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"Au bonheur d'Elise"
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18 novembre 2017

Vidéo -> Garder son enfant trisomique

AMI-télé Ajoutée le 13 nov. 2017

90% des femmes enceinte d’enfant avec la trisomie 21 cesseront leur grossesse. Nous avons avec parlé avec deux mamans qui ont fait le choix de garder leur enfant malgré le diagnostic.

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18 novembre 2017

Guer. Ils se battent pour les adultes autistes

Nadège, 19 ans, est entourée de Corentin, 24 ans, et ses parents, Sylvie et Patrick Costard, de Monteneuf ; ses grands-parents, Jacques et Monique Ediar, Andrée

Nadège, 19 ans, est entourée de Corentin, 24 ans, et ses parents, Sylvie et Patrick Costard, de Monteneuf ; ses grands-parents, Jacques et Monique Ediar, Andrée | Ouest-France

Tous les centres susceptibles d’accueillir des adultes autistes sont pleins. Depuis six ans, l’association Parlons-en ! Autisme milite pour la création d’un foyer d’accueil médicalisé à Guer.

L'association Parlons-en ! Autisme se bat depuis six ans pour la création d’un foyer d’accueil médicalisé pour les adultes autistes à Guer. 

« Il n’y a aucune structure spécifique aux adultes autistes, avec internat et externat, dans le département », regrette Isabelle François, mère d'une jeune autiste de 19 ans, Nadège, qui va, une fois par semaine, à l’Institut médico-éducatif (IME) de Bréhan, à 57 km de Saint-Malo-de-Beignon. Mais Nadège bénéficie de l’amendement Creton. En renouvelant sa demande chaque année, elle peut garder cette place jusqu’à ses 25 ans.

Futur bâtiment financé

Les autres peuvent prendre leur mal en patience. Tous les centres morbihannais susceptibles d’accueillir des adultes autistes sont pleins. 

Le terrain d'un foyer d'accueil à Guer est pourtant déjà choisi et le futur bâtiment financé. L'association n'attend plus que le feu vert de l’Agence régionale de santé (ARS) et du Département. « Nous sommes soutenus par la mairie de Guer qui nous cède le terrain, détaille Jacques Ediar, vice-président de Parlons-en ! Autisme. L’Association française de gestion de services et établissements pour personnes autistes prendrait en charge la construction du centre. »

4e Plan autisme

Le sujet sera à l’ordre du jour de la session du conseil départemental de décembre. « Mais un terrain cédé et un bâtiment financé ne sont pas suffisants. Les budgets de fonctionnement pour de telles structures sont très importants. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Agence régionale de santé sur ce sujet », précise Jean-Remy Kerravec, vice-président délégué aux personnes handicapées, au conseil départemental.

 « Le dossier présenté par l’association doit s’intégrer dans la politique régionale, indique l’ARS dans un communiqué, tout en rappelant qu’elle a rencontré l’association. Aujourd’hui, l’Agence finalise la synthèse de la concertation, conduite en vue de la construction du 4e Plan autisme. Ce dernier devrait être publié fin février. »

17 novembre 2017

Atteint de la trisomie 21, il obtient son permis de conduire

 

Atteint de la trisomie 21, il obtient son permis de conduire

Arnaud Lemay, 19 ans, est atteint de la trisomie 21, ce qui ne l'a pas empêché d'obtenir son permis de conduire en octobre dernier. Il serait la première personne avec cette déficience à l'acquérir au Canada. Il a même réussi l'examen pratique de la Société de l'assurance automobile du Québec avec la note de 90%.

http://www.tvanouvelles.ca

 

17 novembre 2017

Orsay : l’Etat condamné pour n’avoir pas fourni d’auxiliaire de vie scolaire à Erwann

article publié dans Le Parisien

Cécile Chevallier (@ChevallierCcile sur Twitter)| 16 novembre 2017, 19h44 |0
Erwann Latreille est un enfant de 8 ans atteint de troubles du développement. Sa famille vient d’obtenir la condamnation de l’Etat qui ne lui a pas fourni l’AVS à laquelle il avait pourtant droit. Franck Latreille

Le tribunal administratif de Versailles a donné raison à la famille d’un jeune autiste qui a dû pallier les carences de l’administration. Une décision qui pourrait faire jurisprudence.

Cette condamnation de l’Etat devrait donner de l’espoir et peut-être ouvrir la voie à toutes les familles qui se battent pour les droits de leur enfant handicapé. Le 9 novembre dernier, le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) a donné raison, une seconde fois, à Franck et Emmanuelle Latreille, parents d’Erwann, un garçon de 8 ans atteint de troubles du développement et scolarisé à Orsay. En 2015, la justice avait déjà sommé l’Education nationale de leur fournir l’auxiliaire de vie (AVS) que la maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne leur avait octroyé. Elle vient de condamner l’Etat à rembourser les sommes que la famille a dû débourser pour pallier les carences de l’administration.

« En 2015, nous avions déposé un recours en référé liberté, raconte Franck Latreille, le papa d’Erwann. Si nous ne l’avions pas fait, nous n’aurions pas eu d’AVS avant septembre 2015, soit un an après la rentrée d’Erwann. Le tribunal administratif, dans un délai très court, avait enjoint l’Education nationale de nous en trouver un. Mais nous voulions aussi mener une action sur le fond. Car pendant 4 mois, la scolarité et l’équilibre de notre fils ont été très déstabilisés. Mais également l’organisation de toute la famille. »

 

Pour les parents du jeune autiste, également très actifs dans le combat des victimes de la Dépakine (un médicament contre l’épilepsie), la nouvelle décision du tribunal administratif de Versailles, prend en compte cette dimension. « La justice reconnaît que les défaillances de l’Education nationale ont des conséquences pour les enfants et pour toute la famille, poursuit Franck Latreille. Ma femme a dû se mettre en disponibilité car nous ne savions jamais comment nos journées allaient s’organiser. Nous avons dû embaucher une garde d’enfant spécialisée pour rattraper le retard, tout cela a eu un coût. »

« Il ne faut pas avoir peur d’aller en justice »

Ce que le tribunal reconnaît puisque l’Etat est condamné à verser la somme de 8 397,18 € aux parents d’Erwann, ainsi que 1 500 € pour leur rembourser leurs frais de justice.

La décision du tribunal administratif n’est pas qu’une victoire personnelle pour les Latreille. « Nous pensons aux plus de 10 000 enfants et adolescents qui en cette rentrée scolaire 2017-2018 n’ont pas eu d’AVS alors qu’ils bénéficiaient d’une notification de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées de leur département », rappelle Franck Latreille.

Pour l’avocat de la famille, cette décision est très symbolique. « Elle rappelle que la justice est là pour faire valoir les droits de chacun, développe Me Charles Joseph-Oudin, du cabinet parisien Dante. Les familles ne doivent plus hésiter à déposer des recours lorsqu’elles ne bénéficient pas des aides ou des allocations auxquelles elles ont droit. Certaines n’osent pas le faire, d’autres ont peur. Il ne faut pas, au contraire, nous invitons les justiciables à aller en justice à chaque fois que l’Etat est défaillant. Les familles ne demandent pas l’aumône, juste l’application de leurs droits prévus par la loi. Cette décision est une incitation à ce que les autorités publiques fassent leur travail. »

La direction académique de l’Essonne n’a pas répondu à nos sollicitations. L’Etat dispose d’un délai de 2 mois pour interjeter appel, mais il s’en était abstenu après l’ordonnance de 2015. Quant à Erwann, qui va fêter ses 9 ans le 24 novembre prochain, il est actuellement scolarisé en classe ULIS (un dispositif particulier) avec des temps d’inclusion en classe ordinaire de niveau CE2. « Il progresse tous les jours et à son rythme », se réjouit sa famille.

15 novembre 2017

Sophie Cluzel : Handicap : « Nous devons changer le regard du chef d'entreprise »

Solveig GodeluckLe 12/11 à 16:27Mis à jour le 15/11 à 11:03

sophie cluzel challenge

Sophie Cluzel veut mobiliser les politiques de l'emploi de droit commun au service des personnes handicapées. - Bertrand Guay/AFP

Trente ans après la création de l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés, il y a 18 % de chômeurs handicapés, deux fois plus que la moyenne nationale, et ce taux a grimpé. Pourquoi ?

En période de crise, le chômage des travailleurs handicapés est la variable d'ajustement. Leur recrutement et leur maintien dans l'emploi nécessitent du sur-mesure, d'autant plus qu'ils sont moins qualifiés. La bonne nouvelle, c'est que les syndicats de salariés et le patronat ont décidé de s'emparer de la dimension du handicap dans le dialogue social. Je les ai reçus vendredi pour une première séance de travail. C'est une grande première car jusqu'à présent les partenaires sociaux n'avaient jamais été réunis par la ministre en charge du handicap. Nous aurons aussi bientôt dans chaque ministère un haut fonctionnaire chargé de diffuser la politique du handicap.

Le gouvernement va investir dans les compétences et la formation professionnelle, avec deux plans à 15 milliards d'euros. Y aura-t-il un fléchage des fonds vers le handicap ?

Nous voulons aller vers une politique beaucoup plus incitative pour faire en sorte que les personnes handicapées, 15 % de la population, bénéficient des politiques publiques comme tout le monde. Pour cela, il faut communiquer vers l'extérieur mais aussi vers les personnes handicapées qui s'autocensurent. Il faut également lutter contre l'usure sociale : les personnes handicapées renoncent aux études supérieures, parce qu'il faut déjà se bagarrer jour et nuit par exemple pour accéder physiquement aux salles de cours.

Comment faire pour qu'il y ait plus d'apprentis handicapés ?

Seuls 2 % des jeunes handicapés sont en apprentissage, contre 7 % dans toute la population. C'est trop peu, d'autant plus qu'il s'agit d'un levier pour l'emploi particulièrement efficace pour eux.

Le taux d'emploi de handicapés dans les entreprises privées n'est que de 3,3 %, malgré une obligation légale de 6 %. Frilosité ?

Oui, les entreprises sont frileuses ! Un jour, un DRH m'a dit qu'il n'embauchait plus de handicapés car il avait eu une mauvaise expérience. Depuis quand cesse-t-on de recruter des personnes valides parce qu'une fois, ça ne s'est pas bien passé ? Quand on accueille une personne handicapée, il faut préparer son arrivée, mais en fin de compte cela profite à tout le monde. J'ai visité l'entreprise Andros en Eure-et-Loir il y a trois semaines. Elle a embauché 7 autistes non verbaux en CDI. Il a fallu aménager les postes, créer des parcours fléchés avec des pictogrammes et des signaux lumineux, installer des chariots élévateurs, améliorer le management. Résultat, la société a gagné en productivité. Et les efforts pour simplifier la compréhension des consignes ont servi à tous. C'est ainsi que l'on crée une société inclusive. Nous devons changer le regard, embarquer le chef d'entreprise dans l'embauche et le maintien en emploi de personnes handicapées. D'autant plus qu'elles vont être nombreuses à arriver sur le marché du travail car la loi de 2005 leur a ouvert l'accès à l'école ordinaire.

Mais comment persuader l'employeur ?

Il faut d'abord faire monter en qualification les personnes handicapées, qui sont deux fois moins qualifiées que la moyenne. Puis accompagner l'employeur. Nous avons déjà 1.000 « emplois accompagnés », ce n'est pas énorme, mais cette expérimentation nous permettra d'avoir un retour sur les besoins des entreprises, que nous connaissons mal. Nous voulons créer de vrais « job coaches », des accompagnateurs qui monteront en compétences au service non pas d'une personne, mais du collectif de travail.

Ne craignez-vous pas un regain de chômage chez les handicapés avec la baisse du nombre de contrats aidés et du niveau de subvention ?

Ce n'était pas une politique d'insertion durable. Il y a d'autres façons de mettre le pied à l'étrier : l'apprentissage, l'alternance, la reconnaissance de la qualité de vie au travail... Il y a trop de protections, et pas assez d'émancipation dans la gestion du handicap en France. Il faut sortir de cet enfermement.

Les deux fonds qui soutiennent l'emploi handicapé dans les entreprises privées et publiques, l'Agefiph et le Fiphfp, ne collectent plus assez d'argent pour faire face aux dépenses croissantes de compensation. Comment faire ?

L'objectif de 6 % était indispensable pour diffuser une culture du handicap, mais cela plafonne aujourd'hui. Il faut rénover la déclaration d'obligation et les quotas. Toutes les options sont ouvertes. Certains secteurs se sont mieux adaptés que d'autres, la grande distribution, par exemple, davantage que l'industrie ou le high-tech. Il faudra flécher les emplois vers la transition numérique ou écologique, la création d'entreprise. En revanche, je ne crois pas que ce soit le rôle de l'Agefiph de financer la formation, qui doit s'inscrire dans les politiques de droit commun.

Solveig Godeluck


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15 novembre 2017

Rencontre mardi 21 novembre à 18h30 au CRAIF : Adultes autistes, quelle qualité de vie ?

Urgence Adultes autistes 

Bonjour, 

Le Centre de Ressources Autisme Ile de France (CRAIF) avec le groupe Plaidoyer adultes autistes, collectif de parents, vous invite à une rencontre « Adultes autistes, quelle qualité de vie ? ».  Une animation est proposée pour produire collectivement des idées, exprimer les attentes dans leur diversité.

Nous attendons les adultes autistes, les familles d’adultes autistes, leurs aidants,  leurs tuteurs, pour partager, échanger sur les thèmes de l’enquête en cours. (https://www.plaidoyeradultesautistes.fr/).

Rendez-vous le mardi 21 novembre à 18h30
au CRAIF, 6 cour Saint Eloi 75012 PARIS

 
Pour qui ?  Pour les adultes autistes, familles d’adultes autistes, tuteurs …

Quand ?  Le mardi 21 novembre de 18h30 à 21h

Quoi ?  World Café : Animation de groupe pour échanger sur les différentes thématiques de l’enquête sur la qualité de vie des adultes autistes.

Comment ? Vous pouvez vous inscrire en complétant le lien suivant : https://goo.gl/forms/foBo2Q6HzvHCSvn12

Où ?  Centre de Ressources Autisme Ile de France (CRAIF) 6 cour St Eloi  75012 PARIS (Au fond de l’impasse)

Nous remercions vivement les 600 personnes qui ont déjà répondu à l’enquête en ligne.

Dans un second temps, les résultats de l’enquête et de la rencontre seront présentés aux instances organisatrices du 4ème plan et aux élus locaux. Le manque de données statistiques sur la population des adultes autistes ne nous permet pas d’affirmer que les résultats représenteront l’ensemble de la population. Il s'agit de donner la parole à ceux qui ne l'ont pas toujours directement et de donner des tendances sur les réponses attendues par ceux qui vivent l’autisme.

Pour toutes informations, vous pouvez nous écrire à l’adresse : groupe@plaidoyeradultesautistes.fr

Bien cordialement,
 

Pour le collectif, Béatrice Albertat, Marie-Françoise Lipp, Françoise Vedel
Pour le CRAIF, Thomas Bouquet, Pascaline Rétif
12 novembre 2017

Handicap : les fonctions publiques autour de la table

 

Handicap : les fonctions publiques autour de la table

C'est une première qui devrait en appeler d'autres... En partenariat avec l'Union des fédérations de fonctionnaires et assimilés (UFFA-CFDT), le groupe ressource handicap de l'Union régionale a tenu, le 28 juin, une matinée d'échanges sur la prise en charge syndicale du handicap dans les fonctions publiques. Morceaux choisis des interventions.

https://ile-de-france.cfdt.fr

 

10 novembre 2017

Une maman face aux juges pour défaut de soin

Résumé : Une maman est convoquée devant la justice pour défaut de soin. Son tort : avoir choisi un suivi en libéral plus adapté à sa fillette handicapée plutôt qu'en CMPEA. Un collectif dénonce un acharnement incompréhensible.

Par , le 09-11-2017

« Défaut de soin » sur deux enfants handicapés ? Pour ce motif, une maman est convoquée devant la justice. Emmanuelle G. doit se présenter le 11 décembre 2017 devant le tribunal pour enfants d'Albi (Tarn). En présence de Louane, une fillette de 8 ans avec un trouble des apprentissages et un retard mental, et Emilien,11 ans, en cours de diagnostic, probablement dys.

Devant la justice

L'affaire dure depuis des mois. La justice évoque le fait que des « informations préoccupantes » ont été diligentées, notamment par l'école de Gaillac où la fillette est scolarisée à l'encontre de la famille au motif d'un suivi médical inadapté. Puis confirmée par le président du conseil départemental. On reproche en effet à cette maman d'avoir cessé la prise en charge de sa fille au sein du CMPEA (Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents) de Gaillac pour la faire suivre en libéral. Et de « ne pas avoir tenu les services sociaux informés alors qu'elle s'y était engagée », selon le courrier du département.

CMPEA contre libéral

Face au manque de progrès de Louane, la famille avait en effet pris le parti de consulter une neuropédiatre qui a posé un diagnostic avec des préconisations thérapeutiques plus intenses et adaptées. Selon elle, le suivi au sein d'un CMPEA ne convenait plus puisque la fillette a des troubles cognitif et neurologique et non psychiatriques. D'autant que la prise en charge dans ce centre se résumait à une séance de psychomotricité par semaine alors que celle en libéral comprend une séance d'orthophoniste, une de psychomotricité et une avec psychologue, ainsi qu'un suivi annuel chez un neuropédiatre spécialisé en trouble des apprentissages. Les soins sont assumés par la famille sans aucune aide.

Pas de dialogue avec l'école

Dès mars 2017, la prise en charge en libéral est connue par l'école (elle est notée sur le compte-rendu de l'Equipe de suivi de scolarisation), qui n'apporte pourtant aucune réponse probante. « Comment la directrice de l'établissement qui est à l'origine du signalement peut-elle insister pour un suivi par le CMPEA alors qu'elle n'a aucune compétence en la matière ? », explique le Collectif Emilie, association qui soutient la jeune femme, selon elle « poussée à bout ». « Nous avons tenté de dialoguer avec elle mais la communication semble très difficile, poursuit Karine Héguy, sa présidente. Nous n'insistons pas. » La famille, considérant que Louane est en souffrance au sein de cette école, réclame un changement d'affectation, même si elle dit redouter les « suites éventuelles »... Une orientation en ULIS (classe adaptée) est préconisée par la CDAPH mais tarde à se mettre en place faute de disponibilité.

Une place en Ulis

Le 8 novembre 2017, une réunion ESS (équipe de suivi des élèves handicapés) se réunit au sein de l'école de Louane. L'orthophoniste et la psychomotricienne peuvent alors attester que le suivi médical et paramédical de la fillette est en place. L'intervention de l'IEN ASH (inspecteur Éducation nationale en charge des questions de handicap) du Tarn permet de dégager une solution d'urgence pour qu'elle puisse être admise en ULIS (classe adaptée) et retrouver ainsi une « ambiance bienveillante autour d'elle », selon Karine. À la faveur de cette mobilisation, y compris du département pour assurer le transport spécialisé, Louane fera donc sa rentrée le 13 novembre à Gaillac. Par ailleurs, concernant son frère aîné, Émilien, la MDPH du Tarn annonce que son dossier d'AVS, déposé en avril 2017, a obtenu l'accord de l'EPE (Équipe pluridisciplinaire d'évaluation) et sera validé fin novembre en CDAPH. Ce délai de traitement du dossier MDPH, dans le cadre d'un simple renouvellement, était également reproché à la famille…

Tous avertis

La procédure judiciaire, qualifiée « d'injuste » par le Collectif Emilie, poursuit néanmoins son cours... « Comment le « défaut de soins » peut-il être invoqué alors que la maman produit tous les documents qui attestent que ses enfants sont bien suivis en libéral ? »  Le collectif assure avoir déployé tous les moyens à sa disposition. Des lettres ont été adressées, notamment, au secrétariat d'État en charge du handicap. Les services de Sophie Cluzel ont alors rédigé un courrier à l'attention du Défenseur des droits et de l'ARS Occitanie. « Toutefois une intervention urgente de l'État nous semble indispensable au sein du département tarnais, insiste Karine Héguy. L'État de droit doit être le même pour tous et sur tout le territoire national. »

Trop de parents sous pression

« L'erreur est possible et pardonnable, encore faut-il la reconnaître et éviter de la reproduire », poursuit-elle. Son collectif milite et s'engage auprès de très nombreux parents pour éviter les drames qui surviennent à la faveur de situations administratives complexes imposées aux familles d'enfants handicapés en France. Elle déplore le fait que le cas d'Emmanuelle n'est pas unique… « D'autres familles sont victimes de ce genre de pressions. Cela pose la question du respect du libre choix du praticien, et de l'influence des structures médico-sociales (association type loi 1901) sur les services de l'État (collectivités territoriales particulièrement) », conclut-elle. Le collectif dégaine sa dernière « arme » face à ce qu'elle qualifie d'« acharnement » : la médiatisation de cette affaire…

 

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Sur Handicap.fr

 

Commentaires

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Le 10-11-2017 par Thesabile :
Ce genre d'affaire est récurrent ! Une orientation vers un CMP, service de pédo-psychiatrie, ne peut être décidée ou maintenue que par un médecin. Et pourtant, beaucoup d'enseignants s'octroient ce droit en reprochant aux parents d'arrêter les "soins" dispensés en CMP alors même qu'ils ont mis en place une prise en charge conforme aux recommandations de la HAS à leurs frais.
L'IGAS a souligné un taux alarmant de signalements abusifs, et l'EN est le principal pourvoyeur d'IP. Les écoles ignorent qu'une IP ne sert qu'à alerter d'un danger pour l'enfant, et s'en servent comme pression sur des parents récalcitrants.
Le plan autisme 3 comportait un volet de lutte contre ces méthodes agressives et destructrices contre des familles déjà éprouvées. L'EN, très concernée, était, hélas, absente du groupe de travail,
Il faut que ce nouveau gouvernement prenne la suite, de toute urgence !

10 novembre 2017

Le texte poignant d'un père à ses proches qui rejettent son enfant autiste

article publié dans magicmaman

Publié le 09/11/2017 à 11:48

le papa d'un petit garçon autiste rejetté par les autres écrit une lettre poignante

Voir son petit garçon rejeté par son entourage en raison de son autisme a complètement bouleversé un jeune papa. Il a décidé de leur écrire une lettre pour leur expliquer son ressenti.

Reilly Stephenson est un petit garçon de 6 ans vivant à Newcastle, au Royaume-Uni. Atteint d'autisme, il ne parle pas et a donc du mal à se faire des amis. Malheureusement, ce handicap fait qu'il est parfois exclu. Et ça, son père Shane ne le supporte pas. Très touché par la situation de son fils, il a écrit une lettre à ses proches, relayée par son épouse sur Twitter. Dans celle-ci, il raconte qu'il n'accepte pas que son p'tit gars soit ainsi rejeté par ses propres amis qui sont donc des adultes à même de comprendre la difficulté de la situation.

"Je bouillonne intérieurement depuis un certain temps alors il faut que cela sorte, vous pouvez en tenir compte ou l'ignorer. Mon fils Reilly est atteint d'autisme, il n'a pas la p***** de lèpre. Il a 6 ans et mes soi-disant amis qui ont des enfants organisent des fêtes pour eux. Pas une invitation, pas une seule. Réfléchissez à ça et allez vous faire voir : avez-vous idée d'à quel point cela peut être blessant ? Pour rappel, à l'avenir ne vous donnez pas la peine de l'inviter si vous vous sentez mal après avoir pris le temps de penser à ça. Moi je pense à lui tout le temps."

Dans ce texte virulent, Shane Stephenson y a mis tout son cœur. Les parents de Reilly se battent tous les jours contre les préjugés sur l'autisme et tiennent un blog, Life of Riley, pour raconter leur quotidien. Ils font tout pour que leur fils se sente normal, et c'est pour cela que cela leur tenait à cœur de dénoncer ces comportements d'exclusion.

Life of reilly

❤️ perfection

Sur les réseaux sociaux, le couple a rencontré un soutien sans faille. D'autres parents dont les enfants sont autistes tiennent à dire à quel point ils comprennent la famille Stephenson. Sur Twitter, plusieurs personnes proposent même d'organiser des fêtes en son honneur. L'une d'elles a même écrit : "A l'attention de Reilly : Bonjour petit gars. Si un jour tu passes par Calif, ma ville près de la mer, je serai honorée d'organiser une fête grandiose juste pour toi." Preuve que le fait d'avoir un enfant autiste ne signifie pas forcément qu'il sera rejeté !

8 novembre 2017

CDCA : le boycott républicain d'asso du Val de Marne !

Résumé : Un collectif d'associations du 94 boycotte la prochaine mise en place du Conseil départemental de la citoyenneté et de l'autonomie au motif qu'il ne sera plus piloté par le préfet. Une co-présidence État-département est, selon eux, "indispensable"

Par , le 02-11-2017

Le CDCA (Conseil départemental de la citoyenneté et de l'autonomie) du Val de Marne devait voir le jour le 13 novembre 2017 mais son installation sera compromise par une action menée par le Comité inter-associatif (CIA) 94. À l'origine de cette grogne, 18 associations locales du champ du handicap dénoncent l'absence de co-présidence du préfet aux côtés du département. Rappels des faits...

CDCA, c'est quoi ?

Décidé par la loi du 28 décembre 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement, dite loi ASV, le CDCA résulte de la fusion du Comité départemental des retraités et des personnes âgées (Coderpa) et du Conseil départemental consultatif des personnes handicapées (CDCPH) (article en lien ci-dessous). Sur l'ensemble du territoire, cette nouvelle instance est chargée, dans chaque département, de participer à l'élaboration et la mise en œuvre des politiques liées à l'autonomie et la citoyenneté de ces deux publics. Elle est compétente en matière de prévention de la perte d'autonomie, d'accompagnement médico-social et d'accès aux soins et aux aides humaines ou techniques. Elle a toutefois un champ d'intervention élargi par rapport au Coderpa et au CDCPH puisqu'elle est également compétente en matière d'accessibilité, de logement, d'habitat collectif, d'urbanisme, de transport, de scolarisation, d'intégration sociale et professionnelle et d'accès à l'activité physique, aux loisirs, à la vie associative, à la culture et au tourisme.

Exit le préfet

Le hic, c'est que ce, selon le décret (N° 2016-1206 du 7 septembre 2016) et contrairement à ce qui était prévu à l'origine de la création des CDCPH, le CDCA ne sera plus piloté conjointement par le préfet et le président du Conseil départemental mais uniquement par ce dernier. Le CIA 94 considère pourtant comme « primordial, quelles que puissent être les réformes à venir sur l'évolution des périmètres des territoires que les champs de compétences du CDCA demeurent renforcés par ce copilotage ». Il prend en exemple l'accessibilité : « Comment pourront "ruisseler" jusqu'aux instances locales, où se prennent des décisions, les orientations, textes de lois, décrets d'application si la co-présidence des futurs CDCA n'assure pas la continuité du respect des droits de chacun à pouvoir vivre parmi les autres, en totale inclusion ?»

Foncer tête baissée

Ce copilotage serait donc, selon lui, la seule garantie pour permettre à cet organe de consultation locale et départementale de conserver son influence ; c'est en effet la responsabilité du préfet qui est engagée dans l'application des politiques publiques locales, c'est-à-dire des décisions gouvernementales. Pour ces raisons, le 31 octobre 2017, le CIA 94 a donc décidé collectivement de s'opposer à la future installation du CDCA et demande la modification du décret à la secrétaire d'État en charge du Handicap, Sophie Cluzel. Il déplore que d'autres départements, confortés par l'avis positif du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées), foncent « tête baissée » vers cette absence de copilotage, qui pourrait illustrer une forme de désengagement. Face à cette situation, la vice-présidente du Conseil départemental du Val de Marne a adressé le 2 novembre une lettre au préfet de son département.

 

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Sur Handicap.fr

 

8 novembre 2017

Hélène de Fouge­rolles (Mention parti­cu­lière) : son combat pour sa fille Shana atteinte de troubles « dys »

article publié dans Gala

« Ma fille ne rentrait pas dans le système »

Anne-Yasmine MachetAnne-Yasmine Machet | lundi 6 novembre 2017 à 20:30

helene-de-fougerolles

Hélène de Fouge­rolles a poussé un cri d'alarme dans les pages du Pari­sien le 25 octobre : l'Ecole Plus, dans laquelle s'épanouit sa fille Shana depuis trois ans, est mena­cée de ferme­ture, au grand dam de l'actrice.

Cela fait trois ans désor­mais que Shana souffre de troubles « dys » : dyspraxie (trouble du déve­lop­pe­ment moteur et de l'écri­ture), dyspha­sie (trouble du langage oral), dyslexie (trouble spéci­fique de la lecture), ou encore dyscal­cu­lie (trouble des acti­vi­tés numé­riques). Agée de 14 ans, la fille d'Hélène de Fouge­rolles est scola­ri­sée à l’Ecole Plus à Paris, située dans le XIe arron­dis­se­ment. Et si aujourd'hui l'actrice accepte d'évoquer les troubles de son adoles­cente, c'est parce que l'établis­se­ment dans lequel elle s'épanouit est en danger : cette école asso­cia­tive créée en 1989 est en effet mena­cée de ferme­ture, n'ayant pas assez d'élèves inscrits.

L'inter­prète de Fanny, mère d’une jeune fille triso­mique dans Mention parti­cu­lière, ce lundi 6 novembre sur TF1, a poussé un cri d'alarme dans Le Pari­sien le 25 octobre. « Avec ses parti­cu­la­ri­tés, ma fille ne rentrait pas dans le système et elle n’avait pas le niveau pour aller en Ulis (NDLR : unités loca­li­sées pour l’in­clu­sion scolaire). A l’Ecole Plus, les élèves s’épa­nouissent à leur rythme, guidés tranquille­ment par deux maîtresses. Ils font aussi beau­coup de sorties au cinéma, dans les musées… Ma fille est très heureuse », a confié Hélène de Fouge­rolles.

Un véri­table cri du coeur pour l'actrice et mère de 44 ans, qui n'aime pour­tant pas, d'ordi­naire, évoquer sa fille dans la presse. Elle confiait ainsi dans les pages de Gala en 2015 : « J’es­­time que c’est ma vie privée. Et j’ai beau­­coup de mal à en parler. L'intru­­sion des médias peut-être très violente », jugeait Hélène de Fouge­rolles.

8 novembre 2017

Réforme de l'AAH : le gouvernement droit dans ses bottes

 

Réforme de l'AAH : le gouvernement droit dans ses bottes

Interrogées par les députés sur les ressources des personnes handicapées et de leurs aidants, Sophie Cluzel et Agnès Buzyn ont apporté des précisions. Sans pour autant lâcher grand-chose sur le fond des mesures contestées. Bougera ? Ne bougera pas ? Le gouvernement défend, depuis début octobre, son projet de loi de finances devant le Parlement.

http://www.faire-face.fr

 

7 novembre 2017

Risques de suicide chez les personnes autistes

Pour une partie des personnes autistes, notamment dans le syndrome d'Asperger, il y a des risques importants de suicide. Revue de plusieurs enquêtes, et réponses au sondage d'Asperansa.

L'article d'Amélie Tsaag Varlen a analysé la question de la mortalité chez les personnes autistes, dont la question des risques suicidaires.

Cette question a été abordée dans le sondage lancé par Asperansa. Les résultats (provisoires car il est toujours possible de répondre) figurent sur le site d'Asperansa.

Questions 62 et 63 du sondage Asperansa
Questions 62 et 63 du sondage Asperansa

La question 64 était : 

Avez-vous déjà connu des épisodes dépressifs ?

Question 64 du sondage Asperansa
Question 64 du sondage Asperansa

Ont eu des épisodes dépressifs, des idées suicidaires ou ont fait des tentatives de suicide :

  • 66,26% de l'ensemble
  • 52,6% des personnes se considérant hétérosexuelles
  • 56,1% pour le genre masculin

mais

  • 70,3% pour le genre féminin
  • 82,5% des personnes se considérant bisexuelles/homosexuelles
  • 91,3% pour les personnes déclarant « autre genre »

Amélie Tsaag Varlen avait fait référence à juste titre aux facteurs d'intersectionnalité dans son document :

« Les études déjà menées n’explorent pas les facteurs d’intersectionnalité. Par exemple, nous savons que les personnes homosexuelles, particulièrement à l’adolescence, ont entre 4 et 7 fois plus de risques de tenter de se suicider que les hétérosexuelles. On peut être autiste et homosexuel. On peut même être autiste, homosexuel, épileptique, et issu d’une minorité ethnique. Les parcours de vie des personnes se situant à l'intersection d'une pluralité de minorités doivent être étudiés et mis en lumière, ainsi que les facteurs de risque du suicide. » 

Statistiques de la question 64 sur la dépression (pdf, 137.9 kB)

Etude sur des personnes récemment diagnostiquées avec syndrome d'Asperger (2014)

Lancet Psychiatry. 2014 Jul;1(2):142-7. doi: 10.1016/S2215-0366(14)70248-2. Epub 2014 Jun 25.

Suicidal ideation and suicide plans or attempts in adults with Asperger's syndrome attending a specialist diagnostic clinic: a clinical cohort study.

Cassidy SBradley PRobinson JAllison CMcHugh MBaron-Cohen S.

Idées suicidaires et plans de suicide ou tentatives chez des adultes Asperger fréquentant une clinique de diagnostic spécialisée: une étude clinique de cohorte.

Cette étude analyse les réponses à un questionnaire de 373 adultes ayant reçu un diagnostic de syndrome d'Asperger sur une période de 18 mis (2003-2004).

Extraits :  Nos résultats d'une expérience au cours de la vie d'idées suicidaires pour 66% et d'une tentative de suicide pour 35%  soutiennent l'affirmation que ces événements sont fréquents chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger. Dans notre échantillon, l'expérience de l'idéation suicidaire au cours de la vie était plus de neuf fois plus élevée que dans la population générale en Angleterre  et significativement plus élevée que les taux précédemment rapportés dans d'autres groupes cliniques avec des maladies médicales et psychotiques (panel). Les personnes Asperger étaient significativement plus susceptibles de déclarer des idées suicidaires ou des plans ou des tentatives de suicide si elles souffraient également de dépression. Les personnes qui ont planifié ou tenté de se suicider avaient aussi un niveau significativement plus élevé de traits autistiques déclarés que ceux qui n'en avaient pas. Bien que la détermination du lien de causalité pour cette augmentation du risque ne soit pas possible, le fait que plus de gens dans cet échantillon ont rapporté une expérience suicidaire (66%) que ceux était déprimés (31%) est déroutant et pourrait suggérer un processus différent pour les idées suicidaires dans le syndrome d'Asperger que pour les autres groupes cliniques. Alternativement, cette constatation pourrait résulter d'une sous-déclaration de la dépression, peut-être à cause de l'alexithymie (difficultés à décrire verbalement une expérience émotionnelle subjective). (...)

L'expérience d'idéation suicidaire rapportée dans notre échantillon clinique était plus élevée que celle observée dans un petit échantillon précédent d'adultes atteints du syndrome d'Asperger vivant dans la communauté (40%)  et dans un petit échantillon de 26 patients psychiatriques adultes diagnostiqués autistes. Cette différence pourrait s'expliquer par le fait que les membres de notre cohorte n'avaient pas été diagnostiqués avec le syndrome d'Asperger jusqu'à la fin de l'âge adulte, avec un âge moyen au diagnostic de 31 ans par rapport à l'âge moyen habituel de 11 ans. Ainsi, beaucoup de ces personnes ont eu des difficultés telles que l'exclusion sociale, le potentiel éducatif non atteint, les difficultés à obtenir ou à conserver un emploi ou à être promues et les difficultés à développer des relations étroites qui auraient pu être exacerbées. Un diagnostic tardif à l'âge adulte pourrait être un autre facteur de risque pour les idées suicidaires et les plans ou tentatives chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger.
Des études plus détaillées sont nécessaires sur les déclencheurs et l'expérience des idées suicidaires, les facteurs de risque et de protection pour les plans de suicide et les tentatives chez les adultes Asperger (comme l'âge au diagnostic) et les antécédents familiaux de suicide et d'agression. En plus des facteurs sociaux connus pour prédisposer à la dépression, le profil cognitif des personnes atteintes du syndrome d'Asperger pourrait encore augmenter le taux et le risque de suicidabilité. Par exemple, la flexibilité cognitive peut être altérée, et pourrait être responsable de certaines des tendances suicidaires accrues. Sur la base de nos conclusions, les services doivent être alertés du risque élevé d'idées suicidaires et de tentatives de suicide, en particulier chez les personnes recevant un diagnostic tardif de syndrome d'Asperger, compte tenu du risque important dans ce groupe.

A noter que dans cette enquête, il n'y a pas de différences significatives entre hommes et femmes, alors qu’elle est très nette dans le sondage d'Asperansa.1 

Le point le plus important est qu'elle soulève la question du retard dans le diagnostic comme facteur aggravant d'idées suicidaires.

Les délais extravagants des diagnostics des adultes (souvent 3 ans annoncés) accroissent les difficultés des personnes qui recherchent une explication à leur fonctionnement. Il en est de même lorsque le processus de diagnostic n'est pas fiable. Dans les associations, nous sommes témoins de comportements suicidaires dans ce contexte. Il est temps qu'il soit possible sur tout le territoire d'accéder à un diagnostic de qualité.

Rapport épidémiologique au Québec (2017)

L'Institut National de Santé Publique au Québec vient de publier un rapport de surveillance du trouble du spectre de l'autisme concernant les jeunes de 1 à 24 ans. La surmortalité est impressionnante, et le risque de suicide multiplié par 2.

Risques de mortalité dans l'autisme © INSPQ Risques de mortalité dans l'autisme © INSPQ

Surveillance du trouble du spectre de l’autisme au Québec (Institut National de Santé Publique du Québec) p.21

Dans l'état actuel de l'épidémiologie de l'autisme en France, aucun risque que ces informations alarmantes paraissent.

Etude sur les certificats de décès en France (2017)

Mortalité des personnes souffrant de troubles mentaux. Analyse en causes multiples des certificats de décès en France, 2000-2013 – Ha Catherine, Decool Elsa, Chan Chee Christine

  • De 2000 à 2013, 783 403 décès avec mention de TM [trouble mental] ont été enregistrés, représentant en moyenne 55 957 décès annuels et 10,3 % de l’ensemble des décès survenus sur cette période. Les taux de décès avec TM standardisés sur l’âge ont baissé globalement (-15,1 %) sur l’ensemble de la période. Pour les hommes comme pour les femmes, l’âge moyen au décès était particulièrement bas pour la schizophrénie (respectivement 55,9 ans et 67,6 ans) et pour les TM liés à l’alcool (respectivement 59,4 et 60,7 ans). Les CI [Cause Immédiate] de décès se répartissaient ainsi : pour les décès avec mention de TM, le suicide (11,1 %) se situait en 3e position, derrière les causes cardiovasculaires (27,3 %) et les cancers (18,1 %), alors que pour les décès sans mention de TM, le suicide (1,3 %) se plaçait loin derrière les cancers (31,0 %) et le cardiovasculaire (28,9 %). Editions BEH, 2017, n° 23, pp.500-508 – Texte intégral

L'étude a isolé des sous-ensembles dont : "– les TM non-organiques, c’est-à-dire l’ensemble du chapitre F à l’exception des TM organiques et des retards mentaux (codés en F70-F79), soit les codes F10-F69 et F80-F99 " Les TED (troubles envahissants du développement) [F84] sont donc répertoriés comme troubles "non-organiques", avec les troubles dys !

L'étude analyse la cause immédiate de décès, et l'autre cause mentionnée, comme la dépression. Cependant, l'autre cause est sous-estimée 2.

Compte tenu du sous-diagnostic massif de l'autisme à l'âge adulte, cette étude, qui n'a pas pris la peine de les isoler, serait évidemment passée à côté de l'immense majorité. Mais cependant, elle aurait pu, pour la population diagnostiquée avec TED, identifier les causes de décès.

La conclusion est d'une généralité .... : "Ces résultats soulignent toute l’importance, chez les personnes souffrant de TM, de prendre soin de leur santé aussi bien mentale que physique, ainsi que de la nécessité de développer auprès d’elles des actions de prévention, en particulier du suicide mais portant aussi sur les facteurs de risque notamment cardiovasculaire, respiratoire et métabolique (tabac, alcool et autres addictions, sédentarité, facteurs nutritionnels, etc.)" Elle s'applique à toute la population, à part sans doute pour le risque de suicide - sauf dans une région comme la mienne (Bretagne). Elle s'applique donc aussi aux personnes autistes, qui ont des risques plus élevés dans toutes les causes de décès.

Les actions de prévention supposent de créer un environnement propice, des lieux de répit, des Groupes d'Entraide Mutuelle, des accompagnements comme des SAVS (services d'accompagnement à la vie sociale), de lutter contre le harcèlement dans tous les milieux et à tous âges etc...

55% des personnes hospitalisées en HP jugent négativement leur séjour (voir réponse à la question 63). Ce n'est pas là qu'elles retourneront chercher une aide ou un répit.

Sondage Asperansa

Résultats provisoires (novembre 2017)

Enquête et rapport Asperansa (octobre 2016) pp.51-53

1Compte tenu des hypothèses de cette étude britannique sur les impacts du diagnostic tardif, une analyse sera faite sur l'âge dui diagnsotic dans le sondage Asperansa.

2 "Par exemple, un TM est ici signalé dans 40% des cas de décès par suicide, quand une méta-analyse des études par autopsie psychologique montre que le taux de troubles psychiatriques atteindrait presque  90% des cas."

7 novembre 2017

Handicap : les associations veulent que le préfet reste copilote du CDCA dans le Val-de-Marne

 

Handicap : les assos veulent que le préfet reste copilote | 94 Citoyens

Alors qu'une loi de 2015 a fusionné les comités départementaux consultatifs des personnes handicapés (CDCPH) et des personnes âgées (Coderpa) dans une nouvelle instance (le CDCA), les associations d'accompagnement au handicap dans le Val-de-Marne se rebellent contre l'absence du préfet, représentant de l'Etat, dans cette nouvelle instance, et s'apprêtent à boycotter l'installation de ce CDCA, Conseil...

https://94.citoyens.com

 

6 novembre 2017

Sophie Cluzel. «Le handicap est l'affaire de tous»

Publié le 06 novembre 2017 à 00h00
Modifié le 06 novembre 2017 à 04h54
« Il faut changer le quotidien des personnes handicapées et c'est l'affaire de tous », souligne la secrétaire d'État.
« Il faut changer le quotidien des personnes handicapées et c'est l'affaire de tous », souligne la secrétaire d'État.

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, est en déplacement ce lundi à Lorient. Dans une interview accordée au Télégramme, elle détaille ses ambitions : faciliter le maintien à domicile et l'employabilité, en valorisant les initiatives locales les plus pertinentes.


Le gouvernement place la politique en faveur des personnes handicapées parmi ses priorités. En quoi votre manière d'envisager votre action diffère-t-elle de celle de vos prédécesseurs ?

Le levier majeur qui traduit l'ambition affichée, c'est mon rattachement au Premier ministre et pas au ministère de la Santé, comme c'était précédemment le cas, avec le risque de réduire le prisme. Il faut changer le quotidien des personnes handicapées et c'est l'affaire de tous, de la santé comme du logement, de l'emploi, de l'éducation, du sport, de la culture, etc.

Vous serez aujourd'hui à Lorient pour le lancement de la chaire Maintien@domicile, portée par l'Université de Bretagne Sud. Pourquoi votre intérêt pour cette initiative ?

Elle va nous permettre de prolonger la réflexion et l'expérimentation sur un sujet essentiel à mes yeux : répondre à l'attente des personnes handicapées qui demandent à être maintenues à domicile. Comment ? Avec la domotique et les nouvelles technologies, pour adapter leurs logements à la perte de mobilité et d'autonomie qui évolue avec l'âge. La méthodologie de ce projet de recherche est aussi pertinente en ce qu'il va disposer de deux appartements laboratoires et en ce qu'il est issu d'un partenariat public-privé. Ma conviction est qu'il faut essaimer les bonnes pratiques, en partant des besoins de la personne et en faisant évoluer les outils. Nous ne voulons plus devoir dire à la personne : vous n'avez plus le choix, vous devez aller dans un établissement spécialisé, isolé de tout. C'est en cela que notre politique est différente.

Vous visiterez également le Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de Kerpape, à Ploemeur (56). En quoi est-il exemplaire ?

C'est une plate-forme évolutive selon les besoins de rééducation, afin que les personnes puissent retrouver leur domicile. Ces deux exemples sont en lien direct avec notre démarche. C'est une société inclusive que nous appelons de nos voeux. C'est donc l'environnement que nous devons travailler pour qu'il s'adapte à la personne. Pour cela, nos efforts doivent aussi porter sur le travail et sur l'employabilité des personnes handicapées dans les entreprises classiques. Réfléchir au vivre ensemble, avec les personnes handicapées, au coeur de la cité. C'est la volonté du président de la République et du Premier ministre et c'est l'affaire de tous. Le 13 novembre marquera le début de la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées. Et le 30 novembre, ce sera la journée nationale de l'habitat inclusif. J'ai demandé aux Agences régionales de santé qu'elles repèrent les initiatives intéressantes à cet égard. Des crédits ont été mobilisés à leur intention, parce que nous préférons financer les services plutôt que les murs. Nous voulons changer de modèle. C'est en désinstitutionnalisant le handicap que nous renforcerons l'efficience des politiques publiques.


6 novembre 2017

Saint-Avold: Aider les autistes à se construire

article publié dans Le Républicain Lorrain

santé premier samsah pour adultes souffrant de tsa à saint-avold

Le 05/11/2017 à 18:00

Photo HD Une partie de l’équipe pluridisciplinaire du Samsah placée sous la responsabilité de Patrick Varraso, directeur, et son adjoint Daniel Letscher. Photo RL

Diagnostiqué tardivement autiste à l’âge de 26 ans, ce jeune homme, domicilié dans un petit village mosellan, a dû attendre ses 30 ans pour être entendu, guidé et aidé dans ses projets de vie privée et professionnelle. « Depuis juin dernier, je suis suivi par le Samsah de Saint-Avold. Il m’aide à utiliser un agenda, à planifier mes rendez-vous et les petits travaux avec mon père, les courses avec ma mère, les balades. Il m’aide à trouver un stage dans une cuisine de collectivité. Par la suite, j’aimerais avoir une vie de couple et fonder une famille. »

Cet autre jeune homme a rejoint le Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés, deux mois après son ouverture, en octobre 2016. « Avant, une mauvaise gestion de mon temps, mon manque d’attention et le manque d’alimentation équilibrée handicapaient ma journée, raconte-t-il. Grâce au Samsah et à l’élaboration du projet personnalisé d’accompagnement, mes difficultés ont été un peu atténuées. J’arrive à mieux communiquer avec ma famille, j’améliore ma coordination manuelle grâce à l’ergothérapeute, j’apprends à gérer mes émotions grâce au neuropsychologue. »

Ces deux témoignages confortent Michèle Franoz, présidente d’Envol Lorraine, et Patrick Varraso, directeur du Samsah et du Sessad de Saint-Avold, dans leur volonté de développer ce service, le seul en Moselle à accueillir les adultes de 20 à 60 ans souffrant de troubles du spectre autistique. « La plupart des personnes que nous suivons actuellement n’avaient jamais été diagnostiquées, situe Michèle Franoz. C’est dire si cela a été un choc pour certains parents comme cela a été un soulagement pour d’autres qui, enfin, pouvaient mettre un nom sur les souffrances de leur enfant. » Actuellement, l’équipe pluridisciplinaire (infirmier, neuropsychologue, orthophoniste, ergothérapeute, aide-soignant, éducateur, etc.) suit quinze adultes (treize hommes) dont la moyenne d’âge est de 23 ans. « Sept sont atteints du syndrome d’Asperger, quatre sont qualifiés de "haut-niveau", trois souffrent d’un autisme modéré et un, plus sévère », détaille Patrick Varraso qui aimerait faire taire les a priori sur les personnes souffrant de TSA. « Elles sont particulièrement douées dans un domaine très précis comme le dessin ou les jeux vidéo. Elles ont suivi des études en milieu ordinaire et ont obtenu qui un CAP vente, qui un BTS électronique. Elles ont un gros potentiel mais sont maladroites, parfois ont subi des brimades à l’école, se sont isolées, renfermées et n’arrivent pas à interagir socialement et à être autonomes ».

Le but du Samsah est de les remettre à niveau dans leurs études, de construire un projet avec elles selon leurs objectifs et leurs intérêts, de les conduire vers un stage de professionnalisation, de leur redonner confiance pour aller vers les autres, peut-être nouer une relation amoureuse et gagner en indépendance. Si le service d’accompagnement peut compter sur le soutien financier de l’Agence régionale de santé et du conseil départemental de la Moselle, du partenariat avec Cap emploi, l’Alpha de Plappeville ou encore le Dirpha, dispositifs d’intégration des personnes handicapées, « tout ne se règle pas d’un coup de baguette magique », admet Michèle Franoz, habituée à faire preuve de patience dans son combat pour l’accueil précoce des enfants autistes afin d’en faire, plus tard, des adultes autonomes et épanouis.

Le Samsah de Saint-Avold a ouvert ses portes il y a un an. Aujourd’hui, il accompagne quinze adultes souffrant de troubles du spectre autistique dont sept atteints du syndrome d’Asperger. Le point, à quelques jours de l’inauguration des bureaux de la place Paqué.

« Sur les quinze adultes que nous suivons, sept sont atteints du syndrome d’Asperger »

O.Bo.

4 novembre 2017

PLFSS 2018: l’ANESM transférée au sein de la HAS !

PLFSS 2018
Publication : mardi 3 octobre 2017

PLFSS 2018: l’ANESM transférée au sein de la HAS !

La ministre des Solidarités et de la Santé vient de présenter le PLFSS 2018 (projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018).

On apprend notamment dans ce document que l'ANESM sera transférée au sein de la Haute Autorité de Santé (on se souviendra qu'en mars dernier, l'ANESM avait été prorogée pour un an jusqu'en avril 2018).

2020, année de l’équilibre des comptes de la sécurité sociale ?

Ce projet de loi de financement se donne pour objectif de permettre d’équilibrer les comptes de la sécurité sociale d’ici 2020. Selon le ministère, la maîtrise des dépenses en 2017 devrait améliorer la situation des différentes branches (respect de l’ONDAM 2017,…).

L’année 2017 verra le déficit cumulé du régime général et du fonds de solidarité vieillesse passer de 7,8 milliards en 2016 à 5,2 milliards. L’année 2018 devrait voir les déficits diminuer d’encore 3 milliards d’euros.

La feuille de route prévoit ainsi que l’ensemble des comptes de la sécurité sociale devrait être à l’équilibre en 2020 et la dette apurée d’ici 2024.

Le PLFSS 2018 a également, selon le ministère, l’objectif de soutenir le pouvoir d’achat des actifs. Ceux-ci devraient en effet voir baisser leurs cotisations sociales, en contrepartie d’une augmentation de la CSG.

La baisse des cotisations sociales devrait être l’équivalent d’un gain de pouvoir d’achat correspondant à 1,45 % de la rémunération brute .

Ce montant correspond d’une part à une baisse de 3,15 % des cotisations salariales (0,75 % d’assurance maladie, et 2,4 % d’assurance chômage), et d’autre part à une hausse de 1,7 point de la CSG). Ces mesures s’appliqueront en 2 étapes au cours de l’année 2018.

Parmi les autres mesures, on peut noter que le minimum vieillesse sera revalorisé de 100 € en 2018, que l’allocation adulte handicapé sera portée à 900 €, et l’aide destinée à la garde des enfants pour les familles monoparentales sera en hausse.

Un volet à destination des entrepreneurs et indépendants

PLFSS 2018

Les entrepreneurs et les professionnels libéraux seront également concernés.

Selon le ministère, les ¾ d’entre eux, dont le revenu annuel est inférieur à 43 k €, verront une baisse de leurs prélèvements équivalente à celle des salariés.

Le projet de loi de finance de la sécurité sociale a également pour objectif de soutenir les entrepreneurs.

Il prévoit ainsi une année blanche de cotisation sociale lors de la reprise ou la création d’entreprise, sous conditions de ressources.

Le PLF et le PLFSS envisagent également une suppression du CICE (crédit d’impôts pour la compétitivité et l’emploi), et du CITS (crédit d’impôt de taxe sur les salaires). Une exonération renforcée des cotisations sociales remplacera ces deux crédits d’impôts.

Un nouveau dispositif de protection sociale concernera les travailleurs indépendants. Nombre de dysfonctionnements ont marqué le RSI (régime social des indépendants) depuis sa création en 2006.

A compter du 1er janvier 2018, la protection sociale des travailleurs indépendants basculera sur le régime général. A terme, les prestations dont ils bénéficient seront rapprochées de celle des salariés (congé maternité, …). Les taux de cotisations des travailleurs indépendants ne devraient en revanche pas évoluer.

Une période transitoire de deux ans permettra le basculement progressif des missions du RSI vers les caisses du régime général (liquidation des retraites, recouvrement des cotisations, …). L’effectivité du dispositif est ainsi prévue pour le 1er janvier 2020.

+ 2,2 % pour les établissements de santé

L’ONDAM (objectif national de dépenses d’assurance maladie) devrait croitre de + 2,3 % en 2018.

Le solde de l’assurance maladie devrait passer de -4,1 milliards d’euros en 2017 à -0,8 milliards en 2018.

Les ressources des établissements de santé augmenteront de 2,2%. Rappelons également qu’ils bénéficieront notamment d’une hausse de 2 € du forfait journalier hospitalier (1,5 € pour les séjours en psychiatrie).

Parallèlement sera réalisé un effort de maîtrise des dépenses de santé, s’appuyant notamment sur la structuration de l’offre de soins, la pertinence et l’efficience des produits de santé, la pertinence et la qualité des actes, la pertinence et l’efficience des prescriptions d’arrêts de travail et de transport, et le contrôle et la lutte contre la fraude.

Le PLFSS 2018 veut aussi décliner la stratégie du gouvernement en matière de prévention, avec la mise en œuvre des mesures concernant l’extension des obligations vaccinales pour les jeunes enfants, et la hausse du prix du tabac.

Le PLFSS veut également favoriser l’innovation : innovation du système de santé, déploiement de la télémédecine, inscription de nouveaux actes au remboursement.

Il prévoit par exemple de lancer, sur une durée de 5 ans, des expérimentations concernant l’organisation et la rémunération des séjours ou actes (soins de ville, hôpital, secteur médico social).

La mise en œuvre d’un programme de transformation numérique en santé bénéficiera également d’un soutient marqué.

+ 2,6 % pour les ESMS

Les établissements et services qui accueillent des personnes en situation de handicap ou des personnes âgées en perte d’autonomie bénéficieront d’une hausse de leur financement de 2,6 % (+ 515 millions €).

Pour ce qui concerne le champ du handicap, les crédits permettront d’améliorer l’accompagnement des personnes handicapées, pour faciliter leur inclusion dans la cité. L'accélération de la transformation de l'offre et le développement de nouveaux services inclusifs se réaliseront au travers de la contractualisation (généralisation des CPOM).

4 525 places supplémentaires seront créées en EHPAD, 693 places en accueil de jour, et 482 places en hébergement temporaire.

La réponse aux besoins spécifiques des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sera également améliorée : + 206 places de PASA, + 272 places en UHR,+ 30 équipes spécialisées Alzheimer,…

Des moyens seront également dédiés pour faciliter l’accès aux soins et la prise en charge en établissement de soins des patients précaires.

Transfert de l’ANESM vers la HAS au 1er avril 2018

On peut enfin noter que le PLFSS 2018 prévoit que l’ANESM (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médicosociaux) soit transférée au sein de la HAS (Haute Autorité de Santé).

Ce transfert devrait être effectif au 1er avril 2018.

Ce transfert permettra, selon le ministère, un renforcement de la transversalité entre les secteurs sanitaire, social et médico social, concernant la politique d’évaluation de la qualité.

Les préconisations de la mission IGAS concernant l’évaluation interne et externe seront portées par la HAS.

 

Pour en savoir plus : Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018

3 novembre 2017

Un haut fonctionnaire handicap dans chaque ministère

article publié dans Handicap.fr

Résumé : Avant le 10 novembre 2017, chaque ministre devra désigner un haut fonctionnaire en charge du handicap et de l'inclusion. Ainsi en a décidé Edouard Philippe qui réaffirme vouloir faire du handicap une priorité.

Par , le 03-11-2017

Parce que le gouvernement réaffirme que le handicap est l'une des priorités de son quinquennat, il organisait dès le 20 septembre 2017 son premier Comité interministériel du handicap (article en lien ci-dessous). Edouard Philippe lançait à l'occasion un travail approfondi qui doit déboucher sur des plans d'action ministériels d'ici le début de l'année 2018. Il affirme vouloir en assurer le suivi en « réunissant le CIH chaque année et en évaluant l'impact des actions sur les indicateurs d'inclusion des personnes en situation de handicap ». Il a demandé à Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, de coordonner la préparation du plan d'action interministériel pour 2018-2022.

Un haut fonctionnaire dans chaque ministère

Pour ce faire, le Premier ministre, via une circulaire datée du 23 octobre 2017 (en lien ci-dessous), demande à chaque ministre de désigner au sein de son secrétariat général un « haut fonctionnaire en charge du handicap et de l'inclusion », qui aura pour responsabilité de définir et de mettre en œuvre la politique en matière d'accessibilité universelle et de handicap. Il « doit être en mesure d'animer des échanges au sein du comité des directeurs de votre ministère et de vous rendre compte personnellement », précise Édouard Philippe à l'intention de Sophie Cluzel. Pour l'exercice de cette mission, « doivent être privilégiés les fonctionnaires dont l'autorité et la compétence seront reconnues, et notamment les membres relevant des corps d'inspection ».

Avant le 10 novembre 2017

Ce haut fonctionnaire coordonnera les travaux permettant de dresser l'état des lieux en matière de prise en compte du handicap dans l'ensemble des politiques, et, au sein de son propre ministère, la préparation et le suivi des décisions des comités interministériels du handicap. Il sera également chargé, pour chaque projet de loi, de réaliser de manière systématique la fiche « diagnostic-handicap » prévue par une circulaire de 2012. Le Premier ministre fixe un délai pour cette désignation : avant le vendredi 10 novembre 2017.

Les élus se mobilisent

Il répond ainsi en partie à la demande de l'Association nationale pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP) qui réclamait, entre autres, pour assurer l'inter ministérialité effective sur cette question, de nommer un référent handicap-accessibilité dans chaque ministère ou collectivité territoriale (article en lien ci-dessous). Créée en septembre 2017, elle réunit élus et membres de la société civile sensibilisés à cette question avec l'objectif de faire bouger les lignes...

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

 

3 novembre 2017

Aix : le prédateur sexuel évoluait au milieu des handicapées

Mardi 31/10/2017 à 10H30 Aix-en-Provence

Alain Chanssez, 47 ans, ancien moniteur d'atelier dans le centre d'aide au travail de Bouc-Bel-Air, est accusé de viols sur personnes vulnérables

Faits divers - Justice - Aix : le prédateur sexuel évoluait au milieu des handicapées
Les avocats des parties civiles, Me Samuel Katz et Me Marc Bréard, hier à l'ouverture du procès. Photo cyril sollier

On est à des années-lumière des étoiles oscarisées de Hollywood et des hashtags "dénonce ton porc". On est à Bouc-Bel-Air, dans un établissement d'aide par le travail, les Ormeaux, du réseau Chrysalide. Les ouvrières qui passent leurs journées à empaqueter différents produits qu'elles placent ensuite sur des palettes sont toutes handicapées. Certaines ont un âge mental qui ne dépasse pas dix ans et ont appris "à obéir au chef". C'est là, dans cet univers particulier où s'additionnent les fragilités, qu'Alain Chanssez, 47 ans, moniteur d'atelier "exubérant", jouant volontiers au "bon copain", s'est transformé en prédateur sexuel pendant plusieurs années, jusqu'à ce que des SMS tombent entre les mains des parents d'une victime particulièrement vulnérable, le 16 septembre 2015.

"Oui, bien entendu, je reconnais", répond-il sobrement et sans tergiverser au président Guichard soucieux de connaître sa position sur les faits. La plainte des parents de Floriane, 24 ans, handicapée à 80 %, incapable de parler de façon audible, avait entraîné l'ouverture d'une enquête et l'arrestation du père de famille trois semaines plus tard. Une autre ouvrière, Véronique, 40 ans, se mettra aussi à raconter, avec beaucoup de difficultés, son viol dans un camion, puis dans une chambre d'hôtel, à Marseille... "Les familles étaient dévastées, rapportent les enquêteurs de Bouc-Bel-Air qui avaient dû faire appel à la brigade des mineurs, plus rompue à faire face à de grandes vulnérabilités. Floriane avait toujours des larmes sur le visage. Elle était complètement perdue dans ses sentiments ambivalents avec Alain Chanssez. Elle l'aimait beaucoup mais était très en colère. Elle se rendait compte que ce qu'elle avait subi était très grave." Pour Véronique, élevée dans un milieu d'hommes après le décès de sa mère, il a fallu vaincre la peur d'être mal jugée ou tout simplement pas crue. "Puis, elle nous a décrit clairement sa douleur et sa sensation d'étouffement jusqu'à la nausée lors des fellations imposées, poursuit une enquêtrice. Elle nous disait qu'elle ne voulait pas faire ce qu'il imposait mais ne savait pas comment dire non. Car elle avait appris qu'il fallait faire tout ce qu'un moniteur demandait... " Dans le box, le moniteur a la tête basse et la larme facile. "Au début de sa garde à vue, il a été étonné. Il ne pensait pas avoir commis d'infraction, note le directeur d'enquête. Puis, quand il a compris, il a été abattu, concédant avoir fait'une grosse bêtise.'"

Un secret de polichinelle

"Pourquoi tu es arrivée à faire ce qu'il te demandait ?", se lance doucement le président Guichard. A la barre, Floriane, épaulée par trois interprètes en langue des signes et par sa soeur, bouleversée par toute cette souffrance endurée. "Je voulais lui faire plaisir, c'était le chef", traduit sa soeur, en larmes. "Vous souffrez ?", insiste le magistrat. "Oui, parvient-elle à articuler clairement en montrant sa tête du doigt. "Elle dit que tous les jours, elle y pense et qu'elle veut qu'il reste en prison longtemps pour ne plus lui faire de mal. Ni à elle, ni aux autres." Véronique, tout aussi tremblante et terrifiée, vient ensuite raconter comment elle s'est retrouvée piégée dans ce camion de livraison, puis dans cette sordide chambre d'hôtel qu'elle est encore capable de décrire dans les moindres détails. "J'avais peur, le coeur qui battait. Je tremblais. Je n'avais plus de force. Il m'a écarté les jambes, puis il m'a caressé les fesses. Il était content. Il m'a dit :'C'est bien'. J'avais mal. Je voulais lui dire arrête-toi. J'ai pas eu le courage."

Aux Ormeaux, le comportement libidineux du moniteur d'atelier envers les femmes était un secret de polichinelle. Deux simples lettres de mise en garde lui avaient été envoyées... L'affaire Weinstein n'était encore pas passée par là.

3 novembre 2017

Est-ce qu’il y a un problème de détection ?

article publié dans l'Est Républicain

Emylie Clavier Directrice de l’IME Jean-Louis Beaudouin


Le 03/11/2017 à 05:00

Photo HD Ph D. ROQUELET

Quel est le bilan de l’UEMA (Unité d’enseignement maternelle pour autistes) après sa deuxième rentrée scolaire à l’école du Stade ?

Sept places sont financées par l’État pour seulement deux enfants accueillis. J’en suis la première surprise. Aucun autre enfant n’y a été orienté. Ce n’est pourtant pas le nombre d’enfants atteints de troubles autistiques qui manque. En France, il y a un taux de prévalence d’une naissance sur 150 où l’on diagnostique un trouble du spectre autistique. Il en est de même en Haute-Saône. À Besançon, Dijon ou dans l’Aire urbaine, il y a des listes d’attente pour ce type d’école. La Haute-Saône en était dépourvue jusqu’à l’ouverture de cette UEMA en 2016. C’est une vraie opportunité pour les enfants du département. Est-ce un manque de communication, d’information ou de détection ?

Pourquoi les familles ne saisissent-elles pas cette opportunité ?

Les familles ont préféré rester comme elles étaient. La plupart bénéficient de quelques journées en hôpital de jour, en pédopsychiatrie, et pour certaines, de quelques heures de scolarité en milieu ordinaire. Les familles imaginent qu’en arrivant dans cette école, elles ne vont plus bénéficier de soins. Mais dans cette école, justement, il y a tout sur place. Des soins d’orthophonie, de neuropsychiatrie, de psychomotricité, tous des professionnels spécialisés dans les troubles autistiques. Il y a même un temps d’infirmière. Les parents n’ont plus besoin d’aller consulter à l’extérieur.

Les progrès sont-ils réels à l’UEMA ?

Le rapport de supervision, réalisé par un psychologue spécialisé dans l’autisme montre que les progrès sont fulgurants. Les enfants arrivent à communiquer davantage, à faire des choses avec leurs parents qu’ils ne faisaient pas avant, acquièrent la propreté… La maîtresse arrive même à enseigner.

Quelle méthode utilise l’UEMA ?

L’UEMA et l’ensemble du personnel utilisent un panel de méthodes. Les méthodes comportementales ont fait leur preuve. Ce ne sont pas forcément celles qui sont utilisées en pédopsychiatrie. Ce sont deux cultures qui pourraient se rejoindre. Quand le diagnostic tombe, les familles sont souvent face à un choix complexe et sont un peu perdues.

À quel âge l’enfant peut-il intégrer la maternelle pour autistes ?

L’enfant peut arriver à 3 ans et jusqu’à 6 ans. Il peut y avoir une dérogation si l’enfant intègre l’école à 5 ans. Il faut que le diagnostic du trouble autistique soit fait. Il y a jusqu’à cet âge une vraie plasticité intellectuelle qui permet de stimuler, d’éveiller et d’amener l’enfant vers de réels progrès cognitifs et plus d’autonomie.

Comment cela se passe-t-il durant les vacances ?

L’école assure des temps de périscolaire y compris pendant les vacances. Les professionnels se déplacent également dans les familles pour faire de la guidance, de manière à ce que les parents utilisent aussi les mêmes méthodes.

Y a-t-il un risque de fermeture ?

L’ARS, le principal financeur, n’a jamais dit que l’unité allait fermer. Par contre, on a fait des réunions très régulièrement avec l’ensemble des partenaires, susceptibles d’orienter des enfants vers cette unité, pour qu’ils jouent le jeu. Si à la rentrée 2018, il y a toujours que deux enfants, qu’adviendra-t-il une fois qu’ils seront passés au CP ?

Propos recueillis par Catherine HENRY

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