Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
formation
2 février 2016

Accompagnant éducatif et social : un nouveau diplôme de niveau V

La restructuration des diplômes de travail social démarre par le niveau V avec la création d'un "diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social", qui fusionne deux diplômes existants (DEAVS et DEAMP) et combine trois spécialités (domicile, établissement, cadre scolaire). Les mobilités professionnelles devraient être facilitées grâce aux passerelles entre les spécialités.
La galaxie des diplômes du travail social compte désormais un nouveau venu : le "diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social" (DEAES), créé par un décret et un arrêté du 29 janvier 2016, qui constitue le premier niveau de qualification dans le champ du travail social. L'accompagnant éducatif et social intervient auprès d'enfants, d'adolescents, d'adultes, de personnes vieillissantes ou de familles.

Lutter contre l'usure professionnelle

La création d'un diplôme unique d'accompagnant avait été annoncée par le gouvernement en août 2013, à l'occasion de la présentation de mesures de professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire (désormais dénommés "accompagnants des élèves en situation de handicap" - AESH). Ce nouveau titre fusionne les diplômes existants de travail social de niveau V (infra-bac) - diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et diplôme d'Etat d'aide médico-psychologique (DEAMP) - afin de créer un nouveau métier de l'accompagnement.
L'intérêt ? Au lieu d'avoir des diplômes "étanches" par domaine d'intervention (DEAVS pour le domicile et DEAMP pour les établissements et services médico-sociaux), le gouvernement a choisi d'aller vers un diplôme plus transversal, avec un tronc commun consacré à l'accompagnement des personnes et des approfondissements plus spécifiquement consacrés aux différents lieux d'exercice du métier. L'intervention en milieu scolaire constitue la troisième spécialisation de ce diplôme rénové, permettant ainsi de développer un métier d'auxiliaire de vie scolaire qualifié avec des perspectives de mobilité professionnelle.
Les titulaires de ce nouveau diplôme pourront donc (s'ils obtiennent les spécialités adéquates) diversifier leurs lieux d'exercice et le type de fonctions occupées et avoir de vrais parcours professionnels. Le gouvernement y voit aussi un moyen de lutter contre l'usure professionnelle.

Trois terrains d'intervention

Les compétences qu'il permet d'acquérir sont de deux ordres : accompagner les personnes au quotidien et coopérer avec l'ensemble des professionnels concernés. L'accompagnement peut être réalisé dans trois types d'environnement : à domicile, au sein d'une structure collective ou dans le milieu scolaire. Ainsi, ce nouveau diplôme se compose d'un socle commun de compétences et des trois spécialités suivantes.

- Première spécialité : accompagnement de la vie à domicile
L'accompagnant éducatif et social "contribue à la qualité de vie de la personne, au développement ou au maintien de ses capacités à vivre à son domicile". Il intervient auprès de personnes âgées, handicapées, ou auprès de familles. Il veille "au respect de leurs droits et libertés et de leurs choix de vie dans leur espace privé".
Les principaux lieux ou modalités d'intervention : domicile de la personne accompagnée, particulier employeur, appartements thérapeutiques, centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), foyers logement, maisons d'accueil rurale pour personnes âgées (Marpa), services d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad), services d'aide à la personne (SAP), services d'accompagnement à la vie sociale (SAVS), services d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah), services polyvalents de soins et d'aide à domicile (Spasad), services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), etc.

- Deuxième spécialité : accompagnement de la vie en structure collective
Dans le cadre d'un projet institutionnel, l'accompagnant éducatif et social "contribue par son action au soutien des relations interpersonnelles et à la qualité de vie de la personne dans son lieu de vie". Au sein d'un collectif, il veille au respect de ses droits et libertés et de ses choix de vie au quotidien.
Les principaux lieux d'intervention : établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), unités de soins longue durée (USLD), foyers-logement, Marpa, Marpa pour adultes handicapes vieillissants (MARPAHVIE), maisons d'accueil spécialisées (MAS), foyers d'accueil médicalisés (FAM), foyers de vie, foyer occupationnel, établissements et services d'aide par le travail (Esat), foyers d'hébergement, maisons d'enfants à caractère social (Mecs), instituts médico-éducatifs (IME), institut d'éducation motrice (IEM), instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (Itep), CHRS, maisons relais, appartements thérapeutiques, établissements publics de santé mentale, accueil de jour, etc.

- Troisième spécialité : accompagnement à l'éducation inclusive et à la vie ordinaire
Dans le cadre d'un projet personnalisé fixé par le plan personnalisé de compensation, la mission de l'accompagnant éducatif et social consiste "à faciliter, favoriser et participer à l'autonomie des enfants, adolescents et des jeunes adultes en situation de handicap dans les activités d'apprentissage, et les activités culturelles, sportives, artistiques et de loisirs". Il inscrit obligatoirement son intervention "en complémentarité, en interaction et en synergie" avec les professionnels en charge de la mise en œuvre du projet personnalisé du jeune et la famille.
Les principaux lieux d'intervention : structures d'accueil de la petite enfance, établissements d'enseignement et de formation, lieux de stages, d'apprentissage, d'alternance, ou d'emploi, lieux d'activités culturelles, sportives, artistiques et de loisirs, établissements et services médico-sociaux, lieux de formation professionnelle.

Formation d'une à deux années

Comme tout diplôme, le DEAES peut être obtenu par la voie de la formation ou, en tout ou partie, par le biais d'une validation des acquis de l'expérience (VAE).
Pour pouvoir suivre la formation, les candidats sont soumis à des épreuves d'entrée, organisées par les établissements de formation, qui comprennent une épreuve écrite d'admissibilité et une épreuve orale d'admission.
La formation comprend une partie théorique et une partie pratique dispensée au cours de stages en alternance.
Dans le détail, la formation comporte 504 heures de formation théorique, une période de détermination de parcours pour choisir sa spécialité (7 heures) et des temps de validation de l'acquisition des compétences (14 heures). Elle comprend 378 heures de socle commun et 147 heures de spécialités. La formation comprend également 840 heures de formation pratique.
L'ensemble de la formation est organisée sur une amplitude de 12 à 24 mois, sachant que la durée et le contenu de la formation peuvent varier en fonction de l'expérience professionnelle et des diplômes déjà détenus par les candidats.

Passerelles

Le diplôme doit mentionner la spécialité acquise. Pour fluidifier les passages d'une spécialité à l'autre, pourront être dispensés des épreuves d'entrée en formation les candidats titulaires du diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social qui souhaitent obtenir une spécialité différente de celle acquise au titre de leur diplôme ainsi que les candidats titulaires d'un DEAMP ou d'un DEAVS qui souhaitent s'inscrire dans une autre spécialité que celle acquise au titre de leur diplôme.

Obtention automatique du diplôme

Les nouveaux référentiels présentant des similitudes avec ceux des DEAVS et DEAMP, les titulaires du diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie sociale ou du certificat d'aptitude aux fonctions d'aide à domicile ou de la mention complémentaire aide à domicile sont, "de droit", titulaires du DEAES, spécialité "accompagnement de la vie à domicile". Quant aux titulaires du diplôme d'Etat d'aide médico-psychologique ou du certificat d'aptitude aux fonctions d'aide médico-psychologique, ils sont, là aussi "de droit", titulaires du DEAES, spécialité "accompagnement de la vie en structure collective".

Dispositions transitoires

Il est prévu une période transitoire pendant laquelle les personnes engagées dans un cycle de formation ou de validation des acquis de l'expérience relevant des précédentes dispositions applicables pour l'obtention d'un diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie sociale ou d'aide médico-psychologique peuvent poursuivre leur formation.
Publicité
Publicité
1 février 2016

Handicap, le travail des enseignants tient du bricolage héroïque

article publié dans La Croix

À l’occasion de la conférence organisée les 28 et 29 janvier par le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) sur l’intégration des enfants handicapés, le sociologue Serge Ebersold fait le point sur leur situation en France.

