Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
13 août 2019

Ateliers pédagogiques partie 3 : ateliers jardinage avec des adolescents autistes - Blog de Tristan YVON

 

Ateliers pédagogiques partie 3 : ateliers jardinage avec des adolescents autistes - Blog de Tristan YVON

Pour ce troisième et dernier article de ma série sur les ateliers pédagogiques que j'anime, je vous propose de découvrir les activités que j'ai mis en place cette année avec des adolescents de l'IME ECLAIR à Bussy Saint Georges. Marie guide Tom pour planter...

http://tristanyvon.over-blog.com

 

Publicité
Publicité
13 septembre 2019

Communiqué de presse d'Autisme Europe 13 mai 2019

 

Communiqué de presse
13 septembre 2019
2 200 experts en autisme du monde entier se sont réunis à Nice pour partager leurs connaissances
Sous le slogan « Une nouvelle dynamique pour le changement et l’inclusion », le 12e Congrès international d’Autisme-Europe, qui se déroulera jusqu’au 15 septembre, réunira plus de 2 200 personnes autistes, parents, professionnels, aidants et autres parties intéressées en provenance de plus de 80 pays.
 
Télécharger le communiqué de presse en format PDF
Télécharger le pack presse du congrès
L’événement triennal, organisé cette année à Nice par Autisme France, en partenariat avec Autisme-Europe, a pour objectif de faire partager à un public le plus large possible les avancées des connaissances pratiques et scientifiques dans le domaine de l’autisme.

Des personnes autistes, chercheurs, praticiens, enseignants et autres parties intéressées ont soumis des résumés explorant un large éventail de perspectives, tant théoriques que pratiques. Plus de 700 résumés ont été reçus et, au cours du processus de sélection, toute l’importance a été accordée aux connaissances solides et bien établies, y compris la recherche universitaire et professionnelle, ainsi que l’expérience personnelle et collective dans des domaines thématiques clés.

Zsuzsanna Szilvásy, Présidente d’Autisme-Europe, a déclaré :
« La devise du congrès de 2019, Une nouvelle dynamique pour le changement et l’inclusion, reflète bien notre aspiration à ce que la recherche scientifique internationale sur l’autisme se traduise par des changements concrets et favorise l’inclusion sociale des personnes autistes de tous âges et besoins. Nos congrès s’efforcent donc d’être un lieu où toutes les parties intéressées peuvent se rencontrer pour échanger et réfléchir sur la façon d’améliorer la vie des personnes autistes ».

Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, s’est exprimée en ces termes :
« Nous serons particulièrement heureux d’accueillir des professionnels et des familles du monde entier pour discuter des défis et des avancées sociales et scientifiques. Les diagnostics sont encore trop laborieux ou tardifs à obtenir dans de nombreux pays, et il est important de partager les outils permettant de les améliorer car il est essentiel de développer les facteurs d’une véritable inclusion des personnes autistes à l’école et au travail, dans les activités sportives et de loisirs, ainsi que d’apporter un soutien aux familles ».

Le congrès aborde un large éventail de thèmes, notamment : le diagnostic et l’évaluation, le langage et la communication, l’accès à l’éducation, l’emploi, la recherche et l’éthique, le genre et la sexualité, l’inclusion et la vie communautaire, la santé mentale et physique, les interventions, les programmes stratégiques et la coordination des services ainsi que les droits et la participation.

La conférence aura lieu au Palais des Congrès Nice Acropolis. Situé au cœur de Nice, à 7 km de l’aéroport international Nice-Côte d’Azur, l’Acropolis compte parmi les centres de congrès et d’expositions les plus célèbres du monde.
En savoir plus, contactes et notes aux éditeurs
A propos du Congrès
Les congrès internationaux d’Autisme-Europe ont pour but de faire connaître les nouvelles connaissances pratiques et scientifiques sur l’autisme à un public aussi large que possible comprenant des personnes autistes, des chercheurs, des professionnels et des parents. Les congrès ont lieu tous les trois ans et sont organisés respectivement par une organisation nationale de l’autisme, dans un pays européen différent. L’organisation-membre chargée de l’organisation du congrès est élue par l’Assemblée Générale d’Autisme-Europe.
Visiter le site internet officiel du congrès
Website
Email
Facebook
Twitter
LinkedIn
Instagram
YouTube
Flickr
NOTE DE LA REDACTION :

Directrice de la publication :
 Aurélie Baranger
Rédacteurs et coordinateurs : Cristina Fernández.
 
Le bulletin d'AE est publié en français et en anglais. Les lecteurs sont invités à reproduire l'information à condition que la source soit citée. Veuillez noter qu'AE ne peut être tenu responsable du contenu des sites Web externes.
 
Si vous souhaitez apporter une contribution, n'hésitez pas à contacter : Cristina Fernández | +32 (0)2675 75 05 | communication@autismeurope.org
18 septembre 2019

Ecole : les ravages de l’ignorance concernant les enfants en situation de handicap

 

Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme France, répond à une tribune publiée il y a peu sur notre site, affirmant que l'inclusion des enfants en situation de handicap à l'école depuis 2005 s'est avérée catastrophique.

Je croyais avoir tout lu et tout entendu comme horreur sur nos enfants en situation de handicap. Mais je fus réellement abasourdie en lisant cette prose, que je qualifierais d'"immonde", et je pèse mes mots, par ce professeur des écoles, et publié de surcroît dans Marianne. Je suis journaliste, écrivaine et Présidente de SOS autisme France et maman d'un enfant autiste. D'origine italienne, j'ai été élevée dans l'idée que les enfants handicapés avaient toute leur place à l'école comme c'est le cas en Italie ainsi que d'autre pays.

Aller à l'école, avoir accès au savoir est tout d'abord, au-delà de la loi de 2005 qui le garantit, un droit fondamental et républicain

J'ai été l'AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) de mon fils pendant deux ans. Et ayant travaillé avec l'Education nationale plusieurs années, j'ai toujours eu un regard compatissant à l'égard des enseignants et des accompagnants, ayant pleinement conscience du travail qui leur incombait. Des classes surchargées. De leur manque de formation en matière de handicap ainsi que du manque d'outils pédagogiques. J'ai aussi toujours expliqué que dans l'état actuel de l'école, l'inclusion dont on nous rebattait les oreilles à grand coup de communication politique était une inclusion "au rabais". Et qu'il aurait été plus constructif de sensibiliser les enseignants, d'embaucher des AVS individuelles et de les former spécifiquement à des handicaps complexes tel que l'autisme. J'ai toujours aussi défendu le travail des enseignants, y compris leur demande en matière de revalorisation de salaires.

Droits fondamentaux de l'auteur

Donc je ne suis pas une présidente d'association de parents qui exigent une inclusion des enfants en situation de handicap sans entendre les difficultés et inquiétudes des professeurs. Et je partage quelques idées avec l'auteur de ce texte lorsqu'elle parle des AVS mutualisées, et qu'elle écrit que, ne pas inclure les enseignants à la grande concertation nationale, était une erreur. En effet c'est une erreur politique de vouloir cacher les difficultés de l'inclusion sous le tapis en répétant que tout ira bien. Mais cette erreur incombe à nos gouvernants. Et ne signifie en aucune façon que nos enfants en situation de handicap n'ont pas leur place à l'école. Fallait-il aussi faire entrer le médico-social à l'école ? C'est un vaste débat.

Aller à l'école, avoir accès au savoir est tout d'abord, au-delà de la loi de 2005 qui le garantit, un droit fondamental et républicain. Pourquoi inscrire la phrase : "Liberté, Egalité, Fraternité ?" sur chaque fronton des écoles si certains de nos enfants de la République en sont exclus ? Seraient-ils toujours en 2019 considérés comme des sous-citoyens ?

Certains enseignants auraient-ils oublié leur devoir de transmission du savoir pour tous et toutes ? Pourquoi ce rejet envers nos seuls enfants handicapés ? Quelle est la prochaine étape ? Une fois débarrassés de ces enfants, à quelle autre catégorie d'enfants vont-ils s'attaquer ? Aux cancres ? De plus pourquoi ne pouvons-nous jamais avoir le droit de juger de leur capacité ? Sont-ils totalement intouchables ? Leur statut de fonctionnaire leur permet-elle de tout dire et de mener sans vergogne des campagnes de discrimination envers nos enfants dans les médias dont personne ne s'offusque véritablement ? Puisque ce texte n'est pas le premier et qu'il y en a eu beaucoup d'autres.

A-t-on le droit de catégoriser nos enfants et nier leurs droits fondamentaux ? Ce que fait l'auteur qui va encore plus loin en parlant d'une part des personnes handicapées et de l'autre de ceux issus du "champ mental" ? Les autistes entrent-ils dans cette catégorie selon elle ? Que fait-elle de ces personnes autistes qui ont eu leur baccalauréat, et qui sont mathématiciens, philosophes, professeurs, comptables...tous ces élèves brillants qui ont de multiples compétences...Faudrait-il les sacrifier à cause de leurs différences ou de leur fragilité ?

Ce que nous faisons d'ailleurs aujourd'hui avec succès dans de nombreux établissements

Lorsqu'en tant que féministe, j'allais bénévolement enseigner l'égalité dans les collèges, les enseignants m'expliquaient que beaucoup d'enfants avaient de nombreuses difficultés, qu'ils n'arrivaient pas à suivre. Ils avaient parfois des retards en orthographe ou en lecture y compris au collège, des lenteurs, des soucis d'ordre psychologique, et parfois même des problèmes de comportement violent. Mais quelles réactions avaient ces enseignants face à ces difficultés ? En général, ils convoquaient les parents pour réfléchir ensemble à un façon de les faire progresser; Ils consacraient du temps à l'heure du déjeuner pour les aider au mieux en multipliant les cours de soutien... Ils s'inquiétaient de leur avenir mais sans jamais remettre en question le bien-fondé de leur présence à l'école. Jamais.

