfants faute d’autre solution (amendements Creton).

*Informations complémentaires sur le site www.unapei.org. L’association lance également une pétition sur www.change.org/bannisdelarepublique.

29 octobre 2015

La lettre d'Autisme France ... à découvrir !

 

Notre revue trimestrielle : La lettre d'Autisme France

Directeur de Publication : Isabelle RESPLENDINO Secrétaire de Rédaction : Danièle LANGLOYS Maquette et Mise en Page : Gaëlle Lacombe Comité de Rédaction : Odile Annota, Murielle Bordet, Danièle Langloys, Michel Robert, Marie-Claude Urban, Agnès Woimant

http://www.autisme-france.fr

 

29 octobre 2015

Un juge des enfants ose parler des dysfonctionnements de la protection de l'enfance

article publié sur le blog Pédocriminalité

Michel Huyette en appelait alors à une autocritique du travailleur social, une remise en cause de son travail afin de ne pas ajouter un dysfonctionnement supplémentaire à une éventuelle situation de crise familiale mal analysée ...
« Le risque est en permanence de voir apparaître dans les dossiers des analyses hâtives, des avis trop rapidement avancés sur des parents et des mineurs, qui conduisent forcément à des réactions légitimes de méfiance ou de rejet de leur part, et à des décisions inappropriées et peu efficaces car motivées par des arguments non convaincants pour les intéressés. Il faut donc à chaque étape chercher comment réduire ce risque de subjectivité et d’erreur. »

 

Un précieux guide de la protection judiciaire de l’enfant.
Le juge des enfants Michel Huyette est à l’origine d’un guide de la protection judiciaire de l’enfant. La quatrième édition de ce guide, écrite en collaboration, date de 2008 et prend donc en compte la réforme majeure de la protection de l’enfance ayant eu lieu en 2007.  

Le guide reprend à titre préliminaire les différentes introductions des versions antérieures dont la première date de 1997. Déjà à l’époque l’état des lieux ressemble à celui qui saute aux yeux des familles victimes de 2012, je cite :  

« C’est aussi un système qui, sous des apparences trompeuses, ne fonctionne pas bien, et dans lequel, bien que la protection soit pourtant judiciaire, bien des règles, d’abord légales, ne sont pas respectées par les professionnels, avec, pour corollaire inéluctable, le non-respect de certains droits des individus, et, au-delà, un travail auprès des familles moins efficace qu’il ne pourrait l’être. » 

Des travailleurs sociaux qui ne savent pas se remettre en cause.
On retient ici une inefficace de la protection de l’enfance par un non-respect du droit des individus. Le constat est implacable et cette inefficacité tient de l’illégitimité. Il est effrayant de constater que 15 ans après la première mouture de ce guide, les destructeurs de l’institution familiale continuent à sévir dans l’impunité. Dans un tel laps de temps combien de dégâts ont-ils causé ? C’est effarant. 

Michel Huyette en appelait alors à une autocritique du travailleur social, une remise en cause de son travail afin de ne pas ajouter un dysfonctionnement supplémentaire à une éventuelle situation de crise familiale mal analysée :  

« Le risque est en permanence de voir apparaître dans les dossiers des analyses hâtives, des avis trop rapidement avancés sur des parents et des mineurs, qui conduisent forcément à des réactions légitimes de méfiance ou de rejet de leur part, et à des décisions inappropriées et peu efficaces car motivées par des arguments non convaincants pour les intéressés. Il faut donc à chaque étape chercher comment réduire ce risque de subjectivité et d’erreur. » 

La méconnaissance du droit des « professionnels de l’enfance »
Des réactions de méfiance, de rejet des parents qui peuvent être légitimes comme le juge Huyette le dit fort à propos. Et pourtant le refus de collaboration des parents permet de faire basculer dramatiquement des situations en passant d’un traitement administratif à un placement pur et simple. Vous ne comprenez pas la mesure prise dans l’intérêt de votre enfant ? Nous allons donc le placer ! Voila une menace bien souvent entendue et mise à exécution, ajoutant du traumatisme à l’injustice d’une mesure. 

Tout cela se fait au nom de la légalité, les familles sont donc traitées avec la morgue, le mépris de travailleurs sociaux qui savent et qui font n’importe quoi. Bien des parents ont eu l’occasion de se confronter à quelques individus de ce type, armés d’une gangue d’ignorance jusqu’à devoir leur dépêcher un huissier afin de constater leur façon de procéder et d’éventuels faits non conformes à la légalité dont ils se rendaient coupables, et Michel Huyette de constater :  

« Ceux qui arrivent sur le terrain, magistrats et professionnels de l’éducation, ne maîtrisent pas les règles élémentaires de la protection judiciaire de l’enfance. Et comme très peu de juristes figurent parmi tous les intervenants qui gravitent autour des familles, encore aujourd’hui rarement assistées d’un avocat, le débat n’est presque jamais poussé vers le terrain du droit. Pour peu que le juge des enfants n’impose pas un déroulement juridiquement rigoureux de la procédure, ce ne sont que des questions de fait qui sont abordées, sans qu’aucun carton rouge ne sorte de la poche d’un quelconque arbitre en cas de violation de la législation.(…) 

Or de fait, pourtant, dans aucune autre juridiction le droit n’est autant malmené que dans les procédures de protection de l’enfance conduites dans les tribunaux pour enfants. Nulle part ailleurs il n’y a comme ici besoin d’argumenter, de justifier, d’exiger ou de menacer pour obtenir le respect scrupuleux des règles légales élémentaires.» 

L’intérêt de l’enfant, prétexte de tous les abus.
Le seul argument développé par des travailleurs sociaux en devient presque idéologique : il s’agit de celui d’un « intérêt de l’enfant » que les acteurs de la transformation sociale et de la désintégration familiale manient sans avoir la moindre considération pour le principe de subsidiarité. Lequel principe n’admet une compétence étatique en matière de prise en charge de l’enfant que si l’institution familiale a échoué dans sa prérogative première. Si intérêt de l’enfant il y a c’est celui de vivre et de se développer dans le cadre familial, tant il apparaît statistiquement que l’enfant pris en charge par la mal-nommée aide sociale à l’enfance aura les plus grandes difficultés à s’insérer socialement. L’intérêt des travailleurs sociaux ce n’est pas l’intérêt de l’enfant. Pourtant ce terme entendu chez ceux qui en abusent permet d’étouffer la voix des familles et de ne surtout pas aborder des questions de droit dont cette engeance est ignorante. 

Là encore Michel Huyette est assez explicite :  

« Et puis, il faut l’admettre, cette absence de référence à des règles extérieures a bien arrangé les professionnels pendant des décennies. Se préserver du droit pour s’en tenir au fait est un moyen très efficace de faire passer sa vision de la situation sans rencontrer d’obstacle insurmontable, en s’abritant derrière cette notion à géométrie variable et en soi vide de sens qu’est «  l’intérêt de l’enfant  ». Il suffit d’entendre, encore parfois aujourd’hui, ce qui se murmure sur la présence des avocats qui viendraient attiser les conflits alors que tout, affirme-t-on, doit être négocié entre les intéressés, pour comprendre combien il doit être difficile pour certains d’admettre qu’il existe des limites infranchissables à l’arbitraire et au libre choix des pratiques. » 

Encore un effort …
Pourtant ce que Michel Huyette explique par une subjectivité liée à une formation en sciences humaines plutôt qu’en droit des intervenants sociaux ne convainc pas : 

« Et dans le domaine de la protection des mineurs, parce que les professionnels qui interviennent ont, à part le juge des enfants, une formation en sciences humaines ou psychologiques, parce qu’il ne s’agit pas là de sciences exactes, le risque de l’appréciation personnelle et donc de l’arbitraire est plus important que dans tout autre domaine. » 

La suite du guide est tout à fait intéressante car elle est un « rappel à la loi » à l’intention de ces intervenants. Ce guide servira davantage aux familles car il est naïf de penser que les travailleurs sociaux en tiendront compte sinon pour se protéger. En effet, Michel Huyette n’aborde pas l’attitude des travailleurs sociaux sous le seul angle capable d’éclairer leurs comportements : l’angle politique. En effet, c’est sciemment que la profession n’applique pas les règles encadrant leurs tâches, ils peuvent d’ailleurs se permettre de le faire car ils ne seront pas sanctionnés, de la même façon il est rare que les prétentions des parents face à l’atteinte à leurs droits connaissent des suites légales. Le droit n’est en matière de protection de l’enfance qu’un artifice qui cache la véritable nature du système social aliénant la famille au tout-État.