Handicap, le travail des enseignants tient du « bricolage héroïque » ZOOM

WavebreakMediaMicro / Fotolia

La Croix : L’école française est-elle aujourd’hui plus « inclusive » qu’elle ne l’était avant l’adoption de la loi handicap en 2005 ?

Serge Ebersold : Disons qu’elle est inclusive différemment. Cette loi a permis, c’est incontestable, un basculement quantitatif. On scolarise désormais en milieu ordinaire un nombre bien plus important d’élèves reconnus handicapés (1). Pour autant, l’école française n’est pas devenue plus équitable pour l’ensemble des enfants.

On a mis l’accent sur l’accès physique à une scolarité ordinaire, en aménageant les locaux, en investissant dans du matériel, en recrutant des auxiliaires de vie scolaire. Mais on n’a pas véritablement donné aux équipes les moyens de penser ces enfants handicapés comme étant avant tout des élèves. L’évaluation les concernant porte sur leurs besoins de « services » et non sur leurs besoins pédagogiques et éducatifs.

Par ailleurs, le travail réalisé au quotidien auprès d’eux par les enseignants n’est pas reconnu ni formalisé. Il tient souvent du bricolage héroïque. Cette situation ne permet pas de transmettre les compétences acquises à d’autres collègues et futurs collègues. Elle est d’autant plus difficile à vivre que ces professeurs, souvent, se sentent peu épaulés, sinon totalement isolés au sein de leur établissement.

> Lire aussi : Accompagner les élèves handicapés, un véritable métier

La France est-elle, en termes de scolarisation des enfants handicapés, en retard sur ses voisins ?

S. E. : Les pays qui sont les plus avancés, notamment les pays scandinaves et anglo-saxons, sont ceux dont le système éducatif conçoit l’établissement à la façon d’une communauté. Les différences, notamment le handicap, y sont plus facilement perçues comme une expression de la diversité humaine et donc considérées comme une source d’enrichissement.

À l’inverse, les systèmes comme le nôtre, qui insistent davantage sur l’instruction au sens strict, sur l’enseignement des différentes disciplines, que sur l’éducation au sens large, ont plus de mal à se montrer inclusifs et équitables.

La loi de 2005 pose comme principe général la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire. Peut-on dire, avec le recul, que cette stratégie, réclamée de longue date par de nombreux parents, est pertinente ? Ne place-t-elle pas certains élèves dans une situation d’échec, sans toujours leur donner la possibilité de rejoindre des instituts spécialisés ?

S. E. : Il est difficile de valider ou d’invalider cette stratégie, notamment parce qu’on ne s’est pas donné les moyens d’évaluer l’apport des auxiliaires de vie scolaire, la façon dont leur accompagnement permet ou non à l’élève de s’inscrire dans le groupe classe, de s’engager pleinement dans les apprentissages. Une enquête que j’ai réalisée en classe de terminale a montré que cette aide avait permis à seulement 30 % des élèves handicapés de tirer profit des enseignements au même titre que leurs camarades ne présentant pas de déficience.

L’augmentation très significative du nombre d’enfants accueillis en milieu ordinaire ne s’est pas accompagnée, dans des proportions similaires, d’une réduction du nombre de places en milieu spécialisé. L’erreur commise consiste plutôt à considérer celui-ci comme une solution de dernier recours quand l’accueil dans les écoles ordinaires s’est soldé par un échec. Au contraire, il faudrait voir en lui une mine de ressources et encourager des synergies qui pour l’heure ont du mal à voir le jour. Il faut dire aussi – et c’est là une spécificité française – que les associations qui gèrent les établissements spécialisés se sont souvent bâties, historiquement, en opposition au système scolaire. Et qu’aujourd’hui encore, de leur part, une certaine méfiance demeure.

----------------------------------------------------

► LA SCOLARISATION DES ENFANTS HANDICAPÉS

Le nombre d’élèves en situation de handicap accueillis en milieu ordinaire

Les effectifs des classes spécialisées (Clis et Ulis) créées au sein d’établissements ordinaires

2-9-2014-dprentree2014-handicap-tab02-345468_1

 

Recueilli Par Denis Peiron
30 janvier 2016

Journée de formation à Paris le 9 avril 2016

 

 

29 janvier 2016

La langue des signes s'invite dans les écoles de Goussainville

Pauline Conradsson | 26 Janv. 2016, 17h16 | MAJ : 26 Janv. 2016, 17h16
Goussainville, le 19 janvier. L’association Averroes propose aux élèves de l’école Jacques Prévert d’apprendre la langue des signes dans le cadre des nouvelles activités périscolaires.
Goussainville, le 19 janvier. L’association Averroes propose aux élèves de l’école Jacques Prévert d’apprendre la langue des signes dans le cadre des nouvelles activités périscolaires. (LP/P. Co.)

« Qui se rappelle comment on fait le A ? » Pas de cris d’élèves en guise de réponse. Juste des gestes. Car c’est un cours particulièrement silencieux qui a lieu tous les mardis après-midi, à l’école Jacques Prévert de Goussainville.

Ici, une quinzaine d’élèves du CE2 au CM2 ont choisi, comme nouvelle activité périscolaire (NAP), d’apprendre la langue des signes.

« L’idée était de sensibiliser les enfants au handicap de façon ludique. Et qu’ils puissent éventuellement transmettre leurs connaissances à leur famille », explique Patrice, l’animateur de l’association Averroes qui a proposé cet enseignement au pôle éducation de la ville en charge des NAP. Une idée originale tout de suite approuvée.

L’alphabet, les saisons ou les mois, chaque signe est répété plusieurs fois pour être parfaitement intégré. Appliquée, Aïcha, agite ses petits doigts pour dérouler une suite de nombres. « Quarante, c’est comme vingt, sauf qu’on lève les trois doigts », la guide Patrice. A côté, les autres observent et reproduisent les gestes.

« C’est comme apprendre une langue étrangère, ce n’est pas plus difficile »

« Le cours se passe toujours très bien, les élèves sont super concentrés. On observe un changement radical de comportement chez certains, notamment les plus difficiles, remarque Mélanie, qui assiste Patrice pendant le cours. Ils sont métamorphosés. Pour eux, cette langue constitue un nouveau moyen d’expression. Ils sont hyper curieux et retiennent très bien les gestes. »

Dinesh, un petit brun, confirme. « C’est comme apprendre une langue étrangère, ce n’est pas plus difficile. Et puis ça peut être utile. Si je croise une personne malentendante qui a un problème, je pourrai l’aider. »

Mattéo, lui aussi, adore ce cours. « C’est intéressant, on apprend plein de choses. Mais je garde ça secret, comme ça mes parents ne comprennent pas. » Son signe préféré ? « L’hiver. On secoue la main devant la bouche et on souffle sur ses doigts », s’amuse le petit garçon. L’enseignement de la langue des signes est également dispensé dans le cadre des NAP le jeudi à l’école Jules Ferry.