Alors quelle est la nature de ce rejet ? Une surcharge de travail ? L'ignorance ? Un regard plein de clichés et de préjugés sur le handicap ? Est-ce la volonté de garder tous leurs acquis sans jamais se remettre en question sur leur propre capacité à enseigner à ces élèves ? Pourquoi l'Italie a réussi ce que la France refuse de faire ? De plus, cette enseignante semble dire que les familles sont "souveraines" face à l'école. N'a-t-elle pas lu tous ces témoignages de parents qui ont vécu un véritable parcours du combattant pour inscrire, maintenir ou encore obtenir quelques heures de scolarité pour leur enfant ? Pourquoi les enseignants se placent toujours en figure ennemie face aux parents alors que nous devrions tous travailler ensemble. Ce que nous faisons d'ailleurs aujourd'hui avec succès dans de nombreux établissements.

Elle dit également que ce service public court à sa perte à cause du faible pourcentage de personnes handicapées intégrées à l'école ! De qui se moque- t-on ! Au regard de tous les débats sur l'école, de l'échec scolaire grandissant, cela fait longtemps que l'école est en échec à cause des différentes politiques menées et de l'inertie générale.Le droit de nos enfants a trop longtemps été bafoué dans notre pays. En 1940, les personnes handicapées ont été les premières à être gazées et durant des décennies, nos enfants ont été cachés, oubliés, enfermés, soumis à des camisoles chimiques et autres traitements indignes; ils ont été exilés en Belgique et leurs droits de citoyen a été bafoué. Mais les associations de parents se sont battues et aujourd'hui les personnes handicapées ont rejoint largement cette lutte contre toutes ces discriminations. Les autorités publiques l'ont entendu et ont évolué même si encore aujourd'hui tout est loin d'être parfait. Politiquement des erreurs ont été faites en cette rentrée. Mais l'envie de faire évoluer l'école est bien là.

L'école de demain est en marche et rien ne l'arrêtera

Et en tant qu'association, nous sommes là pour qu'un jour cette inclusion se réalise dans les meilleures conditions. Nous sommes là aussi pour aider ces enseignants et ces accompagnants qui croient aux compétences de nos enfant. Mais personne aujourd'hui ne remettra en cause la loi de 2005 pour laquelle des parents sont prêts à monter sur des grues, faire des grèves de la faim, et aller porter cette honte française jusqu'aux portes de l'ONU. Les discriminations envers nos enfants doivent être punies par la loi au même titre que tous ceux qui ont été un jour stigmatisés, faute d'ignorance. Le Mammouth devra suivre le changement. L'école de demain est en marche et rien ne l'arrêtera.

23 septembre 2019

Rentrée galère pour plus de 10 000 élèves handicapés

 

Rentrée galère pour plus de 10 000 élèves handicapés

Trois semaines jour pour jour après la rentrée, 11 000 à 13 000 enfants handicapés n'auraient toujours par l'accompagnement scolaire dont ils ont besoin, estiment trois associations dans la troisième édition de leur enquête annuelle. Faire-face.fr dévoile les résultats en avant-première.

https://www.faire-face.fr

 

8 avril 2018

Autisme : des fonds pour accélérer la recherche

article publié dans Le Figaro

Par  Aurélie Franc Mis à jour le 06/04/2018 à 20:29
Publié le 06/04/2018 à 19:39

Edouard Philippe figaro

Le premier ministre a annoncé vendredi qu'une enveloppe de 14 millions d'euros sera allouée spécifiquement à la recherche dans le cadre du quatrième Plan autisme (2018-2022).

Combien de personnes autistes vivent en France? À cette question, pas de réponse précise. Dans l'Hexagone, il n'existe aucun recensement des personnes souffrant de trouble du spectre de l'autisme (TSA). Le chiffre de 700.000 (dont 100.000 enfants), employé dans les rapports français, est une estimation, extrapolée à partir de données anglo-saxonnes.

C'est à cette méconnaissance, et à d'autres, que souhaite s'attaquer le quatrième Plan autisme (2018-2022), présenté vendredi 6 avril. Le but: améliorer la compréhension de ce trouble, notamment en constituant, selon les termes du plan, des «bases de données fiables». Et faire de l'Hexagone un centre de la «recherche d'excellence». Une enveloppe de 14 millions d'euros sera d'ailleurs allouée spécifiquement à la recherche.

«Cela va permettre de stimuler la recherche fondamentale, moléculaire, génétique ou encore l'imagerie cérébrale, et tous les domaines des neurosciences. Nous voyons bien qu'entre le plan précédent (2013-2017), où à peine 500.000 euros par an étaient consacrés à la recherche, et celui-ci, nous avons changé d'échelle», explique le Pr Richard Delorme, pédopsychiatre à l'hôpital Robert-Debré (Paris).

Outre la recherche, le quatrième plan veut revoir la formation des professionnels de santé, très parcellaire et hétérogène.

«Mettre l'accent sur la science, c'est une pierre dans le jardin des approches psychanalytiques, sans les pointer directement. On est sorti de l'air de la croyance», se réjouit Florent Chapel, président d'Autisme Info service.

Pour coordonner cette recherche, trois centres d'excellence nationaux sur l'autisme et les troubles du neurodéveloppement (TND) devraient être installés sur le territoire. Le gouvernement souhaite également structurer une communauté de chercheurs pour faire avancer les connaissances sur ce trouble, dont les causes sont d'ailleurs encore largement méconnues.

Outre la recherche, le quatrième plan veut revoir la formation des professionnels de santé, très parcellaire et hétérogène. Selon un rapport de la Cour des comptes publié en janvier 2018, «50 % des généralistes et 20 % des pédiatres n'ont reçu aucune formation sur les TSA et seule la moitié des psychiatres a bénéficié  d'une formation initiale et continue».

De même, un audit réalisé en 2016 dans les Instituts régionaux en travail social (IRTS, qui forment les acteurs de l'intervention sociale), deux tiers des formations ne sont pas actualisées au regard des recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS). Ces dernières établissent, entre autres, la liste des interventions recommandées, ou non, auprès de personnes autistes. Désormais, le gouvernement souhaite «bannir tout discours» qui ne les respecte pas et adapter les formations proposées en matière d'autisme.

Publicité
Publicité
9 avril 2018

Plan autisme : « Les ambitions financières sont à la hauteur » assure Cluzel

article publié sur Public Sénat

Lundi 09 avril 2018 à 17:45

sophie cluzel challengeInvitée de l’émission Sénat360, la secrétaire d’État en charge des personnes handicapées, Sophie Cluzel a répondu aux critiques des associations de familles autistes au sujet du plan présenté par le gouvernement la semaine dernière.

« Pendant 9 mois, nous avons concerté  depuis les territoires, avec les personnes autistes elles-mêmes. Les ambitions financières sont à la hauteur » a  assuré la secrétaire d’État en charge des personnes handicapées. Quelques jours à peine après la présentation du plan autisme du gouvernement, Sophie Cluzel était sur le plateau de Public Sénat pour répondre aux critiques des associations de familles autistes qui déplorent le peu de moyens et la mauvaise utilisation des crédits de ce plan. Pour la période 2018-2022, le gouvernement prévoit 344 millions pour améliorer la recherche, le dépistage et la prise en charge de l’autisme. En comparaison, le plan précédent (2013-2017) n’en créditait que 205 millions. Mais pour les associations, c’est toujours trop peu, comparé  au 1,6 milliard du plan Alzheimer.

La secrétaire d’État a précisé qu’il s’agissait d’une « stratégie » interministérielle. « Nous sortons du seul schéma médico-social. « Le ministère de l’Enseignement supérieur, de l’Éducation nationale, de la Santé, de l’Emploi, contribuent financièrement et de façon opérationnelle à mettre en œuvre cette stratégie ».

Sophie Cluzel a mis également en avant « la prise en charge très précoce » que compte mettre en œuvre le gouvernement. « On voit bien qu’intervenir précocement donne des chances beaucoup plus importantes, et évite les surhandicaps ». « Ce que l’on veut c’est prendre le problème dès le plus jeune âge, pour permettre cet accès à la maternelle et avoir cette école inclusive derrière. Puis après, on travaille sur l’insertion professionnelle et aussi sur les aides d’autistes. Car c’est la première fois que cette stratégie prend en compte les besoins immenses pour les adultes autistes » a-t-elle résumé.

Les associations regrettent en effet le manque de moyens pour les adultes autistes. « Plus d’un tiers de la stratégie nationale est consacré aux adultes qui ne sont pas en capacité d’accéder à des études supérieures. Mais en revanche qui ont le droit à un logement, à un vivre chez soi décent, une prise en charge adaptée » a-t-elle tenté de rassurer.

22 juin 2018

Retour sur la superbe Fête de Trott'Autrement au Haras de Maison Blanche à Lésigny - 17 juin 2018

Nouveau LOGO Trot 25Une merveilleuse journée qui restera dans les cœurs !

Les familles sont venues nombreuses à ce rendez-vous qui ponctue la fin de la saison ... Nous avions une aile réservée avec sa carrière dans le prestigieux Haras de Maison Blanche à Lésigny qui est un des centres équestres partenaire de l'association.


Remerciements à Thierry ZIRAH qui a bien voulu nous accueillir, à Véronique pour la mise au point du programme avec notre intervenante Elodie dont les séances se déroulent en ce lieu tout au long de l'année.
Merci enfin à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette magnifique journée.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir l'album photos de la journée & 2 petites vidéos ...

émoticone yeux bleux

Actualités

Fête de Trott'Autrement 17 juin 2018 au Haras de Maison Blanche à Lésigny

https://www.trottautrement.org

 

Rappelons que Trott'Autrement fonctionne grâce à l'engagement :

=> Pour adhérer ou soutenir l'association c'est ici

21 juillet 2018

Fin de partie pour le packing dans l’autisme

 

Le 29 juin 2018 a été publié dans la revue PLOS One un article très attendu de Pierre Delion et collaborateurs rapportant les résultats de l’essai clinique visant à tester l’efficacité du packing pour les troubles sévères du comportement dans l’autisme. Avant d’analyser les résultats de l’article, resituons le contexte de l’étude.