Source : http://comitecedif.wordpress.com/2012/12/24/un-juge-des-enfants-ose-parler-de-dysfonctionnements-de-la-protection-de-lenfance/

29 octobre 2015

Autisme: le cauchemar des parents de Benjamin

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 28/10/2015 à 03:49, Mis à jour le 28/10/2015 à 07:41

Actu Santé - Accueil du handicap

Nicole et Didier, ses parents, se battent pour que Benjamin, 16 ans, soit hébergé dans un centre adapté aux exigences de sa pathologie./Photo DDM repro.

Nicole et Didier, ses parents, se battent pour que Benjamin, 16 ans, soit hébergé dans un centre adapté aux exigences de sa pathologie./Photo DDM repro.

 

Depuis juillet, Benjamin, 16 ans, vit à «La Candélie». Il est autiste. Ses parents lui cherchent une place en Lot-et-Garonne, frappent à toutes les portes, en vain.

Des programmes nationaux en veux-tu en voilà, des rapports d'études et des analyses à la pelle et un constat depuis vingt ans dans ce pays : l'accueil des mineurs et majeurs en situation de handicap rime avec déficit de places. Les témoignages se succèdent dans leur épilogue : pas de place pour votre enfant.

C'est la réponse offerte à la question de Nicole et Daniel Perthuis, de Boé. Leur fils unique, Benjamin, 16 ans, est autiste «moyen atypique». Peu importe la définition, il doit bénéficier d'un encadrement spécifique, par du personnel formé. Depuis le 21 juillet, cet ado parfois violent vit à «La Candélie». Papa et maman le voient deux fois par semaine, à tour de rôle.

«En vrac»

Pendant trois ans, Benjamin a été hébergé à l'institut médico-éducatif Lalande. Les fugues, son comportement ont contraint l'établissement et la famille à l'extraire avant la fin de l'année scolaire. Lui-même s'est dit «en vrac», se souvient sa mère. Les parents sont salariés, toujours dans la vie active. «On a cherché une structure de repli. Il n'en existe pas en Lot-et-Garonne. On peut difficilement s'éloigner du département car Benjamin est suivi par une psychologue spécialiste du comportement». Une réunion à la Maison du handicap (MDPH) permet aux parents de respirer un peu mieux : l'IME de Casseneuil accepte de l'accueillir «sous réserve de places disponibles».

Courriers, réponse ou pas

A la maison, la situation est très difficile. Les Perthuis ne cachent pas ce quotidien heurté. A la fin juillet, il passe le poing à travers une vitre. «Même si nous avons compris que sa place n'était pas là-bas, nous avons été contraints de demander son placement à «La Candélie».

Didier : «Ce qui ressort de tout ça, c'est que l'Etat ne tient pas ses engagements». Pas ou peu de places disponibles pour l'accueil des enfants ou ados handicapés. En juin, quand Benjamin quitte l'IME, le couple écrit à l'Agence régionale de santé (ARS) à Agen puis à Bordeaux. «Aucune réponse. C'est scandaleux de ne pas répondre, quelle que soit la nature de la réponse». Même motif, même punition pour une élue de la République, destinataire d'un courrier, aussi.

Au conseil départemental, les Perthuis ont eu plus de chance. Ils ont rendez-vous ce soir avec un membre de l'équipe du cabinet Camani. Ils pourraient avoir trois solutions : Castillonnès, GrignoIs et un retour à Casseneuil mais avec une formule d'accueil qui ne les satisfait pas. «Nous sommes bien conscients qu'il s'agit là d'un jeu de chaises musicales entre les jeunes adultes qui quittent l'établissement et les candidats mineurs à l'entrée…».

Ils n'ignorent toutefois pas que leur question n'est pas familiale, mais nationale. Selon l'Unapei pour son seul réseau, quelque 12 658 enfants seraient en attente d'une place en services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) ou en Institut médico-éducatif.


De Boé au Jura

«Nous exigeons, maintenant, une prise de position on ne peut plus claire de notre gouvernement sur les mesures qu'il entend prendre afin que les droits des personnes en situation de handicap cessent d'être foulés aux pieds.» Le collectif d'Associations d'aide et de défense des personnes en situation de handicap (dont Handignez-Vous Lot-et-Garonne) s'alarme à la suite de la garde à vue, hier, dans le Jura, de Nicolas, frère de Dimitri. «Pour défendre les droits de son frère et alerter l'opinion publique, il est monté sur le toit de la préfecture du Jura. Il a été délogé par les policiers. Son frère Dimitri a été placé en établissement à 500 km de sa famille. Agé de 35 ans, Dimitri a été orienté, à l'âge de 18 ans, dans un hôpital psychiatrique. Il y connaîtra la contention, l'enfermement et la surmédicamentation au lieu d'une prise en charge éducative adaptée». Le 21 juillet dernier, à la même date que Benjamin, il a été transféré dans une unité pour malades difficiles. Ne laissons plus les familles se mettre en danger dans ce type d'action, faute de pouvoir se faire entendre autrement», explique la présidente d'Handignez-Vous (Agen) Céline Boussié.

Stéphane Bersauter

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29 octobre 2015

Maltraitance, signalement et impunité

Publié le 26 octobre 2015 dans Sujets de société

La maltraitance sera-t-elle la grande cause nationale en 2016 ?

Par Nafy-Nathalie

 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la maltraitance de l’enfant comme « toutes les formes de mauvais traitements physiques et/ou psychologiques affectifs, de sévices sexuels, de négligences ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans un contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. ». Un article du Parisien du 2 mars 2015 avance des chiffres effrayants. 14% des Français auraient été victimes de maltraitance durant leur enfance et 60% n’en auraient jamais parlé. Enfance et partage qui est une association de lutte contre la maltraitance indique qu’environ 100.000 enfants en sont victimes actuellement et environ 700 enfants en meurent chaque année, soit 2 par jour. Cela montre l’ampleur de ce problème en France.

Mai 2012, François Hollande est élu Président et sa compagne, Valérie Trierweiler se retrouve au devant de la scène. Après avoir tergiversé, elle décide d’assumer un rôle de Première dame et choisit de défendre la cause des enfants. Un colloque, qu’elle va présider, est donc organisé par le sénateur socialiste André Vallini en juin 2013. Étaient également présentes Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem. Un article du Figaro nous en fait le compte-rendu. Un article du JDD de l’époque reprend les propos de monsieur Vallini et notamment le fait qu’il convient d’ « […] en appeler au gouvernement car seule une volonté politique forte peut faire reculer ce qui est un véritable fléau » ou encore que « les violences faites aux enfants sont un angle mort de la politique. » Bon.

Certains élus d’autres pays se seraient penchés sur les causes ou effets de la maltraitance. Nos élus, eux, se sont focalisés sur la question du signalement avec une logique curieuse qui voudrait que le problème de la maltraitance résulte principalement d’un défaut de signalement. L’idée semble être que si elle était davantage signalée, la maltraitance serait prise en charge par les services de protection de l’enfance et éradiquée. Dont acte. Il est curieux alors que parfois cela ne soit pas le cas. L’affaire Bastien démontre par exemple que 3 signalements et 9 informations préoccupantes n’ont pas empêché le père de passer le petit garçon au lave-linge.

Toujours est-il qu’effectivement, il y a peut-être un souci de signalement. Le rapport de la cour des comptes La protection de l’enfance de 2009 indique par exemple qu’en 2006 aucune maltraitance n’a été signalée par les médecins. La secrétaire générale d’Enfance et partage indique en effet que « […] 90% des cas de maltraitance ont lieu dans le cadre familial, l’enfant a du mal à dénoncer ses bourreaux, qu’il aime malgré tout ». Le responsable de l’Enfant bleu précise même que « les enseignants […] ont peur des représailles des parents s’ils constatent une maltraitance et la dénonce » et rajoute qu’« à l’heure actuelle, ces procédures de signalement sont très lourdes et prennent du temps. L’enseignant doit en parler au chef d’établissement, qui lui-même devra prendre la décision de prévenir les autorités compétentes. » André Vallini annonce alors son souhait d’« améliorer le repérage et faire en sorte que tout le monde soit vigilant et réactif ».

