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"Au bonheur d'Elise"
28 août 2014

Chepoix : Ils se battent pour leur fils autiste

article publié dans Le Courrier Picard

Publié le

Clémence Leleu

Autiste, Sacha a besoin d’intégrer une classe spécialisée. Son dossier a été rejeté par manque de place. Ses parents se battent, convaincus des progrès de leur enfant.

Le jeune Sacha, 9 ans, atteint d’un trouble envahissant du développement, et son père Sébatien Tetaz.

À quelques jours de la rentrée scolaire, les parents du jeune Sacha, atteint d’un Trouble envahissant du développement (TED) à tendance autistique, sont toujours dans l’expectative.

Après les progrès conséquents de leurs fils, ils ont pris l’initiative de présenter un dossier de candidature à une CLIS-TED (classe pour l’inclusion scolaire). Ce qui lui permettrait d’intégrer un établissement scolaire classique, tout en bénéficiant d’une structure parfaitement adaptée à son handicap.

Seulement trois classes TED dans l’Oise

Si leur demande avait été validée par la Maison départementale des personnes handicapées le 14 février dernier, l’institutrice du jeune Sacha les a informés le 1er juillet que dans l’Oise, aucune place n’était finalement disponible pour la rentrée 2014. Un coup dur pour le couple qui se bat depuis plusieurs années pour que leur fils bénéficie du meilleur encadrement possible afin qu’il continue de progresser et sorte du vase clos de l’hôpital. «  À force d’être stimulé Sacha interagit de plus en plus avec l’extérieur. Même s’il reste parfois un peu perdu dans ses pensées, comme s’il était dans un autre monde  », explique Natacha Tetaz, la maman.

Ils ont donc pris la décision d’écrire au président de la République, au ministre de l’Éducation nationale mais aussi aux hommes politiques locaux afin de les sensibiliser au problème de leur enfant. Les parents sont toujours sans nouvelle d’une quelconque avancée de leur dossier. «  On nous a dit que s’il y avait un désistement ou si un enfant basculait d’un temps plein à un mi-temps dans une classe TED, Sacha pourrait y être intégré mais nous n’y croyons plus. Nous avons tellement été déçus cette année  », confie Sébastien Tetaz.

Dans le département, il n’existe que trois classes de ce genre, une à Clermont, l’autre à Montataire et une dernière à Pont-Sainte-Maxence soit l’équivalent de 21 places. «  Nous avons entendu que 30 enfants seraient dans la même situation que notre fils. Ce n’est pas acceptable dans un pays comme le nôtre. Un enfant sur 140 est autiste en France mais on ne les voit pas. Trop peu de choses sont faites pour eux  », indique la mère de Sacha.

Rentrée à l’hôpital de jour

Ses parents se battent pour que leur fils puisse – à terme – être plus autonome. Avoir un enfant touché par l’autisme est souvent le corollaire d’un avenir incertain. «  Nous ne savons pas si un jour Sacha pourra se débrouiller seul. Nous faisons tout notre possible pour perpétuer ses progrès et rester en bonne santé car sans nous Sacha ne peut pas mener la vie d’un enfant de 9 ans  » lance avec émotion la mère du jeune garçon.

Pour le moment, le garçon a repris le chemin de l’hôpital de jour du CHI de Fitz-James où il est scolarisé dix heures par semaine. «  Nous sommes conscients de la chance que nous avons. Notre fils est déjà dans une structure de ce genre. Mais avec son niveau actuel, Sacha devrait changer d’établissement et ainsi libérer une place pour un autre enfant qui aurait besoin, lui aussi, d’avoir accès à la structure pour progresser à son tour.  » Les parents se laissent encore une semaine avant de renvoyer des courriers, bien décidés à se battre jusqu’au bout pour leur enfant.

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2 septembre 2014

Najat Vallaud-Belkacem : mieux accompagner les élèves handicapés

article publié sur Vivre FM

Mardi 02 Septembre 2014 - 09h50

Rentrée scolaire

Najat Vallaud-Belkacem poursuit l'action de ses prédécesseurs pour la scolarisation des élèves handicapés. Avec la réforme attendue des Clis (primaire) et des Ulis(secondaire), la professionnalisation des accompagnants et l'entrée en vigueur du Plan d'accompagnement personnalisé, la Ministre veut "mieux accompagner les enfants handicapés".

La nouvelle Ministre de l'Education Nationale veut améliorer la scolarisation des élèves handicapés
La nouvelle Ministre de l'Education Nationale veut améliorer la scolarisation des élèves handicapés

"Mieux accompagner les élèves en situation de handicap" c'est l'intitulé du chapitre "handicap" de la rentrée de Najat Vallaud-Belkacem.

Les avs deviennent les AESH

La nouvelle Ministre revient sur l'action engagée par son prédécesseur pour le recrutement et la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire: les contrats sont pérénisés. Au passage les AVS changent de nom et deviennent les Accompagnants des élèves en situation de handicap. (AESH)

Le dossier de presse précise : "Les fonctions d’accompagnant des élèves en situation de handicap peuvent, être confiées aux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), lesquels remplacent les auxiliaires de vie scolaire recrutés par contrat d’assistant d’éducation (AED-AVS). Les AESH sont des agents contractuels de l’État recrutés par contrat de droit public. Le contrat est d’une durée maximale de trois ans, renouvelable dans la limite de six ans. Au terme de six années continues d’engagement, les AESH ne peuvent être reconduits qu’en contrat à durée indéterminée (CDI). Au 1er septembre 2014, sur les quelque 28 000 AESH, 23 300 bénéficient d’un CDD avec la perspective de pouvoir bénéficier d’un CDI au terme de six années en cette qualité, et 4 700 auront pu bénéficier d’un CDI. 350 AESH sont crées."

Vers une réforme des CLis et des Ulis

Le ministère annonce une réforme de ces dispositifs. On pourrait aller vers un système qui donne plus de temps en classe ordinaire pour les enfants, les enseignants se voyant confier un rôle de coordination et de soutien en lien avec les enseignants "ordinaire" des écoles collèges et lycées. De ce fait les Classes pour l'inclusion scolaire (CLIS) pourraient devenir aussi des ULIS (Unité localisée pour l'inclusion scolaire), un changement de nom qui indique que les enfants seraient d'abord en classe ordinaire avec un soutien par l'ULIS. Le ministère indique que "Une circulaire présentant le nouveau fonctionnement des Ulis est prévue, pour une publication avant la fin de l’année 2014".

Préciser les conditions de mise en oeuvre de l'acompagnement

La ministre indique que les différents "plans" qui contractualisent les conditions de l'accueil des élèves handicapés à l'école (accompagnement, temps de scolarisation, remédiation,...) seront redéfinis. De fait les difficultés rencontrées par les familles sur le terrain pour l'application des Plans personnalisés de scolarisation (PPS) en particulier necessite des directives claires de la part du ministère pour sortir des ambigités et des situations tendues rencontrées un peu partout. Et enfin pour permettre une réponse rapide à des élèves présentant des difficultés scolaires en raison d'un handicap le Plan d'accompagnement personnalisé devrait permettre des adaptations pédagogiques. Voir notre article sur le PAP.

 

Vincent Lochmann

4 septembre 2014

La rentrée des mamans d'enfants handicapés

article publié sur Vivre FM

Jeudi 04 Septembre 2014 - 17h47

Rentrée scolaire

Après le premier jour de classe de l’année, des auditrices de Vivre FM nous ont appelés pour nous raconter la rentrée de leur enfant en situation de handicap, et pour certains leur « non-rentrée » puisqu’il manquait des places ou des AVS pour les accueillir. Revue de rentrée


Virginie (Maine et Loire) a trois enfants autistes, l’ainé à cinq ans et les deux autres sont des jumeaux. L’ainé devait aller à l’école conformément à ce que l’Equipe de suivi de scolarisation avait décidé en février dernier. Mais en aout, surprise ! L’Education Nationale décide de changer les plannings de Matteo et patatras tout le programme bien réglé des rééducations s’effondre (il suit des rééducations via la méthode ABA).

 

A Lyon, une mère a voulu accompagner son fils au collège où il était scolarisé l’année dernière, mais le collège lui a refusé l’entrée. La MDPH a orienté le jeune vers un établissement spécialisé, mais la famille a déposé un recours contre cette orientation. Le jeune s’est donc présenté mardi matin devant son collège. Il a trouvé les grilles fermées et le principal du collège a refusé de le laisser entrer. Du coté de l’inspection académique on affirme que le recours n’a pas été dispensé et que le jeune doit aller en établissement. « Il a 15 ans et demi, il va bientôt atteindre la limite d’obligation scolaire, il faut penser à son avenir » explique le directeur adjoint de l’inspection académique du Rhône.

Voir notre vidéo :


 

Magali à Marseille raconte que son fils Yann (porteur d’une maladie génétique orpheline) n’a pas d’AVS pour la rentrée : le collège refuse. L’enfant a un corps fragilisé par un manque de collagène et doit être assisté au quotidien. Magali a alerté les politiques pour trouver une solution, elle a même réussi à trouver quelqu’un pour ce travail, mais l’établissement refuse de recruter. Yann est resté à la maison.

 

A Saint Denis (93) Lynda a une fille autiste de 8 ans. Elle avait trouvé elle aussi un AVS pour elle, mais l’auxiliaire est tombée malade pendant l’été. Pour pouvoir scolariser sa fille, Lynda a proposé d’être l’AVS de sa fille, mais l’éducation a refusé. Elle a trouvé une candidate, mais il faut maintenant attendre que Pole Emploi et L’Education Nationale finalise le recrutement. En attendant, l’enfant n’a pas fait que le premier jour de rentrée.

 

A Lyon, Isabelle a trois enfants. Elias l’ainé est atteint d’autisme et d’épilepsie. Il est accueilli dans un Centre éducatif médical. L’établissement accueille les enfants de 6 à 12 ans et a accepté de garder Elias qui a maintenant 13ans. Ses parents cherche un lieu pour accueillir leur fils devenu adolescent, mais dans la région lyonnaise il manque de place pour accueillir les enfants handicapés. La place qu’ont trouvée les parents est dans un établissement où il y a une file d’attente de 60 familles…

 

Vincent Lochmann

10 septembre 2014

Les Maisons de l'autonomie vont-elles manger les MDPH ?

article publié dans handicap.fr

Résumé : Le projet de loi " Adaptation de la société au vieillissement " est débattu le 9 septembre 2014 à l'Assemblée. A quelle sauce les MDPH vont-elles être mangées ? Certaines associations s'inquiètent pour leur avenir.
 
Par le 09-09-2014

Mardi 9 septembre 2014. Les députés planchent sur le projet de loi « Adaptation de la société au vieillissement ». Vieillissement, perte d'autonomie, handicap… Il n'y a qu'un pas que certains ont peur de voir franchir. C'est notamment le cas de l'APF (Association des paralysés de France) qui, en marge de ce débat, s'exprime sur les craintes de voir évoluer les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) en Maison de l'autonomie (MDA) avec des charges amplifiées malgré des moyens constants. Avant que l'hémycyle ne rende son verdict, l'association tient à rappeler que ce texte, qui concerne les personnes âgées, impacte directement les personnes en situation de handicap et leur famille. Et de redire qu'une « amélioration du fonctionnement et des moyens actuels des MDPH est indispensable » avant d'entreprendre une telle métamorphose.

Comment survivre sans moyens supplémentaires ?

Depuis la loi handicap de 2005, les attentes des personnes en situation de handicap et de leur famille sont considérables vis-à-vis des dispositifs d'accès aux droits que sont les (MDPH). Cependant, l'APF déplore « que ce projet de loi ne prévoie aucun moyen supplémentaire et qu'au contraire, il ouvre les groupements d'intérêts publics (GIP) MDPH aux personnes âgées ! ». Et de se demander « Comment les MDPH, déjà en grande difficulté, pourront-elles absorber de nouvelles missions sans moyen supplémentaire ? ».