Un essai clinique controversé

Le packing est la pratique consistant à envelopper un patient dans des draps humides froids. Nous ne reviendrons pas sur la polémique déclenchée par les associations de familles, qui considéraient une telle pratique comme barbare et qui ont essayé par de nombreux moyens de la faire interdire, et même d’empêcher l’essai clinique.

Démarré en janvier 2008, cet essai clinique a duré un temps exceptionnellement long, ne s’étant officiellement terminé qu’en janvier 2015, et la publication des résultats prenant encore 3 ans et demi de plus. Pendant ces 10 ans, les résultats ont été très attendus, et parfois réclamés publiquement. Bien qu’aucune communication publique ne fut faite concernant les résultats, Pierre Delion, lorsqu’il s’exprimait devant un auditoire acquis à sa cause, revendiquait des résultats très positifs.

Ainsi, le 5 juin 2014 à Rennes, lors d’une formation de la Fédération des Orthophonistes de France (à tendance psychanalytique), à une personne qui le questionnait sur les résultats de l’essai sur le packing, Pierre Delion fit la réponse suivante :

« Donc la recherche se termine à la fin de l’année on a plus de 40 enfants. C’est la seule recherche sur les enveloppements en pédopsychiatrie en essai randomisé c’est-à-dire avec un niveau de preuve A au-dessus d’ABA etc. La revanche sera à la hauteur de ce que j’ai vécu précédemment (rires généralisés). Et les résultats sont très, très évidemment en faveur du fait que c’est efficace, comme le savaient déjà tous les gens qui ont pratiqué les enveloppements avec des enfants dans les bonnes indications… et que contrairement à ce qui s’est dit ça n’a aucun caractère de sadisme ou de barbarie, c’est un truc hyper hyper humain, donc ça de ce côté-là on est tranquille.»

Alors, quels sont donc les résultats de cet essai clinique ?

Analyse de l’article

L’article est publié dans la revue PLOS One, une revue scientifique multidisciplinaire qui a pour principe de n’appliquer que des critères de qualité minimaux, et qui publie donc des études de qualité très hétérogène, certaines très bonnes, et d’autres à la limite de la pseudoscience[1]. On ne peut donc en soi rien en déduire sur la qualité de l’étude de Delion et coll., si ce n’est que si celle-ci apportait véritablement une contribution significative à la connaissance médicale, les auteurs l’auraient vraisemblablement publiée dans une revue scientifique plus exigeante.

Parmi les points positifs, notons que l’essai clinique a été pré-enregistré, en conformité avec les bonnes pratiques de recherche, et que l’analyse statistique est conduite conformément à ce pré-enregistrement. Par ailleurs, l’article donne en supplément dans PLOS One accès à tous les documents relatifs à l’étude, manifestant un effort louable de transparence. Enfin, il s’agit d’une étude randomisée contrôlée, donc un bon standard méthodologique, même si elle n’a pu être conduite en double aveugle pour des raisons expliquées ci-dessous.

Concernant la méthodologie, l’étude compare deux groupes de patients avec trouble du spectre de l’autisme manifestant des troubles sévères du comportement (hétéro- et auto-agression), l’un faisant l’objet d’un traitement de type packing classique (enveloppement humide froid), l’autre faisant l’objet d’un traitement contrôle (enveloppement sec), à raison de 2 séances hebdomadaires de 45 minutes (en moyenne) pendant 3 mois. Ce protocole était assez astucieux, puisqu’il maximisait la similarité entre le traitement présumé actif et le contrôle, réduisant ainsi le risque que des différences d’efficacité entre les deux traitements, si elles étaient observées, puissent être dues à des différences superficielles sans rapport avec les mécanismes d’action putatifs du packing. Comme je l’avais précédemment souligné, le principal problème de ce protocole était l’impossibilité de mener l’étude en double aveugle, du fait que les soignants savaient nécessairement quand ils pratiquaient un enveloppement sec ou humide, et savaient donc dans quel cas ils pratiquaient la condition contrôle.[2]

Cela aurait posé un problème d’interprétation, si une différence d’efficacité était apparue entre les deux conditions. Mais ce n’est pas le cas. L’étude montre que les résultats sur 3 mois sont strictement équivalents entre les deux conditions, ainsi que l’illustre la Figure 2 de l’article reproduite ci-dessous, montrant l’évolution des symptômes d’irritabilité. L’absence regrettable de barres d’erreur sur la figure pourrait laisser croire que l’enveloppement humide (ligne rouge) fait diminuer les symptômes plus rapidement que l’enveloppement sec, mais l’analyse statistique montre que cette différence n’est pas significative.

Figure 1. Evolution des symptômes d'irritabilité sur 3 mois, dans le groupe soumis au packing (enveloppement humide, ligne rouge) et dans le groupe soumis à l'enveloppement sec (ligne bleue). Source : Delion et coll. (2018).

 

Mais, me direz-vous, les symptômes diminuent ! N’est-ce pas la preuve que non seulement le packing marche, mais que l’enveloppement sec, contre toute attente, marche aussi ? Eh non, cela ne prouve rien du tout. L’importance d’avoir un groupe contrôle dans tout essai clinique tient au fait qu’il est impossible d’interpréter l’évolution de symptômes dans l’absolu. Certes, les symptômes diminuent. Mais pourquoi ? Quelle aurait été l’évolution des symptômes si ces enfants n’avaient pas été soumis à un enveloppement sec ou humide ? Impossible de le savoir, sans référence à un autre groupe n’ayant pas subi ces enveloppements. En effet, sur la même période de 3 mois, ces enfants ont grandi, et ont eu de multiples expériences, qui peuvent avoir eu un effet sur leurs symptômes. Impossible de savoir si la diminution de leurs symptômes est due aux enveloppements, à l’évolution spontanée de leur comportement, à tout autre facteur concomitant, ou tout simplement au phénomène de régression vers la moyenne (le packing étant vraisemblablement initié à une période de troubles extrêmes, ne pouvant que régresser). En outre, la moitié des patients inclus dans cet essai clinique recevaient des médicaments, principalement des antipsychotiques (cf. Tableau 1), destinés précisément à réduire leurs troubles du comportement. Par conséquent, peut-être la diminution des symptômes observée dans les deux groupes est-elle entièrement ou partiellement due aux traitements médicamenteux. Les auteurs auraient pu tester cette hypothèse en incluant le dosage d’antipsychotiques dans l’analyse statistique. Mais une telle analyse n’est pas rapportée dans l’article.

Par conséquent, il est strictement impossible d’interpréter l’évolution des symptômes rapportée sur 3 mois, et d’en conclure que les deux types d’enveloppement ont un effet thérapeutique. Si l’on voulait répondre à la question « les enveloppements (secs ou humides) ont-ils un effet positif sur les symptômes d’irritabilité ? », il faudrait comparer ces deux conditions à une troisième, contrôle (avec placebo), ne comportant aucun enveloppement. En l’absence d’une telle condition contrôle, rien ne peut être affirmé sur l’efficacité des enveloppements. Dans cette étude, la condition contrôle, c’était l’enveloppement sec, et il n’y a aucune différence d’effet entre le packing et cette condition contrôle.

Le seul bémol qui pourrait être apporté à cette conclusion est le fait que, à cause des difficultés de recrutement, l’effectif de l’étude est plus faible que prévu, et fournit donc une puissance statistique ne permettant de détecter que des effets thérapeutiques importants, ce qui est peu plausible dans une telle comparaison. D’aucuns pourraient donc être tentés de supposer que si l’effectif avait été plus important, il aurait été possible de détecter une différence entre les conditions. Ce serait ignorer qu’il n’y a dans les résultats aucune tendance à la supériorité du packing sur l’enveloppement sec (taille d’effet : d=0.03), aucune différence dont on puisse espérer qu’elle devienne statistiquement significative à la faveur d’une augmentation de l’effectif.

Notons d’ailleurs que dans l’article (qu’ils présentent modestement comme une simple étude de faisabilité, contrairement au protocole qui indiquait bien une évaluation de l’efficacité), les auteurs s’abstiennent de revendiquer un effet thérapeutique des enveloppements. Ils admettent explicitement que les résultats n’ont pas confirmé leur hypothèse. Ce point me parait important à souligner car il est à craindre que, dans leurs communications publiques (ou dans leurs formations professionnelles, ou dans le secret des cabinets ministériels), les auteurs de l’étude ne soient tentés (à l’instar des auteurs de la précédente étude censée évaluer l’efficacité de la psychanalyse pour l’autisme) de prétendre avoir démontré l’efficacité des enveloppements, quand bien même leur étude ne permet en aucun cas d’affirmer cela.

L’absence d’effet du packing est-il un échec pour la psychanalyse de l’autisme ?

Dans l’esprit des opposants au packing, celui-ci est indissociable de certaines approches psychanalytiques de l’autisme, représentées notamment par Pierre Delion et Geneviève Haag. Pourtant, dans l’article de PLOS One, aucune référence n’est faite à la psychanalyse ni au moindre concept psychanalytique. L’étude est motivée en référence à la « théorie de l’intégration sensorielle », une théorie très générale qui n’est pas une théorie de l’autisme, et dont l’auteure n’a jamais recommandé le packing. Le protocole lui-même de l’étude reste très pudique sur le sujet de la psychanalyse (le mot n’est pas mentionné du tout dans le document) et sur le rationnel du packing, s’autorisant tout juste à parler de « contenance psychique » avant d’embrayer sur des considérations sensorielles et neurophysiologiques. Encore plus étonnant, l’avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP), rédigé après avoir consulté les promoteurs du packing, écrivait explicitement « Il ne s’agit pas d’un traitement psychanalytique ». Dans un éditorial, l’un des co-auteurs de l’étude, David Cohen, assimilait même le packing à de la thalassothérapie (voir ma réponse).

Alors, le packing est-il un mauvais procès fait à la psychanalyse ?

Figure 2. Extrait de Delion, P. (2011). Coudre doucement sujet, corps, groupe, institution : réflexions à partir des pratiques du packing jusqu’à une psychothérapie institutionnelle. Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2, 47 54.