Il est intéressant de se rappeler qu’André Vallini était le président de la commission d’enquête parlementaire dans l’affaire Outreau. Il est curieux qu’il n’ait pas tiré quelques leçons du potentiel de déraillement de la justice et des conséquences de mauvais signalements des médecins. Toujours est-il que finalement ce n’est pas lui qui a porté la loi. Un méli-mélo a eu lieu. La crainte des représailles soulevée par les enseignants est devenue problèmes rencontrés par les médecins et personnels soignants dans le projet de loi défendue deux ans plus tard par madame Giudicelli. Le projet présenté en mars 2015 vise ainsi à encourager les médecins et personnels soignants à davantage de signalements en contrepartie d’une immunité en cas de calomnie :

« L’article 226-14 du Code pénal est ainsi modifié : […] Au médecin tenu, sans avoir à recueillir l’accord de quiconque, de porter sans délai à la connaissance du procureur de la République les constatations personnellement effectuées dans l’exercice de sa profession, quand elles lui ont permis de présumer, sans même avoir à caractériser une infraction, que des violences physiques, sexuelles ou psychologiques, auraient été imposées à un mineur ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique. Le signalement effectué dans ces conditions ne peut engager la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire, du praticien, à moins que sa mauvaise foi n’ait été judiciairement établie. »

Cette proposition est surprenante puisque les médecins sont déjà tenus par l’article 44 de leur code de déontologie qui dispose que :

« Lorsqu’un médecin discerne qu’une personne auprès de laquelle il est appelé est victime de sévices ou de privations, il doit mettre en œuvre les moyens les plus adéquats pour la protéger en faisant preuve de prudence et de circonspection. Lorsqu’il s’agit d’un mineur ou d’une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique, il alerte les autorités judiciaires ou administratives, sauf circonstances particulières qu’il apprécie en conscience. »

Obligation leur est déjà faite de protéger le mineur et de signaler tout cas avéré de maltraitance. Le Code pénal (art. 226-14) les délivre même du secret professionnel pour ce faire.

Il est vrai cependant que, chaque année, 900 médecins, comme le relaye un article du Monde, sont victimes de violence. Admettons qu’ils aient peur. Quelle logique amène à proposer une immunité civile, disciplinaire et pénale pour protéger de violences physiques ou verbales ? Quant au risque éventuel de procès, il est quasi inexistant avec un parquet qui repousse déjà quasiment toutes les plaintes pour absence d’intention délictuelle (rapport de la FNASEPH).

Ces immunités consisteraient, par contre, à déresponsabiliser les médecins des conséquences d’une dénonciation calomnieuse ; pas de sanction, pas d’indemnisation. Les personnes qui en seraient l’objet se trouveraient alors victimes deux fois : conséquences de la dénonciation non fondée et impossibilité d’obtenir réparation. Les signalements abusifs amènent en effet souvent de graves conséquences pour les familles et enfants (rapport de la FNASEPH) pouvant même aller jusqu’à des placements. Le rapport de 127 associations dénonce le cas de familles dont les enfants autistes ont été placés pour des pseudo-carences éducatives et dont les parents ont fait l’objet de poursuites pénales. Un article du Figaro du 11 août 2015 titre également sur « Les placements abusifs d’enfants autistes, le scandale qui monte ». Qu’un médecin fasse preuve de prudence dans ces affaires-là ne me semble pas une hérésie.

Plutôt que la peur, la difficulté de détecter des signes de maltraitance aurait pu être une explication. La maltraitance psychologique, affective ou sexuelle est quasiment indétectable au cours d’une visite médicale sans lien avec elle. Quant à la maltraitance physique, la plupart du temps, l’origine des fractures peut être difficile à détecter. Rien n’interdit non plus aux responsables des violences d’amener l’enfant chez un médecin qui ne soit pas le médecin traitant, ou aux urgences.

Il existe également un problème de formation. L’INSERM dans son rapport de suivi du colloque de 2013 précise que :

« La formation des médecins généralistes, initiale comme continue, est notoirement insuffisante, voire inexistante dans certaines facultés. Le temps consacré à l’enseignement théorique de la maltraitance proposé aux futurs pédiatres (2 heures au maximum) contraste fortement avec les exigences identifiées à partir d’une recherche américaine qui montre que les médecins ayant reçu moins de 10 heures de formation sur la reconnaissance de la maltraitance signalent significativement beaucoup moins que ceux qui ont bénéficié de plus de 10 heures d’enseignement. »

Cette formation aurait aussi pu s’étendre d’ailleurs aux membres de l’Éducation nationale. En effet, si les médecins ne signalent pas assez, le nombre de signalements transmis par l’Éducation nationale laisse pensif. L’ONED (Observatoire National de l’Enfance en Danger) s’en étonne d’ailleurs et se demande ce qu’elle considère comme de la maltraitance. « L’absentéisme est-il majoritairement considéré comme une Information Préoccupante ? » Se focaliser sur la quantité au détriment de la qualité pourrait également avoir pour effet pervers d’engorger de signalements infondés les services d’aide à l’enfance au détriment de la prise en charge des enfants réellement maltraités ainsi que l’indique le rapport de la « Mission d’évaluation de la gouvernance de la protection de l’enfance » de juillet 2014.

La situation est grave. Au lieu de miser de manière absurde sur la quantité des dénonciations et l’impunité des médecins au risque de créer de nouveaux problèmes, nos élus auraient pu, pour une fois, se saisir sérieusement du dossier. Le comité de suivi du Colloque de 2013 avait fait 44 propositions plutôt judicieuses qui ont été pour la plupart ignorées. Dans ces propositions, il recommandait notamment de modifier la politique de réforme territoriale actuelle qui amène à la destruction du système préventif (PMI, santé scolaire). Il recommandait aussi que les textes déjà votés soient simplement appliqués notamment la loi du 5 mars 2007 jugée par la Commission des affaires sociales du sénat comme « une bonne loi, mais mal connue et mal appliquée ». C’est d’ailleurs à propos de cette même loi qu’en juin 2009, le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies avait demandé à la France « d’allouer les ressources budgétaires nécessaires à sa mise en œuvre », de mettre en place des mécanismes de décompte des cas de violence dans les familles et les institutions et « d’utiliser les médias pour lancer des campagnes de sensibilisation sur la nouvelle loi sur la protection de l’enfance ». Il est notable enfin que la France ne se soit toujours pas mise en conformité, malgré une sanction du Conseil de l’Europe (article du Parisien), avec l’article 17 de la charte européenne des droits sociaux qui précise qu’elle doit « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ».

La loi vient d’être adoptée en deuxième lecture, sans amendement, à l’unanimité par le Sénat le 22 octobre 2015. Il parait que la lutte contre la maltraitance des enfants selon madame Giudicelli pourrait devenir la grande cause nationale de 2016. Lors des débats au Sénat, elle s’est même permis la déclamation, sous les applaudissements, d’un petit poème de Khalil Gibran :

« Vos enfants ne sont pas vos enfants
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
 »

Sans commentaires.

28 octobre 2015

Tout au long du mois de novembre la ville de Bry-sur-Marne organise : Les rendez-vous du handicap

Informations publiées sur le site de la ville de Bry-sur-Marne

Ces rendez-vous du handicap viennent s’inscrire dans la lignée des actions déjà menées par la Municipalité : journée de l’autisme en 2012, conférence sur les troubles des apprentissages en 2014... Des actions ponctuelles qui contribuent, petit à petit, à faire connaître les différents handicaps. En poursuivant ces actions au sein même de ses équipes avec notamment la nomination d’une conseillère municipale déléguée au handicap, la mise en place d’un plan de formation pour former le personnel d’accueil et les animateurs du périscolaire, la création d’une commission communale d’accessibilité, la Ville souhaite faire du handicap et du « mieux vivre ensemble », une de ses priorités. Un thème fédérateur qui peut toucher chacun d’entre nous, de près ou de loin...

Tout le mois, la Ville vous propose de découvrir des animations autour du handicap.

A vos agendas !

Projection du film De toutes nos forces

En présence du réalisateur Nils Tavernier

Nils Tavernier
Nils Tavernier
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Organisée avec l’Espace co et le Conseil municipal des jeunes
L’histoire d’un père et de son fils handicapé qui se lancent dans un triathlon extrême. Inspiré d’une histoire vraie. Suivie d’une discussion avec un Bryard porteur de handicap.

Mercredi 4 novembre à 14 h
Espace Co (40 places)

Pièce de théâtre « 100% »

par l’association Drôle compagnie
Ne soyez pas indifférent à la différence ! Sortez du rôle de spectateur passif pour passer des épreuves et obtenir une carte de validité « 100 % compétent ». Le public est sollicité à réagir lors de mise en situation de handicap. Un spectacle interactif où artistes valides et en situation de handicap se partagent la scène.
Spectacle financé en partie par les dons récoltés lors du concert solidaire de la chorale Voix-si Voix-la le 31 mai dernier.

Vendredi 6 novembre à 20 h
Salle Daguerre
Entrée gratuite
Sur réservation auprès du CCAS au 01 45 16 68 00
Plus d’infos

Animations sportives

Boccia (pétanque), sarbacane, basket en fauteuil proposé par le Comité départemental Handisport... Personnes valides et personnes porteuses de handicap se retrouvent le temps d’une partie ou d’un match.

