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"Au bonheur d'Elise"
28 avril 2023

CNH : une charte d'engagement signée, quels objectifs ?

 

CNH : une charte d'engagement signée, quels objectifs ?

Sur quoi va déboucher la 6e Conférence nationale du handicap, qui a eu lieu le 26 avril 2023? Effets d'annonce ou changements réels? L'Etat et les associations de collectivités ont signé une charte d'engagement pour une société pleinement accessible * Par Clotilde Costil / Handicap.fr La Conférence nationale du handicap ( CNH) et après ?

https://informations.handicap.fr

 

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11 février 2020

Handicap : les 12 travaux de Macron en faveur de l'inclusion

article publié sur Handicap.fr

11 000 postes d'AESH supplémentaires, 45 unités d'enseignement autisme, un numéro d'appel unique, 1 000 places en établissements pour en finir avec l'exil belge... Macron dévoile 12 nouveaux engagements pour un acte 2 du quinquennat plus inclusif.

11 février 2020 • Par

 

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« Il y a eu un avant et un après la loi de 2005, même si le chemin n'est pas terminé... Revalorisation de l'Allocation adulte handicapé (AAH), droit de vote accordé aux majeurs sous tutelle, attribution des droits à vie, école inclusive, stratégie autisme... Toutes ces mesures participent à une philosophie nouvelle où l'on ne considère plus les personnes handicapées comme des figures d'altérités, eux, mais comme des citoyens à part entière, nous. Il n'y a pas, d'un côté, des personnes handicapées et, de l'autre, celles que le destin ou l'existence auraient épargné. » Quinze ans, jour pour jour, après la loi du 11 février 2005, qui a reconnu, pour la première fois, l'égalité des droits et des chances et la participation des personnes handicapées, Emmanuel Macron se veut rassurant et optimiste en matière d'inclusion. Après avoir dressé un bilan des mesures « phares » mises en œuvre à mi-mandat, le président de la République dévoile 12 nouveaux engagements pour l'acte deux du quinquennat. « L'AAH demeurera. Jamais l'Allocation adulte handicapé ne sera transformée, diluée ni supprimée au bénéfice du revenu universel d'activité », assure-t-il en préambule.

Premier engagement : réussir l'école inclusive. « En septembre 2020, aucun enfant ne doit se retrouver sans solution de scolarisation », exige Macron. Et de rappeler le numéro de téléphone de la cellule nationale aide handicap école (0800 730 123) qui informe les familles sur les dispositifs existants. Fin 2020, tous les nouveaux enseignants seront formés pour mieux prendre en compte les besoins éducatifs particuliers des élèves handicapés, via un module obligatoire en formation initiale. D'autre part, 45 unités d'enseignement autisme, en plus de celles déjà prévues dans la stratégie nationale, seront créées. Un livret numérique de parcours inclusif , regroupant l'ensemble des adaptations nécessaires aux enfants handicapés, sera également proposé. Pour améliorer les conditions d'emploi des accompagnants, une instance dédiée et un agenda social programmé seront mis en place au premier trimestre 2020. Dès le 1er janvier 2021, le forfait d'intervention précoce sera étendu à 12 ans pour les enfants ayant des troubles du neuro-développement (actuellement limité à 6 ans) et aux enfants « dys ». Par ailleurs, 11 000 postes d'AESH (accompagnant de l'élève en situation de handicap) supplémentaires seront créés en 2020.

Deuxième engagement : gagner le pari de la qualification et de l'emploi. Pour ce faire, l'Etat se fixe notamment un objectif de 10 000 apprentis en situation de handicap d'ici fin 2021 et au moins 6 % accueillis dans la fonction publique. En 2017, 24 000 étudiants étaient handicapés, contre 35 000 en 2020. « Un bond historique », estime Macron. Pour continuer à progresser dans ce sens, un Comité national de suivi de la politique inclusive de l'enseignement supérieur, décliné en territoire par un conseil académique dédié, sera mis en place « à court terme ». Afin de lever les freins à l'activité professionnelle, le gouvernement souhaite définir, avant l'été, les modalités du relèvement du seuil de 17,5 heures pour le cumul de l'AAH avec un contrat de travail à temps partiel. Pour simplifier l'accès aux emplois passerelles vers le milieu ordinaire, à compter du 1er mars 2020, il suffira seulement d'être reconnu travailleur handicapé pour avoir accès aux CDD « tremplin » dans les entreprises adaptées.

Troisième engagement : prendre en compte le handicap dans le système universel de retraite. Pour prendre en compte leur spécificité, certains travailleurs handicapés pourront bénéficier d'une retraite progressive dès 55 ans ou encore d'un départ anticipé sans décote. Le gouvernement s'engage également à garantir des droits à la retraite pour les aidants, pour toutes les périodes, indemnisées ou non, pendant lesquelles l'assuré accompagne une personne handicapée.

Quatrième engagement : accélérer la mise en accessibilité universelle. Pour vivre dans une ville accessible, 1 000 « ambassadeurs » du service civique seront chargés d'accompagner les commerçants, les gares etc. pour renforcer l'accès aux services du quotidien. Autre promesse : accéder aux campagnes électorales, quel que soit son handicap. D'autre part, le projet de loi audiovisuel renforcera l'accessibilité des programmes essentiels, tels que les campagnes électorales et autres évènements « d'importance majeure », tandis que l'accessibilité de la communication gouvernementale et de l'Elysée sera également améliorée. « A compter de la fin du premier trimestre 2020, les principaux discours du président de la République seront intégralement accessibles et ceux du Premier ministre sous-titrés sous 24h et traduit en langue des signes française (LSF) », précise Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.

Cinquième engagement : sensibiliser pour mobiliser. A ce titre, une grande campagne nationale de sensibilisation sera lancée prochainement pour « accélérer le changement de représentations associées au handicap ».

Sixième engagement : organiser l'inconditionnalité de l'accompagnement et rompre l'isolement des familles, via la mise en place du numéro d'appel unique (le 360), dès le 1er janvier 2021, dédié à l'accompagnement et à l'accès aux droits des personnes handicapées. « Quand on est en situation de handicap, on devient recordman du nombre d'administrations interpellées et champion de l'acronyme », déplore Emmanuel Macron.

Septième engagement : accélérer le déploiement des solutions adaptées aux personnes ayant les besoins les plus soutenus et stopper l'exil en Belgique. Le plan de prévention des départs en Belgique permettra notamment la création de 1 000 places supplémentaires dans trois régions prioritaires (Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées sur tout le territoire pour 2021-2022.

Huitième engagement : accompagner les projets de vie en créant 2 500 places supplémentaires, en établissements ou en services, pour accompagner les transitions et garantir le retour vers le milieu spécialisé si nécessaire. Des travaux sur le « logement inclusif » seront également engagés, à travers la mission confiée à Denis Piveteau et Jacques Wolfrom pour identifier les freins juridiques et financier à lever pour pouvoir « vivre en autonomie mais sans isolement ».

Neuvième engagement : engager une réflexion devant aboutir, avant 2022, à une meilleure prise en charge par l'Assurance maladie des parcours de soin de rééducation, sans reste à charge pour les familles.

Dixième engagement : étendre la compensation individuelle des besoins et reconnaître les personnes handicapées dans leur rôle de parents. Pour ce faire, les besoins attachés à la parentalité seront intégrés en 2021 dans la prestation de compensation du handicap (PCH), avec un plan d'aide gradué selon les besoins. 184 millions d'euros seront mis sur la table d'ici 2022 pour financer ce nouveau droit. Le gouvernement annonce également deux lancements, tout d'abord, celui de travaux pour une adaptation effective de la PCH au handicap psychique et aux troubles du neuro-développement et celui d'un débat sur l'accompagnement à la vie intime et sexuelle, « qui ne doit pas être un tabou », souligne le président de la République.

Onzième engagement : lancer un grand programme national pour l'innovation technologique au service de la vie quotidienne et de l'autonomie des personnes. Et d'annoncer la mobilisation d'un plan d'investissement d'avenir, à hauteur de 30 millions d'euros pour communiquer, apprendre, se déplacer et vivre chez soi.

Douzième et ultime engagement : mettre en place une « garantie de délai » pour l'octroi des prestations. « Aujourd'hui, une demande d'AAH peut par exemple être traitée en deux mois dans certains départements et en huit mois dans d'autres », déplore le gouvernement. Pour changer la donne, il entend mobiliser les MDPH pour favoriser une « équité » sur tout le territoire. Pour concrétiser les engagements réciproques de l'Etat et des départements, différents acteurs ont signé un accord de méthode qui prévoit notamment la transparence sur la qualité du service rendu aux personnes. 25 millions d'euros sont prévus chaque année, en 2021 et 20222, dont 10 millions pour résorber les retards les plus importants dans le traitement des demandes. « Au 1er janvier 2021, aucune demande d'AAH ne devra être traitée en plus de trois mois, dans aucun département », exige Macron.