 

Il suffit de remonter aux sources pour constater que la pratique du packing pour l’autisme relève totalement et sans aucune ambiguïté d’une école de pensée psychanalytique. Le livre dirigé par Delion (2009) sur le packing est tout à fait explicite à ce sujet. Dans ce livre, aucune mention de la théorie de l’intégration sensorielle. Les principales références sont les psychanalystes Freud, Lacan, Françoise Dolto, Donald Winnicott, Didier Anzieu et son fameux concept de « moi-peau », Frances Tustin, Esther Bick, Donald Meltzer, Geneviève Haag, Didier Houzel, et bien d’autres. Il ne s’agit là que d’un exemple, on peut retrouver des contenus similaires dans les écrits de ces auteurs (notamment Geneviève Haag), ainsi que dans les multiples conférences et formations qu’ils ont données et donnent encore auprès de leurs disciples. Nous reproduisons ici quelques extraits révélateurs ainsi qu'en Annexe.

Figure 3. Extrait de l’article de Haag (2012) : Justification de la technique du packing à partir des démonstrations d'enfants autistes concernant la construction de l'image du corps au cours des traitements psychothérapiques psychanalytiques.

 

On voit dans ces extraits sans le moindre doute possible que la pratique du packing pour l’autisme est entièrement justifiée par des considérations psychanalytiques plus abracadabrantes les unes que les autres. Les tentatives de faire passer le packing pour autre chose que ce qu’il est auprès du grand public (par exemple dans la lettre ouverte de David Cohen au Président de la République), des scientifiques internationaux (dans l’article de PLOS One), ou encore des autorités françaises (cf. le protocole de l’étude et l’avis du HCSP) relève de l’enfumage, pour ne pas dire du mensonge.

En revanche, la psychanalyse étant divisée en multiples courants contradictoires et antagonistes, il faut reconnaître que l’échec du packing n’enterre pas nécessairement toute conception psychanalytique de l’autisme. Rappelons que certains psychanalystes s’étaient positionnés contre le packing pour l’autisme (par exemple Patrick Juignet), et d’autres s’étaient même exprimés contre l’idée que la psychanalyse ait quoi que ce soit à dire sur l’autisme. C’est une école de pensée particulière de la psychanalyse qui se retrouve ainsi mise en échec.

Fallait-il autoriser et financer un essai sur le packing ?

Rappelons que cet essai clinique a reçu toutes les autorisations légales nécessaires, de la part du Comité de protection des personnes (comité d’éthique) Nord Ouest IV, du CHRU de Lille, et de la Direction Générale de la Santé. Il a été financé par le Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), pour un budget conséquent, si l’on en croit le protocole de l’étude qui mentionne 5 personnels à temps plein, pour une durée non précisée. A son démarrage, puis à l’issue de la recommandation de bonne pratique de la HAS en 2012, de nombreuses personnes et associations avaient contesté le bien-fondé de cet essai clinique. Pour ma part, j’avais estimé que l’on ne pouvait à la fois déplorer l’absence de preuves d’efficacité et empêcher la recherche, et donc qu’il était normal de laisser cette étude aller jusqu’à son terme.

Maintenant que cet essai est terminé, que les résultats en sont connus, et qu’ils sont conformes à ce que toute personne raisonnable pouvait en attendre (c’est-à-dire, nuls), il y a lieu de se reposer la question : était-il légitime d’autoriser et de financer un essai clinique pour un traitement ayant un rationnel scientifique[3] aussi faible que le packing[4] ? C’est la même question qu’il est légitime de poser pour toutes les médecines alternatives, qui prétendent soigner mais qui n’ont aucune preuve d’efficacité, et qui ne reposent sur aucun rationnel scientifique intelligible au regard des connaissances actuelles : combien d’argent est-il raisonnable de dépenser pour tester des traitements dont l’efficacité n’a aucune plausibilité ?

L’exemple du Centre national pour la médecine complémentaire et alternative (NCCAM) américain est sur ce point édifiant. Créée en 1991, cette branche du NIH (institut national de la santé) était « dédiée à l’exploration des pratiques de guérison alternatives et complémentaires dans un cadre scientifique rigoureux ». En 17 ans, elle a englouti 2,5 milliards de dollars dans des essais cliniques des différentes médecines alternatives, dont 374000$ pour tester l’effet de l’inhalation de parfums de lavande et de citron sur la cicatrisation des plaies, 390000$ pour tester l’effet des remèdes indiens traditionnels sur le diabète de type 2, 446000$ pour l’effet des matelas magnétiques sur l’arthrite, 283000$ pour l’effet des aimants sur les migraines, 406000$ pour l’effet des lavements au café sur le cancer du pancréas, ou encore 1,8 millions de dollars pour l’effet de la prière sur le SIDA ou les tumeurs au cerveau[5]. Le packing pour l’autisme aurait certainement trouvé sa place dans cet inventaire à la Prévert, s’il était resté aux USA le moindre promoteur de cette pratique.

Le NCCAM a finalement livré sa réponse à 2,5 milliards de dollars : aucune médecine alternative n’a fait la preuve d’une efficacité supérieure au placebo. De nombreux chercheurs et médecins américains ont donc posé la question : au vu du rationnel scientifique inexistant de toutes ces médecines alternatives, était-il bien légitime de dépenser autant d’argent pour aboutir à un résultat aussi trivial ? N'aurait-on pas pu utiliser ces moyens considérables d'une manière plus utile à la santé de tous? C’est exactement la même question qui se pose pour le packing.

Il faut être conscient qu’au final ce genre de décisions ne repose pas que sur des éléments scientifiques, mais également sur des considérations pragmatiques et politiques. Le NCCAM lui-même avait été créé sous la pression intense de promoteurs des médecines alternatives (dont certains sénateurs). En France, les promoteurs de la psychanalyse restent nombreux et puissants, bien relayés dans les médias et dans le monde politique, et leur pouvoir de nuisance est considérable, comme le rappelait en 2012 le KOllectif du 7 janvier, ou comme permettent encore de le constater certaines pétitions très suivies (pétition pour le packing, pétition contre le TDAH).

Dans la mesure où 1) l’absence d’évaluation de ses pratiques était reprochée à la psychanalyse, 2) il n’existait auparavant aucune étude de l’efficacité du packing, 3) les auteurs de l’étude étaient a priori crédibles, ayant une formation médicale poussée et des positions institutionnelles importantes, et où 4) ils revendiquaient un certain rationnel scientifique, on peut comprendre qu’il eut été difficile pour les autorités sanitaires et le PHRC de refuser d’autoriser et de financer une telle demande d’essai clinique. La seule chose que l’on peut regretter, c’est que ces autorités aient été trompées, soit à leur insu, soit de leur plein gré, dans la mesure où le protocole avait occulté la motivation véritable du traitement, troquant le charabia psychanalytique au profit de considérations sensorielles et neurophysiologiques. En particulier, lorsque le HCSP (saisi à propos de la sécurité du traitement pour les patients) écrit en toutes lettres « Il ne s’agit pas d’un traitement psychanalytique », il est impossible de ne pas conclure que soit ses membres ont été trompés, soit ils ont choisi de tromper leurs lecteurs.

En tout état de cause, cet essai clinique a eu lieu, ses résultats sont négatifs, il est temps d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

Conclusions

En dépit des grandes phrases alambiquées sur les angoisses archaïques démantelantes des autistes, et leur besoin de contenance de leurs enveloppes corporelles et psychiques, l’étude de Delion et coll. (2018) montre que le packing, ou enveloppement humide froid, n’a pas plus d’effet sur l’état des patients qu’un enveloppement sec qui, lui, n’a pas d’autre rationnel que celui de la contention.

Compte tenu de l’absence de taille d’effet suggestive de la moindre tendance, il n’y a pas lieu de mener de nouveaux essais cliniques sur le packing avec un effectif plus important (qui serait de toute façon encore plus difficile à réunir).

La pratique du packing pour l’autisme doit donc maintenant cesser, ainsi que le recommandait la HAS en 2012 et que l’impose la circulaire du 22 avril 2016 sur le financement des établissements médico-sociaux.

Il n’y a donc plus aucune justification à la persistance de formations au packing pour les psychiatres, les psychologues, les psychomotriciens ou les infirmiers, qui soient financées sur fonds publics (dans les instituts de formation ou via le DPC).

Annexe

Figure 4. Extrait du livre de Delion, P. (2009). La pratique du packing: avec les enfants autistes et psychotiques en pédopsychiatrie. Eres.

 

Figure 5. Extrait du livre de Delion, P. (2009). La pratique du packing: avec les enfants autistes et psychotiques en pédopsychiatrie. Eres.

 

Figure 6. Extrait du livre de Delion, P. (2009). La pratique du packing: avec les enfants autistes et psychotiques en pédopsychiatrie. Eres.


[1] Voir par exemple https://www.soundofscience.fr/459 ou https://sciencebasedmedicine.org/plos-one-peer-review-and-a-crappy-acupuncture-study/.

[2] Par ailleurs, il aurait pu être utile de comparer le packing avec le meilleur traitement existant pour les troubles du comportement, à savoir une approche comportementale, afin de savoir si le packing faisait au moins aussi bien. A défaut de cela, le protocole original incluait un groupe recevant de la risperidone (un antipsychotique couramment utilisé pour de tels troubles du comportement), mais cette condition a été supprimée suite au changement d’indication du médicament, privant l’étude d’une comparaison avec un traitement ayant au moins une certaine efficacité.

[3] Le rationnel scientifique d’un traitement médical est l’ensemble des connaissances et arguments scientifiques plausibles qui peuvent laisser espérer une certaine efficacité. Un rationnel scientifique solide n’est ni nécessaire, ni suffisant pour qu’un traitement soit efficace. Dans bien des cas, il existe un rationnel scientifique plausible pour un traitement, mais l’efficacité n’est pas pour autant au rendez-vous. Dans bien d’autres cas, l’effet d’un médicament est découvert par hasard, bien avant que son mécanisme d’action ne soit compris. Néanmoins, même dans ces cas, l’action d’une molécule sur les cellules ou sur les organes humains, si elle n’est pas encore comprise, n’est pas invraisemblable ni incompatible avec les connaissances scientifiques. Il en est tout autrement pour toutes les pseudomédecines dont le mécanisme putatif d’action est totalement inimaginable sur la base des connaissances actuelles. Par exemple, dans le cas de l’homéopathie, la dilution extrême des produits d’origine est telle qu’il ne reste plus une seule molécule active dans le produit final. Par conséquent, le fait qu’un produit homéopathique puisse avoir un effet biologique est incompatible avec la compréhension actuelle que nous avons de la biologie et de la chimie. C’est donc sans grande surprise que les essais cliniques indiquent une efficacité égale au placebo.

Ainsi, le rationnel scientifique d’un traitement fournit une estimation a priori de la plausibilité de son efficacité, et donc de l’opportunité d’investir du temps et de l’argent dans son évaluation, dans un contexte où les budgets de la recherche médicale ne sont pas infinis, alors que l’imagination des inventeurs de pseudo-médecines est, elle, sans limite.

[4] Et qui a tout de même engendré un certain nombre d’évènements indésirables graves : 2 crises sévères, 1 chute avec traumatisme crânien, 1 crise d’asthme, et 1 chute accidentelle ayant occasionné plusieurs fractures.

[5] Paul A. Offit (2013), Do You Believe in Magic?, cité sur Wikipedia. Voir aussi les articles de Jean Brissonnet dans Science et pseudosciences en 2013 et 2017.

31 octobre 2018

Une association pour que les enfants autistes aillent à l'école

article publié dans Le Figaro

Par  Coline Vazquez Mis à jour le 27/10/2018 à 18:07
Publié le 27/10/2018 à 06:00

article figaro autistes sans frontièresLouis, 8 ans, est en classe de CE2. Autisme Sans Frontières

 

FIGARO DEMAIN - L'association Autistes sans frontières, spécialisée dans la scolarisation des enfants atteints de cette maladie, aide les familles à trouver des intervenants formés pour accompagner les élèves en classe.

«Trouver sa place dans la vie, c'est d'abord trouver sa place à l'école», défend Peggy Leroy, reprenant le slogan d'Autistes sans frontières (ASF). Depuis 2006, elle fait partie de cette association, créée deux ans plus tôt, qui aide à la scolarisation des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Selon l'Inserm, ils touchent 700 000 personnes en France dont 100 000 ont moins de 20 ans, soit un enfant sur 150 (en moyenne un par école) et se traduisent par une altération des interactions sociales et de la communication, des centres d'intérêt restreints et des comportements répétitifs.

» LIRE AUSSI - Troubles de l'apprentissage: au Cerene, un accompagnement scolaire adapté avec l'autonomie pour objectif

Des symptômes qui se conjuguent mal avec une école pas encore assez inclusive. Seuls 20% des enfants touchés par l'autisme ont la chance de fréquenter ses bancs. Autistes sans frontières est spécialisé dans la scolarisation de ces élèves dans l'enseignement classique. Pour cela, la présence d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS) dans la classe est, le plus souvent, nécessaire. Cette dernière doit également être formée à l'autisme pour comprendre les besoins et réactions de l'enfant, l'aider à se concentrer et à suivre le programme. «Le plus difficile, c'est de trouver des intervenants pour chaque élève et qu'ils soient formés», regrette Peggy Leroy. Pour pallier le manque d'AVS proposées par l'Éducation nationale, Autistes sans frontières aide les familles à trouver des intervenants privés et sensibilisés aux problématiques des TSA, dans des délais raisonnables. Ils sont formés par l'association et travaillent en lien avec des psychologues. Si la personne est souvent à la charge des familles, ASF soutient financièrement celles qui sont dans le besoin.

Mille familles sur toute la France

Autistes sans frontières rassemble 1000 familles dans un réseau de 34 associations à travers la France. Toutes sont supervisées par un président qui peut signer des conventions avec les académies de l'Éducation nationale. «En signant cette convention, les académies acceptent que les intervenants qui accompagnent les enfants entrent dans la salle de classe», explique Estelle Malherbe, présidente de l'association et maman de Chloé, une adolescente de 14 ans autiste. Elle poursuit: «Il y a des endroits où ça se passe très bien comme dans les Hauts-de-Seine. D'autres où tout est bloqué et où ils refusent l'intervenant. Or un enfant qui a de grosses difficultés d'apprentissage a besoin d'une personne pour le guider», soupire-t-elle. C'est le cas de Paul, un petit garçon atteint d'autisme et de surdité qu'Autistes sans frontières a aidé. Maintenant âgé de 9 ans, il est en classe de CE2 et a fait d'énormes progrès grâce à son intervenante et sa psychologue. Il peut fêter son anniversaire entouré de ses camarades et jouer dans la cour de récréation. Les élèves de sa classe se sont pris d'affection pour le blondinet et l'aident tout au long de l'année, ce qui ne surprend pas Peggy Leroy: «Ces enfants-là auront un regard différent sur le handicap. Ils seront d'autant plus citoyens», se réjouit-elle. En France, la loi de février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées impose d'offrir à tous les enfants en situation de handicap une scolarisation en milieu ordinaire. Malgré des avancées, elle n'est pas toujours appliquée. Et pour Peggy Leroy, «c'est le rôle de la société d'intégrer, dès le plus jeune âge, les plus faibles».

Un message qu'elle veut partager. C'est elle qui sera sur scène le 12 novembre pour la Nuit du Bien Commun. Cette soirée caritative rassemble des initiateurs de projets et des donateurs. Peggy Leroy y présentera l'association et son ambition. Les fonds récoltés lors de cet événement - les besoins de l'association s'élèvent à 100 000 euros — serviront à l'accompagnement des enfants par des professionnels et à leur formation. «Cet accompagnement ne se fait pas qu'à l'école, explique Estelle Malherbe. Il se fait dans tous les lieux de vie, dans la classe, mais aussi au domicile, sur les lieux de loisirs, permettant ainsi à l'enfant d'accéder au champ des possibles».

____________________________________________________________________________________________________________________

Autistes sans frontières fait partie des 13 associations sélectionnées pour participer à la deuxième édition de la Nuit du Bien commun, dont Le Figaro est partenaire. Au cours de cette soirée caritative qui aura lieu le 12 novembre prochain au théâtre Mogador, leurs représentants, invités à pitcher devant un parterre de 1500 donateurs, recueilleront des fonds en direct. Au cours de la première édition 2018, les associations ont récolté près de 600 000 euros de dons en une soirée.

=» LA NUIT DU BIEN COMMUN, LE 12 NOVEMBRE AU THÉÂTRE MOGADOR




Société, santé, environnement, éducation, énergie

» Découvrez les acteurs et initiatives du changement



11 décembre 2018

Vidéo -> Séance d'équitation adaptée en musique Trott'Autrement

P1100480

Une séance d'équitation adaptée sur mesure pour Elise au centre équestre municipal de Neuilly-sur-Marne.

Elise prépare Dora, charmante petite jument, à être montée un peu plus tard dans la journée.

Préparation d'Elise à surmonter sa peur de remonter avec une ambiance musicale sur le thème de Ziggy (un garçon pas comme les autres) en soutien à une jeune femme particulière.

Elise est accompagnée par Chloé Heilles, bénévole à l'association Trott'Autrement, dans une séance dirigée par Virginie Govoroff-Regnault

2 février 2019

Elise participait ce matin à la pose de la 1ère pierre du gymnase Marie-Amélie LE FUR à Bry-sur-Marne

marie-amelie-le-fur-a-rioDe nombreuses personnalités avaient fait le déplacement. Superbe prise de parole de l'invité d'honneur en faveur de l'inclusion des personnes handicapées et des femmes grâce au sport.

Elise bords de marne 3

Avec Lisou, nous avons mixé discours et tour de stade ... Et comme promis elle a été très sage.

Et nous sommes partis voir les chevaux au centre équestre municipal tout proche qui rappelons-le est partenaire de l'association Trott'Autrement.

 

7 janvier 2019

Entretien avec Sophie Robert, une réalisatrice engagée et lanceuse d'alerte, par Cécile.

article publié sur le blog inclusion à l'école

Sophie Robert bandeau

Entretien avec Sophie Robert, une réalisatrice engagée et lanceuse d'alerte, par Cécile.

Entretien avec Sophie Robert, une réalisatrice engagée et lanceuse d'alerte, par Cécile. Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à l'autisme ?Par hasard. J'ai commencé à réali

http://inclusionalecole.strikingly.com

 

16 janvier 2019

Val-d’Oise. Nouveau : une plateforme pour un diagnostic précoce de l’autisme à Pontoise

Préambule : l'article parle d'un lancement plutôt discret ... quelques raisons à cela sans doute ...

La volonté politique actuelle semblerait plutôt s'affranchir des vérités révélées de la psychanalyse pour le diagnostic de l'autisme et l'accompagnement des familles.

Or, le Dr Erwan VION est aussi un psychanalyste patenté ... quelques liens nous le montre :

- http://www.psynem.org/Pedopsychiatrie_psychanalyse/Clinique_techniques_conditions/Packing/Erwan_Vion._Petite_histoire_du_pack?fbclid=IwAR2F721myoCg9MIyFrJcTjiLPDMOAX3OINO6kpcV1vFebpugby79asGbruU

- http://www.copes.fr/Enfance_adolescence/Perinatalite/SM17-36/SM17-36%20(fiche%20avec%20pr%C3%A9sentation%20du%20copes).pdf

Concernant le diagnostic => http://www.egalited.org/ObtenirDiagnostic.html

Jean-Jacques Dupuis

article publié sur actu.fr

Le 2 centre du Val-d'Oise spécialisé dans l'identification des troubles du spectre autistique chez les enfants a été plutôt discrètement lancé à Pontoise, début janvier.

La nouvelle Plateforme diagnostic autisme de proximité (Pdap) doit permettre, entre autres, d’identifier rapidement des troubles du spectre autistique (Tsa) en vue d’orienter les familles vers des dispositifs d’accompagnement adaptés à la singularité de chaque enfant. © Cc Tom Reynolds

Repérer plus tôt et plus facilement les troubles du spectre autistique chez les enfants, afin de pouvoir orienter rapidement les familles vers des soins et des dispositifs d’accompagnement adaptés.