MDPH : des constats alarmants

Comme le rapport de Denis Piveteau, conseiller d'État, vient de le rappeler, les MDPH sont le pivot fondamental dans le parcours de vie des personnes en situation de handicap et de leur famille. Or, les constats sont aujourd'hui alarmants. Le nombre de demandeurs en 2013 et 2014 explose. Les délais d'instruction des demandes sont très longs (jusqu'à 18 mois d'attente). Les plans de réponses sont inadaptés et ne correspondent pas aux besoins des personnes occasionnant de très lourds restes à charge. 80% des évaluations de situation se font sans que la personne soit vue ni entendue par les équipes de la MDPH…

Des droits au rabais ?

Selon l'APF, « alors que le dispositif actuel présente déjà de nombreux dysfonctionnements, les parlementaires vont étudier la mise en place des Maisons de l'autonomie (MDA) qui ont pour objectif d'accueillir les personnes en situation de handicap et leur famille mais également un public supplémentaire conséquent, les personnes âgées dépendantes. » Comment ces dispositifs vont-ils pouvoir répondre aux besoins de tous ? L'association s'interroge : « S'oriente-t-on vers un système qui sacrifie les uns pour mettre en place des dispositifs pour les autres ? Au risque de proposer des dispositifs d'accès aux droits au rabais ? »

Une barrière d'âge qui fait polémique

Ne faudrait-il pas en priorité mettre en place de moyens supplémentaires et cohérents qui garantissent un égal accès aux droits pour tous, quel que soit leur âge, dans l'esprit et la lettre de la loi handicap de 2005 ? Ainsi, l'association, comme bien d'autres, revendique l'abaissement des barrières d'âges (les fameux 60 ans qui font qu'avant on est « handicapé » et après « âgé », avec des droits différents) afin que tous puissent avoir accès à un véritable droit à compensation pour tous. Elle espère que ce projet de loi se contentera de donner un cadre aux MDA déjà existantes (qui, elle le rappelle, ont été mises en place sans concertation ni réglementation) et non pas pour favoriser de nouvelles créations dans le contexte actuel.

11 septembre 2014

Le bras de fer entre la maman d'un adolescent autiste et son école

Le Monde.fr | 11.09.2014 à 16h05 • Mis à jour le 11.09.2014 à 16h06 | Par

Capture d'écran d'une vidéo Youtube montrant Timothée, 15 ans, se voir refuser l'accès au collège dans lequel il est inscrit, le 3 septembre.
« Mon fils est inscrit dans cet établissement, c’est un droit fondamental d’être scolarisé, vous n’avez pas le droit de le refuser ! », tempête une mère devant les grilles du collège de la Tourette de Lyon (1er arrondissement), tandis que le proviseur, devant elle, affirme qu’il ne peut pas faire entrer l'adolescent. La scène, filmée par Maryna Zholud, la mère de Timothée, 15 ans, se déroule mercredi 3 septembre, jour de la rentrée en 4e de son fils autiste. Postée le lendemain sur Youtube, la vidéo comptabilisait plus de 175 000 vues jeudi 11 septembre. Et suscitait de vives réactions sur les réseaux sociaux. « C’est indigne », « scandaleux », « une honte », « ras le bol de ces injustices », peut-on ainsi lire sur la page Facebook créée par une amie de la mère de Timothée, qui avait récolté près de 3 000 soutiens le 11 septembre.

Derrière le buzz et l’émotion, l’histoire complexe. Depuis 2011, Timothée est scolarisé au collège public de la Tourette, en milieu ordinaire, alors que la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) chargée d’émettre des recommandations sur son orientation préconise pour lui un établissement spécialisé. « La mère de Timothée veut que son fils vive en société, qu’il ne soit pas marginalisé ou parqué dans une garderie », justifie l’avocate de Mme Zholud, Sophie Janois. D’ailleurs, il n’y a aucune classe réellement adaptée aux besoins spécifiques des autistes dans l’académie [de Lyon] », assure-t-elle.

Selon cette avocate spécialiste de l’autisme, la loi de 2005 impose à l’établissement de la Tourette d'ouvrir ses portes au plus vite à Timothée. Mais son cas est complexe : le jeune garçon a besoin de l’accompagnement d’un assistant de vie scolaire (AVS), que le collège ne peut pas obtenir car la MDPH n’en a pas fait la demande, puisqu’elle préconise une scolarisation en milieu spécialisé.

Lire aussi : Le troisième plan autisme se fait attendre

La fin d’année 2013 a été particulièrement difficile pour Timothée. Selon sa mère, il aurait été déstabilisé par un important « turn-over de cinq AVS en trois semaines », la situation s’étant soldée par un incident avec l’un d’eux, le dernier jour de classe. L’équipe enseignante réunie en conseil de discipline s’était alors déclaré incompétente, explique la conseillère principale d’éducation du collège, qui ne souhaite pas communiquer son identité : « Nous n’avons ni la formation ni l’encadrement pour l’amener vers la réussite. » Fin août, la MDPH émettait une nouvelle recommandation en faveur d’un établissement spécialisé pour la rentrée 2014. Après avoir déposé un nouveau recours, la mère de Timothée a tout de même amené son fils au collège de la Tourette, le jour de la rentrée, en filmant la scène.

Le père de Timothée, séparé de sa femme depuis 2007, ne partage pas l’opinion de son ex-conjointe concernant l’orientation de leur fils. « Je suis favorable au placement de Timothée dans un établissement spécialisé, explique le père de l’adolescent, il a besoin d’une prise en charge globale, avec un suivi psychologique, de l’orthophonie… » Cet avis rejoint celui du personnel de l’établissement de la Tourette, qui s’appuie notamment sur les résultats scolaires de l’adolescent. En 2013, une évaluation effectuée par le service spécialisé handicap de l’Académie de Lyon attribuait à Timothée un niveau scolaire de CE1. « Si mon fils était réellement capable de rentrer en 4e dans un établissement normal, je serais le premier à être ravi », soupire son père, qui préfère conserver l'anonymat.

« LE SEUL DOSSIER SUR LEQUEL ON NE TROUVE PAS D'ACCORD »

Le 11 septembre, Timothée n’avait toujours pas effectué sa rentrée. Mardi 9 septembre, la mère de Timothée avait pourtant été conviée par le recteur adjoint de l’académie de Lyon, Jean-Marie Krosnicki, à une discussion au collège de la Tourette afin de trouver une solution, une invitation que Mme Zholud a déclinée. D’après Jean-Marie Krosnicki, ce blocage parental est toutefois très rare. « C’est aujourd’hui le seul dossier, sur les 10 000 élèves handicapés scolarisés dans l’académie, pour lequel on ne trouve pas d’accord et où le dialogue est aussi difficile », assure-t-il. 

Ce cas révèlerait plutôt, d'après lui, les limites de la loi de 2005 sur le handicap, qui vise à associer les parents aux décisions concernant le parcours scolaire de leur enfant : « C’est la démonstration que, lorsqu’il n’y a pas de construction partagée entre la famille et les institutions, on se trouve dans une impasse que seul le juge peut démêler. » Le dernier recours de la mère contre les recommandations de la MDPH devait être jugé par le tribunal du contentieux et de l’incapacité (TCI) dans les quinze prochains jours. C’est cette juridiction qui aura le dernier mot sur la scolarité de Timothée et déterminera s’il réintégrera son collège public ou s’il sera placé dans un établissement spécialisé.

Lucile Berland

Marine Haag


 

Des pétitions et lettres pour rappeler au gouvernement ses engagements

Le buzz suscité par la vidéo de Timothée intervient au moment où les problèmes de scolarisation des autistes font l’objet de plusieurs pétitions qui ont récolté plusieurs milliers de signatures sur internet. Plusieurs lettres ouvertes ont également été adressées à la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem et au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, pour alerter sur la situation des autistes.

Le « 3ème plan autisme » de 2013-2017 promettait des avancées en la matière. Selon des données du ministère de l’éducation nationale, 20% des enfants autistes inscrits à l'école étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2012, 37% étaient accueillis en institut médico-éducatif (IME) ou en hôpital de jour, et les 40 000 enfants restants n’étaient pas scolarisé du tout. Dans ce dernier groupe, certains n'allaient pas à l'école parce que leurs parents en avaient fait le choix, mais aucune statistique précise sur les enfants autistes hors système n'est disponible.

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5 septembre 2014

Assister les élèves ayant des troubles de comportement : défis de l'accompagnement scolaire individualisé, FRANCE

article publié sur Handiplanet echanges

  • Enfance : Intégration scolaire
  • Europe : France
  • Fiche d'expérience

Par Malena Bastias le 30/07/2013

Une sociologue a été amenée à travailler en tant qu'AVS dans le cadre du programme national d'inclusion scolaire dans les classes « Ulis »: son expérience lui a permis de vivre les défis du soutien scolaire individualisé avec un élève de 6ème (collège).

1. Contexte : Le programme « Mission académique pour la scolarisation des élèves ayant un handicap »

L'an dernier, je faisais partie de la Mission programme académique à la scolarisation des élèves en situation de handicap, qui dépend du Rectorat de Paris. Mon rôle comme AVS [Assistante de Vie Scolaire] était d'accompagner un élève de 6ème [collège] ayant des « troubles de comportements ». Je l'accompagnais dans son collège de secteur dans le 13ème arrondissement (Paris) et dans un dispositif ULIS qui réunissait, dans une autre école, différents élèves ayant des caractéristiques similaires.
Sociologue et actuellement étudiante à Paris (Master patrimoine culturel), j'ai travaillé dans le domaine des politiques publiques. J'ai intégré ce programme suite aux conseils d'une amie qui avait fait le même travail l'année précédente. Ils m'ont appelé pour un entretien par le programme du Rectorat qui recrute chaque année des personnes différentes, d'origines distinctes pour accompagner, au cours de la journée scolaire, des élèves avec différents types de handicaps.

Le programme met l'accent sur les élèves en école primaire, au collège et au lycée, ayant différents types de handicap : psychique, moteur, d'apprentissage...
L'an dernier, ont été embauchées environ 150 personnes à Paris et beaucoup d'entre eux ont eu à accompagner plus d'un élève.
Le programme s'engage à offrir aux élèves ayant un handicap un accompagnement pour quelques heures ou la totalité des journées scolaires. Le nombre d'heures est décidé entre le programme, les familles et les écoles. L'idée est de créer les conditions pour intégrer dans des collèges « normaux » des élèves ayant un handicap. C'est, à mon avis, une double intégration : celle de l'élève en question, mais en même temps celle du reste de la classe qui a la possibilité de vivre avec différents types d'enfants et de jeunes.

2. L'objectif : adapter l'inclusion scolaire

L'objectif était d'intégrer au mieux l'élève aux différents espaces auxquels il participait. Il fréquentait le collège d'une part, un groupe de travail dans une autre école d'autre part, ainsi qu'un Centre de Soins (où je ne l'accompagnais pas). Dans cette variété d'espaces, mon rôle consistait à l'aider dans la continuité du contenu, la concentration sur les cours et la gestion de son comportement.
Fondamentalement, j'espérais établir une confiance avec l'élève qui me permettrait de le soutenir et d'aller de l'avant en ce qui concerne son intégration scolaire. Du côté de sa famille, il me semble que leurs attentes allaient davantage du côté de  la gestion des difficultés de concentration de l'élève, et de pouvoir établir un dialogue avec lui dans les heures où ils n'étaient pas présents. Et de la part de l'élève, il n'y avait pas beaucoup d'attentes, étant donné sa résistance initiale face à l'accompagnement, bien marquée au commencement.
Personnellement, celle-ci étant ma première expérience, mon objectif était de comprendre la dynamique qui existe entre l'élève, l'accompagnant et le milieu scolaire. Un point important a été également l'établissement d'un lien de confiance avec l'enfant, question dont je pense qu'elle était essentiel dans ce rôle.