28 janvier 2016

Evolution de l'offre médico-sociale concernant les personnes avec TSA

Publié sur le site de legifrance.gouv.fr

logo_republique_francaise

INSTRUCTION N° DGCS/SD3B/CNSA/2015/369 du 18 décembre 2015 relative à l’évolution de l’offre médico-sociale accueillant et accompagnant des personnes avec troubles du spectre de l’autisme

Consulter (PDF, 885 ko)

  • Domaine(s) : Santé, solidarité
  • Ministère(s) déposant(s) : -
  • Autre(s) Ministère(s) concerné(s) :
  • Date de signature : 18/12/2015 | Date de mise en ligne : 26/01/2016

 

Publicité
Publicité
27 janvier 2016

Formation sur l'autisme pour les aidants du 16 avril au 26 novembre 2016

 

CRAIF - Formation sur l'autisme pour les aidants

Formation sur l'autismepour les aidants Du 16 avril au 26 novembre 2016 Se former pour mieux comprendre Je souhaite m'inscrire 1 Dans le cadre du 3e plan autisme, un programme de formation a été élaboré par des associations de familles, des familles et le Centre de Ressources Autisme Ile-de-France (CRAIF), à destination des aidants*.

http://aidants-craif.org

 

26 janvier 2016

Discours de Ségolène Neuville - Congrès Autisme France. Bordeaux 23 janvier 2016

 

logo_republique_francaise

Information publiée sur le site du Ministère des Affaires sociales, de la Santé det des Droits des femmes

Seul le prononcé fait foi

Madame la Présidente, Chère Danièle Langloys
Monsieur le maire de Bordeaux, Monsieur le Premier ministre, Alain Juppé
Mesdames et Messieurs les parents,
Mesdames et messieurs les professionnels,
Mesdames, Messieurs

J’ai tenu à être présente aujourd’hui à Bordeaux car nous n’avions pu en novembre 2015 nous retrouver à l’occasion de votre congrès annuel à Paris le 14 novembre 2015, lendemain des attentats de Paris.

Depuis deux mois pas un jour ne passe sans que nous pensions à ces femmes et à ces hommes tués ou blessés, sans que nous pensions à leurs familles. Je souhaite leur rendre hommage une nouvelle fois aujourd’hui.

Je tiens également à remercier Monsieur Alain Juppé de m’accueillir dans sa ville aujourd’hui car le congrès d’Autisme France est toujours un moment important chaque année. C’est un rendez-vous incontournable car il confirme que c’est bien par un partenariat de confiance entre les familles, les personnes avec autisme et les professionnels que nous avançons.

Oui, nous avançons et les différentes interventions qui vont se succéder durant toute cette journée démontrent que, un peu partout en France, des projets et des services de qualité existent.
Je le constate au quotidien, le changement est en cours. Le retour en arrière impossible et ma détermination est sans faille.

Mais je le sais les obstacles voire les discriminations sont encore trop nombreux.

Et c’est inacceptable.

Je vous le dis très franchement : moi non plus je ne lâcherai rien ! Et vous connaissez ma détermination.

J’ai entendu vos inquiétudes, vos interpellations et vos propositions. Nous dialoguons très régulièrement sur tous ces sujets.

Il arrive, de temps en temps, que nous ne soyons pas d’accord, et la prise de position d’Autisme France, sur l’article 21 bis de la loi de modernisation de notre système de santé, le démontre.

Nos désaccords sont finalement peu nombreux et je crois que nous avons le même cap, la même exigence.

Et je vous le redis : rien ne sera fait sans vous, sans les familles.

Chaque fois que nous nous rencontrons, nous avons des discussions franches car nous savons que chacun dans son rôle, nous agissons pour le respect des droits des personnes avec autisme, le droit des familles et la qualité des réponses proposées respectant les connaissances scientifiques et les recommandations de bonne pratique de la HAS et de l’ANESM.

C’est donc avec franchise et détermination que je veux ici vous répondre sur plusieurs points.

1- Tout d’abord sur les engagements que j’ai pris ici l’année dernière et plus récemment devant le comité national autisme le 16 avril dernier.

Sur les signalements à l’aide sociale à l’enfance dont font l’objet les parents - et très souvent des mamans seules – d’enfant présentant des troubles du spectre de l’autisme.

Nous avons toutes et tous été choqués par ce que vit actuellement cette maman vivant à Grenoble et ayant trois enfants présentant des troubles du spectre autistique. Vous le savez et vous l’avez dit, je ne suis pas restée sans rien faire et nous agissons au quotidien pour aider cette maman et ces trois enfants.

J’ai demandé en lien avec le Défenseur des droits à ce qu’une réunion de concertation ait rapidement lieu en présence des représentants de l’Etat (l’ARS et le Rectorat) et du Département de l’Isère, afin qu’une position commune soit prise pour s’assurer que le diagnostic d’autisme des trois enfants soient pleinement pris en compte dans les interventions et les accompagnements. Cette réunion va très bientôt avoir lieu, sans interférer avec les décisions prises par le juge.

La République assure l’indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. C’est la raison pour laquelle la phrase « je n’ai pas à commenter les décisions de justice » revient si souvent dans les discours politiques. En ce qui concerne Rachel, la décision n’est pas encore prise. Donc je ne la commente pas. Mais je suis surprise, et même choquée, qu’un magistrat puisse remettre en cause un diagnostic qui n’est pas de sa compétence.

La ministre de la justice, Christiane Taubira, ne peut pas s’exprimer sur une affaire en cours, mais en revanche, je sais qu’elle s’assure que les magistrats puissent s’entourer des experts nécessaires concernant le handicap.
C’est peut-être peu, trop peu… mais sachez en tout cas que je reste totalement mobilisée pour que cette maman puisse le plus rapidement possible retrouver ses trois enfants et dans cette attente qu’ils puissent bénéficier des interventions et accompagnements prescrits par le centre ressources autisme qui a établi leur diagnostic d’autisme.

Plus globalement et pour en finir avec ces situations insupportables, nous vous avons élaboré avec vous et au niveau interministériel avec Christiane Taubira, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et Laurence Rossignol, Secrétaire d’État chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’Autonomie, auprès de la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes un plan d’action concernant « la protection de l’enfance et l’autisme ». Et nous y avons associé le Défenseur des droits.

Je veux saluer votre implication dans ce travail. Ce plan d’actions sera débattu et annexé dans les semaines à venir au Plan Autisme 2013-2017. J’ai donc tenu mon engagement pris l’année dernière devant vous de mobiliser au niveau interministériel à ce sujet. Je sais pouvoir compter sur votre mobilisation et vos propositions que ce plan d’action entre très rapidement en vigueur.
Alors, oui, les choses ne vont pas changer tout de suite. Mais nous engageons par ce plan d’action un changement profond qui portera ses fruits, j’en suis sure.

Parmi les différentes propositions en cours de discussion, je suis favorable à ce que les associations représentatives des personnes avec autisme et des experts reconnus soient habilitées pour contribuer aux évaluations faites par les services de protection de l’enfance. En clair, il s’agit que les magistrats et les départements puissent solliciter de vrais experts connaissant l’autisme et respectant les recommandations de la HAS et de l’ANESM. En clair, il s’agit de mettre un terme à cette présomption de culpabilité envers les mères, accusées d’être responsable de l’autisme de leurs enfants.

Concernant le financement des interventions effectuées en libéral, et tel que j’en avais pris l’engagement, la concertation a bien été désormais ouverte et Autisme France en fait partie.
Le cahier des charges sera finalisé d’ici fin février 2016. Le financement de ces prestations, qui aujourd’hui sont à la charge des familles, sera notamment possible par le fonds d’amorçage de 15 millions d’euros visant à stopper les départs forcés en Belgique.

Justement la Belgique. Comme vous le savez, j’ai annoncé avec Marisol Touraine, l’arrêt des départs « forcés » (contraints) vers la Belgique en dégageant les moyens financiers nécessaires mais aussi en instaurant une procédure concertée pour proposer des solutions sur mesure et de proximité. Un fond d’amorçage de 15 millions d’euros est engagé dès 2016.

Il y a eu beaucoup d’interrogations sur ces 15 millions d’euros. C’est un fond d’amorçage ce qui signifie concrètement que s’il faut plus en cours d’année, il y aura plus ! L’arrêt de ces départs forcés était attendu depuis longtemps. C’était, à juste titre, dénoncé comme un scandale. Depuis des années, plus de 10 ans, personne n’avait pris de décision. Cette décision, elle est désormais prise et les moyens sont réunis. Je sais qu’Autisme France se mobilisera fortement pour contribuer à ce que plus aucune personne avec autisme, plus aucune famille ne soient contrainte de partir loin de son domicile.