Tels sont les objectifs de la Plateforme diagnostic autisme de proximité (Pdap) mise en place début janvier 2019 à Pontoise, dans le Val-d’Oise. Une réponse à un besoin de plus en plus urgent, sachant qu’un enfant sur 100 est actuellement diagnostiqué autiste, et qu’il ne s’agit que du 2e centre du genre dans le Val-d’Oise, le premier étant situé au centre hospitalier de Gonesse, à l’autre bout du département.

Au « Camsp » et aussi à l’hôpital René-Dubos

Pour porter ce projet, c’est le Centre d’action médicosociale précoce (Camsp) Apf France Handicap de Pontoise, que l’Ars Île-de-France et le Conseil départemental du Val-d’Oise ont souhaité retenir, dans le cadre d’un partenariat avec le centre hospitalier René-Dubos.

« Cette collaboration permettra de conjuguer l’expérience acquise par l’hôpital au travers de la consultation spécialisée Ted/Tsa (troubles envahissants du développement/troubles du spectre autistique) proposée par le service de psychiatrie infanto-juvénile ainsi que l’expérience du Camsp dans l’identification des troubles des enfants âgés de 0 à 6 ans et sa capacité d’orientation vers les acteurs ressources des secteurs sanitaire, médicosocial et social », explique Laure Rossi, la directrice du Pôle enfance 95 du Camsp de Pontoise.

Ce projet a d’ores et déjà démarré sur la base des moyens actuels des deux entités. « L’équipe commune s’étoffera progressivement avec, à terme, des locaux dédiés », précise Laure Rossi.

Plus d’enfants vont être pris en charge

« Cette plateforme va non seulement améliorer l’identification précoce des troubles du spectre autistique (Tsa), à partir de 2 ans, en vue d’orienter les familles vers des dispositifs d’accompagnement adaptés à la singularité de chaque enfant, mais elle va aussi permettre de prendre en charge beaucoup plus d’enfants », confie le docteur Erwan Vion, chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital de Pontoise.

Le praticien de 41 ans, qui officie depuis sept années à Pontoise, indique, en effet, avoir assisté à « une explosion du nombre de cas de troubles du comportement chez les moins de 5 ans, tout particulièrement ces quatre ou cinq derniers mois ». À l’hôpital de Pontoise, 350 enfants, majoritairement « envoyés » par des médecins libéraux ou par des Pmi, sont ainsi inscrits sur une liste d’attente...

« Une explosion du nombre de cas ces derniers mois »

Comment justifier cette véritable recrudescence ?

« Les progrès en termes de diagnostics, liés en partie à la sensibilisation et à la formation des acteurs locaux, n’expliquent pas tout », répond le docteur Vion.

« Plusieurs théories évoquent des éléments génétiques, neurologiques, endocriniens, ou encore environnementaux, comme des facteurs favorisant les troubles d’ordre psychiatrique », poursuit le praticien.

« Il faut aussi considérer le nouveau rapport qu’entretiennent les enfants avec les écrans, même si les nouvelles technologies, telle l’intelligence artificielle, peuvent aussi nous aider, à l’image de nos liens étroits avec le département des sciences cognitives de l’université de Cergy-Pontoise », note le docteur Vion.

Une équipe et un suivi pluridisciplinaires

Une fois complétée, l’équipe de la Plateforme diagnostic autisme de proximité devrait réunir, dans un même endroit : un neuropédiatre, un pédopsychiatre, un éducateur pour jeunes enfants, un psychomotricien, un psychologue, un orthophoniste, ainsi qu’un secrétariat. Elle devrait disposer prochainement d’un local spécifique. Pour l’instant, l’accueil se fait encore au Camsp Les Beaux Soleils ainsi qu’à l’hôpital de Pontoise, avenue de l’Île-de-France.

Vidéo. Les principaux signes d’alerte d’un Tsa

Sachant que « près de 50 % des enfants arrivent trop tard » dans son service, le docteur Erwan Vion, chef de la pédopsychiatrie de l’hôpital de Pontoise, présente, dans une courte vidéo, les « quelques anomalies constituant des signes d’alerte d’un éventuel trouble dans le spectre de l’autisme (Tsa) chez les très jeunes, dès 18 mois ».

Détournement du regard, difficulté à pointer du doigt des objets, ou à simuler des situations imaginaires, etc.

Joseph CANU

Plus d’infos auprès d’Apf France Handicap au 01 30 17 31 50 ou de l’hôpital de Pontoise, au 01 30 75 40 40.

29 janvier 2019

L'autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris

article publié dans Le Figaro

Par  Damien Mascret Mis à jour le 28/01/2019 à 19:06
Publié le 28/01/2019 à 18:50

autisme article figaro

Réunis en congrès à Paris, des psychiatres ont détaillé l'apport des théories de l'apprentissage dans l'autisme.

Il y a une trentaine d'années, c'est sous les huées que le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre, présentait les découvertes d'anomalies neurobiologiques dans l'autisme. Jeudi dernier, ce sont des applaudissements nourris qui l'ont accompagnée à sa descente de la tribune du 17e congrès annuel de la psychiatrie française (L'Encéphale) à Paris. Elle participait à une session consacrée aux nouvelles prises en charge de l'autisme, qui s'appuient sur l'approche neurologique qu'elle défend depuis longtemps.

Il est vrai qu'à l'origine de la découverte de l'autisme, dans les années 1940, avec la première description par le pédopsychiatre Léo Kanner, les cliniciens ont été troublés, tant les symptômes et leur intensité peuvent être variés. Déterminer ce qui relevait ou non de l'autisme n'était pas simple. Élargir la focale aux «troubles du spectre autistique (TSA)», selon la dénomination désormais adoptée, permet de mieux en refléter la diversité.

» LIRE AUSSI -Autisme: une prise en charge encore trop coûteuse pour les familles

En France, un enfant sur 100 présente un TSA, ce qui représente aujourd'hui 700.000 personnes vivant en France avec un tel handicap. Car le spectre est large et va de la personne avec autisme sévère (1% des TSA) qui n'a pas pu acquérir le langage (non-verbal) à l'autisme de haut niveau (dit Asperger) souvent capable de tenir une conversation, avec néanmoins une interprétation très littérale du langage.

Le 6 avril 2018, le premier ministre Édouard Philippe, en présentant le quatrième plan national autisme (2018-2022), annonçait un réel effort de 103 millions d'euros dédiés à la scolarisation stricto sensu, avec l'objectif ambitieux de permettre d'ici à 2021 l'insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA.

Le plan insiste aussi sur l'importance d'une intervention précoce. «Le trouble du développement est extrêmement précoce, c'est pourquoi il doit être repéré dès la période périnatale pour permettre des interventions les plus précoces possible», explique le Pr Barthélémy.

Forfait d'intervention précoce

Dans l'actualisation de leurs recommandations de bonnes pratiques professionnelles relatives à l'autisme, mi-février 2018, la Haute autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesme) recommandaient «d'accélérer les étapes jusqu'au diagnostic et d'agir sans attendre sa confirmation». En commençant par les professionnels de santé et de la petite enfance, invités «à ne jamais minimiser les inquiétudes des parents».

Pourtant, le Pr Barthélémy ne cache pas ses inquiétudes. «Comment sera financé le parcours précoce alors que le diagnostic ne pourra pas être posé avant 12-18 mois? La question de l'ouverture des droits (en l'absence de diagnostic, NDLR) n'est pas anodine, il faut casser les verrous administratifs.» C'est tout l'enjeu du forfait d'intervention précoce en discussion. Espérons qu'il ne manque pas sa cible par excès de rigorisme médico-administratif.

Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées

Pour la Pr Bernadette Rogé, professeur de psychologie à l'université Toulouse-Jean Jaurès, «l'objectif de l'intervention dans le domaine de l'autisme est d'apporter un soutien au développement. Au-delà des techniques employées, toutes les approches comportementales reposent sur les théories de l'apprentissage».

Mais là où les enfants neurotypiques (non autistes) apprennent spontanément, ce n'est pas le cas des enfants atteints de TSA. «Il va falloir leur apprendre à imiter, communiquer, jouer!» détaille le Pr Rogé. En tenant compte de l'originalité du fonctionnement de leur cerveau. Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées, mais au contraire très perceptifs, sans être capable de hiérarchiser les informations reçues. Là ou un neurotypique oubliera le bruit de la climatisation, l'enfant avec un TSA n'y parviendra peut-être pas.

Même difficulté avec l'écoulement du temps, si naturel aux neurotypiques, que l'on doit découper en séquences dans les TSA. «Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de ces interventions», concède le Pr Rogé, «mais beaucoup d'enfants se sont améliorés grâce à elles.»


À Montpellier, PAPA aide les parents

«On a appelé notre programme d'aide aux aidants PAPA, parce qu'être parent d'un enfant atteint d'un trouble du spectre autistique (TSA), ça ne concerne pas que les mamans», explique en souriant la Pr Amaria Baghdadli, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, bien consciente que les mères sont souvent en première ligne. «Le PAPA, acronyme de Programme d'aide pour les parents d'enfants autistes, est un volet incontournable de la prise en charge d'un enfant», explique-t-elle.

Proposé aux parents dès l'annonce diagnostique, il s'agit d'un programme individualisé en fonction du niveauet de l'âge de l'enfant, des attentes et des ressources des parents. On en retrouve les éléments dans un livre dont la Pr Baghdadli est coauteur, Éducation thérapeutique des parents d'enfant avec TSA (éditions Elsevier Masson). «Nous les informons de la nature des troubles, leur évolution, les démarches administratives, les aides et les traitements et nous leur enseignons des techniques facilitant la communication avec leur enfant et la gestion des troubles du comportement», ajoute le médecin.

3 février 2019

Le dimanche matin c'est équitation pour Elise au centre équestre de Neuilly-sur-Marne

Elle a fait sa séance tranquillement avec Dora, petite jument sympathique (travail à pied) et enchaîné par "du bénévolat" sur la séance de Sara, la cavalière suivante ... beaucoup de complicité et des émotions au rendez-vous tout au long de la séance ... à découvrir sur la page Facebook de Trott'Autrement.

