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"Au bonheur d'Elise"
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28 novembre 2017

En fin de 3ème plan, les SAMSAH Autisme en Bretagne

 

En fin de 3ème plan, les SAMSAH Autisme en Bretagne

Des appels à candidature pour des SAMSAH [Service d'Accompagnement Médico-social pour Adultes Handicapés] pour les 4 départements bretons viennent d'être lancés. Analyse du cahier des charges, du financement, des critères de sélection et conclusions à tirer pour une agence de l'autisme et le 4ème plan.

https://blogs.mediapart.fr

 

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26 novembre 2017

Comprendre le handicap pour mieux accompagner : Les enfants et adolescents autistes

26 novembre 2017

Vidéo 13h15 du 25.11.2017 - Relaxe inédite de Céline Boussié, lanceuse d'alerte, concernant la maltraitance à l'IME de MOUSSARON

article publié sur France info

VIDEO. "13h15". La relaxe inédite d'une lanceuse d'alerte donne raison à celle qui a refusé de se taire sur des maltraitances

Céline Boussié a travaillé pendant neuf ans dans un centre d'accueil pour polyhandicapés dans le Gers. En 2013, elle a dénoncé les mauvais traitements que subissent parfois les jeunes pensionnaires. Licenciée et poursuivie pour diffamation, la justice vient de relaxer cette lanceuse d’alerte… Extrait de "13h15 le samedi" du 25 novembre.


VIDEO. "13h15". La relaxe inédite d'une lanceuse d'alerte donne raison à celle qui a refusé de se taire sur des maltraitances

"La justice, parfois, c’est compliqué", glisse Céline Boussié à l’oreille de l’une de ses filles avant de ce rendre, mardi 21 novembre 2017, au tribunal correctionnel de Toulouse. Après avoir travaillé pendant neuf ans dans un centre d’accueil pour jeunes handicapés, elle témoigne, en 2013, des maltraitances dont ils sont parfois victimes. Pour la lanceuse d’alerte, c’est le début du cauchemar…

La jeune femme est licenciée par son employeur, qui a porté plainte contre elle pour diffamation. Harcelée, Céline a dû déménager. Une vie brisée pour avoir refusé de fermer les yeux. En route pour l’audience, elle explique : "Cela a été long et parfois douloureux, mais je pense aux enfants de cet établissement, aux familles. C’est au-delà de ma petite personne et de mon petit cas personnel."

"Ce n’est pas très modeste, mais je suis hyper fière !"

Ce jour-là, encouragée par ses deux enfants et son comité de soutien, la présidente de l’association HandiGnez-Vous se trouve enfin au pied des marches du palais de justice. "Bernadette a dénoncé, en 1999, les mêmes choses que moi, et elle a été condamnée, alors qu’elle a voulu protéger quatre-vingt-dix résidents polyhandicapés", dit-elle à la petite foule en parlant d’une ex-collègue présente à ses côtés. "Si Céline gagne, ce sont les enfants qui gagnent, et c’est la seule chose qui compte", répond Bernadette. Pour avoir mis au jour les mauvais traitements de l’Institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, dans le Gers, la lanceuse d’alerte risque une lourde amende et de la prison avec sursis.

L’ambiance est lourde dans la salle des pas perdus. Et puis, le verdict tombe : Céline est relaxée sous les applaudissements. Pour la première fois dans cette affaire, la justice a donné raison à celle qui a refusé de se taire. "Le cauchemar est enfin fini", dit sa grande fille en larmes. Une décision inédite qui devrait faire jurisprudence. "Ça fait un bien fou. C’est plaisant de se dire qu’enfin la justice reconnaît qu’on n’a pas raconté d’histoires. C’était vrai", se réjouit Bernadette. Et Céline Boussié conclut ce marathon judiciaire en affirmant avec un très large sourire de satisfaction : "Ce n’est pas très modeste, mais je suis hyper fière !"

25 novembre 2017

Droit à l'AAH pour un.e étudiant.e 1/2

25 nov. 2017
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un jugement récent du tribunal du contentieux et de l’incapacité de Rennes a accordé l'AAH pour une étudiante. Ce jugement permet d'analyser les critères utilisés, compte tenu de la réglementation actuelle.

 Le jugement explique bien qu'il y a deux étapes  

- l'attribution d'un taux de handicap : 80% ou "de 50 à moins de 80%";

- si le taux de handicap est inférieur à 80%, l'examen de la restriction durable et substantielle pour l'accès à l'emploi (dans le jargon MDPH, la RSDAE).

Dans cette procédure, l'essentiel a consisté dans l’expertise médicale menée le jour de l’audience par le Dr Jacques L.

Je reviendrai dans une deuxième partie sur les différents arguments soulevés dans la procédure. Il y a des problèmes d'analyse particuliers pour les étudiants.


tci
Jugement du : 6 octobre 2017

Audience n°: 2017-120 Recours n° : 532017000196HA Affaire : Madame A

FAITS. PROCÉDURE. PRÉTENTIONS DES PARTIES

Par lettre recommandée en date du 1 février 2017, enregistrée au greffe du tribunal du contentieux de l'incapacité de Rennes le 22 février 2017, madane A a fait convoquer devant la juridiction constituée en audience à Rennes la Maison départementale des personnes handicapées du Finistère pour la voir condamnée :

  • à lui attribuer l'allocation aux adultes handicapés.

A l'audience, la demanderesse soutient que les graves déficiences de santé dont elle souffre justifient l'attribution de l'allocation aux adultes handicapé; et que son statut d'étudiante ne constitue pas un obstacle à son attribution.

Le défendeur est absent et sollicite par courrier une dispense de comparution. Il verse aux débats des conclusions écrites par lesquelles il sollicite la confirmation de sa décision de rejet. Il invoque, notamment, le statut d'étudiante de la demanderesse qui constitue un obstacle à l'attribution de l'allocation aux adultes handicapés.

MOTIFS DE LA DECISION

Sur la dispense de comparution

L'article 446-1 du Code de procédure civile précise que les parties peuvent être autorisées à formuler leurs prétentions et leurs moyens par écrit sans se présenter à l'audience. Le jugement rendu dans ces conditions est contradictoire.

En l'espèce, la Maison départementale des personnes handicapées du Finistère a sollicité une dispense de comparution qui est acceptée par la juridiction.

Sur le taux de l'incapacité permanente

L'article L. 114 du Code de l'action sociale et des familles précise que constitue un handicap, au sens de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits-et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant.

Le guide-barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées de l'annexe 2-4 du code de l'action sociale et des familles précise que le taux de l'incapacité permanente de 50% correspond à des troubles importants entraînant une gêne notable dans la vie sociale de la personne. L'entrave peut soit être concrètement repérée dans la vie de la personne, soit compensée afin que cette vie sociale soit préservée, mais au prix d'efforts importants ou de la mobilisation d'une compensation spécifique. Toutefois, l'autonomie est préservée pour les actes élémentaires de la vie quotidienne, notamment se comporter de façon logique et sensée, se repérer dans le temps et les lieux, assurer son hygiène corporelle, s'habiller et se déshabiller de façon adaptée, manger des aliments préparés, assumer l'hygiène de l'élimination urinaire et fécale, effectuer les mouvements (se lever, s'asseoir, se coucher) et les déplacements (au moins à l'intérieur d'un logement).