« Le handicap ne touche pas simplement 12 millions de Français, chacun d'entre nous peut y être confronté au cours de sa vie (...) Ils sont tous concernés et doivent tous se mobiliser », conclut le président de la République, en écho au slogan de cette 5e CNH : « Tous mobilisés, tous concernés ». On ne doit jamais être de ceux qui détournent le regard ou qui consistent à dire 'qu'il s'adaptent'. »

23 février 2020

Katia Hamdani, bénévole à Trott'Autrement, à l'honneur

Quelques photos de la séance d'Elise de ce matin montrant le travail réalisé ... Alors à votre avis elle est montée ?

Merci encore une fois à Katia Hamdani et à Virginie Govoroff-Regnault ... Encore une fois les séances de Trott'Autrement c'est du sur mesure et ce n'est pas Naxos du Cotine, monture expérimentée, qui dira le contraire ...

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2 avril 2020

Le mot de Danièle Langloys, présidente d'Autisme France - 2 avril 2020 Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme

La pandémie met crûment l'accent sur les failles de la politique autisme. 15 ans qu'on nous promet de changer la donne...

Passons sur l'absence de diagnostic : les structures qui pouvaient le mettre en oeuvre sont fermées ou redéployées.

Le confinement vire au tragique pour de nombreuses familles qui ont dû reprendre leur enfant ou adulte autiste à la maison. Une sortie d'une heure dans le pâté de maisons ne peut pas suffire à ceux dont les difficultés de comportement sont sévères et le niveau de compréhension de l'événement, très faible. Tous les efforts faits pour les stabiliser en structurant l'espace et le temps volent en éclat. Les voilà soumis à l'apprentissage en urgence d'autres routines, sans aide pour les familles. L'apprentissage de la convivialité, chèrement acquise, devient : il faut procéder à la distanciation sociale.

L'école à la maison est un défi impossible ; 70% des enfants autistes ont une AESH qui n'a pas le droit d'intervenir à domicile, pas plus qu'un bénévole ou un cabinet libéral. De toute manière, l'absence scandaleuse de protection rendrait cette possibilité aussi hasardeuse pour le professionnel que pour la famille. Passons sur les travaux envoyés par les enseignants, trop souvent sans aménagements. Les parents, déjà très éprouvés par l'autisme, ne peuvent pas devenir enseignants et éducateurs.

On nous dit de nous à organiser à domicile : tout le monde n'a pas d'espace suffisant ou un jardin pour le faire. Les services à domicile, malgré nos demandes répétées de formation à l'autisme, ne le sont pas, et ils sont sans protection.

Le répit n'a bien sûr, malgré nos demandes, jamais été organisé. Maintenant, les familles sont déjà au bout du rouleau. Si on rouvre des accueils de jour, quel sera le niveau de sécurité ?

Je pense bien à vous tous, en ce 2 avril si triste, sans journée de l'autisme. Heureusement la solidarité s'organise. Vive nous !



 

27 décembre 2020

Le terrible constat de Danièle Langloys, présidente d'Autisme France

Danièle Langloys top 4"Puisqu'il faut "cranter", finalement l'idée me va, il est urgent de "cranter" la timide prise de conscience publique de l'incroyable TRAHISON des services de l'Etat qu'ont subie les familles avec des enfants et adultes autistes, et ce, pendant 40 ans.

Dans quel autre pays, en effet, a-t-on livré des centaines de milliers de personnes à une secte de psychanalystes confite dans ses délires et sa haine des familles, sa haine des mères surtout ? Dans quel autre pays a-t-on financé une secte sur fonds publics pendant 40 ans en sacrifiant les protestataires privés de carrière s'ils osent penser autrement ou dénoncés à l'ASE s'ils osent demander un diagnostic digne de ce nom ? Laissé dire et enseigner que l'autisme était la forclusion du nom du père, le non-accès à la jouissance érotique, le fruit de la toute-puissance maternelle, un "trou", en niant le statut de personnes humaines aux personnes concernées ? Valorisé en permanence, dans une perspective machiste, sexiste et misogyne, propre à beaucoup de religions, hélas, le seul père, incarnation de la Loi qui sépare l'enfant de la mère malfaisante, castratrice et fusionnelle ? Obligé les parents, eux-mêmes contribuables, à financer avec leurs impôts leurs bourreaux et ceux qui maltraitent leurs enfants ?

Les services de l'Etat ont trahi et abandonné les personnes autistes, pour ne pas déplaire à un lobby tout-puissant, que personne n'a eu le courage d'affronter.

A part quelques courageuses ministres, quelques députés, que je remercie, des associations qui se sont épuisées dans ces luttes, personne n'a réagi devant la détresse, la destruction de centaines de milliers de personnes jamais aidées à devenir autonomes, à la seule charge de parents souvent maltraités et au bout du rouleau. Les médias ont pendant longtemps (et certains continuent) soutenu cette clique malfaisante qui récite son éternel et inepte catéchisme (ce qui lui permet de justifier sa flemme et son mépris) au motif qu'il y a deux manières de voir les choses et que tout se vaut dans la description de l'autisme. Eh bien non, le débat est clos depuis 1980 à l'OMS et depuis 2010 à la HAS , malgré sa complaisance toujours vive à mettre des psykks partout dans les groupes de travail.
Est-ce trop demander d'avancer ? De donner une impulsion à la petite roue en marche ? Il y a des professionnels dans le sanitaire comme dans le médico-social (en libéral, la révolution est en route depuis plusieurs années) qui ont envie de faire leur métier autrement que dans la terreur de la secte, nous les remercions de tout cœur, et les supplions de relever la tête pour nous aider.
Les dictatures sont toutes mortelles, dès lors qu'on s'organise pour les faire reculer puis disparaître.

Je fais partie de la génération épuisée ; vous, jeunes parents, ne laissez pas s'éteindre la petite prise de conscience, battez-vous et prenez le relais. La secte a tant à perdre qu'elle se battra jusqu'au bout pour conserver son pouvoir et l'argent qui va avec. Mais elle perdra, si vous ne laissez rien passer."

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1 mars 2022

Elise a frôlé l'exploit dimanche dernier ... avec Trott'Autrement !

P1180358David, le grand frère, et son amie Agata accompagnait dimanche dernier Elise à sa séance d'équitation au Haras des Peupliers à Brie-Comte-Robert ... atelier brossage en famille et échanges informels autour de Madison un peu étonné d'autant de sollicitude ...

L'étape d'après, Lisou a bien failli monter ... (c'est un objectif ... elle sait le faire mais ...). Elle a été jusqu'à mettre le pied à l'étrier ... le public Elodie, Agata, Floriane, Anne, Pascal, Jean-Jacques ne ménageait pas ses encouragements !

 

 

Mais non finalement ce sera pour une prochaine fois ... Nous avons frôlé l'exploit !

N'hésitez pas à voir toute l'actualité récente sur la page FB de Trott'Autrement

Merci à Anne Sauvaget, monitrice d'équitation, et Floriane sa fidèle bénévole de terrain.

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2 avril 2024

Val-de-Marne =>Plan Autisme : le Département s'engage pour la création de places d'accueil et d'accompagnement

À travers son Plan Autisme, le Département s’engage à trouver des solutions concrètes pour les personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA) et leurs familles. Parmi ces solutions : la création de places d’accueil et d’accompagnement.
 

Parmi les difficultés quotidiennes auxquelles font face les personnes autistes ainsi que leur entourage, trouver des solutions d’accueil et/ou d’hébergement dans des structures médico-sociales adaptées est une des plus importantes. C’est pourquoi le Département contribue activement à la création de lieux de vie adaptés et ouverts.
 

De futures nouvelles solutions d'accueil
 

L'Archipel : 54 places d'accueil en établissement au 1er semestre 2026
 

Afin d’augmenter le nombre de lieux de vie adaptés et ouverts, le Département participera au financement d’un nouvel établissement d’accueil de 54 places géré par l’Institut Le Val Mandé qui a remporté l’appel à projets du Département et de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Cette "plateforme autisme", baptisée Archipel, offrira 54 places d’accueil, dont 36 médicalisées en hébergement permanent et 6 non médicalisées en hébergement de type foyer de vie, 12 places d’accueil de jour, dont 5 médicalisées.
 

 

L'Archipel sera financé à hauteur de 3,1 millions d'euros par le Département et 1,2 millions d'euros par l'ARS.


Organisé en sept unités de vie distinctes, telles les îles d’un archipel, le futur établissement prendra place dans le parc de l’hôpital des Murets à La Queue-en-Brie. Ainsi, six studios équipés seront destinés à des personnes plus autonomes, tandis que six autres unités de vie seront dédiées à l’accueil médicalisé et non médicalisé, de jour ou d’internat. Chaque unité comportera un accueil temporaire ou d’urgence. Une Maison des familles permettra d’offrir du répit aux aidants. Le tout dans un espace arboré et végétalisé, proche des équipements logistiques mutualisés de l’hôpital.