J'ai profité de l'occasion pour faire quelques photos d'Elise avec Vymahvy, la monture de Sara excellente cavalière à découvrir ici

Rappelons que les séances de Trott'Autrement le dimanche au centre équestre municipal de Neuilly-sur-Marne sont toutes dirigées par Virginie Govoroff-Regnault.

P1100764

P1100766

P1100769

17 mars 2019

CE Neuilly-sur-Marne -> Elise remonte pour la première fois à cheval depuis janvier 2017 !

Journée quelque part historique pour Elise qui pour la 1ère fois depuis janvier 2017 est remontée à cheval sur Dora adorable petite jument ... en fin de séance au moment où je n'y croyais plus vraiment ... Virginie persiste une dernière fois, j'aide à passer la jambe et hop sur le dos de Dora en route pour attrapper la cannette de coca !

Voir un rapide rappel ici

Merci Virginie GOVOROFF-REGNAULT et Bravo Elise !!! Le 17 mars 2019 restera je pense pour nous un jour particulier emprunt de joie et d'émotion.

A Trott'Autrement c'est du sur mesure et voilà un exemple parmi d'autre de patience et de ténacité ...

Du coup, nous sommes allés fêter cela à Buffalo grill ... pour le plus grand bonheur d'Elise.

P1100847P1100843

P1100844

P1100846

 

P1100848

P1100850

P1100851

P1100854

24 février 2019

Séance réussie pour Elise & Dora au Centre équestre de Neuilly-sur-Marne - Avec l'association Trott'Autrement

Reportage photos donnant une aperçu du travail de Virginie GOVOROFF-REGNAULT, la monitrice d'Elise ce matin au centre équestre municipal de Neuilly-sur-Marne. Remarquez l'attitude attentive d'Elise ...

Travail à pied avec Dora, sympathique jument.

Quelques tours de piste au trot pour Dora ... petite foulée pour Elise cheveux au vent !

+ d'infos sur Trott'Autrement le site & la page Fb

P1100784P1100804

 

P1100806P1100807

 

P1100811P1100813

 

P1100812P1100814

 

16 mai 2019

Retour sur le Forum des associations de familles et/ou de personnes autistes organisé par le CRAIF - 16.5.2019

Logo-CRAIFSaluons l'appui de la mairie du 12ème arrondissement qui accueillait l'évènement au sein de la Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 12ème.

Les associations présentes venaient de toute l'Ile-de-France.

Merci au CRAIF pour son organisation sans faille qui a permis à tous les participants d'échanger sur un mode convivial et de partager leurs expériences.

Pour les stands l'après-midi le soleil était de la partie ...
L'évènement avait été annoncé ici.logo envol loisirs

Marie-Françoise tu nous as manqué mais j'ai présenté les activités proposées par Envol Loisirs en rappelant l'actualité de samedi prochain

 

Samedi 18 mai - Initiation Piscine à Fontenay sous bois

Brigitte nous a fait une présentation très intéressante de Trott'Autrement (voir ci-dessous)

Un succès à renouveler !

Merci à tous
Jean-Jacques Dupuis

3 juin 2019

Elise remonte à Neuilly-sur-Marne avec Trott'Autrement

P1120295

Imaginez au bout de plus de 2 ans, période pendant laquelle Elise refusait de monter, la joie de l'entourage ... Bravo Elise & Merci Virginie !
Du coup j'ai fait 3 courtes vidéos assez révélatrices du travail fait lors des séances d'équitation adaptée à Trott'Autrement ...
Adaptée pour Elise là précisémment ... finalement assez pédagogiques ...
Notons qu'Elise a pris beaucoup de plaisir ... ne prenant sa récompense qu'en fin de la séance (dernière vidéo)

Jean-Jacques Dupuis

P1120338

 

 

Dimanche 2 juin 2019, Elise remonte franchement pendant toute sa séance d'équitation adaptée au centre équestre de Neuilly-sur-Marne. Soit près de 3/4 d'heure ... Sur Dora la petite jument attitrée ...

Virginie Govoroff-Regnault, sa monitrice est fière de ce succès et encourage Lisou. Son frère David est témoin et a sans doute participé à la prise de décision d'Elise de monter à cheval : à plusieurs reprises tout au long de la séance Elise réclame son attention ...

 

11 juin 2019

Séance sous l'objectif de la photographe Mai Duong - Association Trott'Autrement

P1120419Journée particulière dimanche pour Elise sur Dora & Virginie Govoroff-Regnault, monitrice de Trott'Autrement,  avec la présence de la photographe Mai Duong en reportage pour le compte de la mairie de Neuilly-sur-Marne.

Travailler sous l'objectif n'a visiblement pas troublé nos stars.

Pour ma part j'ai suivi le travail de loin travaillant beaucoup plus tranquillement au téléobjectif ... en admirant le travail de la professionnelle.

Séance en chantant "Une chanson douce que me chantait ma maman ..." à la demande de Dora ... pour finir quelques tours de manège au petit trot pour Elise & sa jument.

PS - Vous constatez comme moi qu'Elise est à cheval (toujours avec le coca comme récompense)

P1120372

P1120379

P1120385P1120394P1120396P1120401P1120400P1120404

P1120407P1120408

 

P1120418P1120419

P1120420P1120432

P1120435P1120448P1120465P1120466

 P1120474

9 novembre 2019

Val-de-Marne : la colère éclate face au manque d’aide pour les élèves handicapés

article publié dans Le Parisien

Les syndicats enseignants dénoncent le manque d’accompagnant depuis la rentrée. Un rassemblement est prévu devant le rectorat ce mercredi.

 Créteil, le 2 septembre 2019. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et son homologue au Handicap Sophie Cluzel étaient venus assister à un cours dans une classe de CE2 qui accueille deux élèves handicapés et leurs AESH à l’école Victor-Hugo. Créteil, le 2 septembre 2019. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et son homologue au Handicap Sophie Cluzel étaient venus assister à un cours dans une classe de CE2 qui accueille deux élèves handicapés et leurs AESH à l’école Victor-Hugo.  LP/Marion Kremp

Le 5 novembre 2019 à 12h02, modifié le 6 novembre 2019 à 06h21

Jean-Michel Blanquer en avait fait l'une des priorités de cette rentrée. Le ministre de l'Education nationale était même venu dans une école de Créteil vendre la réforme de l' inclusion scolaire des élèves en situation de handicap début septembre. Soit la professionnalisation et un nouveau statut pour les accompagnants scolaires.

Les ex AVS (assistant de vie scolaire) sont devenus AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap). Un tour de passe-passe d'acronyme qui n'a pas suffi à faire taire la colère des enseignants et des parents d'élèves qui gronde dans le Val-de-Marne comme ailleurs depuis plusieurs années.

Malgré la réorganisation en pôles inclusifs d'accompagnement localisés (Pial), censés fonctionner en viviers de proximité, le problème récurrent du manque d'accompagnant persiste selon les syndicats enseignants. Une audience est prévue à leur demande ce mercredi au rectorat de Créteil. Les parents d'élèves de la FCPE 94 ont annoncé être présents. Une mobilisation qui a reçu le soutien ce mardi du conseil départemental. Tandis qu'un mouvement national se prépare pour le 20 novembre, devant le ministère de l'Education nationale.

Créteil, le 2 septembre. Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont rencontré les enseignants et les accompagnants d’élèves handicapés à l’école Victor-Hugo. LP/Marion Kremp Créteil, le 2 septembre. Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont rencontré les enseignants et les accompagnants d’élèves handicapés à l’école Victor-Hugo. LP/Marion Kremp  

« Des situations alarmantes »

« Nous avons recensé plusieurs situations alarmantes dans le Val-de-Marne d'enfants non scolarisés et un manque flagrant d'AESH. Des enfants sans accompagnant sont scolarisés dans des classes déjà surchargées mettant en péril les conditions d'apprentissage. Il y a un véritable fossé entre les annonces ministérielles et la réalité du terrain », dénonce Magalie Trarieux, du Snuipp-FSU 94.

Scolarisée dans une école maternelle de Vitry depuis l'année dernière, Nolwenn*, 4 ans, bénéficie depuis juin d'une notification d'accompagnement de 24 heures délivrée par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Depuis sa rentrée en moyenne section, elle n'a pourtant toujours personne pour l'aider en classe.

« Sa maîtresse m'a fait comprendre qu'il valait mieux que je la garde à la maison. Je suis choquée de cette situation. L'Education nationale ne donne pas suite à mes demandes et pourtant le psychologue qui suit ma fille insiste sur les progrès qu'elle fera si elle est scolarisée », tempête sa maman en attendant sa fille devant la grille de l'école.

Vitry-sur-Seine, le 18 octobre. Nolwenn, 4 ans, devrait bénéficier de 24 heures d’accompagnement scolaire hebdomadaires. Depuis la rentrée, elle n’a toujours pas d’accompagnant. LP/Marion Kremp Vitry-sur-Seine, le 18 octobre. Nolwenn, 4 ans, devrait bénéficier de 24 heures d’accompagnement scolaire hebdomadaires. Depuis la rentrée, elle n’a toujours pas d’accompagnant. LP/Marion Kremp  

2 000 agents accompagnants

Dans le département, près de 4 000 élèves bénéficient d'une notification d'aide humaine de la MDPH selon les services départementaux de l'Education nationale (DSDEN). Cet accompagnement varie de 5 heures à 24 heures par semaine, soit la totalité du temps scolaire.

« À ce jour, nous avons près de 2000 agents accompagnants, ces derniers n'accompagnent pas forcément un seul élève, avançait-on à la DSDEN à la mi-octobre. Il faut prendre en compte une évolution permanente des élèves qui bénéficient d'une notification. Ils sont par exemple 184 de plus qu'en juin ».