  • Collecte de l’association « Bouchons d’Amour » Apportez vos bouchons de bouteilles en plastique lors de la collecte organisée par l’association « Les Bouchons d’Amour ». Grâce aux bouchons collectés, elle acquiert du matériel pour personnes handicapés (fauteuils roulants, matériels handisports,...), elle développe des opérations humanitaires ponctuelles et vient en aide à d’autres associations.
  • Un simulateur de vieillesse vous fera vivre l’expérience de déficience des personnes âgées.
Samedi 7 novembre de 14 h à 18 h
Gymnase Félix Faure

Exposition de photos des « chiens guide d’aveugles »

Photographies de Joelle Dollé.
Une exposition de la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles et les Associations fédérées qui vous fera découvrir les portraits de 12 personnes déficientes visuelles avec leur chien guide d’aveugle. A cette occasion, les visiteurs pourront s’essayer à la lecture de livres en braille.

Du 3 au 14 novembre
Médiathèque

Stand de l’association des chiens guides d’aveugles

Rendez-vous sur le marché où l’association des chiens guides d’aveugles présentera ses activités et vendra des peluches au profit de l’association.

Dimanche 8 novembre de 8 h à 13 h
Place du marché

Semaine européenne de « l’emploi et du Handicap »

Evénements nationaux organisés par l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (l’Adapt)

Du 17 au 23 novembre
Retrouvez le programme

A noter

Portes ouvertes

  • L’Institut Médico-Educatif (IME) Léopold Bellan accueille des enfants et adolescents épileptiques.
Mercredi 18 novembre de 10 h à 12 h
1 rue du Vingt Six Août 1944
01 48 81 00 39
  • L’ESAT Léopold Bellan, établissement et service d’aide par le travail de Bry accueille majoritairement des travailleurs handicapés domiciliés dans le Val-de-Marne et départements limitrophes.
Vendredi 20 novembre de 10 h à 15 h
22 rue de la République
01 48 82 53 00
28 octobre 2015

Vidéo -> Question de Philip Cordery et réponse de la Ministre sur la situation des personnes handicapées françaises en Belgique

article publié sur la page de Philip Cordery à l'Assemblé Nationale

Article mis en ligne le 27 octobre 2015 dans À l'Assemblée nationale.

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Lors des questions au gouvernement du mardi 27 octobre 2015, j’ai interrogé Ségolène Neuville, Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, afin d’avoir des précisions sur l’accompagnement par l’Etat des personnes handicapées françaises  se rendant en Belgique.


Ma question au gouvernement sur la situation... par PhilipCordery

« Ma question s’adresse à Madame la Secrétaire d’Etat, chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion

La situation des personnes handicapées françaises en Belgique est connue. 4500 adultes et près de 1600 enfants sont hébergés dans des établissements conventionnés. 1.200 enfants supplémentaires sont scolarisés sans y être hébergés.

Ces départs vers la Belgique sont trop nombreux et ne peuvent nous satisfaire.

Mais ils peuvent constituer une réelle solution. Certains y vont par manque de place en France ; d’autres à la recherche de méthodes comportementalistes plus développées ; d’autres encore pour intégrer des écoles spécialisées gérées par le ministère de l’enseignement ; d’autres enfin, atteint de polyhandicap ou de troubles sévères du comportement pour échapper à l’hôpital psychiatrique.

Vous vous êtes engagée l’année dernière à la fois à améliorer l’accueil des personnes hébergées en Belgique et à augmenter l’offre en France.

Promesses tenues.

L’accord-cadre entre la France et la Wallonie est entré en vigueur et vous continuez à travailler avec votre homologue belge pour améliorer l’accueil.

Pour créer des nouvelles places sur notre territoire, vous venez de débloquer 15 millions d’euros dès 2016, ce qui est une étape importante, comme l’était le 3ème plan autisme.

Face aux demandes croissantes sur le territoire français, notamment du fait de la détection de plus en plus précoce du handicap et de l’avancée en âge des personnes handicapées, l’hébergement en Belgique continuera à être une solution pour certaines familles.

Dès lors, pouvez-vous nous confirmer, Madame la Ministre, que votre gouvernement continuera  à agir sur ces deux volets afin de permettre aux personnes en situation de handicap d’avoir pleinement le choix du lieu de prise en charge ? De continuer à créer des nouvelles places en France,  mais aussi de permettre aux familles de choisir la Belgique si elles le souhaitent ? »

(seul le prononcé fait foi)

26 octobre 2015

Santé : Marisol Touraine s'explique sur les handicapés accueillis en Belgique

23/10/2015 à 12h48
Marisol Touraine - Ministre de la santé
 
Marisol Touraine - Ministre de la santé - FLICKR
26 octobre 2015

Jura -> Pour son frère, Nicolas Fargette grimpe sur le toit de la préfecture

26 octobre 2015 - 11h22

 

Il a rapidement été délogé par les policiers.

Son objectif reste le même : obtenir le placement de Dimitri dans une Maison d’accueil spécialisée.

Nicolas Fargette a été placé en garde à vue après être resté une demi-heure sur le toit. Photo VDJ Julie Philippe
Nicolas Fargette a été placé en garde à vue après être resté une demi-heure sur le toit. Photo VDJ Julie Philippe
 

Nicolas Fargette a décidé de passer à l’étape supérieure pour que son frère Dimitri puisse enfin être hospitalisé dans une Maison d’accueil spécialisée (Mas) pour personne handicapée.

Après s’être enchainé aux grilles de la préfecture du Jura en septembre dernier, et n’ayant pas obtenu de réponse à sa demande, le jeune homme est monté sur le toit de l’établissement aux alentours de 10 h ce lundi. « Il faut qu’on fasse bouger les choses. Le préfet s’appuie sur le certificat d’un psychiatre de Dole pour maintenir mon frère à l’hôpital, or, un psychiatre indépendant a établi que Dimitri n’était pas dangereux et a préconisé son placement en MAS », explique Nicolas Fargette. Depuis le 21 juillet, Dimitri est placé dans une Unités pour malades difficiles à Sarreguemines (Moselle). Un placement dont la famille n’avait pas été avertie. « On n’a même pas pu lui dire au revoir », regrette son frère.

Sur le toit de la préfecture, Nicolas Fargette a déroulé deux banderoles, l’une aux couleurs de Charlie portant l’inscription : « Libérez Dimitri », l’autre aux couleurs de la république française où la devise républicaine était remplacée par : « Attaché, drogué, condamné ». Sous l’œil ébahi des badauds, il a également commenté l’histoire de son frère à l’aide d’un mégaphone.

Prêt à tout risquer pour lui, le jeune homme n’était pas contre l’idée de rester toute la semaine s’il le pouvait : « Les risques, j’en ai rien à faire, je pense à mon frère avant tout . Son combat a pris fin plus tôt que prévu. Au bout d’une demi-heure, il a été délogé du toit par les forces de l’ordre et placé en garde à vue. Il est certain que la famille Fargette n’en restera pas là. Nicolas parle déjà d’une grève de la faim pour parvenir à son objectif : changer Dimitri d’établissement. Une commission d’experts psychiatres de l’UMD de Sarreguemines se réunira le 8 novembre prochain pour décider de son retour ou non dans le Jura.

Photo VDJ Julie Philippe

25 octobre 2015

Un nouveau plan pour valoriser les travailleurs sociaux

article publié sur HANDICAP.fr

Résumé : Le Gouvernement met en œuvre un plan d'action pour "valoriser" les travailleurs sociaux et moderniser leur formation. 14 métiers sont concernés. Des modules "handicap" sont prévus. Et une meilleure coordination autour du "dossier social unique".

Par , le 25-10-2015

Le Gouvernement a présenté le 21 octobre 2015 en conseil des ministres un plan d'action pluriannuel destiné à « valoriser » le travail social, prévoyant une modernisation de la formation, une meilleure reconnaissance des diplômes et la relance du projet de « dossier social unique ». Ce plan interministériel est l'aboutissement d'« états généraux du travail social » lancés en janvier 2013 en concertation avec les départements et les régions, en vue de « simplifier l'accès aux droits des personnes » et « mieux reconnaître et valoriser les travailleurs sociaux », selon le compte-rendu du conseil des ministres. Il a été présenté par Marisol Touraine (Affaires sociales) et Ségolène Neuville (Lutte contre l'exclusion). La France compte 1,2 million de travailleurs sociaux, et parmi eux plus de 120 000 dédié au handicap (article en lien ci-dessous), dont quelque 700 000 diplômés.