Concernant le sanitaire, je vous confirme que les hôpitaux de jour de pédopsychiatrie feront bien l’objet d’inspections par les Agences régionales de santé en 2016. Au centre de ces inspections, le respect des recommandations, de toutes les recommandations de la HAS (du diagnostic aux interventions).

La qualité des interventions c’est bien entendu aussi la question des formations initiales et continues. La procédure d’appel d’offres au titre du développement professionnel continu (le DPC) des professionnels de santé se fera bien en 2016. Et encore une fois, cela se fait en concertation avec les associations. Concernant les formations initiales des médecins et des paramédicaux, je travaille avec Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, pour que nous puissions mobiliser les facultés de médecine et les universités. Je sais pouvoir compter sur plusieurs professeurs des universités largement reconnus dans le domaine de l’autisme pour modifier et adapter les contenus d’enseignements universitaires. J’étais ainsi il y a quelques jours à Etampes, dans le centre du Dr Saravane, spécialisé dans la prise en charge somatique des patients dyscommunicants et en particulier autistes. Le Dr Saravane est parvenu à introduire dans le programme du concours de l’internat pour les étudiants en médecine une question sur la douleur chez les patients autistes. Donc vous voyez que ça bouge. Je souhaite que le centre du Dr Saravane fasse des petits, pour que dans chaque région on puisse trouver une consultation spécialisée de ce type.

Il en va de même pour les psychologues pour lesquels je tiens à ce que des licences et masters conformes aux recommandations puissent se développer.

Concernant la formation initiale des travailleurs sociaux, l’audit des contenus de formation délivrés par les écoles a été lancé et plus des 2/3 des écoles ont rendu leur copie. Les écoles de formation qui n’ont pas encore répondu ont été rappelées à leurs obligations. Ces contenus feront l’objet d’une analyse par un comité composé d’associations dont Autisme France fait partie. Et les écoles auront l’année scolaire pour se mettre en conformité.
La formation c’est aussi celle des parents, prévu dans le cadre du Plan Autisme. Et ça marche ! A l’échéance du Plan, ce seront plus de 5000 parents qui auront participé à ces actions qui, je le rappelle et c’est une force, sont co-construites avec les associations.

Mais j’entends aussi le désarroi des familles au quotidien. Vous me faites la proposition de constituer une cellule d’urgence pour y répondre. Je vous propose que nous puissions en reparler ensemble car vous savez que je suis particulièrement attentive à ce que toutes les sollicitations qui me parviennent trouvent une réponse concrète.

2- Vous m’interpellez enfin sur la nécessité de « mettre un second moteur » au Plan Autisme.

Le moteur du Plan Autisme est bien allumé ! Au quotidien, dans mon ministère, nous intervenons pour des situations individuelles. Au quotidien, nous accompagnons des projets, nous les accélérons. Au quotidien il nous faut convaincre encore et encore, car il y a des résistances, des préjugés. Je partage l’idée qu’il faut garder le cap, et accentuer la dynamique.

C’est pour cela, qu’avec Marisol Touraine, nous avons sollicité la HAS pour actualiser les recommandations relatives au diagnostic d’autisme qui datent de 2005.

Ce sera l’occasion de renforcer la synergie entre les professionnels, les scientifiques et les associations représentatives des personnes et des familles concernées par l’autisme. Cela permettra d’actualiser les lignes directrices de l’organisation des soins et des accompagnements allant de la détection des troubles, aux préconisations d’interventions en passant par l’annonce de diagnostic.

L’actualisation de cette recommandation viendra également éclairer l’évolution du fonctionnement des Centres ressources autisme en fonction des décisions politiques que nous serons amenés à prendre à l’issue de la mission IGAS en cours. Le rapport IGAS sera remis fin février et sachez que les décisions nécessaires seront prises dans l’intérêt des personnes et des familles. C’est la seule chose qui compte pour moi, comme pour vous.
C’est aussi pour cela que je souhaite vous annoncer que le gouvernement va lancer une campagne nationale de communication vers le grand public sur l’autisme.

Cette campagne nationale nous allons la construire ensemble. Elle comportera notamment la création d’un site Internet d’informations et de diffusion des bonnes pratiques. Ce site Internet sera un site officiel du gouvernement afin que les bons messages soient délivrés en matière d’autisme. Cette campagne, c’est aussi la diffusion de films afin de détruire les idées fausses sur l’autisme, de casser les stéréotypes.

Vous savez, la France a été récemment auditionnée à l’ONU concernant l’application de la convention des droits de l’enfant. La question de l’autisme a occupé une part importante des débats.

La France est regardée et perçue au niveau international comme un mauvais élève historique concernant l’autisme.
Je ne nie pas les problèmes, je ne nie pas le retard mais j’y fais face avec force et conviction.

Notre pays rattrape peu à peu son retard historique et il se passe des choses formidables dans de très nombreux endroits. Je le vois tous les jours.

Je veux que la France puisse devenir un pays d’excellence en matière d’autisme et de handicap en général. L’excellence des pratiques professionnelles, l’excellence de la recherche et de l’innovation. L’excellence de la réponse aux besoins et attentes des personnes avec autisme et des familles.

Ce chemin vers l’excellence, c’est celui dans lequel nous sommes ensemble engagés.

***

Je sais le chemin qu’il reste à parcourir. Soyez assurés que c’est avec détermination et humilité que j’agis au quotidien à vos côtés.

Je ne lâcherai rien.

Mes derniers mots sont pour vous, les parents : soyez fiers de vos enfants ! Il est définitivement fini le temps où on culpabilisait les parents et en particulier les mères. Soyez fiers de vous et de votre combat, car c’est un combat juste.

Je serai toujours à vos côtés.

Je vous remercie.

pdf Le discours au format PDF Téléchargement (187.1 ko)
24 janvier 2016

Congrès national d'Autisme France à Bordeaux : des adultes diagnostiqués à 50 ans

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville a participé hier matin au congrès national d’Autisme France, à l’Athénée municipal de Bordeaux. La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville a participé hier matin au congrès national d’Autisme France, à l’Athénée municipal de Bordeaux. ©

Thierry David

Lors du congrès national d’Autisme France, organisé hier à l’Athénée municipal, la secrétaire d’Etat Ségolène Neuville a promis une campagne d’information

«On ne lâchera rien : ce ne sont pas les chantiers qui manquent ». L'intitulé du congrès national d'Autisme France qui s'est tenu hier, à l'Athénée municipal de Bordeaux, ne laisse aucun doute sur la détermination des familles.

Elles sont mobilisées sur les questions du diagnostic de l'autisme, de la formation des personnels, de l'intégration scolaire des enfants, notamment, et l'ont clairement fait savoir à Ségolène Neuville, venue leur rendre visite tout comme Alain Juppé, hier matin.

La secrétaire d'État chargée des personnes handicapées est d'ailleurs repartie après avoir promis une campagne nationale d'information sur l'autisme. Celle que les familles attendent depuis des années. « Nous restons vigilants sur cette question mais interprétons comme un symbole fort le fait que des représentants des services de l'État et des différentes collectivités territoriales se soient déplacés, au-delà des clivages politiques », a déclaré Marie-Claude Leclerc, présidente d'Autisme Gironde.