Un taux d'au moins 80% correspond à des troubles graves entraînant une entrave majeure dans la vie quotidienne de la personne avec une atteinte de son autonomie individuelle. Cette autonomie individuelle est définie comme l'ensemble des actions que doit mettre en oeuvre une personne, vis à vis d'elle même, dans la vie quotidienne. Dès lors qu'elle doit être aidée totalement ou partiellement, ou surveillée dans leur accomplissement, ou ne les assure qu'avec les plus grandes difficultés, le taux de 80% est atteint. C'est également le cas lorsqu'il y a déficience sévère avec abolition d'une fonction.

L'article 6 du Code de procédure civile précise que les parties ont la charge d'alléguer les faits propres à fonder leurs prétentions.

L'article 9 du Code de procédure civile précise que les parties doivent prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de leurs prétentions.

En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats et des conclusions médicales déposées par le docteur Jacques L.. qui a procédé le jour de l'audience à l'examen médical de la demanderesse que les déficiences dont elle est atteinte correspondent à des troubles importants entraînant une gêne notable dans sa vie sociale.

Toutefois, son autonomie est préservée pour les actes élémentaires de la vie quotidienne, notamment se comporter de façon logique et sensée, se repérer dans le temps et les lieux, assurer son hygiène corporelle, s'habiller et se déshabiller de façon adaptée, manger des aliments préparés, assumer l'hygiène de l'élimination urinaire et fécale, effectuer les mouvements (se lever, s'asseoir, se coucher) et les déplacements (au moins à l'intérieur d'un logement).

En conséquence, le taux de l'incapacité permanente dont elle est atteinte est donc au moins égal à 50% et inférieur à 80% sans qu'il soit nécessaire d'exiger des documents médicaux complémentaires.

Sur l'allocation aux adultes handicapés

L'article L . 821-1 du code de la sécurité sociale précise que l'allocation aux adultes handicapés est versée aux personnes dont l'incapacité permanente est au moins égale à 80% en application du guide-barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées de l'annexe 2-4 du code de l'action sociale et des familles.

L'article L. 821-2 du code de la sécurité sociale précise que l'allocation est également versée aux personnes dont l'incapacité permanente est au moins égale à 50% et inférieure à 80% et qui sont victimes d'une restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi.

Sur la restriction substantielle et durable dans l'accès à l'emploi

L'article D. 821-1-2 du code de la sécurité sociale précise que la restriction est substantielle lorsqu'elle ne peut être surmontée par le demandeur par des moyens de compensation ou par des aménagements du poste de travail non disproportionnés.

La restriction est durable dès lors qu'elle est d'une durée prévisible d'au moins un an. L'exercice d'une activité professionnelle en milieu ordinaire de travail pour une durée de travail inférieure à un mi-temps qui résulte exclusivement des effets du handicap est compatible avec une restriction substantielle et durable dans l'accès à l'emploi.

En l'espèce, il ressort des concluions médicales, claires, précises et non ambiguës, déposées par le docteur Jacques L...que madame A , âgée de 22 ans, est victime d'une authentique déficience qui entraîne de graves répercussion dans sa vie sociale et qui perturbent ses études supérieures qu'elle mène actuellement.

En effet, victime d'un stress à l'origine de phénomènes de "peur-panique", elle doit éviter les foules, elle est victime de problèmes de locomotion qui l'obligent à être domiciliée très proche de son lieu d'activité alors qu'elle doit être aidée, malgré son âge, pour la réalisation des tâches ménagères.

Par ailleurs, madame A n'est pas autonome dans la gestion de son temps.

Dans des conclusions médicales incontestables, le docteur Jacques L... précise que sa future activité professionnelle sera très vraisemblablement exercée au sein d'un milieu de travail adapté au handicap de la demanderesse et peu vraisemblablement au sein du milieu ordinaire de travail, ce qui atteste une employabilité inférieure à un mi-temps. 

En conséquence, il convient de faire droit à sa demande et de lui attribuer le bénéfice de l'allocation aux adultes handicapés pour une durée de cinq ans.

Par ces motifs

Le tribunal, par jugement contradictoire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi.

Attribue à madame A l'allocation aux adultes handicapés pour une durée de cinq ans.


 A suivre : conseils de la CNSA pour apprécier le droit à AAH d'un étudiant, arbre de décision de la circulaire ministérielle, arguments de droit et de fait.

25 novembre 2017

Déploiement de dispositifs de consultations dédiées pour les personnes en situation de handicap Hauts de France

 

Déploiement de dispositifs de consultations dédiées pour les personnes en situation de handicap

Le présent appel à candidatures a pour objectif de mettre en place des dispositifs de consultations dédiées en région au bénéfice des .

https://www.hauts-de-france.ars.sante.fr

 

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25 novembre 2017

Semaine pour l'emploi des personnes handicapées : Adeline Jarc a surmonté les obstacles

article publié sur France 3

Handicapée, Adeline Jarc a cependant réussi à monter son entreprise / © Alice Gobaud - France 3 Pays de la LoireHandicapée, Adeline Jarc a cependant réussi à monter son entreprise / © Alice Gobaud - France 3 Pays de la Loire

Par Alice Gobaud avec FBPublié le 14/11/2017 à 10:00Mis à jour le 14/11/2017 à 10:05

Etre handicapé et monter sa boîte, c'est être confronté à de nombreuses difficultés. A cause de leurs handicaps, les banques sont réticentes à financer ce tels projets Alors pour soutenir financièrement les personnes handicapées et les accompagner dans leurs démarches administratives, deux organismes, l'Agefiph et la BGE, les accompagnent à chaque étape.

A Treize-Septiers, en Vendée, Adeline Jarc, a ainsi pu ouvrir une fleuristerie.
Le combat fut dur, mais elle peut désormais créer de beaux bouquets. Troubles du langage et de la mémoire, des handicaps qui n'ont pas plu aux banquiers. Tous lui ont refusé un prêt lorsqu'elle a voulu monter sa boite.
 
"Dès qu'on parle de handicap, dans l'inconscient de personnes l'handicap est associé à l'échec" explique la jeune femme,"J'ai ressenti de la honte face aux banquiers, de la honte et de la gêne de ne pas être normale"

Pour l'aider dans ses démarches de création d'entreprise, Adeline a fait appel à l'Agefiph et la BGE, deux organismes spécialisés dans le soutien aux handicapés. Prévisionnels, démarches administratives, une aide financière de 5000 euros et un prêt de 10 000 pour Adeline, mais pas seulement.

"Je me sens plutôt fière d'avoir réussi ce défi"

"Ils nous aident dans les démarches à ne pas baisser les bras, ils croient dans notre projet. On n'est pas seul à se battre." se félicite Adeline, "la personne qui m'a accompagné, sans elle je crois que j'aurais baissé les bras depuis longtemps"

L'accompagnement des organismes dure trois ans. Aujourd'hui, l'affaire de la jeune femme est pérenne.
"Je me sens plutôt fière d'avoir réussi ce défi et fatiguée parce qu'en plus de toutes les contraintes d'un chef d'entreprise normal, la maladie est là"

Sur le territoire national, 77% des entreprises crées grâce à l'Agefiph et la BGE, sont toujours debout, au bout de trois ans d'activité.

► Le reportage de la rédaction

25 novembre 2017

Justice : 100 000 € pour la famille d’un enfant handicapé resté cinq ans sans prise en charge

article publié dans Faire-face

Justice : 100 000 € pour la famille d’un enfant handicapé resté cinq ans sans prise en charge
Les IME français avaient refusé d'admettre l'enfant, par manque de place. « Cette situation révèle une carence de l’État et donc une faute », note le tribunal.


Publié le 24 novembre 2017

En septembre 2012, la MDPH du Val-d’Oise orientait un enfant autiste en établissement spécialisé. Mais, en France, aucun n’avait de place et sa mère n’a pas accepté qu’il aille en Belgique. L’État vient d’être condamné à verser 100 000 € d’indemnisation.

L’addition judiciaire s’allonge pour l’État. Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise l’a condamné à indemniser à hauteur de 100 000 € un enfant autiste et sa mère, Mme E. Son fils, A. n’a en effet pas bénéficié d’une prise en charge adaptée à ses besoins. La responsabilité de l’État est engagée, selon le juge. Faire-face.fr vient de prendre connaissance du jugement rendu le 12 octobre. Il s’ajoute aux nombreux autres rendus précédemment (voir encadré ci-dessous).

« Une carence de l’État et donc une faute. »

En septembre 2012, la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) du Val-d’Oise avait estimé que l’état de santé de A. nécessitait une prise en charge médico-sociale au sein d’un institut médico-éducatif (IME) jusque fin août 2017.

La CDAPH avait invité sa mère à contacter différents instituts dont deux situés en Belgique. Les IME français avait refusé d’admettre l’enfant, par manque de place. « Cette situation révèle une carence de l’État et donc une faute », note le tribunal.

En 2015, plus de 6 800 Français handicapés étaient accueillis en Belgique : 1 451 enfants et 5 400 adultes.

Le droit de refuser un placement en Belgique…

Pour sa défense, l’Agence régionale de santé (ARS) avait fait valoir qu’il aurait pu être accueilli en Belgique. Mais que les tentatives « avaient échoué ou n’avaient pu être conduites à leur terme en raison essentiellement des décisions changeantes » de sa mère.

« Cette circonstance ne saurait en aucun cas exonérer l’État de sa responsabilité », précise le jugement. En effet, si la CDAPH propose des adresses en Belgique, c’est parce qu’il n’y a pas assez de places en France. Les propositions de placement à l’étranger « révèlent une carence de l’État dans la mise en œuvre des moyens nécessaires pour que A. bénéficie effectivement d’une prise en charge pluridisciplinaire en France ». L’État est donc en faute.

… et une dans un établissement inadapté

Certes, A. a bénéficié d’un placement temporaire de mai 2013 à décembre 2013, date à partir de laquelle Mme E. a décidé d’y mettre fin unilatéralement. Mais « ce placement n’était que temporaire et ne répondait pas par conséquent aux préconisations de la décision [de la CDAPH]. De plus, cet « établissement n’était pas destiné à accueillir des enfants atteints de troubles autistiques ».

L’indemnisation coûte moins cher qu’une place

« La carence fautive de l’État a fait perdre à A. une chance de voir son état de santé s’améliorer », souligne le tribunal. Il évalue ce préjudice à 62 500 €. À cela s’ajoute le préjudice moral de Mme E. et les troubles dans les conditions de son existence, estimés à 37 500 €.

100 000 € au total… soit trois fois le prix annuel moyen (32 000 €) d’une place sans internat dans un établissement pour jeunes autistes. Ou moins de deux fois celui d’une place avec internat (55 000 €). Autrement dit, indemniser la famille pour ces cinq années de carence revient moins cher à l’État que de financer une place pendant cinq ans. Franck Seuret

D’autres décisions de justice condamnant l’État

En novembre 2017, le Tribunal administratif de Versailles a condamné l’État à indemniser le préjudice moral d’un enfant resté cinq mois sans AVS et à rembourser les frais que ses parents avaient engagé.

En octobre 2017, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a condamné l’État à verser une indemnisation de plus de 30 000 €  à la famille d’un enfant autiste privé, pendant quinze mois, d’un accompagnement adapté par un Sessad.

En septembre 2017, le Tribunal administratif de Melun a enjoint à la rectrice de l’Académie de Créteil d’affecter un jeune autiste, en Ulis, conformément à la décison de la MDPH.

En juin 2016, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a condamné l’État à indemniser une jeune fille autiste et ses parents pour n’avoir pas mis en œuvre les décisions de la MDPH : pas d’auxiliaire de vie scolaire ni de place en Sessad.

En avril 2015, le Tribunal administratif de Poitiers a condamné l’État à indemniser une jeune fille handicapée et ses parents parce qu’il ne lui avait pas octroyé une place en Sessad.

Le 15 juillet 2015, le Tribunal administratif de Paris a statué en faveur de sept familles d’enfants en situation de handicap. Pour deux d’entre elles, en raison de l’éloignement de leur enfant accueilli en Belgique. Pour les autres, en raison d’une «  absence  » ou d’une «  insuffisance de prise en charge  », en France.

24 novembre 2017

Marseille : une section vélo pour enfants autistes

article publié sur France 3

Eddy Lembo, le manager sportif de l'Olympique Marseille Cyclisme encadre Hugo, 15 ans, sur le vélodrome des Olives. Pour financer cette activité, le club a lancé une opération de crowdfunding. / © France 3 Eddy Lembo, le manager sportif de l'Olympique Marseille Cyclisme encadre Hugo, 15 ans, sur le vélodrome des Olives. Pour financer cette activité, le club a lancé une opération de crowdfunding. / © France 3

Par Gilles GuérinPublié le 23/11/2017 à 12:37

Le club "Olympique Marseille Cyclisme" vient de lancer une section pour apprendre aux enfants autistes à faire du vélo. Au delà de l'activité sportive, il s'agit de faire travailler l'équilibre et la motricité des enfants. Cette initiative, rare en France, vient combler un vide criant en matière d'activité sportives pour les enfants souffrant d'autisme. 
Le club propose ses activités sur le vélodrome des Olives à Marseille. Un équipement sportif qui ne reçoit plus aucune compétition depuis bien longtemps. En attendant un éventuel projet de rénovation, la mairie l'a mis à la disposition de l'Olympique Marseille Cycliste et sa toute nouvelle section qui propose cette activité aux enfants souffrant d'autisme. 
Pour financer l'activité, acheter des vélos spécialement équipés, l'Olympique Marseille Cyclisme lance une opération de crowdfunding.  Aujourd'hui, 15 enfants peuvent faire du vélo, mais il y en a une cinquantaine sur liste d'attente.


Une section vélo pour enfants autistes

Une section vélo pour enfants autistes
Le club "Olympique Marseille Cyclisme" vient de lancer une section pour apprendre aux enfants autistes à faire du vélo. Au delà de l'activité sportive, il s'agit de faire travailler l'équilibre et la motricité des enfants, et surtout combler un vide criant en matière d'activité sportives pour les enfants souffrants d'autisme. Reportage de Malik Karouche et Gilles Guerin. En interview : Eddy Lembo, Manager sportif de l'Olympique Marseille Cyclisme, Natacha Didier, mamn de Hugo, 15 ans, atteint d'autisme et Wendy Coupé, responsable de l'Olympique Marseille Cyclisme

24 novembre 2017

L'approche globale en santé mentale & autisme : une nécessité !

 

L'APPROCHE GLOBALE EN SANTÉ MENTALE : UNE NÉCESSITÉ | Grandes Conférences du SIDIIEF | En Webdiffusion

INSCRIPTION DE GROUPE Djéa SARAVANE, médecin Directeur, Centre régional douleur et soins somatiques en santé mentale et autisme, Établissement Public de Santé Barthélemy Durand FRANCE Détenant un doctorat en biologie humaine et un doctorat d'État en médecine, Djéa Saravane est directeur du Centre régional douleur et soins somatiques en santé mentale et autisme à l'Établissement Public de Santé (EPS) Barthélemy Durand (France).

http://grandesconferencessidiief.org

 

23 novembre 2017

Handicap : Il faut financer moins de murs et plus l'accueil, estime la secrétaire d'État Sophie Cluzel

article publié dans La Montagne

Il faut financer moins de murs et plus l'accueil, estime la secrétaire d'État Sophie Cluzel
Sophie Cluzel,  secrétaire d’État auprès du premier ministre, chargée des Personnes handicapées (Paris Novembre, 2017. / AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN) © STEPHANE DE SAKUTIN

Décloisonner les moyens accordés à l’accompagnement du handicap, mais former à l’accueil pour donner plus de fluidité aux parcours individuels : c’est le projet que la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel vient partager à Clermont-Ferrand.

Elle est attendue ce mercredi, en ouverture du congrès national de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs (Fehap) qui verra passer trois autres ministres (1).

La Montagne. Le président Macron avait fait campagne sur le thème du handicap. Aujourd’hui, c’est la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées qui vient ouvrir un congrès auquel sont attendues les ministres de la Santé, des Sports et de l’Enseignement supérieur. Quel est le message ?

Sophie Cluzel. Ma venue s’inscrit sur un projet sport-santé qui correspond exactement à la feuille de route de ce gouvernement. La Fehap est un des acteurs majeurs de l’offre sociale et médico-sociale avec un grand nombre d’établissements impliqués dans le parcours de vie de la personne handicapée.

C’est un partenaire indispensable. Ce colloque participe d’une société inclusive qui porte le message auquel je tiens: tout enfant handicapé, comme tout adulte handicapé, est un enfant ou un adulte avant tout, faisant partie de la cité avec son droit à l’éducation, au sport, à la musique…

" Mon objectif, c’est que les personnes handicapées, où qu’elles soient, aient accès au droit commun."

Les associations estiment qu’il reste environ 20.000 enfants handicapés non scolarisés en France : y a-t-il des territoires qui réussissent mieux que d’autres sur l'école inclusive ?

S.C. Historiquement, l’Auvergne est un territoire qui sait travailler avec différents acteurs sur le handicap. L'Agence régionale de santé (ARS) et l’Éducation nationale, notamment, ont depuis longtemps travaillé sur des conventions d’objectifs qui permettent d’accompagner les enfants hors des établissements médico-sociaux… C’est cette démarche, innovante, très participative et partenariale qu’il m’intéresse de mettre en lumière.

Les objectifs sont très variables d’une région à l’autre, mais ici, nous avons un vrai partenariat pour l’accompagnement vers le milieu ordinaire. En application de ma feuille de route, je trouvais intéressant de venir sur ce territoire innovant.

La mise en application du décret de mars 2017 (permettant aux médecins à prescrire une activité physique) ne devrait-elle pas porter une attention particulière aux personnes handicapées sachant que : 1. l’accès aux soins leur est souvent plus difficile et, 2. l’accès aux activités physiques l‘est encore plus ?

S.C. Mon objectif, c’est que les personnes handicapées, où qu’elles soient, aient accès au droit commun.

Nous avons des fédérations sportives qui se sont spécialisées dans l’approche d’un handicap et qui peuvent venir en appui - ou ressource - des sports de droit commun. Elles vont irriguer la politique de formation des personnels pour un meilleur accueil en milieu ordinaire.

Toutes les actions en région Auvergne-Rhône-Alpes (AGEFIPH)

L’accueil de certains handicaps, notamment quand ils impliquent des troubles cognitifs ou du comportement, reste néanmoins très difficile à faire avancer…

S.C. Ce qui m’anime, c’est vraiment mettre en lumière tout ce qui se passe pour que l’on développe l’accès au sport de droit commun.

Et c’est aussi ce qui anime les ministres des Sports et de la Santé qui participent à ce congrès. On est tous sur la même longueur d’onde : ce que l’on veut, ce n’est pas développer des structures spécifiques, mais développer dans la pratique de droit commun l’accès au sport, à l’éducation, à la culture.

"[...] Décloisonner les financements pour permettre une fluidité des parcours."

Comment y parvient-on ?

S.C. Il faut déjà lever l’autocensure que les personnes elles-mêmes s’appliquent, par exemple en n’allant pas dans les structures de droit commun ou en se disant que ce ne sera pas possible…

Nous avons ce message à faire passer : “vous avez le droit de faire du sport et nous sommes là pour vous aider quand il y a des adaptations à faire, ou quand il s’agit de former à la différence”…

Il y a des dispositifs d’appui. Par exemple le Dispositif d’accompagnement du handicap vers les loisirs intégrés et réguliers (Dahlir) que je vais rencontrer à Clermont. On a besoin de ces maillons qui viennent en appui… Des réseaux comme cela, il en existebeaucoup.

Sur l’Auvergne, la Direction de la cohésion sociale est venue en appui des associations qui avaient envie de développer ces dispositifs, et c’est ça le changement de parti pris…

Cessons de faire des dispositifs à part et mettons ceux qui existent au service de l’accueil du handicap en milieu ordinaire !

Quatre choses à savoir sur l'emploi et le handicap dans le Puy-de-Dôme (08/11/2017)

Mais quels moyens humains et financiers en face ?

S.C. La politique handicap est assez importante, aujourd’hui, en termes financiers en France. Par contre, elle n’est pas assez suffisamment efficiente… Donc ce qui est de notre ressort et de notre responsabilité, c’est de décloisonner les financements pour permettre une fluidité des parcours. Aujourd’hui, il faut que l’on aide les professionnels des établissements médico-sociaux à sortir de leurs établissements pour accompagner le choix de vie de la personne…

L’objectif de ma mission, ce n’est pas « plus de moyens », c’est des « moyens positionnés différemment », avec un déplacement du centre de gravité… C’est donner des instructions aux Agences régionales de développement pour ne plus autoriser un Sessad (2) qui ne soit pas bâti au sein des groupes scolaires, pour que des Esat (3) ne soient plus autorisés s’ils ne sont pas accolés à une entreprise…

C’est certainement, aussi, faire monter en qualification certaines professions… Mais c’est, surtout, décloisonner totalement les financements.

A moyens égaux, nous allons donc faire mieux : alors que l’individualisation des projets va démultiplier les demandes d’accueil ?

S.C. Oui, tout à fait ! Parce que l’on travaille à développer l’autonomie de la personne. Donc on travaille à la formation de personnes ressources, “d’autonomiseurs”…

Il faut faire tomber cette fausse représentation d’une personne qui parce qu’elle est handicapée aurait besoin en permanence qu’on lui tienne la main. Ce qu’elle souhaite, c’est d’être accueillie correctement, d’avoir des adaptations (techniques, technologiques…) C’est ça l’accessibilité universelle vers laquelle on travaille.

Il faut faire tomber cette fausse représentation d’une personne qui parce qu’elle est handicapée aurait besoin en permanence qu’on lui tienne la main.

Des pistes ?

S.C. Arrêter de financer, par exemple, des murs qui coûtent très cher, et financer des services d’accompagnement. C’est pour ça que, lorsque l’on a des initiatives très intéressantes - comme celles que la Fehap peut montrer, comme celle que l’ARS et le Rectorat ont mis en place - cela permet de faire la preuve par l’exemple.

Anne Bourges
anne.bourges@centrefrance.com

 (1) La Fehap attend, jeudi 23 novembre : Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé (à la pharmacie du Parc de Pont-du-Château à 8h30, puis en clôture du congrès de 11h45 à 13 heures), Laura Flessel, ministre des Sport (au Centre départemental multisports et handisports de Pont-du-Château, puis au congrès, et enfin à l’antenne Staps de l’université de Clermont-Auvergne), Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (en clôture du congrès puis au Staps).

(2) Service d’éducation spéciale et de soins à domicile.

(3) Établissements et services d’aide par le travail.

23 novembre 2017

Plaidoyer pour les adultes autistes ... une innovation du CRAIF

 

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Site support de mobilisation sur la situation des Adultes Autistes. Créé par le CRAIF pour recueillir les attentes des adultes autistes et de leur famille quand ils ne peuvent pas s'exprimer. Vous y trouverez une enquête sur les différents aspects de la vie d'adulte.

https://www.plaidoyeradultesautistes.fr

 

23 novembre 2017

Dans le Val-de-Marne 94 -> Autisme : la MDPH propose un accueil personnalisé avec Autisme 3D

23 novembre 2017

CRAIF -> Infos Doc du 6 au 18 novembre 2017

Bonjour,

Suite à votre inscription sur la liste de diffusion, nous vous faisons parvenir l’Infos Doc n° 468 du 6 au 18 novembre 2017.

N’hésitez pas à nous transmettre des informations et documents que nous pourrons inclure dans le prochain Infos Doc.

Cordialement,

Estelle Crespy et Clémence Ayrault - Documentalistes
Centre de Ressources Autisme Ile-de-France
6 Cour Saint-Eloi - 75012 Paris
Tél. 01 49 28 54 20 / Fax : 01 49 28 54 21
e-mail : doc@craif.org - Site Internet : www.craif.org

infos_doc_468_CRAIF_du_6_au_18_novembre_2017

22 novembre 2017

A Montpellier, la maman d'un enfant autiste attaque l'État

Emmanuelle Hernandez et son avocate.
G. T.

L 'amertume de la mère d'un enfant autiste devant le tribunal administratif.

“Je suis enfin heureuse d'être entendue. C'est un parcours du combattant dont le point de départ est un drame humain : le handicap. C'est le mépris qui nous a conduits devant vous.” Posément, Emmanuelle Hernandez a expliqué les raisons qui l'ont conduite, avec son mari et leurs fils, devant le tribunal administratif ce mardi 21 novembre. Pourquoi cette mère d'un enfant autiste de 11 ans, Juliano, a décidé d'attaquer l'État pour ses carences dans la prise en charge des enfants handicapés restés à la porte d'un institut médico-éducatif ?

Un préjudice moral

Entre juin 2012 et juin 2015, Juliano n'a jamais pu intégrer, sauf de façon ponctuelle, un établissement spécialisé, comme la maison départementale des personnes handicapées l'avait pourtant spécifiée à deux reprises. Dans ses démarches, Emmanuelle Hernandez s'est retrouvée confrontée à certains murs.

“Un enseignant m'a dit : “On n'est pas responsable de la misère du monde”. À l'Agence régionale de santé, on m'a carrément demandé de changer de pays. Un enfant n'a aucune chance, dès le départ”, a-t-elle lancé. En réparation du préjudice subi, elle a demandé que l'État soit condamné à lui verser 124 000 €.

“Il incombe à l'État de prendre l'ensemble des mesures pluridisciplinaires”

Lors de l'audience de ce mardi, le rapporteur public a largement validé sa démarche sur le plan juridique. “Il incombe à l'État de prendre l'ensemble des mesures pluridisciplinaires” que la situation de Juliano nécessite, a précisé le magistrat. Selon son analyse, l'accueil seulement partiel de l'enfant dans un institut spécialisé “ne répondait pas à la prise en charge particulière décidée par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées. Cette absence de prise en charge constitue un fait de nature à engager la responsabilité de l'État.”

Le rapporteur public a calculé à un peu plus de 35 000 € le préjudice moral subi par la famille. Des conclusions accueillies avec satisfaction par Emmanuelle Hernandez et son avocate, Me Sandrine Serpentier-Linarès. “Elles sont conformes à la jurisprudence du Conseil d'État. Pour les familles, c'est important de montrer que la juridiction entend leurs demandes.”

La décision du tribunal administratif interviendra dans trois semaines environ.

22 novembre 2017

IME de Moussaron : la lanceuse d'alerte Céline Boussié relaxée

article publié sur France 3

Céline Boussié devant le tribunal de Toulouse, ce mardi. / © Marie Martin / France 3 Occitanie

Céline Boussié devant le tribunal de Toulouse, ce mardi. / © Marie Martin / France 3 Occitanie

Par Laurence BoffetPublié le 21/11/2017 à 15:22Mis à jour le 21/11/2017 à 19:00

Céline Boussié avait dénoncé des actes graves de maltraitance envers des patients polyhandicapés accueillis à l'IME Moussaron de Condom, dans le Gers. Cette ancienne salariée de l'établissement était depuis poursivie par son ex employeur pour diffamation. Elle a été relaxée ce mardi par le tribunal correctionnel de Toulouse. 

En 2013, Céline Boussié avait dénoncé à l'agence régionale de santé (ARS) des actes de maltraitance envers les enfants, adolescents et jeunes adultes pensionnaires de l'Institut Médico-Educatif (IME) Moussaron. Après cette dénonciation, une enquête avait été diligentée par l'ARS. Elle avait conclu en juillet 2013 à de graves dysfonctionnement et à une situation de maltraitance institutionnelle. Le ministère des personnes handicapées avait ensuite demandé le placement de l'IME sous administration provisoire et avait porté plainte contre X pour abus de bien social et abus de confiance dans la gestion de la société.

Poursuite en diffamation

Cela n'avait pas empêché l'établissement de porter plainte en diffamation contre son ancienne salariée. Son procès s'est tenu devant le tribunal correctionnel de Toulouse le 19 septembre dernier. A l'audience, le procureur n'avait pas requis de peine à son encontre, indiquant s'en remettre à la décision du tribunal.

Une victoire pour les lanceurs d'alerte

Cette relaxe est une victoire pour tous les lanceurs d'alerte. Céline Boussié qui milite pour la reconnaissance de ce statut dans le domaine de la santé et du social n'a pas caché sa joie et son soulagement à la sortie du tribunal. "C'est un signal fort que la justice de Toulouse a envoyé aujourd'hui" a-t-elle déclaré, "parce que c'est une des premières fois qu'un lanceur ou une lanceuse d'alerte est relaxé et ça veut dire qu'enfin, on peut parler et il faut parler". 
L'IME de Moussaron n'a pas encore indiqué s'il comptait faire appel de la décision du tribunal.

Voir ici le reportage de Marie Martin et Martin Vanlaton
22 novembre 2017

Vidéo -> Le "Parti pris" de Josef Schovanec, autiste et philosophe.

LCI
vendredi ·
"L'autisme ce n'est pas la CGT!", le coup de gueule de Josef Schovanec, autiste et philosophe, sur l'intégration des personnes en situation de handicap dans la société.

21 novembre 2017

Michel, lycéen et autiste : "J’apprends à vivre avec les autres"

Michel (au centre), 16 ans, est en première S au lycée Jacques-Prévert, à Boulogne (92). // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantMichel (au centre), 16 ans, est en première S au lycée Jacques-Prévert, à Boulogne (92). // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

Son handicap, l’autisme Asperger, est invisible. Communiquer avec ses professeurs, avoir de l’empathie envers ses camarades, Michel a dû l’apprendre. Il estime avoir eu de la chance et une famille en or. Au lycée, il est heureux !

"J’ai été diagnostiqué autiste Asperger à l’âge de 8 ans. C’est un handicap qui ne se voit pas et que les gens ne peuvent pas deviner. Depuis le diagnostic, je suis suivi dans un SESSAD [service d’éducation spéciale et de soins à domicile], un service de santé. Le mien est spécialisé dans l’autisme. J’ai appris des choses qui vous semblent naturelles et qui ne le sont pas pour moi, pas du tout, comme communiquer, aller vers les autres, se comporter en société. Je suis autiste et cela signifie que j’ai beaucoup de difficultés à me socialiser. Je ne vais pas naturellement vers autrui. Je n’ai pas besoin des autres… sauf pour me nourrir !"

"Le deuxième élément important est le manque d’empathie. J’avais du mal à comprendre les sentiments, les émotions des autres. Par exemple : quand je voyais quelqu’un pleurer, je ne me sentais pas concerné. Je n’avais pas la réaction – normale quand on n’est pas autiste – d’être triste. Mon troisième problème est la compréhension de l’abstrait. En ce moment, c’est difficile en cours de français. Une couleur va définir l’amour et à la leçon d’après cette même couleur pourra évoquer la tristesse ou le désarroi. Je m’y perds : ce qui n’est pas logique me gêne."

"J’ai aussi beaucoup de mal avec le bruit, le brouhaha m’empêche de me concentrer. Je déteste les bruits forts et soudains : un feu d’artifice, un ballon qui éclate ou le bouchon d’une bouteille de champagne… En famille, il nous arrive d’en parler mais toujours sur le ton de l’humour, on en rigole. On va dans une fête, des ballons décorent l’espace…, on va alors ironiser dessus. Quelqu’un de la famille dira : ‘Elle est super cette fête !’ Il vaut mieux rire que pleurer n’est-ce pas ? D’ailleurs, je ne pleure jamais !"

"Il y a autant d’autistes que d’autismes"

"J’ai passé des tests pour connaître mon quotient intellectuel. Je ne le connais pas exactement, mais il est élevé. Pour évoquer cette particularité, mes parents disent que je suis 'très chiant' ! Moi, je ne dis rien sauf, à la rigueur, si on me le demande. Cela dit, je ne parle que de moi, mais je tiens à souligner qu’il y a autant d’autistes que d’autismes. Et le stéréotype du jeune autiste qui exécute très vite des calculs m’agace profondément. Ce n’est pas la réalité : c’est parfois plus simple ou plus compliqué."

Michel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur. // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantMichel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur. // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

"Après l’école primaire, qui a été un cauchemar parce que les instituteurs étaient ignorants et ne me comprenaient pas (ils étaient méchants), les trois premières années du collège ont été très correctes. Je me sentais bien. J’apprenais à me socialiser (je vous ai dit que ce n’était pas naturel pour moi), à vivre avec les élèves de ma classe. J’ai même été délégué. Je respirais. Cela vous choque ? On n’avait pas d’autre moyen de me calmer."

"Certains professeurs ne m’interrogeaient jamais"

"J’ai oublié de vous dire que j’ai un trouble de l’hyperactivité et de l’attention. Je suis un traitement qui m’aide à me concentrer. En troisième, le dosage du médicament n’était plus adapté : j’étais fatigué et j’avais du mal à me socialiser. Je devenais antipathique, et quelquefois violent. Je ne faisais aucun effort pour m’améliorer. Je suis donc allé à l’hôpital pour corriger le dosage. Mais je ne dormais plus, j’étais stressé."

Lire aussi : Lily, lycéenne et déléguée de classe : "j'apprécie mon rôle de porte-parole"

"En fin d’année, certains professeurs ne me voulaient plus dans leur classe ou bien ils ne m’interrogeaient jamais. Je ne leur jette pas la pierre. Il faut les comprendre. Mon handicap ne se voit pas et ils ne faisaient pas la part des choses entre mon insolence et mon autisme. C’est le manque de formation et d’information qui crée ces situations. Si les enseignants étaient formés, je n’aurais pas eu ces problèmes. Même chose pour les élèves : je dérangeais les cours sans intention de les embêter."

"Au lycée, j’ai même été élu délégué de classe"

"Au lycée, c’est génial. Je suis tranquille et je m’en sors. Les professeurs sont très compréhensifs. Dès mon entrée en seconde, ils ont organisé des réunions pour savoir comment m’aider au mieux et quels étaient mes besoins. J’étais angoissé le jour de la rentrée, mais, j’ai retrouvé deux élèves du collège avec lesquels ça se passait bien. J’étais surtout heureux de démarrer quelque chose de nouveau, dans un endroit où on ne me connaissait pas. Puis je me suis fait des camarades. J’ai même été élu délégué de classe !"

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Michel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur.  Michel ne supporte pas le bruit ni la foule. Il travaille souvent à la bibliothèque. // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantMichel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur. Michel ne supporte pas le bruit ni la foule. Il travaille souvent à la bibliothèque. // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

"Aujourd’hui, en première, je me sens bien. J’ai trois ou quatre amis avec lesquels je partage les mêmes centres d’intérêt : les maths et les sciences. Oui, ils savent que je suis autiste et ce n’est pas un sujet de conversation. Comment ils l’ont su ? Soit ils étaient au courant depuis le collège, soit ils ont posé la question lorsque je leur ai dit que je ne supportais pas le bruit. C’est simple, c’est facile, ça n’a rien changé."

"En maths, mes notes fluctuent entre zéro et vingt"

"Je suis dysorthographique, j’écris vraiment très mal. Alors j’ai le droit d’avoir un ordinateur en classe. Je saisis les cours rapidement et je me dis que j’ai de la chance quand je vois mes camarades prendre des notes sur papier. Une accompagnatrice est présente dans le lycée, au moment des cours qui me stressent le plus, tels les maths. Elle n’est pas présente en classe mais se trouve souvent dans la salle des professeurs. Je peux l’appeler quand je veux. Pour l’instant, je ne l’ai pas fait."

"Mon principal problème est la gestion du stress. Surtout en maths… matière qui est aussi mon point fort. C’est paradoxal mais simple à comprendre. Mes notes fluctuent de zéro à vingt. Quand j’arrive à me concentrer et gérer mon stress, ça va tout seul. Quand ça ne va pas, je me bloque. Je peux mettre dix minutes à lire un énoncé. C’est ennuyeux. Je constate que ce trouble de l’attention est souvent lié à la fatigue."

"Gérer mon stress, c’est le projet de cette année"

"Je ne vais pas vous raconter que je passe mes soirées à effectuer des calculs savants. Non, je mène une vie tout à fait normale d’adolescent de 16 ans. J’ai un petit frère avec qui je partage la vie de famille. Je joue aux jeux vidéo, je dessine des illusions d’optique, je fais mes devoirs à la dernière minute, le dimanche soir pour le lundi. Rien de plus banal. Je déjeune avec mes amis parce que je ne supporte pas le bruit et la foule de la cantine."

Le message de Michel : ne soyez pas fermés, ouvrez les yeux et acceptez tous les handicaps (même invisibles). // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantLe message de Michel : ne soyez pas fermés, ouvrez les yeux et acceptez tous les handicaps (même invisibles). // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

"J’ai des projets de métier : mon rêve serait de travailler dans la recherche. J’ai effectué un stage dans un laboratoire de l’Institut Pasteur, qui s’occupe de génétique et d’autisme. J’envisage des études longues. Pour cela, il faudra que j’apprenne à gérer mon stress, c’est le projet de cette année. Bien sûr, ça va mieux, mais pour m’améliorer, je dois régler certains problèmes."

"Mon message : peu importe le handicap, il faut être cool. Un autiste peut essayer de s’adapter aux autres, mais il faudrait que ce soit réciproque. Si les personnes autour de nous ne modifient pas leur comportement, c’est encore plus compliqué. Bref, soyez ouvert."

Autisme, pour en savoir plus
Le syndrome d’Asperger, dont est porteur Michel, est un autisme sans déficience intellectuelle. C’est un handicap et pas une maladie. Des "aspies" (diminutif de porteur du syndrome d’Asperger) célèbres, en voici quelques-uns : Bill Gates, Steve Jobs…
Environ 6.000 enfants autistes naissent chaque année en France. 80 % d’entre eux ne sont pas scolarisés. "Et pourtant une loi prévoit la prise en charge de tous les enfants en situation de handicap, précise Isabelle Letellier, présidente de l’association Asperger-Accueil [située à Évreux, 27]. Ceux-ci peuvent bénéficier pendant leurs études d’aménagements d’horaires, d’adaptations et d’aides humaines."

Associations qui viennent en aide aux personnes autistes et aux familles :
Association Asperger-Accueil, 1, rue Fellini, 27000 Évreux.
Autistes sans frontières : réseau associatif pour la scolarisation en milieu ordinaire des enfants autistes.

À lire aussi :
"Les autres. Modes d’emploi", de Sylvie Baussier, Oskar Éditions, 2014.

20 novembre 2017

Des milliers d’enfants handicapés toujours en attente de scolarisation

article publié dans 20 Minutes

Scolarité Plus de 5.000 enfants handicapés ne peuvent toujours pas aller à l'école. En cause: le manque de formation et d'AVS...

Lise Garnier

Publié le 16/11/17 à 07h05 — Mis à jour le 16/11/17 à 07h05

Le statut précaire des AVS rend difficile l'accompagnement des enfants handicapés dans leur scolarité.

Le statut précaire des AVS rend difficile l'accompagnement des enfants handicapés dans leur scolarité. — F. Durand/SIPA

Ils étaient 3 500 en septembre en attente d’un Auxiliaire de vie scolaire (AVS), selon le Collectif citoyen handicap (CCH). Un chiffre confirmé par le gouvernement. Quelques semaines plus tard, les chiffres augmentent et «près de 5 200 enfants en situation de handicap ne peuvent toujours pas aller à l’école», annonce Jean-Luc Duval, président du CCH. La raison ? Le manque d’Auxiliaires de vie scolaire (AVS) mais pas que…

Un statut précaire

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a créé 8.000 emplois d’AVS à temps plein cette année. Une action insuffisante pour Mathieu Brabant, syndicaliste CGT en charge des AVS, «car l’emploi précaire conduit à un mauvais suivi des enfants». Contractuels de l’Education nationale, certains AVS sont d’abord en contrat aidé pendant 24 mois avant de pouvoir prétendre à un CDD pour une durée maximum de 6 ans.

Le manque de perspective «et le salaire de 683 euros par mois en contrat aidé à temps partiel n’aident pas les candidats à l’emploi à emprunter cette voie», remarque Jean-Luc Duval. Et pour conséquence: «A Paris, un enfant handicapé sur deux n’a pas d’auxiliaire de vie scolaire», déclare-t-il. Pour Mathieu Brabant, dans cette histoire tout le monde souffre: «L’enfant et ses parents qui se sentent rejetés et les enseignants qui ne peuvent pas gérer les élèves sans la présence d’un AVS.» Ainsi, certains directeurs refusent les enfants handicapés sans accompagnateur.co

Et un problème de formation

Face à ce constat, la CGT appelle l’Etat «à investir pour titulariser les AVS et à embaucher du personnel mieux formé plutôt que de faire du bricolage». En réponse, le gouvernement d’Edouard Philippe a prévu de diminuer le nombre de contrats aidés d’ici 2018. Les associations craignent que ces emplois soient remplacés par des services civiques d’une durée de 9 mois.

«Le statut des AVS n’est pas le seul problème» pour Jean-Louis Garcia, président de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH). Selon lui, il faut élargir le problème: «Les professeurs ne sont pas formés pour encadrer les enfants et le handicap est encore stigmatisé aujourd’hui.» Si le chemin reste long, le nombre d’enfants handicapés scolarisés dans les écoles ordinaires augmente chaque année.

19 novembre 2017

Handicap : des militantes interpellent l'Etat... en haut des grues

article publié dans Le Point

Quatre personnes étaient juchées sur des grues de la porte d'Italie à Paris, samedi en fin de journée, pour alerter le président sur le handicap.

Source AFP

Publié le 18/11/2017 à 20:12 | Le Point.fr
L'action a été menée pour rappeler à Emmanuel Macron les promesses faites aux personnes handicapées durant la campagne présidentielle.

L'action a été menée pour rappeler à Emmanuel Macron les promesses faites aux personnes handicapées durant la campagne présidentielle. © AFP/ MARTIN BUREAU

L'initiative vient du collectif citoyen handicap. Pour se faire entendre, quatre militantes étaient toujours perchées sur des grues de la porte d'Italie à Paris, ce samedi en fin de journée, pour réclamer au président Macron davantage de moyens pour les personnes en situation de handicap, a appris l'Agence France Presse. Sur les huit personnes ayant initié l'action, dès 4H30 samedi, quatre étaient encore retranchées à 18H00 dans deux grues différentes, des mères qui "refusent de descendre pour l'instant", a expliqué au téléphone Estelle Ast, membre du collectif.

L'une d'elles "menace de sauter de la grue si elle n'obtient pas un écrit pour son fils", a-t-elle ajouté. L'action a été menée pour rappeler à Emmanuel Macron les promesses faites aux personnes handicapées durant la campagne présidentielle. "Un premier contact a été établi avec un conseiller" de l'Élysée, mais sans avancée notable pour l'heure, a précisé Mme Ast. Des banderoles ont été déployées sur chacune des grues: "une prise en charge adaptée pour tous", "handicap: 17 suicides connus depuis 2008", "handicap: discrimination, exclusion, maltraitance" et "handicapés au chômage= 21 %".

"Un véritable parcours du combattant"

Malgré des lois successives, dont l'instauration en 1987 de l'obligation d'emploi de 6 % de personnes en situation de handicap pour les entreprises de plus de 20 salariés, le taux de chômage des personnes handicapées reste très élevé, 19 %, deux fois supérieur à la moyenne nationale. "Monsieur Macron veut faire du handicap sa priorité mais aujourd'hui on se rend compte que toutes les directives qui sont prises ne vont pas du tout dans ce sens-là", a affirmé Estelle Ast qui, en mars 2014, avait entrepris une action similaire à Toulouse.

"On veut vraiment que les moyens soient mis pour que les personnes handicapées soient totalement incluses dans notre société, à tous les niveaux : à l'école, au travail... Que tout ne soit plus un véritable parcours du combattant", a-t-elle encore dit à l'Agence France Presse. Plusieurs associations ont regretté, à l'occasion de la Semaine pour l'emploi des personnes handicapées (13-19 novembre), la politique du gouvernement en la matière, notamment en raison de la baisse des contrats aidés.

19 novembre 2017

Catherine Becchetti-Bizot, nouvelle médiatrice de l’Éducation nationale

L'IGEN Catherine Becchetti-Bizot a été nommée médiatrice de l'Education nationale. Ex-directrice du numérique éducatif, elle était aussi membre du CSP depuis 2016.

catherine-becchetti-bizotLe 11 novembre 2017, Catherine Becchetti-Bizot, inspectrice générale de l’Éducation nationale (IGEN), a été nommée (par Jean-Michel Blanquer) médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, pour une durée de 3 ans – en remplacement de Claude Bisson-Vaivre, parti à la retraite.

Sortie de l’École normale supérieure, agrégée de lettres classiques et docteur ès Lettres, Catherine Becchetti-Bizot a enseigné à l’université de Nancy II, puis a été conseillère pour les relations internationales au sein du cabinet de Claude Allègre, ex-ministre de l’Education nationale, de 1997 à 2000.

Devenue IGEN en 2000, elle a ensuite été nommée directrice du numérique éducatif (DNE) auprès de Najat Vallaud-Belkacem, de juin 2013 à septembre 2015. Chargée d’une mission sur les pédagogies actives en lien avec le numérique, elle soutenait notamment le développement de la classe inversée. Lors du premier CLIC (Congrès sur la flipped classroom), elle ne cachait pas son souhait de « stimuler l’offre de ressources numériques produites par des enseignants mais aussi par les opérateurs comme Canopé, le CNED ou l’Onisep ».

Membre du Conseil supérieur des programmes (CSP) depuis 2016, Catherine Becchetti-Bizot a aussi rédigé plusieurs rapports sur la scolarisation des élèves en situation de handicap et l’évolution des séries L et S au lycée. Selon AEF, elle est également membre du CEEI (Centre d’étude de l’écriture et de l’image) de l’université Paris-VII, et a été chercheuse à l’école française d’Extrême-Orient.

Le lien entre les parents, les profs et l’administration

Catherine Beccheti-Bizot, nouvelle médiatrice de l'Education nationale et de l'enseignement supérieur

Catherine Beccheti-Bizot, nouvelle médiatrice de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur / MENESR

Médiatrice de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, la nouvelle mission de Catherine Becchetti-Bizot sera désormais de faire le lien entre les parents d’élèves, les élèves eux-mêmes ou les enseignants, et l’administration centrale du ministère (DGRH, service des pensions, etc.), le réseau des établissements français à l’étranger (AEFE) ou le service interacadémique des examens et concours (SIEC).

Elle pourra être saisie par des familles en conflit avec un professeur ou l’Education nationale ; par des étudiants contestant une décision liée à une bourse, une inscription ou le déroulement d’un examen ; ainsi que par des enseignants en désaccord avec une décision relative à leur carrière, leur rémunération ou leur affectation.

Le Médiateur de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur remet tous les ans au ministre « un rapport de son activité dans lequel il propose des mesures, à partir d’un travail conjoint avec les médiateurs académiques, qui lui paraissent utiles pour améliorer le service public de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur », peut-on lire sur le site du Club des Médiateurs du Service Public.

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