Changement de catégorie : mieux payés

Les travailleurs sociaux dont les diplômes sont actuellement reconnus comme Bac+2 (assistants de service social, éducateurs spécialisés ou de jeunes enfants), alors que leur formation se déroule sur trois ans, seront élevés au niveau licence à compter de 2018, selon le plan d'action. Ils sont actuellement plus de 130 000 dans ce cas, dont la moitié exercent dans la fonction publique. Ces derniers passeront de la catégorie B à A, mieux payée, à partir de la même date. Les passerelles entre formations sociales et universitaires seront facilitées, et à cette fin les programmes seront adaptés par voie réglementaire. Les modalités de délivrance des diplômes d'Etat seront « revues pour donner plus d'autonomie » aux établissements de formation, qui devront respecter un cahier des charges partagé Etat-régions, fixant des exigences de qualité. A compter de 2020, les établissements qui n'auront pas répondu aux critères du cahier des charges ne seront plus agréés pour la délivrance de diplômes d'Etat.

Des modules de spécialisation, par exemple handicap

Les formations, actuellement distinctes pour les 14 métiers du travail social, seront revues pour comprendre un « corpus de connaissances communes », avec ensuite des modules de spécialisation (aide sociale à l'enfance, logement, famille, petite enfance, handicap ...). Le plan d'action prévoit de « simplifier l'accès aux droits des personnes en recentrant le travail des intervenants sociaux sur leur coeur de métier, l'accompagnement », selon le compte-rendu. L'accueil de proximité sera ainsi amélioré, afin de pouvoir orienter au mieux les personnes vers les services compétents (accès au logement, au RSA ...). La mise en place d'un « référent de parcours », chargé de la coordination entre les différents intervenants comme le fait le médecin traitant dans le parcours de soin, sera expérimentée dans plusieurs départements.

Le dossier social unique

Afin de faciliter le travail en réseau, les travailleurs sociaux pourront partager des informations sur les personnes accompagnées, avec l'accord préalable de ces dernières. Cette question fera l'objet d'une conférence de consensus nationale. Le chantier du « dossier social unique » sera relancé, afin de ne recueillir qu'une seule fois les principales informations requises pour l'ouverture des droits et le suivi des personnes.

25 octobre 2015

Exil des personnes handicapées vers la Belgique : l'UNAPEI manifeste devant l'Assemblée Nationale

article publié sur VIVRE FM

Lundi 19 Octobre 2015 - 15h30

L'Unapei, principale association du secteur du handicap mental, dépose un livre noir du handicap aux parlementaires. La présidente Christel Prado dénonce le manque de places pour les enfants et les adultes en France. Des milliers de personnes sont sans solution d'accompagnement et doivent, aller en Belgique pour trouver une réponse à leur besoins.

Manifestation d'un groupe de parents. Photo Alexis van Wittenberghe
Manifestation d'un groupe de parents. Photo Alexis van Wittenberghe

Alors que l'État Français est régulièrement condamné pour sa mauvaise prise en charge des personnes en situation de handicap, l'UNAPEI (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) dénonce dans un Livre Noir l'absence de politique cohérente concernant leur accueil en établissement et les répercussions que ça implique.

Dans un communiqué présentant l'ouvrage, la présidente de l'Unapei, Christel Prado, déplore cette "politique française du handicap qui bannit des milliers de personnes handicapées en les exilant hors de nos frontières ou en les excluant de notre société", condamnant par la même la "double peine" qui leur est imposée.


Le Livre Noir du handicap

L'Unapei veut faire interdire le financement et l'orientation vers des établissements ou des services étrangers par les autorités françaises (MDPH, conseils départementaux, Agence Régionales de Santé). Elle souhaite par ailleurs que ces mêmes autorités trouvent des solutions pour réintégrer au seins d'établissements français, les personnes en situation de handicap parties à l'étranger.

Pour se faire entendre, l'Unapei remet un Livre Noir aux députés demain, à l'occasion de l'examen du PLFSS (Projet de Loi de Finances de la Sécurité sociale) de 2016. Il s'agit d'un recueil de témoignages de dizaines de personnes en situation de handicap ou de proches concernés sans solution autre que l'exil. L'intervention devrait être l'occasion pour l'association de manifester devant le Palais Bourbon.

Natacha Chancerelle, la mère du jeune Evan témoigne : voir article

L'exil belge, traduction du malaise français?

L'Unapei, qui fédère 550 associations, regrette l'exil de plusieurs milliers d'enfants et d'adultes handicapés français. Ces derniers n'ont pas d'autre choix que de partir en Belgique pour trouver une place en établissement d'accueil, médicalisé ou non.

Selon les autorités françaises, pas moins de 5000 adultes et 1500 enfants résident actuellement de l'autre côté de la frontière faute de place en France. Ils seraient 8000 selon les autorités belges.

Philippe Cordery, député des Français à l'étranger sur la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, est allé à la rencontre des responsables de l'Unapei. Il reconnait le casse-tête auquel sont confrontées les familles, mais souligne les efforts qui ont été fait jusque-là :

L'association, dénonce que cet exil soit bénéfique à l'économie belge plutôt que de favoriser l'emploi en France. (4000 emplois financés par le contribuable français). La présidente, Christel Prado, souhaite que "chaque personne handicapée trouve enfin une place dans notre société" tout en soulignant qu'il ne s'agit pas d'une faveur mais bien d'un droit. 

Selon une enquête menée par l'Unapei auprès de son réseau, 47 427 personnes seraient sans solution aujourd'hui. 

Alexis van Wittenberghe

24 octobre 2015

Handicap : départs forcés vers la Belgique -> Stop ou Encore ?

article publié sur le blog Handicap & Scolarité

Publié le 24 octobre 2015 par Moscillo Sylvie

Communiqué du collectif contre l'article 21 bis

Un tout premier tout petit pas : oui mais pour avancer ou reculer ?



Mme Ségolène Neuville annonce que l'Assurance Maladie ne financera plus de départs forcés vers la Belgique !

Les personnes handicapées qui souhaiteraient être accueillies dans des structures en Belgique pourront continuer à le faire en étant financées par la France, de même que le financement des places pour les personnes qui sont déjà en Belgique va se poursuivre. Ce sont donc bien les orientations forcées vers la Belgique qui ne seront plus financées.

Il faut rappeler que les orientations vers la Belgique sont aussi à l'origine un souhait de pouvoir bénéficier de prises en charge adaptées, notamment en matière d'autisme. Peut-être que si la France en finissait avec ses "traitements d'un autre temps" tant décriés et utilisait cet argent pour financer des prises en charges préconisées par la Haute Autorité de Santé ... on arrêterait l'hémorragie.

Mme Neuville invite par ailleurs les Conseils Départementaux à s'engager dans cette démarche de recherche de solutions adaptées de proximité. Sont aujourd'hui accueillis en Belgique 1.579 enfants et 4.502 adultes qui viennent de 83 départements français (la plus grande majorité vient de départements frontaliers). Pour les deux tiers, il s'agit d'accueils en foyer de vie, donc avec des financements par les départements et non pas l'assurance maladie. Les sommes consacrées aux personnes en Belgique représentent 82 millions d'euros pour l'assurance maladie.

 

Mme Neuville annonce néanmoins un fond d'amorce de 15 millions d'euros pour trouver des solutions adaptées.

Bien insuffisant selon Bernard Accoyer, député de Haute-Savoie. D'autant plus que Mme Touraine vient préciser qu'il s'agit de relancer une dynamique de financement de places d'accueil (et pas de solutions adaptées) et de financer la mise en œuvre du fameux plan d'accompagnement global, dispositif visant à permettre l'état, de se désengager de ses obligations, au nom de la solidarité nationale, de financer les compensations nécessaires en cas de handicap.


Voilà donc le peu d'argent investit détourné de son objectif initial pour financer, non pas des aides aux personnes handicapées mais un dispositif pour ceux qui choisiront à la place des personnes handicapées, les privant de leurs droits fondamentaux !

Du choix à la concession !

 

Et pour tendre vers une orientation « consentie » (et non plus choisie), Mme Neuville tente de rassurer sur l'article 21bis qui devrait être voté prochainement par les députés : «Il  inscrit dans le marbre » la notion de Plan d'accompagnement global (PAG) qui implique que toute décision d'orientation devra recevoir l'accord des familles. Rappelons à Mme Neuville que la législation en vigueur dispose d'ores et déjà que seules les demandes d'orientations formulées par la personne elle-même peuvent être étudiées et que les orientations prononcées en réponse s'imposent aux établissements chargés de les accueillir. C'est ce qu'on appelle en droit, le droit opposable. Alors permettre une double orientation, une choisie et une imposée qui sera forcément consentie pour ne pas se retrouver sans solution, c'est simplement désengager l'état de ses obligations en matière de solidarité nationale.

Reste à se dire qu'il va falloir un moment arrêter de jouer avec les mots.

La loi handicap du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, pour la participation et la pleine citoyenneté des personnes handicapées avait mis au cœur du dispositif la personne elle-même en respectant son droit de choix de vie. 10 ans plus tard et faute de s'être donné les moyens de mettre en application cette loi, c'est par le biais d'une proposition de texte de loi sur la santé (comme si l'on avait oublié que le handicap n'est pas une maladie et que ses origines sont individuelles, environnementales et sociétale) que l'on vient détricotés les droits des personnes handicapées.

Au nom d'une concertation entre tous les acteurs (sauf les principaux intéressés ! ) afin de tendre vers "le zéro sans solution", on voudrait faire croire que si certains ne trouvent pas de place (en milieu ordinaire où spécialisé), ce ne serait pas par manque de place où d'envie d'accueillir mais un problème d'orientation. Ceci n'aboutit en réalité qu'à donner pourvoir aux institutions d'orienter en fonctions des moyens mobilisables (plus exactement ceux que l'on aurait envie de mobiliser), privant ainsi les personnes en situation de handicap d'avoir un véritable choix de vie.

Bon nombre d'associations n'ont eu de cesse d'alerter depuis des mois sur les dérives qu'engendrent de telles théories. A titre d'exemple : les parents demandent une auxiliaires de vie scolaire pour leur enfant afin de rendre effective la scolarité en classe ordinaire et se retrouvent avec une décision : « votre enfant n'a pas besoin d'un accompagnement. Orientation en IME ». C'est dire, avant même que ce texte soit voté, l'intérêt que l'on accorde à la demande des personnes intéressées.

Reste à ce dire que l'orientation forcée (faute de se voir proposer une autre alternative) qu'elle soit en Belgique ... ou en France reste une discrimination.

Il va falloir cesser de raisonner en terme de place en institution pour pouvoir réfléchir à des parcours adaptés où ce seraient les professionnels (de soin, de l'éducation, de l'enseignement ....) qui mettraient leur technicité au service du parcours des personnes handicapées, dans des services de proximité, adaptés aux besoins de celles-ci ... au cœur de la cité.

Cessons avec cette ignominie qui consisterait à faire croire que nous ne pourrions pas faire une réponse à la hauteur des besoins ! L'argent public doit servir à adapter la société (accessibilité / compensation) pour accueillir chacun au lieu de payer des gens à savoir comment échapper à l'application de la loi du 11 février 2005 !

Quand on se rappellera en France (pays avec un taux de place bien supérieur aux autres pays européens) que les établissements médico-sociaux n'ont pas à venir faire leur marché dans les MDPH pour venir "trier les résidents" pour lesquels ils pensent pouvoir mobiliser des ressources, on finira par se rendre compte qu'il ne nous manque pas tant de places .... Il suffirait de les réserver à ceux qui en on vraiment besoin, c'est-à-dire ceux pour lesquels la lourdeur des prise en charge n'est pas compatible avec le milieu ordinaire.

Un vaste chantier qui nécessitera d'avoir le courage de revenir sur les dernières modifications législatives pour remettre les personnes en situation de handicap au cœur du dispositif et non pas aux services des institutions.

Il devient urgent que nos politiques fassent de la politique, avec de réelles ambitions et non pas de la communication, des exercices de style visant à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Il devient urgent que notre service public, payé par nos impôts remplissent ses missions de service public …. au lieu de mettre le public à son service !

 

Il devient urgent que les établissements médico-sociaux, payés par nos impôts réfléchissent à une offre d'accompagnement en fonction de la demande … au lieu de vouloir adapter nos personnes handicapées à leurs offres !

 

Et si on exilait quelques uns de nos politiques et quelques associations gestionnaires d'établissements et services médicaux sociaux dans un quelconque pays européens .... pour qu'ils apprennent ce qu'est la participation et la pleine citoyenneté ?

24 octobre 2015

Départ forcé d'Handicapés vers la Belgique : Attention aux fausses pistes

article publié sur le site de Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris

22 oct 2015autisme

La secrétaire d’État aux handicapés a trouvé la parade magique aux départs forcés vers la Belgique de nombreux enfants ou adultes handicapés. Faute de trouver des structures, adaptées et en nombre suffisant, beaucoup de parents, bon nombre d’adultes handicapés trouvent chez nos voisins des établissements de qualité et répondant à leurs besoins. Ils seraient ainsi près de 6500 enfants et adultes. Jusqu’à ce jour l’assurance maladie prenait en charge ces séjours comme si ces personnes étaient accompagnées en France. Cela coûte 250 Millions annuels à l’assurance maladie et aux départements.

A juste titre, les associations avaient alerté les pouvoirs publics pour trouver une réponse à cette situation pour le moins anachronique et souvent difficile à vivre pour les familles n’étant pas le plus souvent proches de la Belgique.

Aujourd’hui, Madame Neuville, annonce que désormais l’assurance maladie ne remboursera pas ces séjours – en tout cas pour les nouveaux arrivants – et annonce la création d’un fonds d’amorçage pour réaliser des places en France doté de 15 Millions d’Euros. Elle appelle les départements à faire de même et souligne que le gouvernement a déjà engagé un plan de mobilisation contre ces départs forcés avec la signature d’un accord avec la Wallonie.

La difficulté avec la méthode engagée par la secrétaire d’État est le grand écart de mise en œuvre des actions : on baisse quasi immédiatement le financement des personnes handicapées partant en Belgique, mais il faut beaucoup de temps entre l’annonce de la création de nouvelles places et leur réalisation – quand des gels budgétaires et autres décisions n’invalident pas les promesses. Et là cela peut s’avérer catastrophique avec des parents ne trouvant toujours pas de places en France et ne pouvant payer l’accueil en Belgique.

Tarir le financement sans être sûrs d’avoir de réelles alternatives est à haut risque et ressemble à un pratique « Bercyenne » bien connue. Penser que des économies de dépenses créeront des solutions pour remédier au problème. La réalité est qu’il nous faut sur des sujets comme ceux-ci établir un plan financé de rattrapage des places manquantes, de programmation territoriale concrète avec des feuilles de routes serrées. Une contractualisation avec chaque département.

Et là, au regard des difficultés importantes des départements, sans un engagement massif de l’État rien ne sera fait à la hauteur des difficultés actuelles.

Bien sûr dans le même temps, il convient de n’autoriser le départ en Belgique que si aucune structure ne peut accueillir en France dans de bonnes conditions.

Alors un effort Madame la secrétaire d’État. Les annonces ne font pas le succès des politiques. Les actes sont indispensables ici et maintenant.

24 octobre 2015

Inédit : plainte contre une MDPH pour mise en danger

article publié sur handicap.fr

Résumé : Laurence, handicapée, porte plainte contre la MDPH de Meurthe-et-Moselle pour "délaissement de personne vulnérable" car elle a vu ses heures d'aide humaine réduites de moitié la mettant, selon son avocate, "en danger". Une procédure inédite ?

Par , le 23-10-2015

Handicapée depuis la naissance, Laurence se déplace exclusivement en fauteuil électrique avec son chien d'assistance. Elle a besoin d'aide pour tous les actes de sa vie quotidienne et ne peut effectuer aucun geste essentiel seule : se lever, se doucher, manger, se coucher... En 2010, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Meurthe-et-Moselle lui a accordé des aides humaines 22 heures sur 24. Pourtant, le 22 octobre 2014, cette même MDPH réduit ce nombre à très précisément 9h56 par jour. Quatre aides de vie se relayaient jusqu'alors nuit et jour mais, face à cette nouvelle décision, Laurence est contrainte de licencier deux de ses assistantes. Elle ne peut plus compter que sur deux personnes, dont son conjoint.

Le tribunal saisi

Refusant cette décision, assistée de Maître Alexandra Grevin, elle saisit le Tribunal du contentieux de l'incapacité de Nancy. Par décision du 20 février 2015, le Tribunal lui donne raison, décidant que cette diminution d'aides humaines n'est pas justifiée. Or la MDPH, qui n'a ni comparu à l'audience, ni présenté d'observations écrites, fait appel de ce jugement, ce qui a pour conséquence de maintenir la suspension de l'aide humaine. A ce jour, la procédure est donc toujours pendante devant la Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail. Elle va durer deux ans. "Tant que la Cour ne s'est pas prononcée, Laurence n'a pas assez d'aides de vie pour l'aider, nuit et jour, explique son avocate. Or elle est hors d'état d'assurer sa sécurité seule. Cette insuffisance la met en danger". Par conséquent, elle a décidé de porter plainte devant le Tribunal correctionnel de Nancy, contre la MDPH, sur le fondement de l'infraction de "délaissement d'une personne vulnérable".

Les objectifs de cette procédure ?

Quels sont les objectifs de cette procédure, probablement une première en France ? Selon Maître Grevin, "Faire cesser l'attitude de ces quelques MDPH qui ne se présentent pas à l'audience devant le Tribunal du contentieux de l'incapacité alors qu'elles sont convoquées et qui, une fois le jugement reçu, constatent qu'elles ont perdu et là, elles font appel. Je préférerais qu'elles se présentent dès l'audience, en première instance, pour qu'on puisse tous s'expliquer. En agissant de cette façon, les MDPH privent les justiciables en situation de handicap d'un premier degré de juridiction. Et cette attitude me semble injuste et déloyale." Et de poursuivre : "Il faut que les MDPH prennent conscience de l'importance des décisions qu'elles prennent sur la vie des personnes en situation de handicap. J'ai souvent l'impression qu'elles traitent des dossiers et non des personnes et leur avenir." L'audience a été renvoyée au 2 novembre 2015.

© AlcelVision/Fotolia

22 octobre 2015

Alexandra Grévin, une avocate sur le front du handicap

article publié dans Histoires ordinaires

30/04/2015
Elle traque les injustices colportées par les institutions, les ministères, l’Etat. Et n'hésite pas à saisir les tribunaux. La jeune avocate Alexandra Grévin se bat pour faire valoir les droits des personnes handicapées et de leurs familles. Et elle gagne !

 

Ce jour-là, le tribunal du contentieux de l’incapacité (TCI) rend son verdict : la Maison départementale des personnes handicapées est condamnée. Contre le choix des parents, elle avait refusé le bénéfice d’une auxiliaire de vie scolaire et orienté un enfant en situation de handicap vers un établissement spécialisé, institut médico-éducatif. Alexandra Grévin vient à nouveau de gagner son procès.

Cette fois, c'est contre le groupement d’intérêt public qui représente le Département et l’Etat et qui, d'après la loi handicap du 11 février 2005, est pourtant censé agir dans chaque département « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées »…

David contre Goliath ! « Je ne supporte pas l’injustice ! » lance la jeune et enthousiaste avocate qui a fait du droit du handicap son combat quotidien… plus encore, sa raison de vivre. « Mon objectif est toujours le même, annonce-t-elle sur son site :  défendre les personnes en situation de handicap et transmettre le droit, autant que possible, auprès des familles, des professionnels du handicap et des juristes. »

En ​mission humanitaire
Alexandra Grévin, 34 ans, est originaire de Picardie. Elle fait ses études de droit à Paris, prête serment le 1er mars 2005, puis intègre le Barreau de Montpellier. Là, à mi-temps pour un avocat et à mi-temps pour elle-même, elle s’intéresse au droit pénal, accompagne des couples en instance de divorce et défend des délinquants. « J’avoue m’être alors trouvée en déséquilibre par rapport aux valeurs qui étaient les miennes ! J’avais besoin que mon travail ait un sens. »

En 2006, elle profite de ses congés pour s’engager dans une première mission humanitaire pilotée par l’association Solidarités jeunesses… un ancien rêve d’étudiante. Pendant trois semaines, elle donne des cours d’anglais à de jeunes enfants thaïlandais : « Nous partagions leur quotidien et la vie du village. J’ai été bouleversée… Je crois que ce voyage a fait sens et de retour à Montpellier, j’ai souhaité prendre un nouveau cap professionnel. » D’autres missions suivront en Ukraine, au Laos…

 

Alexandra Grévin, une avocate sur le front du handicap
Indignée de tant d’injustice
Peu de temps après, Alexandra rencontre des parents d’enfants porteurs d’autisme, réunis en association à Paris, et découvre en même temps, la multiplicité des obstacles contre lesquels ils doivent au quotidien faire face. Elle plonge dans les dossiers, s’immerge dans les tracas, met à jour d’innombrables dysfonctionnements pour finalement s’indigner de tant d’injustice. « Nous avions pourtant la loi handicap du 11 février 2005 ! Une loi extraordinaire parce que très ambitieuse, qui ouvre des champs innombrables d’expérimentation. »

Alexandra multiplie les rencontres. Partout en France, les mêmes difficultés assaillent les personnes handicapées et leurs familles. Alors, elle se forme au droit du handicap, une matière nouvelle qui se construit. Les professionnels qui osent s’y référer sont plutôt rares. Pas de master. Alexandra s’inscrit à l’université de Montpellier pour y passer un diplôme universitaire « Environnement juridique et social de la personne en situation de handicap ».

Son mémoire d’études, soutenu à partir d’une formation au droit du handicap, qu’elle a conçue et animée pour des parents, retient l’attention d’un membre de son jury. « Il trouvait ma démarche particulièrement innovante à l’époque et m’a suggéré d’écrire un livre. C’est un projet qui a mûri progressivement et finalement, l’ouvrage est paru, intitulé Droit du handicap et procédures » (*). Le guide accompagne le lecteur pas à pas dans toutes les procédures, donnant à chaque fois les solutions de recours en cas difficulté à faire valoir ses droits.

​Premières victoires
Le 1er mars 2007, elle s’installe à son compte. Rapidement le bouche à oreille fait le tour de France et les premiers dossiers lui sont confiés. La jeune avocate ose, saisit le tribunal et remporte ses premières victoires. Elle s’engage alors « à défendre les enfants et les adultes en situation de handicap dans le cadre de médiation ou de procédure judiciaire ». En face d’elle, les caisses de prévoyance et de santé, les caisses d’allocations familiales, les conseils généraux, les MDPH… le ministère de l’Education nationale !

Le 1er janvier 2013, Alexandra s’installe à Paris. Sans doute est-elle une des seules en France à se coltiner ce combat et ces ornières peu empruntées par ses confrères, loin des caméras et des scènes médiatiques. Alexandra reste proche des familles et des personnes confrontées à toute situation de handicap : « J’interviens dès qu’il y a dysfonctionnement, injustice, discrimination à cause du handicap. » Jamais au hasard. Alexandra épluche chacun des dossiers qu’elle accepte de défendre. En même temps qu’elle soutient une famille ou une personne dans la revendication de son droit, elle fait évoluer la matière juridique pour qu’elle fasse jurisprudence : « Je passe beaucoup de temps à étudier une demande et je suis devenue très sélective. Pour défendre un dossier, il faut y croire et jamais, je ne peux garantir le résultat. » 

 

​Dépoussiérer les institutions
De prime abord, on la juge naïve, impertinente. Mais Alexandra arrive avec la loi sous le bras et très vite… on ne rigole plus ! « C’est sidérant de constater que nombre d’administrations, d’organisations sont dans la pure illégalité. C’est un peu un pavé dans la mare quand j’interviens et j’ai toujours l’impression de dépoussiérer les institutions. » Dans son bureau, c’est aussi un peu la « cour des miracles » comme elle se plaît à le dire. Parfois, comme par enchantement, un courrier rappelant les principes législatifs suffit à faire émerger la solution.

Alexandra court la France, avide de rencontres et de partage. Le 11 février dernier, elle était sur la scène du Liberté à Rennes –tout un symbole !- pour apporter son éclairage sur la « loi du 11 février 2005, 10 ans après… » Le 7 mars, elle était à Angers pour conseiller des familles sur le dossier MDPH de l'enfant ou l'adulte porteur d’autisme. Le 13 mars, à Valence, pour une conférence : « Mieux connaitre les droits des personnes porteurs d’autisme ». Six jours après, elle témoignait à Paris-La Défense lors du Forum emploi et handicap…

Son site internet est devenu une agora de justice : elle y met en ligne toutes les décisions et conclusions des procès qu’elle a remportés, hors ceux relatifs à l’assistance éducative qui se déroulent le plus souvent à huis clos : « Il s’agit de décisions rendues au nom de la justice française. Je les rends ainsi publiques pour aider des personnes confrontées aux mêmes situations. » 

Faire reconnaître le droit du handicap
En novembre 2010, Alexandra publie un nouvel ouvrage « Face à l’autisme » et réédite en 2013 son premier livre, déjà épuisé. Le temps qui passe la gonfle d’énergie ! Alexandra n’a rien perdu de cette joie de vivre qui la transporte. Forte d’un taux de réussite aux alentours de 70 %, elle rêve désormais d’un cabinet plus important, spécialisé dans le droit du handicap. « J’aimerais aussi, confie-t-elle, que cette matière droit du handicap soit reconnue par le Barreau et qu’il y ait un certificat d’officialisation, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Je souhaite surtout continuer à faire en sorte que le droit soit respecté. Je ne supporte décidemment pas de voir nos organisations mettre en place des procédures, foncièrement injustes et illégales… qui pourtant deviennent coutumières. »

Tugdual Ruellan

(Photos Studio Bontant)

 

Alexandra Grévin, Avocat au Barreau de Paris, a pour domaines de compétence : le droit du handicap et le droit de la famille. Elle se consacre, par l'intermédiaire de conférences, à faire connaître les droits des personnes handicapées. A ce titre, elle réalise de nombreuses interventions auprès d'associations de personnes handicapées et de professionnels du handicap. Elle participe également à de fréquentes missions humanitaires internationales qui l’ont amené à appréhender le sujet loin de nos frontières.

Alexandra Grévin est l'auteur de différents articles juridiques et de deux guides juridiques :

Droit du handicap et procédures, publié aux Editions du Puits Fleuri, en novembre 2009 et réédité en septembre 2013. Voir le sommaire

Face à l'autisme, publié aux Editions du Puits Fleuri, novembre 2010. Voir le sommaire

Plus d'informations sur le site www.alexandra-Grévin.com
22 octobre 2015

Cherchez l'erreur ...

Minute 20 octobre

Posté par Yves Aroud sur mardi 20 octobre 2015
22 octobre 2015

Croix : une mère sans solution pour l'éducation de son fils handicapé

article publié dans La Voix du Nord

Publié le

PAR MEGHANN MARSOTTO

Diagnostics imprécis, stabilisation difficile, établissements spécialisés surchargés… Corinne Secq, mère d’un ado atteint de handicap mental, raconte le calvaire de sa famille et appelle à l’aide.


Corinne Secq, mère de Gauthier, aspire à le voir s’épanouir dans une structure adaptée. Photo Hubert Van Maele.

VDN

« En France, il n’existe rien pour mon fils. Son droit à l’éducation est bafoué, il se sent inutile et rejeté. Pour moi, c’est de la maltraitance ! » Corinne Secq se bat pour trouver une solution de prise en charge pour Gauthier, 16 ans, qui voit chaque journée se répéter, sans amis, sans loisirs adaptés à son âge et surtout, sans instruction.

L’adolescent souffre de troubles du comportement. À sa mère, on a toujours parlé de « troubles autistiques ». Depuis près de 5 ans, il enchaîne les prises en charges en structures et les hospitalisations. « Une psychologue clinicienne m’a dit que le centre Camus de Villeneuve-d’Ascq (qui utilise une méthode comportementale d’apprentissage pour enfants autistes, ndlr) offrirait un accompagnement adapté. Il est 24e sur liste d’attente depuis deux ans ! Dans toutes les institutions, soit il manque de place, soit il est trop jeune ou bien trop vieux ! »

En fait, il ne serait pas autiste

Faute de place en France, il a fallu s’exiler. Gauthier fréquentait un institut médico-pédagogique en Belgique jusqu’à son exclusion en avril dernier. Les professionnels estimaient avoir atteint « la limite de [leurs] compétences ». Alors Corinne Secq a suspendu son activité professionnelle. Et avec la fonte de ses revenus, elle n’a pas vraiment les moyens de proposer d’activités stimulantes à son fils qui, pourtant, semble présenter « des possibilités d’apprentissage inexploitées ».

Un diagnostic, demandé au Centre ressources autisme depuis avril, n’a toujours pas été posé mais a priori… Gauthier ne serait pas autiste ! Sa mère est abasourdie. En attendant, faute de stimulation, l’ado stagne. Lucide, il a développé, au fil des ans, un sentiment de frustration couvant une colère grandissante. Il est malheureux, désorienté, fugue, se mutile. Sa mère est désolée pour lui, culpabilisée par un lourd sentiment d’impuissance.

À partir de mi-novembre, un institut médico-éducatif français envisage d’accueillir l’enfant à raison de deux jours par semaine, sous réserve d’acceptation après « trois jours d’observation ». C’est un bien faible espoir pour une famille complètement dépassée, qui ne sait plus où trouver les conseils et l’aide qui la sortira de l’impasse, et surtout qui espère, pour Gauthier, un futur plus épanouissant.

En 2016, 96 places supplémentaires dans la région

Faute de solutions d’accueil en France, non moins de 1 500 enfants et 4 500 adultes français en situation de handicap sont accueillis dans des structures belges. Au début du mois, la ministre de la santé Marisol Touraine et Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, ont promis d’injecter 15 millions d’euros d’investissements, en 2016, pour proposer des solutions de proximité aux familles concernées. Le budget a vocation à favoriser des interventions à domicile, à renforcer le personnel des établissements spécialisés et à y créer de nouvelles places.

Geneviève Mannarino, vice-présidente du conseil départemental en charge des personnes en situation de handicap, s’inquiète toutefois de la répartition de cette somme sur l’ensemble du territoire. Le Conseil départemental du Nord a néanmoins pris les devants le 12 octobre dernier en annonçant la création, en 2016, de 96 places pour les personnes dont la prise en charge est la plus insuffisante, parmi lesquelles les personnes souffrant d’autisme.

22 octobre 2015

L'assurance maladie ne financera plus de départs forcés en Belgique, assure Ségolène Neuville

article publié dans 20 MINUTES

Martin Bureau AFPLa secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville, le 10 avril 2014 à Paris

SANTE - Selon la fédération Unapei, plus de 6.500 enfants et adultes sont pris en charge dans des établissements en Belgique, faute de structures adaptées en France...

C'est terminé. La secrétaire d'État aux Personnes handicapées, Ségolène Neuville, a annoncé mercredi que l'assurance maladie ne financerait pas de nouveaux départs de personnes handicapées en Belgique. Selon la fédération Unapei, plus de 6.500 enfants et adultes sont pris en charge dans des établissements en Belgique, faute de structures adaptées en France.

L'assurance maladie et les départements financent chaque année ces prises en charge à hauteur de 250 millions d'euros, estime cette union d'associations de familles de personnes handicapées mentales, qui avait organisé mardi un rassemblement devant l'Assemblée.

«La situation de ces familles forcées de s'exiler en Belgique est inacceptable», a déclaré Neuville lors de la séance des questions à l'Assemblée, en réponse à Gilles Lurton (Les Républicains).

4.000 nouvelles places par an en France

«Les départs forcés vers la Belgique pour les personnes handicapées, financées par l'assurance maladie, à partir de maintenant, c'est fini», a-t-elle ajouté, rappelant que «des milliers de personnes handicapées s'exilent en Belgique pour être accueillies dans des établissements depuis plus de 10 ans».

«Malgré la création de 4.000 nouvelles places par an en France, malgré la réalité du nombre de places en France, c'est-à-dire 490.000 places, malgré les 9 milliards d'euros qui sont chaque année investies par l'assurance maladie pour ces places, ce nombre ne baisse pas», a souligné Neuville.

Selon l'entourage de la secrétaire d'Etat, l'assurance maladie consacre 82 millions d'euros par an aux personnes handicapées déjà en Belgique. Tant que celles-ci n'auront pas trouvé de place en France, ce financement sera maintenu, mais ce sont les nouveaux départs qui ne seront plus financés, a-t-on précisé de même source.

Neuville a rappelé que le gouvernement avait adopté «une stratégie spécifique pour lutter contre ces départs forcés en Belgique». Cela «a débuté il y a un peu plus d'un an avec l'accord entre la France et la Wallonie», permettant des contrôles pour «au moins établir la qualité de l'accueil en Belgique».

Un fonds d'amorçage de 15 millions d'euros

«Deuxième étape de cette stratégie» : «Nous stoppons le flux de l'assurance maladie vers la Belgique» et comme annoncé le 8 octobre, «un fonds d'amorçage a été mis en place, de 15 millions d'euros (...), pour permettre la création de places sur mesure à proximité du domicile des personnes».

«Ce que j'attends maintenant, c'est que les conseils départementaux suivent l'exemple de l'assurance maladie, parce que eux aussi orientent vers la Belgique», a-t-elle ajouté.

Le directeur général de l'Unapei, Thierry Nouvel, a salué cette volonté de stopper les financements vers la Belgique, mais a demandé au gouvernement «d'inscrire dans la loi» l'arrêt des flux de l'assurance-maladie. Il a par ailleurs jugé «insuffisant» le «fonds d'amorçage» de 15 millions d'euros destiné à créer des places en France.

20 Minutes avec AFP
21 octobre 2015

Emmanuel Joseph BISHOP, un champion hors normes ... !

 

Champion de golf, violoniste, conférencier, polyglotte et... trisomique !

L'histoire de ce jeune Américain, porteur de la trisomie 21, laisse sans voix. Tout petit déjà, Emmanuel Joseph Bishop surprenait ses parents. À 3 ans, il identifiait les mots. À 6 ans, il se mettait au violon et donnait même un récital à Dublin en 2009 au X e Congrès international sur la trisomie 21.

http://fr.aleteia.org

 

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