Un diagnostic précoce

Autisme France représente aujourd'hui quelque 9 000 familles, selon sa présidente nationale, Danièle Langloys. « Mais nous pensons que la France compte près de 110 000 autistes de moins de 20 ans. Toutefois de nombreux enfants touchés par ce trouble n'ont pas été diagnostiqués. Pour les adultes, c'est pire, ils sont environ 90 % à ne pas l'être. C'est bien simple, on ne les connaît pas. On ne peut donc pas les aider. On voit, de nos jours, des personnes diagnostiquées à 50 ou 60 ans. Cela représente, des vies, des souffrances, en porte-à-faux avec les autres, ».

Devant les 450 participants de ce congrès, qui devait avoir lieu à Paris en novembre, mais avait été annulé à cause des attentats, Danièle Langloys a donc rappelé la nécessité d'un diagnostic précoce, en suivant les recommandations de la Haute autorité de santé. « Plus l'enfant est jeune, plus la rééducation est efficace. Le diagnostic peut intervenir tôt. A 18 mois on fait des miracles pour rendre ces petits plus autonomes, les aider à se faire comprendre ».

Former les personnels

Autre urgence : former les médecins, les personnels qui travaillent auprès des enfants, pour mieux repérer les autistes et ensuite, pour les accompagner.

Le professeur Manuel Bouvard, responsable du Centre ressources autisme Aquitaine, qui se trouve au sein de l'hôpital Charles-Perrens à Bordeaux, estime lu aussi que la formation est un enjeu important, au même titre que la « collaboration entre les professionnels et les familles ». « Nous recevons environ 400 enfants chaque année et le diagnostic est posé par une équipe pluridisciplinaire », a expliqué ce pédopsychiatre.

Le combat consiste aussi, depuis longtemps, à lutter contre « les idées reçues ». « Nous savons que l'autisme est un trouble neuro-développemental, une pathologie du cerveau qui prend différentes formes », a insisté Marie-Claude Leclerc. « Il ne s'agit pas d'un problème relationnel. Il faut cesser de culpabiliser les mères. En France, le retard est énorme. Les connaissances actualisées sur l'autisme doivent être davantage enseignées, diffusées, partagées ». Cela vaut bien une campagne.

22 janvier 2016

Formations Autisme & TSA proposées par EDI Formation

article publié sur le site d'EDI Formation

F1 – Stratégies éducatives (enfants / ados)

1er au 5 février 2016

Stage confirmé, quelques places encore disponibles

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation   Autisme Formation

Infos & inscription

F12 – AUTISME : Stratégies éducatives & moyens pour une communication concrète

3 et 4 mars et 17 et 18 mars 2016

Lieu :VALLAURIS 06Session éligible : Autisme Formation   Autisme Formation

Infos & inscription

F2 – Stratégies d’accompagnement (adultes)

7 au 11 mars 2016

Quelques places encore disponibles

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation

Infos & inscription

F1 – Stratégies éducatives (enfants / ados)

7 au 11 mars 2016

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation   Autisme Formation

Infos & inscription

F12 – Stratégies éducatives & moyens pour une communication concrète

7, 8 et 9 mars 2016

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation   Autisme Formation

Infos & inscription

F23 – Autisme, comprendre, prévenir et gérer les troubles du comportement

15, 16 et 17 mars 2016

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation   Autisme Formation

Infos & inscription

F38 – L’intégration des tout-petits en milieu de garde, crèche, CAMSP, CMPP

17 et 18 mars 2016 NOUVEAU STAGE

Lieu : PARIS

Infos & inscription

Autisme,
non autisme,
apprendre la vie

Journées de formation animées par Josef SCHOVANEC

> Vendredi 10 juin 2016 à LYON

> Vendredi 2 décembre 2016 à PARIS

Les personnes atteintes d’autisme de haut niveau et le syndrome d’Asperger

Journées de formation animées par Charles DURHAM* et Josef SCHOVANEC**

16 janvier 2016

Discours de Xavier de Carmejane lors de l'inauguration du SESSAD Esperanza

Script du discours : L'autisme, Plan Autisme 3, Prise en Charge, Inclusion Scolaire, AVSi, Manque de Structure, Manque de professionnel, Detection, Evaluation, Diagnostic, Hôpital de Jour, IME, sans solution. Ce sont des mots qui viennent très tôt dans la bouche de parents qui viennent d'apprendre que leur enfant est autiste.

C'est notre volonté de faire bouger l'immobilisme qui a provoqué notre force, notre envie de nous battre. Nous sommes passés en très peu de temps de "sans solution" au système D, c'est-a-dire payer la prise en charge de nos enfants avec nos économies.

Oui, nous étions en colère. Oui, nous étions à bout de cette situation intolérable.
Et puis, nous avons demandé à vous voir, Madame la Ministre, car c'était pour nous un cri de détresse. Vous nous avez reçu à Perpignan. Vous nous avez écouté et compris. Et je dois dire que tout est allé très vite.
Je remercie les personnes derriere ce projet devenu réalité, je pense à Guillaume Blanco, Said Acef au cabinet du ministre, Vincent Dennery, Mohammed Guennoun, Ana Bibay, pour les experts, Danièle Langloys d'Autisme France, l’équipe de l'Unapei 66 et évidemment l'implication constante de tous les membres actifs de notre association: Myriam, Jessica, Fanny, Silvia, Pachy, Pierre, Nicolas, Gilles et Gilbert.

Aujourd'hui, nos enfants sont rentrés au SESSAD Esperanza, avec une prise en charge financée par l'état. C'est une victoire! Ce n'est pas un SESSAD pilote !

Non c'est un SESSAD unique en France qui se caractérise par 16 heures de prise en charge par enfant/semaine avec des professionnels de qualité et une formation supervisée par Louise Denne (BCBA) qui garantit l'excellence.
Parce que chaque autiste est différent, chaque programme est personnalisé. L'objectif est atteint, Madame la Ministre, pour 15 enfants ici dans les Pyrénées Orientales.

Je lance donc un appel à nos citoyens, aux associations liées à l'autisme, à nos politiques. Comme nous avons rêvé le meilleur pour nos enfants ici dans ce beau pays catalan, j'aimerai que tous les enfants, adolescents, adultes autistes dans notre région Occitane et aussi en France puissent avoir une dignité, une prise en charge réelle sur le terrain recommandée par la HAS, une inclusion scolaire réussie avec des AVSi formées et des enseignants informés.

Qu'ils puissent avoir des professionnels de la santé formés aux méthodes comportementales. Qu'une véritable révolution dans les institutions medico sociales se mettent en route. L'argent est là mais très mal utilisée. Nous avons des professionnels de Qualité, pédopsychiatres, éducateurs. Alors, transformons nos hôpitaux de jour, nos IME dans des lieux que le monde entier nous envie ! On peut le faire ! L’autisme a des causes multi factorielles donc pensons aussi à l’approche biomédicale. Je n'oublie pas que la science avance et que l'autisme pourra être un jour classé comme un problème neurobiologique et cognitif résolu.

Nos objectifs pour cette année 2016 sont l'information et la formation dans le département. Nous voulons sensibiliser les jeunes de l'IRTS sur l'autisme et la scolarisation. Nous organisons une conférence le 23 mars avec Josef Schovanec et Christine Philip à l'IRTS de Perpignan. Nous invitons aussi les professionels des CMP, IME et autres à venir au SESSAD Esperanza pour s’informer.
"Esperanza" l'Esperance de voir nos enfants progressé nous a motivé à adopté ce nom.

Nous continuons ce combat.

Extrait en live :

Une partie du discours du président. ...

Posté par Pierre Biomed sur vendredi 15 janvier 2016
15 janvier 2016

Un point sur l'autisme & une bande dessinée pour mieux comprendre donc mieux accompagner ...

14 janvier 2016

Expliquer l'autisme

article publié sur le site de Centre de Ressources pour Autisme de Haute-Normandie

AIDY permet à l’aide de scénettes de la vie quotidienne d’expliquer les comportements des personnes avec autisme. Il s’agit d’une explication simple.