Je pense que l'une des craintes centrales que j'ai eu avant que ce projet était qu'il était un enfant ayant des problèmes de concentration et de comportement à l'école, qui, depuis son enfance, avait une scolarité partielle de l'école, car il combinait ses jours entre l'école et le « centre de soins ». En ce sens, j'avais peur - et c'est ce qui est finalement arrivé en grande partie, que mon travail porterait plus sur le contrôle de son comportement que sur un soutien réel pédagogique et sur l'inclusion scolaire. J'ai senti que ceci a entravé notre relation, puisque, plus que l'établissement d'une relation de travail commun, l'élève m'a souvent vue comme un personnage qui était là pour le modérer et le contrôler.

3. Accompagnement pédagogique : une relation de confiance malgré le contrôle

L'accompagnement a commencé au début de l'année scolaire 2011 et a été prolongé jusqu'à fin juin 2012. Pendant cette année scolaire, le projet consistait à accompagner cet élève de 6ème présentant des troubles de comportement et de concentration pendant les cours.
Au début, je l'ai accompagné principalement à l'école, à laquelle il assistait seulement à certains cours ; nous allions ensemble aux classes et j'essayais qu'il suive le fil du contenu des cours et la dynamique de travail, c'est-à-dire que je lui expliquais les contenus qu'il ne comprenait pas, l'aidais à faire les devoirs donnés par l'enseignante, et une grande partie de mon travail consistait à tenter qu'il garde son calme et maintienne son intérêt pour le cours. Nous n'avions pas d'espace de travail en dehors de la salle de classe. Dans ce contexte, mon lien principal était la CPE [Conseillère principale d'éducation], avec qui nous effectuions des bilans périodiques de l'élève. Par la suite, l'élève s'est joint, deux demi-journées par semaine, au dispositif « Ulis »* dans une autre école, un programme également mis en place par le Rectorat, afin de réunir des enfants de conditions similaires afin qu'ils puissent effectuer un travail commun. Ce groupe était coordonné par une professeure référente avec qui nous organisions des activités et réalisions des bilans avec l'élève, les autres AVS et les familles. Bien que cet espace échappait aux conditions habituelles d'un collège, je pense que c'était un bon espace pour l'intégration et le travail pour tous.
["unités localisees pour l'inclusion scolaire", c'est-à-dire des unités situées pour l'inclusion scolaire, qui permettent d'accompagner, dans un collège ou un lycée général, un groupe de personnes ayant un handicap similaire]

Je dirais qu'il s'est agit d'un fonctionnement cyclique, c'est-à-dire qu'au départ il y avait beaucoup de résistances de la part de l'élève à être accompagné dans les classes, se sentant différent et surveillé. Mais avec le temps nous avons fait connaissance et établi certaines routines de travail ; il était régulier que l'étudiant souhaite se 'débarrasser' de ma présence et de mon assistance. Le travail d'intégration scolaire était encore plus difficile, étant donné que l'élève avait très peu d'heures de présence au sein de la routine générale de l'école, empêchant ainsi le suivi des cours et augmentant sa déconcentration. Cette fréquentation irrégulière était due au fait que les journées scolaires de l'élève étaient divisées entre le collège, un centre d'apprentissage, et l'Ulis ; ainsi, l'enfant fréquentait l'école seulement deux demi-journées par semaine, ce qui fait que son suivi du contenu des cours et de la dynamique de travail en classe était beaucoup plus difficile, favorisant sa décconcentration puisqu'il avait toujours du retard sur les contenus.

4. Les moyens : des formations particulières, un travail solitaire et des réunions

Du point de vue humain :
Le Rectorat a organisé une série de formations afin de faciliter notre travail. Cependant, ces formations étaient plus orientés sur le travail avec des personnes ayant un handicap physique ou mental, ce qui, dans mon cas, n'était pas du tout utile. C'était un travail en solitaire ; il y a eu quelques réunions de PPS (Programme personnel de scolarisation) où tous les professionnels présents autour de l'élève intervenaient. Puis, avec les travaux de l'Ulis, nous avons travaillé davantage en équipe.
Du point de vue financier :
C'était un CDI signé avec le rectorat à temps partiel au salaire minimum [au prorata des heures].
Du point de vue technique et matériel :
Ce sont toujours les possibilités techniques (salle) de l'école qui ont été utilisées pour l'accompagnement.

5. Évaluation : comprendre un système, permettre l'inclusion - un modèle plus ambitieux nécessaire

Cette expérience a signifié un grand apprentissage [me concernant] sur le milieu scolaire et la dynamique des élèves. Bien que je pense que nous avons avancé dans la relation avec l'élève, pour moi, il a été très difficile de lui apporter pour intégration scolaire véritable, en raison de sa présence limitée dans l'école. Dans cette première année, je pense que la réalisation des objectifs a été partielle.

Je pense que tant pour la famille que pour le collège, la satisfaction principale était de savoir que leur enfant/élève pouvait compter sur un soutien constant pendant ses heures de classe, et qu'au sein de son habitude limitée d'étudier et d'avoir une dynamique scolaire, il serait en mesure de développer certaines activités encadrées d'une meilleure façon dans le contexte. Pour le jeune en revanche, je pense que les satisfactions ont été plutôt réduites, sauf pour la possibilité de partager avec ses camarades, puisqu'être accompagné lui assurait de pouvoir fréquenter le Collège.

Je pense que le principal changement que j'ai pu voir a été qu'il comprenne que, à certains moments, la présence d'un accompagnant pouvait lui être utile, qu'il comprenne qu'il y avait certaines obligations, devoirs et droits à l'intérieur de la classe. Bien qu'il n'ait jamais complètement accepté le programme, les relations se sont améliorées. En considérant que l'objectif de ce programme est l'intégration de l'enfant en milieu scolaire, que l'enfant se sente, et que son entourage le voie capable de réaliser des journées scolaires dans sa totalité, il est très difficile d'obtenir un changement en ayant seulement une fréquentation partielle au Collège. Je pense que l'évolution souhaitable dans ce programme est que les enfants ayant des problèmes de comportement s'intègrent au collège pour un nombre d'heure maximal, ce qui leur permettrait un suivi plus large des contenus et surtout de s'intégrer davantage à l'expérience et la routine de la vie scolaire. Il est difficile pour eux de gérer, dans ce cas, trois lieux différents avec différentes méthodologies et différents contenus. Pour cette raison également, des heures de soutien renforcé à l'extérieur de la salle de classe pourraient être envisagées, pour permettre à ces enfants d'arriver mieux préparés au moment de la classe.

Langue d'origine : Espagnol

- See more at: http://www.handiplanet-echanges.info/Members/malena--bastias_775/troubles-comportements-laccompagnement-scolaire-individualise-france#sthash.U968m9uZ.dpuf

26 septembre 2014

Planète Autisme invite à un Happy flashmob samedi

article publié dans Le Petit Bleu

Publié le 26/09/2014 à 03:52

Solidarité

Planète Autisme propose un flashmob solidaire, place Wilson, demain samedi./Photo archives JMM

Planète Autisme propose un flashmob solidaire, place Wilson, demain samedi./Photo archives JMM

Demain, à 15 heures,, l'association Planète Autisme donne rendez-vous à tous, petits et grands, pour danser sur le boul'.

Qu'y a-t-il de commun entre les 100 km de Millau et le flashmob de la place Wilson samedi à Agen ? Planète Autisme.

Composée de mamans (et de papas) bourrés d'amour et de courage, cette association basée à Agen, rue Debussy, propose des ateliers éducatifs avec des psychologues pour les enfants autistes. Chaque jour — chaque minute — est consacré à se battre pour que l'autisme soit reconnu comme un trouble neuro-développemental, pris en charge comme tel, et non comme une maladie «comme ce fut le cas longtemps en France et encore aujourd'hui par des professionnels» indiquait dernièrement la présidente de Planète Autisme, Laurence Franzoni.

L'association compte environ 200 membres et quelque 35 enfants y sont pris en charge par deux psychologues et un moniteur-éducateur. «Il n'existe aucune structure en Lot-et-Garonne» poursuit la présidente. «L'association accueille des enfants dans des ateliers pédagogiques «animés par des professionnels formés aux méthodes éducatives comme le Teachh (méthode structurant le temps et l'espace pour permettre à l'enfant de se concentrer sur son activité).» L'association désire se faire connaître et récolter des fonds, car elle finance une partie du coût des ateliers, afin d'alléger le budget des familles. «Plusieurs coureurs vont participer ce week-end aux 100 km de Millau pour nous aider. Pour nous, c'est compliqué d'aller là-bas alors on a voulu les soutenir ici, en organisant quelque chose de sympa.»

Ce sera donc un flashmob, demain, à 15 heures précises, place Wilson à Agen.

Pour s'y préparer, la chorégraphie de Valérie Vérot, membre de Planète Autisme, sur le tube «Happy» de Pharrel Williams, est visible sur le site You Tube http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/26/1959505-planete-autisme-invite-a-un-happy-flashmob-samedi.html. Celles et ceux qui n'ont pas internet seront initiés aux pas à partir de 14 heures.

C.D.V.

Pour aller plus loin :

 

6 octobre 2014

l'Etat prélève 29 millios d'euros sur le budget de l'AGEFIPH

article publié sur VIVRE Fm

Vendredi 19 Septembre 2014 - 17h18

L’état prélève 29 millions d’euros sur les budgets du handicap pour renflouer ses caisses. Une décision qui sème la colère des associations et des syndicats

 

L'état prélève 29 millions d'euros sur le budget de l'AGEFIPH
L'état prélève 29 millions d'euros sur le budget de l'AGEFIPH

 

Le ministre du Travail François Rebsamen a annoncé une ponction de 29 millions sur le budget 2014 de l’association de gestion du fonds pour l’emploi des personnes handicapées. Sur un budget annuel d’environ 500 millions le chèque que devra faire l’association correspond à environ 6% des recettes. Ces fonds sont destinés à financer des emplois aidés dont bénéficient les personnes handicapées a justifié le ministère du Travail à l’AFP. Selon des sources syndicales, le gouvernement prévoirait de reconduire ce montant pour 2016 et 2017. Il faut dire que l’ AGEFIPH est un des rares organismes qui dispose encore d’un peu de trésorerie : fin 2013, sa réserve était de plus de 300 millions d’euros.

Les syndicats se mobilisent

Les syndicats montent au créneau et dénoncent cette ponction.  « La main basse de l’Etat sur l’argent du handicap » condamne ainsi la CFE/CGC dans un communiqué. « Inacceptable et scandaleux » s’alarme la CGT. Pour le représentant de la Centrale de Montreuil, Jacques Marek « Le gouvernement Valls fait pire que celui de François Fillon. Avec ces trois prélèvement sur 2015 2016 et 2017, on atteindra 87 millions d’euros explique-t-il. François Fillon n’avait prélevé, lui que 50 millions. Ce n’est pas la première fois que l’Etat utilise les fonds de l’AGEFIPH pour combler une partie des déficits.

Malvina Watkins

6 octobre 2014

Une maison pour autistes unique en France

03/10/2014 05:27
Un beau lieu pour s'épanouir. - Un beau lieu pour s'épanouir.
Un beau lieu pour s'épanouir.

La Maison des oiseaux pour de jeunes adultes autistes qui ont besoin de déployer leurs ailes : une maison unique en France, née de la volonté et du combat remarquable d'une maman d'un enfant autiste, Marie-Lucile Calmettes, et d'un maire à l'écoute.
De cette rencontre est donc née cette structure, en 2007. « Je cherchais un bel endroit, un grand terrain en contact avec la nature, un lieu qui ait une âme, se souvient Marie-Lucile Calmettes. Un site qui puisse accueillir des autistes adultes qui trouvent rarement des lieux d'accueil et se retrouvent parfois en hôpital psychiatrique. »
Gérée par l'association A tire d'aile, cette structure accueille donc des autistes sur dossier et leur permet de progresser grâce un travail basé sur trois méthodes en application aux États-Unis depuis trente ans et acceptées en France depuis deux ans. « Il s'agit des méthodes appelées Teach, Pecs et Aba qui permettent aux autistes de se repérer dans le temps et l'espace, de devenir acteurs de leur vie, de prendre plaisir à entrer dans la vie sociale. Et on se rend compte que les troubles du comportement se réduisent ou disparaissent. »
Nullement centre fermé, la Maison des oiseaux est ouverte sur la ville grâce à des activités de loisirs, équitation, piscine, sorties dans les magasins… Pour que ces adultes se sentent chez eux aussi bien en ville qu'à la Maison.

19 septembre 2014

Le plan autisme commence à la maternelle

article publié sur clicanoo Le journal de l'île de la Réunion

  • publié le 19 septembre 2014
  • 05h56

L’enseignante de l’unité d’enseignement maternelle pour enfants autistes, Amandine Delhelle, a fait visiter sa classe au recteur de l’académie de La Réunion, Thierry Terret (photo Jean-Claude François).

Pour la première fois sur l’île, une classe de maternelle accueillant des enfants atteints de troubles envahissants du développement ou plus communément autisme a été inaugurée hier à l’école Louise-Michel de Saint-Pierre. Le plan autisme 2013-2017 commence.

Éducation

Il y a des petites chaises autour d’une table ronde, un coin lecture avec deux bancs, un tableau noir et un autre blanc, des dessins d’enfants, de la pâte à modeler… Au niveau du matériel, on se trouve dans une classe comme il en existe tant d’autres. À une exception près, dans cette classe, il y a une enseignante, deux Atsem et deux éducatrices spécialisées sans oublier les deux Atsem pour la pause déjeuner pour… sept enfants. « On a vraiment besoin d’être un pour un avec ces enfants, indique Amandine Delhelle, l’enseignante de la première unité d’enseignement maternelle pour enfants autistes inaugurée hier matin à l’école Louise-Michel de Saint-Pierre. Ce n’est pas la première fois que j’encadre ces enfants. J’en ai suivi dans le cadre d’enfant intégré dans une classe ordinaire. Aujourd’hui, on doit gérer sept enfants. Ils ont besoin d’attention et d’intentions particulières, et à chaque instant. »

Cette unité spécialisée a été mise en place grâce à un groupe de partenaires composé du rectorat, de la mairie saint-pierroise, de l’ARS (Agence régionale de la santé), de l’institut Père Favron et du conseil général qui ont signé hier une convention. « C’est le travail d’une année, indique Nicolas Durand, le directeur général adjoint de l’ARS. Ce plan régional, c’est plus de 8 millions pour La Réunion. Nous accusons, comme en France en général, un retard énorme sur la scolarisation des enfants autistes, mais notre problème majeur est de poser un diagnostic rapide et sur des enfants très jeunes. »

Dans ce plan, il est prévu l’ouverture d’autres unités spécialisées, la création d’un véritable réseau de détection pour les tout-petits, de formation pour les ados et les adultes aussi. À La Réunion, il y a environ 1 830 enfants autistes, aujourd’hui, seulement 450 sont diagnostiqués. Ils se retrouvent intégrés dans une classe ou dans une unité « CLIS » (classe pour l’inclusion scolaire). « On sait qu’il y a d’autres besoins ailleurs sur l’île, indique le recteur, Thierry Terret. Nous avons dorénavant trente enfants TED qui sont pris en charge. Cette unité est une première expérimentation qui en appellera certainement d’autres. »

Véronique Tournier vtournier@jir.fr

23 septembre 2014

Lyon : suite à l'exclusion de son fils autiste, une mère s'enchaîne au portail du collège

article publié dans l'Express

Aujourd’hui à 13h30 : Marina, mère de Timothée, autiste, s’est enchaînée devant le portail du collège Tourette (Lyon 1er) pour protester contre le refus de la direction de scolariser son enfant, alors que c’est son collège de secteur.

Elle a le soutien de la grande majorité des élèves, qui apprécient Tim.

Voir la page de soutien facebook et cet article pour en savoir plus.

Contexte

Lyon : Tim, 15 ans, autiste, scolarisé l’année précédente dans son collège de secteur (avec de bonnes appréciations malgré son faible niveau scolaire), a été empêché physiquement par l’équipe de direction du collège de faire sa rentrée le 03/09. (voir vidéo buzz qui a été vue plus de 200 000 fois, quasiment sans relais médiatique)

La MDPH avait décidé en août, sans l’accord de la mère (qui détient l’autorité parentale concernant l’éducation), une orientation en établissement spécialisé, dans lesquels il n’y a pas de place.

La mère avait fait un recours sur cette décision : celle-ci sera rejugée le 06 octobre au Tribunal du contentieux de l’incapacité.

En attendant, depuis le jour où Tim a été empêché physiquement de faire sa rentrée, il resté chez lui…Jusqu’à aujourd’hui où sa mère a décidé de le ramener au collège.

Mais il n’y a pas été accueilli dans une classe, il a été baladé à droite, à gauche…

 

Discrimination

Ce refus de scolarisation d’un élève dans son établissement de référence est illégal :

Le principal se base sur la notification de la MDPH, que la mère conteste (c’est son droit), et faute de place, Tim doit être scolarisé dans son établissement d’origine, en attendant la décision du recours.

Le collège Tourette se dit dans l’impossibilité de l’accueillir faute d’adaptations. Cela fait pourtant partie de leur obligation, comme le mentionne l’arrêt du Conseil d’Etat du 08/04/09.

(..) le droit à l’éducation étant garanti à chacun quelles que soient les différences de situation, et, d’autre part, que l’obligation scolaire s’appliquant à tous, les difficultés particulières que rencontrent les enfants handicapés ne sauraient avoir pour effet ni de les priver de ce droit, ni de faire obstacle au respect de cette obligation ; qu’il incombe à l’Etat, au titre de sa mission d’organisation générale du service public de l’éducation, de prendre l’ensemble des mesures et de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que ce droit et cette obligation aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ; que la carence de l’Etat est constitutive d’une faute de nature à engager sa responsabilité(..)

Tim avait une AVS l’année dernière : est-ce si difficile de recruter une AVS pour lui ?

 

L’inspection et le collège font bloc

Le rectorat, inspection, collège font bloc pour ne pas avoir les syndicats des personnels de direction sur le dos.

Sachant qu’ils sont en faute, ils (collège et inspection) ont suggéré que l’enfant soit scolarisé en classe ordinaire dans un autre collège (Jean Monnet), qui est loin de là où habite Tim. Ce collège serait plus adapté car il y a un enseignant spécialisé dans l’Unité d’inclusion scolaire (Ulis) de ce collège.

Sa maman a refusé : car si elle le met dans ce collège proposé, alors il pourrait en être exclu très facilement car ce n’est pas son collège de secteur, et donc ils n’ont pas obligation de le scolariser. Cela s’appelle de l’exclusion en deux temps.

Mais malgré le refus de la mère, il a été inscrit d’office (par le principal ou l’inspection) dans ce collège proposé, sans demander l’autorisation à la mère.

Depuis quand l’inspection décide-t-elle de l’établissement où seront scolarisés les enfants ? Que se passerait-il si demain, l’inspection vous disait : « Bonjour, je vous informe que votre fils, qui était inscrit à son collège de secteur est désormais inscrit au collège Y. Ne remettez plus les pieds dans le collège de secteur. »

 

Affaire pas si complexe

La situation peut paraître complexe, mais elle est en réalité simple : le droit à la scolarisation de Tim dans son collège de secteur n’a pas été respecté.

Les élèves du collège sont révoltés de cette injustice. Ceux qui le connaissent disent l’apprécier, le trouvent gentil, ne faisant de mal à personne, contrairement à ce que certains médias font croire : voici par exemple ce qu’une élève qui le connaît dit :

« Ça me fait de la peine pour Tim le pauvre il n’a rien demandé lui pour mériter cela. Je suis en collège de la Tourette en classe de 4° et je voyais l’année dernière quand j’étais en 5eme. Tim était heureux et ne faisait de mal à personne il me demandait de lui faire ses lacets, je lui faisais avec plaisir et je ne vois pas pourquoi cette année il ne pourrait pas réintégrer le collège.

Tout le monde aime Tim lui il nous fait rien de mal il est heureux dans la cours il cours il s’amuse comme nous il et normal. C’est pas parceque il a un handicap qu’il est différent ».

Qui Tim dérangeait-il, à être scolarisé dans son collège de secteur ?

Pourquoi la MDPH ne tient-elle pas compte de ce que veut la maman pour son fils ?

Pourquoi l’oriente-t-elle dans plusieurs établissements spécialisés, qui plus est dans lesquels il n’y a pas de place, alors que son collège est à 100m de chez lui ?

Pourquoi vouloir systématiquement virer les enfants handicapés du milieu ordinaire vers le spécialisé, et ceci toujours en aller simple ?

 

« Dans l’intérêt de l’enfant »

Ce que j’adore c’est le « dans l’intérêt de Tim » martelé par l’équipe de direction du collège.

Bien sur, c’était dans son intérêt que Tim a eu 5 AVS en 3 semaines au mois de juin dernier.

C’est aussi dans son intérêt qu’il a eu un conseil de discipline (comme si le fait de serrer un peu fort son AVS, qui n’a pas eu d’arrêt de travail et rien du tout physiquement, était une preuve d’indiscipline).

Au fait, le conseil de discipline s’est déclaré incompétent, ce qui désavoue sur le fond comme sur la forme le chef d’établissement. N’ayant aucune sanction, Tim aurait du être réintégré le lendemain du conseil dans sa classe.

C’est aussi dans son intérêt d’inciter l’AVS à porter plainte….

Et à coté de tout cela des élèves non handicapés mais qui posent de réelles difficultés aux enseignants et aux élèves (on les appelle des éléments perturbateurs) sont rescolarisés sans problème…

 

24 septembre 2014

Une école accueillera des enfants autistes

Une école ABA accueillera des enfants atteints d'autisme, en janvier 2015, à côté de l'école Jean-Zay.

Trois questions à...

Christelle Moyon, présidente d'Autisme Ouest 44, et représentante dans les Pays de la Loire, de l'association Agir et vivre l'autisme.

En quoi consiste cette école ?

Similaire à celle de Nantes ouverte en 2011, elle suivra le protocole ABA, de la science du comportement, reconnue par la haute autorité de la santé depuis mars 2012. Cela permet aux enfants de leur apprendre les choses de la vie, d'une manière adaptée à leurs troubles du comportement.

La prise en charge le plus tôt possible dans des structures spécifiques comme celle-ci, permet aux enfants autistes de communiquer et de surmonter leurs troubles. À l'issue de cet apprentissage (apprendre à être propre, à manger, etc.), les enfants peuvent réintégrer un établissement classique, en inclusion, c'est-à-dire accompagné d'un encadrant.

Où et combien d'enfants pourront être accueillis ?

Nous sommes en capacité d'accueillir dix enfants, âgés de 2 à 7 ans, chacun suivi par un encadrant. L'équipe sera aussi renforcée par la présence de deux psychologues, qui évalueront le niveau d'autonomie des enfants autistes, afin d'organiser un programme précis.

L'école prendra ses quartiers dans des locaux, attenants à l'école Jean-Zay, mis à disposition contre le paiement d'un loyer, par la mairie. D'une surface de 500 m2, nécessaire pour accueillir la totalité des équipements, cette école fonctionnera comme celles classiques, du lundi au vendredi de 9 h à 16 h, ainsi que le mercredi matin. Les parents devront néanmoins prendre en charge le transport de leurs enfants, le matin et le soir.

Quelles sont les démarches à faire pour inscrire son enfant ?

Il suffit de constituer un dossier qu'il faut adresser à la maison départementale des personnes handicapées. Il est téléchargeable sur le site Internet du conseil régional. Afin de pouvoir être éligible il faut que les enfants aient été diagnostiqués autistes. Après le passage en commission, la décision peut prendre 6 mois. La prise en charge reste gratuite pour les parents, cela étant financé par le ministère des Affaires sociales, à hauteur de 71 000 € par an, par enfant.

Contact : autisme44@live.fr - ch.moyon@orange.fr - 06 71 59 04 98.

9 octobre 2014

Plan autisme : Monsieur Hollande, la vraie révolution, ce n'est pas la ghettoïsation

article publié dans le Nouvel Observateur
Publié le 09-10-2014 à 17h56 - Modifié à 17h56

 

Temps de lecture Temps de lecture : 3 minutes
LE PLUS. François Hollande s'est rendu à Angoulême, ce jeudi, pour dresser un premier bilan du troisième plan autisme. Le président a notamment visité un centre d'action médico-sociale précoce, qui accueille des jeunes présentant des déficits sensoriels, moteurs ou mentaux. Un très mauvais signal pour la scolarisation des enfants autistes, pour d'Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme France.

François Hollande à l'école Ronsard d'Angoulême lors d'un déplacement consacré à l'autisme (J-P. MULLER/AFP)

 

En allant à Angoulême avec la ministre de l’Éducation nationale visiter un centre médico-social et une unité éducative où tous les enfants autistes sont placés ensemble dans une structure spécialisée, le président de la République adresse aux familles un message alarmant et négatif pour l’avenir de nos enfants.

Alors que dans de nombreux pays, du Danemark aux États-Unis, les enfants "différents" sont intégrés avec les autres enfants dans des classes ordinaires, la France continue de pratiquer sa politique de ségrégation vis-à-vis des autistes. Une politique qui les stigmatise et qui va à l’encontre de toutes des recommandations thérapeutiques.

Ghettoïser des enfants autistes est inacceptable

Ghettoïser des enfants autistes dans une même classe est une erreur majeure et une discrimination inacceptable. Les nombreuses études sur le sujet ont montré que ces enfants étaient dans l’imitation des autres comportements.

En France les réussites de cette "inclusion scolaire" le confirment. Il y a quinze ans, la France avait ratifié la Charte sociale européenne qui garantissait le droit des enfants et adolescents autistes à la scolarisation "en priorité dans les établissements de droit commun, et l’absence de prédominance d’un caractère éducatif au sein des institutions spécialisées".

Le Conseil de l’Europe a également condamné à plusieurs reprises la France pour ne pas avoir respecté le droit des enfants autistes à recevoir une éducation.

Les structures spécialisées ne font que les marginaliser

Comment ces enfants pourraient-ils progresser dans leurs apprentissages et dans leur socialisation s’ils ne sont jamais mélangés aux autres ? Comment pourraient-ils entrer dans une certaine "norme" si l’État continue de les couper des autres enfants de leurs âges ?

Ces structures spécialisées ne font que les marginaliser. Cela ne fait qu’entretenir vis-à-vis de l’opinion publique et du corps enseignant l’idée que les personnes autistes ne sont pas socialisables, intégrables à notre société dite "normale".

Les Plans autisme, depuis le premier plan initié par Simone Veil, se sont succédé, donnant à chaque fois aux familles de l’espoir. Et malgré cette apparente volonté politique de droite et de gauche, rien n’a véritablement avancé, que cela soit dans la scolarisation ou dans les mentalités. Les clichés et les préjugés continuent, comme nous l’a confirmé le récent sondage de l’Ifop.

La véritable révolution se fera en bousculant les consciences

La révolution culturelle dont vous parlez, Monsieur le président, ne peut pas se faire seulement avec des mots, mais avec des actions effectivement révolutionnaires qui bousculent l’ordre établi.

Il faut sans doute beaucoup de courage pour faire bouger l’Éducation nationale, et encore aussi du courage pour aller à l’encontre de la psychanalyse qui préférera toujours les traitements médicamenteux à l’éducation et aux méthodes cognitives.

Le rôle de SOS autisme en France est d’orienter par son expertise et son expérience les politiques publiques. Et c’est en défonçant les portes des consciences que l’on fait une véritable révolution.

Alors, Monsieur le président, si vous souhaitez être ce révolutionnaire qui aura permis aux enfants autistes français d’avoir accès enfin à leur droit fondamental, l’éducation, il vous faudra faire preuve de courage et de ténacité pour que nos enfants puissent devenir des enfants comme les autres.

Il vous faudra ouvrir les portes de l’Éducation nationale et faire comprendre aux directeurs d’établissements qu'avoir un enfant différent dans leurs écoles est une chance et non un poids supplémentaire.

Il vous faudra aller chercher le budget pour financer le plan autisme dans les hôpitaux de jour où nos enfants continuent d’être parqués.

Il vous faudra créer des emplois et proposer une professionnalisation aux auxiliaires de vie scolaire (AVS).

Il vous faudra obliger les fédérations sportives et culturelles à accueillir nos enfants.

Il vous faudra sensibiliser l’opinion via les médias pour que les mentalités puissent véritablement évoluer.

Monsieur Hollande, nous vous avons confié nos enfants

Je sais, Monsieur le président, la tâche est énorme et difficile, mais nous, familles, en votant pour vous, nous vous avons confié notre destin ainsi que l’avenir de nos enfants.

Et comme le dit une célèbre citation :

"Rien n'est impossible aux grands hommes."

Président de gauche, proche des plus fragiles et des plus démunis, nous sommes certains que vous serez sensible au point de vue des familles.

Alors aux actes, Monsieur le président !

15 octobre 2014

Leïla Bekhti et Géraldine Nakache : Retrouvailles stylées pour un généreux moment

article publié sur pure people

News publiée Hier le Mardi 14 Octobre 2014 à 13:01

Leila Bekhti et Geraldine Nakache lors du diner de charité de l'association "Sur les bancs de l'Ecole" parainée par Leila Bekhti, au Pavillon Gabriel le Lundi 13 Octobre.

 

Retrouvailles pour deux amies sincères. Hier, 13 octobre, Leïla Bekhti et Géraldine Nakache se sont réunies pour la bonne cause. Les deux pétillantes amies étaient les invitées d'un dîner de charité au profit de l'association Sur les bancs de l'école. Une organisation qui aide les enfants touchés par l'autisme et dont la sublime égérie L'Oréal Paris est la marraine.

C'est donc au pavillon Gabriel, à Paris, que Leïla, moulée dans une robe Victoria Beckham et perchée sur des escarpins Gianvito Rossi, a fait une apparition remarquée. Auprès de ses amis, dont la jolie Géraldine, l'héroïne de Maintenant ou jamais a fait sensation. Souriante, élégante, et généreuse, Leïla Bekhti a pu retrouver Camélia Jordana, avec qui elle vient de tourner Nous trois ou rien, premier film de Kheiron , dont le tournage s'est achevé fin septembre.

Et les deux complices de Tout ce qui brille ont aussi pu retrouver d'autres comédiens, dont l'humoriste et acteur Ary Abittan, très en forme. La joyeuse bande a pu animer la soirée avec humour et décontraction et a même fini la soirée en poussant la chansonnette.

Le comique Tony St Laurent a offert quelques minutes de show, tout comme Louis Delort et Camélia Jordana, qui ont pu se régaler avec un menu concocté par le chef Christian Constant. L'heureuse participante de Danse avec les stars Joyce Jonathan a aussi fait le déplacement pour soutenir l'association qui finance en partie La Maison de Ted, espace d'accueil et de vie offert aux malades et à leurs familles.

Une belle soirée glamour organisée autour d'Anne Buisson, présidente de l'association Sur les bancs de l'école, que l'on vous propose de redécouvrir sans plus tarder en photos.

21 octobre 2014

Autisme : Pau accueille une formation unique en France

article publié dans La République des Pyrénées

 
Par Marie-Pierre Courtois

Publié à 06h00
Mise à jour : 11h18

Une première en France pour 20 étudiants du service de formation continue de l'université de Pau.

Une première en France pour 20 étudiants du service de formation continue de l'université de Pau. (N. Sabathier)

La rentrée a été singulière pour vingt étudiants, les premiers à suivre la formation d'accompagnement à l'autisme proposée à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.

Sa création a été discrète et pourtant c'est une première en France : "Aucun autre diplôme universitaire ne concerne directement l'accompagnement" précise Christian Sottou, président de l'association Autisme Pau Béarn. L'Université de Pau et des Pays de l'Adour propose depuis cette rentrée une formation de 126 heures sur douze mois (deux jours par mois) entièrement dédiée à l'accompagnement des personnes avec autisme au terme de laquelle les étudiants seront titulaires d'un diplôme universitaire.

Pau en tête en France

Assurés par des professionnels, par exemple psychologues au sein du Service d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) "Les Petits Princes" à Pau ou employés du Centre de ressource autisme, les cours ont démarré à la mi-septembre pour vingt étudiants pionniers. "Ils ont été sélectionnés parmi 40 postulants, alors que les conditions d'inscription étaient délicates : nous n'avons eu que quelques jours début juin pour faire savoir que cette formation ouvrirait à la rentrée 2014" explique Christian Sottou.

Autisme Pau Béarn s'était rapproché de l'Université en 2010, avec le projet de la création d'une licence professionnelle.

Fondée sur les préconisations de la Haute autorité de santé en terme de diagnostic précoce et d'accompagnement spécifique, cette formation, qui n'existe qu'à Pau, est l'axe majeur du plan autisme Aquitaine.

Une convention avec l'Éducation nationale

Dans le même temps, une convention elle aussi unique en France a été élaborée avec l'Éducation nationale pour soutenir et développer la scolarisation des enfants autistes (1) via un plan local proposant des formations et des outils éducatifs adaptés aux professeurs des écoles.

La professionnalisation, notamment à travers l'ouverture du diplôme universitaire, représente selon le président d'Autisme Pau Béarn un espoir pour toutes les familles que leurs enfants soient mieux compris et accompagnés.

(1) 20 % seulement d'entre eux sont scolarisés en France alors que ce taux avoisine les 80 % dans d'autres pays européens.

30 octobre 2014

Autismes et psychanalyses - Evolution des pratiques recherches et articulations

Avant-propos : si par ouverture on entend récupération pour maintenir un système en place ... c'est en gros de cela qu'il s'agit.

Les familles demandent un système qui permette aux enfants d'avancer et aux adultes de continuer à progresser & maintenir les acquis.

50 ans de retard et en 2014 nous avons toujours des équipes qui dissertent et propagent les théories psychanalytiques alors même que la HAS (Haute Autorité de Santé) a pris clairement position sur le sujet

50 ans que les familles pateaugent comme leur enfants !

A mon sens une seule lecture est maintenant recommandée :

recommandations anesm

 

 

 

 

 

 

A qui s'adresse la Recommandation de l'ANESM ?

"Elle s’adresse principalement aux professionnels de santé et à ceux des établissements et services médico-sociaux en contact direct avec des enfants et adolescents ayant un trouble envahissant du développement, qui prennent des décisions concernant leur suivi et leur accompagnement." cf site du Gouvernement

Où sont les publications dans des revues internationales de ces brillants auteurs ?

Merci de m'éclairer sur ce dernier point

Jean-Jacques Dupuis

article publié sur handicap.fr

 Résumé : Evolution des pratiques, recherches et articulations


Par Marie Dominique Amy  Dans le contexte politique actuel, qui dénie au psychisme toute participation aux difficultés autistiques, les auteurs réunis par la CIPPA rendent compte de leur pratique clinique, institutionnelle et de leurs recherches auprès d'enfants autistes et de leur famille.

Cet ouvrage ne cherche pas pour autant à être exclusivement une « défense et illustration de la psychanalyse ». Au contraire, il se situe constamment dans une perspective d'ouverture et de jonction avec les disciplines cognitives et les recherches scientifiques qui sont à y associer. À l'orée des restrictions théorico-cliniques mises en perspective par le 3e plan autisme (2013/2017), il défend la richesse des complémentarités et des atouts que proposent, dans le respect d'un cadre consensuel, l'imagination, la créativité, le plaisir partagé et les vertus essentielles d'une observation fine et continue. S'inscrivant dans un partenariat constant avec les parents, il se désolidarise complètement d'une psychanalyse qui accuse ou met à distance toute articulation avec le milieu familial.

Les auteurs :

Co-Auteurs : Pascale AMBROISE - Anne BRUN - Graciela c. CRESPIN - Pierre DELION - Bruno GEPNER - Bernard GOLSE - Genevieve HAAG - Jacques HOCHMANN - Didier HOUZEL - Fabien JOLY - Marie-christine LAZNIK -Anne yvonne LENFANT - Chantal LHEUREUX-DAVIDSE - Lisa OUSS-RYNGAERT - Helene SUAREZ-LABAT - Monique THURIN - Jean-michel THURIN -

Sous la coordination de Marie Dominique Amy : psychologue clinicienne, psychanaliste, présidente de la CIPPA (Coordination Internationale de Psychotérapeutes Pyschalanystes et membres associés s'occupant de personnes avec autisme)

8 novembre 2014

Légendes urbaines - Exil en Belgique par Isabelle Resplendino

Comme pour les légendes urbaines, il faut parfois rétablir un peu de vérité dans ce monde.

Veuillez lire ici la lettre de la délégation Belgique d’Autisme France au médiateur de l’information de France 2 à propos du reportage sur l’exil des élèves français handicapés en Belgique, diffusé dans le journal télévisé de 20 heures, le 4 novembre 2014.

tiret VIVRE FM

http://www.autisme-france.fr/offres/doc_inline_src/577/mE9diateur%2Bfrance%2BTV.pdf

12 octobre 2014

Rouen : Quand les enfants autistes sont intégrés dans une école ordinaire

article publié sur le site de France 3 Haute Normandie

Une classe expérimentale a ouvert lors de cette rentrée à l'école maternelle Graindor à Rouen. Sept enfants atteints de "Troubles envahissant du développement" sont intégrés dans cette école ordinaire.

  • Par Mathilde Riou
  • Publié le 09/10/2014 | 19:24, mis à jour le 09/10/2014 | 19:24
© France 3 Haute-Normandie
© France 3 Haute-Normandie

Une première “classe autisme“ expérimentale accueille à Rouen sept enfants de trois ans lourdement handicapés. Le dispositif pourrait s’apparenter à un service “haut de gamme“ dans un contexte où le nombre de places traditionnelles d’accueil reste insuffisant en Haute-Normandie.Les enseignants et les accompagnants comme les familles, toutes volontaires, ont suivi une formation de deux semaines au Centre de Ressources pour l’Autisme de Haute Normandie (CRAN).

L’Institut Médico Educatif (IME) l’Escale relevant de l’association Autisme 76 a détaché sur place et à plein temps quatre de ses professionnels (enseignant, éducateurs, auxiliaire médico psychologique). A raison d’une demi-journée par semaine, des psychologues, rééducateurs orthophonistes viennent à la rencontre des enfants au cas par cas. Le coût de leurs interventions s’élève à 300.000 € par an.


VIDEO : voir le reportage de France 3 Haute-Normandie de Raphael Deh et François Pesquet

26 septembre 2014

Ces Français handicapés mentaux qui vont se soigner en Belgique

article publié dans La Croix

Dans un livre à paraître jeudi 25 septembre, Les exilés mentaux, un scandale français, la mère d’une jeune femme polyhandicapée dénonce les carences de la France qui poussent de nombreuses familles à « exiler » leurs enfants dans des institutions belges.

23/9/14 - 12 H 12

Un centre d’accueil pour personnes handicapées à Péruwelz, en Belgique. De nombreux patients fran...

(Eric Le Brun/LIGHTMOTIV)

Un centre d’accueil pour personnes handicapées à Péruwelz, en Belgique. De nombreux patients français y séjournent, comme ailleurs dans le pays, parfois par choix de l’approche belge du handicap, mais dans la grande majorité des cas faute de place dans une structure d’accueil en France.

Aujourd’hui, plus de 5000 enfants et adultes français, autistes ou handicapés mentaux, sont hébergés en Belgique où le système d’accueil connaît quelques dérives.

C’est un livre de souffrances et de colère froide. « J’ai honte pour mon pays qui impose cet exode aux “exilés mentaux” », écrit Jeanne Auber. Un « scandale français », affirme-t‑elle avec force dans ce livre qui paraît jeudi 25 septembre (Les exilés mentaux, un scandale français, éd. Bayard, 249 pages). 

Mais cet ouvrage, très personnel, a aussi été rédigé avec une volonté de comprendre les insuffisances d’un système qui, chaque année, pousse des dizaines de familles françaises à franchir la frontière belge pour trouver une place d’accueil pour leur enfant autiste ou handicapé mental.

 « Ce livre décrit avec beaucoup de justesse comment la France a ”institutionnalisé” cet exil vers la Belgique », estime Jean-François Chossy, ancien député UMP de la Loire, auteur de plusieurs rapports sur le sujet.

Dénoncer l’impasse dans laquelle se trouvent les parents

Jeanne Auber n’est pas le vrai nom de l’auteur. C’est pour protéger sa famille que cette femme, médecin dans un hôpital parisien, a choisi d’écrire sous un pseudonyme.

Avec son mari Tristan, Jeanne Auber a rédigé en 2013 un premier ouvrage ( Bonjour, jeune beauté, édition Bayard, 2013) pour raconter l’histoire de Julie, leur fille aînée, porteuse d’une anomalie génétique rare ayant entraîné de multiples handicaps.

Aujourd’hui, elle reprend la plume pour dénoncer l’impasse qui pousse de nombreux parents à se tourner vers la Belgique. « Le scandale, s’il existe, ne concerne pas la Belgique. Il est franco-français. Il concerne un pays, le nôtre, qui préfère financer “l’exode” de ses enfants plutôt que de leur offrir une solution sur son territoire. » 

Une affirmation directe et véhémente mais qui est partagée par l’Unapei, la principale association du secteur.

Des familles au bord de l’épuisement

Dans ce deuxième livre, Jeanne Auber raconte d’abord comment, en septembre 2012, Julie a été exclue du foyer où elle était hébergée. Ses parents ont alors basculé dans le monde des « sans-solutions ».

Cet univers que connaissent si bien tant de parents d’enfants atteints d’un handicap mental lourd. Les dizaines de courriers envoyés tous azimuts pour trouver un établissement d’accueil.

Et les réponses, abruptes et négatives, qui se succèdent les unes aux autres, laissant les familles au bord de l’épuisement. « Nous avons l’impression que nos enfants n’existent plus pour la société, qu’ils sont comme invisibles », confie Jeanne Auber.

Que l’enfant puisse s’épanouir

Certes, Julie a fini par trouver une place dans un externat proche de chez elle. « Au départ, c’était pour trois mois ; ça fait un an et demi que ça dure. L’équipe est pleine de bonne volonté mais à 23 ans, notre fille aurait besoin d’un projet lui permettant de continuer à progresser. 

 Souvent, les administratifs ont tendance à penser qu’on cherche juste une garderie. Alors que notre souhait est de trouver une solution adaptée où notre enfant puisse s’épanouir », explique Jeanne Auber qui, pendant un temps, a envisagé d’envoyer sa fille en Belgique. Avant d’y renoncer. « C’est un pas que nous ne sommes pas prêts à franchir », dit-elle.

« La moitié de ceux qui vont en Belgique viennent de toute la France »

Aujourd’hui, on estime à plus de 5 000 le nombre d’enfants et d’adultes accueillis en Belgique. « Ce phénomène a débuté il y a une quarantaine d’années. Au début, ce sont surtout des familles du nord de la France qui partaient en Belgique, souvent parce qu’elles y trouvaient une offre de meilleure qualité pour leurs enfants », explique Régis Devoldère, ancien président de l’Unapei de 2000 à 2010.

Pendant longtemps, les pouvoirs publics ont donc pu affirmer que cet « exode » concernait uniquement des familles frontalières. « Mais aujourd’hui, ce n’est plus vrai. La moitié de ceux qui vont en Belgique viennent de toute la France », affirme Christel Prado, présidente de l’Unapei.

Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) de 2005, ces placements outre-Quiévrain concernaient 42 départements et 17 régions françaises. « Certains parents sont obligés d’envoyer leurs enfants de 7 ou 8 ans à 700 kilomètres de chez eux. Est-ce normal ? », s’interroge Jeanne Auber.

Un choix par défaut

Ces départs sont-ils contraints ou volontaires ? « Dans 95 % des cas, c’est un choix par défaut, les parents n’ayant pas trouvé de place en France », estime Régis Devoldère. Une affirmation toutefois nuancée par plusieurs rapports.

En 2005, l’Igas dénonçait certes l’insuffisance de l’offre française mais mettait aussi en avant « l’efficience » de l’offre belge. « Ce sont surtout les méthodes belges et la qualité de l’accompagnement qui séduisent les familles », notait l’Igas.

Un constat partagé par l’ex-députée du Nord Cécile Gallez dans un rapport de 2009. « Le manque de places en France est un élément important mais il nous a semblé, tout au moins pour les familles rencontrées, que le critère décisif est celui de l’approche belge du handicap (…), plus éducative que médicale », écrivait alors cette députée. « Ce qui est vrai, c’est que les Belges acceptent plus facilement certains cas très lourds qui sont refusés par des directeurs français », souligne Régis Devoldère.

l’Assurance maladie verse 65 millions d’euros aux établissements belges

Aujourd’hui, en tout cas, le système fonctionne de manière parfaitement officielle. Chaque année, l’assurance-maladie française verse 65 millions d’euros (contre un total de 9 milliards dépensés en France) aux établissements belges pour financer la prise en charge des enfants français.

Les adultes, eux, séjournent là-bas grâce à des crédits de leur conseil général pour l’hébergement et de la « Sécu » pour les soins. Mais de l’avis général, ce système est à l’origine de quelques dérives.

En effet, le prix de journée payé par l’assurance-maladie française est plus élevé que celui versé par la Belgique. « Un établissement belge a donc financièrement plus intérêt à accueillir des enfants français », constate Jean-François Chossy. « Résultat, ces dernières années, on a vu se multiplier des établissements à but lucratif qui reçoivent exclusivement des enfants de notre pays. Dans le milieu, on les appelle les ”usines” à Français », poursuit l’ancien député.

Accusations de graves déficiences

Ces derniers mois, plusieurs établissements belges ont été accusés par des médias français de graves déficiences, à la limite de la maltraitance.

 « En fait, on trouve en Belgique des établissements qui travaillent très bien, d’autres moins bien », selon Régis Devoldère.

Président d’Atinord, une association qui agit comme représentant judiciaire légal de 1 300 personnes majeures vivant en Belgique, il explique : « Notre souci est qu’il est parfois difficile de contrôler ce qui se passe dans certains établissements belges. » 

« permettre aux familles de choisir leur lieu de prise en charge »

C’est pour corriger ce problème qu’a été signée en décembre 2011 une convention franco-belge, notamment pour développer des contrôles conjoints dans les établissements.

 « Notre objectif est de permettre aux familles de choisir leur lieu de prise en charge », assure-t-on dans l’entourage de Ségolène Neuville, secrétaire d’État aux personnes handicapées. 

 « Chaque année, on crée 3 000 à 4 000 places en France », poursuit-on, en ajoutant que le phénomène de l’accueil en Belgique reste marginal puisqu’il correspond à peine à 1 % du total des places françaises pour adultes et pour enfants.

Une argumentation qui ne convainc pas Christel Prado. « Il ne faudrait pas oublier que la France a signé en 2010 la convention des droits des personnes handicapées, qui affirme que l’un de ces droits est de pouvoir vivre près de chez elles et dans leur communauté. » 

9 septembre 2014

AESH : les conditions de recrutement et d'exercice

08 sept. 2014

AESH : les conditions de recrutement et d’exercice

Une circulaire précise les modalités de mise en œuvre du nouveau dispositif des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Elle présente également le processus de « passage » des actuels AVS dans la catégorie AESH.

Tous les AESH sont des agents contractuels engagés par contrat de droit public à durée déterminée, sous réserve de l'autorisation du Dasen et de l’accord préalable du conseil d’administration de l’EPLE. Le CDD est conclu pour trois ans maximum. Il peut être renouvelé dans la limite maximale de six ans. Un temps complet équivaut à 1 607 h annuelles, sur la base d'un nombre de semaines compris entre 39 et 45.

Une qualification spécifique aux postulants est exigée, à travers la détention d'un diplôme professionnel dans le domaine de l'aide à la personne (dans un futur proche, les diplômes d'État d'auxiliaire de vie sociale, d'aide médico-psychologique ou de mention complémentaire aide à domicile seront remplacés par un diplôme professionnel unique), sauf si ces derniers peuvent justifier d’exercice professionnel antérieur d’au moins deux ans sur des fonctions d'aide à l'inclusion scolaire des élèves en situation de handicap.

Selon les missions exercées par l’AESH, le recruteur est :

  • l'État via le recteur d'académie ou le Dasen qui en reçoit la délégation, pour exercer des fonctions d'aide individuelle ;
  • l'État via le recteur d'académie ou le Dasen qui en reçoit la délégation ou bien un établissement « en fonction des supports disponibles », pour exercer les fonctions d'aide mutualisée ou d'appui à des dispositifs collectifs de scolarisation.

Les AESH peuvent également être mis à la disposition des collectivités territoriales, sous conditions.

Désormais, la perspective d’une CDIsation est possible. Elle peut intervenir à l'issue de six années d'exercice effectif des fonctions. Sous quelles conditions ? Uniquement la durée d'exercice des fonctions (à apprécier au cas par cas, selon la quotité exercée, la continuité ou non des services accomplis…). Le texte ministériel précise que « la possession du diplôme professionnel ou l'engagement dans une démarche de validation des acquis de l'expérience en vue de son obtention ne sont pas obligatoires ».

L’AESH doit intervenir auprès de l’élève en situation de handicap, mais il doit également participer au suivi et à la mise en œuvre du projet personnalisé de l'élève à travers une présence aux réunions, aux dispositifs École ouverte et stages de remise à niveau…

Pour en savoir plus :

26 novembre 2014

Saint Nazaire : Un établissement ABA pour de jeunes autistes

En janvier 2015 le groupe Jean-Zay hébergera dans les locaux rénovés, l'association Agir et Vivre l'autisme qui gérera un accueil éducatif pour 10 jeunes autistes de 2 à 7 ans en appliquant la méthode ABA.
Xavier Perrin, Thibault Guyonnet Duperat, Christelle Moyon et Fabrice Bazin annoncent l'ouverture de l'établissement pilote ABA pour les jeunses autistes
Xavier Perrin, Thibault Guyonnet Duperat, Christelle Moyon et Fabrice Bazin annoncent l'ouverture de l'établissement pilote ABA pour les jeunes autistes

En France, il naît environ un enfant autiste sur 150 selon les chiffres de l'INSERM. Ce trouble précoce du développement de l'enfant est d'origine  neurobiologique. Il est souvent diagnostiqué tardivement. Les formes sont très variables et on parle de troubles du spectre autistique.
Troubles des interactions sociales, difficultés de communication, comportements stéréotypés et répétitifs peuvent se cumuler. Il est donc impératif de disposer d'un diagnostic très précoce. Cependant les professionnels ne sont pas toujours formés. Pourtant le bébé manifeste très tôt ses différences. Ou plutôt ne manifeste pas, car c'est plutôt comme cela que les parents peuvent repérer les premiers symptômes. Le tout-petit ne prend pas de contact visuel, ne tend pas les bras, sourit très peu, ne vocalise pas, comme s'il n' avait pas d'intérêt pour le monde qui l'entoure.
Les enfant diagnostiqués avant trois ans peuvent bénéficier d'une éducation spécifique, recevoir les repères, compenser en partie leurs déficiences et développer leur compétences, et les parents adapter leur comportement.

ABA

L'analyse appliquée du comportement est une méthode qui existe depuis plus de 70 ans, mais elle vient seulement d'être reconnue officiellement en 2012 en France. La haute autorité de la santé ayant reconnu son efficacité. Jusqu'alors l'approche psychiatrique était privilégiée.
La méthode ABA s'appuie sur les sciences cognitives, l'enfant autiste a des capacités mais des difficultés à communiquer, le langage des signes est utilisé, ou des pictogrammes pour petit à petit lui apprendre les comportements adaptés en recherchant l'autonomie du quotidien, l'interaction sociale, le langage. En effet comme l'explique Thibault Guyonnet Duperat, « il n'y pas que l'école, il faut aussi savoir mettre ses chaussures, s'habiller tout seul, prendre le bus, supporter l'environnement». « Nous utilisons des ''renforçateurs'', « c'est ce qui fait plaisir à l'enfant ») explique Christelle Moyon administratrice et fondatrice de l'établissement de Nantes. Ainsi par exemple, si rester assis sur une chaise est difficile et que l'enfant refuse, pour une activité appréciée (regarder un DVD)  cela peut être acceptable, la proposition sera de faire l'activité assis.
Il existe neuf établissements ABA en France recevant environ 400 enfants, alors qu'aux alentours de Londres on en dénombre 80.
Pour l'instant les centres ABA sont considérés comme pilotes et nommés « expérimentaux ».

L'établissement de Saint-Nazaire

Il est considéré par l'agence régionale de la santé (ARS) comme une extension de celui de Nantes, créé en 2011 (grâce à des fonds privés). Il offre 10 places, (3 encore disponibles) pour des enfants de 2 à 7 ans. Un éducateur spécialisé est dédié à chaque enfant, des activités s'effectuent aussi à l'extérieur, les repas se prendront au restaurant du groupe scolaire.Les enfants sont reçus du lundi au vendredi mais la méthode ne peut bien fonctionner sans une grande implication des parents. Ceux-ci sont formés par l'établissement. Deux psychologues spécialistes de la méthode ABA mettront en place les programmes et donneront leur appui aux éducateurs.
Les enfants seront reçus du lundi au vendredi mais la méthode ne peut bien fonctionner sans une grande implication des parents. Ceux-ci sont formés sur place.

L'établissement n'est pas une « école », c'est un institut médico-éducatif pratiquant une méthode adaptée à l'autisme. L'établissement est public. La Ville de Saint-Nazaire a effectué des travaux (50 k€) et l'ARS règle un loyer et les charges (19 k€/an). C'est une volonté « d'inclure » les jeunes autistes dans la ville et de « partager » souligne Fabrice  Bazin*. Pour Xavier Perrin* , « c'est aussi offrir aux parents un choix pour leurs enfants ». Les locaux (environ 300 m 2) comportent des lieux dédiés au enfants et des bureaux ainsi que deux grands préaux, une cour et un parking.

Pratique :

Voir aussi ABA.org et http://agir-vivre-autisme.org/
Contact tél. : 06 02 28 50 44



* conseillers municipaux

Auteur : LY | 24/11/2014 |
3 décembre 2014

Des centaines de milliers d'autistes privés d'école dans le monde

Publié le 03-12-2014 Modifié le 03-12-2014 à 02:12

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Des enfants autistes pris en charge par des éducatrices à Paris. AFP PHOTO FRANCK FIFE

À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées de l'ONU, RFI.fr se penche sur la situation des enfants autistes et des conditions difficiles de leur scolarisation. L'autisme ou trouble envahissant du développement, qui touche des millions de personnes dans le monde, continue d'être largement ignoré. Dans certains pays, des politiques publiques continuent même d'encourager des méthodes dépassées, alors que d'autres procédés permettent de vaincre ce handicap.

L'autisme reste un bien étrange ensemble de pathologies sur lesquelles on ne sait pas encore tout. Elles ont en commun, sans constituer un retard mental, de manifester d'importants troubles du développement qui peuvent prendre la forme de problèmes de communication, de comportements physiques répétitifs (un peu comme des tic) ou encore de blocages sociaux plus ou moins graves (notamment chez les autistes dits aspergers). Pendant une bonne partie du XXe siècle, la médecine voyait dans ces handicaps les signes de problèmes psychiatriques, puisant des références et des pistes dans le traitement de la schizophrénie ou de la psychose.

Il faudra attendre la fin du XXe siècle et le début du XXIe pour voir se répandre une autre logique. Alors que la recherche tend à identifier les sources de l'autisme dans des dysfonctionnements cérébraux, plusieurs pays entament un changement d'approche. On commence à sortir les autistes des institutions médicales pour les réintroduire dans un système éducatif, reposant sur l’utilisation de procédés stimulants le développement. Les résultats de ces méthodes (A.B.A, Teach, notamment) se révèlent souvent spectaculaires.

Aujourd'hui, un nombre conséquent d'organismes s'entendent sur le fait qu'il est important de détecter le plus tôt possible les enfants souffrant d'autisme. C'est au plus jeune âge, jusqu'à 7 ans, qu'ils peuvent faire le plus de progrès, grâce à une éducation encadrée et spécialisée. Certains peuvent poursuivre des efforts conséquents jusque 9-10 ans. Après, les progrès sont plus difficiles à obtenir, estiment les spécialistes. Une logique qui implique de poser des diagnostics très tôt et de proposer des solutions réactives aux familles concernées.

La question de l'autisme est en effet urgente : dans les pays ayant mené de telles études, on constate qu’une à deux personnes sur 1 000 sont touchées. Soit environ 600 000 personnes rien qu'en France. En avril 2014, à l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, le secrétaire général des Nations unies avait notamment appelé à « inclure les enfants avec différentes capacités d'apprentissage au sein d'écoles classiques ou spécialisées, pour changer les attitudes et promouvoir le respect ». Ban Ki-moon avait cependant regretté que « dans de nombreuses parties du monde, les autistes se voient nier leurs droits humains les plus fondamentaux ». De fait, rien qu'en France, des milliers d'enfants autistes sont exclus du système scolaire. « Sans accompagnement adéquat, ces enfants stagnent et sont condamnés à l'exclusion sociale, alors que les méthodes adaptées permettent à des personnes souffrant de troubles envahissant du développement de mener une vie presque normale à l'âge adulte », confie le père d'une jeune autiste.

Des retards dramatiques, presque systématiques

Dans les faits, rares sont les pays qui font de l'autisme une préoccupation de santé publique. « En Afrique, le handicap est très mal vu, explique Vincent Gerhard, du réseau Autistes sans frontières. On a de temps en temps des gens qui nous appellent, désespérés. Ils pensent que leurs enfants sont autistes, mais ne peuvent même pas le vérifier, faute de pouvoir faire un diagnostic. »

Les initiatives sont en général locales, faute d'un intérêt des pouvoirs publics. « Au Maroc, il y a quelques années, cette pathologie n'était pas connue », explique Fouad Ben el-Kaid. Cet habitant de Casablanca s'est organisé depuis 2003 avec trois autres familles pour faire scolariser leurs enfants dans une classe dédiée à leurs besoins spécifiques. Pas question pour lui de laisser son fils dans l'un des centres spécialisés qui font office de « garderies » pour autistes. À l'échelle nationale, ce sont des familles, en général urbaines, qui entreprennent ce genre de démarches. « Dans les milieux ruraux, c'est plus compliqué, craint Fouad Ben el-Kaid. En ville, les gens savent un peu plus. » Et encore : « Quand vous demandez de l'aide, on ne sait pas de quoi vous parlez lorsque vous évoquez l'autisme : “vous avez mal à l'oreille ?“ Tout cela coûte cher. Le pays a d'autres priorités. »

En Tunisie, dans l'extrême nord du pays, le Dr. Ayari Choukri tente d'organiser les familles. En tout, une centaine d'enfants serait concernée. Ils sont, pour l'instant, suivis à l'hôpital régional, en orthophonie. « En tant que médecin, j'ai décidé de créer une association pour aider les parents. La procédure est en cours, mais il faut du temps à l'administration. » Il se dit pourtant optimiste quant au déblocage de moyens pour aider les enfants.

Les pays en développement sont loin d'être les seuls à avoir du retard sur la question. Parmi les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l'Argentine et la France sont considérées comme de très mauvais élèves. « On est au niveau de l'Afrique, estime Florent Chapel, du Collectif-Autisme. Le meilleur endroit pour éduquer, ça reste l'école ! » En France, l’approche psychiatrique reste très répandue, malgré la lutte acharnée des associations et des familles pour imposer les démarches comportementales. Ce parent d'enfant autiste assure de plus que le coût pour la société est totalement démesuré : selon lui, une journée d'école encadrée coûte environ une centaine d'euros... contre un millier pour une journée d'hôpital.

Les pays en pointe

Les bons exemples, on peut aller les chercher ailleurs en Europe. En Grande-Bretagne, où 100 % des enfants autistes sont scolarisés. Ou encore en Suède, citée en exemple par Autistes sans frontières : Stockholm met en œuvre un parcours complet assurant l'accompagnement de l'enfant à l'âge adulte, puis dans les différentes étapes de sa vie. La Belgique fait également partie des bons élèves, au point que de nombreux parents français y scolarisent leurs enfants.

De l'autre côté des océans, l'Australie, le Canada ou les États-Unis sont en pointe. Chez les Américains, c'est notamment la pression des assureurs qui aurait participé à faire sortir les enfants autistes des officines psychiatriques. Aujourd'hui, les techniques restent très différentes et pas toujours idéales. Mais là aussi, on a décidé d'investir principalement dans des méthodes comportementales destinées à stimuler les autistes dès le plus jeune âge.

Autre exemple fin : celui du Québec. Riche d'une expérience associative dans les deux pays, Edith Roy, de Autistes sans frontières, note ainsi que « les enfants ont été sortis des institutions pour les réintroduire à l'école ». « Dès 0 à 5 ans, on met en place des méthodes de stimulation comportementale, poursuit-elle. C'est le meilleur moment pour agir ! » Sans faire l'éloge du Québec, elle admet des difficultés aussi là-bas. Mais elle constate que la prise de conscience et les efforts mis en œuvre sont largement plus avancés que ce qui se fait en France. Elle salue par exemple la mise en place d'un « répit parental ». Il permet aux familles de confier, un week-end, leur enfant à une association. L'occasion de prendre un peu de temps pour soi, son couple et ses autres enfants, avant de reprendre leur éprouvante lutte quotidienne contre le handicap.


« Ces enfants sont nos enfants à tous, collectivement »

Mercredi, Sedef Erken va faire un sit-in devant la Cour européenne des droits de l'homme. Cette mère de famille turque se plaint de ne pas pouvoir faire scolariser son fils de 8 ans, Ozan, au prétexte qu'il est autiste. Un droit pourtant garanti par la Constitution turque.

RFI : Quelle est la situation exacte d'Ozan, votre fils ?

Sedef Erken : Mon fils Ozan a huit ans. Il a un trouble envahissant du développement non spécifié (PDD-NOS). On peut parler d'une forme d' « autisme modéré ». Il fonctionne globalement bien. Les principaux symptômes de l'autisme sont des difficultés dans certains domaines comme le développement linguistique, les interactions sociales, une communication limitée. Il fait des fixations, a des mouvements répétés, ce genre de choses.

Pourquoi l'avez-vous envoyé dans une école privée ?

Nous avons choisi cette école privée parce que c'est la plus proche de chez nous et que nous avons pensé qu'une école publique aurait des classes avec trop d'enfants. La direction de l'école publique nous a dit : « Nous n'acceptons pas d'enfant autiste, nous ne l'avons jamais fait. »

Vous avez entamé une procédure en justice. Quelles réponses avez-vous obtenues par ce biais ?

Au début, tout simplement aucune. Nous avons fait face à un mur bureaucratique. Ni l'école, ni l'État ne se sont expliqués sur la raison pour laquelle notre enfant n'était pas accepté, malgré les lois de l'éducation et selon la Constitution turque qui garantissent l'école. Nous n'avons eu qu'un silence embarrassé. Dans les fichiers de la Cour européenne des droits de l'homme, nous avons découvert que le ministère de la Justice turc défend simplement l'attitude de l'école...

Comment l'autisme est-il pris en compte en Turquie ?

L'éducation spécialisée est un vrai problème pour les familles, dès le départ. Après le diagnostic, vous avez deux sessions de thérapie par semaine en guise de support éducatif. Avant d'être scolarisés, il n'y a aucun soutien public pour nos enfants. Ensuite, à l'école, il reste de gros soucis pour les faire accepter. Dans la plupart des pays d'Europe, aux États-Unis ou au Canada, la norme est de 30 à 40 heures de soutien par semaine !

Existe-t-il malgré tout un moyen de trouver de l'aide ? À travers des réseaux associatifs par exemple ?

Depuis cinq ans, je suis volontaire dans des projets d'éveil. J'aide aussi d'autres familles en ce qui concerne leurs droits à l'éducation. L'année dernière, nous avons mis en place une fédération des associations autiste. Elle regroupe dix organisations de la société civile qui travaillent ensemble. Elle poursuit son activité grâce à 14 membres actifs. Mais en même temps, chacun a ses propres difficultés, a besoin de temps pour sa famille... et il est n'est pas toujours facile de trouver du temps. Nous faisons de notre mieux, mais nous avons besoin d'un support international et de transferts d'expérience.

Voyez-vous, en Turquie ou ailleurs, des signes d'un possible progrès ?

Au Canada, en Australie, aux États-Unis. En Europe, la Suède et le Royaume-Uni ont des systèmes développés pour nos enfants et pour les individus souffrant d'autisme. Ainsi que pour les parents. Si la famille n'est pas soutenue, l'enfant n'est pas soutenu non plus. Ce que je veux dire, c'est que le soutien aux familles est très important. Au-delà de la famille, la société est une grande famille : ces enfants sont nos enfants à tous, collectivement.

29 novembre 2014

Ado autiste expulsé de son collège : mon soutien au personnel en souffrance psychique ...

Le jour de la rentrée scolaire T., autiste a été empêché physiquement de rentrer dans son collège de secteur. Par la suite la direction a refusé de l’accueillir dans une classe (voir cette vidéo-buzz)

Une émission de radio nationale très écoutée a osé pénétrer dans ce prestigieux collège pour démêler cette affaire (voir l’émission dans cette vidéo).

Suite à cela  le principal a porté plainte à la police.

Dans sa plainte, il indique que plusieurs dizaines de membres du personnel du collège ont demandé une cellule psychologique suite à cette émission.

Je veux apporter tout mon plus sincère et profond soutien au personnel du collège, en grande souffrance psychique face à cette mère qui ose s’indigner parce que son fils n’a plus le droit d’être accueilli en classe.

Certains se demandent si je suis vraiment pleine de compassion pour ce personnel ou bien si c’est ironique.

Bien sur c’est ironique..

Le seul fait que des personnes  approuvent entièrement ce que je dis, c’est bien la preuve que dans ce pays, on considère la discrimination et la ségrégation des enfants handicapés comme quelque chose de nécessaire.

« Chacun a sa place » :  beaucoup de français qui n’ont jamais côtoyé de personnes handicapés trouvent que c’est la chose à faire.

 

1 décembre 2014

Edito d'Hugo Horiot sur le site SOUFFRANCES INVISIBLES

C’est un fait : en matière d’autisme, la France accuse un demi siècle de retard

Crédit photo : Merlin Brenot
Crédit photo : Merlin Brenot
L’Etat continue à subventionner grassement des charlatans qui refusent d’appliquer les recommandations de la H.A.S (Haute Autorité de Santé), perpétuant ainsi les approches d’inspiration psychanalytique de l’autisme qui n’on fait que démontrer leur impuissance, pour ne pas dire leur nuisance.
En France, la psychanalyse est la gangrène de l’autisme. Celle-ci assimile l’autisme à une psychose, faisant fit des avancées scientifiques qui pointent une construction neuronale particulière. C’est pourquoi on continue à préconiser l’internement massif et systématique des personnes autistes et de leur fermer les portes des écoles.
Les familles, les mères surtout, sont stigmatisées et culpabilisées. Leurs enfants sont isolés. En France, 20% des enfants autistes sont scolarisés contre plus de 80% dans de nombreux pays européens et dans le monde.
Les personnes avec autisme et leurs familles se battent depuis 50 ans pour que leurs droits fondamentaux cessent d’être bafoués, comme le droit à l’éducation et le droit à l’accès aux méthodes reconnues par la communauté scientifique internationale, à savoir les méthodes comportementales et développementales recommandées par la HAS. Dans une démocratie ou le mot « égalité » fait partie de la devise nationale, est-ce trop demander ?
Si on s’en réfère à ce témoignage, il faut croire que oui…

Hugo Horiot
14 janvier 2015

Vidéo Docteur Fiard Centre Expertise Autisme Adultes de Niort

http://www.cra-rhone-alpes.org/spip.php?article2341

- Panser l’institution pour penser les adultes avec autisme sévère

Dr Dominique Fiard (CEAA, Niort)


Panser l’institution pour penser les adultes... par crarhonealpes

Colloque Un diagnostic, pour PANSER l’Autisme (8/04/11)

L’autisme est un trouble neuro-développemental apparaissant dans l’enfance et qui évolue tout au long de la vie. Depuis plusieurs années, l’évaluation des capacités des personnes avec autisme se développe dans les services de psychiatrie et les établissements médico-sociaux, visant à mieux cerner leurs particularités pour élaborer des projets de soins personnalisés. Préciser le diagnostic s’avère une démarche préalable.

L’annonce diagnostique induit des transformations intra psychiques qui, confrontées aux modifications des représentations sociales de l’autisme, dynamisent les parcours de vie des patients et de leur famille. Ce colloque a pour but :

• d’une part, nous interroger sur les effets de l’annonce diagnostique dans notre capacité à penser les patients avec autisme,
• et d’autre part, envisager les approches pour panser ces mêmes patients : prises en charge thérapeutiques, éducatives, scolaires et pédagogiques.

Liens utiles pour aller plus loin :

=> http://www.aura77.org/projets/index.php?id=1

=> http://chniort.asteur.fr/spip.php?article31

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