45 places de Service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés spécialisé autisme en 2026


Un appel à projets pour la création d’un Service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH) spécialisé autisme de 45 places, qui concernerait 150 familles, devrait être publié durant l’année 2024, avec une ouverture programmée pour 2026. Ce service sera cofinancé par le Département et l'Agence Régionale de Santé (ARS).


Création d'un service d'aide à domicile d'ici 2026


Dans la continuité des actions visant à favoriser le développement de l’autonomie, le Département souhaite créer un "service autonomie" (service d’aide à domicile) spécialisé dans l’accompagnement des personnes ayant des TSA. L'appel à projets sera lancé d’ici 2025, pour une ouverture du service en 2026.


Par ailleurs, l’État s’est engagé sur un plan de rattrapage "handicap" à l’échelle de l’Île-de-France d’un montant de 312 millions d’euros. Le Département souhaite se positionner sur les appels à manifestation d’intérêt lancés dans ce cadre par l’ARS d’Île-de-France pour la création de nouveaux établissements médico-sociaux. L’objectif ? L’implantation sur le territoire d’un deuxième établissement d’accueil composé de 42 places d'internat et 12 places d'accueil de jour.

 

17 avril 2024

Trott'Autrement est une des 2 associations du Val-de-Marne porteuses de flamme paralympique !

C'est officiel Trott'Autrement est une des 2 associations du Val-de-Marne porteuses de flamme paralympique ! 😍


Voir page 25 le Livret conférence du Val-de-Marne du 19 mars 2024 "Le Val-de-Marne aux couleurs des jeux olympiques et paralympiques 2024"

 

LE VAL-DE-MARNE AU COULEURS DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES 2024
2 associations du Val-de-Marne porteuses de flamme paralymptique : TROTTAUTREMENT et APOGEI 94

 

3 décembre 2011

article publié dans RUE89 le 2 décembre 2011

Autisme : la Belgique, fin de l'errance pour des familles françaisesPartager l'article sur Facebook

Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89
Audrey Cerdan | Photographe Rue89

Dans cette école belge, plus de la moitié des autistes sont Français. Grâce à des méthodes éducatives, ils deviennent « d'autres gamins ». Reportage.


Maël en classe dans son école à Mons, le 17 novembre 2011 (Audrey Cerdan/Rue89)

(De Mons) « Quand ils parleront, ils auront l'accent belge. » Sophie Carlier, institutrice spécialisée pour les autistes, n'a pas renoncé à faire parler ses élèves. Ils ne sont que quatre dans sa classe de maternelle intégrée dans le programme « Teacch », sont tous français et ont 6 ou 7 ans.

Assistée d'une puéricultrice et d'une stagiaire, elle applique cette méthode dite « comportementale », que leurs parents ont désespérément cherchée dans leur pays, avant de trouver leur eldorado chez notre voisin belge.

Au Clair Logis, école spécialisée nichée dans les bois en périphérie de Mons, Sophie tente d'« apprendre » à ces enfants entrés très tard à l'école. Apprendre à s'occuper seul, à écouter l'autre, à le regarder, apprendre des interactions simples comme « bonjour » ou « merci »… « On doit tout leur apprendre ! », sourit-elle, sans une once de découragement. Tout tient en un mot : autonomie.

A 5 ans, Maël a le développement d'un enfant de 18 mois

Maël, 7 ans, est autiste sévère : il ne parle pas, ne mange pas seul, grince des dents sans arrêt, porte des couches… mais sait nager, chanter et rire aux éclats. Comme tous les autistes, il a des capacités, mais ne les montrera pas s'il n'est pas stimulé. Et elles sont bien cachées.

Maël est arrivé au Clair Logis en mars, après une longue errance. Sa mère, Coralie Le Mor, s'était rendu compte dès ses neuf mois que la prématurité de Maël n'expliquait pas seule son comportement anormal :

« Au début, je me suis dit qu'il était peut-être sourd, puis je suis allée sur Internet et j'ai compris que son regard vide, son trop grand calme… c'était de l'autisme. »

A 3 ans, Maël n'entre pas à l'école, mais à l'hôpital de jour. Trois demi-journées par semaine. Le reste du temps, il est gardé par sa grand-mère. A 5 ans, « il a le développement d'un enfant de 18 mois », selon les pédopsychiatres. Ceux-ci conseillent aux parents d'attendre, car l'état de Maël peut s'améliorer… Mais comment ? La mère ne le voit pas.


Maël et sa mère Coralie (Audrey Cerdan/Rue89)

« Que les autres parents ne vivent pas ce que j'ai vécu »

Surtout lorsque Maël, aiguillé par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) atterrit dans un Institut médico-éducatif (IME), « là où tous les handicaps sont confondus », résume sa mère. Dans le minibus qui l'emmène chaque matin, Maël tape sans cesse à l'arrière du siège du chauffeur :

« Il refait des crises, me tape, je ne dors plus… Il ne va pas bien du tout du tout. »

Coralie décide de le sortir de là. C'est alors qu'elle entend parler des écoles publiques de la Communauté française de Belgique.

Au Clair Logis, la scolarité est gratuite, la Sécurité sociale française ne prend en charge que les allers-retours en taxi (57 km pour relier Mons à Valenciennes), qui se chiffrent à 2 500 euros par mois. « Ce n'est rien à côté de ce que coûte une place en IME : 950 euros par jour », dénonce Amandine Weaver, maman de Maxence, 13 ans, aussi élève au Clair Logis.

Désormais investie à temps plein dans son association, Le Monde de Maxence, cette jeune femme se définit d'emblée comme « militante extrême », et consacre toute son énergie à ce que « les autres parents d'autistes ne vivent pas ce que j'ai vécu », à savoir la culpabilisation par la psychanalyse, l'enfermement en HP de son fils, les neuroleptiques, l'impossibilité de trouver une assistante de vie scolaire faute de budget… et, finalement, la Belgique comme seul « avenir ».


Maxence en classe, le 17 novembre 2011 (Audrey Cerdan/Rue89)

« Parfois, ça peut virer au conditionnement »

La salle de classe est organisée en zones de travail afin que Maël et les autres aient plus de repères. Chaque enfant dispose d'un espace bien défini : à sa gauche, une étagère avec les paniers des activités qu'il doit faire, et à sa droite, une « finish box ». « Ça évite qu'ils recommencent toujours la même chose », remarque l'institutrice.

Ils apprennent déjà à jouer, mais sont-ils contents ? « Ça, on ne sait pas », reconnaît Sophie.

Après les activités individuelles, Maël se trouve assis à la table face à la maîtresse. La consigne : trier des photos représentant soit des chaussures, soit des bouteilles. On dirait que Maël fait exprès de se tromper pour provoquer l'adulte et faire durer le plaisir. Quand l'institutrice obtient ce qu'elle veut, elle le félicite : « Tu as fini ton travail, bravo ! »

Ce système de récompense est au cœur des pédagogies comportementalistes Teacch ou ABA, mais Sophie l'a adapté à sa manière :

« Parfois, ça peut virer au conditionnement, c'est un peu comme avec un chien à qui on donne un sucre. Moi, je préfère récompenser avec un sourire, un “bravo” ou une caresse plutôt que de la nourriture. »

S'intégrer « sans déranger les autres »

Maël a une ultra-sensibilité à la paume des mains, il est très réactif aux odeurs, il est chétif et a l'air fatigué. Mais à l'intérieur de cette coquille, bien caché, il semble y avoir un autre Maël. Un enfant qui sollicite l'attention, qui veut bien faire, qui hésite à dévoiler son intelligence, qui a besoin d'un contexte pour faire plaisir à l'adulte… Mais soudain, il peut sortir de son monde et partir dans un bref élan quand se noue une complicité.

Depuis qu'il est scolarisé au Clair Logis, « c'est un autre gamin. Il progresse à son niveau », selon sa mère. Maël peut espérer passer d'autiste sévère à autiste léger, « s'intégrer » selon sa maîtresse. C'est-à-dire qu'il n'ira pas dans le système « ordinaire », comme disent les Belges, mais pourra sortir au cinéma, au restaurant, à la plage avec ses parents sans « déranger les autres ».

Et c'est énorme. Beaucoup ne retournent plus au supermarché avec leur enfant s'il risque de se rouler par terre en public. C'est ainsi que nombre de parents d'autistes ne sortent pratiquement plus et finissent repliés sur la seule cellule familiale (ce qui explique l'explosion de nombreux couples).


Maël avec son institutrice (Audrey Cerdan/Rue89)

« Une journée sans crise, c'est une bonne journée »

Les parents d'autistes français qui se sont tournés vers ces techniques comportementales vantent leur efficacité, qui serait à les entendre scientifiquement prouvée. Au Clair Logis, plus de la moitié des élèves sont des Français, un chiffre en constante augmentation. Modestes, les institutrices qui utilisent ABA ou Teacch n'avancent aucune statistique.

Selon Françoise Zinque, institutrice dans l'une des classes de primaire, l'autisme n'est pas un « handicap », mais une « différence » :

« Ce qui veut dire qu'il y a une place pour tout le monde dans la société, c'est juste que pour eux, il faut plus de moyens. »

Dans le cahier de liaison, elle rend compte de tous les mini-événements de la journée. « Une journée sans crise, c'est une bonne journée », nous confie-t-elle. Elle ne se permet pas de remarques aux parents, même si elle trouve que certains sont « trop protecteurs, ils font tout à la place de leur enfant, ce qui n'est pas leur rendre service. »

La moitié parlera, un quart lira

Sophie Dieu, la directrice du Clair Logis, a découvert récemment qu'en France, l'autisme était souvent traité comme une « psychose infantile » dont la solution se trouvait dans la psychanalyse des parents, en particulier de la mère. Même si elle qualifie certaines mères de « trop fusionnelles », elle ne trouve « pas utile » de les culpabiliser, alors que ces parents sont surtout à ses yeux des gens « très courageux ».

Elle a été choquée quand elle a entendu parler du « packing », l'enveloppement de l'autiste dans des draps humides et froids censés l'aider à reconstituer sa personnalité fragmentée, qui se pratique en France mais est controversée.

Elle n'a qu'une idée en tête : qu'à l'issue de l'école primaire, la plupart des enfants sachent manger et s'habiller seuls, soient propres et jouent… qu'ils sachent gérer ce « trouble envahissant du développement » (TED) qu'est l'autisme et dont ils ne guériront pas. Si possible, qu'ils se mettent à parler (la moitié environ) et à lire (un quart).

Alors, ils pourront intégrer un collège spécialisé, faire des incursions dans des établissements ordinaires, et à leur majorité, rejoindre des ateliers protégés, où ils travailleront un peu. Au moins les parents seront-ils enfin soulagés.

Amandine, la mère de Maxence, n'a pas l'intention de s'affranchir de l'« épée de Damoclès » qui pèse au-dessus de la tête de son fils : elle veut lui faire intégrer un collège spécialisé en Belgique, ce qui n'est pour l'instant pas possible. Elle attend déjà que le Défenseur des droits (ex-Halde) se prononce sur la plainte qu'elle a déposée pour « discrimination » contre l'Etat français, qui n'avait pas pu scolariser son fils. Réponse attendue en janvier.

 

GIF : autoportrait de Maxence.

GIF : autoportrait de Maxence
8 mars 2012

article publié dans le monde.fr le 8 mars 2012

Autisme : l’approche psychanalytique mise hors jeu

LEMONDE | 08.03.12 | 11h43   •  Mis à jour le 08.03.12 | 12h48

 

La position de la HAS augure sans doute une ère nouvelle dans la prise en charge de l'autisme.

La position de la HAS augure sans doute une ère nouvelle dans la prise en charge de l'autisme.AFP

La psychanalyse a perdu le combat. Dans leurs recommandations de bonne pratique sur la prise en charge des enfants et adolescents souffrant de troubles envahissants du développement (TED), publiées jeudi 8 mars, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) estiment impossible de conclure à "la pertinence" des interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle, qu'elles considèrent comme "non consensuelles".

Ce point avait fait ces dernières semaines l'objet d'une intense agitation médiatique, après la publication par Libération, le 13 février, d'un article faisant état d'une version non définitive de ce rapport. A un détail près, la position de la HAS est restée inchangée, augurant sans doute une ère nouvelle dans la prise en charge de l'autisme.

 

Très attendu des professionnels comme des associations de familles, ce rapport, fruit d'un travail de deux ans, a mobilisé 145 experts, et a été complété par une consultation publique à laquelle ont répondu plus de 180 organisations. Définis comme un groupe hétérogène de troubles se caractérisant tous par des altérations des interactions sociales, de la communication et du langage, les TED concernaient en 2009 une personne de moins de 20 ans sur 150, soit entre 92 000 et 107 500 jeunes. Une population à laquelle répond depuis des décennies un manque criant de diagnostic et de structures d'accueil, notamment dans le domaine éducatif.

CHANGEMENT DIPLOMATIQUE

Les recommandations de la HAS et de l'Anesm se déclinent autour d'un axe fort : "La mise en place précoce, par des professionnels formés, d'un projet personnalisé d'interventions adapté et réévalué régulièrement" pour les enfants souffrant de TED. Particulièrement préconisées "si elles sont débutées avant 4 ans et dans les trois mois suivant le diagnostic", ces interventions seront fondées "sur une approche éducative, comportementale et développementale, en respectant des conditions de mise en œuvre ayant fait preuve de leur efficacité: utilisation d'un mode commun de communication et d'interactions avec l'enfant, équipes formées et supervisées, taux d'encadrement d'un adulte pour un enfant, rythme hebdomadaire d'au moins 20-25 heures par semaine".

Pour la première fois en France dans le champ de la pédopsychiatrie, un texte recommande officiellement le recours intensif aux méthodes éducatives et comportementales, dont les résultats prometteurs ont été actés de longue date dans plusieurs pays occidentaux.

Autre point essentiel : l'attention portée à la place et à la singularité de la famille et de l'enfant dans l'accompagnement. Les rapporteurs recommandent par ailleurs aux parents d'être "particulièrement prudents vis-à-vis d'interventions présentées comme permettant de supprimer complètement les manifestations des TED" : aucun traitement ne permet de guérir l'autisme, ni d'en supprimer totalement les troubles.

Si l'approche éducative et comportementale (type ABA ou Teacch), basée sur des apprentissages répétés, fait donc désormais partie des "interventions recommandées", il n'en va pas de même pour les approches psychanalytiques. "L'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle", lit-on au chapitre des "Interventions globales non consensuelles". Un changement diplomatique mais minime au regard de la version de février, qui ajoutait à l'appréciation "non consensuelles" celle de "non recommandées".

"RÉACTIONS EXTRÊMEMENT PASSIONNELLES"

Face au tollé déclenché par cette version provisoire, la HAS a-t-elle tenté de ménager le milieu pédo-psychiatrique en adoucissant son propos ? "Notre objectif n'était pas d'apaiser le jeu. Nous avons pris bonne note des réactions extrêmement passionnelles qui se sont exprimées, mais nous avons décidé de ne pas modifier notre calendrier ni notre procédure", affirme le professeur Jean-Luc Harousseau, président du collège de la HAS. Constatant que "plus de trente ans après leur introduction, ces méthodes n'ont pas fait la preuve ni de leur efficacité ni de leur absence d'efficacité", il estime qu'il est temps que les psychiatres se remettent en question, et "acceptent une évaluation de leurs actions en fonction de critères d'efficacité sur le comportement des enfants, définis par eux et avec la coopération et l'accord des parents".

Reste le packing, technique d'enveloppements humides réservés aux cas d'autisme les plus sévères, contre laquelle la plupart des associations de parents s'élèvent violemment depuis des années. Sans grande surprise, la HAS et l'Anesm, "en l'absence de données relatives à son efficacité ou à sa sécurité", se déclarent "formellement opposées à l'utilisation de cette pratique". A l'exception des essais cliniques autorisés et "respectant la totalité des conditions définies par le Haut Conseil de la santé publique", dont l'un est en cours au CHRU de Lille.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/08/autisme-l-approche-psychanalytique-hors-jeu_1653854_3224.html

22 mars 2012

article publié dans Plurielles.fr le 22 mars 2012

Enfants autistes : quelle thérapie pour les accompagner ?

Article par La rédaction avec agence , le 22/03/2012 à 09h00
Une jeune fille en compagnie d'une psy

L'autisme touche près de 80 000 enfants en France. Alors qu'un rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) a relaté l'inefficacité de la psychanalyse pour accompagner les enfants autistes, certains prônent d'autres thérapies dites "éducatives".

Les psychanalyses inappropriées à l'autisme ?
Selon le rapport réalisé par la HAS, les séances de psychanalyse n'auraient aucun intérêt pour les enfants autistes et seraient inefficaces. Pourtant en France, le recours aux psychanalystes et aux centres d'éducation est toujours d'actualité. Selon les spécialistes, l'autisme serait la conséquence d'une mauvaise relation parents-enfants, et s'apparenterait à un trouble affectif. Or, depuis 2010, il n'est plus reconnu comme une maladie psychiatrique mais comme un trouble neurologique qui trouverait ses origines dans la génétique. L'internement, les séances de psychanalyse et les neuroleptiques ne seraient donc pas une solution pour améliorer la vie des enfants autistes.

Des thérapies éducatives pour faire progresser les enfants autistes
Si aucun traitement n'existe à l'heure actuelle pour soigner l'autisme - qui est un trouble du comportement et des relations sociales, il existe plusieurs méthodes alternatives à travers le monde pour aider les personnes qui en souffrent à mieux vivre au quotidien. Dans de nombreux pays, les enfants autistes suivent des thérapies qui s'appuient sur la répétition, l'entraînement. C'est le cas de la méthode "ABA", qui établit un diagnostic sur le comportement de l'enfant, lequel est ensuite soumis à des stimulations par une équipe spécialisée et sa famille plusieurs heures par semaine. Cette thérapie a pour but d'améliorer la communication et le comportement de l'enfant.

Vers une nouvelle méthode pour lutter contre l'autisme

Un nouveau traitement du nom de "Early Start Denver Model", découvert récemment par le biais d'une étude, pourrait bien changer la donne en matière de thérapies pour enfants autistes. Ce dernier permettrait en effet d'améliorer le comportement des enfants autistes mais également leurs capacités intellectuelles dès l'âge de 18 mois. Le procédé repose sur l'intervention de para-professionnels auprès de l'enfant autiste à raison de plusieurs heures par jour. Durant ce laps de temps, des techniques sont mises en place pour développer une relation avec l'enfant et augmenter sa compréhension du monde qui l'entoure. Sortis de ce programme, les enfants ne seraient plus considérés comme autistes mais seulement atteints de légers troubles mentaux.

http://www.plurielles.fr/parents/fiche-pratique/enfants-autistes-quelle-therapie-pour-les-accompagner-7082009-402.html

20 avril 2012

article publié dans El Watan.com le 19 avril 2012

Désarroi des parents d’enfants autistes

Manque d’infrastructures spécialisées

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le 19.04.12 |

Les parents d’enfants autistes vivent un vrai calvaire. Plusieurs d’entre eux, selon Fethia Aïad, orthophoniste exerçant en libéral à Blida, ont remarqué que leurs enfants sont différents, mais ils n’ont pas trouvé une oreille médicale qui puisse les orienter en temps réel et répondre conséquemment à leurs inquiétudes.

A Blida, il existe tout un service de pédo-psychiatrie au niveau de l’hôpital Frantz Fanon, composé de médecins spécialistes, de psychologues et d’éducateurs spécialisés, chargés de la prise en charge de cette catégorie de malades.
Cependant, l’insuffisance d’infrastructures spécialisées à travers le pays et le manque de personnel qualifié ne plaident pas pour une meilleure prise en charge des enfants autistes. Le traitement essentiel de l’autisme est, en premier lieu, l’éducation en continu et le contact avec l’enfant.

Au niveau national, «ils sont un peu plus de 65 000 personnes atteintes d’autisme, dont un peu plus de la moitié sont des enfants. La majorité d’entre eux ne bénéficie pas de soins adéquats, puisqu’il n’existe pas d’institution digne de ce nom pour la prise en charge de ces enfants autistes», affirme un psychologue clinicien. Le problème du manque d’effectif du personnel médical formé pour dépister précocement la maladie, le manque aussi de formation continue dans le cursus des médecins et le diagnostic des troubles autistiques qui se fait tardivement, vers l’âge de la scolarité, lorsque survient un échec scolaire font que «l’on se retrouve devant des situations de type ‘‘fait accompli’’, nécessitant un travail intense et sur une longue durée pour pouvoir aboutir à une intégration scolaire et sociale positive de l’autiste», explique-t-il.

Si le manque est flagrant en matière de prise en charge des enfants autistes en Algérie, qu’il s’agisse de la wilaya de Blida ou même à l’échelle nationale, il n’existe aucune structure pour la prise en charge des enfants autistes ayant dépassé l’âge de l’adolescence, 15 ans et plus. «Les enfants autistes n’ont même pas le droit d’être scolarisés. Ils sont systématiquement rejetés par toutes les structures éducatives et pédagogiques, juste parce qu’ils sont différents. Encore une fois, je me trouve toujours obligée d’aller supplier les directeurs des crèches ou d’écoles pour accepter l’intégration de ces enfants, surtout pour ceux qui ont de grandes chances de réussir à l’école», se désole Fethia Aïad. Si l’enfant autiste se renferme systématiquement sur lui-même en refusant le contact avec le monde extérieur, certaines situations présentent d’inextricables difficultés à la famille de l’enfant autiste et exigent des reflexes adaptés et une sensibilisation des personnes qui auront à intervenir sur l’enfant autiste pour une raison ou une autre.

«Je me trouve contrainte de me déplacer plusieurs fois avec mes patients pour la consultation médicale (ophtalmologues, dentistes...) et ce, pour expliquer les cas aux médecins intervenant et comment se comporter face à un enfant autiste. J’essaye depuis quelque temps de créer un petit réseau de professionnels de santé pour orienter les parents directement vers eux», assure notre interlocutrice, qui se désole du fait qu’«il existe des méthodes éducatives développées avec succès dans le traitement des enfants autistes, mais qui, paradoxalement, restent très peu pratiquées en Algérie, comme la méthode ABA et les méthodes Teach et PECS.»

Mohamed Abdelli

http://www.elwatan.com/regions/centre/blida/manque-d-infrastructures-specialisees-19-04-2012-167392_150.php

14 juillet 2012

article publié dans l'express.fr le 13 juillet 2012

Une nouvelle volonté politique vers l’inclusion : aux parents de veiller…

La place des personnes handicapées

Aujourd’hui les personnes handicapées sont majoritairement en institution spécialisée : des structures gérées par de puissantes associations.

A l’abri des regards, souvent dans l’incapacité de raconter leur journée, elles sont bien souvent maltraitées par du personnel qui est la plupart du temps complètement dépassé. Concernant l’autisme les formations  aux prises en charges efficaces (éducatives, travail sur la communication, l’autonomie, la socialisation) sont quasi-inexistantes, et le personnel est formé à une prise en charge de type psychanalytique.

 

Le packing, pratique maltraitante institutionnalisée.

 

Et puis de toute façon la plupart du temps, les cadres des institutions ne voient même pas l’intérêt de former leurs employés, car cela ne changera pas la rentabilité de leur établissement. Le bien-être du « client » est somme toute secondaire, pourvu que leur structure soit remplie au maximum. Pourvu qu’ils reçoivent quand même les 400 euros de la sécurité sociale par jour et par enfant placé. Personne ne leur demande quoi que ce soit vis à vis de ces personnes. Et puis, qui ira vérifier la bientraitance des enfants ? Les professionnels qui veulent dénoncer la maltraitance subissent souvent la pression de leurs supérieurs et risquent le licenciement.

Lorsque l’adulte autiste, livré à lui-même et à qui on n’a rien appris, devient ingérable dans une institution, il effectue des aller-retours de plus en plus fréquents en hôpital psychiatrique pour finalement y rester, parfois attaché toute la journée.

 

L’organisation de l’exclusion

Concernant la scolarisation des enfants handicapés, l’Education Nationale passe la main : aucune formation pour les enseignants, sur effectifs, accompagnants non formés, en situation de précarité et souvent présents uniquement que sur les papiers…

À l’école, devant cette situation, l’équipe pédagogique fait pression sur les parents pour déscolariser leur enfant. Cette équipe est soutenue dans ce sens par la personne qui fait le lien entre l’école et la MDPH, l’organisme qui oriente les enfants. (Maison Départementale des Personnes  Handicapées).

Les associations qui gèrent les institutions, et qui sont bien souvent également des associations de parents, font tout pour les récupérer. Pourquoi ? Parce qu’un enfant en institution, ça rapporte : c’est  une « matière première » nécessaire, qui permet à l’association gérant l’établissement d’employer du personnel, d’étendre son activité, de construire d’autres établissements, gérés par la même association si puissante, si bien représentée dans les réunions d’orientations des MDPH.

 

À qui profitent les autistes ?

 

 

Les places créées avec le plan autisme 2008.

- Sur les 2120 places en établissements et services créées depuis 2008 avec le plan autisme, seulement 175 ont été consacrées à des établissements pratiquant les méthodes éducatives et comportementales.

 

- Exemple :

L’association gestionnaire d’établissements l’ADAPEI s’occupe des personnes en situation de handicap mental.

Quel rapport avec l’autisme ? Aucun. Cela ne les a pas empêchés de profiter du plan autisme 2008-2010 pour faire un projet visant à créer un établissement pour 40 adultes autistes. Mission accomplie.

Les adultes autistes ont-ils un programme d’autonomie ? Leur apprend-on à communiquer ? Non et non. Que font-ils de la journée ? Pas grand chose, on les occupe comme on peut…

Quarante adultes autistes non autonomes, ne faisant rien d’autre que de s’autostimuler, hurler, s’automutiler… Et rien n’est fait pour changer cela.

 

Comment faire ?

Ne sachant plus comment faire pour faire respecter leur droits, des parents en arrivent à s’enchaîner aux grilles de l’école qui ne veut plus de leur enfant. À faire la grève de la faim. À camper devant les MDPH pour que leur choix d’orientation soit respecté.

 

Un papa campe devant le Conseil Général de la Vienne

Ces actes de désespoir filmés, dont les images sont diffusées à l’étranger, frappent les esprits. Ces images qui font honte à la France et à son gouvernement.

Est-ce que c’est efficace ? Oui. D’ailleurs, selon des fonctionnaires haut-placés, c’est ce qu’il faut faire pour se faire entendre.

 

Une volonté politique vers l’inclusion : à suivre

C’est tout récent : le gouvernement décide de s’inspirer du modèle belge et s’engage sur le projet Wolfgang, dont le but est l’inclusion des enfants atypiques à l’école, avec des aménagements spécifiques.

Deux sénatrices en visite dans une école belge Juin 2012.

La ministre déléguée en charge des personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti a annoncé que le 3ème plan autisme 2012 serait axé sur l’inclusion en milieu ordinaire, avec la création de classes d’inclusion scolaire spécifiques.

Elle a en parallèle annoncé qu’elle encourageait une vraie reconnaissance au métier d’accompagnant scolaire, avec une hausse du recrutement d’Auxiliaires de Vie Scolaires, ainsi que des formations pour les enseignants.

Tout ceci est très positif, et c’est à nous, parents de veiller à ce que ces mesures s’appliquent réellement. Car celles-ci subiront probablement la pression des puissantes associations gestionnaires d’établissements, qui risquent d’y perdre beaucoup dans l’affaire.

http://blogs.lexpress.fr/the-autist/2012/07/13/une-nouvelle-volonte-politique-vers-linclusion-aux-parents-de-veiller/

29 novembre 2023

Ecole : les enfants handicapés face à un 'mur administratif'

 

Ecole : les enfants handicapés face à un 'mur administratif'

Délais MDPH interminables, professionnels non formés, scolarité à temps partiel... En novembre 2023, deux députés livrent leur rapport sur la scolarisation des élèves handicapés et font 35 recommandations pour tenter de remédier aux nombreux obstacles

https://informations.handicap.fr

 

15 février 2011

article publié par Six-Fours.net du 14 février 2011

Le 14. février 2011 à 22h03

Six Fours Autisme "Halte au packing" consistant a envelopper les enfants dans un linge froid

En ce moment, le milieu médical n'accorde guère ses violons en France. Autisme PACA dénonce certaines méthodes comme le Packing qui revient au goût du jour. L'association informe les parents et a plus que besoin de soutien dans ce combat. Elle tiendra sa journée de l'autisme le 2 avril à Sanary.an

Sur Six-Fours, Jean-Marc Bonifay veut alerter l'opinion sur la pratique du packing. Le packing consiste à envelopper une personne, le corps dénudé, avec des linges trempés dans l'eau froide. La peau, à 36 degrés, ressent alors un choc au froid.

Sur Six-Fours, Jean-Marc Bonifay veut alerter l'opinion sur la pratique du packing. Le packing consiste à envelopper une personne, le corps dénudé, avec des linges trempés dans l'eau froide. La peau, à 36 degrés, ressent alors un choc au froid.

L'association Autisme PACA est en ce moment sur tous les fronts et ne se fait pas que des amis, notamment auprès de certains professionnels de la santé qui continuent à traiter l'autisme comme une psychose, conséquence de la tradition française psychanalytique malgré un avis contraire de l'Organisation mondiale de la santé qui spécifie qu'il s'agit d'un trouble neurodéveloppemental. En clair on ne guérit pas de l'autisme: "En ce moment on se bat de partout où de nombreux charlatans ont pignons sur rue" nous dit le président d'APACA Jean-Marc Bonifay. L'association a ainsi reçu quelques témoignages sur un psychothérapeute à Aix-en-Provence qui prétend guérir les enfants autistes. L'association se trouve un peu démunie et c'est un peu David contre Goliath: "Il faut savoir que les enfants autistes ont un suivi minimum avec un pédopsychiatre qui donnent un avis et peut nous faire condamner pour défaut de soin en faisant un signalement, même si nos enfants sont suivis par des libéraux". Car il faut un médecin spécialiste référent. Il en est de même pour le diagnostic alors que neuropsychologues et orthophonistes réunis peuvent savoir si un enfant est autiste. Mais en France, il faut un pédopsychiatre qui valide le diagnostic pour la Maison départementale des personnes handicapées et les services sociaux éventuellement saisis ou pour les institutions en général, "du coup on dépend des mêmes personnes souvent orientés psychanalytiques".
Comprenez que les parents sont coincés, car les tenants de la psychanalyse sont pour les hôpitaux de jour et dans leur majorité ne reconnaissent pas les méthodes alternatives de soin comme la méthode ABA/VB ou TEACCH.

Les parents sous pression

Autisme PACA a son siège à Six-Fours mais son champs d'action est très large, et pas un jour sans que son président ne reçoive des témoignages de détresses.
Il existe une vraie pression sur les parents, qui malheureusement ne peuvent le dénoncer. La preuve, des parents et associations ont demandé au ministre de la Santé de l'époque Philippe Dosute-Blazy un  rapport de l’INSERM sur "l’évaluation de l'efficacité des psychothérapies". Pour ce rapport il y avait huit experts indépendants qui représentaient les différentes tendances de la psychothérapie. Or ce rapport peu favorable pour cette corporation aura tout bonnement et simplement été retiré du site du ministère en 2005 suscitant de vives réactions. Il faut d'autre part prendre en compte l'enjeu financier, et si Jean-Marc Bonifay ou d'autres qui s'expriment sur le sujet, subissent des pressions indirectes et ce n'est pas pour rien: "Les associations  ou parents qui choisissent une prise en charge en libéral pour avoir des soins adaptés et pour éviter l'internement en psychiatrie de leurs enfants sont mal vues car détournent les enfants de hôpitaux de jour qui coûtent -rappelons le- de 45 000 € à 65 000 € par enfant; et s'il y a beaucoup d'enfants ils sont contents et peuvent obtenir des financements pour s'agrandir ou ouvrir de nouveaux établissements. Sans compter qu'ils perdent leur dogme, donc bien sûr on est très mal vu... Or si tous les parents avaient 1200€/mois pour les soins, l'économie serait énorme, les enfants plus heureux, et les soins plus adaptés et les familles plus épanouis".

Le packing remis au goût du jour

L’interprétation psychanalytique de l’autisme se base sur l’idée que les symptômes de l’autisme constituent une défense extrême de l’enfant face à un parent froid et qui le refuse : l’enfant, terrorisé par le comportement de sa mère, cherche dans sa « coquille autistique » à se protéger d’un monde hostile et dangereux. Et des grands pontes comme Pierre Delion, psychiatre, psychanalyste, responsable d'un service d'infantojuvénile à Lille ou Bernard Golse poursuivent de défendre et promouvoir le packing: "en ce moment c'est un retour en arrière très inquiétant" nous dit un peu dépité Jean-Marc Bonifay. Cette thérapie consiste à envelopper le patient (portant seulement des sous-vêtement ou bien nus dans le cas des jeunes enfants) plusieurs fois par semaine pendant des mois dans des serviettes trempées froide (10 ° C à 15 ° C). L'individu est enveloppé de couvertures pour aider le corps à se réchauffer durant 45 minutes, temps pendant lequel l'enfant ou l'adolescent est accompagné par deux à quatre membres du personnel.  Ces pratiques importées dans les années 60 des Etats-Unis sont condamnés aujourd'hui par tous les pays mais pourtant la France poursuit dans cette voie même avec l'aval du Haut conseil de la santé publique qui valide l'élaboration d'un protocole pour sa pratique et de la poursuite de l'étude menée actuellement au CHU de Lille pour évaluer ses bénéfices et ses risques.
Certains professionnels soutiennent parents ou associations comme Bernadette Rogé enseignante et chercheur (Université Toulouse le Mirail) qui exprime sa position sur le site de son association CERESA: "Cette pratique s'appuie essentiellement sur des conceptions psychanalytiques qui se sont avérées erronée dans l'autisme. Il faut rappeler qu'en 1996, le Comité national d'éthique a publié un rapport déclarant qu'il n'y avait aucune preuve scientifique en faveur du modèle psychanalytique de l'autisme et aucune preuve de l'efficacité des thérapies sur ce modèle... Au niveau éthique, il semble difficile d'appliquer ainsi une méthode qui n'est pas validée, et repose sur aucune connaissance scientifique de l'autisme et qui comporte une dimension aversive qui est imposée à une personne vulnérable incapable de s'exprimer".

De nombreuses associations scandalisées par le packing

Jean-Marc Bonifay précise: "Aujourd'hui, nous sommes inquiets car depuis peu, alors que les associations croyaient qu'enfin la France allait rattraper son retard dans le suivi de l'autisme, il en est rien, nous assistons à un retour en arrière: résurgence symbolisée par l'enracinement d'une pseudo pratique Moyen-Ageuse à savoir le packing, mauvais traitement dramatique pour un pays soit disant de la liberté avec une branche psychanalytique qui se veut une continuité des grands philosophes, heureusement ces derniers ne voient pas ce qu'on a fait de leurs courants de pensées."
Le président d'APACA est en colère mais il n'est pas le seul. Il poursuit: "On voit de nouveau fleurir dans les services psychiatriques des professionnels qui ont obtenu leurs diplômes sur ce registre et qui voit d'un mauvais œil la loi  de 2002 permettant aux familles de choisir autres choses. Mais voilà il est nécessaire pour ne pas être accusé de défaut de soins et pour échapper à l'enfermement en hôpital psychiatriques, que nos enfants (alors que l'autisme est un trouble neurodéveloppemental je le rappelle et non psychiatrique), d'avoir un médecin spécialiste référent, donc un psychiatre.... La France se marginalise et est montré du doigt dans le monde entier et les experts de l'autisme internationaux condamnent ce qui se passe en France et ne comprennent pas, notre beau pays devient le dernier au Monde en matière de prise en charge de l'autisme."
Mais il ne s'agit pas d'un débat de fond pour ou contre la psychanalyse: "Je ne dis qu'une chose, la psychanalyse n'est simplement pas adapté pour traiter des enfants autistes et je voudrais qu'on reconnaisse des méthodes qui ont fait leurs preuves."

Autisme PACA à disposition des parents

L'association six-fournaise met à disposition sur son site de nombreux documents et le plus effarant prouvant que le packing revient en force est une lettre adressée aux professionnels du CHRU de Lille où est notifié qu'il sera possible d'inclure des enfants à partir de l'âge de trois ans du fait de la suppression de Rispéridone en tant que traitement de fond obligatoire". L'association a plus que besoin de soutien et met à disposition du public de nombreux documents. Elle tiendra le 2 avril salle Marie Mauron toute la journée à Sanary "La journée de l'autisme" s'adressant aux parents ou professionnels médicales ou enseignants. A noter que comme annoncée sur son affiche il n'y aura pas Sandra Seignan, neuropsychologue qui a annulé, mais sera remplacée.

DAMIEN DOIGNOT, le 14 février 2011

Plus d'infos:

http://www.six-fours.net/actualite/six-fours-autisme-halte-au-packing-consistant-a-envelopperr-les-enfants-dans-un-linge-3221.html

6 mai 2014

Autisme : La formation des pros, grande priorité

05/05/14 - 08h30
La Haute autorité de santé préconise un projet personnalisé d’interventions pour chaque enfant autiste. - SALESSE Florian

La Haute autorité de santé préconise un projet personnalisé d’interventions pour chaque enfant autiste. - SALESSE Florian

Si la prise en charge des troubles autistiques suscite toujours de vives critiques, plusieurs professionnels assurent que les lignes bougent.

Parents, associations... Ils sont nombreux à dénoncer les lacunes du système de prise en charge de l’autisme et des troubles envahissants du développement (TED) associés : difficultés pour établir un diagnostic dans l’Yonne, des professionnels peu ou pas formés, un manque de places dédiées au sein des établissements médico-sociaux, avec des personnels qui ne sont pas initiés aux méthodes pour ce type de handicaps.

« Pour les familles, c’est toujours trop tard  »

L’Yonne ne compte que dix places, à l’Institut médico-éducatif (IME) des Isles, à Auxerre, réservées aux enfants autistes. Et aucun Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) propre à ce handicap. « Il y a de grosses carences, un déficit abyssal de moyens dans ce département », déplore Roselyne Cart-Tanneur, fondatrice de l’association Autisme et TED 89, reconnue d’intérêt général à l’automne dernier.

« Pour les familles, c’est toujours trop tard et insuffisant, admet Fabien Joly, coordinateur du Centre ressources autisme (CRA) de Bourgogne. Mais il y a un réel effort sur l’autisme, quelque chose qui bouge indéniablement. » Un effort imposé par le 3e plan autisme, initié en juillet 2012.

Le texte, qui prévoit un budget de 205,5 M€, met l’accent sur le diagnostic précoce, l’accompagnement des familles et la formation des acteurs des milieux médical, paramédical, médico-social et scolaire. « On voit dans le département une réelle dynamique. Les professionnels se forment et forment leur personnel aux méthodes », remarque Anne-Laure Moser, directrice de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Yonne, qui assure que « les crédits débloqués le seront surtout pour la formation ».

Fabien Joly – qui constate aussi que les demandes de formation auprès du CRA explosent – insiste, lui, sur la diversification des moyens et la mutualisation des compétences, rappelant que les TED regroupent un vaste panel de pathologies, à des degrés divers. [...]

L’Agence régionale de santé, qui pilote la mise en place du plan, va organiser des Comités techniques départementaux de l’autisme (CTDA) pour coordonner tous les acteurs. Un travail en réseau qui commencera, dans l’Yonne, le 13 mai. 

Laurenne Jannot
15 mai 2014

Le coup de gueule d'une mère d'enfant autiste contre les personnes censées l'accompagner

article publié dans l'Express

 

J’entends souvent :« Vous avez du courage, ça ne doit pas être facile, cela doit être dur à gérer au quotidien. »

Ce n’est pas du courage que nous avons-nous maman mais beaucoup d’amour, de patience et de compréhension, par contre du courage il en faut pour accepter ce que fait subir notre pays et les institutions à nos enfants et nous parents.

 Laetitia Mettez, mère d'enfant autiste

 

Du courage oui, surtout pour faire respecter nos droits

Bien sur cela nous demande beaucoup d’énergie de s’occuper de nos enfants, énormément d’attention et de présence mais ce que beaucoup ignorent c’est que le plus gros de notre énergie passe dans notre combat pour que nos enfants bénéficient d’une prise en charge adaptée, pour que l’on entende nos enfants et nous parents.

Durant ce combat qui dure maintenant depuis quelques années déjà, ma fille va avoir 11 ans cette année, je ne me suis JAMAIS sentie soutenue, je n’ai JAMAIS eu aucun conseils, nous sommes seuls face au handicap de notre enfant.

 

Ils sont écartés, exclus de notre société, nous devons les cacher aux yeux de tous, ils ne sont pas acceptés dans les écoles « classiques », cantonnés dans des IME (Institut médico éducatif) ou hôpital psychiatrique de jour où on nous fait croire qu’on va les aider à évoluer, qu’ils sont là pour les aider. On s’attend dans ces endroits à avoir un minimum d’écoute, nous maman savons mieux que quiconque qui sont nos enfants, leur façon d’appréhender les choses, leur façon de réagir, chacun de nos enfants est différents.

 

Et bien NON !! figurez vous que là aussi visiblement nos enfants dérangent !! Ma fille était scolarisée 3 demi-journées par semaine dans une Classe spécialisée TED (troubles envahissants du développement) et récemment ils ont décidé qu’ils ne la prendrait plus car selon eux, elle faisait des crises d’angoisse, criait beaucoup et que cela perturbait les autres enfants, qu’elle n’était pas dans les apprentissages et qu’ils étaient arrivés au bout de leurs possibilités concernant ma fille et n’arrivaient plus à la gérer.

Et là hier suite à une réunion à l’IME ou est prise en charge ma fille les lundis soir, mardi matin, mercredi soir , jeudi et vendredi matin, on m’a dit que là aussi l’équipe éducative n’arrivait plus à la gérer et que leur prise en charge était limitée, la vie en collectivité n’étant pas adaptée pour notre enfant et que de ce fait à la prochaine rentrée de septembre , elle ne serait prise en charge plus que le lundi soir et mardi.

 

Harcelée par les équipes éducatives 

Cela fait des mois qu’on nous harcèle, parce que c’est bien le mot, pour que l’on donne des neuroleptiques à notre fille, que ce soit l’IME ou la CLIS en essayant de nous faire culpabiliser, justifiant cela par le fait que cela l’apaiserait et qu’elle pourrait suivre l’école, apprendre et que les différentes équipes éducatives pourraient ainsi mieux la canaliser, on m’a même laissé sous-entendre que le refus de la mettre sous neuroleptique était limite de la maltraitance de la part de nous parents !!

 

 Leur « deal » : nous parents  devons accepter de mettre notre enfant sous neuroleptique pour le confort des équipes éducatives

Car pour moi c’est cela, plus facile de droguer une enfant que de prendre le temps de l’apaiser par des mots et de la patience tout simplement, parce que nous avons refusé cela notre fille a été exclu de sa classe TED, et le temps de prise en charge en IME sera réduit, la vie en collectivité ne lui convenant pas alors que le but justement était de l’aider à se sociabiliser et à s’intégrer à un groupe.

 

En les écoutant parler de ma fille j’avais l’impression qu’ils me décrivait un petit monstre sanguinaire, ingérable, la description qu’ils en font ne ressemble en rien à la petite fille que j’ai à la maison, une enfant qui est verbale et qui s’exprime très bien, très affectueuse, aucune crise de violence, souriante, drôle, blagueuse à ces heures, qui a besoin qu’on lui parle beaucoup, qu’on lui explique beaucoup les chose afin d’apaiser ses angoisses et ses peurs, qui n’a nul besoin de médicaments pour l’aider à passer les moments difficiles, dernièrement elle a même fait de beaux progrès, nous avons pu aller dans un supermarché, dans un magasin de vêtement et avons même fait un gros repas de famille avec près d’une cinquantaine de personne dans un restaurant, un lieu qu’elle ne connaissait pas, certaines personnes qu’elle ne connaissait pas non plus, repas qui a duré près de 5 heures et tout cela sans crises !!

Si moi  en tant que maman je peux y arriver alors pourquoi des équipes éducatives soit disant formées pour cela n’y arrive pas ?!

 

On détruit nos enfants et on détruit une famille entière

j’aimerais pouvoir m’occuper de ma fille 24h sur 24 et 7 jours sur 7, j’aime profondément mon enfant mais comment tenir dans ces conditions, nous n’avons pas le droit de craquer et tomber à genoux pour eux, sachant que j’ai aussi 3 autres enfants encore à la maison dont un fils dyslexique, dysphasique, dyspraxique et si moi maman je m’écroule qui sera là pour ma fille et mes autres enfants?

 

Et pendant tout le temps ou je rédigeais mon pavé d’indignation, ma fille était en demande de chatouille et riait aux éclats, je t’aime ma puce !!

 

Laetitia Mettez

20 avril 2015

Revoir émission Allo Docteurs 16 avril 2015 - Handicap - J'élève un enfant différent

A REVOIR Présenté par
Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse
Diffusé le 16-04-2015
Replay | Durée : 35 minutes

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Voir la vidéo "J'ÉLÈVE UN ENFANT DIFFÉRENT"

Les invités

  • Christel Pardo, présidente de l’UNAPEI

  • Pr Stéphan Eliez, professeur de pédopsychiatrie à l’université de Genève, spécialisé dans la question du handicap

  • Sandrine Daugy, témoin, membre de l'association Génération 22  

 
21 août 2017

Rentrée 2017 : votre enfant aura-t-il son AVS ?

logo toupi carréarticle publié sur le site de Toupi Tous pour l'Inclusion !

Vous avez une notification de la MDPH qui prévoit l’accompagnement de votre enfant par une AVS ? N’hésitez pas à vous renseigner dès aujourd’hui auprès des services du rectorat pour vous assurer que l’AVS sera présente.

Si l’AVS n’est pas présente à la rentrée, soyez réactif : votre réactivité montre à l’administration votre détermination.

Petit rappel des démarches utiles :

  • D’abord, contactez l’enseignant référent, et/ou la coordinatrice AVS de votre secteur. Il se peut que le contrat soit en cours de signature, et que l’AVS arrive rapidement.
  • Contactez également la cellule Aide Handicap Ecole (0810 55 55 00), du ministère de l’Education Nationale. Celle-ci peut, dans certains cas, apporter son aide en contactant le rectorat par exemple.
  • Si ces contacts n’aboutissent pas, contactez l’inspecteur ASH
  • Mettez en demeure l’inspection académique : l’Education Nationale a en effet une obligation de résultat concernant l’octroi des AVS aux élèves handicapés. Voici des modèles de courrier de mise en demeure à adresser au DASEN (Inspecteur d’Académie) :
    • mise en demeure en cas d’absence totale d’AVS-i ou d’AVS-m
    • mise en demeure en cas d’absence partielle d’AVS-i (absence sur une partie du temps notifié)

Attention : ces modèles sont à adapter selon votre situation (AVS individuelle ou mutualisée, notamment), et votre département de résidence. Si vous avez des difficultés à trouver les coordonnées de votre DASEN, n’hésitez pas à nous contacter.

Si malgré toutes ces démarches, l’AVS est toujours absente, il est possible de saisir le tribunal administratif. Même si la saisine du tribunal peut se faire sans avocat, nous vous recommandons, dans la mesure du possible, de faire appel à un avocat. Vérifiez avec votre assureur si vous avez souscrit un contrat de protection juridique.

Pour saisir le tribunal, il y a deux cas selon votre situation.

 

Cas n°1 : Votre enfant n’est pas en âge de la scolarisation obligatoire (moins de 6 ans ou plus de 16 ans) ou bien il est scolarisé malgré l’absence d’AVS

Il faut envoyer une mise en demeure (voir plus haut) et le DASEN a théoriquement deux mois pour vous répondre. Vous pouvez alors saisir le tribunal via un référé suspension. La procédure pour saisir le tribunal est décrite ici. Veillez à indiquer la mention référé sur l’enveloppe.

Attention : pour que votre recours soit recevable, il faut faire deux requêtes en même temps dont voici des modèles :

 

Cas n°2 : Votre enfant est en âge de la scolarisation obligatoire (6-16 ans) et il ne peut être scolarisé du fait de l’absence d’AVS

Vous pouvez lancer une procédure de référé-liberté immédiatement (sans délai dès la constatation de l’absence de l’AVS). L’audience se tiendra dans les 48 heures qui suivront le dépôt de votre requête.

Vous trouverez ici un modèle de requête en référé liberté. Veillez à indiquer la mention référé sur l’enveloppe.

Nos modèles de référés font référence à certaines pièces jointes que voici et qu’il est important de joindre à votre requête :

  • pièce 5 : communiqué de la Conférence Nationale du Handicap
  • pièce 6 : extrait du communiqué de rentrée 2016 du Ministère de l’Education Nationale
  • pièce 7 : extrait du communiqué de rentrée 2015 du Ministère de l’Education Nationale
  • pièce 8 : extrait du communiqué de rentrée 2014 du Ministère de l’Education Nationale
  • pièce 9 : communiqué de la FNASEPH
  • pièce 10 : revue de presse

Pour toute question relative à un problème d’AVS à la rentrée, n’hésitez pas à nous contacter.

6 avril 2018

Discours du Premier ministre pour la présentation de la stratégie nationale pour l'autisme (texte et vidéo)

 

Discours du Premier ministre pour la présentation de la stratégie nationale pour l'autisme

Monsieur le ministre de l'Education Nationale, Madame la ministre de la Santé et des solidarités, Madame la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, Madame la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Mesdames et Messieurs, Il y a quelques mois, j'ai entendu à la télévision la maman d'un enfant autiste qui disait que " la fatalité, ça n'est pas d'être autiste, c'est de naître avec un autisme en France ".

http://www.gouvernement.fr

 

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15 juillet 2019

L'autisme à l'épreuve de la protection de l'enfance - AFFA - Association Francophone de Femmes Autistes

 

L'autisme à l'épreuve de la protection de l'enfance - AFFA - Association Francophone de Femmes Autistes

Du fait de retard de diagnostic, de pros de 1ère ligne non formés à l'autisme, le parent devient spécialiste : il cherche de lui-même, et finit par développer ses connaissances en troubles divers. Il entre dans un processus de cheminement, de prise de conscience et de recherche de solutions.

https://femmesautistesfrancophones.com

 

8 septembre 2020

MDPH : renouvellements et prolongations des droits

 

MDPH : renouvellements et prolongations des droits

Dans le cadre de la crise sanitaire, des prolongations automatiques de droits ont été décidées par ordonnances, une du 25 mars 2020, une autre du 13 mai. Ces prolongations automatiques de droits sont mises en œuvre sans décision de la CDAPH (commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées).

https://blogs.mediapart.fr

 

24 avril 2021

Brigitte Chamak et les controverses sur le packing ou l'autisme 1

 

Brigitte Chamak et les controverses sur le packing ou l'autisme 1

Dans son dernier ouvrage, Brigitte Chamak recycle certains de ses travaux, et développe essentiellement sur le packing, en construisant une fausse opposition entre les "dirigeants du lobby" de l'autisme et les usagers de la pédopsychiatrie en Seine Saint-Denis, partisans du packing. D'abord sur le packing Elle reproduit les propos de parents dont les enfants ont subi le packing.

https://blogs.mediapart.fr

 

7 janvier 2022

Pluralité des approches chez les psychologues = psychanalyse

 

"Pluralité des approches" chez les psychologues = psychanalyse

La plupart des associations de psychologues n'arrêtent pas de se gargariser de déontologie et de pluralité des approches.Au point de faire un tir groupé en attaquant devant le Conseil d'Etat l' arrêté du 10 mars 2021 précisant les actes remboursés par la Sécurité Sociale dans le cadre des PCO TND (plate-formes de coordination et d'orientation pour les troubles neurodéveloppementaux).

https://blogs.mediapart.fr

 

17 octobre 2021

Elise a repris ses activités du week-end avec beaucoup de plaisir ...

P1170826Week-end bien rempli pour Elise avec samedi  plus de 2 heures de marche le matin sur les bords de Marne et l'après-midi l'atelier danse à Champigny ... et aujourd'hui dimanche, équitation au Haras des Peupliers à Brie-Comte-Robert, le nouveau centre équestre partenaire de Trott'Autrement. Nouveau lieu sympa où il est possible de faire des ballades dans la campagne environnante.

Ci-contre, une pose photo avec Madison, son cheval préféré, devant un champ de colza.

Séance encadrée par Anne Sauvaget, monitrice de l'association.

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