Cette plaquette a été réalisée en partenariat avec l’association AIDERA Yvelines.

 

Plaquette "Aidy explique l'autisme" (PDF) 500 Ko

 

 

Poster "Aidy explique l'autisme" (PDF) 433 Ko

11 janvier 2016

Enfants : quand la France doit rendre des comptes

article publié dans TV5MONDE

Deux enfants migrants irakiens à Calais, dans le Nord de la France, le 8 novembre 2015.Le nombre total d’enfants demandeurs d’asile dans l’Union européenne est sans précédent (214 000 au total entre janvier et septembre cette année, selon les dernières données d’Eurostat)
Deux enfants migrants irakiens à Calais, dans le Nord de la France, le 8 novembre 2015.Le nombre total d’enfants demandeurs d’asile dans l’Union européenne est sans précédent (214 000 au total entre janvier et septembre cette année, selon les dernières données d’Eurostat)
(AP Photo/Markus Schreiber)


Tous les cinq ans, la France est tenue de rendre compte de l’effectivité de ses engagements internationaux et des actions entreprises pour la mise en œuvre de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). L'audition publique aura lieu les 13 et 14 janvier au Palais des Nations, à Genève. Explosif ?

Compte tenu des promesses  non tenues, l'audition française promet d'être sévère.  Dans un rapport rendu public au mois de juin 2015, l’Unicef relève qu'en France,  (6ème puissance économique mondiale)  plus de 3 millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté, 30 000 sont sans domicile, 9 000 habitent des bidonvilles et 140 000 arrêtent l’école chaque année.
Des chiffres qui ne tiennent pas compte de l'actualité récente avec les vagues de migrants à Calais.

La convention des droits de l'enfant  ?

 

Or la France, comme 194 autres Etats (à l'exception notable des Etats-Unis et de la Somalie) a ratifié en 1990 la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE),  une convention juridiquement contraignante pour les Etats signataires.
L'UNICEF donne des précisions sur ce traité le plus ratifié au monde  : "Les Etats s’engagent à défendre et à garantir les droits de tous les enfants sans distinction – et à répondre de ces engagements devant les Nations unies. C’est le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, composé d’experts indépendants, qui contrôle la mise en œuvre de la Convention, en examinant les rapports que les Etats s’engagent à publier régulièrement dès lors qu’ils ont ratifié le traité."

Cette convention comprend 54 articles, énonçant notamment…

Le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité
Le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée
Le droit d’aller à l’école
Le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation
Le droit d’être protégé contre toutes formes de discrimination
Le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir
Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes
Le droit de jouer et d’avoir des loisirs
Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation
Le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé

Aux Nations Unies, à Genève, le 13 et 14 janvier, la France devra expliquer la réalité de  son action en faveur des enfants. A cet effet, le Comité des Droits de l'Enfant, soucieuse d'une obligation de résultat concernant tous les pays signataires de la Convention,  a donc soumis  il y a plusieurs semaines de multiples demandes d'éclaircissement à la France, qui a répondu.

L'examen des documents est édifiant.

A gauche, la première page du document des Nations Unies qui liste les éclaircissements demandées  à la France. A droite, les réponses du pays.
A gauche, la première page du document des Nations Unies qui liste les éclaircissements demandées  à la France. A droite, les réponses du pays.
(capture d'écran)

 

Autisme : le retard français


Le Conseil de l'Europe a condamné 5 fois la France (en 2004, 2007, 2008, 2012 et 2014) pour "discrimination à l’égard des enfants autistes, défaut d’éducation, de scolarisation, et de formation professionnelle"et le tribunal administratif de Paris, au mois de juillet 2015,  a  aussi condamné l'Etat français à verser plus de 240.000 euros de dommages au profit de sept familles d'enfants autistes.

A la question : "Veuillez indiquer les mesures prises pour mettre en œuvre les injonctions du Conseil de l’Europe et du Comité européen des droits sociaux pour que les enfants avec troubles du spectre autistique bénéficient d’un dépistage et d’une intervention éducative et comportementale précoce auprès de professionnels (...) Veuillez notamment indiquer les mesures prises pour proscrire les accompagnements inadaptés et non scientifiquement validés; renforcer les capacités et compétences des professionnels, en particulier dans le milieu scolaire ordinaire, mettre en place des programmes de soutien et de formation pour les parents; et s’assurer que l’avis des enfants et des familles est entendu et respecté.", la France semble bredouiller sa réponse.

Normal.

N'ayant rien de concret à proposer ni à défendre, elle se borne à rappeler l 'existence du plan autisme 2013-2017, le troisième du nom. Aucune précision n'est donnée.  La France indique que ce plan "prévoit des actions pour encourager les changements de culture et de pratiques professionnelles, une "évaluation des structures expérimentales" et "l’élaboration d’un référentiel de qualité pour les établissements spécialisés". Les familles durement éprouvées par l'autisme apprécieront ce courage prudent et cette absence d'audace.

Le Président François Hollande en Guyane, le 13 novembre 2013.
Le Président François Hollande en Guyane, le 13 novembre 2013.
(AP Photo/Henri Griffit)


Guyane : une mission parlementaire pour "réfléchir"


Ainsi, concernant la Guyane,  "Compte tenu de l’absence de généralisation des enregistrements de naissances et de la difficulté d’accès des enfants appartenant aux populations amérindiennes et noir marron aux services publics en général, veuillez indiquer les mesures prises pour garantir l’enregistrement de tous les enfants et garantir l’accès aux services publics des enfants non enregistrés".

La France, dans sa réponse, plante d'abord le décor  : "Les populations autochtones vivant le long des fleuves Maroni et Oyapock se trouvent dépourvues d’état civil en raison de leur mode de vie itinérant et de leur isolement géographique." Bon, très bien. Et alors, qu'est-il envisagé ? "il est possible de faire une demande de jugement déclaratif d’état civil auprès du tribunal compétent." Parfait. Mais encore ? " Pour remédier aux difficultés générées par la brièveté du délai pour déclarer les naissances prévu à l’article 55 du Code civil32, un projet de réforme prévoit de porter ce délai de trois à quinze jours pour certaines zones géographiques de la Guyane." Un projet ? Formidable. Les intéressés doivent respirer. Et tant pis si aucune date n'est avancée. D'ailleurs, les râleurs peuvent demander "conseil et assistance" dans les centres prévus à cet effet et les plus sceptiques seront ravis d'apprendre que "la ministre des outre-mer a confié le 30 mai 2015 à une mission parlementaire le soin de réfléchir à la reconnaissance des spécificités des populations amérindiennes au sein de la République"

 

Bangui, le 28 novembre 2015. Jeunes personnes attendant l'arrivée du Pape François.
Bangui, le 28 novembre 2015. Jeunes personnes attendant l'arrivée du Pape François.
(AP Photo/Jerome Delay)

Viols d'enfants en Centrafrique

La question 20 évoque les  viols, et donc les crimes,  qui auraient été commis par les troupes françaises en opération à l'extérieur  : Veuillez informer le Comité des mesures prises s’agissant des allégations d’abus et d’exploitation sexuelle d’enfants qui auraient été commis par des militaires appartenant à des troupes françaises déployées à l’étranger. En particulier, veuillez fournir des informations précises sur les enquêtes ouvertes s’agissant des militaires français soupçonnés d’avoir abusé d’enfants en République centrafricaine et de ceux qui auraient éventuellement couvert ces abus, et préciser si lesdits militaires et leur supérieurs ont été retirés du pays dès la connaissance des faits par l’État partie. Veuillez préciser les mesures prises ou envisagées pour que de tels abus, si avérés, ne se reproduisent plus à l’avenir. Veuillez enfin préciser quelles mesures de protection ont été prises ou envisagées pour protéger les enfants qui auraient été victimes et/ou témoins de tels actes."

Réponse de la France : "L’enquête judicaire est en cours, et soumise au secret de l’instruction. Les militaires qui auraient pu être impliqués dans cette affaire ayant quitté le territoire centrafricain dans le cadre des relèves d’usage, aucune mesure de protection des victimes ou témoins n’a été rendue nécessaire." Est-ce à dire que le ou les auteurs des crimes n'étant plus sur place, les victimes et témoins ne courent désormais plus aucun danger avec les nouvelles forces sur place ? Curieux.

Plus loin, la France précise que "Des formations spécifiques sur le cadre juridique, le code de conduite, les règles d’engagement, le respect des droits de l’homme et la responsabilité pénale sont organisées pour tous les militaires français appelés à participer à une opération de maintien de la paix. Elles intègrent un module spécifique mettant en avant les normes d’intégrité, la responsabilisation des commandants et la tolérance zéro vis-à-vis de l’exploitation et des abus sexuels. Ces règles sont régulièrement rappelées aux forces et appliquées strictement." Visiblement, le ou les auteurs des viols ont dû sécher ces cours...

10 janvier 2016

Israël va ouvrir sa 1ère université pour étudiants autistes

Résumé : En mars 2016, Israël ouvre sa 1ère université pour étudiants avec autisme, où ils bénéficieront d'un accompagnement adapté. A travers le monde, des entreprises ont décidé de miser sur le potentiel encore inexploité de ces jeunes. Et en France?

Par , le 09-01-2016

On voit, depuis quelques mois, de plus en plus d'entreprises se pencher sur le profil « atypique » des autistes de haut niveau, dits « Asperger », à l'instar du géant Microsoft (article en lien-ci-dessous). En avril 2015, à l'occasion de son 40e anniversaire, il annonce qu'il engage un programme pilote de recrutement de personnes avec autisme, informaticiens le plus souvent mais pas seulement. Des « talents » encore inexplorés...

En Israël : l'université et l'armée

Israël lui emboite le pas et mène elle aussi une action inédite en ouvrant sa première université spécialement dédiée aux étudiants avec troubles autistiques. Selon le Times of Israël, cette nouvelle institution, qui devrait voir le jour en mars 2016, sera hébergée sur le campus de Beit Ekstein, en banlieue de Tel Aviv. Les études pré-doctorales du BE Academic College prépareront également les personnes avec des troubles d'apprentissage complexes au monde du travail. L'une des caractéristiques de cette nouvelle université sera l'absence de critères d'admission, permettant aux personnes concernées de se lancer dans des études sans conditions préalables. Les étudiants pourront bénéficier d'un soutien par le biais d'un coaching adapté. Cette opportunité n'a pas non plus échappé à l'armée israélienne qui, à travers son programme Roim Rachok (« Voir loin »), assure le recrutement de soldats avec autisme ; ils seront incorporés dans les unités de renseignement où ils auront pour mission, notamment, de déchiffrer des photos de reconnaissance aérienne.

Et en France ?

En France, avec 18,45 de moyenne au bac S, c'est haut la main qu'Andrea Negro, le plus jeune bachelier de l'année 2015, a obtenu la mention très bien. Porteur du syndrome d'Asperger, ce passionné d'échec brigue désormais l'Ecole normale supérieure. Pour donner toutes leurs chances à ces lycéens encore trop souvent écartés de la scolarité, Handisup a mené le projet « Simon », du nom du premier étudiant suivi. Depuis 2012, il a pour objectif de permettre aux jeunes autistes (Asperger ou de haut niveau) de poursuivre des études supérieures (lien ci-dessous). Encore très peu identifiés et accompagnés, certains présentent néanmoins une grande capacité intellectuelle et poursuivent leurs études parfois brillamment. Cependant, leur insertion professionnelle reste problématique ; les difficultés sont telles que, sans une préparation adaptée, il leur est difficile, voire impossible, d'intégrer le milieu professionnel. Pour informer les entreprises et ainsi faciliter l'embauche, Handisup a édité un guide pratique.

© Photo d'illustration générale : danr13/Fotolia + Guide Simon

7 janvier 2016

Formation des aidants familiaux en Ile-de-France

information publié sur le site d'Envol Loisirs

logo envol loisirs

Le Centre Ressource Autisme IDF organise une campagne de grande envergure de formation des aidants familiaux (les aidants familiaux ce sont les parents, les frères et sœurs, les grands-parents tous ceux qui vivent avec une personne avec autisme, enfant ou adulte). Un programme de 10 sessions pour 700 aidants en 2016 avec un contenu conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et de l'ANESM.

Le Centre Ressource recherche des formateurs et des parents témoins pour animer ces formations. Si vous êtes intéressé, Il faut s'inscrire avant le 10 janvier. Le contact au CRAIF est

Pascaline RETIF

Coordinatrice Formation des Aidants Familiaux Autisme en Ile de France
Centre de Ressources Autisme Ile-de-France

27, rue de Rambouillet  - 75012 Paris
Tél. 07 83 51 39 68.  Mail : formationaidant@craif.org

www.craif.org

 

Annonce formateur.pdf
Document Adobe Acrobat [297.2 KB]
Télécharger
Annonce parent témoin.pdf
Document Adobe Acrobat [292.7 KB]
Télécharger
Dossier formation des aidants-1.pdf
Document Adobe Acrobat [673.0 KB]
Télécharger

Vous êtes intéressé de suivre une formation en tant qu'aidant familial ? Surveillez le site du CRAIF. Dès la mi-janvier les inscriptions seront ouvertes.

image formation craif

30 décembre 2015

Souhaitons que d'énormes progrès soient réalisés dans l'accompagnement des personnes avec autisme ...

Je reposte cet article significatif ... entretemps Elise a changé d'établissement ... Ouf !

A quand les efforts de formation permettant un accompagnement digne et sans maltraitance ?

La promotion des bonnes pratiques est à ce prix et conforme à une éthique de soins adaptés ... encore que pour les personnes avec autisme, le soin, contrairement à certaines idées reçues et persistantes, reste secondaire.

Formons le voeux que l'année 2016 voit d'énormes progrès sur le sujet.

Jean-Jacques Dupuis

 

Petit compte rendu de la conférence de Saint-Thibault le Vignes - jeudi 13 février 2014 - organisée par AURA 77

On parle beaucoup des enfants mais il y a trois fois plus d'adultes avec autisme !

Carton plein : 260 personnes, pour la plupart des professionnels dont 3 équipes belges !

Le thème "l'accompagnement des adultes avec autisme sévère en institutions médico-sociales et sanitaires"

Voir le programme ICI

J'ai appris énormément : notamment sur le travail d'AURA 77 qui accompagne 350 personnes en Seine-et-Marne  ...

L'autisme se traduit ou touche -> langage non fonctionnel, déficience intellectuelle, compréhension, autonomie, troubles sensoriels, troubles somatiques, communication, déficit de motivation pour les apprentissages etc. la liste n'est pas exhaustive et les personnes ont chacunes leurs particularités => des facteurs comportements problèmes.

Concernant les adultes : manque de places/recherche/moyens etc.

Les recommandations des bonnes pratiques HAS/ANESM -> pas avant 2015

Le paysage actuel : quelques FAM spécialisées, le reste des adultes avec autisme en structures non spécialisées (MAS, FAM, foyer de vie, hôpital psychiatrique) ou sans solution à la charge des familles.

=> donc en clair un énorme effort reste à faire

Tout d'abord concernant le diagnostic (parent ou établissement) dès la suspicion du handicap. Diagnostic bien évidemment actualisé ... qui permettra de mettre en place un accompagnement de qualité.