13 novembre 2019

Newsletter de Trott'Autrement - Novembre 2019

Association Trott'Autrement
 
 
Une nouvelle intervenante
 
 
Claire POINSOT

Licence de psychologie en 2019.
Diplômée BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse et des Sports) mention équitation en 2018.
Diplôme délivré par une école de commerce en 2014 (EDHEC).
 
Cavalière depuis sa plus tendre enfance Claire a décidé de s’orienter vers ses passions. Expérience de 2 ans comme équithérapeute auprès d'enfants et d’adultes.
 
 
du 20 novembre 2019 au 30 janvier 2020
avec la participation des cavaliers de Virginie GOVOROFF-REGNAULT
en Equitation adaptée avec Trott'Autrement
 
 
Ne manquez pas les Rendez-vous du handicap à Bry-sur-Marne
 
avec la participation de Trott'Autrement
 
Spectacle GRATUIT "le bal des pompiers" de Laurent Savard
sur réservation au 01 45 16 68 00
 
 
 
 
=> Il nous faudrait disposer d’un lieu où les priorités soient inversées.
=> Réservé en priorité aux personnes en situation de handicap.
 
 
Photo du projet rond de longe professionnel (en situation)
 
 
permet de suivre l'actualité de Trott'Autrement
+ de 1384 mentions j'aime !
 
 
 
Rappelons que Trott'Autrement, association loi 1901, reconnue d'intérêt général, peut mener à bien sa mission et se développer grâce :
 
Merci à tous du fond du coeur, notre action est possible grâce à vous !
 
Jean-Jacques Dupuis
Président de l'association
 
 
Cet email a été envoyé à jeanjacquesdupuis@gmail.com.
Vous avez reçu cet email car vous vous êtes inscrit sur Association Trott'Autrement.
 
 
Envoyé par
SendinBlue
 
 
© 2018 Association Trott'Autrement
Siège social 10, rue des Sources 94360 Bry-sur-Marne
15 novembre 2019

Maltraitance aux Pavillons-sous-Bois : le foyer pour handicapés change de gestionnaire

article publié dans Le Parisien

La Maison d’accueil spécialisée des Pavillons-sous-Bois a été placée sous administration provisoire cet été après plusieurs plaintes pour maltraitance.

 Les Pavillons-sous-Bois, juillet 2019. Monique avait porté plainte contre la MAS après avoir découvert une vidéo de son fils frappé à coups de bâtons par un éducateur. Les Pavillons-sous-Bois, juillet 2019. Monique avait porté plainte contre la MAS après avoir découvert une vidéo de son fils frappé à coups de bâtons par un éducateur.  LP/H.H.

Le 14 novembre 2019 à 18h13, modifié le 14 novembre 2019 à 18h25

C'est une vidéo qui avait fait tout basculer, l'été dernier. Sur le film enregistré en caméra cachée, on voyait un éducateur frapper Kevin (le prénom a été changé), un jeune homme autiste de 29 ans, à coups de bâton.

Trois mois et demi après avoir placé la Maison d'accueil spécialisée (MAS) des Pavillons-sous-Bois sous administration provisoire, l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France organise une réunion d'information, ce vendredi, à l'attention des familles. L'établissement héberge des adultes atteints de troubles envahissant du développement.

L'ARS leur annoncera notamment le nom de l'association qui a repris la gestion du site, l'ancienne - l'AIPEI - venant d'en être dessaisie.

Plusieurs plaintes

Dans un courrier récemment envoyé aux parents, l'agence – qui n'a pas répondu à nos questions – explique avoir transféré à un autre opérateur la gestion de la MAS. Plusieurs rapports d'étapes ayant en effet montré qu'une simple administration provisoire ne pourrait pas « rétablir de façon pérenne la qualité et la sécurité de prise en charge dues aux usagers », précise le courrier.

Fin août, l'ARS avait effectivement placé l'établissement sous administration provisoire après une inspection interne faisant suite à une plainte déposée contre la MAS par la mère de Kevin pour « pour violences sur une personne vulnérable ».

Cette dernière avait reçu la vidéo en question par une source anonyme. Sa plainte était venue s'ajouter à celles des mamans d'Élodie, 29 ans, et Arnaud, 46 ans, qui avaient respectivement déposé plainte contre l'établissement en avril 2019 et août 2018 pour des actes de maltraitance.

«Accueillir nos enfants dans les conditions qu'il faut »

« On veut enfin que l'ARS nous dise si l'établissement va pouvoir se remettre sur pied pour accueillir nos enfants dans les conditions qu'il faut », souffle Isabelle, la maman d'Élodie, qui a depuis placé sa fille dans un lieu d'accueil temporaire à Paris, mais où elle ne pourra rester que 90 jours par an.

Kevin, lui, est toujours à la MAS, sa famille n'ayant pu trouver d'autre solution, même temporaire. Quant à la maman d'Arnaud qui est à la retraite, elle garde le plus souvent son fils à la maison, n'osant pas le remettre aux Pavillons « tant que le ménage n'aura pas été fait ».

12 décembre 2019

CRA Aquitaine - TSA, Guide explicatif pour les familles

 

CRA Aquitaine - TSA, Guide explicatif pour les familles

Ce guide du CRA Aquitaine s'adresse aux parents qui ont un enfant ayant reçu le diagnostic de TSA. Il a pour objectif de soutenir les parents, de les informer, de leur apporter un éclairage sur leurs droits et les aides administratives et de les conseiller.

https://gncra.fr

 

15 décembre 2019

Périscolaire : c'est à l'Etat de prendre en charge l'AVS

15 déc. 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un arrêt de la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux, daté du 5 novembre 2019, confirme cette règle légale : pour assurer l'accueil des élèves en situation de handicap, c'est l'Etat qui doit financer l'accompagnement dans les activités périscolaires.

 

Révolution #Versailles © Luna TMG
Révolution #Versailles © Luna TMG


C'est un sujet que je suis depuis des années, car des parents de mon coin (Plabennec - Finistère) ont saisi à plusieurs reprises avec succès le tribunal administratif. 

Le principe est que c'est à l'Etat de financer les accompagnements d’élèves en situation de handicap dans les temps d'activités périscolaires.

Cela a été jugé pour la cantine et les TAP (temps d’activités péri-scolaires), mais cela a été exclu pour les garderies.

Le Ministre a semblé l'admettre devant les parlementaires pour la cantine, mais le conflit continue sur le plan judiciaire. Le Ministre a fait appel des arrêts de la Cour Administrative d'Appel de Nantes.

En témoigne cet arrêt de la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux, daté du 5 novembre 2019, suite à un recours de la mairie de Dax.Elle remarque notamment :

  • 11. En l'espèce, il ressort des pièces du dossier que, par sa décision du 7 juillet 2015, la CDAPH des Landes avait accordé à l'enfant concernée, pour la période du 1er septembre 2015 au 31 juillet 2016, un temps d'accompagnement par un AVS intervenant à titre individuel à raison de 9 heures par semaine de temps scolaire et de 2 heures hebdomadaires de temps périscolaire. Elle avait précisé que les difficultés de l'enfant justifiaient cet accompagnement " pour les activités de la vie sociale et relationnelle " et " l'accès aux activités d'apprentissage ". Cette décision du 7 juillet 2015 de la CDAPH avait ensuite été transmise à la direction académique des services départementaux de l'éducation nationale, chargée de la mise en œuvre de cet accompagnement pour le temps scolaire et périscolaire, au titre de l'aide individuelle à l'inclusion scolaire ainsi prescrite par la CDAPH compte tenu des difficultés de l'enfant.
  • 12. Ainsi, en rejetant la demande dont il était saisi par le maire de Dax tendant à la mise en œuvre de ces prescriptions, pour le double motif tiré de ce que le temps périscolaire, qui n'est pas du temps de scolarisation, n'entrerait pas dans le périmètre d'intervention des AVS et que, de manière générale, il incombe aux collectivités territoriales de prendre en charge la rémunération des accompagnants intervenant aux titres des activités périscolaires, sans prendre en considération la spécificité de la situation de l'enfant concernée et sans tenir compte des motifs figurant dans la décision de la CDAPH, le DASEN des Landes a fait une inexacte application des dispositions précitées des articles L. 111-1, L. 112-1, L. 351-3 et L. 917-1 du code de l'éducation

La commune de Dax avait demandé au tribunal administratif de Pau d'annuler la décision du 24 novembre 2015 par laquelle le directeur académique des services départementaux de l'éducation nationale des Landes avait refusé la prise en charge financière des assistants de vie scolaire accompagnant un enfant handicapé pendant le temps périscolaire. Le tribunal administratif avait rejeté la demande, mais la Cour Administrative d'Appel l'a acceptée.

Cela va dans le même sens que le juge des référés du Conseil d'Etat et la Cour Administrative d'Appel de Nantes.

C'est bien à l'Etat d'assurer financièrement l'accompagnement des élèves en situation de handicap dans les activités périscolaires. C'est ce que précise la Cour (point 9)

  • Toutefois, l'organisation de la restauration scolaire ne saurait, quand bien même elle présenterait pour une commune un caractère facultatif, être assimilée aux activités éducatives, sportives et culturelles visées par ces dispositions. Au demeurant, l'accès adapté à ces prestations pour les enfants en situation de handicap se distingue de l'organisation matérielle du service de restauration. Enfin, ces dispositions n'imposent pas que la collectivité bénéficiaire d'une mise à disposition en assure, dans tous les cas, le financement. Par suite, elles ne sauraient faire obstacle à ce que soit reconnue la responsabilité de l'Etat dans l'accompagnement des élèves handicapés dans tous les aspects nécessaires à leur inclusion dans l'école. La circonstance qu'il existerait un fonds " publics et territoires " susceptible d'aider ponctuellement les collectivités à investir dans le développement d'activités accessibles aux enfants en situation de handicap est, à cet égard, sans incidence.

Le fonds "publics et territoires" est géré par les CAF. L'existence de ce fonds est utilisé pour essayer d'échapper au financement des AVS pendant les activités périscolaires.

C'est bien à l'Etat d'assurer ce financement, qui permet la scolarisation des enfants handicapés "dans tous les aspects nécessaires à leur inclusion dans l'école"..

Publicité
Publicité
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 399 430
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité