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"Au bonheur d'Elise"
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5 février 2014

Marie-Arlette Carlotti : Un accueil adapté dès la maternelle pour les enfants autistes

Créé : 05-02-2014 07:45

INTERVIEW - La France se voit condamner ce mercredi par le Conseil de l'Europe pour sa mauvaise gestion et prise en charge des personnes autistes. Sur ce point, elle accuse en effet un terrible retard par rapport à ses voisins européens. Ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti s'est vu confier ce chantier colossal. Elle détaille pour metronews son plan d'action.

Marie-Arlette Carlotti a lancé le troisième Plan Autisme en 2013.
Marie-Arlette Carlotti a lancé le troisième Plan Autisme en 2013. Photo : AFP
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5 février 2014

Autisme : J'accuse la France de maltraitance ! - Olivia Cattan sur Europe 1


Autisme : "J'accuse la France de maltraitance" par Europe1fr

L'interview vérité Thomas Sotto 05/02/2014 - 07:45

Olivia Cattan a un fils de 8 ans autiste. Voyant l'incapacité en France de traiter cette condition, elle a été contrainte "de s'exiler pour le sauver".

Olivia Cattan, Présidente de l’association Paroles de Femmes et auteur d’Un monde à l’autre - Autisme : le combat d’une mère (Ed. Max Milo)

5 février 2014

Education des enfants autistes : la France condamnée

article publié dans l'Express

Par , publié le 05/02/2014 à  08:41

Le conseil de l'Europe reproche au gouvernement d'avoir intégré trop peu d'enfants autistes dans les écoles, en dépit d'une première sentence à ce sujet. Sa décision fait suite à une réclamation collective. 

Education des enfants autistes: la France condamnée

Olivia Cattan et son fils de 8 ans, autiste, sur le chemin de l'école. Dans son livre, D'un monde à l'autre, autisme : le combat d'une mère (Editions Max Milo), elle raconte les obstacles qu'elle a surmontés pour que son enfant fréquente l'école ordinaire.

JPGuilloteau/L'Express

Le Conseil de l'Europe vient de condamner la France pour ne pas avoir respecté le droit des enfants autistes à recevoir une éducation. Le pays avait en effet ratifié, il y a quinze ans, la Charte sociale européenne, qui le garantit. Dans la décision, que L'Express a pu consulter, les 13 experts indépendants réunis par cette instance de défense des droits de l'homme ont conclu à l'unanimité que, en France, "il y a violation de la Charte sociale européenne révisée en ce qui concerne le droit des enfants et adolescents autistes à la scolarisation en priorité dans les établissements de droit commun, et l'absence de prédominance d'un caractère éducatif au sein des institutions spécialisées". 

Ouvrir les écoles

Autrement dit, il est urgent d'ouvrir davantage les écoles aux enfants autistes. Et de proposer à ceux qui ne peuvent pas y aller de recevoir, dans les établissements spécialisés, une véritable éducation. Pour des raisons de procédure, la décision rendue le 11 septembre 2013 n'a pu être rendue publique que le 5 février 2014. La réclamation collective, initiée par l'association française Vaincre l'autisme, a été présentée par l'ONG Action européenne des handicapés (AEH), basée au Luxembourg, et sa vice-présidente, Marie-José Schmitt

Le Conseil de l'Europe se montre particulièrement sévère avec le gouvernement français, accusé d'avoir fait trop peu d'efforts en dépit d'une précédente sentence, en 2003. Ce deuxième coup de semonce va-t-il provoquer l'effet escompté? M'Hammed Sajidi, le président de Vaincre l'autisme, veut le croire. Pour lui, l'Etat vient, concrètement, d'être placé sous surveillance rapprochée. "Dès la fin de 2014 et, par la suite, chaque année, le Conseil de l'Europe va lui demander les mesures prises pour corriger la situation", souligne-t-il.  

Dans leur décision, les experts critiquent d'abord "la proportion d'enfants autistes scolarisés dans les établissements de droit commun [l'école ordinaire] ou spécialisés [du type Institut médico-éducatif] qui demeure extrêmement faible et significativement inférieure à la proportion constatée pour les autres enfants, handicapés ou non".  

80 % d'enfants exclus

Ils reconnaissent "une avancée" avec l'augmentation de la proportion d'enfants autistes scolarisés en milieu ordinaire. Celle-ci atteignait à peine 10 % lors de la première condamnation de la France en 2003, et elle est passée depuis à 20 %. Mais les experts "ne considèrent pas qu'un progrès réel ait été enregistré en la matière", avec 80 % d'enfants "exclus de la jouissance d'un droit consacré et garanti par la Charte".  

Pour le cas où la France se demanderait si la place des enfants autistes est vraiment à l'école ordinaire, les mêmes experts prennent position sans ambiguïté. Ils constatent en effet que "la Charte sociale européenne ne laisse pas une grande marge d'appréciation aux Etats quant au choix du type d'école au sein de laquelle ils favoriseront l'autonomie, l'intégration et la participation sociale des personnes handicapées, car ce doit être l'école ordinaire".  

Des accompagnatrices précaires

Les experts regrettent par ailleurs que les Auxiliaires de vie scolaire (AVS), ces personnes qui assistent les enfants autistes pendant la classe en France, aient été "régulièrement engagées par le Ministère de l'éducation nationale par des contrats de travail précaires". Ils considèrent que "l'insuffisance quantitative des AVS et la non continuité du service tout au long de la scolarité des enfants concernés, sont de nature à élever des barrières au parcours scolaire des enfants et adolescents autistes (...) et représentent une dynamique de rejet de ces élèves en dehors de l'école ordinaire".  

Le Conseil de l'Europe critique aussi le lancement d'un 3ème plan autisme en 2013 "après une période d'inaction programmatique de trois ans, qui repousse la réalisation des objectifs nouvellement assignés jusqu'en 2017". Il qualifie ce prolongement de "déraisonnable".  

Des enfants déplacés en Belgique

Enfin, il regrette que " l'Etat français contribue financièrement au déplacement en Belgique des enfants et adolescents autistes de nationalité française (...), au lieu de financer la mise en place dans le cadre d'institutions spécialisées respectant ces normes et oeuvrant sur le territoire français". 

A l'image de cette réclamation collective, l'arme juridique est de plus en plus utilisée par les parents d'enfants autistes pour faire valoir leurs droits, devant les instances européennes comme devant les tribunaux français.  


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/education-des-enfants-autistes-la-france-condamnee_1320359.html#fZ684MXvpQfmcUWs.99

5 février 2014

Autisme : la France dans le mur

Mis à jour : 05-02-2014 08:40
Le Conseil de l'Europe va condamner mercredi pour la cinquième fois la France pour sa mauvaise prise en charge des personnes autistes. L'association Vaincre l'Autisme tire la sonnette d'alarme et dresse un constat accablant de la situation de l'autisme en France, qui touche aujourd’hui près de 650.000 personnes.
En France, seuls 20% des enfants autistes seraient scolarisés.
En France, seuls 20% des enfants autistes seraient scolarisés. Photo : AFP

Dépistage, diagnostic, prise en charge, traitement... Sur l'autisme, la France a faux sur toute la ligne et accuse un retard de 40 ans sur ses voisins Européens et dans le monde. Ce terrible constat n'est pas seulement dressé par les associations, il l'est aussi par Bruxelles : selon nos informations, le Conseil de l'Europe devrait en effet condamner la France, mercredi, pour manquement à son devoir de prise en charge des personnes autistes. Un état d'urgence pour une "maladie" qui ne concerne pas moins d'un enfant sur cent à la naissance, soient environ 650.000 personnes en France.

"Face à un Etat aveugle, le recours juridique était la seule solution", nous explique le président de la fondation Vaincre l'autisme, M'Hammed Sajidi, à l'origine de la démarche. "Aujourd'hui, les autistes sont encore traités comme des malades mentaux et 80% des enfants ne sont pas du tout scolarisés". Un véritable paradoxe : l'Organisation mondiale de la santé considère en effet que l'autisme ne relève plus de la "psychiatrie" mais d'un "trouble du développement". Il ne se guérit donc ni à l’hôpital, ni avec des médicaments. Mais par la voie éducative.

La "pertinence" de la psychanalyse en question

Sauf que ce tournant, la France ne l'a toujours pas pris. "En Europe, presque tous les pays ont rattrapé leur retard et ont fermé leurs anciennes structures. Ici, on continue d'envoyer les enfants chez des psychanalystes qui vont expliquer que cela vient de la relation avec la mère", déplore le président de Vaincre l'autisme. Quand entre 90 et 100% des enfants autistes vont à l'école en Italie, Espagne, Suède ou Angleterre...

La Haute Autorité Sanitaire a tenté de changer la donne, en mars 2012. Dans un rapport de soixante pages, cette entité publique indépendante a publié ses recommandations. Verdict : donner la priorité aux "interventions éducatives". L'autisme ayant des symptômes très divers (on a coutume de dire qu'"il y a autant d'autisme que d'autistes"), les experts s'accordent sur la nécessité d'une prise en charge personnalisée, mais dans un milieu ordinaire, comme l'école. Preuve à l'appui : en quatre ans, le comportement des enfants, même gravement atteints, s'améliore dans 50% des cas. Elle balaye en revanche "l'approche psychanalytique", choisie dans la plupart des cas aujourd'hui : son efficacité n'est pas démontrée.

En sept ans de médecine, "deux heures de cours sur l'autisme"

Problème : face puissant "lobby des psychanalystes" avec des "centres spécialisés qui rechignent à bousculer leurs habitudes", "l'Etat continue de fermer les yeux", déplore le président de Vaincre l'autisme. Autre difficulté : une prise en charge personnalisée suppose un diagnostic précoce. "Ce qui est impossible aujourd'hui tant que les généralistes et les pédiatres ne sont pas formés pour", dénonce M'Hammed Sajidi, qui affirme en effet que "durant les sept années de leur cursus de médecine, seules deux heures sont consacrées à l'autisme".

Déjà condamnée dans le passé à quatre reprises par Bruxelles, la France a lancé, depuis 2005, trois "Plans Autisme" successifs, avec plus ou moins de succès. En mai 2013, la gauche a pris le relai en lançant le sien, sous la houlette de la ministre chargée des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti. L'accueil est mitigé : "un budget ridicule (250 millions d'euros) et pas de trace des structures expérimentales innovantes", souligne ainsi le président de l'association, qui regrette de voir la France "y aller à reculons" quand elle devrait sauter ce "mur qui nous sépare du reste du monde", une bonne fois pour toutes.

L'autisme, c'est quoi ?

L’autisme est défini par l’OMS comme un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de 3 ans et qui serait lié à un défaut de maturation du système nerveux. Il se caractérise par des troubles du comportement (communication, sociabilisation, obsessions, gestes répétitifs) qui se manifestent de façon diverse et plus ou moins grave selon les enfants. Le plus connu est le syndrome d'Asperger. Il se caractérise pas des troubles de la communication et des interactions sociales, mais sans altérer le développement cognitif de l'enfant dont l'intelligence s'avère normale, voire supérieure à la moyenne. 

4 février 2014

La psychanalyse à l'épreuve de l'Autisme

article publié sur Agoravox

par EgaliTED (son site) mardi 4 février 2014

Début septembre 2011 sortait le film « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme ». Peu connu du grand public, ce documentaire a fait grand bruit dans le petit milieu des familles et professionnels concernés. En effet il dévoilait sans fioritures ce que pensent des psychanalystes de renom de l’autisme et de ses causes, notamment la culpabilité des mères. Devant le tollé dévastateur provoqué par ce film, trois des psychanalystes interviewés dans le film réussissent à faire interdire le film début 2012 par le biais d’un procès en justice, estimant que la réalisatrice Sophie Robert avait dénaturé leurs propos au montage. Il aura fallu deux ans de procédure pour qu’enfin la Cour d’Appel de Douai infirme le jugement le 16 janvier dernier.

 A la sortie du film, nous écrivions l’article « Autisme : les psychanalystes dans le Mur » dans lequel nous résumions les passages du film les plus marquants. Tel celui où une psychanalyste explique doctement que « mieux vaut un inceste paternel qu’un inceste maternel, parce qu’un père incestueux, ça donne une fille juste un peu débile, alors qu’une mère incestueuse ça fait un garçon psychotique » (comprendre : autiste). Ou celui, devenu culte, dans lequel une psychanalyste exerçant dans le Nord de la France expliquait la notion de « mère crocodile » qui veut symboliquement dévorer son enfant, empêchée en cela par le « phallus du père ». Le crocodile est depuis devenu un symbole de ralliement pour beaucoup de mères courageuses et combatives qui se débattent contre des professionnels les soupçonnant encore, malgré les avancées de la science, d’avoir causé l’autisme de leur enfant…

Ce film (que vous pouvez visionner ici) montre clairement l’impuissance des psychanalystes à « soigner » ce qu’ils persistent à considérer comme une « psychose » de l’enfant, et malgré cette impuissance, leur rejet farouche des méthodes comportementales et développementales qui ont été mises au point depuis 40 ans outre-Atlantique et qui, elles, donnent des résultats remarquables. Il brise un tabou : celui d’un milieu médical et médico-social français largement imprégné des thèses psychanalytiques sur la question de l’autisme, qui s’y réfère constamment, et qui a bien du mal à accepter de se former aux « nouveaux » modes de prise en charge que les parents réclament. On comprend donc l’ampleur des intérêts en jeu : il y a tout un système à faire bouger, contre les corporatismes et les intérêts financiers du « marché du handicap autistique ». Rappelons qu’une journée d’un enfant autiste en hôpital de jour pédopsychiatrique est facturé entre 500€ et 800€ à la Sécurité Sociale… Certains acteurs en place n’ont aucun intérêt à ce que leur impuissance soit dévoilée au grand jour, et encore moins qu’on les oblige à se réformer dans le but, non plus de fournir une "hospitalité pour la folie" aux enfants « psychotiques », mais bien d’apprendre le plus possible d’autonomie aux enfants autistes dans le but de les voir quitter leurs institutions.

Sophie Robert, la réalisatrice du « Mur », a pris conscience de cette situation dramatique petit à petit. Comme elle l’explique elle-même, « au début je n’avais aucune intention de réaliser un documentaire sur l’autisme. Ma démarche était de faire une série de trois films, intitulée « la psychanalyse dévoilée », dans lesquels je tenterais de montrer au grand public dans des termes simples et compréhensibles comment opère la psychanalyse. » C’est graduellement qu’elle a pris conscience que l’énormité des propos tenus sur l‘autisme justifiait amplement d’en faire un sujet à part entière. A sa sortie, le film est accueilli par les familles et les associations avec un mélange de triomphe et de soulagement : enfin, on dévoile au grand jour ce qu’ils subissent depuis des années de manière dissimulée. Enfin on va les croire, eux, les parents, qui dénoncent des médecins injustement culpabilisateurs. Evidemment du côté des soignants d’obédience psychanalytique c’est la consternation qui règne. Le film est diffusé librement sur Internet, des projections sont organisées un peu partout en France, la vérité éclate et se propage. Il est temps d’agir et d’éteindre l’incendie.

Ainsi, début 2012, trois protagonistes du film portent plainte contre Sophie Robert qu’ils accusent d’avoir dénaturé leurs propos et de les avoir tournés en ridicule. Le Tribunal de Grande Instance de Lille leur donne raison et interdit la diffusion du film en l’état, tout en condamnant la réalisatrice à plus de 30000€ de dommages et intérêts. Pour elle et sa petite société de production, c’est la catastrophe : aucune diffusion possible donc aucun revenu, et tout démarchage en vue de diffuser les autres volets prévus de sa série sur la psychanalyse devient de fait impossible. En effet aucun diffuseur n’ira risquer un nouveau procès sur ce sujet sensible.

Sophie Robert refuse de se laisser décourager. Vigoureusement soutenue par les associations de familles d’enfants autistes, elle va se battre sur deux fronts. Du côté judiciaire, elle fait appel et se tourne pour cela vers deux avocats de renom, Me Stefan Squillaci et Me Nicolas Benoît. Du côté professionnel, elle prépare plusieurs projets, d’une part la suite de sa série sur la psychanalyse, d’autre part la sortie d'un film sur les méthodes comportementales et développementales mises en œuvre avec succès depuis 40 ans, et recommandées depuis 2012 par la Haute Autorité de Santé.

Après plusieurs reports, l’audience d’appel a lieu le 8 novembre 2013 à la Cour d’Appel de Douai. L’ambiance de l’audience est grave. Tout le monde est “dans ses petits souliers”, conscient des enjeux. Et Sophie Robert, comment se sent-elle ? « Ca me fait toujours très drôle, je me dis : mais c’est de moi qu’il s’agit ? »

Deux des psychanalystes plaignants, Alexandre Stevens et Esthela Solano, arrivent dans la salle en même temps que Sophie Robert et son avocat, accompagnés par quelques parents. Dans la salle, côté psychanalystes, une équipe de choc constituée d’un vieux bonhomme menant un bataillon de jeunes éducatrices tente d’occuper le maximum de places assises. Le camp des « pro-Mur » oppose une résistance vigoureuse pour préserver quelques sièges destinés à ceux encore coincés dans les embouteillages.

La Présidente de la Cour d’Appel fait d’emblée bonne impression à Sophie Robert : « L’ambiance était franchement différente du procès en première instance, où la Présidente me semblait hostile aux parents d’enfants autistes présents dans la salle. Là, la Présidente restait impassible, neutre. » Du coup l’avocat des psychanalystes semblait avoir perdu de sa superbe par rapport à l'audience du TGI de Lille. « Il avait une mine un peu grise, raconte Sophie Robert. Disons qu’il ne se sentait pas en territoire conquis. »

L’avocat de Sophie Robert, Me Squillaci, plaide longuement. Il commence par expliquer le contexte du problème posé par la psychanalyse dans l’autisme. Il argumente ensuite sur le plan juridique, sur la requalification des faits en diffamation, qui est prescrite. Puis finalement sur le fond de l’affaire : les accusations de déformation des propos des psychanalystes, qui ne tiennent pas debout. A l’appui de son discours, il cite un rush non diffusé qui montre Mme Solano à la pause café. Croyant à tort la caméra arrêtée, elle y tient des propos encore plus choquants que ceux diffusés dans « Le Mur ». Par honnêteté, Sophie Robert avait choisi de ne pas inclure ce passage dans son documentaire… A ce point de la tirade de l’avocat, Mme Solano encaisse visiblement le coup.

L’avocat des psychanalystes, quant à lui, paraît bien hésitant. Il commence d’une voix à peine audible avant de discourir longuement au sujet d’un « parfois pas » de M Stevens escamoté au montage, alors que l’avocat de Sophie Robert venait justement de démonter cette accusation. Sophie Robert le trouve bien moins assuré qu’en 2012 : « Visiblement ce n’était plus le même homme. » Il parle de “méthodes américaines” pour parler des opposants à la psychanalyse, puis s’attarde sur le fait que le titre du film inscrit dans l’autorisation de droit à l’image n’était pas celui du film. Alors que n’importe quel professionnel de l’audiovisuel vous le dira : le titre d’un film est toujours provisoire, et peut changer dix fois, voire au dernier moment avant la diffusion !

Les plaidoiries durent en tout près de deux heures, puis l’audience prend fin et le délibéré est annoncé pour le 16 janvier 2014.

C’est donc avec une grande appréhension que tout le monde attendait le verdict. Au final, les trois psychanalystes sont déboutés. « C'est une victoire pour les autistes », a déclaré à l'AFP Me Squillaci, « Mme Robert est réhabilitée pour le travail qu'elle a fait ». Les psychanalystes peuvent encore tenter un pourvoi en cassation ; ils n’ont pas encore déclaré une telle intention. Mais dans ce feuilleton judiciaire, au-delà de la question de l’autisme, c’est la liberté d’expression du réalisateur qui était attaquée, et c’est pour cela que Sophie Robert a eu gain de cause en appel. Si tel n’avait pas été le cas, plus aucun réalisateur n’aurait pu effectuer son travail de montage d’interviews sans craindre un procès dès lors qu’il coupait un mot ou deux pour synthétiser un discours ; tout travail documentaire serait devenu extrêmement risqué.

 

De plus, les psychanalystes concernés peuvent aussi se dire qu’à prolonger cette douloureuse affaire, ils courent peut-être plus de risque à donner encore plus de notoriété à Sophie Robert et ses films – ce qui n’irait sans doute pas dans le sens qu’ils souhaitent. C’est le bien connu « effet Streisand »…

Quant à Sophie Robert, aujourd’hui elle se tourne vers l’avenir avec une détermination intacte : « Après deux années de chômage technique du fait de la pression judiciaire, je vais enfin pouvoir reprendre ma série documentaire en trois volets « la psychanalyse dévoilée ». Je viens aussi de sortir un documentaire sur une structure ABA : « Autisme et ABA, quelque chose en plus », grâce à une campagne de financement participatif sur internet largement soutenue par les parents d’enfants autistes. Je compte capitaliser sur ce succès en tournant maintenant un film sur l’inclusion scolaire des enfants autistes. »

On ne peut qu’être frappé par la pugnacité de Sophie Robert, qui avoue compter sur les doigts de la main les soutiens reçus de ses collègues au milieu de sa traversée du désert. Quand on compare ses difficultés pour financer et diffuser ses documentaires, avec la récente sortie d’un film à la gloire d’une institution psychanalytique implantée en Belgique, largement financé par l’argent public à travers notamment une chaine de télévision, on reste songeur. Surtout quand ledit film sort juste au moment du jugement en appel sur « Le Mur ». Surtout aussi quand on s’essaie à compiler des statistiques sur le nombre de responsables du milieu audiovisuel français qui s’allongent plus ou moins régulièrement sur le divan d’un psychanalyste.

Nous lui souhaitons donc, évidemment, toute la chance possible pour poursuivre avec un succès mérité son remarquable travail. Et que celui-ci connaisse la diffusion la plus large possible. En attendant chacun peut visionner ses documentaires sur son site internet Dragon Bleu TV. (NB : le film est visible en VOD pour 1.99€, les trois premières minutes sont gratuites.)

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4 février 2014

L'action du Défenseur des droits au service des personnes handicapées sans solution d'accueil

 

Bien que justifiant d’une décision d’orientation en établissement de la part de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), plusieurs milliers de personnes handicapées – enfants et adultes – sont aujourd’hui sans solution, faute de places en établissements médico-social.

Le 19 février 2013, l’UNAPEI lançait une action nationale en vue de dénoncer cette situation et appelait les personnes handicapées et les familles concernées à saisir le Défenseur des droits. Cette question, particulièrement préoccupante, s’inscrit en effet au cœur des missions du Défenseur des droits, qu’il s’agisse de la défense de l’intérêt supérieur et des droits de l’enfant, de la lutte contre les discriminations ou encore, de la défense des droits et libertés des usagers dans leurs relations avec les services publics.

Les nombreuses réclamations adressées au Défenseur des droits ont permis de dresser un état des lieux des problématiques rencontrées par les personnes handicapées et leurs familles et d’interpeller les pouvoirs publics sur les mesures à prendre pour remédier à cette situation.

Ainsi, à l’occasion de la rentrée scolaire 2013-2014, le Défenseur a saisi le gouvernement sur la situation des enfants handicapés sans solution qui se trouvent, de ce fait, privés de leur droit fondamental à l’instruction. Ce point a également été inscrit à l’ordre du jour d’une réunion de travail entre le Défenseur des droits et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) en décembre 2013.

En réponse à cette mobilisation conjointe de l’UNAPEI et du Défenseur des droits, différentes mesures ont d’ores et déjà été prises par le gouvernement 

  • la création, à horizon 2015, d’un système d’information harmonisé de suivi des listes d’attente en établissements et services médico-sociaux ;
  • la poursuite, jusqu’en 2017, d’un plan pluriannuel de création de places et des actions nouvelles pour les situations nécessitant un rattrapage supplémentaire, notamment les enfants et adultes autistes (soit, pour 2014, un budget de 154,8 millions d’euros pour la création de places et 7,8 millions d’euros pour l’autisme) ;
  • la mise en place d’un dispositif de prise en charge des situations critiques (enfants et adultes) ;
  • la mise en place d’un groupe de travail, chargé de faire des propositions pour une évolution de la règlementation en matière d’accueil en établissement médico-social.

En 2014, le Défenseur des droits poursuivra son action. Ainsi, conformément aux pouvoirs qui lui sont attribués par la loi organique du 29 mars 2011, il formulera des recommandations en vue de l’évolution de la règlementation relative à l’accueil en établissement, dans le cadre du groupe de travail mis en place. Il interviendra également par voie juridictionnelle, dans le cadre des recours engagés par les personnes handicapées et leurs familles afin de faire reconnaître leurs droits.

4 février 2014

Convention internationale des droits des personnes handicapées : le Défenseur des droits partie prenante de son application

Faire respecter vos droits
7 rue Saint-Florentin - 75409 Paris Cedex 08
09 69 39 00 00

 

logo défenseur des droits

Convention internationale des droits des personnes handicapées : le Défenseur des droits partie prenante de son application en France

Entrée en vigueur en France le 20 mars 2010, la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) implique ce qu’on appelle un « mécanisme indépendant » dans sa mise en œuvre. En France, c’est l'une des missions du Défenseur des droits. 

Ratifiée par 139 des 193 États Membres de l'ONU ainsi que par l’Union européenne elle-même, la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) « a pour objet de promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées et de promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque ».

La ratification de la Convention par les États les engagent à prendre des mesures au niveau national pour rendre effectifs les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap. L’adoption et l’efficacité de ces mesures sont suivies au niveau international par la publication sur Internet de divers rapports nationaux, et par l'ONU aidée d'un comité d’experts spécialisés sur la CIDPH, qui peut émettre des appréciations, suggestions et recommandations.

En France, la Convention est entrée en vigueur en France le 20 mars 2010. L’application de la CIDPH au niveau national incombe au premier chef à l'État, qui doit notamment :

  • organiser au sein des administrations des « points de contact » et un dispositif de coordination ad hoc ;
  • veiller à ce que les pouvoirs publics au sens large, dont les collectivités territoriales, appliquent la Convention ;
  • mettre en place un dispositif national de promotion, de protection et de suivi de l'application de la Convention devant comprendre au moins un « mécanisme indépendant ».

Il est à noter que la CIDPH est le premier traité relatif aux droits de l’homme qui prévoit dans son propre texte un rôle spécifique pour un mécanisme indépendant dans l’application d’un traité au niveau national.

En France, ce rôle a été dévolu au Défenseur des droits, en étroite relation avec les pouvoirs publics, avec la société civile (particulièrement le Conseil national consultatif des personnes handicapées CNCPH) et avec la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).

Depuis sa désignation en tant que mécanisme indépendant, le Défenseur des droits a enrichi et intensifié ses actions de protection des droits (environ 20 % des réclamations qui lui sont adressées en matière de discrimination) et de promotion des droits des personnes handicapées dans différents champs, notamment l'accessibilité aux biens et services, la situation des enfants handicapés et l'emploi des personnes handicapées.

En outre, il s'attache particulièrement à intervenir dans quatre domaines structurels :

  • l'approfondissement de la connaissance de la portée juridique de la CIDPH en France ;
  • l'élaboration et la mise en place d'un dispositif national de renseignement, centralisation et exploitation concertée d'indicateurs, statistiques, données et études pour suivre et évaluer l'application de la Convention, et, pour cela, toutes les politiques publiques en faveur des personnes handicapées en France, avec autant de comparaisons internationales que possible ;
  • l'élaboration et l'application d’un plan d’information et de communication sur le contenu de la CIDPH, à partir notamment des "points de contact" des grands services publics ;
  • l'évolution du regard porté sur les personnes handicapées, des mentalités, la lutte contre les stéréotypes, la promotion du changement de paradigme que représentent la nouvelle définition du handicap et l'approche par les droits de l'homme.

Le gouvernement français prévoit de remettre au Comité des Nations unies spécialisé sur la CIDPH son premier rapport sur l'application de la Convention en 2014 (avec deux ans de retard sur le délai requis).

Par la suite, avant que ce Comité n’examine le rapport gouvernemental, le Défenseur des droits lui transmettra son propre avis sur la question ("rapport parallèle"). Il élaborera cet avis en privilégiant les analyses et les synthèses les plus précises et complètes, en articulant ce travail avec celui qu'il effectue notamment sur les Conventions des Nations unies relatives aux droits de l'enfant et aux droits des femmes, et en s’attachant à recueillir au préalable l'avis des organisations de personnes handicapées, en relation particulièrement avec le CNCPH.

Télécharger la Convention

3 février 2014

Handicap mental, psychique et cognitif : quelle accessibilité ?

article publié sur Handirect

Handicap mental, psychique et cognitif : quelle accessibilité ?

Comment rendre un lieu accessible à des personnes souffrant d’un handicap mental, psychique ou cognitif ? Telle est la question sur laquelle se sont penchés les différents intervenants de la conférence « Ville accessible à tous : Ville accueillante et compréhensible ? » organisée à Lyon le 28 novembre dernier par le CNFPT, le Certu et l’Université Lyon 2. Morceaux choisis. 

16%C’est le pourcentage de français qui seraient concernés par un handicap mental, psychique ou cognitif selon l’enquête « Handicaps-incapacités-dépendance », réalisée par l’INSEE en 1999. Parmi eux, 9,3% auraient des difficultés légères, 5,6% des difficultés moyennes et 0,9% des difficultés importantes. Souvent assimilés au bruit, à l’agitation ou à l’agressivité, ces handicaps sont pourtant discrets ou invisibles dans la plupart des cas.

Des handicaps peu ou mal connus

Concernés par la loi de 2005 au même titre que les handicaps physiques et sensoriels, les handicaps mentaux, psychiques et cognitifs restent en effet très méconnus aujourd’hui.

D’après le Certu* (Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques) : « Le handicap mental est la conséquence d’une déficience intellectuelle, pouvant être considérée comme une capacité plus limitée d’apprentissage et un développement intellectuel significativement inférieur à la moyenne, avec des difficultés de réflexion, de conceptualisation et de communication ». Les handicaps cognitifs et psychiques, quant à eux, n’impliquent pas de déficience intellectuelle : « Le handicap cognitif est la conséquence de dysfonctionnements des fonctions cognitives tels que des troubles de l’attention, de la mémoire, de l’adaptation au changement…impliquant des difficultés à mobiliser ses capacités », ce qui est le cas de la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, ou de troubles acquis suite à un traumatisme crânien ou un accident vasculo-cérébral comme les alexies ou aphasies. « Le handicap psychique est la conséquence de troubles psychiques invalidants tels que la schizophrénie, les troubles dépressifs graves, les troubles bipolaires, les troubles anxieux et troubles de la personnalité. Il est caractérisé par une alternance d’états calmes ou tendus […] et peut notamment se traduire par des angoisses, des difficultés de communication et des troubles cognitifs touchant la mémorisation, l’attention, ou les capacités d’organisation et d’adaptation au contexte ».

Des difficultés communes à un public très large

Concernant les difficultés rencontrées, elles sont aussi variables que les types de handicaps et de situations possibles. Toutefois un constat ressort systématiquement : la plupart des problèmes d’accessibilité rencontrés quotidiennement par des personnes handicapées sont aussi susceptibles de toucher un jour n’importe quelle autre personne qui, pour diverses raisons, ne serait pas dans son élément : lieu inconnu ou fréquenté pour la première fois, fatigue, situation stressante ou imprévue…

C’est forte de ce constat que Gabrielle Labescat, membre d’Atout France (Agence de développement touristique de la France), a décidé d’observer les besoins et difficultés des touristes pour mieux comprendre ceux des personnes handicapées : « C’est édifiant. Un grand nombre de problématiques sont communes aux touristes et aux personnes en situation de handicap mental, psychique ou cognitif. Ils sont en quête de points de repères, ont besoin d’être guidés et rassurés. Comme ils ne comprennent pas toujours notre langue, ils recherchent des images ou pictogrammes pour s’orienter. Ils apprécient également beaucoup que quelqu’un leur propose de l’aide et soient en mesure de le faire dans un langage qu’ils connaissent, et notamment l’anglais ». Autant d’éléments qui constituent des pistes d’amélioration pour l’accessibilité de tous.

Laurent Saby, chargé d’études au Certu de Lyon résume ainsi la situation : « La notion de handicap apparaît dès lors qu’il y a une inadéquation entre une personne et son environnement. D’où l’intérêt d’une meilleure prise en compte des personnes handicapées, qui bénéficiera en fait à tous les publics ». Il distingue plusieurs types de difficultés, certaines liées au stress et à la communication, d’autres à l’analyse et au repérage. « Les personnes en situation de handicap mental, psychique ou cognitif ont souvent une émotivité et une sensibilité au stress supérieure à la moyenne, parfois associées à des difficultés de communication et de gestion des imprévus. Cela peut entraîner une certaine lenteur dans la compréhension et la prise de décision, une impatience, et des difficultés à entrer en contact avec autrui, par exemple pour demander un renseignement. Ces personnes peuvent aussi connaître des difficultés dans la prise d’information et le repérage spatio-temporel du fait de troubles de mémoire, de concentration ou d’analyse. Elles peuvent notamment avoir du mal à se repérer sur un plan, à faire le tri parmi des informations trop nombreuses, complexes ou abrégées, à comprendre les données écrites ou certains pictogrammes trop insignifiants ».

La simplicité, le confort et le facteur humain comme pistes d’amélioration

Pour remédier à ces difficultés, le Certu dégage quatre grands terrains d’actions :

•             l’aide à la préparation des déplacements pour permettre une meilleure anticipation des difficultés,

•             l’amélioration et la simplification des informations apportées par la signalétique,

•             la dimension humaine pour améliorer l’accueil et l’accompagnement,

•             la mise en place d’un environnement accueillant et rassurant pour limiter au maximum les situations anxiogènes.

Joël Meissonnier, chargé de recherches au Cété Nord-Picardie, estime pour sa part que les améliorations devraient commencer dès la conception des plans de villes et de réseaux de transports: « Il faudrait réduire le nombre de mots, mettre des symboles évocateurs, et veiller à placer les cartes à des endroits visibles et pratiques, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui. On pourrait aussi faire des plans en projection à plat, de manière à ce que l’on puisse se situer plus facilement dès lors que l’on se trouve en face de l’affiche ». « Une formation des personnels des villes et des transports est également indispensable pour que chaque intervenant sache comment détecter une personne en difficulté et comment réagir devant chaque type de handicap », ajoute-t-il.

Pour Marie Prost-Coletta - déléguée ministérielle à l’accessibilité - qui a clôturé la conférence Ville accessible : « Il n’est pas possible de généraliser compte tenu de la grande diversité des situations, mais dans tous les cas le maître mot reste la simplification, notion qui ne peut qu’améliorer le quotidien de tous. Et pourquoi ne pas inventer à l’avenir un concept d’autonomie accompagnée ? », a-t-elle conclu.

Caroline Madeuf

 

*Certu, fiche méthodologique d’octobre 2013, « Handicaps mentaux, cognitifs et psychiques : quelles pistes pour améliorer l’accessibilité ».

2 février 2014

Un plan autisme en Belgique aussi

samedi 1 février 2014

article publié sur le blog Des mots grattent

Des mamans d’enfants avec autisme reçues
par la Ministre Laurette Onkelinx

Deux mamans d’enfants avec autisme, assistées d’une des associations ayant participé cet été à la rédaction de propositions pour un plan autisme en Belgique ont été reçues par la Ministre Laurette Onkelinx ce lundi 27 janvier.

Pour rappel, L’APEPA, l’AFrAHM et Grandir Ensemble, ainsi que d’autres associations citées dans le document de propositions, avaient  également participé à sa rédaction.

La Ministre a déclaré mettre tout en œuvre pour que ce plan soit pris en compte dans les programmes des partis politiques et lors de la prochaine législature ; également par les différents niveaux de pouvoirs concernés (Région, communautés, fédéral).

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette annonce, en espérant en voir les effets concrets.

Cependant, nous voudrions apporter quelques rectifications par rapport à certaines inexactitudes, ou même contre-vérités parues dans la presse et sur les réseaux sociaux : 
-  Tout d’abord, la France qui en est à son 3ième plan autisme n’est pas vraiment « un modèle du genre » en matière d’autisme[1]. Depuis des décennies, ce pays voisin traite la question de l’autisme avec des approches obsolètes, qui ont fait la preuve de leur inefficacité, provoquant même parfois des sur-handicaps. Cette situation est l’une des importantes raisons de l’exode de milliers d’enfants et d’adultes handicapés français sur notre sol. Si le 3ième plan autisme en vigueur chez nos voisins français tourne le dos sur le papier aux approches contestées, sur le terrain elles sont malheureusement toujours appliquées.

- Ensuite, contrairement à certaines affirmations, nous avons en Fédération Wallonie-Bruxelles des classes à pédagogie adaptée à l’autisme en maternelle. Nous pouvons cependant souligner qu’il faudrait en général plus de classes à pédagogie adaptée et plus d’intégration dans l’enseignement ordinaire ; c’est ce que nous réclamons dans nos propositions  pour un plan autisme, entre autres sujets.

-  Un des gros points noirs restant le dépistage précoce, c’est avec plaisir que nous annonçons trois outils essentiels :

1.     L’avis n° 8747 du Conseil Supérieur de la Santé sur la qualité de vie des jeunes enfants autistes et de leur famille.

2.     À destination des parents, une récente brochure de l’APEPA afin de reconnaître les signes de trouble du spectre de l’autisme.

3.     À destination des professionnels et des parents, depuis 2009, le projet TEdDI de la Fondation SUSA, avec le soutien de l’AWIPH et en collaboration avec l’ONE.

Rubrique de l’AWIPH sur ce projet national.

Le projet sur le site du SUSA.

Les fiches à télécharger.  

Restez à l’écoute de l’APEPA pour une très prochaine annonce…

[1] Ainsi, 80 % des enfants avec autisme y sont déscolarisés, les 20 % restant devant le plus souvent se contenter d’une scolarisation partielle sans les moyens adéquats. Tous les enfants à besoins spécifiques ne bénéficient pas, loin s’en faut, de la présence d’Auxiliaires de Vie Scolaire, et pour ceux qui ont cette chance, c’est le plus souvent partiellement, avec du personnel non-qualifié. Ce sont des métiers précaires dont le gouvernement français est en train de revoir le statut et la formation.

On peut douter par ailleurs des perspectives d’autonomie quand on rend un enfant dépendant d’une seule et même personne, sans autre accompagnement ou aménagement du système. Quant aux classes à pédagogie adaptée, elles devraient enfin voir le jour en France à la rentrée scolaire 2014-2015 (une classe maternelle par académie, et pour terminer ce plan autisme en 2017 une classe maternelle par département).

31 janvier 2014

Autisme, le livre - Qu'ont-ils fait de Florian ? - est-il trops réaliste ?

article publié dans l'express

le 20 décembre 2012 16H46 | par the-autist

Jean Christophe Pietri est père de trois enfants dont Florian, jeune autiste âgé de 13 ans scolarisé en 6éme normale cette année.

Son parcours pour l’emmener jusque là a été semé d’embûches : le parcours  du combattant habituel, sans répit pour les parents d’enfants autistes. Ces fameux obstacles à l’inclusion scolaire, qui sont bien trop nombreux pour que la majorité d’entre nous puissent les franchir.

Mais les parents de Florian se sont accrochés, et je suis admirative de leur ténacité.

Aujourd’hui, Jean-Christophe, lui-même dyslexique, vient de publier un livre ,« Qu’ont-ils fait de Florian ? », dans lequel il décrit ce parcours personnel… J’ai trouvé ce livre très juste et si réaliste, peut être trop au gout de certains ? Un livre écrit sans langue de bois, qui m’a fait beaucoup rire par ses expressions imagées dignes d’une parodie (sauf que ce n’en est pas une), par le ton humoristique employé. Cet humour est bien souvent salvateur pour survivre, pour pouvoir faire face à des situations souvent inimaginables pour la plupart des parents d’enfants « ordinaires ».

Actuellement ce livre, en vente depuis le 15 novembre, dérange beaucoup de personnes qui sont prêtes à tout pour empêcher sa diffusion… Mais pourquoi  donc ?  L’auteur le raconte très bien dans un interview de Alta Frequenza, une radio corse. Tout cela m’a donné envie d’en savoir plus, je lui ai posé quelques questions pour y voir plus clair.

Que raconte ce livre ?

Il raconte mon histoire et celle de mon fils, qui sert de prétexte à un reportage sur le monde des parents et enfants autistes confrontés à un système dont l’hypocrisie est telle qu’au lieu de vous aider on vous enfonce.

La question fondamentale qu’il pose est « pourquoi un tel acharnement sur un handicap, ou plutôt une différence, qui met tant de gens dans des situations ubuesques mais bien réelles ? »

Je me suis efforcé de montrer le vrai visage d’une France qui par hypocrisie et par manque de courage massacre les personnes autistes.

La question que pose ce livre va plus loin que l’autisme dans une société où l’on forme les gens pour aduler le principe de l’élitisme. Nous avons développé le principe d’enseigner à nos élites de répondre à un problème par une procédure.

Si on répond à la procédure différemment, avec mon regard de dyslexique, que se passe-t-il?

Si on met un grain de sable dans la machine avec les armes de l’administration que se passe-t-il ?

« Qu’ont-ils fait de Florian ? » est à la fois un témoignage, un cours de droit simplifié, un reportage sur les administrations confrontées au problème de l’autisme, mais c’est aussi une histoire d’hommes qui ne se connaissaient pas et qui se sont fait confiance immédiatement pour aller jusqu’au bout.

Concernant le public visé, la question qui s’est posée était de raconter une histoire qui ne concerne pas uniquement les personnes ayant des membres de leur famille avec autisme. C’était trop restrictif et n’aurait pas attiré l’attention sur notre cause.

J’ai  donc voulu raconter une histoire qui s’adresse à tout citoyen qui, par le biais du problème de l’autisme, pourra réfléchir au fonctionnement de notre société.

Quels objectifs visais tu en l’écrivant ?

Mettre en évidence le scandale de l’autisme avec le problème de la distribution démente des crédits : nous dépensons l’argent pour l’entretien d’une Ferrari pour avoir la rentabilité d’une mobylette.

Le livre ne fait pas de concessions, ni à l’Education nationale, ni à l’Agence Régionale de Santé (ARS), ni à la Maison Départementale de la Personne Handicapée (MDPH), même les éducateurs, associations de parents et parents d’enfants autistes en prennent pour leur grade.

Il est volontairement dérangeant pour créer un électrochoc.

S’il crée des réactions, quelles quelles soient, alors j’aurai réussi mon pari : médiatiser la cause de l’autisme sans pleurer, sans se plaindre, mais en demandant notre dû ainsi que la réparation du mal fait aux adultes autistes.

Quelles réactions espérais tu obtenir de la part des lecteurs en écrivant le livre ?

Plusieurs réactions et de divers types :

- À une réaction violente, du genre de celle qui a lieu actuellement avec des interventions dans les librairies de Bastia pour interdire la lecture de mon livre, comme les nazis sous le 3ème Reich, ce qui prouve que pour certains dans notre pays la diffusion d’idée n’est pas si libre que cela.

- Une réaction de gêne car qu’on le veuille ou non le livre est dérangeant.

- Une compréhension de mon message : on ne négocie pas avec des gens qui ne veulent pas négocier surtout quand le droit est pour nous.

- Enfin, une réaction de soutien des médias, durable pour rappeler aux pouvoirs publics de ne pas nous oublier.

Si une seule de ces réactions est atteinte, alors une petite pierre sera apportée à notre cause.

Quelles sont les réactions des lecteurs ?

Elles sont assez diverses:

- Violentes, insultantes même. Certains considèrent le livre comme un ouvrage qui massacre l’Éducation Nationale ou les associations, d’autres estiment que c’est trop.

Pour ceux-là je répondrais que ma vérité n’est pas bonne à lire.

- Les politiques et le recteur d’Académie ont une approche plus douce, puisque le livre leur a plu, voire les a fortement interpellés sur leurs fonctions de personnes politiques ou de fonctionnaires, certains m’ont même dit qu’ils avaient eu du mal à dormir après la lecture d’un tel ouvrage.

- Les lecteurs de familles avec enfant autiste me disent se retrouver dans mes écrits car en fait, mon histoire n’est pas la mienne mais celle de tous les français qui ont un problème avec leur enfant et qui se trouvent dans des situations de fou à cause du système.

Quels objectifs as-tu après la diffusion de ce livre ?

Avant même la sortie du livre, un producteur, Antoine Gannac, a voulu en faire un documentaire de 52mn qui passera à une heure de grande écoute sur France 3 et qui sera subventionné par la Collectivité Territoriale de Corse.

Le livre et le film passeront en boucle sur tous les bateaux de la SNCM tout l’été 2013.

J’ai proposé le livre à plusieurs producteurs pour en faire un film fiction, Muriel Robin est d’accord pour se pencher sur le scénario, le livre est sur la table de Fréderic Mitterrand pour avis. Je l’ai remis à plusieurs acteurs comme Céline Paoli ou Eric Fraticelli (mafiosa) pour avis.

Faire un film fiction me permettrait de faire passer des idées que je ne peux pas diffuser dans un livre ou un documentaire.

J’en profite pour faire un appel au cas où un producteur serait intéressé.

Qu’est ce qu’il faudrait changer selon toi dans le gouvernement, dans les associations de parents, pour que la situation de l’autisme s’améliore en France ?

Pour moi, la loi existe il faut la faire appliquer et l’adopter. Dans certain cas, nos prédécesseurs dans les associations ont fait un très bon travail puisqu’ils ont réussi à faire sortir cette fameuse loi du 11 février 2005.

Aujourd’hui, le temps de la négociation est fini.

Il est temps d’aller au combat, la loi est pour nous, alors prenons des avocats systématiquement et proposons-leur un intéressement au résultat financier des gains obtenus lors des procès.

Si des milliers de personnes et d’associations procèdent de cette façon, les pouvoirs publics seront obligés de plier.

Quel conseil donnes-tu aux parents d’enfants autistes ? aux non-parents d’enfants autistes ?

- Aux parents :

La seule chose à laquelle je crois tient en un mot : « adaptabilité ». Je ne crois pas à un dogme précis et je ne me sens pas le droit de donner des conseils à des gens qui ont des situations aussi différentes et qui à la fois sont aussi semblables à la mienne. Je ne suis qu’un spécialiste de mon fils et encore mon but était de témoigner en choquant grâce à ma vision de ce que j’ai vécu. Je ne revendique pas détenir la vérité, je donne la vision d’un dyslexique sur les problèmes qu’il rencontre avec le système quand il se retrouve confronté à l’autisme de son fils.

- Aux non-parents et aux lecteurs qui n’ont pas de rapport direct avec des personnes avec autisme :

Tout est possible dans la mesure où les gens ne croient pas au miracle et ne fantasment pas sur les autistes.

Je reprendrai une phrase d’Agnés Woimant, présidente de Autisme et Apprentissages :  « pas formé, pas déformé » ce qui veut dire que nous avons affaire à des gens différents et que nos habitudes sont à mettre en cause. Nous acceptons les noirs, les jaunes…. Pourquoi ne pas accepter les autistes pour ce qu’ils sont ?

La question qui se pose pour nous français est de savoir pourquoi, dans les pays modernes, nous sommes les seuls à avoir une attitude proche du massacre scolaire qui s’applique non seulement aux autistes mais aussi aux dyslexiques et autres dyspraxiques, etc.

Pourquoi ces personnes, quand elles sont cadrées, sont-elles recherchées dans les entreprises américaines ?

Un travail de réflexion est à faire sur la façon de réfléchir des personnes autistes et sur leur capacité à regarder notre société. A l’heure où nous recherchons des innovations, pourquoi ne pas se pencher sur leur façon de réfléchir pour aborder nos problèmes différemment, tant dans le domaine du droit, de l’informatique, du design ou tout simplement de la créativité, même pour ceux qui ne feront pas d’études leur façon d’appréhender la manutention ou la pâtisserie pourrait nous surprendre.

À méditer

30 janvier 2014

Autisme : carences dans la prise en charge -> 2007 ... 2014 le changement est en marche mais à quel rythme ?

article publié dans Le Figaro le 7 décembre 2007
Par Catherine PetitnicolasMis à jour le 07/12/2007 à 18:37
Publié le 07/12/2007 à 18:36

Le Comité d’éthique dresse un réquisitoire contre la situation déplorable des 350000 à 600000 personnes atteintes de troubles autistiques en France.

«Ce ne sera pas un avis langue de bois mais c’est un avis volontairement engagé», a lancé le Pr Didier Sicard, le président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) en rendant les conclusions du groupe de travail sur la situation déplorable en France des 350000 à 600000 personnes, enfants et adultes, atteintes de syndromes autistiques. Le Comité avait été saisi en juillet 2005 par plusieurs associations de familles qui s’élevaient avec force contre l’absence ou le défaut de prise en charge éducative des enfants et des adolescents. Très hétérogènes tant au niveau de leur cause que de leur évolution, ces troubles en augmentation croissante entraînent dans la moitié des cas un déficit profond de communication verbale, voire non verbale. La plupart des personnes atteintes ne peuvent vivre de manière autonome à l’âge adulte.

«Les conditions sociales proposées à ces personnes sont humiliantes tant et si bien qu’on est obligé de “délocaliser” la prise en charge de nombreux enfants en Belgique avec l’aval de la caisse nationale d’assurance-maladie», dénonce le Pr Sicard, dans cet avis. «Les enfants et les adultes sont aujourd’hui encore victimes d’une errance diagnostique conduisant à un diagnostic souvent tardif, soulignent les rapporteurs. Elles éprouvent de grandes difficultés d’accès à un accompagnement éducatif précoce et adapté.»

Les Sages énumèrent le manque de place dans des structures d’accueil, l’impossibilité pour les familles de choisir les modalités de prise en charge de leurs enfants, la carence de soutien aux familles, mais aussi d’accompagnement, de soins et d’insertion sociale des personnes adultes ou âgées atteintes de ce handicap. Et ce en dépit d’une noria de rapports, de recommandations, de circulaires et de lois diverses et variées depuis plus de dix ans. Certes depuis la loi du 11 février 2005, leur inscription à l’école est devenue obligatoire. «Mais il s’agit souvent d’une scolarisation fictive, réduite à une simple inscription» critique le Comité. Il met aussi l’accent sur un indispensable effort de formation pour les enseignants et les auxiliaires de vie scolaire : «Sinon on condamne les patients, leurs familles et les professionnels à l’échec et à l’épuisement.»

Les familles confrontées à l’absence de choix

L’émergence dans les années 1970 d’une autre conception de l’autisme considéré comme un trouble envahissant du développement, et non plus comme des perturbations de la communication mère-enfant (théorie longtemps proposée par le courant psychanalytique en France mais qui a fait beaucoup de mal aux familles) a conduit à la mise en œuvre de méthodes radicalement nouvelles, notamment dans les pays d’Europe du Nord. Des méthodes qui passent par une prise en charge précoce éducative et psychologique des enfants dans le cadre d’une participation active des parents.

Mais étant donné la diversité des méthodes de prise en charge et les « certitudes souvent antagonistes de nombreuses équipes, le Comité estime que seule une médiation, par des personnes indépendantes est à même de proposer aux familles d’exercer un choix libre et informé. Tout en soulignant que pour l’heure, elles sont plutôt confrontées à une absence de choix avec des listes d’attente de deux à quatre années. «Plus globalement, en France on a tendance à proposer des solutions “caserne”, des solutions d’enfermement, résume le Pr Jean Claude Ameisen, rapporteur de cet avis. Pourtant ce qui est éthique et humain, ne coûte pas plus cher, comme l’a montré l’expérience de la Suède», où les grands centres pour autistes ont été fermés, et remplacés par de petites structures plus humaines.

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Avis du CCNE N° 102 :
Sur la situation en France des personnes, enfants et adultes, atteintes d’autisme
Avis
08/11/07

Sur la situation en France des personnes, enfants et adultes, atteintes d’autisme (2007-11-08)

29 janvier 2014

Mon documentaire sur l'autisme - Le Mur - libre de diffusion

Publiée le 29/01/2014 |
Révélée par ROBERT Sophie

Photo de la Vérité

Après deux ans de censure, mon documentaire « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » est à nouveau autorisé à la diffusion.
Le 16 janvier, la cour d’appel de Douai a de nouveau autorisé la diffusion de mon documentaire « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme ». Cette décision est intervenue après deux ans de censure, conséquence d’un procès intenté par trois psychanalystes qui m’ont accusée d’avoir manipulé leur discours pour rendre leurs propos ridicules et dogmatiques.
 
La psychanalyse domine encore très largement le champ de la pédopsychiatrie, et particulièrement celui de l’autisme. De nombreux parents d’enfants autistes dénoncent cette situation et privilégient les prises en charge éducatives, comportementales et développementales de l’autisme (ABA).
 
La genèse de mon projet : une enquête sur la psychanalyse
 
Au départ, mon travail n’avait rien à voir avec l’autisme, je me concentrais exclusivement sur la psychanalyse. Je voulais faire un état des lieux de la psychanalyse, de sa théorie, sa pratique et son évolution, par la bouche des psychanalystes, en réalisant un documentaire en trois volets de 90 minutes chacun. Mon approche était très large, je voulais faire un vrai panorama de la discipline en me penchant sur les différents courants, sur le travail à l’hôpital et en cabinet, etc. Pendant quatre ans, j’ai donc rencontré et interrogé 52 psychanalystes ; puis j’en ai filmé 27, pendant une à trois heures chacun. Je dispose aujourd’hui de 60 heures de rushs de ces entretiens. Le but était de leur faire résumer leurs théories, avec leurs mots à eux, mais dans un discours qui soit, pour une fois, accessible au profane.
 
Dès les premières interviews, j’ai été très choquée par ce que j’entendais – je m’attendais à réaliser un documentaire beaucoup plus nuancé ! Je savais qu’il existait des psychanalystes rétrogrades et vieux jeu dans le métier mais je pensais qu’ils étaient minoritaires. Je connaissais leur postulat sexuel de départ mais j’étais convaincue qu’ils avaient évolué par rapport à la théorie freudo-lacanienne. J’ai découvert au cours de mon enquête et au fil des interviews que l’immense majorité des psychanalystes restent très dogmatiques et rigides. Ceux qui ne le sont pas – ils sont rares – se taisent de peur d’être exclus. Paradoxalement, ce sont ces derniers qui ont été les premiers à m’alerter sur les dérives sectaires de leur mouvement, me disant qu’il fallait que leur milieu s’amende mais que le déclic devait venir de l’extérieur car eux-mêmes étaient incapables d’évoluer.
 
L’autisme pour les psychanalystes : la pire des psychoses
 
Ce sont les psychanalystes qui ont les premiers commencé à me parler de l’autisme : pour
eux, il constitue la pire des psychoses. L’autisme résulterait d’un problème relationnel. Dans tous les cas, c’est la mère qui est fautive : soit l’autisme provient d’un vœu de mort envers son enfant, soit elle est trop fusionnante et dans une position incestueuse envers lui (l’inceste fut-il sans passage à l’acte ou inconscient). Interloquée, j’ai commencé à faire des recherches et j’ai rencontré l’association « Autistes sans frontières » qui milite pour la scolarisation des enfants autistes. Ils m’ont appris que dans le secret des cabinets de consultation, les parents d’enfants autistes entendaient des propos extrêmement culpabilisants de la part de psychanalystes dont le discours officiel est complètement différent. C’est la raison pour laquelle ils ont soutenu mon travail. « Vous tombez du ciel » m’a dit Vincent Gerhards, président d’« Autistes Sans Frontières », « cela fait des années qu’on le dit, mais personne ne nous croit ».
 
Officiellement, nous devions mettre le film en ligne sur le site de l’association le 7 septembre 2011, au moment même où il serait projeté en avant-première au cinéma L’Entrepôt, à Paris. A la suite d’un bug informatique, le film a été diffusé dès le 1er septembre sur le site d’« Autistes Sans Frontières ». D’emblée, ce fut l’explosion : le film s’est répandu de blog en site sur tous les réseaux de l’autisme, comme une trainée de poudre. Les parents d’enfants autistes m’ont contactée pour m’exprimer leur soulagement, même si pour eux le film est très difficile à voir, ils allaient enfin être crus. Du matin au soir, week-end compris, j’ai été assaillie de messages et d’appels de gens qui voulaient me remercier et me raconter « la double peine » : avoir un enfant autiste dans un pays où la psychiatrie est dominée par la psychanalyse.
 
Après avoir vu mon film, beaucoup de parents ont pris la décision de retirer leur enfant des institutions psychiatro-psychanalytiques pour se tourner vers une prise en charge éducative, comportementale et développementale, quitte à s’endetter pour des années, lorsqu’ils arrivent à trouver des professionnels qualifiés en libéral, parce que c’est la seule chance pour leur enfant de progresser. En effet, à part 24 établissements en France (pour environ 400 enfants, alors que 8 000 enfants autistes naissent par an), aucun hôpital psychiatrique ne prend en charge cet accompagnement. En revanche la sécurité sociale rembourse au prix fort l’institutionnalisation à vie des autistes qualifiés de « fous ». Dans les institutions, un électrochoc s’est produit. Pendant des mois, dans les hôpitaux de jour et les institutions psychiatriques, les professionnels ont fait des réunions pour parler du Mur.
 
Accusée d’avoir réalisé un « montage tendancieux »
 
Un mois après la diffusion du « Mur », j’ai reçu un post-it jaune dans ma boîte aux lettres qui disait simplement : « Contactez Maître D…. » avec son numéro de téléphone. L’huissier est venu chez moi quelques jours après pour me lire une décision d’un magistrat du Tribunal de Grande Instance de Lille, ordonnant de saisir mes rushs – que j’avais entre temps mis en sécurité chez mon avocat. Trois des psychanalystes apparaissant dans mon documentaire – Esthela Solano-Suarez, Eric Laurent et Alexandre Stevens, tous trois membres de l’Ecole de la Cause Freudienne, dirigée par Jacques-Alain Miller – avaient saisi le Tribunal pour préparer la censure de mon film.
 
Ils me reprochaient d’avoir réalisé un montage tendancieux qui, affirmaient-ils, rendait leurs propos ridicules et dogmatiques en escamotant des nuances de leur discours. Comme je ne voulais pas que l’on pense que j’avais quelque chose à cacher, j’ai quand même fourni à la cour les interviews des trois psychanalystes concernés utilisés dans mon film, pris dans leur contexte le plus large, soit six heures de rushs. Je suis convaincue que ces documents n’ont pas été examinés sérieusement en première instance.
 
Poursuivie pour atteinte à la réputation
 
Sur le fond, je trouve tout à fait possible d’attaquer un journaliste pour ce genre de griefs : il y a des coupes au montage qui peuvent réellement déformer les propos d’une personne et être préjudiciables. Mais j’avais les rushs pour me défendre et j’avais confiance en la justice. Il suffisait que les magistrats examinent la matière brute des interviews pour que la procédure tourne court.
 
La procédure s’est tenue en urgence, une assignation à jour fixe, le 8 décembre 2011, soit à peine un mois et demi après la réaction judiciaire des trois psychanalystes. Ce jour-là, je n’étais pas attaquée pour diffamation, mais pour atteinte à la réputation. Les conclusions des avocats des psychanalystes faisaient feu de tout bois : ils me reprochaient de ne pas être journaliste parce que je n’avais pas la carte de presse, ils ont voulu retirer leur droit à l’image et même se faire passer pour co-auteurs du film (et ainsi me reprocher de ne pas leur avoir soumis le documentaire avant sa diffusion, prétendant intervenir au montage, ce dont évidemment il n’avait jamais été question).
 
Le verdict a été rendu le 26 janvier 2012 : mon film a été censuré en l’état et moi et ma société avons été condamnées à payer 25 000 euros de dommages et intérêts aux trois plaignants, plus 9 000 euros de publications judiciaires. Plus 100 euros d’astreinte par jour tant que mon film serait visible, même s’il était diffusé sur un blog chinois ! Or ce film s’était répandu de façon virale sur le net, dans le monde entier ! A titre exceptionnel, le TGI de Lille a considéré que le jugement devait être à exécution immédiate bien que j’aie aussitôt fait appel (normalement un appel est suspensif). Pour les parents d’enfants autistes, ce verdict a été reçu comme un coup de poignard dans le dos, un déni de leur propre souffrance : ces propos stupéfiants tenus par les psychanalystes dans mon film, ils les entendent régulièrement et ceux-ci ont des conséquences très douloureuses dans la vie de plusieurs dizaines de milliers de personnes en France.
 
L’appel : une victoire partagée
 
Pour l’appel, j’ai changé d’avocat. Maître Stefan Squillaci, avocat au barreau de Lille et Maître Nicolas Benoit, spécialiste parisien du droit de la presse, ont accepté d’assurer ma défense en pro bono, pour la cause de l’autisme. Je leur en serai éternellement reconnaissante. Cette fois, nous avons fait constater les rushs par huissier. La première fois, donner des DVD à la cour avait été une erreur, elle ne les a pas regardés. A la demande de Maître Squillaci, j’ai donc fait une transcription écrite de toutes ces vidéos – au raclement de gorge près – qui a été validée par un huissier. C’est à partir de ces documents écrits que l’appel a été rendu, le 16 janvier, près de deux ans après le premier jugement.
 
Les magistrats de la troisième chambre de la cour d’appel de Douai auraient pu statuer sur la forme, mais ils ont choisi de juger sur le fond en répondant point par point au jugement de première instance et affirmant que je n’avais pas dénaturé ni ridiculisé les propos des trois psychanalystes de l’Ecole de la Cause Freudienne. Mon film n’est donc plus censuré et je suis réhabilitée en tant que réalisatrice. Les magistrats ont également reconnu que j’avais subi un préjudice qui devait obtenir réparation.
 
Le jour du jugement, ça a été le délire : ce n’était pas seulement mon procès qui était en jeu. D’une certaine façon c’était le procès de tous les parents d’enfants autistes. Cette victoire a été d’autant plus agréable que ma joie a été partagée en direct avec des centaines de familles, associations et professionnels de l’audiovisuels, éducateurs et psys sur les réseaux sociaux.
 
Deux ans et trois mois de procédure
 
Ces procédures ont eu un impact très lourd sur ma vie professionnelle – c’est traditionnellement le cas de tous les lanceurs d’alerte – un phénomène aggravé dans mon cas par le fait que ce procès et ses conséquences ont été extrêmement médiatisés. Une partie de la profession a pris au mot le jugement de première instance comme quoi j’avais triché en manipulant les rushes et m’a tourné le dos.
 
Les trois psychanalystes de l’ECF ne se sont pas cachés d’avoir agit de façon punitive, pour m’ôter l’envie de recommencer, c'est-à-dire la possibilité de poursuivre ma série sur la psychanalyse. Pendant deux ans, je n’ai vécu professionnellement que grâce aux dons de parents d’enfants autistes, d’associations et de chercheurs qui eux-mêmes ont payé très cher dans leur carrière l’hégémonie et le comportement totalitaire du mouvement psychanalytique.
 
De plus, les plaignants ont tout fait pour retarder l’appel au maximum. Au départ, nous pouvions espérer que l’audience ait lieu fin 2012 mais ils ont décidé au dernier moment de poursuivre l’association « Autistes sans frontières » qui avait été relaxée en première instance. Puis ils ont joué la montre pour gagner du temps, de conclusion en conclusion, au fil de longs mois pendant lesquels mon film restait censuré et mon travail dénigré. La procédure totale aura donc duré deux ans et trois mois.
 
Des documentaires en attente
 
Aujourd’hui, mon film « Le mur ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » est de nouveau en ligne sur ma chaîne Dragon Bleu TV (lien disponible à droite de ce texte), disponible en VOD et en DVD chez AFD Editions. Il va également être diffusé sur Cinaps TV (le canal 31 de la TNT), dans des festivals et des cinémas indépendants (informations sur le site Dragon Bleu TV) dans toute la France. De mon côté, je prépare avec Maître Stefan Squillaci une nouvelle procédure pour obtenir réparation du préjudice subi par moi et par ma société.
 
Je suis en train de terminer un nouveau documentaire, au message positif, sur la prise en charge éducative, comportementale et développementale de l’autisme : « ABA et autisme : quelque chose en plus » dont vous pouvez découvrir le trailer sur mon site Dragon Bleu TV. Ce film, financé grâce aux subventions de particuliers, d’associations et de fondations, sortira le 2 avril, journée mondiale de l’autisme. Il va être diffusé par Vosges Télévisions et Cinaps TV ainsi qu'en salles dans toute la France, à l’initiative des associations dédiées à l’autisme. Mes projets pour 2014 : reprendre mon travail de productrice-réalisatrice dans des conditions enfin normalisées et surtout terminer ma série sur la psychanalyse, « La psychanalyse dévoilée », dont j’espère sortir les deux premiers volets en 2014 et le troisième en 2015, en parallèle à la version longue du « Mur ».
 
A une époque où je travaillais seule à la préparation de cette série et où j’ignorais encore les conséquences sanitaires et sociales des propos édifiants qui étaient tenus devant ma caméra, j’ai pris conscience que ce que je faisais allait bien au-delà d’un documentaire. C’était un travail de portée sociologique, un témoignage essentiel. La suite des événements n’a fait que me donner amplement raison. C’est pourquoi, lorsque ma série aura été réalisée et diffusée, je me suis engagée à mettre à la disposition du public l’intégralité de toutes les interviews brutes sur Internet. Le « Mur » a fait sauter un premier bouchon. Je souhaite que « La psychanalyse dévoilée » ouvre la voie d’un débat national, éclairé, sur les théories et la pratique psychanalytique, par son influence considérable sur la société française.
 
 
Propos recueillis par Marine Périn
29 janvier 2014

Carton plein hier pour la présentation du plan 3 Autisme hier à l'espace REUILLY à Paris

Salle comble et  présentation claire faite par :

  • Marie-Françoise QUERNE, référente régionale autisme de l'ARS
  • Marianne MAROUZE, responsable département des établisssement médico-sociaux de l'ARS (94)
  • saïd ACEF, directeur du CRAIF (Centre de Ressources Autisme Ile de France)

De nombreux professionnels & familles venues se voir détailler les mesures arrêtées et les évolutions à venir ...

Débats avec la salle enrichissants permettant de mettre en évidence certaines réticences ... mais surtout d'apporter des réponses à des points particuliers.

Une journée enrichissante agrémentée de très belles rencontres ...

Présentation du plan 3 Autisme – L’Etat des connaissances et de Recommandation de bonne pratique concernant l’autisme et les troubles envahissants du développement (TED).

Cette journée est  organisée conjointement par l’ARS, la DT 94, le Conseil Général 94 et le CRAIF.

Cette rencontre doit être aussi une occasion pour l’ensemble des professionnels œuvrant auprès d’un public présentant des troubles autistiques de pouvoir se rencontrer et échanger, prolongeant ainsi la dynamique partenariale initiée dans le cadre de l’élaboration du troisième Schéma Départemental en faveur des Personnes Handicapées.

Cette journée d’information se déroulera le :

28 Janvier 2014

De 8h30 à 17h

« Espace Reuilly »

http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2014/01/06/28875526.html

28 janvier 2014

Handicap, autisme, maltraitance : lettre ouverte au Premier Ministre

Nous avons regardé le documentaire présenté à l’émission Zone Interdite sur M6, du dimanche 19 Janvier intitulé : « Enfants Handicapes : Révélations sur les centres qui les maltraitent ».

Nous avons, comme 2,9 millions de Français, été choqués par les images présentées.

Nous avons décidé de réagir par cette lettre ouverte.

Lettre ouverte
à
Jean-Marc AYRAULT, Premier Ministre.
Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé
Marie-Arlette CARLOTTI, Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de
la Lutte contre l'exclusion
Vincent PEILLON, Ministre de l'Education Nationale
George PAU-LANGEVIN, Ministre déléguée, chargée de la Réussite éducative
Mesdames, Messieurs les membres du Conseil National de Pilotage des ARS
Mesdames, Messieurs les membres du Conseil National de l'Ordre des Médecins
 
 
Mesdames, Messieurs,
 
Le collectif EgaliTED est un regroupement de parents d'enfants présentant des Troubles
Envahissants du Développement (TED) appelés aussi Troubles du Spectre Autistique (TSA), créé dans le but d'aider au mieux les parents découvrant le monde du handicap. Nous nous voulons indépendants de tout mouvement associatif, politique, syndical, professionnel et ne bénéficions d'aucun financement extérieur.
 
Nous avons regardé le documentaire présenté à l’émission Zone Interdite sur M6, du dimanche 19 Janvier intitulé : « Enfants Handicapes : Révélations sur les centres qui les maltraitent  ». Nous avons, comme 2,9 millions de Français, été choqués par les images présentées. Celles-ci étaient et resteront insoutenables, pour tout humain sain d’esprit.
 
Nous y avons vu :
• Un internement en clinique psychiatrique, ou l’enfant est assommé par camisole chimique, au
point de ne plus pouvoir déglutir, au détriment de sa santé et à prix d’or, au lieu d’être éduqué, et
accompagné vers une autonomie à l’âge adulte.
• Un pédopsychiatre jeune, diplômé français, ignorant les pratiques modernes en psychiatrie au point d’en être incompétent, soutenant la camisole chimique comme pratique généralisée des hôpitaux psychiatriques.
• Un directeur d’ARS, détendu, expliquant comment ses services organisent leur inefficacité,
dans le contrôle de la qualité des établissements qu’ils financent.
• Un état dit « moderne », fier de sa médecine, (la FRANCE) financer lourdement un état voisin, pour accueillir sa population de personnes handicapées qu’il est incapable d’accompagner, la encore sans aucun contrôle efficace sur la qualité des accompagnements pratiqués.
• Des actes de maltraitance, physique et morale, violents, exercés par des professionnels médicosociaux sur des enfants et adolescents particulièrement fragiles.
• L’omerta des professionnels médico-sociaux et de leur hiérarchie, au sein des établissements, lorsque des actes de maltraitance sont pratiqués.
• L’aveux de totale incompétence d’une professionnelle médico-sociale, pourtant diplômée, face à des enfants déficient mentaux et mutiques.
• Le cas d’un institut indigne, révoltant, signalé à trois reprise depuis 15 ans pour de multiples faits de grave maltraitance, au point que les conditions les plus élémentaires de la dignité humaine y sont refusées aux enfants et jeunes.
• Le démonstration que les autorités de contrôle, administratives et médicales, ont protégé les dirigeants de cet institut indigne, au point d’assumer, de justifier les maltraitances, et de faire condamner les professionnels courageux qui osaient les dénoncer.
• Comment ces actes de maltraitance impunis sont l’opportunité d’un enrichissement rapide et spectaculaire des dirigeants d’institution ou de cliniques psychiatriques, aux graves dépends des jeunes handicapés qu’ils sont sensés soutenir.
 
Face à une telle situation, consternante, indigne d’un pays civilisé, les déclarations de
fermeté ne suffisent plus. Lorsque l’administration démissionne de ses responsabilités de contrôle et d’expertise, que les professionnels assument leur incompétence et protègent leurs collègues maltraitants, que la faute enrichit rapidement ses auteurs, COMMENT ESPERER une amélioration de la situation par des déclarations, si solennelles soient-elles ?
 
Des ACTES forts sont devenus nécessaires :
Nous pensons indispensable :
• Que l’état se porte partie civile, pour établir les responsabilités non seulement des
professionnels des instituts maltraitants, mais aussi des organismes de contrôle, incluant les responsables des ARS et les experts du corps médical chargés de l’évaluation des établissements.
• Que en cas de maltraitances graves, des peines de prison ferme et des amendes permettant de récupérer les sommes escroquées s’imposent, pour dissuader les pervers et malveillants d’évoluer dans ce milieu particulièrement fragile.
• Que le fonctionnement des ARS soit réorganisé, pour permettre des contrôles inopinés, courts, mais fréquents des structures qu’ils financent. De mettre en oeuvre des procédures rapides et réellement contraignantes pour corriger les défauts constatés.
• D’imposer un enseignement des méthodes éducatives modernes et de la gestion du
comportement dans toutes les formations médico-sociales françaises.
• D’imposer un enseignement et des pratiques conformes au recommandations de la Haute
Autorité de Santé, dans toutes les universités de psychiatrie française. Si des recommandations françaises ne sont pas disponibles, l’enseignant peut se référer, par exemple, aux recommandations de American Psychiatric Association. Le contenu de ces enseignements doit être contrôlé. 
• D’organiser l’accueil et la protection des professionnels et des parents signalant des actes de maltraitance.
• D’imposer à l’éducation nationale la mise en pratique effective, par injonction, de la loi sur
l’inclusion scolaire de 2005, affirmant le droit à une scolarisation effective et adaptée de tous les enfants avec handicap. Ceci permettra de beaucoup limiter le recours à des établissements médico-sociaux ou aux hospitalisations.
 
Espérant des actions décisives de votre part, nous vous prions d'agréer, mesdames, messieurs,
l'expression de notre profond respect.
Le collectif EgaliTED
27 janvier 2014

Des milliers de familles en situation intenable : le parents d'autistes rencontrent Onkelinx

Une délégation de parents d'autistes et de l'association Inforautisme rencontre la ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx, pour lui faire part de la situation jugée "scandaleuse" de l'autisme en Belgique.

27 Janvier 2014 06h50

"Des milliers de familles d'autistes en Belgique vivent une situation intenable en raison, notamment, du dépistage tardif de certains troubles autistiques et du manque d'encadrement adapté des enfants", indique Valérie Waroquier, une des mères concernées, dont RTLinfo.be vous relatait le combat pour son fils Tristan en décembre dernier (lire l'article).

Les parents veulent que la Belgique gère l'autisme comme les meilleurs pays du monde en la matière

L'autisme, grave trouble de la communication et du comportement, affecte quelque 45.000 personnes en Fédération Wallonie-Bruxelles, selon les estimations disponibles. Or "la politique pour l'autisme et les mesures qui ont été prises jusqu'à présent sont insuffisantes", estime Mme Waroquier. "Les parents d'enfants autistes, et plus particulièrement les mères, doivent souvent arrêter de travailler pour encadrer leur enfant, faute de structures et d'accompagnements adaptés. Les familles concernées tombent pour la plupart dans la précarité et vivent dans une situation sociale dramatique", explique-t-elle.

La délégation de parents d'autistes déposera lundi des revendications sur la table de la ministre de la Santé, dont la principale vise à instaurer dès la prochaine législature un "Plan Autisme" à l'image de ceux qui ont vu le jour en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et dans certains pays scandinaves, précise Mme Waroquier. Dépistage précoce, hébergement, formation des acteurs médicaux et inclusion des enfants dans le système scolaire classique sont autant de défis que les familles d'autistes entendent ainsi inscrire à l'agenda politique.

La question RTL
125 votes

Les troubles de l’attention et d’hyperactivité chez les enfants sont-ils bien pris en charge selon vous ?

[ Ce sondage n'a aucun caractère scientifique et ne reflète que les opinions des internautes.]

Voir les résultats Voter

 

Articles en relation

22 janvier 2014

L'autorité des psychanalystes à l'épreuve de l'autisme

article publié sur france tv info

Cea

Avez-vous déjà entendu parlé du film « Le mur, la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » ?

Pour celles et ceux qui n’en ont pas encore eu d’échos, il s’agit d’un documentaire réalisé en 2011 par Sophie Robert. Le film présente le point de vue de plusieurs psychanalystes à propos de l’autisme. Ce documentaire a beaucoup fait parlé de lui car il est sorti au moment du débat sur la prise en charge des personnes avec autisme opposant les théories psychanalytiques et comportementales.

Suite à la diffusion du documentaire, trois des psychanalystes qui y sont interviewés ont décidé de poursuivre la réalisatrice, la production du film et leur partenaire Autistes sans Frontières car ils ont estimé que leur propos avaient été déformés.

Depuis deux ans, cette affaire a connu de nombreux rebondissements juridiques. Et en ce début d’année, il y a encore du nouveau. Retour sur les grandes lignes de cette affaire :

 - En septembre 2011, le film est diffusé pour la première fois sur le site de la fédération Autistes sans Frontières.

 - Trois psychanalystes apparaissant dans le film poursuivent la réalisatrice pour atteinte à leur réputation.

 - Un premier procès se déroule en décembre 2011.

 - Le verdict est rendu en janvier 2012 : le tribunal de grande instance de Lille interdit la diffusion du film et la réalisatrice est condamnée à verser des dommages et intérêts.

 - Sophie Robert fait appel.

 - Second procès en novembre 2013.

 - Le 16 janvier dernier, la cour d’appel de Douai infirme de jugement du tribunal de Lille et reconnaît que les propos des psychanalystes plaignants n’avaient pas été dénaturés. La diffusion du documentaire est à nouveau autorisée.

La victoire de Sophie Robert est plus qu’une victoire juridique, c’est aussi une victoire sociale face à « l’autorité des psychanalystes »1. Comme le dit Samuel Lézé, on peut se demander pourquoi les acteurs de ces pratiques (psychanalytiques) ne finissent pas par se rendre compte de leur inefficacité. Pourquoi la magie se maintient-elle sans preuve et n’aboutit pas à sa critique ? Le « combat » de la réalisatrice Sophie Robert soulève donc une question d’ordre sociologique : comment la psychanalyse peut-elle encore se maintenir en France ?

1. Lézé, S. (2010). L'autorité des psychanalystes. Paris : PUF.

Après deux ans de combat juridique, vous pouvez donc maintenant voir le film de Sophie Robert dont voici un extrait :

 

Pour avoir des informations fiables et actuelles sur l’autisme :


Les Troubles du spectre autistique - Dr Monica... par dragonbleutv

22 janvier 2014

Canada :décès d'un petit garçon autiste à cause du packing !

article publié dans paperblog

Publié le 23 juin 2008 par Handimobility

Gabriel Poirier Le packing ... Voici un "traitement" dont le nom ne vous évoque peut-être rien si vous n'avez pas dans votre entourage une personne autiste.
Ce nom très peu compréhensible pour les francophones désigne un acte dénoncé de plus en plus comme étant de la maltraitance de personne handicapée sous couvert d'une justification thérapeutique.
Cette technique consiste à envelopper l'adulte ou l'enfant autiste ou avec trouble du comportement nu ou en sous-vêtements dans des linges froids (au moins 10° en dessous de la température du corps), jambe après jambe puis les jambes réunies par une serviette plus grande et bien serrées, les bras collés contre le corps. On met un plastique autour du tout puis des serviettes chaudes, pendant trente à soixante minutes. Après on déroule le tout dans l'ordre inverse et on frictionne ; il faut de 2 à 6 personnes pour accompagner le packing, à raison d'1 à 7 séances hebdomadaires.
PackingLe but du packing serait de détendre les autistes et prévenir les troubles de comportement. La coroner Rudel-Tessier note toutefois que leurs bienfaits thérapeutiques ne semblent pas être établis scientifiquement.
Etre enveloppé dans un carcan glacé, privé de liberté et sans pouvoir s'extraire des douleurs provoquées par ce traitement s'apparente à un traitement moyenâgeux.
Un traitement brutal voir peu soutenable pour le commun des mortels.
de plus si possibilité de guérison ou une évolution positive de la pathologie était au rendez-vous peut-être que nous pourrions comprendre cette acte "médical" mais il n'en n'est rien et le packing est de plus en plus dénoncé comme totalement inutile voir extrêmement dangereux.
Malgré les actions engagées par des associations, les réactions des parents d'enfants autistes, des institutions font la sourde oreille et continuent à appliquer ce "packing" dès qu'un patient s'agite un peu.
L'hypocrisie verbale désigne ces draps glacés de contention sous le joli vocable de "couvertures thérapeutiques" qui habituellement sont fabriquées avec du sarrasin ou des billes d'acier.
Voici qu'au Canada, plus précisément qu'à Montréal que le packing vient d'être porté à la connaissance grand public a cause d'un drame totalement inacceptable.
Gabriel PoirierLes parents du petit Gabriel Poirier, un enfant autiste de neuf ans mort étouffé en avril dernier après avoir été enroulé de la tête aux pieds dans une couverture thérapeutique de 17,5 kilos, demandent une modification à la Loi sur l'instruction publique.
C'est en prenant connaissance du rapport de la coroner Catherine Rudel-Tessier que les parents ont appris que leur fils était décédé à la suite de cette mesure de contention imposée par un éducateur de l'école spécialisée Marie-Rivier, de Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie.
Me Rudel-Tessier a en effet conclu, à l'issue de son enquête, que l'enfant est mort étouffé parce qu'il avait été enroulé par un éducateur dans une couverture dite "proprioceptive", afin de le calmer.
Gabriel Poirier, qui pesait 24 kilos, avait été placé sur le ventre, les bras le long du corps, et enroulé le visage couvert dans la lourde couverture de 17,5 kilos. On a fait quatre tours pour le contenir.
L'éducateur a ensuite laissé l'enfant seul dans un coin caché de la classe avec une minuterie de 20 minutes. Au bout de ce délai, il a retrouvé l'enfant inerte, le visage bleu, dans un coma profond dont il ne s'est jamais réveillé.
Suite à cette situation, la coroner Rudel-Tessier recommande de ne jamais enrouler un enfant dans ce genre de couverture, lui recouvrir la tête, le placer dans une position d'où il ne peut se sortir facilement ou le laisser sans surveillance. Elle recommande par ailleurs aux fabricants et aux intervenants en autisme de mettre en garde leurs acheteurs et utilisateurs contre les dangers qui y sont associés.
Bref, pourquoi encore permettre de continuer à utiliser la méthode du packing ??? On se le demande
AutismeAbsence de preuves quant à l'efficacité de la méthode, rapport médicaux contestables sur l'impact positif du packing, méthode brutale voire inhumaine vis à vi d'un patient ne pouvant pas réagir ni se soulager des douleurs engendrées par ce traitement digne des plus mauvaises heures de la médecine...
De plus, beaucoup de parents, d'associations d'autisme constatent et dénoncent le fait que des institutions utilisent la méthode du Packing nullement dans un but pseudo-thérapeuthique mais bien pour avoir la paix avec un patient agité... Entre méthode thérapeutique et méthode coercitive pour "sonner" un patient agité il ne semble y avoir qu'une très faible marge !
Faut-il encore en 2008 permettre de continuer à utiliser cette méthode de maltraitance non avérée au niveau son impact thérapeutique ? Aujourd'hui un petit Canadien est mort dans des conditions de souffrance inacceptable , cette situation est totalement transposable dans nos pays...
Rien ne justifie le packing mais certains thérapeutes continuent en dépit de toute les recommandations de croire en lui . Pourquoi cette obstination ? Nul ne le sait ... sans doute est-ce plus facile d'appliquer un tel traitement à une personne handicapée mentale qui par essence n'ont pas le moyen de s'y soustraire, de s'y opposer ...
Le packing n'aurait-il pas disparu plus tôt s'il avait été administré à des personnes disposants de droits médicaux avérés ? La question est posée et fait vraiment froid dans le dos !!! Pourrais-t-on appliquer ce type de traitement aux criminels en série ? Bien sur que non, les associations des droits de l'homme s'y opposeraient... Pourquoi un enfant ou un adulte autiste peut-il lui subir cette technique si décriée et non avérée médicalement ... Réfléchissons-y, cela en vaut plus que la peine mais la réponse risque de ne pas être très agréable !


En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/827347/canada-deces-d-un-petit-garcon-autiste-a-cause-du-packing/#UDfLggPFraPpzeAu.99

21 janvier 2014

Reportage de zone interdite accessible depuis l'étranger - partie 1

Report showing the horrific living conditions of disabled children in institutions (part 1)

A report showing the horrific living conditions of disabled children and adults in institutions, as well as the well-organized system that prevails in these administrations to make the 'trafficking' of these human beings as efficient and profitable as possible for those who take advantage of it, all at the expense of the tax-payer. http://www.m6.fr/emission-zone_interdite/19-01-2014-enfants_handicapes_revelations_sur_les_centres_qui_les_maltraitent-2147538035.html

21 janvier 2014

Tuer mon enfant : la France ne me laissera-t-elle que cette solution ?

À propos du reportage du 19 janvier sur Zone Interdite…

Ce documentaire révèle l’horreur des conditions de vie des enfants et adultes handicapés en institutions et les magouilles bien rodées qui règnent pour que la « traite » de ces êtres humains soit la plus efficace et rentable possible pour ceux qui en profitent, le tout aux frais de la sécu…

Je sais bien que ce scandale ne sera sans doute pas du tout relayé par les médias, pourtant parfaitement au courant, mais « le handicap ça fait pas vendre »… Ou alors ils ont probablement reçu des pressions de réseaux qui ont un intérêt économique et financier dans la traite des personnes handicapées.

D'ailleurs aujourd’hui qui en parle, à part les personnes concernées sur cette page facebook ?

 

Des médias qui encouragent à la politique de l’autruche

Bravo à l’équipe de production de cette émission mais, « grâce » aux journalistes qui ne relayent pas l’indignation des français ayant regardé l’horreur en face, les politiques, qui n’ont même pas pris la peine de prendre la parole après le documentaire, ne se sentiront pas concernés et pourront continuer d’ignorer tranquillement, leur électorat n’étant nullement menacé.

 

La ségrégation et la maltraitance, couverte par les supérieurs hiérarchiques, a de beaux jours devant elle…

 

Quelles solutions pour mon fils quand il sera adulte ?

Dans cette émission on apprend qu’une maman a tué sa fille pour lui éviter un pareil futur, et c’est ce que je ferai moi, quand ce pays ne proposera plus que ce choix à mon fils.

Il a 8 ans, allez il nous reste quoi, 10-12 ans à vivre ? Merci la France.

21 janvier 2014

La victoire de Sophie Robert : Une défaite cinglante pour la psychanalyse !

article publié dans Médiapart

 

Le jugement rendu le 16 janvier dernier par la cour d'appel de Douai infirme totalement celui de première instance et met fin à deux ans de censure du documentaire « Le Mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme ».

DES PSYCHANALYSTES QUI NE SUPPORTENT PAS QU'ON PUISSE ENTENDRE... LEURS PROPRES PROPOS !

L'article
Autisme : « Le Mur », docu qui dérange des psys françaisparu dans Rue89 résuma assez bien en son temps (04/11/2011) les événements qui avaient mené à la censure du documentaire : en particulier, ces trois psychanalystes de la très lacanienne École de la Cause Freudienne (ECF) assumant le côté « politiquement incorrect » de leur discours face à une caméra qu'ils croient favorable à leurs thèses. Mais qui, une fois qu’ils voient le film, s’étranglent de voir celles-ci étalées au grand jour et croient trouver une issue en criant à la « dénaturation » de leurs propos.

S'il s'est trouvé voici deux ans une juge [1] pour leur donner raison en première instance [2], la cour d'appel de Douai a complètement infirmé ce jugement, réhabilitant totalement le travail de Sophie Robert.

La liberté d'informer a gagné. Le documentaire va pouvoir être de nouveau utilisé pour montrer ce que sont véritablement la pratique et le discours des psychanalystes en matière d'autisme et ainsi aider à faire avancer la prise en charge de ce trouble dans un pays que l'on sait sinistré [
3] dans ce domaine.

PSYCHANALYSTES : UNE DÉFAITE SUR LE FOND

 On trouvera l'intégralité de l'arrêt ici.

Plusieurs questions peuvent se poser après ce verdict :

-
la cour d'appel s'est elle prononcée sur le fond (les propos ont-ils été dénaturés ?)

ou

- sans se prononcer sur ce point, n'a-t-elle fait valoir « que » le droit à la liberté d'expression et de création de la réalisatrice ?

Les juges indiquent dans leur arrêt que : 

« Les psychanalystes ont cependant, comme démontré ci-dessus, librement accepté que leur image et leur voix soient reproduites par extraits et sans contrôle sur l’œuvre finale et ne peuvent donc reprocher à un réalisateur d’exprimer son opinion personnelle, même s’ils n’ont pas eu connaissance dès l’origine de cette intention, qui a d’ailleurs pu naître en cours de réalisation. Il s’agit là du principe fondamental de respect de la liberté d’expression des auteurs notamment cinématographiques, comme des journalistes d’investigation.

Dès lors, seule la preuve d’une faute au sens de l’article 1382 du code civil pourrait constituer un abus de ce droit si était rapportée la preuve de la volonté délibérée de la réalisatrice de nuire aux personnes filmées, par une dénaturation manifeste de leurs propos et/ou une présentation tendant à les ridiculiser. (page 12) »

D'autres extraits indiquent ensuite qu'aucune faute de cette nature (volonté de nuire, dénaturation des propos) n'a pu être retenue contre la réalisatrice.

C'est donc sur le fond que les trois psychanalystes ont perdu et se retrouvent condamnés à leur tour. Dès lors, ils risquent gros à se pourvoir en cassation puisque celle-ci n'est juge que du droit et non pas du fait.

Ils ne leur reste plus qu'à assumer leurs propos...

POUR INFORMER SUR L'ARRÊT RENDU : UNE PRESSE... PAS PRESSÉE 

Si beaucoup de journaux avaient informé leurs lecteurs du jugement de 2012, peu ont rendu compte de l'arrêt d'appel... malgré une dépêche AFP qui en faisait état.

La Voix du Nord avait ouvert la voix : Sophie Robert est lilloise.

Rue89 a souligné la portée du jugement. 

Mais Mediapart, ses « invités », sa « rédaction », Sophie Dufau, etc. pourtant si prolixes pour vanter les prétendus mérites de la psychanalyse, ont été aux abonnés absents. Comme Libération, où Éric Favereau doit être en RTT depuis le 16 janvier...

Dans Le Monde, Catherine Vincent a produit un article ambigu qui essaie de limiter la portée de l'arrêt. 

Elle souligne que « la liberté d'expression a gagné », comme si le jugement n'avait pas statué sur le fond (voir paragraphe précédent), pour mieux prendre le parti des psychanalystes condamnés (elle les estime « piégés ») et continuer ainsi d'affirmer que l'autisme a des causes bien plus « complexes » que ce qu'en disent les connaissances scientifiques les plus récentes.
Après quelques développement où prévaut la grille de lecture des psychanalystes (« guerre des psys »...), elle conclut : « Seule certitude : les rushs versés au débat durant ces deux procès successifs montrent que les propos de « psys » recueillis par la réalisatrice, bien que parfois fort abscons, sont beaucoup plus nuancés que son énoncé introductif, en voix off, qui s'achève par cette affirmation : Pour les psychanalystes, l'autisme est une psychose, autrement dit un trouble psychique majeur résultant d'une mauvaise relation maternelle. »
Sans doute Catherine Vincent n'a-t-elle pas vu la vidéo tournée en « off » de Mme Solano (l'une des trois plaignants) : ce n'est pas grâce à Catherine Vincent que les lecteurs pourront savoir que les propos de cette dernière, s'ils sont certes un peu abscons, sont tout sauf nuancés... Une information de qualité sur l'autisme se fait ainsi toujours attendre dans le « journal de référence » [4].

Signalons enfin que le Nouvel Observateur signale « indirectement » la nouvelle dans un article dont on peut seulement regretter que le titre utilise l'imparfait : Autisme: quand la psychanalyse racontait n'importe quoi

[1] la même qui avait annulé un mariage au motif que la femme avait menti sur sa virginité ! Voir ici. On notera que ce jugement fut (lui aussi !) cassé par la cour d'appel de Douai...

[2] le 26 janvier 2012 : le film avait été interdit en l’état et la réalisatrice condamnée à en retirer les interviews des trois psychanalystes plaignants. Sophie Robert et sa société de production avaient été condamnées à payer 25 000 euros de dommages et intérêts plus 9000 euros de publications du jugement.

[3] Voir par exemple ici

[
4] D'après des sources bien informées, les parents de Catherine Vincent seraient tous deux psychanalystes... Le journal Le Monde, toujours prompt à évoquer les conflits d'intérêts dans le domaine des OGM, des médicaments, etc., ne trouve curieusement rien à redire à cette situation...

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