Nécessité d'une prise de conscience au niveau de l'établissement du besoin de formation du personnel

En cas de comportement problème : éliminer d'abord les problèmes somatiques possibles : gynéco, examen dentaire, douleurs abdominales, épilepsie ... les personnes avec autismes sont contrairement aux idées reçues hypersensibles mais ne l'expriment pas de façon classique ...

Le Docteur Djéa Saravane, praticien hospitalier spécialiste de la douleur, du Centre Régional Douleur et Soins Somatiques en Santé Mentale établit au sein  de l'Etablissement Public de Santé (EPS) Barthélemy Durand à Etampes (91) présent dans la salle nous l'a confirmé de façon admirable.

dominique fiardJ'ai beaucoup apprécié l'intervention du Dr Dominique FIARD, psychiatre, responsable du Centre d'Expertise Autisme Adultes (CEAA), centre hospitalier de Niort (79) qui lors des questions nous a fait part de son expérience concernant les psychotropes => "j'en prescris ou en réintroduit une fois sur dix ... pour des cas très particuliers" -> mais inutiles en général -> bien sûr il faut pour cela un accompagnement structuré sinon cela ne peut pas marcher...!!!

Les psychotropes ont un "rendement" très faible même sur des crises.

Comment faire face à la demande de l'équipe -> la communication/transparence
et il nous raconte deux anecdotes :

  • Crise d'un résident -> SAMU -> le toubib du Samu veut prescrire des psychotropes -> l'AMP lui demande s'il ne peut pas prescrire plutôt un antidouleur -> ok -> et ça a marché ! (comme quoi la culture ....)
  • Traitement d'un résident avec des piqûres d'eau ... pendant plusieurs semaines ... (avec la complicité de l'infirmière) -> figurez vous que cela a marché ! -> jusqu'à ce que l'information soit connue !!! (dommage)

 

olivier masson nouveau président de l'ancra

 

 

 

Pour finir quelques mots que je retiens de l'intervention d'Olivier MASSON, président de l'ANCRA & directeur du CRA Nord-Pas-de-Calais :

  • Vie collective avec des personnes qu'elles n'ont pas choisies (ce qui pose quelque part un problème éthique ...)
  • Impact des troubles sensoriels
  • Apprendre à l'âge adultes c'est possible
  • Dynamique institutionnelle essentielle
  • Trouble du comportement pas lié à la personne MAIS résultat inadéquation entre le besoin de la personne et de l'environnement
  • Penser en terme de projet de vie : 40 ans dans un même établissement ? -> ne pas avoir peur du changement (même si etc.)

Le terme à employer : Personne avec autisme  (et non autiste ou autre ...)

Merci à toute l'équipe d'AURA 77 et à son nouveau directeur Sébastien PAUTASSO-CHADOUTAUD pour cette journée magnifiquement organisée qui aura fait avancer la connaissance partagée.

Et très bientôt sur le site d'AURA 77 les différentes interventions seront mise en ligne donc restez vigilants.

Je tiens par avance à m'excuser de cette vue partielle ... mais impossible de rendre compte d'un tel évènement de façon exhaustive ...

15 décembre 2015

Autisme -> Formations aidants familiaux - CRAIF recherche de formateurs et des parents témoins

Formation des aidants familiaux en Ile-de-France
Le CRAIF avec le COPIL régional composé d’associations de familles a remporté l’Appel à Projet de la CNSA « Formation des aidants familiaux ».
Cette formation est à destination des aidants familiaux (parents, fratries, grands-parents, oncles-tantes, personnes proches de la famille).

Sur chaque département, 10 jours de formation sont prévus. Chaque jour de formation sera assuré par un professionnel et par un parent qui témoignera de son expérience. Ces jours de formation auront lieu le samedi, d’avril à novembre 2016, avec 20 participants maximum par journée.

A ce titre, le CRAIF cherche des formateurs et des parents d'enfant(s) avec autisme pour témoigner de leur parcours, en binôme avec le formateur.

 Proposez votre candidature en tant que formateur
 Proposez votre candidature en tant que parent témoin
en savoir +
13 décembre 2015

VIDEO -> La neurosplasticité expliquée aux enfants

article publié sur le site Apprendre à éduquer

par · 24 octobre 2015


Voici la façon dont Julie Bazinet (auteur du livre Eduquer les enfants avec la psychologie positive) explique la neuroplasticité aux enfants :

Nous avons beaucoup de chemins dans notre cerveau (des circuits neurologiques) et la majeure partie du temps, nous utilisons les mêmes, par habitude. Si ce chemin mène vers la joie ou d’autres émotions positives, c’est parfait.

Mais lorsque nous empruntons trop régulièrement le chemin qui mène vers la peur, la colère, la tristesse ou d’autres émotions négatives, nous avons un problème car cela déclenche trop souvent notre système d’alarme et nous rend malheureux.

Il est possible de s’entraîner à créer de nouveaux circuits qui mènent le plus fréquemment possible vers la joie et nous aident à développer les hormones du bonheur.

Si nous voulons un corps musclé et en bonne santé, il faut s’entraîner en faisant de l’exercice physique et il en est de même pour le cerveau. Il faut l’entraîner afin de le muscler lui aussi.

 

Cette vidéo illustre bien le concept de neuroplasticité aux enfants :

Un signal voyage le long d’un nerf. Ce signal atteint un trou (ou une synapse). Il peut alors emprunter un des deux chemins.

 

Le chemin choisi ici cause de la souffrance. Si ce chemin est emprunté de nombreuses fois, le cerveau se reconstruit lui-même pour rendre le voyage du signal plus facile. C’est ce qu’on appelle neuroplasticité.

De la même manière, si on emprunte beaucoup un nouveau chemin, le cerveau se reconstruit rapidement lui-même pour rendre ce nouveau voyage plus facile.

On a intérêt à utiliser les « bons » chemins plus souvent pour obtenir la vie qu’on souhaite :).

 

Pourquoi il est important d’expliquer la neuroplasticité aux enfants ?

Carol Dweck, psychologue américaine spécialiste de la motivation, a fait une découverte :

  • un enfant qui a pour croyance que son intelligence est fixée et statique dès la naissance croit que le succès n’est qu’une question de quantité d’intelligence reçue et que, s’il échoue, c’est parce que sa « quantité » d’intelligence n’est pas suffisante. Ces enfants détestent les défis et sont mêmes découragés de penser par peur de l’échec.

 

  • un enfant qui croit que son intelligence peut se développer par un entraînement mental et s’améliorer par ses efforts et son travail obtient de meilleurs résultats. C’est ce que Carol Dweck appelle la « mentalité de croissance ».

Développer une mentalité de croissance peut faire la différence face à une difficulté. – Julie Bazinet

Retrouvez Carol Dwek dans cette vidéo : Comment aider les enfants qui se découragent (vite) face aux difficultés ?

2 décembre 2015

11 janvier 2016 : introduction au modèle de DENVER organisée par AURA 77 à Saint-Thibault les Vignes

Introduction au modèle d’intervention précoce de DENVER pour jeunes enfants avec autisme, conférence organisée par AURA 77 et Formavision-Autisme, animée par Rachael RIETHMAN (ESDM Certified Trainer Clinical Director, Connecting Early, Ottawa, Canada), le 11 janvier 2016, à Saint-Thibault les Vignes (Centre culturel Marc Brinon, 77). Coût : 30 euros. Contact : Aura 77, site Internet : http://www.aura77.org

1 décembre 2015

Epilepsie : l'institut des épilepsies ouvre ses portes à Lyon

Ajoutée le 23 nov. 2015

Dans cette interview, Véronique Laplane, chargée de mission pour la fondation Idée, nous parle de l'ouverture de l'Institut consacré à l'épilepsie à Lyon.

http://www.fondation-idee.org/

Publicité
Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 > >>
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 398 821
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité